mardi 7 décembre 2010

1 million de Palestiniens ont été détenus depuis 1967 par les forces d’occupation israéliennes

05-12-2010
Près d'un million de Palestiniens ont été détenus par  les forces d'occupation depuis 1967 à ce jour soit 20% de la population palestinienne,  a indiqué M. Oussama Hamdane, responsable des relations extérieures au Mouvement  palestinien Hamas.          "Les autorités israéliennes adoptent une politique d'intimidation à  l'égard du peuple palestinien", a souligné M. Hamdane à l'APS en marge des travaux  du colloque arabe international de soutien aux prisonniers palestiniens.        
 "Certains détenus ont passé à ce jour 33 ans de prison et d'autres jusqu'à  50 ans mais résistent encore", ajoute le même responsable.       
 Plusieurs détenus libérés ayant assisté à cette rencontre sont revenus  sur la politique d'isolement dans les geoles israéliennes.        
 Ils ont, par ailleurs, soulevé l'interdiction faite à certains détenus  de voir leur proches pendant des années.       
 Pour sa part, la détenue libérée, Fatma Ezek qui a donné naissance à  son fils en prison, a souligné que "la détenue palestinienne symbolise la résistance  palestinienne". Un nombre important de détenues palestiniennes croupissent dans les  prison d'Israël, a-t-elle rappelé affirmant que 250 prisonniers avaient   moins de 18 ans.          
Les prisonniers mineurs subissent le même traitement que les détenus  adultes (torture, procès sommaires, violation des droits fondamentaux...), a-t-elle  encore souligné.
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“L'Algérie ne sera jamais un terrain de normalisation avec l'ennemi sioniste”

05-12-2010
Les participants au colloque arabe international de  soutien aux détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation ont affirmé hier, à Alger, que l'Algérie ne sera jamais un terrain de normalisation avec  l'ennemi sioniste, soulignant le rôle de la révolution nationale dans le soutien  des mouvements de libération dans le monde.        
"L'Algérie ne sera pas un terrain de normalisation avec l'ennemi sioniste",  a souligné le président du Centre arabe international de communication, M. Maan Bechour, ajoutant que la révolution algérienne est un exemple pour la lutte  palestinienne contemporaine et a été un modèle pour les mouvements de libération  et de résistance dans le monde en général et le monde arabe en particulier.        
Ce colloque se veut une occasion propice pour "lancer une campagne internationale  de soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes et parachever le projet de développement civilisationnel dans ses dimensions historiques et  humanitaires", a-t-il ajouté.        
Pour sa part, le président du comité de préparation du colloque arabe  international de soutien aux détenus palestiniens, M. Abdelaziz Sayed, a souligné  que "la libération de la Palestine ne sera possible qu'avec la libération du dernier détenu palestinien", citant à titre d'exemple le discours du président  Abdelaziz Bouteflika en 1964 dans lequel il affirmait que "l'indépendance de  l'Algérie ne sera complète qu'avec la libération de la Palestine".        
M. Abdelaziz Sayed a, d'autre part, cité les cas des détenus palestiniens,  le martyr Hassan Laoui resté des dizaines d'années dans les geôles de l'occupation,  après que "l'occupation britannique l'eut remis à l'occupation sioniste" et  Marouane Barghouti, condamné plusieurs fois à perpétuité.        
De son côté, M. Abdelhamid Si Afif, membre du bureau politique du parti  du Front de libération nationale (FLN) et président du comité algérien de préparation  du colloque, a affirmé que le thème retenu pour cette rencontre, qui se tient  dans un contexte marqué par une violation flagrante des droits de l'homme,  concerne l'existence et la liberté de l'individu.        
Il a ajouté que le colloque se tient dans une conjoncture caractérisée  par une grave escalade des violations israéliennes des droits de l'Homme dans  les territoires palestiniens, soulignant qu'il est temps de dénoncer ces actes  barbares contre le peuple palestinien.
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Plus de cent pays reconnaissent la Palestine en tant qu'État

06 décembre 2010
Agence France-Presse
New York
Au total, 104 pays du monde reconnaissent la Palestine en tant qu'État, notamment en Amérique Latine où plusieurs pays viennent de franchir le pas, selon des chiffres de la mission palestinienne à l'ONU.
L'Argentine, 104e pays à prendre cette décision, a annoncé lundi, après le Brésil, qu'elle reconnaissait la Palestine comme «État libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967», ce qu'Israël a jugé «regrettable».
L'Uruguay a par ailleurs déclaré qu'il avait lui aussi l'intention de le faire, mais seulement en 2011. Outre ces trois pays, Cuba, le Nicaragua, le Costa Rica et le Venezuela reconnaissent la Palestine.
Outre l'Amérique Latine, les pays reconnaissant la Palestine sont d'origines géographiques diverses. Ils se trouvent ainsi également en Afrique, en Asie, parmi les pays arabes et même en Europe (Chypre, la République tchèque, la Hongrie, Malte, la Pologne par exemple).
Au total, ce sont quelque 150 pays qui maintiennent des relations diplomatiques avec la Palestine sous une forme ou une autre.
La Palestine détient un statut d'observateur à l'ONU et le président américain Barack Obama a indiqué en septembre dernier qu'il espérait qu'elle devienne membre de plein droit en 2011.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré le mois dernier à Tanger (nord du Maroc) que si les Etats-Unis n'arrivaient pas à imposer à Israël l'arrêt de la colonisation, les Palestiniens pourraient leur demander la «reconnaissance de l'Etat de Palestine dans ses frontières de 1967».
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Nettoyage ethnique des Bédouins du Nakab

Negev - 07-12-2010
Par Neve Gordon

Neve Gordon est l’auteur de l’ouvrage "Israel’s Occupation". Il enseigne la science politique à l’Université Ben-Gourion de Beersheba. 
Bien que ce soit la septième démolition depuis juillet dernier (vidéo ci-dessous), cette fois-ci, la destruction du village bédouin d'Al-Arakib, dans le désert du Néguev, est différente. La différence ne vient pas du fait que les résidents sans abris doivent cette fois subir le dur hiver du désert, ni du fait que les bulldozers aient commencé à raser les maisons quelques minutes à peine avant que les enfants soient partis à l'école, ce qui se gravera dans leur mémoire comme une nouvelle scène violente. Non, cette démolition est différente parce que cette fois, les évangélistes chrétiens des Etats-Unis et d'Angleterre sont directement impliqués.
28 juillet 2010, première démolition d'Al-Arakib
Je l'ai compris lorsque j'ai vu que juste à côté des maisons démolies, le Fonds National Juif vient d'installer un panneau qui indique : "Forêt GOD-TV - un don généreux de God-TV offre 1.000.000 de jeunes arbres prêts à être plantés dans la terre d'Israël, ainsi que la création de projets d'eau dans tout le Néguev." God-TV justifie sa contribution par une citation du livre d'Isaïe : "Je transformerai le désert en lac et la terre aride en fontaines."

L'objectif du Fonds National Juif n'est cependant pas altruiste, mais au contraire, il va planter une forêt d'eucalyptus et de pins dans la terre désertique pour que les Bédouins ne puissent pas revenir dans leurs maisons ancestrales. La pratique qui consiste à planter des forêts pour judaïser davantage de territoires n'est en aucun cas nouvelle. Aussitôt après la création d'Israël en 1948, le FNJ a planté des millions d'arbres pour couvrir les restes des villages palestiniens qui avaient détruits pendant ou après la guerre.
L'objectif était de faire en sorte que les 750.000 Palestiniens qui avaient fui ou avaient été expulsés pendant la guerre ne reviennent jamais dans leurs villages, et de supprimer le fait qu'ils étaient les propriétaires légitimes de la terre avant que l'Etat d'Israël soit créé. Des centaines de villages palestiniens ont disparu du paysage de cette manière, et les terres ont été transformées en aires de pique-nique, contribuant ainsi à engendrer une amnésie nationale au sujet de la Nakba palestinienne.
Je pensais que cette pratique avait été abandonnée, mais grâce aux nouveaux collègues du FNJ et au don généreux de Rory & Wendy Alec, qui ont créé la chaîne de télévision évangélique internationale GoD-TV, d'ici quelques mois, un million d'arbres seront plantés sur une terre qui appartient aux Bédouins déracinés.
God-TV peut se permettre de tels somptueux cadeaux, puisqu'il se vante d'une audience de près d'un demi-milliard de personnes, dont 20 millions aux Etats-Unis et 14 millions en Grande-Bretagne. La chaîne de télévision présente régulièrement des meneurs évangélistes comme Joyce Meyer, Creflo Dollar, Benny Hinn, Kenneth Copeland et John Hagee, dont certains épousent les théories du dispensationalisme chrétien et croient que tous les Juifs doivent se convertir au Christianisme avant le Second Avènement du Christ.
Les téléspectateurs sont encouragés à ouvrir leurs portemonnaies pour "semer une graine pour Dieu". Dans le cas présent, les dons semblent avoir effectivement été alloués au semage de graines, mais ces graines sont celles de la haine et du conflit. Elles sont l'antithèse de la prophétie d'Isaïe sur les gens transformant leurs épées en socs et leurs lances en serpes. En fait, si Isaïe vivait aujourd'hui, il serait probablement parmi ceux qui se mettent devant les bulldozers pour tenter d'arrêter la destruction des maisons bédouines.
Traduction : MR pour ISM 
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Israël continue de tester des médicaments sur les prisonniers palestiniens

Israel - 07-12-2010

Par Palestinian News Network 
Le responsable des Affaires des Prisonniers auprès de l'Autorité Palestinienne et ancien prisonnier Abdul Nasir Farawneh a déclaré lundi à Alger, lors du Colloque international de soutien aux prisonniers palestiniens, qu'Israël continuait de se servir des prisonniers pour tester les effets de différents médicaments.
















"Israël n'a pas cessé un seul jour," a dit Farawneh. "Au contraire, il a accru ses crimes et a autorisé le Ministère de la Santé à augmenter de 15% sa quote-part annuelle de médicaments. Progressivement, de plus en plus de prisonniers sont exposés à ces traitements, ce qui explique l'augmentation du nombre de prisonniers malades dans les prisons de l'occupation israélienne et l'émergence de nouvelles maladies étranges."
La déclaration de Farawneh est intervenue après la publication d'un rapport intitulé "Les prisonniers palestiniens et l'expérimentation médicale israélienne : plus de 5.000 expériences réalisées chaque année" et produit par le Forum Algérie.
Farawneh a dit que la majorité des détenus palestiniens avaient des problèmes graves de santé, environ 1.500 prisonniers ont besoin d'un traitement d'urgence et beaucoup d'autres meurent de maladies. Il a dit que la médecine expérimentale israélienne avait été autorisée par la Knesset israélienne en 1997 et que le nombre de médicaments autorisés avait augmenté de 15% depuis.
Selon Farawneh, environ 3.000 prisonniers palestiniens dans les prisons Nafaha, Ramon et Néguev – soit 45% du nombre total de prisonniers – sont soumis à des essais de médicaments et les prisonniers de la prison du Néguev sont exposés à des toxines nocives en raison de la proximité du réacteur Dimona.
Il a appelé l'Organisation mondiale de la santé à faire pression sur Israël pour qu'il abandonne sa politique et donne immédiatement aux prisonniers palestiniens les médicaments nécessaires et légaux, et a demandé que les prisonniers libérés comme lui soient soumis à des contrôles périodiques pour se prémunir contre les effets des expérimentations après leur libération.
La politique n'est pas nouvelle, selon le Centre pour les droits de l'homme Sawasiya, du Caire, qui a diffusé un rapport en 2009 dans lequel il affirmait que les expérimentations israéliennes dans les prisons étaient responsables de la calvitie permanente de plusieurs prisonniers palestiniens. Depuis 2007, Al-Farawneh affirme que les autorités carcérales israélienne traitent les Palestiniens comme des "cobayes".
Traduction : MR pour ISM 

Palestiniens et Israéliens ensemble contre les démolitions à Issawiya

Jérusalem - 06-12-2010

Par ISM 
Vendredi 3 décembre, des centaines de Palestiniens et d'Israéliens ont marché ensemble dans le quartier Issawiya de Jérusalem Est pour dénoncer la brutalité des autorités israéliennes contre le village : démolition de maisons, checkpoints aux entrées du quartier et bavures policières. C'est la première manifestation conjointe à Issawiya, un quartier qui a vécu beaucoup de troubles ces dernières années.
 
Comme la plupart des quartiers palestiniens de Jérusalem Est, Issawiya est négligé par la municipalité. Des portions de sa terre ont été annexées à différents époques pour construire des quartiers, des routes et des parcs juifs et les habitants du quartier subissent le harcèlement constant de la police. Au cours du mois dernier, les autorités israéliennes ont considérablement augmenté le nombre de démolitions de maisons, érigé des barricades et des barrages routiers et sont entrées maintes fois dans le secteur pour patrouiller et donner des amendes pour des défauts mineurs des véhicules.
Il ne reste maintenant qu'une seule entrée principale ouverte au trafic d'entrée et de sortie du village, toutes les autres ont été bouclées par les autorités avec des barricades en béton.
Des Israéliens se sont joints aux habitants en solidarité et ont parcouru le quartier ; la marche s'est terminée à l'autre extrémité où une ouverture étroite dans la barricade en béton ne permet le passage que d'une ou deux personnes en même temps.
Bien que la protestation ait été non violente, lorsqu'elle a été terminée et que les activistes palestiniens et israéliens soient partis, la police israélienne des frontières a surgi dans le quartier et a tiré des grenades lacrymogènes. Une fois de plus, les forces d'occupation ont puni avec brutalité toute forme de résistance des habitants.
Traduction : MR pour ISM  

"Israël" offre à ses soldats des terres dans le Golan, la Galilée et le Néguev

06/12/2010  
Selon le journal hébreu "Yediot Aharonot" ,  le gouvernement israélien compte annoncer dans les prochains jours l'ouverture de la réception des demandes des soldats de réserve israéliens pour obtenir des parts de terres gratuites afin de construire de logements résidentiels dans le Golan syrien occupé, et dans la zone de Jalil (Galilée) et du Néguev au sud de la Palestine occupée en 1948.
Ce projet a été présenté pour la première fois au début de l'année 2010 par le vice-ministre des affaires des jeunes et des femmes qui a proposé que le gouvernement israélien offre à tout soldat de l'armée sioniste une part de terre sur une surface de 250 mètres carrés s'il décide d'habiter dans la région de Galilée, Néguev ou dans le Golan syrien occupé !
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Sunday télégraph : le Mossad derrière l’assassinat du physicien iranien

06/12/2010  
Pour le quotidien britannique « Sunday Telegraph », nul doute c’est bien le Mossad israélien qui a tué le physicien nucléaire iranien Dr. Majid Chahreyari le 5 décembre dernier à Téhéran.
Selon le journal, l’assassinat a été « un cadeau d’adieu de l’ancien chef du Mossad Meïr Dagan », qui venait de terminer son mandat.
Concernant les auteurs, le quotidien cite l’unité «  Keydoune », dont la base se situe dans le désert du Néguev.
Chargée des opérations d’assassinats, elle est formée de 38 tueurs professionnels, dont cinq femmes, maitrisant plusieurs langues et dont l’âge est dans les vingtaines.
Le journal avance que ceux qui ont été chargés de cet assassinat maitrisent parfaitement le farsi et œuvrent sous la couverture de fausse identité. Ils s’infiltrent clandestinement en Iran, de façon périodique.
La victime s’était rendu une semaine avant son assassinat en Corée du nord pour y effectuer des pourparlers en vue d’obtenir la production commune davantage de centrifugeuses. Un agent du Mossad aurait parvenu à le reconnaitre sur le chemin de retour, à l’aéroport de Damas, où il faisait escale, avant de se rendre à Téhéran.
En 2009, trois américains, dont une femme ont été arrêtés alors qu’ils avaient investi les territoires iraniens, sans visas, à partir du Kurdistan irakien, sous prétexte qu’ils s’étaient égarés lors d’une randonnée dans cette région.
Il s’est pourtant avéré que les trois étaient des juifs, l’un d’entre eux étant également un fin connaisseur de la région.
Après avoir restitué la femme, pour des raisons de santé, les deux autres ont été accusés d’espionnage.
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Moyen-Orient - Après l’échec programmé du sommet de Washington

dimanche 5 décembre 2010 - 18h:01
UCI
L’échec des négociations israélo-palestiniennes, ouvertes le 2 septembre à Washington sous le patronage des dirigeants américains, était prévisible et quasiment annoncé.
(JPG)
En Palestine occupée comme en Palestine annexée, une nouvelle Intifada semble sur le point de naître...
Cette énième rencontre avait été voulue par l’administration Obama pour montrer l’engagement du président américain à relancer un prétendu "processus de paix". George Mitchell, l’émissaire nommé par Obama pour s’occuper du Proche-Orient, a beaucoup voyagé. Il a maintes fois rencontré le Premier ministre israélien Nétanyahou, le pré­sident de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Une phase de "négociations indirectes" avait commencé au début de l’année 2010 qui a vu se multiplier les navettes diplomatiques  ; tout cela pour aboutir à une reprise de négociations qui ne pouvait pas aboutir.
S’il y a une démonstration qui n’est plus à faire, c’est bien celle de la totale continuité de la politique d’Obama par rapport à celle de ses prédécesseurs, sur cette question comme sur bien d’autres.
Pas plus que Bush, Obama n’a cherché à contraindre les dirigeants israéliens à négocier réellement. Il en aurait les moyens  : Israël a un besoin vital de l’aide financière américaine, sans laquelle il lui serait impossible d’entretenir une des armées les plus modernes du monde ou même de financer l’implantation de colonies de peuplement en Cisjordanie. Mais, pour les dirigeants du gendarme de l’ordre impérialiste que sont les États-Unis, Israël est un allié précieux dans cette partie du monde stratégique à leurs yeux. Depuis sa création, Israël a joué le rôle d’une sorte de supplétif en permanence utilisable contre les peuples et les autres États du Proche et du Moyen-Orient. Mais comme tous les hommes de main, les dirigeants israéliens ont leurs propres exigences, qu’ils savent pouvoir obtenir en contrepartie des services rendus, d’où le soutien indéfectible des États-Unis.
Toutefois, Israël n’est pas le seul allié de l’impérialisme dans cette région du monde. Nombre d’États arabes le sont également, en particulier l’Arabie saoudite et l’Égypte. Vis-à-vis de ces États et de leurs opinions publiques, les dirigeants américains doivent donner l’impression qu’ils ne se désintéressent pas du sort des peuples arabes, et en particulier de celui du peuple palestinien. C’est la raison d’être de cette succession régulière d’opérations à grand spectacle baptisées abusivement "relances du processus de paix".
Cette fois-ci, la mise en scène du sommet de Washington a nécessité d’obtenir un geste du côté israélien pour que le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas puisse accepter de participer à cette rencontre sans perdre complètement la face.
Sous la pression américaine, le gouvernement Nétanyahou avait fini par décréter un moratoire partiel de dix mois de la colonisation en Cisjordanie. C’était une concession bien limitée car ce gel des constructions excluait celles qui avaient déjà été décidées avant le mois de novembre 2009 ainsi que l’intégralité de la zone de Jérusalem-Est. Nétanyahou avait dit et redit à l’avance qu’il ne prolongerait pas ce moratoire. Et quand celui-ci est arrivé à échéance le 26 septembre, les colons israéliens ont organisé des rassemblements dans plusieurs colonies de Cisjordanie, au cours desquels étaient posées les premières pierres de nouvelles constructions.
En réaction, Mahmoud Abbas annonçait qu’il mettait fin aux rencontres avec le Premier ministre israélien. Il ne pouvait pas continuer de participer à ce simulacre de négociations sans risquer de perdre le peu de crédit qu’il lui restait. Pour autant qu’il lui en reste...
La colonisation à Jérusalem-est...
En réalité, le moratoire, dénoncé d’une façon virulente par l’extrême droite israélienne, n’a pas du tout empêché la colonisation de se poursuivre.
Le moratoire excluait la zone de Jérusalem-Est qui est l’une des principales zones de colonisation, avec déjà plus de 200 000 colons établis. La partie orientale de Jérusalem est un des enjeux importants, à la fois politique et symbolique, qui oppose les dirigeants israéliens aux Palestiniens. Les Palestiniens n’ont jamais reconnu son annexion au lendemain de la guerre des Six jours de 1967 et, encore aujourd’hui, majoritairement habitée par une population arabe, elle est revendiquée par l’Autorité palestinienne comme capitale d’un futur État palestinien.
De leur côté, les autorités israéliennes cherchent à chasser de Jérusalem les 260 000 résidents arabes, par tous les moyens  : destruction des habitations construites sans permis de construire, ce qui est le cas de la plupart des constructions récentes car la mairie, dirigée par les Israéliens, refuse systématiquement d’en accorder à des citoyens arabes de Jérusalem-Est  ; rachat de maisons par des organisations d’extrême droite soutenues par cette même mairie  ; expulsion pure et simple de Palestiniens dont les maisons ont été déclarées comme ayant "appartenu à des Juifs"...
Par ailleurs, l’implantation d’une ceinture de colonies à l’est de Jérusalem s’inscrit dans un plan de constitution d’un Grand Jérusalem majoritairement juif, visant à rendre irréversible l’annexion israélienne de la ville.
... Et dans le reste de la Cisjordanie
Moratoire ou pas, la colonisation s’est en fait poursuivie dans toute la Cisjordanie, et cela tout à fait officiellement. Après l’annonce, en mars 2010, de la construction de 112 nouveaux logements dans la colonie de Betar Illit, les autorités israéliennes ont déclaré, en réponse aux protestations que leur décision avait suscitées, que le moratoire prévoyait des exceptions "en cas de problèmes de sécurité".
Les colonies dites sauvages ont bénéficié de la complaisance, voire de la complicité du gouvernement  : les colons installés illégalement sur des terres appartenant à un paysan arabe sont rarement délogés par les soldats israéliens. Et quand, parfois, c’est le cas, ils savent qu’il leur suffira de revenir une fois, deux fois, autant de fois qu’il faudra, mais qu’ils finiront par rester. C’est ainsi que, depuis des années, la colonisation s’est développée avec l’aide des gouvernements israéliens, puisque les colonies finissent par être raccordées au réseau électrique et à toutes les infrastructures nécessaires à une implantation durable.
Le nombre de colons a presque doublé depuis 1993, s’accélérant même ces dernières années. D’après la dernière enquête de l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem, s’appuyant sur des sources gouvernementales, il y aurait aujourd’hui plus de 300 000 colons en Cisjordanie (sans compter ceux installés à Jérusalem-Est), résidant dans 121 colonies et une centaine d’"avant-postes", terme désignant de petites implantations non encore officiellement légalisées par le gouvernement. De son côté, l’État israélien a étendu son contrôle territorial par le biais de bases militaires, de champs de tir, de réserves naturelles, de routes, auxquels il faut ajouter les terres dont les Palestiniens ont été expropriés pour construire la "barrière" dite "de sécurité", censée suivre la frontière de 1967, mais dont 85 % du tracé court en fait en Cisjordanie.
Le rapport dresse la liste de toutes les aides sans lesquelles la colonisation n’aurait pu se développer  : aides au logement et à l’éducation, mais le gouvernement finance également des cliniques, les salaires des travailleurs sociaux, l’achat de véhicules de sécurité, la construction de synagogues, de centres communautaires... L’industrie et l’agriculture bénéficient aussi de nombreux avantages et des allégements fiscaux leur sont accordés. Une politique d’exclusion sociale et de violence L’expansion coloniale faite d’expropriations et de vols des terres a pour pendant une politique raciste et oppressive, comme en témoigne la situation faite aux Palestiniens d’Israël, considérés comme étant des citoyens de seconde ou de troisième zone, aux droits légalement restreints. Un nombre important de lois discriminatoires a été édicté à leur encontre. Sans les citer toutes, il faut au moins mentionner les lois sur la terre, qui la réservent quasi exclusivement à la population juive, du seul fait que leur attribution doit préalablement être acceptée par des institutions sionistes, au premier rang desquelles le Fonds national juif.
Quant aux droits civils et politiques dévolus aux Palestiniens d’Israël, ils sont eux aussi restreints. Un Arabe israélien peut par exemple voir sa citoyenneté révoquée pour déloyauté à l’égard de l’État, sans même qu’il y ait eu une condamnation pénale. Sur le plan des droits politiques, économiques et sociaux, les Arabes israéliens sont tout aussi discriminés. La loi fondamentale sur la Knesset prévoit par exemple qu’une liste de candidats ne pourra pas participer aux élections si ses objectifs ou ses actions critiquent expressément ou implicitement l’existence de l’État d’Israël en tant qu’État du peuple juif, ou la nature démocratique de cet État. Cette loi qui vise les partis palestiniens pourrait tout aussi bien être appliquée à des candidats de partis juifs, dès lors que ceux-ci exprimeraient leur hostilité au sionisme. C’est d’ailleurs l’essence de cette loi que l’actuel gouvernement voudrait maintenant étendre, non plus aux seuls candidats aux élections, mais à tous les candidats à la naturalisation.
Concernant enfin le domaine économique, la loi sur les Zones prioritaires nationales (ZPN) donne au gouvernement la liberté de classer les villes et les villages en ZPN, ce qui leur donne droit à d’importantes subventions. Inutile de préciser que les zones d’habitat arabe sont oubliées dans ces classements.
Et il est des situations, comme à Gaza, où les autorités israéliennes exercent une violence permanente à l’encontre des Palestiniens. Dans cette enclave, plus d’un million et demi de Palestiniens sont dans la ligne de mire de l’armée israélienne. Au moindre soubresaut, à la moindre velléité de secouer le joug qui les enferme et les isole du monde, ils subissent la mitraille et les bombardements. C’est dans un champ de ruines que vivent les Gazaouis, à un niveau proche de la famine du seul fait des restrictions imposées par le blocus israélien.
La colonisation, fruit du sionisme
Les politiques menées par tous les gouvernements israéliens se sont toujours inscrites dans la logique du mouvement sioniste. Les organisations sionistes du début du 20 ème siècle se fixèrent comme objectif de créer des "foyers de peuplement" (terme de l’époque pour désigner les implantations de colonies), en recherchant la protection de la Grande-Bretagne, la principale puissance coloniale du Proche-Orient. Les colons d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes que ceux d’hier  : les "pionniers" qui se prétendaient majoritairement socialistes au début du 20 ème siècle ont été remplacés par des religieux fanatiques à kippa et mitraillette, partisans d’un Grand Israël [Ces religieux considèrent l’ensemble de la Palestine comme un territoire «  donné  » par Dieu en exclusivité au peuple juif (et pour certains ce Grand Israël comprend la Jordanie actuelle et la Syrie)].
Avec le développement d’une extrême droite nationaliste partisane d’une politique colonialiste à outrance, c’est l’ensemble de la société israélienne qui a connu un glissement à droite. Toute la société est aujourd’hui gangrenée par le racisme, empoisonnée par le poids des religieux.
Le gouvernement actuel, l’un des plus réactionnaires qu’Israël ait connus, comprend plusieurs ministres religieux, dont l’un est en charge du logement, poste décisif pour faciliter l’implantation de colonies. Le ministre des Affaires étrangères, Lieberman est, lui, le dirigeant d’un groupe nationaliste, Israël Beiteinou ("Israël notre maison"), qui propose de modifier les frontières d’Israël de façon à réunir tous les Juifs (en intégrant les colonies de Cisjordanie) et à exclure les Arabes israéliens.
Avec une certaine lucidité, le ministre de la Défense, le travailliste Ehoud Barak, a déclaré en février de cette année  : "Israël va devenir soit un État binational, soit un État d’Apartheid". Le ministre des Affaires sociales, lui aussi travailliste, a pour sa part regretté que le dernier projet du gouvernement - instaurer un serment d’allégeance pour tout candidat à la naturalisation, obligeant à reconnaître le caractère juif et démocratique d’Israël - ait des "relents racistes". Mais aucun des ministres travaillistes n’a pour autant envisagé de quitter le gouvernement.
En fait, cela fait longtemps qu’on ne peut plus voir de différence entre les travaillistes et les partis de droite comme le Likoud de Nétanyahou. Après la conquête militaire de la Cisjordanie en 1967, ce sont des gouvernements travaillistes qui ont encouragé les premières implantations de colons d’extrême droite. Mais avant même cette période, au moment de la création de l’État d’Israël­, ce sont des travaillistes qui ont organisé une épuration ethnique à grande échelle, en expulsant des centaines de milliers d’Arabes, de façon à rendre la population juive majoritaire au sein du nouvel État.
Par la suite, ces mêmes travaillistes ont mis en place une législation visant à maintenir le caractère "juif" de l’État israélien. S’il existe une citoyenneté israélienne, plusieurs nationalités sont officiellement distinguées, mais la nationalité "juive" est la seule qui permette vraiment de bénéficier de tous les droits. N’importe quelle personne née en France ou aux États-Unis peut acquérir cette nationalité si elle est reconnue comme "juive" par les autorités rabbiniques, ce qui ne peut pas être le cas pour le million et demi d’Israéliens de nationalité "arabe", pourtant nés en Israël. Ainsi le sionisme, cette idéologie qui se proposait de créer un "État juif", a conduit à la création d’un État fondé sur le racisme et la discrimination, de façon d’autant plus logique qu’il a cherché à le faire en s’imposant dans une région ma­jo­ri­tai­rement peuplée d’Arabes.
Quel Etat palestinien  ?
La revendication des Palestiniens, spoliés de leurs terres et condamnés pour une partie d’entre eux à vivre dans des camps, de pouvoir disposer d’un État est légitime. Et, en tant que militants communistes internationalistes, nous sommes complètement et inconditionnellement solidaires de cette revendication car nous sommes solidaires de la lutte des masses palestiniennes contre l’oppression qu’elles subissent.
Bien évidemment, la forme concrète d’un éventuel État palestinien n’a jamais laissé indifférents les dirigeants nationalistes de l’OLP. À partir de la fin des années quatre-vingt, la revendication d’un État palestinien s’est concrétisée dans le cadre des territoires occupés après 1 967. Leur population était majoritairement arabe, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’Israël s’était refusé à les annexer. Ces territoires avaient donc conservé un statut provisoire qui pouvait éventuellement être l’objet de négociations. Pendant longtemps, les gouvernements israéliens s’y étaient refusés et s’ils se sont finalement résolus à considérer l’OLP comme un interlocuteur, ce fut après le déclenchement de la première Intifada en 1987 et devant leur incapacité à y mettre fin.
En signant les accords d’Oslo en 1993, les dirigeants israéliens avaient accepté l’établissement d’une Autorité palestinienne autonome sur une partie de la Cisjordanie et à Gaza. Ces accords étaient dits "intérimaires" car ils étaient censés constituer une première étape d’un processus pouvant conduire à la reconnaissance d’un État palestinien.
Les dirigeants israéliens ont-ils réellement envisagé d’aller aussi loin  ? Rien n’est moins sûr, car dans le cours des événements qui ont suivi, les gouvernements successifs ont toujours fait preuve d’une intransigeance qui montrait que, pour eux, ce n’était absolument pas une perspective. Et même lorsque les dirigeants israéliens ont fait le choix contraint de se retirer de Gaza, ils l’ont accompagné d’une telle intransigeance, d’une telle violence envers la population, d’un tel mépris pour ses droits, qu’en guise d’État les Gazaouis n’ont eu droit qu’à une prison à ciel ouvert. Et cela pas seulement pour tenter de réduire l’influence du Hamas qui avait pris le contrôle de la bande de Gaza, mais avant tout pour interdire aux Palestiniens toute existence nationale qui leur soit propre.
En Cisjordanie, c’est le développement de la colonisation qui éloigne la perspective d’un État palestinien. En effet, un État doit pouvoir disposer d’un minimum de continuité territoriale pour exister. Or, la croissance des colonies qui s’accompagne de celle d’un réseau de routes et de "zones de sécurité" empêche la circulation des hommes et des biens, bridant par là même toute vie économique et sociale. On estime qu’un peu plus de 40 % du territoire échappent actuellement au contrôle de l’Autorité palestinienne.
La situation apparaît aujourd’hui tellement bouchée, sans issue, que des militants soutenant la cause palestinienne en viennent à expliquer qu’une annexion pure et simple de la Cisjordanie par Israël serait préférable car le combat se porterait alors sur l’obtention de droits démocratiques communs au sein d’une entité territoriale réellement existante. Mais l’installation aussi bien d’un État palestinien séparé, que d’un État "binational" unique sur le territoire de l’ancienne Palestine historique, supposerait de toute façon un profond changement de la politique ac­tuel­lement menée par le gouvernement israélien.
Dans le passé, et avant même la création de l’État d’Israël, les révolutionnaires dénonçaient les soi-disant sionistes-socialistes, montrant que leur projet ne pouvait aboutir qu’à une impasse sanglante. Après la Deuxième Guerre mondiale, les révolutionnaires continuèrent à s’opposer au sionisme, tout comme à la réaction arabe. Ils expliquaient que le partage de la Palestine ne pouvait conduire qu’à aviver les sentiments nationalistes et à provoquer de nouveaux massacres. À cette perspective, ils opposaient celle d’une Palestine unie et socialiste, qui reconnaîtrait aux peuples qui la composaient des droits nationaux égaux et qui s’intégrerait au sein d’une fédération socialiste du Moyen-Orient.
Aujourd’hui les positions des révolutionnaires demeurent fondamentalement les mêmes  : intégrer les populations dans une fédération socialiste des peuples de la région, qui réaliserait enfin l’unité des Arabes et des autres peuples, non arabes ou non musulmans, comme les Juifs, les Kurdes, les Druzes, etc.
Mais la création d’une telle fédération ne peut devenir réalité sans la destruction des structures sionistes de l’État d’Israël. Tant qu’Israël sera un État nationaliste, colonialiste, religieux, raciste, c’est-à-dire un État qui ferme ses portes aux peuples arabes qu’il a chassés, alors qu’il offre aux Juifs du monde entier la qualité de citoyen, une telle entente entre les peuples sera du domaine de l’utopie.
Dans un manifeste publié en 1969, l’organisation socialiste israélienne Matzpen, qui regroupait des militants juifs et arabes dans la lutte contre le sionisme et pour un Moyen-Orient socialiste, écrivait  : "Nous considérons que la solution des principaux problèmes du Moyen-Orient - y compris la question israélo-arabe, qui nécessite un changement profond des régimes dans tous ces pays - c’est la révolution socialiste. Pour Israël, la révolution socialiste changera entièrement le caractère de l’État et le transformera d’un État sioniste, qui est un instrument pour la continuation de la colonisation et un allié naturel de l’impérialisme, en un État exprimant les véritables intérêts des masses juives et arabes  ; en un État orienté vers une intégration dans une union socialiste du Moyen-Orient."
C’est avec une telle politique qu’il faut renouer. La perspective peut paraître bien lointaine mais l’arrogance, le mépris, le terrorisme de l’État israélien préparent le terrain à de nouvelles révoltes, à de nouvelles Intifadas, car aucun peuple ne peut durablement accepter ce que subissent aujourd’hui les Palestiniens. Mais il est à espérer que ces révoltes permettront de mettre fin aux politiques qui ont divisé et opposé les peuples de la région pour le plus grand profit de quelques minorités de privilégiés et des dirigeants impérialistes.
12 novembre 2010 - Union Communiste Internationaliste - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.union-communiste.org/?FR...
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WikiLeaks expose l’influence croissante de la mafia israélienne

lundi 6 décembre 2010 - 06h:17
Justin Raimondo
Mounadil al Djazaïri : "Une collusion qui a un impact au-delà de l’entité sioniste puisque la mafia qui sévit dans l’entité sioniste étend ses tentacules à l’étranger, notamment aux États Unis. Sans que ce dernier pays se préoccupe le moins du monde de s’en prémunir, ce qui inquiète fortement Justin Raimondo, l’auteur de l’article "
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J’aime la manière dont les spécialistes restent bouche bée devant les dernières révélations de WikiLeaks : oh, il n’y a rien à voir là dedans, tout ça est franchement rasoir, pas de « coup fumant, » alors passons. Ces gens sont tout simplement paresseux : ils veulent des « scoops » livrés à domicile, bien emballés et étiquetés en tant que tels. En bref, ils ne veulent pas avoir à faire d’effort, en dehors du couper-coller habituel. Et c’est pourquoi beaucoup de matériel très intéressant provenant de WikiLeaks continue à leur échapper.
Prenez, par exemple, cet extrait d’un télégramme en date du 15 mai 2009 - intitulé « ‘Israël, une terre promise pour le crime organisé » ? - envoyé par notre ambassade à Tel-Aviv, qui traite de l’influence croissante du crime organisé israélien : « Tout récemment, en mars 2009, Zvika Ben Shabat, Yaacov Avitan et Tzuri Toka ont demandé des visas pour assister à une ‘convention liée aux questions de sécurité’ à Las Vegas. Selon la presse locale, tous trois sont associés au crime organisé. Le consulat leur a demandé de fournir leurs extraits de casier judiciaire israélien, mais en l’absence de telles preuves, il n’y a pas d’inéligibilité automatique pour cause de lien avec le crime organisé. Heureusement, aucun des trois n’est revenu pour compléter sa demande.
Néanmoins, il est juste de supposer que de nombreuses figures connues du crime organisé ont des visas touristiques pour les USA et circulent librement. »
Que peuvent bien faire des figures du crime organisé à une « convention liée aux questions de sécurité » à Las Vegas ? Eh bien, il semble que M. Zvika Ben Shabat assume la présidence de « H.A. Sh Security Group, » une compagnie israélienne qui propose des services dans le domaine de la sécurité dans le monde entier.
En fait, elle vient juste de signer un accord avec Micro-Technologies ; une très importante entreprise indienne dont voici les caractéristiques : « Micro-Technologies a été fondée par le [Dr [P.] Shekhar qui a été la personne chargée par le gouvernement indien de la promotion et du développement de la technologie et des logiciels en Inde (First Director Software Technology Park en Inde), et sa société opère dans le développement des technologies et est déjà présente dans de nombreux marchés dans le monde : au Danemark, à Bruxelles, en Italie, à New York, au Japon, à Singapour, en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigeria, au Sri Lanka etc. Cette société détient des technologies dans le domaine de la sécurité, pour l’identification et le contrôle des téléphones mobiles, des véhicules, des structures, des ordinateurs, des infrastructures et des technologies WIFI. »
En d’autres termes, elle est spécialisée dans la surveillance, c’est-à-dire l’espionnage. Le premier projet commun Micro Technologies/H.A. Sh Security Group est la construction à Mumbai d’un « centre de commandement et de contrôle ». Concernant les spécialités du H.A.Sh Security Group, voyez ces vidéos Youtube : ici, ici et , pour les néophytes.
Et devinez qui est le PDG de H.A.Sh Security : personne d’autre que le général en retraite Dan Ronen dont voici le CV « 2003-2004 - Police israélienne : chef de la division des opérations avec le grade de général major ; Coordination des activités de toutes les unités de police sur le terrain ; Coordination avec la Sûreté générale et avec des unités de l’armée dans la bataille contre le terrorisme ; 2004-2007 - Police israélienne : Commandant de la région Nord (la plus vaste des régions de police), responsable de la liaison et de la coordination avec les responsables des autorités locales ; responsable de la direction et du commandement de l’ensemble des forces et des dispositifs pendant la seconde guerre du Liban, pour des missions concernant la défense des habitants sur le front nord du pays ; Domaines d’expertise : lutte contre le terrorisme et les attentats suicide, coordination et mise en œuvre des services d’urgence et de secours, lutte contre les organisations terroristes et criminelles. »
Le général Ronen est cité comme étant le PDG du H.A.Sh Security Group ; tandis que M. Ben Shabat est tantôt présenté comme en étant le président, le vice-président et le directeur. Alors pourquoi un ancien haut gradé de la police israélienne en relations d’affaires avec un membre connu de la mafia israélienne ?
Les esprits curieux veulent savoir !
Information inquiétante, le message en vient à déplorer le fait que les figures du crime organisé en Israël ne sont plus automatiquement empêchées d’entrer aux Etats Unis en raison d’un changement des procédures. Ainsi que l’observe son rédacteur, un certain Cunningham dans un propos annexé intitulé « Le Crime Organisé passe à travers les failles du contrôle consulaire. »
« Compte tenu du rayon d’action croissant et de la dangerosité des méthodes du crime organisé israélien, interdire à des figures du crime organisé d’aller aux Etats Unis est un gros motif de préoccupation pour la représentation consulaire. Par la collaboration avec les forces de polices israéliennes et américaines, les services consulaires ont mis au point une importante base de données et mis en place une veille pour les figures du crime organisé et leurs hommes de main. Néanmoins, le problème de visa évoqué démontre la nature des défis qui sont apparus depuis la fin de Visas Shark en septembre 2008.
A la différence des organisations criminelles de l’ex Union Soviétique, d’Italie, de Chine et d’Amérique Centrale, l’application de l’INA 212(a)(3)(A)(ii) aux membres d’organisations criminelles israéliennes n’est pas expressément autorisée par le Foreign Affairs Manual 40.31 N5.3. De sorte que des Israéliens qui sont connus pour travailler ou appartenir à des familles di crime organisé ne sont pas automatiquement inéligibles à un séjour aux Etats Unis. »
« Visas Shark était un programme qui a apparemment efficacement exclu des personnalités du crime organisé des Etats Unis, et son abandon est signalé ici : à la place, l’ambassade doit passer par une procédure bureaucratique complexe pour exclure les personnes soupçonnées d’appartenir au crime organisé. D’abord, le personnel consulaire doit déterminer qu’il existe une « suspicion raisonnable » pour identifier un demandeur de visa comme membre d’un syndicat du crime organisé, et puis le dossier remonte à l’ »Office of Legislation, Regulations, and Advisory Assistance » du Département d’Etat qui déterminera alors s’il y a une « raison de croire » à la véracité des informations négatives sur le demandeur.
Toute une panoplie de possibles « raisons de croire » sont citées, dont : « Reconnaissance de l’appartenance par l’individu,.... travailler activement à l’atteinte de ses objectifs par l’organisation, d’une manière qui suggère une proximité, une appartenance. Recevoir de l’argent ou la reconnaissance de l’organisation. Détermination de la qualité de membre par un tribunal compétent. Déclaration par des services de police locaux ou américains que l’individu est membre d’une organisation ; Fréquente association avec d’autres membres ; Exhiber volontairement des symboles de l’organisation, et participer à des activités de l’organisation, même si elles sont légales. »
Pourtant, c’est par des articles de presse que l’auteur du câble a déterminé le lien de MM. Ben Shabat, Avitan et Roka au crime organisé. Est-ce suffisant pour avoir une « raison de croire » ? Et faire appel à l’Office of Legislation, Regulation, and Advisory Assistance, ce qui est ce que notre ambassade à Tel Aviv (comme nos ambassades partout ailleurs) doit faire avant de refuser éventuellement sur cette base un visa à un demandeur.
Non pas que la mafia israélienne ait eu de quelconques problèmes pour entrer aux Etats Unis par le passé - et faire sentir sa présence. Comme l’avait rapporté Carl Cameron sur Fox News le 17 décembre 2001 : « Los Angeles, 1997, une importante enquête sur le trafic de drogue au niveau local, de l’Etat et fédéral mise en échec.
Les suspects : le crime organisé israélien et ses activités à New York, Miami, Las Vegas, au Canada, en Israël et en Egypte. Les allégations : trafic de cocaïne et d’ecstasy, et une fraude sophistiquée à la carte de crédit et informatique. « Le problème : selon des documents confidentiels des forces de l’ordre obtenus par Fox News, les malfrats surveillaient les bippers, les téléphones cellulaires et même les téléphones des domiciles des policiers. Certains qui ont été arrêtés ont reconnu posséder des centaines de numéros et s’en servir pour éviter l’arrestation.
« Ce qui a perturbé les communications entre les agents de la police de Los Angeles et les agents d’autres services qui travaillaient sur les divers aspects de cette affaire. L’organisation a pénétré les communications entre les agents chargés du crime organisé, le FBI et les services secrets. « Ca a été un choc de la DEA [service anti drogues] au FBI à Washington puis à la CIA. Une enquête sur ce problème a conclu, selon les documents des services de sécurité que « L’organisation a apparemment un large accès à des systèmes de bases de données permettant d’identifier les personnels concernés avec des informations biographiques. »
Le secteur militaire hi-tech est en plein essor en Israël malgré le ralentissement économique mondial, et l’industrie de la « sécurité intérieure » est un domaine dans lequel il s’est lancé à pieds joints, ainsi que le gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell ne le sait que trop bien.
C’est Rendell qui avait fait appel aux israéliens pour superviser les dispositifs de sécurité en Pennsylvanie - jusqu’à ce qu’on apprenne qu’ils espionnaient des associations légales de citoyens qui protestaient contre la construction localement d’une centrale électrique. Des sociétés israéliennes de « sécurité » opèrent un peu partout aux Etats Unis et à l’étranger, dans des aéroports et des installations gouvernementales, et su le crime organisé israélien devient maintenant un élément de cette industrie en plein essor, c’est donc à coup sûr un important problème de sécurité - ou ce devrait en être un.
Les quatre parties de l’enquête de Cameron pour Fox News sur l’espionnage israélien aux Etats Unis semblaient postuler une connexion entre le gouvernement israélien et la mafia israélienne et, grâce à WikiLeaks, ce lien a été maintenant rendu visible. La connexion entre le général Ronen et Ben Shabat via le H.A.Sh Security Group montre que le reportage de Cameron reposait sur plus que de simples soupçons. Compte tenu des informations complémentaires fournies par ce câble, il est raisonnable de penser qu’un segment corrompu de l’armée et des forces de sécurité israéliennes est littéralement en relation d’affaires avec le crime organisé israélien.
Si ce n’est pas alarmant - et bon à savoir - alors je ne sais pas ce que c’est. Pourtant nos experts assoupis, et les « journalistes » - qui veulent une histoire servie sur un plateau d’argent - se plaignent qu’on ne trouve aucune réelle nouveauté dans les câbles de WikiLeaks.
C’est parce qu’ils ne cherchent pas.
4 décembre 4, 2010
Traduction de Mounadil al Djazaïri publiée ici : http://mounadil.wordpress.com/2010/...
Texte original : http://original.antiwar.com/justin/...
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Gaza : un nouveau cri d’alarme

lundi 6 décembre 2010 - 08h:45
Dina Ezzat - Al Ahram
La désastreuse situation humanitaire dans la bande de Gaza est loin de s’améliorer, avertissent les observateurs.
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« La levée du blocus sur Gaza demeure un impératif juridique, économique et politique pour ceux qui cherchent une solution durable au conflit israélo-palestinien », affirme un rapport international publié mardi. Le rapport ajoute : « Le temps d’une action crédible et efficace est venu ».
Publié par un groupe d’organisations internationales de défense des droits humanitaires et juridiques, un rapport de 12 pages intitulé « Espoirs déçus » examine la situation humanitaire actuelle à Gaza et met en garde contre de graves conséquences si cette région si densément peuplée et si appauvrie continue de se voir refuser ce dont elle a besoin.
Selon le rapport, seulement 7% des matériaux de construction nécessaires demandés par l’UNRWA pour la construction (et reconstruction) des écoles et des centres de soins et de santé ont été acceptés par Israël, et encore beaucoup moins ont été admis dans la bande de Gaza, malgré les engagements israéliens devant la communauté internationale d’autoriser l’entrée des matériaux de construction.
La guerre d’Israël de trois semaines contre la bande de Gaza de fin décembre 2008 à fin janvier 2009 a laissé Gaza avec d’énormes destructions. Une conférence des donateurs organisée en Egypte une semaine après la fin de la guerre avait promis la reconstruction de Gaza, mais à ce jour la plupart de ces promesses n’ont pas été honorées - en grande partie en raison des restrictions imposées par le gouvernement israélien sur le transport des matériaux de construction.
Et tandis que les travailleurs des organisations humanitaires témoignent qu’à Gaza, près de deux ans après la guerre, des civils vivent toujours dans des maisons démolies, le rapport de ce mardi révèle que ce sont 670 000 camions de matériaux de construction qui devraient être autorisés à entrer dans la bande de Gaza, alors que seuls 715 camions ont été tolérés.
Le rapport note en outre le refus israélien d’honorer ses engagements conformément à ses responsabilités juridiquement contraignantes en tant que puissance occupante.
Il révèle que les deux tiers des usines de Gaza sont incapables de fonctionner en raison des restrictions imposées par Israël - qu’il s’agisse de l’introduction de matériel industriel ou qu’il s’agisse des exportations des marchandises produites.
« La liste va bien au-delà de la définition internationale de biens à double usage ... De nombreux articles absents de [la] liste doivent être approuvés spécialement et beaucoup d’entre eux ne l’ont pas été. »
Le rapport révèle en outre que le nombre de camions pour l’exportation a baissé de manière significative, allant de 400 par jour en 2005 à 224 en 2007.
Pendant ce temps, le rapport « Espoirs déçus » rappelle au monde que les citoyens de Gaza sont toujours privés du droit de circuler librement. Bien qu’il constate une augmentation dans les permis d’entrée et de sortie de Gaza pour les hommes d’affaires, ce rapport fait observer qu’une « interdiction générale de sortie et d’entrée est toujours en place [pour les citoyens ordinaires] ».
Beaucoup de personnes, souligne le rapport, cherchent à se faire soigner à l’extérieur de Gaza mais l’autorisation leur est refusée, et leur santé est compromise en raison du manque de matériel médical nécessaire au niveau local.
Israël contrôle l’essentiel des points de passage reliant la bande de Gaza au monde extérieur et a imposé des restrictions depuis les années 1990. Mais depuis 2007, il a considérablement augmenté ces restrictions à un point tel que certaines organisations internationales qualifient Gaza de prison à ciel ouvert.
Fait révélateur : le rapport confirme que « moins de permis ont été accordés par le gouvernement israélien pour le personnel humanitaire sur place que par le passé » et que la politique de permis restrictif pour les travailleurs humanitaires et les malades est « toujours arbitraire, imprévisible et prend énormément de temps ».
Le rapport a été publié quelques semaines avant le deuxième anniversaire de la dernière guerre israélienne contre Gaza - l’opération Plomb Durci - qui a massacré près de 1500 habitants et a laissé la bande de Gaza dans un abîme de souffrances inhumaines.
http://weekly.ahram.org.eg/2010/102...
Traduction : Naguib
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Israël met en place un front anti-turc dans les Balkans

dimanche 5 décembre 2010 - 08h:09
Nena-News
Le journal Haaretz a révélé que la Bulgarie a déjà mis à disposition son espace aérien pour les exercices de l’armée de l’air israélienne.
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Qui se ressemble s’assemble... La Bulgarie, véritable état mafieux, est littéralement tombée sous la coupe de l’état sioniste. Ici une visite du premier ministre bulgare Boïko Borissov (à g.) reçu en grande pompe par le criminel de guerre multi-récidiviste Netanyahu
Israël s’est investi dans la formation d’un « Pacte des Balkans » s’opposant à la Turquie qui ces derniers mois s’est rapprochée de l’Iran et de la Syrie et semble prête à soutenir le Liban dans le cas d’une agression militaire israélienne.
Cela a été rapporté aujourd’hui par le quotidien israélien Haaretz, qui décrit les activités diplomatiques en cours comme les « plus importantes » entreprises à ce jour en politique étrangère par le gouvernement Netanyahu. Haaretz a également publié une photo montrant Meir Dagan, chef du Mossad - le service secret israélien - en conversation en Janvier dernier avec le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov.
La Bulgarie, ajoute le journal, est très intéressée à resserrer les relations économiques et militaires avec Israël et aurait ainsi rendu son espace aérien disponible pour les forces aériennes israéliennes. Les deux pays échangent déjà d’importantes informations touchant au renseignement [espionnage - N.d.T]. Selon Haaretz, Israël vise à créer un front avec les pays des Balkans « alarmés » par la politique régionale d’Ankara.
En plus de la Bulgarie et de la Grèce, laquelle a déjà mené des exercices militaires avec Israël, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine la Croatie et même Chypre ont exprimé leur intérêt dans le « front anti-turc » mis en place sous la houlette d’Israël.
Alors qu’il était hier au Liban, le premier ministre turc Erdogan a confirmé que restait non-résolue la crise dans les relations avec Tel-Aviv provoquée par l’offensive israélienne lancée il y a deux ans à Gaza (1400 Palestiniens tués, et des milliers de blessés). Cette crise a atteint son point culminant quand les commandos de l’état juif ont assassiné le 31 mai dernier neuf civils sur le navire turc Mavi Marmara appartenant à la Flottille de la liberté pour Gaza et qui transportait de l’aide humanitaire.
« Israël pense peut-être pouvoir entrer au Liban avec ses avions les plus modernes et ses tanks pour tuer des femmes et des enfants, utiliser des bombes à fragmentation... et et que nous gardions le silence ? » a déclaré Said Erdogan, lors d’une conférence à Beyrouth.
Le Premier ministre turc a fait savoir au gouvernement Netanyahu que son pays était bien conscient qu’Israël était en train de planifier une nouvelle guerre au Liban contre le mouvement chiite Hezbollah [mouvement de la résistance libanaise - N.d.T], prélude peut-être à une guerre lancée par Tel Aviv contre Téhéran et considérée comme plus proche.
L’avertissement de M. Erdogan est survenu quelques heures seulement après la fin de la réunion tenue mercredi par les sept ministres du cabinet de sécurité israélien et dirigée par Netanyahu. Ce cabinet s’est réuni pour examiner l’évolution de la situation interne au Liban. Le gouvernement israélien affirme que le mouvement chiite se prépare à faire un « coup » en réaction à l’acte d’accusation possible de ses membres par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui est supposé faire la lumière sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafiq Hariri.
Un développement qui montre, selon le point de vue de Tel Aviv, que l’Iran (allié du Hezbollah), se retrouverait près de la frontière israélienne. Le gouvernement Netanyahu a également lancé des avertissements à propos de la « présence » de militants du Hezbollah dans le village libanais de Ghajar - à la frontière entre les deux pays - dont Israël a décidé de se retirer après l’avoir occupé pendant des années.
26 novembre 2010 - Nena News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.nena-news.com/?p=5204
Traduction de l’italien : Claude Zurbach
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Les autorités israéliennes refusent l’entrée à Gaza de la délégation parlementaire française

publié le lundi 6 décembre 2010
François Asensi, député

 
Une mission parlementaire se rendait à Gaza avec l’accord des autorités israéliennes qui sont revenues sur leur autorisation d’entrée dans le territoire palestinien de Gaza.*
François ASENSI
Député de Seine-Saint-Denis
Membre du groupe parlementaire
France-Territoires palestiniens
Le 3 décembre 2010
Communiqué
La délégation du groupe France-Territoires palestiniens de l’Assemblée nationale, en mission du 29 novembre au 4 décembre au Proche-Orient, s’est vue interdire l’entrée dans la bande de Gaza par les autorités israéliennes, contrairement à leur engagement initial.
François Asensi, membre de la délégation parlementaire, déplore cet inacceptable revirement des autorités israéliennes. Les parlementaires français se trouvent ainsi privés de l’accès à un territoire autonome et librement administré.
Soucieuse de renforcer les échanges parlementaires et le processus de paix, la délégation française s’est attachée à rencontrer les deux parties en conflit, dans l’ensemble de ses composantes, depuis le Premier ministre palestinien jusqu’aux hauts responsables israéliens. La fin de non-recevoir israélienne annihile ces patients efforts de coopération.
Deux ans après la guerre de Gaza et au mépris du droit international, le gouvernement israélien maintient ce territoire sous un blocus injuste et désastreux au plan humanitaire. Cet entêtement dessert autant les forces de paix qu’il n’attise les haines, sur fond de vexations et de privations du peuple palestinien. L’isolement imposé de Gaza mène le processus de paix droit à l’impasse et fragilise l’Etat israélien.
François Asensi tient à renouveler son appel à la levée totale du blocus israélien sur Gaza.
* Intro : CL, Afps

Un regard vers le gouffre

publié le lundi 6 décembre 2010
Ghassan Khatib

 
"Deux types parallèles d’activité politique se sont mis en branle" : les contacts américains avec Israël dont les Palestiniens redoutent de rester à l’écart et de payer les frais, et les consultations entre Arabes et Palestiniens dans la recherche d’alternatives.
Des rapports contradictoires ont été publiés sur les résultats des efforts actuellement menés par les Etats-Unis pour relancer le processus de paix, lancé par l’administration de Washington au début de septembre dernier, puis sapés par la reprise des activités tous azimuts de colonisation israélienne.
Depuis lors deux types parallèles d’activité politique se sont mis en branle. D’abord les contacts américains avec Israël pour tenter d’amener à un nouveau gel de la colonisation qui pourrait permettre que les discussions continuent entre Israéliens et Palestiniens.
Ensuite, les Arabes et les Palestiniens se consultent en permanence, essayant de répondre à la question des alternatives dont nous disposons si les discussions s’arrêtent et si les efforts américains pour amener à un arrêt des activités de colonisation échouent.
Il est peu probable que l’administration actuelle répètera les erreurs de l’administration du président des Etats-Unis,Bill Clinton, quand elle annonça l’échec des négociations de Camp David. Ce qui entraîna un vide politique et une éruption de violence. C’est peut-être pourquoi l’administration américaine persiste à donner l’impression que les efforts se poursuivent.
Cependant, de nombreux rapports médiatiques non confirmés sont sortis sur les résultats des consultations entre Israël et les Etats-Unis concernant le gel de la colonisation et la reprise des pourparlers. Ces rapports révèlent des offres incroyablement généreuses de soutien financier, militaire et diplomatique en échange de concessions israéliennes sans grande signification, comme un gel de 2 à 3 mois. Ces rumeurs, qui n’ont pas encore été confirmées, exaspèrent la partie palestinienne et arabe pour deux raisons.
D’abord, il y a les craintes que cette approche des consultations américano-israéliennes ne laisse les Palestiniens complètement à l’écart. La peur c’est que les Palestiniens seront obligés de signer ce qui sortira de ces consultations, quoi que ce soit.
L’autre cause d’inquiétude c’est la possibilité que les efforts américains n’empiètent sur les droits des Palestiniens. Par exemple, que se passerait-il si les Etats-Unis et Israël décidaient que la direction palestinienne ne devait pas mener d’activités parfaitement légales ? Ou si les Etats-Unis accèdent à l’exigence israélienne de maintenir sa présence dans la partie orientale de Jérusalem ?
En plus de s’inquiéter, les parties palestinienne et arabe se sont activées à chercher des stratégies « alternatives » à mettre en place si les efforts américains échouent. Ces alternatives sont des variations diverses sur une même approche : un effort international pour aider à mettre fin à l’occupation et pour soutenir l’établissement d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël afin de réaliser la vision de paix internationale.
Une question demeure, cependant –que se passera-t-il si la communauté internationale et les Etats-Unis refusent de coopérer à une telle démarche, en insistant sur les négociations bilatérales ? Cette question génère un réel débat parmi les Palestiniens et débouche sur deux lignes de pensée possibles.
L’une fut présentée récemment lors d’un entretien avec le président Abbas, où il a émis la possibilité de dissoudre l’Autorité palestinienne (bien qu’il n’ait pas évoqué la faisabilité de cette option).
L’autre alternative, qui n’est pas nouvelle et n’est pas non plus majoritaire, reflète un changement dans le paradigme politique palestinien, de la solution à deux Etats vers la solution à un Etat. Dans ce cas, les Palestiniens d’Israël, des territoires occupés et de la diaspora se focaliseront sur l’obtention de leurs droits non négociables, dont le droit à la citoyenneté, aux droits humains, à l’éducation, au retour etc.
Mais, tandis que ces débats continuent, les sociétés palestinienne et israélienne se radicalisent d’une manière qui, entre autres choses, sape progressivement la position de l’’actuelle direction palestinienne.
Publié par bitterlemons.org dont Ghassan Khatib est co-rédacteur en chef.
traduction, intro et choix de photo : C. Léostic, Afps

La Turquie continue de réclamer des excuses à Israël

publié le lundi 6 décembre 2010
Reuters

 
La Turquie attend toujours des excuses et une indemnisation pour les neuf militants turcs tués cette année à bord d’une flottille d’aide qui se rendait à Gaza, a déclaré dimanche le Premier ministre Tayyip Erdogan.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a téléphoné vendredi à Erdogan pour remercier la Turquie d’avoir dépêché des bombardiers d’eau afin de lutter contre un gigantesque incendie de forêt qui a fait 41 morts dans le nord d’Israël [1].
Il s’agissait de la première conversation entre les deux hommes depuis l’abordage brutal par des fusiliers-marins israéliens du Mavi Marmara, à bord duquel neuf militants ont été tués.
Netanyahu a déclaré que le geste de la Turquie était une occasion d’améliorer les relations entre les deux pays. Mais Erdogan a déclaré que l’aide contre l’incendie était purement humanitaire.
"Nous ne resterons jamais les bras croisés lorsque des gens sont tués et que la nature est détruite où que ce soit dans le monde", a déclaré Erdogan dont les propos étaient diffusés en direct par CNN Türk. "Personne ne devrait tenter de l’interpréter autrement".
"Maintenant, certaines personnes viennent dire : ’Ouvrons un nouveau chapitre’. Avant cela, nous devons obtenir satisfaction (...) Il faut rendre des compte pour nos neuf frères morts en martyrs sur le Mavi Marmara. Des excuses doivent d’abord être présentées et une indemnisation doit être versée". [2]
Les autorités israéliennes ont dit qu’elles ne présenteraient pas d’excuses.
RENCONTRE A GENÈVE
Un responsable israélien déclaré à Reuters qu’à la suite de la conversation téléphonique entre les deux chefs de gouvernement, Joseph Ciechanover, un diplomate de haut rang, avait été dépêché à Genève pour y rencontrer Feridun Sinirlioglu, sous-secrétaire au ministère turc des Affaires étrangères.
"Ils se sont rencontrés pour étudier comment les parties pourraient améliorer leurs relations après l’assistance apportée par la Turquie dans la lutte contre l’incendie de forêt", a dit le responsable sous le sceau de l’anonymat.
Il n’a donné aucune précision sur le résultat de la rencontre.
Un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a confirmé à Reuters, sans autre détail, que Sinirlioglu avait rencontré à Genève "un responsable israélien de haut rang".
Il s’agit de la première rencontre en face-à-face entre diplomates de haut rang des deux pays depuis que le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a rencontré le ministre israélien du Commerce, Benjamin Ben-Eliezer, le 1er juillet.
Israël a entretenu depuis les années 1990 des relations militaires et commerciales étroites avec la Turquie, pays musulman mais laïc.
Le gouvernement Netanyahu a depuis accusé Erdogan, fervent musulman, de se détourner de ses alliés occidentaux pour se tourner vers l’Iran et d’autres pays musulmans.
Ayla Jean Yackley avec Ori Lewis à Jérusalem ; Nicole Dupont pour le service français
relayé par Yahoo
ajout de notes : CL, Afps

" Des espoirs réduits à néant - Prolongement du blocus à Gaza."

publié le lundi 6 décembre 2010
26 ONG européennes

 
6 mois après, les signes d’assouplissement du blocus de Gaza sont très faibles, selon un rapport d’ONG humanitaires et de défense des droits humains. Les importations de matériaux de construction sont seulement à 11% des niveaux enregistrés en 2007 avant le blocus. Israël n’approuve les importations que pour 7% du plan de reconstruction de l’UNRWA.
Les mesures prises par Israël afin « d’assouplir » le blocus illégal de Gaza face à l’importante pression internationaleii ont peu changé le sort de la population civile de Gaza, comme le démontre un rapport publié aujourd’hui par une coalition internationale de 22 organisations de développement, de défense des droits humains et de construction de la paix. Ces organisations appellent à une action internationale renouvelée pour assurer une levée immédiate, inconditionnelle et complète du blocus.
La communauté internationale a allégé sa pression sur Israël, mais trop peu a été fait pour assouplir efficacement les restrictions imposées sur la vie quotidienne de 1,5 millions de Palestiniens à Gaza, dont la moitié sont des enfants, selon le rapport Des espoirs réduits à néant - Prolongement du blocus à Gaza. Le rapport indique qu’Israël a non seulement négligé de prendre en compte des éléments majeurs du blocus parmi ses mesures d’ « assouplissement », tels que la levée de l’embargo sur les exportations de Gaza, mais a également échoué dans le respect des engagements clés qui ont été pris.
Israël avait promis d’augmenter et d’accélérer les importations de matériaux de constructions nécessaires aux projets des Nations unies ou à d’autres projets internationaux pour des écoles, centres de santé, maisons ou stations d’épuration, dont un grand nombre ont été endommagés ou détruits lors de l’offensive militaire de décembre 2008-janvier 2009. Cependant, le rapport montre que les progrès ont été lents et limités depuis cet engagement. A ce jour, Israël a seulement approuvé l’importation de matériaux pour 25 projets de l’UNRWA concernant la construction d’écoles et de cliniques, ce qui ne représente que 7% du plan entier de reconstruction de l’UNRWA pour Gaza. Et même pour ces projets approuvés, seule une faible partie des matériaux de construction nécessaires ont été effectivement autorisés à entrer à Gaza.
De manière plus générale, le rapport indique que les Nations unies ont estimé à 670,000 le nombre de camions de matériaux de construction nécessaires pour assurer les travaux concernant les logements dans Gaza. En moyenne seuls 715 camions de matériaux de construction par mois ont pu entrer dans la Bande de Gaza depuis l’annonce de « l’assouplissement ». A ce rythme, il faudrait plusieurs décennies pour construire les logements nécessaires. De plus, l’UNRWA ayant été dans l’incapacité d’obtenir des matériaux afin de construire de nouvelles écoles, 40.000 enfants admissibles n’ont pu être inscrits dans les écoles de l’ONU lors de la rentrée scolaire.
« Seule une fraction de l’aide nécessaire a pu parvenir aux civils pris au piège à Gaza par le blocus », a déclaré Jeremy Hobbs, directeur d’Oxfam International. « Le non-respect des engagements pris par Israël et le manque d’action internationale pour lever le blocus privent les palestiniens à Gaza de l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’emploi et à un avenir pacifique ».
De plus, « l’assouplissement » n’a eu aucune incidence sur les exportations, qui demeurent interdites jusqu’à présent. Deux entreprises industrielles sur trois sont par conséquent fermées et le reste ne fonctionne que partiellement, tandis que l’augmentation des importations de biens de consommation vient concurrencer les producteurs locaux, qui ne peuvent ni exporter ni reprendre leur activité, indiquent les ONG signataires du rapport.
La circulation des personnes a également connu peu d’évolution. Malgré l’engagement du gouvernement israélien à faciliter l’entrée et la sortie de Gaza pour les travailleurs humanitaires, le rapport montre qu’en réalité le nombre de refus d’entrée et de sortie pour le personnel humanitaire local des agences des Nations unies a augmenté depuis que les mesures « d’assouplissement » ont été annoncées. Dans le même temps, la population de Gaza reste enfermée et continue de se voir refuser toute possibilité de circuler pour voyager, travailler, étudier ou rendre visite aux membres de leur famille et amis en dehors de Gaza. Bien que le nombre d’hommes et femmes d’affaires autorisés à voyager ait augmenté, il n’y a eu aucune augmentation du nombre total de Palestiniens autorisés à quitter Gaza par les points de passage israéliens, et ce nombre reste inférieur à un pour cent des niveaux d’avant la deuxième intifada en 2000.
Catherine Ashton, Haute-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères a récemment déclaré : « Nous pensons que ce qui s’est passé avec Gaza n’est pas satisfaisant, qu’Israël n’a pas respecté ses engagements sur l’assouplissement du blocus de la bande de Gaza".iii
D’après Kate Allen, directrice du Bureau d’Amnesty International UK : « Le soi-disant « assouplissement » du blocus de Gaza ne change pas le fait que ce blocus cruel et illégal qui punit la population civile entière reste en vigueur. Le seul réel allègement a été celui de la pression sur les autorités israéliennes pour mettre fin à cette pratique cruelle et illégale ». [1]

NOTE AUX EDITEURS
Rapport Des exemplaires du rapport peuvent être fournis sur demande en anglais, français et arabe.
Personnalités disponibles pour interviews Des porte-paroles d’ONG en Europe et à Jérusalem/Gaza sont disponibles pour des interviews en anglais, français et arabe.
Reportage à Gaza Les personnes citées dans le rapport peuvent être rencontrées et interviewées à Gaza. Nous pouvons faciliter la mise en place de rencontres pour les journalistes intéressés.
Statistiques clés à propos de la mise en œuvre des mesures d’assouplissement Veuillez trouver ci-dessous un tableau (issu du rapport) sur la mise en œuvre des mesures annoncées par Israël.

« L’assouplissement » israélien du blocus de Gaza : promesses et réalités

Mesures d’ « assouplissement » annoncées le 20 juin 2010
Résumé de la mise en œuvre de la mesure et de ses résultats
Importations
Publication d’une liste des produits non autorisés à Gaza (« liste négative »). Tous les produits non repris sur cette liste pourront entrer à Gaza.
Les importations ont augmenté de 20% à 35% par rapport aux niveaux enregistrés avant le blocus. Ces importations concernent essentiellement des biens de consommation.
La liste négative publiée va bien au-delà de la définition internationale des biens à double usage. Un grand nombre de produits non repris dans la liste requièrent encore une approbation spéciale. Peu d’approbations ont été délivrées à ce jour.
Les importations de nombreuses matières premières font encore l’objet de restrictions.
Impact négatif des importations bon marché sur la production locale.
Matériaux de construction
L’entrée de matériaux de construction soumis à restrictions destinés aux projets internationaux développés à Gaza doit être approuvée par l’Autorité palestinienne.
Extension et accélération des importations de ces matériaux. Les importations de matériaux de construction ne sont encore qu’à 11% des niveaux enregistrés avant le blocus.
Retards et coûts supplémentaires dus à la complexité des procédures d’approbation et de contrôle.
Seuls 25 projets UNRWA ont reçu un accord de principe, soit 7% du plan de construction de l’UNRWA. Seuls une part infime des matériaux nécessaires pour les 25 projets ont été reçus.
La reconstruction des logements est entravée par l’exclusion du secteur privé.
Opérations aux points de passage
Extension des opérations et de la capacité aux points de passage vers Gaza, afin de permettre le traitement d’un volume nettement plus important de marchandises (Autorisation de traversée accordée ultérieurement à 250 camions par jour au point de passage de Kerem Shalom et devant passer à 400 au cours du premier semestre 2011. Passage de 360 chargements par semaine au point de passage de Karni.)
Ouverture de points de passage additionnels « si un accroissement de la capacité de traitement s’avère nécessaire et si les questions de sécurité sont résolues ».
Les opérations aux points de passage sont encore loin d’être suffisantes vu le niveau d’importation et d’exportation requis. Point de passage de Kerem Shalom : entrée de 183 camions par jour en moyenne, contre 86 avant l’assouplissement.
Le point de passage de Karni, possédant une capacité de traitement de plus de 750 camions par jour, reste fermé, à l’exception d’un convoyeur à courroie. Le convoyeur ne traite que 137 camions par semaine en moyenne, contre 158 avant « l’assouplissement ». La capacité actuelle n’atteint encore que 38% de celle promise.
Le point de passage d’Erez est uniquement ouvert pour la circulation des personnes, laquelle est soumise à restrictions. Les autres points de passage, à savoir Sufa et Nahal Oz, restent fermés.
Circulation des personnes
Rationalisation des autorisations d’entrée et de sortie pour raisons humanitaires et médicales et pour les travailleurs des organisations humanitaires.
« Si les conditions s’améliorent », de nouvelles solutions pourraient être envisagées pour faciliter la circulation des personnes de et vers Gaza. Accroissement du nombre d’autorisations octroyées aux hommes et femmes d’affaires.
Une interdiction générale d’entrée et de sortie reste en vigueur partout. Aucune extension des quelques exceptionnelles catégories de Palestiniens autorisées à voyager. Le nombre de sorties n’atteint pas 1% du niveau de 2000.
Moins d’autorisations accordées au personnel humanitaire local des Nations unies qu’avant « l’assouplissement ». La politique d’octroi des permis aux travailleurs des associations humanitaires et aux malades demeure arbitraire, imprévisible et longue.
Non mentionnés dans l’annonce :
Exportations
L’interdiction imposée sur les exportations est maintenue. Aucun camion de marchandises destinées à l’exportation n’a quitté Gaza depuis « l’assouplissement ». Israël a manifesté une certaine volonté d’autoriser les exportations à partir du printemps 2011 mais impose la présence obligatoire de membres de l’Autorité palestinienne aux points de passage.
Importations de combustibles
Aucun assouplissement concernant les restrictions en matière de combustibles. Les importations de combustibles pour les centrales électriques sont limitées à 63% de la capacité maximale. Les importations de gaz de cuisine couvrent environ 53% des besoins moyens. Pratiquement aucune importation de diesel et d’essence pour le secteur commercial. Vu les restrictions des importations de combustibles pour les centrales électriques, exacerbées par les désaccords intra-palestiniens, la population subit un manque chronique d’électricité et des pannes de courant régulières, qui affectent la fourniture de services essentiels, y compris l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées et les services sanitaires.
Zone tampon
Aucun changement. L’accès à environ 35% des terres arables de Gaza et 85% des zones maritimes de pêche demeure restreint par la « zone tampon » israélienne. Cette mesure a un impact dévastateur sur l’économie, ainsi que sur les droits et la subsistance de la population. Quelque 178.000 personnes sont directement affectées. Les frontières des zones à accès restreint sont largement arbitraires et les transgresseurs en sont tenus à l’écart par des tirs à balles réelles : 6 civils ont été tués (dont 2 enfants) et 50 (dont 10 enfants) ont été blessés par des tirs israéliens dans la zone tampon depuis « l’assouplissement » du blocus.
[1] Contact : Véronique de la Martinière, CCFD-Terre solidaire, 01 44 82 80 64, v.delamartiniere@ccfd.asso.fr Fabien Maître, FIDH, 01 43 55 90 19, fmaitre@fidh.org Laurence Veyne, Oxfam France, 06 62 55 14 06, lveyne@oxfamfrance.org Sophie Mazoyer, Handicap International, 04 26 68 76 47, smazoyer@handicap-international.org
* COMMUNIQUE DE PRESSE 30 novembre 2010
AMNESTY INTERNATIONAL UK – BROEDERLIJK DELEN – CAFOD – CCFD-TERRE SOLIDAIRE – CHRISTIAN AID – CHURCH OF SWEDEN – CORDAID – DIAKONIA – FEDERATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME (FIDH) – HANDICAP INTERNATIONAL – IKV PAX CHRISTI – MEDICAL AID FOR PALESTINIANS – MEDICO INTERNATIONAL – MS ACTION AID DENMARK – NORWEGIAN REFUGEE COUNCIL (NRC) – OXFAM INTERNATIONAL – QUAKER COUNCIL FOR EUROPEAN AFFAIRS – RCT – REDD BARNA – RESEAU EURO-MEDITERRANEEN DES DROITS DE L’HOMME (REMDH) – SAVE THE CHILDREN UK – TROCAIRE