mardi 22 septembre 2009

L’Union européenne va-t-elle pénaliser les exportations des colonies israéliennes ?

lundi 21 septembre 2009 - 06h:03

Ralf Beste et Christoph Shult - Der Spiegel


L’Europe est-elle vraiment prête à manifester son aversion pour les colonies israéliennes de Cisjordanie en prélevant les droits de douanes sur les produits fabriqués dans ces colonies ? Un tribunal fiscal de Hambourg pourrait bientôt fournir la réponse à cette question délicate.

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Colonie israélienne la plus importante dans les zones de Cisjordanie administrées par les Palestiniens, Ma’ale Adumim est occupée par 40 000 personnes.


Plus qu’un désaccord douanier

La colonie israélienne Ma’ale Adumim s’est installée comme une forteresse au sommet d’un plateau de roche rouge. Dans la Bible, on appelait la route qui mène à ce plateau, « la route rouge escarpée ».

Colonie israélienne la plus importante dans les zones de Cisjordanie administrées par les Palestiniens, Ma’ale Adumim est occupée par 40 000 personnes. Des bulldozers sont en train de préparer des parcelles de terrains pour de nouvelles constructions à sa périphérie. Sa population grossit chaque semaine et ces dernières années, elle s’est développée plus rapidement que dans tout autre colonie.

En limite de la zone industrielle de la colonie, il y a une usine exploitée par une entreprise appelée Soda-Club. Sa porte métallique a été peinte en bleu et vert pour l’assortir au logo de l’entreprise, d’un style moderne. Une caméra enregistre les mouvements de quiconque s’approche de la porte. L’usine fabrique des appareils pour la gazéification de l’eau plate, comme ceux utilisés dans les cuisines en Allemagne. Et pour ceux qui préfèrent un goût plus sucré, Ma’ale Adumim fournit aussi le sirop.

Les journalistes qui demandent à visiter Soda-Club ne sont pas les bienvenus. Le directeur du marketing, Asaf Snear, prétend au téléphone que c’est pour se protéger de l’espionnage industriel.

Mais il existe une autre raison à ce rejet de l’attention des médias : les produits de Soda-Club sont au cœur d’un désaccord juridique avec l’Allemagne qui pourrait bien de façon significative pimenter un débat déjà animé sur la politique coloniale d’Israël.

Le tribunal des Finances de Hambourg doit maintenant décider si les appareils de Soda-Club fabriqués à Ma’ale Adumim peuvent être importés, libres de taxes, en Union européenne, comme tous les autres produits industriels israéliens. Selon Bruxelles, les produits de l’entreprise ne doivent pas entrer dans cette catégorie car fabriqués dans les colonies israéliennes, situées dans les territoires occupés.

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Position de Ma’ale Adumim, la colonie qui se développe le plus en Cisjordanie occupée.
(Der Spiegel)

La vraie question est donc : Ma’ale Adumim fait-elle partie d’Israël ? L’UE n’a pas officiellement reconnu les prétentions d’Israël sur Ma’ale Adumim comme sur les autres colonies. Mais en pratique, elle fait peu de chose pour s’opposer aux activités coloniales israéliennes.

Mais cela pourrait maintenant changer. Le tribunal de Hambourg a pris contact avec la Cour européenne de Justice pour obtenir une « décision préliminaire » qui réglerait la question d’une manière contraignante pour les 27 Etats membres de l’Union européenne. On s’attend à ce que la décision soit rendue dans les prochains mois. Si la Cour décide que des droits de douane peuvent être prélevés, cela équivaudra à une décision contre la politique coloniale d’Israël. La question délicate qui est posée : l’Allemagne et l’UE doivent-elles accepter la façon dont Israël traite les territoires occupés, ou doivent-elles utiliser leur arme la plus décisive : les sanctions économiques.

Un dossier « fortement explosif »

Formellement, les juges sont appelés à rendre une décision sur une somme de 19 155,46 €. Brita GmbH, une société allemande, a importé des appareils à gazéifier l’eau et du sirop qui viennent de Ma’ale Adumim. La société a également classé ces marchandises comme des produits « fabriqués en Israël » et prétendu qu’ils devaient dès lors être exonérés de droits de douane.

Mais le bureau principal des douanes sur le port de Hambourg n’a pas voulu poursuivre cette politique. Les agents douaniers allemands ont contacté leurs homologues israéliens pour savoir où exactement avaient été fabriqués ces produits. Quand la réponse est arrivée, elle disait qu’ils avaient été fabriqués dans une zone « sous administration des douanes israéliennes ». Quand les agents de Hambourg ont répondu en demandant si les produits avaient été fabriqués dans des colonies israéliennes, ils n’ont eu aucune réponse. Alors, les Allemands ont prélevé un droit sur les marchandises. Et Brita a déposé plainte contre cette décision.

L’affaire est venue rapidement devant la Commission européenne qui a voulu se saisir de ce différend juridique avec Soda-Club pour faire un exemple à propos d’Israël. Dans une note interne, elle a sollicité le « soutien » des Etats membres de l’Union européenne. Le ministre allemand des Affaires étrangères suit ce « dossier hautement explosif » avec quelque intérêt, et même une certaine sympathie.

L’UE était déjà prête à la confrontation quand fut formé le nouveau gouvernement israélien, de droite et nationaliste. Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE mirent provisoirement en attente le « renforcement » des relations avec Israël qui était prévu.

Aujourd’hui, l’Europe espère se servir de ce différend douanier pour effectuer de nouvelles pressions sur Israël. L’UE est le deuxième marché le plus important pour les produits israéliens, après les Etats-Unis. En 2008 par exemple, les entreprises israéliennes ont exporté 12 milliards d’euros (16,8 milliards de dollars) de marchandises vers l’Europe. On estime qu’un tiers de ces marchandises a été fabriqué, totalement ou partiellement, dans les territoires occupés. La plupart arrivent en Europe exonérées de taxes, et le fonds de remboursement israélien pour les exportations soumises aux droits de douane n’a guère été utilisé au cours de l’année dernière.

En réaction aux pressions de l’UE, Jérusalem a signé un accord en 2005 demandant à tout exportateur israélien de fournir à l’agence des douanes le lieu et le code postal de l’usine où chaque produit a été fabriqué. Mais quand les importateurs israéliens déclarent délibérément un lieu inexact des origines, les agents de douane n’ont pas les moyens de réagir.

La situation a incité le gouvernement britannique à exhorter les 26 autres Etats de l’UE à s’entendre sur une procédure qui permettrait aux consommateurs de savoir d’où provenaient exactement les marchandises israéliennes. Cette proposition inquiète de nombreux Israéliens. Cela veut-il dire que bientôt, les gouvernements de l’Europe vont dire à leurs consommateurs : « N’achetez pas chez les juifs » ?

Etant donné l’histoire du pays, on comprend que ce soit une question très sensible en Allemagne. Cela rend d’autant plus surprenant le fait que le gouvernement allemand ait été disposé à commenter publiquement le dossier Soda-Club. En réponse à une question d’un parlementaire de l’opposition, du parti des Verts, le gouvernement a déclaré qu’il ne pouvait y avoir aucune dispense des droits de douane pour des « marchandises venant de territoires occupés ».

En attendant, la société Soda-Club fait exactement ce que font beaucoup d’Israéliens quand il s’agit du conflit palestinien : elle ignore le problème. Quand on a demandé à Soda-Club quelle était sa réaction devant les gens qui la critiquent pour la fabrication de ses produits dans une colonie, le directeur du marketing, Snear, a répondu : « Soda-Club est une entreprise apolitique. »’

14 juillet 2009 - Der Spiegel - traduction de l’allemand en anglais : Christopher Sultan - traduction de l’anglais : JPP

Un autre hiver rigoureux est attendu à Gaza

dimanche 20 septembre 2009 - 07h:37

Karin Friedemann (Lettre d’Amérique)


L’hiver arrive et il fera un froid mordant à Gaza. Beaucoup de Gazaouis, dont les maisons ont été détruites par les forces israéliennes de défense, n’ont aucun abri et souffriront terriblement. Les familles vivent toujours parmi les décombres de leurs maisons et n’ont pas les ressources pour réparer les dégâts.

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Le blocage illégal de la mer par les Israéliens emprisonne littéralement les habitants de Gaza. Israël empêche l’entrée à Gaza, non seulement des matériaux de construction, mais aussi du café, du thé, du papier, des livres scolaires, des jouets pour les enfants et de milliers d’autres articles. La Palestine n’est pas un pays pauvre et les Palestiniens ne sont pas pauvres. Ils sont forcés de vivre dans la pauvreté.

"Le blocus, bien que commencé par Israël, ne pourrait pas réussir sans la complicité des gouvernements, notamment celle de gouvernements arabes. Au passage de Rafah, le gouvernement égyptien a refusé l’entrée d’assistance. L’Egypte a brûle des stocks de nourriture et de médicaments. Ceci montre que l’objectif est de faire le nettoyage ethnique de Gaza, en laissant sa population mourir de faim et de maladies curables, tout comme en Irak où 650,000 enfants environ sont morts suite aux sanctions économiques," dit Anisa Abdel Fattah, Présidente du Comité pour l’interdiction des sanctions économiques, lequel compte tenir sa conférence à Washington, DC, le 29 septembre.

Comme la communauté internationale n’arrive pas à protéger les Palestiniens, il faut que nous, en tant que citoyens privés, intervenions directement pour résoudre la crise.

"Quand les gouvernements ne protègent pas les droits humains, les civils doivent intervenir. Les civils ont un rôle très important à jouer, particulièrement quand les institutions gouvernementales ne font pas leur travail en défendant la loi et les droits de l’homme," a dit Arraf Huwaida, Présidente du Mouvement Free Gaza, pendant une conférence à l’Université américaine de Beyrouth. Mme Arraf a raconté sa rencontre avec un vieux Gazaoui qui l’a interpellée dans la rue.

"Il avait les larmes aux yeux. Il a dit : vous nous avez fait espérer que notre peuple, notre famille à l’extérieur, ne nous ont pas oubliés."

Il y a une année, 44 citoyens ordinaires de 17 pays différents ont navigué à Gaza depuis Chypre dans deux petits bateaux en bois. Ils ont fait ce que nos gouvernements ne voulaient pas faire : ils ont brisé le siège israélien. Pendant l’année écoulée, le Mouvement Free Gaza a organisé sept autres voyages, et est arrivé à Gaza à cinq reprises, amenant avec lui des journalistes, des militants des droits humains, des parlementaires et d’autres personnes intéressées. Il a sorti des douzaines d’étudiants palestiniens et des patients et ont aidé à réunir des familles séparées par le siège. Ce sont les seuls bateaux qui soient arrivés à Gaza depuis plus de quarante-deux ans.

À trois occasions, y compris lors de la dernière tentative en juin, la marine israélienne a bloqué les bateaux.

Richard Falk, Rapporteur spécial de L’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens a déclaré, "le débarquement à Gaza de deux bateaux en bois portant des militants des droits de l’homme est une victoire symbolique importante... Par dessus tout, ce que nous testons est de voir si l’engagement imaginatif de citoyens privés peut influencer la lutte menée par des peuples assiégés pour obtenir leurs droits humains fondamentaux et si le courage et l’engagement de ces citoyens peuvent éveiller l’humanité à la tragédie qui se joue actuellement."

L’ancien Premier ministre malaisien, le docteur Mahathir Mohamad, qui a rencontré les membres du Mouvement Free Gaza à Chypre, a été choqué de voir la taille minuscule du bateau de pêche restant pour les prochains voyages vers Gaza. "Pourtant, 25 personnes ont osé voyager sur ce bateau minuscule, dormant sur le pont, souffrant du mal de mer, sans nourriture convenable et forcés de faire face aux attaques israéliennes... Je ne pense pas que je serais capable de supporter l’inconfort et les dangers que confrontent les militants du Mouvement Free Gaza. Tout que je peux faire est leur donner mon appui moral...."

Il y a indubitablement urgence à lever des fonds pour l’achat du bateau parce les Palestiniens seront touchés par l’approche de l’hiver. "Nous voulons acheminer des matériaux de construction car il nous faut reconstruire les maison ; les Palestiniens vivent maintenant dans des tentes et quand l’hiver arrivera, ce sera épouvantable pour les vieux, les malades et les enfants. Beaucoup d’entre eux risquent de mourir à cause de l’hiver." Mme Abdulla, banquière à Bahreïn, qui a voyagé par mer à Gaza avec le groupe en 2008, a dit, "je pense que spécialement les Arabes devraient y aller. Ils devraient à tout le moins soutenir le mouvement financièrement. Chacun est obligé de faire quelque chose pour arrêter cette tragédie." Ceux qui veulent aider la cause peuvent visiter www.freegaza.org.

Indépendamment des menaces et de l’intimidation israéliennes, les volontaires de Free Gaza continueront à défier directement l’armée israélienne avec leurs petits bateaux, démontrant concrètement que ce siège n’a rien à voir avec la sécurité et qu’il est simplement un acte illégal de punition collective.

* Karin Friedemann est une auteure basée à Boston qui traite des affaires du Moyen-Orient et de la politique US. Elle est Directeure de la Division des droits et libertés civils musulmans pour l’Association nationale des femmes musulmanes étasuniennes.

16 septembre 2009 - Khaleejtimes - Cet article peut être consulté ici :
http://www.khaleejtimes.com/display...
Traduction : Anne-Marie Goossens

Ni’lin : les manifestants endommagent une portion du Mur et accèdent aux terres volées

dimanche 20 septembre 2009 - 18h:37

Ma’an News Agency


Plus de 100 agriculteurs, jeunes, internationaux et militants de la paix israéliens ont manifesté vendredi contre le mur israélien de séparation, et à l’aide de pneus et d’une échelle faite pour l’occasion pour escalader le mur élevé, ils sont parvenus à en brûler une section et à en mettre trois autres à terre.

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Selon les participants un des jeunes manifestants a franchi le Mur et mis le feu à des pneus, endommageant le grillage et les capteurs qui y sont fixés. Un autre groupe de jeunes a brûlé une pile d’une dizaine de pneus contre l’une des portes dans le mur de béton, une fumée noire s’étendant en direction de la colonie voisine.

« Ceci est le premier message envoyé par les habitants de Nil’in, disant que le mur ne les empêchera pas d’aller sur les terres qui leur ont été volées » déclare un communiqué du comité populaire local.

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Le comité a fait savoir que les manifestants se sont trouvés face à 70 soldats et 15 jeeps. Des dizaines de grenades lacrymogènes ont été tirées vers les participants et beaucoup ont souffert de problèmes respiratoires passagers à cause des fumées toxiques.

De jeunes manifestants, qui avaient ramassé durant les semaines de manifestations qui précèdent, les bombes lacrymogènes n’ayant pas explosé, ont commencé à les renvoyer vers les soldats. « Ceci était un message fort du village : ‘Tirez-nous dessus, nous répliquerons’ », dit le communiqué.

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Un autre jeune a grimpé le mur de béton et attaché une corde dans les trous [qui sont de la taille d’une main] en haut de chaque dalle. Puis tous ensemble, les manifestants ont tiré sur la corde et ont réussi à décrocher trois blocs de béton du mur. « C’est la première fois que quelque chose de semblable se soit jamais passé, et les gens étaient heureux d’un tel succès », dit encore le comité.

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« Ce fut un autre message : un jour le mur tombera et Ni’lin en sera le début. »

19 septembre 2009 - Texte et photos Ma’an News Agency- Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net

La justice cette fois ? Le rapport Goldstone va-t-il être transmis ?

lundi 21 septembre 2009 - 06h:09

Ramzy Baroud
The Palestine Chronicle


« Peut-être assistons-nous au début de la fin de l’ère de l’impunité, », telle est la réaction de Nadia Hijab, membre éminent de l’Institut d’Etudes palestiniennes de Washington citée par IPS, aux conclusions du rapport de 574 pages des quatre membres de la mission d’enquête des Nations unies.

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Se pourrait-il que l’ « ère de l’impunité » soit effectivement terminée ?


La mission, dirigée par l’ancien juge sud-africain de la Cour suprême et procureur en chef du tribunal international pour le Rwanda et la Yougoslavie, a enquêté sur les crimes de guerre présumés des troupes israéliennes dans Gaza, lors de l’agression sanglante et sans précédent de 23 jours contre une population largement sans défense.

Mais Hijab n’est pas la seule à avoir exprimé cet optimisme. D’autres aussi, peut-être encouragés par l’utilisation dans le rapport d’une terminologie peu habituelle dans un conflit où l’expérience montre que les actes israéliens, même outrageusement violents, n’ont jamais entraîné la moindre implication juridique, quelle qu’elle soit.

Le rapport Goldstone publié le 15 septembre émet, après les plus minutieuses investigations, certaines recommandations importantes qui furent soigneusement rédigées par la mission - mission organisée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, en avril dernier.

L’une de ces recommandations demande au Conseil de sécurité de mettre en place une équipe d’experts qui serait chargée de surveiller les enquêtes qu’Israël devra mener sur les crimes de guerre commis à Gaza. Et si Israël n’obtempère pas, alors l’affaire sera déférée devant le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

Cela soulève de nombreuses questions, et notamment : Israël a-t-il commis des crimes de guerre à Gaza, et ensuite, Israël est-il capable de mener une enquête honnête sur ces crimes, compte tenu de l’héritage sanglant de cet Etat et de l’absence de toute responsabilisation juridique sérieuse.

Goldstone répond à ces deux questions.

« La mission a conclu que des actions constituant des crimes de guerre, et peut-être à certains égards des crimes contre l’humanité, ont été commises par les Forces de défense israéliennes, » a déclaré Goldstone à des journalistes le 16 septembre. Il dit également que le gouvernement israélien n’avait effectué aucune enquête crédible.

Malgré ses recommandations pour que des experts des Nations-Unies suivent les progrès de l’enquête interne par Israël, et par les Palestiniens (car ils sont également accusés de violations du droit international pour avoir lancé des roquettes artisanales sur Israël sans tenir compte du préjudice possible sur les civils), malgré ces recommandations, on reste perplexe sur les raisons qui ont amené Goldstone à croire que, pour commencer, une quelconque enquête honnête serait possible.

Goldstone sait, comme beaucoup d’entre nous le savent déjà, que les évènements de Gaza qui ont entraîné la mort de 1 387 Palestiniens (certaines estimations portent ce nombre à 1 417, pour la plupart des civils, dont plus de 300 enfants), des milliers de blessés, la prise pour cible de l’infrastructure déjà délabrée (des hôpitaux, commissariats de police, usines, écoles et même des élevages de poulets) d’une société démunie et assiégée, que ces évènements relevaient avant tout d’une décision politique prise au plus haut niveau par des gens comme Olmert, Livni, Barack, et d’autres criminels en série, qui ont harcelé les Palestiniens pendant trop longtemps.

Les Palestiniens ont également été admonestés pour les roquettes tirées depuis Gaza assiégée. Naturellement, on ne s’attendait pas à ce que Goldstone justifie ou applaudisse les roquettes artisanales, ou même souligne leur manque d’efficacité, bien que pendant toute la durée de l’agression, ce sont quatre Israéliens qui ont été tués par ces roquettes. Et sur les neufs soldats tués dans les combats, quatre l’ont été par des tirs amis.

Alors que le Hamas et l’Autorité palestinienne ont coopéré sans réserve avec Goldstone et ses collègues, Israël a rejeté totalement la mission, lui refusant l’entrée en Israël et dans la bande de Gaza, l’obligeant à utiliser des itinéraires de rechange dans la bande de Gaza assiégée, via l’Egypte.

Les responsables israéliens prétendent que le rapport a été pré-établi, qu’il était dès lors partial depuis le départ. Ils ont utilisé, comme on s’y attendait, les mêmes méthodes de diffamations, de diatribes redondantes et de langage que l’on connaît.

Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères d’Israël a déclaré que le rapport créait une « équivalence injuste entre un Etat démocratique et une organisation terroriste », en parlant du Hamas.

Après la bonne vieille référence à la démocratie, voilà le racisme qui entre en jeu. « Nous n’avons rien à nous reprocher et nous n’avons pas besoin de leçons de moralité de la part d’une Commission créée par la Syrie, le Pakistan, le Bangladesh, la Malaisie et la Somalie » dit Levy. Apparemment, les gens du Sud à la peau basanée sont incapables et de démocratie, et de moralité. Seuls, Israël et ses alliés sont capables de ces qualités.

« Le rapport Golstone fixe une nouvelle norme pour assimiler le comportement des nations démocratiques et celui des terroristes, » écrit Richard Sideman, président du Comité juif américain de New York, dans une lettre publiée par le New York Times le 18 septembre.

Le même sentiment fallacieux exprimé par Levy et Sideman (comme c’est curieux que les deux utilisent le même script) fut repris par de nombreux officiels israéliens et leurs lobbyistes à l’étranger, cherchant à gérer la crise qui suit la publication du rapport.

Pourquoi doivent-ils s’en inquiéter ?

Serait-ce parce que Goldstone a appelé les 192 membres de l’Assemblée générale à créer un fonds séquestre pour qu’Israël puisse indemniser les Palestiniens de Gaza ? Israël ne dépensera jamais son argent, durement gagné par les contribuables états-uniens, à de telles frivolités.

Serait-ce parce que le Conseil des droits de l’homme se réunit le 29 septembre à Genève pour discuter du rapport, et qu’il pourrait en demander la transmission au Conseil de sécurité, et même à la Cour pénale internationale ?

Serait-ce parce que les conclusions du rapport pourraient donner plein pouvoir à un mouvement de boycott déjà en pleine expansion à l’échelle mondiale ?

Serait-ce parce qu’il est beaucoup plus difficile de mettre en doute la crédibilité d’un Goldstone, de le diffamer comme antisémite ou juif qui a la haine de lui-même ?

Serait-ce parce que tous ces facteurs à la fois font monter en flèche les craintes israéliennes que « l’ère de l’impunité » serait bien finie ?

« Peut-être que la prochaine fois que nous nous lancerons dans une nouvelle guerre, vaine et misérable, nous prendrons en compte non seulement le nombre de victimes que nous sommes susceptibles d’assumer, mais aussi les dommages politiques lourds que provoquent de telles guerres. » écrit le journaliste israélien Gideon Levy.

On aurait pu attendre la prochaine guerre misérable, le prochain massacre pour voir si Israël avait appris sa leçon. Jusqu’alors, des milliers de Palestiniens, affamés, désespérés mais toujours résistant dans la bande de Gaza, continuent de vivre sous leurs tentes de fortune, sur les ruines de ce qui était autrefois leurs maisons, attendant de la nourriture, du ciment et la justice internationale.

(JPG)Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est écrivain et publie pour PalestineChronicle. Ses écrits sont publiés par de nombreux journaux, quotidiens et anthologies à travers le monde. Son dernier livre : La Seconde Intifada : une chronique du combat du peuple (Pluto Press, Londres) et son prochain : Mon Père était un combattant de la liberté : l’histoire non dite de Gaza (Pluto Press, London).

20 septembre 2009 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP

"Israël" n'a offert "aucune garantie" de ne pas attaquer l'Iran

21/09/2009 "Israël" n'a donné "aucune garantie" à la Russie de ne pas attaquer les installations nucléaires de l'Iran, c'est ce qu'a affirmé, lundi, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon, en réagissant à des déclarations du président russe Dmitri Medvedev.

Dans une interview publiée dimanche, le président Medvedev a assuré le président israélien, Shimon Peres, lui avait récemment confié que l'entité sioniste n'avait pas l'intention d'attaquer l'Iran.

Les déclarations du président Peres "ne constituent certainement pas une garantie" qu'"Israël" n'attaquera pas l'Iran, a commenté Ayalon, cité par son porte-parole. "Toutes les options sont sur la table", a-t-il répété.

Selon lui, "il se peut que le président Medvedev ait mal compris ce que lui disait le président Peres. Il se peut qu'il ait mal interprété ses paroles".
"Quel que soit le respect que nous éprouvons envers le président russe, il n'est pas mandaté pour parler au nom d'"Israël". Il n'y a aucun changement dans notre politique", a souligné Ayalon.

De son coté, le chef d'état-major de l'occupation, le général Gaby Ashkenazi, s'est refusé également à écarter l'option militaire, tout en disant préférer la carte diplomatique, et ce, dans une interview à la radio de l'armée.

"Le meilleur moyen (de faire pression sur Téhéran), ce sont des sanctions internationales", a estimé Ashkenazi.

Toutefois, en cas d'échec de la politique de sanctions, "Israël se réserve le droit de se défendre et toutes les options sont sur la table", a dit le haut gradé. "Notre hypothèse de départ est que nous devons nous préparer à ce cas de figure. C'est précisément ce que nous faisons" a-t-il ajouté.

Interrogée, la présidence israélienne s'est abstenue de tout commentaire, se refusant à confirmer ou démentir des déclarations attribuées à Peres, dont les fonctions sont essentiellement représentatives.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=104086&language=fr

Campagne israélienne: "Gel de la construction = gel de la vie".

21/09/2009 Des représentants des colons israéliens ont érigé, ce lundi, une tente près du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu à Jérusalem occupée, afin de protester contre un éventuel gel de la construction dans les colonies de la Cisjordanie occupée.

Cette manifestation survient à la veille d'un sommet tripartite entre le président Barack Obama, Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas à New York qui vise à favoriser la reprise des négociations de paix.

Craignant qu'il en résulte un arrêt des constructions, les dirigeants des colons ont lancé lundi une campagne publique sur le thème: "Gel de la construction = gel de la vie".

Netanyahu s'est portant déclaré hostile à tout gel total de la colonisation comme le réclament les Palestiniens et la communauté internationale.

Le Premier ministre de droite a seulement parlé de "ralentissement", et il a annoncé notamment la poursuite de la construction de 2.400 logements déjà en chantier.

"Nous demandons à Netanyahu de respecter sa promesse électorale de poursuivre la construction en "Judée-Samarie" (Cisjordanie occupée)", a réaffirmé Dany Dayan, le président du conseil Yécha, la principale organisation de colons.

Le maire de la colonie de Beit Arie, Avi Naim, a pour sa part déclaré que "l'heure est grave". "Nous sommes venus dire à Netanyahu qu'il doit expliquer à Obama que le peuple juif est depuis toujours en "Judée-Samarie" et qu'il le restera après lui (Obama)", a expliqué Naim.

Un ministre sans portefeuille du gouvernement Netanyahu, Benny Begin, est également venu apporter son soutien aux manifestants devant le bureau du Premier ministre.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=104083&language=fr

Qui se cache-t’il derrière l'escalade de démolitions de maisons palestiniennes?

Naplouse - 21-09-2009
Yatma: un village palestinien menacé de démolition
Par ARIJ
Actuellement, Yatma, un village palestinien situé au sud du gouvernorat de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, subit les foudres de l'armée israélienne avec 50 maisons d’habitation menacées de démolition.
La question est : que se cache-t’il derrière autant d’ordres de démolitions.






















Carte de Yatma, (ARIJ) - agrandir la carte


Depuis le début de cette année, Israël a été confronté à une formidable campagne internationale pour le gel de la construction de ses colonies, et même si Israël a tenu bon contre cette campagne, l’agitation générée par cette pression a été trop inquiétante pour qu’Israël puisse s’en sortir. Pour finir, Israël a montré quelques signes de coopération et de concessions, mais pas avant qu'il pose ses propres conditions.

Ainsi, Israël a donné sa position sur le gel des colonies : cela ne concernerait que des colonies de Cisjordanie, sans celles de Jérusalem et mieux encore, le gel de la construction des colonies ne prendrait effet qu’après la construction des 2500 logements en cours dans les colonies ainsi que les 455 nouveaux logements récemment approuvés par le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak.

Israël s'est rendu compte que pour poser ses conditions sur le gel des colonies, il devrait accroître la pression sur les autres aspects du conflit ; Ce fut donc un choix évident pour Israël que d'aller chercher une contrepartie politique et, à cette fin, Israël a commencé à intensifier sa campagne de démolitions des maisons palestiniennes dans tous les Territoires Palestiniens Occupés, avec notamment un accent clair sur Jérusalem-Est occupée.

En conséquence, des centaines de maisons palestiniennes ont reçu des menaces de démolition depuis le début de cette année, surtout à Jérusalem-Est.

D’autre part, des dizaines de maisons ont réellement été démolies, dont la plupart se trouvent encore à Jérusalem Est. Il est évident qu'Israël est en train d'essayer de définir les règles de base pour la campagne de gel de la colonisation en envoyant le message fort et clair à la communauté internationale et aux Palestiniens qu’on ne lui imposera pas de force le gel des colonies et que le seul moyen pour qu’Israël l’accepte, ce sera selon ses propres conditions, qui sont:
(1) le gel de la colonisation n’inclura pas Jérusalem ou ce qu'ils prétendent être la capitale de l'Etat d'Israël, et
(2) que les logements qui ont été récemment approuvés par le ministre israélien de la Défense Barak (455 logements) ainsi que les constructions en cours (plus de 2500 logements) seront achevés.

En contrepartie, Israël gèlera aussi la campagne de démolition de maisons palestiniennes.

Actuellement, Yatma, un village palestinien situé au sud du gouvernorat de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, subit les foudres de l'armée israélienne avec 50 maisons d’habitation menacées de démolition.
La question est : que se cache-t’il derrière autant d’ordres de démolitions.

Le fait est qu'Israël a défié à de nombreuses reprises la communauté internationale et les Nations Unies et il s’en est tiré. Il est facile pour Israël de continuer à intimider les Palestiniens et la communauté internationale et de continuer à utiliser la ‘punition collective’ contre les Palestiniens, ce qui est une forme de comportement interdit par le droit international, car ils (Israël) savent qu’il n’y aura aucune conséquence.

Le tableau suivant indique le nombre de démolitions de maisons palestiniennes et le nombre de maisons palestiniennes qui ont reçu des ordres de démolition en Cisjordanie et à Jérusalem depuis le début de l'année 2009:

Date – Maisons palestiniennes démolies – Maisons palestiniennes menacées
Janvier 09 : Cisjordanie : 5 – Jérusalem : 5 - Cisjordanie : 21 – Jérusalem : 2
Février 09 : Cisjordanie : 11 – Jérusalem : 11 - Cisjordanie : 31 – Jérusalem : 217
Mars 09 : Cisjordanie : 11 – Jérusalem : 11 - Cisjordanie : 1 – Jérusalem : 246
Avril 09 : Cisjordanie : 2 – Jérusalem : 4 - Cisjordanie : 24 – Jérusalem : 100
Mai 09 : Cisjordanie : 0 – Jérusalem : 3 - Cisjordanie : 31 – Jérusalem : 53
Juin 09 : Cisjordanie : 42 – Jérusalem : 6 - Cisjordanie : 85 – Jérusalem : 158
Juillet 09 : Cisjordanie : 6 – Jérusalem : 9 - Cisjordanie : 59 – Jérusalem : 22
Août 09 : Cisjordanie : 3 – Jérusalem : 3 - Cisjordanie : 43 – Jérusalem : 25
Total : Cisjordanie : 80 – Jérusalem : 52 - Cisjordanie : 295 – Jérusalem : 823

Soit Total : 132 Maisons palestiniennes démolies – 1118 Maisons palestiniennes menacées
Traduction : MG pour ISM

Les producteurs palestiniens s’expriment.

Palestine - 21-09-2009
Par Le Philistin
Après 6 ans de travail avec les producteurs palestiniens, Le Philistin présente le film : Terre de Sumud
Malgré l’occupation, la construction du mur, la colonisation permanente et les checkpoints, les producteurs palestiniens continuent de travailler afin de garantir une économie indépendante des aides internationales qui tentent de transformer le peuple palestinien en un peuple de mendiants.











































Dans ce film, les producteurs de tous les secteurs économiques (agriculture, artisanat, industrie et tourisme) expriment leur volonté de résister à cette forme de soumission rampante, en continuant de produire et d’exporter leurs produits malgré les entraves organisées par l’occupant et les gouvernements qui le soutiennent.

Des économistes et un agent en transit palestiniens apportent leur témoignage sur ces réalités.

Durée 1heure, en langue arabe, sous-titres français.

Réalisateur : Stéphane Valentin
Producteur : Le Philistin

Le film sera projeté au Salon Européen du Commerce Equitable, Lyon, le dimanche 4 octobre 2009 à 10h30 en présence du réalisateur, du producteur et d’un acteur palestinien du film.

Les DVD du film seront en vente à cette occasion.

Vous pouvez également l’acheter en ligne sur le site internet.

Ou bien en envoyant un chèque de 18 (15 + frais d’envoi) à l’ordre de : Le Philistin

Le DVD vous sera envoyé dans les 5 jours à réception de votre règlement.

Le Philistin
355 route de Rodez
12630 MONTROZIER
info@philistin.fr
Source : Le Philistin

Appel Urgent du 19 septembre 2009

Cisjordanie - 21-09-2009
Par Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques (WOFPP)
Profondément préoccupée, WOFPP a accompagné - depuis le mois passé - une prisonnière politique mineure qui s'est plainte de harcèlement sexuel par un gardien à la Prison de Hasharon, où elle a été détenue.

L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, a visité la prisonnière à maintes reprises au cours de la période récente et, le 6 septembre 2009, a envoyé une lettre urgente au Commissaire du Service des Prisons (Prisons Service Commissioner) avec des copies au Commandant du District Central et à d'autres personnes du Service des Prisons, et au Président du Comité des Prisons de l'Association des Avocats en Israël.

Puisqu'il n'y avait pas de réponse, le 14 septembre une autre lettre urgente a été envoyée et, cette fois aussi, il n'y avait pas de réponse écrite.

La lettre a présenté des revendications sérieuses de la prisonnière – vérifiées par une déclaration sous serment – affirmant que, à la suite de la plainte qu'elle avait faite, le Service des Prisons a harcelé la prisonnière en la transférant à l'aile d'isolement/séparation d'une autre prison où les prisonnières criminelles sont incarcérées, sans fondement légal, et en la détenant sous des conditions inhumaines : une cellule humide et mal aérée, sans un seul rayon de soleil, sans télé, ventilateur, matériel pour travaux à main et sans livres (à l'exception de celui qu'elle avait apporté elle-même). Les autorités de la prison lui ont pris ses couvre-tête. En plus, il y avait d'innombrables fourmis dans la cellule qui ont troublé son sommeil. En effet, la prisonnière était assise les 24 heures du jour à regarder les murs de la cellule sans aucune occupation.

Le Commissaire du Service des Prisons a été informé de tous ces détails par une lettre ; pourtant, il n'a pas daigné envoyer une réponse écrite concernant ces revendications. Encore pire - probablement à la suite de cette lettre - de l'insecticide a été pulvérisé dans l'aile. La prisonnière a pu quitter sa cellule pendant quelques minutes, mais immédiatement après la pulvérisation elle a dû y retourner. Le résultat en était un sentiment de suffocation et d'étourdissement pendant quelques heures, et elle a continué à avoir des douleurs de poitrine.

Ce n’est que le 15 septembre 2009, après un mois de détention sous les conditions décrites ci-dessus, que la prisonnière a été transférée à une cellule où les conditions étaient plus acceptables, mais toujours en détention d'isolement/séparation.

Ces jours-ci, des membre du personnel de la prison où la prisonnière est détenue ont contacté l'avocate Jahshan et l'ont informée que des responsables de grade supérieur s'occupent de l'affaire de la prisonnière, afin de trouver une solution en la transférant de l'aile où elle est détenue.

Notre position est claire : une prisonnière politique doit être détenue dans l'aile des prisonnières politiques – il n'y a pas d'autre solution.

Les mêmes membres du personnel ont promis que, lundi le 21 septembre 2009, ils informeront l'avocate Jahshan des développements. Si, toutefois, la décision prise ne correspond pas à la requête, une pétition au nom de la prisonnière sera présentée au tribunal.

En ce qui concerne les plaintes de la prisonnière contre le harcèlement sexuel (l'avocate Jahshan la représente aussi dans cette affaire) : la prisonnière a dit qu'elle allait continuer la lutte jusqu'à ce que le gardien reçoive la punition qu'il mérite.

À noter : WOFPP est en contact étroit et constant avec les membres de la famille de la prisonnière et les informe de chaque détail.

La prisonnière mineure a été détenue en isolement/séparation pendant plus d'un mois et, en toute probabilité, elle sera seule pendant la fête de Eid-el-Fiter.

Isolement / séparation est une forme de torture.

Nous vous prions de bien vouloir écrire des lettre de protestation au Service des Prisons Israélien :

Prisons Service Commissioner
P.O. Box 81
Ramle 72100
Israel
Fax: +972-8-9193800


et à l'Ambassade d'Israël dans votre pays.

Veuillez envoyer une copie à WOFPP
Info@wofpp.org

Le Hamas fustige Abbas pour avoir accepté de rencontrer Netanyahu

19:18|21/ 09/ 2009

GAZA, 21 septembre - RIA Novosti. Le mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, s'en est pris lundi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour avoir accepté de rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"La prochaine rencontre nous plonge dans la suspicion et le doute. Elle atteste que le dirigeant de l'Autorité palestinienne a cédé à la volonté des sionistes et des Américains et a renoncé à sa décision de ne pas négocier avec les sionistes tant qu'ils n'abandonneront pas définitivement la politique de colonisation", lit-on dans une déclaration du Hamas.

Les islamistes ont également prévenu qu'ils ne considéraient plus M.Abbas comme une personne habilitée à "négocier au nom de l'ensemble du peuple palestinien" et que "tout accord conclu avec M.Netanyahu et son gouvernement ne serait pas contraignant pour les Palestiniens".

Les leaders palestinien et israélien se rencontreront mardi prochain à New York sous l'égide du président américain Barack Obama. Ce sera leur premier entretien depuis les élections de février 2009 en Israël.

L'entourage de M.Abbas explique depuis quelques jours que la décision du président de l'Autorité palestinienne de prendre part à la rencontre tripartite de New York ne signifie pas la reprise des négociations avec Israël interrompues après l'accession du gouvernement de M.Netanyahu au pouvoir.

http://fr.rian.ru/world/20090921/123190492.html

Veolia toujours mêlée à l’occupation israélienne

Jérusalem - 21-09-2009
Par Adri Nieuwhof
Après des années de campagnes menées par les militants de solidarité avec la Palestine pour mettre fin à la complicité du géant français du transport, Veolia, dans les violations par Israël des droits des Palestiniens, il avait été signalé, début Juin, que l'entreprise envisageait de mettre fin à sa participation dans un projet de tramway israélien actuellement en construction sur le territoire palestinien occupé. Le tramway reliera Jérusalem à plusieurs colonies illégales de Cisjordanie ; les colonies israéliennes et l'annexion de Jérusalem-Est sont illégales au regard du droit international.

Veolia refuse obstinément de fournir des informations sur l’intention de l’entreprise de se retirer du contrat de 30 ans pour l'exploitation du tramway et de vendre ses 5% de participation dans le consortium City Pass. Le Consortium City Pass détient le contrat conclu avec l'Etat d'Israël pour la construction du projet de tramway. Il se compose de quatre sociétés israéliennes et des sociétés françaises Connex (filiale de Veolia Transport) et Alstom.

Le monde européen des affaires a été en effervescence suite aux bruits de fusion entre Veolia Transport et Transdev, une société française de transport public de voyageurs en bus.

En outre, des reportages récents ont mentionné la société israélienne Dan, une Coopérative de transport public de bus comme candidat sérieux pour reprendre le rôle de Veolia en tant qu'opérateur du tramway.

Contrairement à l'intention annoncée de Veolia d'abandonner le projet de tramway, l'entreprise semble continuer ses affaires comme d'habitude avec Israël. Veolia a justifié ses travaux sur le projet de tramway lors du septième Forum Annuel des Réseaux Locaux du Pacte Mondial qui s'est tenu du 8 au 11 Juin 2009.

Veolia, en tant que participant au Pacte Mondial des Nations Unies, se doit en tant qu’entreprise de soutenir et de respecter la protection des droits de l'homme internationaux dans leurs sphères d'influence, et de s’assurer qu'elle n’est pas complice de violations des droits de l’homme.
Toutefois, la participation de Veolia dans la construction et la maintenance du tramway de Jérusalem est une violation de ces deux clauses.

En outre, Veolia continue à faire des offres d’emploi pour le centre opérationnel du tramway dans la presse israélienne. Ni ses tentatives de justification du projet lors du Forum du Pacte Mondial, ni son recrutement de personnel indiquent que l’entreprise envisage de se retirer du projet de tramway.

Le 24 Juillet, le journal français France Soir annonçait la possibilité d'une fusion entre Veolia et Transdev avant la fin de l'année.

Transdev est une filiale de la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC), qui est une banque d'investissement de l'État et un administrateur de dépôts d'épargne français de premier plan et un fonds d'épargne retraite. Veolia et CDC créeront une nouvelle entité de transport dans laquelle elles détiendront chacune 50%. Sauf si elle parvient à vendre ses parts dans le consortium City Pass et son contrat d'exploitation du tramway, Veolia Transport apportera son implication dans le projet du tramway israélien à la nouvelle entité.

La CDC est déjà impliquée dans le projet de tramway, non seulement en tant qu'actionnaire de Veolia et d’Alstom, mais aussi à travers sa filiale Egis. En 2008, Egis a gagné un contrat avec le JTPM (Jerusalem Transportation Master Plan) afin d'aider à la gestion du projet de la construction de trois lignes de tramway. Les 50% de participation de la CDC dans la nouvelle société de transport pourraient permettre à sa filiale Egis d'exploiter les connaissances et l'expérience de Veolia dans le projet de tramway.

Augustin de Romanet de Beaune, directeur général de la CDC, semble avoir un rôle clé dans l'histoire du tramway. Il a accumulé un pouvoir substantiel au cours des années et a construit un vaste réseau de contacts publics et privés et est impliqué dans les pourparlers sur la fusion probable entre Veolia Transport et Transdev. En outre, il est prudent de supposer que De Romanet a plus qu’une simple connaissance du projet de tramway et de ses implications pour son entreprise.

De Romanet a passé la majeure partie de sa carrière dans la fonction publique. Il a travaillé aux Ministères français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et a été chef-adjoint de cabinet du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, quand Raffarin s’est rendu à Jérusalem en Mars 2005.

Selon le Jerusalem Post, Raffarin ne cachait pas sa satisfaction quant à la participation de Veolia et d'Alstom dans le tramway. En outre, en tant que directeur général du principal investisseur français, De Romanet est membre du conseil d'administration de plusieurs entreprises dans lesquelles la CDC détient une part substantielle. Cela inclut Dexia et Veolia Environnement.

Mahmoud Abbas, président de l'Autorité Palestinienne (PA), aurait demandé au président français de l'époque, Jacques Chirac, d'intervenir dans la construction du tramway en Octobre 2005. À ce moment-là, De Romanet était le secrétaire général-adjoint de Chirac et pouvait influencer la politique du président.

En considérant que la première phase du tramway devrait être finalisée d'ici la fin 2010, avec la participation constante de Veolia et Alstom, la seule conclusion ne peut être que Chirac n'a pas répondu à la demande de l'Autorité Palestinienne.

Tandis que Veolia reste muet sur son prétendu retrait du projet de tramway, le quotidien israélien Haaretz a annoncé le 13 Septembre que la compagnie de bus israélienne, Dan, allait racheter les 5% de parts de Veolia Transport dans le consortium City Pass ainsi que les droits de gestion de l’entreprise française dans la compagnie de tramway de Jérusalem, pour un total de 15 millions de dollars. L'accord attend l’approbation de l'État.

Selon le journal Haaretz, il est probable que Veolia restera impliqué pendant cinq ans pour montrer à Dan comment faire fonctionner le réseau de tramway.

Le magazine israélien Globes Business écrivait quelques jours plus tôt que l'opération pourrait impliquer une coopération stratégique plus large impliquant les bus entre Dan et Veolia. Veolia exploite des bus reliant Jérusalem-Ouest aux colonies de Cisjordanie. En s’occupant de la gestion de ces bus, Veolia est également directement impliquée dans le maintien des colonies illégales en Cisjordanie. On ne sait pas exactement ce qu’impliquera la coopération stratégique.

En dépit de l'intransigeance de Veolia, la société est sans aucun doute préoccupée par les récentes actions du gouvernement norvégien. La semaine dernière, le Fonds de Pension du gouvernement norvégien a annoncé son retrait d’investissements dans la société israélienne Elbit Systems, parce que l'entreprise fournit des équipements de surveillance pour le mur dans la Cisjordanie occupée.

Le ministre norvégien des Finances Kristin Halvorsen a déclaré: «Nous ne voulons pas financer les entreprises qui contribuent ainsi directement aux violations du droit humanitaire international».

La décision de céder ses parts sera certainement suivie par de nombreux investisseurs socialement responsables. En effet, il est probable qu'il ne s’agit qu’une question de temps avant que le Fonds de Pension du gouvernement norvégien se retire de Veolia et d'Alstom.
Traduction : MG pour ISM

Les occupants interdisent aux Palestiniens d’accomplir la prière de l’Aïd dans la mosquée d’Al-Aqsa

[ 22/09/2009 - 01:21 ]
Al-Quds occupée – CPI

Les autorités de l’occupation israélienne ont interdit aux fidèles palestiniens de la Cisjordanie, dimanche 20 septembre 2009, le jour de la fête musulmane Aïd Al-Fitr, d’aller accomplir la prière spéciale de ce jour dans leur mosquée d’Al-Aqsa.

Selon des témoins oculaires, des soldats israéliens bloquaient le point de passage de Qalandia, le point qui relie la Cisjordanie à la sainte ville d’Al-Quds.

Les soldats ont donné pour prétexte des ordres militaires qui exigent de permis de passage, un permis ne se donne qu’aux personnes âgées.

Ce n’est pas seulement au jour de l’Aïd que les occupants israéliens empêchent aux fidèles de la Cisjordanie d’atteindre leur grande mosquée, mais aussi tout au long du mois béni de Ramadan, soulignent les témoins.

Toutes ces interdictions viennent à l’encontre des droits de l’homme : la liberté de culte devrait normalement être assurée pour tous les peuples qui tombent sous le joug de l’occupation.

Notre vraie fête de l’Aïd sera le jour où nous accomplirons notre prière dans la mosquée d’Al-Aqsa

[ 22/09/2009 - 01:30 ]
Gaza – CPI

Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, dans son discours de l’Aïd Al-Fitr donné dimanche 20 septembre 2009, a exhorté l’Egypte à faire les pressions nécessaires sur le mouvement du Fatah et sur l’autorité de Ramallah pour qu’ils préparent le terrain à un réel accord avec le mouvement du Hamas, en libérant les détenus politiques de la Cisjordanie.

Il est vraiment honteux que les prisons de Cisjordanie contiennent toujours des savants, des cheikhs, des cadres et des chefs du mouvement, en cédant aux exigences de Dayton et des occupants israéliens.

Le Hamas est conscient de la nécessité du dialogue, pour une unité nationale. Il faut un grand effort pour mettre un terme à la division intérieure.

Et pour ce qui est la reconstruction de la bande de Gaza, Haniyeh a appelé les pays arabo-islamiques à réagir vite pour abriter les gens qui avaient perdu leur domicile.

Il a également appelé tous les Arabes et les Musulmans à offrir tous les soutiens financiers et matériels pour reconstruire la bande de Gaza.

Et en ce qui concerne les captifs, Haniyeh a dit que nous ne ressentirons la joie de l’Aïd qu’après leur libération.

Notre vrai Aïd, a-t-il confirmé, sera le jour où tous les réfugiés retourneront à leurs terres et à leur maisons, le jour où nous accomplirons notre prière dans la mosquée d’Al-Aqsa, libre.

Brzezinski : si Israël attaque l’Iran, il faudra intercepter ses bombardiers




Le bras de fer entre Washington et Tel-Aviv se durcit. Interrogé par le journaliste « anti-conspirationniste » Gerald Posner pour le site Internet Daily Beast, Zbigniew Brzezinski a appelé à la fermeté si Israël passait outre les injonctions US et attaquait l’Iran.

Daily Beast est un site people qui compte Tony Blair et Condoleezza Rice parmi ses contributeurs réguliers.

M. Brzezinski, qui fut conseiller de sécurité nationale du président Carter et forma le jeune Barack Obama aux relations internationales, est toujours le secrétaire général de la Commission trilatérale.

Selon lui, si les bombardiers israéliens venaient à traverser l’espace aérien irakien pour attaquer l’Iran, les États-Unis ne devraient pas hésiter à les intercepter, voire à les détruire comme Israël tira sans hésiter sur l’USS Liberty durant la guerre des Six jours.

- Lire l’entretien original

http://www.voltairenet.org/article162188.html

11-Septembre : George Bush vous a-t-il dit la vérité ?

UN ARTICLE DE THIERRY MEYSSAN
Huit ans après les attentats du 11-Septembre, Thierry Meyssan —qui avait initié la contestation mondiale sur la validité de la version bushienne des événements— récapitule l’état du débat pour le nouveau magazine russe Odnako.
Le dissident français dénonce le « rideau de fer » hermétique qui sépare les peuples de l’OTAN du reste du monde. Soumis à un matraquage médiatique, ils ignorent tout des débats qui se développent hors de l’Occident et continuent de croire que la contestation du 11-Septembre est limitée à quelques associations activistes.
Thierry Meyssan s’interroge aussi sur la naïveté des Occidentaux qui croient à un scénario infantile de comics américain selon lequel une vingtaine de fanatiques aurait pu blesser au cœur le plus grand empire militaire du monde.
20 SEPTEMBRE 2009

Fait divers ou événement historique ?

Le 7 octobre 2001, les ambassadeurs des États-Unis et du Royaume-Uni informent par courrier le Conseil de sécurité des Nations Unies que leurs troupes sont entrées en Afghanistan en vertu de leur droit à la légitime défense après les attentats qui avaient endeuillé l’Amérique, un mois plus tôt. L’ambassadeur John Negroponte précise dans sa missive : « Mon gouvernement a obtenu des informations claires et indiscutables que l’organisation Al-Qaeda, qui est soutenue par le régime taliban en Afghanistan, a joué un rôle central dans les attaques ».

Le 29 juin 2002, le président Bush révèle au cours de son « discours annuel sur l’état de l’Union » que l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord soutiennent en sous-main les terroristes car ils ont conclu un pacte secret pour détruire les États-Unis : « l’Axe du Mal ». Certes, ces trois « États voyous » se montrent prudents depuis que Washington a écrasé les taliban, mais ils n’ont pas renoncé à leurs intentions.

Le 11 février 2003, le secrétaire d’État Colin Powell intoxique la « communauté internationale » pour justifier l’invasion de l’Irak. Il affirme au Conseil de sécurité que Saddam Hussein abrite un chef d’Al-Qaida, Abou al-Zarkaoui, et une usine d’armes chimiques.

Les accusations se font plus précises le 11 février 2003. Ce jour-là, le secrétaire d’État US Colin Powell expose en personne devant le Conseil de sécurité le soutien apporté par l’Irak aux responsables des attentats. Après avoir brandi une fiole sensée contenir un concentré d’anthrax en poudre capable de dévaster un continent entier, il montre une photo satellite de la base installée par al-Qaeda au nord de l’Irak, incluant une usine de fabrication de poisons. Puis, organigramme à l’appui, il détaille le dispositif des terroristes à Bagdad sous le commandement d’Abou Al-Zarkaoui. Sur la base de ces informations « claires et indiscutables », les troupes des États-Unis et du Royaume-Uni, assistées de celles du Canada de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, entrent en Irak, toujours en vertu de leur droit à la légitime défense suite aux attentats du 11-Septembre.

L’argument du 11-Septembre est si commode, que le 15 octobre 2003, alors qu’une pluie de bombes s’abat sur les Bagdadis, le Congrès des États-Unis place à son tour la Syrie en accusation pour son soutien au « terrorisme international » et accorde au président Bush le droit d’entrer en guerre contre elle lorsqu’il le jugera nécessaire. Toutefois, la Syrie n’est destinée qu’à être le « hors d’œuvre » du festin qui s’annonce et dont l’Iran sera le plat principal. En juillet 2004, la Commission présidentielle sur les attentats rend son rapport final. Au dernier moment, elle y ajoute deux pages de révélations sur les liens entre l’Iran et Al-Qaeda. Le régime chiite entretient depuis longtemps des liens avec les terroristes sunnites, les laisse librement circuler sur son territoire et leur a offert des infrastructures au Soudan. Sur cette base, une nouvelle guerre paraît inéluctable. Ce scénario tiendra la presse internationale en haleine durant deux ans.

Seulement voilà : huit ans après les attentats du 11-Septembre, les « preuves claires et indiscutables » de la culpabilité d’Al-Qaeda n’ont toujours pas été transmises par les États-Unis au Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui d’ailleurs a oublié de les exiger. Pis, plus personne ne considère Al-Qaeda comme une organisation structurée, mais on en parle désormais comme d’une vague et impalpable « mouvance » ; la plus grande armée du monde n’a toujours pas retrouvé Oussama ben Laden et la CIA a dissous la cellule chargée de sa traque ; le pacte secret entre l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord apparaît comme un conte à dormir debout et plus personne n’ose évoquer d’Axe du Mal ; l’ex-secrétaire d’État Colin Powell a admis publiquement que les informations qu’il a présenté au Conseil de sécurité étaient des balivernes ; enfin l’état-major US ne cesse de solliciter l’aide bilatérale de la Syrie et de l’Iran pour gérer le bourbier irakien. Pourtant, le « diplomatiquement correct » exige que tout le monde continue à faire comme si les choses étaient limpides, comme si un illuminé barbu, terré dans une grotte en Afghanistan, avait pu blesser au cœur le plus grand empire de l’Histoire et échapper à sa vengeance.

Tout le monde ? Pas tout à fait. En premier lieu les dirigeants des États concernés, en Afghanistan, Irak, Syrie, Iran et Corée du Nord ne se sont pas contentés de démentir toute responsabilité dans les attentats, ils ont explicitement accusé le complexe militaro-industriel US de les avoir lui-même organisés et d’avoir délibérément assassiné 3 000 de ses concitoyens. En second lieu, les dirigeants d’États en froid avec Washington, comme le Venezuela et Cuba, ne se sont pas gênés pour ridiculiser la version bushienne de ces événements. Enfin, les dirigeants des États qui entendent conserver de bonnes relations avec Washington sans pour autant avaler stoïquement tous ses mensonges ont affirmé que les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak n’ont pas de base juridique, tout en s’abstenant de se prononcer sur les attentats eux-mêmes. C’est le cas de pays aussi divers que les Émirats arabes unis, la Malaisie, la Fédération de Russie, et maintenant le Japon. On le voit, la liste des États sceptiques n’a rien à voir avec un clivage pro ou anti-US, mais avec l’idée que chacun se fait de sa souveraineté et des moyens dont il dispose pour l’affirmer.

Le 11 janvier 2008, la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Chambre haute du Japon refuse d’envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan après que le conseiller Yukihisa Fujita ait dénoncé les mensonges US du 11-SEptembre.

Que s’est-il donc passé le 11-Septembre ? Les journalistes n’étant pas astreints à la même réserve que les diplomates, nous allons vous le révéler.

Gros budget hollywoodien, mais scénario bâclé

Selon la version officielle, un islamiste diabolique, Oussama Ben Laden, qui reproche aux « infidèles » états-uniens d’avoir souillé le sol sacré d’Arabie saoudite en y installant des bases militaires, organise une opération terroriste de très grande envergure, avec des moyens matériels insignifiants, mais en recourant à un commando de 19 fanatiques.

Il réside dans une grotte aménagée, digne des films de James Bond. Il infiltre ses kamikazes aux États-Unis, comme dans le film de Chuck Norris à l’intrigue et au titre prémonitoires Ground Zero.

Quatre d’entre eux suivent une formation dans un club d’aviation. Ils négligent les cours sur le décollage et l’atterrissage pour se concentrer exclusivement sur la direction des appareils en vol. Le jour dit, divisés en quatre équipes, les fanatiques détournent des avions de ligne en menaçant d’égorger les hôtesses de l’air avec des cutters à moquette.

A 8h29, American Airlines reçoit un appel radio se présentant comme émanant du personnel de bord du vol 11 (Boston-Los Angeles) informant du détournement par des pirates de l’air. La procédure officielle prévoit la notification immédiate par l’aviation civile à la Défense et le décollage de chasseurs-intercepteurs dans un délai maximal de 8 minutes. Mais lorsque 17 minutes plus tard a lieu le premier impact sur le WTC, les chasseurs n’ont toujours pas décollé.

A 8h47 le transpondeur du vol United Airlines 175 (également Boston-Los Angeles) est coupé. Son identification minéralogique disparaît des écrans radars civils où il n’est plus observable que comme un point. Cette opération donne l’alerte, sans qu’à ce stade l’aviation civile puisse savoir s’il s’agit d’une avarie ou d’un détournement. Pourtant lorsque a lieu le second impact à 9h03, aucun chasseur n’a encore été envoyé pour établir un contact visuel.

À 8h46, un Boeing 757 s’écrase sur la tour nord du WTC. L’avion percute le centre millimétrique de la façade. Sachant qu’elle fait 63 mètres de large et que sa vitesse est supérieure à 700 km/h, la précision de la manœuvre se joue à 3 dixièmes de secondes ; un exploit dont très peu de pilotes de chasse sont capables, mais qui aurait été réalisé par un apprenti-pilote. Le même exploit est réalisé une seconde fois à 9h03 avec un autre Boeing 757 sur la tour sud, qui plus est, dans le sens contraire du vent cette fois.

Au moment exact du second impact, un missile traverse le champ de vision de la caméra de la chaîne New York One. Il est tiré par un aéronef masqué par la fumée de l’impact et se dirige en diagonale vers le sol. On n’entendra plus jamais parler de ces images incongrues.

Les premiers témoins déclarent que les deux aéronefs qui ont percuté les tours sont des avions cargo sans fenêtre, mais les appareils sont plus tard assimilés aux vols réguliers AA11 et UA175. On ne dispose que d’une vidéo du premier impact, mais de six du second impact. Aucun agrandissement ne permet d’observer des hublots.

Par contre, les agrandissements permettent d’observer un objet sombre accroché sous chaque carlingue. La vision image par image des vidéos fait apparaître deux éclairs lumineux provenant des points d’impact juste avant que les appareils ne percutent les gratte-ciel. Les avions ne s’écrasent pas sur les façades, mais ils s’engouffrent à l’intérieur des bâtiments et y disparaissent totalement, les façades et les piliers intérieurs n’exerçant aucune résistance.

À 8h54, le vol American Airlines 77 (Washington DC-Los Angeles) modifie son trajet sans autorisation tandis que son transpondeur cesse d’émettre. Les radars civils perdent sa trace.

À 9h25, conscient d’un événement majeur, le centre de commandement de Herndon interdit le décollage de tout nouvel avion civil sur le territoire des États-Unis et ordonne à tous les avions civils en vol d’atterrir. Les vols transatlantiques sont déroutés vers le Canada. De son côté, le Port de New York ferme tous les ponts et tunnels reliant Manhattan.

Au même moment débute une vidéo-conférence de crise présidée par le conseiller anti-terroriste de la présidence, Richard Clarke. Elle réunit la Maison-Blanche, les département d’État, de la Justice et de la Défense. L’aviation civile et la CIA s’y joignent.

La journaliste vedette de Fox News, Barbara Olson, se trouve à bord du vol AA77. Avec son portable, elle téléphone à son mari, Theodore Olson, qui fut l’avocat de George W. Bush devant la Cour suprême et qui est devenu procureur général des États-Unis. Elle lui raconte comment des pirates de l’air viennent de détourner l’avion et échange d’ultimes mots d’amour avec lui.

À 9h30, l’aviation civile déclare le vol AA77 manquant. Il se serait écrasé dans une réserve naturelle en Virginie occidentale sans jamais rencontrer de chasseurs de l’US Air Force.

Cependant, au même moment, un appareil non identifié, ayant les caractéristiques de vitesse et de maniabilité d’un aéronef militaire, est observé par les radars civils de l’aéroport de Dulles-Washington. L’engin pénètre dans l’espace aérien protégé du Pentagone. Les batteries automatiques de contre-missiles qui protègent le bâtiment ne réagissent pas. Après avoir opéré un virage à angle droit pour contourner un échangeur routier, l’engin pénètre dans le Pentagone, perfore le blindage de six murs d’enceinte et explose, tuant 125 personnes. Les témoins décrivent un missile. Les horloges du bâtiment restent figées, indiquant 9h31.

Un quart d’heure plus tard, la partie endommagée du bâtiment s’effondre. Présent sur le lieu de l’attentat, le correspondant de CNN témoigne qu’il n’y a aucune trace d’avion sur place. Puis CNN montre le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld aidant personnellement les secouristes à évacuer un blessé en portant une civière. Peu après, il indiquera à ses collaborateurs être entré dans le bâtiment en flammes et y avoir vu l’épave d’un Boeing. Le missile sera donc assimilé au vol AA77 manquant.

Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Donald Rumsfeld, déserte son poste pour aller porter secours aux victimes (document CNN, M. Rumsfeld est au centre en complet veston, aidant à porter une civière).

La Maison-Blanche reçoit un appel anonyme utilisant les codes de transmission ultra-secrets de la présidence des États-Unis. Le correspondant déclare parler au nom des assaillants. Il indique que la Maison-Blanche sera la prochaine cible.

À 9h35, Richard Clarke active le programme de continuité du gouvernement. Le président Bush, qui était en visite politique dans une école élémentaire de Floride, interrompt son programme et rejoint l’avion présidentiel, Air Force One. De son côté, le vice-président Cheney est emmené dans le bunker anti-atomique de la Maison-Blanche. Tous les parlementaires et ministres sont contactés pour être mis à l’abri dans des bunkers prévus à cet effet.

À 9h42, la chaîne ABC diffuse en direct des images du feu qui ravage deux étages de l’annexe de la Maison-Blanche abritant les bureaux des collaborateurs du président Bush et du vice-président Cheney. Les autorités ne donneront jamais la moindre explication de cet incendie qui a depuis disparu de la mémoire collective. Des équipes armées de lance-roquettes sont déployées autour des bâtiments de la présidence pour prévenir tout débarquement de troupes aéroportées. Tout se passe comme si l’on craint un coup d’État militaire.

À 9h24, l’aviation civile reçoit un message de l’équipage du vol United Airlines 93 (Newark-San Francisco) l’informant d’une intrusion dans le cockpit. La communication étant vite interrompue et le transpondeur cessant d’émettre, le vol est considéré comme détourné. À 10h03, le Boeing disparait des écrans civils. Il aurait explosé en vol ou se serait écrasé en Pennsylvanie. Sur place on relève un grand cratère vide et des débris éparpillés sur plusieurs kilomètres.

Donnant une conférence de presse tout en marchant dans les rues de Manhattan, le maire de New York Rudy Giuliani évoque un possible effondrement des tours jumelles et demande de les évacuer.

À 9h58, une explosion survient à la base de la tour sud du WTC et dégage un immense nuage de poussière. Puis de plus petites explosions détonnent dans le bâtiment de haut en bas, dégageant latéralement de petits nuages de poussière. En dix secondes, le bâtiment s’effondre sur lui-même noyant tout Manhattan sous la poussière.

Les bâtiments des Nations Unies à New York et ceux des ministères à Washington sont évacués. On craint qu’ils soient les prochaines cibles.

À 10h28, la tour nord du WTC s’effondre selon le même schéma.

L’État d’Israël ordonne la fermeture de toutes ses missions diplomatiques dans le monde (10h54).

Vers 11h00, l’ordre d’évacuation d’un autre bâtiment du WTC, la tour n°7, est donné. Ce gratte-ciel n’a pas été touché par les avions et pendant longtemps les autorités ne lient pas son effondrement aux attentats, au point qu’il ne sera pas même évoqué dans le rapport final de la Commission présidentielle.

À 13h04, les chaînes de télévision diffusent un court message enregistré du président Bush. Il garantit à ses concitoyens que la continuité du gouvernement est assurée et que le pays sera défendu.

À 13h30, l’état d’urgence est proclamé à Washington DC, tandis que le Pentagone place deux porte-avions et leurs flottes en état d’alerte maximum pour prévenir un débarquement naval ennemi au large de Washington. Les États-Unis se pensent en situation de guerre.

À 16h00, CNN confirme que les autorités US ont identifié le Saoudien Oussama ben Laden comme étant le commanditaire des attentats. Il ne s’agit donc ni d’un coup d’État, ni de la Troisième Guerre mondiale.

À 17h21, la tour n°7 du WTC s’effondre selon le même schéma que les tours jumelles, mais en 6 secondes et demi car elle est moins haute.

À 18h42, Donald Rumsfeld donne une conférence de presse au Pentagone, encadré par les leaders républicains et démocrates de la Commission sénatoriale de la Défense. Ensemble, ils réaffirment l’unité nationale dans ce moment tragique. Soudain, Rumsfeld prend le sénateur Carl Levin à partie et lui demande si les événements du jour suffisent à le convaincre d’augmenter les dépenses militaires.

Le soir du 11 septembre, les dégâts sont très difficiles à évaluer. On évoque 40 000 morts. À 20h30, le président Bush s’adresse à la nation depuis la Maison-Blanche. Il assure que la menace est écartée et que « l’Amérique » fera front à ses ennemis. Les tambours de la guerre commencent à résonner.

La destruction contrôlée du World Trade Center

Tous ces événements suscitent une forte angoisse et se succèdent trop rapidement pour qu’on puisse à chaud en questionner la cohérence. Nous allons revenir sur les principaux points troubles. Pour commencer : pourquoi les tours jumelles et la tour 7 du WTC se sont-elles effondrées ?

Plus que le choc des avions sur les tours jumelles, c’est la combustion de leur kérosène qui aurait fragilisé les colonnes métalliques des tours jumelles et provoqué leur effondrement, affirment les experts du NIST (Institut national des normes et des techniques). Et c’est la contagion de l’incendie à la tour n°7 qui aurait provoqué ce troisième effondrement, ajoutent-ils.

Or, cette théorie fait sourire les professionnels : les tours jumelles étaient conçues pour résister au choc d’un avion de ligne ; le feu de kérosène n’a atteint une température comprise entre 700 et 900° Celsius, alors que l’acier doit être porté à 1538° pour fondre ; de nombreux gratte-ciel ont été dévastés par des incendies dans le monde, aucun ne s’est jamais effondré ; les trois tours ne sont pas tombées sur le côté, mais exactement à la verticale ; enfin et surtout la vitesse d’effondrement est celle de la chute libre, c’est-à-dire que l’étage supérieur n’a rencontré aucune résistance en tombant sur le sol, chaque étage inférieur s’étant dérobé sous lui avant qu’il ne puisse y exercer de pression.

Les pompiers de New York sont formels : ils ont entendu et vu une série d’explosion détruisant les buildings de haut en bas. Ces témoignages sont corroborés par les vidéos et les bandes sonores.

En définitive, Niels Harrit, professeur de chimie et physique à l’université de Copenhague, a publié dans le très sérieuxOpen Chemical Physics Journal une étude montrant la présence à Ground Zero de particules d’un explosif militaire, la nanothermite.

Les explosifs ont été placés par des professionnels de telle sorte qu’ils ont d’abord coupé la base des colonnes métalliques, puis qu’ils les ont détruites étage par étage de haut en bas. Sur les photos prises dans les jours suivant, on voit que les colonnes métalliques ont été sectionnées en biais de manière très propre et n’ont aucunement été déformées par la chaleur.

Contrairement à la procédure d’investigation judiciaire, les morceaux des colonnes métalliques n’ont pas été conservés pour expertise. Ils ont rapidement été déblayés par l’entreprise de ferraillage de Carmino Agnello, le parrain du clan mafieux des Gambino, puis revendus sur le marché chinois.

Concernant la tour n°7, le promoteur immobilier locataire du WTC, Larry Silverstein, a indiqué dans une interview télévisée qu’il avait été avisé de sa chute possible et qu’il avait autorisé sa démolition. M. Silverstein s’est rétracté depuis, mais la vidéo de sa déclaration demeure.

La tour n°7 abritait divers services administratifs, dont le PC de crise de la mairie de New York et la principale base de la CIA en dehors du siège de Langley. Cette base, initialement installée pour espionner les missions étrangères à l’ONU, s’était spécialisée sous la présidence Clinton dans l’espionnage économique des grandes sociétés de Manhattan. Dans l’hypothèse où l’opération du 11-Septembre aurait été commandée depuis ce site, sa destruction a définitivement éliminé toute preuve matérielle de la conspiration.

Un mois et demi avant les attentats, Larry Silverstein, trésorier des campagnes électorales de Benjamin Netanyahu, avait fait une mauvaise affaire en louant le WTC alors que les immeubles isolés à l’amiante ne correspondaient plus aux normes légales. Il a par contre eu un pressentiment bénéfique en souscrivant une police d’assurance originale prévoyant une prime en cas d’attentat terroriste, calculée non en fonction du seul préjudice, mais par attaque. Ainsi, considérant qu’il y avait eu deux attaques avec deux avions différents, il a réclamé et finalement obtenu un double dédommagement, soit 4,5 milliards de dollars.

Quoi qu’il en soit, l’installation de la nano-thermite dans les tours jumelles et la tour n°7 suppose des calculs complexes et une pose durant plusieurs jours, donc préalablement au 11 septembre. Cela ne peut être entrepris à l’insu des équipes de gardiennage du WTC.

La sécurité du WTC avait été déléguée par le promoteur Larry Silverstein à la société Securacom, dirigée par Marvin Bush, frère du président.

3 000 victimes

Le soir du 11 septembre, la mairie de New York évoquait un bilan possible de 40 000 morts et commandait en fonction de cette évaluation les matériels nécessaires à ses morgues. À l’issue de très nombreuses révisions, le bilan a heureusement été réduit à moins de 2 200 victimes civiles et 400 victimes parmi les personnels de secours. Parmi les morts, aucun des grands patrons ayant leur bureau dans les prestigieuses tours et, en définitive, bien plus de personnel de maintenance que d’employés de bureau. Comment ce miracle s’explique t-il ?

Vers 7h du matin, les employés de la firme Odigo ont reçu un SMS les avertissant qu’un attentat aurait lieu ce jour au WTC et qu’ils ne devaient donc pas se rendre à leur bureau situé face au WTC. Odigo est une petite société israélienne, leader en matière de messagerie électronique, étroitement liée à la famille Netanyahu et à Aman, le service de renseignement militaire israélien.

Le financier Warren Buffett a sauvé la vie des grands patrons du World Trade Center, le 11 septembre 2001, en les recevant au matin sur la base militaire d’Offutt. Ils furent rejoints l’après-midi par le président Bush. Buffett est devenu l’homme d’affaire le plus riche du monde.

Vers 8h, le financier Warren Buffet organisait dans son fief du Nebraska son petit déjeuner annuel de charité. Pour la première fois, il y avait invité systématiquement tous les grands patrons ayant un bureau dans les tours jumelles. Également pour la première fois, il n’avait pas reçu ses invités dans un grand hôtel, mais sur la base militaire aérienne d’Offutt, siège du commandement de la force de dissuasion nucléaire. Les philanthropes étaient arrivés la veille sur place en avion et avaient dormi dans la base. Ils avaient été informés au cours du petit déjeuner qu’un avion avait accidentellement heurté la tour nord du WTC, puis qu’un second appareil avait touché la tour sud. Ils comprirent alors qu’il ne s’agissait pas d’accidents, mais d’attentats, d’autant que le commandant de la base, le général Gregory Power, les quitta immédiatement pour rejoindre son PC de crise. L’espace aérien US ayant été bientôt fermé, les invités ne purent retourner à New York et restèrent dans la base.

Après le 11-Septembre, le financier Warren Buffet est devenu l’homme d’affaire le plus riche du monde en alternance avec son ami Bill Gates. Il a mené campagne pour Barack Obama, mais a refusé de devenir son secrétaire au Trésor.

En début d’après-midi, Air Force One atterrit à son tour sur la base militaire aérienne d’Offutt. Le président Bush rejoignit le PC de crise d’où il participa à la vidéo-conférence avec la Maison-Blanche et les diverses agences concernées. Il y enregistra aussi sa première intervention télévisée.

Dans les minutes qui suivirent le premier impact, les services d’urgence de la FEMA (agence de gestion des situations de catastrophe) se déployèrent sur le site. Par un heureux hasard, ils étaient arrivés la veille à New York et s’apprêtaient à conduire le lendemain au WTC un exercice de simulation d’attaque biologique ou chimique. Tous les services d’urgence furent donc immédiatement actifs, sauvant de nombreuses vies. La FEMA était dirigée par Joe Allbaugh, trésorier de la campagne électorale de George W. Bush et futur responsables des appels d’offre publics en Irak occupé.

Le missile du Pentagone

Les batteries automatiques de contre-missiles du Pentagone n’ont pas réagi à l’entrée d’un aéronef dans l’espace aérien sécurisé. Ceci peut s’expliquer de deux manières : soit elles étaient débranchées laissant le bâtiment sans défense, soit elles ont été inhibées par un code ami. Il existe en effet un code de reconnaissance qui permet aux hélicoptères du ministre et de l’état-major de pénétrer dans la zone sans risque.

Pour contourner un échangeur routier, l’aéronef a fait un virage à angle presque droit, puis il est allé percer le Pentagone dans l’aile la plus éloignée des bureaux du ministre. La zone atteinte était destinée à deux affectations. D’une part des bureaux en cours de réfection pour l’état-major de la Marine et d’autre part des bureaux affectés au contrôleur financier général. Des personnels principalement civils y menaient une enquête sur le détournement de fonds du siècle dans le budget de la Défense. Ceci explique à la fois qu’il n’y ait pas eu d’officier supérieur parmi les victimes et que l’enquête sur les détournements de fonds ait été annulée faute d’archives pour la continuer.

Le missile a percé les murs blindés d’enceinte successifs et a explosé avec une extraordinaire violence dans le bâtiment. La chaleur était si intense que les pompiers ont utilisé des combinaisons amiantées pour s’avancer dans le feu. Ils l’ont combattu avec de l’eau, le fluide qui absorbe la plus forte chaleur massique. Ils n’ont pas eu recours aux retardateurs que l’on utilise pour éteindre les feux de kérosène et ont affirmé ne pas avoir vu quoi que ce soit qui évoque un avion ou du kérosène. Au demeurant et contrairement à son témoignage, une personne habillée en complet veston comme le secrétaire Rumsfeld ne pouvait s’approcher du cœur de l’incendie.

Par la suite, les autorités ont elles-mêmes détruit et reconstruit toute l’aile endommagée. Les gravois ont été déblayés par une entreprise spécialisée qui les a vitrifiés. Cette technique coûteuse est utilisée pour stabiliser des déchets contenant des particules radioactives. Selon toute vraisemblance, le missile était recouvert d’uranium appauvri pour percer le béton et le kevlar ; il contenait une charge creuse pour provoquer une brève explosion à très haute température.

Comme on le voit parfaitement sur les photos prises immédiatement après l’impact, le missile est entré dans le bâtiment sans endommager la façade. Il volait à ras-le-sol et est passé par une porte habituellement utilisée par des voitures de livraison. Il n’a pas abîmé les chambranles.

Les alentours du Pentagone sont surveillés notamment au moyen de caméras. L’aéronef a dû passer dans le champ de vision de plus de 80 d’entre elles. Les autorités ont refusé de rendre ces vidéos publiques et se sont contentées de quelques photos qui montrent l’explosion, mais pas l’aéronef.

La pelouse du Pentagone n’a pas été endommagée non plus. L’explosion a pulvérisé les voitures stationnées sur le parking et deux hélicoptères stationnés sur l’héliport. On a retrouvé quantité de débris métalliques, mais aucun ne correspondant à un Boeing, pas même des réacteurs. Les autorités ont fait grand usage d’une photo officielle montrant un débris d’environ 90 cm de long et portant d’un côté la trace d’une peinture spéciale utilisée en aéronautique et, de l’autre, peinte en rouge, blanc et bleu. Précisément au vu de cette décoration, les amateurs de puzzle constatent qu’elle ne correspond pas à une pièce de Boeing peint aux couleurs d’American Airlines. Il s’agit pourtant bien d’une pièce aéronautique. Elle provient probablement d’un des deux hélicoptères détruits.

Pour créditer la théorie du vol 77, le médecin général du secrétariat à la Défense a authentifié les restes humains des passagers du Boeing dans les décombres du Pentagone. Des urnes funéraires ont été remises aux familles des victimes précisant si ces restes humains ont été identifiés par les empreintes digitales ou par analyse ADN.

Cependant, par la suite, le Pentagone a justifié l’absence de débris du Boeing, y compris des réacteurs, par la chaleur extrême qui aurait gazéifié le métal.

On ne voit pas dans ces conditions que des restes humains aient pu être conservés.

Avions détournés ou pilotes automatiques ?

La théorie des avions détournés se fonde sur l’assimilation des aéronefs impliqués à des avions de ligne et sur la divulgation de communications téléphoniques entre les passagers et le sol.

De nombreuses personnes ont témoigné avoir reçu des appels de leurs proches à bord des avions. On a ainsi reconstitué la prise en otage des hôtesses de l’air au moyen de cutters et la mutinerie des passagers à bord du vol UA93. Cette dernière a même donné lieu à deux films par Hollywood.

Cependant, en 2006, lors du procès de Zacarias Moussaoui, suspecté d’avoir voulu se joindre aux pirates de l’air, le FBI a attesté que les appels téléphoniques entre des avions à haute altitude et le sol étaient impossibles avec la technologie de 2001. Les vérifications opérées ont montrés que tous ces témoignages sont faux, soit qu’ils aient été inventés, soit que les réceptionnistes aient été abusés.

Le FBI n’a fait aucun commentaire sur le cas de Theodore Olson, avocat de George W. Bush durant l’élection présidentielle, puis procureur général des États-Unis, qui avait témoigné avoir reçu deux appels de son épouse, la journaliste de Fox TV Barbara Olson, disparue avec le vol 77.

Le procureur général des États-Unis, Theodore B. Olson, a menti en assurant avoir reçu deux coups de téléphone de son épouse depuis le vol 77. La journaliste de Fox aurait donné des détails sur la « prise d’otages ». Le FBI a révélé qu’aucune communication n’avait émané du téléphone portable de Barbara Olson.

Une hypothèse explicative peut être avancée en consultant des archives déclassifiées de Robert McNamara. En 1962, l’état-major interarmes des États-Unis proposa au président Kennedy une mise en scène pour justifier une attaque contre Cuba, l’opération Northwoods. Il s’agissait entre autres provocations de faire détruire en vol un avion de ligne états-unien par de faux Mig cubains.

Pour ce faire, l’armée avait récupéré deux Mig soviétiques dans un pays du tiers-monde et les avaient peints aux couleurs cubaines. Des figurants avaient été engagés. Ils devaient prendre un avion à Miami et l’on devait réaliser des films familiaux à cette occasion pour les utiliser ultérieurement dans les journaux télévisés. Une fois en vol, l’avion commercial devait couper son transpondeur pour que les radars civils ne l’identifient pas. Il pouvait alors être substitué à un avion sans passagers. Après que l’équipage ait sauté en parachute, l’avion devait continuer son vol en pilotage automatique puis être abattu par les faux Mig dans la baie de Miami devant des milliers de témoins. Pour crédibiliser l’affaire, l’état-major avait prévu de mettre en scène des conversations téléphoniques entre de faux espions cubains et de les faire intercepter par le FBI.

Appliqué au 11-Septembre, ce modèle permet d’expliquer la coupure des transpondeurs, les faux appels téléphoniques et l’absence de hublots aux avions qui ont percuté le WTC. La nouveauté est qu’en 2001, le Pentagone n’a plus besoin d’équipage pour faire décoller un Boeing 757. Il a la capacité technique de le faire décoller en mode drone. L’opération est plus souple.

Sur les lignes intérieures US où les vols sont très fréquents, les compagnies aériennes vendent plus de billets qu’elles n’ont de places. Les passagers attendent jusqu’à ce qu’on leur trouve une place libre dans un avion. Pourtant les quatre avions prétendument détournés n’étaient remplis qu’au tiers de leur capacité.

L’étude détaillée des listes des passagers réalisée par le quotidien iranien Kheyan montre que tous les disparus sont des familles d’employés du secrétariat à la Défense, de sociétés contractantes du Pentagone ou encore des proches de la Maison-Blanche comme Barbara Olson.

L’hypothèse d’un avion de ligne s’écrasant accidentellement sur le toit du Pentagone (et non pas frappant sa façade) a été étudiée dans les années 90. Le secrétariat à la Défense a même organisé plusieurs simulations sous la direction du commandant Charles Burlingam. Par la suite, cet officier a quitté le service actif et est devenu pilote de ligne chezAmerican Airlines. C’est lui qui était aux commandes du vol 77 censé avoir touché le Pentagone.

Sans avions détournés, pas de pirates de l’air

Dans les trois jours qui suivirent les attentats, le département de la Justice, s’appuyant sur les indications données par les passagers par téléphone, établit le modus operandi des pirates de l’air, les identifia et reconstitua toute leur vie. Ainsi, c’est l’appel téléphonique d’un steward du vol AA11 qui permit de savoir que les pirates étaient au nombre de cinq dans cet avion et que leur chef était le passager du siège 8D, Mohammed Atta.

Mais nous savons aujourd’hui que ces appels téléphoniques sont des faux et que les avions n’ont pas été détournés, mais substitués. Plus désagréable, les listes des passagers fournies par les compagnies d’aviation dans les heures suivant les attentats montrent qu’aucun des 19 présumés pirates n’a embarqué.

Le secrétaire à la Justice, John Ashcroft, a menti en désignant 19 pirates de l’air. Aucun des suspects ne figure sur les listes d’embarquement des compagnies aériennes.

Il existe cependant une « preuve » que Mohammed Atta se trouvait à bord de l’avion qui percuta la tour nord. Quelques jours plus tard, alors que le WTC n’était plus qu’un tas de ruines fumantes, un agent de police y découvrit le passeport intact du pirate. Tout avait été détruit sauf la pièce à conviction providentielle.

Ce rebondissement paraissant peu crédible, l’administration Bush diffusa les images d’une caméra de surveillance d’aéroport montrant Atta et son compagnon al-Omari à l’embarquement. Las ! Ces images ont bien été tournées le 11 septembre 2001, mais à l’aéroport de Portland où les deux hommes auraient transité et non pas à celui de Boston d’où a décollé le vol AA11.

Jamais à court d’idées, le Sunday Times de Rupert Murdoch publia en 2006 une vidéo aimablement fournie par le département US de la Défense, datée de 2000, et montrant Atta en Afghanistan dans un camp d’Oussama ben Laden.

L’examen de la liste officielle des pirates de l’air kamikazes ne lasse pas de surprendre. Certains individus se sont manifestés après les attentats. Par exemple, Walid al-Asheri, qui aurait fait partie de l’équipe d’Atta dans le vol AA11, est un pilote de ligne de Royal Air Maroc. Il vit à Casablanca où il a donné plusieurs conférences de presse jusqu’à ce que le palais royal lui demande de se montrer plus discret.

Cependant 13 des 19 présumés pirates sont des mercenaires ayant participé préalablement à des opérations terroristes organisées par le prince Bandar bin-Sultan pour le compte de la CIA en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine et/ou en Russie. Il s’agit de Khalid Almihdhar, les frères Salem et Nawaf Alhazmi, Ahmed Alhaznawi, Ahmed et Hamza Alghamdi, Wail, Waleed et Mohand Alshehri, Ahmed Alnami, Fayez Ahmed Banihammad, Majed Moqed. Ils ont combattu aussi bien pour l’Émirat islamique des taliban que pour celui d’Itchkérie.

Le prince Bandar fut nommé ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington par le roi Fadh dès qu’il monta sur le trône, en 1982, après l’assassinat de son prédécesseur par un prince toxicomane armé par la CIA. Il conserva cette fonction jusqu’à l’agonie du monarque, en 2005. Vite considéré par George Bush père comme un fils adoptif, il est connu dans le monde arabe sous le sobriquet de « Bandar Bush ». Disposant de facilités diverses, il géra durant une vingtaine d’années une sorte de caisse noire de la CIA alimentée par des pots-de-vin versés en marge de contrats d’armement, comme le célèbre contrat al-Yamamah impliquant les plus hautes personnalités britanniques. Il recruta également des mercenaires dans les milieux islamistes pour toutes sortes d’opérations secrètes dans le monde mulsulman, du Maroc au Xinkiang chinois.

Éludant les questions sur les présumés pirates de l’air, l’administration Bush a préféré focaliser les débats sur la personnalité d’Oussama ben Laden. Le célèbre golden boy saoudien était le frère de Salem ben Laden, l’associé à Houston de George W. Bush au sein de la société pétrolièreHarken Energy. Il avait été recruté à Beyrouth par le conseiller national de sécurité US Zbigniew Brzezinski à la fin des années 70. Il avait alors intégré la Ligue anticommuniste mondiale et organisé le financement des moujahidin contre les Soviétiques en Afghanistan. Sa « Légion arabe » avait été ultérieurement utilisée sur d’autres théâtres d’opération, notamment en Bosnie-Herzégovine. Après avoir été une personnalité de la jet set, la CIA lui avait forgé une image de religieux fanatique pour servir de paravent aux actions du prince « Bandar Bush ». En effet, si aucun islamiste ne pouvait accepter de servir la monarchie corrompue et honnie de Fadh, beaucoup trouvèrent valorisant le fait de suivre le personnage Oussama ben Laden avec sa rhétorique intégriste et anti-occidentale. « Sheikh Oussama » n’en restait pas moins une pièce majeure de la CIA sur l’échiquier moyen-oriental. Un chef d’État arabe a confié en détail à l’auteur de ces lignes comment il lui avait rendu visite, à l’été 2001, à l’hôpital américain de Dubai, où il subissait un traitement lourd pour ses reins. Selon ce témoin privilégié, ben Laden recevait dans sa chambre en présence de ses collaborateurs de la CIA

En 2001, Oussama ben Laden était un inconnu pour le public US, excepté pour les fans de Chuck Norris qui avaient vu au cinéma son « Ground Zéro ». Pendant 8 ans, l’administration Bush distilla à la presse une série de casettes audio et vidéo du « sheikh » Oussama pour relancer le feuilleton de la guerre au terrorisme.

Dans l’une des cassettes les plus célèbres, il revendique avoir calculé comment deux Boeing pourraient provoquer l’effondrement des tours jumelles et avoir également commandité l’avion contre le Pentagone. Deux exploits que nous savons aujourd’hui imaginaires.

En 2007, l’Institut suisse d’intelligence artificielle Dalle Molle, considéré comme disposant de la meilleur expertise au monde en matière de reconnaissance vidéo et vocale, a étudié l’ensemble des casettes disponibles d’Oussama ben Laden. Il a conclu avec certitude que tous les enregistrements postérieurs à la fin septembre 2001 sont des faux. Ceci inclut la cassette des aveux.

Le directeur central de la CIA, George Tenet, a menti en authentifiant des enregistrements audio et viédo d’Oussama Ben Laden postérieur à fin septembre 2001. L’Institut suisse d’intelligence artificielle Dalle Molle —dont l’expertise est reconnue par les tribunaux internationaux— a établi qu’ils sont tous faux.

Y a-t-il une armée aux USA ?

Cette accumulation d’éléments invalidant la théorie officielle de l’administration Bush ne saurait masquer le plus incongru : durant cette terrible journée, « l’armée la plus puissante du monde » a semblé impuissante, voire absente.

Alors que la procédure d’interception prévoit que les chasseurs doivent établir un contact visuel avec les avions détournés en quelques minutes, pas un seul d’entre eux n’a réussi à approcher un des avions détournés. Sommé de s’expliquer sur cette incurie et de rendre des comptes, le général Richard Myers, chef d’état major adjoint qui assurait la permanence durant le voyage en Europe de son supérieur, s’est mis à bredouiller devant les parlementaires. Il n’a pas été capable de se souvenir de son emploi du temps personnel et n’a cessé de se contredire.

Frappé d’amnésie, le chef d’état-major inter-armes par intérim, le général Richard Meyers, a affirmé aux parlementaires ne pas se souvenir de ce qu’il a fait le 11 septembre.

Pourtant, l’armée était en état d’alerte ce jour-là. Elle avait planifié son plus important exercice annuel : Global vigilance. Il s’agissait d’un jeu de guerre simulant une agression par des bombardiers nucléaires russes passant par le Canada. L’exercice mobilisait toute l’armée de l’air et les moyens de surveillance satellitaire US. Il était dirigé depuis la base d’Offutt où se trouvaient Warren Buffet et ses amis patrons du WTC et où le président Bush se rendit dans l’après-midi.

Ce jour plus que tout autre, les avions de guerre US étaient dans les airs, leurs satellites étaient positionnés et leur état-major observait les avions civils pour éviter les accidents.

L’armée US n’était pas la seule sur le pied de guerre. Les états-majors des grandes puissances étaient eux aussi en alerte, observant et évaluant la démonstration de puissance US. Lorsque le cataclysme s’abattit sur les États-Unis, chacun chercha à en comprendre l’origine et à en suivre les péripéties.

En Russie, le président Vladimir Poutine tenta de joindre d’urgence son homologue US pour lui garantir que Moscou n’était en aucun cas impliqué dans ces crimes et prévenir ainsi une riposte injustifiée. Mais le président Bush refusait de prendre la communication comme si cette confirmation lui paraissait inutile. Le chef d’état-major interarmes russe de l’époque, le général Leonid Ivashov, commanda des études sur chaque point trouble au fur et à mesure qu’il était identifié. C’est l’effondrement vertical rapide des tours jumelles qui convainquit ses experts que le scénario officiel était un leurre cachant une vaste mise en scène. Trois jours après les attentats, il avait reconstitué l’essentiel du drame et pouvait affirmer qu’il s’agissait d’un affrontement interne entre dirigeants US. Selon lui, l’opération avait été commanditée par une faction du complexe militaro-industriel US et réalisée par une société militaire privée.

La révolte de l’esprit

Soumis à une propagande pesante incluant des deuils nationaux dans certains pays et des minutes de silence obligatoire dans l’Union européenne, l’opinion publique occidentale restait hébétée, incapable de réfléchir aux événements. Déjà les bruits de bottes résonnaient en Afghanistan.

Pourtant l’auteur de ces lignes commença à publier une série d’articles sur Internet pour questionner la version officielle. D’abord édités en français, ils furent bientôt traduits en diverses langues et firent débat. Un livre récapitulatif,L’Effroyable imposture, publié six mois plus tard et traduit en 28 langues initia un mouvement de contestation. En Allemagne l’ancien ministre Andreas von Bülow, au Portugal l’ancien directeur régional de la CIA Oswald Le Winter, au Royaume-Uni le politologue Nafeez Mosaddeq Ahmed, aux États-Unis l’historien Webster Tarpley publiaient de nouveaux éclairages. À partir de quoi la contestation évolua en deux directions simultanées.

L’auteur de ces lignes mena campagne dans le monde entier, rencontrant les plus hauts responsables politiques, diplomatiques et militaires et mobilisant des institutions internationales. Cette action permit d’expliquer le plan néo-conservateur de « choc des civilisations » et d’en limiter l’effet létal.

D’autre part, aux États-Unis, les familles des victimes, après avoir maudit la contestation, commencèrent à se poser des questions et à exiger une enquête. L’administration Bush menaça les trublions, comme le milliardaire Jimmy Walter contraint à l’exil, bloqua toute intervention du Congrès et constitua une Commission présidentielle. Celle-ci rendit un rapport qui conclut sans surprise à l’innocence de l’administration et à la culpabilité d’Al Qaeda, mais ne divulgua pas les « informations claires et indiscutables » tant attendues. Des amateurs réalisèrent des montages vidéo pour visualiser les incohérences de la version officielles et les diffusèrent via Internet, comme le célèbre Loose Change. Des associations professionnelles pour la Vérité sur le 11-Septembre se constituèrent : architectes et ingénieurs, pompiers, juristes, médecins, religieux, universitaires, artistes, politiques. Ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers de membres et ont convaincu la majorité de leurs concitoyens que Washington ment. Ils se sont trouvé un leader, le professeur de logique et de théologie David Ray Griffin.

La propagande officielle anglo-saxonne est parvenue jusqu’à présent à limiter les effets de cette contestation. D’abord, elle s’est arrangée pour que le public occidental ignore tout du débat à l’échelle mondiale. Aucune des déclarations de chefs d’État ou de gouvernement étrangers exprimant des doutes n’a été relayée par la presse occidentale, isolée du reste du monde par un nouveau rideau de fer. Ensuite, les contestataires occidentaux ont été soit présentés comme des illuminés, soit assimilés à ce qui fait le plus peur, l’extrême droite antisémite.

L’élection du président Obama n’a pas fait évoluer le débat. Le site internet de la Maison-Blanche, qui invitait les citoyens états-uniens à faire connaître leurs préoccupations, a été assailli d’e-mails demandant l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le 11-Septembre. Il y a été répondu laconiquement : la nouvelle administration souhaite se tourner vers le futur et non remuer les douleurs du passé.

Durant sa campagne électorale Barack Obama a fait relire à l’avance tous ses discours par Benjamin Rhodes, un jeune écrivain qui est le rédacteur du rapport de la Commission présidentielle Kean-Hamilton. Il a veillé à ce qu’aucune allusion au 11-Septembre ou à ses protagonistes ne puisse ouvrir la boîte de Pandore. Rhodes est aujourd’hui à la Maison-Blanche et siège au Conseil de sécurité nationale. Tous les membres de l’administration Obama ont été priés d’abjurer les déclarations qu’ils avaient pu faire par le passé exprimant des doutes sur la version officielle. Un conseiller principal, Van Jones, qui a refusé de se dédire a été contraint à la démission.

Cependant, des événements de la plus haute importance rendent possible aujourd’hui une clarification sur les attentats. Le roi Fahd est mort en août 2005. Le roi Abdallah lui a succédé et a progressivement cherché à dénouer les liens étouffants du royaume saoudien avec les États-Unis. Dans un premier temps, le prince Bandar est devenu conseiller national de sécurité, mais ses relations avec le roi se sont détériorées. En définitive, au début de l’été 2009, Bandar aurait imprudemment tenté de liquider le monarque et de placer son père Sultan sur le trône. Depuis, on est sans nouvelles de « Bandar Bush » et de près de 200 membres de son clan, certains seraient exilés avec lui au Maroc, d’autres seraient emprisonnés. Les langues pourraient désormais se délier.

Thierry Meyssan


Cet article a été rédigé pour l’hebdomadaire Odnako qui l’a publié dans son numéro 1 daté du 15 septembre 2009.
Lancé avec des moyens financiers importants, Odnako ambitionne de s’imposer comme le premier news magazine en Russie. Sa rédaction est dirigée par un vétéran de la presse, Mikhail Leontieff. Journaliste réputé, il a notamment publié des enquêtes de référence sur les mouvements fascistes au pouvoir dans les États baltes et sur la corruption en Ukraine, ce qui lui a valu d’être déclaré personna non grata par ces différents États. Sa chronique politique, diffusée par la première de chaîne de télévision, a atteint une popularité très élevée grâce à son style clair et direct. Il l’a intitulée Odnako (Sapristi !) et a donné le même titre à son magazine.