dimanche 21 mars 2010

La Palestine, Stanley Milgram et des effets de vérité

USA-Israel - 20-03-2010
Par Badia Benjelloun 
Des vérités factuelles sont venues au jour avec le rapport Goldstone avec lesquelles nul ne peut transiger, fût-il l’immense pouvoir médiatique des sionistes. Il peut certes tenter d’en atténuer l’impérieuse tyrannie en leur opposant des morceaux d’opinion qui ne feront jamais même une demi-vérité. L’armée sioniste a commis des crimes à Gaza en décembre 2008-janvier 2009. C’est le fait vrai. Il ne peut souffrir par nature aucune discussion.


















La poussière soulevée par les roquettes artisanales qui tombent à Sderot avec une précision très approximative ne peut autoriser comme légitime défense ni le phosphore blanc, ni les obus tombant sur des cibles identifiées comme des écoles abritant des civils et singulièrement des enfants. Le fait d’opinion, c’est l’affirmation que les Palestiniens ont utilisé leurs propres enfants comme boucliers humains. Cette construction invérifiable est raciste. Elle est destinée à déshumaniser l’occupé et à justifier, d’abord aux yeux des immigrants-colons que sont les ‘Israéliens’, et secondairement à l’opinion occidentale, les exactions exercées à son encontre.
Depuis, une bonne partie des Occidentaux, jusque-là bridée par l’obligation d’obtempérer au sionisme proportionnellement au poids mémoriel du génocide nazi constamment activé par un réseau dense de Grandes Pleureuses, convient que l’agressé n’est pas le plus fort en armes.
Pourtant, le filtre des informations a empêché l’irruption sur les écrans des corps d’enfants calcinés, comme fondus, sous l’effet d’armes prohibées. La paucité de ce qui a transpiré du crime a néanmoins infléchi l’opinion.
Le sionisme échoue dans sa tentative de totalitarisme et d’emprise absolue sur l’opinion.
Il ne peut plus prétendre à l’Autorité Morale Suprême.
Il commence même à être reconnu pour ce qu’il est, un pouvoir fondé sur une violence pure, co-substantielle à la barbarie coloniale.
La vérification récente de l’effet persuasif de la télévision au cours d’une réédition de la célèbre expérience de Stanley Milgram était superfétatoire.
Sans cette véritable contrainte de la pensée qui n’emploie pas de force visible et nommable, comment des centaines de millions d’individus censément éduqués, informés, vivant dans des démocraties de la représentation pourraient-ils supporter l’idée que des millions de personnes subissent un état de siège permanent depuis des années ?
Ce siège et ce blocus en aggravation graduelle font partie du paysage mental de civilisés rompus à l’obéissance aux messages subliminaux ou non des grands prêtres des infos de 20 heures. C’est donc d’un cœur léger que les civilisés acceptent la punition sûrement méritée infligée à un peuple spolié, déplacé, réfugié, nié.
En une semaine, combien de faits têtus de l’occupation sioniste n’ont pas troublé la surface de ces miroirs parlant, formant sujets pour les objets qui les contemplent.
Des chars des Forces I. d’Occupation ont pénétré à deux reprises le territoire libanais, près d’Al Wazzani. Une vedette militaire sioniste a pénétré les eaux territoriales libanaises et ouvert le feu sur des pêcheurs.
L’ordre de destruction de la mosquée Salman Al Farissi du village de Burin près de Naplouse a été émis par les autorités coloniales.
La restauration de la synagogue Hurva à quelques centaines de mètres de la Mosquée Al Aqsa, de par l’emplacement des travaux, met sérieusement en péril le troisième lieu saint de l’Islam.
Il a été su en revanche, dès ce lundi, que le Premier du régime de Tel Aviv a confirmé l’intention de son gouvernement de poursuivre l’extension des colonies avec la construction des 1600 nouveaux logements à Jérusalem, faisant fi des recommandations de son vassal étasunien.
Depuis quelques jours, les habitants d’Al Quds renouvellent la tradition de l’Intifada des pierres. Ils sont aux prises avec l’occupant qui les blessent et en arrêtent certains, dédaignant les recommandations du chef de l’Autorité Palestinienne qui déclare le soulèvement interdit puisqu’il ne l’a pas autorisé (sic).
Un autre fait têtu, d’importance, émerge depuis peu.
Insubmersible même sous le flot ininterrompu des protestations des Lobbyistes.
Il se place là comme une vérité qu’il sera de plus en plus difficile de dissimuler.
Les US(a) vivent une crise multidimensionnelle, économique, politique, militaire et culturelle qui risque de leur coûter la vie.
Leur engagement dans l’Orient que l’orientalisme occidental nomme ‘Proche’ sous l’ère de Bush le deuxième, était censé répondre à la crise financière de 2000-2001. Préconisé par une équipe de néo-consionistes, il a au contraire accéléré leur décrédibilisation en tant que puissance hégémonique stabilisatrice du monde.
Parole de Général guerroyant, le régime de Tel Aviv renforce Al Qaida.
Les menées paranoïaques de l’artefact mettent en danger des citoyens étasuniens engagés dans leur guerre d’occupation en Irak-Afghanistan-Pakistan.
Mais surtout, elles ont rendu impossible la fiction de deux États.
Le seul État existant de par la volonté de ses fournisseurs en milliards de dollars et en armes, suprématiste, racialiste et militaro-religieux devient à l’évidence de moins en moins facile à exhiber comme ‘seule démocratie’ de la région.
En effet, quand sont déroulés les arguments, fort nombreux, censés justifier la création d’une greffe occidentale revendiquant une homogénéité ethnique en Palestine en 1948, un ultime est brandi : Dieu.
Il l’a inscrit dans la Bible.
Du Nil à l’Euphrate. L’occupation s’étire bien entre ces deux fleuves, même si l’épuration ethnique n’y est pas parachevée. Les US(a) y ont été mis à une très lourde contribution. La relance par l’économie de guerre s’est avérée être une très mauvaise solution qui servait exclusivement les intérêts à très court terme des sionistes. Dans une situation de ressources, le remplacement de la création des richesses par une économie de reconnaissance de dettes entre les années 2000 et 2007 a tué le capitalisme étasunien et avec lui nous assistons à l’effondrement du capitalisme étendu de force à toute la planète.
Maintenant, Israël doit être dénoncé comme un crime contre l’esprit pour la prémisse axiomatique qui le définit car incohérente avec la raison historique et la raison laïque qui règle les relations entre les peuples. Les conditions historiques qu’il a contribuées à mettre en place pour précipiter sa dissolution sont prêtes.

Bil’in défie la “zone militaire fermée” (vidéo)

Bilin - 20-03-2010
Par Friends of Freedom and Justice 
La manifestation d’hier vendredi 19, organisée par le Comité populaire contre le mur, a eu lieu en solidarité avec les lieux saints à Jérusalem et contre la décision de l’armée israélienne de déclarer Bil’in « zone militaire fermée ». Comme d’habitude, plusieurs personnes ont été asphyxiées par l’inhalation des gaz.

La manifestation d’hier vendredi 19, organisée par le Comité populaire contre le mur, a eu lieu en solidarité avec les lieux saints à Jérusalem et contre la décision de l’armée israélienne de déclarer Bil’in « zone militaire fermée ». Comme d’habitude, plusieurs personnes ont été asphyxiées par l’inhalation des gaz.

La marche est partie du village après la prière du vendredi et une centaine de Palestiniens, d’activistes internationaux et israéliens ont traversé le village vers le site du mur.
La manifestation était un défi à l’ordre militaire qui a déclaré tout le secteur « zone militaire fermée » et qui menace d’arrestation toute personne extérieure au village.
Des membres du Comité national contre le mur et les colonies ont répondu à l’appel du Comité populaire et se sont joints à la manifestation, en solidarité avec la population de Bil’in.
Les participants voulaient montrer leur mépris devant l’arrogance de l’occupant et au monde que la résistance contre l’occupation continuera, en dépit des menaces de l’armée israélienne.
La marche a continué jusqu’au mur, où les participants ont fait retentir des chants nationaux en soutien à Jérusalem et aux lieux saints. Le drapeau palestinien a été brandi comme symbole de l’unité nationale.
Lorsque la marche est arrivée à la grille, des morceaux du mur d’apartheid ont été mis à terre. Les manifestants ont alors reçu une pluie de gaz lacrymogènes et de balles caoutchouc-acier avant que l’armée ne tente d’envahir le village. Cette tentative a été contrée avec succès par les protestataires.  

Al Qods : malgré l'autorité palestinienne, le peuple défend sa ville‏

Jérusalem - 20-03-2010
Par : Transmis par le Comité Action Palestine

Malgré l'Autorité palestinienne, le peuple s'est révolté dans la ville d'al-Qods : les jeunes de Isawiya et du camp de Shu'fat ont affronté les troupes sionistes. Dès l'aube de vendredi, la population palestinienne est venue pour la prière. Les occupants ont lancé l'assaut contre elle.
150 blessés et des dizaines d'arrestations, la plupart des jeunes et des enfants.
Sheikh Kamal Khatib, adjoint de sheikh Raed Salah, président du mouvement islamique en 48, a été blessé, les sionistes montés sur les chevaux ont foncé sur lui, alors qu'il se trouvait dans la vieille ville, pour empêcher les colons d'avancer vers la mosquée.
Hatem Abdel Qader, du mouvement Fateh, dans la ville d'al-Quds, a dénoncé l'attitude de l'Autorité palestinienne, qui empêche la population en Cisjordanie de manifester et d'affronter les occupants. Réponse du responsable de l'autorité: la Cisjordanie n'est pas occupée, toute manifestation doit obtenir une autorisation (il se croit en France, et encore!!). Hatem Abdel Qader a considéré que les négociations entre l'Autorité palestinienne et les sionistes sont vaines: elles ont contribué à rendre les sionistes plus criminels.
Il faut se mobiliser aux côtés des Palestiniens de la ville d'al-Qods ! La défense des lieux saints de la ville est une défense du patrimoine palestinien, arabe, musulman et chrétien. C'est une défense du patrimoine de l'humanité en danger !
Les hordes criminelles sionistes doivent retourner là d’où elles sont venues !  
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13603&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances 

Ban Ki-Moon en tournée en Cisjordanie occupée : Le Quartette réaffirme son soutien pour un Etat palestinien indépendant

Le Quartette a qualifié de « contre la loi internationale et la Feuille de route » les récentes mesures israéliennes en vue d’établir 1600 de logements dans une colonie d’El Qods-Est.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a assuré hier l’Autorité palestinienne du « soutien ferme » du Quartette (Onu-Union européenne-Russie, Etats-Unis) pour le Proche-Orient en faveur de la création d’un Etat palestinien « viable et indépendant ». « Nous soutenons fermement vos efforts afin d’établir un Etat palestinien indépendant et viable », a affirmé M. Ban Ki-moon à Ramallah, en Cisjordanie occupée, lors d’une rencontre avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. « J’ai pu voir de mes propres yeux les restrictions qui pèsent sur les Palestiniens. Même sur votre territoire, vous n’êtes pas en mesure de développer ou même maintenir une vie économique normale », a-t-il déploré. Celui-ci a en revanche condamné au nom du Quartette les récentes mesures israéliennes en vue d’établir 1600 unités de logements dans une colonie d’El Qods-Est.
« Cela est contre la loi internationale et la Feuille de route », a encore dit M. Ban en référence au dernier plan international d’un règlement du conflit israélo-palestinien, datant de 2003, qui exige un « gel complet » de la colonisation, y compris à El Qods-Est. Vendredi, lors de sa réunion dans la capitale russe, Moscou, le Quartette a appelé à un gel de la colonisation israélienne et réclamé un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois. Il a appelé le gouvernement israélien à geler toutes les activités de colonisation, y compris la croissance démographique naturelle, à démanteler tous les avants-postes érigés depuis mars 2001 et à cesser les démolitions (de maisons palestiniennes) et les expulsions à El Qods-Est.
Tout en rappelant que l’annexion d’El Qods-Est n’est pas reconnue par la communauté internationale, le Quartette a en outre souligné que le statut d’El Qods « demeure une question qui doit être résolue à travers des négociations entre les deux parties et condamne les plans du gouvernement israélien d’entreprendre la construction de nouveaux logements à El Qods-Est ». Le Quartette faisait référence à la décision israélienne le 9 mars de construire 1600 nouveaux logements dans un quartier juif d’El Qods. Une annonce qui a provoqué la colère notamment des Palestiniens qui ont réaffirmé qu’ils ne retourneraient pas à la table des négociations sans un arrêt total et complet de la colonisation israélienne.
La position du Quartette a été saluée par l’Autorité palestinienne qui a appelé à « transformer ces appels en mécanisme contraignant sur le terrain de façon à ce que Israël applique ses engagements et notamment en gelant toutes ses activités de colonisation (...) en Cisjordanie et à El Qods-Est occupée », selon le chef des négociateurs palestinien Saëb Arekat. « Nous voudrions aussi la création par le Quartette d’un système de surveillance afin de s’assurer qu’Israël stoppe toutes les activités de colonisation (...) en Cisjordanie et à El Qods-Est », a insisté M. Arekat. Cependant, Israël continue d’ignorer tous les appels internationaux quant à l’arrêt de la colonisation et poursuit, sans répit, sa politique d’intransigeance et ses agressions contre les Palestiniens meurtris.
Dans la nuit de vendredi, l’aviation israélienne a bombardé l’aéroport de la bande de Ghaza, blessant onze personnes, dont deux grièvement, selon des sources médicales et des témoins palestiniens. Ces développements interviennent à la veille d’une nouvelle navette de l’envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, qui tentera aujourd’hui de relancer les négociations « indirectes » entre Palestiniens et Israéliens, tuées dans l’œuf par le projet d’Israël concernant la construction de nouveaux logements juifs dans la partie orientale d’El Qods occupée.
Par R. I. 
http://www.elwatan.com/Ban-Ki-Moon-en-tournee-en

Ban Ki-moon à Ramallah pour rencontrer le Premier ministre palestinien

20/03/2010    
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu samedi matin à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, a constaté un journaliste de l'AFP.  
La visite de M. Ban, arrivé vendredi soir en Israël, intervient au lendemain d'un appel du Quartette pour le Proche-Orient au gel de la colonisation israélienne.
Une conférence de presse conjointe est prévue après la rencontre.
Le secrétaire général de l'ONU doit rencontrer en soirée à Jérusalem le président israélien Shimon Peres.
L'appel vendredi du Quartette pour le Proche-Orient (UE, Etats Unis, Russie, ONU) à arrêter la colonisation et fixer un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois a été rejeté par Israël mais a satisfait les Palestiniens qui ont demandé de le voir traduit en actes.
 

Omission et manipulation : les médias américains ignorent la colère d'AlAqsa

20/03/2010  
Dans le pays de l’oncle Sam, qui se prétend être le grand protecteur des libertés, la colère des Palestiniens et leurs mouvements de protestation contre la poursuite de la judaïsation de Jérusalem-est AlQuds n’a aucun accès aux journaux de grand tirage et aux grandes télévisions d’information.
Usant de procédés de manipulation médiatique diverses, tous les médias de l’audio visuel et de la presse écrite  ont néanmoins tous en commun le fait d’avoir totalement ignoré de signaler l’inauguration de la synagogue « Houvra » à proximité de la mosquée d’AlAqsa, à Jérusalem-est AlQuds occupée.
Raison directe de la colère des Palestiniens.
Pour la Fox News, c’est l’exemple type du mensonge par omission, de la cécité totale : dan toutes ses éditions d’info, aucune allusion aux évènements dans les territoires  occupés, comme si de rien n’était.
Quant à son homologue, la ABC, seul est évoqué la  mort du soldat israélien mercredi en raison d’un obus tiré par des combattants palestiniens de la bande de Gaza. La colère des milliers de Palestiniens qui craignent pour Jérusalem-est est complètement dénigrée.
Du côté de la presse, le New York Times a évité de parler de l’éclatement des tensions, et ne les a évoquées que tardivement, mercredi que pour dire que « les échauffourées entre des Palestiniens lanceurs de pierres et les forces israéliennes dans l’entourage de Jérusalem-est qui se sont calmés ». Bien entendu, aucun détail n’est mentionné sur les raisons de leur éclatement.
Il a en revanche évoqué longuement « que les autorités israéliennes ont allégé les restrictions imposées aux fidèles et aux visiteurs musulmans de la mosquée d’AlAqsa, venus de la Cisjordanie, après cinq jours d’interdiction d’accès ».
Chez le « Washington Post », c’est surtout la fausse interprétation des faits qui prévaut : Selon son correspondant, les protestations sont dues «  aux nouveaux plans de construction à Jérusalem-est et à des rumeurs sans fondement que des extrémistes juifs planifient pour s’emparer de la mosquée d’AlAqsa à Jérusalem-est ».  Jeudi, seul « la mort d’un israélien par un obus tiré par des combattants palestiniens de Gaza, mercredi », a attiré l’attention du journal.
Pour sa part, le Wall Street a choisi une voie plus sournoise dans sa manipulation. Étant le plus prolixe dans la description « des échauffourées entre des centaines de palestiniens et les forces israéliennes », mais il reste muet sur les véritables raisons pour lesquelles les Palestiniens sont en colère : « des tensions dues à des plans de construction à Jérusalem-est », c’est ainsi qu’il a présenté la poursuite des colonisations.
( Informations relevées sur AlJazira)

Israël doit admettre que la paix a un prix

publié le samedi 20 mars 2010
Baudouin Loos

 
Conflit israélo-palestinien ... le nœud du problème gît dans l’occupation.
Les années s’écoulent et tout se passe comme si le conflit israélo-palestinien restait insoluble. Ces dernières décennies, seule la période dite d’« Oslo », de la signature des accords du même nom en 1993 à l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1995, a offert un vent d’espoir. Sinon, la région a accumulé déceptions et bains de sang.
Il serait vain de nier la complexité du dossier et, donc, la difficulté de dresser la part exacte des responsabilités de chacun. Mais tout de même, le nœud du problème gît dans l’occupation. Le monde entier, Israël compris, reconnaît la nécessité de créer un État palestinien dans les territoires occupés. Mais les Israéliens n’ont toujours pas accepté le prix à payer pour la paix.
Ce constat se fonde sur une observation simple : depuis 1993, le nombre de colons juifs a plus que doublé dans les territoires supposés devenir l’État palestinien (territoires qui ne représentent que 22 % de la Palestine du mandat britannique). Pourquoi continuer à construire dans ces colonies au mépris du droit international et de l’esprit même de la paix que l’on dit chercher ?
Cette question demeure sans réponse, sauf à accréditer l’hypothèse qu’Israël ne cherche pas vraiment la paix. Si même les Américains et les Européens, longtemps bien complaisants avec Israël, se paient maintenant le luxe d’une tension non désirée avec ce pays, c’est que les choses sont allées trop loin [1]. Les horreurs de l’offensive israélienne sur Gaza, à l’hiver 2008-2009, restent dans les mémoires.
La dernière crise concerne Jérusalem. C’est l’un des points cruciaux à régler (avec le tracé des frontières et donc l’avenir des colonies, et aussi le sort des réfugiés palestiniens). Les Israéliens bâtissent à bon rythme dans la partie arabe de la ville sainte. Bill Clinton avait émis ses « paramètres » pour parvenir à la paix en décembre 2000. Il est sage de les considérer. Pour Jérusalem, il disait : les quartiers juifs seront la capitale d’Israël, les quartiers arabes celle de la Palestine. Mais la colonisation juive intensive de la partie palestinienne de la ville rendra un jour ce plan inapplicable, si ce n’est déjà le cas.
Oui, il y a un prix à la paix. Il est cher mais pas exorbitant. Israël doit s’en accommoder.
publié par le Soir
ajout de note : C. Léostic, Afps

La Feuille de route du Quartette prévoyait la paix en trois ans...

Le Quartette, qui se réunit aujourd’hui (vendredi 20/03) à Moscou a été créé en 2002, à l’initiative du gouvernement espagnol, pour coordonner les efforts internationaux face à l’escalade du conflit au Proche-Orient. Il comprend les Etats-Unis, les Nations Unies, l’Union européenne, et la Russie, qui seront représentés à Moscou par la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton et le ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov.
Depuis avril 2003, le Quartette est chargé de veiller à l’application d’un document présenté par les Etats-Unis et destiné à acheminer la région à la paix en trois ans par phases successives. Baptisé Feuille de route, par ses promoteurs américains, ce plan comporte selon son préambule « des étapes claires, un calendrier, des dates limites et des critères destinés à encourager les progrès par des mesures réciproques des deux parties dans les domaines politique, sécuritaire, économique, humanitaire et de création des institutions ». Officiellement endossé par les nations Unies, le 19 novembre 2003, sous la forme de la résolution 1515 du Conseil de sécurité, ce plan, qui se fondait sur les travaux de la Conférence de Madrid de 1991, sur les résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil de sécurité, sur les accords conclus antérieurement par les parties et sur l’initiative arabe de Beyrouth de mars 2002, prévoyait à l’origine de déboucher sur un « règlement final complet du conflit israélo-palestinien en 2005 ».
La paix en trois étapes
Acceptée par l’Autorité palestinienne, la Feuille de route avait été adoptée par le gouvernement israélien en mai 2003, par 12 voix contre 7 mais avec 14 « réserves » qui ne figurent ni dans le texte officiel du Quartette ni dans celui qui a été endossé par les Nations Unies. La plupart portaient sur des questions de sécurité. La partie israélienne formulait également certaines revendications que l’administration Netanyahou considère aujourd’hui comme des conditions nécessaires à la tenue d’une négociation.
Il était ainsi demandé que soit reconnu explicitement le droit d’Israël à exister en tant qu’Etat juif, que l’Etat palestinien soit démilitarisé, qu’Israël ait le contrôle sur les entrées et sorties de personnes et de marchandises ainsi que sur l’espace aérien et le spectre électromagnétique.
Le calendrier, comme on le sait n’a pas été respecté, il comportait trois phases.
La phase I, qui devait durer quelques mois, prévoit de « mettre fin au terrorisme et à la violence, normaliser la vie des palestiniens et mettre en place les institutions palestiniennes ». Pendant cette phase initiale il était notamment demandé aux Palestiniens de « déclarer clairement la cessation des actes de violence et de terrorisme et d’entreprendre des efforts visibles sur le terrain en vue d’entraver et d’empêcher l’action des individus et des groupes qui préparent et lancent des attaques contre des Israéliens en quelque lieu que ce soit ».
Israël, de son côté, devait « démanteler immédiatement toutes les colonies érigées depuis 2001, geler toutes ses activités quant à la création de colonies de peuplement, même lorsqu’il s’agit de l’expansion naturelle des colonies » et ne « prendre aucune mesure susceptible de saper la confiance notamment les expulsions, les attaques dirigées contre les civils, la saisie ou la destruction d’habitations et de biens palestiniens en tant que mesure punitive ou mesure destinée à faciliter la construction de bâtiments israéliens, la destruction d’institutions et de l’infrastructure palestiniennes [...].
La phase II organisait une période de transition de six mois (juin 2003- décembre 2003) pendant laquelle les efforts étaient concentrés sur la création d’un Etat palestinien indépendant aux frontières provisoires, doté des attributs de la souveraineté et fondé sur la nouvelle constitution. La phase II devait s’achever par la mise sur pied d’une conférence internationale, convoquée par le Quartette, avec pour objet de soutenir la relance économique palestinienne et de mettre en œuvre le processus conduisant à la création d’un Etat palestinien indépendant.
La phase III, qui devait s’étaler sur 2004 et 2005, devait comprendre une deuxième conférence internationale convoquée par le Quartette, destinée à avaliser l’accord initial et à préparer la résolution portant sur le statut final où seraient réglées les questions des frontières, de Jerusalem, des réfugiés et des colonies. La conférence devait aussi « déboucher le plus rapidement possible sur un accord général au Proche-Orient entre Israël, le Liban et la Syrie.
« Dans le contexte d’un accord de paix général entre Israël et la Palestine, les pays arabes acceptent le principe de la normalisation de leurs relations avec Israël et de la sécurité pour tous les Etats de la région » concluait la Feuille de route.
Un nouveau rôle pour le Quartette ?
Avec le recul on mesure la dimension utopique de ce plan de paix mis a mal par le développement du terrorisme islamiste, la poursuite et l’intensification de la colonisation, la construction du mur de séparation, la victoire électorale du Hamas aux législatives de janvier 2006, l’affrontement entre le Hamas et le Fatah, la séparation entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, puis la victoire de Benjamin Netanyahou à la tête d’une coalition dominée par les colons et les extrêmistes de droite, religieux ou non.
On mesure aussi l’efficacité discutable du Quartette, capable d’initiatives utiles notamment en matière de développement économique ou de sécurité, mais dépourvu de conviction commune claire et de capacité d’action autant que de moyens de pressions. L’une des questions qui se posent aujourd’hui est de savoir s’il est enfin en mesure d’assumer, avec retard ses responsabilités et si la Feuille de route peut être recyclée pour servir de cadre à une nouvelle négociation. Où si l’heure est venue de tourner cette page et de mettre en œuvre une autre stratégie. Une stratégie qui pourrait reposer, comme le proposent déjà de nombreuses voix, chez les Palestiniens et à l’étranger, sur la proclamation et la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien dans des frontières provisoires.
publié sur le blog du NouvelObs

Le Quartette appelle au gel de la colonisation israélienne. Les Palestiniens réclament plus de fermeté

publié le samedi 20 mars 2010
R.I.
 
Le Quartette pour le Proche-Orient a demandé à Israël de « geler » toute activité de colonisation et s’est dit « profondément préoccupé » de la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza [1], dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion à Moscou.
L’Autorité palestinienne s’est félicitée hier de la déclaration du Quartette pour le Proche-Orient [2] qui a demandé à Israël de « geler » toute activité de colonisation, et a exprimé son espoir de voir cet appel se traduire en acte.« Nous nous félicitons du communiqué et nous demandons au Quartette de transformer ce communiqué en mécanisme contraignant sur le terrain de façon à ce qu’Israël applique ses engagements, notamment en gelant toutes ses activités de colonisation (...) en Cisjordanie et à El Qods-est », a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat. « Nous voudrions aussi la création par le Quartette d’un système de surveillance afin de s’assurer qu’Israël stoppe toutes les activités de colonisation (...) en Cisjordanie et à El Qods-est », a-t-il ajouté. « Nous demandons au Quartette qu’il s’assure, via (ce système) de surveillance, qu’il y ait un gel total de la colonisation parce qu’Israël, avec sa politique de colonisation, défie (...) la communauté internationale », a-t-il dit, insistant sur la nécessité de mettre un terme à la politique de « fait accompli » de l’Etat hébreu. Le Quartette pour le Proche-Orient a demandé à Israël de « geler » toute activité de colonisation et s’est dit « profondément préoccupé » de la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion à Moscou.
« Le Quartette exhorte le gouvernement israélien à geler toutes les activités de colonisation, y compris (destinées à) la croissance démographique naturelle, à démanteler tous les avant postes construits depuis mars 2001 et à s’abstenir de procéder à des démolitions et des expulsions à El Qods-Est », selon le texte. Déjà que le terme de croissance naturelle est très contestable, il est regrettable que le Quartette l’utilise. Le groupe (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) avait condamné dès la semaine dernière l’annonce par Israël de la construction de 1600 nouveaux logements dans le secteur oriental annexé d’El Qods.
Le Quartette souhaite que les négociations au Proche-Orient conduisent à un accord d’ici à 24 mois, reprenant une suggestion présentée en janvier par le négociateur américain George Mitchell. Ce règlement final devrait « mettre fin à l’occupation israélienne et avoir pour effet l’émergence d’un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, qui vivrait en paix et en sécurité au côté d’Israël et de ses autres voisins », selon la déclaration lue par M. Ban. Après quinze mois d’impasse, les négociations entre Israël et les Palestiniens étaient sur le point de reprendre la semaine dernière, sous l’égide des Etats-Unis. L’annonce des nouvelles constructions, survenue en pleine visite du vice-président américain Joe Biden en Israël, a provoqué le retrait immédiat des Palestiniens, ainsi que l’ire de Washington, le plus proche allié d’Israël.
publié le samedi 20 mars 2010 
publié par el Watan
ajout de notes : C. Léostic, Afps

Israël/Etats-Unis : "Obama a saisi l’occasion d’exprimer un mécontentement plus profond"

publié le samedi 20 mars 2010

entretien avec Robert Malley

 
Pour Robert Malley, ancien conseiller du président Clinton pour les affaires israélo-arabes, la crise actuelle que traversent les relations entre les deux pays "a étalé au grand jour la crise de confiance qui couvait depuis un an". Pas sûr, cependant, qu’elle débouchera sur quelque chose.
Les relations entre Israël et les Etats-Unis sont extrêmement tendues depuis l’annonce, par l’Etat hébreu, d’un plan de construction à Jérusalem-Est. Peut-on pour autant parler de grave crise diplomatique ?
-  Oui, en ce sens que cette annonce a étalé au grand jour la crise de confiance entre le gouvernement de Benjamin Netanyahou et l’administration américaine, laquelle couvait depuis un an. Non, dans la mesure où le prétexte immédiat de cette querelle n’a pas de signification stratégique et que pour l’instant les contours de la dispute restent flous.
On pourrait à la rigueur dire que l’administration Obama a hérité d’une occasion pour manifester un mécontentement beaucoup plus profond, qu’elle s’en est saisie, mais qu’elle ne sait toujours pas ni comment s’en servir ni si elle pourra réellement être exploitée. D’où cette impression de flottement, un discours extrêmement fort et menaçant faisant place à des déclarations plus mesurées et modérées.
Les Etats-Unis se sont donc servis de cette provocation comme d’un prétexte...
-  Dans un sens, oui, et c’est en tout cas comme cela que beaucoup d’Israéliens l’ont vécu. Soyons clairs : si les relations entre Washington et Jérusalem avaient été au beau fixe, l’annonce aurait provoqué une petite dispute mais sans plus et sans lendemain.
La question, désormais, est de savoir si le débat va en rester là, cantonné à cet incident, ou bien si l’administration Obama va chercher – et réussir – à l’élargir à la question de la vision israélienne sur la résolution du conflit israélo-palestinien. C’est en somme une partie d’échecs qui se déroule dans laquelle chacun des deux adversaires cherche à définir les termes du débat – Jérusalem-Est ou le processus de paix – et les contours de la fin de partie.
Mais, de l’autre côté, comment interpréter cette décision d’Israël d’annoncer la construction de 1.600 nouveaux logements à Jérusalem-Est pendant la visite du vice-président américain Joe Biden ?
-  Tout d’abord, je ne crois pas personnellement à un coup prémédité de la part du Premier ministre israélien. Il dit ne pas avoir été au courant de l’annonce, et cela me paraît juste. C’est là, d’ailleurs, un des problèmes : la construction à Jérusalem-Est est une chose tellement naturelle pour Israël – qui considère Jérusalem comme territoire souverain – qu’une décision de ce type est quasiment routinière.
C’est une dimension capitale pour comprendre la dynamique de la querelle et les obstacles auxquels font face les Etats-Unis. Netanyahou a présenté ses excuses concernant le moment choisi pour faire une telle annonce ; il a réitéré qu’Israël ne s’était jamais engagé à geler la construction à Jérusalem-Est ; et il a dit que la construction continuerait tout en promettant de ne plus embarrasser Washington. Pour la vaste majorité des Israéliens, cela devrait suffire à clore le débat. En d’autres termes, l’administration Obama a hérité d’un conflit dont les termes ne lui profitent guère, car ce n’est pas sur ce sujet-là qu’elle peut espérer provoquer un débat de fond en Israël.
L’administration américaine avait déjà perdu en crédibilité, lorsqu’au début du mandat d’Obama Israël avait opposé une fin de non recevoir à son exigence de gel de la colonisation. Peut-elle se permettre de capituler une seconde fois ?
-  Non, en tout cas pas s’il elle veut conserver la crédibilité requise pour mener à bien les négociations. Une fois le conflit lancé, les Etats-Unis doivent trouver un moyen d’obtenir des concessions de la part de Netanyahou qui lui permettront de sortir la tête haute et de montrer que leur colère n’était pas pour rien. Tout l’enjeu est désormais de savoir comment les deux parties négocieront leur sortie de crise – chacun cherchant à sauver la face et à ne pas céder sur le fond. Le risque étant que si Netanyahou montre une nouvelle fois qu’il peut tenir tête aux Américains, cela ne va faire qu’exacerber le scepticisme des Palestiniens et des pays arabes envers le processus de paix, et les conforter dans l’idée qu’alors qu’eux jouent franc jeu, Israël continue à faire obstacle.
Jusqu’à présent, l’administration Obama s’est cassée le nez sur le dossier du conflit israélo-palestinien, alors qu’elle en avait fait une priorité. Sa stratégie est-elle à revoir ?
-  C’est en effet l’un des dossiers que l’administration Obama a le plus de mal à gérer. Mais il faut souligner qu’elle a hérité, de l’administration précédente, d’une situation extrêmement complexe et périlleuse. Cela dit, ses échecs sont fonction et de quelques errements tactiques et, plus important, du fait que sa politique se soit avérée ne pas être en adéquation avec la réalité régionale. Cette administration est la descendante de celle de Bill Clinton, mais, entre-temps, la région a énormément changé. Pour que ses tentatives aient prise sur les acteurs, il lui faut remettre à jour son logiciel : intégrer la fragmentation politique côté palestinien, le mouvement vers la droite de la société israélienne, l’apparition ou le renforcement de nouveaux acteurs (islamistes, Hamas, colons et droite religieuse) et la polarisation du monde arabe, ainsi que sa propre perte de crédibilité, laquelle a commencé bien avant l’arrivée d’Obama au pouvoir.
Dans ce contexte, la réunion du Quartette sur le Proche-Orient, qui se tient vendredi à Moscou, peut-elle faire avancer les choses ?
-  Il est difficile d’en attendre quelque chose vu les précédents, mais sait-on jamais ! Le plus probable est que le Quartette réitère la condamnation de la décision israélienne ainsi que son soutien pour les pourparlers indirects israélo-palestiniens.
Peut-on s’attendre à une troisième intifada ?
-  Vous savez, ce type d’événement est toujours improbable avant qu’il ne surgisse et toujours inévitable après qu’il se soit produit. Les éléments dangereux sont certainement présents : côté palestinien, on perd espoir, et la poudrière de Jérusalem-Est est plus menaçante que jamais. On voit également la violence qui pointe. Cela dit, les événements demeurent pour l’instant localisés et maîtrisés, les organisations militantes palestiniennes ont été largement démantelées, la coopération entre services de sécurité palestiniens et israéliens est à son plus haut niveau historique, et le peuple palestinien est épuisé. Pour toutes ces raisons, difficile de croire qu’on soit à la veille d’un embrasement généralisé. Mais l’heure n’est pas non plus à la complaisance : avec le recul, l’impossible a tendance à devenir, tôt au tard, inévitable.
Ancien conseiller du président Clinton pour les affaires israélo-arabes, Robert Malley est aujourd’hui directeur du programme Moyen-Orient de l’International Crisis Group.
Interview de Robert Malley par Sarah Halifa-Legrand, mercredi 17 mars
publié dans le NouvelObs

Mitchell enfin en Israël et dans les territoires occupés

21/03/2010
Le début des négociations indirectes a été différé en raison de la 
grave crise qu'ont traversé depuis deux semaines les relations entre les
 États-Unis et Israël, après la décision de l'État hébreu de lancer la 
construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est./
Le début des négociations indirectes a été différé en raison de la grave crise qu'ont traversé depuis deux semaines les relations entre les États-Unis et Israël, après la décision de l'État hébreu de lancer la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est./ AFP
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a annoncé à Paris qu'il se rendait dès samedi soir dans la région pour rencontrer dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et lundi le président palestinien Mahmoud Abbas.
"Je pars immédiatement pour le Proche-Orient pour rencontrer demain le Premier ministre Netanyahu et lundi le président Abbas", a déclaré George Mitchell, après une rencontre à Paris avec le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
Les États-Unis cherchent à relancer le processus de paix israélo-palestinien par des pourparlers indirects, que doit mener George Mitchell. Le début de ces négociations a été différé en raison de la grave crise qu'ont traversé depuis deux semaines les relations entre les États-Unis et Israël, après la décision de l'État hébreu de lancer la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est.
Devant l'impossibilité de négociations directes, interrompues depuis la guerre de Gaza fin 2008, les Américains ont proposé ces discussions indirectes. À Paris, George Mitchell n'a pas précisé si son déplacement au Proche-Orient en marquerait le démarrage.
Les États-Unis n'avaient jusqu'à présent pas confirmé ce déplacement de George Mitchell, qui avait été annoncé par un responsable palestinien.
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait affirmé vendredi que la ferme réaction américaine face aux projets israéliens de construction à Jérusalem-Est était en train de "porter ses fruits".
"Je pense que nous allons voir reprendre la voie de la négociation et cela veut dire que cela porte ses fruits parce que c'est notre objectif", avait-elle ajouté, après avoir eu la veille un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, qu'elle a qualifié d'"utile et productif".
"Nous sommes persuadés que la meilleure façon de procéder au Proche-Orient consiste à encourager les parties à entrer en négociations directes pour parvenir à un accord qui apporte la paix, la prospérité et des opportunités pour tous les peuples de la région", a déclaré samedi à Paris George Mitchell. "Ce sont nos objectifs. Nous espérons parvenir à la paix, pas seulement entre Israël et les Palestiniens mais aussi entre Israël et la Syrie, Israël et le Liban, et la pleine normalisation des relations au bénéfice de toute la région", a-t-il ajouté.
Le voyage de George Mitchell intervient au lendemain d'une réunion à Moscou du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE, Russie), qui a exhorté "le gouvernement israélien à geler toutes les activités de colonisation, y compris destinées à la croissance démographique naturelle".
"Le monde entier est persuadé que le début de la solution, c'est la création d'un État palestinien qui garantira par sa présence et par son existence la sécurité d'Israël. Tout le monde sait ça. Ce qui est un peu désespérant parfois, c'est que tout le monde connaissant cette solution on y arrive si lentement", a jugé de son côté Bernard Kouchner.

Le Quartette s'engage à la création d'un État palestinien, annonce Ban

21/03/2010

"J'ai pu voir de mes propres yeux les restrictions qui pèsent sur les Palestiniens. Même sur votre territoire, vous n'êtes pas en mesure de développer ou même maintenir une vie économique normale", a déploré M. Ban./ AFP
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite en Cisjordanie, a assuré samedi l'Autorité palestinienne du "soutien ferme" du Quartette pour le Proche-Orient en faveur de la création d'un État palestinien "viable et indépendant".
La visite de M. Ban a été endeuillée par la mort d'un Palestinien de 17 ans, tué par balle par des soldats israéliens près de Naplouse, en Cisjordanie, selon des sources médicales et sécuritaires palestiniennes.
Les troupes israéliennes étaient entrées dans un village au sud de Naplouse, pour empêcher une confrontation entre habitants palestiniens et colons israéliens, selon ces sources.
Ces violences surviennent dans un climat de vive tension politico-religieuse à la suite de la décision controversée d'Israël, fin février, d'inscrire deux lieux saints de Cisjordanie à son patrimoine national.
Un projet de colonisation juive à Jérusalem-Est annexée, condamné par la communauté internationale, a également mis de l'huile sur le feu depuis le début mars.
Le Quartette pour le Proche-Orient a appelé vendredi à un gel de la colonisation et réclamé un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois.
Le président israélien Shimon Peres, qui a rencontré en soirée M. Ban à Jérusalem, a affirmé à ce sujet être prêt à commencer des négociations avec les Palestiniens "tout de suite". "Si nous voulons achever les négociations dans deux ans, nous devons commencer tout de suite", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe.
"Nous soutenons fermement vos efforts afin d'établir un État palestinien indépendant et viable", a affirmé plus tôt à Ramallah, en Cisjordanie occupée, M. Ban lors d'une rencontre avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.
"J'ai pu voir de mes propres yeux les restrictions qui pèsent sur les Palestiniens. Même sur votre territoire, vous n'êtes pas en mesure de développer ou même maintenir une vie économique normale", a déploré M. Ban, en visite dans la région pour relancer le processus de paix.
Il a souligné que le Quartette (ONU, États-Unis, UE, Russie), avait adressé vendredi un "message clair et fort" en condamnant la colonisation israélienne. "Toutes les activités de colonisation sont illégales n'importe où dans les territoires occupés et cela doit cesser", a-t-il rappelé.
M. Fayyad, qui s'est félicité lors d'une conférence de presse conjointe des déclarations du Quartette, s'est donné pour objectif de bâtir d'ici la mi-2011 les fondations d'un État palestinien "viable et indépendant", sans attendre l'issue d'éventuelles négociations avec Israël, gelées depuis plus d'un an.
Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a lui de nouveau exclu un gel de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont l'annexion en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Israël considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale "indivisible et éternelle", tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État.
M. Ban doit visiter dimanche la bande de Gaza, sous blocus israélien, avant de se rendre en Israël pour rencontrer le ministre de la Défense Ehud Barak puis le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au moment où les États-Unis s'efforcent aussi de relancer le processus de paix via leur médiateur George Mitchell, qui doit arriver dans la nuit en Israël.
Sur le terrain, un Palestinien a été tué dans le village d'Iraq Burin (Cisjordanie) lorsque l'armé israélienne a tenté d'empêcher un affrontement entre Palestiniens et colons juifs, selon des sources palestiniennes.
L'armée israélienne a elle affirmé que c'étaient les Palestiniens qui se dirigeaient vers la colonie et qu'ils avaient lancé des pierres sur les soldats qui tentaient de les en empêcher. L'armée a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc et non des balles réelles, a dit un porte-parole.
Par ailleurs, des échauffourées ont été signalées dans le camp de réfugiés palestiniens de Choufat, à Jérusalem-Est, où les heurts sont fréquents depuis plusieurs jours. Et une nouvelle roquette -la 3e samedi - a été tirée de la bande de Gaza contre le sud d'Israël, sans faire de victime, selon l'armée.

L'occupation enlève 250 Palestiniens lors des attaques contre les manifestants à al-Qods

[ 20/03/2010 - 19:24 ]
Gaza – CPI

Le ministère des affaires des captifs et libérés, à Gaza, a affirmé que l'armée de l'occupation israélienne a enlevé plus de 250 Palestiniens dont 30 enfants âgés de moins de 14 ans et plusieurs journalistes qui couvraient les événements, lors des affrontements qui ont éclaté dans la ville occupée d'al-Qods pour défendre la mosquée sainte d'al-Aqsa et les lieux saints.
Le département d'information au ministère a déclaré, le samedi 20/3, dans un communiqué de presse que la majorité des captifs ont été arrêtés dans la région d'al-Essawia, Wadi Jouz, et Souana, dans la ville occupée d'al-Qods qui a témoigné de violents affrontements avec les soldats sionistes.
Les détenus ont été emmenés vers le centre d'enquête sioniste de Maskoubia, où les forces occupantes ont libéré plusieurs personnes après des enquêtes, des tortures et des amandes.
Il a souligné que l'occupation a imposé des séjours obligatoires contre plusieurs habitants d'al-Qods, en les interdisant de quitter leurs maisons, alors qu'un tribunal sioniste a éloigné 15 captifs à l'extérieur des alentours de la vieille ville d'al-Qods pour une durée de 15 jours.

Al-Ahrar : l'escalade contre Gaza vise à couvrir les attaque contre al-Qods

[ 20/03/2010 - 19:12 ]
Gaza – CPI

Le mouvement palestinien d'al-Ahrar a considéré que l'escalade militaire sioniste contre la Bande de Gaza représente une tentative pour couvrir les attaques et crimes de l'occupation contre la ville occupée d'al-Qods, la mosquée sainte d'al-Aqsa et les autres lieux saints.
Dans un communiqué de presse écrit, le mouvement a dit, le samedi 20/3, que les attaques sionistes contre les lieux saints sont continuelles dont l'annonce de la construction de 3 synagogues sionistes avant 2016, à al-Qods, et que l'ennemi tente de couvrir ses plans dangereux contre les lieux saints à travers ses raids aériens lancés, pour le deuxième jour consécutif, contre la Bande de Gaza d'un côté et adresser un message à la résistance palestinienne, à Gaza, pour ne pas augmenter leurs protestations contre la judaïsation des lieux saints, à al-Qods, d'un autre côté.
Il a affirmé que cette escalade sioniste contre Gaza ne peut pas empêcher le peuple palestinien de défendre ses lieux saints.

Un martyr par les tirs des colons sionistes à Naplouse

[ 20/03/2010 - 18:56 ]
Naplouse – CPI

Un adolescent palestinien est tombé en martyr, cet après-midi samedi 20/3, alors qu'un autre a été blessé par les tirs des colons sionistes lors des affrontements lors des affrontements entre les colons et les soldats de l'occupation d'un côté et les jeunes palestiniens d'un autre côté, au sud de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée.
Des sources médicales ont annoncé que les habitants du village d'Eraq Bourine se sont accrochés avec les colons extrémistes et les soldats sionistes qui ont attaqué leur village en tuant l'adolescent Mohamed Qadous, 16 ans, et blessant un autre palestinien.
Des témoins oculaires ont dit que des colons sionistes de la colonie "Yatsahar" et "Brakah" ont attaqué le village d'Erak Bourine et de Bournie, au sud de Naplouse, où les habitants des deux villages ont fait face à ces extrémistes.

L'occupation décide de démolir deux maisons palestiniennes à Bethléem

[ 20/03/2010 - 18:49 ]
Bethléem – CPI

Les forces de l'occupation ont décidé, le samedi 20/3, de démolir deux maisons palestiniennes dans le village de Walaja, à l'est de Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée, en prétendant qu'elles se trouvent sur le trajet du mur d'apartheid.

Des sources locales ont dit que les deux maisons menacées appartiennent à deux citoyens d'une  même famille et que les soldats sionistes ont donné un délai de 72 heures avant la démolition de ces maisons.
La campagne populaire contre le mur dans ce village a dit dans un communiqué que cette décision vient dans le cadre des agressions sionistes contre toute chose palestinienne, en appelant à l'unité nationale pour faire face aux violations et crimes de l'occupation.

Trois femmes palestiniennes blessées par les tirs de l'occupation

[ 20/03/2010 - 18:40 ]
Gaza – CPI

Trois femmes palestiniennes ont été blessées par les tirs des forces de l'occupation qui ont attaqué une marche massive pacifique organisée par des dizaines de jeunes, femmes et élèves palestiniens pour contester contre la zone sécuritaire isolée créée par l'occupation près du poste militaire sioniste de Kissoufim, à l'est du village de Wadi Salka, au milieu de la Bande de Gaza.
Le directeur des urgences au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein a dit, le samedi 20/3, que les forces occupantes ont ouvert le feu de leurs armes lourdes sur les participants dans cette marche, en blessant 3 femmes palestiniennes.
Des témoins oculaires ont affirmé que les participants dans la marche ont répété des slogans contre l'occupation et de soutien à la mosquée sainte d'al-Aqsa et les lieux saints, en levant des drapeaux palestiniens et des panneaux qui condamnent les crimes sionistes.

Mechaal renouvelle son appel à revoir les négociations inutiles avec l'occupant

[ 20/03/2010 - 10:31 ]
Damas – CPI

Le président du bureau politique du mouvement Hamas, Khaled Mechaal, a appelé les pays arabes à revoir le choix des négociations inutiles avec l'occupation sioniste, tout en appelant le sommet arabe prévu, en Libye, à prendre une décision libre envers les négociations.
Dans un discours télévisé, Mechaal a dit, le vendredi soir 19/3 : "Vous avez donné une occasion suffisante pour le choix des négociations et de la paix avec l'occupation et maintenant, on doit revoir nos choix arabes et réfléchir calmement pour trouver une solution sous l'ombre des agressions sionistes continuelles contre le peuple palestinien et ses lieux saints, dont la mosquée sainte d'al-Aqsa".
Il a insisté sur l'importance d'arriver au consensus national palestinien en disant :"J'appelle maintenant à l'union et l'attachement à nos droits pour défendre al-Qods et les lieux saints, tout en déclarant que les Palestiniens ne veulent ni l'occupation, ni le contrôle de ses alliés, mais ils cherchent la liberté".
Il a adressé un message au peuple palestinien partout au monde pour renforcer la résistance et défier l'occupation, en affirmant que le seul choix efficace est la résistance contre l'occupation sioniste qui cible le peuple palestinien, son existence, ses territoires et son histoire.
Le leader du Hamas a annoncé que son mouvement est prêt pour rencontrer toutes les forces et factions palestiniennes pour le profit d'al-Qods et d'al-Aqsa.

Haïfa manifeste contre la judaïsation d'al-Qods

[ 20/03/2010 - 11:43 ]
Haïfa – CPI

Des dizaines d'habitants de la ville de Haïfa dans les territoires palestiniens occupés en 1948 ont manifesté, le jeudi soir 18/3, contre la judaïsation de la ville occupée d'al-Qods.
Le site Web, Banit, a rapporté, le vendredi 19/3, que les manifestants ont levé des slogans qui demandent les sionistes de ne pas toucher aux lieux saints islamiques et de quitter les territoires, tout en appelant à la liberté et l'indépendance du peuple palestinien.
Ils ont appelé les Palestiniens à faire face aux agressions et attaques des colons, au nettoyage ethnique, à al-Qods et les territoires palestiniens occupés, et défendre les lieux saints.

Des accrochages entre les Palestiniens et l'occupation à al Khalil

[ 20/03/2010 - 11:22 ]
Al Khalil - CPI

Des centaines de jeunes et adolescents palestiniens se sont accrochés, le vendredi à midi 19/3, avec les forces de l'occupation qui ont tenté d'attaquer une marche populaire massive organisée par le mouvement du Hamas dans la région sud de la ville d'al Khalil.
Des témoins oculaires ont dit que des dizaines de patrouilles militaires et de soldats sionistes ont attaqué la marche qui a démarré à partir de la mosquée de Wassaya al-Rasoul, au sud de la ville, en se dirigeant vers la mosquée d'al-Ibrahimi pour soutenir la mosquée sainte d'al-Aqsa qui s'expose aux attaques et agressions des colons extrémistes et forces occupantes.
Les soldats sionistes ont lancé des bombes lacrymogènes sur les manifestants, alors que les jeunes palestiniens répondaient par des pierres, près de l'école de Tarek Ibn Ziad, dans la région de Sahala, malgré l'annonce des milices d'Abbas de frapper toute marche en Cisjordanie.

Des dizaines de palestiniens blessés lors des affrontements à al-Qods

[ 20/03/2010 - 10:41 ]
Al-Qods occupée – CPI

Les forces de l'occupation se sont accrochées, après la grande prière de vendredi 19/3, avec des jeunes palestiniens dans le camp de Chaafat, au nord de la ville occupée d'al-Qods, en blessant et arrêtant 15 personnes qui se sont cachées dans un bâtiment près du barrage militaire sioniste installé à l'entrée du camp.
Des sources locales ont affirmé que plusieurs palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc, alors que des dizaines d'autres ont été asphyxiés, au moment où les équipes de secours n'ont pas pu arriver au lieu parce que les forces occupantes ont fermé l'entrée principale du camp, du village d'Anata et d'Al-Salam.
Les quartiers de Wadi Jouz, Rass al-Amoud, le camp de Kalandia et al-Essawia ont témoigné des accrochages avec les forces occupantes qui ont blessé plusieurs jeunes palestiniens après la grande prière de vendredi.
Les forces occupantes avaient imposé des restrictions renforcées pour empêcher les croyants d'entrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa, pour le troisième vendredi consécutif, sous l'ombre d'un état d'alerte sioniste continuel qui dure depuis plus de 10 jours en transformant la ville en une caserne militaire.
Les forces occupantes ont déployé plus de 3000 policiers dans différentes régions de la ville et ont installé des barrages dans les quartiers et les villages près d'al-Aqsa.

Un bombardement sioniste contre l'aéroport de Gaza : 15 blessés

[ 20/03/2010 - 10:20 ]
Rafah – CPI

15 Palestiniens ont été blessés, le vendredi soir 19/3, par les raids aériens sionistes qui ont ciblé des ouvriers dans l'aéroport de Gaza, à l'est de Rafah, dans la Bande de Gaza.
Des sources médicales ont affirmé les informations qui parlent de l'augmentation des blessés dans la région ciblée.
Le directeur des urgences au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein, a affirmé que les avions de guerre sionistes ont lancé plusieurs missiles sur un groupe d'ouvriers dans l'aéroport démoli de Gaza.