mardi 25 août 2009

L’Amérique d’Obama ne tient pas ses promesses

lundi 24 août 2009 - 06h:45

Gideon Lévy - Ha’aretz



Il ne reste rien des discours prononcés au Caire et à l’université de Bar Ilan. Obama se tait et Yishai parle. Même les « amis d’Israël » à Washington partisans de l’occupation relèvent à nouveau la tête.

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"Résoudre la question palestinienne ? Quelle bonne blague !"

Nous avons la profonde douleur de vous annoncer la mort de notre dernier espoir. Les rumeurs concernant cette mort sont peut-être très exagérées, pour paraphraser la célèbre citation de Mark Twain, mais les craintes se confirment de jour en jour. L’Amérique de Barack Obama ne tient pas ses promesses. Trinquer avec un policier raciste et donner une tape dans le dos de Hugo Chavez n’est pas ce que l’on attendait ; et les négociations globales sur le gel de la construction des colonies ne sont pas non plus ce que nous attendions. Six mois à peine après que le Président le plus prometteur de tous ait inauguré son mandat, l’espoir a peut-être encore un dernier souffle, mais il est sur son lit de mort.

L’arrivée d’Obama au pouvoir a fait beaucoup de bruit. Son discours du Caire a enflammé la moitié du globe. Faire des colonies sa priorité principale nous a fait espérer qu’il y avait enfin un homme d’État à la Maison-Blanche qui comprenait que la racine de tous nos maux est l’occupation et que la racine du mal de l’occupation, ce sont les colonies. Depuis Le Caire, un décollage semblait possible. L’horizon était sans limites.

Ensuite, l’administration Obama est tombée dans le piège monté par Israël et il ne semble pas qu’elle puisse s’en remettre.

Le gel des colonies, est une chose qu’aurait dû comprendre un Premier ministre qui fanfaronne beaucoup au sujet des deux Etats - question périphérique à laquelle Israël s’est engagée dans la Feuille de route - et cette question du gel est devenue brusquement centrale. L’envoyé spécial, Georges Mitchell, perd son temps et son prestige dans de mesquins mégotages. Un gel de six mois ou d’un an ? Et qu’en est-il des 2 500 appartements déjà en construction ? Et de la croissance naturelle ? Et des jardins d’enfants ?

Ils arriveront peut-être à un compromis de neuf mois, qui n’autorisera pas la croissance naturelle, mais qui permettra d’achever des appartements déjà en construction. Belle réussite !

Jérusalem a imposé sa volonté à Washington. Une fois de plus, nous nous retrouvons à la case départ - nous nous occupons de bagatelles à partir desquelles il est impossible de faire le grand saut au-dessus du gouffre.

Nous attendions mieux d’Obama. Menachem Begin promettait moins, mais il a conclu la paix dans le même délai qui a suivi son entrée en fonction. La principale question étant le démantèlement des colonies, la vibrante impulsion donnée par Obama part en quenouille. Au lieu de cela, nous pagayons dans les hauts-fonds. Mitchell/Schmitchel. Qu’est-ce que la paix y gagnera ? Le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, le rencontrera encore une fois à Londres à la fin du mois. On trouvera peut-être là-bas une « formule magique » pour un gel des colonies, mais l’élan est brisé.

Pas en Israël pourtant. Ici les gens se sont rapidement rendu compte qu’il n’y a rien à craindre d’Obama et plus rien ne les freine. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, s’est empressé de déclarer qu’il n’y a pas de partenaire palestinien, même après que la conférence du Fatah eut élu les dirigeants les plus modérés qui ont jamais été assemblés en Palestine. Ensuite, en un acte de provocation flagrante, Barak a apporté une Torah au coeur du quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, devant les caméras de télévision, pour que l’Amérique voie qui est le chef ici.

Le vice-Premier ministre, Eli Yishai, et le speaker de la Knesset, Reuven Rivlin, deux autres politiciens qui perçoivent la faiblesse des États-uniens, ont rapidement déclaré, pendant une visite à Ma’aleh Adumim, qu’Israël ne gèlerait aucune construction. Obama pouvait aller au diable. Les colons ont continué à s’installer dans de nouvelles maisons à Jérusalem-Est. Netanyahou se tait et les Israéliens sentent que le « danger » est passé. Une fois de plus Israël peut faire ce qu’il veut. Le propriétaire est une fois de plus devenu fou. Sauf que le propriétaire est devenu fou parce que le véritable propriétaire montre des signes de faiblesse, des signes de retrait, parce qu’il cesse de s’intéresser aux événements dans la région qui représente le plus grand danger pour la paix dans le monde.

Il ne reste rien des discours prononcés au Caire et à l’université de Bar Ilan. Obama se tait et Yishai parle. Même les « amis d’Israël » à Washington partisans de l’occupation relèvent à nouveau la tête.

Un familier d’Obama le comparait cette semaine à un homme qui gonfle un certain nombre de ballons tous les jours dans l’espoir que l’un d’eux s’envolera. Il atteindra son but. Cette personne le comparait à Shimon Peres, comparaison qui devrait être insultante pour Obama. Les ballons sondes que le Président états-unien nous envoie doivent encore prendre l’air. Évidemment, on peut toujours attendre le ballon suivant, le plan de paix d’Obama, mais le temps commence à manquer. Et Israël ne se tourne pas les pouces.

À la minute où Jérusalem a détecté le manque de détermination étasunien, il est retombé dans ses travers et ses excuses. « Il n’y a pas de partenaire » « Abou Mazen est faible » « Le Hamas est fort ». Et on exige la reconnaissance d’un État juif et le droit de survoler l’Arabie Saoudite - n’importe quoi pour ne rien faire.

Une Amérique qui ne fera pas pression sur Israël est une Amérique qui n’apportera pas la paix. Il est vrai que l’on ne peut pas compter que le Président états-unien souhaite la paix plus que les Palestiniens et les Israéliens, mais il est l’adulte responsable du monde et son grand espoir. Ceux d’entre nous qui sommes ici, Monsieur le Président, nous sombrons dans une boue maudite, dans la période « Injury time ».


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14 août 2009 - Haaretz - Cet article peut être consulté ici :

http://haaretz.com/hasen/spages/110...
Traduction : Anne-Marie Goossens

L’IDF ou le scalpel d’Israël

dimanche 23 août 2009 - 07h:34

Gilad Atzmon



La photo montre deux généraux de brigade. Tous deux ont signé une carte de donneur d’organes au cours d’une cérémonie au QG militaire de Kirya à Tel-Aviv. On se demande s’ils sont conscients du fait que, si les affirmations sont vraies, leur propre IDF a au moins à plusieurs reprises été impliquée dans des prélèvements d’organes de jeunes Palestiniens qu’ils ont tué, rendus à leur famille au bout de cinq jours et enterrés de nuit pendant une panne d’électricité contrôlée, sous couvre-feu palestinien forcé par les Israéliens.

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Avichai Ronzki, Grand Rabbin de l’IDF, Chef du Corps des Aumôniers, et Nachman Ash, Chef du Corps Médical

Une vieille blague juive raconte l’histoire d’un commerçant juif agonisant qui appelle son fils à son lit de malade, juste avant de mourir. Il lui dit : « Ecoute-moi Moisha, la vie n’est pas seulement une question d’argent..., tu peux aussi faire de l’or et des diamants. »

Le suivi de l’actualité israélienne et juive révèle un fait dévastateur : Ce n’est pas « seulement » une question d’argent. Il se pourrait que ce soit aussi une question d’organes humains. Il y a quelques semaines, nous apprenions qu’un réseau de Rabbins étasuniens a été arrêté dans le New Jersey sur des soupçons de trafic d’organes humains (entre autres crimes). Le Rabbin Levy Izhak Rosenbaum, avons-nous lu, a convaincu « des personnes vulnérables de renoncer pour 10.000 dollars à un rein qu’il pourrait à son tour vendre 160.000 dollars. » Pas trop mal, ai-je alors pensé en moi-même. Nous vivons des temps difficiles, effondrement financier, raréfaction du crédit, Wall Street qui lèche ses plaies, sublimation de l’industrie automobile. Le trafic de rein est au premier abord toujours florissant.

En fait, le réseau de rabbins du New Jersey ne m’a pas pris complètement par surprise. Depuis des années, nous entendons parler de Palestiniens affirmant qu’Israël est « profondément impliqué dans le trafic d’organes. » Nous avons aussi appris que la famille d’Alastair Sinclair, un touriste écossais qui s’est pendu dans une prison israélienne, « a été forcée d’engager un procès parce que son corps a été rendu avec des parties manquantes. »

En 2002, le Tehran Times a signalé : « L’État sioniste a admis tacitement que des médecins de l’institut médico-légal israélien d’Abou Kabir ont extrait les organes vitaux de trois adolescents palestiniens tués par l’armée israélienne près de dix jours avant. Nessim Dahhan, ministre sioniste de la santé, a déclaré mardi en réponse à la question de Ahmed Teibi, membre arabe de la "Knesset" ou parlement sioniste, qu’il ne pouvait nier que des organes de jeunes et d’enfants palestiniens tués par les forces israéliennes ont été prélevés pour des greffes ou la recherche scientifique. »

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Mais les nouvelles sur le trafic israélien d’organes humains se répandent à présent dans les grands médias occidentaux. Ynet, le plus grand quotidien israélien en ligne, a annoncé aujourd’hui que « Le principal quotidien suédois Aftonbladet a affirmé dans l’un de ses articles que des soldats de l’IDF ont tué des Palestiniens pour leur trafic d’organes. »

Il y a quelques semaines, nous avons eu un débat ici, sur Palestine Think Tank, au sujet de savoir si le sionisme est un appareil colonial ou non. L’un des arguments matérialistes contre la perception du sionisme comme pratique coloniale, c’est que la Palestine n’a jamais été attractive économiquement ; elle n’a pas de pétrole, d’or ou de minerais. Toutefois, cela pourrait désormais changer. Les gens qui se spécialisent dans le vol d’organes pourraient trouver que la Palestine est le paradis terrestre. Après tout, à la lumière des dernières accusations immensément diffusées, le projet national juif est peut-être colonial.

Bien que le gouvernement israélien nie les accusations, et que je suis moi-même loin d’être qualifié pour savoir quelle est la vérité à ce sujet, on ne peut nier que nous sommes là face à un changement de conscience dans le parler occidental. Tout compte fait, après avoir vu l’armée israélienne déverser de grandes quantités de phosphore blanc sur une population civile en plein jour, après avoir vu les Israéliens pleins de joie se rassembler en masse sur les collines autour de Gaza, juste pour regarder leurs militaires semer la mort et la souffrance physique d’une manière génocide, après avoir lu que 94% des Israéliens soutenaient la campagne militaire de l’IDF contre les vieux, les femmes et les enfants, dont la plupart sont des réfugiés qui ne pouvaient s’échapper nulle part pour chercher refuge, le vol d’organes semble être un « crime allégé » (light crime).

Il doit encore être fait connaître si les accusations de l’article suédois sont authentiques ou non. Un fait a toutefois été déjà établi : après tant d’années de tendance occidentale à danser aux pleurs incessants du violon de la sérénade mélancolique de la victime juive, l’inclination des médias occidentaux est en train de changer. Ils sont prêts à affronter la criminalité juive élevée au rang d’institution.

Plutôt que de parler de la poussée de l’antisémitisme, il vaudrait mieux traiter de la montée de la criminalité juive institutionnalisée.

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Alterinfo - Cet article peut être consulté ici :

http://www.alterinfo.net/L-IDF-ou-l...
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info

Un enfant israélien reçoit le coeur d'Ahmed, tué par un soldat de Tsahal

Par Sanâa H | En voyage | 24/08/2009 | 11H22

Fresque murale à Jenine (Sanâa H)

Ce ne sont ni des publicités, ni même des restes de campagnes électorale, comme il peut y en avoir en France. Dans le camp de Jénine, les photos de martyrs s'affichent ostensiblement sur les murs.

La grande majorité des gens vivant ici ont perdu un ou plusieurs membres de leur famille. Tout le monde a en mémoire le massacre survenu en 2002, tout le monde se souvient de « l'opération Rempart » : en représailles après l'attentat-suicide de Netanya, qui avait tué 29 personnes, l'armée israélienne avait fait une incursion dans le camp de Jénine, connu pour sa forte résistance à l'occupant. Bilan : 58 morts, la plupart étaient des civils, et trois quartiers furent détruits.

Je m'arrête devant l'image d'un petit garçon, un petit brun aux yeux brillants, il doit ne pas avoir plus de 12 ans. Juste en dessous, on peut lire : « Ahmed Khaldi, mort sous les balles des soldats israélien en 2005. »

« Le corps de mon enfant servira de symbole de paix »

« C'est un shahid martyr », me dit un jeune homme en passant devant moi. Sans même lui demander, il me propose de rencontrer le père de l'enfant. Celui-ci m'accueille avec un grand sourire, les mêmes yeux que son fils, le visage est serein. Je me demande comment on peut arriver à vivre après que la chair de sa chair ait pu disparaître de la sorte ?

Ahmed est mort en 2005 à l'âge de 11 ans. Comme chaque jour, il sortait jouer avec ses potes dans les rues du camp. Il y a eu cette incursion israélienne, Ahmed portait une arme en plastique. Le soldat israélien a visé juste : trois balles sont venues se loger dans le corps de l'enfant, des balles fatales.

Dans un hôpital, un enfant israélien attend une greffe du cœur. Un médecin demande au père d'Ahmed de faire don du cœur de son fils. Il accepte. « Le corps de mon enfant servira de symbole de paix et montre à quel point nous voulons la paix », dira le père de l'enfant décédé.

Nous voici avec lui, quatre ans après le terrible drame, ses yeux paraissent fatigués, mais aucune « haine » qu'on puisse déceler dans son discours. Il boit son café lentement. Il y a un long silence, son regard se fixe : « Ce n'est pas un problème de personne ni de religion, c'est l'occupation qui nous empêche d'avoir une vie normale. »

Proche-Orient : cessons d'être fatalistes, les lignes bougent !

Par Pascal Boniface | IRIS | 24/08/2009 | 11H32




Protestation contre le mur de séparation à Bilin près de Ramallah le 21 août 2009 (Fadi Arouri/Reuters).

Beaucoup estiment que le conflit israélo-palestinien ne sera jamais résolu : l'impossibilité des protagonistes à se mettre d'accord sur les bases d'un règlement équitable, la supériorité militaire d'Israël puissance occupante, le soutien, quasi inconditionnel sous George Bush, de l'hyperpuissance américaine, la timidité ou l'impuissance volontaire de la communauté internationale, tout concourt au blocage de la situation.

Pourtant, quelques éléments pourraient, à l'avenir, faire bouger les lignes.

La clé essentielle se trouve à Washington. Les conclusions qu'avait tirées George Bush des attentats du 11-Septembre l'avaient conduit à se rapprocher encore plus d'Israël. Cette période post-11-Septembre semble révolue. Obama a compris qu'un soutien jugé inconditionnel à Israël, lié à la perpétuation du conflit israélo-palestinien, est néfaste pour l'image des Etats-Unis dans le monde, principalement dans le monde musulman et, qu'à terme, pourrait être un facteur d'affaiblissement des Etats-Unis. Ce qui reste inconnu, c'est la marge de manœuvre qu'aura ou que se donnera Obama face à Israël.

Mais d'autres facteurs, auxquels on pense moins, vont avoir un impact sur le conflit israélo-palestinien.

Israël a sans conteste la supériorité militaire, sona rmée ne peut être vaincue par aucune autre de la région mais les évolutions technologiques paradoxalement peuvent jouer contre Israël. La guerre du Golfe de 1990-1991 avait déjà montré que la possession des territoires occupés ne constituait plus une profondeur stratégique susceptible de protéger Israël puisque des missiles irakiens avaient atteint le territoire israélien.

Dans la guerre du Liban en 2006, puis pendant la guerre de Gaza en 2009, on a vu que des roquettes même rudimentaires pouvaient atteindre le territoire israélien. Comment ne pas penser qu'à l'avenir, avec des moyens rudimentaires, le Hamas ou d'autres mouvements armés à Gaza ou ailleurs ne seront pas en mesure de frapper plus loin et plus fortement au cœur d'Israël ? A l'heure des guerres asymétriques, la puissance militaire n'est plus le gage de la sécurité.

Un monde multipolaire moins favorable au soutien américain à Israël

La multipolarisation du monde ne joue pas en faveur d'Israël. Les Etats-Unis réalisent que leur suprématie n'est plus assurée. Ils doivent composer avec d'autres puissances moins favorables à Israël. L'émergence sur la scène internationale de pays comme l'Afrique du Sud et le Brésil viendra changer les termes du débat sur la question palestinienne. L'islam du Sud-Est a également son importance : la Malaisie, l'Indonésie et d'autres pays émergents sont pro-Palestiniens non seulement parce qu'ils sont musulmans mais également parce qu'ils sont héritiers du non-alignement et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Contrairement aux pays arabes, ils sont moins dépendants stratégiquement des Etats-Unis et peuvent davantage faire valoir leur point de vue.

Les attentats du 11-Septembre et l'assimilation du terrorisme au monde musulman avaient facilité la tâche d'Israël auprès des opinions occidentales. Ebranlée par la guerre du Liban en 1982 et par la répression de l'Intifada à la fin des années 1980, l'image d'Israël avait été restaurée et la vague des attentats suicides en Israël en 2002-2003 avaient créé dans une large partie de l'opinion occidentale le sentiment d'une menace commune. La guerre du Liban et celle de Gaza, ainsi qu'une réflexion moins sommaire sur les causes du terrorisme sont venus effacer cela.

La cause palestinienne n'a pas qu'un appui communautaire dans de nombreux pays européens. On peut voir un mouvement de solidarité, notamment dans la jeunesse, comparable avec ce qui avait été le cas pour les Vietnamiens à la fin des années 1960 et au début des années 1970.

La prise en compte médiatique du sort des Palestiniens

En termes médiatiques, le moment unipolaire est également terminé : le monde arabe a ses chaînes satellitaires qui fournissent une autre histoire du conflit israélo-palestinien, montrant des images qu'on ne voyait pas auparavant. Des journaux occidentaux, y compris les journaux américains après la guerre de Gaza, ont rendu compte des souffrances des Palestiniens. Le terme a même été employé dans son discours du Caire par le président Obama, terme qui était absent du discours officiel américain auparavant. Internet est également un puissant moyen de circulation de l'information qui bénéficie à ceux qui apparaissent comme des victimes.

Le récit du conflit a également changé. L'époque où les grandes productions d'Hollywood assimilaient musulmans et arabes à des terroristes, auxquels une punition musclée était réservée, est terminée. On peut voir désormais des films comme « Amerrika » ou « Le Temps qu'il reste » qui offrent un autre récit du conflit israélo-palestinien, où le sort des Palestiniens est pris en compte. Cela devrait se développer et toucher les opinions. La bataille de l'opinion devient difficile pour Israël, y compris dans le monde occidental.

Tous ces facteurs vont contribuer à faire bouger les rapports de force en faveur des partisans d'une paix équitable au Proche-Orient, dans l'intérêt des deux peuples.

Fermeté sur Jérusalem

Par HERB KEINON jerusalem post

24.08.09

L'avion de Netanyahou vient de quitter le tarmac de l'aéroport Ben-Gourion et la couleur du voyage européen est déjà donnée : le Premier ministre israélien n'a pas l'intention d'évoquer, de près ou de loin, le statut de Jérusalem avec ses partenaires européens ou américains.

Binyamin Netanyahou/ George Mitchell.
PHOTO: AP , JPOST

Au bureau du Premier ministre, on assure également que Netanyahou compte insister sur la nécessaire survie des implantations israéliennes.

Netanyahou a quitté Israël, direction Londres et Berlin. Il doit rencontrer le Premier ministre britannique, Gordon Brown, la chancelière allemande, Angela Merkel, ainsi que l'envoyé américain au Proche-Orient, George Mitchell.

Le Premier ministre veut placer sa visite sous le signe de la menace iranienne. Mais le sujet du processus de paix a été davantage au menu de l'entretien téléphonique entre Netanyahou et le président Sarkozy.

"Comme il l'avait fait lors de la visite du Premier ministre israélien à Paris le 24 juin dernier, le président de la République a souligné l'urgence d'une relance vigoureuse du processus de Paix", peut-on lire sur le site de l'Elysée.

Avant ce voyage diplomatique de rentrée, Netanyahou a donné des signes d'ouverture aux Palestiniens. Il a annoncé une reprise des négociations, à la fin du mois de septembre.

Un tabloïd suédois revient de nouveau sur les trafic d'organes de Palestiniens

24/08/2009 Le tabloïd suédois Aftonbladet est revenu, dimanche, dans un nouveau reportage, sur les conditions dans lesquelles un jeune Palestinien avait été dépouillé de ses organes par des soldats israéliens.

Deux de ses journalistes ont interrogé cette semaine dans le village cisjordanien d'Imatten la mère et le frère de Bilal Ghanem, un jeune de 19 ans tué par des soldats israéliens, en 1992.

Saadega Ghanem, la mère de Bilal, affirme que le 13 mai 1992, après l'avoir tué, les soldats ont transporté le corps de son fils par hélicoptère en "Israël". Rendu quelques jours plus tard à la famille, la mère précise alors que "Bilal était étendu dans un sac noir. Il n'avait plus aucune dent. Le corps avait été ouvert de la gorge jusqu'au ventre puis très mal recousu".

Le journal écrit que le frère cadet de Bilal, Jalal Ghanem, 32 ans, "croit que les organes ont été volés". Il a ajoute "avoir rencontré d'autres personnes qui avaient des histoires identiques à raconter sur leurs proches. On a entendu beaucoup d'histoires comme celle-ci".

Interrogé par Aftonbladet, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a indiqué ne rien savoir sur "les circonstances particulières dans ce cas précis". Il ajoute qu'il n'y a aucune raison justifiant de "rouvrir une affaire classée".

Dans un éditorial intitulé "La semaine où le monde est devenu fou", dimanche, le rédacteur en chef du tabloïde, Jan Helin, écrit:

"Je ne suis pas un nazi. Je ne suis pas antisémite. Je suis un directeur de la publication responsable qui a donné son feu vert à la publication d'un article parce qu'il posait un nombre de questions pertinentes".

almanar.com

Lieberman: pas d'accord entre Palestiniens et Israéliens à moyen terme

24/08/2009 Le ministre israélien des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman s'est montré pessimiste avant la rencontre entre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, à Londres.

Selon lui, il n'y a "aucun espoir de paix, même dans les 16 années à venir". "Il n'y aucune chance de parvenir à un accord entre Palestiniens et Israéliens à moyen terme", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse.

Le chiffre de 16 utilisé par Lieberman fait référence aux Accords d'Oslo, signés avec les Palestiniens en 1993.

Lieberman a prétendu que son pessimisme s'appuie sur la récente conférence du Fatah à Ramallah, qui a appelé à la résistance, à la restitution de l'est de Jérusalem, et au retour sans condition des réfugiés.

Pour cette raison, "ceux qui parlent d'une solution à deux Etats n'ont absolument aucune idée de ce dont ils parlent, ou ont été trompés," a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Lieberman a pris soin de ne pas évoquer le sujet du gel de la colonisation avant l'entretien entre Netanyahou et Mitchell. Mais il a souligné qu'"Israël" ne cherchait pas la confrontation avec les Etats-Unis.

almanar.com

"Assawra" met en garde des tentatives israéliennes d'amender la 1701

24/08/2009 Le quotidien syrien "Assawra" a révélé qu'Israël vise aujourd'hui à changer les règles du jeu au Sud-Liban, en apportant des amendements à la résolution 1701 à travers trois moyens principaux :

- Créer un conflit entre les habitants du Sud-Liban et les forces de la FINUL, ce qui pourrait aboutir à une intervention internationale élargie, pourvu que le Conseil de Sécurité appelle à apporter des modifications à la 1701.

-Tenir le gouvernement libanais responsable des événements de Kherbet Selem, sous prétexte qu'il est en même temps responsable des armes du Hezbollah introduites au Sud, selon les sources israéliennes.

-Créer un conflit entre l'armée libanaise et la résistance, surtout au Sud, et oeuvrer pour que ce conflit s'étende sur le reste du territoire libanais.

Assawra attire l'attention sur les différents indices qui relèvent des intentions offensives d'"Israël", y compris :
-Les menaces prononcées quotidiennement par "Israël"
-Les plaintes présentées par "Israël" au Conseil de Sécurité contre le Liban
-Les différentes manœuvres performées par "Israël" tout au long des frontières libanaises.
-Les préparatifs de guerre sur le front intérieur civil, telles les institutions, les abris, etc.
-Le renforcement des réseaux d'espionnage au Liban

Le quotidien considère que de tels indices requièrent du Liban, de la résistance et des pays arabes un certain degré d'attention pour faire face à cet ennemi atroce.

almanar.com

Trafic d'organes palestiniens ,la Suède à Israël: nous ne nous excuserons pas

24/08/2009 Le chef du gouvernement suédois a refusé, dimanche soir, de présenter des excuses au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait exigé une condamnation de l'article du tabloïde suédois Aftonbladet, sur le trafic d'organes prélevés sur des Palestiniens tués.

Selon la deuxième chaine israélienne, le chef du gouvernement suédois, a dit en réponse à Netanyahu: "nous n'avons rien à dire, et nous ne nous excuserons pas".

Entre-temps, plusieurs ministres israéliens ont exprimé leur indignation quant à l'article, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet.

Le ministre de l'intérieur Eli Yishai a dévoilé qu'il allait retirer le permis de travail à deux reporters, un journaliste et un cameraman, travaillant pour Aftonbladet

Pour sa part, le ministre des Finances Youval Steinitz a même prévenu que ceux qui refusaient de condamner l'article « pourraient ne pas être accueillis en Israël ».

Steinitz faisait notamment allusion à la visite prévu début septembre du ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, qui a refusé de condamner l'article.

Dans un entretien publié par Aftonbladet, Carl Bildt, estime que le royaume scandinave doit être "plus vigilant pour expliquer à l'extérieur la façon dont notre liberté d'expression et de la presse fonctionne".

"C'est Aftonbladet qui est responsable du contenu qu'il publie, pas le gouvernement", a-t-il répondu à la question de savoir s'il estimait que le directeur de la publication du tabloïde devait présenter des excuses.

Par ailleurs, des sources israéliennes ont critiqué le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, qui s'est déchainé contre le gouvernement suédois via les médias au lieu de suivre les voies diplomatiques pour régler cette affaire.

almanar.com

Des jours pénibles pour l’armée israélienne, sur le plan moral et éthique

24/08/2009 Jour après jour, des nouvelles évoquent que la situation au sein de l'institution militaire israélienne se détériore aussi bien sur le plan moral que sur le plan éthique.

D'abord, sur le plan moral, et malgré la présence d'un arsenal si développé favorisant "Israël" sur ses rivaux, les commandements militaires commettent souvent des erreurs politiques. De plus, leur manque de confiance dans les responsables politiques pousse les jeunes gens à éviter de s'enrôler dans l'armée, sauf obligation suprême. Ce manque de confiance serait à l'origine de l'escorte de gardes du corps envoyée par le premier ministre israélien pour accompagner son fils alors qu'il effectuait son service militaire.


Pour la première fois, la question de désobéissance à des ordres militaires est suscitée. Samedi dernier, le commandant de la région de la Samarie et de Jérusalem a mis en garde contre toute mission d'évacuation des colonies juives illégales. Il a souligné que les soldats pourraient ne pas respecter de telles instructions; ce qui aurait de graves séquelles sur l'ensemble de l'armée israélienne, où chaque officier ou soldat obéiraient aux ordres qui leur conviennent.

D'autre part, prenant en considération que les membres de l'armée ont recours aux sites en ligne de loisirs, faisant fi des éléments qui peuvent les inciter à divulguer certains secrets, le commandement militaire a prohibé l'accès au site "Facebook", site le plus célèbre pour faire la connaissance des autres.

Tirant des leçons de la défaite de la guerre de juillet 2006, les entraînements israéliens sont devenus plus intenses, plus compliqués et fatiguants pour les soldats. Ces derniers seraient, par conséquent, favorables à un processus de paix, bien que cette alternative soit exclue pour le moment.

Sur le plan éthique, ces derniers moments ont témoigné de nombreux procès intentés contre des soldats et des sous-officiers israéliens pour vols et attaques contre les autres, ce qui reflète la situation détériorée dont ils souffrent au niveau des services habituellement offerts aux militaires, et qui s'avèrent actuellement insuffisants.

Le manque d'éthique est également représenté par les violations sexuelles qui se multiplient, surtout après que le nombre des homosexuels s'est accru au sein de l'armée israélienne.

Ces informations, disponibles par le biais des médias israéliens, ont suscité des interrogations quant au devenir de cette armée, surtout à l'ombre des défis qu'affronte "Israël". Comment ferait-il face à ces défis? Pourquoi traite-il à la légère les membres de l'armée? Qu'en adviendrait de la situation suite à une réduction des menaces et que l'armée israélienne pourrait "se mêler" à d'autres armées locales?


source: site d' "Elnashra"

almanar.com

Le ton monte entre l’occupation et la Suède

[ 24/08/2009 - 11:21 ]
Agences

Le Premier ministre de l’occupation Benjamin Nétanyahou a appelé dimanche le gouvernement suédois à condamner l'article paru en début de semaine dans un quotidien de Stockholm qui montre que des soldats de l’occupation tuent des Palestiniens pour faire commerce de leurs organes.

Selon un responsable gouvernemental présent au Conseil des ministres israélien, Benjamin Nétanyahou a dit ne pas attendre des excuses, mais au moins une condamnation de la part de Stockholm.

"Nous ne demandons pas des excuses de la part du gouvernement suédois, nous demandons une condamnation", a déclaré ce responsable ayant requis l'anonymat, citant le Premier ministre.

L'article concerné est paru lundi dans l'"Aftonbladet", principal quotidien suédois. Intitulé "Les organes de nos fils pillés", il se base sur des témoignages de Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza affirmant que les organes de Palestiniens tués par Tsahal sont vendus.

L'article a déclenché la polémique, où on a dénoncé le retour à d'anciens clichés antisémites. Mais le ministre suédois des affaires étrangères Carl Bildt a déjà rejeté l'idée d'une condamnation.

L'office de presse du gouvernement de l’occupation, qui gère les accréditations de journalistes étrangers, a indiqué qu'il retardait l'autorisation pour un journaliste et un photographe de l'"Aftonbladet" d'entrer dans la Bande de Gaza.

La politique de nettoyage ethnique d’Israël

Palestine 48 - 24-08-2009
Un ancien village arabe doit faire de la place pour une nouvelle ville Haredi dans le Wadi Ara
Par Alternative News
Récemment, les plans se sont fortement accélérés pour établir une ville haredi (d’ultra-orthodoxes juifs) dans le Wadi Ara, entre Harish et Katzir. Dans les années 1990, Ariel Sharon avait déjà inclus ces deux dernières villes dans son "Plan star", dont le but déclaré était de séparer les villes arabes et d’empêcher leur développement par la construction de nouvelles villes habitées seulement par des Juifs. Maintenant, le ministère du Logement envisage de créer, dans la zone située entre Harish et Katzir, pas moins de 20.000 logements pour Haredis.























Photo : Vue du Wadi Ara


"Nous devons arrêter l'expansion arabe dans le Wadi Ara, a déclaré le ministre israélien de la Construction et du Logement, Ariel Atias.

La zone affectée à la future ville est située entre les villages arabes de Bartaa, Kufr Qara, Dar Alhanoun et Um Alkatif. Le village arabe de Dar Alhanoun, qui existe depuis les années 1920, n'est pas reconnu par l'État d'Israël sous prétexte qu'il s'agit d'un secteur avec des "caractéristiques pittoresques."

Maintenant, le ministère du Logement envisage de créer une grande ville, à seulement à 200 mètres du village, tandis que des ordres de démolition ont été émis contre les habitations du village sous prétexte de "construction illégale."

Une grande partie de la terre des villages reconnus d'Um Alkatif et de Barta seront confisquées pour établir la nouvelle ville haredi. À l'entrée de Kufr Qara, une zone industrielle a été planifiée pour répondre aux besoins de la ville haredi.

Avant même que les habitants de la région aient eu le temps de digérer la nouvelle de la grande ville prévue à proximité de l'entrée de leurs maisons, de nouvelles menaces arrivent déjà.

Le 6 août 2009, les inspecteurs du ministère de l'Intérieur sont arrivés à Dar Alhanoun accompagnés par des dizaines des policiers. Les inspecteurs ont distribué à tous les propriétaires du village des lettres d'"invitation" à des interrogatoires. Dans les lettres, le ministère de l'Intérieur notifie les habitants qu'ils sont soupçonnés d'avoir violé la loi sue l’Urbanisme et la Construction.

Les policiers et les inspecteurs sont venus pendant la journée, quand les hommes du village étaient au travail et leur patrouille a terrifié les femmes et les enfants du village.

Il semble que leur objectif soit d'inciter les habitants à abandonner leur village, même avant l'approbation finale par le Ministère de la Construction pour l'établissement de la ville haredi. Ces menaces ne servent qu'à souligner la discrimination évidente du gouvernement israélien.

Alors que de nouvelles villes réservées aux Juifs sont créées en permanence dans le secteur, le ministère de l'Intérieur tente de déposséder les habitants arabes de la région de leurs terres afin de nettoyer le secteur pour construire une ville nouvelle réservée aux Juifs.

Quand cette dépossession finira-t’elle? Qui va arrêter la discrimination?

Source : http://www.alternativenews.org/
Traduction : MG pour ISM

Révélations sur la visite de Moubarak à Washington

Moyen Orient - 24-08-2009
Analyse de la responsabilité des Arabes dans l’insolence des Israéliens
Par Khaled Amayreh
Lors de sa récente visite aux Etats-Unis, le président égyptien Hosni Mubarak a surpris ses interlocuteurs américains quand il a déclaré que les Etats arabes ne normaliseraient pas leurs relations avec Israël avant la fin de l'occupation israélienne et la création d'un Etat palestinien.
Moubarak a affirmé que pour autant que les Arabes étaient concernés, les premiers efforts de normalisation n’étaient pas encourageants car les gouvernements israéliens successifs avaient interprété la bonne volonté des Arabes à cet égard comme une acceptation tacite de l'occupation israélienne des terres palestiniennes, y compris l'expansion coloniale juive.


Le président égyptien aurait pu aller plus loin, de manière parfaitement correcte, en disant qu'Israël, en particulier l’actuel gouvernement d’Extrême-Droite de Benyamin Nétanyahou, utilisait en fait le «sujet de la normalisation», comme moyen de distraction ou de «leurre» pour détourner l'attention de l'expansion des colonies et du refus inflexible d'Israël de renoncer au butin de la guerre de 1967.

En effet, les intellectuels israéliens, en particulier ceux qui sont honnêtes, ont maintes fois affirmé que le gouvernement israélien actuel n’était intéressé que par le «bluff» et les «tergiversations» et qu'il est inutile d’espérer de lui qu’il devienne un véritable partenariat pour la paix.

Cette franche appréciation du gouvernement le plus fasciste dans l'histoire d'Israël a été clairement justifié par le propre discours va-t-en-guerre de Netanyahou à l'Université Bar-Illan, près de Tel-Aviv le 14 Juin. Lors de cet infâme discours, M. Netanyahu a clairement indiqué que pour autant qu’Israël soit concerné, tout éventuel État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza devrait être étroitement et entièrement contrôlé par Israël.

Israël, a-t-il dit au milieu des acclamations du public, devra contrôler les frontières, les passages frontaliers, les ports, les aéroports, l'espace aérien, les eaux territoriales et les relations internationales d'un tel Etat qui, selon lui devrait être complètement démilitarisé.

En d'autres termes, l'Etat palestinien envisagé devrait être plus ou moins un Judenrat palestinien sous supervision et contrôle israéliens.

Malheureusement, cette insolence israélienne n’a rencontré aucune contestation, non seulement par les principaux États arabes, comme l'Egypte et l'Arabie Saoudite, mais aussi par la plus grande partie de la communauté internationale, y compris les États-Unis et l'Union européenne.

Inutile de dire que l'absence totale de contestation significative à l'arrogance flagrante de Netanyahu semble avoir convaincu le gouvernement israélien que ni les Etats arabes, ni la communauté internationale ne devraient pas être pris au sérieux et qu'une politique basée sur le bluff et les manœuvres verbale suffirait à gérer la crise, au moins pour le moment.

Il ne fait aucun doute qu'Israël n'est intéressé par une normalisation avec les pays arabes que dans la mesure où ces Etats peuvent être utilisés pour éroder les intérêts palestiniens.

Par exemple, ce n'est un secret pour personne qu'Israël a utilisé le régime égyptien au cours des dernières années comme un outil efficace et cruel afin de torturer les habitants de Gaza et parfaire le siège presque hermétique imposé à l'enclave côtière.

La même chose peut être dite des autres États arabes, comme la Jordanie et les Etats du Golfe, dont la «coopération» a été assurée par Israël et ses alliés occidentaux afin d'imposer un blocus financier rigoureux au gouvernement élu du Hamas, contribuant ainsi à l'appauvrissement et à l’avilissement des 1,5 millions d'êtres humains de la bande de Gaza dont le seul «crime» est d'avoir osé élire un parti politique qu'Israël, les Etats-Unis et leurs alliés n'aimaient pas.

La scandaleuse propension des Arabes à collaborer avec ces desseins cruels contre une population de compatriotes arabes a dû donner du courage à l'Etat sioniste pour effectuer ses bombardements intenses contre sur le Liban en 2006 et Gaza en 2008/2009, dans lesquels des milliers de civils innocents ont été assassinés, mutilés et incinérés tandis que des milliers de bâtiments et habitations privées ont été entièrement détruits.

La honteuse réaction officielle des Arabes à ces crimes contre l'humanité a incité des responsables israéliens, comme Avigdor Lieberman à appeler ouvertement au lâchage d’une bombe nucléaire sur Gaza.

Lieberman n'est pas un mouton noir dans une société qui respire et qui consomme le racisme. Il disait seulement publiquement, ce que beaucoup d'Israéliens disent en privé.


Absence de réelle force de dissuasion

Dans un certain sens, les régimes arabes, en particulier les principaux États arabes, ne peuvent se décharger de toute responsabilité dans l'insolence israélienne et le rejet d'une paix digne, qui mettrait fin à l'occupation et accorderait aux Palestiniens honteusement torturés un semblant de justice et de dignité.

Pendant des décennies, ces régimes arabes ont préféré se comporter en «braves gars» en s'abstenant de constituer une véritable force de dissuasion stratégique que aurait obligé Israël à y regarder à deux fois avant d'aller trop loin dans l'intimidation des Etats Arabes musulmans, du Maroc à la Perse.

Tout cela s'est produit alors qu'Israël se construisait un gigantesque arsenal nucléaire et autres armes de destruction massive qui placent le sort de centaines de millions d'Arabes, Turcs, Iraniens et les autres musulmans à la merci des caprices israéliens.

C'est cette impuissance qui a permis à des voyous racistes comme Lieberman de menacer de bombarder le barrage d'Assouan en Haute-Égypte et de couvrir Téhéran de bombes et de menacer de raser les villes et villages palestiniens en Cisjordanie.

Ce qui est encore pire, c’est qu’n en réjouissant de leur impotence et impuissance méprisables, certains régimes arabes ont eu recours sans vergogne à la logique d'apaisement, en pensant qu’en gagnant les faveurs des dirigeants sionistes fanatiques, Israël pourrait se relâcher et permettre aux Palestiniens de vivre comme des êtres humains dignes et leur accorder l'auto-détermination.

Cette politique d'apaisement ne fait qu’inciter plus de chantage et d'intimidation, et Israël n’est qu’encouragé à exiger de plus en plus et encore plus de conditions.

Nous qui vivons ici en Palestine occupée, nous regardons les médias israéliens et nous avons des discussions animées avec des Israéliens ordinaires au sujet de leur conception de la paix avec les Arabes et les musulmans. Et, malheureusement, les Israéliens, ou la plupart d'entre eux, n'acceptent pas le concept de la parité et de l'égalité entre les hommes et insistent pour que les Juifs, en raison du fait qu’ils soient Juifs, reçoivent un traitement préférentiel dans tous les domaines imaginables de l'activité humaine, de la sécurité à la religion.

C'est pourquoi la question de la normalisation doit être replacée dans son propre contexte, en tant que ruse de relations publiques visant d'abord et avant tout à faire en sorte que la balle reste dans la cour arabo-musulmane, pendant qu'Israël continue à pulvériser et à judaïser les terres palestiniennes.

En outre, il est presque certain que le jeu de la normalisation avec Israël a un début, mais n'aura pas de fin, parce qu'Israël et les milieux sionistes dans le monde ne seront jamais satisfaits avant que tous les Arabes et les Musulmans deviennent d’authentiques Sionistes.

Il y a quelques années, un éditorialiste israélien a expliqué que la normalisation avec les Arabes et les Musulmans devraient également inclure une «normalisation psychologique et religieuse", y compris en permettant le libre accès des juifs à la Mecque et à Médine, la modification des textes coraniques que certains juifs pourraient trouver répréhensibles, ainsi qu’une modification des manuels scolaires Arabes et Musulmans qui critiquent le sionisme.

En d'autres termes, Israël ne s’arrêtera jamais et continuera à faire des demandes délibérément impossibles aux Arabes et aux Musulmans, dans le but de se soustraire à une paix véritable, la paix qui exigerait la fin de l'occupation israélienne des terres palestiniennes.


La force paie

L'ancien Premier ministre pakistanais Zulfigar Ali Bhutto n'était pas particulièrement connu pour sa piété et sa religiosité. Cependant, il mérite d'être loué car il est à l’origine du programme nucléaire pakistanais qui a finalement permis à cet important pays musulman de se tenir debout, une fois pour toutes, face à l’Inde dotée de l'arme nucléaire, qui avait envahi et humilié à plusieurs reprises le Pakistan.

Pakistan, contrairement aux pays pétroliers arabes, est un pays pauvre. Toutefois, contrairement à ces pays arabes, le Pakistan n’en a fait qu’à sa tête.

De même, la Corée du Nord, l'un des pays les plus pauvres au monde, a décidé de construire une arme nucléaire et en a fait exploser une il y a quelques mois, malgré tous les harcelements et les attitudes menaçantes des Etats-Unis, du Japon, de la Corée du Sud et d'autres pays.

Eh bien, la Corée du Nord, quel que soit le caractère répugnant de son régime tyrannique, peut exercer sa souveraineté sans être intimidé par des États prédateurs comme Israël.

Le poète arabe dit:
Les loups attaquent les ranchs non surveillés mais craignent la férocité du Cœur de Lion.

Peut-être que les dirigeants arabes, comme Moubarak et le roi d'Arabie Saoudite devraient retourner à l'école primaire pour apprendre la poésie arabe ancienne afin de savoir ce qu'il faut pour obliger Israël à marcher dans le chemin de la paix.

Source : http://www.islamonline.net
Traduction : MG pour ISM

Boycottez Israël !

USA - 24-08-2009
Un Israélien en est arrivé à la conclusion, quand bien même serait-elle douloureuse, que le boycott est le seul moyen de sauver son pays
Par Neve Gordon
Neve Gordon est l’auteur de l’ouvrage Israel’s Occupation. Il enseigne la science politique à l’Université Ben-Gourion de Beersheba, en Israël (de 1948, ndt)
Cet été, les quotidiens israéliens sont pleins d’articles colériques fustigeant une campagne internationale de boycott d’Israël. Des films ont été retirés de leur participation à des festivals de cinéma en Israël, Leonard Cohen est soumis à des tirs à boulets rouges dans le monde entier après la décision qu’il a prise de jouer à Tel Aviv et l’organisation Oxfam a coupé tous liens avec une porte-parole pipole, une actrice britannique, au motif qu’elle participe, par ailleurs, à des films publicitaires vantant des produits de beauté produits dans les territoires (palestiniens) occupés.

Manifestement, cette campagne qui a recours à la tactique qui a contribué à mettre fin à la discrimination raciale officielle en Afrique du Sud est en train de gagner beaucoup de partisans, dans le monde entier.

Sans surprise, beaucoup d’Israéliens – même des peaceniks du « camp de la paix » - ne signent pas. Un boycott généralisé ne servirait à rien, d’après eux. De plus, ce type d’action reflèterait un certain antisémitisme. Cela soulève aussi la question du deux poids-deux mesures (pourquoi ne pas boycotter aussi la Chine, en raison de ses violations éhontées des droits humains ?), ainsi que celle de la position (en apparence) contradictoire consistant à approuver le boycott de son propre pays.

Ce n’est certes pas simple, pour moi qui suis Israélien, d’exhorter les gouvernements étrangers, les autorités régionales et internationales et les mouvements sociaux, ainsi que les organisations confessionnelles, les syndicats et les simples citoyens à suspendre leur coopération avec Israël. Mais aujourd’hui, quand je vois mes deux garçonnets en train de jouer dans la cour, je suis convaincu que le boycott est la seule façon de sauver Israël de sa propre folie.

Ce qui m’amène à dire cela, c’est le fait qu’Israël est parvenu à la croisée des chemins : les temps de grande crise nécessitent toujours des décisions aussi difficiles que drastiques. Je dis cela en tant que juif ayant décidé d’élever ses enfants en Israël, en tant que membre du camp de la paix israélien depuis près de trente ans et en tant que citoyen israélien profondément préoccupé par l’avenir de son pays.

La description la plus précise et exacte que l’on puisse donner aujourd’hui d’Israël est celle de pays d’apartheid. Depuis plus de quarante-deux ans, Israël contrôle les terres s’étendant entre la Vallée du Jourdain et la côté méditerranéenne. Dans cette région résident environ 6 millions de juifs et près de 5 millions de Palestiniens. Sur cette population, 3 millions-et-demi de Palestiniens et près d’un demi-million de juifs vivent dans les régions conquises et occupées par Israël en 1967.

Néanmoins, bien que ces deux populations vivent dans la même région, elles sont régies par deux systèmes légaux entièrement différents. Les Palestiniens sont apatrides et sont privés de la plupart des droits humains les plus fondamentaux. En un contraste choquant, tous les juifs – qu’ils vivent dans les territoires occupés ou en Israël – sont citoyens de l’Etat d’Israël.

La question qui m’empêche de dormir, à la fois en tant que parent et en tant que citoyen, est celle de savoir comment faire en sorte que mes deux enfants, ainsi que ceux de mes voisins palestiniens, ne grandissent pas dans un système d’apartheid ?

Pour atteindre ce but, il n’y a que deux manières (si l’on veut le faire en respectant l’éthique).

La première, c’est la solution à un Seul Etat, consistant à offrir la citoyenneté à tous les Palestiniens et, par conséquent, en créant une démocratie binationale dans la totalité de l’ère géographique aujourd’hui contrôlée par Israël. Etant donné le rapport des taux de croissance démographique, cela reviendrait à condamner Israël en tant qu’Etat juif ; pour la plupart des Israéliens, c’est totalement inenvisageable.

La deuxième manière de mettre fin à notre apartheid passe par la solution à Deux Etats (qui implique le retrait d’Israël à l’intérieur de ses frontières antérieures à juin 1967 (avec de possibles échanges de territoires à parité), le partage de Jérusalem et la reconnaissance du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux, avec la réserve que seule, une partie (limitée) des 4 millions-et-demi de réfugiés palestiniens seraient autorisés à retourner s’installer en Israël, les autres pouvant revenir [sic, ndt] dans le nouvel Etat palestinien.

Géographiquement, la solution à Un Etat semble bien plus faisable, les juifs et les Palestiniens vivant d’ores et déjà totalement de manière inextricable ensemble ; de fait, « sur le terrain », la solution à Un seul Etat (dans sa variante « apartheid ») est déjà une réalité.

Idéologiquement, la solution à Deux Etats est plus réaliste, car moins d’un pourcent des juifs et seulement une minorité des Palestiniens sont favorables à la bi-nationalité.

Pour l’instant, en dépit des difficultés concrètes, il est plus raisonnable de modifier les réalités géographiques que les réalités idéologiques. Si, dans un futur donné, les deux peuples décident de partager un Etat, ils pourront le faire. Mais actuellement, cela n’est pas quelque chose qu’ils appellent de leurs vœux.

Donc, revenons à la solution à Deux Etats : s’il s’agit bien de la manière de mettre un terme à la situation d’apartheid, comment atteindre ce but ?

Je suis convaincu que la pression extérieure est l’unique réponse. Durant les trois décennies écoulées, le nombre des colons juifs dans les territoires occupés s’est considérablement accru. Le mythe de la Jérusalem réunifiée a abouti à la création d’une ville ségréguée, d’apartheid, où les Palestiniens ne sont pas considérés comme citoyens et où les services municipaux de base leur sont déniés.

Le camp de la paix israélien s’est effiloché au fil des années, si bien qu’aujourd’hui, il n’existe pour ainsi dire plus, et cela s’accompagne d’une glissade continue des partis politiques israéliens vers l’extrême droite.

Par conséquent, il est évident, à mes yeux, que la seule manière permettant de contrer la tendance à l’apartheid actuelle en Israël passe par une pression internationale massive. Les propos et les condamnations provenant de l’Administration Obama et de l’Union européenne n’ont eu aucun résultat, pas même un gel de la colonisation israélienne. Quant à une décision israélienne de se retirer des territoires occupés, je n’en parle même pas, par charité !

Par conséquent, j’ai décidé d’apporter mon soutien à l’action BDS – Boycott, Désinvestissement et Sanctions -, qui a été lancé par des militants palestiniens en juillet 2005 et qui n’a cessé depuis lors de bénéficier d’un soutien de plus en plus large dans le monde entier. Ce mouvement a pour objectif de faire en sorte qu’Israël respecte les obligations que lui impartit le droit international et que les Palestiniens se voient garantir leur droit à l’autodétermination.

En 2008, à Bilbao, en Espagne, une coalition d’associations du monde entier a formulé la campagne Boycott, Divestment and Sanctions en 10 points, qui vise à exercer des pressions sur Israël «d’une manière graduelle et durable, en fonction du contexte et de sa réceptivité».

Ainsi, par exemple, l’action a commencé par des sanctions contre (et des désinvestissements de) firmes israéliennes travaillant dans les territoires palestiniens occupés. Elle a été suivie par des actions contre celles qui contribuent à soutenir, voire à renforcer, l’occupation de manière patente. Dans cet ordre d’idées, des artistes venant en Israël afin d’attirer l’attention du public sur l’occupation sont bienvenus et encouragés à le faire, alors que ceux qui vont en Israël à seule fin d’y faire leur show ne le sont pas.

Rien d’autre n’a marché. Exercer une pression internationale massive sur Israël est la seule manière permettant de garantir que la nouvelle génération d’Israéliens et de Palestiniens – dont mes deux garçons – ne grandiront pas dans le contexte d’un régime raciste d’apartheid.
Source : http://www.latimes.com/
Traduction : Marcel Charbonnier

1er ministre suédois refuse les appels israéliens de condamner un journal suédois

24 Août 2009

Stockholm / Le 1er ministre suédois, /Fredrik Reinfeldt/, a refusé aujourd'hui les appels incessants émanant d'Israël à ce que son gouvernement devrait condamner les renseignements figurant dans un reportage sur le trafic d'organes des Palestiniens (martyrs), tués, un trafic qui se fait par des réseaux israéliens.
"Le gouvernement n'intervient pas dans ce genre d'affaires, ni dans le contenu de la presse, car la liberté d'expression est une partie intégrante de la démocratie suédoise", a-répondu le 1er ministre à ces appels.
"De ce fait, il est impossible de demander au gouvernement suédois de violer la constitution", a-t-il expliqué.
M. Reinfeldt a minimisé l'influence de cette affaire sur le rôle de son pays dans la relance du processus de paix au Moyen-Orient, étant donné que la Suède assure actuellement la présidence tournante de l'UE.
T. Slimani

Mystification israélienne

Le médiateur américain n’a pas chômé. Et avec lui l’administration du président Barack Obama, qui fait jusque-là du dossier du Proche-Orient une preuve de perspicacité. Elle est certainement la première à avoir ouvert un dossier de politique internationale dès les premières semaines de son mandat, comme pour souligner l’urgence à y mettre fin, avec en plus une analyse très fine puisque cette fois, il est clairement indiqué que la persistance de ce conflit met en danger les intérêts des Etats-Unis. Ceci a impulsé une certaine convergence puisque de nombreuses capitales, refusant apparemment de rester en marge, ont décidé de soutenir ce processus qui tarde, à vrai dire, à dévoiler ses grands traits. Il est vrai que l’on parle de droit des Palestiniens à un Etat indépendant, mais sans plus, c’est-à-dire sans que l’on sache dans quelles limites géographiques. Seuls les Palestiniens apportent une telle précision en revendiquant l’application des résolutions internationales, notamment la 242 et la 338, appelant au retrait total et sans condition des troupes israéliennes des territoires occupés lors de la guerre de juin 1967. C’est à ce niveau justement que se joueront d’éventuelles négociations.

Eventuelles, car rien n’indique qu’elles se tiendront effectivement, puisque cela est lié à la colonisation israélienne qui a ôté toute consistance ou continuité territoriale à l’Etat palestinien en question. Et ce n’est pas le geste du Premier ministre israélien, absolument vide de tout contenu, qui y changera quoi que ce soit. Suspendre les appels d’offres pour les constructions de logements dans les colonies ! Quelle supercherie, car ce n’est là ni le gel de la colonisation et encore moins le démantèlement de ces colonies bâties sur des territoires palestiniens occupés. Au demeurant, le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit rencontrer demain à Londres l’émissaire américain George Mitchell, est connu pour son rejet des droits des Palestiniens. A vrai dire, il est resté sur la ligne suivie par tous les dirigeants israéliens à l’égard de cette question. Il a surtout, lors de son premier mandat, en 1995, ajouté la menace contre tous ceux qui s’opposeraient à sa politique. De ce point de vue, il n’offre rien de nouveau, même s’il souligne que « de l’avis général, il est possible de reprendre les négociations d’ici à la fin septembre, à condition que nous nous mettions d’accord entre nous, les Américains et les Palestiniens ».

Mais être d’accord sur quoi, puisque les Palestiniens ne veulent pas entendre parler d’un tel processus s’il n’y a pas au moins gel de la colonisation ? C’est ce qui avait amené d’ailleurs à l’annulation d’un premier rendez-vous entre Benjamin Netanyahu et George Mitchell, décidée par la Maison-Blanche. Est-ce à dire donc que cette fois, les données ont changé ? Décider d’une suspension des appels d’offres jusqu’en 2010 n’a rien d’une concession. C’est bien triste et absolument faux que cela soit présenté ainsi, car c’est Israël qui occupe par la force les territoires palestiniens. C’est une vérité incontournable que les Palestiniens se font fort de rappeler afin d’anticiper sur toute espèce de mystification et de falsification des données du conflit au Proche-Orient.



Par T. Hocine

Lieberman veut restreindre l’accès à la carrière de diplomate

25/08/2009

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a indiqué hier qu'il entendait restreindre l'accès à la carrière diplomatique. « Tous ceux qui souhaitent rejoindre le programme de formation diplomatique du ministère des Affaires étrangères doivent effectuer le service militaire ou le service civil équivalent », a déclaré M. Lieberman, cité par un responsable du ministère.
Cette nouvelle règle affectera principalement les Arabes israéliens, ainsi que les juifs ultraorthodoxes, qui ne sont pas astreints au service militaire, obligatoire en Israël, et dont peu effectuent le service civil. M. Lieberman, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, a précisé qu'il était prêt à « modifier la loi si nécessaire » pour faire appliquer cette mesure. La législation actuelle assure à tous les citoyens un accès égal à la fonction publique.
Israël compte 1,2 million d'Arabes, pour un total de 7 millions d'habitants. Ils sont les descendants des 160 000 Palestiniens restés dans le pays lors de la fondation de l'État hébreu en 1948. La communauté arabe, dont la loyauté à l'égard de l'État d'Israël a été mise en doute par M. Lieberman lors de la campagne électorale début 2009, l'accuse d'être un « raciste ».
l'orient le jour

L’arrêt de la colonisation dominera les discussions de Netanyahu à Londres et à Berlin

25/08/2009

Selon La Paix maintenant, le gouvernement Netanyahu aurait approuvé la construction de plus de 40 000 unités de logements dans les colonies de Cisjordanie.                      Baz Ratner/Reuters
Selon La Paix maintenant, le gouvernement Netanyahu aurait approuvé la construction de plus de 40 000 unités de logements dans les colonies de Cisjordanie. Baz Ratner/Reuters
Netanyahu se rend à Londres et Berlin pour discuter de la colonisation.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a quitté Tel-Aviv hier après-midi pour une visite à Londres et Berlin au moment où il est soumis aux pressions des dirigeants occidentaux pour geler la colonisation en Cisjordanie.
À Londres, M. Netanyahu doit rencontrer aujourd'hui son homologue britannique Gordon Brown puis, demain, l'émissaire américain Georges Mitchell pour tenter de trouver un compromis sur un moratoire concernant la construction de logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. « Lors de sa réunion avec George Mitchell, le Premier ministre s'attend à quelques progrès mais pas de percée », a indiqué un haut responsable israélien avant ce départ. « Le Premier ministre va clairement indiquer que durant le processus (de paix), Israël ne permettra aucune limitation ou restriction de sa souveraineté sur Jérusalem et qu'il doit y avoir des garanties pour que les colons puissent avoir une vie normale », a ajouté la même source.
L'envoyé spécial américain mène depuis plusieurs mois des pourparlers intensifs avec les dirigeants israéliens, alors que les deux pays, bien qu'alliés, sont en désaccord sur le dossier de la colonisation. L'administration américaine exige un gel total de la colonisation pour favoriser une relance des négociations avec les Palestiniens. Les grands pays européens ont adopté la même position.
Toutefois, le Premier ministre israélien, espère que les discussions de paix avec les Palestiniens pourront reprendre d'ici à deux mois, a déclaré l'un de ses porte-parole, Nir Hefetz. Nabil Abou Roudainah, conseiller de Mahmoud Abbas, a dit espérer que les discussions entre Mitchell et Netanyahu mèneraient à un gel de la colonisation et « conduiraient au lancement de négociations » pour l'établissement d'un État palestinien. Selon La Paix maintenant, hostile à la politique de colonisation, le gouvernement Netanyahu aurait cependant approuvé la construction de plus de 40 000 unités de logements dans les colonies de Cisjordanie.
À Londres comme à Berlin, où il aura jeudi des discussions avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Netanyahu devrait évoquer également le dossier nucléaire iranien. Enfin, durant son étape à Berlin, M. Netanyahu pourrait évoquer les efforts que l'Allemagne mène de conserve avec l'Égypte pour sceller un accord en vue de la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu depuis plus de trois ans par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.
l'orient le jour