mardi 3 mai 2011

"Palestine, engagez-vous" - Tous à la bourse du travail de Saint-Denis le vendredi 6 mai !

Paris - 2 mai 2011
Par CAPJPO-EuroPalestine
Réservez votre vendredi 6 mai pour venir à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Un programme de 8 H sur le thème "Palestine : Engagez-vous !", avec des intervenants passionnants, des films, des expositions et de nombreux débats sur la solidarité active avec la Palestine, la participation à la mission du 8 juillet à Jérusalem Est, et en Cisjordanie, ainsi que le soutien à la flottille pour Gaza.
'Palestine, engagez-vous' - Tous à la bourse du travail de Saint-Denis le vendredi 6 mai !
Avec :
- TARIQ RAMADAN (dès 15 H)
- LUBNA MARSAWA (Jérusalem)
- ABDALLAH ABU RAHMA (Bi’lin)
- RONNIE BARKAN (Tel Aviv - AAW)
- AYMAN QWAYDER (Gaza)
Et de nombreux autres invités, tels que : Annie LACROIX-RIZ, Xavier RENOU, Christophe OBERLIN, Houria BOUTELDJA, Hassan AOUMMIS, Olivier LECOUR GRANDMAISON, Abdelkarim AÏCHI, Olivia ZEMOR, Sophia DEEG, Nadia BOUMAZOUGHE, Myriam DELY, Elisa CENNI, Abdel AZIZI...
Hommages à Juliano Meir Khamis et à Vittorio Arrigoni. Meetings, débats, expositions, musique, films, sur le thème :
« PALESTINE : ENGAGEZ-VOUS ! » TOUS A LA BOURSE DU TRAVAIL DE SAINT-DENIS LE VENDREDI 6 MAI DE 14 H A 22 H A LA BOURSE DU TRAVAIL DE SAINT-DENIS 9 rue Génin - 93200 St-Denis. M° Saint-Denis-Porte-de-Paris (Ligne 13)
Accueil dès 13 H. Restauration sur place. Venez nombreux, en famille, informez vos amis !
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Bombardement israélien sur une maison à Johr al-Dik, à l'est de Gaza-ville : deux enfants, une femme et un homme blessés

Gaza - 2 mai 2011
Par ISM-Gaza
"La nuit dernière, j'ai rêvé que ma femme me disait que la journée me réservait une surprise." Nasser Abu Said, 37 ans, est content : une ONG a confirmé sa contribution de 2000$ à la construction de sa nouvelle maison. Il est très souriant, mais son visage porte les marques des soucis de sa lutte quotidienne pour survivre. Je me dis que c'est bon de le voir rire, ça me rappelle la photo de la famille heureuse que j'ai vu, lui, son épouse et leurs cinq enfants. Elle a dû être prise peu de temps avant l'atrocité de l'année dernière, qui a provoqué le déplacement physique et des problèmes psychologiques à toute sa famille. Le 13 juillet 2010, une soirée chaude d'été dont la famille Abu Said profitait dehors, les forces de l'occupation israélienne les ont attaqués. "Cinq obus de char et un obus à fléchettes," me raconte Nasser, encore une fois, il y a deux jours, le visage blême. Le corps de sa femme a été criblé de fléchettes, et pendant que l'armée israélienne empêchait les ambulances d'entrer dans le secteur, elle est morte. Ses cinq enfants, de 3 à 12 ans, l'ont regarder s'éteindre et ont vu son corps sans vie.
Bombardement israélien sur une maison à Johr al-Dik, à l'est de Gaza-ville : deux enfants, une femme et un homme blessés
Dans la soirée de jeudi 28 avril, Nasser était couché, se souvenant avec plaisir du rêve où il avait vu sa femme, quand tout d'un coup, à 20h10, les forces israéliennes d'occupation ont attaqué la maison. En cinq minutes, elles ont tiré quatre obus depuis un char stationné dans une base israélienne à la frontière, à 3km de la maison. Le premier a traversé le mur de la chambre où Nasser se reposait. Les deuxième et troisième obus sont passés par le couloir où trois de ses enfants jouaient et le quatrième obus a frappé la chambre pour la deuxième fois.
"Il faisait noir, l'électricité a été coupée dès le début de l'attaque. J'avais peur de bouger, et même d'allumer mon téléphone portable pour faire un peu de lumière. J'avais peur qu'ils tirent à nouveau s'ils voyaient le moindre mouvement. Mais ensuite, j'ai entendu les cris de mes enfants, m'appelant pour que je les sorte des décombres. Je suis allé dans le couloir et j'ai vu Ala' sous les pierres, et seulement la main de Maisa sortant des gravats," dit Nasser. "C'était terrible. Je ne savais pas où était mes autres enfants, et je redoutais qu'ils aient été tués."
Après environ 40 minutes de peur intense, il s'est avéré que Jaber, 3 ans, Baha, 7 ans et Sadi, 9 ans, étaient chez leurs grands-parents, sains et saufs.
"Ala' a vu que je paniquais et m'a juste dit qu'il allait bien lorsque je l'ai sorti des gravats. C'est seulement quand les ambulances sont arrivées qu'il m'a parlé de ses blessures," dit Nasser.
Maisa et Ala' ont été blessés par des éclats d'obus et ont été transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Baleh, avec le frère de Nasser, Mohammed Abu Said, 43 ans, et sa femme Sana'. Mohammed a une fracture du crâne, un œdème à un œil et des éraflures au visage, et Sana' un éclat d'obus dans un pied.
La petite Maisa, 5 ans, est assise, les pieds nus, dans sa blouse rose, au bout de son lit d'hôpital. Elle est pâle mais je réalise alors qu'elle est couverte de la poussière des pierres qui lui sont tombées dessus lorsque les obus ont démoli les murs de sa maison. Elle arbore un sourire courageux et me montre la blessure qu'elle a à la main. Elle passe la nuit à l'hôpital parce qu'elle a des difficultés respiratoires. A côté d'elle, son frère aîné Ala' est étendu, il souffre ; il a des mouvements nerveux des yeux. Son visage se crispe lorsque le médecin appuie doucement sur son ventre. Il essaie de tourner la tête, mais réalise qu'il est aussi blessé au cou et panique, les yeux pleins de larmes. Les membres de sa famille sont sous le choc : "Ce sont des enfants ! C'est scandaleux !"
La maison de la famille Abu Said est situé sur la terre agricole de Johr al-Dk, à exactement 340 mètres de la frontière avec Israël. 14 personnes y vivent actuellement : Nasser et ses cinq enfants au deuxième niveau, avec ses parents, tandis que son frère vit au rez-de-chaussée avec sa femme, deux enfants et sa sœur. Les autres familles ont évacué le secteur dans les dix dernières années, à cause du danger, mais la famille Abu Said n'a pas les moyens d'aller s'installer dans un endroit plus sûr. Des incursions de bulldozers et de chars ont lieu tous les mois, et on entend des tirs pratiquement tous les jours. Ces balles représentent un danger direct : l'an dernier, la maison s'est retrouvée sous les tirs en différentes occasions, les enfants ont été bloqués par les tirs pendant qu'ils jouaient et leurs grands-parents ont été ciblés maintes fois alors qu'ils ne faisaient rien de plus menaçant que de boire un café et un thé devant la maison.
Après que son épouse ait été tuée, Nasser a planté une tente, à 200 mètres de la maison, espérant que ce serait un havre plus sûr pour ses enfants traumatisés. Pendant l'escalade du mois dernier, il est revenu dans la maison, car quelle protection peut offrir une tente contre des missiles et des bombes ? Pendant les périodes plus calmes, lui et ses enfants sont revenus dormir sous la tente. Mais ils l'ont à nouveau quittée lorsque les enfants ont trouvé deux gros scorpions noirs près de leurs matelas.
Nasser a fait des démarches auprès de différents organismes pour construire une nouvelle maison, parce qu'il a peur d'une nouvelle attaque israélienne. Il a reçu plusieurs réponses négatives, et les autres ont disparu dans les arcanes de la bureaucratie des ONG. "Peut-être qu'ils vont m'aider, maintenant que ma maison est détruite. C'est une honte que ma femme ait été tuée une nouvelle fois ; toutes ses affaires ont été détruites dans l'attaque. C'est très douloureux de perdre les objets qu'elle aimait."
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Traduction : MR pour ISM
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Violence et chaos vendredi à Silwan

Jérusalem - 2 mai 2011
Par Wadi Hilweh Information Center
De violents affrontements ont balayé Silwan vendredi 29 avril après la prière de midi. Les confrontations ont éclaté après que les forces israéliennes aient bouclé les principales entrées du village. On a noté une présence militaire accrue dans tout le secteur, avec l'installation de plusieurs nouveaux checkpoints, en particulier dans les zones proches des colonies comme les districts de Wadi Hilweh, Ein Silwan, Baten al-Hawa et Wadi Rababa.
Violence et chaos vendredi à Silwan
Lors de la prière publique à Silwan vendredi, l'imam Mousa Aouded a fait un sermon dans lequel il a loué la fermeté de la population contre la colonisation et la démolition du village. Aoudeh a également mis en garde contre le danger que représentent les collaborateurs.
Les affrontements ont éclaté peu après la fin de la prière. Les soldats israéliens ont fait un usage particulièrement lourd de la force, avec des masses de gaz lacrymogènes, de balles caoutchouc-acier et de bombes assourdissantes. Les jeunes palestiniens ont répondu par des jets de pierre.
De nombreux habitants du secteur ont été bloqués de force, leurs papiers d'identité ont été examinés par les troupes dont on rapporte qu'elles se sont comportées d'une manière très grossière.
Des dizaines de résidents palestiniens ont subi les effets de l'inhalation des gaz lacrymogènes, tirés dans des quartiers à haute densité de population. De plus, 5 ont été blessés par balles, dont le photographe du Wadi Hilweh Information Center, Ahmed Siyam.
On a signalé qu'un colon israélien aurait ouvert le feu avec un fusil d'assaut M16.
Les forces israéliennes ont également attaqué la tente de protestation d'Al-Bustan. Elles ont occupé les toits de plusieurs maisons palestiniennes, et s'en sont servies de points stratégiques pour tirer des grenades lacrymogènes dans les rues.
Voir les photos ici.
Traduction : MR pour ISM

"2 Etats pour une paix !" - la pétition pour liquider la lutte de libération

Palestine occupée - 2 mai 2011
Par Nadine Acoury
Une pétition intitulée "L'Etat palestinien, c'est maintenant" (1) lancée par une poignée de "pointures intellectuelles médiatiques" françaises, appelant d'urgence au soutien à la solution des deux Etats, circule en ce moment sur internet. On peut comprendre que les signataires (E. Benbassa, G. Halimi, D. Lindenbergh, D. Vidal, S. Hessel & Co.) soient paniqués par le soulèvement généralisé des peuples arabes et ses conséquences sur l'Etat sioniste, qu'ils entendent protéger contre "le désespoir qui risque de provoquer une troisième intifada", justement considérée comme une catastrophe pour leur protégé.
Cliquez ici pour voir la carte du futur "Etat palestinien" dont devraient se contenter les Palestiniens, d'après leurs soi-disants supporters signataires. Avec des amis comme ça, les Palestiniens n'ont pas besoin d'ennemis.
On peut apprécier que ces brillantes personnalités fondent leur appel sur le fait qu'une telle "solution" est acceptée par B. Obama, N. Sarkozy, A. Juppé, M. Abbas, et même à des "personnalités" issues du régime de la colonisation sioniste (ShinBeth, Mossad, et autres universitaires), qu'ils se réfèrent à certaines résolutions de l'ONU et à la "Déclaration d'indépendance" de l'entité sioniste de 1948.

Mais le problème, c'est que personne ne leur demande leur avis, car les principaux intéressés par ce "deal", à savoir le peuple palestinien et les peuples arabes de la région, refusent et rejettent l'incrustation de l'entité sioniste sur la terre de Palestine, qui leur a été imposée en 1947-48 par ces mêmes éminences et institutions internationales.
Les pétitionnaires peuvent continuer à faire signer des appels à la "coexistence de deux peuples voisins", mais les Palestiniens et l'ensemble des Arabes, de l'Océan au Golfe n'entendent ni reconnaître, ni tolérer au cœur de leur nation, ladite entité usurpatrice ; ils revendiquent depuis plus de 63 ans le retour de l'ensemble des réfugiés sur leurs terres et dans leurs villages d'origine, dans la Palestine historique, toute la Palestine, de la mer au Jourdain, avec en son centre sa capitale une et indivisible Al Qods.
Les intellectuels bien pensants et bien intentionnés feraient mieux de chercher une solution visant à rapatrier en leur sein leurs bien-aimés sionistes avant qu'ils ne tombent sous les coups de la résistance palestinienne et arabe, qui ne rendra les armes qu'une fois la Palestine, toute la Palestine, libérée du joug des colons sionistes et impérialistes.
(1) Pétition "L'Etat palestinien, c'est maintenant"
Une version abrégée de cet appel a été publiée par Le Monde dans son édition datée du 29 avril 2011.
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Déclarer l'indépendance d'un bantoustan

Palestine occupée - 1 mai 2011
Par Haidar Eid
Haidar Eid est professeur agrégé de littérature postcoloniale et postmoderne à l'Université al-Aqsa de Gaza. Il a beaucoup écrit sur le conflit israélo-arabe, dont des articles publiés sur Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle, et Open Democracy, ainsi que des articles sur les études culturelles et la littérature dans un certain nombre de revues, Nebula, Journal of American Studies en Turquie, Cultural Logic, et le Journal of Comparative Literature.
L'"euphorie" qui caractérise la couverture médiatique de la prochaine déclaration d'un Etat palestinien indépendant en septembre ignore les sombres réalités du terrain et les mises en garde des commentateurs critiques. Décrire cette déclaration comme une "percée" et un "défi" au défunt "processus de paix" et au gouvernement de droite d'Israël sert à obscurcir la négation continue d'Israël des droits palestiniens tout en renforçant le soutien implicite de la communauté internationale à un Etat d'apartheid au Moyen-Orient.
Déclarer l'indépendance d'un bantoustan
"L'archipel de Palestine orientale" - carte imaginée et produite par Julien Boussac à partir des documents du Bureau de coordination pour les Affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA) et de l’association B’Tselem - Atlas du Monde Diplomatique, 2009
Le mouvement pour la reconnaissance est mené par Salam Fayyad, le Premier ministre désigné par l'Autorité palestinienne sise à Ramallah. Il est basé sur la décision prise pendant les années 1970 par l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) d'adopter le programme plus souple d'une "solution de deux Etats". Ce programme soutient que la question palestinienne, l'essence du conflit arabo-israélien, peut être résolue par l'établissement d'un "Etat indépendant" en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, avec Jérusalem Est comme capitale. Dans ce programme, les réfugiés palestiniens reviendraient dans l'Etat de "Palestine" mais pas dans leurs maisons en Israël, qui se définit lui-même comme "l'Etat des Juifs". Pourtant, "indépendance" ne traite pas avec cette question, pas plus qu'elle ne porte les appels des 1,2 million de citoyens palestiniens d'Israël à transformer leur lutte en un mouvement anti-apartheid puisqu'ils sont traités comme des citoyens de troisième classe.
Tout ceci est censé être mis en place après le retrait des forces israéliennes de Cisjordanie et de Gaza. Ou sera-ce simplement un redéploiement des forces, comme on l'a vu pendant la période Oslo ?
Pourtant, les partisans de cette stratégie affirment que l'indépendance garantit qu'Israël traitera avec les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie comme un seul peuple, et que la question palestinienne peut être résolue conformément au droit international, satisfaisant ainsi les droits politiques et nationaux minima du peuple palestinien. Oubliez le fait qu'Israël a pas moins de 573 barrages et checkpoints permanents en Cisjordanie occupée, ainsi que 69 checkpoints "volants" supplémentaires ; de même que vous voulez peut-être aussi ignorer le fait que les colonies existantes "exclusivement juives" contrôlent plus de 50% de la Cisjordanie .
A la Conférence de Madrid de 1991, le gouvernement de faucons du premier ministre israélien de l'époque Yitzhak Shamir n'avait même pas accepté le "droit" palestinien à l'autonomie administrative. Cependant, avec l'arrivée du gouvernement de colombes Meretz/travaillistes, dirigé par Yitzhak Rabin et Shimon Peres, la direction de l'OLP a mené des négociations "en coulisses" en Norvège. En signant les Accords d'Oslo, Israël a été soulagé du fardeau de l'administration de Gaza et de sept villes surpeuplées de Cisjordanie . La première intifada a pris fin par une décision officielle - et secrète - de l'OLP sans qu'aient été réalisés ses objectifs nationaux intérimaires, à savoir "la liberté et l'indépendance", et sans le consentement du peuple que l'organisation était censée représenter.
Cette même idée d'"indépendance" fut jadis rejetée par l'OLP parce qu'elle n'abordait pas les "droits minima légitimes" des Palestiniens et parce qu'elle était l'antithèse de la lutte palestinienne de libération. Ce qui est proposé à la place de ces droits est un Etat qui n'en a que le nom. En d'autres termes, les Palestiniens doivent accepter une pleine autonomie sur une fraction de leur terre, et ne plus jamais penser à une souveraineté ou à un contrôle des frontières, des réserves d'eau, et, plus important, au droit des réfugiés. C'était ça, l'accord d'Oslo, et c'est ça aussi, la "Déclaration d'Indépendance" envisagée. Pas étonnant, dans ces conditions, que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait clairement dit qu'il pourrait accepter un Etat palestinien par la négociation.
Pas plus que cette déclaration ne promet d'être conforme au plan de partage des Nations Unies de 1947, qui garantissait aux Palestiniens seulement 47% de la Palestine historique, bien qu'ils constituaient plus des deux-tiers de la population. Une fois déclaré, le futur Etat palestinien "indépendant" occupera moins de 20% de la Palestine historique. En créant un bantoustan et en l'appelant "Etat viable", Israël se débarrassera du fardeau de 3,5 millions de Palestiniens. L'AP exercera le pouvoir sur un nombre maximum de Palestiniens sur un nombre minimum de morceaux de terre - morceaux que nous appellerons "l'Etat de Palestine". Cet "Etat" sera reconnu par des dizaines de pays - les chefs tribaux des bantoustans honteux d'Afrique du Sud doivent être jaloux !
Tout ce qu'on peut supposer, c'est que l'"indépendance" tant discutée et célébrée renforcera simplement le même rôle que celui que l'AP a joué sous Oslo, à savoir fournir des mesures policières et sécuritaires destinées à désarmer les groupes de la résistance palestinienne. C'était les premières exigences faites aux Palestiniens à Oslo en 1993, à Camp David en 2000, à Annapolis en 2007 et à Washington l'année dernière. Entre temps, dans ce cadre de négociations et d'exigences, aucun engagement ni obligation n'est imposé à Israël.
Tout comme les Accords d'Oslo ont signifié la fin de la résistance populaire et non violente de la première intifada, cette déclaration d'indépendance a un objectif similaire : mettre fin au soutien international grandissant pour la cause palestinienne depuis l'assaut israélien de l'hiver 2008-2009 sur Gaza et son attaque sur la Flottille de la Liberté en mai 2010. Pourtant, elle est loin de fournir aux Palestiniens la protection et la sécurité minimales contre toutes futures attaques et atrocités israéliennes. L'invasion et le siège de Gaza furent le produit d'Oslo. Avant la signature des Accords d'Oslo, Israël n'avait jamais fait usage de son arsenal complet de F-16, de bombes au phosphore et d'armes DIME (Dense Inert Metal Explosive) pour attaquer les camps de réfugiés à Gaza et en Cisjordanie . Plus de 1200 Palestiniens ont été tués de 1987 à 1993 pendant la première intifada. Israël a éclipsé ce chiffre pendant ses trois semaines d'invasion en 2009 ; il a réussi à en tuer brutalement plus de 1400 dans la seule Bande de Gaza. Et cela n'inclut pas les victimes du siège israélien en place depuis 2006, qui a été marqué par des fermetures et des attaques répétées avant et depuis l'invasion de Gaza.
En fin de compte, ce que cette "déclaration d'indépendance" envisagée offre au peuple palestinien est un mirage, une "patrie indépendante" qui est un bantoustan déguisé. Bien que reconnu par tant de pays amis, il n'apportera aux Palestiniens ni la liberté ni la libération. Le débat critique - contrairement au débat tendancieux, démagogique - nécessite un examen des distorsions de l'histoire au travers des déformations idéologiques. Ce qui doit être abordé, c'est une perspective humaine historique des questions palestiniennes et juives, une perspective qui ne nie jamais les droits d'un peuple, qui garantit une égalité totale et abolit l'apartheid - au lieu de reconnaître un nouveau bantoustan 17 ans après la chute de l'apartheid en Afrique du Sud.
Source : Al Shabaka
Traduction : MR pour ISM

Gaza entre blocus et occupation

Gaza - 1 mai 2011
Par Bassem Abou Draz
Article rédigé par les élèves du Club francophone du collège Ramla, Gaza.
Voyant les rues presque vides indiquant qu'il y a un couvre-feu…, les hôpitaux pleins des malades qui souffrent de malnutrition en plus du manque des matériaux nécessaires pour les soigner…, des blessés sans médicaments…, des étudiants qui sont désespérés de ne pouvoir continuer leurs études dans les autres pays à cause de la fermeture des points des passages…, ainsi que les opérations de vente/achat qui sont faibles à cause de la crise économique, tout ceci marque l'augmentation du pourcentage de la pauvreté et du chômage ; c'est pourquoi les gens à Gaza s'appuient totalement dans leur vie sur les dons et les soutiens des autres pays, ce qui allège la dureté de la situation vécue à Gaza.
Gaza entre blocus et occupation
Jeudi 28 avril 2011, bombardement sur Johr al-Dik, au sud-est de Gaza-ville (photo ISM-Gaza)
C'est pourquoi on doit aborder les causes qui nous ont menées à une telle situation et qu'on divise en deux parties :
- La situation interne : le conflit interne ainsi que ses effets influencent négativement la vie à Gaza, en particulier parce que le territoire palestinien est divisé en deux parties, Gaza et la Cisjordanie ; avec deux stratégies totalement différentes, ce qui aide l'armée israélienne à envahir Gaza, périodiquement, sous le regard du monde entier, laissant des martyrs et des blessés. C'est la raison pour laquelle nous devons nous unifier pour affronter notre ennemi et résoudre nos problèmes. Et nous sommes optimistes sur l'accord de conciliation qui sera signé le mercredi 4 mai.
- La situation externe : elle joue un rôle essentiel dans le blocus de la Bande de Gaza, et ceci apparaît clairement dans la vie politique appliquée à Gaza et qui est refusée par les alliés, ce qui influe sur la situation interne, étant donné que la résistance de point de vue israélo-américain a un autre sens, qui est le terrorisme et ceci mène à élargir le fossé d'incompréhension entre les responsables à Gaza et ceux d'Israël. Israël a également pris la décision de fermer les frontières terrestres de Gaza pour devenir un grand prison, et en plus, les frontières aériennes et maritimes sont sous contrôle israélien et personne n'a protesté, sauf les associations de solidarité qui sensibilisent les gens à la vérité vécue à Gaza.
Il faut que tout le monde sache que les victimes de ce blocus injuste sont les Gazouis en général, avec les hommes et les enfants qui souffrent de la dureté de la vie, et ici on veut poser une question essentielle : Pourquoi est-ce que le peuple palestinien est puni ? Et pourquoi doit-il subir les effets des fautes qu'il n'a jamais commises ? Vraiment, ce sont des questions sans réponse surtout lorsqu'on voit que les conférences arabes et étrangères avec leurs palabres sont plus importantes que le citoyen palestinien qui doit supporter la difficulté de vivre dans un endroit où il est perdant au niveau culturel, économique et sanitaire, et il veut savoir quand est-ce qu'il va se réveiller de ce mauvais cauchemar ?...
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Les élèves du Club francophone du Collège Ramla, Gaza (photo ISM-France)

Israël : Crie, pays corrompu !

publié le dimanche 1er mai 2011
Michel Warschawski

 
L’État-providence a été tué par Benjamin Netanyahu alors qu’il était ministre des Finances et maintenant, en tant que Premier ministre, il transforme Israël en un État pirate qui est le moyen de l’enrichissement personnel à un niveau jamais atteint, même dans des puissances capitalistes comme le Royaume-Uni ou le Canada.
Il y a dix ans, Avraham Burg a écrit un article intitulé, « La révolution sioniste est morte » . Cet article a frappé l’attention internationale et il a été publié par la majorité des grands journaux du monde occidental. Une sorte d’éloge funèbre de l’État d’Israël ou, plus exactement, un éloge funèbre du rêve d’Israël d’être « une lumière pour les nations ».
L’ancien président de la Knesset soutenait alors que la vision sioniste était enterrée dans le sillage de deux phénomènes : l’occupation ininterrompue de millions de Palestiniens, et la corruption. Plusieurs jours après la publication de cet article, je l’avais rencontré et lui avais exprimé mon étonnement : « Le fait qu’occuper et dominer un autre peuple fassent d’Israël un État fasciste n’est pas pour surprendre. Mais la corruption ? En quoi diffère-t-elle de la corruption en Italie, en France ou en Espagne ? Tous les pays capitalistes sont contaminés par la corruption, et cela ne conduit ni à en faire des pays fascistes ni à la chute de leur régime démocratique. » Avraham avait souri et m’avait répondu : « Tu es un grand spécialiste de l’occupation, mais tu n’as pas idée de ce qui se passe dans l’institution politique, et tu ne te rends pas compte du niveau de la pourriture qui l’a contaminée ».
Plus de dix ans ont passé, et personne en Israël ne peut continuer d’ignorer le fait que l’État d’Israël est, effectivement, un pays corrompu. Le Premier ministre Ehud Olmert, le ministre des Finances Abraham Hirschzon, le ministre de l’Intérieur Ariyeh Deri et maintenant, on porte des accusations contre le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. A cela, il faut encore ajouter un Président reconnu coupable de viols en série et un vice-Premier ministre jugé pour harcèlement sexuel.
Les présomptions contre Yvet Lieberman sont même plus graves, à ce qu’en dit la presse, que tout ce que nous avons connu à ce jour, bien qu’il soit encore trop tôt pour savoir si les accusations seront maintenues, parce que Lieberman, tout comme les fameux mafiosos des États-Unis, est un expert pour exploiter (et créer) les vides juridiques, et tout comme il a réussi à faire durer l’enquête dont il fait l’objet pendant plus de cinq ans, il risque aussi de faire reporter le procès dans son affaire.
L’État d’Israël a besoin d’une double révolution : d’abord, d’une révolution démocratique, anticoloniale dans laquelle les citoyens palestiniens joueront, sans aucun doute, un rôle dirigeant. Cette révolution ne doit pas seulement mettre un terme à l’occupation coloniale de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, mais elle doit aussi procéder à un changement structurel qui transformera l’État d’Israël, d’État juif en État démocratique pour tous ses citoyens.
Ensuite, d’une révolution sociale qui donnera la priorité au monde du travail, au désavantage des quelques centaines de capitalistes qui ont un mépris absolu de la loi, comme si nous vivions dans un système féodal. L’État-providence a été tué par Benjamin Netanyahu alors qu’il était ministre des Finances et maintenant, en tant que Premier ministre, il transforme Israël en un État pirate qui est le moyen de l’enrichissement personnel à un niveau jamais atteint, même dans des puissances capitalistes comme le Royaume-Uni ou le Canada.
L’Institut national d’assurance d’Israël vient de publier ses données sur l’ampleur de la pauvreté en Israël : elle surpasse même celle aux États-Unis, et que dire des pays européens.
Plus Israël devient riche, et aujourd’hui il se situe au troisième rang des pays occidentaux, plus la plus grande partie de sa population devient pauvre, plus de 30 % des enfants en Israël vivent sous le seuil de pauvreté. Comme dans l’article de Moshe Negbi, nous étions en effet Sodome : alors que des groupes corrompus comptent leurs milliards, blanchissent de l’argent dans le monde entier et vivent dans un luxe choquant, des milliers d’enfants, dans la périphérie géographique et sociale, ne mangent de la viande qu’une fois la semaine, et tout cela se passe dans un État aussi riche que l’Espagne ou l’Italie.
Il y a plusieurs années, le journaliste chevronné Arieh Avnery écrivait un livre, « Les cris d’un pays corrompu ». C’était le cri de l’ « ancien Israël » à propos du déclin d’Israël dans une république bananière où capital et domination sont devenus un fait, et ne servent que les intérêts privés des capitalistes, lesquels ne perçoivent l’État que comme un outil dont le seul objectif est de les aider à augmenter leurs richesses. Depuis, la situation s’est encore empirée. Au début, l’État d’Israël était l’outil pour la dépossession des Palestiniens de leur pays. Aujourd’hui, il est pour les capitalistes toujours un outil de dépossession, mais des citoyens juifs.
publié par l’AIC
traduction : JPP pour l’AFPS

Résilience dans les champs de Gaza

lundi 2 mai 2011 - 05h:17
Rana Baker - The Electronic Intifada
Je surfais sur le Web tard la nuit il y a de cela deux mois lorsque plusieurs hélicoptères Apache ont commencé à tourner bruyamment dans le ciel. Le bruit d’une explosion s’est bientôt fait entendre. Comme j’habite à deux pas de l’hôpital Al-Shifa - le plus grand hôpital dans Gaza - j’ai pu voir les ambulances envoyées au loin pour évacuer les possibles blessés.
(JPG)
Le village de Khuzaa, dans la bande de Gaza sous occupation - Photo : Rana Baker
J’étais extrêmement irritée par l’attaque aérienne parce que le jour suivant, Silvia, une militant du Mouvement International de Solidarité [ISM] et moi-même étions censées aller à Khuzaa, un petit village au sud et proche de la frontière avec Israël. Nous faisons partie de la Campagne des Étudiants Palestiniens pour le Boycott Universitaire d’Israël et du comité organisateur de la Semaine contre l’Apartheid Israélien, qui a lieu en mars tous les ans pour dénoncer le système d’apartheid mis en place par Israël.
Nous avions prévu d’enregistrer des récits des villageois de Khuzaa sur support-vidéo et de nous en servir pour appeler au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre l’apartheid israélien.
Cet appel a pour objectif de montrer comment l’argent qui va aux produits made-in-Israël sert de base financière aux investissements israéliens dans l’armement afin de commettre des crimes contre les Palestiniens. Les gens se mobilisent contre ce montage économique en appelant à boycotter les produits israéliens et les sociétés qui tirent des bénéfices de l’occupation.
Nous avons pris un microbus pour Khan Younis, une petite ville, puis un taxi pour aller à Khuzaa où nous avons rencontré Yamen, notre guide, ainsi que sa soeur. Alors que entrions tous les 4 à Khuzaa, nos yeux sont tombés sur plusieurs acres de champs de couleur verte, avec ses bâtiments de ferme.
Mais le danger dans Khuzaa n’est jamais loin. Juste à 350 mètres de la frontière avec Israël se trouvent des tours de guet pour les tireurs isolés snipers israéliens dont les tirs sont fréquemment orientés en direction de ceux qui s’approchent de la frontière. Et comme je tournais mon appareil-photo vers ces tours, je risquais d’être touchée par des balles pouvant être tirées dans ma direction à tout moment.
Yamen a suggéré que nous faisions une visite à la famille Al-Najjar, une famille qui a tant de récits à nous faire et dont la maison se trouve vraiment près de la frontière.
Les Al-Najjars vivent dans une petite maison en pierre à côté d’un champ vert avec une entrée principale constellée de trous de la taille d’une balle. D’ici aussi, on peut apercevoir une tour de guet israélienne.
Umm Anas nous salua avec gentillesse tandis que d’autres femmes apportaient les chaises en plastique sur le balcon. Elle s’est assise sur les escaliers et deux autres se sont assises sur le seuil. J’ai demandé à Umm Ana de venir et de s’assoir sur une chaise au lieu que ce soit moi, mais elle a refusé, disant savoir que nous dans la ville de Gaza, nous nous asseyons toujours sur des chaises, alors qu’elle était une agricultrice et que les agriculteurs s’asseyent toujours par terre.
Nous avons alors expliqué que nous étions là pour raconter l’histoire de leur village et pour envoyer leurs messages au reste du monde.
Wafaa, une membre de la famille, est apparue un moment plus tard. Elle nous a raconté son histoire. Elle a 16 ans et elle a été blessée par balles au genou lors de l’attaque israélienne qui a duré 22 jours contre Gaza il y a deux ans, pendant l’hiver de 2008-09. « J’allais à l’école quand ils m’ont tiré dessus. J’avais alors 14 ans. Je sais que je peux à nouveau marcher mais je voudrais pouvoir courir comme je le faisais avant, » nous dit-elle.
Silvia l’a filmée et enregistrée. J’ai demandé à Wafaa si elle voulait continuer ses études après le lycée. Elle a répondu que oui, disant vouloir devenir une artiste. L’école où se rendait Wafaa lorsqu’elle a été blessée est la seule dans le village à être restée debout après les attaques.
Le thé est un rituel dans Khuzaa. A chaque fois que vous frappez à une porte, on ne vous laissera pas partir sans que vous buviez une tasse de thé. Nous avons pris notre thé avec la famille. Il était très doux, contrairement aux histoires amères qui ont ponctué chaque petite gorgée. « Ils [les militaires israéliens] ont aplani au bulldozer des terres qui nous appartenait, » raconte Umm Ana, avec de la douleur dans ses yeux. « Ils ont transformé notre terre en route pour leurs tanks. »
Nous avons passé une heure dans leur maison et les avons remerciés pour leur hospitalité si généreuse, promettant de revenir bientôt. C’était sous un fort soleil de midi que nous avons poursuivi notre marche, et sur la route nous avons rencontré un homme qui cueillait des tomates de ses plants. « Venez me prendre en photo et donnez-moi de l’argent, » a crié l’homme.
« J’ai seulement 20 shekels dans mon sac », lui dis-je.
« Vingt shekels maintenant, mais à la fin du mois, vous aurez 1000 dollars », répondit l’homme.
« Nous sommes des bénévoles, nous ne sommes pas payés », rétorquais-je.
L’homme se mit à rire et nous aussi. Mais le rire est à une exception dans ce village. Nous avons bientôt pu filmer un homme dont la maison avait été complètement détruite lors des attaques et qui vit toujours avec sa femme au milieu des décombres.
(JPG)
Umm Anas - Photo : Rana Baker
Les villageois font bon usage des gravats, cependant. Deux murs de ciment fabriqués à partir des décombres des colonies israéliennes évacuées en 2005 sont positionnés de façon stratégique pour servir d’obstacle à des tirs israéliens.
Quand j’ai demandé à photographier une femme âgée qui parlait sur son téléphone cellulaire, elle éclata de rire comme si je faisais une blague. « Elle veut me photographier », dit-elle à la personne à l’autre bout de la ligne.
Cette femme, avec sa robe traditionnelle brodée palestinienne, a été la dernière personne que nous avons rencontrée dans le village aux champs verts. Avec son rire qui résonne encore dans mes oreilles, l’espoir de Wafaa de devenir une artiste et le sens de l’humour de l’homme qui cueillait ses tomates, je me rappelle une fois de plus le Sumoud palestinien, la fermeté. Nous continuerons à lutter pour nos droits, jusqu’à la victoire.
11 avril 2011 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Abd al-Rahim
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Israël suspend un transfert de fonds à l’Autorité palestinienne

01-05-2011
L'entité sioniste  a annoncé dimanche la suspension d'un transfert de fonds à l'Autorité palestinienne à la suite de l'accord de réconciliation entre le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas .  
Le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a déclaré avoir ordonné le report d'une rencontre prévue dimanche et consacrée au transfert de taxes dues à l'Autorité palestinienne et prélevées par "Israël".
"J'ai ordonné le report de cette rencontre avec des Palestiniens, au cours de laquelle nous devions faire le point sur des fonds que nous transférons à l'Autorité palestinienne en vertu de nos accords", a déclaré M. Steinitz à la radio militaire.
Durant cette rencontre, les experts des deux camps devaient entériner le transfert à l'Autorité palestinienne d'une tranche de 300 millions de shekels (59,6 millions d'euros), selon le quotidien Yediot Aharonot.
"Nous prélevons ces taxes pour les Palestiniens. Le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et (le Premier ministre palestinien) Salam Fayyad doivent prouver que ces fonds ne vont pas alimenter une caisse commune dans le gouvernement qu'ils veulent former avec le Hamas", a argué M. Steinitz.    
En vertu des auxiliaires économiques des accords d'Oslo (1993), "Israël" reverse à l'Autorité palestinienne des taxes qu'il prélève pour le compte de cette dernière sur des marchandises transitant via les ports et aéroports israéliens.  
Ces fonds, qui atteignent de 3,5 à 5 milliards de shekels (700 millions à un milliard d'euros) par an, représentent les deux tiers du budget annuel de l'Autorité palestinienne.  
"Il n'est pas question pour nous qu'une caisse commune (palestinienne) puisse financer les activités terroristes du Hamas, notamment ses achats de roquettes, et nous voulons qu'il soit établi qu'il y aura deux caisses
séparées", a insisté M. Steinitz.  
Selon le Yediot Aharonot, le ministre des Finances a pris sa décision après avoir procédé à des consultations avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu..

B’Tselem demande à l’armée israélienne de cesser d’utiliser des chiens d’attaque contre les Palestiniens

mardi 3 mai 2011 - 00h:11
Tikun Olam - Uruknet
Qualifiant la pratique de l’IDF de lâcher des chiens formés par Attack K-9 sur les travailleurs palestiniens sans papiers de "politique de la terreur", l’ONG israélienne des droits de l’homme B’Tselem demande aux autorités supérieures de l’armée israélienne de cesser cette pratique.
(JPG)
Cisjordanie sous occupation : une femme palestinienne a été attaquée par un chien israélien (Cf video insérée dans cet article)
Il faut noter que les victimes ne sont pas soupçonnées d’atteinte à la sécurité de l’état mais sont des gens qui essaient d’entrer chaque jour en Israël pour travailler et qui n’ont pas les permis nécessaires (qu’il est pratiquement impossible d’obtenir de toutes façons). Selon B’Tselem :
Les incidents ont eu lieu dans le secteur de a-Ramadin au sud-ouest de Hébron. la plupart des personnes blessées essayaient de rentrer en Israël pour travailler et une pour y recevoir des soins médicaux. Deux d’entre elles ont été arrêtées par des soldats et sont restées en détention. Dans quelques cas les travailleurs ont dit à B’Tselem que les chiens n’avaient pas obéi à l’ordre de leur maître d’arrêter d’attaquer et les maîtres ont été obligés d’utiliser un appareil qui envoie des chocs électriques pour calmer les chiens.
M.... [une victime palestinienne] a aussi raconté que pendant qu’elle se battait avec le chien un soldat a filmé la scène sur son téléphone portable. Ensuite les soldats ont étourdi l’animal avec un appareil qui envoie des chocs électriques. Le chien a alors arrêté de l’attaquer et on lui a mis une muselière.
Dans un autre cas, le travailleur blessé a porté plainte à la police et il a été accusé d’être entré illégalement en Israël et arrêté. Y.... qui a 22 ans et habite dans un village près de a-Dhahiriya était avec un groupe de Palestiniens qui essayaient de passer en Israël. Il a raconté à B’Tselem que.... un chien lui avait sauté dessus et l’avait mordu par derrière et à la main gauche. Il a réussi à repousser le chien et à monter dans la voiture qui l’attendait et à rentrer en Israël. Plus tard dans la journée il est retourné en Cisjordanie et est allé à l’hôpital public de Hébron où les docteurs se sont aperçu qu’il avait un tendon d’arraché dans un des doigts.
Trois jours après, il est allé au poste de police de Hébron pour porter plainte contre l’attaque ; il a été accusé d’entrer en Israël, de déranger un officiel dans l’exercice de ses fonctions et de s’enfuir et il a été arrêté....
De plus dans les cas recensés par B’Tselem, les soldats ont apparemment lâché les chiens sur des groupes de travailleurs palestiniens qui essayaient de passer de l’autre côté de la clôture et les chiens ont mordu ceux qui n’ont pas réussi à s’enfuir...
Il semble aussi que l’IDF tire sur des Palestiniens qui ne font rien d’autres que d’essayer de nourrir leurs familles. Et ensuite pour couvrir ce crime, ils les mettent en prison pour que la victime soit hors de portée des ONG et des journalistes qui pourraient embarrasser l’armée en révélant ces violations flagrantes :
Le 25 avril, K...., un habitant de 45 ans de al-Burej dans le district de Hébron, a tenté d’entrer illégalement en Israël. Pendant sa tentative il a reçu une blessure par balle et a été mordu par un chien et a été emmené au centre médical Soroka de Beersheva. Quelques heures plus tard, K.... a été sorti de l’hôpital et il se trouve maintenant dans la prison militaire de Ofer. Depuis qu’il y est incarcéré B’Tselem a été incapable d’obtenir d’autres détails sur cet incident.
Pour sa défense, l’armée affirme que les chiens attaquent seulement ceux qui tentent de démolir le Mur et que les soldats doivent demander l’autorisation de lâcher les chiens. Cela est démenti par le fait que les chiens ont attaqué des Palestiniens avant qu’ils ne franchissent le Mur de Séparation alors qu’ils se trouvaient encore en territoire palestinien. De plus un Palestinien qui tente de passer de l’autre côté du Mur pour trouver du travail n’a aucune raison de saboter ses chances en abîmant le Mur.
Cela me rappelle ce que notre cher professeur Amos Funkenstein, qui est mort tragiquement il y a quelques années, pensait des chiens. Etant l’enfant de survivants de l’holocauste il a toujours détesté les chiens et avait l’habitude d’utiliser le terme péjoratif de hound (signifie à la fois chien et voyou) pour parler d’eux. Avons-nous oublié pourquoi les Juifs de cette génération détestaient les chiens ? Parce que les Nazis les utilisaient exactement de la même manière que l’armée israélienne les utilise aujourd’hui contre les Palestiniens. La seule différence est que les Juifs finissaient dans la chambre à gaz et les Palestiniens finissent "seulement" estropiés. Au moins ils ne perdent pas la vie.
29 avril 2011 - Uruknet - Pour consulter l’original :
http://www.uruknet.info/?p=m77264&a...
Traduction : Dominique Muselet
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Réconciliation palestinienne: le Hamas veut un Premier ministre de Gaza

02-05-2011
Le Hamas a exigé lundi qu'une personnalité de Gaza dirige le futur gouvernement d'indépendants sur lequel il doit s'entendre avec le Fatah du président Mahmoud Abbas.  
"Le chef du gouvernement devrait être de Gaza, étant donné parce que le président du Conseil législatif (Aziz Dweik, élu du Hamas, NDLR), est de Cisjordanie", a fait valoir le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, lors d'une rencontre avec des journalistes  
Le principal dirigeant politique du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, qui a participé aux négociations de réconciliation, a également réclamé un Premier ministre indépendant originaire de Gaza, dans une interview au quotidien panarabe Al-Hayat.  
"Le choix du chef du gouvernement se fera par consensus", a-t-il souligné, rejetant les souhaits européens, selon lui, d'un maintien du Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad, très apprécié de la communauté internationale, en particulier des bailleurs de fonds.  
"La formation du gouvernement entre dans le cadre de l'entente nationale palestinienne, pas de l'entente palestino-européenne", a affirmé M. Zahar.  
Ismaïl Haniyeh a ajouté qu'il avait été "convenu que le prochain gouvernement d'entente nationale s'abstiendrait de suivre les affaires politiques".  
Cet exécutif d'indépendants aura pour mission de préparer les élections présidentielle et législatives d'ici un an, de "veiller à la reconstruction des services de sécurité en Cisjordanie et dans la bande de Gaza" ainsi qu'à la "reconstruction de ce qui a été détruit par l'occupation israélienne à Gaza et mettre fin au siège" israélien du territoire, a-t-il rappelé.  
"Ce gouvernement est autorisé à faire deux choses: fixer une date pour les élections et reconstruire Gaza", avait déclaré M. Abbas le 28 avril, au lendemain de l'annonce de la conclusion de l'accord de réconciliation.  
"La politique est du domaine de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et nous continuerons à suivre ma politique", avait précisé M. Abbas, qui préside l'OLP.
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Les Palestiniens face au chantage israélien

02.05.11
Il a fallu qu’ils annoncent l’accord entre le Fatah et le Hamas pour que les sourires se crispent et que se fassent jour des attitudes pour le moins incompréhensibles et, en tout état de cause, «inacceptables» comme ces mêmes Palestiniens ont décidé de les qualifier. A croire que l’accord en question mettait fin au statu quo devenu intenable car, se rend-on compte, les divisions interpalestiniennes servaient d’alibi et ce, d’autant plus que certains s’en servaient pour mettre face à face bons et mauvais Palestiniens. Aller à l’encontre de ce schéma, faux bien entendu, n’était pas sans risque pour les Palestiniens, alors même que leur accord pouvait lever les obstacles vers un processus de paix voulu par toutes les parties même s’il est critiqué dans son déroulement. Le Hamas n’a jamais dit autre chose et, en ce sens, il a même été encouragé à cesser son opposition et se lancer dans la politique, ce qu’il a fait avec beaucoup de réussite en remportant les élections législatives de 2005. La suite, tout le monde la connaît, avec des affrontements interpalestiniens et ensuite le blocus israélien imposé à Ghaza.
Ce n’est pas fini : la menace a été étendue à l’ensemble du peuple palestinien, puisqu’Israël a franchi, hier, un nouveau seuil dans sa politique de chantage afin de casser cet accord qui sera signé solennellement mercredi, au siège de la Ligue arabe. Il s’agit de la suspension d’un transfert de fonds à l’Autorité palestinienne, situant l’exact niveau des prérogatives de cette même autorité, autrement qu’elles sont nulles. Le ministre israélien des Finances, a déclaré avoir ordonné le report d’une rencontre prévue hier et consacrée au transfert de taxes dues à l’Autorité palestinienne et prélevées par Israël. Durant cette rencontre, les experts des deux camps devaient entériner le transfert à l’Autorité palestinienne d’une tranche de 300 millions de shekels (59,6 millions d’euros). L’explication, ou ce qui en tient lieu, est d’une incroyable aberration puisque pour Israël, les responsables palestiniens «doivent prouver que ces fonds ne vont pas alimenter une caisse commune dans le gouvernement qu’ils veulent former avec le Hamas».   
Pour les Palestiniens, «ces fonds reviennent au peuple palestinien. Israël les collecte en prélevant une commission de 3%». Ce qui est déjà connu puisque de tels prélèvements suivis de transferts sont prévus par les accords d’Oslo de septembre 1993, tout en étant une «ingérence d’Israël dans les affaires intérieures palestiniennes». Ce qui n’est pas nouveau pour les Palestiniens, mais ce qui l’est moins, cette fois, c’est la détermination de ces derniers d’aller jusqu’au bout de leur logique de réconciliation, même si leur démarche déplaît. Aussi sont-ils appelés à respecter les principes du Quartette – Etats-Unis, Europe, Russie et
ONU –, ce forum informel mis sur pied en 2003 et qui s’était engagé pour la création d’un Etat palestinien en 2005. Un engagement qui n’a jamais été tenu. Quant aux principes mis en avant, Israël, relevait-on dès 2003, avait en quelque sorte décidé de s’y opposer en poursuivant sa politique de colonisation. Sauf que cette fois, la nouveauté a été introduite par les Palestiniens, créant une totale surprise. 
Mohammed Larbi

Le Caire appelle les Etats-Unis à reconnaître un Etat palestinien

02-05-2011
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi a appelé dimanche les Etats-Unis à reconnaître un Etat palestinien, après l'accord de réconciliation entre le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas.
M. Arabi a demandé au parlementaire américain Steve Chabot, en visite en Egypte, de "presser le Congrès et l'administration américaine de reconnaître un Etat palestinien", selon des propos rapportés par l'agence officielle Mena.
Une telle reconnaissance "serait conforme à de précédentes déclarations de l'administration américaine en faveur d'une paix basées sur deux Etats", l’entité sioniste et un Etat palestinien sur les lignes de 1967, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie égyptienne a également souhaité un soutien américain pour une "conférence internationale sur la paix au Proche-Orient".
Le Fatah et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ont conclu mercredi dernier dans la capitale égyptienne un accord pour former un gouvernement composé de personnalités indépendantes, en vue d'élections d'ici un an.
Mechaal au Caire pour signer l'accord de réconciliation   
Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, est arrivé dimanche au Caire pour les cérémonies marquant l'accord de réconciliation avec le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas annoncé mercredi, a indiqué l'agence officielle égyptienne Mena.
M. Mechaal doit participer mardi à la signature de l'accord par toutes les factions palestiniennes, avant d'assister mercredi à une cérémonie avec Abbas marquant la fin de la division.
Abbas est quand à lui attendu mardi au Caire, a-t-on indiqué de source palestinienne dans la capitale égyptienne.
Un protocole d'accord a déjà été paraphé le 27 avril au Caire par Azzam al-Ahmad, un haut responsable du Fatah, et Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas.
Outre le Hamas et le Fatah, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche) et le Parti du peuple palestinien (ex-communiste) ont été invités à signer mardi l'accord du Caire.
Ce sera la première rencontre en face à face entre Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal, depuis que le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007.
L'accord de réconciliation, applaudi par les Palestiniens, a été vivement critiqué par les dirigeants israéliens, qui ont annoncé dimanche la suspension d'un transfert de fonds à l'Autorité palestinienne à la suite de l'annonce de cet accord.
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L'Egypte lance une mise en garde au régime sioniste

01 Mai 2011 20:32 
IRIB- Le chef d'état-major des forces armées égyptiennes, Sami Annan, a mis en garde le régime sioniste contre toute ingérence du régime israélien, dans la décision égyptienne de rouvrir le passage de Rafah, frontalier avec la bande de Gaza.
"La réouverture du passage de Rafah ne doit pas être un sujet de préoccupation pour Israël", a-t-il déclaré, cité par Press TV. "Israël n'a pas le droit de s'ingérer, dans la décision égyptienne de rouvrir le passage de Rafah, car cela ne concerne que l'Egypte et les Palestiniens", a-t-il averti. Jeudi, l'Egypte a annoncé vouloir rouvrir le passage de Rafah. Depuis 2007, le régime sioniste impose un blocus à la bande de Gaza, peuplée d'un million et demi de personnes qui n’ont que trop souffert.  
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Accord Fateh/Hamas : Israël fait part de sa "préoccupation" à l'ONU

01/05/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a fait part samedi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de la "préoccupation" de son pays face à l'accord de réconciliation entre l'Autorité palestinienne et le Hamas.
Lors d'une conversation téléphonique, M. Barak a affirmé à son interlocuteur que le "Hamas est une organisation terroriste qui tire des roquettes et des missiles" contre Israël, selon un communiqué officiel.
Il a rappelé, dans ce contexte, la mort d'un adolescent israélien grièvement blessé le 7 avril par l'explosion d'un missile anti-char contre un bus scolaire tiré par le bras armé du Hamas au pouvoir à Gaza.
Cette attaque avait déclenché une nouvelle spirale de violences, la plus meurtrière depuis l'offensive israélienne en décembre 2008-janvier 2009 qui avait coûté la vie à 1 400 Palestiniens.
"Nous attendons des dirigeants du monde entier et en particulier de ceux de l'ONU qu'ils mettent comme condition à toute coopération avec un gouvernement d'union palestinien -dans la mesure où il verra le jour- qu'il se plie aux conditions du Quartette" pour le Proche-Orient, a ajouté M. Barak.
Le Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) a fixé plusieurs conditions jusqu'ici refusées par le Hamas : cessation des violences, reconnaissance des accords signés précédemment par Israël et l'OLP, et reconnaissance du droit à exister d'Israël.
L'accord de réconciliation interpalestinien conclu mercredi, à la surprise générale, entre le Hamas et le mouvement Fateh du président Mahmoud Abbas ne mentionne pas ces principes.
La Feuille de route, élaborée par le Quartette en 2003, exige en outre le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est, ce qu'Israël n'a jamais accepté.
L'entretien de M. Barak avec le patron de l'ONU s'inscrit dans la campagne lancée par le gouvernement israélien pour contrer toute reconnaissance internationale d'un gouvernement d'union palestinien incluant le Hamas qui ne reconnaît pas le droit de l'État d'Israël à l'existence.