vendredi 17 décembre 2010

Quand Paris entérine l’arrestation d’enfants de moins de 12 ans en Palestine

16 décembre 2010, par Alain Gresh
L’association israélienne de défense des droits de la personne B’Tselem vient de publier un rapport sur les arrestations de mineurs palestiniens à Silwan (Jérusalem), « Caution : Children Ahead - The Illegal Behavior of the Police toward Minors in Silwan Suspected of Stone Throwing ». Ces mineurs étaient soupçonnés d’avoir participé à des manifestations et d’avoir jeté des pierres pour protester contre l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem.
L’organisation note :
- Nombre de jeunes Palestiniens sont arrêtés la nuit, dans leur lit, et immédiatement conduits dans des centres d’interrogatoire ;
- Les parents sont souvent empêchés d’assister à ces interrogatoires, alors même que la loi garantit cette présence ;
- Nombre de ces jeunes ont fait état de mauvais traitements ;
- Quatre des personnes arrêtées avaient moins de... 12 ans. Un garçon de 8 ans a lui aussi été arrêté dans son lit parce que son nom était le même que celui d’un jeune soupçonné d’avoir lancé des pierres.
Le 14 décembre, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères était interrogé sur ce rapport. Voici le compte-rendu de sa réponse hallucinante :
« Q -Depuis quelques jours, l’ONG israélienne B’Tselem a porté plainte et va entamer un procès contre le gouvernement israélien, contre la police israélienne pour l’arrestation des enfants dans des conditions enfreignant la loi. Ils auraient arrêté des enfants la nuit et les auraient battus. Avez-vous des informations et avez-vous une réaction ?
R - Non. Si la justice israélienne est saisie, il faut la laisser faire son travail. En Israël, il y a des lois, c’est à la justice israélienne, en toute indépendance de se prononcer sur ces plaintes.
Q - N’y a-t-il pas d’accord sur le principe concernant les arrestations d’enfants ?
R - Nous devons analyser cela au regard de la légalité israélienne. »
Si les mots ont un sens, la France n’a rien à dire sur ces événements, bien qu’ils se déroulent dans un territoire qu’elle considère comme « occupé », pas en Israël. Et faut-il vraiment analyser ces faits au regard de la légalité israélienne ? A supposer que ces arrestations soient légales du point de vue israélien – ce qui n’est pas le cas –, sont-elles acceptables ?

Israël: réunion des sept principaux ministres sur les propositions américaines

16 décembre 2010
Agence France-Presse
Jérusalem
Le forum des sept principaux ministres israéliens s'est réuni jeudi pour discuter des propositions américaines présentées par l'émissaire George Mitchell pour tenter de relancer des négociations avec les Palestiniens, a indiqué la radio militaire.
Un responsable gouvernemental a confirmé à l'AFP la réunion du «Forum des sept», mais s'est refusé à donner la moindre précision sur son ordre du jour.
«Le processus de paix est actuellement dans une impasse en raison malheureusement du refus systématique des Palestiniens de mener des négociations directes», a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.
Interrogé sur la décision des pays arabes réunis mercredi au Caire de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour dénoncer la poursuite de la colonisation israélienne, il s'est borné à affirmer que «les appels de la communauté internationale devraient être avant tout adressés aux Palestiniens pour qu'ils reviennent à la table des négociations en vue de parvenir à un accord de paix».
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, qui a effectué cette semaine une nouvelle tournée régionale, s'est entretenu au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa après avoir rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Jérusalem.
Selon un responsable palestinien qui a requis l'anonymat, George Mitchell a proposé des discussions parallèles des négociateurs israéliens et palestiniens avec les États-Unis pendant six semaines.
Selon cette formule, les deux parties s'entretiendraient séparément avec les responsables américains des questions de sécurité à partir de dimanche et des frontières à partir de lundi, ainsi que de toute autre question qu'elles souhaiteraient aborder.
«Ce qui sera discuté par chaque partie ne sera pas exposé à l'autre, mais l'objectif est que l'administration américaine se fasse une idée de ce que veulent les deux parties en vue d'élaborer une stratégie pour relancer les négociations directes au moment qu'elle jugera approprié», a encore dit ce responsable.
Les pays arabes ont rejeté mercredi toute reprise des négociations israélo-palestiniennes sans une «offre sérieuse» des États-Unis garantissant la fin du conflit, en annonçant leur intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU sur la colonisation juive.
M. Abbas avait demandé une réunion d'urgence du comité de suivi du processus de paix au sein de la Ligue arabe afin de déterminer la marche à suivre après l'échec des États-Unis à obtenir d'Israël un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, exigé par les Palestiniens pour continuer les négociations.
À la suite de l'échec de Washington à obtenir un nouveau moratoire israélien, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a proposé de reprendre des négociations «indirectes», exhortant les deux parties à s'attaquer «sans retard» aux questions de fond.
Les négociations de paix directes, relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de blocage, sont suspendues depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation qu'Israël s'est refusé à prolonger.
Lien 

Impact du boycott ?

Europe/Israel - 16-12-2010

Agroalimentaire : une forte reculade en Europe des ventes d'Israël. La signature d'un accord commercial agricole entre Israël et l’U.E. relancera les exportations au départ de l’Etat hébreu
Par IsraelValley

Communiqués IsraelVallay du 14.02.2010 
Une vingtaine d’entreprises israéliennes ont été présentes au dernier Sial (Salon international de l'alimentation) à Paris le mois dernier. Il s’agissait pour la plupart de PME. Après 7 ans d’absence au Sial, la présence de ces 20 entreprises a signé le retour d’Israël dans le concert international de l’agroalimentaire.
L’enjeu est de taille car, pour la première fois en 2009, Israël a enregistré un recul sévère de ses exportations (-17%). Cependant, la signature, le 1er janvier dernier, d’un accord commercial agricole entre Israël et l’Union européenne pourrait favoriser la relance des exportations au départ de l’Etat hébreu.
Les produits présentés au Sial ont été innovants comme ces barres énergisantes croustillantes. Développé de longue date pour des raisons religieuses, le savoir-faire israélien en matière de sans gluten et sans lactose est perceptible à travers toute une gamme de produits comme les tablettes de chocolat et les biscuits sans gluten fabriqués par Carmit Industry. Les produits du terroir comme le sel de la mer Morte ou le miel de Jérusalem constituent d’autres spécificités de l’industrie agroalimentaire israélienne.
(…)
Michal Neeman, Directrice du Développement Commercial Agroalimentaire à l’Institut d’Export d’Israël - "Si l’Europe représente 48% des exportations agroalimentaires d’Israël, la France ne constitue que 7 % des échanges."
http://www.israelvalley.com/news/2010/12/14/29499
Les entreprises étrangères se sont une nouvelle fois déplacées en nombre au Sial le mois dernier. Sur 5 500 exposants, 78 % étaient d’origine étrangère. À côté de la forte présence brésilienne et argentine, Israël, le Maroc et l’Italie se sont particulièrement distingués. Israël est revenu cette année avec 19 entreprises.
La suppression des droits de douane entre Israël et l’Europe depuis le 1er janvier 2010 est une belle opportunité pour augmenter ses exportations vers la France.
Sur ces 19 sociétés, cinq ont été sélectionnées pour l’espace Tendances & Innovations avec près de dix produits.
« Traditionnellement, notre pays exportait des fruits et légumes, mais était surtout connu pour ses produits casher. Or en 20 ans, les produits se sont sophistiqués », explique Michal Neeman, directrice du développement commercial du secteur agroalimentaire à l’Institut d’export d’Israël. Si l’Europe représente 48 % des exportations agroalimentaires d’Israël, la France ne constitue que 7 % des échanges, une part que les entreprises souhaitent évidemment augmenter, grâce à des produits particulièrement innovants, notamment le « sans gluten ». Parmi ceux-ci, des gaufrettes sans gluten ou sans lactose proposées par l’entreprise Carmit.
Cette dernière exporte déjà ces produits aux États-Unis ou au Canada et cherche actuellement un partenaire français pour les commercialiser dans l’Hexagone.
« Nous remplaçons le gluten ou le lactose par de la farine de riz, de soja ou de la pomme de terre. Nous avons déjà eu des discussions avec Valpiform, filiale du groupe Lactalis », note Adrian Sagman, responsable international des ventes et du marketing, précisant que rien n’avait abouti pour le moment.

Le non renouvellement du gel des colonies israéliennes est "un grave revers"

15/12/2010  
L'émissaire de l'ONU au Proche-Orient Robert Serry a affirmé, mardi, devant le Conseil de sécurité que la décision d' « Israël » de ne pas renouveler le moratoire sur la colonisation était "un grave revers". 
"Ceci est un grave revers et j'ai expliqué d'une façon très claire aux Nations unies (...) que nous continuerons de juger la colonisation illégale au regard de la loi internationale", a déclaré M. Serry à la presse. 
"Nous continuerons aussi de tenir Israël responsable au regard de la loi internationale", a-t-il dit, ajoutant que les deux parties, Israéliens et Palestiniens, devaient néanmoins poursuivre les négociations dites de paix.
"J'ai aussi souligné que l'an prochain serait une année cruciale, en particulier au vu des dates que les parties ont déterminées elles-mêmes", a-t-il dit en référence à la date de septembre 2011 que le président américain Barack Obama a fixée comme date butoir pour les négociations.
Lien 

Tant qu’il y aura du sang dans nos veines, nous ne reconnaitrons pas "Israël"

16/12/2010  
A l’occasion de la commémoration du deuil de Achoura (Martyre du petit-fils du Prophète Mohammad (S), des membres de sa famille, et de ses compagnons), le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours, ce jeudi (11h00 locales), dans lequel il a affirmé que « tant qu’il y aura du sang dans nos veines, nous ne reconnaitrons pas « Israël », et nous ne renonçons point à nos terres saintes occupées ».  
Sayed Nasrallah, a également affirmé, via un écran, aux dizaines de milliers de participants au deuil d'Achoura, son rejet à toute division entre sunnites et chiites.  
S’agissant du TSL, Sayed Nasrallah a assuré que les objectifs des soi-disant Tribunal international et acte d’accusation seront, sans doute, déjoués et voués à l’échec.  
Voici les principaux points de son discours :    
En premier lieu nous présentons nos condoléances au Prophète, aux membres de sa famille et notamment à l’Imam Mahdi (le 12ème Imam) ainsi qu’à nos références religieuses, dont à leur tête, le grand Ayatollah Sayed Ali Khamenei, et à tous les musulmans, pour le martyre de l’Imam Hussein (S), des membres de sa famille et de ses compagnons, en l’an 61 de l’Hégire.   
Nous présentons également nos condoléances aux deux peuples iranien et irakien pour les attentats criminels qui ont visé les participants au deuil de l’Imam Hussein.   
De plus, nous vous (la foule) remercions pour votre fidélité et participation. Votre participation est une preuve de plus du triomphe de la voie que l’imam Hussein qui s’est sacrifié pour la sauvegarde de l’Islam.    
Chers frères et sœurs, nous avons appris de l’Imam Hussein de soutenir le Vrai, et de nous attacher à la justice.  
LA PALESTINE ET ALQUDS SONT LES TITRES DU VRAI   
Personne ne peut se permettre de renoncer à une partie de nos terres, de nos ressources, de nos lieux saints, et de la dignité de la nation.  
Aujourd’hui la Palestine et AlQuds sont les grands titres incarnant le Vrai dans notre monde, auxquels la nation doit apporter soutien. Il n’est permis à personne de renoncer à la Palestine, de la mer au fleuve, et de renoncer à AlQuds, qui représente les lieux saints de la nation.  
C’est la restitution d’AlQuds qui pourra mettre fin au conflit.  
Sur la voie de la libération de la Palestine beaucoup de martyrs sont tombés dont des Palestiniens, des Egyptiens, des Jordaniens des Libanais, dont des musulmans et des chrétiens.  
Hier vos frères à Gaza, qui souffrent du blocus, ont dit haut et fort au monde qu’ils ne reconnaitront pas "Israël" et ne seront pas prêts à renoncer à un pouce de la Palestine.    
NOUS NE RECONNAITRONS PAS ISRAEL   
Et nous au Liban, de la banlieue qui a affronté avec courage l’agression israélienne, allons réaffirmé les déclarations de nos frères à Gaza ; nous allons dire  ce que le prophète avait dit : tant qu’il y aura du sang dans nos veines nous ne reconnaitrons jamais « Israël », et n’oublierons jamais nos lieux saints.   
LES NEGOCIATIONS SONT MORTES
Hier, le comité de la ligue arabe s’est réunie et a déclaré que les négociations sont inutiles, ils (les gouvernements arabes) l’ont découvert trop tard, mais ils l'ont dit.  
Dans ce jour d’Achoura, nous appelons l’Oumma ( la nation) à revenir au choix de la dignité et du refus de l’humiliation, et donc d’accorder leur soutien à la voie de la résistance.  
Les négociations et les pourparlers sont morts, d’aucuns refusent de l’avouer. La seule voie capable de restituer la terre et les lieux saints est celle de la résistance.  
Nous appelons les pays arabes à soutenir la Palestine et la résistance de son peuple et à œuvrer à la levée du blocus de Gaza.
Soutenez les Maqdissis (les originaires palestiniens de la ville sacrée d’AlQuds, Jérusalem)  à rester à AlQuds, et ceux qui en sont expulsés à y revenir, soutenez le peuple de la Cisjordanie pour qu’il reste en Cisjordanie.  
Aidez ce peuple digne à se débarrasser de la division, et vous êtes capables de le faire. Déployez vos efforts dans ce sens. Essayez-le pour une fois, après toutes ces décennies. 
Si les gouvernements arabes s’unissent en annonçant l’arrêt des négociations pour une semaine seulement, vous allez voir comment le monde va se précipiter pour vous demander de leur accorder une chance afin de trouver une solution. Il ne faut pas rater cette occasion.  
Nous au Liban, avons misé sur notre peuple et nous avons triomphé ;  le peuple de la Palestine triomphera tant qu’il aura de la volonté et de la détermination.   
LE TEMPS DES MENACES ISRAELIENNES EST REVOLU 
A la lumière des nouvelles menaces israélienne, nous disons à "Israël", dans ce jour de l’Imam Hussein, que ces menaces ne nous font pas peur, et ne pourront ébranler notre volonté. Le temps des menaces qui nous faisaient peur est désormais révolu.    
Cet « Israël » qui menace le Liban, la résistance l’a vaincu en Août 1993, en Avril 1996, en mai 2000, et en juillet 2006.
Cette résistance a vaincu tous vos généraux et vous vaincra dans l’avenir. Ces menaces ne sont qu’une guerre psychologique infructueuse.   
Nous disons aux sionistes, nous sommes dans nos meilleures situations : au niveau du moral, au niveau militaire, celui des équipements… 
Nous sommes les fils de cet Imam qui a été contraint de choisir entre la guerre ou l’humiliation, et nous avons choisi, à l’instar de notre imam :  
Nous n’accepterons point l’humiliation.  
Nous affirmons notre engagement à l'unité du Liban et à des relations pacifiques entre les différentes communautés religieuses. Nous sommes prêts à présenter des sacrifices pour la sauvegarde du pays.     
REFUS DE TOUTE DIVISION ENTRE SUNNITES ET CHIITES    
Nous déclarons notre refus à toute division entre sunnites et chiites et nous sommes déterminés à faire face à toute forme de division, qui est aujourd’hui un des complots israélo-américains.  
Nous n’avons jamais eu recours à l’incitation confessionnelle et nous ne croyons pas à ce genre de discours, car nous croyons que ce sont les impuissants qui recourent à ce genre d’incitation.   
LE COMPLOT DU TSL SERA DEJOUÉ  
Le complot du soi-disant tribunal international sera emporté par le vent comme les précédents. Nous refusons toute accusation injuste contre nous ou quiconque d'autres. Nous allons déjouer les objectifs de cette accusation, nous l’avons fait pour quelques-uns, et nous sommes déterminés à contrecarrer les autres.  
Nous défendrons la résistance, notre dignité et notre pays contre toute dissension, contre les agresseurs et les conspirateurs.  
En ce jour d’Achoura, nous renouvelons notre allégeance à l’imam Hussein, et nous lui disons, tant qu’il y aura des opprimés, des lieux saints profanés, des terres occupées, nous resterons déterminés à soutenir la justice.  
Nous assurons que nous n’allons pas faiblir, ni renoncer, mais nous allons poursuivre la voie du Jihad qui sera couronnée par la victoire et la dignité.
Lien 

Bilan accablant des conditions des réfugiés palestiniens au Liban

mercredi 15 décembre 2010 - 09h:06
Khalil Hatem - L’Orient-le-Jour
60 ans après la Nakba, et les nombreuses vagues d’émigration vers le Liban qui ont suivi, une première étude d’ampleur sur la situation des Palestiniens vivant dans les 12 camps répartis sur l’ensemble du territoire libanais ou dans les alentours de ces camps a finalement vu le jour.
(JPG)
Selon l’étude de l’Unrwa, près de 8 % des réfugiés âgés entre 7 et 15 ans
ne sont pas inscrits à l’école.

Selon une étude publiée hier par l’Unrwa, en collaboration avec l’Université américaine de Beyrouth (AUB), les sans-emploi représentent plus de la moitié de la population palestinienne au Liban, tandis que 66 % des réfugiés vivent sous le seuil de la pauvreté.
Au Liban, les statistiques sont souvent inexistantes ou peu fiables. Jusque-là, le nombre de réfugiés palestiniens et leurs conditions socio-économiques n’avaient pas échappé à cette règle. Cependant, 60 ans après la Nakba, et les nombreuses vagues d’émigration vers le Liban qui ont suivi, une première étude d’ampleur sur la situation des Palestiniens vivant dans les 12 camps répartis sur l’ensemble du territoire libanais ou dans les alentours de ces camps a finalement vu le jour. Élaborée par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa) en collaboration avec l’Université américaine de Beyrouth, cette étude, réalisée sur un panel de 2600 ménages, a été présentée hier dans le cadre d’une conférence à l’AUB. À cette occasion, le principal enquêteur du rapport, Jad Chaaban, a exposé les principales caractéristiques de la population palestinienne résidente, mettant l’accent, en parallèle, sur les nombreuses difficultés socio-économiques auxquelles font face les réfugiés.
Près de 270 000 résidents, dont 66 % sous le seuil de pauvreté
Sur le plan démographique, l’enquête indique que sur les 425 000 réfugiés inscrits auprès de l’Unrwa depuis 1948 (auxquels s’ajoutent 50 000 personnes inscrites sur les listes de la Direction des Affaires des réfugiés relevant du ministère de l’Intérieur), entre 260 000 et 280 000 réfugiés palestiniens résident aujourd’hui au Liban. La moitié de cette population est âgée de moins de 25 ans, alors que 53 % sont des femmes. En outre, un ménage est composé en moyenne de 4,5 personnes, tandis que la moitié des réfugiés vivent dans la région du Sud-Liban, indique en outre l’étude.
Au niveau de l’emploi - facteur-clé d’intégration sociale - l’enquête révèle que 56 % des Palestiniens résidant au Liban sont au chômage et que deux tiers des personnes employées exercent des métiers peu qualifiés, concentrés essentiellement dans les secteurs de la construction et de l’agriculture.
Ces chiffres pourraient toutefois s’améliorer suite à l’amendement en août dernier de l’article 59 du code du travail, qui a désormais permis aux Palestiniens d’accéder à 72 métiers, jusque-là hors de portée. Nombreux sont toutefois les sceptiques qui y voient une amélioration en trompe-l’œil, étant donné que l’amendement légal ne porte pas sur les professions libérales (médecins, avocats...)
Quoi qu’il en soit, cette situation précaire au niveau du marché du travail n’a fait qu’aggraver les conditions de vie des Palestiniens au Liban.
En effet, selon le rapport, 6,6 % des réfugiés vivent aujourd’hui sous le seuil d’extrême pauvreté, soit avec moins de 2,17 dollars par jour, et 66,4 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 dollars par jour. L’étude note en outre que plus de 81 % des réfugiés vivant sous le seuil d’extrême pauvreté habitent dans les alentours des cazas de Tyr et de Saïda. De plus, selon l’étude, 66 % des maisons souffrent d’humidité et de fuites d’eau, tandis que 8 % des ménages vivent dans des abris avec des textures de mur et/ou toit en tôle ondulée et 8 % vivent avec plus de trois personnes dans une chambre.
Seuls 6 % des réfugiés détiennent un diplôme universitaire
Dans ce contexte difficile, l’éducation - un des principaux vecteurs de développement socio-économique - est une voie que très peu de jeunes réfugiés empruntent. En effet, seulement la moitié des réfugiés âgés entre 16 et 18 ans suivent des études secondaires, tandis que 8 % des réfugiés âgés entre 7 et 15 ans ne sont pas inscrits à l’école, et uniquement 6 % des Palestiniens détiennent un diplôme universitaire.
Au niveau des services de santé, l’étude de l’Unrwa indique en outre que 95 % des réfugiés ne disposent d’aucune forme d’assurance médicale. Une situation d’autant plus inquiétante que près du tiers de la population palestinienne souffrent de maladies chroniques, et que 21 % des réfugiés affirment avoir connu des épisodes dépressifs et diverses formes de troubles psychologiques.
Enfin, l’enquête affirme qu’une majorité des réfugiés souffrent de malnutrition, précisant à cet égard que 57 % des membres des 2 600 ménages inclus dans l’enquête consomment régulièrement des aliments sucrés tandis que 68 % consomment fréquemment des boissons gazeuses et autres formes de nutriments malsains.
Vers une amélioration des conditions socio-économiques ?
Au-delà des chiffres, cette étude devrait contribuer à améliorer les conditions socio-économiques des réfugiés palestiniens, selon les participants à la conférence. En effet, l’Unrwa ambitionne de s’en servir pour convaincre les donateurs, le gouvernement libanais et les organisations non gouvernementales (ONG) de contribuer davantage à l’amélioration de la situation des réfugiés palestiniens. L’étude va en outre permettre à l’Unrwa de réajuster son programme d’aide, en ciblant davantage les populations « extrêmement pauvres ». Enfin, l’Unrwa souhaite se servir de cette étude pour développer des partenariats avec d’autres organisations, en vue d’harmoniser les efforts et les stratégies.

Al Quds Jerusalem : nettoyage ethnique

mercredi 15 décembre 2010 - 09h:18
OLP
Processus de paix, Israël doit choisir : la paix ou les colonies ?
Le ministre de l’Intérieur israélien a annoncé, mardi 17 novembre, l’approbation d’un plan de construction de 900 logements dans le Sud de Jérusalem occupée dans la colonie Gilo (30 000 habitants), construite sur les terres de Beit Jala, dans Jérusalem-Est illégalement annexée.
L’annonce Israélienne, qui intervient seulement un jour après l’initiative palestinienne de soumettre la création de l’Etat Palestinien aux Nations-Unies, démontre encore une fois la politique colonialiste et arrogante d’Israël
Commentant, mercredi 18 novembre, sur la chaîne de télévision américaine Fox News, cette désastreuse décision israélienne, le président américain a déclaré : « Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d’Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec ses voisins. Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux. »
« Nous sommes consternés devant la décision prise par la commission de planification de Jérusalem », a dit Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche. « Au moment où nous nous employons à relancer les négociations, de tels agissements rendent nos efforts plus difficiles. »
La communauté internationale doit assumer toutes ses responsabilités pour mettre fin à cette dégradation tragique du processus de paix, déjà en panne, et doit presser Israël, en tant que puissance d’occupation et seul responsable de telle situation, de respecter et appliquer le droit international, seul référence d’une solution politique.
Site de l’OLP
Lien 

Israël pense que nous sommes « très fort » ... Alors aidez-nous à le rester.

vendredi 17 décembre 2010 - 00h:19
Ali Abunimah
Maintenant nous savons pourquoi Israël essaie de fermer The Electronic Intifada.
(JPG)
Photo : Wissam Nassar/MaanImages
Récemment, je vous ai écrit, à vous et à d’autres amis, au sujet de l’attaque lancée contre The Electronic Intifada par NGO Monitor, un groupe extrémiste israélien qui collabore avec le gouvernement d’extrême droite d’Israël et veut nous faire taire.
Lors d’une conférence de presse le 9 Décembre au ministère israélien des Affaires étrangères, convoquée par le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, le responsable de NGO Monitor, a déclaré :
« ... nous voyons aussi cette combinaison entre une organisation très puissante appelée Electronic Intifada, et les gens qui y sont impliqués - un monsieur du nom de Ali Abunimah en particulier - qui apparaît dans de nombreux et nombreux campus et autres cadres, prêchant pour la campagne Sanctions, Boycott, Désinvestissement, et pour un seul Etat, et l’élimination de la solution un seul Etat-Israël ... »
Bien sûr, NGO Monitor déforme la vérité, et tente de déformer ce que nous faisons en tant que publication et ce que je dis en tant que personne, mais ils ont raison sur un point : nous sommes puissants, parce que les nouvelles et des analyses originales publiées par The Electronic Intifada aident les militants du monde entier qui travaillent pour la justice, l’égalité et le respect des droits universels pour la Palestine.
Nous sommes une petite publication, se tenant face à la puissance d’Israël et qui informe malgré tout des milliers de personnes chaque jour.
Je me sens privilégié de travailler avec une incroyable équipe éditoriale, et The Electronic Intifada s’appuie sur des dizaines de journalistes, des écrivains et de militants de première qualité. Nous pouvons faire ce travail et résister à ces attaques seulement en raison de l’appui de gens comme vous. Vous nous rendez forts et Israël a remarqué.
Pour rester forts et indépendants en 2011, nous devons récolter 100 000 dollars US d’ici le 31 Décembre. Nous en avons déjà recueilli près de 30 000, mais nous avons encore un long chemin à parcourir. Soyez ferme et faites un don dès aujourd’hui !
Avec nos remerciements au nom de l’équipe Electronic Intifada.
PS : Vous pouvez en lire davantage sur notre campagne, et retrouver certains des articles qui ont rendu Israël malade !
* Ali Abunimah est rédacteur en chef de The Electronic Intifada et l’auteur de « One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse. »
(JPG)
14 décembre 2010 - Reçu par courrier électronique - Traduction : Info-Palestine
Lien 

Black out de la presse française sur le prix Carl von Ossietzky décerné à M. Vanunu

jeudi 16 décembre 2010 - 10h:22
Gideon Spiro/Rafael Poch-
La Vanguardia/M. al Djazaïri
Entretien avec Gideon Spiro, fondateur du Comité israélien de soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen-Orient sans armes nucléaires.
Black out de la presse française sur le prix Carl von Ossietzky décerné à Mordechai Vanunu
La presse française est une des pires qui soient si on la compare à celle qu’on trouve dans des pays comparables. Sa couverture de l’actualité le montre tous les jours et on ne s’étonnera pas de constater l’existence d’un assez large consensus de cette presse pour éreinter le travail de WikiLeaks.
Et je ne peux que souscrire aux observations très désobligeantes sur cette presse faites par l’ambassade des Etats-Unis à Paris et qui ont fuité sur WikiLeaks : en quelques lignes, tout est dit, pas besoin d’en rajouter comme disait une certaine publicité. Une belle critique de média aux ordres du fric et du pouvoir formulée par la mission diplomatique du pays qui incarne le capitalisme !
Tiens, la presse espagnole par exemple est bien meilleure que la presse française avec ses journaux soit disant de qualité. Ce n’est en effet pas par la presse française, en dehors de la presse internet militante et d’une brève sur Rue 89, que vous pourrez savoir que Mordechai Vanunu devait recevoir un prix pour la paix à Berlin, le prix Carl von Ossietzky, mais qu’il n’a pas pu être présent car il est toujours sous étroite surveillance dans l’entité sioniste après avoir purgé une longue peine de prison.
Il y a eu de fait un black out des journaux français sur cette information et on peut se demander pourquoi.
Le journal espagnol La Vanguardia en parle cependant et pas sous la forme d’une brève puisqu’il nous gratifie d’une belle interview de Gideon Spiro, un militant antinucléaire de l’entité sioniste et qui anime un comité de soutien à Mordechai Vanunu. Je dois dire que le discours de Gideon Spiro,d’une grande qualité et d’une grande lucidité mérite d’être porté à la connaissance des lecteurs francophones. C’est donc chose faite.
Mounadil

Gideon Spiro : "La ténacité de Vanunu les rend fous"

Entretien avec Gideon Spiro, fondateur du Comité israélien de soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen-Orient sans armes nucléaires
par Rafael Poch, La Vanguardia (Espagne), le 12 décembre 2010
(JPG)
Mordechai Vanunu
La Ligue internationale des Droits de l’Homme, une organisation des plus vénérables, a tenu hier à Berlin la cérémonie annuelle de remise de prix, une tradition vieille d’un demi-siècle, décerné cette année au pacifiste et dissident israélien Mordechai Vanunu. A l’instar du dissident et prix Nobel de la paix Chinois Liu Xiaobo, Vanunu n’a pas été en mesure de recevoir à Berlin son prix qui porte le nom de Carl von Ossietzky, un journaliste pacifiste allemand des années 1930.
Von Ossietzky fut condamné pour "trahison" pour avoir divulgué en 1931 dans la revue Die Weltbuhne, le réarmement secret de l’Allemagne. En 1936, il se vit décerner le prix Nobel de la paix mais les nazis ne permirent pas à Ossietzky, d’aller le chercher : il était enfermé dans un camp de concentration où il mourra deux ans plus tard de la tuberculose. De même, Mordechai Vanunu a été condamné en 1986 à 18 ans de prison pour trahison et "espionnage". Son crime fit de révéler que les Israéliens disposaient secrètement de l’arme nucléaire. Libéré en 2004, il reste interdit de tout contact avec la presse et n’est pas libre de ses mouvements. A la cérémonie berlinoise, où le nom de Julian Assange, autre divulgateur de secrets, était sur toutes les lèvres, était présente Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix 1976, qui a qualifiée de « honte » l’absence imposée à Vanunu.
Corrigan-Maguire et cinq autres prix Nobel, dont l’Allemand Gunter Grass, avaient demandé que Vanunu soit autorisé à venir à Berlin, sans obtenir aucune réponse. En son absence, des pacifistes israéliens proches de Vanunu ont participé à la cérémonie, dont le journaliste Gideon Spiro, fondateur du comité de soutien à Vanunu.
Spiro, 75 ans, est né à Berlin en 1935, dans une famille juive allemande. Son père, Shmuel, était un médecin berlinois bien connu et sa mère était photographe « comme quoi s’il n’y avait pas eu le nazisme, peut-être aurai-je continué à vivre dans cette ville et j’aurais même pu être député ou même chancelier fédéral, » plaisante-t-il. Au lieu de quoi, sa famille émigra en Palestine et participa à la création d’Israël. Gideon Spiro fut éduqué dans un kibboutz, puis servit son pays comme parachutiste. Bien plus tard, il fondera le mouvement pacifiste « Yesh Gyul » et, en 1986, le « Comité de soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen Orient sans armes nucléaires, chimiques et biologiques. » Il réside aujourd’hui à Tel Aviv mais il parle couramment l’Allemand.
Comment avez-vous connu Mordechai Vanunu ?
C’est quand le Mossad l’a enlevé à Rome en 1986 pour l’emmener en Israël et le mettre en prison. Quand j’ai entendu parler de lui, j’ai pris son parti, parce qu’avant de connaître son affaire, je militais déjà contre le nucléaire [militaire].
Quel type de travail effectuait Vanunu à la centrale nucléaire israélienne de Dimona ?
Il travaillait comme technicien sur le réacteur qui a servi à la production des armes atomiques israéliennes. Il avait une bonne connaissance de ce qui se passait là bas. En neuf ans de travail, il a eu le temps de savoir ce qui s’y faisait et ce qu’on y entreposait. Quand il s’est rendu compte qu’il participait de la machine nucléaire militaire et que c’était contraire à sa conscience, il a décidé de révéler ce qu’il savait au Sunday Times de Londres.
La possession d’armes nucléaires par Israël était un secret de Polichinelle en 1986, en qui était-ce une révélation ?
Tout le monde le savait, le supposait. Toutes les institutions internationales concernées par le problème, les centres de recherches etc. partaient du fait qu’Israël était une puissance nucléaire, mais personne n’en avait la preuve. Vanunu a apporté la « preuve flagrante », il a brisé l’ambigüité. Ce qu’Israël disait, c’était seulement que Dimona était prête à la production d’armes nucléaires en cas de nécessité, mais ce n’était pas la vérité. Vanunu l’a dit : il avait vu les armes de ses propres yeux et les avait photographiées.
Il a passé 18 années en prison...
... dont 11 années en régime d’isolement...
Qu’est-ce que cela signifie ?
Quelque chose qu’Amnesty International décrit comme « inhumain ». Le but était de le rendre fou pour qu’il finisse sa vie dans un asile. Ils étaient sur le point d’y arriver parce qu’à un moment donné Vanunu a commencé à perdre le sens de la réalité. Une des plus grandes réussites de notre comité, la seule en fait, fut d’obtenir qu’il soit mis fin à son régime d’isolement. Ce fut toute une campagne internationale. Mordechai est une personnalité très intéressante. Très tenace. Inébranlable. Les autorités ne peuvent pas lui pardonner que, après 13 ans de détention, il soit sorti de prison avec les mêmes idées qu’au début de son incarcération : l’abolition des armes atomiques. Sa position n’a pas bougé d’un centimètre. Ca les rend fous et ils continuent à le harceler et à le maltraiter.
Aujourd’hui, Vanunu est chrétien.
Il est né dans une famille juive convaincue. Son père était rabbin. Il s’est converti au christianisme en Australie lorsqu’il avait quitté Israël avec tous les secrets dans sa mallette. Là bas, il a connu une communauté anglicane. Elle l’a attiré parce qu’elle était très internationale et ouverte, tout le contraire de la situation en Israël où il n’y a pas de séparation entre religion et Etats. Son adhésion à l’église anglicane était surtout une forme de protestation parce que cette église est libérale et ouverte à toutes les races et nationalités, elle est aux antipodes de la situation en Israël avec le chauvinisme et la discrimination religieuse à l’égard des non juifs. A la base, Vanunu est quelqu’un de laïque. Ce qu’Israël ne pardonne pas non plus. Un Juif qui s’est converti au christianisme et qui en plus connaît l’histoire de Dimona devient la personne la plus détestée. Cet esprit indépendant, qui ne s’est pas laissé laver le cerveau, est une provocation.
Quelle portée a son origine marocaine dans l’Israël d’aujourd’hui ?
Les juifs du Maroc sont discriminés par l’establishment israélien d’origine européenne. Ils sont à la périphérie du pays et de la société, avec les emplois les plus ingrats et généralement subalternes et faiblement qualifiés et c’est pour toutes ces raisons qu’ils connaissent un taux élevé de délinquance. L’origine du problème est qu’en Israël, on n’a pas le minimum de respect pour tout ce qui vient du monde arabe Ce qu’a fait Vanunu a été pour eux une surprise à double titre en raison de tout ce contexte. Prenons le cas d’un colonel qui avait espionné pour l’Union soviétique, ils l’avaient condamné à quinze ans de prison en cour martiale pour le laisser en liberté huit ans après. C’était un juif européen. Vanunu, au contraire, est méprisé en tant qu’oriental par l’establishment. « Comment a-t-il osé, ce juif marocain ? » C’est cette mentalité. Et il a accompli l’intégralité de sa peine...
Vous accuse-t-on d’antisémitisme en Israël ?
C’est la bombe atomique de leur propagande. Par exemple, si quelqu’un en Espagne condamne le système israélien d’apartheid, on vous rétorquera que vous perpétuez la tradition espagnole qui avait abouti, à une époque, à l’expulsion des juifs. Si vous êtes un véritable antisémite, c’est sans importance pour vous, mais si vous êtes un humaniste, un défenseur des droits de l’homme et un pacifiste, ils vous obligent à vous défendre, à vous expliquer, ils vous mettent sur la défensive. C’est une arme efficace, surtout en Allemagne, pays qui offre à Israël des sous marins capables de porter des missiles nucléaires, une folie qui contribue au prochain holocauste par honte du précédent, une stupidité. Mais cette arme perd de sa puissance, parce que la génération des victimes comme celle de ceux qui organisèrent le massacre des juifs en Europe est en train de s’éteindre. Dans une vingtaine d’années, son utilisation disparaîtra. La politique de l’Allemagne n’est pas un soutien à Israël mais à son militarisme. C’est une folie, ils contribuent au prochain holocauste nucléaire, en introduisant la technologie des armes de destruction massive dans la région la plus instable du monde, au nom de l’holocauste précédent. Et la fourniture de sous mains a commencé avec Joshka Fischer, un politicien pacifiste du parti des Verts... Nous devons empêcher l’Iran d’avoir la bombe, mais si nous ne nous centrons que sur l’Iran, et permettons à Israël de la posséder, n’importe quel autre pays arabe voudra l’avoir. Nous sommes pour une dénucléarisation du Moyen Orient parce que c’est une question de survie pour tous, Israéliens compris.
Vous êtes très marginaux dans la société israélienne.
En ce qui concerne la question du nucléaire, nous sommes très marginaux et nous dépendons beaucoup du soutien international. Même dans le camp pacifiste, nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas toucher au thème du nucléaire parce qu’il y a l’idée que la bombe est une garantie pour l’existence de l’Etat, pourtant ce n’est pas une garantie mais au contraire une menace. Pour Israël et pour tous les autres.
source : Gideon Spiro : "La perseverancia de Vanunu les vuelve locos" - La Vanguardia - traduit de l’espagnol par Djazaïri.
Publié le 15 décembre 2010 par Mounadil al Djazaïri
Lien 

Israël a déclaré la guerre aux enfants de Jérusalem : 1200 arrestations en un an

jeudi 16 décembre 2010 - 03h:45
Jonathan Cook - Dissident Voice
On a critiqué la police israélienne pour son traitement de centaines d’enfants palestiniens arrêtés et interrogés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir lancé des pierres à Jérusalem Est (sous occupation NdT).
(JPG)
Un enfant palestinien maltraité par l’armée israélienne à Beit Omar, près d’Hebron, en Cisjordanie
Au cours de l’année dernière des enquêtes criminelles ont été lancées contre plus de 1 200 mineurs palestiniens de Jérusalem suspectés d’avoir jeté des pierres, selon les statistiques de la police publiées par l’Association des Droits Civils en Israël (ACRI). C’est presque le double des arrestations opérées l’année dernière dans le territoire palestinien (occupé NdT) de Cisjordanie qui est beaucoup plus grand.
La plupart des arrestations ont eu lieu dans le district de Silwan, tout près de la vieille ville de Jérusalem là où 350 colons ont construit, au milieu des 50 000 habitants palestiniens, des enclaves illégales bénéficiant d’une lourde protection armée.
Le mois dernier, on a rapporté qu’à Silwan, une large foule avait empêché l’arrestation de Adam Rishek, un enfant de sept ans accusé d’avoir lancé des pierres. C’est un signe de la colère croissante causée par ces arrestations. Ses parents ont ensuite porté plainte parce que, selon eux, il avait été battu par les officiers de police.
Les tensions entre les colons et les résidents palestiniens ont augmenté régulièrement depuis que la municipalité de Jérusalem a rendu public en février dernier le projet de démolir des douzaines de maisons palestiniennes dans le quartier de Bustan pour agrandir un parc archéologique à thème biblique qui est géré par Elad, une organisation de colons.
Le projet a été mis sous le coude suite à des pressions étasuniennes sur Benjamin Netanyahu, le Premier Ministre israélien. Fakhi Abu Diab, un leader communautaire local, a mis en garde les autorités sur le risque que les affrontements réguliers entre les colons et les jeunes palestiniens de Silwan, qu’on appelle parfois "l’intifada de pierre", ne dégénèrent en un soulèvement palestinien de grande ampleur.
"Nos enfants sont sacrifiés pour permettre aux colons de prendre la place de notre communauté" dit-il.
Dans la conclusion d’un reportage récent appelé "espace dangereux" ACRI affirme que la police dans son effort pour nettoyer le quartier des lanceurs de pierre ont violé les droits légaux des enfants et occasionné aux mineurs des traumatismes profonds.
Des témoignages rassemblés par des groupes de défense des droits de l’homme dévoilent le schéma répétitif suivant : on arrête les enfants au cours de raids à la faveur de la nuit (qui tombe vers 19H en Israël NdT), on leur met les menottes et on les interroge pendant des heures hors de la présence d’un parent ou d’un homme de loi. Dans de nombreux cas, les enfants ont affirmé avoir subi des violences ou fait l’objet de menaces.
Le mois dernier, 60 experts légaux israéliens des soins des enfants, dont Yehudit Karp, une ancienne élue et ancienne Ministre de la Justice, ont écrit à M. Netanyahu pour condamner le comportement de la police.
" Nous sommes particulièrement troublés par les témoignages d’enfants de moins de 12 ans, l’âge légal pour être responsable pénalement, qui ont été soumis à des interrogatoires au cours desquels ils ont subi des violences et des abus de pouvoir."
A la différence de la Cisjordanie qui est gouvernée par la loi militaire, les enfants de Jérusalem Est soupçonnés d’avoir lancé des pierres devrait être traités selon le droit criminel israélien.
Israël a annexé Jérusalem Est après la guerre des six jours de 1967, en violation du droit international et ses 250 000 habitants palestiniens ont le statut de résident permanent en Israël.
Les mineurs, c’est à dire les moins de 18 ans, devraient être interrogés par des officiers spécialement entraînés pour ça et seulement pendant les heures de la journée. Les enfants doivent pouvoir consulter un avocat et un parent devrait être présent.
Ronit Sela, un porte-parole de l’Association pour les Droits Civils en Israël (ACRI) dit que son organisation a été "choquée" par le grand nombre d’enfants arrêtés à Jérusalem Est dans les derniers mois, souvent par des unités de la police secrète.
"Nous avons reçu beaucoup de témoignages d’enfants qui nous ont décrit les violences terrifiantes qu’ils ont subi pendant leurs arrestations et leurs interrogatoires".
Muslim, qui a 10 ans, habite dans le quartier de Bustan dans une maison dont les autorités israéliennes ont ordonné la démolition. Son cas est répertorié dans le rapport de ACRI et dans un interview il a raconté qu’il avait été arrêté quatre fois cette année alors qu’il n’a pas l’âge d’être responsable au regard de la loi pénale. La dernière fois c’était en octobre ; il fut agrippé par trois policiers en civil qui avaient sauté d’une camionnette.
"Un des hommes m’a saisi par derrière et m’a étouffé. le second a attrapé ma chemise et l’a arrachée de mon dos et les troisième m’a tordu les mains derrière le dos et me les a attachées avec une corde en plastique. "Qui a lancé des pierres ?" m’a demandé l’un d’eux. "Je ne sais pas" ai-je répondu. Alors il s’est mis à me frapper sur la tête et j’ai hurlé de douleur."
Muslim fut emmené en garde à vue et relâché six heures plus tard. Un docteur a constaté que l’enfant avait des blessures qui saignaient aux genoux et des hématomes sur plusieurs endroits du corps.
Selon le père de Muslim qui a deux enfants en prison, l’enfant fait des cauchemars la nuit et n’arrive plus à ce concentrer à l’école : "Cela l’a terriblement perturbé." Mme Sela a déclaré que les arrestations se multipliaient à Silwan depuis qu’un garde de sécurité privé avait tué le Palestinien Samer Sirhan avec son arme à feu en septembre, et blessé deux autres Palestiniens.
Les affrontements entre les colons et la jeunesse de Silwan ont pris une place centrale dans les médias en octobre quand le directeur de l’organisation de colons Elad, David Beeri, a été filmé en train de foncer sur deux jeunes qui lançaient des pierres sur sa voiture.
Un des deux, Amran Mansour, 12 ans, qui avait été propulsé par dessus le capot de la voiture de M. Beeri fut arrêté peu de temps après lors d’un raid en pleine nuit dans son domicile familial.
En octobre dernier aussi, neuf MP (Membres du Parlement) de droite se sont plaints d’avoir reçu des pierres alors qu’ils faisaient une visite de solidarité en minibus à Beit Yonatan, une grande demeure que les colons contrôlent à Silwan. La Cour de Justice d’Israël en a ordonné la démolition mais le Maire de Jérusalem, Nir Barkat, refuse de le faire.
Suite a cette attaque, Yitzhak Aharonovitch, le Ministre de la Sécurité Publique a déclaré : "Nous ferons cesser ces jets de pierre au moyen de la police secrète et de la police en uniforme et nous ramènerons le calme." Le mois dernier la police a annoncé que des arrestations à domicile d’enfants seraient opérées plus souvent et que des amendes allant jusqu’à 1 400 dollars seraient imposées aux parents.
B’Tselem, un organisme israélien des droits de l’homme, a rapporté le témoignage de "A.S." un enfant de 12 ans qui a été emmené pour un interrogatoire à 15 heures.
"Je suis resté a genoux en face du mur. Chaque fois que j’essayais de me lever un homme en vêtements civils me donnait un coup sur la tête... L’homme m’a dit de me prosterner sur le sol et de demander pardon, mais j’ai refusé en disant que je ne m’inclinais que devant Allah. Pendant tout ce temps les pieds et les jambes me faisaient horriblement mal. J’étais terrifié et je tremblais de tous mes membres."
B’Tselem a déclaré : "Il est difficile de croire que les forces de sécurité appliqueraient le même traitement à des jeunes juifs."
Micky Rosenfeld, un porte-parole de la police a nié le fait que la police avait violé les droits des enfants. Il a ajouté : "Il revient aux parents de s’assurer que leurs enfants ne se livrent pas à des actes criminels."
Selon Jawad Siyam, un militant de la communauté de Silwan, le but des arrestations et de l’activité croissante des colons est de " nous rendre la vie insupportable pour nous forcer à partir."
Les 60 experts qui ont écrit à M. Netanyahu ont affirmé que les abus dont sont victimes les enfants provoquent "des désordres nerveux post-traumatiques comme les cauchemars, l’insomnie, les pipis au lit et la crainte incessante des policiers et des soldats." Ils ont aussi fait remarquer que les enfants qui faisaient l’objet d’une assignation à résidence étaient de ce fait privés d’éducation.
L’année dernière, le comité contre la torture de l’ONU a exprimé sa "profonde inquiétude" devant le traitement qu’Israël réserve aux mineurs palestiniens et a dit qu’Israël violait la Convention des Droits des Enfants de Genève qu’il a pourtant signée.
Au cours des 12 derniers mois, l’organisation Défense Internationale des Enfants a fourni à l’ONU des détails sur les abus physiques et psychologiques que plus de 100 enfants affirment avoir subies pendant leur garde à vue par l’armée.
(JPG) * Jonathan Cook est un écrivain et un journaliste basé à Nazareth en Israël. Ses derniers livres sont : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran et the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books).
Son site : http://www.jkcook.net
Son courriel : jcook@thenational.ae
http://dissidentvoice.org/2010/12/i...
Traduction : D. Muselet
Lien 

Le cinéaste George Sluizer dit avoir vu Ariel "Sharon dégainer"

publié le jeudi 16 décembre 2010
Fouad Laroui

 
Le réalisateur néerlandais George Sluizer affirme dans une interview avoir été témoin d’une scène saisissante, il y a vingt-huit ans, au Liban...
Chaque automne se déroule le Festival international du film documentaire (IDFA) d’Amsterdam, une des plus grandes manifestations mondiales du genre. L’IDFA a connu cette année son miniscandale. À l’occasion de la première du documentaire Homeland, de George Sluizer, ce dernier a donné une interview qui ne cesse de faire des vagues. Sluizer y raconte comment il aurait vu, de ses propres yeux, Ariel Sharon tuer deux enfants palestiniens en 1982, pendant le siège de Sabra et Chatila (deux camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth-Ouest). « J’avais besoin d’un permis pour entrer en Israël. Des officiers refusèrent de me le donner, mais me conduisirent à Sharon, qui se trouvait à l’entrée d’un camp. Il n’y avait là personne, à part deux enfants palestiniens de 2 ou 3 ans qui jouaient au loin. Soudain, je le vis empoigner son arme et les abattre, comme s’il s’agissait de lapins. »
Beaucoup de journalistes et de commentateurs sont dubitatifs. Si ce qu’il raconte est vrai, pourquoi Sluizer s’est-il tu pendant vingt-huit ans  ? Et pourquoi Sharon, qui était à l’époque ministre de la Défense, a-t-il laissé en vie le témoin d’un acte aussi grave  ? L’aurait-il menacé  ? Mais alors pourquoi Sluizer n’a-t-il rien dit, après être retourné aux Pays-Bas, en sécurité  ? D’autre part, comment se fait-il qu’il ne donne aucune précision sur ces minutes si traumatisantes  ? Comment Sharon l’a-t-il regardé, par exemple, après les meurtres  ? Qu’a-t-il dit  ?
« Bon voyage au zoo »
Autre élément du scandale  : dans son film, Sluizer se tourne vers un Sharon imaginaire et lui assène  : « Je crois que tout le monde, et en premier lieu les Palestiniens et moi-même, se serait bien mieux porté si vous étiez mort à Auschwitz, comme la majorité de ma famille. » Tout ce qu’Amsterdam compte d’activistes pro-israéliens est monté au créneau à cause de cette phrase.
Qui est l’homme par qui le scandale arrive  ? George Sluizer est un réalisateur néerlandais né en 1932, connu surtout pour L’Homme qui voulait savoir, sorti en 1988, ainsi que pour son remake américain, La Disparue, sorti en 1993. Mais Sluizer est également un réalisateur de documentaires, avec une prédilection pour la question palestinienne, qui le touche de près  : lui-même juif, il a perdu une partie de sa famille dans les camps nazis et a des parents en Israël. Selon ses propres termes, il a « commencé cette série de films sur les Palestiniens il y a presque quarante ans pour essayer de donner une forme de dignité à ces réfugiés, qui ont été chassés de leur pays ». Entre 1974 et 1983, il a réalisé trois documentaires qui suivent les tribulations de deux familles palestiniennes. Homeland renoue avec ces mêmes familles vingt-cinq ans plus tard.
Quand on lui demande d’où vient cette quasi-obsession pour la question palestinienne, il répond  : « On te prend ta terre, la terre où tu as vécu, le seul endroit où tu te sens chez toi, et tu n’as pas le droit d’y retourner. On te vole ton identité. Et puis, on disperse ta famille… » Sluizer a aussi filmé avec révulsion un garde-frontière israélien affirmant  : « Nous sommes des êtres humains. Eux [les Palestiniens, NDLR] sont des animaux, ils n’ont pas d’âme. » Et lorsqu’il franchit le barrage pour aller dans les territoires occupés, un autre garde-frontière lui dit ironiquement  : « Bon voyage au zoo. » Autant de raisons, dit-il, pour continuer de faire ce qu’il fait depuis quarante ans  : témoigner contre le racisme, la bêtise, la barbarie.

« L’armée la plus immorale du monde »

publié le jeudi 16 décembre 2010
Nurit Peled

 
Nurit Peled est une grande figure du pacifisme israélien. Fille du général Matti Peled, qui dès 1967 a choisi de s’opposer à la colonisation, et mère d’une jeune fille qui a péri dans un attentat palestinien, elle commente la nomination d’un chef d’état-major adjoint de l’armée.
Le grand étonnement qui a salué la nomination de Yair Naveh a lui même quelque chose d’étonnant. Car, après tout, qui pouvait être nommé chef d’état-major adjoint sinon lui ?Qui d’autre aime autant à assassiner d’emblée quiconque lui paraît suspect, à tuer immédiatement tout ce qui bouge, à détruire, à dévaster, à conquérir, à écraser ? Yair Naveh est l’un des meilleurs fils de l’armée, il a appris tout ce qu’il fallait apprendre et il a fait ses preuves sur le terrain. La Haute Cour de justice n’a pour lui pas le moindre intérêt, il ne reconnaît pas les droits humains, il hait les Arabes – ou peut-être sont-ils seulement des obstacles sur son chemin. Mais tuer, il aime ça. Que demande-t-on de plus au chef d’état-major adjoint d’une armée d’occupation dont les officiers et les soldats ont un rôle clairement défini depuis quarante ans : tuer, liquider, détruire, dévaster, malmener une population civile de millions d’êtres humains ?
Mais ceux qui s’étonnent de sa nomination et tentent de s’y opposer sont encore marqués par une vision romantique de l’armée d’occupation israélienne. Un romantisme pour lequel des hommes comme Naveh sont des exceptions – et entre les mains desquels il ne faut pas laisser l’armée. Ni ­entre celles des colons, ni des mercenaires ou des rabbins qui prêchent le meurtre des enfants non juifs, ni entre celles des pilotes qui ne ressentent qu’une secousse sur l’aile quand ils larguent une bombe sur un immeuble habité (voir encadré), ni entre les mains de femmes soldats comme Eden Aberjil [1], ni entre celles d’officiers supérieurs comme le colonel Bentzi Gruber, qui est absolument certain que le massacre à Gaza était l’expression de la justesse du chemin, que Dieu était donc de notre côté, que le meurtre de centaines d’enfants à Gaza avait été réalisé conformément au code éthique de l’armée israélienne qui nous impose des limites morales, que par conséquent « il n’est pas possible que nous ayons fait du tort à des innocents », et qui ne comprend pas pourquoi il reçoit des lettres désagréables qui font peur à sa femme dans sa belle maison sécurisée à ­l’intérieur d’une colonie (Yediot Aharonot, 26 novembre 2010).
Mais alors, entre quelles mains laisser l’armée ? Peut-être dans les mains de ceux qui ont participé en observateurs ou en assistants au massacre de Sabra et Chatila (voir Valse avec Bachir) et dont les âmes en sont restées troublées ; ou dans celles de ces garçons de Rompre le silence [2], qui ne peuvent pas supporter le fardeau de leurs crimes et sont hantés nuit et jour par le regard horrifié d’une ­petite fille à Gaza/Jénine/Naplouse/Beit Oumar/Bil’in/Ni’lin/Sheikh Jarrah/Beit Hanoun/Jabaliya/Kalkilyia/ou Hébron ; ou dans celles de femmes soldats qui, à l’inverse d’Eden Aberjil, ont du mal à se rappeler si elles souriaient quand elles ont été photographiées près du corps d’un enfant à Hébron – juste pour la blague, pour les copains – et dont les vies sont gâchées depuis qu’elles ont quitté cette armée de meurtre et se sont rendu compte de ce qu’elles avaient fait.
Yair Naveh, ses élèves et ses maîtres nous empêchent de fantasmer et de croire en dépit des évidences que quarante ans de persécutions, de meurtres et de destruction sont des exceptions au code éthique de la plus immorale armée du monde. La nomination de Yair Naveh nous empêche de continuer à dire à nos enfants si purs, si enthousiastes, qui veulent agir, construire et éduquer, qui participent aux programmes de préparation militaire avec une merveilleuse ferveur, certains qu’ils sont de faire bouger les choses « de l’intérieur », que tout ira bien si eux s’engagent dans les bonnes unités – les unités de combat, c’est-à-dire de meurtre, d’assassinat et de liquidation, ou au moins les unités de soutien, celles qui veillent à l’entraînement des unités de meurtre et d’assassinat ; la nomination de Yair Naveh nous empêche de continuer à dire à nos enfants qu’en réponse aux textes des rabbins qui appellent au massacre, ils peuvent répandre parmi les troupes israéliennes leur – et notre – doctrine de paix et de fraternité.
La nomination de Yair Naveh est tout à fait juste. Nul n’est plus apte que lui pour ce poste tout près du sommet dans l’armée la plus immorale du monde, la plus cruelle du monde, et qui se considère comme civilisée. Une armée dont les ressources en argent et en puissance sont illimitées, avec en plus des mercenaires (ont-ils tous été judaïsés ?), un gang dont les motivations et les intérêts sont au-delà de toute morale. Tel est le sens de cette armée. C’est pourquoi ce n’est pas à Naveh de démissionner, mais à nous. Nous devons ­démissionner du rôle de créer des ­soldats, de fournir des soldats, de donner naissance à des soldats, d’éduquer de futurs soldats. Nous devons rassembler ce que nous avons de courage et apprendre à nos enfants à refuser. Refuser de prendre part à une organisation dirigée par des criminels de guerre, des meurtriers d’enfants. Une organisation qui n’est rien d’autre qu’une organisation du crime.
Fuyez-la comme vous fuiriez un incendie, devons-nous leur dire, et cherchez d’autres moyens de participer à la société où vous vivez. Peut-être pourriez-vous aller vivre trois ans dans cette pauvre ville de Yeruham ; ou aider les enfants éthiopiens traités avec un racisme flagrant sur leur Terre promise ; ou vous installer à Bil’in ou à Ni’lin ou dans tout autre village palestinien que l’armée se propose de détruire ? Peut-être pourriez-vous lancer de nouveaux bateaux d’aide à Gaza ? Ou bloquer de vos corps les chemins que prennent la police et l’armée pour aller jeter des enfants dans la rue à Sheikh Jarrah et à Silwan ? Peut-être pourriez-vous aider les réfugiés qui débarquent ici, fuyant holocaustes et génocides, parce qu’ils ont entendu dire qu’ici c’était une démocratie ­– les aider à se cacher, à survivre, à échapper au gouvernement raciste et cruel de la démocratie des juifs ? Peut-être pourriez-vous sauver la mer Morte ? Enfants, il y a tant de façons de participer à la société, à l’État si vous voulez, au lieu où vous vivez. Mais, parmi ces façons, n’incluons pas l’uniforme de l’armée israélienne, ni ses fusils, ni ses bombes, ni ses officiers dont le modèle est Yair Naveh, l’un de ceux dont vous ne devez jamais obéir aux ordres.
Si bien que c’est un avantage pour nous d’avoir un tel homme à la tête de l’armée, ou presque. La nomination de Yair Naveh va nous permettre de désigner un objet précis et de dire à nos enfants : vous voyez ? C’est un méchant. Ne vous en approchez pas. Et s’ils nous demandent craintivement : « Que fait-il aux enfants ? », nous leur répondrons : il les tue, juste comme ça, « sans se soucier de la Haute Cour de justice ni de Btselem [3] », comme disait Yitzhak Rabin.
[1] Elle a publié sa photo sur Facebook, où elle pose en souriant aux côtés de prisonniers palestiniens entravés et les yeux bandés.
[2] Cette association regroupe des soldats qui cherchent à faire savoir ce qu’ils ont vu et fait pendant leur service dans les territoires occupés.
[3] Organisation israélienne qui dénonce les violations des droits humains dans les territoires occupés.
publié par Politis
http://www.politis.fr/L-armee-la-pl... (Traduit de l’anglais par Éric Hazan)

Impunité de "l’armée la plus morale du monde" : le calvaire des enfants palestiniens prisonniers

publié le mercredi 15 décembre 2010
Chems Eddine Chitour

 
Dimanche et lundi (12 et 13 décembre) s’est tenu à Alger un colloque sur la condition des prisonniers palestiniens au vu du droit international. Vaste sujet s’il en est ! Dans cette contribution, nous allons aborder la question d’une catégorie particulière de prisonniers : les enfants.
Quel crime abominable ! Le chef d’accusation est connu, jet de pierre contre des véhicules, voire des soldats israéliens Par contre, les peines encourues varient en intensité en durée et en...horreur. M.Ramsey Clark, ancien ministre de la Justice aux Etats-Unis, a estimé que « la loi internationale, la simple justice et la décence humaine exigent qu’Israël se retire des terres palestiniennes définies par la résolution 181 de l’AG de 1948, et quitter toutes les colonies et structures qui ont été construites ». L’orateur estime également, qu’Israël est redevable au gouvernement palestinien de réparations pour les persécutions, exploitations et injures subies durant des décennies par le peuple palestinien. L’ancien député britannique George Galloway a souligné « la nécessité d’appeler la communauté internationale, et les Nations unies à débattre de la question des prisonniers politiques » jugeant impératif « que ce soutien commence à partir du Monde arabe ». (1)
Comment se traduit en pratique le sionisme combattant des enfants qui n’ont connu que la guerre, que les bombardements, que le bruit des hélicoptères Apache ou des F16 ? On ne peut qu’être décontenancé par les trésors d’imagination de l’armée d’occupation pour terroriser sans discernement aussi bien les enfants, les femmes et les personnes âgées que les personnes adultes. Cette contribution parue dans Haa’retz, le journal israélien de gauche, est plus éloquente que cent discours. Nous lisons : « Des soldats israéliens témoignent « Six heures du matin. Rafah est sous couvre-feu. Y a pas un chat dans les rues. Seulement un petit enfant de quatre ans qui joue dans le sable. Il bâtit une espèce de tour comme ça dans la cour de sa maison. Celui-là se met tout à coup à courir et tous, nous courons avec lui. Il était du génie. Nous courons tous avec lui. Il attrape le gosse.(...). Il lui a brisé le bras, ici, à l’articulation. Il lui a cassé le bras à hauteur du coude. Il lui a cassé la jambe ici. Et il a commencé à lui marcher sur le ventre, trois fois. Puis il est parti. Nous étions tous bouche bée, le regardant, choqués... Le lendemain, je repars en patrouille avec lui et déjà les soldats commençaient à faire comme lui. » (2)
Etat des lieux du calvaire des enfants détenus
« En 1973, une brochure officielle destinée aux militaires israéliens pieux contenait les recommandations suivantes : ‘’Quand au cours d’une guerre, ou lors d’une poursuite armée ou d’un raid, nos forces se trouvent devant des civils dont on ne peut être sûr qu’ils ne nous nuiront pas, ces civils, selon la Halakhah, peuvent et même doivent être tués [...] En aucun cas l’on ne peut faire confiance à un Arabe, même s’il a l’air civilisé [...] En guerre, lorsque nos troupes engagent un assaut final, il leur est permis et ordonné par la Halakhah de tuer même des civils bons, c’est-à-dire les civils qui se présentent comme tels.‘’ » Dans le même ordre, Jacqueline Rose écrit : « Aujourd’hui, à titre de politique constante, l’armée israélienne brise les os des Palestiniens.
Au début de la première Intifada, Rabin avait donné cet ordre à l’armée : ‘’Brisez-leur les os’’. Et les soldats exécutent avec discipline, l’ordre qui leur a été donné : briser, avec la crosse de leurs armes, les bras et les jambes des Palestiniens. » Elle rapporte également que les soldats et les officiers israéliens « exécutent sommairement des enfants palestiniens, et se justifient en proclamant que le souvenir de l’Holocauste les conduit à perpétrer, de manière routinière, ce qui est considéré comme de patents crimes de guerres perpétrés contre des civils ne représentant aucun danger ! » (3)
Quand Israël ne tue pas les enfants comme lors de la boucherie de Ghaza en 2008-2009, Israël terrorise les enfants, les torture, les affame et les abîme. Nous allons relater d’abord la situation actuelle, nous aborderons après le problème des manquements graves à la IVe Convention de Genève relative aux prisonniers et aux enfants en tentant de décrire les dérives les plus criantes de « l’armée la plus morale du monde ».
En août 2006, Israël détenait 10.073 prisonniers palestiniens dans plus de 30 prisons et centres de détention. Depuis 1967, plus de 650.000 Palestiniens ont été arrêtés, soit près de 20% de la population des Territoires palestiniens occupés ! En septembre 2006, la majorité de ces prisonniers palestiniens étaient des hommes, mais on comptait aussi parmi eux 115 femmes et 450 enfants. Ils sont incarcérés en Israël, au mépris de la IVe Convention de Genève qui interdit un tel transfert. L’occupation des Territoires palestiniens par l’armée israélienne et la violence de la répression qui l’accompagne touchent de plein fouet les enfants. Ainsi, depuis le début de la Deuxième Intifada, plus de 4000 enfants palestiniens ont été arrêtés. En septembre 2006, 450 détenus dans les prisons et les maisons d’arrêt israéliennes avaient moins de 18 ans.
Promulgué le 24 septembre 1967, l’ordre militaire 132 décrète que l’enfant palestinien peut, dès l’âge de 12 ans, être poursuivi, arrêté, incarcéré et condamné par une juridiction militaire. Et encourir ainsi des peines réservées aux adultes. Les enfants sont arrêtés pendant les manifestations mais également dans leurs foyers, généralement en pleine nuit, sur la foi de photos, de témoignages d’autres détenus ou d’indicateurs. Les enfants emprisonnés sont aussi des élèves qui ont été arrachés à leur école. Or, ils ne disposent d’aucun moyen pour poursuivre leur scolarité ou ne fût-ce que pour jouer. Il n’y a pas de bibliothèque dans les prisons ni de matériel éducatif qui permette de préparer des examens de fin d’études secondaires. (...) Un thème souvent ignoré, ou à peine abordé, est la torture. (...) les techniques de torture ont été légalisées par Israël en 1987. » (4)
Eric Silverman raconte le parcours du combattant de parents voulant rendre visite à leurs enfants prisonniers : « Nabil et Huda Ward, ainsi que leurs deux filles adolescentes, allaient visiter leur fils Naseem, âgé de 26 ans, pour la première fois depuis son incarcération en avril 2002.. [Nabil et Huda Ward ] sont des vétérans de la souffrance sous l’occupation israélienne ; la fille de Ward, Riham, a été tuée à l’âge de dix ans par les forces israéliennes en 2001, à l’intérieur de sa salle de classe à l’école de filles Al-Ibrahim à Jénine. (...) En novembre 2006, Israël retenait environ 700 Palestiniens en détention administrative. (...) Le Cicr surveille les conditions de détention et le traitement de tous les prisonniers palestiniens, estimés à 11.500 et dont près de 400 sont des enfants et 120 des femmes. » (5)
Lors de la Journée nationale des prisonniers palestiniens, le 17 avril, la Délégation générale de Palestine en France a rédigé le rapport suivant. Nous lisons : « La question des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes ne se limite pas à des chiffres ou à des statistiques, mais pour connaître leur situation, il faut connaître leur nombre, leurs lieux de détention et leurs conditions de vie. Le nombre d’arrestations de l’année 2009 a atteint le nombre de 5200, soit une moyenne de 14 arrestations par jour. Ces milliers de prisonniers hommes, femmes et enfants sont retenus dans les 13 prisons et 3 centres d’immobilisation à travers Israël..(...) Selon un récent rapport de « Friends Of Humanity International » paru le 1er avril 2010, l’année 2009 a été l’une des années les plus difficiles pour les prisonniers palestiniens. (...) Les forces d’occupation israéliennes ont continué, en 2009, à pratiquer toutes sortes d’arrestations, perquisitions et enlèvements. (...) Il y a plus de 1000 détenus dans les prisons israéliennes, atteints de maladies chroniques, qui sont soumis à une négligence médicale. (...) Considérant qu’en vertu de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, dont Israël est signataire, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans ; considérant que les prisonniers palestiniens, enfants compris, sont soumis à des traitements humiliants et dégradants ; considérant que les autorités israéliennes continuent de recourir à la contrainte physique dans les interrogatoires, ainsi qu’à des menaces physiques et psychologiques allant jusqu’à la torture, notamment pour intimider les détenus et obtenir d’eux des aveux, la Délégation générale de Palestine en France demande le respect de l’interdiction absolue de la torture comme l’impose le droit international. (6)
Le nouveau supplice
Parmi les exactions, le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Qaraqa’, rapporte un nouveau scandale : des soldats israéliens ont uriné sur deux enfants de 13 ans et les ont obligés à rester tout nus dans les WC pendant deux jours. Il a dit que le pire toutefois était quand les soldats entraient et que, au lieu de se soulager dans les toilettes, ils pissaient sur la tête et la figure des deux garçons. Puis les soldats se moquaient d’eux et riaient en prenant des photos. Après deux jours de ce cruel traitement, on les a emmenés dans la colonie de Binyamin et on les a interrogés de 10h du soir à 3h du matin, puis on les a emmenés au camp militaire de Ofer. Ils y sont restés pendant 3 mois avant d’être transportés à la prison des enfants de Rimonim. Ils n’ont jamais été présentés à la justice.(7)
Dans le même ordre, le responsable des Affaires des prisonniers auprès de l’Autorité palestinienne et ancien prisonnier Abdul Nasir Farawneh a déclaré lundi à Alger, lors du Colloque international de soutien aux prisonniers palestiniens, qu’Israël continuait de se servir des prisonniers pour tester les effets de différents médicaments. « Israël n’a pas cessé un seul jour », a dit Farawneh. « Au contraire, il a accru ses crimes et a autorisé le ministère de la Santé à augmenter de 15% sa quote-part annuelle de médicaments. Progressivement, de plus en plus de prisonniers sont exposés à ces traitements, ce qui explique l’augmentation du nombre de prisonniers malades dans les prisons de l’occupation israélienne et l’émergence de nouvelles maladies étranges. » Selon Farawneh, environ 3000 prisonniers palestiniens dans les prisons Nafaha, Ramon et Néguev - soit 45%du total de prisonniers - sont soumis à des essais de médicaments et les prisonniers de la prison du Néguev sont exposés à des toxines nocives en raison de la proximité du réacteur Dimona. (...) Depuis 2007, Al-Farawneh affirme que les autorités carcérales israéliennes traitent les Palestiniens comme des « cobayes ».(8)
Il y a pire ! Stephen Lendman rapporte une information parue le 10 septembre sur le site israélien Ynetnews.com : « L’IDF (Forces de défense israéliennes) a commis des abus sexuels sur des enfants palestiniens » dans lequel on lisait : « des rapports accablants de CNN (9 septembre) font état d’accusations non corroborées d’abus sexuels sur des enfants palestiniens détenus par l’IDF. » Les officiels militaires ont refusé de « répondre à ces accusations d’abus sexuels car aucune précision n’a été fournie´´, a déclaré un porte-parole. ´´CNN´´a parlé d’un enfant palestinien non identifié qui affirmait que des soldats de l’IDF avaient essayé de lui enfoncer un objet dans le rectum´´ et que des douzaines d’officiers regardaient ça en riant. La source de CNN était l’association ´´Defense of Children international´´ (DCI). En mai 2010, l’organisme a demandé au Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture d’enquêter sur 14 cas d’abus sexuels dont il avait eu connaissance et qui avaient été commis par des soldats, interrogateurs et policiers de janvier 2009 à avril 2010. Les enfants, qui avaient été victimes de ces abus, avaient de 13 à 16 ans et avaient été arrêtés pour avoir lancé des pierres qui n’avaient blessé personne. Dans son rapport d’avril 2008, le ministère palestinien des Affaires des détenus et des ex-détenus a écrit que plus de 7000 enfants avaient été arrêtés depuis septembre 2000, date du début de la seconde Intifada.(9)
Environ 360 enfants, dont certains n’avaient que 10 ans, étaient toujours en détention et traités avec autant de dureté que les adultes, en violation avec le droit international qui prescrit un traitement spécial pour les enfants. Sur ces 360 enfants 145 avaient été condamnés, 200 attendaient d’être jugés, et 15 étaient en détention administrative. Le rapport dit qu’environ 500 jeunes avaient atteint leur dix-huitième année en détention. Environ 75 étaient tombés malades et n’avaient pas été soignés et presque tous avaient été torturés et victimes de mauvais traitements. Chaque année, environ 700 enfants sont arrêtés, la plupart pour avoir lancé des pierres, puis interrogés sans l’assistance d’un avocat et condamnés. Plus de 80% d’entre eux ont signé des confessions forcées, pour un tiers écrites en hébreu qu’ils ne comprennent pas.
Le 10 mai, la journaliste d’Haaretz, Amira Hass écrit (...) : ´´69 enfants se sont plaints d’avoir été battus, 4 d’avoir été victimes d’abus sexuels et 12 autres enfants ont affirmé avoir été menacés d’abus sexuels´´. Elle a ajouté que la plupart avaient été terrorisés, brutalisés et insultés pendant leur détention, avant et pendant les interrogatoires. De plus, on les privait de nourriture et de boisson des heures durant et on ne cessait de les martyriser que s’ils donnaient des noms. (...) En fait, les enfants et les adultes sont souvent détenus des semaines, voire des mois, avant d’être jugés ou de pouvoir négocier leur peine (plea bargain). Il n’y a pas de justice en Israël pour qui n’est pas juif, même s’il n’a que 9 ou 10 ans. » (9) Tout est dit il n’y a pas de justice pour les enfants palestiniens. L’impunité jusqu’à quand ? [1]
[1] 1. Forum sur le soutien aux détenus palestiniens APS 05-12-2010
2. Des soldats israéliens témoignent : Haaretz 21 septembre 2007
3. Jacqueline Rose : La Question de Sion, Presses universitaires de Princeton 2005
4. http: //www.association-belgo-pales.../ 13 juillet 2009 IVe Convention de Genève, les-prisonniers-politiques
5.http: //www.palestine-diplo.com/ sp... Les prisonniers politiques
6. Erica Silverman : Prisonniers palestiniens en Israël : perdus dans la machine www.info-palestine.net/article.php3...25 janvier 2007
8. Israël continue de tester des médicaments sur les prisonniers palestiniens. PNN 06.12.10http://english.pnn.ps/index.php?opt...
Pr Chems Eddine CHITOUR
publié par le Grand Soir