|             Doha – CPI                  Des documents confidentiels publiés par la chaîne "al-Jazeera" ont démontré que la coordination sécuritaire entre l'autorité du Fatah  à Ramallah et les services de sécurité de l'occupation sioniste a  atteint un stade avancé de coopération afin de porter des coups directs  aux diverses factions de la résistance. Cela a conduit Washington et  l'entité sioniste à reconnaître le rôle "merveilleux" des services de  renseignements de l'autorité d'Abbas, tandis que le dernier a reconnu  avoir tué des Palestinien en vue d'établir "l'Autorité du Fusil".     Dans une rencontre en 2005 entre le ministre sioniste de la guerre  à l'époque, Chaul Mofaz et l'ex-ministre palestinien de l'intérieur, le  général, Nasr Youssef, qui était en charge de la sécurité durant cette  période, les documents secrets révèlent que l'autorité de Fatah et le  gouvernement sioniste ont discuté ensemble de l'assassinat du leader des  brigades des martyrs d'al-Aqsa, la branche militaire du mouvement du Fatah, Hassan al-Madhoun dans la Bande de Gaza.     Dans le dialogue entre les deux parties, Mofaz a déclaré : « Hassan  al-Madhoun, nous connaissons son adresse, et Rachid Abou Shebak  (l'ancien directeur adjoint de l'autorité palestinienne de la sécurité  préventive à Gaza) le sait, pourquoi ne le tuez-vous pas ?  » Nasr Youssef lui répond : « Nous avons donné des instructions à Rachid et nous verrons  ».    Plusieurs semaines plus tard, le 1er novembre 2005, les avions  militaires sionistes ont ciblé par leurs missiles Hassan al-Madhoun et  le responsable militaire des brigades d'al-Qassam, la branche militaire  du mouvement du Hamas , Fawzi Abou Kara, en les tuant sur le coup.     La coopération des services de renseignements entre les deux côtés (l'autorité du Fatah et l'occupation) a reçu les éloges des responsables américains et sionistes, selon les documents.     Les documents dévoilent deux plans  préparés par les services de renseignements britanniques dont l'un  appelle à arrêter les leaders des mouvements du Hamas et du Djihad  islamique, et le deuxième réclame la création d’un département commun  d'opérations lié à l'entité sioniste dans le but de mettre fin aux  opérations martyres.     Les documents révèlent que l’Autorité  insistait auprès du coordonnateur de la sécurité dans les territoires  palestiniens, le général américain, Keith Dayton, pour convaincre l'entité sioniste de renforcer les forces armées de la sécurité palestinienne contre le Hamas. Cela  fut évidente dans les déclarations du « négociateur en chef » de l'OLP, Saeb Erekat, lors d'une réunion avec Dayton, le 10 juin 2006, quand il a dit que « la garde  présidentielle a désespérément besoin d'armes et de munitions, surtout  que la situation dans la Bande de Gaza en fait une nécessité vitale  ».    L'autorité d'Abbas a répété la même demande, le 11 du même mois par le directeur général de la police palestinienne, Hazem Atallah, qui a dit que « pour évaluer les armes dont nous avons  besoin, nous devons prendre en compte les armes entre les mains des  extrémistes, qui incluent des lance-roquettes et des obus d'artillerie  lourde, car les armes légères sont insuffisantes ».     En plus de la coordination sécuritaire entre les deux côtés, les documents confidentiels révèlent que l'autorité de Fatah , malgré son insistance pour obtenir des armes pour confronter la résistance, a finalement accepté d’être un Etat démilitarisé.    Et en confirmation de l'Autorité pour sa  coopération et son engagement à mettre en œuvre des exigences de  sécurité à la partie sioniste, l'occupation a présenté un document  secret intitulé « Les succès sécuritaires de l'Autorité palestinienne ».              "Succès" de l'autorité du Fatah dans sa guerre contre la résistance        Le document daté du 9 juin 2009 et  couvrant la coopération sécuritaire dans la période de février 2008 à  mai 2009, dénombre ces « succès » comme suit : « Arrestation de près  de 3700 cadres de groupes armés, convocation d'environ 4700 personnes  pour les interroger sur diverses accusations, y compris leur  appartenance aux groupes armés, confiscation de plus de 1100 pièces  d'armes, saisie de plus de 2.5 millions de Shekels appartenant à des  groupes armés ainsi que la confiscation de nombreux matériaux qui  incitent à la violence ».     Dans le même document, Saeb Erekat  affirme : « Nous avons investi temps et efforts au point que nous avons tué notre peuple pour le maintien de l'ordre et la primauté du droit. Le chef du gouvernement, Salam Fayyad,  fait tout son possible pour construire des institutions. Nous ne sommes  pas un Etat, mais nous sommes les seuls dans le monde arabe qui  surveillons la Zakat et les discours dans les mosquées. Nous nous  efforçons de remplir nos obligations  ».     Le consul général américain dans la  ville occupée d'al-Qods, Jack Ellis, révèle, lors d'une réunion avec le  directeur du centre d'information de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib , le 8 février 2009, que l'ex-directeur de la sécurité préventive à Gaza, leader du Fatah  et membre de son comité central, Mohamed Dahlan, s'est engagé à envoyer  aux Etats-Unis une liste de tous ceux sur lesquels l'Autorité impose  des restrictions pour voyager. «Après cela, Dahlan et Rachid Abou Shebak nous ont envoyé la liste et nous avons proposé d'ajouter quelques centaines d'autres noms, et ils ont accepté ces ajouts  ».
Pas de limites à la coopérationLors d’une réunion de sécurité entre les  américains, les sionistes, et les palestiniens le 26 août 2008, M.  Erekat a déclaré : « Il n'y a pas de limites à la coopération dans la lutte contre le terrorisme », mais la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, affirme que ce n’est « qu’une parole ».     Lors d'une rencontre, le 11 février 2008, le directeur général  de la police palestinienne, Hazem Atallah, a dit au président du  département politique et sécuritaire au sein du ministère sioniste de la guerre , Amos Gilad, en présence d'Erekat : « Nous avons effectué des arrestations, saisi des armes et expulsé les policiers qui appartiennent au Hamas  ».    Mahmoud Abbas va plus loin, lorsqu'il affirme le 22 juin 2005, lors d'une réunion avec le premier ministre sioniste, Ariel Sharon, que « chaque balle qui touche "Israël" est aussi une balle contre les Palestiniens  ».     Le président de l'administration civile, le brigadier, Yoav Polly Mordechai, a interrogé le directeur général de la police palestinienne, Hazem Atallah, lors d'une réunion, le 6 mai 2008 en disant : « comment est votre guerre contre le Hamas civil, ses bureaux, les gens dans les mairies, etc. ? » Atallah absorbé dans l’obtention de masques à gaz, a répondu : « Je suis d'accord avec vous, nous devons régler ce problème ».     Mais Polly souligné que « votre président doit déclarer que le Hamas est illégitime, jusqu'à présent, seuls les combattants sont illégaux ».             Gilad menace ses homologues à l'autorité du Fatah le 11 février 2008 disant : « Ce  qui est arrivé à Gaza ne doit pas arriver en Cisjordanie. Vous aviez de  l'argent, des armes et des agents de police, et il y avait un groupe  qui recevait le soutien de l'Iran, et en cinq heures, vous avez perdu  l'ensemble de la Bande de Gaza. Ils étaient des officiers corrompus,  dont la plupart vivaient au Caire, et je les ai avertis que cela pourrait arriver  ».         « L'Autorité du Fusil »        Dans le même contexte, Saeb Erekat, a  reconnu lors d'une réunion avec David Hill, vice-émissaire américain  pour le processus de paix, le 17 septembre 2009, que l'Autorité  palestinienne a été « forcée » de « tuer des Palestiniens en vue d'établir l'Autorité du Fusil et l'Etat de droit, et nous continuons de remplir nos obligations ».     Lors d'une réunion sécuritaire Palestino-sioniste, le 6 mai 2008, le directeur général  de la police palestinienne, Hazem Atallah, a déclaré que « Jénine  est le test qui a prouvé que nous sommes sérieux. Aujourd'hui à  Qabatiya quand une personne ouvre le feu sur les forces de la sécurité  nationale, elles répondent de la même façon, c’est la méthode  ». |