vendredi 14 mars 2014

Comment les missiles du Jihad islamique ont divisé Israël !!!

IRIB - Les 130 missiles du Jihad islamique tirés contre le sud d'Israël divisent fortement les dirigeants sionistes au sujet de la réponse qu'il faudrait procurer. selon Al Manar de la Palestine, " A peine quelques heures après l'offensive " Biser le silence" des brigades d'al Qods , les dirigeants sionistes se sont fortement divisés sans savoir comment réagir à ce raid. un premier groupe, conduit par Avigdor Liberman défend le principe d'une guerre totale contre les habitants de la bande de Gaza . le second groupe mené par Amir Peretz , ministre du cabinet sioniste juge suffisante une campagne de bombardement intense contre Gaza , campagne qui s'est traduite par 29 cibles frappées dans la nuit de jeudi à vendredi. 
Quant à Netanyahu, il a tente de lancer la balle dans le camp des militaires et des commandants sécuritaires pour se mettre à l'abri de toute critique et des demandes de compte. les commandants de l'armée israélienne, eux, qui s'opposent au bellicisme de Liberman et à une guerre totale contre Gaza en sont restés à une campagne de bombardement limitée. une double décision est prise donc par le cabinet sioniste : réagir au cessez-le-feu en décrétant un cessez -le feu et le rappel d'une campagne de bombardements limitée. les jours à venir Gaza vacillera donc entre la guerre et la trêve"  .
http://french.irib.ir

Missiles contre Israël : Les tactiques- surprises de la Résistance?

IRIB - Youssef al Charghawi, l'expert militaire commente le récent raid aux missiles du Jihad islamique de la Palestine contre Israël à titre d'un exploit : " la réponse balistique de la Résistance a fait passer un message aux Américains qui est ceci : le dôme de fer US qui a coûté un demi milliard de dollars aux Etats Unis n'a pu intercepter que trois missiles sur un total de 130 missiles tirés contre Israël;" selon Palestine Today, les brigades Al Qods , branche militaire a attaqué Israël en réponse au meurtre par Israël de trois de ses membres. 
Les brigades d'Al Qods ont utilisé des rampes de lancement mobile et amovible. le nombre de missiles tirés a littéralement surpris les israéliens / selon Abou Ahmad, porte parole des brigades AL Qods, les tactiques utilisées par la Résistance consistent surtout à surprendre l"ennemi sioniste d'où notre recours aux lances missiles sous terrain ou encore mobiles. nos combattants ont combiné les deux types de lances roquettes ce qui leur a permis d'avoir une précision de tir énorme.

Europe / Iran : Les relations progressent, Israël est contrarié !

IRIB - Le chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI), Ali-Akbar Salehi, a déclaré que d’importants progrès ont été réalisés, lors des derniers pourparlers entre les experts iraniens et les six grandes puissances mondiales, le 08 mars, en Autriche. « Selon les rapports issus des négociations, d’importants progrès ont été réalisés » a déclaré M. Salehi, confiant que « si l’autre partie fait preuve de bonne volonté, le résultat sera positif. »
Les discussions entre experts, qui ont eu lieu du 05 au 07 mars à Vienne, avaient pour objectif de parvenir à un accord final sur le programme nucléaire iranien, contesté suite à l’accord international conclu le 24 novembre 2013 entre l’Iran et le groupe des 5+1.
Suite à cette avancée dans les négociations, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a accepté l’invitation du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif. Elle se rendra en Iran le 09 mars, où elle rencontrera le président iranien et le président du Parlement ; la question du nucléaire iranien et les relations entre l’Iran et l’Europe sont à l’ordre du jour.
Cependant, la visite de madame Ashton en République islamique d’Iran est fortement critiqué par le ministre du Renseignements israélien, Youval Steinitz, un proche de Netanyahu selon lequel, l’entité sioniste aurait arrêté, quelques jours auparavant, un navire avec à son bord des armes iraniennes à destination de la bande de Gaza. Ces accusations israéliennes ont immédiatement été démenties par Téhéran.
« Je me serais attendu à ce que Catherine Ashton annule ou au moins reporte sa visite à Téhéran. Le régime iranien a commis un acte très grave avec le transfert de gros missiles destinés à des organisations terroristes, ce qui constitue une violation des décisions de l’ONU quant à l’embargo sur les armes à destination ou en provenance d’Iran. Dans ce genre de situation, se rendre en Iran comme s’il ne s’était rien passé, est quelque chose à éviter » déclare le ministre israélien, faisant la leçon à la chef de la diplomatie européenne !
L’entité sioniste s’applique à mettre des bâtons dans les roue de Téhéran dès qu’il s’agit de négociations dont l’Iran pourrait tirer quelque avantage, elle incite la communauté internationale à renforcer ses sanctions contre la République islamique, en utilisant les prétendues activités nucléaires militaires de l’Iran, plutôt que de rechercher le dialogue…
Lors du Conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il comptait interroger Catherine Ashton sur sa visite en République islamique d’Iran et lui demander « si elle avait posé des questions à ses hôtes iraniens sur la fourniture d’armes à des groupes terroristes et si elle ne l’avait pas fait, de lui demander pourquoi ! ». De tels propos reflètent l’état d’esprit de l’entité sioniste : tout lui est dû et l’Europe —qui compte des pays souverains— n’a qu’à s’incliner !
En dépit de ses stratagèmes, l’entité sioniste n’obtiendra pas ce qu’elle veut. Contrarié par le séjour de la chef de la diplomatie européenne chez les Iraniens, Israël doit se rendre compte qu’il ne peut plus imposer ses diktats, ni entraver les relations internationales. En l’occurrence, Israël est entrain de perdre ses pions européens pendant que l’Iran marque des points ! D’ailleurs, certaines sanctions économiques instaurées par la communauté internationale à l’encontre de la République Islamique d’Iran ont été levées suite à l’accord signé le 24 novembre 2013, au grand malheur de l’entité sioniste !

Peres s’était déguisé pour des négociations secrètes avec le roi Hussein

Le président israélien Shimon Peres a révélé vendredi, en publiant des photos sur Facebook, qu'il s'était déguisé au milieu des années 70 pour tromper la vigilance des gardes-frontières et se rendre en Jordanie pour des négociations secrètes.
"Pourim n'est pas le seul moment où l'on se déguise. Voilà le déguisement que je portais au milieu des années 1970... lorsque je me rendais à des rencontres avec le roi Hussein de Jordanie avant la signature des accords de paix", écrit Peres sur sa page Facebook.
Sur les photos, Peres, qui a joué un rôle central dans les négociations qui ont conduit au traité de paix entre Israël et la Jordanie en 1994, est à peine reconnaissable, affublé de moustaches, barbe, perruque et borsalino.
La fête de Pourim, qui aura lieu dimanche et lundi, célèbre, selon la tradition juive, la victoire des Juifs contre un vizir de l'empire perse, Haman, au Ve siècle avant J-C.   Elle est traditionnellement l'occasion de carnavals, de libations, et de fêtes de rue déguisées.
www.facebook.com/ShimonPeresInt#!/ShimonPeresInt/photos/a.246023402151371.62051 .240142419406136/606398819447159/?type=1&theater
http://www.almanar.com.lb

A Gaza, le Hamas perd l’espoir d’obtenir la levée des blocus

Laurent Zecchini, Le Monde, vendredi 14 mars 2014
Le gou­ver­nement du Hamas est aux abois, poli­ti­quement et finan­ciè­rement. Sur le plan mili­taire, il est dif­ficile d’évaluer la gravité de la situation, même si tout porte à croire que le blocus dra­conien que lui impose Le Caire – qui s’ajoute à celui maintenu par Israël – a porté un rude coup à ses canaux habi­tuels de ravi­taillement en armes et en muni­tions, qui pas­saient par les tunnels creusés sous le cor­ridor de Phi­la­delphie, cette fron­tière entre l’enclave pales­ti­nienne et l’Egypte.
L’armée égyp­tienne a sys­té­ma­ti­quement détruit ces pas­sages sou­ter­rains. Même s’il est pro­bable que le Mou­vement de la résis­tance isla­mique en a conservé quelques-​​uns opé­ra­tionnels, il n’est pas sûr que les armes et les muni­tions trans­portées par le cargo Klos-​​C, arrai­sonné le 5 mars par la marine israé­lienne, auraient pu passer au travers des mailles du filet tendu par les mili­taires égyp­tiens dans le Sinaï.
A en croire le ministre israélien de la défense, Moshe Yaalon, cette car­gaison en pro­ve­nance d’Iran, semble-​​t-​​il, était des­tinée au Jihad isla­mique plutôt qu’au Hamas, signe que les rela­tions entre ce mou­vement et Téhéran restent mar­quées par le net refroi­dis­sement constaté en 2013. Un des diri­geants du Hamas, Mahmoud Zahar, assure cependant que les dif­fé­rends poli­tiques sont en passe d’être aplanis et que si l’aide finan­cière de l’Iran s’était consi­dé­ra­blement réduite, c’était à la suite d’un « pro­blème tech­nique ». Les trans­ferts ban­caires avec les banques de Gaza étant impos­sibles, l’argent devait néces­sai­rement passer, en liquide, par les tunnels.
« AUCUNE LOGIQUE, AUCUNE JUSTIFICATION MORALE »
Dans sa maison étroi­tement pro­tégée par les com­bat­tants des Bri­gades Ezzedine Al-​​Qassam, la branche armée du Hamas, Mahmoud Zahar ne cache pas que « la situation est devenue plus tendue et dif­ficile » depuis que le gou­ver­nement égyptien du maréchal Al-​​Sissi s’évertue à isoler le Hamas, aggravant en cela la situation éco­no­mique déjà pré­caire des 1,7 million de Gazaouis.
M. Zahar réfute en bloc les accu­sa­tions du Caire, notamment celle d’une ingé­rence dans les affaires inté­rieures égyp­tiennes, qui pas­serait par un soutien mili­taire aux groupes de bédouins sala­fistes du Sinaï : « Nous aussi avons eu des pro­blèmes avec les sala­fistes de Gaza, cela n’aurait aucun sens que nous four­nis­sions des armes à ceux qui sont en Egypte, et celle-​​ci n’a produit aucune preuve ! », insiste-​​t-​​il.
Bête noire des Israé­liens, Mahmoud Zahar est le plus poli­tique, et aussi le plus extré­miste, des diri­geants du Hamas. Son influence sur les groupes armés de Gaza, et notamment sur les Bri­gades Ezzedine Al-​​Qassam, l’emporte net­tement sur celle du premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh. M. Zahar ne voit « aucune logique, aucune jus­ti­fi­cation morale » à l’attitude de l’Egypte, si ce n’est la volonté de ses diri­geants « de convaincre les Occi­dentaux qu’ils com­battent le ter­ro­risme ». « Leur seule expli­cation, poursuit-​​il, c’est de dire “nous allons écraser le Hamas”, parce que c’est un régime isla­mique, parce que l’islam n’est pas accepté par les Occi­dentaux, l’islam est ter­ro­riste, c’est Satan ! Donc ce n’est pas une lutte contre le Hamas, mais contre l’islam ! »
CONSTAT PESSIMISTE
Cette poli­tique, qui vise selon lui à pro­voquer la chute du gou­ver­nement de Gaza, résulte d’une col­la­bo­ration de fait entre Israël, « cer­tains cercles » mili­taires en Égypte, le Fatah (prin­cipal parti de l’Autorité pales­ti­nienne), et surtout son ancien chef de la sécurité pré­ventive dans la bande de Gaza, Mohammed Dahlane, le prin­cipal opposant de Mahmoud Abbas, pré­sident de l’Autorité palestinienne.
Son constat pes­si­miste sur les chances d’un accord de récon­ci­liation inter­pa­les­ti­nienne est plus cré­dible. Il le formule en posant trois ques­tions, dont la réponse implicite est, pour lui, négative : « Est-​​ce que l’Amérique veut la récon­ci­liation pales­ti­nienne ? Est-​​ce qu’Israël est prêt à l’accepter ? Est-​​ce que Abou Mazen a les moyens de l’imposer aux Amé­ri­cains et à Israël ? »
Mahmoud Zahar n’a aucune illusion sur l’issue des négo­cia­tions de paix israélo-​​palestiniennes ni sur l’étape sui­vante : « En cas d’échec, les Pales­ti­niens n’auront d’autre choix que la lutte armée, parce qu’il n’y a pas d’alternative : ce n’est pas l’ONU qui va nous donner un Etat. »
« DE GAULLE ÉTAIT-​​IL UN TERRORISTE ? »
Affaibli et isolé, le Hamas gère avec pré­caution sa relation de voi­sinage avec Israël. Il s’efforce de main­tenir l’accord de cessez-​​le-​​feu qui a mis fin à la guerre de novembre 2012, sans être com­plè­tement capable d’empêcher cer­tains groupes extré­mistes de Gaza, comme le Jihad isla­mique, de lancer des roquettes de temps à autre sur le sud d’Israël. Ces der­nières semaines, des cen­taines de jeunes Gazaouis, qui se reven­diquent du mou­vement informel des « Jeunes de l’Intifada », se sont approchés à plu­sieurs reprises de la bar­rière de sécurité. Des dizaines d’entre eux ont été blessés par les tirs israéliens.
Mahmoud Zahar assure que l’accord de cessez-​​le-​​feu pré­voyait de laisser les Gazaouis cultiver leurs terres près de la fron­tière. « Nous n’allons pas les empêcher de s’y rendre, parce que c’est leur terre, elle leur appar­tient. L’accord de cessez-​​le-​​feu n’a pas fait de nous les gardes-​​frontières d’Israël. »
Mahmoud Zahar montre alors l’endroit où son fils a été tué par un bom­bar­dement israélien, en 2002, au début de la seconde Intifada. Et il lance cette der­nière dia­tribe : « Votre pro­blème, à l’Ouest, c’est que vous ne savez pas faire la dif­fé­rence entre des com­bat­tants pour la liberté et des ter­ro­ristes. De Gaulle était-​​il un ter­ro­riste ? Quelle est la dif­fé­rence entre les Français pendant l’Occupation, et les Pales­ti­niens sous occu­pation israé­lienne ? La vérité est que vous n’avez pas de moralité ! »

La reconnaissance d’un "Etat juif" critiquée par Kerry

Le Nouvel Observateur/​AFP, vendredi 14 mars 2014
Le secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry a qua­lifié ven­dredi 14 mars d’"erreur" l’insistance du Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahu à faire de la recon­nais­sance d’Israël comme "Etat juif" par les Pales­ti­niens une condition sine qua non d’un accord de paix.
"Je pense que c’est une erreur de la part de cer­taines per­sonnes de sou­lever ce sujet encore et encore comme le critère essentiel de leur attitude envers la pos­si­bilité d’un Etat [pales­tinien, NDLR] et de la paix, et nous l’avons évi­demment exprimé", a déclaré John Kerry, sans nommer Ben­jamin Neta­nyahu, devant la com­mission des Affaires étran­gères de la Chambre des représentants.
La question de "’l’Etat juif’ a été réglée en 1947 dans la réso­lution 181 [de l’ONU sur le partage de la Palestine, NDLR] qui contient 40 ou 30 men­tions de l’’Etat juif’", a sou­ligné John Kerry, évo­quant éga­lement des décla­ra­tions en ce sens du défunt pré­sident pales­tinien Yasser Arafat, de 1988 à 2004.
La "racine du conflit"
Je ne pré­sen­terai pas [aux Israé­liens] un accord qui ne pré­voirait pas l’abolition du droit au retour et une recon­nais­sance par les Pales­ti­niens de l’Etat du peuple juif", a prévenu mardi Ben­jamin Netanyahu.
Dans un com­mu­niqué publié à l’issue d’une réunion autour du pré­sident Mahmoud Abbas mer­credi, le Comité exé­cutif de l’Organisation de libé­ration de la Palestine (OLP) a dénoncé "les ten­ta­tives d’arracher une recon­nais­sance de la judéité de l’Etat d’Israël afin d’effacer d’une phrase l’Histoire et les droits des Palestiniens".
Ben­jamin Neta­nyahu a fait de cette reven­di­cation un élément car­dinal d’un accord de paix, assurant que la "racine du conflit" entre les deux peuples est le rejet arabe d’un Etat juif, et non l’occupation des Ter­ri­toires pales­ti­niens depuis 1967.
Les diri­geants pales­ti­niens se refusent à ce qu’ils consi­dèrent comme une capi­tu­lation sur ce qu’ils ont de plus sacré, le sou­venir de la "Nakba" (catas­trophe) des 760.000 Pales­ti­niens forcés à l’exil en 1948 lors de la création d’Israël, et leur "droit au retour". Ils rap­pellent éga­lement qu’ils recon­naissent déjà l’Etat d’Israël depuis 1993 et que cette exi­gence n’a été pré­sentée ni à l’Egypte ni à la Jor­danie, les deux pays arabes signa­taires d’un traité de paix avec Israël.

Communiqué commun : rencontre AFPS-​​CGT

AFPS/​CGT, vendredi 14 mars 2014
Thierry Lepaon, Secré­taire Général de la CGT, accom­pagné de Wolf Jäcklein, res­pon­sable du Dépar­tement Inter­na­tional de la CGT, Ozlem Yil­dirim, conseillère confé­dérale en charge du Proche et Moyen-​​Orient, a reçu une délé­gation de l’Association France Palestine Soli­darité (AFPS) com­posée de son Pré­sident, Taoufiq TAHANI et de Robert Kissous, membre de Bureau National en charge des rela­tions avec le monde asso­ciatif et syndical.
L’entretien, qui s’est déroulé dans un climat très cha­leureux, a abordé dif­fé­rentes ques­tions liées au conflit israélo-​​palestinien et exploré des pistes pour conso­lider les actions com­munes aux deux orga­ni­sa­tions en faveur d’une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens. La CGT et l’AFPS s’inquiètent de la dété­rio­ration de la situation du fait de la poli­tique colo­niale des auto­rités israé­liennes. En effet, celles-​​ci conti­nuent, au mépris du Droit inter­na­tional, à :
1) Pour­suivre l’accaparement des terres et des res­sources pales­ti­niennes par une colo­ni­sation à marche forcée qui sape les chances d’une solution juste et durable basée sur le principe de deux états, israélien et pales­tinien avec pour fron­tières celles d’avant 1967, confor­mément au droit international.
2) Imposer à Gaza un blocus ter­restre, aérien et maritime insou­te­nable qui annihile toute pers­pective d’avenir pour la popu­lation et la jeu­nesse palestiniennes.
3) Accentuer la répression vis-​​à-​​vis des Palestiniens.
4) Vider Jérusalem-​​Est de sa popu­lation pales­ti­nienne à coup de démo­li­tions de maison et de retrait de la carte de résident pour les Palestiniens.
Cette poli­tique israé­lienne, constitue aux yeux de la com­mu­nauté inter­na­tionale, un obs­tacle majeur à la paix. En outre, la CGT et l’AFPS sont conscientes que l’immobilisme a une lourde res­pon­sa­bilité dans la dété­rio­ration de la situation. C’est pourquoi nos deux orga­ni­sa­tions sont en contact avec toutes les forces de paix, israé­liennes et palestiniennes.
Tout en saluant les lignes direc­trices euro­péennes et l’engagement de cer­tains pays euro­péens contre la colo­ni­sation, nos deux orga­ni­sa­tions s’inquiètent du silence de la France, qui ne joue plus un rôle moteur en faveur de la paix.
La CGT s’engage par ailleurs dans une démarche conjointe avec ses homo­logues pour déve­lopper un posi­tion­nement commun sur l’interdiction d’importer les pro­duits des colonies en Europe.
Animés par leur volonté de voir un jour régner la paix dans cette partie du monde, nos deux orga­ni­sa­tions entendent agir en faveur de celle-​​ci en s’engageant clai­rement pour demander au gou­ver­nement français :
1) L’interdiction d’entrée des pro­duits des colonies dans le marché européen et notamment en France.
2) D’imposer des règles de conduite claires aux entre­prises fran­çaises les décou­ra­geant de déve­lopper une activité dans les colonies ou avec des entre­prises ayant une activité éco­no­mique dans les colonies.
3) La relaxe des mili­tants pour­suivis pour leur par­ti­ci­pation à des actions de boycott et l’abrogation de la cir­cu­laire Alliot-​​Marie qui porte une atteinte grave à la liberté d’expression.
Par ailleurs la CGT et l’AFPS entendent agir pour mettre fin à la détention poli­tique en sou­tenant la « cam­pagne inter­na­tionale pour la libé­ration de Marwan Bar­ghouti et tous les pri­son­niers poli­tiques palestiniens ».

Video d’un colon coincé en train d’escalader la maison d’un Palestinien

Un colon, de toute apparence français, a présumé de ses forces en escaladant le grillage d’une maison palestinienne à Hébron, pour aller décrocher le drapeau palestinien qui se trouve sur le toit...
Ce colon auquel d’autres colons s’adressent en français alors qu’il s’est pris les vêtements dans les barbelés du grillage, explique dans un mauvais hébreu qu’il veut retirer le drapeau palestinien parce que tout le pays lui appartient.
Les soldats israéliens présents sur les lieux se contentent d’aller le secourir en signalant au propriétaire de la maison palestinienne dans la ville palestinienne d’Hébron, qu’il est interdit d’arborer des drapeaux palestiniens (les drapeaux israéliens sont en revanche autorisés !).
Contrairement au colon israélien, le Palestinien s’exprime dans un bon hébreu pour lui signifier que Hébron est en Palestine. Le soldat, quant à lui, bafouille un galimatias d’arabe colonial ridicule à souhait.
Vive la résistance palestinienne !
Source : facebook du journaliste Jamal Dajani.

4 prisonniers en grève de la faim dans un état critique

Hébron-CPI
La famille du prisonnier Mouammar Banat a déclaré pour le CPI que  "son état de santé se détériore à cause de la négligence médicale, il se trouve à l'hôpital Kaplan", en soulignant qu'ils attendent une intervention pour le libérer en raison de la gravité de son état de santé.
Pour leur part, les familles des prisonniers en grève de la faim Akram Alfesisi de Ithna nord-ouest d'Hébron, Amir Chames de la ville d’Hébron et Wahid Abu Maria de Beit Amr nord d'Hébron ont déclaré que leur état de santé est de plus en plus critique, et ceci est au même temps avec les confirmations de l’avocat du «Club du prisonnier» et son appel à toutes les parties d'intervenir immédiatement pour arrêter un nouveau crime contre les prisonniers en grève, où ils sont engagés dans une grève de plus de 62 jours et que leur nombre s'est élevé à  12 dans toute la Cisjordanie.

L’occupation prend d’assaut la tombe de Youssef à l’est de Naplouse

Naplouse – CPI
Des centaines de colons ont pris d'assaut à l'aube d’aujourd’hui le tombeau de Youssef à l'est de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie pour y effectuer des rituels religieux sous haute sécurité de l'armée d'occupation.
Selon notre correspondant, plusieurs bus accompagnés des patrouilles de l’occupation ont traversé la rue de Hasaba en direction du tombeau de Youssef dans la ville de Balata. Les colons ont alors débarqué à l'endroit pour accomplir des rites provocateurs.
Notre correspondant a ajouté que les patrouilles de l'occupation se sont dispersées dans le voisinage de la région, en particulier les entrées de Balata et Askar soulignant que les soldats israéliens ont arrêté le jeune Amer Abu al-Khair pendant leur prise d’assaut du camp de réfugiés de Balata.

Un jeune homme blessé par les tirs de l’occupation près de Ramallah

Ramallah – CPI
Un jeune palestinien a été blessé par l'armée d'occupation sioniste à la jambe la nuit dernière près de Kimam Benjamin à Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée.
Le journal sioniste Maariv a cité dans son édition d’aujourd’hui que les soldats de l'armée israélienne ont blessé un palestinien sous le prétexte qu’il a jeté des pierres sur les voitures des colons près des colonies de Qimam Benjamin.
Selon le journal hébreu, les soldats palestiniens ont blessé le palestinien dans les deux jambes et a il été transporté dans un hôpital à Ramallah par une ambulance palestinienne.
Les soldats israéliens tirent délibérément sur les citoyens près des routes de contournement qui sont utilisés par les colons entre les villages et les villes de la Cisjordanie occupée.

L'aviation israélienne a lancé une série de raids aériens sur Gaza

Gaza – CPI
Les avions de l’occupation ont lancé, la nuit dernière, une série de raids aériens sur les différentes parties de la bande de Gaza.
Notre correspondant dans le secteur a indiqué que les avions de guerre sionistes ont tiré hier soir tard plusieurs roquettes visant un site de formation des Brigades de Nasser Saladin situé à l'ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ainsi que le site des Brigades Qassam, l'aile militaire du Mouvement de la résistance islamique "Hamas", situé à l'est de la ville.
Il a ajouté que les avions sont revenus et ont bombardé une terre vide à proximité de l’ancien siège de renseignement connu sous le nom de " navire " au nord-ouest de la ville de Gaza par un certain nombre de roquettes.
Des avions israéliens ont bombardé le «site Bader » de la résistance dans le nord de la bande de Gaza et dans l'ouest de la ville les avions ont bombardé un site de formation dans le quartier al-Nasser par deux missiles.
Des sources palestiniennes ont confirmé que des dégâts importants ont été causés par les bombardements sans victimes signalées.
L'aviation israélienne a lancé, mercredi dernier, des dizaines de raids sur les différentes zones de la bande de Gaza en ciblant les sites de la résistance palestinienne qui a répondu par plus de 150 roquettes vers les sites frontaliers de l'occupation, les colonies et les villes à l'intérieur des territoires palestiniens occupés depuis 1948.
Ce bombardement a eu lieu quelques heures seulement après la déclaration du groupe du Djihad islamique d’être parvenu à fixer une trêve entre la résistance palestinienne et l'Etat d'occupation sous les auspices égyptiennes.

Hamas : les menaces de l'occupation n'ont aucune valeur pour nous

Gaza-CPI
Sami Abou Zouhri, le porte-parole du mouvement du Hamas a tenu jeudi soir 13 mars l'occupation sioniste entièrement responsable de l'escalade dans la bande de Gaza pour la troisième journée consécutive.
Dans une brève déclaration, Abou Zouhri a considéré les menaces de l’occupation sur le Hamas "n'ont aucune valeur ", en soulignant que la situation dépend du respect de la trêve par l'occupation et l’arrêt des agressions contre notre peuple.
La bande de Gaza est témoin d'une escalade de la sécurité depuis le martyre de trois résistants des Brigades d’Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, à cause d’un raid sioniste qui les a ciblés mardi, à l'est de la ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza.
Le mouvement du Jihad islamique a déclaré dans la journée l’entrée d’une médiation égyptienne pour rétablir l'accord de trêve, mais des sources militaires sionistes ont dénoncé dans des déclarations publiées sur le site Web du journal hébreu" Yediot Ahronot", la réalisation des négociations pour un cesser le feu .
Le journal a indiqué : "il n'est pas question d'un cessez le feu, mais (Israël) répondra au calme par le calme."

L’occupation installe des caméras de surveillance modernes dans la Vieille Ville de Jérusalem

Jérusalem occupée – CPI
La police de l'occupation, accompagnée par des experts en communication, a mis en place différents types de caméras mobiles modernes dans les marchés, les ruelles et les routes menant à la mosquée d’El-Aqsa.
Selon l’expert en communications et en technologies de l'information Adnan Tawfiq dans un communiqué de presse aujourd’hui, la compagnie qui effectue ce travail à Herzliya a reçu un appel d'offres de la part d’une entreprise coloniale qui travaille avec le gouvernement d'occupation dans de nombreux bâtiments du gouvernement et qui lui fournit divers services reliant les caméras, les lignes de protection et autres.
Il a ajouté que " l'entreprise a obtenu un contrat pour changer 269 caméras dans différents domaines de la vieille ville, plus précisément dans la région de la vallée, la porte des Lions et les portes qui se croisent avec la route menant au Mur d’el-Buraq à proximité de certaines colonies ".
Il a aussi souligné que ces caméras sont utilisées pendant les conflits par les entreprises de sécurité et la police de l'occupation pour surveiller les militants qui prient à El-Aqsa, leurs mouvements et leurs communications, renforcer le contrôle sur El-Aqsa et surveiller chaque petit détail dans la mosquée en plus de surveiller le travail du personnel d'encadrement du Legs pieux islamique.

L’Entité sioniste : le calme sioniste sera le résultat du calme de la bande de Gaza

Nazareth – CPI
Shimon Peres a déclaré que Tel Aviv est prête à s'engager dans une trêve avec la résistance palestinienne dans la bande de Gaza.
Selon ce que la radio israélienne a rapporté sur son site Internet aujourd’hui, Peres a dit " le calme dans la bande de Gaza aura pour résultat un calme du coté israélien".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé de lancer une grande opération militaire sur la bande de Gaza dans le cadre d’une « réponse ferme » à toute roquette palestinienne visant à bloquer les fêtes juives à l’occasion de « la fête du Pourim ».
Le chef de la sécurité politique du sioniste armée ministère Amos Gilad , " Nous sommes confrontés à un ennemi féroce à Gaza", avertissant que s'il ne le faisait pas calme remplit le côté sioniste de la frontière , il ne l'emportera pas dans la bande de Gaza ainsi .
De son coté, le ministre sioniste des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a renouvelé son appel à réoccuper la bande de Gaza et la " nettoyer " de la résistance palestinienne, et ensuite chercher avec l'Egypte et les parties internationales à trouver des arrangements permettant aux colons dans le sud de la Palestine et les résidents de Gaza à vivre ensemble une vie normale, selon son opinion.
Le ministre de l'armée israélienne Moshe Yaalon a accusé le Mouvement de la résistance islamique "Hamas" et le " Jihad islamique " d’être responsables de cette récente escalade dans la bande de Gaza, soulignant que l'armée israélienne n'hésiterait pas à utiliser tous les moyens à leur encontre.

Prolongation de la détention des frères Al-Issawi et de l’avocat Al-Safadi

Jérusalem – CPI
Le tribunal de première instance a prolongé, hier, l'arrestation des frères Shadi, Medhat et Shirin Issawi ainsi que celle de l’avocat Amjad Al-Safadi du village d’Isawiya à Jérusalem occupée pendant une autre semaine.
Notre correspondant à Jérusalem a souligné que les forces israéliennes ont arrêté hier le prisonnier libéré Medhat, le frère du captif Samer, et l’ont transféré au centre d'interrogatoire, notant qu'il a passé plus de 20 ans dans les prisons israéliennes et est l'un des dirigeants du Front démocratique pour la libération de la Palestine.
Les forces d'occupation israéliennes ont pris d'assaut la maison d'al-Issawi, il y a une semaine, et ont mené des inspections minutieuses. Elles ont arrêté Shirin al-Issawi à une barrière mobile en coordination avec l'arrestation de son frère Shadi de la Fondation Ailia dans la rue Salah al-Din au centre de Jérusalem.
Amjad Abu Asab, Président du Comité des familles des prisonniers et des détenus Jérusalémites, a signalé que la prolongation de la détention des frères al-Issawi et l’avocat al-Safadi vise à compléter l'enquête avec eux, tandis que les autorités d'occupation ont gardé la confidentialité des informations les concernant.

Leaders et Députés : L’alignement en faveur de l’occupation provoque l’intensification des frappes

Jérusalem occupée - CPI
Des leaders politiques ainsi que des députés du parlement suspendu ont pensé que l’occupation augmenterait la pression et les attaques contre les palestiniens en Cisjordanie et à Gaza afin de pousser l’Autorité palestinienne à présenter d’avantage de concessions après l’allongement de la durée des négociations et dans le contexte du nouvel alignement régional en faveur de l’occupation après le coup d’Etat sur les révolutions du printemps arabe.
Cela est venu en réponse aux appels des organisations du prétendu temple [de Salomon] afin de participer à une conférence qui aura lieu à l’ouest de Jérusalem. Elle aura pour titre « L’imposition de la souveraineté sur la mosquée Al Aqssa » en présence du président de la Knesset Mouchih Fijlan et de nombreux  rabbins juifs. Entre temps, les attaques sionistes contre les palestiniens se sont intensifiées et ont engendré le martyre de plusieurs palestiniens en Cisjordanie et à Gaza
Les fruits de l’aliénation contre la résistance
Le leader Nazih Abu Awn a assuré que l’occupation sioniste vit ses plus beaux jours depuis que ses pieds ont souillé le sol palestinien. Surtout après la nouvelle aliénation favorable à l’occupation et contre les peuples. Il déclare que l’occupation se sert de l’attaque des protecteurs des intérêts sioniste contre la volonté des peuples dans la zone arabe.
Abu Awn a souligné que l’occupation a changé sa politique d’intensification sur le plan du meurtre, de la colonisation, du piratage, et des assauts contre Al Aqsa que subissent la Cisjordanie et Gaza, voire la zone entière.
 Il explique que la situation palestinienne est à son pire niveau. Il y a un complot clair contre la résistance de la part des pays de la région, ainsi qu’un encouragement palestinien contre celle-ci. Il souligne que les organisations arabes soutenant l’entité de l’occupation sont maintenant incapables de concrétiser le moindre exploit politique qui réaliserait les ambitions de liberté ni même de ne pas mettre des bâtons dans les roues de la résistance.
Abu Awn déclare qu’il serait préférable que les négociateurs gardent leurs valeurs et qu’ils se retirent des négociations. Car le fait d’y rester est une trahison pour le sang des martyrs qui ont été élevés [au ciel], de plus l’occupation ne comprend pas le langage du dialogue et des négociations. Il appelle l’Autorité palestinienne à laisser le peuple opprimé choisir par lui-même.
Un rôle arabe exigé
D’un autre côté, un leader du parti de la résistance islamique Hamas ainsi que son porte-parole Houssam Badrane a déclaré qu’il est demandé aux pays arabes plus de concentration sur la cause palestinienne en la considérant la question de tous les arabes. Il appelle [ces pays] à présenter toute forme de soutien au peuple palestinien, à lui permettre d’acquérir ses droits légitimes, et à le libérer de l’occupation.
Badrane assure que le soutien de la Palestine est de l’intérêt général arabe, et que l’occupation cible tous les arabes et s’active à les affaiblir, les diviser et faire échouer tous les projets de développement qui pourraient participer à la renaissance et la modernité des arabes. L’occupation profite [de cette situation] pour poursuivre la judaïsation de Jérusalem depuis qu’elle l’a sous son contrôle, mais cette politique est intensifiée en fonction des conditions locales et régionales tout en profitant de la continuation des négociations avec les palestiniens d’un côté et de l’occupation des arabes de leur misères et leurs préoccupations internes d’un autre côté. Il appelle toutes les forces arabes à faire d’avantage attention aux dangers que leurs mouvements et querelles pourraient avoir sur Al Qods.
Il souligne qu’il est du droit de tous les arabes de se préoccuper de leurs problèmes internes et de trouver des solutions, mais cela ne veut pas dire qu’ils doivent oublier la cause palestinienne et ne plus participer à la résistance contre l’occupation sioniste et faire échouer leurs plans. Il assure que le fait de toujours tourner la boussole vers Al Qods est de l’intérêt général des arabes.
Badrane demande à l’Autorité et aux organisations de prendre une position claire pour mettre fin aux négociations absurdes qui ne font que frayer un chemin à [l’occupation] afin de concrétiser les plans de judaïsation et de colonisation. Il appelle l’Organisation de la libération de la Palestine à adopter le choix du peuple, le choix de la résistance pour se réapproprier les droits et à faire en sorte de créer un climat qui favoriserait une réelle réconciliation avec le Hamas et avec le peuple en général sans succomber aux pressions et obligations étrangères.
La main de fer
D’un côté, Ibrahim Dahbour, député du conseil législatif du gouvernorat de Jénine a déclaré que la pression qu’exerce le gouvernement de l’occupation sur la direction palestinienne a pour objectif de l’obliger de répondre aux conditions et aux obligations en utilisant une main de fer envers cette direction et son peuple.
Il ajoute que l’occupation tente d’intimider la direction palestinienne vis-à-vis de son peuple, en mettant en avant son incapacité à les défendre alors qu’elle dépense des millions pour les forces de l’ordre pour rien. En plus de son incapacité à se désengager des négociations dans lesquelleselle s’est engagée depuis près d’un quart de siècle sans avoir réalisé le moindre droit national ou garder ce qu’il en reste.
Dahbour note que le but de l’occupation dans l’intensification [des attaques] et de changer les priorités sur la table des négociations : au lieu de négocier sur les droits fondamentaux comme Jérusalem, les réfugiés, les prisonniers, la souveraineté et l’Etat, les priorités des négociateurs palestiniens seront maintenant l’arrêt des massacres et des meurtres (avec toute son importance et sa nécessité) 
Le député souligne que l’occupation a pour objectif de renforcer la situation de discorde et de dispersion intérieures, en brouillant la scène palestinienne avec d’avantage d’attaques qui empêcheraient les partis de communiquer et de concrétiser l’union, en s’occupant des blessés, en suivant les funérailles des martyrs et en recevant leurs corps purs.
Dahbour assure que le sang palestinien qui coule sur tout le territoire palestinien, de long en large, de Jéricho à Ramallah, de Tulkarem à Gaza prouve une chose : la question palestinienne est toujours présente et vivante dans le cœur du peuple palestinien et son histoire continue de s’écrire avec leur sang. 

Jérusalem : Des milliers de fidèles contraints de prier dehors

Jérusalem – CPI
Des milliers de fidèles ont effectué la prière du vendredi en face des portes de la mosquée El-Aqsa et dans les ruelles et entrées de la vieille ville de Jérusalem, tandis qu’un nombre limité a effectué la prière à l’intérieur de la mosquée El-Aqsa.
Ceci est venu après que l'occupation ait prévenu les personnes âgées de moins de 40 ans d'entrer dans la mosquée El -Aqsa pour effectuer la prière du vendredi et ait érigé plusieurs barrières près des portes d'El-Aqsa et ses entrées.
De nombreux fidèles sont arrivés aux endroits où l’occupation a mis en place des postes de contrôle militaires près des portes de la mosquée.
Selon notre correspondant, les zones de la porte de Conseil, d’El-Hadid, d’El-Asbat et d’El-Hetta ont été exposés à des rassemblements énormes des fidèles qui ont effectué la prière du vendredi à proximité des portes de la mosquée d’El-Aqsa ainsi que les sites qui se trouvent à proximité de la porte de Damas et des Lions.
Une atmosphère de colère extrême a régné à cause du siège imposé par l'occupation sur El-Aqsa et la privation des milliers de fidèles d'effectuer la prière du vendredi à l’intérieur. Il y a eu quelques querelles entre les forces d'occupation et de nombreux fidèles.
La Fondation El-Aqsa pour le Waqf a prévenu dans un communiqué ce matin des politiques menées par l'occupation, y compris les restrictions sur les fidèles à l’entrée à El-Aqsa et l'interdiction pour des milliers de prier à l’intérieur de la mosquée.

L'occupation arrête Medhat Issawi

Par ISM-France & Agences
Après avoir kidnappé Shireen et Shadi Issawi dans la soirée du jeudi 6 mars (1), les forces de l'occupation sioniste ont à nouveau lancé un raid sur le quartier d'al-Issawiya, à Al-Qods occupée, une semaine après, hier jeudi 13 mars vers 2h du matin et arrêté Medhat al-Issawi. Il avait été libéré le 10 décembre 2013 après 22 mois de prison pour son affiliation au Front démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), qui lui a valu de passer au total plus de 20 ans dans les geôles sionistes.
L'occupation arrête Medhat Issawi
Medhat Issawi (à g.) et Samer Issawi
Shireen, Shadi et Medhat sont respectivement la sœur et les frères de Samer Issawi, qui avait arraché sa libération des geôles sionistes en décembre 2013 après 266 jours de grève de la faim, une victoire que l'entité sioniste a visiblement décidé de faire payer à toute l'héroïque famille Issawi, d'autant que la grève de la faim de Samer, largement médiatisée par les militants pro-palestiniens du monde entier, avait attiré l'attention sur le terrible sort des milliers de Palestiniens emprisonnés dans les geôles de l'Etat colonial.
Shireen Issawi devait comparaître hier 13 mars devant un tribunal de AlQuds occupée, mais l'audience a été reportée au 20 mars pour "complément d'enquête".

Négociations : les Palestiniens considèrent Abbas comme un traître

vendredi 14 mars 2014 - 07h:23
Linah Alsaafin 
La vision du président Mahmoud Abbas d’un État palestinien démilitarisé et dépourvu de souveraineté en dehors de ses frontières est considérée comme une concession humiliante par bon nombre de Palestiniens.
JPEG - 128.7 ko         Un jeune garçon palestinien pointe les noms des habitants qui ont quitté leurs maisons en 1947 dans le village de Tarshiha, au nord d’Akka dans ce qui est appelé Israël aujourd’hui. Tarshiha était dans le territoire attribué à l’Etat arabe dans le cadre du plan de partition des Nations Unies 1947. Mais le village a été assiégé et capturé par les forces sionistes le 29 Octobre 1947, et la plupart des habitants du village ont fui vers le nord du Liban - Photo : APA/Saeed Qaq
Il est à peine 2 h 30 le matin du 27 février lorsque des jeeps israéliennes entrent dans la ville cisjordanienne de Bir Zeit, encerclent la maison de la famille Washaha et ordonnent à tous ses occupants d’en sortir.
Ils sont venus pour arrêter Thaer Washaha, militant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui avait déjà été emprisonné par les forces d’occupation. Son père raconte que les soldats ont ordonné aux hommes de retirer leurs chemises et les ont forcés à s’allonger sur le sol froid pendant deux heures. Le frère de Thaer Washaha, Ramiz, leur cousin Fadi Sedqi et un autre jeune homme, Samir Al Qaisi, ont été retenus captifs par l’armée.
Le troisième frère, prénommé Mutaz et âgé de 24 ans, a refusé de quitter la maison et de se rendre. Face à une impasse qui a duré plusieurs heures, l’armée israélienne a tiré des roquettes sur la maison avant d’y entrer et d’assassiner Mutaz Washaha en lui tirant dans la poitrine et la tête. Ils ont ensuite détruit une partie de la maison avant de se retirer au petit matin.
75 % du territoire de Bir Zeit relève des zones B définies dans les Accords d’Oslo où l’Autorité palestinienne (AP) est chargée des affaires civiles et où l’État d’Israël exerce un contrôle souverain en matière de sécurité.
Le reste du territoire est considéré comme faisant partie des zones C, placées sous le contrôle civil et militaire des forces d’occupation israéliennes. Les raisons pour lesquelles l’Autorité palestinienne est impuissante ou n’est pas autorisée à repousser activement les attaques israéliennes et les politiques d’occupation agressives – y compris dans les zones relevant de sa juridiction – demeurent un mystère.
Mutaz Washaha est le 45e Palestinien assassiné depuis que l’AP a repris les négociations publiques avec Israël sous l’égide des États-Unis fin juillet 2013. Selon un rapport publié par le International Middle East Media Center deux jours avant le meurtre de Mutaz Washaha, Israël a entamé la construction de 10 490 logements dans les colonies, procédé à l’arrestation de plus de 2 700 Palestiniens et détruit 154 de leurs maisons au cours de la même période.
Le 18 février, presque deux semaines avant le meurtre de Bir Zeit, près de 300 étudiants israéliens se sont rendus à Ramallah, capitale de l’AP dans les faits, où ils ont été accueillis par le président Mahmoud Abbas à la Muqata, qui abrite son quartier-général. Il s’agit d’un geste sans précédent sous la direction de l’AP. Un tel acte de normalisation aurait autrefois suscité une réaction indignée du peuple palestinien. Mais lorsque les étudiants, dont bon nombre avaient déjà effectué leurs trois années obligatoires au sein de l’armée israélienne, sont entrés dans la Muqata, une poignée de jeunes militants palestiniens sont restés dehors pour manifester en criant des slogans, sans grande conviction, pour dénoncer la délégation, avant que les forces de sécurité de l’AP ne les dispersent par la force.
Rama Amria, qui participait à la manifestation, raconte que les manifestants ont été totalement encerclés par les forces de sécurité de l’AP à qui l’on avait ordonné de ne laisser paraître aucun signe de contestation dans les rues.
Il a confié à Al-Monitor que les manifestants « criaient et chantaient pour dénoncer l’AP et la normalisation ». « Ils ont déchiré nos posters et ont passé certains manifestants à tabac. Ils ont même attaqué les médias qui étaient présents lors de la manifestation. Nous étions complètement cernés. »
Il est de notoriété publique que le simulacre de processus de paix, au cours duquel deux décennies de négociations grotesques entre l’AP et Israël se sont conclues par de véritables concessions uniquement de la part de l’AP, a été utilisé comme une couverture pour qu’Israël puisse poursuivre l’occupation sans avoir de comptes à rendre à la communauté internationale.
La volonté de l’AP de poursuivre la mascarade de ces négociations unilatérales constitue également un masque lui permettant de consolider son propre pouvoir et de promouvoir ses intérêts mercantiles. Le fait est que l’AP fonctionne ni plus ni moins comme sous-traitante des forces d’occupation israéliennes. En 1993, la signature des Accords d’Oslo, qui ont mis fin à la première Intifada, a marqué l’entrée non pas dans une ère de lutte pour la libération mais dans un business dédié à la construction institutionnalisée de l’État qui a œuvré au maintien de la sécurité d’Israël alors même que celui-ci poursuivait l’occupation.
En d’autres termes, l’AP a endossé le rôle d’occupant local en soulageant Israël de certains frais liés à l’occupation tout en étant fortement dépendante de l’aide de donateurs étrangers pour soutenir son business. Selon un rapport publié en 2004, les dépenses publiques ne représentent que 9,5 % des fonds de l’AP. Aujourd’hui, un tiers de son budget est consacré aux forces de sécurité, alors que moins de 2 % sont dédiés à l’agriculture et l’éducation supérieure. En 2013, son déficit budgétaire se montait à plus de 4 milliards de dollars, montant très inquiétant pour un budget qui repose sur l’aide internationale.
L’opposition aux négociations ne provient pas uniquement du rival de l’AP, le Hamas, qui a régulièrement condamné les négociations qui compromettent selon lui les principes nationaux palestiniens en octroyant par exemple des concessions foncières importantes et en traînassant pour mettre en sécurité les 6 millions de réfugiés. L’été dernier, le FPLP, un mouvement de gauche, a organisé une manifestation contre les négociations à Ramallah avant d’être attaqué par les forces antiémeutes de l’AP. En 2012, alors que l’AP entamait à nouveau des négociations avec Israël sans aucune condition préalable, un mouvement de jeunes se présentant sous le nom de « Palestiniens pour la Dignité » a protesté avec véhémence pour la première fois devant la Muqata.
Les négociations sont encadrées par le Secrétaire d’État américain John Kerry, dont l’objectif principal est d’amener l’AP à reconnaître Israël en tant qu’État juif ainsi que la majorité des colonies illégales en Cisjordanie en présence de l’armée israélienne dans la vallée du Jourdain.
Le mois dernier, Mahmoud Abbas a suggéré que les forces de l’OTAN restent stationnées indéfiniment dans le futur État de Palestine, reconnaissant que celui-ci sera démilitarisé et disposera uniquement de forces de police. Ceci illustre le fonctionnement caractéristique de l’AP et démontre une fois de plus à quel point elle a perdu la confiance du peuple palestinien en s’engageant obstinément dans l’impossible discours à deux États.
Mahmoud Abbas se satisfait d’un « État » démilitarisé dépourvu de toute souveraineté hors de ses frontières ou même de forces nationales armées – une ambition gênante, étant donné qu’en tant qu’occupant, Israël n’aurait pas à faire de telles concessions pour son propre avenir et sa sécurité.
Compte tenu des divergences de dynamiques de pouvoir entre Israéliens et Palestiniens, il est évident que la participation de l’AP à cette mascarade est une tactique de survie. Au départ, elle a été conçue comme un gouvernement provisoire de cinq ans, mais ses dirigeants désirent maintenir le statu quo afin d’harmoniser leur position de pouvoir et de tirer parti des négociations pour servir leurs propres intérêts.
Alors que l’AP feint l’indignation face aux propositions absurdes de John Kerry, comme par exemple de faire don de Beit Hanina, ville voisine de Jérusalem, pour en faire la future capitale de « l’État de Palestine » ou les hésitations quant à la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif, la frustration, la paralysie et la dépression assaillent les Palestiniens. Le meurtre d’un jeune homme ayant refusé de se rendre aux forces militaires israéliennes d’occupation à Bir Zeit rappelle que si les dirigeants palestiniens ont déclaré forfait, la génération d’Oslo soutient toujours cette cause.

* Linah Alsaafin, diplômée de l’université de Birzeit en Cisjordanie, est née à Cardiff au pays de Galles et a été élevée en Angleterre, aux États-Unis et en Palestine. Jeune palestinienne , elle écrit pour plusieurs médias palestiniens et arabes - Twitter :@LinahAlsaafin
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- L’Autorité de Ramallah est incapable de s’opposer à la colonisation israélienne de la vallée du Jourdain - 15 mai 2013
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- Mort d’un prisonnier cruellement traité durant de nombreuses années par les médecins israéliens - 2 avril 2013
- Palestiniens prisonniers en Israël : les grévistes de la faim ouvrent un nouveau front - 17 février 2013
- Hassan Safadi toujours en grève de la faim après qu’Israël ait violé l’accord avec les prisonniers - 3 août 2012
- Comment l’obsession de la « non-violence » nuit à la cause palestinienne - 22 juillet 2012
- Libération de Thaer Halahleh : le revers de la médaille - 15 mai 2012
- Lettre de Thaer Halahleh à sa fille : « A ma bien-aimée Lamar... Pardonne moi » - 15 mai 2012
- Pourquoi l’Autorité Palestinienne a peur de « l’intifada dans les prisons israéliennes » - 15 mai 2012
- La bataille des ventres vides : au nom de Thaer Halahleh - 12 mai 2012
- La bataille des ventres vides : Omar Abou Shalal est en grève de la faim depuis le 7 mars - 6 mai 2012
- La bataille des ventres vides : Bilal Thiab est à son 55e jour de grève de la faim - 30 avril 2012
5 mars 2014 - Al-Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claire L.

L’axe de l’espoir, de Pékin à Beyrouth, en passant par Moscou, Téhéran et Damas

par André Chamy
La stratégie états-unienne, imaginée par Zbigniew Brzezinski, de soutenir l’obscurantisme islamiste pour lutter à la fois contre les politiques musulmanes progressistes et contre la Russie a suscité une alliance pour lui résister. Désormais, la Chine, la Russie, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah sont contraints de faire bloc pour survivre. En définitive, observe André Chamy, le piège se retourne contre celui qui l’a posé.
JPEG - 27.4 koDokou Oumarov, émir d’Al-Qaïda au Caucase du Nord, était chargé de paralyser la Russie durant les Jeux Olympiques de Sotchi, pendant que l’Otan changeait le régime en Ukraine.

Islam contre islam…

L’Iran, la Syrie et le Liban grâce au Hezbollah et à ses alliés, considérés par les occidentaux depuis des années comme une source du Mal, en raison de leur soutien à ce que l’Occident appelle « le terrorisme », n’ont pas fini de faire parler d’eux. Après un traitement individuel pour chacun d’entre eux en fonction des clivages politiques dans la région, un axe s’est mis en place qui commence aux portes de la Russie et de la Chine pour finir à celles de Tel-Aviv.
Cet axe trouve ses racines dans la politique occidentale réservée à cette région du monde. Les États-Unis, suivis des principaux pays occidentaux, ont décrété la manière dont leurs intérêts économiques devaient être préservés coûte que coûte. Cette politique partiale a généré au fil des années des tensions, source de conflits armés et de combats de rue qui n’en finissent pas d’alimenter les journaux télévisés.
Cette politique, inscrite dans la durée, a été être mise en œuvre avec l’appui d’acteurs locaux. Toutefois, une accélération s’est opérée après la chute du Mur de Berlin, vécue comme un événement historique, ce qui est évidemment le cas, mais qui a marqué l’avènement d’une stratégie agressive et méprisante à l’égard du Proche-Orient.
L’URSS ayant disparu, les pays de la région ne pouvaient plus rien espérer comme autre salut que de s’en remettre à la volonté occidentale, et notamment à celle des États-Unis. Au lieu de tirer profit de cette position privilégiée d’arbitre, ces derniers et certains pays occidentaux allaient privilégier l’écrasement et la domination du « Proche-Orient élargi », à travers des interventions directes en Irak, en Afghanistan, mais également au Liban, au Yémen, dans le Maghreb avec l’intention déclarée d’intervenir en Syrie et en Iran.
Les États-Unis savent, depuis les années soixante dix, suite au choc pétrolier, qu’ils doivent contrôler les sources de matières premières, tout particulièrement celles du pétrole, ainsi que les voies d’acheminement de ces ressources, car ils ont fait l’amère expérience de découvrir cette nécessité vitale tant pour leur économie que pour le confort de leurs citoyens.
Les avis des experts divergent dans l’évaluation des réserves en gaz et d’hydrocarbures, mais une idée reste constante, celle du caractère épuisable de ces trésors qui se trouvent selon eux entre les mains de bédouins cupides qui n’ont que faire de l’utilisation qui sera faite de leur or, dès lors que leurs loisirs et plaisirs sont financés.
À l’heure où les « chocs de civilisation » de Samuel Huntington ont remplacé la Guerre froide, l’islamisme est devenu pour les États-Unis le nouvel ennemi utile, « allié » à eux, en quelque sorte, contre l’Europe. Pragmatiques et opportunistes, ils ont vu dans le mouvement islamique une « lame de fond », et ont choisi de jouer la carte musulmane pour mieux contrôler les artères de l’or noir. Cet allié dangereux qu’est l’islamisme, ils avaient pressenti son intérêt bien avant l’implosion du communisme.
À partir des mêmes années 1970, les États-Unis vont soutenir les extrémistes islamistes, des Frères musulmans syriens aux islamistes bosniaques et albanais, des Talibans à la Jamaa Islamyah égyptienne. L’on évoqua même leurs liens avec le FIS (Front islamique du salut, devenu le groupe violent « GIA ») en Algérie. Ils ont choyé les wahhabites à la tête de la monarchie pro-US d’Arabie Saoudite qui finance la quasi-totalité des réseaux islamistes dans le monde. Ils ont joué les apprentis sorciers, et les mouvements fondamentalistes qu’ils croyaient manipuler se seraient parfois retournés contre le « grand Satan » pour réaliser leurs propres objectifs.
En revanche, les USA ont abandonné ou voulu neutraliser les pays musulmans susceptibles d’acquérir une puissance politique et une relative autonomie. Songeons au président Jimmy Carter abandonnant le Shah, alors que l’Iran était en train de devenir maître de son pétrole. À cela se rajoute la volonté d’écraser toute velléité d’indépendance même intellectuelle des pays arabes laïques tels que la Syrie, l’Égypte ou l’Irak.
Jouer avec l’islamisme s’est fait au détriment des mouvements laïques pouvant représenter une alternative à l’islam politique radical, celui-ci redevenant une valeur refuge après chaque échec dans cette région. Cependant, cet « islamisme » n’est évidemment pas à confondre avec la République « islamique » d’Iran qui a un parcours atypique. D’ailleurs, plusieurs auteurs de travaux de qualité sur les mouvements islamistes font parfois l’erreur de confondre la République islamique d’Iran avec les islamistes, alors qu’ils n’ont rien de commun, si ce n’est le fait de revendiquer la référence à l’islam et à la charia. La différence fondamentale vient de la définition même de l’islam politique prôné par les uns et les autres.
Tout les sépare fondamentalement, et si effectivement les États-uniens n’ont pas fait grand chose pour sauver le Shah, cette attitude était justifiée selon eux par des raisons stratégiques, car l’Iran ne devait d’après eux en aucun cas devenir une grande puissance régionale. Ce qui expliquera que quelques temps après la chute du Shah, les États Unis aient initié la guerre menée par Saddam Hussein à l’encontre de son voisin, ce qui permettait de ruiner les deux seuls pays qui pouvaient exercer une influence déterminante dans la région du Golfe.
Or, l’évolution de l’Iran après sa guerre avec l’Irak va lui permettre de devenir une véritable puissance régionale, crainte par certaines monarchies du Golfe, lesquelles ont préféré jusqu’alors confier leur sécurité à l’Occident, plus particulièrement aux États-Unis. En contre partie, elles confiaient leurs « ressources » aux économies occidentales, et finançaient des activités ainsi que des mouvements que leur désignaient les services secrets de Washington.
Ces mêmes monarchies devaient fermer les yeux sur les événements en cours dans certaines régions y compris en Palestine, alors même qu’ils prétendent soutenir les aspirations du peuple palestinien. Ils vont être les premiers pays arabes à avoir des contacts directs ou secrets avec l’État d’Israël, ce qui aboutira plus tard au rapprochement du mouvement de résistance palestinienne avec les Iraniens.
Ces derniers apparaissent aujourd’hui comme les seuls à vouloir défendre les lieux saints de l’islam avec les hommes d’Al-Qods, branche des Gardiens de la Révolution, et à travers leur soutien au Hamas. La magie états-unienne s’est retournée contre le magicien.
Le monde arabo-musulman doit rester pour l’Amérique du Nord un monde riche en pétrole, exploitable à volonté, mais pauvre en matière grise et maintenu dans une totale situation de dépendance technologique ; un marché d’un milliard de consommateurs incapables d’autonomie politico-militaire et économique. Le carcan coranique est, selon elle, favorable à l’indigence intellectuelle.
JPEG - 38.3 koDans la nuit du 1er au 2 mars 2014, alors que la Russie s’apprête à intervenir en Crimée, un groupe islamiste attaque des voyageurs dans une gare du Yunnan (une région où les musulmans sont très rares), faisant au moins 29 morts et 130 blessés graves. Les États-Unis envoient ainsi un message au gouvernement chinois de ne pas intervenir dans le conflit en cours. À la surprise générale, l’ambassadeur de Chine au Conseil de sécurité se bornera le lendemain à quelques phrases générales lors du débat sur la situation en Ukraine.

Les règles du jeu

Un axe Téhéran-Beyrouth en passant par Bagdad et Damas s’est installé au fur et à mesure au détriment de la stratégie de Washington dans la région. Il était indispensable au fil des années que cet axe se dote d’alliés et de partenaires notamment en raison des sanctions prises à l’encontre de l’Iran et de la Syrie.
Par ailleurs, historiquement, la ligne Damas-Moscou n’a jamais été suspendue malgré la disparition de l’Union Soviétique et malgré la période tumultueuse qu’a traversée la Fédération russe. Mais l’arrivée du président Vladimir Poutine, ambitionnant de rendre à la Russie son rôle sur la scène internationale et de préserver ses intérêts stratégiques, n’était pas du goût des États-Unis.
De son côté, l’Iran devait développer ses relations avec la Russie, devenue son alliée objective dans les négociations avec les occidentaux au sujet de son programme nucléaire. La Chine a également renforcé ses relations avec Téhéran, plus particulièrement suite à l’embargo imposé à l’économie iranienne.
Ces deux grandes puissances sont devenues par la force des choses, les bases arrières, sinon stratégiques de cet « Axe de l’espoir ». Il est évident que chacun y trouve son compte, mais les Russes et les Chinois ne sont pas mécontents d’avoir des partenaires qui dament les pions à leurs adversaires historiques, tout en profitant des hydrocarbures et du gaz iraniens, et des positions stratégiques qu’offre la situation de la Syrie par rapport aux positions états-uniennes avancées.
Dans son livre Le grand échiquier, l’Amérique et le reste du monde, publié en 1997, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de sécurité nationale du président Carter, et très écouté dans les États-Unis de Clinton, révélait avec une franchise cynique les raisons profondes de la stratégie islamique de son pays. Selon lui, l’enjeu principal pour les États-Unis, c’est l’Eurasie, vaste ensemble qui va de l’Europe de l’Ouest à la Chine via l’Asie centrale : « Du point de vue américain, la Russie paraît vouée à devenir le problème… »
Les États-Unis manifestent donc de plus en plus d’intérêt pour le développement des ressources de la région, et cherchent à empêcher la Russie d’avoir la suprématie. « La politique américaine vise par ailleurs à la fois l’affaiblissement de la Russie et l’absence d’autonomie militaire de l’Europe. D’où l’élargissement de l’OTAN aux pays d’Europe centrale et orientale, afin de pérenniser la présence américaine, alors que la formule de défense européenne capable de contrer l’hégémonie américaine sur le vieux continent passerait par "un axe anti-hégémonique Paris-Berlin-Moscou".  ».
En réalité à travers leurs choix, les États-uniens semblent s’être trompés sur tous les terrains qui devaient leur servir de bases pour conquérir les sources d’hydrocarbures et de gaz, s’attirant de cuisants échecs politiques. Quant aux occidentaux ils ont pratiquement abandonné toute stratégie et ont confié leur politique étrangère aux États-Unis. Même s’ils tentent de sauver les apparences par quelques gesticulations, ils savent que ce ne sont pas eux qui dirigent. L’exemple récent de François Hollande et de Laurent Fabius jouant aux va-t-en-guerre en est une illustration : n’ont-ils pas dû en rabattre rapidement, comprenant que les négociations en Messieurs Lavrov et Kerry primaient sur leurs annonces péremptoires,
JPEG - 18.2 koLe 8 mai 2007, à Ternopol (ouest de l’Ukraine), des groupuscules nazis et islamistes créent un prétendu Front anti-impérialiste afin de lutter contre la Russie. Des organisations de Lituanie, de Pologne, d’Ukraine et de Russie y participent, dont les séparatistes islamistes de Crimée, d’Adyguée, du Dagestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie, d’Ossétie, de Tchétchénie. Ne pouvant s’y rendre du fait des sanctions internationales, Dokka Umarov, y fait lire sa contribution. Le Front est présidé par Dmytro Yarosh, qui deviendra lors du coup d’État de Kiev, en février 2014, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité nationale d’Ukraine.

La riposte du tigre

Constatant l’échec de leurs manœuvres, les États-uniens souhaitaient faire monter la tension face à des autorités russes déterminées à s’y opposer, tandis que la Chine restait en embuscade pour évaluer la situation, peu encline de surcroît à faire confiance à Washington…
Rappelons que la Chine s’intéresse autant que la Russie au Proche-Orient : sa première marque d’intérêt remonte à 1958 lors de la crise du Liban qui a abouti au débarquement US sur les côtes libanaises, intervention à laquelle elle s’est farouchement opposée, bien avant l’URSS.
Ces manœuvres états-uniennes sont particulièrement bien rodées, puisque le procédé s’avère relativement simple ; l’on participe à la création d’ONG censées militer pour les droits de l’homme, l’on encourage certains « lanceurs d’alerte », et l’on offre une tribune à d’obscurs opposants sans grande envergure pour aboutir à un moment donné à créer les conditions de la déstabilisation d’un pays.
C’est un travail qui se prépare pendant des années. Il a été expérimenté pendant la Guerre froide, l’exemple le plus criant étant celui du Chili, et s’est poursuivi jusqu’à nos jours avec les fameuse « révolutions colorées », et plus récemment les « printemps arabes ». Les mêmes actions se préparent dans d’autres pays que l’on verra sur les manchettes des journaux, notamment en Azerbaidjan.
C’est dans ce contexte que des « événements » ont éclaté au mois de juin 2009 en Iran, au prétexte de contester les conditions d’élection du président Mahmoud Ahmadinejad. La République islamique a dû y faire face pendant près de neuf mois. Le Hezbollah a été confronté lui aussi après l’attaque israélienne qui a duré 33 jours, à un nouveau complot gouvernemental qui visait à le priver d’un outil directement lié à sa sécurité, en l’occurrence son réseau de communication. Sa riposte a été l’intervention rapide et efficace du 7 mai 2008 que les comploteurs considèrent comme un affront alors qu’il s’agissait de la réponse du berger à la bergère !.
Il ne restait dans « l’Axe de l’espoir » que la Syrie, qui avait été avertie par les États-uniens que si elle ne pas cessait toute relation avec l’Iran et avec le Hezbollah, elle allait subir le sort des autres pays arabes touchés par « un printemps » censé faire venir les hirondelles de la démocratie, mais qui n’a amené que les corbeaux de la terreur et de l’instabilité.
C’est dans ce contexte que les fameuses « révolutions colorées » viennent impacter la Russie à travers l’exemple ukrainien. Ces révolutions ont fait perdre à la Russie l’essentiel de son champ stratégique. L’on a utilisé l’Europe (l’UEE), qui devait accueillir les Ukrainiens en son sein, pour leur promettre de meilleures conditions économiques et des aides. Mais en réalité, ces événements ont permis aux États-Unis d’installer des bases militaires aux portes de Moscou. À l’époque, la Russie, affaiblie par un pouvoir qui n’avait ni ambition, ni envergure n’était pas en mesure de riposter.
La Russie d’aujourd’hui ne peut plus accepter que cet exemple se reproduise à travers l’Ukraine. Cela explique sa réaction immédiate. Sa réaction est malgré les apparences en conformité avec les exemples du Proche-Orient, puisque l’idée est de dire que la démocratie ne s’exerce pas dans la rue, mais se gagne dans les urnes. Si l’opposition voulait prendre le pouvoir, il lui appartenait d’en passer par des élections.
Au-delà de cette situation, la Russie, à peine sortie d’une agression en règle des milices tchétchènes qui ont semé mort et terreur sur son territoire avec le soutien financier de certaines monarchies du Golfe, défend évidemment ses intérêts. Cela explique la menace à peine voilée faite par les Saoudiens consistant à dire : « Nous pourrions vous aider à éviter la menace terroriste à Sotchi, si vous cédez sur la question syrienne ». Une fin de non-recevoir leur a évidemment été opposée.
En tout état de cause, cela démontre tant le rôle des monarchies du Golfe que l’utilisation des mouvements islamistes pour aider en sous-main les politiques états-uniennes qui, par la déstabilisation de certains États, croient créer des conditions qui leur seraient plus favorables dans la région.
L’axe Pékin-Beyrouth, passant par Moscou, Téhéran et Damas, ne pourra que se renforcer. Il s’agit pour chacun d’une question de quasi-survie. Selon un proverbe oriental, « Il ne faut pas acculer un chat dans un coin, au risque de le voir se transformer en tigre », mais que dire si l’on veut à leur tour coincer des tigres dans un coin ? Il est certain que personne n’a envie de connaître la réponse.

Relations secrètes des pays arabes du Golfe avec "Israël" !

Les médias israéliens ont mis la lumière sur les déclarations données par le ministre de la sécurité le général réserviste Moshe Ya’alon à propos de l’Arabie Saoudite. Il a dit avec un accent favorable que l’Etat hébreu a des intérêts communs avec le camp sunnite dirigé par l’Arabie Saoudite. Ils ont aussi des ennemis communs : l’Iran, l’islam radical et Al-Qaïda, selon lui.
Les déclarations de Ya’alon viennent confirmer une étude publiée par le centre de recherches de la sécurité nationale de Tel Aviv. Cette étude affirme qu’en dépit de l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays, les intérêts communs ont beaucoup rapproché Riyad et Tel Aviv : empêcher l’Iran d’obtenir la bombe atomique et de se transformer en une grande puissance régionale. Bien que l’Arabie Saoudite impose la condition d’une avancée notable dans les négociations israélo-palestiniennes, il reste un espace bien large entre l’absence de relations diplomatiques totales et une rupture totale, un espace qui leur donne l’occasion de travailler main dans la main loin de tout regard indiscret.
Puis il y a les documents dévoilés par WikiLeaks, qui confirment un dialogue secret et perpétuel entre Tel Aviv et Riyad concernant le dossier iranien. Ils confirment aussi que plusieurs entreprises israéliennes travaillent pour les pays arabes du Golfe : conseil sécuritaire, entraînement de forces spéciales, fourniture de systèmes technologiques. Des rencontres secrètes entre des responsables des deux parties se poursuivent.
"Israël" commence à moins mettre son objection à l’exportation d’armes par Washington aux pays du Golfe. "Israël" commence à avoir une bonne liberté pour vendre ses produits dans ces pays, à la seule condition qu’ils ne portent pas le nom de l’Etat hébreu.
Les pays arabes du Golfe, l’Arabie Saoudite en tête, savent le poids d’"Israël" aux Etats-Unis. C’est pour cette raison qu’ils croient devoir garder certaines relations avec Tel- Aviv. Cependant, sans une vraie progression dans les négociations de paix israélo-palestiniennes, les relations entre "Israël" et les pays du Golfe ne peuvent pas aller plus loin.
L’étude souligne que selon la vision saoudienne et des autres pays du Golfe, ils ne peuvent pas afficher leurs relations avec "Israël" en public. Cela serait mauvais pour eux et pour "Israël". Eux ne veulent froisser l’opinion arabe qui refuse toute normalisation avec l’Etat hébreu. En même temps, "Israël" préfère garder ses relations en secret avec ses pays qui ne respectent aucunement les droits de l’homme.
L’étude note que dernièrement, les relations entre Tel Aviv et le Riyad se sont renforcées. Elle conseille aux dirigeants israéliens de ne pas travailler contre le président Obama ; cela endommagerait les relations américano-israéliennes qui sont déjà à un point sensible.
L’étude dévoile l’ardente volonté saoudienne de frapper l’Iran par le biais "Israël", mais sans dire qu’elle l’aiderait, de peur d’en payer la facture.
L’étude note enfin que bien l’Arabie Saoudite voie le conflit israélo-palestinien comme un élément perturbateur de la sécurité dans la région, l’Iran reste son principal problème et sa question charnière. Puis la coopération israélo-saoudienne s’est renforcée, suite à l’accord des grandes puissances avec l’Iran et à l’accord privant la Syrie de ses armes chimiques qui n’ont pas eu l’aval de Riyad et Tel Aviv.
L’étude attire l’attention sur l’importance des relations israélo-saoudiennes : la coordination entre ces deux pays reste un élément de stabilité dans la région. Malgré cette importance, leurs relations ne doivent être affichées en public, car cela infligerait de graves dommages au royaume saoudien. L’étude souligne que toute avancée concrète des négociations israélo-palestiniennes pourra inévitablement renforcer les coopérations entre les deux pays, dans la mise en place de l’Etat palestinien par exemple.
Article paru dans le journal israélien Haaretz, le 7 mars 2014, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI). 

Blocus de Gaza : Marie-Paule, Aïda et Martine racontent

L’une est de Marseille, l’autre d’Asnières (92) et la troisième de Metz. Toutes les trois sont de retour du Caire, où elles n’ont pu aller au delà du hall de l’aéroport. Sont elles tristes, déçues, démoralisées ?
  • Marie-Paule qui se présente sur la liste BASTA à Metz

Le jeudi 5 mars, ’ai donc pris l’avion à 14h30 à Charles de Gaulle avec 25 parisiennes. Là nous apprenons que si une douzaine de femmes ont pu les deux jours précédents, passer la frontière sans problème et se trouvaient donc en ville, au Caire, il y a eu par contre d’énormes problèmes à l’aéroport pour certaines d’entre nous : l’Irlandaise Mairead Maguire, Prix nobel de la paix, avait été contrainte par la police égyptienne de repartir. Medea Benjamin Benjamin, américaine responsable de Codepink, qui avait osé braver Obama lors d’un grand meeting à Washington, avait été accueillie de façon très violente par la police, qui lui avait cassé un bras... Conscientes des risques que nous encourions, nous convenons alors de rester groupées, de ne pas nous séparer et, en cas d’interpellation de l’une d’entre nous par la police.
Dès notre arrivée à l’aéroport, vers 19h, avant même le contrôle des passeports, nous trouvons des participantes belges dont on avait confisqué les passeports et qui étaient en train de se faire embarquer... Aussitôt, nous nous asseyons sur le sol en marbre devant le contrôle des passeports et démarrons une occupation pour réclamer la libération de ces femmes et la restitution des passeports à toutes celles qui se l’étaientt fait confisquer après achat de leur visa et alors qu’elle se présentaient au contrôle pour aller au Caire.
Et, sous les yeux effarés du personnel et de quelques responsables de l’aéroport, nous nous mettons à chanter, à sortir nos drapeaux palestiniens et banderoles pour expliquer aux voyageurs circulant autour de nous pourquoi nous étions là.
Puis, nous commençons un tour de table afin de nous présenter les unes aux autres car la plupart se rencontrent pour la première fois. Je découvre avec plaisir que parmi nous se trouvent quelques jeunes de ma région, récemment engagées dans la lutte, comme Meriem venue de Moselle.
Lorsque nous reprenons notre répertoire de chants qui parlent de Gaza, de liberté, de résistance, une amie de Gaza nous téléphone et c’est avec émotion, nous lui chantons le célèbre chant d’espoir : "We shall overcome ».
Les passagers descendant d’avion étant nombreux, nous continuons à danser en agitant les drapeaux palestiniens.
Un « responsable" égyptien vient assez tard parlementer avec nous : on nous accordera tout ce que nous voulons, le confort, de la nourriture, et peut-être même un passage en ville à condition que nous leur confions tous nos nos passeports. Mais le piège est cousu de fil blanc….
Visiblement, notre sit-in n’avait pas été prévu et les déstabilisait. Tous avaient pensé nous cueillir facilement les unes après les autres et nous remettre toutes vite fait bien fait dans le premier avion venu.

Personnellement, ayant fait l’expérience en 1998 d’ occupations de ce genre, je m’attendais à certains moments à ce que la police intervienne, nous fasse dégager la piste au plus vite et nous mette en rétention avant de prendre l’avion . Parfois je me prenais à espérer un passage illusoire au Caire selon l’humeur du responsable de la sécurité ou de l’aéroport ou encore du consul venu nous voir en pleine nuit de 2h à 3h du matin, et qui employaient tantôt la ruse (ils nous promettaient même de pouvoir sortir en ville), tantôt la colère, dans le seul but de récupérer nos passeports pour en finir et les tamponner « DEPORTED ».
Avec la lumière du hall dans les yeux, le bruit perpétuel, il est très difficile de dormir mais le temps passe vite.. A chaque arrivée massive de passagers même en pleine nuit et tôt le matin, nous dansons, nous chantons, nous agitons les banderoles et les drapeaux palestiniens. Nous recevons beaucoup de sourires d’approbation, de manifestations de sympathie de la part d’un public agréablement surpris en général par cette animation festive inhabituelle à l’aéroport du Caire.
Le premier avion en partance pour Paris est à 9 heures 40. Vers 8h le commandant de bord nous rend visite et essaie de persuader les trois ou quatre d’entre nous qui ne dorment pas de retourner à Paris : « C’est pour notre sécurité… et notre confort ». Comme nous refusons poliment son offre et que la plupart d’entre nous dort ou fait semblant, il n’insiste pas..
Dans l’après-midi, deux participantes américaines qui sont avec nous, acceptent à contre coeur de rejoindre le reste des Américaines enfermées quelque part dans l’aéroport et de repartir aux Etats-Unis. Nous les saluons en reprenant ensemble tous les chants de notre répertoire et nous terminons par « ce n’est qu’un au-revoir », les larmes aux yeux, si émues que notre émotion gagne le public qui nous entoure...
Dans la journée, nous apprenons que les médias du monde entier relaient nos infos, nos communiqués, de même qu’internet.
Le ballet des officiels égyptiens de plus en plus en transe et les allées et venues du Consul pour que nous soyons « raisonnables » s’accélèrent. Leur panique est palpable. Mais n’obtenant ni la libération de nos amies ni la restitution des passeports, ni même aucune garantie de repartir par des vols qui nous conviennent (les propositions de nous embarquer en ordre dispersé pour des destinations qui ne sont pas les nôtres sont inacceptables) nous refusons de bouger.
Finalement, après avoir fait défiler le personnel égyptien et français de la la sécurité de l’aéroport, le personnel du Consulat de France et de l’ambassade de france en Egypte, ainsi que les commandants de compagnie aériennes, on finit par nous trouver pour le vendredi matin (miracle !) les vols que nous exigeons. Une deuxième nuit à l’aéroport donc, mais l’ambiance reste incroyable, et cela jusqu’à l’embarquement. Tous les passagers et personnels des différents terminaux de l’aéroport profitant, sourire aux lèvres, de nos chants, et slogans à tue-tête, drapeaux et keffiehs lorsque nous traversons l’aéroport du Caire sur des chariots mobiles..
Arrivées à Paris vers 13h, nous réitérons la manifestation, redéployons nos banderoles et rechantons en choeur dans l’aéroport Charles de Gaulle où nous surprenons là aussi, et rencontrons de nombreux sympathisants.
Gageons que chacune rentrée chez elle, prolongera d’une façon ou d’une autre « La lutte des Femmes contre le scandaleux blocus de Gaza »..
  • AÏDA

Nous voilà de retour à Marseille après moins de 48h passées en Égypte. En prenant du recul sur ces quelques heures où la cohésion et la résistance ont été les mots d’ordres, on se rend compte d’avoir vécu un moment vraiment unique, intense et tout à la fois inoubliable !
Lorsque l’on milite pour la cause palestinienne, Gaza est l’endroit à essayer d’atteindre, l’endroit ou la politique d’apartheid et la ségrégation ont pris racine et où la population souffre depuis près de 8 ans du blocus mis en place par l’occupant israélien.
Les femmes Palestiniennes ont lancé un appel auquel il fallait à tout prix répondre pour être leurs porte-parole dans nos pays respectifs et faire de la transmission de mémoire, d’images.
J’ai voulu faire partie de la coalition des femmes contre le blocus de Gaza car il est essentiel d’essayer de médiatiser un maximum la situation en Palestine et dénoncer le blocus injuste et inhumain qui perdure dans la bande de Gaza.
Je m’appelle Aida, j’ai 22 ans, je suis la benjamine du groupe Marseillais. Dans ma jeune vie j’ai vu et vécu des choses qui m’ont fait rires et parfois pleurer mais en ayant toujours le choix, le choix des décisions qui peuvent faire basculer un moment, une vie mais toujours en le faisant consciemment.
Pourquoi la Palestine ? car il est injuste que nous ici, vivions en démocratie, que nous ici ayons des droits, ayons des libertés, liberté d’expression, liberté de circulation, liberté de conscience, liberté d’opinion, liberté économique... Que nous puissions voir les nôtres comme bon nous semble, que nous puissions aller les voir le jour comme la nuit, discuter rigoler, pleurer ensemble sans avoir une épée de Damocles au dessus de notre tête incessamment, que nous ne vivions pas avec la peur incessante du prochain bombardement qui nous enlèvera la vie ou celle d’un de nos proches, ami, voisin, compatriote... Qu’il est injuste de pouvoir manger tous les jours tout ce que l’on souhaite, que nous pouvons vivre de notre travail en ayant un salaire en juste retour alors que les Palestiniens n’ont aucun de ces droits... Il est injuste que nous ayons droit à tout cela contrairement à des millions d’autres personnes sur cette terre et que cela ne choque pas grand monde.
Les Palestiniens ne peuvent faire le quart de ce que nous faisons, ne peuvent après une dure journée aller se ressourcer, aller souffler, prendre du plaisir à faire telle ou telle chose. Non ! Tout cela ne leur est pas permis, le seul droit qu’ils aient et le droit d’être bombardés, d’être humiliés, séquestrés, dépouillés, maltraités par l’armée ou les colons Israéliens...
En me joignant à la coalition j’espérais rencontrer les femmes de Gaza, leur montrer qu’elles ne sont pas seules, que nous aussi, de l’endroit ou nous vivons, nous ne les oublions pas et œuvrons tous les jours pour que les langues se délient et que la situation en Palestine soit reconnue et dénoncée mondialement.
Une fois arrivée au Caire, visa pris et argent changé, nous nous sommes dirigées vers le contrôle des douanes qui est censé être une routine de passage vers la sortie. J’ai senti que quelque chose allait de travers lorsque mes camarades juste devant moi ont fait demi tour et sont allées se placer un peu plus loin, j’étais la dernière de ma file et mon tour venu, présentant mon passeport, le douanier le prit, me demanda d’aller rejoindre mes camarades et posa mon passeport sur ceux qu’il avait confisqués précédemment. Et tout de suite, on comprit. On nous interdisait le passage au Caire !
A ce moment, une porte face a nous s’est ouverte et nous avons aperçu nos amies Belges captives. Nous étions sûre de suivre la même voie qu’elles, puis a notre grand soulagement nous entendons des bruits de fond puis apparition du groupe parisien et lyonnais.
Nos amies de la coalition comprenant ce qui venait d’arriver, se sont toutes assises et ont entamé avec nous un « sit in », dans la zone Internationale de l’aéroport, déployant alors, drapeaux, keffiehs et banderoles.
Plusieurs femmes n’ont pas eu la chance de participer à ce « sit in », ayant été expulsées avant ce regroupement.
Toujours optimiste, je me suis dis que ce « sit-in » était provisoire, qu’au bout d’un certain temps les autorités nous laisseraient entrer au Caire mais certainement pas a Gaza, puisqu’ils ne cessaient de nous répéter que la frontière était fermée.
Mais finalement non ! Nous sommes restées sur le sol, inlassablement, infatigables à scander des slogans et des chants, et même à inventer des jeux devant le public de l’aéroport.
Rien ni personne ne pouvait ternir cette combativité, cette rage se nourrissant des injustices présentes, ce groupe de femmes déterminées à faire entendre leur voix jusqu’à l’implosion des gouvernements collabos et la libération du peuple Palestinien !
Ces heures étaient intenses à la fois dans la cohésion, l’entraide, la solidarité qui régnaient parmi nous ainsi que dans l’ambiance chaleureuse. Nous ne formions qu’un, France, États-Unis, Suisse... Quelle que soit notre provenance, nous étions toutes là dans un but bien précis, au nom de la coalition des femmes contre le Blocus de Gaza !

Certaines images m’ont touché, le respect, la cohésion étaient bien présents. Par exemple, lorsque quelqu’un s’endormait, certaines faisaient attention à ce qu’elle soit bien couverte, qu’elle ne manque de rien tout comme la nourriture, un paquet de biscuit se partageait avec tout le monde, quitte à avoir le quart d’un biscuit pour soi ; cela nous était égal car le plus important était que tout le monde ait un petit quelque chose à manger.
Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on ressent dans cette situation, il faut le vivre pour comprendre ce qu’on peut ressentir. Des multitudes d’émotions s’emmêlent, on passe du rire aux larmes en un rien de temps...
Mais le choc émotionnel arriva lorsque les Américaines durent mettre fin à leur aventure et durent nous quitter pour retourner aux USA. Pour ma part, ça a été le moment le plus désagréable de tout le court séjour. En quelques secondes, des adieux étaient lancés, suivi par des « ce n’est qu’un au revoir » puis un mélange de rage, de ressentiment m’envahissait.
Comment peut on être si indifférent au sort de milliers d’opprimés ? Comment peut on laisser durer ce génocide sans rien dire ?
Ces Américaines avaient fait des heures de vols en n’étant pas sûres de pouvoir atteindre leur but mais peu leur importait, le plus important était de se joindre à la coalition, de briser ce blocus inhumain et surtout de venir manifester leur soutien aux Palestiniens.
Des passagers autour de nous nous faisaient part de leurs soutien et de leur indignation à nous voir ainsi bloquées ! Des doigts en signe de V étaient levés de quoi nous remettre du baume au cœur.
Je me dis que nous n’extériorisons pas assez ce que nous ressentons, puisque moi même je ne voulais pas pleurer et montrer ma vulnérabilité aux yeux de tous. Puis autour de moi, je me suis rendu compte que les visages étaient pleins de larmes d’émotion et, avant que je m’en rende compte, mes larmes coulèrent également.
Après 3 secondes de silence, suite au départ de Donna et Cayman, les deux Américaines, les slogans et les chants reprirent de plus belle comme si la rage accumulée pendant toutes ces heures de « sit-in » ressortaient en nous et se transformaient en voix !
Des ballons de baudruches aux couleurs de la Palestine s’invitèrent « au spectacle » puis sans répit nous avons chanté, encore et encore jusqu’à l’heure fatidique du retour à la réalité, jusqu’à l’expulsion...
Une fois évacuées et dirigées vers une salle d’embarquement où les autorités Égyptiennes nous ont laissé toutes ensembles jusqu’à l’heure des vols retours le demain matin, la bonne humeur était de la partie suivie, par « les émeutes de la faim » qui étaient plus une façon de faire tourner nos gardiens en bourrique, qu’autre chose.
Lorsque nous avons obtenu l’autorisation d’aller s’acheter de la nourriture après de longues minutes de marchandage, 4 par 4 et escortées, nous avons fait faire une séance de sport à l’une des policières qui nous escortait. Elle dut, du haut de ces talons 6cm, faire des efforts considérables pour essayer de suivre notre cadence fulgurante dans les couloirs de l’aéroport.
Nous avons poursuivi la dénonciation de la plus grande prison du monde dans l’avion, puis à l’aéroport de Marignane.
De retour à la réalité, je sais que je n’arrêterais jamais de me battre contre toutes les injustices. Je ne sais pas encore comment, mais je suis sûre d’une chose : de la force de mes convictions !
PALESTINE VIVRA ! PALESTINE VAINCRA !
  • MARTINE, INSTITUTRICE A LA RETRAITE, ASNIERES (92)

Je suis fière de tout ce que nous avons réussi à faire ensemble, bloquées dans la zone internationale de l’aéroport du Caire.
Je suis fière que nous soyons restées solidaires.
Pas question de lâcher celles qui se retrouvaient isolées du groupe, cachées quelque part dans des bureaux de l’aéroport.
Pas question de lâcher celles qui s’étaient fait confisquer leur passeport. Je suis fière qu’ensemble, nous ayons résisté aux manipulations et aux pressions des autorités égyptiennes et du consulat de France qui négociaient pour nous rendre invisibles et nous faire partir le plus vite possible.
Nous avons tenu bon dans la bonne humeur, malgré la fatigue et l’inconfort, en pensant au quotidien terrible vécu par les femmes de Gaza qui nous ont appelées au secours.
Nous avons gardé notre détermination, tenu notre engagement, et dit haut et fort notre solidarité avec les femmes de Gaza et avec tout le peuple palestinien.
Avec nos chants, nos drapeaux, nos banderoles, bien visibles, bien audibles, sur le passage des voyageurs, dans l’aéroport du Caire, nous avons vraiment brisé le silence ! Nos chants résonnent encore dans ma tête et sans doute dans celles des employés de l’aéroport et des voyageurs qui nous manifestaient leur sympathie : « Ounadikom… ».

Martine
http://www.europalestine.com