jeudi 30 juillet 2009

Jérusalem veut du concret

Par HERB KEINON JPOST

29.07.09

L'envoyé américain au Proche-Orient, George Mitchell, a pris congé de ses interlocuteurs israéliens avec le sentiment, mardi, qu'il serait dans la capacité de soutirer quelques gestes de la part du monde arabe vers Israël en l'espace d'un mois.

Mitchell et Netanyahou à Jérusalem, mardi.
Photo: AP , JPost

Mitchell, actuellement en voyage dans la région, s'est rendu aux Émirats arabes unis, en Syrie, en Égypte, en Israël et dans les territoires sous autorité palestinienne. Il s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Netanyahou pendant plus de deux heures et demi, à Jérusalem.

Bien qu'aucun accord ne soit annoncé concernant la demande américaine d'un gel des implantations, des Officiels israéliens ont déclaré que les "deux parties en présence se rapprochaient pour trouver un terreau commun à notre progrès".

Des sources gouvernementales ont annoncé que Mitchell reviendrait dans la région en août.

Les estimations à Jérusalem tendent à dire que les négociations avec les Palestiniens ne pourront débuter que lorsque les Américains et les Israéliens se seront mis d'accord sur un gel des constructions dans les implantations. Ce gel ne pourra être entrepris que lorsque les Américains auront l'assurance de gestes de bonne volonté de la part du monde arabe.

Israël a clairement déclaré qu'un gel des implantations ne se ferait qu'à la suite de témoignages de réciprocité par le monde arabe. Il revient donc à Mitchell d'obtenir une main tendue de la part du monde arabe à Israël -ce qui ne semble pas être tâche aisée pour le moment.

Lundi, la Maison Blanche confirmait l'existence de lettres écrites à la main par le président Obama exhortaient les Etats du Golfe et les Etats arabes à trouver des mesures constructives envers Israël.

Parmi les pays qui ont reçu une lettre du président américain : Bahreïn, l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite, et les Emirats arabes unis.

De plus, Obama a envoyé une lettre, plus tôt dans le mois, au Roi du Maroc, Mohammed VI, lui demandant d'être "celui qui permettra de construire des ponts entre Israël et le monde arabe".

Parmi les gestes attendus, la garantie des droits de survol pour Israël, des coopérations économiques, et des échanges culturels et universitaires.
Netanyahou est sorti satisfait de sa réunion avec Mitchell. "Nos discussions ont été très fructueuses et nous allons continuer nos efforts avec succès pour avancer vers la paix, ensemble".

Comme pour témoigner de sa bonne volonté à Mitchell, Netanyahou s'est envolé en hélicoptère jusqu'au Pont Allenby dans la vallée du Jourdain, peu de temps après leur entretien, afin de se rendre compte de l'application d'une récente décision gouvernementale qui avait augmenté le nombre d'heures où le pont (reliant la Judée-Samarie à la Jordanie) était opérationnel.

Il était accompagné pour ce faire du vice-premier ministre Silvan Shalom et du ministre des Transports, Israël Katz. Ce dernier a annoncé hier que les postes à la frontière avec la Jordanie seraient ouverts 24h sur 24 pour une période d'essai de deux mois.

Mercredi, Netanyahou doit rencontrer le Conseiller américain chargé de la sécurité nationale, Jim Jones.

Netanyahu appelle les habitants de Gaza à renverser le Hamas

29/07/2009 Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé mardi les habitants de la bande de Gaza à renverser le régime du Hamas qui contrôle le territoire palestinien.
"S'ils le pouvaient, ils le renverseraient, et je leur dis qu'ils en sont capables", a ajouté Netanyahu, dont les déclarations sont rapportées par le journal en ligne Y-Net.
S'exprimant devant une promotion d'officiers du Conseil national de sécurité, il a prétendu qu'"en fin de compte, le soi-disant "Islam radical" sera vaincu par la révolution scientifique à travers le monde, la liberté des idées et la technologie".
"Cela prendra du temps, mais c'est inéluctable, et le seul élément qui puisse permettre à cet Islam de s'enraciner serait qu'il se dote de l'arme nucléaire", a-t-il estimé.

almanar.com

Tel Aviv propose la réactivation de la Commission d’Armistice de 1949

G.H

29/07/2009

L’entité sioniste envisage de réactiver la commission d'armistice avec le Liban établie en 1949 après la première guerre israélo-arabe, pour favoriser des pourparlers de paix entre les deux pays, a indiqué le quotidien Haaretz.

Cette proposition aurait été formulée par le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou au ministère des affaires étrangères et présentée aux représentants des États-Unis, les Nations unies et de l'Union Européenne a rapporté le quotidien.

A noter que la commission d'armistice avec le Liban était formée de deux représentants, un libanais et un autre israélien sous la présidence d'un représentant des Nations unies. Elle se réunissait alternativement des deux côtés de la frontière israélo-libanaise jusqu'en 1967 quand l’entité sioniste a demandé son démantèlement.


L’entité sioniste a depuis lors déclenché deux guerres majeures contre Liban, en 1982 et en 2006, communément connue sous le nom de la guerre des 33 jours et dans laquelle l’armée israélienne a subi un sérieux échec face à la résistance islamique libanaise.

La nouvelle commission, toujours selon la presse Israélienne, pourrait comprendre à la fois un représentant diplomatique et un responsable militaire, alors que le processus décisionnaire serait soumis à un vote majoritaire. La commission pourrait alors servir de voies de communication entre les deux états avant la reprise formelle des négociations de paix. Elle pourrait ainsi résoudre le cas des hameaux de Chebaa et du village de Ghajar.

Les négociations de paix avec Beyrouth sont gelées depuis l'échec du processus de Madrid lancé en 1994.

A noter que les autorités libanaises rappelle que différentes zone dont les fermes de Chebaa, le village de Ghajar et les collines de Kfarchouba sont toujours sous occupation israélienne.

Mais encore, l’entité sioniste poursuit ses survols quotidiens du Liban, violant ainsi sa souveraineté, et constituant selon les Nations Unies une infraction à la résolution 1701, et donc au droit international.

Cela dit, l'émissaire américain pour la région, George Mitchell, a indiqué mardi à Jérusalem que le président Barack Obama souhaite instaurer "une paix globale au Proche-Orient qui inclue la paix entre Israël et les Palestiniens, entre la Syrie et Israël et entre Israël et le Liban, ainsi qu'une normalisation complète des relations entre Israël et tous ses voisins dans la région".
almanar.com

Les forces occupantes envahissent l'Est de Karara et rasent des terres agricoles

Les forces occupantes envahissent l'Est de Karara et rasent des terres agricoles
[ 29/07/2009 - 17:34 ]
Khan Younès – CPI

Les forces de l'occupation israélienne appuyées par plusieurs blindés militaires ont envahi, ce mercredi 29/7, l'est de Karara au nord de khan Younès dans la bande de Gaza et ont rasé des grandes surfaces des terres agricoles dans la région en ouvrant le feu de façon hasardeuse.

Des sources locales ont affirmé qu'une force sioniste appuyée par plusieurs chars et bulldozers militaires est entrée dans les terres agricoles à l'est de Karara à travers la porte de Kissoufim.

Les sources ont ajouté que les bulldozers militaires de l'armée de l'occupation israléienne ont rasé des grandes surfaces des terres agricoles des Palestiniens dans la région.

Il est à noter que les forces occupantes ont augmenté leurs incursions limitées à l'est des villes et camps de la bande de Gaza, où elles ont effectué 5 incursions durant la semaine dernière en démolissant 4 maisons, rasant des grandes surfaces des terres agricoles et blessant 2 palestiniens au minimum.

Les déclarations d’Al-Qaddoumi exigent une enquête pour connaître le véritable assassin d’Arafat

[ 29/07/2009 - 21:16 ]
Gaza – CPI

Farouq Qaddoumi est un des principaux fondateurs du mouvement du Fatah. Et actuellement, il en est le secrétaire général. Il vient de lever le voile sur une conspiration tramée pour tuer le président défunt Arafat et pour liquider totalement la résistance palestinienne. Le scoop est que c’était le président actuel de l’autorité qui avait conspiré avec les Israéliens pour cette liquidation.

Face à cette révélation, les réactions sont mitigées. Certains la confirment et l’adoptent. D’autres la nient. Mais beaucoup veulent une enquête professionnelle et neutre. Il faut mettre fin à cet état de confusion qui entoure toujours le départ du président Arafat. Ce sont seulement les grosses têtes qui entourent Abbas à Ramallah qui ont piqué une colère sans pour autant donner d’explications utiles.

Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a glané quelques-unes de ces réactions laissées par la bombe explosive larguée par Qaddoumi. Une explosion qui a laissé incertain l’avenir du Fatah.

Le Hamas exige une enquête

Le mouvement de la résistance islamique Hamas condamnait depuis toujours l’énigme non élucidée de la mort d’Arafat. Il demandait et demande maintenant encore une enquête sérieuse.

Dr. Ismaël Radouan, leader dans le mouvement du Hamas, exige que les résultats soient publiés pour que le peuple palestinien connaisse enfin la vérité.

Un jugement équitable

De son côté, Khidir Habib, leader dans le mouvement du Djihad Islamique, appelle à rouvrir l’enquête concernant le départ du président Arafat.

Les déclarations sont très révélatrices, venant d’une personnalité importante du mouvement du Fatah, dit Anouar Raja, responsable d’informations du Front Populaire. Il y a certainement des problèmes sérieux, à l’intérieur du Fatah. Est-il normal de fermer le dossier d’Arafat au moment où il y a un grand doute qui règne sur cette mort ? Beaucoup d’indications laissent croire qu’il est mort empoisonné ! Beaucoup croient qu’on veut cacher quelque chose !

Les chefs du Fatah

Khaled Hilal, secrétaire général de l’organisation Ahrar et personnalité du Fatah, voit dans l’ouverture d’une enquête une nécessité nationale. Il se montre sûr qu’un bon nombre de leaders du Fatah connaissent le tueur d’Arafat.

Tomber à un bon moment

Djihad Jaara, un éminent chef des brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, branche militaire du Fatah, trouve, de son côté, que les déclarations de Qaddoumi sont tombées à un moment bien propice.

L’autre camp

De leur côté, le Front Populaire et le Front Démocratique n’ont pas approuvé les déclarations de Qaddoumi.

Mais les hommes de l’autorité palestinienne, non seulement ils n’ont pas accepté les déclarations de Qaddoumi, mais ils ont de plus mené une campagne d’insultes hystériques contre lui. Pour l’universitaire Abdou As-Satlar Qassemi, ces agissements représentent des preuves supplémentaires de l’implication d’Abbas dans cette affaire louche.

En fait, les éléphants du Fatah et de l’OLP ont traité Qaddoumi de tous les noms. Il a perdu la tête, il est devenu hystérique, disent-ils à tout venant.

Zahalka: l’extension de l’interdiction du regroupement des familles palestiniennes est un racisme sans précédent

Palestine - 29-07-2009
Par Palestine Info
Le leader de l’assemblée démocratique nationale au parlement israélien Jamal Zahalka a dénoncé l’extension israélienne d’interdiction du regroupement des familles palestiniennes jusqu’à juillet 2010.

Dans une déclaration hier, Zahalka (photo ci-contre) a décrit le gouvernement de Benjamin Netanyahu comme « éhonté » qui ne trouve rien à redire à séparer les mères de leurs fils ou les maris de leurs femmes, et qui ensuite se targue devant le monde d’être «démocratique ».

Apparemment, le droit israélien ne considère pas les Palestiniens comme des êtres humains, a-t-il dit, se demandant : « N’y a-t-il donc aucune limite à une telle insolence raciste ? »

Lundi très tard, le parlement israélien a voté à 47 voix contre 12 l’extension d’une loi qui empêche les familles palestiniennes de se réunir à l’intérieur de la Ligne Verte, ou terre palestinienne occupée en 1948, pour la 6ème fois consécutive.

Le membre arabe du parlement a dit que toutes les organisations pour les droits de l’homme dans le monde avaient condamné cette loi, la qualifiant de « raciste ».
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM
Il a précisé que même la haute cour israélienne a demandé au gouvernement de prendre en compte les cas humanitaires, mais que le gouvernement de Netanyahu a choisi d’ignorer cette décision.

Hamas : les fonctionnaires du Fatah seront autorisés à quitter Gaza quand les prisonniers du Hamas en Cisjordanie seront libérés

Gaza - 29-07-2009
Par Palestine Info
Le Mouvement Hamas a dénoncé avec force aujourd’hui la faction Fatah qui nie toute responsabilité pour les crimes commis par les milices de l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie et qui essaie de dire que ces milices sont seulement sous le contrôle de Salam Fayyad, premier ministre du gouvernement illégitime de Ramallah, et non sous celui du Fatah.

Dans un communiqué de presse, le Hamas tient le Fatah, dans sa capacité en tant que cadre organisationnel de ces milices, ainsi que Mahmoud Abbas, ex-chef de l’AP, et son aide Salam Fayyad, pleinement responsables des pratiques odieuses de leurs miliciens, disant que leurs tentatives d’échapper à leur responsabilité à ce sujet sont des ruses ridicules qui ne trompent personne.

Dans le même contexte, le vice-chef du bloc parlementaire Hamas, Ismail Al-Ashqar, s’est étonné que le Fatah demande au Hamas d’autoriser ses leaders à quitter Gaza pour la Cisjordanie pour participer à sa 6ème Conférence, qualifiant la demande de « naïveté politique ».

Ashqar a souligné que le Fatah faisait semblant d’être naïf lorsqu’il fait de telles demandes et qu’il ferme les yeux sur les crimes commis contre le peuple palestinien dans ses geôles de Cisjordanie, dont le dernier est la mort de Sheikh Kamal Abu Ta’iyma, des suites de graves tortures infligées par les milices du Fatah.

« Le Fatah a dévié de sa voie nationale et est devenu indifférent aux intérêts du peuple palestinien et à ses problèmes. Sa seule préoccupation est de servir les intérêts personnels de quelques-uns de ses cadres puissants et de mettre en œuvre son programme défaitiste basé sur une politique de coordination sécuritaire et sur l’abandon des intérêts palestiniens, » a souligné le député.

Pour sa part, l’éminent responsable du Hamas, Salah Al-Bardawil, a affirmé que son Mouvement avait écrit au Caire pour dire qu’il n’autoriserait les responsables Fatah à quitter Gaza pour aller en Cisjordanie que lorsque le Fatah libèrerait tous les prisonniers de ses geôles et fournirait des passeports à Gaza.
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM

La Norvège réexamine l’éthique de ses investissements en Israël

Europe - 29-07-2009
Par Amira Hass
La Norvège réexamine ses investissements dans plusieurs compagnies israéliennes, en particulier dans les Systèmes Elbit. Deux représentants du Conseil de l'Éthique du ministère des Finances norvégien se sont rendu en Israël début juin, suite à une augmentation des critiques d'Israël en Norvège après l'offensive israélienne de l'hiver dernier à Gaza.

Les représentants ont rencontré, entre autres, des groupes de Palestiniens et d'Israéliens qui affirment que la Norvège investit dans des entreprises directement impliquées dans l'occupation israélienne, qui, selon eux, contredit son engagement dans le respect des lois internationales et pour une solution juste dans la région.

Le Conseil d'Éthique a été établi pour garantir que les investissements étrangers du Fonds de Pension gouvernemental norvégien, Global, respecte ses directives étiques. Fin 2008, le fonds a investi dans environ 8.000 entreprises internationales, pour un montant de 2.275 milliards de Couronnes, soit environ 365 milliards de dollars, selon le taux de change de cette semaine.

Sur cette somme, l'investissement norvégien dans les compagnies israéliennes s’élevait à environ 2.67 milliards de Couronnes, soit environ 428 millions de dollars, ainsi que 627 millions de couronnes dans des obligations, soit environ 100 millions de couronnes.

Selon la Banque centrale de Norvège, l'investissement dans les Systèmes Elbit, qui fabriquent l'équipement électronique utilisé par les militaires et d'autres organes de sécurité, s’élevait à 35 millions de couronnes fin 2008, soit environ 5.75 millions de dollars, un peu moins d'un tiers de 1% du capital de la société. En 2008, le fonds de pension norvégien a augmenté de façon significative ses investissements dans les sociétés israéliennes, passant de 8 en janvier à 41 en décembre.

Près des deux tiers des 41 entreprises sont impliquées dans le développement et la construction dans les territoires occupés, y compris dans des parties qui ont été ajoutées à Jérusalem après la guerre de 1967. 11 autres entreprises internationales dans lesquelles les Norvégiens ont investi sont aussi impliquées dans les activités d’entreprises israéliennes basées de l'autre côté de la Ligne Verte, selon "Qui Profite de l'Occupation", le projet de laCoalition de Femmes pour la Paix.


Un précédent appel au Boycott

Le Conseil de l'Éthique ne confirme pas d'habitude ni ne nie les rapports sur les chèques qu'il émet. Mais l'examen des investissements israéliens a été rendu public parce que des représentants du conseil ont rencontré l'ambassadeur d’Israël en Norvège à Oslo avant leur visite en Israël. Selon les rapports de presse, le Ministre norvégien des Finances, Kristin Halverson, avait annoncé pendant l’Opération Plomb Durci à Gaza l'hiver dernier, que le Fonds de pension avait été obligé d’examiner ses investissements en Israël.

La présidente du fonds de pension, Gro Nystuen, a déclaré à Haaretz que le ministère des Finances norvégien avait lui-même annoncé publiquement que les investissements dans Elbit étaient sérieusement étudiés, des informations que les membres du conseil ne sont pas autorisés à fournir. Le ministre des Finances Halverson est membre du Parti de la Gauche Socialiste, un partenaire des partis du Centre et des Travaillistes dans le gouvernement de coalition.

En 2005, quand son parti se trouvait dans l’opposition, Halverson avait demandé le boycott d'Israël. Mais après avoir exprimé une déclaration semblable en tant que membre de la coalition du gouvernement au pouvoir, elle s'était alors rétractée, quand le gouvernement avait expliqué que ce n'était pas la politique officielle norvégienne vis-à-vis d'Israël. Le Parti de la Gauche Socialiste fait partie des forces politiques qui demandent avec le plus d’insistance l’application de directives étiques pour les investissements gouvernementaux.

La visite en Israël des représentants en juin n’était pas non plus une visite de routine. Selon Nystuen, en prenant en considération que la Norvège investit dans 8.000 sociétés dans le monde sur 80.000 offres, il n'est pas possible de visiter chaque pays. Elle a déclaré que de toute façon, l'un des représentants avait prévu de participer à une conférence en Israël et donc que l'étude, basée sur le matériel existant sous forme écrite, avait été associée à une visite sur-site.

Les personnes qui ont rencontré les représentants du conseil pendant leur visite dans le pays ont déclaré que deux produits importants d’Elbit - les systèmes de surveillance pour la barrière de séparation et les véhicules aériens sans pilotes (drones), deux produits qui ont causé cette ré-étude - étaient sous surveillance spéciale approfondie, bien que les drones ne fassent pas partie de la catégorie des armes interdites en Norvège.

Erik Hagen, qui travaille pour l'agence de presse indépendante Norwatch, suppose que d'autres entreprises israéliennes sont aussi sous surveillance approfondie. Norwatch surveille si les investissements de la Norvège dans les entreprises étrangères correspondent à ses critères pour les droits de l'homme, les droits des ouvriers et la protection de l'environnement. Les précédents reportages d'Hagen dans Norwatch avaient mené à la première exclusion recommandée par le Conseil de l'Éthique – celle de la société américaine de prospection pétrolière Kerr-McGee, qui opérait dans le Sahara, dans un territoire occupé par le Maroc.

Le Fonds de Pension gouvernemental, Globale, à l'origine le Fonds Pétrolier Gouvernemental, a pour but de s'assurer que les revenus du pétrole de la Norvège seront disponibles pour le bien-être des générations futures ; il a commencé à fonctionner pendant les années 1990.

Le Conseil de l'Éthique a été établi en 2004, quand on a appris que le fonds de pension avait investi dans une entreprise à Singapour qui fabriquait des mines - bien que la Norvège fasse partie de l’appel international pour une interdiction des mines terrestres - et le sujet est devenu un débat public en Norvège.

Le Conseil comprend deux avocats, un économiste, un biologiste et un philosophe. Les directives étiques du Conseil n'excluent pas les investissements dans des compagnies qui produisent des armes. Cependant, il existe une interdiction qui concerne les producteurs d'armes chimiques ou nucléaires, de bombes à fragmentation, de mines terrestres et les armes incendiaires de tous types, comme le napalm.

Selon les directives, le fonds de pension ne peut pas investir dans des entreprises qui "constituent un risque inacceptable pour le Fonds de pension contribuant à des violations graves ou systématiques des droits de l'homme, comme le meurtre, la torture, la privation de liberté, le travail forcé, les pires formes de travail d'enfant et d'autres formes d'exploitation d'enfants, les violations graves des droits des individus dans les situations de guerre ou de conflit, les dommages sévères à l'environnement, la corruption ou autres violations particulièrement sérieuses des normes étiques de base."

Le Conseil inspecte la nature des produits des entreprises et n'examine pas la politique des gouvernements dans les pays où le Fonds investit. Depuis sa création, le Conseil a recommandé l’exclusion d’environ 30 entreprises et le ministère des Finances norvégien a adopté la majorité de ces recommandations.

Le Conseil a déjà examiné ses participations en Israël à deux reprises : en 2006, quand le fonds de pension avait investi dans seulement cinq entreprises israéliennes, et en 2008 et 2009, quand les investissements en obligations de la Compagnie d’Electricité israélienne se sont retrouvés sous surveillance.

A cette époque-là, le conseil avait décidé qu'il n'y avait aucune raison de retirer ses investissements, car il n'avait trouvé aucune preuve que la Compagnie d’Electricité était impliquée dans la suspension de la fourniture d’électricité à la Bande de Gaza.

Le processus d’examen et de recommandation prendra probablement de nombreux mois ; parfois cela peut prendre un an. Si la recommandation est d’exclure une entreprise et que le ministère des Finances norvégien l'adopte, la décision ne sera communiquée qu’après la vente des obligations.
Source : http://www.haaretz.com/
Traduction : MG pour ISM

Des mouvements internationaux pour briser le siège de Gaza

Gaza - 29-07-2009
Par Suzanne Morrison > suzanne_m@aucegypt.edu.
Suzanne Morrison a vécu à Gaza en 2005-2006 et prépare actuellement un Master à l’université américaine du Caire. Sa thèse a pour thème le rôle des institutions internationales dans la création d’un Etat palestinien.
Plus le siège dure, et plus se renforce la résistance populaire contre lui. Plus de deux ans après sa mise en œuvre, les mouvements pour mettre fin au siège sont plus importants et plus forts que jamais. Ce qui est clair, par toutes ces actions de résistance populaire, c’est que les populations du monde sont prêtes à faire ce que les Etats sont réticents ou trop ineptes pour faire – briser le siège de Gaza !























Rafah, côté Egypte, juillet 2009. La foule s'entasse devant la frontière en espérant entrer dans Gaza (photo IntMorb)


Depuis juin 2007, le gouvernement israélien impose une fermeture presque totale de la Bande de Gaza. Le siège empêche pratiquement toute circulation des personnes et des marchandises à l’entrée et à la sortie de la région côtière, avec seulement des quantités minimes d’approvisionnement humanitaire autorisées à entrer, de façon incohérente. A l’exception de petites quantités d’œillets autorisées à sortir cette année, il y a une interdiction virtuelle de toutes les exportations de Gaza depuis 2007. (
1)

Un coup d’œil socio-économique rapide de Gaza montre des pertes agricoles s’élevant à 30 millions de $ US et de plus de 40.000 emplois pour la saison 2007/2008, la suspension de 98% des opérations industrielles, et plus de 80% de la population de Gaza dépend maintenant de l’aide humanitaire des agences internationales. (
2)

Des fermetures de Gaza et de la Cisjordanie ont été imposées par intermittence depuis 1991. Tandis qu’Israël empêche la circulation et l’accès au nom de mesures sécuritaires temporaires, la régularité et l’étendue de ces mécanismes, en particulier depuis le processus d’Oslo, représente une politique de bouclage institutionnalisée. Le siège actuel d’Israël sur Gaza reflète une application sans précédent et grave de la politique de fermeture.

Au cours de l’année passée, des internationaux ont tenté de briser le siège en apportant des fournitures médicales vitales et autres produits humanitaires à Gaza.

Tandis que les Etats les plus puissants et les plus influents se tiennent en retrait et observent l’effondrement total de l’économie de Gaza et des conditions de vie de sa population, des citoyens du monde entier se joignent aux Palestiniens sous des formes diverses, pour briser le siège.

En août 2008, le
Mouvement Free Gaza a envoyé dans le port de Gaza le premier bateau depuis 41 ans. Depuis que ce premier bateau a fait la traversée, le Mouvement Free Gaza a envoyé sept autres bateaux à Gaza, transportant des marchandises vitales, des équipes médicales, des journalistes et des personnalités comme Lauren Booth, belle-sœur de Tony Blair, Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la Paix 1976 ou Mustafa Barghouti, membre du Conseil Législatif Palestinien. Le Mouvement Free Gaza envisage d’envoyer d’autres bateaux à Gaza.

Depuis 30 jours, le
Mouvement International pour Ouvrir la Frontière de Rafah maintient une présence continue à la frontière de l’Egypte et de Gaza pour demander l’ouverture de la frontière et la fin du siège. Ils appellent toute personne ou groupe à les rejoindre « jusqu’à l’ouverture définitive de la frontière entre Gaza et l’Egypte. »

Viva Palestina est un convoi d’aide lancé par George Galloway, membre du parlement du Royaume-Uni. En mars de cette année, Viva Palestina a emmené, du Royaume-Uni à Gaza, 100 véhicules chargés de marchandises humanitaires. Galloway et Ron Kovic, vétéran du Vietnam et militant pour la paix, ont récemment organisé un convoi Viva Palestina venant des USA. Le convoi est entré à Gaza par le carrefour de Rafah avec 200 américains, dont Cynthia McKinney, ancienne congressiste, et Charles Barron, membre du conseil de New-York. Viva Palestina envisage l’envoi d’un autre convoi, depuis le Royaume-Uni, en octobre 2009.

Après une délégation couronnée de succès en Mars, qui a coïncidé avec la Journée Internationale de la Femme,
Code Pink a envoyé deux délégations à Gaza au début de l’été – une par le carrefour de Rafah, au sud, et l’autre par le carrefour d’Erez, au nord, qui ont apporté des marchandises vitales à la population de Gaza.

La
Coalition pour Mettre fin au Siège illégal de Gaza, coordonnée par Norman Finkelstein et d’autres universitaires/militants, organise une Marche sur Gaza pour le 1er janvier 2010. Selon un site en ligne promouvant la marche, «lorsque les nations échouent à faire appliquer la loi, lorsque les dirigeants du monde la violent, le peuple doit agir ! »

En plus des actions importantes de la résistance populaire internationale contre le siège israélien sur Gaza, il existe une foule d’initiatives plus modestes conduites par des Palestiniens, des Israéliens et des Internationaux qui ne ménagent pas leurs efforts dans le même sens.

Le succès total de chacun de ces groupes est chose difficile, étant donné l’immense opposition des gouvernements israélien et égyptien (et des Etats puissants qui les soutiennent). Les membres de tous ces groupes ont subi, de diverses façons, les obstacles administratifs, l’arrestation, la détention, l’expulsion, etc., car les Etats égyptien et israélien espèrent étouffer ou du moins intimider les gens de conscience. Parce que briser le siège de Gaza requiert plus que la livraison d’aide humanitaire, collectivement, les mouvements populaires internationaux représentent une menace très réelle à la politique israélienne de fermeture.

Plus le siège dure, et plus se renforce la résistance populaire contre lui. Plus de deux ans après sa mise en œuvre, les mouvements pour mettre fin au siège sont plus importants et plus forts que jamais. Ce qui est clair, par toutes ces actions de résistance populaire, c’est que les populations du monde sont prêtes à faire ce que les Etats sont réticents ou trop ineptes pour faire –
briser le siège de Gaza !


1. PALTRADE, "Gaza Strip Crossings Monitoring Report," Monthly Report (June 2009).

2. World Bank, "Moving Beyond the ‘Movement and Access' Approach" West Bank and Gaza Update (October 2008),
et
OCHA Special Focus, "
The Closure of the Gaza Strip: The Economic and Humanitarian Consequences" (December 2007).
Source : Common Dreams
Traduction : MR pour ISM

Des colons israéliens profanent la mosquée al-Aqsa en envahissant ses esplanades

29 Juil 2009

al-Quds occupé / Cent cinquante colons israéliens ont envahi ce matin les esplanades de la mosquée al-Aqsa au su et vu de la police de l'occupation israélienne, dans une tentative provocatrice comme l'a qualifiée le porte-parole médiatique du gouvernement palestinien limogé, Taher al-Nounou.

L'agence d'information palestinienne /Wafa/ a rapporté que les colons sionistes ont profané la mosquée al-Aqsa en envahissant l'esplanade de la mosquée du Rochet et la porte d'al-Rahmé.

"L'envahissement et la profanation de la mosquée al-Aqsa par des colons israéliens constitue une provocation des sentiments des Musulmans partout dans le monde et un facteur susceptible de faire exploser la région", a martelé M. al-Nounou, d'après l'agence d'information palestinienne /Palestine aujourd'hui/, qui indique que M. al-Nounou a appelé les pays arabes et islamiques, et les institutions internationales à intervenir d'urgence pour arrêter les violations continues de la sainteté de la mosquée al-Aqsa.

N.S. / Gh.H.

sana.sy

Riyad ne reconnaîtra Israël qu’après son retrait des territoires arabes occupés


30/07/2009

Des colons israéliens campent en plein air alors que la police a démantelé une colonie sauvage près de Hébron, en Cisjordanie. Daniel Bar-On/AFP
Des colons israéliens campent en plein air alors que la police a démantelé une colonie sauvage près de Hébron, en Cisjordanie. Daniel Bar-On/AFP
PROCHE-ORIENT Le ministère saoudien des Affaires étrangères qualifie la politique israélienne de « schizophrénique », estimant qu'elle mine le processus de paix visant à la création d'un État palestinien.

Riyad ne reconnaîtra Israël qu'après son retrait des territoires arabes occupés et son acceptation du principe de deux États israélien et palestinien, a affirmé hier Oussama Nougali, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « Notre position est bien connue et c'est à Israël d'avancer sérieusement vers le processus de paix », a déclaré à l'AFP M. Nougali, en écho à l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell qui a appelé à des gestes positifs des pays arabes envers Israël. « Israël continue de prendre des mesures unilatérales pour changer, sur le terrain, les données géographiques et démographiques par la construction de colonies et l'expansion de celles qui existent », a ajouté le porte-parole saoudien.
« L'initiative de paix arabe est très claire », a-t-il dit, ajoutant qu'« Israël doit se retirer des territoires arabes, mettre fin à l'occupation et résoudre les grands problèmes du conflit », à savoir, selon lui, la question des réfugiés palestiniens, le partage des ressources en eau et le statut de Jérusalem sur la partie orientale de laquelle les Palestiniens aspirent à installer leur future capitale. Ces questions doivent être résolues « pour parvenir à une paix permanente, juste et durable, basée sur l'établissement d'un État palestinien indépendant et viable », a-t-il poursuivi. « Dans le plan de paix arabe », d'inspiration saoudienne et adopté en 2002, « la normalisation (avec Israël) intervient une fois ces objectifs atteints et non avant », a-t-il ajouté. Lors de sa récente tournée dans la région, M. Mitchell a exhorté les pays arabes à des gestes positifs envers Israël pour créer un « environnement » propice à des négociations de paix générale avec l'État hébreu. « Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard », avait déclaré M. Mitchell lundi dernier après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.
À Washington, plusieurs élus ont adressé une lettre au roi Abdallah d'Arabie saoudite, l'appelant à faire un « geste fort » en direction d'Israël, comparable aux ouvertures qui ont débouché sur la paix entre l'État hébreu d'une part et l'Égypte et la Jordanie d'autre part.
Mais M. Nougali a répété que la poursuite de la colonisation israélienne empêchait tout progrès vers la paix. « Nous sommes en train d'assister à une politique schizophrénique d'Israël. D'une part, il parle de son intérêt pour la paix, et de l'autre, il prend des actions contre le processus de paix, le compliquant et le mettant en péril », a-t-il conclu.
Parallèlement, à Tel-Aviv, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, le général James Jones, a rencontré hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés début juin à Washington. Le général Jones avait alors affirmé « l'engagement inébranlable » des États-Unis envers la sécurité d'Israël, selon un responsable de l'administration américaine.
Par ailleurs, le Haaretz a rapporté hier que la police israélienne a démantelé une petite colonie sauvage près de Hébron. La colonie était composée de deux petites cabanes abritant deux familles israéliennes. Selon un récent rapport européen, la population des colonies a plus que doublé au cours des 20 dernières années, malgré l'existence de négociations de paix, pour atteindre plus de 275 000 colons à la fin de 2007.
l'orient le jour

« Il faut que l’Europe et les Etats-Unis s’entendent pour exiger une paix globale »

publié le mercredi 29 juillet 2009

entretien avec Hind Khoury
Hind Khoury, ambassadrice de Palestine à Paris, souligne que les médias français subissent des pressions idéologiques, dont la peur que le conflit israélo-palestinien ait des répercussions en France sur les communautés juive et arabe.

Al-Ahram Hebdo : Mme l’ambassadrice, vous êtes en poste à Paris depuis quelque temps, pouvez-vous nous donner une idée sur votre carrière avant d’arriver à Paris ?

Hind Khoury : C’est une carrière avant tout palestinienne, au service de mes compatriotes. Ma formation économique m’a conduite à travailler sur des questions liées au développement, dans le secteur privé, mais aussi dans le secteur public. J’ai exercé des missions dans le domaine humanitaire, comme coordinatrice des pays donateurs, dans le tourisme, ou encore liées aux droits de l’Homme en Palestine. Quant à mon engagement politique, il n’a cessé de croître depuis la première Intifada. Avant d’arriver à Paris, j’ai été, en 2005, nommée ministre des Affaires de Jérusalem dans le gouvernement Abbass.

Comment jugez-vous la position des médias en France vis-à-vis du processus de paix en général et de la question palestinienne en particulier ?

— Les médias français ont une réelle sympathie pour la cause palestinienne, mais pâtissent également d’une certaine incompréhension liée sans doute à des pressions idéologiques. L’une de ces pressions est la peur que le conflit israélo-palestinien ait des répercussions en France entre les communautés juives et arabes. Médias et politiques redoutent une importation du conflit qui pourrait se manifester par des actes racistes. En janvier dernier, l’attaque meurtrière menée contre la Bande de Gaza a été largement couverte et dénoncée par les médias français, mais force est de constater que depuis, plus personne ne parle des conséquences de ce massacre. Actuellement dans la presse française, les Iraniens sont devenus « les agresseurs » et les Israéliens « les agressés ».

Pensez-vous que le monde arabe manque de stratégie de communication sur la question palestinienne en particulier et sur l’ensemble de ses droits en général ?

— Il ne faut pas oublier que les pays arabes ont adopté une stratégie commune sur la question palestinienne que je qualifierais de pragmatique en 2002 (Plan de Beyrouth) puis en 2007 (Plan de Riyad). Il y a donc une diplomatie active ainsi qu’une réelle volonté de constituer un bloc stratégique et géopolitique homogène. Bien sûr, des divisions trop nombreuses sont à déplorer et paralysent l’action sur le terrain. En terme de communication, je crois qu’il faut saluer l’essor des médias privés qui ont su fédérer les pays arabes autour de journaux et surtout de chaînes de télévisions qui sont regardées dans le monde entier. Au-delà des informations et de la liberté que nous apportent ces médias, je trouve que c’est une véritable fierté pour le monde arabe d’avoir de tels relais culturels et politiques communs.

Comment jugez-vous le discours de Barack Obama du 4 juin passé à l’Université du Caire ?

— Pour moi, c’est le premier véritable discours post-colonial. Obama ne s’est pas adressé aux gouvernements, mais aux peuples dont il a mesuré les déceptions passées et les aspirations. Ce discours du Caire témoignait de l’importance du respect de l’autre, de la dignité, mais aussi d’un réel besoin de changement. Obama a compris que le monde a changé et qu’une nouvelle diplomatie doit voir le jour. J’ai été très émue par la terminologie employée par le président américain. Pour la première fois, il a parlé « d’occupation » et de « résistance », mais a aussi très bien distingué le combat des Palestiniens d’un certain « extrémisme » musulman : c’était un discours clair et équilibré. Certes, Obama n’est pas venu avec des solutions ou un calendrier. Il n’a pas non plus abordé la question de Jérusalem ni les frontières de 1967, mais c’est un premier pas qu’il faut saluer en attendant de véritables actions sur le terrain.

Ne pensez-vous pas que la France et l’Europe, qui étaient toujours en avance sur la position américaine quant au conflit israélo-arabe, sont prises de court par cette extrême ouverture du président américain ?

— Les positions européennes restent bonnes et nous devons continuer à saluer les efforts, en particulier sur le plan financier, qui sont ceux de l’UE. En revanche, comment ne pas souligner certaines contradictions dans la politique européenne qui d’un côté condamne Israël, et de l’autre, continue d’être son premier partenaire économique ? L’Europe aurait véritablement les moyens d’agir et ne le fait pas. L’un des problèmes majeurs n’est autre que la division et l’hétérogénéité entre les pays européens qui ne parlent pas de la même voix et, de ce fait, se contentent de déclarations de principe. Dans ce domaine, il faut tout de même saluer la France qui reste un allié dynamique et indéfectible. Enfin, je crois qu’il faut noter que le changement de cap des Etats-Unis est très important dans la mesure où ce pays est le soutien traditionnel d’Israël. Il faut maintenant que l’Europe et les EU arrivent à s’entendre pour exiger une paix globale en Palestine et au Moyen-Orient.

Comment peut-on décrire la situation à Gaza et dans les Territoires au lendemain de l’agression israélienne sur Gaza ? Autrement dit, comment expliquer à l’opinion publique occidentale ce schisme politique palestinien qui empêche une visibilité plus positive de la cause palestinienne en Occident ?

— Depuis le massacre de janvier, la situation n’a pas changé dans la Bande de Gaza. Le territoire est toujours paralysé par le blocus de l’armée israélienne et la misère ne cesse de s’étendre. L’opinion publique occidentale commence à comprendre que les divisions entre Palestiniens ont pour cause l’occupation et la colonisation israélienne. Ce chaos, provoqué par les gouvernements israéliens successifs, a conduit à détruire le tissu politique palestinien qui n’a plus de vision commune. Comment voulez-vous parler de démocratie, d’espoir et de paix à un peuple qui n’a connu que la violence et les injustices de la politique israélienne ? Je reste convaincue que si demain la communauté internationale s’engage clairement pour la création d’un Etat palestinien, nos compatriotes vont se rassembler et se réconcilier.

Quel est votre plan de travail vis-à-vis des médias, mais aussi de la société civile française dans la période à venir ?

— Je vais vous répondre que je vais continuer à faire ce que je fais depuis 3 ans. Dans leur grande majorité, les Français sont très engagés en faveur de la cause palestinienne. Je me déplace en moyenne deux fois par semaine en province, et à chaque fois, je suis bien accueillie par des personnes qui connaissent très bien la situation en Palestine. Lors de ces déplacements, je participe à des conférences, rencontre les réseaux de solidarité, les ONG, les associations de soutien, la presse locale, les militants politiques, les universités ou encore les élus des communes françaises qui souvent sont jumelées avec des villes ou des camps palestiniens. A Paris, mon activité reste plutôt centrée autour de l’administration de la Délégation de Palestine, à laquelle nous voulons donner la même importance que les autres ambassades étrangères. Je suis aussi proche des réseaux politiques et diplomatiques français. Régulièrement, les médias nationaux me sollicitent pour répondre à des interviews ou m’invitent à des débats. Enfin, mon activité et celle de la Délégation consistent aussi à faire « vivre » la Palestine au travers d’événements culturels. En ce moment, nous organisons avec l’Institut du monde arabe une exposition d’art palestinien qui s’intitule « La Palestine dans tous ses états » et qui rencontre un franc succès. Mon rôle en France consiste aussi à véhiculer une autre image plus positive de la Palestine que celle de la guerre.

Propos recueillis par Ahmed Youssef

publié par al Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

CONFÉRENCE DE PRESSE À PARIS, JEUDI, AVEC AMIRA DE GAZA

Publié le 29-07-2009


Amira Al Karem (Ghirim), 15 ans, qui a perdu son père et ses deux frères, au cours des bombardements israéliens sur Gaza l’hiver dernier, sera à Paris demain jeudi. Retrouvée sous les décombres, blessée, et interdite de quitter la bande de Gaza pendant des mois, elle vient d’avoir enfin l’autorisation de sortir, grâce à l’action de l’Association des médecins palestiniens de Norvège.

Après une semaine à Oslo, Amira est de passage à Paris, où elle témoignera de la situation vécue par elle-même et par les autres enfants de Gaza, qui ont survécu aux massacres.

Une conférence de presse se tiendra à cet effet, jeudi 30 juillet à 17 H à la librairie Résistances à Paris*, en sa présence, ainsi que celles du Dr Mohamed Salem (Lille) et du Pr. Christophe Oberlin (Paris), tous deux témoins directs de la situation sanitaire de ces jeunes, et de Me Gilles Devers, qui a engagé des poursuites judiciaires pour refus d’accès aux soins et explicitera cette démarche.

La conférence de presse sera suivie d’une réunion permettant au public de manifester leur soutien à Amira, et de discuter avec Me Gilles Devers et les deux médecins.

Le cas d’Amira avait été connu par l’intermédiaire d’Emad Eid, journaliste de l’agence Ma’an, qui a retrouvé l’enfant dans sa maison, entre la vie et la mort, alors qu’il rentrait chez lui, à Tel Al-Hawa, une fois les char israéliens partis.

Pendant deux jours, la blessure d’Amira a saigné sans aucun soin médical. Elle a fui sa maison et les dépouilles de son père et de ses deux frères de 11 et 12 ans, pour un appartement abandonné où elle s’est cachée.

" Ils ont tué mon père et mes frères devant mes yeux, ils ont lancé une bombe sur moi et m’ont blessée à la jambe. J’ai fui cet endroit, mais ils ont lancé une autre bombe qui m’a ratée, j’ai trouvé votre porte ouverte donc je suis rentrée. Je ne pouvais pas crier ni pleurer à cause de mes blessures qui saignaient, parce qu’ils m’auraient entendue. "

A la fin janvier, une ambulance a conduit Amira de l’hôpital Shifa jusqu’à la frontière à Rafah. On espérait que la fillette serait admise en Egypte pour aller en France se faire opérer d’urgence. Mais 4 jours de suite, malgré l’urgence de son opération, Amira s’est fait renvoyer de la frontière, raconte Mohammed Salem, chef du groupe médical Pal Med basé en France, qui faisait partie des médecins accompagnant à la frontière les enfants ayant besoin de soins.

"Tous les matins, quand nous arrivions au passage, les soldats égyptiens nous insultaient et nous disaient de partir" raconte Amira, dont l’état de santé se détèriorait hors de l’hôpital.

Amira, que nous recevrons demain, a eu la vie sauve. Mais à quel prix ? Elle est orpheline. Elle fait partie de ces centaines d’enfants de Gaza rendus infirmes et terriblement traumatisés psychologiquement.

* Librairie Résistances, 4 Villa Compoint. 75017 Paris (angle du 40 rue Guy Môquet. M° Guy Môquet. ligne 13).

Informations publiées en janvier dernier par les sites :

- http://www.info-palestine.net
- http://www.unicef.org
- http://www.lepost.fr
- http://www.irishtimes.com

CAPJPO-EuroPalestine