samedi 23 octobre 2010

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 21 octobre 2010 - 19h:06
PCHR du 14 au 20 octobre 2010
Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Pendant cette semaine du 14 au 20 octobre :
  • 2 membres de la résistance palestinienne ont été tués par les FOI dans la bande de Gaza ;
  • les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
    • un Palestinien a été blessé ;
    • 5 manifestants, dont 2 militants israéliens, ont été arrêtés ;
  • les FOI ont continué de tirer sur les travailleurs et agriculteurs palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza ;
    • 2 Palestiniens, dont un mineur, ont été blessés ;
  • les FOI ont mené 34 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et 5 autres, limitées, dans la bande de Gaza :
    • elles ont arrêté 7 Palestiniens, dont un membre du Conseil législatif palestinlien ;
  • les FOI ont maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • les soldats de l’occupation postés aux check-points et passages frontaliers en Cisjordanie ont arrêté au moins un Palestinien ;
  • Israël a poursuivi ses mesures visant à créer une majorité démographique juive dans Jérusalem :
    • les FOI ont tenté de démonter une tente dans Silwan ;
    • elles ont arrêté un enfant palestinien qui avait été renversé par la voiture d’un colon israélien à Silwan ;
  • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les Palestinniens et leurs biens :
    • elles ont confisqué des portions de terres palestiniennes à Kufor Qaddoum, à l’est de Qalqilya, pour faire passer une route coloniale ;
    • un colon israélien a déclanché un incendie criminel contre une école près de Naplouse ;
    • les colons israéliens se sont emparés d’un bulldozer et d’un camion à Beit Ummar, au nord d’Hébron ;
    • ils ont mis le feu à 100 dunums (10 ha) de terres agricoles près de Naplouse et brûlé au moins 600 arbres près de Bethléhem ;
    • les FOI et les colons ont imposé des restrictions aux déplacements des Palestliniens près des colonies israéliennes et du mur d’annexion ;
    • les Israéliens ont commencé la construction de 350 logements dans différentes colonies de Cisjordanie.
(JPG)
Le bâtiment dans lequel les FOI ont tué 2 militants palestiniens à Hébron le 8 octobre 2010 
 
Violations israéliennes recensées durant la semaine du 14 au 20 octobre 2010

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 14 octobre
Vers 1 h 25, les FOI entrent dans Seilat al-Harthiya, au nord-ouest de Jénine, elles perquisitionnent la maison de Mahmoud Mas’oud Jaradat, 48 ans, et l’arrêtent.
Vers 1 h 30, dans Tammoun, au sud de Tubas, où elles fouillent un certain nombre de maison et arrêtent Jawad Matar Baqni ‘Ouda, 40 ans.
Vers 8 h, du haut de leurs miradors situés à Erez-Beit Hanoun, les FOI font feu sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur l’ancienne zone industrielle. Yahia Mahmoud al-Za’anin, 16 ans, de Beit Hanoun, prend une balle dans la jambe droite alors qu’il est à 400 mètres de la frontière.
Vers 18 h 30, incursion dans al-‘Ouja, au nord de Jéricho ; vers 21 h, dans ‘Arraba, au sud-ouest de Jénine ; au même moment, à Ertah, banlieue sud-ouest de Tulkarem. Et vers 22 h, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah, où des enfants palestiniens se regroupent et se mettent à jeter des pierres sur les FOI ; celles-ci répliquent en tirant des balles caoutchouc, en lançant des lacrymogènes et des bombes sonores ; de nombreux enfants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes.
Vendredi 15 octobre
Vers 11 h 30, les FOI pénètrent dans le quartier d’al-Swaitat, dans le sud-est de Jénine ; vers midi, dans Kfairet, à l’ouest de la ville et dans la zone située entre les villages de Jaba’ et Sanour.
A midi, l’armée entre dans le quartier d’al-Bustan, au sud de la vieille ville de Jérusalem. Vers 13 h 30, après la prière qui s’est tenue dans une tente montée exprès, les FOI lancent des lacrymogènes et tirent à balles caoutchouc sur les fidèles. Elles utilisent également des tuyaux propulsant de l’eau teintée. Le soir, 10 Palestiniens, dont 3 mineurs, souffraient des lacrymogènes. 3 d’entre eux durent être évacués vers des hôpitaux pendant que les 7 autres étaient soignés sur place.
Dimanche 17 octobre
Vers 4 h, l’aviation tire 2 missiles sur plusieurs résistants membres des brigades Al Quds, le bras armé du Jihad islamique, regroupés sur le secteur de al-Sudaniya dans le nord de la bande de Gaza ; Mohammed Hisham Zaqqout, 24 ans, est sérieusement blessé par un éclat dans le dos. Il décède à l’hôpital Shifa de Gaza ville quelques heures plus tard. Les bureaux d’une entreprise de carreaux de faïence sont endommagés.
Vers 10 h, les FOI entrent dans Kufor Ra’ei, au sud-ouest de Jénine, patrouillent dans les rues et se retirent ; idem dans ‘Arraba, vers 11 h 20, même secteur ; et vers 11 h 50, dans ‘Anza, au sud de Jénine.
Vers 21 h, les FOI pénètrent à 350 mètres dans ’Abassan à l’est de Khan Younis. Elles procèdent au nivelage de terres agricoles sous la protection d’un feu nourri tous azimuts. Elles se retirent 3 heures plus tard. On ne compte aucune victime.
Lundi 18 octobre
Vers 1 h, incursion dans le quartier al-Harayiq, dans le sud-ouest d’Hébron. L’armée met le siège devant un immeuble de trois étages, appartenant à la famille de Hatem Rabah Qaffisha, 50 ans. L’armée fait irruption dans l’appartement de Qaffisha et l’arrête. Il faut indiquer que Qaffisha a été arrêté et détenu par l’occupant à plusieurs reprises. La dernière fois, il fut relâché en novembre 2009.
Vers 1 h 30, l’armée entre dans la ville de Tulkarem, fouille la maison d’Ahmed al-Hamshari et, de chez lui, les soldats jettent de pierres sur une maison voisine appartenant à Sufian Ahmed Staiti, 38 ans. Quand Staiti sort de chez lui pour voir ce qu’il se passe, les FOI l’arrêtent.
Vers 2 h 30, à nouveau dans la ville de Tulkarem. L’armée entre dans la maison de Na’im Salim al-Karmi, 70 ans, le père de Nash’at al-Karmi qui a été tué par les FOI à Hébron la semaine dernière. Les soldats ordonnent à al-Karmi et à son épouse de se présentere à la police israélienne à 10 h, ce qu’ils feront. Un officier de police prend des échantillons de salive d’al-Karmi et de son épouse, prétendant que la police israélienne voulait vérifier que l’homme qui a été tué était bien leur fils. Vers 2 h 30 également, incursion dans le camp de réfugiés d’al Far’a, au sud de Tubas, où l’armée fouille certaines maisons et arrête Mohammed ‘Ali ‘Abbas, 24 ans, étudiant universitaire.
Vers 8 h, les FOI reviennent sur le même lieu pour achever le travail de nivelage. Elles se retirent 3 heures plus tard.
Vers 11 h, dans Zeita et dans Attil, au nord de Tulkarem ; vers 12 h 25, dans Beit Leed, à l’est de la ville ; vers 22 h 15, dans Maithaloun et dans Sanour, au sud-est de Jénine.
Mardi 19 octobre
Vers minuit et demi, incursion dans Bal’a, à l’est de Tulkarem ; et au même moment dans Beit Ummar, au nord d’Hébron où l’armée perquisitionne la maison d’’Aayad Mohammed Braighaith, 20 ans, et l’arrête.
Vers 14 h 30, les FOI pénètrent d’une trentaine de mètres dans la localité de Jabaliya au nord de la bande de Gaza pour niveler les terres précédemment défoncées en bordure de frontière.
Vers 16 h 30, incursion dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah, et vers 18 h, dans Jeet, à l’est de Qalqilya.
Vers 20 h, les FOI pénètrent à 350 mètres dans la localité de Al Qarara au nord-est de Khan younis pour niveler des terres précédemment défoncées. Confrontation armée avec la résistance mais pas de victimes.
Et vers 23 h, l’armée entre dans Jainsafout, à l’est de Qalqilya pour y patrouiller quelques temps dans les rues avant de se retirer.
Mercredi 20 octobre
Vers minuit et demi, l’armée entre dans Ethna, au nord-ouest d’Hébron, fouille la maison d’’Abdul ‘Azim al-Qaissi, mais sans l’arrêter.
Vers 7 h, les FOI pénètrent à 300 mètres dans al-Fukhari au sud-est de Khan Younis pour niveler des terres déjà défoncées en se protégeant par des tirs non ciblés ; Hussein Salman Abu Raida, 65 ans, prend une balle dans le cou alors qu’il récoltait des olives à plus de 1 000 mètres de la frontière.
Vers 9 h 30, incursion dans Eastern Barta’a, village isolé par le mur d’annexion, à l’ouest de Jénine. L’armée envahit une carrière d’extraction de charbon appartenant à Yasser ‘Othman Qabaha et Jamal Sharif ‘Amama. Les soldats se saisissent d’au moins 40 tonnes de bois et ordonnent la fermeture de la carrière, prétendant qu’elle appartient à des colons israéliens.
Vers 16 h, un détachement de l’infanterie israélienne arrive à son tour dans Eastern Barta’a. Les soldats patrouillent sur le marché et investissent un certain nombre de boutiques. Un officier des renseignements israéliens, qui accompagnent les soldats, interrogent des Palestiniens.
(JPG)
Le mur entre le camp de réfugiés de Shufat et le quartier juif Pisgat Ze’ev annexé, à Jérusalem
AP/Emilio Morenatti
2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion
Durant la semaine, les FOI ont utilisé la violence contre les manifestations pacifiques organisées par les Palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens, contre la construction du mur et la colonisation en Cisjordanie ; et contre la mise en place d’une zone tampon le long de la frontière à l’intérieur de la bande de Gaza. Résultats : un Palestinien a été blessé, des dizaines d’autres et de militants des droits de l’homme ont respiré les lacrymogènes, et d’autres ont pris des coups de la part des soldats. De plus, les FOI ont arrêté deux militants israéliens, qui furent relâchés plus tard, et 3 Palestiniens.
Le vendredi 15 octobre, après la prière, les Palestiniens, avec des internationaux et des Israéliens organisent la manifestation hebdomadaire contre le mur qui traverse le village à Bil’in, à l’ouest de Ramallah. Quand la manifestation se dirige vers le mur, les troupes stationnées à proximité de la clôture tirent à balles caoutchouc, et lancent leurs grenades lacrymogènes et assourdissantes. De nombreux manifestants souffrent des gaz respirés, et d’autres des coups des soldats.
Le même jour, au même moment, à Ni’lin, dans le même secteur, la même manifestation non violente hebdomadaire s’avance vers le mur à l’intérieur du village. La même réaction de violence provient des soldats d’occupation, comme chaque semaine. De nombreux manifestants sont indisposés par les lacrymogènes.
Toujours le vendredi 15, Palestiniens, internationaux et militants israéliens organisent une manifestation à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, pour protester contre la confiscation de terres dans la zone de Wad al-Raya, entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants tentent de se rendre sur les terres volées au profit des colons de la colonie d’Halmish, l’armée tire sur les manifestants. ‘Omar Saleh al-Tamimi, 21 ans, est touché par un corps de grenade lacrymogène au pied droit. Des manifestants respirent les lacrymoègnes. Des soldats israéliens, en civil, qui se sont déployés parmi les manifestants arrêtent deux militants israéliens, et les relâchent un peu plus tard. Ils arrêtent également 3 Palestiniens : Mohammed ‘Attalah Tamimi, 21 ans, Mahdi ‘Abdul Wahab Tamimi, 19 ans, et Malek Talal Tamimi, 21 ans.
Le samedi 16, à midi, les Palestiniens avec des internationaux manifestent de façon non violente à Beit Ummar, au nord d’Hébron. La manifestation se dirige vers les terres palestiniennes que les FOI veulent confisquer, près de la colonie Karmi Tsur, au sud du village. Les FOI attaquent la manifestation, tirent et frappent. Un militant américain, Jiff, 65 ans, souffre d’ecchymoses sur tout le corps.
3 - Maintien du bouclage des Territoires palestiniens occupés
Bande de Gaza
Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière
Rafah International
Date  :
 :
Palestiniens
sortant
 :
 :
Palestiniens
entrant
13 octobre  : 199  : 189
14 octobre  : 283  : 324
15 octobre  : 164  : 253
16 octobre  : 263  : 186
17 octobre  : 244  : 197
18 octobre  : 221  : 198
19 octobre  : 246  : 244
Karm Abu Salem (Kerem Shalom)
Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
13 octobre  : denrées alimentaires 1 278 tonnes  :
 : matériel agricole 230 tonnes  :
 : denrées diverses 1 576 tonnes  :
 : gaz domestique 161 tonnes  :
 : fioul industriel 441 018 litres  :
 : aide humanitaire 225 tonnes  :
 :  :
14 octobre  : denrées alimentaires 814 tonnes  :
 : matériel agricole 134 tonnes  :
 : denrées diverses 1 778 tonnes  :
 : gaz domestique 160 tonnes  :
 : fioul industriel 565 430 litres  :
 : aide humanitaire 178 tonnes  :
 :  :
17 octobre  : denrées alimentaires 697 tonnes  :
 : matériel agricole 244 tonnes  :
 : denrées diverses 1 443 tonnes  :
 : gaz domestique 178 tonnes  :
 : fioul industriel 316 989 litres  :
 : aide humanitaire 52 tonnes  :
 :  :
18 octobre  : denrées alimentaires 1 022 tonnes  :
 : matériel agricole 204 tonnes  :
 : denrées diverses 2 819 tonnes  :
 : gaz domestique 155 tonnes  :
 : fioul industriel 310 960 litres  :
 : aide humanitaire 598 tonnes  :
 :  :
19 octobre  : denrées alimentaires 748 tonnes  :
 : matériel agricole 194 tonnes  :
 : denrées diverses 1 867 tonnes  :
 : gaz domestique 155 tonnes  :
 : fioul industriel 360 000 litres  :
 : aide humanitaire 118 tonnes  :
Al-Mentar (Karni)
Ouvert le 13 octobre pour laisser entrer 1 050 tonnes de matériaux de construction et le 18 octobre, pour 2 184 tonnes de céréales et 2 106 tonnes de nourriture animale.
Beit Hanoun (Erez)
Population  : 13 oct. - 14 oct. - 15 oct. - 16 oct. - 17 oct. - 18 oct. - 19 oct.
Patients  : 17 21 1 0 37 34 47
Accompagnateurs  : 18 21 2 0 37 35 44
Palestiniens d’Israël  : 4 2 10 0 18 5 7
Diplomates  : 12 21 7 0 0 0 0
Presse  : 2 8 4 0 1 2 1
Internationaux  : 24 54 12 0 15 16 12
Gazaouis  : 1 5 11 0 0 0 0
Commerçants  : 30 3 0 0 34 17 15
Hommes d’affaires  : 4 13 0 0 0 16 8
Réunions  : 3 6 0 0 3 7 1
Ambulances vers Israël  : 0 1 0 0 1 1 2
Ambul. venant d’Israël  : 0 1 0 0 0 3 0

Cisjordanie
L’ensemble de la Cisjordanie est maintenue sous le bouclage de l’armée d’occupation. De même que sont maintenues les restrictions aux déplacements des Palestiniens.
Jérusalem : la cité subit toujours les mêmes restrictions pour les Palestiniens qui veulent entrer ou sortir. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont toujours interdits d’accès à la ville. De nombreux check-points sont installés dans et autour de la ville. Les restrictions sont plus sévères encore les vendredis, jours de prière, empêchant ainsi de nombreux Palestiniens de venir prier à la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville palestinienne.
Hébron : samedi matin, 16 octobre, les FOI déclarent le quartier de Tal al-Rumaida, dans le centre d’Hébron, zone militaire fermée. De nombreux universitaires ne peuvent entrer dans le secteur alors qu’ils veulent aider les agriculteurs palestiniens à cueillir leurs olives. Dans l’après-midi, les FOI ferment le square de la vieille ville dans le centre d’Hébron, pour empêcher des dizaines de Palestiniens et d’internationaux de manifester contre la fermeture de la rue al-Shuhada.
Bethléhem : l’armée maintient sa présence sur les 41 check-points autour de la ville. Bethléhem subit aussi les conséquences de la construction du mur d’annexion au nord et à l’ouest, de vastes bandes de terre palestinienne sont isolées de la ville par le mur. Durant la dernière semaine, les soldats sur le check-point 300 (tombeau de Rachel), au nord, ont maintenu leurs restrictions sévères au passage des Palestiniens qui voulaient se rendre à Jérusalem. A ce check-point, les Palestiniens sont tenus de se ranger sur deux colonnes, de chaque côté de la route. Les soldats les contrôlent avec des machines électroniques, contrôles qui sont souvent très longs et humiliants. Seuls, les Palestiniens qui détiennent une autorisation spéciale peuvent se rendre à Jérusalem.
Naplouse : dans la région, les soldats continuent de monter des barrages volants sur les routes qui conduisent à la cité, pour bloquer et fouiller les véhicules palestiniens et leurs passagers. Jeudi 14, l’un de ces barrages a été monté sur la route Naplouse/Tulkarem, à l’ouest de Naplouse.
Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de Ramallah, les restrictions renforcées sont maintenues. Des barrages volants ont été posés à différents endroits, et le vendredi 15 octobre vers 8 h, l’armée est revenu sur le check-point d’’Attara, au nord de la ville. Le samedi 16, vers 20 h 30, un barrage volant est posé sous le pont Kharabtha al-Misbah, à l’ouest de Ramallah. Le lundi 18, vers 9 h 30, idem à l’entrée d’’Ein Yabroud, au nord-est. Vers 14 h 30, le même jour, barrage à l’entrée de Silwad, au nord-est et vers 8 h 30, le mardi 19, l’armée reprend position sur le check-point d’’Attara.
Qalqilya : la route agricole située à l’est d’’Azzoun est toujours fermée, et ce depuis 2009. Le village est également coupé de la route coloniale n° 55 par des barbelés qui l’isolent aussi de ses terres cultivées au nord. Des barrages temporaires sont montés sur les principales routes qui vont à Qalqilya. Vers 6 h le samedi 16, les portes de Jayyous sont fermées, empêchant les agriculteurs palestiniens de se rendre sur leurs oliveraies cueillir les olives. Vers midi, le mardi 19, les FOI posent un barrage à l’entrée de Kufor Laqef, à l’est de Qalqilya.
Tulkarem : vers 11 h le dimanche 17 octobre, nouveau barrage à l’entrée nord de Beit Leed, sur la routte Tulkarem/Naplouse.
Jénine : jeudi 14 octobre, les soldats postés au check-point sur la route qui relie Jénine aux villages situés au nord de Tulkarem imposent des restrictions renforcées sur les déplacements des Palestiniens, arrêtant tous les véhicules palestiniens pour les fouiller. Vers 13 h, le vendredi 15, nouveau check-point à l’entrée d’’Ejja, au sud de Jénine. Vers 11 h, le dimanche 17, idem à l’entrée de Fahma, au sud-ouest.
Salfit : l’entrée nord de Salfit est toujours fermée avec des blocs de béton et des tas de sable, depuis 2000. Les deux routes qui relient le village de Marda à ses cultures également. Vers 18 h le mardi 19, nouveau barrage à l’entrée de Hares, au nord-ouest de Salfit.
Jéricho : vers 7 h 30, le jeudi 14 octobre, l’armée pose un barrage à l’entrée d’’Ein al-Dyouk, au nord de Jéricho.
Arrestations sur les check-points de l’armée
Jeudi 14 octobre, vers 8 h, l’armée sur le check-point près du carrefour à l’ouest de Yatta, au sud d’Hébron, arrête ‘Aadel ‘Abdul Fattah ‘Amru, 29 ans, du village de Dura, au sud-ouest d’Hébron.
4 - Mesures visant à créer une majorité démographique juive dans Jérusalem
Les mesures arbitraires prises par les Israéliens s’étant accélérées pour chasser les Palestiniens de Jérusalem-Est, le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire pour les dénoncer.
Jeudi 14 octobre, le matin, les FOI convoquent pour interrogatoire, Na’im Ahmed al-Rwaidi, 36 ans, de Silwan au sud de la vieille ville de Jérusalem, dans un centre de détention. Elles l’interrogent pour savoir avec quelle autorisation les Palestiniens du quartier d’al-Bustan ont monté une tente pour manifester au sommet de sa maison. Elles lui ordonnent de la démonter avant dimanche matin, 17 octobre, à défaut il sera sanctionné.
Vers 13 h le dimanche 17, les FOI tentent de démolir la tente, mais les Palestiniens réussissent à les arrêter. Les Israéliens vont réessayer dans la soirée, avec le même échec, et une troisième fois le lundi 18.
Dimanche 17 octobre vers 5 h du matin, les FOI entrent dans le secteur de Wad Hilwa à Silwan, dans le sud de la vieille ville de Jérusalem. Elles font irruption dans la maison de la famille d’’Omran Mufeed Mansour, 12 ans, qui a été renversé par la voiture d’un colon israélien le 8 octobre, et l’arrêtent. Elles vont l’interroger et le garder en détention jusqu’à 13 h 30 quand un tribunal israélien va ordonner de le relâcher, mais pour le placer en résidence surveillée à son domicile, et condamner la famille à payer une amende de 2 000 NIS (nouveau shekel israélien, environ 400€). Selon les parents de l’enfant, celui-ci a très peur depuis qu’il a été renversé par le colon israélien. Il souffre de problèmes psychologiques, notamment de tendance à l’isolement et de fuites urinaires.
(JPG)
Raeifeh Zakarneh, 83 ans, palestinienne de Kabatyeh près de Jénine, à la cueillette des olives
AP/Mohammed Ballas
5 - Colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens
La colonisation se poursuit dans les Territoires en violation du droit international humanitaire, ainsi que les agressions des colons installés illégalement en Cisjordanie.
Durant la semaine écoulée, les FOI ont remis un ordre militaire au conseil local du village de Kufor Qaddoum, à l’est de Qalqilya, confisquant 11 245 m² de terres pour y faire passer une « route de sécurité » près de la colonie Qidoumim, au nord-est du village. Des sources locales font part de leur inquiétude craignant que de nouvelles terres cultivées ne soient confisquées encore des deux côtés du tracé prévu pour la route, et ce, afin de les annexer à la colonie. Ces terres appartiennent à :
1. Sa’ed ’Abdullah Barham (30 donums) ;
2. Salem ’Abdul Karim Shtaiwi (50 donums) ;
3. ’Abdul Latif Hassan Yassin (30 donums) ; et
4. Yasser Ahmed Qassem (20 donums).
Au cours de cette semaine, des colons de la colonie Alkanah se sont emparés d’un grand nombre de terres agricoles dans le village de Mas’ha, au nord-ouest de Salfit. Ils ont saccagé au moins 100 dunums (10 ha) de cultures. Ces terres sont isolées du village par le mur d’annexion. Dans son témoignage au PCHR, l’agriculteur palestinien déclare :
« Vers 7 h le jeudi 14 octobre, je me rendais sur mes terres en passant par la porte nord du village, pour laquelle j’ai un permis valide. Un garde de la colonie, qui me connaît, essaye de m’en empêcher. Je lui dis que je vais sur une bande de terre de l’autre côté et qui est à moi, alors il m’autorise à passer. Quand j’arrive sur ma terre, je la trouve complètement chamboulée. Je vois des bulldozers en train de déraciner mes oliviers. Je vais plus loin, sur d’autres terres, et je vois la même scène. »
Vendredi 15 octobre, vers 10 h, des colons israéliens armés de la colonie Allon Moreh, au nord-est de Naplouse, attaquent des agriculteurs palestiniens qui cueillent leurs olives à l’ouest d’’Azmoun. Ils les pourchassent et tirent sur eux pour les obliger à quitter le secteur.
Même jour, vers midi et demi, des colons de la colonie Zuhar, à l’est de Qalqilya, mettent le feu à des oliveraies dans le secteur d’’Amayer al-Mansour, à l’ouest du village de Til, au sud de Naplouse. Les véhicules anti-incendie palestiniens sont empêchés d’arriver sur les lieux pendant plus d’une heure. L’incendie a brûlé au moins 100 dunums d’oliveraies.
Samedi 16, vers 14 h, une quinzaine de colons de la colonie Brakha, au sud de Naplouse, attaquent les agriculteurs palestiniens lors de leurs cueillettes d’olives dans le secteur de Karm al-Rasheed, au nord de Bourin. Aussitôt après, les FOI arrivent sur les lieux et obligent... les Palestiniens à partir de leurs oliveraies. Lundi matin, 18 octobre, des colons d’Etzion au nord de Beit Ummar, au nord d’Hébron, déversent des eaux usées sur les cultures palestiniennes dans le village et s’emparent d’un bulldozer et d’un camion appartenant à un Palestinien.
D’après l’enquête du PCHR, le samedi matin, 16 octobre, ‘Omar Musleh ‘Awadh, 38 ans, se rend sur des terres près de la colonie Etzion, pour travailler sur une bande de terre appartenant à la famille Sabarna. A la fin de la journée, il gare son bulldozer pour son travail du lendemain. Le dimanche matin, 17 octobre, des colons israéliens se mettent à déverser des eaux usées sur le secteur. De grandes portions de terrains cultivés, ainsi que le bulldozer, sont endommagés. ‘Awadh appelle son frère qui l’aidait pour monter le bulldozer sur un camion, et pour qu’il amène un autre bulldozer. Le lundi matin 18, les colons déversent encore plus d’eaux usées sur le même endroit. Vers 15 h 30, ‘Awadh arrive pour prendre son bulldozer, mais il voit les colons, escortés par l’armée, s’emparer de l’engin. Il va à son camion et tente de les intercepter. Immédiatement, les colons et les soldats pointent leurs armes sur lui. Ils prennent aussi sa carte d’identité et lui confisque son téléphone portable. Ils l’emmènent, avec son camion, à la colonie. Il est libéré plus tard, mais les autres gardent le bulldozer et le camion. Selon Mohammed ‘Ayad ‘Awadh, au moins 50 dunums (5 ha) de cultures sont endommagés.
Mardi 19 octobre vers 9 h, des colons de la colonie Bitar Elite, à l’ouest de Bethléhem, mettent le feu à des cultures palestiniennes près de la colonie. Le feu prend sur au moins 30 dunums de terre appartenant à des fermiers palestiniens de Housan. Les FOI retardent l’arrivée des véhicules de pompiers sur les lieux, ce qui va doubler les dégâts. Selon des sources du conseil local de Housan, ce sont au moins 600 oliviers qui ont été brûlés par les colons.
Même jour, vers 17 h, des dizaines de colons escortés par les soldats se rassemblent dans le secteur d’Abu Martin, près de la route Tulkarem/Naplouse. Ils se dirigent vers un monument posé pour un colon israélien qui a été tué en décembre 2009. Ils sont restés sur place pendant plusieurs heures.
Mercredi 20 octobre, le matin, des colons de la colonie Elli, au sud de Naplouse, mettent le feu à une réserve où sont rangés les articles de sport d’une école secondaire palestinienne, et taguent des mots en hébreu sur les murs de l’école. La réserve a complètement brûlé. Selon la proviseure de l’établissement, Maysoun Sawalha, les colons ont brisé les verrous de la porte de la réserve et brûlé les équipements. Elle ajoute que les colons israéliens ont renouvelé leur attaque contre l’éqole et que les FOI n’ont rien fait pour les arrêter.
Même jour, vers 10 h, des colons armés de la colonie Allon Moreh, au nord-est de Naplouse, attaquent des agriculteurs palestiniens qui cueillent leurs olives dans ‘Azmout. Ils pourchassent les agriculteurs et tirent sur eux.
Toujours mercredi, vers 12 h 45, des colons de la colonie Qidoumim, à l’est de Qalqilya, se mettent à jeter des pierres sur les véhicules palestiniens sur la route Naplouse/Qalqilya. Pas de blessés de signalés.
(JPG) Document public
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
http://www.pchrgaza.org/portal/en/index.php ?option=com_content&view=article&id=7081 :weekly-report-on-israeli-human-rights-violations-in-the-occupied-palestinian-territory-14-20-october-2010&catid=84 :weekly-2009&Itemid=183
Rapport hebdomadaire pour la période du 14 au 20 octobre 2010 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP.
Lien

Machaal: la réconciliation palestinienne est une nécessité pour mettre fin à l'état de la division

22 Oct 2010
Damas /  La réunion tenue aujourd'hui entre le vice-président de l'Afrique du Sud, M. M. Kaglema Motlanthe, et les commandants de l'alliance des forces palestinienne s'est centrée sur les derniers développements sur la scène palestinienne et le rôle que l'Afrique du Sud pourrait jouer dans la réalisation de la réconciliation nationale palestinienne.
Les deux parties se sont accordées de tenir des contacts permanents et d'échanger les avis pour la réalisation des objectifs escomptés en vue de profiter de l'expérience de l'Afrique du Sud dans sa lutte contre l'apartheid.
Dans une conférence de presse, M. Motlanthe a insisté sur l'appui de son pays aux droits légaux du peuple palestinien, notamment à l'autodétermination et au retour et à l'unité du peuple palestinien.
De son côté, M. Khaled Machaal, président du bureau politique de Hamas, a exprimé l'estimation des factions palestiniennes de l'expérience de l'Afrique du Sud dans la lutte contre l'apartheid.
Il a appelé la communauté internationale et les libres du monde à soutenir le peuple palestinien et à l'aider pour la récupération de ses droits légaux.
M. Machaal a exprimé son regret de l'entrave de la réunion de la réconciliation, qui a été prévue il y a deux jours à Damas, soulignant que le mouvement noue de nouveaux contacts avec Fath pour convenir à une nouvelle dates et de nouvelles mesures, "vu l'importance de la réconciliation palestinienne et l'unification des efforts et du rang palestinien face à l'occupant israélien et à son obstination".
A. Chatta / L.A. 
Lien 

Les autorités de l'occupant israélien poursuivent la provocation des incendies au Golan syrien occupé

22 Oct 2010
Quneitra /  Pour la 3ème journée consécutive, les autorités de l'occupant israélien ont poursuivi la provocation de grands incendies dans la ligne de cessez-le-feu au Golan syrien occupé.
Dans une déclaration à SANA, M. Riyad Hejab, gouverneur du Quneitra, a indiqué que la poursuite par les autorités de l'occupant israélien de la provocation des incendies au Golan y affecte l'environnement, en plus de sa politique de destruction et de vol des richesses du Golan, l'arrachement de ses arbres fruitiers et l'enterrement des déchets nucléaires dans sa terre pollunt le sol et les eaux sous terraines.
M. Firas Samara, chef de la brigade des pompiers de Quneitra, a indiqué de son côté que les forces de l'occupant avaient provoqué des incendies à Tal al-Kharsa sur une superficie de 600 dunums et tout au long de la ligne de cessez-le-feu.
Il a fait savoir que les éléments de la brigade avaient pu éteindre cet incendie, affirmant que la disposition de la brigade à éteindre n'importe quels incendies provoqués par les forces de l'occupant israélien.
Pour sa part, M. Hamzeh Souleymane, directeur de l'environnement à Quneitra, a souligné que les incendies détruisent les superficies vertes au Golan et tous les genres de la vie sauvage et menacent de la disparition des animaux, des insectes et des plantes rares.
A noter que la superficie verte incendiée par les Israéliens pendant trois jours s'élève à 1500 dunums.
A. Chatta / Gh.H. 
Lien 

L'un des organisateurs de Bilin condamné à 18 mois de prison

Bilin - 22-10-2010
Par Popular struggle coordination committee 
Adeb Abu Rahmah, un des leaders des protestations à Bil’in, a été condamné à 18 mois de prison par la Cour d’appel militaire pour son implication dans l’organisation de manifestations. La décision aggrave considérablement la condamnation à 1 an d’emprisonnement imposée en première instance.














Le juge et lieutenant-colonel Benisho, de la Cour d’appel militaire, a accepté aujourd’hui (21.10.2010) l’appel du procureur militaire dans l’affaire d’Adeeb Abu Rahmah, qui demandait de durcir la peine d’un an déjà lourde décidée en première instance, en juillet dernier. Le tribunal a condamné Abu Rahmah à 18 mois de prison avec une caution de 6000 shekels (1200€) et a suspendu la condamnation à un an. Il a refusé un appel interjeté par la défense tant sur la sévérité de la peine que sur la condamnation elle-même.
La condamnation d’Adeeb Abu Rahmah est la première à être décidée par la cour d’appel militaire dans une série de procès récents contre les organisateurs palestiniens de protestations contre le mur. La décision, sévère et partiale, risque de toucher d’autres affaires, notamment celle d’Abdallah Abu Rahmah – l’organisateur de Bil’in qualifié de défenseur des droits de l’homme par l’Union Européenne – qui a été lui aussi récemment condamné à un an de prison en première instance d’un tribunal militaire.
L’affaire d’Adeeb Abu Rahmah repose essentiellement sur les aveux forcés de quatre mineurs arrêtés lors d’un raid nocturne par les soldats israéliens. Les quatre ont attesté devant la cour qu’ils avaient été contraints d’accuser Abu Rahmah et les autres organisateurs au cours des enquêtes policières. Ils ont aussi été interrogés en toute illégalité, hors de la présence de leurs parents et, dans certains cas, en pleine nuit.
La décision rendue lors de l’appel conclut 15 mois de procédures juridiques abusives, au milieu d’une campagne massive israélienne d’arrestations, qui se sont terminées par une accusation d’incitation, d’activité contraire à l’ordre public et d’entrée dans une zone militaire fermée.
Cette décision sans précédent, à savoir qu’un Palestinien soit condamné pour incitation, est la première dans l’histoire de la cour d’appel militaire israélienne. Même la condamnation initiale à 1 an de prison dépassait considérablement les décisions antérieures prises par la cour suprême israélienne. La sentence encore plus dure de la cour d’appel met en lumière le manque d’égalité devant la loi entre Israéliens et Palestiniens, qui sont jugés selon deux systèmes juridiques différents. Par exemple, dans l’affaire d’un colon juif accusé d’incitation au meurtre, la cour ne l’a condamné qu’à 8 mois de prison avec sursis.
Maître Gaby Lasky (défense) : « Aujourd’hui, la cour d’appel a montré qu’elle agit comme une instance de plus de répression politique, et non comme un véritable tribunal où la justice est rendue. La cour a admis ce que nous savons tous – que le système tout entier essaie de faire un exemple d’Adeeb pour réduire au silence tout le mouvement populaire de lutte contre l’occupation israélienne. »
Traduction : MR pour ISM
Lien

Viva Palestina5 est à Gaza, mission accomplie !‏

Gaza - 22-10-2010

Par ISM-France 
Chers sympathisants et adhérents d’ISM-France,
C’est au milieu de scènes d’allégresse et de larmes de joie partagées que le convoi Viva Palestina5 est entré hier après-midi à Gaza, après un voyage épique de 4 semaines et 5.000 kms.
Le convoi avait quitté la Grande-Bretagne le 18 septembre et a traversé l’Europe (France, Italie, Grèce) et le Proche-Orient (Turquie, Syrie) pour arriver à Lattaquié (Syrie) le 2 octobre.

















2 semaines de dures négociations ont été nécessaires pour obtenir le feu vert définitif des autorités égyptiennes qui, après avoir exigé l’exclusion de 17 membres du convoi, dont celle de George Galloway, ont finalement accepté que le convoi fasse route pour Al-Arish-Egypte (par ferry pour les véhicules et par avion pour les activistes).
Le 21 octobre au matin, les 140 camions chargés d’aide et les 370 militants étaient regroupés à Al-Arish pour la dernière et ô combien attendue partie du voyage.
Les camions sont maintenant remis aux autorités palestiniennes de Gaza, avec tout leur chargement constitué de produits et matériels qu’elles ont demandés et qui vont permettre d’équiper une clinique, une classe, remettre à flot les stocks de médicaments et le matériel des hôpitaux, etc. C’est au total 5 millions de $ de matériel et aides diverses que le convoi a emmené à Gaza.
Avec aussi l’expression non chiffrable de la mobilisation internationale (le convoi est constitué de militants d’Algérie, Australie, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande du Nord, Italie, Jordanie, Malaisie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Qatar) pour briser l’insupportable blocus de Gaza, le témoignage vivant adressé aux Palestiniens de Gaza que le monde ne les oublie pas.
Grâce à votre soutien et votre réactivité, ISM-France a été en mesure de se joindre au convoi, à Lyon, le 21 septembre, avec 3 militants et un camion, ce qui est un exploit si l’on tient compte du délai très court d’inscription et d’organisation (3 semaines), en pleine « pause » estivale.
Nous vous en remercions encore infiniment et nous sommes fiers que la solidarité pro-palestinienne française soit présente dans cette extraordinaire expédition par l’intermédiaire de notre association.
Pour nous permettre de continuer à soutenir le peuple palestinien, nous avons besoin de votre soutien moral et financier. Nous projetons de lancer un autre convoi terrestre au printemps 2011, forts de l’expérience retirée de cette première participation et d’une organisation préparée sur plusieurs mois.
Vous pouvez nous aider à concrétiser ce projet de plusieurs manières :
- adhérez à ISM-France
- faites-nous part de vos possibilités d’organisation dans votre région pour l’acquisition d’un camion, la collecte de l’aide, la participation au convoi.
Et toujours, pour une solidarité active sur le terrain, rejoignez, pour une semaine ou 2 mois, à n’importe quel moment de l’année :
- ISM-Ramallah
- ISM-Gaza
Nous ne libèrerons pas la Palestine, mais nous pouvons soutenir les Palestiniens dans leur lutte contre le colonialisme sioniste, nous pouvons les aider à tenir jusqu’à la libération de leur pays.
Vive les Palestiniens !
Longue vie à la résistance palestinienne !
Lien 

HRW dénonce des tortures dans les prisons de l’Autorité palestinienne

22/10/2010  
L'association de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé la pratique de la torture dans les prisons de l'Autorité palestinienne, notamment à l'encontre des détenus du Hamas, et ce, dans un communiqué publié jeudi.
L'ONG a demandé à l'Autorité palestinienne une "prompte enquête sur des tortures qu'auraient subies deux hommes détenus et transférés dans la prison de Jéricho", en Cisjordanie, lors d'une vague d'arrestations par les services de sécurité palestiniens en septembre, après une opération contre des colons israéliens près de Hébron AlKhalil, revendiqué par le Hamas.
Elle a réclamé que des "poursuites soient engagées contre les responsables de ces abus" après avoir recueilli des témoignages incriminants de ces deux hommes qui ont affirmé avoir été ligotés pendant des heures dans des positions très douloureuses.
L'un des deux, Ahmad Salhab, 42 ans, de la région d’AlKhalil (sud de la Cisjordanie) a dû être hospitalisé à la suite des sévices qu'il a subis.  Le second, qui a requis l'anonymat, s'est également plaint de privations répétées de sommeil.
HRW fait état de plus de cent accusations de torture portées par des détenus arrêtés par les services de sécurité palestiniens.
"Les rapports sur l'emploi de la torture par les services de sécurité s'accumulent. Le président (palestinien) Mahmoud Abbas et le Premier ministre  Salam Fayyad sont au fait de la situation. Ils doivent mettre fin à l'impunité (des auteurs de sévices) et s'assurer que les coupables seront poursuivis", a déclaré un responsable de l'ONG pour le Moyen-Orient, Joe Stork.

Un officier israélien a bombardé une maison civile en toute conscience en 2009

22/10/2010 
Le quotidien israélien Haaretz a révélé que l’enquête de la police militaire de l’armée de l’occupation israélienne au sujet du meurtre de 21 Palestiniens dans la bande de Gaza, pendant la guerre israélienne fin 2008 début 2009, a montré que des hauts officiers ont donné le feu vert à l’offensive malgré les alertes d’autres officiers de la possibilité de la présence de civils dans certains lieux.  
Les bombardements ont eu lieu le 5 janvier 2009, contre le quartier Zaytoun dans la ville de Gaza. Une unité de l’armée de l’occupation a encerclé une maison habitée par une famille, sous prétexte de la présence de combattants armés. La maison a été bombardée à deux reprises par les avions de chasse pendant un court laps de temps. 21 Palestiniens ont péri, dont des femmes et des enfants, alors que 19 autres ont été blessés.
Selon le rapport, les forces de l’occupation ont déployé leurs forces terrestres dans le quartier Zaytoun dans la nuit du 3 à 4 janvier 2009. Les soldats ont mené des opérations de ratissage dans une rue abritant plusieurs maisons de la famille Sammouni. Les soldats ont alors encerclé près de cent membres de la famille dans une maison.
Le lendemain, quatre missiles se sont abattus sur une maison alors que trois autres ont été tués par le feu des soldats.  
Pendant et après la guerre, des organisations des droits de l’homme ont présenté des témoignages selon lesquels les victimes sont toutes des civils, et aucun combattant ne trouve parmi eux. 
Quelques jours après la fin de l’offensive, le chef d’Etat major Gabi Ashkenazi a nommé plusieurs équipes pour enquêter sur « des faits inhabituels commis pendant la guerre ». Un haut officier a prétendu qu’il n’y avait aucun problème dans l’assassinat de la famille Sammouni. 

Contradiction américaine sur les colonisations

22/10/2010  
Signe supplémentaire que l’administration d’Obama n’est pas hostile à la poursuite des colonisations, contrairement à ses allégations : les garanties de prêt accordées par Washington aux Israéliens n’ont connu aucune baisse.  Pourtant, elles auraient pu être utilisées pour faire pression sur l’entité sioniste et l’amener à geler la poursuite de ses colonisations en Cisjordanie et à l’est de Jérusalem AlQuds occupées.   Selon le département du Trésor américain, ces garanties sont passées au début du mois d’octobre à 3,481 milliards de dollars. Pour l’année budgétaire 2010 qui prend fin en septembre, l’entité sioniste a perçu la somme de 333 millions de dollars, coupée du budget américain.
Pourtant au vu de la loi américaine, l’administration américaine peut exiger une baisse de ces garanties, d’un montant égal à la somme consacrée par Israël pour des activités considérées incompatibles avec les objectifs de l’accord conclu, dont entre autre les colonisations dans les territoires palestiniens.
Contrairement à son prédécesseur Georges Bush qui avait ordonné le recours à cette baisse, en 2005, l’actuel président américain s’y est refusé. Laissant planer le doute sur la validité de ses demandes pressantes à l’entité sioniste de geler les colonisations. Sans pressions réelles, elles sont perçues comme des faux-semblants aux visées trompeuses !!

Arrêtons le KKL/FNJ ! Halte à l’écoblanchiment de l’apartheid

vendredi 22 octobre 2010 - 17h:21
Stop the JNF
Le FNJ a été créé en 1901 pour acquérir des terres et des titres de propriété en Palestine et au delà pour une colonisation exclusivement juive.
(PNG) Le KKL, aussi appelé Fond national Juif (FNJ) (1) a été un instrument du nettoyage ethnique (2) de la Palestine dans la Nakba de 1948, et il continue de jouer un rôle central dans le maintien du régime d’apartheid d’Israël (3). Le FNJ a fourni un soutien politique, financier et des renseignements (4) aux forces sionistes dans leurs conquêtes, massacres et opérations de nettoyage ethnique qui ont caractérisé la guerre de 1948-49 et la Nakba palestinienne. Aujourd’hui, le FNJ contrôle de vastes propriétés appartenant à des millions de Palestiniens, et les développe exclusivement pour des personnes de ‘nationalité juive’, un concept établi et promu dans la charte du FNJ pour exclure tous les autres.
Le FNJ a été créé en 1901 pour acquérir des terres et des titres de propriété en Palestine et au delà pour une colonisation exclusivement juive. Tandis que les Palestiniens d’origine sont interdits de louer (5), de construire sur, de gérer ou de travailler leurs propres terres, le FNJ administre cette terre pour « ceux de race ou de descendance juive » vivant partout dans le monde, pour « promouvoir les intérêts des Juifs dans la région indiquée » (6).
Pour assurer un tel contrôle raciste sur la majorité des terres palestiniennes confisquées, le modèle de gestion discriminatoire du FNJ fut adopté comme politique d’Etat officielle. En 1953, le parlement israélien conféra un statut spécial à l’institution privée KKL/FNJ, lui conférant des fonctions gouvernementales en tant qu’institution sioniste (« pour Juifs seulement »). Le FNJ continue d’opérer comme une institution paragouvernementale (7) israélienne avec un contrôle direct de 13% des terres d’Israël avant 1967. En plus, le KKL/FNJ nomme six des treize administrateurs de l’Autorité des Terres d’Israël (ILA) qui gère 80% des terres d’Israël en plus des 13% du FNJ. C’est par cette relation avec le FNJ qu’Israël, tout en se dépeignant comme ‘seule démocratie du Moyen-Orient’, externalise le rôle de la gestion des terres de l’Etat à cette organisation discriminatoire paragouvernementale.
Après la Nakba de 1948 et l’expulsion des deux tiers de la population palestinienne de leurs foyers, le FNJ a été requalifié comme organisation plantant des forêts et soucieuse d’environnement. Les forêts, parcs et zones de loisirs du FNJ, plantées et construites sur les ruines de centaines de villages palestiniens détruits et vidés, ont servi à cacher aux yeux du public les efforts permanents par Israël pour effacer les traces du nettoyage ethnique de la Palestine. Ainsi le FNJ est-il fondamentalement complice du refus du droit des Palestiniens au retour, aux restitutions et compensations, et dans le recyclage écolo du régime israélien d’apartheid, de colonisation et d’occupation.
Les activités du FNJ ne se limitent pas à la portion de Palestine mandataire devenue Israël en 1948. Par exemple le ‘Parc Canada’ du FNJ recouvre les restes des villages d’Emmaüs, de Yalo et de Beit Nuba vidés et rasés par l’armée israélienne en 1967 sur ordre du Chef d’Etat Major de l’époque, Yitzhak Rabin. En plus, par sa filiale Hemnuta, le FNJ acquiert illégalement des terres et des maisons en Cisjordanie occupée, en particulier dans Jérusalem occupé.
Aujourd’hui, les projets de déplacement et d’afforestation continuent, surtout dans le Naqab (Néguev) en en Galilée. Dans ces régions, des projets de ‘développement’ où le FNJ joue un rôle central visent à déplacer de force des citoyens Palestiniens d’Israël pour laisser la place à des colonies exclusivement juives et à des parcs et forêts du FNJ.
Le FNJ continue de servir de fonds mondial pour la colonisation et l’apartheid. Malgré son rôle central dans des crimes de guerre et contre l’humanité et son statut d’agent de l’Etat d’Israël, le KKL/FNJ et ses succursales bénéficient d’un statut de bienfaisance ou d’utilité publique dans plus de 50 pays. Ces agences du KKL fournissent aussi le soutien politique requis pour rendre acceptable et promouvoir l’apartheid israélien, une tâche grandement facilitée par des personnalités politiques, économiques et culturelles qui cautionnent le FNJ dans différents pays.
En tant que parties du mouvement mondial pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions jusqu’à ce qu’Israël se plie à la loi internationale, nous, organisations soussignées, appelons la société civile mondiale à nous rejoindre pour une campagne pour contester le KKL/FNJ en :
documentant et dénonçant le rôle du FNJ dans le nettoyage ethnique de la Palestine ; protestant et perturbant les activités de levées de fonds du KKL/FNJ autour du monde ; nous opposant à agissant pour abolir le statut caritatif et les détaxations des agences du FNJ en Europe, aux Amériques, en Océanie, en Océanie et en Afrique ; condamnant les activités du FNJ par des tribunaux populaires et des commissions de la vérité ; soutenant les organisations palestiniennes et israéliennes qui résistent au déplacement forcé des Palestiniens du Naqab (Néguev) en de Galilée ; et en pressant les associations qui collaborent avec le FNJ, surtout celles ayant des vocations écologiques et antiracistes, à rompre tout lien avec le FNJ.
Notes
[1] En hébreu, Keren Kayemet L’Yisrael (KKL) [littéralement, le ‘fond perpétuel pour Israël’]. Dans certains pays, les organisations affiliées utilisent le sigle KKL au lieu de FNJ.
[2] Nettoyage ethnique par expulsion, massacre et transfert de populations et autres graves violations et crimes définis par les conventions de Genève (1949), par la charte du Tribunal Militaire International de Nuremberg (1945) et par le Statut de Rome sur la Cour Criminelle Internationale (1998).
[3] Le terme apartheid se réfère au crime défini par l’article 2 de la Convention internationale sur la Suppression et la punition du crime d’apartheid (voir : http://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%201015/volume-1015-I-...) et l’article 7 du statut de Rome de la Cour Criminelle Internationale (voir : http://untreaty.un.org/cod/icc/statute/romefra.htm).
[4] Le FNJ a joué un rôle important dans la préparation des “Dossiers sur les villages” utilisés comme sources de référence par les forces sionistes pour planifier et exécuter l’expulsion et la destruction des communautés palestiniennes pendant la Nakba de 1948 (voir Ilan Pappe, Le nettoyage ethnique de la Palestine, pp. 17-22).
[5] Avec l’exception mineure de locations allant jusqu’à 3 ans (comparées aux locations de 49 ans accordées aux citoyens juifs d’Israel).
[6] Mémorandum d’Association du Fond national juif (1907).
[7] Les organisations sous convention d’Etat ou para-étatiques sont des organisations privées qui par un accord légal formel participent aux fonctions de l’Etat.
Source : http://stopthejnf.bdsmovement.net/n...
Lien

Etouffés par les colonies

publié le vendredi 22 octobre 2010
Mustafa Barghouthi

 
"Nous avons atteint, et probablement dépassé, le seuil critique où toute colonie supplémentaire signe l’arrêt de mort de la solution à deux Etats. La seule manière de sauver la solution à deux Etats est que les Palestiniens déclarent leur Etat indépendant sur les territoires occupés par Israël en 1967, y compris Jérusalem-Est".
Des négociations entre deux parties de force inégale ne peuvent aboutir, Le succès des négociations palestino-israéliennes requière un équilibre de forces raisonnable, des termes de référence clairs et que les deux parties s’abstiennent d’imposer unilatéralement des faits sur le terrain, Rien de cela n’existait dans les discussions relancées en septembre.
Ne différant guère de précédents rounds de pourparlers, ces négociations furent dominées, d’un côté, par un gouvernement israélien qui contrôle la terre, les routes, l’espace aérien, les frontières, l’eau et l’électricité et aussi le commerce et l’économie de la partie palestinienne, tout en disposant de forces militaires puissantes (c’est maintenant le troisième exportateur militaire au monde) et un solide produit intérieur brut qui a triplé en 10 ans.
Ce même « partenaire » israélien se targue aussi maintenant d’une opinion publique qui a glissé à droite de façon spectaculaire et pour qui un système d’apartheid à l’encontre des Palestiniens est devenu une règle acceptable .
De l’autre côté, l’Autorité palestinienne -qui paradoxalement détient bien peu d’autorité réelle,- existe comme une sorte de chefferie à l’intérieur de la matrice de contrôle israélienne.
Ajoutent encore à l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne la division interne prolongée des Palestiniens, la dépendance absolue de l’aide internationale et un déclin de la démocratie et des droits humains.
Finalement, l’Autorité palestinienne est constamment sous pression afin qu’elle assure la sécurité de l’occupant tandis qu’elle n’arrive pas à procurer à son propre peuple la moindre protection contre cet occupant.
Comment en sommes nous arrivés là ?
La réponse tient, en grande partie, à la construction continue, sans le moindre relâchement, de colonies en Cisjordanie et Jérusalem-Est lors des 17 années qui ont suivi les Accords d’Oslo.
Pendant cette période, le nombre de colons a augmenté de 300 % et le nombre de colonies a doublé. Les colonies sont en fait la ligne de front d’un système complexe et avantageux qui comporte les points de contrôle, la ségrégation routière, les zones de sécurité, le « mur d’apartheid » et les « réserves naturelles ».
Pendant des années, cette matrice a dévoré la terre, les ressources en eau et l’espace économique de l’ Etat palestinien indépendant qui était théoriquement l’objet de négociations dans la même période. Environ 60 % de la Cisjordanie et 80 % des ressources en eau ont ainsi été avalées de cette façon.
Nous avons atteint, et probablement dépassé, le seuil critique où toute colonie supplémentaire signe l’arrêt de mort de la solution à deux Etats. Les autorités israéliennes le savent mieux que quiconque.
Elles savent aussi que leurs positions intransigeantes sur des questions comme Jérusalem ou les frontières impliquent de réduire l’idée d’un Etat palestinien à des îlots de terre dans un système de ségrégation.
La Cour internationale de Justice et nombre de résolutions des Nations unies ont jugé que les colonies sont illégales et doivent être démantelées. Même la Feuille de route émise en 2003 par le « Quartette » (les Etats-Unis, l’Union européenne, les Nations unies et la Russie) affirmait que les activités de colonisation devaient cesser. Pourtant, ni les Nations unies, ni le Quartette dans son ensemble n’ont eu le courage d’exercer des pressions sérieuses sur Israël afin qu’il cesse de coloniser.
Alors, qu’est-ce qui reste ?
La seule manière de sauver la solution à deux Etats est que les Palestiniens déclarent leur Etat indépendant sur les territoires occupés par Israël en 1967, y compris Jérusalem-Est, et exigent de la communauté internationale qu’elle le reconnaisse, avec ses frontières -comme elle l’a fait pour le Kosovo.
Cela impliquerait aussi de soutenir le droit des Palestiniens à lutter de façon non violente pour mettre fin à l’occupation de leur Etat. Ainsi, toute négociation future ne porterait pas sur le droit des Palestiniens à avoir leur Etat souverain et indépendant mais sur la façon d’appliquer et de mettre en pratique ce droit.
Ce serait le véritable test de la stratégie de construction de l’Etat des Etats-Unis et de la communauté des donateurs.
Ce serait l’instrument adéquat pour faire la différence entre le soutien à des institutions palestiniennes libres dans un Etat souverain et indépendant ou assumer la note de l’occupation, en utilisant les dollars du trésor US et de l’UE pour maintenir sous divers déguisements ce qui ne reviendra à rien d’autre qu’un système d’apartheid qui refuse aux Palestiniens leurs droits humains et nationaux.
Si la communauté internationale tourne le dos à cette déclaration d’indépendance en utilisant l’argument éculé et insultant que chaque étape doit être d’abord étudiée avec le gouvernement israélien, alors le message sera clair : la paix basée sur deux Etats ne sera plus une option.
Mustafa Barghouthi, député palestinien, est le fondateur de l’Initiative nationale palestinienne
Publié par le NewYork Times
Intro et traduction : C. Léostic, Afps

Silwan, quartier palestinien à Jérusalem-Est, modèle réduit de l’intifada

23/10/2010
La situation s'est dégradée depuis que la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé, en mars dernier, un projet d'un parc biblique dans la partie palestinienne de la Vieille Ville.
Les fumées de gaz lacrymogène et les jets de pierres font partie du quotidien dans le quartier palestinien de Silwan, à Jérusalem-Est, des scènes qui évoquent la première intifada. À moins qu'elles ne préfigurent la prochaine.
La situation est explosive en raison de la cohabitation avec des colons juifs installés dans quelques maisons entourées par un dispositif sécuritaire jugé étouffant par la population palestinienne. Elle s'est mise à dégénérer en mars, lorsque la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé un projet de parc à thème biblique. Le plan du « Jardin du roi » prévoit la destruction de dizaines de maisons palestiniennes dans ce quartier adossé au rempart de la Vieille ville, un nombre ramené ensuite à une vingtaine.
« Il y a une véritable intifada à Silwan, qui pourrait se propager à l'ensemble de Jérusalem dans un proche avenir », estime Fakhri Abou Diab, un responsable du quartier. Les affrontements opposent régulièrement de très jeunes adolescents, souvent masqués, à des colons juifs armés, ainsi qu'aux policiers et garde-frontières israéliens. « La police a arrêté 73 enfants en 70 jours et en a assigné 18 à résidence », précise M. Abou Diab, ajoutant que quatre autres ont été expulsés vers d'autres secteurs de la ville pendant deux semaines. « Elle traite les enfants comme des adultes, venant les arrêter en pleine nuit », déplore-t-il.
« Chaque fois que nous voyons des policiers ou des garde-frontières, ils nous demandent de montrer nos mains pour voir s'il n'y a pas de traces laissées par des jets de pierres. Ils nous demandent si nous avons déjà été arrêtés et combien de fois, puis ils vérifient si nous sommes recherchés », explique Mansour al-Rajabi, un gamin de 12 ans.
Oum Iyad Abu Sneineh, 50 ans, raconte avoir surpris son petit-fils de cinq ans en train de ramasser du gravier pour le lancer sur les colons. « Ils nous harcèlent, nous provoquent, affirme-t-elle. Nous n'avons pas élevé nos enfants comme ça, ils ont appris instinctivement à se défendre. » La semaine dernière, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, en déplacement à Silwan, a estimé que les parents « devraient être arrêtés et interrogés pour mettre fin à toute cette histoire de jets de pierres ».
Les heurts se sont encore accrus après deux incidents, a confié à l'AFP une source policière sous couvert d'anonymat. Le 22 septembre, un père de famille palestinien a été abattu par un vigile affecté à la sécurité des colons, qui a assuré être tombé dans une « embuscade ». Le 8 octobre, une voiture a foncé sur un groupe de jeunes lanceurs de pierres. Le conducteur a été identifié comme David Beeri, dirigeant local du mouvement ultranationaliste Elad, qui milite pour la colonisation juive à Jérusalem-Est, impliqué dans le projet de parc biblique à Silwan.
Les affrontements gagnent également d'autres quartiers de Jérusalem-Est, comme Issawiya, al-Tur et Cheikh Jarrah. « Israël est en train de créer une atmosphère qui va faire exploser la situation à Jérusalem. Ce qui a commencé à Silwan va s'étendre à tout Jérusalem pour ressembler à une troisième intifada », a déclaré à l'AFP Hatem Abdel Qader, responsable du dossier de Jérusalem au Fateh, le parti dirigeant de l'Autorité palestinienne.
Plus prosaïquement, une mère de famille, Aïda Rishek, a saisi l'occasion de la visite jeudi d'une délégation du groupe des « Sages » formée de personnalités internationales, pour émettre une revendication simple. « Donnez-nous une nuit de tranquillité sans la peur que mes enfants ou mon mari soient arrêtés », a-t-elle imploré.

État palestinien : un rapporteur de l’ONU n’y croit (presque) plus

23/10/2010
La création d’un État palestinien est « de plus en plus illusoire » du fait de la colonisation israélienne, a souligné hier le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés.
La création d'un État palestinien est de plus en plus illusoire du fait de la colonisation israélienne, a souligné hier le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés. « L'idée d'un État palestinien paraît de plus en plus problématique comme solution, car elle exigerait un renversement substantiel du processus de colonisation. La réalité politique au sein de la population des colons rend cette option non viable », a dit Richard Falk, lors d'une conférence de presse. « J'ai toujours été sceptique » quant à la possibilité d'échanger des territoires afin d'aboutir à la création d'un État palestinien viable, a-t-il dit. Selon lui, il n'existe pas de lien entre le processus de paix en cours et « l'illusion » selon laquelle un État palestinien souverain pourrait naître de ces négociations. Ces négociations, bloquées depuis l'expiration du moratoire sur la colonisation en septembre dernier, ont par ailleurs été au centre des discussions entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le roi Abdallah, hier à Riyad. Le monarque saoudien et M. Abbas ont fait porter à la communauté internationale « la responsabilité de réaliser une paix juste et globale qui garantirait les droits du peuple palestinien à établir un État indépendant sur sa terre avec Jérusalem comme capitale », selon SPA. Parallèlement, en Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a de nouveau exigé hier des Palestiniens qu'ils reconnaissent le caractère juif de son pays dans le cadre d'un futur règlement de paix. « C'est seulement quand nos partenaires auront reconnu l'État d'Israël en tant qu'État juif qu'ils auront fait la preuve de leur volonté de paix », a-t-il déclaré à des personnalités juives participant à Jérusalem à une « conférence sur l'avenir du peuple juif ». Sur le terrain, plusieurs tombes musulmanes ont été profanées hier par des colons israéliens extrémistes dans un cimetière du village palestinien de Kafr Qaddoum, près de Naplouse en Cisjordanie, a-t-on appris auprès de témoins palestiniens. « Ils ont peint des slogans antipalestiniens et des "Étoiles de David" (symbole juif) », a déclaré Ayman Abdel Fattah Jomaa, propriétaire d'une maison voisine du cimetière. Les murs de sa maison ont également été recouverts de slogans en hébreu tels que « Vendez votre maison et partez sans poser de questions ».

Netanyahu opposé à la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés de 1967

Vendredi, 22 Octobre 2010 10:40
IRIB - Le Premier ministre du régime sioniste a fait, une fois de plus, part de son opposition à la création d'un Etat indépendant palestinien dans les territoires occupés de 1967.
" Israël ne retournera pas aux frontières de 1967" a-t-il déclaré estimant qu'al-Qods restera sous la souveraineté israélienne. " Ma position consiste à reconnaître Israël comme un Etat juif et également reconnaître un Etat sans armée du nom de la Palestine" a ajouté le Premier ministre du régime sioniste. Dans le même temps, Ahmad Al-Tayebi, député arabe du parlement israélien a déclaré, dans un entretien avec le quotidien Al-Sharghol Owsat, qu'aucun palestinien ne peut reconnaître Israël comme un Erat juif, car cela signifierait de renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens.
Lien 

Israël ne souhaite pas la paix

Vendredi, 22 Octobre 2010 10:40 
IRIB - " Le régime israélien ne souhaite pas la paix et il tente, par des moyens tactiques, de convaincre le monde que le processus de paix a échoué", c'est ce qu'a déclaré, le Président syrien, Bashar Assad, jeudi soir, à Damas, au cours d'une conférence de presse avec son homologue vénézuélien, Hugo Chavez.
Le Président syrien a ensuite affirmé que la poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens et l'intensification de la politique raciste du régime israélien à l'encontre du peuple palestinien étaient contraires aux efforts menés en vue d'établir la paix. Pour sa part, le Président vénézuélien, Hugo Chavez a réitéré le droit syrien à la restitution des hauteurs du Golan.
Lien 

Khaled Mechaal prône l'impératif du règlement des problèmes inter-palestiniens

Vendredi, 22 Octobre 2010 21:16 
IRIB - Le chef du bureau politique du Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) a regretté, vendredi, lors d'une réunion à Damas avec le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe et les leaders des groupes de la coalition des forces palestiniennes, le report du dialogue inter-palestinien, qui devait avoir lieu, il y a deux jours en Syrie. "Tenant compte de l'importance que représentent la réconciliation inter-palestinienne et l'action pour renforcer l'unité face à l'Occupant, le Hamas cherche à contacter le Fatah pour convenir à propos d'une nouvelle rencontre.", a précisé Khaled Mechaal.
Le vice-président sud-africain a pour sa part rappelé le soutien de son pays aux droits légitimes du peuple palestinien notamment le droit à l'autodétermination, le rapatriement des réfugiés palestiniens; et il a aussi tenu à plaider l'unité inter-palestinienne et une réforme structurelle de l'OLP.  
Lien 

Les "Sages" craignent l’évanouissement de la solution de deux Etats

Samedi, 23 Octobre 2010 00:43 
IRIB - Le groupe des "Sages" formé de personnalités internationales a apporté jeudi son soutien aux Palestiniens de l’Est de Jérusalem, vivant sous une occupation raciste et souffrant de mesures inhumaines qui les privent de leurs droits minimes."Si une solution doit être trouvée au conflit entre Israéliens et Palestiniens, cela doit être également ici à Jérusalem", a souligné l'ex-chef de l'Etat irlandaise Mary Robinson lors d'une conférence de presse. "Nous en tant que +Sages+ craignons que la possibilité d'une solution à deux Etats ne soit en train de s'évanouir à cause de ce qui se passe ici à Jérusalem", a-t-elle indiqué.L'ex-président américain Jimmy Carter, qui fait partie de la délégation, a précisé que les Sages avaient jugé "très dérangeant" le traitement par « Israël » de ses minorités, notamment des Arabes, dans des entretiens avec le maire israélien de Jérusalem, Nir Barkat, et le président du Parlement israélien Reuven Rivlin. Ce dernier s’en est pris alors à Carter, l’accusant d’être pro-Hamas et partial, vu ses appels à permettre à ce mouvement de résistance de participer au processus politique et à rencontrer ses dirigeants Khaled Mechaal et Ismaïl Haniyeh. « Le fait que vous avez rencontrez Mechaal et Haniyeh laisse constater que vous soutenez le terrorisme », a-t-il dit.
Réagissant à ces propos, l’ancien Président américain a dit : « l’objectif primordial de la délégation est de réaliser la paix dans la région, pour cette raison, nous rencontrons toutes les parties concernées dans le conflit. Nous écoutons mais nous ne soutenons pas ». Pour sa part, Robinson a attaqué la série de projets de loi racistes qui attendent l’approbation de la Knesset, dont le dernier est celui de l’allégeance à un Etat juif, estimant que de telles lois portent atteinte au statut des Palestiniens vivant dans les territoires occupés de 1948. Dans un communiqué publié après la rencontre, Barkat a pour sa part estimé que "l'implication dans le processus de paix de tierces parties biaisées faisait plus de mal que de bien".
"Cela pousse les parties à se précipiter vers un mauvais accord", a-t-il ajouté. Auparavant, les "Sages" s'étaient adressés à des habitants du quartier de Silwan, théâtre de heurts quotidiens entre police et Palestiniens, sous une tente abritant un sit-in de protestation contre le projet de la mairie de raser 22 maisons afin d'ériger un parc à thème biblique, et contre l'installation de colons. "Comme vous le savez, nous ne disposons pas d'autorité, mais nous pouvons faire entendre notre voix", avait déclaré Carter. "Nous continuerons à œuvrer en vue d'une solution pacifique qui fera que les Israéliens quitteront Jérusalem-Est pour qu'elle devienne la capitale d'un Etat palestinien," a-t-il ajouté. Une mère de famille palestinienne, Aïda Rishek, a dépeint l'anxiété des siens qui vivent sous la menace permanente d'un ordre d'expulsion.
"Donnez-nous une nuit de tranquillité sans la peur que mes enfants ou mon mari soient arrêtés," a-t-elle lancé à la délégation devant les journalistes. D'autres Palestiniens se sont plaints des descentes policières, de la brutalité des vigiles en charge de la protection des colons et de la façon dont une association de colons extrémistes, Elad, monopolise le tourisme dans cette partie de la Ville sainte. Dans un document de septembre 2008, l'Autorité de développement de Jérusalem (ADJ) annonçait que la création d'une "série de parcs entourant la Vieille ville" avait pour but de "renforcer Jérusalem comme capitale d'Israël". Le groupe des "Sages" ("Elders"), qui œuvre pour la fin des conflits dans le monde, est arrivé jeudi à Jérusalem (AlQods) après s'être rendu dans la bande de Gaza, en Egypte, en Syrie, en Jordanie et en Cisjordanie.
Lien