dimanche 14 février 2010

Khodari critique la communauté internationale qui traite le blocus de Gaza comme fait accompli

13 Fév 2010

Gaza /   Le chef du comité populaire de la levée du blocus sur Gaza, M. Jamal al-Khodari, a critiqué la position de la communauté internationale qui s'est adaptée avec le blocus israélien imposé à Gaza, qu'elle considère comme un fait accompli.
"La communauté internationale ne pense pas exercer des pressions sur l'occupant israélien pour qu'il mette fin à son blocus qui dure depuis quatre ans sur Gaza y exposant tous les éléments de vie au plus grand danger", s'est indigné M. Khodari dans un entretien à la chaîne de télévision satellitaire al-Aqsa, diffusé aujourd'hui.
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/13/272734.htm

L'Égypte étend son blocus contre les Gazaouis, du mur d’acier au « mur maritime

13/02/2010
Les vedettes de la marine égyptienne ont ouvert le feu sur les barques des pêcheurs palestiniens près des plages de Rafah au sud de la bande de Gaza blessant deux pêcheurs avant d’enlevé 4 autres, selon des témoins.
Selon des sources citées par l’AFP, quatre pêcheurs palestiniens ont été arrêtés par la marine égyptienne au large de la bande de Gaza. Les quatre hommes se trouvaient en mer lorsqu'ils ont été interpellés vendredi soir par les forces navales égyptiennes au large de la ville de Rafah, dans le sud du territoire palestinien, ont indiqué ces sources.
Selon des sources palestiniennes sécuritaires, "Les quatre hélicoptères et un certain nombre de bateaux égyptiens ont pourchassé les pêcheurs dans la nuit de Vendredi et les ont emmenés vers une destination inconnue», soulignant que la marine et l’aviation militaire égyptienne a pourchassé d’autres pêcheurs dans la même zone.
Les sources ont indiqué que quatre pêcheurs palestiniens ont été blessés, mais il ne précise pas le nombre de détenus.
Le ministère de l'Agriculture du Hamas a confirmé l'arrestation des quatre pêcheurs qui étaient en train d'"exercer leur profession" et demandé aux autorités égyptiennes de cesser d'"oppresser" les pêcheurs palestiniens, dans un communiqué.
Il faut dire, que l'Egypte a récemment renforcé, sous pression israélienne et américaine, son dispositif de sécurité  maritime contre la contrebande par voie maritime avec la bande de Gaza, afin de compléter un dispositif terrestre de lutte contre ce qu’elle appelle la  contrebande avec la bande de Gaza.
En effet, les responsables de sécurité égyptiens ont annoncé en milieu de semaine que les autorités avaient commencé à construire un dispositif de sécurité  pour lutter contre le trafic maritime avec la bande de Gaza.
Selon ces sources, « un tel dispositif consiste à  établir un port marin pour acceuillir les navettes  de la sécurité dans la région", ajoutant que «son but est d'empêcher toute tentative éventuelle de contrebande du côté palestinien sur les frontières maritimes égyptiennes ».
Il a ajouté que "l'Egypte et a établi un système de sécurité pour assurer la pleine sécurité des frontières maritimes et terrestres avec la bande de Gaza". Il ya des projets déjà réalisés et d'autres structures sont encore à l'étude».
 Des témoins ont dit avoir vu des camions transportés des blocs de béton de la plage le mois dernier. Ils ont souligné que les travaux avaient commencé il ya trois jours.
La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien, y compris maritime, depuis l'été 2006, renforcé après la victoire législatif du mouvement de résistance palestinien Hamas  en juin 2007.
« Israël », qui contrôle l'accès par mer et air au territoire, a réduit la zone de pêche, qui était de 20 milles (environ 37 km) en vertu des accords d'Oslo de 1993, à 3 milles (environ 5,50 km) aujourd'hui.
 Avant l'embargo, environ 3.500 pêcheurs exerçaient le long des 40 kilomètres de littoral de la bande de Gaza.

Les Golanais commémorent demain le 28ème souvenir de la grève générale ouverte contre l'occupant israélien

13 Fév 2010
Damas /  Nos compatriotes du Golan syrien occupé comméreront demain le 28ème souvenir de la grève générale ouverte qu'ils avaient menée en /1982/ contre l'occupant israélien, qui a pris la décision de l'annexion du Golan, l'application des lois israéliennes sur ses habitants arabes et les tentatives de leur imposer de force l'identité israélienne.
Les Golanais réaffirment toujours leur attachement à l'identité arabe syrienne, leur appartenance à la mère patrie et leur rejet de toutes les décisions prises par l'occupant israélien, ces décisions sont nulles et non avenues.
Depuis l'occupation du Golan, juin /1967/, les autorités de l'occupant israélien ne cessent d'exercer sur nos compatriotes du Golan une politique agressive, établissant des colonies et exploitant des potentialités de sa terre.
Les Golanais avaient annoncé le 14 février 1982 une grève générale ouverte qui avait duré /6/ mois pour protester contre la loi de l'annexion du Golan et son application aux Golanais. Cette loi, rappelons-le a été par la Knesset le 14 décembre 1981.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le même mois une résolution, No 497, dans laquelle, il considère comme "nulle et non avenue". De même l'assemblée générale des Nations unies avait condamné cette décision en adoptant une recommandation à cet effet le /5 février 1982/.
L'assemblée générale a, également, adopté plusieurs résolutions condamnant le rejet israélien de répondre favorablement aux attentes de la légalité internationale, en particulier celle intitulée /Le Golan syrien occupé/ pour laquelle, /154/ pays ont voté et portant sur le rejet catégorique par l'organisation onusienne de cette décision en contradiction avec la charte des NU, hostile à toute domination étrangères des terres d'autrui par la force.
A. Chatta & T. Slimani 

http://www.sana.sy/fra/52/2010/02/13/272756.htm 

Un Plan pour stocker les munitions américaines en Israël,après le retrait d'Irak

13/02/2010  
Les Etats-Unis entendent stocker, après leur retrait d'Irak, un nombre de leurs équipements et armes en Palestine occupée, c'est ce qu'a révélé, jeudi le journal israélien, The Jerusalem Post, dans un article intitulé: Washington donnerait à "Israël" ses armes en Irak.
Citant des responsables israéliens, le journal a rapporté qu'"Israël" n'a pas l'intention d'utiliser cet arsenal américain, sauf en cas d'urgence, avançant comme exemple la guerre israélienne contre le Liban en 2006.
Selon cette même source, des responsables militaires du Pentagone ont effectué une visite secrète en "Israël", et se sont notamment entretenus, avec de hauts dirigeants israéliens sur la possibilité de stocker une partie des munitions américaines en "Israël", et ce, après le retrait américain prévu d'Irak.
Il s'agit de munitions, de véhicules blindés, de l'artillerie et d'armes capables d'intercepter les missiles et les roquettes, a affirmé un haut responsable israélien, cité par Jérusalem Post.
Notons que ces informations convergent avec un article publié en janvier par l’hebdomadaire Américain Defense News. Selon cet article, rédigé par Barbara Opall-Rome, correspondante Israélienne du magazine, l’armée américaine doublera, à  $800 millions, la valeur de ses équipements militaires d’urgence stockée en "Israel".  
L'accord, qui selon un haut responsable du Pentagone reflète l'engagement continu de l'administration Obama envers la sécurité d'"Israël", a été signé par le Brigadier General, Ofer Wolf, chargé du département de la technologie et de la logistique dans l'armée israélienne, et par l’Amiral Andy Brown, directeur de la logistique du Commandement US en Europe. 
Barbara Opall-Rome a ajouté que c'est la phase finale d'un processus qui a commencé depuis une année pour déterminer le type et la quantité d'armes et de munitions Américaines à stocker en "Israël", tout en permettant aux alliés des Américains de se servir de cet arsenal en cas d'urgence.
Les stocks israéliens en munitions aériennes et d'artillerie ont été épuisés pendant la guerre israélienne contre le Liban en 2006, atteignant des niveaux dangereusement bas, selon l'armée israélienne.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=124285

La Syrie a livré au Hezbollah des missiles de type Fateh 110 (site israélien)

13/02/2010 
La Syrie aurait livré, à la mi janvier, au Hezbollah des missiles sol-sol de type Fateh 110, d'une portée de 260 Km, pouvant ainsi atteindre toutes les villes israéliennes, c'est ce qu'a prétendu le site israélien Dabka.
Citant des sources sécuritaires et militaires israéliennes, le site ajoute que ce missile qui pèse trois tonnes et porte une ogive explosive de 500 Kg, est capable d'atteindre la cible avec précision .
Ce missile à combustible solide, requiert une importance vu qu'il exige seulement quelques minutes pour son installation avant d'être tiré.
Le site ajoute que Tel Aviv prévoyait que Damas livre au Hezbollah des missiles anti-aériens, mais pas ce type d'armes, qui constitue une menace réelle à "Israël". Ces missiles ne peuvent pas être détectés par l'aviation israélienne, vu qu'ils sont facilement lancés, de n'importe quel endroit.
Citant des sources israéliennes, Dabka a rapporté que le missile Fateh 110 a été au centre des discussions entre le président syrien Bachar Assad et l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, George Mitchell, ainsi que le ministre espagnol des Affaires Etrangères Miguel Angel Moratinos. Mitchell et Moratinos auraient transféré, à Damas, une menace israélienne selon laquelle: "Israël" frappera les installations syriennes stratégiques si le missile Fateh 110 le vise. 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=124307&language=fr 

Voyages gratuits en Israël

samedi 13 février 2010 - 11h:26
Vredesactie.be
communiqué de Presse - dimanche 7 février 2010 Salon des Vacances à Bruxelles Expo.
dimanche 7 février 2010
Le 7 février 2010, un groupe d’hôtesses de l’air et de stewards de la compagnie aérienne El Al ont débarqué au Salon des Vacances à Bruxelles Expo.
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Ils y ont distribué des billets de promotion correspondant à des vols gratuits pour l’Israël et ce, en vue de remercier le gouvernement belge de son support aux livraisons d’armes à l’Israël.
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la carte d’embarquement
El Al et l’ambassade israélienne n’ont manifestement pas apprécié l’action-parodie de ce dimanche. Les huit activistes ont été arrêtés par des agents de la sécurité israélienne et livrés à la police.
Accusés de falsification, les militants pacifistes comparaîtront demain devant un juge d’instruction. Les billets promotionnels, sous forme de cartes d’embarquement, expliquaient les raisons de ces cadeaux de la compagnie aérienne.
Plus de photos disponibles sur : http://www.indymedia.be/nl/node/36498
« Depuis 60 ans, la compagnie israélienne El Al est un partenaire attitré du gouvernement israélien et prend en charge la livraison d’armes à l’armée israélienne. Depuis peu, la Belgique soutient ce trafic d’armes. L’aéroport de Liège a généreusement mis à disposition son infrastructure pour l’acheminement des armes américaines vers Israël.
Il y a peu, le fret aérien de la compagnie aérienne El Al passait par l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. En 2005 et 2006, 17 millions de pièces de minutions et des dizaines de milliers de douilles, grenades fumigènes et détonateurs ont ainsi été acheminés depuis les Etats-Unis à Israël en passant par l’aéroport de Schiphol.
La transparence exagérée et l’ingérence du gouvernement hollandais ont toutefois troublées les relations commerciales avec le Pays.
Grâce à l’hospitalité belge, El Al peut poursuivre ses livraisons à l’armée israélienne. Notre société est fière de contribuer de cette façon à l’occupation effective et professionnelle de la Palestine. En donnant suite à cette promotion exceptionnelle, vous soutenez El Al. »
Cette action fait partie intégrante de la Campagne Economy@War de l’asbl Vredesactie
Aujourd’hui encore, 3 avions Cargo de El Al ont fait escale à Bierset, deux autres étant programmés pour lundi.
De même, 4 avions de la compagnie aérienne CAL (Cargo Airlines), le deuxième plus gros transporteur israélien ont fait aujourd’hui escale à Bierset et deux autres sont également programmés pour Demain.
Contact nl : inez@vredesactie.be : 0479 68 24 43 Contact fr : benoit@vredesactie.be : 0484 05 20 28
source
7 février 2010 - Cet article peut être consulté ici :
http://vredesactie.be/article.php?id=614
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8165

L’armée israélienne a kidnappé 150 Palestiniens en 2 jours

samedi 13 février 2010 - 20h:58
The Palestine Telegraph
Le ministère palestinien pour les prisonniers a déclaré que les autorités israéliennes d’occupation ont intensifié récemment les enlèvements de Palestiniens dans les différentes parties en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza. Plus de 150 habitants ont été enlevés au cours des deux derniers jours.
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Photo : MaanImages
Riyad Al-Ashqar, directeur du département de l’information dans le ministère, a déclaré que les forces israéliennes d’occupation avaient enlevé environ 100 jeunes, hommes et enfants alors qu’ils prenaient d’assaut le camp de réfugiés de Shufat au nord de Jérusalem, dans une opération militaire barbare et la plus violente depuis des années. Cette attaque a débuté il y a deux jours et elle est toujours en cours.
Les autorités israéliennes d’occupation ont utilisé pour cette opération un grand nombre de soldats, des chiens policiers et des hélicoptères. Les personnes enlevées ont été emmenées vers des centres de détention. Des dizaines de personnes sont « soumises à une enquête » sous prétexte qu’elles étaient « recherchées », selon le porte-parole de la police des forces d’occupation.
Al-Ashqar a souligné que parmi les personnes enlevées se trouvaient 15 civils palestiniens de la bande de Gaza, enlevés après un raid mené par un certain nombre de soldats israéliens appuyés par des jeeps militaires et des bulldozers au nord de la zone libérée « Dugit » à l’ouest de la ville de Beit Lahia.
Les forces d’occupation ont détruit des terres agricoles, encerclant des enfants, des femmes et des adolescents qui ramassaient du gravier et des gravats - utilisés pour reconstruire ce qui avait été détruit durant l’attaque récente d’Israël contre la bande de Gaza - et qu’ils ont ensuite emmenés vers une destination inconnue de l’autre côté de la frontière.
On trouve aussi parmi les personnes enlevées 38 personnes de Cisjordanie, dont 15 enfants du camp de réfugiés d’Al-Jalazoun à Ramallah, les plus jeunes d’entre eux étant : Hussein Dib Hraikp, âgé de 15 ans et Nasr Kamal Hraikp, de 15 ans également. Six autres personnes ont été enlevées dans le village d’Al-Khalajan dans le district de Jénine.
D’autre part, le tribunal militaire de Salem près de Jénine, a renouvelé pour la quatorzième fois consécutive la détention de la prisonnière Sanabel Nabigh Suliman Brake, âgée de 19 ans et venant de Naplouse. Elle est emprisonnée depuis le 22 septembre 2008.
Les tribunaux israéliens ont renouvelé également la détention de Mme Montaha al-Tawil, âgée de 45 ans - dont le mari est le maire d’El-Bireh - et qui a été enlevée après que les Israéliens aient fait irruption dans sa maison il y a de cela trois jours.
Le ministère a lancé un appel aux organisations internationales pour une intervention immédiate afin de protéger le peuple palestinien désarmé, faire cesser les transgressions du droit international par les forces d’occupation, et faire pression sur Israël pour qu’il arrête les arrestations quotidiennes contre les Palestiniens.
13 février 2010 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8172

Michel Warschawski : « Israël est désormais une société néoconservatrice »

samedi 13 février 2010 - 10h:05
Grogain - Article XI
Figure de la gauche israélienne et inlassable pourfendeur de l’occupation, Michel Warschawski a accordé un entretien à notre envoyé spécial à Jérusalem, Grogain. Le fondateur du Centre d’Information Alternatif y critique à mots très durs la politique israélienne, tout en revenant longuement sur son propre parcours. Ou quand l’histoire d’une vie recoupe celle d’un engagement.
Tout visiteur en Israël devrait impérativement se rendre au Centre d’Information Alternatif (AIC). Pour comprendre ce que signifie réellement la « propagande d’État » et ce que les médias israéliens occultent. Et, surtout, pour discuter avec son créateur, Michel Warschawski (1).
Juif né en France, Michel Warschawski est venu s’installer à Jérusalem à l’âge de 15 ans. Très vite, il s’est lui-même défini comme un militant anticolonialiste, un engagement qui fait tâche dans la société israélienne : « Nous, on aime bien ce qui est ou blanc ou noir. Ce qui nous dérange chez vous, c’est que vous n’êtes ni l’un ni l’autre », lui a un jour déclaré un policier. Ainsi : rencontre avec un homme gris.
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Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance ?
Je suis né à Strasbourg, sur la frontière franco-allemande. Mon père était le grand rabbin de la ville. À cette époque, l’Alsace était un lieu particulier : en raison du Concordat, les institutions religieuses appartenaient à l’espace public ; mon père était donc fonctionnaire.
Pendant les quinze premières années de ma vie, je n’ai fréquenté que des Juifs. Toute ma vie se tenait dans le cadre de la communauté, entre la maison, l’école juive, le centre communautaire juif, la synagogue et mes copains juifs. La première personne non juive que j’ai rencontré était un Arabe israélien qui avait une chambre dans la même cité U que moi, à Jérusalem. Il a fallu que je vienne en Israël pour rencontrer un non-juif pour la première fois !
J’ai donc grandi dans un milieu extrêmement fermé ; mais pas intellectuellement ni culturellement. Nous étions même très attachés aux valeurs de la République et à l’histoire française ; à la laïcité aussi, tout en étant très pratiquants. Le domaine de la foi devait rester dans l’espace privé - ce qui est un comble pour Strasbourg - et n’avait rien à voir avec les valeurs philosophiques et politiques qui nous ont marqué mes frères, mes sœurs et moi. Mes parents étaient très progressiste et l’anticolonialisme, l’antifascisme, l’antiracisme étaient des évidences pour nous. Mon père a même eu un blâme de l’État pour être sorti de son devoir de réserve le jour où il a publiquement soutenu l’indépendance de l’Algérie dans un sermon à la synagogue.
Mes parents ont vécu l’occupation. Mon père était résistant dans un maquis du Sud-Ouest. Ma mère, qui était juive, portait l’étoile pendant la guerre mais elle a pu étudier à Paris parce que son père était un ancien combattant. Elle a bénéficié d’un numerus clausus, droit accordé aux Juifs jusqu’en 44.
Les souvenirs de l’occupation étaient ainsi omniprésents dans notre enfance : on en parlait tout le temps. Ça a eu une grande influence sur mes choix, lorsque j’ai été confronté à l’occupation en 67. J’étais venu dans la "ville sainte" pour étudier le Talmud et je n’avais aucune conscience politique. J’ignorais l’histoire récente d’Israël, qui ne m’intéressait pas. Je savais qu’il y avait un conflit avec les Arabes, sans plus. Et voila que je me trouvais confronté à une occupation... Ce mot, "occupation", a tout de suite résonné en moi, même si, à cette époque, je pensais qu’Israël était la victime.
Pourquoi étiez-vous venu en Israël ?
J’étais un élève indiscipliné et je n’aimais pas le milieu bourgeois de Strasbourg. J’étais sous le regard permanent de la communauté, car j’étais le fils du rabbin. Et puis Jérusalem comptait les meilleures écoles talmudiques... Surtout, ma famille et moi étions déjà venus - trois ans plus tôt - pour une année sabbatique. Nous étions tous tombés amoureux fous de Jérusalem. Une véritable épidémie ! Dès ce moment, j’ai su que je partirai un jour pour Jérusalem. Pas en Israël, à Jérusalem ! Là, il y avait toute une histoire, toute une spiritualité. Avant 1967, c’était une ville très différente d’aujourd’hui : très isolée, entourée d’ennemis, peu israélienne finalement. Elle ressemblait davantage à un agglomérat de bourgades juives d’Europe de l’Est et du Maghreb qu’à une ville moderne comme Tel Aviv. Aujourd’hui encore, Jérusalem est une ville qui se projette dans le passé et dans l’avenir mais pas dans le présent.
Aviez-vous l’intention de rester longtemps à Jérusalem ?
Pas du tout : je pensais rester quelques années pour étudier le Talmud puis rentrer en France. Mais l’amour de cette ville m’a retenu, et l’année 1967 m’a "naturalisé" israélien. Je me sentais partie prenante de la peur qui avait précédé la guerre, de l’émotion qui a suivi la victoire « miraculeuse » - j’y croyais à l’époque.
Quelle impression vous a fait la société israélienne à votre arrivée ?
(JPG) J’ai véritablement rencontré la société israélienne à Tel Aviv. Je m’y promenais en 1965-66 avec mon cousin, un Israélien typique né dans cette ville. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’activités culturelles : le grand sport consistait à faire des allers-retours sur l’allée principale et, à la rigueur, à s’acheter une glace. On appelait ça « se dizengoffer » - du nom de la rue Dizengoff. Il y avait beaucoup de monde, les gens se cognaient et je m’excusais à chaque fois. Tout d’un coup, mon cousin m’a dit : « Arrête de te conduire comme un youpin ». C’est-à-dire : comme un Juif de la diaspora, pas macho, trop poli. Ça a été très net pour moi : il m’a montré ce que je ne devais pas être, soit le "nouvel Israélien", l’antithèse du Juif de la diaspora.
Quels sont les évènements qui vous ont marqué ?
Juin 1967, d’abord, plus précisément une quinzaine de jours après la fin de la guerre. Mon père était venu avec une délégation de sa communauté pour se recueillir sur les lieux saints. Un jour, il m’a demandé de le remplacer et j’ai emmené son groupe à Hébron, en Cisjordanie. Je négociais une camelote quelconque avec un commerçant âgé qui me parlait comme un occupé parle à un occupant, alors que j’agissais comme le propriétaire des lieux... Je me suis regardé faire, et ça a été un véritable coup de poing dans le ventre. Le même soir, je suis allé voir mon père. Et je lui ai dit qu’il y avait une occupation, et que c’était nous les occupants, alors que toute notre histoire avait été celle des occupés, des exclus, des réprimés, des victimes du racisme. Tout d’un coup, j’étais de l’autre côté... Et ce n’était pas une place que je pouvais assumer : être le pouvoir, le dominant était quelque chose que je n’arrivais pas à digérer.
Les premiers jours de la guerre du Liban, en 1982, m’ont également profondément marqué. Jusqu’alors, notre militantisme se situait à la marge : sur la question palestinienne, il y avait dans la société israélienne un large consensus, sans opposition ni mouvement de la paix. Jusqu’à ce qu’émerge - à ce moment - un mouvement plus ample, que nous sortions de la marginalité.
En 1982, j’ai refusé de rejoindre mon unité et j’ai fait de la prison militaire - comme beaucoup d’autres. Ça a été ma nouvelle naturalisation israélienne. Je me suis senti enfin capable d’être membre de cette société comme opposant, et non pas comme exclu ou marginal. Parce qu’il y avait un mouvement de masse en développement, qui rentrait dans une dynamique. Parce que je pouvais m’exprimer en tant que soldat, en tant que citoyen, et pas seulement en tant que gauchiste marginal.
Mais le moment que je considère comme sans doute le plus émouvant de ma vie s’est déroulé quand j’étais inculpé pour soutien à une organisation illégale. Mon procès durait depuis un certain temps. Un jour, un de ces militants palestiniens dont j’ai parlé auparavant, celui pour qui j’avais le plus d’amitié, qui avait une grande rigueur morale - il avait refusé deux fois d’être libéré car, selon lui, d’autres le méritaient plus que lui - est décédé, peu après après avoir été libéré en raison d’une grave maladie. Il était très aimé et respecté à Jérusalem. A l’enterrement, il y a eu une manif monstre et tous mes copains ont déserté le procès pour la rejoindre. Je suis resté avec les juges, mon père et ma femme (qui était aussi mon avocat) et on a demandé une interruption d’audience. C’est ainsi qu’on a pu participer à la manifestation qui passait sous les fenêtres du tribunal.
Quels souvenirs gardez-vous de votre expérience dans l’armée ?
En 1968, mon unité a été envoyée à côté de Bethléem, dans les Territoires occupés. Il y avait un couvre-feu qui durait depuis des semaines, mais des missiles avaient été envoyés sur Jérusalem depuis le côté palestinien. Le colonel nous a alors dit : « On est là pour faire craquer la ville, pour obtenir des informations sur ceux qui ont lancé ces missiles. ». Et ce jour-là, pour la première fois, j’ai refusé. Je suis allé voir mon colonel et je lui ai dit que je n’étais pas fait pour ça. Il m’a mis en détention pour deux heures, avant de me charger de la cuisine... J’ai finalement été réformé, ça m’a pris deux ans.
Comment avez-vous vécu le fait de vivre en marge ?
(JPG) La meilleure manière de répondre à cette question est de parler de mes enfants. Mon fils est né en 1972, il a grandi dans l’ostracisme et l’isolement. Il était même honteux de nous avoir comme parents à cause de la pression sociale : dans la rue, dans les journaux, on était traité de fous dans le meilleur des cas, de traîtres dans le pire. D’autant que ma femme était très médiatisée parce qu’elle était une avocate défendant les Palestiniens. Elle était surnommée "la pute des Palestiniens" ou "la pute des terroristes". Quand il avait sept-huit ans, mon fils ne marchait jamais sur le même trottoir que sa mère... Depuis, il est devenu très bagarreur, il a appris à se défendre.
Ma fille est née en 1982, elle a grandi avec le sentiment que tout le monde était à gauche. 1982 a été une renaissance pour nous tous : nos manifestations drainaient du monde, on avait l’impression d’être devenus normaux.
La période d’isolement qui a précédé n’était pas problématique pour moi, mais elle l’était pour mon environnement. Même à Strasbourg, on disait à mon père : « Votre fils est un terroriste ! » Ce à quoi il répondait : « Je respecte toutes les valeurs de mon fils. Je ne regrette qu’une chose : c’est qu’il ne le fasse pas en tant que Juif pratiquant », parce que je n’étais plus religieux. Mon père a émigré en Israël à sa retraite, car ses enfants étaient ici. Il n’a pas loupé une session de mon procès. Interviewé par un journaliste sur ma supposé traîtrise, il a répondu : « Et nous, dans la résistance, on n’était pas des traitres ? »
Comment êtes-vous entré en relation avec la société palestinienne ?
Au sein du petit groupe que j’ai intégré en 1968, la première chose qu’on a faite après le début de l’occupation a été d’y chercher des partenaires qui pensaient comme nous. On les a vite trouvés et, avec le temps, des liens se sont tissés. On avait des contacts réguliers, on menait des actions communes pour protester contre la répression, pour manifester notre solidarité avec les prisonniers politiques. Il y avait aussi l’échange. Nous voulions comprendre. Et eux aussi voulaient savoir comment fonctionnait notre société. Dès le début de mon militantisme, ça a donc été la chose la plus naturelle.
Pendant mon procès, très médiatisé, les gens se sont étonné : « Qui sont ces gens ? Ils ne sont pas des terroristes, c’est bizarre. » À l’époque, une association israélo-palestinienne semblait invraisemblable... Lors d’une interview, alors qu’on venait de rencontrer l’OLP, le journaliste nous même a présentés comme les précurseurs du dialogue israélo-palestinien...
Mais ce n’était pas un évènement pour nous, c’était la normalité. On rencontrait les Palestiniens comme on le faisait avec les militants de mai 68 en France ou avec les révolutionnaires du Guatemala. On était des camarades, pas des Juifs conduisant une rencontre officielle. Nous n’avions pas de sentiment historique. Le seul moment particulier a été ma rencontre avec Arafat. Paradoxalement, je suis un des derniers militants israéliens à l’avoir rencontré. Non pas parce que j’avais quelque chose contre lui, mais parce que je n’ai jamais été très "rencontre formelle, poignée de mains et photo". Je trouvais que c’était une perte de temps... Mais quand il a été enfermé à la Muqata, j’y suis allé pour la première et dernière fois. Parce qu’il ne s’agissait plus de rencontrer un président mais un prisonnier. C’était un acte de solidarité. C’était triste. Très triste.
Quel regard portez-vous sur la société palestinienne ?
Depuis quarante ans, je pense être un des Israéliens qui la connaisse le mieux. À une époque, je dormais davantage en Cisjordanie que chez moi...
Pendant les réunions, les Palestiniens me disaient : « Reste avec nous, tu es l’un des nôtres. ». Mais j’ai toujours voulu montrer que j’étais un invité, et pas l’un d’eux. Mon choix était de militer en tant qu’Israélien, c’est là que je me sentais le plus utile. Et je n’aime pas faire semblant d’être Palestinien. C’est peut-être - avec la fainéantise - l’une des raisons pour lesquelles je ne parle pas arabe, même si je l’ai étudié pendant longtemps.
J’ai aussi été toujours conscient du regard colonial condescendant de celui qui a le pouvoir sur celui qui n’en a pas, même chez les gens de gauche. On peut facilement tomber dans le paternalisme ou - au contraire - dans le suivisme. J’essaie donc de rester modeste : je ne suis pas le mieux placé pour juger et apprécier. Je suis trop conscient de la mentalité coloniale qui nous touche tous, y compris les plus "propalestiniens".
Mais je ne vais pas éluder la question. J’ai évidemment un certain regard sur la société palestinienne : celle-ci est en mauvais état. À mon avis, on a sous-estimé l’impact néfaste de l’opération "Rempart" de Sharon dans les Territoires. On a vu le sang, les morts, les maisons détruites, mais il y avait beaucoup plus "grave" que ça : l’effet "Knock-Out". Les morts sont morts : c’est triste, mais c’est comme ça. Par contre, ceux qui restent sur pieds sont plus atteints que les morts. C’est une société cognée, groggy.
On sent quand même que cette société se reprend en main aujourd’hui, même si la reconstruction du mouvement national va prendre du temps. Nos camarades de la gauche palestinienne sont au début d’une réflexion sur la nouvelle donne, notamment par rapport à Obama. Et ils sont pour l’instant davantage réactifs - aux initiatives internationales et arabes - qu’actifs.
Mais si je devais faire un ultime bilan, je mettrais en avant la capacité de résilience. La société palestinienne n’est pas à genoux, elle fait le dos rond. Même les plus réalistes des cadres politiques, qui réalisent que l’avenir proche ne sera pas radieux, ne sont pas abattus.
Qu’est-ce qui n’a pas marché, au départ ?
(GIF) Le sionisme se définit comme un mouvement de colonisation. Ce sont les mots qu’il utilise lui-même : "Yichouv", utilisé aujourd’hui pour "localité", se traduit littéralement par "colonie". Le sionisme s’est donné pour objectif d’établir un projet colonial de peuplement. Comme ce fut le cas en Australie ou en Amérique, là où on estimait qu’il s’agissait de terres sans peuple. Au 19e siècle, l’Europe voyait le tiers-monde comme une grande jungle, avec des indigènes certes, mais aussi des autruches, des chameaux et des palmiers. Cela faisait partie de l’environnement... En cela, le sionisme n’est pas différent des autres mouvements coloniaux.
Mais comme cette terre n’était pas sans peuple, il y a eu conflit. Au début, l’immigration ne gênait pas les Arabes sauf qu’ils ne comprenaient pas qui étaient ces Juifs avec une culotte courte, un chapeau idiot et parlant yiddish, si différents de ceux qu’ils connaissaient. C’est pour cela qu’ils dissociaient Juifs et sionistes. Les Juifs étaient ceux de Palestine. Il n’y avait donc pas de regard négatif au départ comme souvent au départ dans le monde colonial. Il y avait de la place pour tout le monde. Et puis, d’un coup, il y a eu ce projet agressif : « Pousse-toi que je m’y mette. » Le cœur du conflit, c’est la colonisation.
Vous avez dit qu’en arrivant en Israël, vous étiez « sûr de votre bon droit ». Pouvez-vous détailler ?
A l’époque, je ne savais pas qu’il y avait des Arabes. Enfin, je le savais vaguement. Pour moi, il y avait l’État d’Israël comme il y avait la France, l’Espagne... Je ne voyais pas le problème. À l’époque, on ne connaissait pas la dimension coloniale de ce conflit.
En 1967, est sorti un numéro spécial de la revue Les Temps modernes animé par Sartre lui-même. J’étais allé à l’une de ses conférences, comme un groupie fanatique. Dans ce numéro, il donnait la parole à des Juifs et des Arabes - à l’époque, le mot « Palestinien » ne s’était pas encore imposé. Il y avait, je crois, un article sur les tous premiers feddayins. Et surtout une introduction de Maxime Robinso sur Israël et le fait colonial. Ce qu’il disait il y a 40 ans est encore pertinent aujourd’hui ; il n’y a pas à changer une ligne, c’est une excellente grille de lecture.
Quel est votre avis sur la question des réfugiés ?
C’est une question fondamentale, les réfugiés sont au cœur de ce conflit. Il n’y aura pas de solution tant que ce ne sera pas réglé, juste des trêves ou des cessez-le-feu. Sur cette question, je reste très marginal, y compris dans le mouvement de la paix. Pour moi, il ne s’agit pas de reconnaître formellement le droit au retour, ni de seulement reconnaître nos torts pour qu’en échange ils ne reviennent pas. Tant qu’on n’aura pas réouvert nos portes aux Palestiniens, nous ne serons pas une société normale. Nous ne serons pas débarrassés des démons de la naqba (3). Il y a cette peur dans l’inconscient collectif qui, fondamentalement, n’est pas tournée vers le nucléaire iranien ou les armées arabes. Nous existons par la négation de l’autre. Et l’autre est vivant. Ce n’est pas l’Indien d’Amérique. On ne peut pas supprimer les cauchemars qui hantent nos nuits avec des accords politiques. Cette angoisse existentielle sera présente tant que les Palestiniens ne pourront pas revenir. Il faut une véritable possibilité du retour et pas seulement la reconnaissance d’un droit. Évidemment, ça remet en cause la notion d’État juif...
Un an après la guerre à Gaza, l’objectif de cette intervention reste obscur. Qu’en pensez-vous ?
Honnêtement, je ne comprends pas le fossé gigantesque entre la brutalité des moyens mis en œuvre et la réalité de la menace. Personne ne pourra me convaincre que les quelques "pétards" envoyés depuis Gaza expliquent quoi que ce soit. Les dirigeants politiques et militaires israéliens n’ont jamais pris ça au sérieux et se foutent de Sderot : ils n’ont jamais vu une quelconque menace existentielle là-dedans. Au fond, il peut y avoir plein de raisons... Nous nous étions cassés les dents au Liban et, comme à chaque fois, nous avons voulu faire croire qu’il s’agissait d’une erreur de parcours, que nous gardions notre pouvoir de dissuasion. Mais en agissant contre des citoyens, on a simplement montré notre brutalité...
L’intervention se situe aussi dans le cadre de la stratégie israélienne - qui n’est plus la stratégie américaine - de guerre globale et permanente néoconservatrice. Nous avons élu le père penseur de cette stratégie, Netanyahu, et nous sommes comme sous l’ère Bush, à estimer qu’il faut imposer l’hégémonie israélo-américaine sur le Moyen-Orient sans passer par des négociations. Qu’importe si cela s’est soldé par des échecs au Liban ou à Gaza... C’est pour ça que le discours du Caire d’Obama a fait transpirer les dirigeants israéliens, en raison des paroles d’apaisement vers l’Islam et de la fin de cette vision centrée sur "l’axe du mal". En Israël, c’est un avis largement partagé qu’Obama est une parenthèse. C’est un manque de respect envers le président d’un pays dont on est entièrement dépendant. Et c’est un mauvais calcul car même les Républicains n’aiment pas ça...
Quelles sont vos impressions quant à l’avenir du conflit israélo-palestinien ?
(GIF) Gaza et les dernières élections sont un indicateur terrible d’un glissement vers l’extrême droite. Israël est désormais une société néoconservatrice ayant subi un énorme recul par rapport à la période 1982-2000. Cette période correspondait à une phase d’ouverture, avec une société assez forte pour se décrisper. Il y avait une volonté de normalité, le processus d’Oslo était largement soutenu. Ce n’était pas seulement une ouverture politique, c’était aussi culturel : tout d’un coup, on parlait de 48, des réfugiés, de notre responsabilité. Ce n’était pas marginal, une grande partie de la société participait à ce débat. C’était un mouvement très majoritaire parmi les intellectuels, les médias, les universitaires. Et puis, en 2000, il y a eu une rupture historique.
Il ne faut pas sous-estimer le discours de Barak après Camp David stigmatisant la soi-disant ingratitude d’Arafat. Ce qui a été dévastateur, c’est la deuxième partie de ce qu’il a dit, lorsqu’il a « démasqué » les véritables intentions des Palestiniens et le plan diabolique d’Arafat derrière son prix Nobel, la modération de ses propos et le processus de paix. Dire qu’Oslo était l’antichambre d’Auschwitz était la manœuvre non-militaire la plus intelligente du point de vue de Barak. Il se posait en Zorro arrivant au bon moment pour nous sauver ! La reconquête ! En faisant ça, il a détruit ce que les Palestiniens avaient acquis en souveraineté et légitimité. Son discours a aussi mis à bas ce qui faisait la substance du mouvement de la paix qui cherchait le dialogue. On est revenu à la menace. Dans ces conditions, il fallait faire une guerre préventive, construire un mur, se protéger contre les barbares. Il y a eu un glissement du terrorisme qui est devenu terrorisme islamique. Le problème n’était plus Arafat mais les pays arabes, l’ensemble de la civilisation musulmane qui menaçait le monde libre. Voilà comment nous sommes revenus en plein choc des civilisations.
Tout le monde n’était pas d’accord avec cette vision des choses. Mais il y a eu le 11 Septembre et tout le monde a dit : « Ils veulent nous massacrer ». Le retour à la normalité, vers la paix, s’est refermé. On est revenu à une société de droite.
Je partage malheureusement ce qu’a écrit le chroniqueur Gideon Levy dans Haaretz : la gauche est morte pour les vingt années à venir. J’espère qu’il se trompe et que ça ne durera que dix ans, mais j’ai peu d’espoir à court terme d’un retour à une période d’ouverture comme dans les années 1980. Maintenant, rien ne bouge. Il n’y a pas eu de mouvement pour la paix pendant Gaza. Ce n’est pas une surprise, mais une tristesse. A part un noyau dur, ce qui était un mouvement d’opinion pacifique modéré ne s’est pas exprimé. Le mouvement de la paix a cautionné la guerre, l’a justifiée.
Et quel est votre point de vue sur l’avenir de la société israélienne ?
L’ouverture de la politique va de pair avec l’ouverture de la société et vice-versa. Dans les années 1980, il y avait une réelle ouverture sociale. A l’époque, je commençais le journal par les pages culturelles. Il y avait une volonté de modernité. A cette époque, la cour suprême a entrepris un processus de rééquilibrage entre démocratie et sécurité, entre un peu moins de juif et un peu plus de démocratie, en terme de droits maritaux, d’homosexualité...
Depuis 2000, la société est devenue beaucoup plus raciste. Dans les années 1980, les jurisprudences de la cour étaient courageuses. Par exemple, la torture avait été interdite et les consignes étaient respectées. Depuis 2000, on ferme les yeux. On est en guerre et la cour suprême a changé ses jurisprudences. Maintenant, certaines formes de pression physique et modérée ( !) sont tolérées.
Notes :
[1] Qui avait déjà accordé un entretien à Article11, ici
[2] A droite, Max Warschawski, le père de Michel.
[3] La "Catastrophe". Terme utilisé par les Palestiniens pour parler des événements de 1948, notamment la défaite militaire.
(JPG) 
10 février 2010 - Article XI - et Protection-Palestine.org
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8157

Les ténors du pacifisme israélien se font entendre de nouveau

publié le samedi 13 février 2010
Joël David

 
Ils protestent tous les vendredis contre l’installation de familles juives au cœur de Cheikh Jarrah, prestigieux quartier arabe de Jérusalem-Est
« J e n’ai pas participé à une manifestation depuis des dizaines d’années », reconnaît Avraham Burg. Cet ancien président de la Chambre des députés israéliens (Knesset), travailliste (gauche) et militant de la première heure du mouvement « La paix maintenant », est désormais aux côtés des centaines de militants en grande majorité israéliens qui protestent tous les vendredis contre l’installation de familles juives au cœur de Cheikh Jarrah, prestigieux quartier arabe de Jérusalem-Est.
« Les colons dehors », « Halte à l’occupation », clament les manifestants mobilisés par une pléiade d’ONG. Ils brandissent des drapeaux palestiniens face à une poignée de militants d’extrême droite et un écran de policiers antiémeute.
Le conflit procède d’une dramatique alchimie. À l’origine, en 1881, deux lotissements juifs, Nahalat Shimon et Shimon Hatsadik, sont construits en hommage à Simon le Juste, un grand prêtre dont le tombeau vénéré depuis le IIIe siècle avant J.-C. se trouve ici. Puis les grandes familles arabes, notamment les Husseini, érigent des villas sur les collines environnantes et créent Cheikh Jarrah, vivant en bonne intelligence avec leurs voisins juifs.
Après la création de l’État hébreu en 1948 et la guerre qui s’ensuit [1], la Jordanie occupe Jérusalem-Est, et l’UNWRA (office de l’ONU pour l’aide aux réfugiés) remet en 1956 des maisons juives de Cheikh Jarrah à des Palestiniens. Mais, en juin 1967, l’Histoire bascule à nouveau quand Israël impose sa loi sur toute la Ville sainte à la suite de la guerre des Six Jours.
Au terme d’une longue procédure, la Cour suprême reconnaît les titres de propriété juive sur deux corps de bâtiments. Les 53 Palestiniens qui y résidaient sont expulsés manu militari. Ces 28 logements sont devenus le symbole de la lutte pour Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir leur future capitale. 270 000 y vivent aux côtés de 200 000 Israéliens installés dans une douzaine de quartiers juifs.
« La Cour suprême a commis une grave erreur. Jérusalem est un baril de poudre, souligne Avraham Burg. D’autant que si la justice décide qu’il faut restituer les propriétés juives à Jérusalem-Est, alors elle doit aussi donner suite aux demandes arabes à Taïbé, Katamon (quartiers juifs à Jérusalem-Ouest) ou même à Tel-Aviv. »
« Les colons font obstacle à la paix et hypothèquent notre avenir. »
« Si les colons établissent leur propriété sur 28 logis, les Palestiniens peuvent le faire pour 28 000 logements », renchérit Ilan Ghilon, un des trois députés du Meretz, également venu épauler les manifestants [2]. « Les colons sont soutenus par le gouvernement, l’appareil juridico-légal et les puissances d’argent. Ils font obstacle à la paix et hypothèquent notre avenir », souligne pour sa part l’écrivain David Grossman.
De fait, un an après la victoire électorale du Likoud (droite) de Benyamin Netanyahou, le processus de règlement politique est bloqué. Le parti centriste d’opposition Kadima de Tzipi Livni est tombé dans l’oubli. Et les travaillistes (13 élus seulement) du ministre de la défense, Ehoud Barak, sont en perdition. Écœuré, Ofir Pinès, « conscience » du parti, a préféré claquer la porte.
Bref, les grandes voix pacifistes d’Israël n’ont plus que la rue et les colonnes des journaux pour s’exprimer. « Le surplace est très dangereux, car les Palestiniens ont prouvé depuis la première Intifada (1987) qu’ils peuvent provoquer le chaos » [3], avertit Yossi Beilin, un des architectes des accords d’Oslo (1993). Ex chef de file des « colombes » et du Meretz, il est encore omniprésent dans les médias, mais a lui aussi abandonné la vie politique.
[1] guerre commencée dès 47, avant que la direction sioniste ne décide unilatéralement de déclarer l’Etat d’Israël en mai 48. Voir notre rubrique "60 ans de dépossession" et la chronologie : http://www.france-palestine.org/rub...
[2] et que dire des habitants palestiniens des quelque 500 villages rasés, détruits, où l’histoire et la présence palestinienne ont été annihilées par la volonté sioniste ?
[3] si la défense des droits humains, politiques et nationaux d’un peuple sous occupation militaire est le chaos, alors, vive le chaos !
publié par la Croix du 12 février
Notes : C. Léostic, Afps

Israël ; Quand les faucons attaquent les colombes

publié le samedi 13 février 2010
Anne Guion

 
Victimes d’une campagne de dénigrement systématique, les ONG du pays dénoncent un climat d’intimidation. Leur crime ? Défendre les droits de l’homme...
Elles sont d’habitude plutôt discrètes. Treize ONG israéliennes de défense des droits de l’homme ont pourtant tapé du poing sur la table en envoyant, le 31 janvier dernier, une lettre ouverte à Shimon Peres, le président israélien, pour dénoncer une « campagne systématique » du gouvernement et de certaines person­nalités contre elles. Parmi celles-ci, Rabbis for Human Rights (RHR), B’Tselem (le centre d’information israélien pour les droits de l’homme dans les Territoires occupés), ou encore l’Acri (l’Association pour les droits civils en Israël).
En toile de fond, le rapport Goldstone, mené par le juge sud-africain Richard Goldstone et commissionné par l’Onu. Publié en septembre dernier, ce document accuse Israël et le Hamas de « crimes de guerre », voire de « crimes contre l’humanité », durant la guerre de Gaza, en janvier 2009.
Ces incriminations ont provoqué la colère du gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui depuis fustige le « parti pris anti-israélien » du rapport. Et désigne les ONG de défense des droits de l’homme qui auraient « collaboré » avec le juge. L’offensive est menée notamment par une organisation proche du gouvernement, et qui s’est autoproclamée vigie des ONG israéliennes. NGO Monitor distille ainsi le soupçon sur son site Internet, en listant leurs prétendus donateurs. B’Tselem y est, par exemple, accusée de "minimiser régulièrement la problématique de la sécurité d’Israël". "Bien sûr que nous avons besoin d’organisme de contrôle. Mais qui surveille NGO Monitor ?", s’interroge Arik Ascherman, président des Rabbis for Human Rights, des rabbins qui se rendent régulièrement en Cisjordanie pour aider les Palestiniens harcelés par les colons. "Quels sont leurs critères pour dire qu’une organisation est radicale ? De plus, NGO Monitor n’enquête pas sur les organisations qui financent les colons", renchérit-il.
Un degré de plus a été atteint avec la publication par Im Tirtzu, un groupuscule d’étudiants d’extrême droite, d’un rapport listant 16 ONG, dont RHR et B’Tselem, qui auraient procuré "92 % des informations critiques utilisées par le juge sud-africain Richard Goldstone". Im Tirtzu est également partie en campagne contre le New Israel Fund (NIF), un fonds qui finance la plupart de ces ONG. Avec, en ligne de mire, sa présidente, Naomi Hazan, professeure de sciences politiques et ancien membre de la Knesset.
Tous les moyens sont bons : attaques personnelles affichées sur les bannières des grands sites internet du pays, manifestations devant le domicile de l’intéressée... La semaine dernière, Im Tirtzu s’est même offert une publicité dans le Jerusalem Post, l’un des principaux quotidiens israéliens. On pouvait y voir un portrait de Naomi Hazan portant une corne et affublé de l’inscription New Israel Fund – jeu de mots : "fond" en hébreu se dit keren, qui signifie aussi "corne". D’autant plus que cette publication intervient après plusieurs mois de petites phrases assassines provenant du sommet de l’État. Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, a affirmé il y a quelques mois que les ONG de défense des droits de l’homme "sapaient l’entreprise sioniste".
Les anti-ONG ont déjà remporté quelques succès. L’État hébreu a demandé à l’Union européenne d’arrêter de financer l’ONG Breaking the Silence. "Israël commence à se rendre compte de ce qui s’est passé à Gaza. Au lieu de se remettre en question, le pays préfère blâmer ceux qui révèlent la vérité, les messagers", estime Arik Ascherman. Michel Warshavsky, l’écrivain pacifiste israélien, pionnier de la lutte contre l’occupation israélienne, dénonce « une campagne de dénigrement qui fait partie d’une offensive généralisée venant de la droite au pouvoir. De plus en plus de défenseurs des droits de l’homme et de militants sont désormais arrêtés lors de manifestations non violentes." Comme à Bil’In, le village palestinien devenu le symbole de la lutte contre le mur. Ou encore à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem-Est, où chaque vendredi, depuis quelques semaines, des militants pro­palestiniens, israéliens et étrangers manifestent pour exprimer leur opposition à l’expulsion de familles palestiniennes et à l’occupation de leurs maisons par des colons.
"Nous nous sommes battus, il y a 30 ans, pour obtenir le droit de manifester à Jérusalem, fulmine Michel Warshavsky, et, aujourd’hui, ce droit est remis en question." Un "dan­gereux retour en arrière", selon Arik Ascherman : "La caricature de Naomi Hazan m’a fait froid dans le dos. Cela m’a rappelé les portraits de Yitzhak Rabin habillé en SS, que les manifestants brandissaient à Jérusalem, quelque temps avant son assassinat."

Quand François Fillon ment !

publié le samedi 13 février 2010
Campagne BDS France

 
Les propos de M. Fillon témoignent d’une volonté jusqu’au plus haut niveau de l’État de défendre coûte que coûte la politique israélienne, au prix de manipulations, mensonges et diffamation .
La campagne BDS France -Boycott, Désinvestissement, Sanctions- a appris avec indignation les propos diffamatoires tenus par François Fillon, premier ministre, lors du dernier dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.
Ne pouvant croire que M. Fillon soit mal informé, nous ne pouvons que prendre acte de ses propos « Je pense ainsi à ces scandaleux mouvements de boycott de produits casher ou israéliens. Je m’étonne du silence, voire de la connivence de certains responsables politiques vis-à-vis de ces démarches révoltantes....Nous devons rester lucides sur l’incroyable facilité avec laquelle se développent et s’expriment les amalgames les plus odieux. » et affirmer avec force qu’ils constituent un mensonge patent destiné à délégitimer la lutte contre la politique coloniale de l’État d’Israël, pour le respect du droit international et la reconnaissance des droits des palestiniens, en usant très exactement de l’amalgame que son auteur prétend condamner.
Il est en effet aisé de vérifier sur le site de la campagne BDS France, ce que le paragraphe 3 de notre charte établit clairement :
« Notre action est éthique, citoyenne et politique. Elle s’inscrit dans notre combat permanent contre toute forme de racisme. Elle ne vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine ou de leur religion juive, ni leurs entreprises ou leurs produits. Nous faisons une différence évidente entre un produit israélien que nous boycottons, et un produit casher produit par une entreprise non israélienne que nous ne boycottons pas. Ce boycott ne vise pas la société israélienne ni les individus qui la composent, en tant que tels, il vise la politique coloniale d’occupation israélienne et ses partisans. »
Nous mettons au défi quiconque de trouver une seule référence de notre campagne qui se situerait sur le terrain du racisme. Tout notre combat se construit précisément dans le cadre de la lutte contre tous les racismes.
Cette campagne BDS s’inscrit dans la même logique que celle qui avait été menée contre l’Apartheid d’Afrique du Sud. Elle vise à faire pression sur le gouvernement israélien jusqu’a ce qu’Israël s’engage clairement à respecter le droit international, et mette fin à l’occupation et à la colonisation.
Elle vise aussi à faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils respectent leurs propres engagements internationaux et les accords signés et imposent enfin des sanctions au gouvernement israélien. Qu’ils remettent en cause notamment l’accord commercial entre l’Union Européenne et Israël, permettant aux produits israéliens d’entrer dans les états européens selon un accord préférentiel qui les exempte de taxes d’importation, puisque cet accord dans son article 2 prévoit une clause de suspension en cas de non respect des droits humains .
Sans parler du fait que ce même accord ne s’applique qu’aux territoires israéliens situés dans les frontières internationalement reconnues, et ceci a été réaffirmé récemment par la Cour Européenne de Justice. Or plusieurs enquêtes, notamment celles menées par la Coalition des Femmes pour la Paix, ONG basée à Tel Aviv révèlent que nombre de ces produits proviennent en réalité des colonies. Cette fraude massive pratiquée à l’échelle nationale, et cautionnée par la politique de laisser faire pratiquée par notre gouvernement, justifie à elle seule si il en était besoin notre appel au Boycott- Désinvestissement- Sanction.
Alors que dans des pays comme l’Angleterre, ce débat peut-être mené, jusque dans l’enceinte du Parlement [1], et que des États européens comme la Norvège, l’Espagne ou la Suède ont clairement boycotté des événements programmés avec Israël [2] les propos de M. Fillon témoignent d’une volonté jusqu’au plus haut niveau de l’État de défendre coûte que coûte la politique israélienne, au prix de manipulations, mensonges et diffamation .
Nous continuerons pour notre part à lutter sans relâche au côté du peuple palestinien pour la reconnaissance de ses droits légitimes, et pour le respect du droit international que nous devons exiger de tous.
Campagnebdsfrance@yahoo.fr

Des politiciens américains demandent la fin du siège de Gaza

publié le samedi 13 février 2010
Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient

 
La lettre, co-parrainée par le représentant McDermott, exhorte Obama à exercer des pressions diplomatiques pour mettre fin à la "punition collective de facto" des habitants de Gaza.
Cinquante-quatre membres de la Chambre des représentants des États-Unis ont signé une lettre adressée au président américain Barak Obama lui demandant « d’utiliser la pression diplomatique pour résoudre le blocus affectant Gaza ». La lettre, qui à l’origine fut rédigée par les démocrates Keith Ellison (Minnesota) et Jim McDermott (Washington), demande au président de faire pression pour un secours immédiat des citoyens de Gaza dans le cadre de ses efforts élargis de paix au Moyen-Orient.
La lettre soulève un certain nombre de points : premièrement, elle rappelle que les droits des Gazaouis à des normes minimales de sécurité alimentaire, à la santé, à l’éducation et à la liberté de mouvement sont protégés par le droit international. Ensuite, elle met en évidence l’appauvrissement extrême de la population de Gaza, avec un taux de chômage de 40%, une itinérance endémique et une infrastructure dévastée, sans espoir de reconstruction. La lettre montre que plutôt que d’affaiblir le Hamas, le siège international a renforcé celui-ci et a entraîné l’augmentation des tensions conduisant à la violence dans la région.
« Le caractère courageux de cette lettre fondée sur des principes est source d’inspiration », a déclaré Thomas Woodley, le président de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO). « Ces politiciens, tout en soutenant des solutions pacifiques au Proche-Orient, ont néanmoins adopté une position de principe pour protéger les droits les plus fondamentaux des citoyens de Gaza ». La lettre, tout en soutenant le besoin de sécurité pour tous les peuples de la région, demande une cessation des politiques de fermeture et de siège imposées par Israël et d’autres, lesquelles ont provoqué la crise humanitaire à Gaza.
Certaines organisations, dont les Amis de Sabeel - Amérique du Nord et d’autres, ont souligné la manière avec laquelle la lettre est sortie au mépris des puissantes organisations du lobby pro-israélien dans la capitale américaine. L’ancien membre du Congrès de l’Illinois Paul Findley a loué les membres du Congrès qui ont signé la lettre pour avoir eu le courage de résister aux intérêts du lobby pro-israélien. Les organisations du lobby pro-israélien suivent attentivement les actions et déclarations des politiciens américains sur Israël et sur le Moyen-Orient et protestent vigoureusement lorsque les politiciens américains entrent en désaccord avec la politique du gouvernement israélien.
publié par Mondialisation

Israël invite la Syrie à se détacher de l'Iran

14/02/2010
Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon a appelé samedi la Syrie à ne pas suivre l'Iran dans ses "déclarations bellicistes" contre Israël.
"J'espère que la Syrie ne se laissera pas entraîner par les déclarations bellicistes de l'Iran" contre Israël, a déclaré ce haut responsable lors d'une réunion publique près de Tel-Aviv. Il a estimé que "le ton véhément des Syriens ces derniers temps est le résultat des incitations de l'Iran qui cherche par des déclarations bellicistes à détourner l'attention du monde de son programme nucléaire".
La Syrie et Israël se sont livrés la semaine dernière à une guerre des mots en se menaçant respectivement de représailles en cas de conflit militaire. Le régime iranien, sous pression internationale à cause de son programme nucléaire controversé, a à plusieurs reprises appelé à "rayer" Israël de la carte.

Le point de passage de Rafah reste un témoin des souffrances des Palestiniens

[ 13/02/2010 - 19:56 ]
Gaza – CPI

Le point de passage de Rafah, sur les frontières avec l’Egypte, est maintenant complètement fermé, depuis plus de 35 jours. Auparavant, il s’ouvrait rarement jusqu’à la dernière ouverture, le 3 janvier 2010. Cette fermeture ne fait qu’aggraver les souffrances des Palestiniens de la bande de Gaza, dont surtout ceux qui veulent traverser ce point de passage.
Les occupants israéliens pratiquent une sanction collective contre la bande de Gaza. Ils renforcent l’injuste blocus et la politique d’isolement. Cette sanction fait beaucoup de dégâts dans tous les domaines de la vie de la bande de Gaza.
Depuis le 3 janvier 2010, des milliers de Palestiniens suspendus dans la Bande s’entassent près du portail de Rafah. Un espoir les tient, espoir de le voir ouvert, suite à des accords entre le Bureau des points de passage et les autorités égyptiennes.
Le Bureau des points de passage avait publié des statistiques concernant l’année 2009 dans un rapport. Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) en a reçu un exemplaire, mercredi dernier, le 10 février 2010. Le rapport confirme que la fermeture répétée du point de passage a beaucoup compliqué la vie de milliers de Palestiniens qui restent suspendus du côté palestinien. Des situations catastrophiques menacent la vie des malades, des enfants et des personnes âgées.
Les malades et les étudiants
Des centaines de malades, dont surtout des personnes souffrant d’un cancer et ou d’une maladie au niveau du cœur, souffrent de ce point de passage qui ne veut pas s’ouvrir, alors qu’ils espèrent aller trouver le soin nécessaire dans les hôpitaux égyptiens et arabes.
Le nombre de malades d’un cancer hospitalisé dans les hôpitaux de la bande de Gaza a atteint les 1899 personnes, dit le ministère palestinien de la santé. Parmi ces malades se trouvent 770 femmes et 223 enfants.
Des centaines d’étudiants palestiniens font leurs études à l’étranger et sont venus passer leurs vacances dans la bande de Gaza parmi les leurs. Maintenant, ils ne peuvent pas rejoindre leurs universités. Officiellement, ils sont au nombre de 600.
Le Bureau des points de passage et des frontières dit que l’ouverture du point de passage de Rafah est de plus en plus rare. Cela a augmenté les souffrances des habitants de la bande de Gaza dont surtout les malades, les blessés et les étudiants.
Les contacts continuent avec les responsables égyptiens et quelques institutions internationales pour ouvrir le point de passage, surtout pour laisser passer les malades, les étudiants et ceux qui travaillent à l’étranger. Beaucoup d’étudiants ont raté leur deuxième trimestre.
Le bureau a exhorté à une ouverture urgente afin que les citoyens puissent voyager.

En montrant que le dialogue est une nécessité nationale Mechaal: Nous sommes prêts pour des élections équitables.

[ 13/02/2010 - 19:21 ]
Moscou – CPI

"La réconciliation palestinienne est une nécessité nationale, mais les désaccords ne sont qu'une anomalie à cause des interventions étrangères à nos affaires internes" a affirmé, Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement du Hamas.
Il a montré qu'un côté palestinien s'est renforcé par l'étranger en aspirant de retourner à l'autorité.
Dans son interview avec le journal "Russia al-Youm", Mechaal a déclaré, le mercredi 10/2, que son mouvement refuse les interventions étrangères, mais il accueille tous les efforts arabes visant à finir les désaccords palestiniens internes, en appelant à la nécessité de prendre en considération les remarques du Hamas sur la feuille égyptienne.
Il a souligné à la grande distinction entre la position américaine et européenne envers la question palestinienne, en soulignant à la colère de l'opinion publique et les élites européennes face aux crimes de l'occupation perpétrés contre la Bande de Gaza, surtout après sa dernière guerre  menée  contre les habitants Gazaouis, l'année passée.
A propos de la position du Hamas envers un compromis sur les frontières de 1967, Mechaal a affirmé que son mouvement accepte ce compromis  sur ces frontières avec un état souverain et viable  dont la ville occupée d'al-Qods comme sa capitale éternlle ainsi qu'une réponse aux droits palestiniens et arabes, y compris le droit au retour des réfugiés palestiniens vers leurs territoires occupés en 1948.
Finalement, le responsable du Hamas a annoncé que son mouvement est prêt pour participer aux élections prochaines à condition d'être naturelles, libres, équitables et sous des meilleures  atmosphères, tout en affirmant que le Hamas va certianement respecter les résultats électoraux.

Des soldats sionistes violent la mosquée sainte d'al-Aqsa et urinent dans ses esplandes sacrées

[ 13/02/2010 - 18:19 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le centre d'information d'al-Qods spécialiste à poursuivre les violations sionistes dans la ville occupée d'al-Qods a dévoilé, le samedi 13/2, des violations de la police sioniste contre la mosquée sainte d'al-Aqsa, sa pureté et son aspect sacré.
Le centre a déclaré que les policiers sionistes qui se trouvent dans la mosquée sainte et dans le poste de la police installé dans la cour du dôme de rocher urinent dans différents lieux aux esplanades de la sainte mosquée, notamment à la porte de Ghawaneima, Rahma et Maghrébins.
 Il a affirmé que les gardiens d'al-Aqsa ont documenté ces états, mais dans la plupart des cas, le départmeent des Wakfs  finissait ce sujet en rappelant la direction de la police sioniste qui prétend toujours la punition des policiers qui violent les esplanades sacrées.
Le centre a souligné que la direction de la police sioniste choisit les éléments extrémistes qui détestent les Palestiniens et les musulmans pour travailler dans la mosquée d'al Aqsa.

L'occupation décide de démolir 32 appartements résidentiels à al-Qods occupée

[ 13/02/2010 - 17:17 ]
Al-Qods occupée – CPI

L'organisation "Maqdissi" pour le développement de la société dans la ville d'al-Qods occupée a annoncé, aujourd'hui, le 13/2, dans un communiqué que les habitants du bâtiment de Mahfoud dans le quartier de Beit Hanina à al-Qods ont surpris le mardi matin 9/2, par des grandes forces de l'armée sionistes accompagnées par les employés de la municipalité sioniste dans la ville sacrée où ils ont photographié le bâtiment.
Elle a montré que les forces sionistes ont accroché un ordre sur le bâtiment qui comporte plus de 160 personnes dans 32 appartements, pour le démolir sur la base de la décision du tribunal sioniste publiée le premier juin 2009.
L'organisation a souligné que les employés de la municipalité sioniste ont informé les habitants du bâtiment qu'il doit obligatoirement être évacué durant les 10 jours prochains.
Maqdissi a souligné que la plupart des habitants de ce bâtiment sont des réfugiés qui souffrent dès 1967 après que les forces sionistes les ont éloignés de la vieille ville d'al-Qods.

Mechaal: Pas des contradictions internes au Hamas

[ 13/02/2010 - 11:09 ]
Moscou- CPI

"Il n'y a plus de position contradictoire entre les dirigeants du Hamas à l'intérieur des territoires palestiniens occupés et à l'extérieur", a annoncé le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.
Mechaal a qualifié tout discours concernant des contradictions entre les dirigeants du Hamas, d'un échec très flagrant lequel a été propagé auparavant  et n'a rien influé sur la position unifié e et solide du Hamas.
"La position du Hamas se base sur la Choura (la consultation), la démocratie réelle et les élections transparentes, la chose que nous faisons gloire", a insisté Mechaal

Dans une interview avec le journal londonien "al-Hayah", le vendredi 12/2, au cours de sa visite à Moscou, Mechaal a insisté que son mouvement s'attache plus que jamais aux efforts égyptiens pour la réconciliation palestinienne, en confirmant le rôle des arabes pour l'accomplissement et le succès de la réconciliation, en confirmant que le Hamas appelle l'Égypte à prendre ses observations en considérations en similitude avec la feuille accordée entre les factions palestiniennes au Caire.
 "Les choses et les détails qui ont été modifiés étaient très importants pour le succès de la réconciliation", a ajouté Mechaal.
Mechaal a ainsi assuré que les palestiniens ont déployé beaucoup d'efforts pour  accorder  l'ancienne feuille égyptienne, c'est pourquoi qu'on s'attache à s'engager à la mettre en œuvre pour le succès de la réconciliation, en soulignant au rôle arabe pour appuyer les efforts égyptiens.
Le haut dirigeant du Hamas a confirmé que son mouvement a bien accueilli la visite du leader du Fatah et salue toute initiative sérieuse pour surmonter les désaccords, en assurant en même temps que Nabil Chaath n'a pas été chargé officiellement de négocier le dossier de la réconciliation et que sa visité était personnelle.
Mechaal a salué fortement la position russe en déclarant que son mouvement estime grandement l'ouverture de la Russie envers le Hamas qui la considère une position courageuse, historique pour un rôle très important dans la région et l'a bien accueilli.
"La position de la Russie est une position juste et très importante face à le fermeté des autres cotés du Quartette, ainsi face à la plupart des pays internationaux ", a contesté Mechaal contre la politique officielle de deux poids  deux mesures.
  Mechaal a renouvelé que son mouvement a accusé le Mossad de sa responsabilité directe à l'assassinat de l'un des dirigeants du Hamas, Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, en soulignant que les enquêtes sont continuelles à Dubaï pour dévoiler les criminels.

Le centre palestinien des droits de l'homme enregistre les violations sionistes

[ 13/02/2010 - 13:14 ]
Gaza – CPI

L'occupation israélienne a poursuivi ses pratiques oppressives contre le peuple palestinien en accentuant ses agressions militaires contre la bande de Gaza. Ils ont renforcé le sévère blocus imposé injustement contre le secteur alors que la Cisjordanie témoigne des punitions, invasions, des confiscations des terres et des projets de judaïsation sous l'ombre d'un silence officiel arabe et international.
Le rapport hebdomadaire préparé par le centre palestinien pour les droits de l'homme a enregistré les violations sionistes contre le peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza durant la période de 4/2/2010 jusqu'à 10/2/2010, en montrant que les forces occupantes ont blessé 7 Palestiniens dont deux journalistes et un enfants dans le village d'Eraq Bourni au sud de la ville de Naplouse en Cisjordanie et au camp de Chifat à l'est de la ville occupée d'al-Qods.
La bande de Gaza a témoigné nombreux crimes sionistes, où les forces de l'occupation israélienne ont ouvert le feu sur les barques des pêcheurs palestiniens aux plages de la bande, avant avoir arrêté 4 d'entre eux alors que les soldats sionistes qui se trouvent aux tour de contrôle sur les frontières de la bande de gaza avec les territoires occupés en 1948 ont ouvert le feu également sur les maisons résidentielles dans la ville de Beit Lahia, au moment où l'aviation militaire sioniste a lancé 5 missiles au mois sur l'aéroport international de Gaza.
D'autre part, les forces occupantes ont effectué 22 incursions dans différents villages, villes et camps de la Cisjordanie et ont arrêté 32 Palestiniens dont une femme et 7 enfants.
Le rapport a déclaré que les forces de l'occupation ont exécuté une vaste opération militaire dans le camp de Chifat à l'est de la ville occupée d'al-Qods où elles ont enlevé 60 Palestiniens et ont blessé un enfant et deux journaliste.
Dans le même contexte, le rapport a souligné que des colons sionistes protégés par les forces sionistes ont rasé des terres agricoles à l'ouest de la colonie sioniste "Rafafa" installée illégalement sur les terres palestiniennes au nord-ouest de la ville de Selfit dans le but de l'annexer à la colonie.
Il a ajouté que les colons sionistes ont coupé, le 5/2/2010, plus de 80 arbres de raisin dans la région de Bouka au sud-est de la ville d'al Khalil alors que des autres ont attaqué, le 9/2, un berger palestinien dans le village d'Eraq Bourin.
Finalement, le centre palestinien des droits de l'homme a dit dans son rapport hebdomadaire que l'occupation israélienne a renforcé son sévère blocus imposé injustement contre la bande de Gaza depuis plus de 4 ans consécutifs en mettant plus d'un million et demi de palestiniens dans une grande prison ouverte.
 

Abou Zouhri appele à lutter contre les agressions sionistes en Cisjordanie.

[ 13/02/2010 - 13:08 ]
Gaza- CPI

"Les agressions aggravées des forces armées sionistes contre les Palestiniens innocents en Cisjordanie occupée, reflètent clairement l'aspect terroriste, criminel et raciste de l'occupation et confirment la nécessité que la résistance nationale doit soulever de nouveau en Cisjordanie pour protéger le peuple palestinien", a annoncé le porte-parole du Hamas, Dr. Abou Zouhri.

Abou Zouhri a affirmé le vendredi 12/2, lors d'une déclaration de presse, que les agressions barbares en Cisjordanie, plus particulièrement au Camp de Chaafat, à al-Qods occupée et à al-Khalil, ainsi aux divers villages, villes et camps palestiniens montre la nature réelle plus agressive et discriminatoire de l'ennemi occupant qui prétend la propagande mensongère de la paix.
"Ces agressions criminelles et sauvages sont un fort message pour les dirigeants de Ramallah qui s'attachent encore aux négociations et coopérations sécuritaires avec l'ennemi occupant, en servant que les agendas et objectifs de l'entité sioniste qui tente à liquider la question légitime et droits légaux palestiniens", a souligné Abou Zouhri en contestation contre la politique irresponsable qui protège les crimes barbares de l'occupation.

La marine égyptienne blesse et arrête des pêcheurs palestiniens près de Rafah

[ 13/02/2010 - 13:01 ]
Rafah – CPI

Les vedettes de la marine égyptienne ont ouvert le feu directement sur les barques des pêcheurs palestiniens près des plages de Rafah au sud de la bande de Gaza en blessant deux pêcheurs avant avoir enlevé 4 autres.
Des sources locales ont dit, le vendredi 12/2, au correspondant du centre palestinien d'information, que des vedettes militaires égyptiennes ont poursuivi des barques palestiniens près de Rafah au sud de la bande de Gaza en blessant deux pêcheurs et arrêtant 4 autres.
On souligne que les pêcheurs palestiniens souffrent des poursuites continuelles et des campagnes agressives des forces armées sionistes.

L'occupation blesse un Palestinien et asphyxie des dizaines à Bilin et Maassara

[ 13/02/2010 - 13:13 ]
Ramallah/Bethléem – CPI

Un Palestinien a été blessé alors que des dizaines d'autres sont asphyxiés lorsque les forces de l'occupation israélienne ont attaqué les participants dans la marche hebdomadaire contre le mur d'apartheid dans le village de Bilin à Ramallah.
Des pacifistes et des solidaires étrangers ont participé avec les habitants de Bilin dans la marche organisée, le vendredi 12/2, par le comité populaire anti-mur et colonisation.
Les manifestants ont porté les drapeaux palestiniens et les panneaux qui condamnent les politiques coloniales de l'occupation israélienne ainsi que les agressions contre les maisons palestiniennes dans la ville occupée d'al-Qods, tout en appelant à arrêter les campagnes d'arrestation, libérer les captifs et lever le sévère blocus sioniste imposé injustement contre la Bande de Gaza.
La marche s'est dirigée vers le mur raciste où les soldats sionistes ont lancé des balles en métal, des bombes sonores et de lacrymogène sur les manifestants en blessant un palestinien alors que des dizaines d'autres sont asphyxiés.
Dans le même contexte, les forces occupantes ont attaqué aussi les participants dans la marche hebdomadaire de Maassara au sud de Bethléem en causant l'asphyxie de plusieurs Palestiniens.

Les forces occupantes sionistes assassinent délibérément un palestinien à Al Khalil.

[ 13/02/2010 - 10:18 ]
Al Khalil- CPI

Les forces de l'occupation sioniste ont assassiné délibérément et avec du sang froid, un jeune palestinien à Al Khalil, au sud de la Cisjordanie, en prétendant qu'il a tenté de poignarder un soldat sioniste.
Des sources médicales ont déclaré que le citoyen Fayez Ahmed Faradj, 41 ans, est tombé en martyr, le vendredi soir 12/2, après que les soldats sionistes l'ont ciblé directement et volontairement, dans la route d'al-Chalala, au milieu de la ville d'al-Khalil, sans aucun motif.
Les sources ont souligné que les forces occupantes l'ont enlevé, en dépit de sa grave blessure, puis ont annoncé ultérieurement sa martyre.
"Les forces occupantes criminelles s'emparent encore du corps du martyr palestinien", ont ajouté les sources médicales.