samedi 12 février 2011

Israël détient trois dirigeants du Fatah à Jérusalem

12.02.2011 
Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé vendredi que l'armée israélienne a arrêté trois de ses responsables à Jérusalem.
Dmitri Diliani, membre du conseil révolutionnaire du Fatah, a déclaré dans un communiqué que les forces spéciales israéliennes ont arrêté trois dirigeants locaux du Fatah à Jérusalem après avoir pris d'assaut leurs maisons.
Les trois leaders sont secrétaires généraux du Fatah dans les quartiers comme Cheikh Jarah et Beit Hanina, selon M. Diliani.
"Ils ont été incarcérés dans la prison d'al-Maskoubeya où ils sont toujours et sont l'objet d'une enquête des forces israéliennes de sécurité", a indiqué M. Diliani.
Par ailleurs, les sources palestiniennes et les habitants de Jérusalem Est ont indiqué que la police israélienne a isolé la partie orientale de la ville pour le deuxième vendredi et a imposé des mesures strictes de sécurité aux entrées de la vieille ville.
La police israélienne déployée dans la zone a érigé plusieurs barrages et a fouillé les fidèles palestiniens, tentant d'empêcher des manifestations dans la ville, ont-ils ajouté.
Source: xinhua

Israël inquiet des bouleversements en Égypte

11 février 2011 à 20h32

Ian Deitch
Associated Press
Jérusalem
Israël a assisté à la démission du président égyptien Hosni Moubarak avec appréhension vendredi, craignant que le renversement de son plus loyal allié dans le monde arabe ne mette en danger le traité de paix entre les deux pays et donne un nouvel élan aux islamistes de la région.
Le gouvernement israélien n'a pas officiellement commenté l'annonce de la démission d'Hosni Moubarak, après près de 30 ans à la présidence de l'Égypte.
Mais d'anciens responsables israéliens se sont dit inquiets que les changements en Égypte, et plus largement dans le monde arabe, ne laissent Israël encore plus isolé dans la région.
«Nous avons une période difficile devant nous», a dit Zvi Mazel, ancien ambassadeur d'Israël en Égypte, sur une chaîne de télévision israélienne. «L'Iran et la Turquie vont consolider leurs positions contre nous. Oubliez l'ancienne Égypte. La réalité est maintenant complètement différente, et ce ne sera pas facile.»
Certaines personnes en Israël ont dit craindre que le soulèvement se répande en Jordanie voisine, le seul autre pays arabe qui a conclu un traité de paix avec l'État hébreu, ou encore dans les Territoires palestiniens.
L'ancien ministre israélien de la Défense Benyamin Ben-Elizer, un ami de longue date d'Hosni Moubarak, s'est dit inquiet.
«J'ai beaucoup de questions sur ce que sera le destin du traité de paix entre nous et les Égyptiens», a dit M. Ben-Elizer à la télévision israélienne Channel 10. «Il y a beaucoup de questions pour lesquelles nous n'avons pas de réponses. Comment cela affectera-t-il l'ensemble de la région maintenant?» s'est-il demandé.
Le traité de paix avec Israël n'a pas été mentionné durant le soulèvement populaire en Égypte, et les Frères musulmans sont restés vagues sur cette question.
Israël et l'Égypte ont fait quatre guerres avant qu'un traité de paix soit conclu entre les deux pays, en 1979. Hosni Moubarak a honoré l'accord de façon indéfectible après avoir succédé à Anouar El-Sadate, assassiné par des extrémistes deux ans après avoir conclu la paix avec Israël.
Dan Gillerman, ancien représentant d'Israël aux Nations unies, a estimé que si les radicaux avaient le dessus en Égypte et ailleurs, cela pourrait être dévastateur pour la région.
«Si les radicaux l'emportent (en Égypte), nous aurons le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les Frères musulmans en Égypte, ce qui serait catastrophique, non seulement pour Israël mais pour la stabilité de toute la région», a jugé M. Gillerman sur la chaîne américaine Fox News.
«Ce que nous voyons au Moyen-Orient est un combat entre les modérés et les extrémistes, et je crois qu'il est dans l'intérêt de tous que les modérés l'emportent», a-t-il ajouté.
Des sources militaires israéliennes ont indiqué que si le traité de paix avec l'Égypte n'était pas maintenu, l'armée pourrait devoir réévaluer son déploiement. Ces sources ont requis l'anonymat compte tenu de la sensibilité de la question.
Un renforcement des Frères musulmans égyptiens pourrait aussi avoir un impact sur la lutte de pouvoir que se livrent les deux camps politiques palestiniens - les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza et l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en Cisjordanie.
M. Abbas est appuyé par l'Occident, tandis que le Hamas est soutenu par l'Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais. Le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza est une filiale des Frères musulmans, et le mouvement pourrait être renforcé si son pendant égyptien obtient une plus grande place sur la scène politique.
Dans la bande de Gaza, des milliers de personnes sont descendues dans les rues vendredi pour célébrer la démission d'Hosni Moubarak. Plusieurs espéraient que les changements en Égypte aident à faire tomber le blocus imposé au territoire par Israël et l'Égypte après la prise du pouvoir par le Hamas, en 2007.
«L'Égypte a écrit aujourd'hui un nouveau chapitre de l'histoire des nations arabes et je peux voir le blocus de Gaza s'ébranler en ce moment», a dit le premier ministre du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh.
Le plus haut responsable militaire américain, le chef d'état-major Mike Mullen, se rendra en Israël dimanche et lundi, et la situation en Égypte devrait se trouver au sommet de ses priorités. Sa visite avait été prévue avant l'annonce de la démission d'Hosni Moubarak.
L'Égypte est, après Israël, le plus important allié des États-Unis dans la région. L'Égypte reçoit chaque année environ 1,5 milliard $US en aide militaire américaine, et des responsables ont indiqué vendredi que cet appui ne devrait pas être affecté par le départ de M. Moubarak.
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Ban satisfait des préparatifs pour le retrait israélien de Ghajar

Par Sylviane ZEHIL | 12/02/2011
Lors d'une rencontre jeudi à New York avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité de la confirmation par son hôte des préparatifs pour un retrait des forces armées israéliennes du nord de la localité de Ghajar, à la frontière avec le Liban, conformément à la résolution 1701.
La position des Nations unies sur la question de ce retrait est « très claire », a indiqué hier à L'Orient-Le Jour Martin Nesirky, porte-parole de Ban Ki-moon. « Israël a l'obligation de se retirer du nord de Ghajar et de la zone adjacente située au nord de la ligne bleue, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité », a-t-il précisé. « Nous nous sommes engagés avec les deux parties sur la base de la proposition de la Finul visant à faciliter le retrait israélien de la région », a-t-il rappelé.
Martin Nesirky a aussi clarifié qu'« après avoir été avisée en novembre dernier de la décision du gouvernement israélien d'accepter en principe la proposition des Nations unies de retirer ses forces de la partie nord de Ghajar, l'ONU a poursuivi ses discussions à un rythme intensif avec les deux parties afin de parvenir à un retrait rapide de la région ». « Nous poursuivons nos consultations », a-t-il dit. « Nous n'avons pas encore été notifiés par Israël d'un changement quelconque de position. Il est impératif que le processus de retrait puisse arriver à terme », a-t-il ajouté.
Il convient de signaler que dans deux lettres identiques datées du 26 janvier 2011 et adressées au secrétaire général et au président du Conseil de sécurité par Nawwaf Salam, représentant permanent du Liban auprès de l'ONU, en prévision du prochain rapport périodique du secrétaire général sur l'application de la résolution 1701 prévu le 28 janvier, le Liban avait énoncé sa position sur ce sujet.
Pour en revenir à l'entretien du secrétaire général de l'ONU avec M. Barak, les deux responsables ont passé aussi en revue la situation régionale. Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité de mettre fin à l'impasse dans le processus de paix au Moyen-Orient. « Le secrétaire général et le ministre israélien de la Défense ont discuté des efforts pour faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient », a indiqué le porte-parole de M. Ban. « Le secrétaire général a souligné qu'il était crucial de briser l'impasse actuelle et d'avancer vers un règlement de toutes les questions. À cet égard, il a appelé au plein engagement du gouvernement israélien avec le quartette sur le Moyen-Orient », a-t-il ajouté. 

Des familles de détenus palestiniens appellent l'ONU à faire pression sur Israël

Palestine : Des familles de détenus palestiniens appellent l'ONU à faire pression sur Israël
Palestine : Des familles de détenus palestiniens appellent l'ONU à faire pression sur Israël
Des familles de détenus palestiniens en Israël ont demandé jeudi soir dans un mémorandum remis à la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, en visite à Ghaza, de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il respecte les droits des prisonniers.
Des représentants des familles lui ont demandé de "prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des droits de l'Homme et instaurer un mécanisme de contrôle garantissant que le gouvernement israélien respecte ces droits".
Le mémorandum appelle également l'Assemblée générale des Nations unies à condamner Israël et à le contraindre à se conformer aux conventions internationales, en particulier aux Conventions de Genève.
APS
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Moubarak: espoir de fin du blocus à Gaza et de la "division" en Cisjordanie

GAZA (Territoires palestiniens) - Des milliers de Palestiniens fêtaient séparément vendredi le départ du président égyptien Hosni Moubarak, ceux de Gaza espérant la fin du blocus du territoire contrôlé par le Hamas et ceux de Cisjordanie la fin de la "division" interpalestinienne.
Le porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, a vu dans cette démission forcée "le début de la victoire de la révolution", exhortant "l'armée égyptienne à se porter garante des revendications du peuple et à ne pas permettre qu'elles soient dévoyées".
"Nous appelons la direction égyptienne à décider immédiatement la levée du siège de Gaza et l'ouverture du terminal égyptien" à Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a-t-il déclaré à l'AFP dès l'annonce que M. Moubarak quittait le pouvoir.
Le chef du gouvernement du Hamas Ismaïl Haniyeh a estimé dans un communiqué que "l'Egypte écrivait une nouvelle page de l'Histoire de la nation et que le siège de Gaza commençait à vaciller".
Des scènes de liesse se déroulaient à travers le territoire, notamment dans la ville de Gaza, ou des dizaines de membres de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzeddine al-Qassam, se sont joints aux manifestations.
"C'est Moubarak qui nous assiège à Gaza et le siège injuste tombera avec lui", a affirmé à l'AFP un jeune participant, Mohammad Abdel Al.
"Je félicite les Egyptiens et nous aussi, cette victoire est le début de la fin de l'emprisonnement de Gaza, dont Moubarak était complice", a renchéri une étudiante, Asmaa Mattar.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers la bande de Gaza, célébrant l'événement par des tirs de joie, des concerts de klaxons, et des distributions de friandises, selon des témoins et des journalistes de l'AFP.
Les haut-parleurs des mosquées ont appelé la population à sortir en masse pour des manifestations de "célébration avec le peuple égyptien"
Le Jihad islamique dans un communiqué a "rendu hommage au peuple égyptien et sa révolution et a béni ses fils et la victoire de ses revendications justes, soulignant que ce qu'ils ont accompli est le rêve de tous les Arabes et tous les musulmans".
En Cisjordanie, des centaines de personnes de tous âges arborant des drapeaux égyptiens et palestiniens ont également défilé, notamment sur la place principale de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Ils scandaient des slogans en faveur de la "fin de la division", en référence à la séparation de fait entre la Cisjordanie et Gaza.
Auparavant, un appel lancé par un groupe de jeunes Palestiniens sur Facebook à manifester pacifiquement dans la bande de Gaza après la prière pour "le changement" et l'unité du mouvement national palestinien avait rencontré peu d'écho, face au déploiement des forces de sécurité du Hamas.
L'Autorité palestinienne n'avait pas réagi dans l'immédiat à la démission du chef de l'Etat égyptien. Son président Mahmoud Abbas avait appelé le 29 janvier M. Moubarak pour lui faire part de "sa solidarité avec l'Egypte et son engagement pour sa sécurité et sa stabilité".
En revanche, le Hamas, issu de la mouvance des Frères musulmans égyptiens, s'était montré dès le départ plus favorable à la contestation, qui a notamment permis à plusieurs de ses cadres détenus au Caire de s'évader et rejoindre la bande de Gaza.
(©AFP / 11 février 2011 21h06)
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De jeunes israéliens tuent un Palestinien à Jérusalem

11/02/2011
Jérusalem-PNN-Un Palestinien a été battu à mort par un groupe de jeunes israéliens cette après midi près de la vieille ville à Jérusalem.
Selon un rapport de police israélien, un jeune homme de 24 ans originaire du village de Kafr Akab, près de Jérusalem est décédé de ses blessures après un violent affrontement avec des jeunes israéliens au centre ville. Deux de ces jeunes seront bléssés dans la bagarre. La police les a arrêté mais refuse de donner leur nom.
Autre fait, sans lien  avec la mort du Palestinien : des troupes israéliennes se sont déployées autour de la Vieille ville et ont  restreint la circulation des Palestiniens. Un source indique que les soldats ont arrêté trois hommes ce matin. 

L'armée israélienne occupe un toit à Silwan, Jérusalem Est

Jérusalem - 11 février 2011
Par Palestine Info
L'ordre militaire restera en vigueur jusqu'au 5 août 2011, et les habitants ont 14 jours pour faire appel de la décision. Ils ont interdiction de monter sur la terrasse de leur immeuble.
L'armée s'est emparée du toit pour en faire un poste militaire depuis plusieurs mois, après une visite du ministre de l'intérieur israélien à Silwan pour tenter de renforcer la sécurité des colons juifs, qui a provoqué une augmentation des affrontements. Les habitants se plaignent du harcèlement constant de la part des soldats.
L'immeuble concerné contient la principale mosquée du quartier Batn al-Hawa, au rez-de-chaussée, et les appartements de sept familles dans les étages.
Dans le quartier Sheikh Jarrah, toujours à Jérusalem Est, la police israélienne a menacé les locaux de mesures punitives extrêmes au sujet des affrontements en cours suscités par les provocations des colons juifs dans le secteur.
La police a dit que quiconque affronterait les colons juifs qui occupent des maisons palestiniennes à Jérusalem Est serait arrêté ou exilé.
Des colons se sont emparés de maisons il y a plus d'un an et les ont transformées en avant-postes coloniaux d'où ils harcèlent fréquemment les Palestiniens.
Traduction : MR pour ISM
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Conférence "Gaza 2 ans après", samedi 12 février, de 18h à 23h à Lyon

Lyon - 11 février 2011
Par Résistance Palestine
Avec Tahar al-Labadi, Gilles Devers, George Galloway, René Naba, un représentant du Hamas et un représentant du Hezbollah.
Salle Rameau, 29 rue de la Martinière – 69001 Lyon
Station "Hotel de Ville" – Métro A, C – Bus C3, 6, 13, 18, 19, 44
SNCF : gare de Pérache puis métro A

- George Galloway, ancien député britannique
- René Naba, journaliste, écrivain
- Gilles Devers, avocat
- Tahar al-Labadi, président de la Gups
- Hamas, mouvement de la résistance en Palestine
- Hezbollah, mouvement de la résistance au Liban
conference@resistancepalestine.fr
Contact : 06 13 73 50 60

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Concocter des élections pour retrouver une légitimité perdue

Cisjordanie - 11 février 2011
Contrarié par l'absence totale de progrès dans le processus de paix notoirement futile, l'Autorité Palestinienne soutenue par les Etats-Unis a une fois de plus déterminé une date pour la tenue d'élections générales dans les territoires occupés de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est. Mais l'organisation d'élection dépend dans une large mesure du consentement israélien. L'armée d'occupation israélienne continue de contrôler chaque coin et recoin de Cisjordanie, et il serait inimaginable de tenir des élections si l'occupant israélien disait "non".
Concocter des élections pour retrouver une légitimité perdue
Abbas pousse à de nouvelles élections anticipées :
"La communauté internationale n'a pas vraiment apprécié le résultat de nos dernières élections, nous n'avons donc pas besoin de vos votes cette fois, frères et sœurs, merci... "

Le Hamas a également contesté l'annonce unilatérale de Ramallah, au motif que des élections tenues en l'absence de libertés civiles fondamentales comme la liberté d'expression serait une démarche insensée et irresponsable.
Le Hamas a raison. La Cisjordanie languit sous un appareil policier d'Etat, avec une absence presque totale de primauté du droit comme des libertés fondamentales sans lesquelles l'organisation de véritables élections n'a pas de sens.
L'organisation d'élections requiert des droits et des libertés fondamentales, dont la liberté d'organiser des rassemblements, des réunions et faire campagne sans être réprimé et harcelé par la police et autres services de sécurité.
Inutile de dire que ces droits et ces libertés n'existent pas aujourd'hui en Cisjordanie et les affirmations mensongères du contraire n'ont même pas besoin d'être réfutées. La population et les organisations pour les droits de l'homme opérant dans la région ne connaissent que trop bien la vérité.
Si un enfant est pris en train d'agiter un petit drapeau vert portant la profession de foi islamique, "Il n'y a de Dieu que Dieu et Mohammed est son Prophète", il sera arrêté, frappé et sa famille sera tenue pour responsable du "crime" d'avoir brandi le drapeau du Hamas.
Certains responsables palestiniens peuvent affirmer que pendant la durée des élections et la période immédiate qui les précède, les candidats et les listes électorales seront en mesure de faire campagne plutôt librement, et que les élections elles-mêmes seront surveillées par des observateurs internationaux.
Ce n'est cependant pas suffisant. Nous savons tous que pour tenir de véritables élections représentatives, les postulants doivent tous avoir des chances égales, une condition qui est la grande absente en Cisjordanie.
Plus précisément, nous savons tous que la plupart des citoyens islamiques qui pourraient contester les élections sont déjà derrière les barreaux, dans les geôles israéliennes ou dans celles de l'AP, détenus sans inculpation ni procès, essentiellement sur des accusations fabriquées et inconsistantes qui n'ont rien à voir avec un délit avéré.
Dans tout autre pays qui se respecte, l'incarcération de longue durée de citoyens en raison de leur idéologie serait considérée comme un tabou.
En plus de traquer et d'emprisonner les gens à cause de leurs convictions, l'AP s'est emparée ou a délibérément ruiné des centaines d'institutions islamiques, dont des comités de la zakat (l'aumône), des écoles, des orphelinats, des centres sociaux et des clubs sportifs, ainsi que des établissements de santé.
Dans certains cas, l'AP a totalement et illégalement saisi des entreprises et des ateliers, privant ainsi des familles entières de leurs sources de revenus.
On peut par conséquent se demander comment de véritables élections pourraient avoir lieu dans des conditions aussi anormales, à moins que l'AP ait l'intention de les truquer de gré ou de force pour contrebalancer et venger sa défaite électorale de 2006.
L'AP dit qu'elle est prête à autoriser des observateurs internationaux à surveiller les élections. Toutefois, la présence d'observateurs internationaux ne créera pas en elle-même une atmosphère idéale pour des élections transparentes.
Je parle des préparatifs pré-électoraux, comme la campagne et la tenue de rassemblements dans un environnement libre.
Certes, l'AP pourrait autoriser une ou deux semaines de campagne électorale libre et sans entraves, mais cette courte période serait tout-à-fait insuffisante pour faire la transition entre une atmosphère de police d'Etat et une liberté où tous les groupes et partis politiques, dont le Hamas, auraient une chance égale.
La décision de l'AP a de toute évidence était prise sous la pression de quelques partis de gauche et libéraux qui ont peu de poids dans la rue palestinienne. Ces partis espèrent qu'en l'absence de la participation du Hamas aux élections, ils seront en mesure d'obtenir un gros morceau des votes du peuple.
La logique de ces partis, c'est que les Palestiniens, mécontents et déçus par le gouvernement Fatah, et ils sont nombreux, voteront pour eux. Malheureusement, les considérations ayant trait à l'intérêt national palestinien semblent être au second plan, loin derrière l'opportunisme à courte vue de ces partis.
La décision de l'AP d'organiser des élections n'est en aucun cas l'expression d'un attachement à la démocratie. En fait, le Fatah, la colonne vertébrale politique et sécuritaire de l'AP, n'a jamais montré le plus petit attachement à la démocratie, ni sous le gouvernement du président palestinien Yasser Arafat, ni sous le leader actuel Mahmoud Abbas. Le Fatah et la démocratie ont toujours semblé être un éternel oxymore. Arafat, par exemple, tenait toutes les rênes, contrôlait tout l'argent et prenait toutes les décisions. Son successeur, Abu Mazen, a permis aux services de sécurité à dominance Fatah de s'emparer et de dissoudre les institutions démocratiquement élues dans toute la Cisjordanie.
Il est largement admis que la décision d'organiser des élections est liée à deux développements importants qui ont réellement choqué et ébranlé le Fatah sur ses bases, poussant le mouvement à essayer plutôt désespérément de renforcer sa position publique :
- D'abord, la divulgation récente par al-Jazeera TV de documents montrant l'étendue des concessions faites à Israël par les négociateurs palestiniens. Les révélations ont rendu les dirigeants de l'AP furieux et les ont tellement embarrassés qu'ils ont accusé le réseau panarabe de lancer une guerre tous azimuts contre le régime de Ramallah, en connivence avec Israël.
Les "Dossiers Palestine" ont montré les dirigeants palestiniens comme des "menteurs" qui disent à leur peuple une chose au regard des constantes nationales palestiniennes que sont Jérusalem et le droit au retour des réfugiés, mais en disent une toute autre à leurs homologues israéliens.
Cet étalage des positions scandaleuses des négociateurs palestiniens semble avoir sérieusement altéré le crédit public de la direction de l'AP. D'où la recherche d'un renouveau de popularité.
- L'autre facteur contribuant à la décision d'élections a à voir avec les événements en Egypte, qui ébranlent le régime de l'OLP jusqu'au cœur. Le régime tyrannique d'Hosni Moubarak (dégage, ndt) a toujours été considéré comme la police d'assurance ultime de la direction de l'OLP dans le monde arabe. Sa disparition possible, et en particulier l'émergence d'un nouveau régime au Caire dans lequel les Frères Musulmans pro-Hamas joueraient un rôle, est un véritable cauchemar pour le Fatah, l'AP et l'OLP réunis.
D'où la décision d'organiser des élections dans l'espoir de neutraliser toute ramification possible avec la révolution égyptienne, c'est-à-dire le renforcement du Hamas et l'amélioration de sa position de négociation vis-à-vis du Fatah.
Il ne fait aucun doute que la tenue d'élections est une démarche positive dans des circonstances normales. Toutefois, lorsque les élections occultent et entravent les principaux objectifs nationaux, tels que la libération d'une occupation étrangère, elles deviennent un empêchement plutôt qu'un facilitateur d'une véritable construction nationale.
Traduction : MR pour ISM

Il n’y a pas que les dictateurs arabes qui font dans leur culotte...

samedi 12 février 2011 - 07h:52
Daniel Vanhove
L’émission « Mots croisés » présentée par Yves Calvi, diffusée sur France 2 ce lundi 07 février et ayant pour thème « Les révolutions arabes et nous » nous a permis d’assister à un éloquent débat...
(JPG)
Manifestation à Rabat (maroc) le 11 février, en soutien à la révolution égyptienne - Une photo qui se passe de discours... - Photo : AP
Tout téléspectateur averti, n’aura pas manqué de noter la disposition des invités : il y avait - hasard ou nécessité - d’un côté de la table, le prince Moulay Hicham El Alaoui (cousin du roi du Maroc, Mohamed VI) et l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine (PS), en face desquels se trouvaient Pierre Lellouche (UMP) secrétaire d’Etat au commerce extérieur ainsi que le philosophe Alain Finkielkraut.
Entre les quatre et face à Y. Calvi, Mathieu Guidère, professeur de veille stratégique à Genève et « spécialiste » des groupes islamistes. On a les « spécialités » que l’on peut, dira d’ailleurs A. Finkielkraut sur le plateau...
L’animateur Yves Calvi pas toujours très adroit dans ses interventions - mais cela n’est pas nouveau - n’a pas tardé à lancer ce qui devint vite et presque exclusivement le cœur du débat, par cette lancinante question décidément obsédante pour certains : du risque de dérapage de l’insurrection égyptienne au profit des Frères musulmans ou autrement dit, d’un islamisme radical ou intégriste, menace suprême pour l’Occident...
Tout au long de l’émission, deux tendances se sont exprimées : l’une représentée par le prince Moulay Hicham et Hubert Védrine, face à l’autre représentée par Pierre Lellouche et Alain Finkielkraut. Et il y avait d’une part, la tentative de comprendre et d’expliquer de la manière la plus objective possible les évènements au regard de la situation stricte des faits ; et de l’autre, l’essai de lire sinon de travestir ce formidable élan des peuples tunisiens et égyptiens à se libérer de leur dictature, en menaces possibles voire probables pour l’Occident. Avec en toile de fond, comme de bien entendu, la menace absolue de la sécurité voire de l’existence même d’Israël...
Ainsi, l’on a pu assister à cette énième et pitoyable plainte d’un Finkielkraut geignard se posant comme à l’accoutumée dans son rôle préféré, celle de la victime « attaquée de toutes parts » (sic) pour ne pas avoir affirmé de manière claire et audible son soutien aux insurrections de deux peuples opprimés de longue date. Au point que par ses circonlocutions coutumières, le philosophe et sa gestuelle apprêtée s’est vu obligé de déclarer, à son corps défendant, combien il soutenait les mouvements populaires auxquels on assiste, mais... - parce qu’il y a dans le discours et surtout dans la tête de ceux-là toujours un « mais... » - pour bien vite ramener encore et toujours les choses à soi, et multiplier les jérémiades habituelles, quant à la lourde menace sur Israël, sur sa petite personne et blablabla...
Que deux peuples aient ce courage inédit et historique qui fera assurément basculer l’équilibre du monde, au moins et sinon plus que lors de la chute du mur de Berlin, n’est qu’un épiphénomène au regard des attaques auxquelles ce philosophe-nombriliste - et tant d’autres de sa trempe - doit faire face, car là était l’important... Devoir admettre que ceux qu’ils ont dédaignés, méprisés pendant des décennies du haut de leurs certitudes, et à qui ils aimaient tant faire la leçon, leur en donne une, magistrale, leur est insupportable...
La France n’avait déjà pas brillé par les interventions imbéciles de sa pathétique ministre des Affaires étrangères, elle n’aura sauvé ni l’honneur ni la face, par celles de l’un de ses philosophes attitrés... Auquel je me permets de répondre : votre personne et votre égo, on s’en fout, et si le résultat des évènements actuels, renverse l’équilibre moribond, autrement appelé « la paix froide » entre Israël et l’Egypte : tant mieux ! Les Israéliens, si intelligents qu’ils se prétendent et se présentent, devaient savoir depuis toujours que cet équilibre n’en est pas un, ou du moins, qu’il est promis à être renversé, tôt ou tard parce que profondément injuste... tout comme l’Etat sioniste d‘ailleurs, quand viendra le temps où la Palestine historique redeviendra de par la force, la ténacité et la détermination de ses mouvements de résistance, ce qu’elle était avant l’occupation brutale qui l’a saccagée : un pays où tous ses habitants, quelle que soient leur origine et leur confession, pouvaient cohabiter, sans oppression, sans racisme et sans la violence meurtrière de l’un sur l’autre.
A l’insistance pour ne pas dire l’entêtement d’un Y. Calvi à vouloir absolument souligner le risque intégriste que représente le mouvement des Frères musulmans aux portes d’une Europe paniquée, repris en écho et amplifié par le duo Lellouche-Finkielkraut, répondait avec beaucoup d’intelligence et de maîtrise le duo Moulay Hicham-Védrine, revenant toujours sur l’essentiel des évènements, à savoir, la leçon de courage et d’exemplarité de populations ayant pourtant payé un lourd tribut dans ces soulèvements. L’ancien ministre a bien tenté d’expliquer qu’il fallait suivre avec attention le déroulement des faits pour essayer d’accompagner avec « intelligence » ces peuples dans ce que seraient leur demandes, rien n’y a fait, le sujet revenant à chaque coup sur les dangers de l’intégrisme qui nous guette très prochainement !
Ainsi, ce qui fit l’immense joie et l’enthousiasme des peuples de l’Europe de l’Ouest lors de la chute du mur de Berlin symbolisant l’effondrement de l’empire soviétique et la libération des peuples qui en avaient tant souffert pendant des décennies, ne trouve dans le renversement de deux dictatures dont les victimes sont elles aussi innombrables, qu’un faible appui voire même une prudente retenue auprès de certains, la plupart d’entre eux n’ayant comme seul souci que la pérennité de l’Etat mort-né israélien... Sans doute est-il insupportable pour ceux-là de voir que tant d’efforts, tant d’argent, tant de mensonges et tant d’impostures ne parviennent pas à empêcher l’émergence de la vérité. Dans l’arrogance qui les étreint, ceux-là non plus, n’ont encore rien compris - ni appris - des changements de leur époque...
Enfin, un mot à ceux qui cherchent ici-et-là les explications à ces insurrections, multipliant les papiers et les hypothèses pour tenter d’en approcher les causes et les raisons : qu’ils aient la modestie de regarder ce qui se déroule sous leurs yeux et arrêtent de se penser comme « spécialistes » de la politique internationale. Que n’a-t-on déjà lu comme conjectures à propos des évènements de ces deux derniers mois en Tunisie et en Egypte. Jusqu’à des pseudo « analyses » qui tourmentent leurs auteurs (d’après leurs dires !) des jours durant, pour nous indiquer que « les Etats-Unis auraient repris la main dans la région » ! La belle affaire. Ces éclairés qui veulent nous inonder de leur lumière n’ont-ils pas encore vu que non seulement les Etats-Unis n’ont aucune main à y reprendre puisque la région leur est totalement aliénée, et qu’en plus de la main ils y sont des deux pieds depuis longtemps !?
Que ce soit au Liban, en Irak, en Egypte, en Arabie saoudite, en Palestine, en Afghanistan, en Jordanie, au Maroc, au Koweït, et j’en passe... Dès lors, cessez donc vos articles indigents et besogneux et ouvrez les yeux avec si possible, un regard neuf... Pour une fois, reconnaissez simplement les choses telles qu’elles sont : deux peuples ont eu le courage de se soulever face au pouvoir établi et au système policier qui les maintenaient sous contrôle absolu. Deux populations écrasées, asservies par nos alliances malsaines avec des dictatures se sont affranchies de leurs peurs, première étape pour oser redresser la tête. Rien que cela mérite notre soutien, notre approbation et nos encouragements. Rien que cela vaut que l’on soit à leurs côtés, eux qui plus que jamais, auront besoin de notre relais pour ne pas travestir et/ou récupérer leur mouvement mais au contraire, pour en relayer la vraie nature, la vraie substance à travers la lecture et les témoignages que nous pourrons en donner de la manière la plus fidèle qui soit, sans préjugés, ni arrière-pensées, ni vaines hypothèses...
Retenons de cette soirée, les interventions du prince Moulay Hicham, relayées et appuyées par Hubert Védrine un peu hésitant encore parce que sans doute lui-même pris de court par l’énormité de ces évènements dont personne à ce jour ne peut prédire les futures retombées au niveau de l’équilibre du monde... sauf à dire que quoiqu’il advienne, les choses dans cette région vont assurément changer, malgré les mille défis à relever, que cela nous plaise ou non, avec notre appui ou non, et celui des Etats-Unis ou non... mais dans un autre équilibre pour l’entité sioniste, assurément !
Et où l’on peut comprendre, que depuis quelques semaines, il n’y a pas que les dictateurs arabes qui font dans leur culotte ! C’est tout l’Occident qui a des crampes au ventre. Et l’Etat-major sioniste, si fier de son opération « Plomb durci » doit se demander si elle ne se transformera pas en « coulée de bronze » ! Oh,... voilà qui n’est pas politiquement correct, me direz-vous. Certes, mais pour l’heur, la rue arabe s’en fout. Politiquement correct ou non, elle nous donne une leçon magistrale, renvoyant les discours pincés de nos chancelleries et les pratiques de nos dirigeants complaisants, par-dessus bord. Et peut-être cette rue arabe tellement brimée, tellement méprisée, tellement raillée va-t-elle amener l’Occident a enfin revoir sa copie !
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* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
11 février 2011 - Communiqué par l’auteur
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Les forces israéliennes et de l’Autorité palestinienne répriment la solidarité avec les Égyptiens

samedi 12 février 2011 - 07h:25
Stefen Lendman
Gouvernant en tant que traîtres opportunistes politiques, leurs moments « Moubarak » les attendent, peut-être plus tôt qu’ils l’imaginent pour avoir exploité et trahi leur propre peuple, et notamment agressé les manifestants non violents.
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Manifestation du 5 février à Ramallah
(AP)
Malgré l’interdiction par les dirigeants de l’Autorité palestinienne (AP) de toute manifestation anti-Moubarak, des centaines de Palestiniens se sont rassemblées en soutien aux Égyptiens.
Le 5 février, le journaliste Khaled Abu Toameh titrait dans le Jerusalem Post, « Cent manifestants à Ramallah en soutien aux Égyptiens ».
Défilant à Ramallah avec des drapeaux égyptiens, ils soutiennent publiquement les Égyptiens « pour la première fois depuis le début de leur insurrection... » écrit Toameh. Une autre manitestation à Ramallah a suivi, ainsi qu’une autre à Bethléhem.
Le titre de l’article de Toameh du 2 février montrait l’autre face, « L’Autorité palestinienne lance une manifestation pro-Moubarak à Ramallah », l’article dénonçant Mohamed El Baradei comme « agent de la CIA ».
Le 4 février, le Comité populaire contre l’occupation israélienne publiait un communiqué de presse :
« La nation arabe égyptienne... Nous saluons cette grande nation arabe, nos frères. C’est le salut de la liberté qu’adresse le peuple de Palestine qui combat depuis des décennies pour la liberté et l’indépendance, et pour préserver l’honneur des Arabes.
« Les Palestiniens observent les évènements dans le monde arabe en général, et en Égypte en particulier, avec une grand fierté... Nous espérons que les peuples arabes en rébellion feront leur priorité d’exiger de tout gouvernement ou direction à venir la rupture des liens avec l’occupation israélienne et la dénonciation du traité de paix israélo-égyptien... Nous appelons toutes les nations libres du monde, spécialement en Europe et les États-Unis, de descendre dans la rue en manifestations massives le 11 février, pour confirmer le droit des peuples à vivre dans la liberté et la dignité : un jour de colère pour la justice, le début d’une Intifada mondiale ».
Le 3 février, Amira Hass titrait dans Ha’aretz, « Pourquoi l’Autorité palestinienne ne soutient-elle pas l’insurrection égyptienne ? ».
A la place, écrit-elle, « elle interdit les manifestations en solidarité avec les peuples en rébellion. La télévision palestinienne ignore pratiquement les évènements d’Égypte. » Les manifestants devant le consulat du Caire à Ramallah étaient sous le contrôle des forces de sécurité en civil.
« De quoi a-t-elle donc peur... ? (l’AP) ». Elle a des liens étroits avec Moubarak, comme avec Israël, et « quand un régime n’est pas suffisamment démocratique, il craint que les manifestations populaires n’échappent à son contrôle. » poursuit-elle.
Le 7 février, Hass titrait, « La Sécurité palestinienne contient la ferveur de la Cisjordanie pour les manifestations égyptiennes ».
Les forces de sécurité de l’AP répriment une manifestation à Ramallah. Adnan Dmeri, porte-parole des forces de sécurité de l’AP, déclare, «  Les manifestations pourraient conduire à la pagaille. La priorité pour les Palestiniens est de renforcer la résistance populaire contre l’occupation et de travailler pour l’indépendance. »
En réalité, les forces de sécurité d’Abbas/Fayyad oeuvrent en collaboration avec Israël contre (la résistance), renforçant la dureté de l’occupation. Ils ont été formés et sont financés pour le faire. Dans un article précédent, j’expliquais :
« Le général américain Keith Dayton, coordinateur de la Sécurité US (USSC) pour Israël et l’AP, s’est fortement impliqué dans la création, la mise en place et la formation d’une force de 25 000 hommes. Ces dernières années, Washington a dépensé environ 400 millions de dollars pour institutionnaliser un contrôle radical, en complément des efforts d’Israël.
« Dayton a en charge la construction et la rénovation des garnisons, des instituts de formation, des installations du ministère de l’Intérieur, et des sièges de la Sécurité. Le Président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad sont à la tête d’un régime illégitime en tant qu’hommes de main d’Israël et de Washington, durcissant l’occupation et le projet colonial d’Israël, y compris pour une Jérusalem totalement judaïsée. »
Gouvernant en tant que traîtres opportunistes politiques, leurs moments « Moubarak » les attendent, peut-être plus tôt qu’ils l’imaginent pour avoir exploité et trahi leur propre peuple, et notamment agressé les manifestants non violents.
Un manifestant anonyme commente les évènements de Ramallah :
« Il y une chose que nous n’avions pas encore faite. Des policiers en uniforme ont commencé à se disputer avec l’un des manifestants, apparemment dans le but de se donner un prétexte pour l’arrêter. Ils lui ont pris sa carte d’identité et l’ont entraîné vers le poste de police ».
Selon Human Right Watch (HRW), les policiers de l’AP ont été rejoints par des inspecteurs de police, des forces de la sécurité préventive et des gens des renseignements généraux, « tous en civil ». Ils ont tabassé, donné des coups de pieds, et traîné des manifestants, violemment. De nombreuses arrestations ont eu lieu. La prise de photos a été interdite. Des téléphones portables et des caméras ont été confisqués, les forces de l’AP filmaient les scènes, voulant identifier les militants pour ultérieurement les arrêter et les mettre en détention.
Le nombre des militants, pourtant, est monté jusqu’à environ 2000, défilant et scandant des slogans entendus à Tunis et en Égypte :
« Le peuple veut la chute du régime... Le peuple veut la chute d’Abbas, » et la fin de l’ «  inqisam ! (rupture) » entre Palestiniens... « Élevez vos voix, masses arabes ! La dignité ou la mort, nous avons besoin d’une vraie union ! » Deux membres bien connus du Fatah (pas de nom) ont rejoint les manifestants en solidarité.
Le 5 février, des centaines d’habitants de Bil’in, avec des sympathisants internationaux et israéliens, ont manifesté en solidarité avec les Égyptiens et les Tunisiens. Appelant à l’union nationale. Les troupes israéliennes les ont agressés, à coups de lacrymogènes et de grenades à concussion.
S’étant rassemblés dans le centre de Bil’in pour leur manifestation non violente hebdomadaire du vendredi, ils ont défilé vers le mur de séparation d’Israël, qu’ils appellent le Mur d’annexion, construit sur les terres du village. Leur déclaration dit :
« 1 - Nous saluons les peuples égyptien et tunisien, en solidarité avec leur combat pour la liberté ;
2 - Nous appelons à l’union nationale et à la préservation de la paix civile (pour) franchir cette étape historique avec succès ;
3 - Nous espérons que les peuples arabes en rébellion feront leur priorité d’exiger de tout gouvernement ou direction à venir la rupture des liens avec l’occupation israélienne et la dénonciation du traité de paix israélo-égyptien qui ignore le peuple palestinien, le laissant occupé et réprimé sous une rigueur militarisée ;
4 - Nous appelons toutes les nations libres dans le monde à se rassembler en solidarité avec les peuples arabes qui se battent pour être libres. »
De son point de vue, Omar Barghouti, fondateur et directeur de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël, ne s’est pas étonné de la façon dont les forces de l’AP ont réagi, disant :
« Non élus, les régimes autoritaires tendant à se tenir ensemble. Ils ont très peur de la mobilisation populaire, surtout à la lumière des Documents Palestine (Al Jazeera-Wikileaks). (Ils) approuvent la répression et n’ont aucun intérêt à l’émancipation ou à la mobilisation des peuples. »
Le 10 février, Gideon Levy, dans Ha’aretz, titrait, « Le Moyen-Orient n’a pas besoin de stabilité ».
Il écrit : « Quand les enfants jettent des pierres sur les chars d’assaut qui pénètrent dans les quartiers, on dit qu’il y a "Trouble à l’ordre public". Quand ils sont arrêtés pour résistance à l’occupation, on parle de "rétablissement de l’ordre".
« L’occupant opprime, le peuple occupé surmonte ses instants et son combat, et le bon ordre est maintenu... pour l’instant. La stabilité. »
Les Égyptiens osent « troubler l’ordre public », sapant la stabilité du Moyen-Orient. « Effectivement, cette stabilité doit être sapée », dans toute la région et notamment en Palestine occupée. Comment un peuple opprimé peut-il autrement redevenir libre ? La stabilité l’étouffe. La résistance est libératrice si elle est soutenue assez longtemps.
Égyptiens et Tunisiens ont pris un bon départ, mais leur combat ne fait juste que commencer. Quand les Palestiniens commenceront-ils le leur ? Quand les chars d’assaut envahissent leurs quartiers, « il faut jeter des pierres sur eux ; la stabilité exaspérante du Moyen-Orient doit disparaître », remplacée par une liberté libératrice, peut-être suffisamment contagieuse pour se propager dans toute la région, mais jamais ce n’est facile, ni rapide, ni sans grands risques et coûts élevés.
Les évènements égyptiens retentissent dans toute la région
Ce qui résultera de l’Égypte aura des implications régionales, notamment en Palestine occupée, surtout compte tenu du rôle coopératif de Moubarak avec Israël et Washington. Par conséquent, les officiels de l’AP gardent nettement leurs distances avec les soulèvements en Égypte, Tunisie, Jordanie, au Yémen et en Algérie, de crainte que bientôt ce soit leur tour. Ils répriment aussi agressivement pour l’empêcher, par la violence, par des intimidations et des arrestations.
Jusqu’à présent, ça a fonctionné, mais pour combien de temps ? Les Égyptiens ont subi Moubarak pendant trois décennies. En 1948, les Palestiniens ont perdu leur patrie et pendant près de 44 années, ils ont souffert de la violence sous une occupation militarisée, exacerbée par les collaborateurs de l’AP.
Peut-être que le courage des Égyptiens les incitera à acquérir une liberté libératrice sous une direction de leur choix.
Un dernier commentaire
En février, Jon Donnison de la BBC titrait, « La jeunesse de Gaza exprime sa colère sur Facebook », disant :
« Khaled (un pseudonyme) est devenu assez bon sur le web à Gaza, mais aujourd’hui il vit en réalité dans la clandestinité » pour sa sécurité après avoir co-organisé le Manifeste de la jeunesse de Gaza pour le changement, « une tirade de 450 mots contre les frustrations » d’une vie occupée sous le siège. Publié en décembre, il y a plus de 19 000 participants sous le nom de Gaza Youth Breaks Out (La jeunesse de Gaza se libère).
Tout le monde y est mis au pilori, le Hamas, le Fatah, Israël, Washington et les Nations-Unies. Ils disent :
«  Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale !
« ASSEZ ! Assez de douleurs, assez de larmes, assez de souffrances, assez de contrôles, de limites, de justifications injustifiées, de terreurs, de tortures, d’excuses, de bombes, de nuits sans sommeil, de civils tués, de souvenirs sombres, d’avenir(s) bouchés, d’un présent désespérant, de politiques insensées, de politiciens fanatiques.
« NOUS DISONS STOP ! Ce n’est pas l’avenir que nous voulons ! Nous voulons être libres. Nous voulons pouvoir vivre une vie normale. Nous voulons la paix. Est-ce trop demander ? »
La passion de ce manifeste est-elle le prélude à de vastes manifestations de rue à travers la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, au niveau du courage stupéfiant des Égyptiens ? C’est ainsi que la liberté se gagne par moments, mais jamais aisément - rapidement ou dans la durée - et sans une vigilance maintenue pour soutenir une longue lutte, jamais sans des gains acquis et facilement reperdus autrement.
De nombreuses fois auparavant, Bob Chapman, depuis longtemps initié, a lancé des appels impressionnants, souvent avant les autres. Le 10 février, sur Progressive Radio News Hour il a déclaré que Washington surestimait son influence en Égypte. Aujourd’hui, Washington essaie de se sortir d’un problème peut-être trop difficile à maîtriser et il finira par perdre son emprise sur la région quand les évènements auront pris tournure.
D’autres en conviennent, dont Immanuel Wallerstein dans son article du 3 février, « La deuxième révolte arabe : les gagnants et les perdants ».
« Des mois passeront avant qu’ils ne soient connus, écrit-il. A ce stade, les évènements sont fluides, les résultats incertains. » Pourtant, il appelle Washington le « grand perdant », l’Iran, le grand gagnant, avec la Turquie pour son soutien à la révolte arabe et sa confrontation avec Israël.
En effet, il est trop tôt pour savoir, mais il se peut que ce devienne le bon côté de l’histoire. Si oui, cela va remettre en cause les chances qui favorisent le pouvoir sur les soulèvements populistes, une exception qui peut-être confirme la règle si les gains sont maintenus et ne sont pas perdus par manque d’une vigilance éternelle.
Note : les évènements de dernière minute de l’insurrection en Égypte seront abordés dans un prochain article. Les choses ne sont pas toujours comme elles le paraissent. Sous la surface, les manœuvres, manipulations et machinations sont beaucoup plus importantes qu’on ne le voit en surface. Les articles des grands médias, évidemment, ne l’expliqueront pas. Le journalisme réel et ses analyses sont essentiels. Concentrons-nous sur eux et sur le groupe en ligne d’Al Jazeera pour nous mettre à jour des informations.
La manifestation du 5 février à Ramallah :
Stephen Lendman habite à Chicago. On peut le contacter à lendmanstephen@sbcglobal.net et sur [sjlendman.blogspot.com]. Il anime des émissions d’avant garde sur the Progressive Radio News Hour sur the Progressive Radio Network.
11 février 2011 - Stephen Lendman - traduction : JPP

Israël et la Révolution arabe, le syndrome d’El Khalil

publié le vendredi 11 février 2011
Brahim Senouci

 
OPINION
Israël s’"inquiète" du vent de contestation des régimes qui souffle en terre arabe, au motif qu’il "risque d’amener les intégristes au pouvoir"
El Khalil (Hébron), ville palestinienne de 150.000 habitants, "abrite" quatre-cents colons israéliens, protégés par un millier de militaires. Ces colons pourrissent la vie des Palestiniens, entre autres en déversant leurs ordures sur les toits des maisons. Cela a contraint les Palestiniens à tendre des filets de protection au dessus de leurs cours. Par ailleurs, il prend envie à ces colons de faire une promenade dans les rues de la ville ; l’armée organise alors le bouclage complet de la ville et instaure un couvre-feu qui dure le temps que dure le bon plaisir des promeneurs qui, naturellement, prennent tout leur temps.
Ainsi, la vie de dizaines de milliers de Palestiniens est entièrement subordonnée aux caprices de quelques centaines de fous furieux dont le passe-temps favori est de faire pleuvoir leurs déchets sur les toits de leurs voisins et de jouer du fusil mitrailleur.
Ce microcosme peut aisément être transposé à l’échelle du monde. Tout le monde a remarqué qu’Israël s’"inquiète" du vent de contestation des régimes qui souffle en terre arabe, au motif qu’il "risque d’amener les intégristes au pouvoir". Certains, bien naïfs, s’étonnent que la "seule démocratie de la région" ne salue pas l’avènement d’autres démocraties qui viendraient rompre cette solitude dont il se plaint si fort. En réalité, c’est qu’Israël est, jusqu’à aujourd’hui, très satisfait de l’ordre du Proche-Orient. Des dizaines de millions d’Egyptiens, de Syriens, de Jordaniens… voient leur liberté et leur bien-être sacrifiés sur l’autel du confort de quelques millions d’Israéliens dont la sécurité est un impératif qui prime (mais à quel titre ?) sur toute autre considération. Comme les malheureux habitants d’El Khalil, leur vie est suspendue au bon vouloir d’un gouvernement étranger qui les méprise autant qu’il méprise le pouvoir local qui lui est inféodé et qui exécute ses basses œuvres.
Quel remarquable silence de la coterie d’intellectuels occidentaux autoproclamés défenseurs des droits de l’Homme, si prolixes quand il s’agit du Tibet ou du Darfour, si gênés aux entournures qu’ils en oublient de saluer le combat d’un peuple pour sa liberté. A l’évidence, la possibilité pour l’homo arabicus d’accéder à la dignité et à la maîtrise de son destin n’était, non seulement pas envisagée, mais certainement pas souhaitée. C’est que ce peuple se mêlerait sans doute de soutenir les Palestiniens sous occupation plutôt que de participer à leur bouclage. C’est qu’il pourrait remettre en cause des pactes léonins pour lesquels son avis n’avait pas été sollicité…
Cela n’a sans doute pas compté pour peu dans le déclenchement de l’insurrection citoyenne qui court comme un incendie à travers le monde arabe.
Israël est inquiet de l’évolution de la situation en Egypte ? C’est le signe qu’elle va dans le bon sens !

Le sommet de l’odieux est atteint

publié le vendredi 11 février 2011


 
Les « autorités françaises » interviennent de manière publique en faveur de compatriotes emprisonnés. Sauf dans un seul cas : pour Salah Hamouri.
En réponse à notre interpellation concernant l’absence d’action des autorités françaises pour obtenir la libération de Salah Hamouri, la ministre des Affaire étrangères nous écrivait le 5 janvier dernier que : « Il n’appartient pas aux autorités françaises d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d’un Etat souverain ».
Nous dénoncions aussitôt cette affirmation mensongère puisque aussi bien en Iran, au Mexique ou ailleurs, les « autorités françaises » intervenaient de manière publique en faveur de compatriotes emprisonnés. Sauf dans un seul cas : pour Salah Hamouri.
Ce jour nous apprenons que, suite au rejet du recours en cassation de la justice mexicaine de notre compatriote Florence Cassez, la ministre évoque – et répète sur les médias audiovisuels – que cette décision constituait « un déni de justice qui aura des conséquences sur les relations entre la France et le Mexique ». L’Ambassadeur du Mexique est convoqué sur le champ au Quai d’Orsay à 11 heures et le Président de la République fait savoir qu’il recevra la famille de Florence Cassez la semaine prochaine.
Nous ne connaissons pas le dossier de Florence Cassez et bien évidement nous lui souhaitons le meilleur. Mais la preuve est une nouvelle fois faite que pour Salah Hamouri rien de tel n’est mis en œuvre.
Son cas est particulièrement clair : il n’a tué personne, enlevé personne, attenté aux jours de personne. Le « jugement » parle d’une simple « intention » qu’il aurait eue. Et depuis plus de 6 ans il est en prison, condamné à 7 ans de prison par un Tribunal militaire d’occupation israélien. Et les autorités françaises « n’interviennent pas ni ne commentent ».
Le sommet de l’odieux est atteint. Pour les autorités françaises on ne touche pas à Israël quoi que fasse cet Etat. Un Français est en prison injustement ? Et alors ! Qu’il y reste ! L’envie de vomir nous prend. Quelle honte. Quel mépris pour les droits de l’Homme. Quel alignement mortel sur une Force occupante.
Salah : nous sommes toujours là ! Et plus que jamais nous exigeons ta liberté ! C’est bien clair désormais que, et depuis le début, le droit et la justice sont de notre côté !
Paris, 11 février 2011

L’ONU accuse Israël de traiter à la légère le sort des Palestiniens

12/02/2011
La haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l'homme, Navi Pillay, a reproché hier aux responsables israéliens de traiter à la légère le sort de la population palestinienne sous occupation. Lors d'une conférence de presse à Jérusalem, au terme de sa première visite dans les territoires palestiniens et en Israël, elle a également exprimé des préoccupations sur la situation en Cisjordanie gouvernée par l'Autorité palestinienne ou dans la bande de Gaza sous contrôle du Hamas,.
« J'ai été frappée par la condescendance dont font preuve les autorités israéliennes avec lesquelles j'ai discuté de ces questions concernant le sort - qui pourrait être évité - des Palestiniens affectés par le mur (la barrière de séparation israélienne, NDLR) et les colonies », a-t-elle indiqué. « Ces questions sont généralement balayées comme s'il s'agissait d'affaires mineures. Ce n'est pas le cas. Il s'agit là de violations flagrantes des droits de l'homme à une très large échelle », a souligné Mme Pillay, déplorant la « véritable horreur » provoquée par ces politiques.
« Je ne fais pas de politique, je fais du droit », a assuré la responsable de l'ONU, soulignant « l'illégalité au regard du droit international » de la colonisation, de l'annexion de Jérusalem-Est et de la barrière en Cisjordanie. « En ce qui concerne les droits de l'homme en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, j'ai une préoccupation fondamentale, a-t-elle précisé, que les politiques du conflit, de la paix et de la sécurité ne conduisent constamment à abaisser ou mettre de côté l'importance des droits de l'homme internationaux et du droit humanitaire. » Rappelant que ces droits n'étaient « pas négociables », elle a dénoncé les marchandages sur une possible reprise des négociations de paix moyennant un moratoire sur la colonisation. « L'idée qu'un arrêt partiel et temporaire constitue une concession valable dans le processus de paix revient à renverser le sens du droit », a estimé Mme Pillay. 

Mullen, en visite, en Jordanie et dans les territoires occupés

12 Février 2011 09:47 
IRIB - Le Chef d’état major interarmes américain, l'Amiral Michael Mullen, est attendu, dimanche, pour une visite officielle, en Jordanie et dans les territoires occupés de la Palestine. La visite est tracée comme une tentative destinée à rassurer les alliés clés des Etats-Unis, au Proche orient, après la chute de Moubarak. Selon le Porte-parole du Pentagone, John Kirby,  Mullen se rendra, d’abord, à Amman, où il s’entretiendra avec le roi Abdallah et son homologue jordanien, le Général Mechaal Al-Zabn, avant de gagner Tel-Aviv et d’évoquer avec le président et le Premier ministre de l’entité sioniste, les récentes évolutions, en Egypte. Lundi, Mullen assistera aux cérémonies d’adieu de l’ancien Chef d’état-major interarmes sioniste, Gabi Ashkenazi, cérémonies, au cours desquelles, Benny Gantz sera, officiellement, désigné, comme son successeur.
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Navi Pillay critique Israël

12 Février 2011 09:51 
IRNA - La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a fustigé, vendredi, les autorités sionistes, pour avoir pris à la légère le sort des centaines de milliers de Palestiniens lésés par les politiques de colonisation menées par Israël. Au terme de sa visite de six jours, dans les territoires occupés de la Palestine, La haute Commissaire s’est dite «frappée par la condescendance dont font preuve les autorités israéliennes, face aux questions touchant le sort  des Palestiniens affectés par la barrière de séparation et ou encore l’implantation des colonies».
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Les milices d’Abbas enlèvent 70 étudiants de l’université al-Najah à Naplouse

[ 11/02/2011 - 15:12 ]
Naplouse – CPI
Le bloc islamique de l’université d’al-Najah a affirmé que les services d’Abbas ont encore enlevé 70 étudiants pour des raisons politiques.
Le bloc a ajouté dans un communiqué que l’enlèvement a eu lieu suite à l’invitation par l’université de Saeb Arikat et Nasser al-Liham qui ont négligé l’intelligence des étudiants et ont fait abstraction des faits révélés par la chaine al-Jazira concernant la liquidation de la question palestinienne par Arikat, et ses énormes concessions durant les négociations.
Le bloc a demandé à Nasser al-Liham de parler des 70 étudiants qui croupissent dans les prisons de l’Autorité du Fatah, et d’ouvrir une enquête sur le martyre de l’étudiant Mohamed Raddad qui a été tué sur le campus par les tirs d’éléments du Fatah.
Il faut noter que les étudiants d’al-Najah, comme les autres universités de Cisjordanie, subissent de nombreuses traques, arrestations doublées avec l’occupation et les services d’Abbas, dans une tentative d’étouffer la même résistance en Cisjordanie et de tuer la liberté d’opinion et d’expression.

Mechaal met en garde contre le danger des influences extérieures sur la cause palestinienne

[ 11/02/2011 - 14:57 ]
Damas – CPI
Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a avertit du danger des influences extérieures sur la question palestinienne, en affirmant que la division qui perdure est une chose douloureuse qui doit être résolue par le dialogue et des règles unanimes. Il a précisé qu’il n’y a pas de perspective de sortir de l’état de division de la Palestine.
Mechaal a affirmé lors de sa rencontre avec une délégation de l’Association des journalistes koweïtiens, mercredi 9 février, que si les mouvements du Hamas et du Fatah s’assoient ensemble, cela permettrait de résoudre les problèmes existants, en particulier si les intentions sont bonnes. Il a également souligné que sans la volonté des deux parties pour parvenir à la réconciliation sur une base purement nationale, cette réconciliation ne se réalisera pas.
Il a déclaré : « La crise de la réconciliation nationale palestinienne a lieu depuis 2009 au Caire, à cause du document égyptien et la manière de l’appliquer sur le terrain ». Il a assuré que la demande du Hamas est le recours à la démocratie et le principe de partage pour éviter de torpiller ce qui a été réalisé avec le Fatah pendant 9 mois au Caire.
Il a exprimé ses regrets que le dialogue de réconciliation soit arrivé au point mort après que soit initialement convenu dans les réunions de Damas un accord sur tous les points qui ont fait l’objet d’un différend entre le Hamas et le Fatah.
Il a expliqué qu’il a été convenu de former une commission électorale ainsi qu’un tribunal qui jugera de la conformité des résultats des élections. C’est ainsi qu’un accord a été convenu sur les termes de la direction provisoire de l’OLP, et la nécessité de lui confier des missions qui ne seront pas entravées, et « nous avons découvert plus tard qu’elles avaient été omises du document égyptien ». 
Il a souligné qu’il y avait également un accord sur la reconstruction et la restructuration des services de sécurité, et la formation d’un haut comité de sécurité qui élaborerait les politiques en matière de sécurité et superviserait la bande de Gaza et la Cisjordanie, à condition qu’il soit formé en conformité et que ses responsabilité soient basées en Cisjordanie et à Gaza.
Il a précisé : « Tous les points qui ont été initialement convenus se trouvent dans le document égyptien, et leur accord a été trouvé très rapidement sans aucun problème ».
Il a également confirmé qu’il a été convenu lors de la réunion entre le Fatah et le Hamas, le 18 octobre dernier, d’achever la réconciliation, mais la question a été entravée et de nouvelles divergences d’opinion sont apparues.
Concernant le sort du soldat israélien captif, Gilad Shalit, Mechaal a déclaré qu’il n’y a pas de réel progrès dans cette affaire, en particulier depuis que Benjamin Netanyahu a été nommé chef du gouvernement sioniste et qu’il ait introduit de nouvelles règles.
Il a assuré : « Nous sommes soucieux de la libération du soldat Shalit, mais en échange de la libération de prisonniers palestiniens, avec le nombre et à la manière que nous voulons. Et le nombre que nous avons demandé n’est pas excessif par rapport au nombre de détenus, c’est notre droit naturel, et Israël manipule et négocie sur des détails ».
Il a ajouté que l’armée sioniste tenait à procéder à l’échange en considérant la fonction de soldat de Shalit, et que l’armée protège ses soldats. Mais les responsables de la sécurité étaient intransigeants, prétendant que la libération d’un type défini de prisonniers palestiniens pourrait conduire au chaos, à l’insurrection et à des actions militaires en Cisjordanie.
Le chef du bureau politique du Hamas a affirmé que depuis ce jour-là, les choses n’ont pas bougé, et que la médiation allemande fut un échec.

L’armée sioniste cherche à changer ses plans à cause de la révolution égyptienne

[ 11/02/2011 - 15:47 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
L’ancien chef du renseignement militaire, Amos Yadlin, a déclaré que dans le cas où les attentes « négatives » résultant de la révolution populaire en Egypte se concrétisent, l’armée sioniste « devra complètement changer ses plans militaires ».
Yadlin a affirmé dans un discours prononcé mercredi 9 février lors de la conférence « Herzliya » pour les affaires de la prétendue « sécurité nationale » sioniste : « Je pense que le facteur de dissuasion contre l’Egypte est une stratégie en soi, et que si l’Egypte revient dans les rangs des ennemis d’Israël, notre système de formation de brigades doit être complètement revu », selon ses propos.
Il a précisé que si une partie hostile venait à prendre le pouvoir en Egypte, elle aura à comprendre l’existence de conditions entre « la guerre et la paix », ainsi que dans le centre. Il a également souligné que le changement de gouvernement en Egypte prendra du temps, ce qui permettra à l’occupation sioniste de restructurer les brigades de l’armée pendant que le nouveau gouvernement « se concentre sur ses fondations », selon ses considérations.
Yadlin prévoit à la lumière des événements qui évoluent rapidement sur la scène égyptienne, que le prochain affrontement qui comptera « Israël sera très important ».
Il a rappelé le général de réserve qui n’a pas su anticiper l’éclatement de la révolution égyptienne et a subi une vague de critique internes, qu’Israël devra augmenter le budget de son armée et réformer ses configurations sécuritaires de nouveau si se réalisent les « prévisions noires », avec le succès de la révolution égyptienne et la chute du régime de Moubarak. « L’armée israélienne se développera si l’Egypte redevient un ennemi d’Israël », a-t-il ajouté.

Contacts entre Abbas et Netanyahu pour la reprise des négociations directes

[ 11/02/2011 - 16:06 ]
Al-Nasserah – CPI
Des sources médiatiques hébreu ont révélé des lettres et des télégrammes échangés récemment entre le gouvernement sioniste et l’Autorité du Fatah, pour discuter des moyens de relancer les négociations directes.
Selon le journal hébreu, Israël Hume, dans son édition de jeudi 10 février, des responsables du bureau du président sortant de l’Autorité, Mahmoud Abbas, et d’autres du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ont ouvert récemment des contacts entre eux pour discuter des moyens de reprendre le processus de négociations directes.
Selon une déclaration faite au journal par l’un des responsables palestiniens à Ramallah, des efforts inlassables sont déployés en ce moment avec une médiation américaine pour parvenir à une rencontre entre Netanyahu et Abbas au cours de la semaine prochaine dans la résidence du Premier ministre, à al-Qods occupée.
Le journal rapporte des responsables eux-mêmes que ces évolutions font suite aux événements sur la scène égyptienne, d’autant plus que le régime égyptien dirigé par Hosni Moubarak représentait « une passerelle importante pour la poursuite et le progrès des négociations ».

1,5 millions de dollars de pertes par jour pour l’entité sioniste

[ 11/02/2011 - 16:32 ]
Al-Nasserah – CPI
Le ministère des infrastructures de l’entité sioniste a déclaré que l’arrêt de fourniture de gaz naturel en provenance d’Egypte, coûte à l’économie un million et demi de dollars par jour.
Le directeur du ministère, Shaul Tasmih, a précisé que l’augmentation de ce coût est due aux coûts élevés de production d’électricité à partir de combustible liquide qui est actuellement utilisé pour remplacer le gaz égyptien. Il a été suspendu temporairement jusqu’à la fin de la réparation des gazoducs endommagés suite à une explosion visant un gazoduc qui fournit du gaz à la Jordanie, samedi dernier.
De son côté, le journal sioniste Maarev, a mentionné que le niveau de dommages causés par l’explosion est « très élevé », et qu’il faudra beaucoup de temps pour y remédier. Dans le même temps, le ministère sioniste des infrastructures a appelé la population à être économe dans l’utilisation de l’électricité et du gaz pour compenser les pertes quotidiennes subies par le gouvernement.

Solidarité des forces nationales et islamiques palestiniennes d’Al-Quds avec le peuple égyptien

[ 11/02/2011 - 19:29 ]
Al-Quds occupée – CPI
Les forces nationales et islamiques palestiniennes de la ville d'Al-Quds et des territoires occupés en 1948 ont tenu une conférence de presse, hier jeudi 10 février 2011, sous le titre "De la sainte ville d'Al-Quds jusqu’à la place Al-Tahrir", pour exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien qui manifestent au Caire.
Cheikh Arma, président du comité islamique supérieur, a dit qu’il est naturel que la ville d'Al-Quds soit solidaire avec le Caire, que toute la Palestine soit avec l’Egypte. Nous sommes un seul peuple, une seule nation.
De la ville d'Al-Quds et des alentours de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, nous envoyons nos meilleures salutations à la place Tahrir, tout en espérant que le peuple égyptien soit libéré de l’injustice. Tous les peuples du monde ont droit à la justice, dit le cheikh.
A la fin de ses déclarations, le cheikh Akrama a imploré Allah (le Tout Puissant) pour que la conséquence de la révolution égyptienne soit au goût de tous les Arabes.
De plus, le cheikh Raed Salah, président du mouvement islamique des territoires palestiniens occupés en 48, a dit que l’Egypte a déjà été le précurseur pour la libération d’Al-Quds et de la mosquée d’Al-Aqsa des Croisés.