mercredi 16 juin 2010

Flottille de la liberté: l'ONU s'engage à livrer la cargaison à Gaza

21:15 15/06/2010
MOSCOU, 15 juin - RIA Novosti
L'ONU s'est engagée mardi à livrer à Gaza la cargaison d'aide humanitaire saisie le 31 mai par Israël au cours de l'attaque menée contre de la "Flottille de la liberté", rapportent les médias occidentaux se référant au coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry.
"L'ONU est prête à prendre en charge cette responsabilité à titre exceptionnel", a-t-il indiqué avant d'ajouter que les Nations unies avaient obtenu l'accord d'Israël et des propriétaires du fret humanitaire pour cette opération d'acheminement de l'aide à Gaza.
Des commandos israéliens ont pris le 31 mai d'assaut la "Flottille de la liberté" qui transportait des milliers de tonnes de cargaisons humanitaires vers la bande de Gaza. Six navires avaient à bord au moins 600 défenseurs des droits de l'homme, dans leur majorité des Turcs. Il y avait aussi plusieurs Occidentaux. L'attaque israélienne a que 9 victimes et des dizaines de blessés.
Les autorités israéliennes ont assuré que leurs militaires étaient dans leur droit et ont dû recourir aux armes pour se défendre.
Afin d'enquêter sur les circonstances de la prise d'assaut de la flottille le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a proposé de créer une commission composée de représentants israéliens, turcs et américains. Toutefois, cette initiative a été rejetée par la partie israélienne.
La bande de Gaza subit le blocus israélien depuis que le mouvement islamiste Hamas a arraché le pouvoir à Gaza au Fatah de Mahmoud Abbas en juin 2007.
http://fr.rian.ru/world/20100615/186904940.html
 

Le président Abbas souligne la nécessité de briser le blocus imposé à Ghaza et d’ouvrir tous les points de passage

Le président palestinien, M. Mahmoud Abbas a souligné hier à Charm El-Cheikh la nécessité de briser le blocus israélien imposé à Ghaza et d’ouvrir tous les points de passage israéliens. Dans des déclarations à la presse à l’issue de sa rencontre avec le président égyptien, M. Hosni Moubarak, le président Abbas a indiqué qu’il avait informé la partie américaine de cette demande durant sa dernière visite aux Etats-Unis. Il a par ailleurs appelé à la création d’une commission d’enquête sur l’agression contre “la Flottille de la liberté” conformément au communiqué du Conseil de sécurité à ce sujet. S’agissant de la commission d’enquête mise en place par le gouvernement israélien, le président palestinien a exprimé ses doutes sur les résultats de toute enquête menée par une telle commission. Concernant les négociations indirectes palestino- israéliennes le président palestinien a indiqué avoir réaffirmé à Washington la position palestinienne, soulignant que les négociations directes dépendent d’une évolution dans les questions des frontières et de la sécurité. “Si les israéliens affichent une position positive, nous ne voyons aucun inconvénient à engager des négociations directes”, a ajouté M. Abbas, qui a affirmé que ces négociations passent par la coordination entre les palestiniens et le comité de suivi de la Ligue arabe. Quant à réconciliation inter palestinienne, le président Abbas a réaffirmé la nécessité de signer le document égyptien sur la réconciliation par le mouvement Hamas afin que les revendications de toutes les parties soient débattues en vertu des clauses de ce document. “Si le document est accepté, nous sommes prêts à former un gouvernement de transition ou un gouvernement de techniciens ou d’indépendants pour superviser plusieurs questions, notamment la réception de fonds” destinés à la reconstruction adoptés lors de la conférence de Charm El-Cheikh ainsi que la préparation des élections présidentielles et législatives, ajoute le président palestinien. 

La Ligue arabe est un peu longue à la détente

15.06.2010
"C’est au bout de trois ans de blocus israélien imposé à la bande de Gaza que le secrétaire général de la Ligue arabe se décide à faire le déplacement dans ce territoire palestinien, alors que son bureau au Caire se trouve à trois heures de route", ironise le quotidien panarabe Al-Quds Al-Arabi à propos de la visite qu’a rendu Amr Moussa le 13 juin aux Palestiniens de Gaza. Depuis juin 2007, le point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Egypte est étroitement contrôlé par le gouvernement égyptien, qui n’autorise son ouverture qu’en de rares occasions. C’est ainsi le cas quand il faut permettre aux pèlerins d’aller à La Mecque ou pour laisser passer des malades qui ont besoin de soins urgents. L’Egypte a même commencé la construction d’un mur souterrain en acier pour empêcher les Palestiniens de s’approvisionner en utilisant les tunnels creusés sous la frontière. "Il était temps qu’Amr Moussa effectue cette visite ! Une visite qui intervient après que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé la levée du blocus israélien sur Gaza, après que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'y est rendu deux fois et a réclamé lui aussi la levée du blocus, et alors que le ‘quartet’ pour le Proche-Orient est en train de préparer un rapport demandant l’assouplissement du blocus."

Flottille pour Gaza : l'envoyé de l'ONU demande un changement radical de politique

15 juin 2010 – Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, rendait compte ce mardi au Conseil de sécurité de l'ONU de l'état d'avancée de sa mission. Il a souligné le besoin d'un changement fondamental de la situation dans la Bande de Gaza, ajoutant que l'arraisonnement d'une flottille humanitaire à destination du territoire palestinien par les forces israéliennes fin mai montrait une nouvelle fois que le blocus n'était pas viable et devait prendre fin.
« La crise de la flottille est le dernier symptôme d'une politique qui a échoué, le blocus doit prendre fin », a indiqué Robert Serry devant le Conseil de sécurité, avant d'annoncer que les Nations Unies étaient prêtes à prendre en charge trois navires turcs de la flottille et à assurer la distribution de leurs cargaisons humanitaires dans la Bande de Gaza.

Il a ensuite expliqué que ses efforts se concentraient désormais sur l'avenir et notamment sur la manière de faire de cette crise une opportunité pour commencer à régler les multiples problèmes auxquels le territoire palestinien est confronté.

« Il est beaucoup plus important de concentrer notre attention sur ce qui doit réellement être fait et fait maintenant, c'est à dire la fin effective de ce qui est appelé une politique de fermeture ou le blocage de la Bande de Gaza », a-t-il poursuivi.

Le diplomate a également indiqué qu'il existait aujourd'hui un consensus international sur Gaza et que le quartet -Nations-Unis, Etats-Unis, Union européenne, Fédération de Russie- était d'accord sur la nécessité d'un changement fondamental de la situation.

« Les principes de base qui devraient fonder une politique pour Gaza sont clairs. Tout doit être autorisé, à moins qu'il y ait des raisons sécuritaires spécifiques et légitimes », a-t-il estimé, avant d'ajouter qu'Israël devait changer sa politique actuelle qui prévoit d'autoriser seulement 116 types de biens à entrer dans le territoire, pour une politique permettant l'entrée de tous les biens et produits, sauf en cas de préoccupations sécuritaires rationnelles légitimes.

« Nous sommes aussi très clairs avec nos interlocuteurs à Gaza. Au moment où nous appelons à un changement urgent de politique de la part d'Israël, nous attendons aussi un changement de politique du Hamas, en particulier en déclarant un cessez-le-feu et en agissant pour prévenir toutes formes de violences contre Israël », a encore précisé Robert Serry.

Devant le Conseil de sécurité, il a également estimé qu'il était crucial de continuer à soutenir les efforts américains de médiations entre Palestiniens et Israéliens entamés le mois dernier. Il a également demandé que ces efforts soient renforcés par des avancées concrètes sur le terrain, dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, avec en ligne de mire le passage à des discussions israélo-palestiniennes directes aussi vite que possible.

Parmi les mesures positives, il a cité le gel de la colonisation israélienne et des actions palestiniennes fortes pour combattre le terrorisme et poursuivre les réformes.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22187&Cr=gaza&Cr1= 

L’OCDE choisit Jérusalem pour y tenir sa Conférence sur le Tourisme

Jérusalem - 15-06-2010
Par AIC 
Au vu des violations flagrantes du droit international par Israël, il est surprenant qu’un siège à l’OCDE ait été accordé au pays, et pire encore, que Jérusalem Occupée, la contestée capitale auto-déclarée d’Israël et divisée ethniquement se retrouve sous les feux de l’actualité du tourisme.
L'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a récemment annoncé que Jérusalem accueillerait en Octobre de cette année sa Conférence annuelle du Comité du Tourisme. Ce sera le premier événement de l'OCDE à se tenir en Israël depuis son entrée dans le prestigieux consortium économique en mai. Ce sera également la première fois que la Conférence du Comité du tourisme ait lieu en dehors de Paris.
"L’entrée d’Israël dans l'OCDE a une grande importance en termes de construction d'une image positive pour le pays", a déclaré ministre israélien du Tourisme, Stas Misezhnikov. "L'image positive acquise aura un effet sur les choix des touristes pour visiter Israël, et cela va attirer des investisseurs étrangers dans le pays, y compris, entre autres, des investisseurs du secteur du tourisme."
Israël n’aurait pas dû être accepté dans l'OCDE, comme cela été expliqué dans de nombreux documents d’analyse publiés par l'AIC et d'autres. L'article 1 de la Convention de l'organisation déclare que les objectifs de l'OCDE devraient être de «contribuer à l'expansion du commerce mondial sur une base multilatérale et non discriminatoire conformément aux obligations internationales». L'article 2 stipule que, dans la poursuite de ces objectifs, les Membres s'engagent à «poursuivre leurs efforts pour réduire ou supprimer les obstacles aux échanges de biens et services."
Ce n'est évidemment pas le cas en ce qui concerne Israël, avec le siège et le blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 3 ans et les obstacles mis en place en Cisjordanie qui limitent la libre circulation des biens, des services et de la population palestinienne.
En mai, un groupe de citoyens israéliens a envoyé une lettre à l'OCDE, exprimant leur inquiétude au sujet de la possible acceptation du pays. "En tant que citoyens israéliens, nous sommes préoccupés par la politique des gouvernements israéliens, politique qui viole le droit international, viole les droits fondamentaux des Palestiniens sous occupation et sert à promouvoir l'instabilité, la violence et la souffrance au Moyen-Orient», écrivaient-ils. "Nous sommes également préoccupés par le deux poids deux mesures appliqué par certains pays de la communauté internationale, en particulier les pays développés, face aux violations d’Israël."
Bien que la Conférence du Comité du tourisme donnera certainement un coup de pouce immédiat à l'industrie du tourisme israélien, l'adhésion d'Israël à l'OCDE aura des effets durables, renforcera non seulement l'économie du pays, mais aussi son image générale.
Le Ministre Misezhnikov a qualifié la décision du comité de se réunir en Israël de "preuve de confiance importante", en affirmant que cela "avait une importance particulière et du prestige, compte tenu de la décision prise par les dirigeants de l'OCDE de s'écarter de la tradition et de ne pas tenir la réunion à Paris, mais à Jérusalem. "
"Le choix d'Israël, et en particulier Jérusalem, est une preuve de confiance dans l'industrie du tourisme israélien et dans son économie», a déclaré le ministère israélien du Tourisme.
Cinquante ministres du tourisme et des représentants des États membres et d'autres pays participeront à la conférence de trois jours. Cette 86ème réunion de la Conférence du Comité du Tourisme de l'OCDE mettra l'accent sur le développement du «tourisme vert», les effets écologiques sur le tourisme, et l'identification des opportunités d'opérations commerciales écolos.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouverneur de la Banque d'Israël, le Prof. Stanley Fischer et le président Shimon Peres seront également présents.
Au vu des violations flagrantes du droit international par Israël, il est surprenant qu’un siège à l’OCDE ait été accordé au pays, et pire encore, que Jérusalem Occupée, la contestée capitale auto-déclarée d’Israël et divisée ethniquement se retrouve sous les feux de l’actualité du tourisme.

Ankara accuse Washington de double langage, mais rappelle les liens d'amitié

15/06/2010     
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi les Etats-Unis de pratiquer le double langage au Proche-Orient mais il a rappelé que Washington reste un "ami de longue date " .
"Vous parlez de démocratie mais ensuite vous faites tout le contraire de la démocratie... Quand cela vous arrange, vous vous mettez du côté des régimes totalitaires, et quand cela vous arrange, vous parlez de démocratie", a-t-il déclaré devant les députés de son parti, sans citer explicitement les Etats-Unis dans ce passage du discours .   
 "Se couper de l'Ouest ou de l'Est ne serait ni possible ni juste pour la Turquie. C'est un fait indéniable que l'Histoire a montré", a-t-il ajouté, alors que plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, redoutent que la Turquie, pays membre de l'Otan, ne se tourne vers l'Est et les pays arabes .  "Le pays qui peut le mieux comprendre la mission et l'importance de la Turquie est notre ami de longue date, les Etats-Unis", a-t-il ajouté, précisant que "dans de nombreuses régions, la Turquie et les Etats-Unis ont des objectifs communs ".  
 Les deux pays ont des divergences "occasionnelles", car ils "utilisent des méthodes différentes et ont des ordres de priorité différents" dans les affaires de la région, a-t-il ajouté . 

Davutoglu aux Arabes : Nous prierons bientôt à AlAqsa

15/06/2010  
Le ministre des affaires étrangères turc a promis que très bientôt, les Musulmans vont prier dans la mosquée d’AlAqsa. Ces propos ont été tenus par Ahmet Davutoglu lors du forum économique qui s’est tenu dernièrement à Istanbul réunissant ses homologues représentants 17 états arabes. Ils ont été rapportés par le quotidien turc Melliet qui confiait les dessous de cette rencontre : «  très prochainement, Jérusalem sera la capitale de la Palestine ; nous irons prier ensemble à la mosquée d’AlAqsa » aurait-il lancé d’un ton passionné sans excitation.
Citant un responsable turc qui commentait ces propos, sachant que les turcs peuvent obtenir des visas israéliens et se rendre à Jérusalem, et prier dans cette mosquée sainte, il a assuré que le chef de la diplomatie turc signifiait pas ses propos « la création d’un état palestinien, dont la capitale est Jérusalem, insinuant que les dirigeants arabes s’y rendront librement pour effectuer la prière, sans nul besoin de visas israélien ». 

Des mensonges israéliens pour justifier l’attaque meurtrière contre la flottille

15/06/2010  
Mentir pour se sortir du pétrin est une spécialité sioniste par excellence. Depuis l’attaque meurtrière contre la flottille, les dirigeants en sortent de toutes les couleurs pour la justifier. Des mensonges tellement gros qu’ils sont incroyables.
Il en est ainsi pour la dernière déclaration du chef des renseignements israéliens Youval Diskin, lequel a prétendu que le Hamas et le Jihad islamique ont désormais en leur possession quelques 5000 roquettes d’une portée de 40 Km.
Selon le chef du Shin Beth, "la plupart des roquettes sont produites localement. Le Hamas dispose de 4.000 roquettes et le Jihad islamique d'un millier. Des dizaines de roquettes ont été passées en contrebande par des tunnels. Le Hamas dispose en outre de quelques roquettes d'une portée supérieure à 40 km qui peuvent atteindre le centre d'Israël".
S’exprimant lors d'une réunion de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement israélien, Diskin donnait ce chiffre, sans en préciser les sources, dans la perspective de contrecarrer les efforts européens pour alléger le blocus qui fait l’objet de tentatives de plus en plus osées de la part de militants internationaux pour le briser.  
"Un éventuel allégement des procédures pour l'importation de marchandises à partir d'Israël ne poserait pas de problème. La contrebande dangereuse pour la sécurité d'Israël passe par les tunnels reliant le Sinaï (égyptien) au sud de la bande de Gaza", a-t-il ajouté.
 Selon le chef du Shin Beth, le Sinaï "attire les réfugiés d'Al-Qaïda qui arrivent d'Irak en passant par la Jordanie. Toute sorte d'autres terroristes venant de la bande de Gaza s'y retrouvent aussi de même que des complices du Hezbollah libanais".
Sachant que durant l’offensive israélienne Plomb durcie contre la Bande de Gaza, déclenchée pour contrecarrer les roquettes palestiniennes, ces dernières ont été presque inefficaces. En témoigne le nombre des tués israéliens qui n’ont pas dépassé les 13, alors que le nombre des victimes palestiniennes s’est élevé à 1300.
De plus le fait d’avancer le chiffre de 5.000 roquettes relève d’un mensonge tellement gros qu’il se renverse contre ceux qui le profèrent. Il insinue que le blocus imposé contre la Bande de Gaza a été inefficace et justifie non pas sa poursuite, mais sa levée !! Car inefficace ! 

Ce que le juge Goldstone a appris à ses dépens

mardi 15 juin 2010 - 06h:26
Neve Gordon
Richard Goldstone a appris une chose ou deux l’année dernière. Depuis que Goldstone, qui se décrit lui-même comme un juge juif et sioniste d’Afrique du Sud a émis un rapport accusant Israël (et le Hamas) de crimes de guerre, il a été la victime d’une campagne bien orchestrée visant à le discréditer.
(JPG)
Ce travail de sape contre Goldstone n’est qu’un petit échantillon de ce dont est capable l’appareil d’Etat au service de la promotion d’Israël.
Il y a deux semaines de nouvelles "révélations" se sont répandues dans la presse, accusant Goldstone d’avoir envoyé 28 Sud-Africains noirs à la mort pour des offenses criminelles quand il était juge à l’époque de l’apartheid. "Le juge qui a condamné des Noirs à la peine capitale" a déclaré Reuven Rivlin, porte-parole de la Knesset israélienne "n’a aucun droit de faire la leçon à un Etat démocratique qui se défend contre le terrorisme".
Et ce n’est que le dernier épisode d’une campagne incessante de dénigrement. De nombreux observateurs ont remarqué que, si cet acharnement à détruire le messager a pour but de détourner l’attention de la vérité, il faut aussi souligner que ce travail de sape contre Goldstone n’est qu’un petit échantillon de ce dont est capable l’appareil d’Etat au service de la promotion d’Israël. Il est donc nécessaire de donner une vue d’ensemble.
En 2004, le ministre des Affaires étrangères israélien s’est offert les services des firmes spécialisées dans les relations publiques internationales pour planifier et coordonner une campagne pour améliorer l’image d’Israël qui se détériorait rapidement. Ils ont offert à Ido Aharoni le poste de responsable du département du ministère de la Promotion d’Israël qui a fait plusieurs études sur la question. En voici la teneur : Chaque endroit a une image... Chaque lieu a un ADN, une personnalité, exactement comme un être humain. Le Brésil est associé au plaisir, Paris à l’amour, Las Vegas au péché... Et Israël ?... Pour tout le monde l’ADN d’Israël, c’est le conflit, de sorte que le contexte dans lequel Israël est perçu est négatif que vous soyez d’accord avec sa politique ou non.
Afin de restaurer son image, le ministre des Affaires étrangères a décidé de détourner l’attention du conflit du Moyen-Orient en mettant en avant la recherche israélienne sur les cellules souches et les jeunes experts de l’informatique qui ont donné le message instantané "chat" au monde. Aharoni pour sa part, a soutenu qu’Israël devait promouvoir son style de vie, ses loisirs, son environnement, son art et sa culture, ses réalisations scientifiques, sa haute technologie, sa population et son héritage culturel en s’appuyant sur le livre de Dan Senor et Saul Singer "promouvoir une nation". Le seul problème d’après Aharoni "c’est que quand nous parlons d’Israël nous parlons du conflit et cela rebute jusqu’à nos plus enthousiastes supporters". Aharoni est convaincu que si Israël change de discours sur lui-même, son image à l’étranger changera.
Martin Kace, fondateur et président d’Empax, consultant en entreprise, n’est pas d’accord avec cette approche. A la conférence annuelle de Herzliya sur la Sécurité nationale, il a affirmé :
C’est exact que le pays peut s’enorgueillir d’une quantité incroyable d’innovations techniques. Israël est numéro un dans le domaine de la production agricole, dépose plus de brevets biomédicaux que n’importe qui d’autre chaque année, reçoit beaucoup de prix Nobel, a des plages magnifiques, une population superbe et légèrement vêtue, une communauté gay très active, etc...
"Voilà ce que le ministre des Affaires étrangères propose comme matière pour sa campagne de communication en faveur d’Israël, cela échouera misérablement... parce que cela exige des gens qu’ils changent complètement leur perception d’Israël". Une campagne de communication, selon Kace, doit se baser sur la vérité et une grande partie de la vérité est qu’Israël est engagée dans un conflit contre ses voisins depuis des dizaines d’années. Par conséquent il est impossible de centrer une campagne de communication pour promouvoir Israël sur le progrès, le plaisir et la modernité en demandant au monde de faire comme si le conflit n’existait pas.
Kace ne recommande pas qu’Israël mette fin au conflit mais que le conflit soit intégré à la campagne de communication d’Israël, car d’après lui, l’image d’Israël ne peut être améliorée que si le message est crédible et il ne le sera pas si on laisse de côté le conflit. Son idée est de présenter Israël comme le pays de l’expertise sécuritaire.
Sans attendre ces débats, d’autres acteurs en Israël avaient déjà compris que le projet du ministre des Affaires étrangères d’ignorer le conflit et de promouvoir les innovations médicales, environnementales et technologiques d’Israël ne sauverait pas la réputation du pays. Cependant leur stratégie est très différente de celle de Kace. Contrairement aux campagnes de communication d’autres pays dont le but est de créer des associations positives grâce à l’utilisation ou la répétition d’images valorisantes, ces architectes de la machine israélienne de communication ont décidé de passer à l’offensive en faisant tout ce qu’ils peuvent pour semer le doute et le discrédit sur la réputation de quiconque ose faire état des manquements d’Israël aux droits humains.
Le but de cette offensive est d’interrompre le flux d’informations collectées sur le terrain. Informations qui sont rassemblées, organisées et relayées par des associations de défense des droits de l’homme ou par les médias internationaux.
La répartition des tâches à l’intérieur de la machine de communication de l’Etat d’Israël est assez claire désormais. Les ONG de droite et les mouvements sociaux comme l’ONG Monitor de Gerald Steinberg et Im Tirzu font le plus gros du sale travail McCarthiste. Leur liste noire inclut non seulement des personnes qui critiquent les violations des droits de l’homme en Israël, comme Goldstone, mais aussi des ONG pour les droits humains autochtones ou internationales et leurs donateurs, en particulier l’Union européenne, la fondation Ford et le New Israel Fund. Récemment L’ancienne membre de la Knesset, Naomi Chazan, qui est à la tête du New Israel Fund a été représentée avec une corne sur la tête sur des affiches géantes, parce que son organisation avait financé des organismes de droits de l’homme qui ont donné des renseignements au juge Goldstone.
Ces organisations McCarthistes travaillent, en fait, main dans la main avec des législateurs de droite. Le 28 avril 2010, 19 membres de la Knesset ont proposé une loi destinée à interdire une ONG "s’il y avait de sérieuses présomptions qu’elle ait communiqué des informations à des entités étrangères ou qu’elle soit impliquée dans des procédures à l’étranger pour poursuivre pour crime de guerre des membres haut placés du gouvernement israélien ou des officiers de l’armée israélienne". Si elle est adoptée, les organisations israéliennes de défense des droits humains ne pourront plus communiquer leurs rapports à l’ONU ni à l’Union européenne ce qui revient à étouffer toute information sur les violations des droits humains et les crimes de guerre.
Des think tanks de droite comme l’intitut Reut, ont suivi le mouvement en proposant des grilles de lecture au décideurs. Ainsi dans le projet "Construire un pare-feu politique contre ceux qui discréditent Israël", Reut soutient que toute personne qui critique Israël fait partie d’un "réseau visant à disqualifier Israël" et donc représente "une menace existentielle". Selon Reut ce réseau comprend "des organisations ou individus occidentaux - principalement des membres de l’extrême gauche européenne, des Arabes, des groupes islamiques et des juifs et des Israéliens dits post ou anti-sionistes [qui] nient le droit d’Israël à l’existence à l’aide d’arguments politiques ou philosophiques". Dans ses conclusions le think tank adopte le paradigme de Huntington sur le choc des civilisations et prétend que "la disqualification d’Israël se nourrit du rejet de l’existence d’Israël et donc aucune stratégie ni expert en relation publique n’y mettra fin". Et donc qu’il faut absolument "faire une campagne de communication contre l’autre camp" (c’est à dire celui des critiques d’Israël) si l’on veut sauver la réputation et même l’existence d’Israël.
Les campagnes de communication diffamatoires sont une réalisation internationale et ne sont pas l’œuvre des seuls Israéliens. Les principaux acteurs en sont bien sur Alan Dershowitz mais d’autres moins connus jouent aussi un rôle. Dr Mitchell Bard, le directeur exécutif de l’Entreprise coopérative israélo-américaine et l’historien Gil Troy de l’Université MacGill, ont récemment publié un article résumant les discussions du groupe de travail sur la disqualification au Forum global contre l’antisémitisme de 2009. Les deux auteurs suggèrent qu’il est primordial de "renommer et redéfinir" le boycott palestinien "Désinvestissement et sanctions" (BDS). "Nous devons montrer que BDS n’est pas une remise en cause légitime mais une expression de l’antisémitisme ancestral". Le rapport présente la lutte contre BDS comme une guerre, avec les mots comme "ennemi", "quartier général", "poste de commandement", "combat", "bataille" et "champ de bataille" pour montrer que la stratégie qu’ils préconisent doit être dirigée contre les artisans du boycott.
Mais la campagne de communication ne s’attaque pas seulement aux organisations des droits de l’homme, à leurs donateurs, aux critiques individuels ou aux militants de BDS. Elle s’attaque aussi ironiquement aux lois humanitaires et des droits humains internationales - les lois mêmes qui ont été votées suite aux horreurs de l’holocauste. C’est en tous cas ce qui ressort d’une conférence organisée par le "Projet de guerre juridique" (en anglais Lawfare Project - NdT). La logique est claire : la loi internationale des droits de l’homme est utilisée pour critiquer la politique d’Israël dans les Territoires occupés et est préjudiciable à la réputation d’Israël, elle doit donc disparaître.
En menaçant la loi internationale des droits de l’homme, un des piliers essentiels du monde d’après guerre, la campagne de communication pour réhabiliter Israël pourrait avoir des conséquences qui dépassent largement le conflit israélo-palestinien. Et c’est une éventualité extrêmement inquiétante.
(JPG) Neve Gordon est président du département Politique et Gouvernement à l’université de Ben-Gurion du Néguev et auteur de L’occupation d’Israël (Presse Université de Californie - 2008).
Source : alternative.ca - Article repris ici : Michel Collon et Journal des Alternatives - Source en anglais Counterpunch - traduction en français : Dominique Muselet
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8921

Abbas exige l’ouverture des points de passage d’Israël avec Gaza

publié le mercredi 16 juin 2010
Maroua Aouad
 
Israël doit ouvrir les sept points de passage existant entre son territoire et la bande de Gaza pour permettre le passage de toutes les marchandises dont ses habitants ont besoin, estime Mahmoud Abbas.
Le président palestinien a tenu ces propos après avoir rencontré à Charm el Cheikh, sur la mer Rouge, le président égyptien Hosni Moubarak, qui redoute qu’Israël veuille se débarrasser sur lui de ses obligations humanitaires à Gaza.
Un peu plus tôt, le ministre israélien des Affaires sociales, Isaac Herzog, avait annoncé qu’Israël étudiait les moyens d’assouplir son blocus imposé à Gaza depuis la prise de pouvoir du Hamas, il y a trois ans, estimant qu’il nuisait à son image dans le monde [1].
Un responsable israélien a déclaré que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, réunirait mercredi le gouvernement pour examiner l’élargissement de la liste des marchandises autorités à entrer à Gaza par les postes israéliens [2].
L’Etat juif [3] subit des pressions de la communauté internationale en faveur d’un tel allègement depuis l’abordage sanglant par la marine israélienne, le 31 mai, d’une flottille d’aide qui tentait de forcer le blocus.
DES RAISONS DE SÉCURITÉ
Mahmoud Abbas a demandé à être associé à tout assouplissement du blocus.
"Notre gouvernement est le représentant légitime des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza", a-t-il souligné dans une interview publiée lundi par le journal Al Ayyam.
"Donc, toute mesure du côté de la partie israélienne ou de la communauté internationale doit passer par ce gouvernement."
L’Egypte a rouvert partiellement son seul passage avec Gaza au niveau de la ville de Rafah après l’abordage israélien, qui a fait neuf mort parmi des militants turcs pro-palestiniens, mais elle continue de filtrer les cargaisons, en invoquant des raisons de sécurité.
L’Egypte s’est notamment alarmée de propos tenus dimanche par le ministre israélien des Transports, Yisraël Katz, qui s’est prononcé pour l’acheminement de tout le trafic civil pour Gaza via le seul point de passage de Rafah.
De source militaire égyptienne, on soupçonne Israël de vouloir se défausser définitivement sur l’Egypte de ses obligations humanitaires envers la population de Gaza, une hypothèse qui éloignerait les perspectives d’un Etat palestinien à la fois sur ce territoire et en Cisjordanie, avec Jérusalem comme capitale.
[1] c’est aussi que les pressions commencent à payer. Boycott citoyen ou syndical- voir les dockers norvégiens après les Suédois-désinvestissement ou sanctions des Etats c’est ce qui imposera à Israël de respecter le droit et d’accepter la paix. Voir Hassane Zerrouky dans l’Humanité Pressions européennes et arabe sur Israël. Al Qods al Arabi ne partage pas son analyse de la réaction de la Ligue arabe : La Ligue arabe est un peu longue à la détente
[2] c’est l’ONU qui va théoriquement assurer l’entrée des produits d’aide humanitaire de la Flottille de la Liberté. Voir le Monde avec Afp L’ONU accepte de livrer à Gaza la cargaison de la flottille
[3] Etat juif, ou hébreu comme il est écrit dans l’article du Monde joint ici, est un terme repris de façon érronnée par de nombreux journalistes. Il s’agit de la dénomination que les autorités israéliennes veulent faire accréditer car elle validerait leur prétention à ce qu’Israël soit l’Etat des juifs pour les juifs, à l’exclusion de ses autres habitants, notamment les 20 % qui sont des Palestiniens n’ayant pas été victimes du nettoyage ethnique de 1947-48 et ensuite)
Marc Delteil pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Reuters , relayé par Yahoo
notes : C. Léostic, Afps

Blocus de Gaza : pas une année de plus

publié le mercredi 16 juin 2010
CICR
 
Pour sortir le million et demi de Gazaouis de la situation précaire dans laquelle ils se trouvent, l’assistance humanitaire à elle seule ne suffit pas. La seule solution durable consiste à lever le blocus.
Les graves incidents qui se sont produits le 31 mai entre les forces israéliennes et des militants qui se trouvaient à bord d’une flottille faisant route vers Gaza ont une nouvelle fois mis en lumière les conditions de vie extrêmement difficiles des habitants de la bande de Gaza.
Comme le CICR l’a souligné à maintes reprises, l’assistance humanitaire à elle seule ne suffit pas pour sortir Gaza de la situation alarmante dans laquelle elle se trouve. Le blocus imposé à la bande de Gaza s’apprête à entrer dans sa quatrième année et empêche toute véritable possibilité de développement économique. Les Gazaouis continuent à se débattre contre le chômage, la pauvreté et les effets de la guerre, tandis que le système de soins de santé est au plus mal.
L’ensemble de la population civile de Gaza se retrouve pénalisée pour des actes dont elle ne porte aucune responsabilité. Le blocus représente donc une sanction collective imposée en violation flagrante des obligations qui incombent à Israël en vertu du droit international humanitaire.
« Le blocus a des effets dévastateurs sur le million et demi de personnes qui vivent à Gaza, déclare Béatrice Mégevand-Roggo, chef des opérations du CICR pour le Moyen-Orient. C’est pourquoi nous demandons instamment à Israël de mettre fin au bouclage et appelons tous ceux qui peuvent influencer la situation, y compris le Hamas, à faire tout leur possible pour venir en aide à la population civile de Gaza. Il faut qu’il y ait un juste équilibre entre le droit qu’a Israël de prendre des mesures pour répondre à ses préoccupations légitimes en matière de sécurité et le droit des Palestiniens de mener une vie normale et digne. »
La communauté internationale a un rôle à jouer pour faire en sorte que les appels répétés des États et des organisations internationales visant à lever le blocus soient enfin entendus.
En vertu du droit international humanitaire, Israël doit veiller à ce que les besoins essentiels des Gazaouis soient satisfaits, notamment en ce qui concerne les soins de santé. Les autorités palestiniennes doivent quant à elles faire tout ce qui est en leur pouvoir pour dispenser des soins de santé adéquats, assurer l’approvisionnement en électricité et entretenir les infrastructures à Gaza.
De plus, tous les États ont l’obligation d’autoriser et de faciliter le passage rapide et sans encombre de tous les envois, des équipements et du personnel de secours.
Le soldat israélien Gilad Shalit s’apprête à entamer sa cinquième année de captivité. Le Hamas a continué d’ignorer les appels lancés par le CICR afin de pouvoir lui rendre visite. Il a également refusé à M. Shalit tout contact avec sa famille, ce qui est contraire au droit international humanitaire. Une fois de plus, le CICR demande instamment à ceux qui détiennent Gilad Shalit de l’autoriser à avoir des échanges réguliers avec sa famille, comme il en a le droit. Il leur rappelle également qu’ils ont l’obligation de le traiter avec humanité et de veiller à ce que ses conditions de vie soient humaines et dignes.
Moyens de subsistance détruits
Si quelque 80 types de marchandises peuvent désormais entrer à Gaza (deux fois plus qu’il y a un an), plus de 4 000 produits étaient autorisés avant le blocus. De manière générale, le prix des marchandises a augmenté alors que leur qualité a chuté. C’est l’une des conséquences du commerce très peu réglementé qui transite par les tunnels creusés sous la frontière entre Gaza et l’Égypte pour contourner le blocus.
Près de la barrière frontalière, les terres agricoles, autrefois fertiles, ont été laissées à l’abandon du fait des hostilités persistantes, mettant ainsi à mal les moyens de subsistance des habitants de nombreuses communautés rurales. La zone tampon imposée par Israël pénètre de fait jusqu’à plus d’un kilomètre à l’intérieur de la bande de Gaza, couvrant une surface totale de quelque 50 kilomètres carrés dans laquelle se trouvent près d’un tiers des terres cultivables de Gaza et une grande partie de ses pâturages. Dans ce périmètre, les activités agricoles sont entravées par la précarité des conditions de sécurité. Les mesures prises par Israël pour faire respecter la zone tampon et les incidents fréquents causent non seulement des victimes parmi les civils et la destruction de biens civils, mais entraînent également l’appauvrissement et le déplacement de nombreuses familles.
Les pêcheurs de Gaza ont été durement frappés par les restrictions successives imposées par Israël sur l’étendue des zones ouvertes à la pêche. La dernière en date a ramené la limite à trois milles nautiques de la ligne côtière et a eu pour conséquence de réduire tant la quantité que la qualité des prises. Résultat : près de 90 % des 4 000 pêcheurs gazaouis sont considérés comme pauvres (avec un revenu mensuel compris entre 100 et 190 dollars) ou très pauvres (moins de 100 dollars par mois) en 2010, contre 50 % en 2008. Dans leur lutte pour survivre, ils n’ont d’autre choix que d’aller jeter leurs filets dans les zones interdites, au risque d’être pris pour cible par la marine israélienne.
« J’ai été arrêté et mon bateau a été confisqué à plusieurs reprises déjà », déclare Nezar Ayyash, président du syndicat des pêcheurs de Gaza. « La pêche, c’est toute notre vie. Lorsque nous sortons en mer, nous savons que nous risquons d’être tués. Mais nous n’avons pas d’autre choix : nous devons nourrir nos familles. »
Pas d’amélioration en vue pour un système de santé qui périclite
Gaza connaît une grave pénurie d’électricité. Chaque jour, les Gazaouis sont privés de courant durant sept heures en moyenne. Les conséquences pour les services publics, en particulier pour les centres de soins de santé primaires, sont dévastatrices. Les hôpitaux dépendent de générateurs pour faire face aux pannes d’électricité quotidiennes.
Les coupures de courant entravent dangereusement le traitement des patients, parfois au point de mettre leur vie en danger. Il faut deux à trois minutes pour qu’un générateur démarre, et aucun appareil électronique ne fonctionne dans l’intervalle. Les respirateurs artificiels doivent alors être réactivés manuellement, les séances de dialyse sont perturbées, et les opérations chirurgicales sont interrompues, les blocs opératoires étant plongés dans l’obscurité.
Les réserves de carburant destinées à alimenter les générateurs des hôpitaux sont régulièrement épuisées, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Cette année, la pénurie de carburant a contraint par trois fois les hôpitaux à annuler toutes les opérations qui n’étaient pas vitales et à n’accepter que les urgences. L’hôpital pédiatrique de Gaza n’étant plus opérationnel, il a fallu transférer tous ses patients dans un autre établissement. Par ailleurs, les services de blanchisserie ont été interrompus à de nombreuses reprises. Si les hôpitaux ne reçoivent pas du carburant en quantités suffisantes, la situation risque de se détériorer, car l’utilisation de la climatisation, avec l’arrivée des chaleurs estivales, augmentera encore les besoins en électricité.
Les fluctuations de courant peuvent également endommager des équipements médicaux vitaux. Or le blocus rend les réparations difficiles. L’entrée dans la bande de Gaza de pièces de rechange pour les équipements médicaux est en effet soumise à des délais excessivement longs, allant parfois jusqu’à plusieurs mois.
L’importation d’électrodes jetables, utilisées pour surveiller le rythme cardiaque des patients, est différée depuis août 2009. Sans ce matériel, les éventuels problèmes cardiaques de patients pourraient ne pas être détectés à temps, mettant leur vie en danger. En raison des restrictions imposées, la plupart des électrocardiographes dans la bande de Gaza seront inutilisables d’ici à la fin du mois. L’état de délabrement des équipements est l’une des raisons qui conduisent un grand nombre de patients à se faire soigner hors du territoire.
Du fait du manque de coopération entre l’Autorité palestinienne à Ramallah et les autorités du Hamas à Gaza, les stocks de fournitures médicales essentielles sont au plus bas. À la fin du mois de mai 2010, 110 des 470 médicaments jugés vitaux, comme ceux destinés aux chimiothérapies ou aux traitements contre l’hémophilie, étaient en rupture de stock à Gaza. Lorsqu’un patient voit sa chimiothérapie interrompue, ses chances de guérison diminuent considérablement, même s’il commence un nouveau cycle de traitement par la suite. Les patients atteints d’hémophilie risquent de mourir d’hémorragie si les produits dont ils ont besoin (Facteurs VIII ou IX) ne sont pas disponibles.
Plus de 110 des 700 articles jetables qui devraient être disponibles sont aussi en rupture de stock. Pour pallier cette pénurie, la seule solution est de réutiliser les articles tels que les tubes pour ventilateurs ou les poches de colostomie, même si cela risque de causer des infections pouvant mettre en danger la vie des patients.
« Le système de santé de Gaza n’a jamais été aussi précaire, déclare Eileen Daly, coordonnatrice du CICR chargée de la santé à Gaza. La question de la santé a pris une tournure politique : c’est principalement pour cette raison que le système est défaillant. Si rien n’est entrepris, les choses ne vont faire qu’empirer. Des milliers de patients pourraient se voir priver de traitement, et les perspectives à long terme seront de plus en plus préoccupantes. »
Les sévères restrictions de mouvement imposées à la population contribuent à affaiblir encore davantage le système de santé. Elles empêchent le personnel médical de sortir de la bande de Gaza pour suivre des formations en vue de mettre à jour leurs connaissances, et les techniciens d’entrer dans le territoire pour réparer les équipements médicaux.
Risques sanitaires et environnementaux liés au manque d’assainissement
Le manque d’installations sanitaires adéquates et certaines pratiques agricoles ont pour effet de polluer la nappe phréatique de Gaza. Seuls quelque 60 % des 1,5 million d’habitants du territoire sont reliés à un système de collecte des eaux usées. Les eaux d’égout qui se déversent dans le Wadi Gaza sillonnant les zones urbaines constituent une menace pour la santé des communautés qui vivent à proximité.
La nappe phréatique étant surexploitée, l’eau de boisson dans la majeure partie du territoire présente un taux élevé de nitrates, de chlorures et de sel, ce qui la rend de fait impropre à la consommation et entraîne un risque élevé de propagation de maladies infectieuses.
Réunir suffisamment de matériel adéquat pour mener à bien des projets d’assainissement est un processus lent et incertain. Le matériel qui transite par les tunnels n’est pas toujours de bonne qualité, et certains articles, comme les pompes électromécaniques, sont tout simplement introuvables, ce qui entrave les efforts de construction.
« La situation actuelle s’avère critique et pourrait entraîner une dégradation irréversible des réserves d’eau douce souterraines, explique Javier Cordoba, qui supervise les activités d’approvisionnement en eau et d’assainissement du CICR à Gaza. Il est nécessaire de mettre en œuvre des projets à grande échelle, comme la construction d’une station de dessalement, pour répondre aux besoins en eau sans causer davantage de dommages à la nappe phréatique. Le blocus doit être levé pour que les 4,5 milliards de dollars promis il y a plus d’un an par des pays donateurs puissent être mis à profit. »

Activités du CICR en 2010

À Gaza, le CICR continue de travailler en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge palestinien, en soutenant son action en vue de renforcer sa capacité de fournir des services humanitaires essentiels dans la bande de Gaza, notamment des soins d’urgence pré-hospitaliers et un soutien psychosocial. Le CICR a également contribué à des travaux de construction et de rénovation entrepris dans trois postes de secours de la Société nationale, dont deux ont été endommagés durant le conflit de l’an dernier.
Le CICR suit de près la situation des civils durement touchés par les hostilités ou la violence armée. Il entreprend des démarches confidentielles auprès des autorités ou groupes armés concernés, en leur rappelant l’obligation qui leur incombe de respecter le droit international humanitaire et les autres règles internationales applicables.
Le CICR s’efforce de faire en sorte qu’un certain niveau de soins soit assuré pour les blessés et les malades. Compte tenu des restrictions, son champ d’action est toutefois très limité. Il fournit les pièces de rechange nécessaires au fonctionnement de l’équipement médical. En outre, pour aider les hôpitaux à faire face aux besoins les plus urgents, il approvisionne régulièrement les structures médicales en médicaments et autres articles médicaux, dont la plupart sont destinés aux services d’urgence et aux salles d’opération. Il apporte également un soutien technique et des fournitures au centre d’appareillage orthopédique et de prise en charge de la poliomyélite de la ville de Gaza, où plus de 1 000 patients ont reçu un traitement cette année.
Le CICR met tout en œuvre pour renforcer le système d’approvisionnement en eau et en électricité dans les hôpitaux, où il s’efforce également d’améliorer les services d’assainissement et de blanchisserie, entre autres. Par ailleurs, il a entrepris des travaux pour agrandir le centre d’appareillage orthopédique de la ville de Gaza.
Le CICR poursuit les travaux de rénovation de la station de traitement des eaux usées de Rafah, qui desservira quelque 170 000 personnes. Toutefois, les travaux ne pourront être terminés que si le matériel nécessaire est autorisé à entrer par les points de passage. Une fois totalement rénovée, la station garantira un environnement plus sain et plus sûr pour la population, tout en fournissant de l’eau propre pour régénérer la nappe phréatique, qui reste la seule source d’eau potable dans la bande de Gaza.
Le CICR aide les familles défavorisées de Gaza à subvenir à leurs besoins dans le cadre de programmes « argent contre travail », et prête assistance aux agriculteurs pour augmenter le rendement des récoltes. Plus particulièrement, l’aide qu’il apporte permet aux agriculteurs de défricher et de cultiver des terres qui ont été endommagées par des opérations militaires ou qu’ils ont dû laisser à l’abandon, d’accroître la fertilité et la productivité des sols et d’obtenir suffisamment de semis pour chaque saison agricole.
Plus de 800 Gazaouis détenus dans des prisons israéliennes n’ont pas été autorisés à voir leurs proches depuis juin 2007, après qu’Israël a suspendu le programme de visites familiales géré par le CICR. Pour atténuer les effets de cette mesure, le CICR a doublé le nombre de ses visites aux détenus gazaouis et intensifié ses efforts pour maintenir les liens familiaux en permettant aux détenus et à leurs proches d’échanger des messages écrits et oraux.
De janvier à mai 2010, le CICR a :
* visité quelque 450 personnes dans des lieux de détention dans la bande de Gaza pour s’assurer de leurs conditions de détention, du traitement qui leur était réservé et du respect des garanties de procédures. L’institution a informé régulièrement les autorités de ses conclusions et a entrepris des démarches confidentielles au besoin ; * visité 300 Gazaouis détenus dans plus de 20 lieux de détention en Israël ; * remis plus de 100 messages de familles de Gaza à des proches détenus et plus de 200 messages de détenus à leurs familles à Gaza ; * fourni quelque 90 tonnes de médicaments et d’articles jetables à huit hôpitaux publics ; * répondu à 17 demandes émanant du ministère de la Santé et sollicitant une aide pour maintenir en état de fonctionnement des équipements médicaux spécialisés. Il a notamment fourni des pièces de rechange pour des équipements à ultrasons et de mammographie, des raccords pour l’alimentation en oxygène destinés à une unité de soins intensifs, une lentille pour un laryngoscope et un boîtier d’alimentation pour un scanner. Il a aussi fourni à des hôpitaux des pièces de rechange pour des générateurs et des machines à laver ; * fourni un soutien technique aux services d’urgence de l’hôpital Al-Shifa, en dispensant notamment deux cours de formation à la médecine d’urgence à l’intention de plus de 50 médecins et membres du personnel infirmier ; * assuré l’entretien de plus de 60 ambulances du ministère de la Santé et, conjointement avec la Société du Croissant-Rouge palestinien, réalisé 15 visites dans des postes de secours pour suivre et soutenir les activités des services médicaux d’urgence ; * soutenu les efforts du Croissant-Rouge palestinien pour renforcer ses capacités, et pris des mesures pour améliorer la coordination entre les divers services d’ambulance opérant dans la bande de Gaza ; * contribué à des travaux de construction et de rénovation réalisés dans trois postes de secours d’urgence ; * fourni un soutien au Croissant-Rouge palestinien pour l’organisation d’ateliers sur la planification en cas de catastrophe à l’intention de 120 employés et volontaires ; * promu le droit international humanitaire au cours de séances avec les autorités du Hamas à Gaza, des groupes armés, des universitaires et des groupes religieux.
Informations complémentaires :
Dorothea Krimitsas (anglais/français), CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18
Florian Westphal (anglais/allemand), CICR Genève, tél. : +41 22 730 22 82 ou +41 79 217 32 80
Cecilia Goin (anglais/espagnol), CICR Jérusalem, tél. : +972 52 601 91 50
Nadia Dibsy (arabe), CICR Jérusalem, tél. : +972 2 582 88 45 ou +972 52 601 91 48
Hicham Hassan (arabe), porte-parole régional au Caire, tél. : +20 1 87 42 43 44

Flottille de Gaza : l’attitude de la Turquie est une leçon pour l’Occident

publié le mercredi 16 juin 2010
Hugh Pope

 
Les tensions entre la Turquie et Israël -croissantes depuis la mort de militants turcs, la semaine dernière, lors de l’assaut israélien contre la flottille humanitaire au large de la bande de Gaza- posent la question du maintien de la Turquie au sein d’alliances occidentales de longue date, face à son nouveau statut de puissance montante du Moyen-Orient.
Les élites du parti politique au pouvoir ont fait part de leur soutien aux militants turcs qui ont organisé le départ de la flottille.
Il est aussi vrai que ces activistes ont rassemblé des milliers de personnes en Turquie pour condamner les actes israéliens, entonnant des slogans islamistes et brûlant parfois une image du président américain.
Dans ce contexte, les porte-parole israéliens sont allés très loin en insinuant que ces militants avaient des liens avec l’organisation terroriste Al-Qaeda. Théorie qui n’a pas été prouvée.
Une vue d’ensemble objective sur ce que la Turquie essaie d’atteindre depuis ces dernières années montre à quel point de telles analyses et accusations manquent la cible.
Oui, effectivement la Turquie tente de changer les politiques de l’Occident, en particulier celles qui ferment les yeux sur les conséquences humanitaires du blocage israélien de Gaza. Par contre, les voies utilisées par la Turquie sont légitimes, dont notamment son siège durement gagné au Conseil de sécurité des Nations unies.
La Turquie imite le parcours de l’Union européenne
La pression sur les relations avec Israël ne dépend pas de l’idéologie du gouvernement turc. Il y a deux ans, la Turquie avait accueilli les négociations directes entre Israël et la Syrie, interrompues seulement à la suite de l’assaut israélien sur Gaza pendant l’hiver de 2009.
Les crises ont toujours suivi la dénonciation, par l’opinion publique turque, d’injustices commises contre les Palestiniens, que ce soit lors de la guerre des Six jours en 1967, de la déclaration de Jérusalem comme capitale d’Israël en 1980, ou lors de l’occupation des villes de la Cisjordanie en 2002.
L’âge d’or des relations entre la Turquie et Israël, pendant les années 90, coïncide exactement avec les accords de paix d’Oslo.
Ces tentatives d’Ankara de stabiliser la région sont caractéristiques de ses efforts de ces dix dernières années. La Turquie a conclu des accords avec la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Libye pour :
* supprimer progressivement les visas ;
* ouvrir de nouvelles routes, chemins de fer et les voies de communications ;
* intégrer des infrastructures énergétiques ;
* établir des accords de libre-échange et tenir des réunions ministérielles communes régulièrement.
Des accords similaires ont été signés avec d’autres pays dans la région. En ce sens, la Turquie est explicitement en train d’imiter le parcours de l’UE qui a montré à quel point la convergence peut mettre fin aux cycles de conflit.
Manifester contre le blocus de Gaza n’a rien de non-européen
Ceci ne peut pas être considéré comme une politique « islamique » ou pour le Moyen Orient, puisque ces projets de grande ouverture et d’intégration ont déjà été utilisés pour renforcer les liens entre la Russie et la Grèce.
Ceci ne signifie pas non plus un changement fondamental de l’attitude turque vers l’Europe et l’Occident. Plus de la moitié des exportations turques sont pour l’Europe, 90% des investissements étrangers en Turquie proviennent des États de l’UE, et plus de quatre millions de Turcs habitent déjà en Europe.
En comparaison, le Moyen-Orient reçoit moins de 25% des exportations turques, et les travailleurs immigrés en Turquie sont plus de 200 000.
Il est vrai que les négociations entre la Turquie et l’Union européenne sont dans une impasse, et ce n’est pas la première fois en 50 ans de convergence.
Cette fois-ci, les politiciens populistes de France, d’Allemagne, d’Autriche, et au sein des gouvernements chypriotes et grecs, ont éloigné la Turquie en critiquant le processus de négociation.
Les différences entre la Turquie et Israël ne constituent pas le signe d’une animosité turque envers l’Ouest. Les Turcs sont peut-être les principaux organisateurs de la flottille de Gaza, mais ils ont été rejoints par d’autres activistes, par des bateaux et des fournitures de plus de 30 pays différents, et par plusieurs politiciens de l’UE.
Il n’y a rien de non-européen à protester contre la peine infligée par Israël sur les habitants de Gaza. Ce qui est inhabituel pour les pays européens, c’est que, pendant que la Turquie s’engage contre le blocus, eux ne fassent rien pour y mettre fin.
Hugh Pope est directeur du projet Turquie-Chypre à l’International Crisis Group.
publié par Rue89

« Flottille de la liberté » : le contrôleur de l’État israélien annonce sa propre enquête

16/06/2010
Le contrôleur de l'État d'Israël, chargé de superviser la gestion des institutions publiques, a annoncé hier qu'il allait ouvrir sa propre enquête sur le raid meurtrier israélien contre la flottille d'aide pour Gaza. Le contrôleur de l'État, Micha Lindenstrauss, écrit dans une lettre adressée à la Knesset (Parlement) qu'il « a décidé d'enquêter sur divers aspects de la flottille turque ».
Il précise que ses investigations porteront sur « le processus de décision au sein du gouvernement, les relations publiques et le renseignement ». « Le contrôleur a toute latitude pour décider sur quelles questions enquêter », souligne M. Lindenstrauss, indiquant qu'il n'empiètera ni sur l'enquête interne de l'armée ni sur les travaux de la « commission publique indépendante » mise en place par le gouvernement.
Le gouvernement israélien a entériné lundi la création d'une « commission publique indépendante », avec observateurs étrangers, pour évaluer sur un plan strictement juridique la légalité du blocus maritime de la bande de Gaza et du raid contre la flottille. Les États-Unis et l'Union européenne (UE) ont favorablement accueilli l'annonce d'une « participation internationale », l'UE insistant néanmoins sur le fait que celle-ci devait être « crédible ». De son côté, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rappelé que la proposition de l'ONU pour une enquête internationale « reste sur la table » et que M. Ban espérait toujours « une réponse israélienne positive ».
Les principaux intéressés, la Turquie et les Palestiniens, ont exprimé leur insatisfaction. 

Des militantes prêtes à briser le blocus de Gaza par la mer ; Israël prévient fermement le Liban et l’Iran

16/06/2010
Israël a fermement prévenu le Liban et l'Iran : les services de sécurité de l'État hébreu ont demandé à la marine militaire israélienne d'empêcher tout navire provenant d'un « port ennemi » et se dirigeant vers Gaza d'entrer dans les eaux territoriales israéliennes et d'utiliser la force « en cas nécessaire ».
Justement, un bateau chargé d'aide, le Mariam, avec à son bord plusieurs dizaines de militantes doit quitter « très prochainement » le Liban dans le but de tenter de briser le blocus israélien de la bande de Gaza, a-t-on appris hier auprès d'une des organisatrices, Samar Hajj. « Nous sommes des femmes indépendantes désireuses de briser le blocus de Gaza », a-t-elle déclaré, notant que ces militantes, au nombre d'une cinquantaine - dont 30 Libanaises - et de toutes confessions, n'étaient affiliées à aucun mouvement. « Cela n'a aucun rapport avec le Hezbollah, même si c'est un honneur pour nous de soutenir la Résistance », a poursuivi Samar Hajj, dont le mari, Ali Hajj, est un des quatre généraux à avoir été détenus pendant près de quatre ans dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Selon elle, le mouvement Free Gaza est chargé de la logistique du projet - Free Gaza était l'un des organisateurs de la flottille internationale pour le territoire palestinien, cible d'un abordage israélien meurtrier le 31 mai dernier.
« Nous ne permettrons pas que l'Iran ou une organisation comme le Hezbollah apporte des armes et des roquettes à Gaza susceptibles de tuer des Israéliens », a déclaré à l'AFP à Jérusalem un haut responsable israélien.
Un haut responsable de la défense, cité par la radio militaire israélienne, a averti pour sa part qu'Israël tiendrait le Liban pour responsable si le Hezbollah était impliqué dans la cargaison d'aide.
Signalons qu'Israël est en pourparlers avec l'Égypte afin que cette dernière arrête des navires en provenance d'Iran dès le canal de Suez. 

Le Shin Beth : Le Hamas et le Jihad islamique disposent de 5 000 roquettes

[ 16/06/2010 - 10:58 ]

agences

Suite à de fortes pressions internationales exigeant la levée immédiate du blocus arbitraire sioniste, l’occupation tente par tous les moyens de poursuivre sa manipulation et ses tromperies à la communauté internationale, à travers des déclarations hostiles et provocatrices, en jouant sur les expressions "haine et lutte contre le terrorisme".
Le chef des services de la sécurité intérieure israélienne «Shin Beth», Youval Diskin, a affirmé hier que le Hamas et le Jihad islamique disposent de 5 000 roquettes qui ont une portée pouvant atteindre jusqu'à 40 Kms.
Selon des sources à la Knesset, la plupart des roquettes sont produites localement, en indiquant que le Hamas dispose de 4 000 roquettes et le Jihad islamique possède mille autres.
Des dizaines de roquettes sont entrées à travers la contrebande et les tunnels, selon leur prétentions.
Le chef du Shin Beth a estimé également lors d'une réunion de la commission de Défense et des Affaires étrangères du Parlement, que le Hamas dispose également de quelques roquettes d'une portée supérieure à 40 Kms, indiquant qu’elles peuvent atteindre le centre de l’occupation israélienne.
Selon le criminel terroriste Diskin, la levée du blocus maritime autour de la Bande de Gaza, exigée par la communauté internationale, va susciter une grande ouverture contre la sécurité d' "Israël", même si des contrôles internationaux sont effectués en mer.
En appelant à la continuation du blocus, le chef du Shin Beth a prétendu que la contrebande dangereuse qui menace la sécurité d'"Israël" passe par les tunnels reliant le Sinaï (égyptien) au sud de la Bande de Gaza.

Tel Aviv : réunion sur l’embargo de Gaza

[ 16/06/2010 - 10:25 ]

Agences

Sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement de l’entité sioniste tente encore ses propagations mensongères en prétendant qu’il va alléger réellement le blocus contre Gaza, en écartant tout accès efficace à sa levée immédiate.
«Le cabinet israélien de sécurité s’est réuni, ce matin, pour débattre l'allègement de l’embargo sévère contre les habitants de Gaza, depuis plus de 4 ans», ont annoncé des sources.
La radio public hébreu a indiqué que les 15 ministres de ce cabinet devaient examiner une liste de nouveaux produits qui devraient être acheminés vers Gaza.
Comme toujours, la position officielle du gouvernement sioniste dirigé par le terroriste, Benjamin Netanyahu a plaidé la continuation du blocus, sous des prétextes vaines et honteuses, telle que la contrebande d’armes iraniennes afin de justifier son embargo criminel et illégal contre la population Gazaouite.
Notons que l’union européenne a appelé, hier, à la levée du blocus, en le qualifiant d'illégal et inhumain, alors que le gouvernement palestinien d’entente dirigé par le premier ministre, Ismaïl  Haniyeh a refusé décisivement toute solution partiale et non durable pour la levée du blocus, en dénonçant l’annonce de la commission d’enquête israélienne et la jugeant d'une grande tromperie et violation à la loi internationale.

Les forces occupantes encerclent Selwan suite à des affrontements avec les Palestiniens

[ 16/06/2010 - 10:39 ]

Al-Qods occupée – CPI

De violents affrontements ont éclatés entre les habitants du quartier d'al-Boustane et d'al-Abassia d'un côté et les forces occupantes d'un autre côté, dans la ville occupée d'al-Qods, après la destruction des parcs par les forces occupantes, au quartier de Selwan, où de grandes forces sionistes ont encerclé la région de tous les côtés et fermé les entrées du quartier.
Des témoins oculaires ont dit que les citoyens Palestiniens qui se sont rassemblés dans les rues pour empêcher les sionistes de démolir d'autres maisons palestiniennes.
La tension règne dans cette région après les menaces sionistes de démolir d'autres maisons résidentielles à Selwan.
Les fonctionnaires de la municipalité de l'occupation à al-Qods accompagnés par de grandes forces de l'armée et de la police sioniste avaient démoli, le mardi matin 15/6, un Garage dans le quartier d'al-Thawri, ainsi que des parcs dans celui d'al-Abassia dans la ville sacrée d'al-Qods occupée, un  jour seulement après les déclarations du conseiller juridique du gouvernement sioniste qui a appelé à la nécessité d'exécuter, le plus tôt possible, les ordres de démolition à al-Qods.

Un sort inconnu attend un ministre et trois députés d'al-Qods

[ 15/06/2010 - 12:44 ]

Al-Qds occupée – CPI

Le député Maqdissi, Ahmed Attoun a affirmé son attachement avec ses confrères au séjour sur les territoires de la Palestine, après avoir reçu une décision sioniste pour l'expulser hors de la ville occupée d'al-Qods, avec ses confrères Mohamed Toutah et Mohamed Abou Taïr, ainsi que l'ancien ministre, Khaled Abou Arafa, et qui sera exécutée au début du mois de juillet.
Dans ses déclaration à l'agence "REUTERS", Attoun a dit :"Nous ne savons pas ce qui va se passer après la date du 2 juillet 2010, mais nous ne quitterons jamais la ville occupée d'al-Qods parce qu'elle est notre territoire et celui de nos grands-pères, et nous n'avons aucun lieu qu'al-Qods et nous ne portons pas une autre identité".
Les autorités sionistes ont donné, avant plusieurs jours, au député Attoun, Toutah et l'ancien ministre, Khaled Abou Arafa, une décision similaire à celle qui a été présentée au député, Mohamed Abou Taïr, avant 3 semaines pour les expulser à l'extérieur de la ville sacrée d'al-Qods occupée, en donnant un délai d'un mois.
Attoun a poursuivi qu'après la confiscation de tous nos papiers dont les cartes d'identités, le directeur de la police sioniste nous a écrit : "Nous vous donnons une autorisation provisoire de séjour à al-Qods jusqu'au 2 juillet 2010, seulement.
La décision dit aussi : "Après cette date, vous serez considérés comme des gens qui n'ont pas droit à rester dans l'état d' "Israël", puis vous aurez le sort des individus qui se sont infiltrés illégalement dans ses territoires.
Attoun a indiqué que des sources bien-informées et des procureurs généraux sionistes ont dit que les autorités de l'occupation comptent expulser plus de 350 personnalités Maqdissis à l'extérieur d'al-Qods.
L'histoire des députés du Hamas dans la ville occupée d'al-Qods a été créée avant quatre ans lorsque le ministre sioniste de l'intérieur les a appelé à démissionner du conseil législatif palestinien après que le Hamas a remporté les élections, en les menaçant de tirer leur cartes d'identités qui leurs donnent le droit au séjour dans la ville sacrée.


Flottille : une commission taillée sur mesure

[ 15/06/2010 - 11:06 ]

agences

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/13/97001-20100613FILWWW00242-flottille-une-commission-d-enquete.php

Pour interdire toute enquête réelle sur son attaque meurtrière contre la flottille humanitaire de la liberté qui se dirigeait vers Gaza, le 31/5 dernier, et sous une forte pression internationale, l’occupation israélienne a finalement annoncé la création d'une "commission publique dite indépendante".
«Cette commission sera dirigée par un juge en retraite de la Cour suprême israélienne, Yaakov Tirkel, 75 ans, et comprendra également deux "observateurs" étrangers : Lord Trimble, ancien chef du Parti unioniste d'Ulster (protestant) et prix Nobel de la paix 1998, et Ken Watkin, un ex-avocat général de l'armée canadienne», selon un communiqué du bureau du premier ministre Benyamin Netanyahu.
Le communiqué a stipulé que les deux observateurs étrangers de stature internationale dans les domaines du droit militaire et des droits de l'homme, en prétention d’offrir des aspects internationaux de l'incident.
Une commission sans enquête réelle
 «Amnon Rubinstein, un ancien ministre de la Justice et juriste reconnu, a affirmé que "de même qu'il existe du café sans caféine, il existe des commissions d'enquête sans enquête», a rapporté l’agence France presse.
Pour sa part, le journal hébreu «Yediot Ahronot», a diffusé en commentant l’annonce ce cette commission sioniste en la qualifiant comme suit :"Ce ne sera pas une commission d'enquête, cela se résumera au mieux à un séminaire docte sur des questions de droit international".
En outre le gouvernement sioniste de Netanyahu attend d’avance une commission qui justifiera légale et à posteriori du raid controversé contre les humanitaires de la flottille.
De leur part, des médias et des juristes internationaux ont critiquée cette commission taillée à la mesure avant même sa naissance, en la jugeant "non crédible".
Notons que la Turquie, les pays arabes, islamiques et certains pays occidentaux non alignés à géostratégie israélo-américaine ont exigé une commission internationale indépendante et crédible pour enquêter sérieusement sur l’assaut criminel de la marine de l’occupation israélienne contre les humanitaires internationaux de la flottille de la liberté, qui a fait 9 morts turcs et des dizaines de blessés dans les eaux territoriales de la méditerranée.

Une coalition internationale appelle à accentuer la poursuite contre les criminels sionistes

[ 15/06/2010 - 11:58 ]

Bruxelles - CPI

La coalition internationale pour la poursuite des criminels de guerre a demandé à tous ceux qui se sont exposés à l’agression sauvage des forces pirates de l’occupation israélienne sur la flottille, à la nécessité de porter plainte, en associant les efforts pour poursuivre efficacement et sérieusement  les criminels occupants israéliens qui violent systématiquement la loi internationale et humanitaire.
Dans son communiqué, la coalition a rapporté qu’elle exprime ses contentement aux efforts et initiatives des hommes libres et des forces civiles qui défendent la justice en Europe et ailleurs, et va être prudente et solide pour la réalisation de la justice qui nécessite une volonté et une compétence pour prendre toujours l’initiative.
«La bataille de la justice est très longue et a besoin d’activer et consolider tous les efforts, et voici la communauté civile internationale qui prouve de nouveau, après la percée du rapport de Goldstone,  qu’elle est vraiment capable d’influer sur les positions et les pratiques politiques», a souligné le communiqué, en faisant allusion à l’implication de la politique officielle de certains pays occidentaux au profit des crimes et agressions de l’occupation israélienne qui défie par ses violations sauvages toute la communauté internationale.
La coalition a indiqué que le ministre de la guerre, Ehud Barak, qui est accusé de crimes de guerre a échoué d'avoir des  garanties suffisantes pour qu’il ne soit pas arrêté en France, c’est pourquoi il a annulé sa visite et a entamé directement une commission d’enquête selon l’appel de ses conseillers pour avoir la satisfaction qu’il ne sera pas arrêté au moins en Europe.
D’une autre part, Tzipi Livni était sur le point d’être arrêté à Londres, alors que l’agent du Mossad «Ori Brodsky» est actuellement incarcéré en Pologne pour le transférer en Allemagne après son usurpation d’un passeport allemand et sa culpabilité dans l’assassinant du leader du Hamas, Mahmoud Al Mabhouh, à Dubaï.
De son côté, la Turquie appelle toujours à poursuivre les criminels sionistes selon une commission internationale indépendante et crédible, alors qu'un procureur général allemand a demandé après une plainte de deux membres du parti gauchiste allemand et un activiste des droits de l’homme qui étaient sur le bord de la flottille, une enquête conformément à la loi internationale contre les pirates de la marine sioniste et leurs dirigeants qui ont donné le feu vert pour commettre ce crime solennel contre l’humanité, en ciblant d’une manière sauvage les humanitaire de la flotte internationale "Liberté" qui se dirigeait vers Gaza pour soulager plus d’un million et demi de palestiniens assiégés par le blocus sioniste injuste et qui dure depuis plus de 4 ans consécutifs.

Un nouveau plan sioniste pour renforcer l'existence juive à al-Qods

[ 15/06/2010 - 13:02 ]
Al-Qods occupée – CPI

Les autorités de l'occupation israélienne poursuivent leurs plans visant à judaïser la ville sacrée d'al-Qods et expulser les citoyens palestiniens à l'extérieur de cette ville, alors que le maire sioniste à al-Qods, Nir Barakat, a dévoilé dernièrement un nouveau plan proposé par la municipalité sioniste pour judaïser la ville, et permettre à un grand nombre de colons sionistes de se fixer dans la ville sainte, ainsi que l'expulsion des habitants palestiniens à travers une série de mesures juridiques oppressives.
Le nouveau plan réduit les prix des appartements résidentiels à 20% pour les colons sionistes, dans le but d'interdire l'émigration des sionistes à l'extérieur de la ville sacrée, ainsi que l'encouragement aux couples jeunes de séjourner à al-Qods, tout en soulignant à la nécessité de poursuivre la judaïsation de toute la ville à travers l'accentuation de la construction coloniale d'un côté et la démolition des maisons palestiniennes sous prétexte de la construction sans autorisation.
Le dévoilement de ce plan vient sous l'ombre de la décision sioniste de soutirer l'identité de quatre députés Maqdissis au conseil législatif palestinien pour les expulser vers la Cisjordanie occupée.

Zoabi refuse de coopérer avec la commission d'enquête sioniste

[ 15/06/2010 - 12:18 ]

Al-Qods – CPI

La membre de la Knesset sioniste, Hanine Zoabi, qui était parmi les participants de la flottille "Liberté", a affirmé qu'elle refuse de collaborer avec la commission d'enquête israélienne sur le massacre des forces sionistes contre la flottille "Liberté".
Dans un communiqué publié, le mardi 15/6, Zoabi a dit que tous les participants au convoi de la liberté n'ont pas confiance à cette commission et la refusent, parce que cette formation vient uniquement pour trouver des justifications juridiques aux violations et crimes des forces de l'occupation contre la caravane de la liberté.
Hanine Zoabi a condamné fortement la décision du gouvernement sioniste de former cette commission en considérant qu'elle vise de tromper l'opinion générale dans le monde après les appels internationaux à la formation d'une commission internationale indépendante et crédible selon la loi internationale.

L’occupation israélienne tente de presser sur la Pologne pour rapatrier un espion du Mossad

[ 15/06/2010 - 13:27 ]

Agences

L’occupation israélienne est en colère après l'arrêt de la Pologne à l’un des agents du Mossad soupçonné d’avoir fait partie du groupe commando qui a assassiné le leader du Hamas, à Dubaï, Mahmoud al Mabhouh, le 20 janvier 2010, en utilisant des passeports de différents pays.
«Deux ministres israéliens ont demandé, dimanche, à la Pologne de rapatrier directement un ressortissant israélien arrêté, à Varsovie, à la demande de l’Allemagne et qui est soupçonné d’appartenir au groupe commando du Mossad», a rapporté l’agence France presse.
En tentant d’influer sur la justice et la loi internationale, l’occupation israélienne veut poursuivre sa violation à la souveraineté des pays, c’est pourquoi son ministre des transports, Israël Katz, a plaidé dans ses déclarations aux journalistes, avant le début du conseil des ministres, qu’Israël doit s’opposer à l’extradition de tout ressortissant israélien vers un pays tiers, et tout faire pour le ramener dans son pays.
Pour sa part, le membre du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou, le ministre du Tourisme, Stas Miseznikov, a affirmé que la Pologne doit faire savoir à l’Allemagne qu’elle va rapatrier cet israélien, en leurs rappelant qu’ils devraient pouvoir régler ce problème ensemble.
Notons que le parquet fédéral allemand a annoncé, samedi, qu’un agent du Mossad sioniste a été arrêté, à Varsovie, en Pologne à la demande de l’Allemagne, en l’accusant d’avoir participer dans l’assassinat de Mahmoud Al Mabhouh, en usurpant un passeport allemand et participant à un commando du Mossad qui a usurpé des dizaines de passeports occidentaux pour les utiliser dans le crime d’assassinat, dans un pays arabe.

Mahatir Mohamed appelle l'Égypte à faciliter l'entrée des aides à la Bande de Gaza

[ 15/06/2010 - 14:22 ]
Terengganu – CPI

L'ex-premier ministre malaisien, Mahatir Mohamed, a appelé l'Égypte à se libérer des pressions de l'entité sioniste et  faciliter les mesures pour faire entrer des aides au peuple palestinien assiégé dans la Bande de Gaza, à travers le passage de Rafah.
L'agence de presse "Benama" a rapporté, le lundi 14/6, de Mahatir Mohamed, le chef de l'Association de la paix mondiale "Birdana", qu'Israël va tout faire pour empêcher l'arrivée des aides humanitaires à la Bande de Gaza.
A l'issue d'une réunion populaire qui a eu lieu dans le stade national de la ville de Terengganu, à l'est de la Malaisie, Mahatir Mohamed a dit aux journalistes que l'entité sioniste va presser sur l'Égypte pour contrôler toutes les aides, malgré l'ouverture partiale du passage de Rafah.