jeudi 10 juin 2010

8 Palestiniens arrêtés par l'armée d'occupation

Huit Palestiniens ont été arrêtés hier par les  forces d'occupation lors d'incursions en Cisjordanie, frontalières avec la bande  de Ghaza, a-t-on indiqué de sources sécuritaires palestiniennes.      
"L'armée sioniste a arrêté 8 Palestiniens à Qalqia, à Jénine, à Naplouse  et El-Khalil en Cisjordanie", ont affirmé les mêmes sources.        
Dans la matinée, les soldats israéliens ont empêché les citoyens palestiniens  de Beït Dejn, de Beït Fourik, de Salem et Direlhateb, de rejoindre leurs terres  pour reprendre leurs activités agricoles, a indiqué un porte parole de la police  à Ramallah.        
D'autres sources sécuritaires et des témoins ont affirmé que les forces  d'occupation se sont infiltrés à l'est de Ghaza en bombardant la zone. 

Afghanistan: pas de destruction des plantations de pavot (ambassadeur américain)

18:47 09/06/2010
MOSCOU, 9 juin - RIA Novosti
Les Etats-Unis n'ont pas l'intention de démanteler les plantations de pavot somnifère en Afghanistan, a déclaré mercredi à RIA Novosti l'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou John Beyrle.
"Nous avons vu ces dernières années que la destruction à grande échelle des plantation de pavot ne donnait pas le résultat voulu. Notre expérience atteste que non seulement cette pratique s'avère inefficace, mais qu'elle produit un effet contraire à celui qui est recherché", a-t-il affirmé.
Selon le diplomate, cette démarche prive les paysans afghans de revenus et les contraint à rejoindre les talibans.
"Ni l'Amérique, ni la Russie, ni l'OTAN n'y sont intéressés", a-t-il conclu.
La position de M.Beyrle tranche avec celle de Patrick Ward, chef adjoint de l'administration du président américain en charge du contrôle des stupéfiants, qui a souligné lors du forum antidrogue de Moscou la "ferme intention" des Etats-Unis de "réduire les plantations de pavot en Afghanistan".
D'après les experts, ces dix dernières années, la drogue afghane a tué plus d'un million de personnes. Chaque année, elle emporte la vie d'environ 100.000 personnes, dont 30.000 en Russie. Le pavot somnifère est cultivé en Afghanistan par environ 3,5 millions de paysans. Depuis l'intervention des Etats-Unis dans ce pays en 2001, sa production a été multipliée par 40.
Un forum international appelé à mettre en place une plate-forme commune de lutte contre la drogue se déroule les 9 et 10 juin à Moscou. Placé sous la devise "La production de stupéfiants afghans, un défi pour la communauté internationale", il réunit les experts les plus réputés et les chefs des services chargés de la lutte antidrogue, des responsables politiques et des journalistes, ainsi que les représentants de nombreuses organisations internationales, dont l'ONU et l'OTAN.
Convoqué à l'initiative de RIA Novosti, le forum se tient sous le patronage du Comité antidrogue russe, du Conseil pour la politique extérieure et de défense et de l'Institut de démographie et de développement régional.

Erdogan a demandé la réaction du monde à l'arsenal nucléaire d'Israël

09 Juin 2010 22:28 
IRIB- Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, a demandé, aujourd'hui, mercredi, la réaction de la communauté mondiale à l'arsenal nucléaire du régime sioniste.
Selon l'IRNA, Erdogan, qui parlait à la Conférence régionale sur les objectifs du troisième millénaire de l'ONU, à Istanbul, a déclaré : "Certains manifestent des sensibilités envers une éventuelle dérive, dans le programme nucléaire iranien, alors que la communauté mondiale devrait, plutôt, être sensible au fait qu’il y a des régimes, dans la région, qui détiennent des armes nucléaires." Erdogan a ajouté que l'existence de plus de 200 ogives nucléaires, en Israël, est un secret de polichinelle, depuis des années, mais qu’en raison de l'opposition de ce régime à l'inspection de ses sites nucléaires, cette question n'est pas suivie et déclarée par les instances internationales. Erdogan a souligné que la communauté mondiale devait montrer une réaction sérieuse, à ce propos.  

UNRWA : « le blocus de Gaza est plus long que celui de Sarajevo »

09/06/2010  
« Le blocus de trois ans imposé par Israël sur la bande de Gaza est absurde, tragique et inacceptable, a déclaré Filippo Grandi, commissaire général de l'UNRWA.
Grandi espère que le massacre israélien de la flottille humanitaire de Gaza  la semaine dernière conduira à une amélioration des conditions là-bas.
"C'est terrible de dire cela, mais j'espère que la tragédie pourrait constituer un tournant en terme de  blocus. J'espère que les dirigeants du monde, ceux qui prennent des décisions, ouvriront les yeux sur les souffrances des Palestiniens. Le blocus de Gaza est maintenant presque plus long que le blocus de Sarajevo, a-t-il dit.
Et de poursuivre : «  les allégations d'Israël selon lesquelles il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza et que le blocus est nécessaire pour garantir sa sécurité est absurde. Si vous avez un demi million de Palestiniens déplacés sur 60 km de Tel Aviv, ce n'est pas une situation saine pour la sécurité d'Israël." 
Dans un communiqué régional de L’UNRWA publié, au Caire, Philippo a porté la responsabilité toute entière envers les grandes souffrances des Gazaouis, sur la communauté internationale et l’occupation, appelant les parties  concernées à assumer leur responsabilité et sauver plus d’un million et demi d'habitants de la Bande de Gaza totalement sinistrés, en indiquant que plus de 60% vivent sous le seuil de pauvreté, alors que 80% dépendent des aides humanitaires de l’ONU.
Le communiqué onusien a révélé aussi que les deux tiers des habitants de Gaza vivent sans abris, à cause de la dernière guerre israélienne contre Gaza (baptisé opération plomb durci), tout en appelant les dirigeants internationaux à prendre les décisions pour l’amélioration de la situation dans la Bande de Gaza et la reconstruction de ses infrastructures, et permettre l’acheminement des matières de construction.

Israël demande des Etats-Unis de grandes quantités de bombes JDAM

09/06/2010    
"Israël" a récemment présenté de nouvelles demandes aux Etats-Unis pour recevoir de munitions de guerre.

Selon des sources sécuritaires sionistes, Israël veut se doter de bombes JDAM, des bombes spéciales pour l'arme de l'air, téléguidées et exactes. De même, une demande a été faite pour augmenter le nombre de stocks d'armes américains pour les cas d'urgence en Israël.
Ces demandes israéliennes ont été faites lors des visites du ministre de la guerre Ehud Barack et du directeur général du ministère de la guerre Odi Shiny aux Etats-Unis, où ils ont rencontré des hauts responsables de l'administration américaine et du Congrès.
Pour ces mêmes sources, les priorités des demandes d'armement reflètent la vision et les craintes
 des services de sécurité par rapport aux futures menaces, et aux préparatifs de guerre qui prévoient une guerre durable.
A savoir que cette demande nécessite l'approbation du congrès américain, surtout qu'Israël a demandé une grande quantité de ces bombes, ce qui augmentera considérablement le stock de ce type d'armes en "Israël".           
A savoir aussi que le recours à ces bombes s'est multiplié lors des dernières guerres, notamment en juillet 2006 et fin 2008 contre le Liban et la bande de Gaza.
Par ailleurs, Israël a exigé une augmentation de 50% de la valeur de munitions militaires des Etats-Unis dans les réserves d'urgence dans le pays. Cette valeur remontera alors de 800 millions de dollars à 1.2 milliards de dollars.
Le président américain Barack Obama avait décidé en décembre dernier de construire ces réserves d'armes dans le cadre de plusieurs initiatives visant à multiplier les aides américaines à "Israël". 
Les munitions présentes dans ces stocks regroupent des missiles, des bombes, des armes de l'air, des chars blindés, ainsi que plusieurs types d'armes.
Enfin, l'administration américaine et le Congrès ont approuvé un don de 205 millions de dollars à Israël, à part les aides annuelles, dans le but de développer et de produire le système de défense antimissile israélien. 

Cent bateaux pour Gaza !

mercredi 9 juin 2010 - 06h:03
K. Selim - Le Quotidien d’Oran
Une semaine après l’agression sanglante contre la Flottille de la Paix, l’indignation internationale ne faiblit pas. Les tentatives de banalisation de l’événement menées par les médias occidentaux sympathisants d’Israël ne parviennent pas à minimiser dans l’opinion le crime commis en Méditerranée orientale sur le « Navi Marmara », bateau amiral de la flottille.
(JPG)
Chargement d’un bateau destiné à Gaza - Photo : IHH
Au contraire, la nature raciste et violente du sionisme est révélée au monde entier. Ce qui s’est passé sur le navire turc n’est pas une transgression dans les mœurs israéliennes, c’est tout simplement l’application à des non-Arabes du traitement infligé quotidiennement au peuple palestinien.
Les meurtres et la persécution, incarnée dans toute son abjection par le siège de Ghaza, sont le résultat naturel de la mécanique coloniale déployée par Israël. Ses alliés les plus proches en Europe sont horrifiés par une barbarie qu’ils feignent de découvrir. Alors que ce sont ceux-là mêmes, en violation de toute humanité, de toute morale et du droit le plus élémentaire, qui avalisent l’infamie du blocus d’une population d’un million sept cent mille personnes punies pour avoir mal voté.
Cette réalité, occultée par la propagande occidentale, apparaît au grand jour. Les donneurs de leçons, drapés dans la supériorité proclamée de leurs « valeurs » suprêmes, sont les complices actifs de l’oppression sioniste.
L’agression de la Flottille de la Paix a également révélé la fracture croissante entre des opinions de moins en moins dupes et des médias qui, s’agissant du Moyen-Orient au moins, ont érigé la désinformation en pratique habituelle.
Ainsi, comme on a pu le constater ces derniers jours, la mobilisation et la solidarité avec le peuple palestinien se manifestent avec une vigueur renouvelée. La levée du blocus de la ville martyre est aujourd’hui l’objectif concret de tous les hommes et femmes libres d’Orient et d’Occident. Les initiatives se multiplient à travers le monde, d’abord à partir des pays qui ont pour tradition de soutenir la lutte des Palestiniens et, de plus en plus, dans la forteresse occidentale pourtant archi dominée par des intérêts prosionistes.
Les militants humanitaires, témoins et victimes de l’agression israélienne, commencent à déposer des plaintes auprès des tribunaux de leurs pays. Des juristes se mobilisent pour interpeller les instances judiciaires et politiques internationales. Ils seront rejoints par des Etats dont les ressortissants ont subi les actes de piraterie en haute mer.
Mais ce qui inquiète Israël est la répétition, à plus large échelle, de ces escadres de la paix et de la liberté. Car d’autres flottilles sont en préparation pour aller porter aide et secours à la population de Ghaza. Et ce ne sont ni les rodomontades de l’armée israélienne, ni les hypocrites contorsions américaines qui risquent de dissuader les milliers de volontaires prêts à embarquer pour la ville assiégée.
Alors cinquante, cent bateaux pour Ghaza ? C’est bien l’objectif de tous ceux qui ne supportent plus le déroulement du catalogue des atrocités israéliennes. La levée du blocus est un objectif clair et mobilisateur. Les moyens de sa mise en œuvre le sont tout autant. La voie a été ouverte par les neufs martyrs du « Navi Marmara ».
9 juin 2010 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8903

Blocus : Israël se dérobe, mais pour combien de temps ?

mercredi 9 juin 2010 - 09h:02
Dr Hicham Mourad - Al-Ahram/hebdo
Comme à son habitude, Israël cherche une échappatoire à l’impasse dans laquelle il se trouve depuis son agression sanglante contre la flottille de la Liberté. Soumis aux pressions de la communauté internationale, l’Etat juif envisagerait, sans céder sur le principe même de l’embargo, d’alléger le blocus imposé à la bande de Gaza depuis 2006.
(JPG) Même s’ils ont fait en sorte que le Conseil de sécurité de l’Onu s’abstienne de stigmatiser Israël dans sa déclaration condamnant les pertes en vies humaines occasionnées par l’attaque commando, les Etats-Unis, le principal allié de Tel-Aviv, ont dénoncé les conséquences humaines du blocus pour le million et demi de Palestiniens entassés dans l’étroite bande côtière.
L’incident tragique a incité la plupart des alliés d’Israël à revoir leur position. Ils estiment désormais que le blocus de Gaza cause un préjudice injustifié aux Palestiniens et aurait in fine plus bénéficié que nui au mouvement islamiste du Hamas, qui y tient les rênes du pouvoir depuis 2007. Ces alliés iront-ils cependant plus loin que les simples condamnations verbales de circonstance ?
Aurait-il fallu que survienne cet épisode tragique de l’attaque israélienne meurtrière contre des humanitaires pour que les alliés de l’Etat hébreu se rendent enfin compte des conditions inhumaines dans lesquelles vit la population de Gaza depuis quatre ans ? Ces alliés auraient-ils ignoré que près de 80 % des Gazaouis dépendent de l’aide étrangère et qu’en raison des nombreuses limitations imposées par Israël à l’entrée des marchandises, en particulier les matériaux de construction, les habitants de Gaza n’ont d’autres moyens que de faire passer l’essentiel des marchandises, qui s’échangent à des prix supérieurs à la période pré-blocus, par les tunnels de contrebande creusés par des ouvriers au péril de leur vie sous la frontière avec l’Egypte ? Les chiffres du drame sont implacables : selon un récent rapport de l’Onu, seuls 25 % des dégâts causés par l’agression d’Israël contre la bande de Gaza, en décembre 2008-janvier 2009, ont été réparés. Très peu d’habitations parmi les 6 000 gravement endommagées ou détruites ont été réparées, faute de matériaux. Les services essentiels sont inappropriés, l’économie est en lambeaux et les principales infrastructures se détériorent. Israël, avec la compréhension complice des ses alliés, ne cesse d’évoquer sa sécurité pour justifier toute sorte d’agression contre les Palestiniens et ceux qui les soutiennent. Qui, parmi les alliés de Tel-Aviv, se souvient aujourd’hui des 1 400 civils palestiniens sacrifiés sur l’autel de la sécurité d’Israël, lors de l’offensive « Plomb durci » ? Et qui, parmi eux, se préoccupe réellement du sort d’un million et demi de Palestiniens, mis sous les verrous par Israël dans la bande de Gaza ?
L’an dernier, le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu avait mandaté le juge Richard Goldstone pour enquêter sur l’offensive israélienne à Gaza. Tel-Aviv a refusé de coopérer avec cette commission d’enquête qui, dans ses conclusions, a accusé Israël d’avoir commis des crimes de guerre et recommandé la saisine de la Cour pénale internationale si l’Etat hébreu refusait d’ouvrir une enquête « crédible ». Israël cherche aujourd’hui, comme il l’avait fait hier, à se dérober par des moyens dilatoires à ses obligations. Mais pour combien de temps ?
Al-Ahram/hebdo - Semaine du 9 au 15 juin 2010, numéro 822 (Opinion)
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8904

Une flottille juive part bientôt pour briser le siège de Gaza

mercredi 9 juin 2010 - 15h:36
Aviel Magnezi
Ynet News
Une organisation de juifs allemands prépare une flottille pour s’opposer au blocus de Gaza par Israël.
« Les militants ont peur, mais pas du Hamas » dit un membre de l’organisation.
(JPG) L’organisation juive allemande, Une Voix pour la Paix au Moyen-Orient, prépare une flottille juive pour la bande de Gaza. « Nous comptons partir autour de juillet », indique à Ynet un membre de l’organisation, Kate Leitrer. « Nous avons pour l’instant un petit navire, dans lequel embarqueront entre 12 et 16 personnes, principalement des juifs. »
Leitrer, elle-même juive, dit qu’il y a un grand intérêt à s’y joindre à eux. « Obtenir un autre navire signifie plus de dépenses, et nous discutons de cette éventualité, » dit-elle. « Du fait d’un espace limité, il y aura seulement du matériel scolaire, des bonbons, et surtout du matériel musical, il y aura aussi des musiciens à bord qui enseigneront aux enfants de Gaza. Ces enfants ont besoin de voir que les juifs ne sont pas comme dans l’image qu’ils ont pu s’en faire. »
Leitrer affirme également qu’Israël a agi de façon criminelle avec son raid meurtrier contre la flottille de Gaza lundi dernier, 31 mai.
«  La direction de l’UNRRA (L’Administration des Nations-Unies pour le secours et la réhabilitation) a demandé au monde d’envoyer des navires en raison de la pénurie de fournitures importantes à Gaza, » dit-elle.
« En arrêtant la Flottille, Israël a commis un acte criminel. Israël ne doit pas agir comme des pirates. »
Les militants ont peur, dit-elle, mais pas du Hamas.
« Des juifs sont allés à Gaza dans le passé, et ils furent traités de manière amicale, » continue Leitrer. « Nous avons aussi discuté avec eux récemment, et ils sont très enthousiastes de savoir que nous venons. Nous avons peur avec ce qui s’est passé sur le Marmara, mais quand on est engagés dans une bonne action, on doit agir. Des gens ont aussi été tués dans la lutte contre le fascisme. »
Elle dément les craintes d’Israël que des armes aient été passées en contrebande vers Gaza sur ces navires humanitaires. « Nous n’avons pas entendu qu’il y avait des armes sur la dernière flottille, et des gens ont été ciblés et tués » dit-elle.
« Nous avons contacté des personnalités d’Israël et leur avons dit qu’elles étaient les bienvenues pour venir fouiller les navires, mais nous leur avons demandé de nous laisser poursuivre jusqu’à Gaza. Ce sont les eaux territoriales de Gaza, et Israël n’a pas à les contrôler. »
« Ouvrir une fenêtre vers Gaza »
Edith Lutz, juive allemande, membre de l’organisation a dit à Ynet que le navire était déjà ancré dans les eaux de la Méditerranée, et que l’organisation avait reçu de nombreuses demandes de juifs et non-juifs pour participer à la flottille.
« Nous avons commencé en Allemagne » dit-elle, «  mais beaucoup nous ont appelés d’Angleterre, de Suède et des Etats-Unis. Il se pourrait qu’un autre navire nous accompagne, principalement pour emmener des journalistes. »
Lutz explique, la flottille juive a pour but de faire passer un message : lever le siège.
« Notre navire peut ouvrir une fenêtre entre Israël et les habitants de Gaza, » dit-elle. « Il y a deux ans, j’ai participé à la flottille Free Gaza ; je portais l’Etoile de David et les gamins disaient, "Regarde, elle est juive," et tous m’ont très bien acceptée. Quand nous avons rencontré Ismail Haniyeh (dirigeant Hamas) et lui avons dit qui j’étais, il s’est tourné vers moi et m’a dit qu’ils n’avaient rien contre les juifs ni contre Israël, seulement contre l’occupation. »
6 juin 2010 - YnetNews - traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8907

Israël expulse un Palestinien vers Gaza

mercredi 9 juin 2010 - 11h:01
Ma’an News Agency
Wa’ed considère que cette expulsion est une continuation du crime israélien visant à arracher les gens à leurs racines et indique l’intention d’Israël d’expulser en particulier les Palestiniens ayant la citoyenneté israélienne.
(JPG) L’association “Wa’ed” des Affaires des prisonniers a indiqué que les autorités israéliennes ont éloigné hier mardi le Palestinien Nasser Al-Jarushah de la ville de Beersheba occupée vers la bande de Gaza via le point de passage Erez.
Wa’ed a indiqué dans un communiqué que les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Al-Jarushah tard dans la nuit et l’ont laissé au point de passage Erez en laissant sa femme et ses enfants à Beersheba.
Wa’ed considère que cette expulsion est une continuation du crime israélien visant à arracher les gens à leurs racines et indique l’intention d’Israël d’expulser en particulier les Palestiniens ayant la citoyenneté israélienne.
A noter qu’en application à la résolution militaire n°1650, 17 Palestiniens ont été expulsés dont 3 de Cisjordanie et le reste d’Israël (territoires occupés en 1948).
Le nombre de Palestiniens retenus et expulsés en application de cette résolution est vague, avec des évaluations des organisations variant entre 7 et 20. En mai, un Palestinien d’Hebron a été expulsé en Jordanie.
Le 13 avril, Israël a annoncé qu’il mettrait en application deux arrêtés militaires modifiés pour étendre la définition "d’un infiltré" à toute personne résidant dans un secteur sous contrôle israélien sans permission israélienne. Des organisations de droits et des gouvernements du monde entier ont condamné cette démarche.
Un natif de Tulkarem a été libéré de prison fin avril. Il a été déposé au point de passage Erez et a été interdit d’entrer dans Gaza. Il a dit qu’il resterait là, en protestation, dans une tente installée par le gouvernement « de facto », en attendant l’intervention des organisations de droits.
Un deuxième homme palestinien, né à Gaza mais résidant avec sa femme et ses enfants dans la communauté palestinienne de Yaffa, à Tel-Aviv, a été arrêté à l’hôpital et transporté à Gaza. Cependant, la décision a été annulée pour des raisons inconnues et on lui a permis de retourner dans sa famille.
Un homme d’Hebron a été expulsé à Gaza il y a deux semaines et un résidant de Beersheba visitant une clinique d’ophtalmologie à Jérusalem a été aussi arrêté et envoyé à Gaza, une décision annulée plus tard par Israël.
Les nouveaux arrêtés, ont changé substantivement la définition "d’un infiltré".
Cependant HaMoked a déclaré que "[le terme] s’applique effectivement à quelqu’un qui est en Cisjordanie sans un permis israélien, « en notant » que les arrêtés ne définissent pas ce qu’Israël considère comme permis valable, et qu’on n’a jamais exigé de la grande majorité des gens vivant maintenant en Cisjordanie de détenir n’importe quelle sorte de permis pour y résider. "
Les amendements s’appliquent à l’arrêté 1969 publié après le début de l’occupation militaire israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem. L’arrêté a été d’abord modifié en 1980, et un infiltré a été défini comme "une personne qui est entrée dans ce secteur consciemment et illégalement et ayant été au préalable présente sur la rive Est de Jordanie, en Syrie, Egypte ou le Liban après la date effective (d’entrée en vigueur)."
Dans le dernier arrêté, "un infiltré" est défini comme : "une personne qui est entrée dans le secteur illégalement après la date d’entrée en vigueur, ou une personne qui est présente dans le secteur et ne détient pas légalement de permis."
La prétention que ces arrêtés seront utilisés pour la répression de Palestiniens participant aux protestations populaires contre la confiscation de terre et la construction du mur de séparation vient à la suite d’une série de mesures ratées de l’armée israélienne pour étouffer les actions de plus en plus largement soutenues.
3 juin 2010 - Ma’an - Traduction : Nadine
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8906

La vraie raison de l’attaque sur la flottille de Gaza : saboter la paix

mercredi 9 juin 2010 - 05h:51
Rannie Amiri - Counterpunch 
La vague d’indignation et de condamnation planétaire qui a suivi l’attaque impudente de la pacifique flottille de la paix qui a causé la mort d’au moins neuf militants et fait des dizaines de blessés était prévisible et justifiée.
(JPG)
Manifestation à Djakarta - Photo : EPA
Mais beaucoup se demandent encore pourquoi Israël a jugé nécessaire d’amener par avion un commando d’élite pour se rendre maître d’une flottille civile sans armes transportant 10 000 tonnes d’aide humanitaire vers le territoire assiégé de Gaza. Le convoi de six bateaux était en partie sponsorisé par une organisation humanitaire et naviguait sous pavillon turc quand il a été arraisonné dans les eaux internationales.
L’opinion générale est qu’Israël voulait "envoyer un message" : Voilà ce qui arrivera à quiconque osera s’opposer au blocus maritime et au siège de Gaza.
Cette analyse est juste mais superficielle. La vraie raison de l’assaut israélien est beaucoup plus sinistre : saboter délibérément (pour ne pas dire faire complètement avorter) les pourparlers de paix décisifs avec les Palestiniens et les Syriens et se venger de la Turquie qui a négocié un accord d’échange nucléaire avec l’Iran ( ce qui a discrédité grandement les arguments d’Israël en faveur d’une intervention armée).
La motivation profonde d’Israël était de saboter la paix.
"La dynamique de notre état est l’expansion" est une déclaration célèbre de David Ben Gourion. Et la paix, la stabilité et la diplomatie sont des obstacles aux partisans sionistes de l’acquisition des terres et du contrôle des populations indigènes.
Il y a eu des efforts récents pour faire progresser les pourparlers indirectes, dit "de proximité" sous l’égide des USA entre le gouvernement israélien et le leader palestinien Mahmoud Abbas. Maintenant tout cela est remis en question.
La première phrase d’un communiqué de la Presse Associée du 31 mai impliquait la même chose : "L’assaut sanglant qui a tourné au fiasco d’un vaisseau turc humanitaire complique la tâche des USA dans les efforts de paix au Moyen Orient, et augmente l’isolement d’Israël..."
C’est exactement ce qu’Israël voulait. Israël peut facilement supporter "un isolement international" tant que son allié le protège de réelles sanctions. Israël en fait adore l’isolation ; cela lui permet d’opérer avec le sentiment de "n’avoir rien à perdre". L’expropriation de la Palestine s’accélère et il n’y a personne pour mettre des limites à son comportement irresponsable.
De plus l’attaque a eu pour résultat de mettre fin à sa relation avec la Turquie. Israël ne veut pas participer à une solution non militaire du dossier nucléaire iranien comme celle que la Turquie et le Brésil viennent de concrétiser.
Ce ne serait pas la première fois qu’Israël provoquerait délibérément une crise au prix de la vie de civils pour pouvoir poursuivre ses projets expansionnistes, justifier une guerre, ou avoir une raison de partir en campagne : Six semaines avant les élections de 1996 en Israël, le Premier Ministre Shimon Peres a lancé l’opération "grains de la colère", un raid de deux semaines au Liban au milieu des 20 années d’occupation du Sud de Liban. Au cours de cette opération des Israéliens massacrèrent 106 civils qui s’étaient réfugiés dans un bâtiment de l’ONU à Qana. En septembre 2000, quatre mois avant son élection, le Premier Ministre Ariel Sharon (accompagné de 1000 policiers anti-émeutes) s’est pavané sur l’esplanade de Haram al-Sharif où se trouve la mosquée al-Aqsa -le troisième lieu saint de l’Islam- déclenchant la Seconde Intifada.
La commission des droits de l’homme de l’ONU dans une résolution intitulée "sérieuses et importantes violations des droits humains du peuple palestinien par Israël" a condamné "la provocation dont s’était rendu coupable Ariel Sharon, le leader du Likoud en se rendant à El-Haram al-Sharif le 28 septembre 2000, et qui a été à l’origine des événements tragiques qui se sont déroulés à Jérusalem Est et dans les autres territoires occupés de Palestine, causant un grand nombre de morts et de blessés dans la population palestinienne".
Sharon a alors bâti sa campagne électorale sur la répression de l’intifada qu’il avait provoquée.
1500 Libanais furent tués, un million furent déplacés et l’infrastructure civile du pays fut détruite pendant qu’Israël essayait sans succès de détruire le Hezbollah au cours de la guerre de juillet 2006. Le conflit commença quand deux soldats furent capturés en flagrant délit d’espionnage en territoire libanais près de la ville de Aitaa al-Chabb. Comme des années de violation illégale de l’espace aérien libanais n’avaient pas provoqué de réaction, Israël utilisa le prétexte de la capture des deux soldats pour lancer son attaque disproportionnée.
La mesquine logique qui a sous-tendue l’attaque de Gaza de 2008-2009 a déjà été exposée dans un article précédent. ( à savoir les élections de février 2009 en Israël voir http://www.counterpunch.org/amiri12262008.html NdT) La dernière opération israélienne contre les 700 militants qui apportaient de l’aide humanitaire à Gaza n’est jamais que la derniere d’une série de tentatives criminelles pour détruire tout espoir de paix, de négociation ou de solution du conflit entre Israël, ses voisins et les Palestiniens.
Mission accomplie.
* Rannie Amiri est un commentateur indépendant du Moyen Orient. On peut le contacter à rbamiri@yahoo.com
4 juin 2010 - CounterPunch - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.counterpunch.org/amiri06...
Traduction : Dominique Muselet
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8886

Et maintenant ? La Flottille de la Liberté et le combat pour briser le siège de Gaza

mercredi 9 juin 2010 - 05h:51
Rafeef Ziadah
La solidarité doit veiller à ce que l’histoire ne s’arrête pas à des rassemblements de colère et à des lettres de condamnation. Il sera notamment intéressant de voir comment le gouvernement turc va manœuvrer dans les prochains jours autour de la question des sanctions économiques contre Israël.
(JPG)
Israël croit qu’il peut détourner un convoi humanitaire dans les eaux internationales,
tuer des travailleurs humanitaires et enlever des citoyens de dizaines de pays,
sans être confronté à des recours.
Si dans le monde, on se trouve encore sous le choc des meurtres, par des commandos israéliens, de militants pour les droits humains, innocents, à bord de la Flottille de la Liberté pour Gaza, ceux qui, depuis un certain temps, sont attentifs aux actes de l’Etat israélien ne sont pas surpris par ces meurtres. C’est le cycle continu du terrorisme d’Etat et de punitions collectives par Israël. Alors que nous pleurons les morts sur les navires, il ne nous faut pas oublier que la Flottille elle-même est une réponse à une brutalité plus grande encore : faire souffrir de la faim un million et demi de personnes piégées dans une prison à ciel ouvert, une prison qui s’appelle la bande de Gaza.
Le siège de Gaza, désormais sur le devant de la scène avec l’agression contre la Flottille, se poursuit depuis 2006. Ce n’est pas moins qu’une punition collective. Ce siège n’est pas seulement illégal, il est encore totalement immoral : son objectif est d’étouffer carrément la population palestinienne. La politique, selon des officiels israéliens, est : « ni prospérité, ni développement, ni crise humaine. » Le but est de s’assurer que la vie dans Gaza est intolérable, tout en laissant passer un filet d’aides suffisant pour que cela ne devienne pas mortel. Les matériaux de construction ne sont pas autorisés à entrer, rendant ainsi extrêmement difficile toute reconstruction depuis la guerre israélienne contre Gaza de 2008/2009 (Plomb durci). Les enseignants des écoles de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) assument toujours un double poste de travail et les fournitures, tels des carnets, ne sont pas autorisées dans Gaza par l’embargo israélien. Ceux qui ont besoin d’un suivi médical doivent déposer une demande d’autorisation aux Israéliens pour pouvoir partir, et la plupart du temps l’autorisation leur est refusée. La situation s’agissant de l’eau est déplorable. Malgré les proclamations israéliennes contre le Hamas et le terrorisme, il est évident que le siège de la bande de Gaza vise à contrôler la population et à lui rendre la vie aussi misérable que possible. Il n’y a qu’un Etat à pouvoir menacer une population sous son contrôle avec une telle cruauté - en violation de toute une série de lois internationales et de règlements sur les Droits humains - et qui soit capable de tuer des travailleurs humanitaires internationaux. Et de crier, avec défi, que c’est de « l’autodéfense ».
L’impunité israélienne
Les gouvernements occidentaux surenchérissent dans les « regrets de la perte de vies innocentes », mais c’est pourtant la « communauté internationale » qui permet à Israël d’agir avec une telle impunité (avec les USA et le Canada au premier rang pour fournir une couverture à Israël, à côté d’un acquiescement voilé des Etats arabes). Le Canada est le premier Etat à avoir réduit son aide au gouvernement démocratiquement élu du Hamas en 2006, sans considération pour les conséquences sur la population palestinienne et maintenant, il se fait le plus ardent défenseur d’Israël, quels que soient les actes de celui-ci, internationalement. En effet, alors que se déroulait l’attaque contre la Flottille, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était accueilli à bras ouverts pour une réunion à Ottawa. Le Premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, rentrait juste d’un voyage en Israël où il s’était rendu pour renforcer les échanges commerciaux. Fait important dans le cas de la Flottille, les USA et le Canada ont honteusement protégé Israël contre toute enquête internationale impartiale, soutenant à l’inverse qu’Israël devait conduire l’enquête lui-même. C’est l’auteur du crime qui est chargé d’enquêter !
Au niveau international, Israël continue de tisser des liens économiques forts avec un grand nombre d’Etats. En mai 2010, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a pris la décision d’accepter Israël. Dans un communiqué de presse sur le site de l’OCDE, son secrétaire général, Angel Gurria, déclare : « Ce nouveau chapitre dans l’histoire de l’Organisation confirme notre vocation mondiale en tant que groupe de pays qui recherchent des réponses aux défis mondiaux, et établissent les normes dans de nombreux domaines politiques, tels que l’environnement, le commerce, l’innovation et les questions sociales. » Dans les mêmes moments, un porte-parole du comité national BDS (boycotts, désinvestissements, sanctions) portait ce commentaire : « En acceptant Israël, les pays membres de l’OCDE se rendent de façon flagrante complices des crimes de guerre israéliens, sapant les fondations même du droit international. Récompenser Israël revient à le conforter dans son impunité et à anéantir tout espoir réaliste de parvenir à une juste paix dans la région. » Il ne faut pas s’étonner que dès lors qu’Israël est récompensé de ses actions militaires brutales par plus d’intégration dans les structures des puissances mondiales - avec le soutien systématique du Canada et des Etats-Unis -, il persiste dans la même voie.
La Turquie et la Grèce, par exemple, avaient programmé des manœuvres militaires avec l’armée israélienne malgré la guerre et le siège en cours de Gaza (elles ne furent annulées qu’après l’attaque de la Flottille). Sans parler de la relation scandaleuse entre les régimes arabes et Israël, et de l’Egypte comme partenaire au siège de Gaza. Ces relations économiques, militaires et diplomatiques perdurent malgré toute cette masse de violations des droits de l’homme par Israël, malgré les constructions qui se poursuivent dans les colonies illégales d’Israël, malgré la construction du mur d’apartheid illégal, et les nombreuses résolutions des Nations unies concernant Israël. C’est sur ce type de soutien manifeste et d’acquiescement moral qu’Israël compte. C’est ce qui permet à Israël de croire qu’il peut détourner un convoi humanitaire dans les eaux internationales, tuer des travailleurs humanitaires et enlever des citoyens de dizaines de pays, sans être confronté à des recours.
L’arrogance même avec laquelle les porte-parole de l’Etat d’Israël répondent aux questions sur l’attaque de la Flottille entrent aussi dans cette stratégie de gestion des médias internationaux. Elle est constante dans chacune des campagnes de relations publiques israéliennes lancée à la suite de crimes de guerre. Cette campagne propagandiste se décompose en deux parties : d’abord, légitimer chaque action d’Israël comme un acte d’autodéfense et défendable en droit international ; et, ensuite, délégitimer les victimes des actions israéliennes car terroristes. Comme tels, les arguments d’Israël reprennent les mêmes thèmes répétitifs d’une innocence irréprochable. Les occupations de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sont légitimes et justifiées en tant qu’autodéfense contre le terrorisme ; la guerre cruelle contre Gaza et son blocus sont des actes légitimes d’autodéfense contre les terroristes et donc à la fois justifiés et légaux ; et pour s’assurer qu’Israël ne se fait pas abusé par une aide aux terroristes, les commandos israéliens ont le droit d’attaquer un navire dans les eaux internationales. Et si ces civils et travailleurs des droits de l’homme sur les navires humanitaires pour Gaza se défendent contre une armée qui les attaque, c’est qu’ils n’ont pas bien compris qu’ils sont en train d’aider le terrorisme, et c’est de leur propre faute s’ils se sont retrouvés victimes de l’obligation légitime pour Israël de se défendre. On peut seulement constater, avec quelque ironie, que si les commandos israéliens se mettent à paniquer devant des chaises en plastique et des bâtons, c’est qu’Israël gaspille beaucoup d’argent en entraînement militaire !
Quant aux accusation israéliennes selon lesquelles les militants humanitaires seraient en relation avec Al-Qaïda et que les navires auraient transporté des armes, il n’y a même pas eu le commencement d’un début de preuve d’avancer. Les images des « armes » trouvées font la risée d’une puissance militaire qui possède un arsenal nucléaire et qui a accès à tous les armements les plus récents que l’aide des Etats-Unis peut lui fournir : des bâtons et des outils qu’on trouve sur tout navire, des billes pour les enfants et d’autres objets aussi banals. La tactique des médias israéliens est de marteler certains mots, Al-Qaïda, Hamas, Iran et terrorisme islamique aussi souvent que possible. La simple répétition de ces mots vise à faire passer pour justifiables toutes les actions israéliennes, et de s’assurer que le soutien diplomatique du Canada et des Etats-Unis reste acquis. Mais ces accusations stupides et le barrage propagandiste israéliens sont de moins en moins acceptés par les opinions. La société israélienne - historiquement imprégnée d’une paranoïa absolue et de racisme, qui s’oriente vers toujours plus d’autoritarisme dans sa propre politique nationale - peut être encline à croire ces mythes. Mais s’agissant du reste du monde, les analyses et la façon de se défendre des Israéliens à propos de leurs actions violentes sont au mieux délirantes, et au pire, font transparaître de grossières justifications à des crimes de guerre.
A la lumière de l’attaque criminelle contre la flottille de navires transportant une aide de base et conduite par des militants des droits humains, la campagne de communication israélienne perd de son assurance. L’absurdité des revendications d’autodéfense est trop évidente. Le décalage entre la version officielle de l’Etat israélien et ce que chacun dans le monde a pu voir en direct depuis les navires est trop frappant (même si les médias occidentaux ont repris de façon sélective les images israéliennes, et écarté ce qui était envoyé par les médias non occidentaux depuis les navires). Ce qui n’a pas empêché l’Etat israélien de lancer les mêmes versions et les mêmes mensonges tout en restant impénétrable. Il peut compter sur les grands médias du Canada, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne pour qu’ils répètent comme des perroquets ses mensonges, et accordent au porte-parole israélien un temps d’antenne largement suffisant.
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La Flottille est elle-même est une réponse à une brutalité plus grande encore :
le siège de Gaza.
Turquie et Etats arabes : peuvent-ils être mis à l’épreuve ?
La Turquie et la plupart des Etats arabes ont réagi avec force à l’attaque. La rhétorique de l’AKP (Adalet ve Kalkinma Partisi - Parti pour la justice et le développement) au gouvernement en Turquie a certainement été très forte et la condamnation tant de l’attaque de la Flottille que du siège de Gaza a été nette. La question pour les prochains jours est de savoir quelle sera la détermination de la Turquie après ses déclarations et par quelles actions elle va les prolonger. Les gouvernements turcs ont une longue expérience de ces déclarations intrépides sur les questions du Moyen-Orient, mais qui sont suivies d’actions complètement à l’opposé. La motion finalement adoptée par le parlement turc appelle à distendre les liens économiques avec Israël, bien qu’il y ait eu débat sur ce point et que le parti au gouvernement se soit d’abord opposé à l’inclusion de cette demande. Et le vice-Premier ministre turc de déclarer : « Il n’est pas dans notre tradition de réduire les relations économiques dans un premier temps, nous allons compulser le droit international pour en décider. »
Comme la plupart des Arabes ne le savent que trop bien, à les entendre les gouvernements sont aussi fermement propalestiniens que possible, mais ils poursuivent des relations normales avec Israël. Ou, dans le cas de l’Egypte et de la Jordanie, ils travaillent ouvertement pour Israël. L’impulsion réelle en Turquie doit maintenant consister à réduire les liens économiques et militaires avec Israël. L’Etat turc, cependant, avec le soutien du gouvernement AKP, est profondément investi dans le néolibéralisme, totalement intégré dans les structures de l’OTAN et continue à forger des relations économiques solides avec Israël. Il sera intéressant de voir comment le gouvernement AKP va manœuvrer dans les prochains jours autour de la question des sanctions économiques contre Israël. Il subit en ce moment des pressions, d’un coté de sa base populiste et islamiste et, de l’autre des différentes forces laïques et de gauche, les deux étant de plus en plus favorables à la lutte palestinienne. Les militants de Turquie se sont saisis de l’occasion pour appeler à couper tous les liens avec Israël, et à utiliser les sentiments politiques créés par la tragédie de la Flottille pour affermir la Turquie dans un rôle constructif - et sortir de l’habitude qu’a l’Etat turc de retomber dans une rhétorique creuse - en brisant le siège de Gaza.
Quant à l’Egypte, sa complicité avec Israël (et les deux administrations US de Bush et d’Obama) dans le siège de Gaza dépasse le stade du simple embarras pour le régime décadent du Président Hosni Mubarak. Les Egyptiens ont ouvert le passage de Rafah vers Gaza, non comme un effet de la bonté de Mubarak ou de sa tristesse après les morts de la Flottille. C’est le résultat des pressions intérieures, en Egypte, et du chaudron bouillant de l’opposition devant l’inutilité de l’Etat égyptien. Mais on est seulement au début de l’acte du drame qui se joue. Et l’acte qui va suivre nous dira à quel moment, dans quelles circonstances et avec quelles justifications le gouvernement égyptien va expliquer pourquoi il referme la porte de Rafah. Il y a toutes les raisons du monde pour s’attendre à ce que l’Etat égyptien fasse ainsi, étant donné sa dépendance des Etats-Unis pour son existence politique et sa réticence, en toutes circonstances, à sacrifier son alliance avec Israël. Il est important que le mouvement international de solidarité se mobilise sur ce revirement car on s’attend à cette re-fermeture du passage de Rafah, et qu’il veille à ce que l’Egypte soit confrontée à des protestations venant du monde entier. Cela nécessitera aussi de soutenir les militants d’Egypte qui seront confrontés au régime violent de Mubarak.
On peut dire la même chose de la Jordanie et de ses relations dépendantes à l’égard d’Israël et des Etats-Unis. Le roi Abdullah, sous l’insistance constante des Etats-Unis, a renforcé ses liens avec Israël depuis un certain temps. En effet, les relations commerciales entre la Jordanie et Israël ont continué à se développer même avec l’approfondissement du désarroi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les fruits et les légumes israéliens inondent les marchés jordaniens, et les zones de libre-échange avec les entreprises israéliennes continuent de fonctionner et de s’étendre en Jordanie. La monarchie hachémite a tenté de compenser la colère massive de la population jordanienne après l’attaque de la Flottille en rappelant son ambassadeur. En réalité, tout ce que cela signifie c’est que l’ambassadeur a fait une heure de route et qu’il va dormir chez lui, à Amman, pendant quelques nuits, pendant que l’activité continue comme d’habitude. La Jordanie et l’Egypte peuvent être les pires exemples, mais elles sont toutes deux trop représentatives de cette sorte de gestes symboliques que les régimes répressifs arabes ont à l’égard d’Israël alors qu’en réalité, le resserrement des liens se poursuit, ainsi que leur accord pour le siège de la bande de Gaza.
La Ligue arabe et les Etats individuels ont tous tenu des réunions extraordinaires cette semaine, et, naturellement, ils ont condamné l’attaque de la Flottille dans les termes les plus forts, et appelé à débattre de la question devant les Nations-Unies. Le Koweit s’est retiré de l’ « initiative de paix » arabe, mais toute rupture des relations économiques est repoussée. Le Qatar a fait un geste vers une normalisation de ses relations avec Israël en rouvrant le bureau commercial israélien au Qatar, mais à condition que dès maintenant, Israël permette l’entrée des matériaux de construction si nécessaires à Gaza (Netanyahu a, sans surprise, tout simplement refusé la proposition). Au lieu de se rassembler pour réduire toutes les relations, ou pour trouver tout autre moyen d’aider à briser le siège, les dirigeants arabes sont devenus des maîtres en négociation de leurs propres concessions aux Etats-Unis et d’ouvertures à Israël. Les Etats arabes font des gestes, en parole, et signent des proclamations, sur le papier, mais ils sont là à regarder les Palestiniens se battre, sans eux. Cette obéissance pitoyable des Etats arabes aux structures de pouvoir existantes de l’ordre mondial doit être analysée.
Il y a de très forts et légitimes appels venant de Palestiniens pour que l’Autorité palestinienne (AP) suspende toutes les négociations - directes et indirectes - avec Israël. Jusqu’à présent, l’AP les a ignorés. L’AP a proclamé trois jours de deuil en Cisjordanie - un geste indispensable de solidarité, mais politiquement sans importance - pour réagir à l’attaque. L’AP, elle aussi, a appris des autres Etats arabes comment accomplir des actes symboliques pour désamorcer la colère populaire sans élaborer de nouvelles stratégies d’actions pour obliger Israël à lever le siège.
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La députée palestinienne Hanin Zoabi qui était à bord du Mavi Marmara,
agressée à la Knesset.

Les Palestiniens en Israël
Un aspect important de ce qui bouge depuis l’attaque israélienne contre la Flottille est le rôle joué par les citoyens d’Israël, notamment et surtout, celui de Hanin Zoabi, députée palestinienne à la Knesset. Zoabi était à bord du Mavi Marmara, et à son retour, elle a expliqué aux médias internationaux qui ont bien voulu l’écouter que les commandos avaient commencé à tirer avant même d’avoir mis le pied sur le pont du navire. Quand Hanin Zoabi a voulu intervenir à la Knesset, des protestations ont fusé de toute l’assemblée ; elle n’a pas été autorisée à poursuivre son intervention et a été menacée. Miri Regev, députée du Likoud, a dit à Zoabi : « Vas-t’en à Gaza, traîtresse... Nous n’avons pas besoin de chevaux de Troie dans la Knesset. » Les médias israéliens ont également rapporté que le ministre de l’Intérieur examinait comment retirer à Zoabi sa citoyenneté israélienne.
L’ironie de ce différend à la Knesset est riche. A chaque fois que le mot « apartheid » est prononcé s’agissant d’Israël, le camp proapartheid des défenseurs israéliens de l’occupation se lève en criant, « Mais vous avez des députés arabes à la Knesset » (la plupart des Israéliens les appellent Arabes parce qu’ils refusent de les reconnaître en tant que Palestiniens afin de soutenir les mythes fondateurs sionistes). Le cas Zoabi a mis en évidence les contradictions de l’apartheid israélien : il prétend être une démocratie mais il traite les citoyens palestiniens d’Israël comme des citoyens de troisième classe. Le rôle des Palestiniens en Israël est un élément central du combat contre l’apartheid israélien, et les actions courageuses des dirigeants palestiniens, comme celle de Zoabi, soulignent le rôle de plus en plus positif qu’ils jouent dans le combat de libération.
La fin du siège : la clé avec BDS
La société civile palestinienne a constamment fait savoir, depuis cinq ans maintenant, que la seule façon de mettre fin aux crimes de guerre israéliens était de mener une campagne de boycotts, désinvestissements et sanctions (BDS) contre Israël. Cette campagne soutient qu’Israël doit être isolé et traité comme un Etat paria. Après l’attaque contre la Flottille de la Liberté pour Gaza, de nombreuses personnalités et organisations se sont tournées vers BDS comme une mesure importante pour mettre en évidence la complicité des gouvernements dans le monde avec l’apartheid israélien.
Déjà, des syndicats de dockers en Suède ont dit qu’ils ne chargeraient ni déchargeraient des navires arrivant d’Israël ou en partance pour Israël et qu’ils ne manipuleraient aucun produit israélien, entre le 15 et le 24 juin. Des déclarations condamnant l’attaque ont été publiées par de nombreux syndicats à travers le monde. Le Nicaragua et l’Afrique du Sud ont l’un et l’autre rappelé leur ambassadeur.
Le vrai travail maintenant pour la campagne internationale de solidarité avec les Palestiniens consiste à veiller à ce que l’histoire ne s’arrête pas à des rassemblements de colère et à des lettres de condamnation au cours des prochaines semaines (alors que d’autres navires suivent dans le sillage du Rachel Corrie [arraisonné] sur sa route vers Gaza pour briser le siège). D’autres actions concrètes de BDS doivent être décidées par des syndicats de travailleurs, d’étudiants, par des groupes confessionnels et communautaires. Ce ne sont pas les gouvernements qui prendront les devants pour mettre fin au siège de Gaza. Le siège ne prendra fin que par notre organisation et notre lutte à tous - militants du combat pour la libération palestinienne, travailleurs des droits de l’homme, organisateurs des communautés à travers de nombreuses campagnes, salariés en général dans les syndicats -, dans tous les espaces possibles. L’édifice qui protège l’apartheid israélien avait commencé à se lézarder. La Flottille de la Liberté pour Gaza révèle de nouvelles fissures, et maintenant, il nous faut mener la lutte plus avant, de façon toujours plus inventive, et avec toujours plus de détermination.
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Rafeef Ziadah est une chanteuse et une militante palestinienne. Réfugiée de la troisième génération, elle vit actuellement à Toronto. Son CD, Hadeel, est disponible sur www.rafeefziadah.ca. Elle milite dans la Coalition contre l’apartheid israélien (CAIA)
On peut l’écouter et la voir sur vidéo : http://video.google.com/videoplay?d....
5 juin 2010 - Socialist Project - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8902

La flottille de la paix et la machine médiatique israélienne

publié le jeudi 10 juin 2010

Mohamed Salmawy

 
Israël excelle dans la manière de détourner de lui les yeux des médias.
Il est important de noter, dans la couverture médiatique internationale de l’agression terroriste déclenchée par les forces israéliennes contre la flottille de la paix arrivant avec des aides humanitaires pour les Gazaouis, cette condamnation évidente par les médias occidentaux. Mais également, ils se sont laissés entraîner, comme ils le font d’habitude, par la machine de propagande israélienne, connue pour sa puissante influence au sein de ces médias.
Ces derniers ont alors consacré un espace important aux allégations israéliennes officielles avançant que cette opération atroce, même si elle s’est déroulée dans les eaux internationales, faisant 20 morts [1], constituait un acte de défense contre une offensive à l’arme blanche menée par les militants internationaux de la paix contre les soldats. Ainsi, ces appareils sont tombés dans le piège de la propagande israélienne inversant les faits de fond en comble. Ils ont fait des soldats agresseurs, qui ont manipulé fusils et mitraillettes, des victimes et des activistes de la paix, venus pour des objectifs purement humanitaires, des agresseurs. Le résultat étant que les enquêtes, que ce soit dans la presse ou la télévision, s’étaient préoccupées de savoir si les passagers de la flottille, et surtout le navire turc agressé, étaient armés, et s’ils avaient effectivement mené une attaque contre les soldats israéliens.
La machine de propagande israélienne a bougé selon un plan bien ajusté et a arrêté ceux qui se sont trouvés à bord de la flottille et les ont incarcérés dans la prison de Bersheba. Cette machine a rompu tout contact entre les médias mondiaux et les défenseurs de la paix, incarcérés, jusqu’à ce qu’elle fasse prévaloir son point de vue, et afin d’acquérir une crédibilité sur la scène mondiale. Et ce, avant de les libérer et de les extrader. En même temps, elle a diffusé et distribué des photos d’armes blanches qui ont été, pour reprendre leurs termes, confisquées par les forces israéliennes. D’ailleurs, ces armes blanches sont, dans la plupart du temps, des outils ordinaires que l’on retrouve un peu partout, tels que les ciseaux, les couteaux et autres.
Ainsi Israël a-t-il gagné du terrain servant ses intérêts, afin de répondre aux besoins des médias, dans l’objectif de fournir une nouvelle matière fertile renfermant non seulement des déclarations, mais illustrée d’images et de films.
Je ne désire pas, en faisant l’inventaire de la méthode de propagande adoptée par Israël, insinuer qu’Israël a gagné la bataille de l’opinion publique dans cet accident criminel injustifié. C’est plutôt le contraire qui s’avère vrai, d’autant que les atrocités de l’opération ont non seulement contribué à mobiliser l’opinion publique mondiale, mais ont aussi suscité un sentiment de colère à tel point de toucher les appareils officiels qui avaient coutume de faire preuve de réserve de par le passé à chaque fois qu’il était question d’une agression israélienne. Ces dits médias tentaient à chaque fois d’édulcorer leur position d’une certaine dose de fausse objectivité en blâmant à la fois les deux parties, israélienne et palestinienne.
Mais face à ce sentiment de colère qui a dominé le monde entier, Israël a eu recours à ses armes traditionnelles vis-à-vis de la presse occidentale. Il a alors réduit beaucoup la dose de mécontentement qu’il a dû affronter de par le monde. Il a détourné les yeux des médias occidentaux de la réalité qui les a longtemps préoccupés et s’est attelé à prouver que ses soldats n’ont eu recours au meurtre et à l’assassinat que pour se défendre. Au lieu de focaliser sur la cause qui mérite le plus l’attention, celle de se demander ce qui a amené les soldats israéliens à se diriger vers la flottille qui n’avait pas navigué pour mener une offensive militaire sur Israël, et qui se trouvait dans les eaux internationales et donc sur lesquelles Tel-Aviv n’avait aucune autorité.
Il vaudrait mieux se poser la question suivante : ces soldats avaient-ils à l’origine le droit de se trouver dans cette flottille, indépendamment du fait qu’ils se défendaient contre des civils, activistes de la paix [2] ?
Celui qui suit de près la méthode adoptée par la machine de propagande israélienne au fil des ans se rendra compte que ce qui est arrivé avec la flottille dans les eaux internationales est une méthode israélienne habituelle dont nous avons auparavant témoigné. Comme par exemple dans les événements de Gaza en janvier dernier, lorsque la machine de propagande israélienne a inversé les réalités et a préoccupé l’opinion publique mondiale par une cause secondaire qu’elle a poussée au devant de la scène. Selon laquelle l’agression contre le peuple palestinien, sous blocus à Gaza, n’était que des mesures de rétorsion aux frappes palestiniennes de roquettes contre des sites israéliens. Et ce, au lieu d’essayer d’expliquer comment s’arrogent-ils le droit d’imposer le blocus à Gaza et ce qui leur donne le droit de frapper des civils d’un peuple sans armes, faisant des milliers de victimes parmi les femmes, les enfants, les jeunes et les vieillards.
C’est ainsi qu’Israël excelle dans la manière de détourner de lui les yeux des médias. L’intérêt devenant les affres qu’endure Israël dans les territoires occupés suite aux attaques terroristes menaçant sa sécurité et ôtant la vie à ses ressortissants. Personne alors ne s’est soucié de se demander que fait Israël dans ces territoires occupés.
J’ai suivi la couverture du crime israélien atroce contre la flottille dans les médias arabes depuis le jour où il a eu lieu, le 31 mai. Je n’y ai pas trouvé d’allusion à une stratégie médiatique contraire visant à tourner l’attention des médias internationaux vers la cause principale. Celle de savoir ce qui a poussé les soldats israéliens vers le navire turc qu’ils ont encerclé par les bateaux et sur lequel ils ont atterri, armés, avec les hélicoptères, faisant des dizaines de morts et de blessés.
Il est temps que s’arrête ce refrain démodé qu’Israël ne cesse de répéter jour et nuit sur l’autodéfense.
Israël continuera à chanter ce refrain tant qu’il demeurera l’unique acteur sur la scène des médias mondiaux. Et tant qu’il continuera à jouer en solitaire, il contrôlera l’arène et tous ceux qui y travaillent. Si Israël persiste dans son jeu, cela voudrait dire qu’il réalise très bien que l’intérêt des médias mondiaux, tourné vers les causes essentielles, ne sera pas à son bénéfice. Les gens, au lieu de se demander si Israël était dans un état d’autodéfense devant les passagers du bateau turc, se demanderont : qu’est-ce qui a entraîné ces soldats vers le navire ? Au lieu de se demander si Israël affrontait le terrorisme palestinien, ils se demanderont qu’est-ce qui a amené l’Etat hébreu dans les territoires occupés.
Probablement, c’est Israël qui continuera à gérer le cours des choses qui sont le point de mire des médias mondiaux, tant qu’il reste encore aujourd’hui l’unique acteur.
[1] 9 officiellement
[2] ici je crains que le chroniqueur ce cède lui même inconsciemment à la désinformation en utilisant le terme "se défendre" ! Voir d’ailleurs la suite de son texte qui dément cet égarement momentané. Voir aussi le billet d’humeur/humour noir de sébastien Fontenelle dans Politis le 3 juin :

Rotor Picture Show

Imaginons dix secondes, histoire de rire jaune (foncé), que des soldats iraniens donnent l’assaut, dans les eaux internationales, à un convoi (maritime) humanitaire et massacrent un peu tout ce qui bouge (neuf morts, trente-six blessés, tous civils, il va de soi), puis qu’Ahmadinejad, en guise de justification, déclare comme ça que ces victimes étaient liées au terrorisme international, et que d’ailleurs il y avait des gens, sur ces bateaux, qui avaient des couteaux, et aussi des lance-pierres, alors qu’on venait en paix avec nos hélicos d’assaut – des lance-pierres, nom de Dieu, allait-on laisser sans réagir décimer nos sections d’élite ? Foutre non : alors blam, blam, bla-a-a-am, t’aurais dû voir c’qu’on leur a mis, aux croisiéristes. (Entre nous, Jean-Pierre : le lance-pierre, ça fait sans doute vachement bien dans la Guerre des boutons, mais pour ce qui serait d’une confrontation un peu sérieuse avec les chevaliers du ciel, laisse-moi te dire que ça reste léger.) Imaginons, donc.
Et demandons-nous ce que serait la réaction du monde libre – lequel s’étend, je te rappelle, de Tuscumbia (Alabama) à Olomouc (République tchèque), avec un détour par Anglards-de-Salers (Cantal, France) – et de ses plus fameux penseurs, si le Persan allait à de telles extrémités ? L’Union européenne (UE) se contenterait-elle de lui donner un petit coup de règle en bubble-gum sur les doigts ? Bernard-Henri Lévy (BHL) lui recommanderait-il de trouver de moins sots modes d’expression, avant de l’assurer, nonobstant, de sa pleine et entière sympathie ? Je ne crois pas, non.
Mais ce lundi, et dans la vraie vie : c’est une soldatesque israélienne qui a fait un affreux carnage dans un convoi humanitaire – et BHL, après avoir rendu « un hommage appuyé à l’armée israélienne » [1], a considéré que c’était, je cite, « stupide ». Pas monstrueux du tout, hein ? Mais vachement ballot, parce que bon, y a « d’autres moyens d’empêcher une provocation »… (Puis BHL, hissant haut le dépassement des pudeurs, a exhorté Israël à « se libérer » des territoires palestiniens [2].) Et l’UE ? L’UE a réagi selon ses traditions : elle a demandé à Israël d’enquêter sur le massacre. (Genre : on sait que c’est toi qui as fait le coup, Buddy, alors ça serait bien que tu relèves tes empreintes, et que tu nous les envoies avec des aveux signés.) Sinon ? Sinon, rien, comme d’hab : le terrifiant rapport Goldstone n’a aucunement dissuadé l’UE de continuer à supporter le gouvernement israélien. War on terror, d’accord, mais faut pas non plus en abuser.
Je serais ledit gouvernement, je rirais, à gorge déployée, de me voir si impuni en ce miroir, et je commencerais à faire chauffer les rotors pour la prochaine stupidité : et reconnaissons qu’à partir du moment où la communauté internationale lui fait un prix d’ami sur la tuerie de groupe, il aurait tort de ne pas lui en commander quelques-unes d’avance. Notes
[1] Je te jure que je n’invente rien.
publié par al Ahram hebdo en français
(Ajout de) notes : C. Léostic, Afps

Le projet d'enquête internationale sur le raid israélien contre la flottille se meurt dans l'oeuf

Ecrit par L. Moulard
08/06/2010
BÉTHLÉEM - L'étau international se resserre sur Israël. Et le jeu d'échec au Moyen-Orient continue après l'intervention armée des forces spéciales israéliennes sur le Mavi-Marmarra. 
Les neuf militants turcs de la flottille internationale tués le lundi 31 mai ont fortement ému les opinions publiques à travers le monde, et les meilleurs soutiens d'Israël se sont vus contraints de questionner le mode opératoire de sa politique sécuritaire.
La Turquie d'abord, qui sort indéniablement grandie après l'épisode de la flottille. Rappelons-le, après la Révolution islamique iranienne en 1979, la Turquie était devenue le principal et seul allié d'Israël dans la région. Ce statut est en train de changer.
La Turquie a rappelé son ambassadeur en Israël puis menacé de rompre les relations diplomatiques, à moins qu'Israël n'accepte une commission d'enquête internationale et indépendante sous l'égide de l'ONU sur le raid israélien contre la flottille d'aide à Gaza, comme l'a déclaré Ahmet Davutoglu, le ministre des Affaires Etrangères turques. Selon ses propos, Tel-Aviv doit "donner le feu vert à la création de la commission prévue par les Nations-Unies", auquel cas "les relations (bilatérales) prendraient une autre direction".
Cette recommandation est à replacer dans le contexte de ces derniers mois qui ont vu le rôle de la Turquie changer de dimension sur la scène régionale et internationale. Tout en étant membre de l'OTAN et candidate à l'adhésion à l'Union Européenne, Ankara s'est placé en médiateur pour les négociations israélo-syriennes, entretient de bonnes relations avec l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad et s'émancipe de la tutelle américaine en se posant avec Brasilia en médiateur sur le dossier nucléaire iranien. Ainsi, la Turquie tente de mettre à profit sa position géographique et stratégique de liant entre deux mondes.
Rejet israélien de l'enquête internationale
La France et la Grande-Bretagne ont suivi l'ONU et les États-Unis sur le projet d'une "enquête crédible, impartiale, transparente", insistant sur la nécessité qu'elle soit également "internationale". Nicolas Sarkozy a "invité" le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à l'accepter, précisant que la France est prête à y participer.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, s'est entretenu samedi avec M. Netanyahu sur ce projet de commission d'enquête. Elle serait présidée par l'ancien premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer et composée de représentants d'Israël, de la Turquie et des États-Unis.
Cependant dès dimanche soir, l'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Micheal Oren, a affirmé que l'État hébreux rejetterait cette proposition : "Israël est un Etat démocratique. Israël a la capacité et le droit d'enquêter par lui-même, de n'être un objet d'enquête pour aucune commission internationale".
B. Netanyahu a répondu à Ban Ki-Moon qu' "une enquête devait être menée de façon responsable et objective", comme l'a rapporté le quotidien Yedioth Aharonoth. "Je cherche d'autres solutions", aurait-il ajouté. Devrait donc l'emporter l'option d'une enquête nationale, comme celle conduite par le juge Winograd après la guerre israélo-libanaise de 2006.
L'Iran monde au créneau
Selon le journal Haaretz, M. Netanyahu a également déclaré que des discussions étaient déjà en cours à propos de l'assouplissement du blocus mais a répété qu'Israël "ne permettrait pas la création d'un 'port iranien" à Gaza".
Dans le même temps, l'agence de presse officielle iranienne Irna affirme que l'Iran va tenter d'envoyer par navires de l'aide à Gaza, navires que les Gardiens de la révolution, fer de lance du régime islamique, escorteraient. "Si le Guide Suprême nous en donne l'ordre, les forces navales des Gardiens de la révolution feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger ces navires, a annoncé un responsable des Pasdarans. Il est du devoir de l'Iran de défendre le peuple innocent de la bande de Gaza".
Alors qu'Israël tente désespérément de garder les mains libres au Proche-Orient, le théâtre palestinien sert de tremplin aux ambitions régionales de deux acteurs, le Turc et l'Iranien. 

La politique de la schizophrénie

Ecrit par L. Moulard
09/06/2010
A défaut de faire avancer les choses, l'épisode de la flottille semble au moins contraindre les opinions publiques et les dirigeants politiques à s'intéresser au conflit israélo-palestinien. En particulier les États-Unis.
Voyant tous ses efforts pour stopper la colonisation israélienne vains, l'acteur le plus important de la région a porté le regard de sa politique moyen-orientale vers l'Est. Mais Israël place une fois encore son meilleur allié dans une position délicate après la mort de 9 militants turcs lors de l'intervention du commando israélien sur le Mavi-Marmarra, lundi 31 mai. Barack Obama ne peut pas ne pas s'exprimer sur l'événement. Il ne tient pas non plus à essuyer une nouvelle défaite diplomatique : mieux vaut donc se concentrer sur le blocus de Gaza, juger "intenable et inacceptable" par Hillary Clinton, que sur la commission d'enquête indépendante et internationale proposée par l'ONU.
L'Etat hébreux a en effet annoncé, le 8 juin, la création d'une commission d'enquête civile qui statuera sur les aspects juridiques du blocus et de l'opération du commando uniquement.
Le journal en ligne Médiapart rapporte les propos d'un diplomate américain en poste en Europe souhaitant rester anonyme : "Nous avons limité la casse. Mais cet événement a envoyé une décharge d'électricité à Washington. Un certain nombre de gens dans l'entourage d'Obama commencent à se demander si le prix à payer pour un tel alignement avec Israël n'est pas trop élevé. Cela ne veut pas dire que notre politique va changer, juste que nous sommes conscients du problème".
Le président américain doit donc tout en même temps calmer l'anti-américanisme au Moyen-Orient qui est une cause du terrorisme, endiguer la menace iranienne et continuer de soutenir Israël, quoiqu'il arrive. Autrement dit, la politique de la schizophrénie.
Avec son discours au Caire, le 4 juin 2009, B. Obama a soulevé de nombreux espoirs quant à l'avenir de la région. Il avait même placé le conflit israélo-palestinien en haut des causes de l'instabilité du Moyen-Orient. Mais de là à y jouer son capital politique, il y a un pas. Il y a trop gros à perdre, et les échéances électorales prennent presque toujours le dessus sur les convictions politiques.
Robert Malley, ancien conseiller de Bill Clinton pour les affaires arabes et israéliennes, craint qu'un engagement de Washington, si engagement il y a, se fasse selon une grille du lecture du conflit obsolète. Il déclare à Paris le 4 juin 2010 : "Pendant que les États-Unis et l'Europe réfléchissent, la région bouge. Les partenaires traditionnels comme la Jordanie et l'Egypte comptent moins que la Turquie, comme on le voit en ce moment, ou même que l'Iran, le Qatar ou la télévision Al-Jazeera. Il n'y a plus de leader historique et légitime, pas plus du côté israélien que palestinien, pour défendre un accord de paix auprès de leurs citoyens".
A ce rythme, il semble que seule l'indignation soulevée par les erreurs diplomatiques de l'État hébreux pourra faire avancer la situation au Proche-Orient. Mais c'est aussi l'indignation qui a poussé des activistes internationaux à porter secours à Gaza. Avec les résultats que l'on connaît.

Israël assouplit légèrement le blocus de Gaza

10/06/2010
Sûr de son bon droit, Israël attendait toujours hier le feu vert américain à la création d'une « commission juridique d'enquête » israélienne sur le raid sanglant contre la flottille de la liberté pour Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que son gouvernement n'avait rien à cacher sur cette opération qui a produit une vague d'indignation de par le monde. « Moi-même, le ministre de la Défense (Ehud Barak), les autres ministres et le chef d'état-major (Gaby Ashkenazi) serons prêts à livrer les faits sans rien cacher », a-t-il déclaré. « Je veux que toute la vérité soit connue au grand jour et à cette fin l'examen doit donner des réponses à des questions que la communauté internationale préfère ignorer comme: qui était derrière le groupe extrémiste sur le bateau », a-t-il ajouté. Il faisait référence au Mavi Marmara, où neuf militants propalestiniens (huit Turcs et un Américano-Turc) ont été tués lors du raid. M. Netanyahu a confirmé qu'Israël est en « consultations avec des membres de la communauté internationale en ce qui concerne le processus d'examen nécessaire, qui permettra de révéler les faits, concernant la flottille ».
Mais pour l'heure, les sept principaux ministres israéliens n'ont pas abouti à une conclusion sur la composition et le mandat de la commission, a indiqué la radio publique. « Les contacts se poursuivent avec Washington pour obtenir son accord sur les contours d'une telle commission », a indiqué à l'AFP un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. Selon lui, le gouvernement ne devrait pas faire pas d'annonce officielle tant qu'une « coordination avec Washington ne sera pas mise au point ». Auparavant, la radio avait annoncé que le cabinet restreint allait présenter ses conclusions dans la journée à l'administration américaine, qui a réclamé « une participation internationale à l'enquête sur l'assaut du 31 mai ». L'armée israélienne a de son côté chargé le général de réserve Giora Eiland de superviser une « équipe d'experts », composée de généraux de réserve, qui doit rendre ses propres conclusions d'ici au 4 juillet sur le déroulement du raid.
Le cabinet restreint a par ailleurs donné son feu vert à un allègement du blocus terrestre de la bande de Gaza pour y laisser entrer plus de produits alimentaires et de boissons de base, tout en maintenant le blocus maritime. De source palestinienne en Cisjordanie, on croit savoir que, à partir de la semaine prochaine, Israël autorisera l'entrée à Gaza d'une gamme élargie de produits alimentaires, dont des chips, des biscuits, du hommos et des jus de fruits. « Ils vont envoyer des hors-d'œuvre. Nous attendons encore le plat principal », a ironisé le ministre palestinien de l'Économie, Hassan Abou Libdeh, ajoutant : « Nous attendons que ce siège injuste soit levé. » Raëd Fattouh, responsable du comité de l'Autorité palestinienne qui coordonne l'entrée des marchandises à Gaza à partir d'Israël, a déclaré ne pas savoir si le Hamas laisserait entrer la nourriture et les boissons de fabrication israélienne. Le Hamas a minimisé la portée de l'initiative israélienne, en assurant que Gaza possédait assez de manufactures pour répondre aux besoins de la population en chips et boissons gazeuses. « Ce que nous voulons, c'est une levée véritable du blocus, l'importation de matières premières pour l'industrie et de matériaux de construction pour rebâtir Gaza », a déclaré Ziyad al-Zaza, ministre de l'Économie du Hamas. L'État hébreu continue en effet d'interdire les livraisons de ciment, craignant que celui-ci soit détourné par le Hamas à des fins militaires au lieu d'être utilisé à la reconstruction des habitations et infrastructures détruites lors de l'offensive israélienne en décembre 2008 et janvier 2009.
Sur le plan diplomatique, le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a proposé hier une mission de l'OTAN pour faire respecter l'accès des humanitaires à Gaza et « mettre fin à l'embargo ».
Par ailleurs, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré dans une interview à l'AFP que tout devait être fait pour éviter un incident semblable au raid israélien meurtrier contre la flottille pour Gaza. « Ce qui est particulièrement tragique, c'est que cet acte se soit produit dans des eaux neutres. C'est quelque chose de complètement nouveau et cela exige évidemment un examen particulier », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si la Russie souhaitait qu'Israël lève le blocus sur Gaza, M. Poutine a répondu : « Nous avons toujours appelé à la levée du blocus. Je ne pense pas que de telles méthodes soient efficaces pour résoudre les problèmes auxquels la région fait face. »

Obama espère des « progrès significatifs » au Proche-Orient

10/06/2010
MM. Abbas et Obama ont énoncé des points de vue proches sur la 
situation dans la région, surtout en ce qui concerne Gaza, lors de leur 
entrevue hier.Larry Downing/Reuters
MM. Abbas et Obama ont énoncé des points de vue proches sur la situation dans la région, surtout en ce qui concerne Gaza, lors de leur entrevue hier.Larry Downing/Reuters
Malgré la tension déclenchée par le raid israélien contre la flottille humanitaire destinée à Gaza, Barack Obama a espéré hier des « progrès significatifs » cette année au Proche-Orient, en recevant le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à la Maison-Blanche. De son côté, Israël a informé l’Autorité palestinienne qu’il allait alléger le blocus de Gaza en permettant l’entrée d’un plus grand nombre de produits alimentaires.
Le président américain, Barack Obama, a dit hier espérer des « progrès significatifs » cette année au Proche-Orient malgré le raid israélien contre la flottille humanitaire destinée à Gaza. En recevant le président palestinien Mahmoud Abbas à la Maison-Blanche, M. Obama a estimé que ces progrès étaient possibles d'ici à la fin 2010, promettant que les États-Unis pèseraient « de tout leur poids » pour faire sortir le processus de paix de « l'impasse ». Des négociations de paix indirectes parrainées par les États-Unis et dites « de proximité » ont repris il y a un mois entre Israéliens et Palestiniens, premier timide résultat engrangé sur ce dossier érigé en priorité de politique étrangère par M. Obama.
Concernant la situation dans la bande de Gaza, qui fait l'objet d'un blocus israélien, M. Obama a promis que les États-Unis allaient allouer 400 millions de dollars d'aide civile aux Palestiniens pour construire des logements et des écoles. « Non seulement le statu quo à Gaza est-il intenable, mais le statu quo est aussi intenable au Proche-Orient, il est temps d'aller de l'avant, de progresser sur une solution à deux États », israélien et palestinien, a affirmé M. Obama. Cette nouvelle aide américaine répond à une demande de M. Abbas de financement de « projets vitaux dans la bande de Gaza », contrôlée par les islamistes du Hamas, selon le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat. De même source, ces fonds transiteront par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
M. Abbas a réaffirmé de son côté qu'il fallait que l'État hébreu lève le blocus, neuf jours après le raid israélien contre la flottille humanitaire qui a fait neuf tués et des dizaines de blessés parmi les passagers. À ce sujet, M. Obama a dit attendre d'Israël qu'il se conforme aux demandes du Conseil de sécurité de l'ONU dans le cadre de son enquête sur cet arraisonnement sanglant.
La visite du président de l'Autorité palestinienne à Washington devait initialement faire suite à celle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Mais ce dernier, dont les relations avec l'administration Obama ont traversé une passe houleuse en mars sur la question de la colonisation à Jérusalem-Est annexée, a coupé court à son voyage en Amérique du Nord la semaine dernière pour s'occuper des conséquences du raid de ses commandos de marine. Selon un haut responsable israélien, la visite de M. Netanyahu à la Maison-Blanche se produira d'ici à la fin du mois de juin. Pour sa part, M. Abbas devrait également rencontrer à Washington le conseiller de M. Obama pour la sécurité nationale, le général James Jones, et des élus du Congrès.
En soirée, les Palestiniens ont annoncé que l'émissaire américain, George Mitchell, sera dans la région la semaine prochaine pour faire avancer les pourparlers dits de « proximité ».
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/660434/Obama_espere_des_%3C%3C_progres_significatifs_%3E%3E_au_Proche-Orient.html