vendredi 7 mai 2010

La Libermanisation du Monde

 Jeudi 6 Mai 2010
Avgidor Liberman n'est plus à présenter. Il est à lui seul l'incarnation de la mauvaise tournure que prend le sionisme international à l'instar de sa locomotive principale : Israël. Il est, en effet, l'expression suprême de sa folie et de sa grossièreté.     
 Car, en bon videur de boite de nuit, le moldave compte bien tirer profit de son expérience professionnelle pour résoudre, à sa façon, le conflit qui l'oppose aux habitants d'origine de la Palestine.  
 Cependant, pour les apôtres du sionisme international, la lumière, la vraie, n'émane que de Jérusalem. Les autres, sont secondaires. Peut-être, parce-qu'elles émanent des terres basses. Celles des nations de transit. Ces nations escales en attendant  la montée «  l'Alya » vers la terre,
considérée, elle, haute: Israël.     
 Chaque homme dans sa  nuit s'en va vers sa lumière, avait prédit Victor Hugo, et dans la longue nuit de leur honte, les sionistes du monde  s'en sont allés vers celle, justement,  de Liberman.    
 Depuis, la libermanisation du monde, à commencer par l'Europe, est devenue le maitre mot de ces chantres de la mystification des masses. Pour cette entreprise, chaque pays européenne est mis sous  la responsabilité d'une équipe dont la mission principale consiste à envenimer les cœurs et les esprits contre, d'abord, les communautés musulmanes européennes et, en suite, contre l'Islam et les musulmans de par le monde.  
 En France, par exemple, des agitateurs comme Elisabeth Levy et Eric Zemmour s'activent, non sans réussite, pour alimenter l'inquisition citoyenne anti musulmane inaugurée par leur grand frère en Sion : Finkielkraut.  
 En Italie, Fiamma Nirenstein, l'auteur du livre « Israël c'est nous », surfe, elle, à  merveille, sur cette vague islamophobe importée d'Israël jouant sur le souci démographique européen qui s'exprime souvent par l'a priori raciste claironné d'une "bombe démographique islamique".  
 En Hollande, la collaboration et la convergence des visions entre l'islamophobe Wilders et les tribunes sionistes mondiales sont étalées avec beaucoup de fierté au grand jour.  
 Du Mossade, jusqu'à la coalition juive républicaine, en passant par Daniel Pipes et Harowits, le blond néerlandais est sur un terrain conquis d'avance.
 En suisse, son disciple Oskar Freysinger a, sur ce créneau, tout le succès qu'on lui connait.    
 Et ce projet est extensible à tous les pays du monde. De ce fait un pacte implicite est proposé à tous les extrêmes : haïssez l'Islam et les Musulmans et vous serez acceptés sur la table  républicaine et les médias vous seront ouverts. Beaucoup en ont consenti. La nouvelle réhabilitation de Marine Le Pen et son futur Front National en est la preuve.
 Si le génie de cette opération de libermanisation se révèle dans l'habilitée de ces rabatteurs de haine à orienter le coup de grisou populiste et xénophobe, comparable à celui des années 30, qui traverse actuellement, pour des raisons socio-économiques, les peuples d'Europe, force est de constater qu'il ne sera pas sans danger sur les minorités, toutes les minorités, y compris la communauté juive, victime première dans le passé de ce même grisou.
 En somme, d'après Aragon, Il n'y a pas de lumière sans ombre, et celle émanant, actuellement, d'Israël risque de faire sombrer le monde entier dans les ténèbres. 

Les valeurs sacrées de la Palestine et du monde de l'Islam dans le viseur des sionistes

Jeudi 6 Mai 2010
es colons sionistes, fidèles à leur esprit extrémiste, ont encore commis un autre sacrilège. Cette fois-ci il s'agit de la mosquée d'Al-Loubban al-Charquiya, cette localité dans le nord de la Cisjordanie. La mosquée a été endommagée mardi avant l'aube par un incendie et ses corans brûlés. Cet outrage a eu une vaste répercussion dans les médias de la région. Ce n'est pas encore très loin, l'attaque des forces d'occupation contre une mosquée à l'est de Rafah dans la bande de Gaza. Il n'y a pas encore deux semaines que les colons ont vandalisé une mosquée dans la localité de Houwara près de Naplouse. L'incendie de la mosquée d'Al-Loubban, un autre acte raciste des colons, appuyés par 18 blindés militaires et 10 bulldozers, a eu une vaste répercussion médiatique dans la région. La télévision Al-Aqsa parle d'une proclamation de guerre contre les valeurs sacrées des musulmans. Dans son reportage sur cet acte profanateur, la télévision Al-Aqsa rappelle qu'une telle action ne serait possible sans la coordination avec le gouvernement israélien. Dans ce contexte, le journal égyptien Jomhurriat a examiné l'affaire dans son édition de mercredi. Sous le titre "incendie des mosquées, crime raciste", le Jomhurriat souligne que l'outrage fait aux mosquées palestiniennes qui a eu déjà lieu, n'est qu'un maillon de la chaîne de la politique de judaïsation des territoires palestiniens, que le cabinet extrémiste de Netanyahu suit avec acharnement. Un autre point à noter dans ces actes blasphématoires, c'est que le dernier en date s'est fait à la veille du déplacement de l'émissaire américain George Mitchell dans la région pour fixer le calendrier de la reprise des négociations indirectes des autorités palestiniennes et israéliennes. Les leaders du Hamas ont déjà annoncé leur opposition à toute négociation - directe ou indirecte – avec le régime sioniste. Selon eux, après des négociations directes et vaines, il est sûr et certain que les pourparlers indirects aussi auront le même sort. Khalil Al-Haya, membre du bureau politique du Hamas a dénoncé, lors des cérémonies en mémoire des martyrs de Gaza, l'aval de Mahmoud Abbas à la reprise des négociations indirectes avec Israël. Jusqu'à quand l'Autorité autonome voudrait vivre ces négociations sans résultat? S'est-il interrogé avant de rappeler: Le rapatriement des réfugiés palestiniens, la défense de la Terre de Palestine et de ses valeurs sacrées passent uniquement par la Résistance.
http://french.irib.ir/index.php/commentaires/34672-les-valeurs-sacrees-de-la-palestine-et-du-monde-de-lislam-dans-le-viseur-des-sionistes

Cisjordanie : L'ONU préoccupée par un incendie criminel contre une mosquée

6 mai 2010 – Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, s'est déclaré jeudi profondément préoccupé par un incendie criminel qui a visé mardi une mosquée en Cisjordanie et a appelé le gouvernement israélien à poursuivre en justice les auteurs de cet acte.
L'incendie « qui a ravagé le 4 mai une mosquée du village de Lubban al Sharqiya, en Cisjordanie, était probablement un incendie criminel », a dit M. Serry dans un communiqué.

« Il y a eu un certain nombre d'attaques visant des mosquées ces derniers mois, ainsi que des violences contre des individus et des propriétés palestiniennes par des colons (israéliens) extrémistes », a-t-il ajouté. « Je condamne ces attaques. Il est crucial que le gouvernement israélien impose l'état de droit et que les auteurs de tels crimes soient poursuivis en justice. »

Selon le Coordonnateur spécial des Nations Unies, « il ne faut pas laisser les extrémistes des deux bords décider de l'ordre du jour et saper les efforts cruciaux pour relancer les négociations » de paix.

Les Etats-Unis tentent actuellement de relancer les négociations entre Israéliens et Palestiniens à travers des pourparlers de proximité sous médiation américaine.

Lors d'une réunion à Moscou en mars, le Quatuor sur le Moyen-Orient, qui réunit les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'ONU, avait appelé les Israéliens et les Palestiniens à reprendre les négociations dès que possible avec pour objectif d'arriver à un règlement dans les deux ans.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21869&Cr=Isra%EBl&Cr1=Palestiniens 

L'Egypte, un obstacle à la réconciliation nationale palestinienne

06/05/2010 
"L'Egypte constitue un obstacle à la réalisation de la réconciliation nationale en Palestine, "c'est ce qu'a déclaré, mercredi, le Président du Conseil législatif palestinien, Aziz Doweik, cité par l'Agence allemande DPA.  
"Le Caire est le garant des intérêts du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas" a-t-il souligné.  
"Le médiateur doit agir en toute impartialité," a-t-il précisé, tout en indiquant que le Hamas était opposé au plan de réconciliation, proposé par l'Egypte, en raison du parti pris ouvert de ce pays en faveur du Mouvement Fatah, dirigé par Mahmoud Abbas. 

La nouvelle tournée de Mitchell tourne à la farce, le scepticisme bat son plein

06/05/2010 
  "Israël" n'a pas caché son scepticisme quant à la visite de l'émissaire américain George Mitchell qui a rencontré mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en vue du lancement de pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens.  
Sur le fond, des divergences fondamentales persistent sur les dossiers clefs: l'avenir des colonies juives, le droit au retour des réfugiés palestiniens, le statut de Jérusalem occupée, et le tracé des "frontières du futur Etat palestinien". 
La chaîne de télévision privée "10" a pour sa part estimé que la nouvelle tournée de Mitchell "tourne à la farce". "Le plus important pour Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas ce n'est pas d'avancer, mais de s'accuser mutuellement du futur échec des discussions et surtout de ne pas apparaître comme le coupable aux yeux de l'administration américaine".  
Auparavant le vice-Premier ministre Dan Meridor, avait lui aussi assuré que les négociations indirectes, dites de "proximité", étaient d'ores et déjà vouées à l'échec.
"Elles ne mèneront à rien", a-t-il dit dans une interview publiée par le quotidien anglophone Jerusalem Post. 
"Certes, j'espère qu'elles aboutissent, mais je ne le pense pas. Chacun des camps va vouloir attirer les Américains sur son propre terrain, ce qui aura l'effet contraire et va en fait éloigner les parties", a ajouté le ministre chargé du dossier des Renseignements et du nucléaire.  
Pour le commentateur politique israélien Eitan Haber, "les négociations de proximité sont une perte d'argent et surtout de temps".    
De son côté, le général Yossi Baidatz, un responsable des renseignements militaires israéliens, a estimé que le président Abbas "préparait déjà le terrain de manière à blâmer "Israël" pour l'échec des discussions, si en effet elles échouent".   
Côté palestinien, l'humeur est aussi au pessimisme.  "S'agira-t-il d'une autre expérience ratée, ou les Américains offrent-ils des garanties réelles que les solutions seront trouvées sur toutes les questions de fond comme les frontières, Jérusalem, les réfugiés et les ressources d'eau", s'est interrogé l'ex-négociateur Ahmad Qorei, un dirigeant de l'OLP et ex-Premier ministre, dans un entretien au quotidien palestinien Al-Quds.    
La reprise du dialogue israélo-palestinien est attendue après une réunion du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) samedi à Ramallah qui doit entériner le processus.  
"La direction palestinienne se réunira samedi pour donner son dernier mot. Après, nous ferons savoir à M. Mitchell si nous sommes prêts à démarrer les négociations", a indiqué mercredi le président Abbas dans un communiqué après avoir consulté le roi Abdallah de Jordanie à Amman et le président égyptien Hosni Moubarak. 
Ces pourparlers indirects, qui prendront la forme de navettes de Mitchell entre Jérusalem, Ramallah et Washington, sont censés durer quatre mois. 
Or, à Washington, le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley a qualifié l'entretien de "bon et productif", tout en indiquant que Mitchell espérait voir le début des discussions avant son départ dimanche de la région. 

Un Tribunal Pénal International, « Nuremberg » pour les dirigeants d’Israël

jeudi 6 mai 2010 - 08h:59
Mourad Benachenhou - Le Quotidien d’Oran
« C’est le devoir des dirigeants israéliens d’expliquer à l’opinion publique, de manière claire et courageuse, un certain nombre de faits qui sont oubliés avec le passage du temps. Le premier de ces faits est qu’il n’y a pas de Sionisme, de colonisation ou d’Etat juif sans l’expulsion des Arabes et l’expropriation de leurs terres. »
Ariel Sharon, Déclaration à l’AFP du 15 novembre 1998.
Ze’ev Jabotinsky, un des fondateurs du groupe terroriste sioniste « Irgun » affilié au mouvement para-militaire de la jeunesse sioniste polonaise « Betar » organisation encore active et légale dans plusieurs pays en dehors d’Israël, a écrit, en 1923 sur la publication hébraïque Ha’aretz les phrases suivantes à la fois clairement lucides et terriblement franches :
Si vous voulez coloniser une terre sur laquelle un peuple vit déjà, vous devez mettre en place une garnison sur cette terre, ou trouver un bienfaiteur qui maintiendra la garnison en votre faveur. Le Sionisme est une entreprise de colonisation et par conséquent, il se maintiendra ou s’effondrera sur la base de forces armées. La colonisation pourra ainsi se développer sous la protection d’une force qui ne dépendra pas de la population locale, derrière une muraille d’acier que cette population sera incapable de briser. Un accord à l’amiable n’est simplement pas possible.
Les deux murailles génocidaires qui entourent les Palestiniens :
La muraille concrète
En fait, les Palestiniens sont soumis à une double muraille d’acier :
-  La muraille concrète et visible par tous, dont la construction a été déjà achevée sur une distance de 405 km, et qui couvrira, une fois terminée, 900 km, puisqu’elle isolera les colonies sionistes illégales de la rive ouest du Jourdan, ainsi que Jérusalem-Est, au profit exclusif de la population juive et sur des terres confisquées aux Palestiniens, leurs propriétaires légaux. Comme, apparemment, cela ne suffit pas, le gouvernement juif d’Israël va construire une seconde muraille de 200 km le long de la frontière sud avec la Jordanie, tandis que le gouvernement égyptien se charge d’isoler Gaza de la péninsule de Sinaï par une autre muraille. Qu’on s’imagine une muraille de 8 m. de haut séparant le nord du sud de l’Algérie et s’étendant de Ghardimaou à Zouj Beghal ! A noter que la muraille a été jugée illégale par un arrêt émis le 9 juillet 2004 par la Cour Internationale de La Haye. Israël a, évidemment, ignoré cet arrêt comme elle ignore le reste des lois internationales et les institutions qui sont chargées d’en assurer le respect, y compris, évidemment l’Agence Internationale de L’Energie Atomique.
on peut dire, sans se tromper, que le peuple palestinien est le seul, dans toute l’histoire de l’humanité, à être entièrement isolé du monde par une muraille qui entoure tout le territoire qu’il occupe historiquement : on interdit même aux gens de parler de ces souffrances !
La Muraille génocidaire des Mass-médias
La muraille, plus subtile, invisible à l’œil nu, qui n’en est pas moins aussi nocive que la muraille concrète, est celle qui est constituée par les mass-médias internationaux, qui contribuent à accroitre le sentiment d’isolement du peuple palestinien, en passant sous silence la violence au quotidien dont il est l’objet, et dont le but déclaré sans honte par les dirigeants sionistes est de forcer ce peuple à quitter sa terre historique ou à accepter d’être massacré sur place. Il n’y pas une information en provenance de Palestine qui ne fasse pas l’objet de falsification. D’ailleurs, un ouvrage académique, écrit par deux chercheurs de l’Université de Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni de Grande-Bretagne) intitulé : Mauvaises nouvelles en provenance d’Israël, (Pluto Press, Londres, 2004) démontre, preuves patentes à l’appui, qu’à lire la presse dite « internationale » ou à regarder les nouvelles en provenance des chaînes de télévisions qui se targuent d’objectivité et d’universalité, comme la BBC, CNN, Euronews, TV5-Monde, MSNBC, Fox News, etc. on tire la conclusion que la victime, dans cette opération de génocide à guichet fermé, mais à ciel ouvert, est Israël, et le « méchant » qui empêche le génocide de « tourner en rond » est le peuple palestinien. Pas une seule information, si accablante qu’elle soit pour Israël, qui ne soit pas transformée à son avantage, ou évidemment, et encore mieux, totalement passée sous silence dans ces medias qui se targuent de « publier des nouvelles qui peuvent servir. »
La « communauté internationale » et la « muraille du génocide »
Il est évident que la destruction de la première muraille n’est pas à l’ordre du jour. Apparemment, la « communauté internationale » dans sa « sagesse » son sens de la « justice », son « humanisme autoproclamé » et sa volonté de « pacifier » les esprits, fait semblant de croire que cette muraille ne constitue pas, par sa seule présence, une violation de tous les droits de l’homme à laquelle cette « communauté internationale » est pourtant si sensible, et parmi ces droits, le droit le plus élémentaire de vivre une vie digne d’être vécue.
Cette muraille viole le droit à la libre circulation des personnes, le droit à la propriété, puisque la muraille est construite sur des terres confisquées aux Palestiniens, le droit à un abri décent, puisque des Palestiniens, hommes, femmes, enfants et bébés, se sont retrouvés sans abri et sans domicile fixe du fait d’une décision unilatérale des autorités génocidaires d’Israël, le droit à l’égalité devant la loi, puisque les règles qui ont autorisé les confiscations et les démolitions de logements s’appliquent exclusivement aux Palestiniens, les maisons des Juifs n’étant jamais détruites sauf décision de la part des propriétaires juifs.
Briser la seconde muraille
Briser la seconde muraille consiste simplement à compléter l’information du grand public en lui présentant des faits et des analyses qui sont totalement absentes des médias internationaux, dénués de tout professionnalisme ou de toute objectivité quand il s’agit de couvrir les souffrances du peuple palestinien et les crimes de l’état génocidaire d’Israël.
Il faut bien que les gens sachent que ce qui se passe sur cette terre n’a rien à voir avec le droit des Juifs à l’existence en paix, mais avec le génocide d’un peuple qui n’a commis aucun crime contre l’humanité le rendant digne d’être puni par le châtiment ultime de la liquidation physique.
La définition du génocide
Depuis que l’extrémisme nazi a été vaincu et ses dirigeants jugés et emprisonnés à vie ou exécutés, la fameuse « communauté internationale » a pris sur elle de faire du génocide un crime dont les instigateurs et les auteurs sont passibles de poursuites et de peines.
Cette criminalisation internationale du génocide a été inspirée par une étude, rédigée par Raphael Lemkin en 1944, et dont le titre est La législation de l’Axe dans l’Europe occupée.
Voici comment Lemkin caractérise le génocide :
De manière générale, le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d’une nation, excepté quand elle est perpétrée par le meurtre massif de tous les membres d’une nation.
Ce terme veut plutôt faire référence à un plan coordonné comprenant plusieurs actions visant à la destruction des fondements essentiels de la vie de groupes nationaux, avec l’objectif d’annihiler ces groupes mêmes. Les objectifs de ce plan seraient la désintégration des institutions politiques et sociales, de la culture, de la langue, des sentiments nationaux, et de l’existence économique de groupes nationaux, et la destruction de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé, de la dignité et même de la vie des individus appartenant à ces groupes.
Le génocide est dirigé contre le groupe national comme entité, et les actions en cause sont dirigées contre les individus, non à titre personnel, mais par les membres du groupe national.(p. 79)
A noter que Lemkin, juif polonais qui avait fui l’occupation nazi de la Pologne et s’était réfugié en Suède, ignorait sans doute que cette définition allait s’appliquer, littéralement mot pour mot à l’entreprise sioniste en Palestine historique.
Ce que veut dire cette définition.
Il est utile d’accompagner cette citation d’un commentaire :
1. Le génocide implique une volonté délibérée et déclarée de la part des génocidaires de détruire un groupe national. Les déclarations des dirigeants sionistes n’ont jamais fait secret de la volonté de ces dirigeants de faire disparaitre les Palestiniens de la Palestine historique et de les remplacer par des Juifs émigrés, en conformité avec les ordonnances divines de la Bible. Comme l’écrit le professeur Hector Avalos, dans son ouvrage intitulé : Les phrases de Combat, Les origines de la violence religieuse. (Prometheus Books, New York 2005)
« Nous n’avons aucune statistique démographique pour soutenir l’affirmation que les Juifs formaient la plus grande partie de la population de la Palestine pour la grande partie des seize siècles séparant l’année Mil avant l’ère chrétienne de l’année 636 de l’ère chrétienne. Il est juste de proclamer que ce conflit n’existerait pas s’il n’y avait pas la croyance que Dieu a donné la terre à Israël. »
A noter que le professeur Avalos, d’origine mexicaine, enseigne à l’université d’Iowa aux Etats-Unis, est docteur d’Etat en Sciences bibliques, lit dans le texte la Bible en Hébreu et Araméen, les Evangiles en Grec et le Saint Coran en Arabe, est appuyé dans ses affirmations sur la démographie de la Palestine historique, par l’Israélien juif Uri Avneri, qui dans son ouvrage intitulé : Le Lion et la Gazelle (Listserve 2009) affirme :
« Le mythe juif moderne suivant lequel pratiquement tous les Juifs descendent de la communauté juive qui vivait en Palestine il y a 2 000 ans de cela et à été expulsée par les Romains en l’an de grâce 70 est, en fait, sans fondements. »
Donc, le Sionisme est, dans son essence, une idéologie génocidaire, puisqu’il a pour finalité délibérée de remplacer la population autochtone par une population émigrée, sous prétexte que Dieu a donné, pour l’éternité cette terre à une certaine communauté religieuse et ethnique dont les rapports historiques avec cette terre sont contestables et contestés ;
2. Le génocide n’implique pas que la population victime du génocide soit soumise à des actes de violences, massacres, expulsions massives, brutaux et limités dans le temps. Ce n’est pas parce que les autorités juives d’Israël n’ont pas appliqué la méthode hautement sophistiquée nazie de liquidation physique de populations « inférieures » ou la méthode crue de la minorité hutu au Ruanda, que leurs actions échappent à l’épithète « génocidaire » ou qu’elles soient exclues de la qualification de génocide. La définition de Lemkin est sans ambiguïté sur ce point. Le problème de temps mis pour liquider une population autochtone n’a rien à voir avec la politique de génocide telle que ce légiste la voit et telle qu’elle a été adoptée par les Nations-Unies.
3. Le génocide implique une suite coordonnée d’actions visant à annihiler, en stade final, une population autochtone. Les faits sont là pour prouver que, depuis sa création, Israël a suivi un plan délibéré, pré-proclamé dès 1948 par le « père fondateur » de cette entité génocidaire, Ben Gourion. Le fameux plan Dalet qu’il a initié et mis en œuvre est la preuve que les expulsions entraient dans le cadre de cette entreprise de génocide ; Comme le rappelle Le Monde Diplomatique de décembre 1997 :
« La vaste majorité des refugiés (estimée à un nombre variant de 700 000 à 900 000), a été forcée de fuir en application d’une stratégie politico-militaire d’expulsion marquée par des massacres généraux. »
La colonisation des territoires occupés, l’attaque violente contre Gaza et son siège depuis plus de trois ans, l’expulsion en voie des Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, les affirmations et déclarations constantes des divers dirigeants sionistes , des plus anciens au plus récents, de Ben Gourion à Golda Meier, en passant par Ehud Barak, Olmert et Tzipi Livni (actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par un juge britannique) et en terminant, évidemment, par Benyamin Natenyahu, prouvent qu’il existe un plan israélien juif délibéré qui s’exécute avec continuité sans regard pour son caractère inhumain ou illégal au vu des lois internationales et, évidemment de ces fameuses « valeurs universelles » dont, apparemment le respect est suspendu pour les Palestiniens(pour quel crime commis par eux ? Nul ne le sait !)
4. La désintégration de la société par la destruction de toutes ses institutions comme de sa culture et des fondements de son économie, bref de tout ce qui contribue au maintien de l’existence de cette société, constitue un acte de génocide.
Ainsi, les actes des autorités juives d’Israël visant à empêcher toute vie sociale normale pour les Palestiniens, par la mise en place de centaines de barrages de police et de l’armée sur leurs voies de communication, les arrestations arbitraires de dizaines de milliers de Palestiniennes et Palestiniens de tout âge, l’interdiction d’acheter ou de louer des terres, la destruction des écoles, lycées, universités, lieux de culte de la population palestinienne, le siège de Gaza, le blocage des transferts de fonds dus aux autorités palestiniennes, etc. etc. font partie de ce que Lemkin constitue des actes génocidaires et tombent sous le coup de la convention internationale de 1948 sur la Prévention et la Punition du Génocide.
Comme l’a affirmé le professeur émérite James Petras, de l’Université de Binghamton, dans l’Etat de New York, auteur de 62 ouvrages traduits en 29 langues, et de plus de 2000 articles dans diverses publications scientifiques périodiques :
L’Etat d’Israël, du fait de ses pratiques de terreur d’état massive et de ses justifications de l’assassinat de ses opposants et de confiscation de masse aussi bien que du fait de son affirmation de la supériorité de la loi d’Israël par rapport aux lois et aux normes internationales, possède toutes les qualifications qui constituent l’exemple d’une « perpétration » de génocide. Le ghetto palestinien, les camps de concentration pour les milliers de suspects de « militantisme, » la destruction de la base économique de la vie quotidienne, les évictions massives, le nettoyage ethnique systématique, tous sont conformes au modèle passé et présent des génocides ; ( Gouvernants et Gouvernés, Clarity Press New York, 2007 p. 82)
5. Le génocide vise les membres d’une communauté spécifique : là aussi, il n’y a aucun doute, et les preuves sont écrasantes : seuls les Palestiniennes et Palestiniens sur le territoire de la Palestine, sont soumis à tous les actes pouvant être qualifiés de génocidaires.
Ce sont les seuls qui sont privés de ce que l’on appelle les « droits élémentaires de l’homme, » dont on n’a pas à répéter la liste. Ce sont les seuls qui sont soumis à des mesures les empêchant de mener une vie qui vaut la peine de vivre ; ce sont les seuls à être expropriés, expulsés, empêchés de se déplacer, etc. etc. Même des Sionistes convaincus estiment que les autorités de l’état génocidaire d’Israël sont allées trop loin dans leur déshumanisation des Palestiniennes et Palestiniens. Voici ce qu’écrit Shulamit Aloni, ancienne ministre de l’éducation d’Israël, sur les actions de cet état génocidaire qui est fier de l’être et le proclame haut et fort :
« Il est simplement inconcevable que l’ultime victime, les Juifs, pratique le mal. L’armée israélienne a transformé chaque village et ville palestinien en camp de détention, entouré d’une enceinte ou assiégé. Tout ceci est fait pour surveiller étroitement les mouvements de la population. Israël impose même un couvre-feu chaque fois que les colons, qui ont occupé illégalement la terre des Palestiniens, célèbrent leurs fêtes ou conduisent leurs parades. Si ce n’était pas assez, les généraux qui commandent la région émettent fréquemment des ordres, règlements, instructions et régulations. Maintenant, ils ont réquisitionné d’autres terres palestiniennes pour construire des routes "pour Juifs seulement." Des routes admirables, larges, bien goudronnées, illuminées de nuit, tout cela sur des terres volées.
Quand un Palestinien conduit sur de telles routes, sa voiture est confisquée et il est renvoyé à pied, il suffit de mentionner que toutes les villes et tous les villages ont été transformés en camps de détention et que toutes les voies d’accès, entrées comme sorties, ont été fermées, coupant les communautés palestiniennes des voies de circulations artérielles. »
Une autre preuve de la volonté génocidaire d’Israël : l’ordre militaire 1650
Faut-il mentionner l’ordre numéro 1650, qui, pourtant, a été publié sur l’internet, mais dont les autorités de pays parties pleines et entières de la fameuse « communauté internationale » font semblant de ne pas connaître le contenu et les objectifs ? Cet ordre issu par les autorités militaires juives d’Israël,
-  intègre les territoires occupés dans Israël, en usant les noms « bibliques » de cette partie de la Palestine historique ;
-  met fin à l’accord intermédiaire d’Oslo, en étendant la législation interne israélienne à des territoires qualifiés d’occupés par la « communauté internationale » ;
-  liquide la division de la rive ouest du Jourdan en zones sous contrôle palestinien total et zones sous contrôle des autorités militaires sionistes ;
-  transforme en illégaux, de par la loi interne israélienne, tous les habitants de la zone, (y compris les membres du gouvernement de Abbas et bien sûr lui-même) pourtant sous contrôle palestinien en application des accords d’Oslo (dont Israël n’applique que les clauses qui l’intéressent comme celles relatives à l’accès à l’eau, et la sécurité des colonies juives illégales au vu de la convention de Genève) ; et
-  ouvre la voie à l’expulsion de tous les Palestiniens, en permettant à n’importe quel policier ou soldat israélien de décider si un Palestinien est infiltré ou résident légal d’une région officiellement sous le contrôle du gouvernement de Mahmoud Abbas.
Pour que l’insulte ne soit pas sujette à mésinterprétation, cet ordre, qui, pour éviter toute ambiguïté quant à sa signification politique, fait spécifiquement référence à la Judée-Samarie, et non à l’appellation officielle de territoire palestinien.
Cet ordre (Section 2) soumet « l’infiltrateur, » c’est-à-dire tout Palestinien qualifié comme tel par n’importe quel policier ou soldat juif, (Section 3B, paragraphes A1, A2, A3) à une peine de prison de sept ans.
En plus, « l’infiltrateur » doit payer les dépenses de son emprisonnement. (Section 6) Il faut souligner encore une fois que ce document fait référence, non à des règles applicables uniquement sur le territoire occupé, mais aux lois internes israéliennes relatives à l’entrée et au séjour des étrangers sur un territoire reconnu par la « communauté internationale » comme officiellement israélien. (Section 3 Paragraphe A)
Une passivité sans défaut et sans faille de la part de la « communauté internationale »
Il faut lire attentivement cet ordre, qui date du début du mois d’avril, et qui peut être qualifié de mesure génocidaire, suivant la définition de Lemkin et de la Convention internationale réprimant ce genre d’acte. Peut-on trouver une seule publication, une seule grande chaîne de télévision internationale, qui ait consacré une émission sur cette nouvelle réglementation qui s’ajoute aux quelque 5 000 autres règles auxquelles sont soumis les Palestiniens ? A-t-on entendu dire qu’un pays membre de cette « communauté internationale » a convoqué le représentant de l’Etat génocidaire d’Israël pour lui demontrer que cet ordre viole non seulement le droit international, mais même un accord de paix transitoire ? Israël a-t-elle été censurée par une institution internationale quelconque pour cet acte visant à légaliser l’expulsion massive des Palestiniens, politique que Netanyahu a prônée systématiquement à tous les postes qu’il a occupés ?
Y-a-t-il eu un mouvement d’opinion condamnant cet ordre d’expulsion massive ? Où est donc caché ce fameux Luis Moréno Ocampo, procureur à la Cour Criminelle Internationale, pourtant rapide à la détente, si sensible au sort de tous les peuples qui souffrent, mais sourd, aveugle et muet quand il s’agit du génocide perpétré par Israël, génocide qui pourtant dure depuis 62 ans ?
A-t-on vu un seul Etat membre de cet UPM (au fait quel est le véritable sens de ce sigle ? Et à quoi est utile cette institution qui fait double emploi avec les accords d’associations, si ce n’est de servir de couverture au génocide du peuple palestinien, sous le couvert de rapprocher les peuples de la Méditerranée ?) censurer Israël, lancer un mandat d’arrêt international contre Netanyahu, Ehud Barak, ou les généraux qui appliquent cet ordre, dont on doit sûrement trouver la réplique dans les ordres des Gauleiter nazis contre les « infiltrés » des races classées comme inférieures ? Etc. etc.
Les diplomates de haute volée : des débiles mentaux ?
Apparemment, quand il s’agit d’Israël, les diplomates les plus cultivés, les plus humains, et les plus fins du monde deviennent brusquement des débiles mentaux, incapables de comprendre les phrases les plus simples et de tirer les conclusions les plus évidentes d’un document, dont la clarté ne souffre pas d’ambiguïté, dont le langage a la simplicité du style militaire, et qui trouve sa place parmi toutes les mesures génocidaires planifiées et exécutées contre le peuple palestinien !
En conclusion :
1. La “communauté internationale” a, sur la base de l’analyse faite par un juriste polonais juif, le professeur Lemkin, du phénomène de génocide dont les peuples classés comme « inférieurs » ont souffert des mains de l’administration nazie, adopté en 1948, la convention internationale sur la prévention et la sanction du génocide
2. Tel que le définit Lemkin, et que le reflète la convention internationale, le crime de génocide comporte deux éléments : « an un élément psychologique, signifiant "l’intention de détruire en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, religieux, en tant que groupe", et b) un élément physique qui incluse cinq actes décrits dans les sections a, b, c, d et e de la dite convention ; » (voir http://www.preventgenocide.org/geno...)
3. La définition de génocide s’applique dans tous ses termes à la politique déclarée et menée depuis 1948 par Israël contre le peuple palestinien ;
4. Toutes les actions menées par Israël contre le peuple palestinien entrent dans le cadre d’un plan visant à vider la Palestine historique de ses habitants originels, de langue arabe et de religion non-juive ;
5. L’ordre numéro 1650 des forces de défense d’Israël visant à légaliser l’expulsion massive des Palestiniens, politique à plusieurs reprises affirmées par le présent Premier ministre d’Israël, et reflétant donc une position officielle de l’ensemble des autorités israéliennes juives, vient confirmer la nature génocidaire de l’état d’Israël, qui justifie sa politique par des références de caractère religieux tirées de la Bible, références qui, de l’avis de tous les chercheurs objectifs, n’ont aucune base historique ;
6. L’ensemble des dirigeants juifs d’Israël ont appliqué cette politique de génocide planifié depuis 1948 ;
7. Donc tous les dirigeants juifs d’Israël, morts ou encore en vie, actifs ou non, sont passibles de poursuites internationales pour génocide ;
8. Cette idée a déjà reçu l’appui et l’aval de nombreux juristes internationaux, mais du fait de la censure internationale qui frappe toutes les informations révélant la véritable nature d’Israël, les initiatives déjà prises dans ce sens n’ont pas reçu l’écho nécessaire ;
9. Parmi les défenseurs de l’obligation pour la « communauté internationale » d’engager des poursuites judiciaires pour génocide contre Israël et ses dirigeants présents et passés, se trouve le professeur Francis Boyle, de l’Université américaine de l’Illinois à Champaign ;
10. Boyle n’est ni un illuminé, ni un farfelu, mais un professeur de droit international respecté qui a réussi à mener une campagne fructueuse aux Nations-Unies pour la poursuite des criminels de guerre serbo-croates impliqués dans le génocide du peuple musulman de Bosnie-Herzégovine pendant la guerre des Balkans des années quatre vingt dix du siècle dernier ; (voir http://www.politicaltheatrics.net/2...)
11. Le professeur Boyle défend la création d’un tribunal du type de celui de Nuremberg, qui a jugé et condamné les dirigeants nazis, pour arrêter, juger et condamner les dirigeants de l’état génocidaire d’Israël ; ce tribunal fonctionnerait sur la base de l’imprescriptibilité des crimes d’Israël ;
12. Donc, l’idée n’a rien d’original ou d’excentrique et sa mis en œuvre n’a rien d’impossible. Il suffit que les gouvernements de la « communauté internationale » qui défendent les droits de l’homme et se veulent les boucliers de l’humanité contre les crimes collectifs, acceptent d’aller jusqu’au bout de leurs engagements en faveur de la dignité humaine au profit de tous, et prendre leur courage à deux mains pour engager les poursuites criminelles contre l’état génocidaire, qui, comble des paradoxes, et de leur point de vue maintes fois proclamé « partage leurs valeurs ! »
13. Finalement, la meilleure façon de contribuer au soutien et à la défense des droits légitimes du peuple palestinien est de casser la censure de fer qui frappe les informations concernant ses souffrances et la politique génocidaire dont il est victime : les Sionistes ne craignent rien de plus que la lumière sur leurs crimes, tels les vampires de la légende !
2 mai 2010 - Le Quotidien d’Oran - 1ère partie
3 mai 2010 - Le Quotidien d’Oran - 2ème partie

Lettre aux parlementaires français concernant la candidature d’Israël à l’OCDE

publié le jeudi 6 mai 2010
JC Lefort
 
Cette question pose une série de questions politiques majeures.

La France, selon la Convention de l’OCDE qui siège à Paris, est dépositaire des instruments de ratification.
Paris, le 5 mai 2010
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
L’OCDE examine actuellement, dans la plus grande intimité, la possibilité de faire de l’Etat israélien le 32ème membre de l’Organisation.
Une réunion doit avoir lieu demain, le 6 mai, pour discuter de cette possibilité qui est sur la table depuis un moment. Le 10 mai les Etats membres doivent donner un avis et se prononcer sur cette éventualité. Et à la fin du mois de mai, en présence du premier ministre israélien, cette adhésion « subreptice » devrait être actée formellement.
Nous attirons donc votre attention sur le fait que la représentation nationale est mise hors jeu de ce processus. Cela alors que la France, selon la Convention de l’OCDE qui siège à Paris, est dépositaire des instruments de ratification.
Cette situation est d’autant plus choquante que cette question pose une série de questions politiques majeures. Il convient de savoir en effet que les paramètres économiques israéliens incluent ceux de l’occupation des Territoires palestiniens et même ceux du plateau du Golan syrien.
Accepter ce pays dans cette Organisation ce serait entériner de facto cette occupation illégale et unanimement condamnée internationalement, inclus celle de Jérusalem-Est. Ce serait non seulement faire entrer « le Grand Israël » dans l’OCDE, et donc l’acter, mais aussi donner des signes d’encouragement à la politique extrême de Benjamin Netanyahu dont la politique provocatrice tourne le dos à la paix et à tout effort de paix.
Nous sommes donc, et vous encore plus directement, placés devant un problème de démocratie – qui donc décide en France de ces question ? – et de politique.
A toutes fins utiles, nous voulons attirer votre attention sur ce point majeur dès lors qu’il concerne la question sensible du Proche-Orient, clairement au cœur de l’instabilité régionale et internationale.
Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, à l’assurance de nos sentiments distingués.
Jean-Claude Lefort
Député honoraire
Président de l’AFPS

3 blessées et 3 arrêtés alors que les troupes attaquent une manifestation anti-Mur près de Bethléem

Ecrit par PNN / trad : Monique Poupon
06/05/2010 
PNN - Les troupes Israéliennes ont blessé 3 civils Palestiniens et en ont arrêté 3 autres jeudi durant une manifestation anti-Mur au village d'al Walaja près de la ville du sud de la Cisjordanie de Bethléem.
A environ 8 heures du matin, les villageois d'al Walaja joints par des supporters internationaux et Israéliens ont essayé d'arrêter des bulldozers militaires de déraciner des oliviers pour faire un passage à la construction du Mur.
Les gens ont réussi à arrêter les bulldozers en formant une chaîne humaine sur son chemin. Les troupes Israéliennes ont utilisé du spray au poivre et des bâtons pour bouger les manifestants ; 3 villageois ont été blessés. Mahmoud Al Araj, 27 ans, Mahmoud Mohamed Al Araj, 23 ans, et son frère Ahmad, 24 ans, ont été bougés à l'hôpital après avoir subi des blessures modérées dues à l'attaque des soldats, ont dit des témoins à PNN.
Les troupes ont aussi arrêté trois manifestants Palestiniens : Dr. Mazin Qumssiya, membre du Comité Populaire Contre le Mur et les Colonies dans la villa voisine de Beit Sahour, en plus de deux frères de Al Walaja Diyya et de Nafith Hamdan.
Israël a repris le travail à cette section du Mur le mois dernier. Les villageois disent que les bulldozers de l'armée ont déraciné 100 oliviers possédés par des fermiers locaux. Quelques-uns de ces oliviers datent de l'Ere Romaine, ont ajouté les fermiers.
L'armée Israélienne a forcé les villageois d'Al Walaja hors de leur village en 1949, qui était situé dans la Ligne Verte. Les villageois ont bougé ce qui restait de leurs terres situées entre Bethléem et Jérusalem.
En 1967, Israël a annexé le nouveau village à Jérusalem mais les résidents n'ont pas été permis de recevoir des cartes d'identité Israéliennes. En plus, l'armée ne donne aux résidents aucune permission de construire des maisons ou des équipements publics.

Les pourparlers indirects Israélo-Palestiniens attendent l'approbation de l'OLP

Ecrit par Ghassan Bannoura / trad : Monique Poupon
06/05/2010
Ghassan Bannoura - PNN - Le Comité Exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine conviendra samedi de décider de reprendre les pourparlers indirects avec Israël arbitrés par Washington.
L'envoyé Américain au Moyen-Orient George Mitchell arrivera en Israël mercredi et rencontrera le PM Netanyahu. Mitchell est attendu aussi à rencontrer le Président Palestinien Mahmoud Abbas vendredi. Hanna Ameera, un membre du Comité Exécutif de l'OLP, a dit qu'en se basant sur la rencontre Abbas-Mitchell l'OLP prendra sa décision.
"Washington a dit qu'il se tiendra debout contre n'importe quelle provocation, mais n'a pas clarifié ce que ces actions sont, est-ce la construction de colonies, les attaques quotidiennes Israéliennes, ou la destruction des maisons Palestiniennes? Nous avons des questions auxquelles Mitchell devrait répondre vendredi et basés sur celles-ci nous prendrons notre décision", a dit Ameera à PNN mercredi.
Le Pm Netanyahu a dit que les problèmes d'arrangements de sécurité et d'eau suivies par le problème des frontières seront d'abord discutées dans les pourparlers renouvelés. Jérusalem et le Droits de Retour des réfugiés Palestiniens, deux principales demandes Palestiniennes pour la paix, ne seraient pas touchées jusqu'au stade final des pourparlers.
"Les négociations seront inutiles, il n'y a pas d'agenda clair ou d'emploi du temps, les Israéliens veulent commencer des pourparlers sur des problèmes comme la sécurité et l'eau, problèmes que les Palestiniens ne considèrent pas comme à négocier; donc rien en sortira de ces pourparlers", a dit Ameera à PNN.
Les Palestiniens ont de façon répétée montré de la volonté de reprendre les pourparlers de paix avec Israël, mais ont conditionné cette reprise avec le gel Israélien des activités coloniales en Cisjordanie, une demande qu'Israël a rejetée de façon continue. Les officiels importants Israéliens ont dit au site internet Harretz mardi qu'ils n'étaient pas satisfaits du fait que les Palestiniens n'étaient pas encore d'accord pour commencer les pourparlers de paix.
"Que les Israéliens soient satisfaits ou non ne veut pas dire que nous devons accélérer notre décision à faire le processus, nous retournons à la Ligue Arabe et ensuite nous prendrons cela au Comité Exécutif de l'OLP comment cela marche, ces pourparlers sont très critiques", a commenté Ameera, du Comité Exécutif de l'OLP.
La semaine dernière, l'Administration Américaine a dit qu'il considèrera le fait de convenir d'une conférence internationale si les pourparlers de paix Israélo-Palestiniens échouent dans quelques mois. Le Président Palestinien Abbas a annoncé que les pourparlers indirects dureront seulement 4 mois.

Dix blessés lors des affrontements dans le quartier de Selwan, à al-Qods

[ 06/05/2010 - 10:25 ]
Al-Qods occupée – CPI

La région proche de la tente du Sit-in dans le quartier de Selwan a témoigné, le mercredi 5/5, des affrontements entre des dizaines de jeunes palestiniens qui ont fait face aux colons sionistes et les forces occupantes qui sont arrivées au lieu pour les protéger.
Les affrontements ont éclaté après que de nombreux colons sionistes ont tenté d'entrer dans le quartier de Boustan sous la protection de l'armée occupante.
Lors des affrontements, les jeunes palestiniens ont fait face aux colons sionistes et ont paralysé l'avancée des blindés de l'armée sioniste.
Les soldats sionistes ont lancé des bombes lacrymogènes sur les jeunes et citoyens palestiniens en asphyxiant dix palestiniens, alors qu'un jeune palestinien a été blessé par une jeep militaire sioniste qui l'a heurté.

La démolition de 4 maisons à al-Arakib entre Rahat et Bir Saba

[ 06/05/2010 - 10:45 ]
Palestiniens de 48 – CPI

Des bulldozers du ministère sioniste de l'intérieur accompagnés par de grandes forces de l'armée occupante ont envahi le village d'al-Arakib, non reconnu par l'occupation.
Les forces occupantes ont fermé toutes les entrées du village en interdisant le déplacement des habitants, au moment où les bulldozers sionistes démolissaient 4 maisons.
La démolition des maisons vient dans le cadre de la campagne oppressive des autorités de l'occupation contre le village d'al-Arakib, sous prétexte de la construction sans permissions, et le refus de reconnaissance que les terres de ce village appartiennent aux bédoins arabes (palestiniens).
L'un des responsables du comité d'al-Arakib, Youssef Abou Zaïd, a déclaré qu'ils vont poursuivre leur lutte pour défendre leurs terres, maisons et les droits des habitants palestiniens afin de rester dans leurs terres, à al-Arakib.
On note que le village d'al-Arakib est devenu un symbole de lutte contre les mesures oppressives sionistes.

Des avocats demandent à enquêter sur l'utilisation du Gaz délétère égyptien contre les palestiniens

[ 06/05/2010 - 11:06 ]
Amman – CPI

Des avocats jordaniens tentent de présenter une plainte au procureur général égyptien pour enquêter sur l'utilisation des  autorités égyptiennes au gaz toxique dans les tunnels, sous les frontières de la Bande de Gaza et les territoires égyptiens, en causant la mort de plusieurs Palestiniens et la blessure de plusieurs autres.
Plus de 30 avocats ont présenté une demande au syndicat des avocats, en l'appelant à présenter une demande officielle au secrétaire général de l'Union arabe pour qu'il prenne ses responsabilités juridiques à ce propos.
Les avocats ont affirmé que ces pratiques et mesures punitives égyptiennes causent des douleurs à tous les arabes et tous les hommes libres au monde, notamment les avocats qui comprennent les résultats de l'utilisation du Gaz délétère interdit au niveau international, ainsi que les chartes internationales qui interdisent l'utilisation des armes chimiques en les considérant de crimes contre l'humanité.
Ils ont appelé à une enquête juridique indépendante qui puisse dévoiler la vérité et non pas de se contenter des condamnations, critiques et communiqués seulement.

L’occupation s’inquiète de ses relations diplomatiques avec l’Europe

[ 06/05/2010 - 12:30 ]
Al Nassera - CPI

Une source officielle sioniste a exprimé ses fortes inquiétudes de la continuation des querelles politiques et diplomatiques entre l’entité sioniste et certains pays européens.

Même l’Italie dont son premier ministre, Silvio Berlusconi, qui est considéré comme le principal ami des dirigeants de l’entité sioniste, fait partie également de ces pays, alors que la Grande Bretagne a décidé d’interdire tout représentant ou attaché du Mossad sur ses territoires, dans l’ambassade Israélienne, à Londres.
Le journal hébreu «Maariv» a cité que des grandes parties européennes tentent de lier l’amélioration de leurs relations avec l’occupation de tout avantage dans le processus de paix et des négociations avec les Palestiniens.
Des sources sionistes ont estimé que cette nouvelle déviation dans la politique italienne est venue après que l’Italie a ressenti qu’elle fait le rôle du «monstre canard» dans l’union européenne, à cause de son appel à diminuer le ton des décisions européennes devant l’entité sioniste.
"Les messages italiens ont affirmé au gouvernement de Benjamin Netanyahu que l’Italie ne soutiendrait plus la continuation du colonialisme en Cisjordanie", ont souligné les sources sionistes.

Redhwan avertit de l’annulation des identités des députés d'al Qods

[ 06/05/2010 - 13:06 ]
Gaza - CPI

 Le dirigeant au Hamas, Dr. Ismail Redhwan a condamné les tentatives de l’entité sioniste pour annuler la citoyenneté des habitants d'al Qods et les représentants du peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés en 1948, en soulignant que cette décision sioniste est le résultat des négociations inutiles, et qui représente un coup à l’autorité de Ramallah.
"Les négociations inutiles ont donné la couverture politique au gouvernement de l’entité sioniste pour exécuter ses violations très flagrantes et ses crimes sauvages contre les palestiniens dont les habitants d'al Qods, notamment les députés du conseil législatif palestinien", a contesté le leader du Hamas contre la continuation des négociations inutiles qui ne servent que les projets sionistes criminels très dangereux.
Notons que l’occupation a décidé d’annuler la résidence des habitants d’Al Qods et celles des députés palestiniens au conseil législatif, en essayant de profiter de la modification du taux démographique dans l'entité sioniste et de l'expulsion des palestiniens de leur ville sainte d’Al Qods occupée.

Un accord israélo-américain ignore la question d’Al Qods occupée

[ 06/05/2010 - 13:23 ]
Washington - CPI

Le conseiller du président américain, David Exelrod, a annoncé que Washington a décidé, lors d’un accord avec l’entité sioniste, d'ignorer la question d’Al Qods occupée durant l'étape des négociations indirectes avec l’autorité de Ramallah, au moment où les colonies sionistes témoignent d'un taux excessif et sans précédant, dans la ville sainte.
Exelrod s’est réuni avec des journalistes sionistes, à Washington, en les informant que la direction de la maison blanche est tombée d'accord avec Israël à propos de la ville de Jérusalem (Al Qods occupée), en ajoutant que Barak Obama a accepté de ne pas négocier de la question d'al Qods, durant les prochaines négociations avec l'autorité palestinienne.
"La question d’al Qods est très sensible, et qu'elle ne peut être négociée qu’après les questions principales dont le dossier des  frontières", a-t-il ajouté.
Il est à noter que l’occupation israélienne, et surtout durant la présidence de Netanyahu insiste qu’Al Qods occupée est la capitale éternelle de l'entité sioniste, au moment où les Palestiniens sont déterminés que la ville sainte et historique d'al Qods sera la capitale éternelle de leur état prévu.

Une campagne pour boycotter les produits des colonies sionistes

[ 06/05/2010 - 14:27 ]
Al-Nassera – CPI

Le mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948 a annoncé l'organisation de plusieurs activités qui entrent dans le cadre de la campagne de boycottage aux produits des colonies sionistes, en appelant les Palestiniens de 48 à se rejoindre et soutenir cette campagne pour lutter contre la colonisation.
L'Association "Eamar" pour le développement économique dans les territoires occupés en 1948 avait annoncé une campagne médiatique pour boycotter les produits des usines des colonies sionistes en Cisjordanie occupée, sous le slogan, "Je boycotte".
Cette annonce est venue lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, le mercredi matin 5/5, dans l'hôtel de Saint Jibril, au quartier de Seraliziane, dans la ville d'al-Nassera, où le Dr. Souleymane Aghbareih, le président de l'association, Mohamed Zaïdan, le chef du comité de suivi et le Cheikh, Raed Salah, le président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948 ont prononcé des discours, avec la présence d'un grand nombre de journalistes et des représentants de journaux, sites Web, chaînes de Télévision et Radio, sur le niveau local et international.
Cette campagne vise à boycotter les produits des usines dans les colonies sionistes et attirer l'attention des Palestiniens de 1948 aux résultats catastrophiques de leur soutien économique à ces colonies.
On note que des journaux sionistes ont exprimé leurs inquiétudes de la participation du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948 à cette campagne, où le journal hébreu "Yediot Ahronot" a dit que le mouvement islamique a organisé une campagne médiatique en deux langues (l'arabe et l'hébreu), en montrant les noms des centaines d'usines dans les colonies sionistes.
Il a rapporté d'Aghbareih qu'ils demandent le boycottage et l'imposition des sanctions contre l'occupation dans le but de démasquer ses politiques oppressives.

Al Khoudari : l'Intifada des bateaux va arriver à la Bande de Gaza en trois étapes

[ 06/05/2010 - 14:24 ]
Gaza – CPI

Le député et chef du comité populaire anti-blocus, l'ingénieur Jamal al-Khoudari, a affirmé que le grand convoi maritime pour casser le blocus sioniste injuste, va arriver, Gaza, en trois étapes, selon les sources de la coalition internationale formée pour diriger les bateaux.
Al-Khoudari a souligné, le jeudi 6/5, dans une déclaration de presse que le premier bateau va se diriger le 12 mai de l'Irlande vers la Grèce.
"Les huit bateaux se dirigeront au même temps le 22 mai de la Grèce et de la Turquie pour arriver aux côtes de Chypre le 23 mai, avant de poursuivre leur chemin au lendemain, vers la Bande de Gaza", a-t-il ajouté.
Al-Khoudari a souligné que les participants dans ce convoi insistent d'arriver aux côtes de Gaza et qu'ils ne vont pas retourner sous toute menace sioniste, en soulignant qu'ils vont lutter fortement au cas où ils s'exposeront au siège des vedettes militaires sionistes dans la mer.
On souligne que la coalition internationale se compose du mouvement "Free Gaza", l'organisation humaine turque "IHH", des Associations Malaisiennes, Irlandaises et grecques, ainsi qu'un groupe d'organisations européennes, en précisant que ces bateaux vont transporter des aides alimentaires et médicales, ainsi que des maisons mobiles et plusieurs solidaires venant de 20 pays.

Abou Arafat : L’occupation vise à expulser tous les palestiniens d'al Qods de leur ville sainte

[ 06/05/2010 - 15:09 ]
Al Qods occupée- CPI

L’ancien ministre des affaires d’Al Qods occupée, l’ingénieur Khaled Abou Arafa a affirmé que tous les palestiniens, notamment les habitants de la ville occupée d’al Qods vivent une situation  catastrophique et intolérable depuis son occupation par l’entité sioniste en 1948.
Ces affirmations sont venues après que le gouvernement sioniste a annoncé l’annulation des cartes d'identités des députés palestiniens à al Qods, dont celle de l’ancien ministre des affaires de la ville sainte, dans le but d’annoncer l’entité de l'occupation sioniste comme un état juif.
"L’entité sioniste a décrété beaucoup de décisions discriminatoires le long de son histoire d’occupation en Palestine, en modifiant la démographie et la géographie des territoires palestiniens occupés, notamment la partie Est d’Al Qods, où les juifs sont devenus actuellement une majorité, soit 60% contre 40% (220 mille juifs contre 150 mille Palestiniens)", a souligné l’ancien ministre.
En mettant en garde contre les violations et les pratiques très oppressives de l’occupation, Abou Arafa a condamné la décision 1650 du gouvernement sioniste stipulant l’expulsion des milliers de Maqdissins et de la Cisjordaniens de leurs maisons et terres, en prétendant qu’ils ne possèdent pas de résidences légales, en révélant que l’occupant tente d’établir un grand projet colonial visant à construire 187 mille unités coloniales qui regrouperont, au minimum, 1 million de colons sionistes.

L’organisation turque «IHH» demande à l’occupation de libérer son représentant en Cisjordanie

[ 06/05/2010 - 15:24 ]
Istanbul- CPI

 L’organisation turque chargée des secours et des aides humaines(IHH) a demandé aux autorités de l’occupation israélienne de libérer son représentant en Cisjordanie, Ezzat Chahine.
Cette proclamation est venue dans une conférence de presse organisée par le chef de l’organisation «Bulent Yuldrim», le mercredi 5/5, au siège de l’organisation, à Istanbul, avec la participation des représentants des organisations de la société civile, ainsi que l'épouse de Chahine pour soutenir le représentant de l'organisation (IHH) en Cisjordanie, avant qu’il ne soit présenté devant le tribunal sioniste, aujourd’hui jeudi 6/5.
L’organisation a appelé à la libération immédiate de Chahine, en accusant les autorités sionistes d’avoir enlevé Chahine, le 27/4, malgré sa situation légale en Cisjordanie, et en marge de ses activités humaines pour défendre les droits palestiniens, dont le soutien de l’organisation des secours et des aides humanitaires pour la levée du blocus, ainsi que les bateaux qui se dirigent vers la Bande de Gaza.
Le chef de l’organisation a menacé de dévoiler toutes les activités sionistes soupçonnées en Turquie si l’occupation ne libérera pas le représentant de l’organisation humanitaire turque en Cisjordanie.

L’occupation agresse une manifestation au village de Walja et enlève 5 Palestiniens

[ 06/05/2010 - 15:39 ]
Bethléem - CPI

Les forces de l’occupation ont envahi, aujourd'hui à l’aube,  le jeudi 6/5, le village de Takoue, à l’est de la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée, en effectuant une vaste campagne de fouille dans  les maisons palestiniennes, et en arrêtant 3 palestiniens dans ce village et deux autres au village de Walja, lors d’une manifestation pacifique.
Des sources ont souligné que des forces occupantes ont agressé une marche pacifique organisée par les habitants du village de Walja pour protester contre les agressions et restrictions oppressives et inhumaines de l’occupation, dont la dévastation et la confiscation de leurs terres agricoles pour la construction du mur de séparation raciste et d’apartheid dans cette région.
 
"Plusieurs citoyens palestiniens ont été différemment blessés par les soldats armés sionistes qui ont agressé les manifestants pacifistes du village, en les frappant à l'aide des crosses de leur armes ainsi que de gros bâtons, et en arrêtant les deux frères, Dhiaa et Nafed Hassan Hamdane, 33 et 23 ans", ont ajouté les sources.

Pas de guerre l’été prochain

[ 07/05/2010 - 00:32 ]
Palestine – CPI

Personne n’a d’intérêt à voir une nouvelle guerre dans la région. Tout au contraire, la situation actuelle est bonne pour tout le monde. Les conséquences d’une guerre seraient catastrophiques. Alors pas de guerre l’été prochain.
Celui qui observe les médias israéliens, libanais, syriens et palestiniens aura l’impression que nous sommes à la veille d’une guerre. Cependant, nous devons remarquer que les Libanais et les Syriens ont peur d’une attaque israélienne. Chez nous, il y a une peur bleue du Hezbollah, de la Syrie et du Hamas dont la force est en recrudescence. Ils pourraient attaquer "Israël".
Il y a un mois de cela, une question s’est posée : est-ce que les roquettes des brigades d’Al-Qassam retomberaient sur le Sud ? La réponse est claire depuis : la force dissuasive est très forte envers la bande de Gaza. Le Hamas fera alors tout pour stopper le feu. Et c’est comme cela que le Hamas a compris le message de la guerre « plomb durci », à tel point qu’il ne s’intéresse en aucun cas à une nouvelle guerre.
Nous avons également fait peur le Hezbollah, de sorte que Nasrallah reste caché pour au moins quatre ans, loin du bras long d’"Israël". Lui aussi a compris.
Les ennemis d’"Israël" avaient l’habitude de voir l’armée israélienne enlisée dans leurs terrains, entre des gens hostiles, et frappée par des obus et des pièges.
Et maintenant, lorsque l’armée attaque à partir des terres israéliennes avec une grande force, le choc est grand. Ils voient une armée, des tanks et surtout des bombardiers. Ils ne voient plus une force de maintien de la paix, comme c’était le cas pendant les deux dernières décennies. Nous faisons peur à la Syrie, au Hamas et au Hezbollah, une peur paralysante.
La preuve, c’est que le Hamas a mis de nouveau la main sur les forces armées de la bande de Gaza afin de s’assurer que les roquettes d’Al-Qassam ne soient tirées. Le ministre des affaires étrangères Liberman avait expliqué ce qui se passerait si Damas était attaqué et que le Hezbollah était un partenaire du gouvernement libanais.
De son côté, la France a précisé à Beyrouth qu’au contraire de la deuxième guerre du Liban, la prochaine guerre impliquerait tout le gouvernement libanais et toute aide serait difficile. Et cela représente une force dissuasive qui est au profit d’"Israël", depuis des dizaines d’années.
La question à poser est la suivante : est-ce que ce sera "Israël" qui commencera la guerre en été ? Non. La dissuasion a apporté le calme. Et cela est bien satisfaisant pour les dirigeants militaires, sécuritaires et politiques. Sur tous les fronts, la situation est bien confortable pour "Israël".
Ce qui fait plaisir, c’est notre capacité à laver le cerveau de nos ennemis. Eux, il est sûr qu’ils n’ont pas compris l’esprit israélien. A deux reprises, en 2006 et 2009, ils étaient surpris, lorsqu’ils ont cru qu’"Israël" était faible et ne pouvait attaquer. Aujourd’hui, ils ont compris que les médias israéliens diffusés en anglais ne reflètent pas "Israël".
Après une décennie de guerres, "Israël" a retrouvé sa force de persuasion et elle n’a aucun intérêt à s’engager dans une quelconque guerre. L’armée israélienne est bien entraînée, dotée d’une nouvelle génération d’armes. Elle est mieux prête qu’elle ne l’a jamais été. Et tout cela représente une assurance à un été moyen-oriental bien calme. 
Article écrit par Ghy Bakhur, dans le journal hébreu Yediot Aharonot, le 2 mai 2010, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

Appel de parlementaires irlandais à s’opposer à l’entrée d’Israel dans l’OCDE

Publié le 6-05-2010
Des sénateurs et députés irlandais appellent leur gouvernement à opposer son véto à l’entrée d’ Israël dans le club de l’OCDE, qui regroupe les 30 pays les plus riches, nouvelle proposition scandaleuse de nos dirigeants, collabos des criminels de guerre israéliens, qui doit être soumise à un vote le 11 mai prochain.

Espèrons que d’autres voix s’élèveront parmi les parlementaires des autres pays membres de l’OCDE, pour dire NON à ce qui constituerait une preuve de plusqu’Israël peut commettre n’importe quelle violation du droit international en toute impunité.
Rappelons que l’OCDE, dont le siège est à Paris, est un organisme censé faire respecter les droits de l’homme, ce qui cadre mal avec la colonisation, les massacres, l’annexion de Jérusalem-est et du Golan, le blocus de Gaza, et le nettoyage ethnique du peuple palestinien, auquel s’adonne l’Etat d’Israël.
Le Comité palestinien, qui pilote la campagne internationale de boycott contre Israël, espère qu’il y aura au moins un des 30 Etats qui aura la décence d’opposer son véto à la décision qui doit être prise ces jours-ci d’intégrer l’Etat criminel au sein de l’OCDE. Mais il fait parallèlement remarquer, par la voix d’Omar Barghouti, que seule la mobilisation de la société civile parviendra à faire changer la donne au niveau international.
Ci-dessous l’appel des parlementaires irlandais publié dans le journal Irish Times.
http://www.irishtimes.com/newspaper/letters/2010/0506/1224269791965.html
Veto on Israel’s OECD membership
Madam - On May 11th, 2010, the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) will vote on whether or not to complete Israel’s application to join its ranks. Supporting Israel’s ascension to the OECD would be tantamount to supporting its actions in the Occupied Territories. The Roadmap for the Accession of Israel to the OECD Convention, adopted by the OECD Council in November 2007 stated that Israel has to demonstrate a commitment to pluralist democracy based on the rule of law and the respect of human rights. Israel has proven repeatedly that it simply does not meet this requirement, with laws in place that grant privileges for Jews over non-Jews, who make up 20 per cent of its citizens.
Furthermore, according to a leaked OECD report, Israel breached a key requirement of membership by including its colonies in the occupied West Bank in its economic report.
By accepting Israel, the OECD will give official approval to Israel’s illegal occupation and colonisation of Palestinian and Syrian territories. To ignore these facts will see the OECD violating its own foundation principles. Ireland was one of the six OECD members that voted in support of the recommendations of the Goldstone Report in the United Nations. We must reaffirm our position that Israel, like all other states, is to be held accountable to the standards of international law and human rights. It only takes one country to vote against accepting Israel in order to block the process. We the undersigned, appeal to the Irish Government to show courage and leadership, and use its vote in order to veto this application until Israel demonstrates real commitment to the fundamental values shared by the OECD member states.
CHRIS ANDREWS TD,
Senator JOE O’TOOLE,
Senator FIDELMA HEALY
EAMES, Senator PHIL
PRENDERGAST, Senator
LABHRÁS Ó MURCHÚ,
Senator MARK DALY,
MAUREEN O’SULLIVAN TD,
JOE COSTELLO TD,
Senator IVOR CALLELY
Senator DAN BOYLE,
DARRAGH O’BRIEN TD,
AENGUS O SNODAIGH TD,
CHARLIE O’CONNOR TD,
JOHN BROWNE TD,
MARTIN FERRIS TD,
TIMMY DOOLEY TD
MATTIE MCGRATH TD,
Leinster House, Dublin 2.
CAPJPO-EuroPalestine

Routes palestiniennes : pour cimenter un Etat ou bien pour une annexion par Israël ?

Publié le 6-05-2010
Quel Etat Palestinien ? Une analyse très intéressante de Nadia Hijab et Jesse Rosenfeld, pour qui la construction de routes par l’Autorité Palestinienne (AP) favorise l’objectif israélien d’annexer de vastes zones de la Cisjordanie, rendant ainsi impossible un état palestinien viable..

Salam Fayad, le premier ministre de l’Autorité Palestinienne (AP), a axé sa crédibilité politique sur l’établissement en 2011 d’un état palestinien incluant toute la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est, un programme accueilli avec enthousiasme par la communauté internationale. Les plans ambitieux de l’AP incluent la réalisation de routes et autres infrastructures à travers la Cisjordanie, grâce à des fonds apportés par les Etats-Unis, l’Europe et d’autres donateurs.
Fayad a fait valoir que c’est le développement qui rendra la réalité d’un Etat palestinien impossible à ignorer. Cependant, beaucoup des routes nouvelles facilitent l’expansion de colonies israéliennes et ouvrent la voie à la mainmise sur les principales voies de circulation pour l’usage exclusif d’Israël.
Depuis des décennies, Israël a réalisé ses propres projets d’infrastructures en Cisjordanie occupée et dans Jérusalem-Est. Celles-ci comportent un réseau de routes ségrégatif qui, avec le mur de séparation dont Israël a débuté la construction en 2002, isole les secteurs palestiniens les uns des autres, tout en rapprochant d’Israël les colonies – toutes illégales selon la loi internationale.
Maintenant, pourvues d’informations par des sources des Nations Unies et par leurs propres recherches, des ONG palestiniennes donnent l’alarme. Elles mettent en évidence avec quelle ampleur la construction de routes par l’AP favorise l’objectif israélien d’annexer de vastes zones de la Cisjordanie – rendant ainsi impossible un état palestinien viable.
Des routes actuellement en cours de construction dans le gouvernorat de Bethléem en sont un premier exemple, dès lors qu’elles vont parachever la séparation entre la Cisjordanie palestinienne et le bloc de colonies de Gush Etzion (qui inclut quelques-unes des implantations israéliennes les plus anciennes), en avalant au passage davantage de portions de Bethléem. L’AP bâtit ces routes avec des financements de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), et donc au bout du compte sur l’argent du contribuable américain.
Les Palestiniens de Bethléem n’avaient pas perçu les implications de la construction de route AP-USAID jusqu’à un meeting organisé le mois dernier par BADIL, l’association pour les droits des réfugiés. Des délégués des conseils locaux, des camps de réfugiés, des services du gouvernorat et des ONG ont été choqués par l’information qui leur a été présentée et demandent un arrêt dans la construction de routes jusqu’à ce que les risques en soient établis.
Il est probable que ni l’AP ni l’USAID ne favorisent sciemment les plans d’annexion israéliens. Pour autant, plusieurs facteurs se combinent pour aider Israël à tirer avantage du soutien de donateurs au développement palestinien et pour enlever le terrain de sous les pieds des Palestiniens. Il est par exemple impossible de construire dans la plupart des secteurs sans l’agrément d’Israël, et l’autorisation n’est habituellement accordée que quand elle convient aux plans israéliens.
En tant que ministre des Travaux Publics, Mohammad Shtayyeh a pris la défense de la réhabilitation et de la construction de routes par l’AP : « Tous ces efforts ont amélioré les infrastructures palestiniennes et correspondent aux projets du gouvernement », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, « cette entreprise a besoin d’un cadre politique pour mettre fin à l’occupation » (Shtayyeh a, depuis, démissionné de son poste). Quant à l’USAID, elle souligne que l’AP a la responsabilité de choix des projets, son propre rôle se bornant au niveau économique et technique de la répartition et du financement.
Néanmoins, une recherche effectuée par l’Institut de Recherche Appliquée de Jérusalem (ARIJ), organisme respecté des ressources naturelles palestiniennes, révèle quelques faits accablants : 32% des routes de l’AP financées et réalisées par l’UNSAID s’ajustent joliment avec une proposition que l’Administration Civile Israélienne (aka, autorité militaire d’occupation) avait présentée aux donateurs en 2004. Israël voulait que les donateurs financent quelque 500 kilomètres de routes alternatives à l’usage des Palestiniens, qu’il écartait du réseau routier principal. Les donateurs ont alors rejeté la proposition, mais il s’avère maintenant que les efforts AP-UNSAID ont effectivement réalisé 22% du plan israélien.
Quand on a souligné que beaucoup des routes alternatives pourraient faciliter l’expansion des colonies, une ségrégation de type apartheid et l’annexion, en maintenant les Palestiniens à l’écart du réseau principal – oeuvrant ainsi à l’encontre d’un état palestinien – Shtayyeh a déclaré : « Ce n’est pas de cette façon que nous voyons les choses. Les Israéliens empêchent les gens d’utiliser les routes, et notre mission est de trouver des moyens permettant aux gens de survivre. Ce qui ne signifie pas que ces routes soient des structures permanentes ».
L’Unité de Soutien à la Négociation (NSU) de l’OLP a étudié avec soin les dangers d’un développement des infrastuctures sous occupation, après que la Cour de Justice Internationale a réaffirmé en 2004 l’illégalité du mur israélien dans la Cisjordanie occupée. La NSU a élaboré un manuel de guidage sur les modes de construction non susceptibles de devenir complices de la colonisation israélienne.
Interrogé sur le fait que l’AP avait conscience du rôle que ces routes joueraient dans l’annexion pour colonisation, un responsable de la NSU, sous couvert de l’anonymat dès lors qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré à The Nation « Nous avons remis notre rapport au bureau du premier ministre et à Mohammad Shtayyeh, et ils sont parfaitement conscients des enjeux ».
Lors d’un meeting avec BADIL et d’autres ONG palestiniennes locales, un haut responsable du ministère palestinien des travaux publics a paraît-il critiqué certaines municipalités palestiniennes pour leur manière d’exacerber le problème en traitant directement avec des donateurs, sans se soucier de l’intérêt national. Il a aussi pris pour cible les agences d’aide internationales, en indiquant que des donateurs occidentaux insistent sur la conciliation avec les implantations israéliennes. Par exemple, a-t-il signalé, des donateurs allemands ont permis à la colonie israélienne de Psagot de se relier au réseau d’égouts de la ville palestinienne d’El-Bireh, en dépit des objections de l’AP. Il a ajouté que l’USAID s’ajuste aux priorités de l’AP « dans la mesure où Israël n’y fait pas opposition ».
Des routes vers la dépossession.
Les accords d’Oslo entre Israël et l’OLP ont facilité la réalisation du système routier ségrégatif d’Israël. L’AP, hypothétiquement établie en 1994 pour une période « intérimaire » de cinq ans, contrôlait la zone A, environ 17% de la Cisjordanie. Israël et l’AP se partagent le contrôle de la zone B, tandis qu’Israël conserve un contrôle absolu sur la zone C – à peu près 60% de la Cisjordanie. Il n’est pas fortuit que les zones A et B incluent quelque 96% de la population palestinienne, tandis que la zone C comprend les colonies et la plus grande partie des terres agricoles, y compris la fertile vallée du Jourdain. De surcroît, Israël a le contrôle exclusif du développement dans Jérusalem-Est occupée, annexée de facto en 1967.
Israël continue à cimenter ces arrangements intérimaires en situation permanente, le contrôle de la construction des routes étant l’un de ses outils majeurs. L’USAID explique que « seules » les routes situées dans les zones B et C (soit dans 80% de la Cisjordanie) exigent une coordination avec les officiels israéliens. Les routes situées dans la zone B sont transférées à la liaison civile du district israélien pour la coordination de la sécurité, tandis que les routes situées dans la zone C sont soumises à l’obtention d’une « autorisation de sécurité de la coordination et de la construction » de sorte que puisse être vérifiée la « compatibilité avec les plans directeurs existants et la confirmation des droits de passage ».
Selon Ingrid Jaradat Gassner, directrice de BADIL, l’AP reçoit promptement l’autorisation de l’administration civile israélienne pour la construction en zone C de routes qui peuvent s’intégrer aux projets routiers israéliens. Elle ajoute que toutes les routes ne posent pas problème, mais que celles qui ne se relient pas aux voies principales ou qui servent de substitut à des routes établies sont sérieusement préoccupantes.
Après le refus des donateurs, en 2004, de sa proposition d’un réseau alternatif, Israël a néanmoins commencé à construire les routes, en les dénommant plus tard routes du « tissu de la vie ». « Outre le fait qu’elles soient racistes, ces routes sont du gaspillage », a affirmé Sarit Michaeli, porte-parole de B’Tselem, l’association israélienne pour les droits de l’homme. « Les routes du « tissu de la vie » sont conçues pour résoudre un problème qui, dans la plupart des cas, a été illégalement imposé par Israël ».
Vers la mi-2009, l’Office de l’ONU pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) estimait que les autorités israéliennes avaient construit environ quarante neuf kilomètres de routes alternatives, incluant quarante trois tunnels et passages souterrains, ce qui ne suscite pas seulement des préoccupations politiques mais également environnementales quant à l’impact d’un réseau routier additionnel sur une zone aussi exiguë que la Cisjordanie. OCHA décrit les routes du « tissu de la vie » comme d’un des mécanismes conçus pour contrôler la mobilité des Palestiniens et pour favoriser celle des colons israéliens. B’Tselem estime qu’Israël a dépensé quelque 44,5 millions de dollars pour le réseau « tissu de la vie » - un prix modique pour s’approprier de vastes étendues de territoire.
L’impact humain.
Nidal Hatim, acteur local, chroniqueur en ligne et militant pour le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), n’a pas la possibilité d’emprunter la route qui va de Bethléem à son village natal de Battir, juste en bordure de la ville. La route 60 est la principale voie nord-sud à travers le centre de la Cisjordanie. « Pour emprunter la route nationale, il nous faut passer par le barrage de contrôle et faire un détour », explique-t-il. « J’ai une carte d’identité de Cisjordanie, de sorte que je ne peux passer par le barrage de contrôle ».
Au lieu de quoi, il lui faut suivre une route latérale toute bosselée, que l’AP est en train de construire avec l’aide de l’UNSAID. La route évolue d’un revêtement de ciment crevassé vers une rue résidentielle et de là en un chemin de terre et de gravier, en passant autour ou au-dessous de la route 60 à quatre voies, désormais principalement utilisée par des colons israéliens. Traversant un tunnel en partie achevé, la voiture s’immobilise une seconde sur une pente raide et non goudronnée, en bordure d’un champ d’oliviers.
Selon un membre du conseil de Battir, Hassan Awaineh, le tunnel va être l’unique point d’accès reliant à Jérusalem les 22.000 habitants de Battir et les villages voisins. Michaeli, de B’Tselem affirme que la dualité de ce système routier en Cisjordanie va « sur le long terme, bétonner le contrôle israélien. Le tunnel qui relie à Battir peut être contrôlé par une seule jeep militaire ».
Le tunnel donnera à Israël la capacité de totalement intégrer le bloc de colonies de Gush Etzion et de le séparer de la population palestinienne, comme l’a expliqué un membre d’une ONG occidentale. « Une fois le tunnel achevé, c’en est fait », a-t-elle déclaré, parlant sous couvert de l’anonymat dès lors qu’elle n’était pas autorisée à parler aux médias. Assis sous le porche de sa maison à Battir, en surplomb sur la vallée où circule le train reliant Jérusalem à Tel Aviv, Awaineh désigne la gare maintenant morte de Battir, où les trains avaient coutume de s’arrêter aux époques ottomane et britannique.
Depuis lors, près de la moitié du territoire de Battir a été confisqué par Israël, et l’activité palestinienne y est interdite. Awaineh se penche en avant, le soleil se reflétant dans ses cheveux blancs, et il soupire : « Au bout du compte, ils rendront la vie difficile aux écoliers qui vont en classe, aux ouvriers qui vont au travail et aux paysans qui vont dans leurs champs », dit-il. « Les gens seront forcés de s’en aller vers Bethléem ».
« C’est une partie de la politique israélienne, de ̎raréfier les zones palestiniennes », assure le membre de l’ONG. « Il ne s’agit pas de nettoyage ethnique à plein régime, plutôt de transferts progressifs, tout à fait comme cela s’est fait pour les Palestiniens restés en Israël en 1948 ». Ce qui est en train d’arriver à Battir et à son voisinage dans la zone C s’est déjà produit dans le secteur de Jérusalem-Ramallah, comme ailleurs en Cisjordanie.
Comment cela fonctionne.
Une diapo dans une présentation sur écran produite par OCHA au sujet d’un nouveau développement dans la zone de Gush Etzion illustre graphiquement de quelle manière les routes construites par l’AP et l’UNSAID sont en connexion avec des voies de détournement déjà existantes ou planifiées par Israël, et qui repoussent les Palestiniens à l’écart du principal réseau routier. La diapo en question a disparu du site web de OCHA après une présentation à des organisations de donateurs le mois dernier ; mais une copie en a été obtenue par The Nation.
ARIJ a produit ses propres cartes qui mettent en évidence l’impact de l’extension de Gush Etzion. L’achèvement du mur de séparation va supprimer l’accès des Palestiniens à la route 60 et à d’autres voies comme la route 356, dont une partie a été réhabilitée par Israël. De façon commode pour Israël, l’AP a restauré un autre segment de la route 356, avec le soutien de donateurs étrangers, et un troisième tronçon est en train d’être réhabilité par l’AP. Quand vous prenez une vue d’ensemble, il ne semble par une nous emprunterons encore pour très longtemps la route 60 », note Gassner, la directrice de BADIL, dans son bureau de Bethléem.
Les choses vont empirant. La réhabilitation de la route 356 a octroyé à plusieurs des colonies juives dans le gouvernorat de Bethléem un nouveau bail d’existence. ARIJ souligne que les colonies de Teqoa et de Noqdim ont vu leur temps de trajet vers Jérusalem réduit de 45 à 15 minutes, encourageant ainsi les colons israéliens à devenir propriétaires dans le bloc où les prix de l’immobilier ont connu un envol de 70%. A l’inverse, les Palestiniens qui seront écartés de la route 60 vers la route 356 verront leur temps de trajet entre Hébron et Bethléem quadrupler jusqu’à atteindre 100 minutes. Et, bien entendu, Israël a rendu Jérusalem de plus en plus inaccessibles aux Palestiniens de Cisjordanie.
Les revendications des communautés.
Il est indéniable que les Palestiniens ont le besoin et le droit de posséder des infrastructures sûres et opérationnelles, et que les communautés les revendiquent. Il n’est pas moins clair qu’Israël exerce un pouvoir accablant sur les territoires palestiniens occupés, barrant de multiples obstacles la voie d’une action indépendante. Qui plus est, des communautés dépendent de la bonne grâce de l’AP pour l’aide au développement, lequel à son tour est tributaire du financement de donateurs comme l’UNSAID.
Néanmoins, ceux qui sont sur la ligne de front n’acceptent pas le développement à n’importe quel prix, et des militants demandent une pause dans la construction de routes, jusqu‘à ce que puisse être faite une évaluation des risques politiques. « Personne ne souhaite voir les mauvaises routes bâties de la veille au lendemain », remarque Gassner.
« Il faut que les gens d’ici résistent », dit Hatim, l’acteur et militant. Marchant autour d’une station de taxis palestinienne, à la lumière du soleil couchant, et regardant le tunnel qui relie désormais son village à Bethléem, tandis que les voitures des colons filent par-dessus, il ajoute : « Il nous faut aussi prendre pour cibles l’AP et l’UNSAID. Il faut que les gens boycottent l’UNSAID et ses entrepreneurs. Aussi longtemps que le problème est Israël , l’AP et l’UNSAID, nous avons besoin de lutter sur l’ensemble des trois fronts ».
Awaineh, de Battir, qui est proche de l’AP, est plus précautionneux dans ses critiques et il met l’accent sur le rôle d’Israël. Pourtant, quand on insiste, lui aussi est clair sur la nécessité de résister à l’isolement et au transfert de sa communauté. « Nous devons encourager les gens à rester ici et à survivre. L’AP et l’UNSAID doivent construire des routes pour le peuple palestinien, et pas pour des colons au nom des Palestiniens ».
Par Nadia Hijab et Jesse Rosenfeld, 30 avril 2010.
*Nadia Hjab est une analyste indépendante, un des principaux membres du bureau de l’Institut d’Etudes Palestiniennes à Washington DC. Jesse Rosenfeld a fait des reportages sur le Moyen-Orient depuis 1967, et il est éditeur.
(Traduit de l’anglais par Anne-Marie PERRIN pour CAPJPO-EuroPalestine) CAPJPO-EuroPalestine