vendredi 22 août 2014

Aprés le fiasco israelien de Gaza, la résistance envisage une offensive terrestre contre Israël

Le représentant du Jihad islamique de la Palestine à Téhéran Abou Sharif est revenu au cours d’un entretien accordé à la presse iranienne sur les capacités de combat de la Résistance palestinienne :  » les palestiniens ont un long passé de combats asymétriques derrière eux ». En effet le Fatah a été fondé dans un esprit de combat et ces combats ont étés depuis toujours de nature asymétrique.
La Palestine est une contrée d’une superficie restreinte ; elle n’a ni montagne , ni plaine . Elle est encerclée par Israël de quatre côtés . La bande de Gaza est elle aussi totalement assiégée par le régime sioniste . La plus haute colline de Gaza est haute de 83 mètres . Ces spécificités géographiques prouvent la grandeur de l’oeuvre menée par nos combattants pendant ces 29 jours d’offensive . Nos combattants ont fait preuve d’une résistance inouïe en repoussant la quatrième armée du monde et en la dissuadant d’investir gaza.
En théorie, la bande de Gaza est un territoire déjà perdu mais dans les faits les combattants palestiniens sont parvenus à en faire un bastion imprenable, bastion dont n’ose se rapprocher l’armée israélienne! » et Abou Sharif d’ajouter :  » Au cours de l’offensive de juillet, les combattants palestiniens ont enregistré des pertes mais le bilan s’élève à peine à 100 combattants. La plupart de ceux ci ont péri au cours des combats au corps à corps ou encore au cours des opérations-martyrs.
Une offensive terrestre de la Résistance contre Israël est-elle possible ?
Pour la première fois depuis le début de l’occupation sioniste il y a soixante ans , la Résistance a pénétré le territoire israélien; elle s’est montrée capable de sortir du « tout défensif » et de passer à l’offensive. La Résistance serait même en mesure de libérer des territoires mais la bande de Gaza est une région étriquée et assiégée.
Pour mener une offensive terrestre contre Israël, il faut une ligne de défense solide, une ligne de feu bien nourrie et une capacité de défense large. Ceci étant dit nos combattants ont réussi à attaquer l’arrière ligne de l’ennemi, au coeur d’Israël . Mais nous sommes réalistes : pour pouvoir lancer une offensive terrestre digne de ce nom contre Israël, il faut qu’il y ait une attaque simultanée depuis la bande de Gaza, le sud du Liban et de la Cisjordanie.

Gaza : 469 enfants tués (responsable de l'UNICEF)

NEW YORK (Nations Unies), 21 août (Xinhua) -- Un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué jeudi que 469 enfants avaient été tués dans la bande de Gaza, où la situation est "catastrophique" en raison de ses répercussions sur un million de jeunes de moins de 18 ans y résidant.
"Cette situation est vraiment catastrophique par son impact sur les enfants", a déclaré Pernille Ironside, chef du bureau de terrain de l'UNICEF en territoire palestinien occupé à Gaza, lors d'une conférence de presse à New York, quelques jours après la reprise des combats entre le Hamas et Israël.
"Au cours des 48 dernières heures, neuf autres enfants ont été tués", a-t-elle noté. "Malheureusement, cela porte notre (bilan) à 469 enfants tués jusqu'à ce matin."
La dernière série de combats a été lancée peu de temps après une extension du cessez-le-feu de 24 heures entre Israël et les militants palestiniens annoncée par le gouvernement égyptien plus tôt cette semaine.
L'impact des combats a été très important sur le plan physique en raison des pertes, des blessures et des dommages causés aux infrastructures de la bande de Gaza, a-t-elle précisé. Plus important encore, le conflit a eu un impact émotionnel et psychologique déstabilisant pour les enfants, selon la responsable. 

La chanteuse algérienne Souad Massi refuse de chanter en Israël

Dans un entretien accordé au quotidien égyptien El Ahram, la  chanteuse algérienne Souad Massi  a  affirmé qu'elle  refuse de chanter en israël:  "Je suis une artiste qui a des principes et  j'ai  parfaitement le droit de ne pas me produire  dans un pays qui tire sur  les  jeunes enfants, les femmes au foyer, les femmes enceintes [et] les personnes âgées". Dans cet entretien, elle a également précisé  que chaque fois "qu'elle a été invitée à chanter en Israël, elle a décliné cette invitation."  Née  en 1972, dans le quartier de Bab El-Oued en Algérie, Souad Massi a été nominée  au  World Music Awards en 2002. Elle a reçu en 2006 un prix  aux Victoires de la musique pour l'album musiques du monde de l'année et le Grand Prix des musiques du monde de la Sacem en 2011.

Egypte : Soutien à Alaa Abd el Fattah en grève de la faim

Notre ami Alaa Abd el Fattah, emprisonné par la dictature militaire du maréchal Sissi, et condamné à 15 ans de prison pour avoir participé à un rassemblement alors que le régime a supprimé toutes les libertés d’expression dans le pays, vient d’entamer un grève de la faim.
« Je refuse de jouer le rôle qui m’est imparti ». C’est par ces mots, rapportés par sa famille, que l’activiste Alaa Abd al Fattah a entamé mardi une grève de la faim. C’est une visite deux jours plus tôt à l’hôpital où séjourne son père qui fut le déclencheur de la décision de Alaa, selon la même source. Alors qu’il a obtenu la permission de visite, l’activiste, emprisonné pour la troisième fois depuis la révolution du 25 février 2011, fut surpris de trouver son père comateux dans une unité de soins intensifs.
En prison depuis le 6 avril 2014, Abd el Fattah purge une peine de 15 ans de prison avec 25 autres personnes pour avoir bravé le pouvoir militaire et son interdiction de manifester en novembre 2013. Trois de ses co-détenus étaient déjà entrés dans des grèves de la faim respectivement de 68, 125 et 200 jours."
Solidarité avec les militants persécutés par la dictature égyptienne !

Bombardements et assassinats non stop : qui va arrêter ces monstres ?

Comment peut-on, à notre époque, accepter l’existence d’un tel camp de concentration ? Pendant que l’on nous parle de la barbarie de « l’Etat islamique » en Irak, c’est de manière industrielle qu’Israël décapite, mutile, assassine tous les jours des femmes, des hommes et des enfants. Des centaines d’enfants palestiniens tués, phosphorisés, déchiquetés, ce n’est pas barbare. Plus de 3000 d’entre eux blessés, dont plus d’un millier resteront handicapés à vie, ce n’est pas barbare. Attention, si vous ne regardez pas soigneusement les étiquettes, si vous achetez un seul produit de l’occupant israélien, vous aurez ces enfants sur la conscience.
Jeudi soir, l’agence palestinienne Maan News annonçait le chiffre de 38 morts pour la journée de jeudi, portant à 2087 le nombre de victimes depuis le 7 juillet dernier, en précisant que la soirée n’était pas terminée et que les bombardements israéliens continuaient.
Quatre Palestiniens ont été tués dans un cimetière du quartier de Sheikh al-Radwan, alors qu’ils enterraient leurs proches assassinés la veille.
Ceux qui se vantent d’avoir assassiné plusieurs responsables du Hamas, ainsi que leurs femmes et leurs enfants, ont également tué des dizaines de réfugiés, dont des bébés, des femmes et des vieillards dans toute la bande de Gaza, tout cela parce qu’Israel ne veut pas accepter la levée du blocus réclamée au cours des brèves négociations engagées au Caire, sous la houlette du sanguinaire Sissi.
Voilà maintenant 8 ans que nos dirigeants ne prennent pas la moindre mesure pour faire ouvrir ce terrible camp de concentration. Ils se disent pour la levée du blocus, mais ne font rien pour empêcher ce génocide qui se déroule sous leurs yeux, alors qu’il ne se passe pas une seule journée sans qu’ils se livrent à telle ou telle « commémoration ».
Ils rempliront, certes, les poubelles de l’histoire, mais en attendant, c’est à nous qu’il revient de faire payer à l’occupant israélien cette barbarie qui défie notre humanité.
Nous vous appelons à être très vigilants, et à ne pas verser un sou pour alimenter cette barbarie : pas seulement dans les grandes surfaces, mais aussi quand vous faites vos courses sur le marché ou, chez les petits commerçants. Le choix des produits ne manque pas.
Pas un sou non plus, chez le pharmacien, pour le laboratoire israélien TEVA, qui rapporte des sommes considérables au gouvernement israélien et donc à son armée. Il existe d’autres marques de génériques, ayant rigoureusement la même composition et le même prix, venant de pays qui ne bombardent pas les populations civiles. Et votre pharmacien a l’obligation de vous les fournir si vous ne voulez pas de TEVA. Et s’il ne le fait pas assez vite, vous pouvez vous fournir auprès d’une autre pharmacie. Ce n’est pas ce qui manque : il y a 36.000 officines en France, et les deux tiers d’entre elles ne proposent pas de TEVA.
Notre arme, c’est le boycott. Ne pas l’utiliser c’est nous rendre complices de ce qui nous soulève le coeur.

Boycott universitaire au Canada

L’Union des étudiants de l’Ontario qui représente 300.000 étudiants dans cette province du Canada, a voté a l’unanimité l’adoption de la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS)
« Réunis en assemblée générale le week-end dernier, nous avons décidé de soutenir cet appel de la société civile palestinienne, pour dénoncer notamment les massacres de la population de Gaza », a indiqué Anna Goldfinch, l’une des responsables de ce syndicat étudiant.
La presse canadienne, qui a fait état de cette décision —de même que le quotidien israélien Haaretz—, souligne que le président du syndicat, Rajean Hoilett, a demandé à l’ensemble des enseignants et étudiants de l’Ontario, de « refuser de se faire les complices des crimes de guerre israéliens ».
http://www.haaretz.com/news/diploma...
http://www.europalestine.com

BDS : Les sionistes britanniques dans tous leurs états

Mur de lamentations assez comique de la part de « Times of Israel », concernant la multiplication des actions de boycott dans les supermarchés britanniques.
"Au Royaume-Uni, les supermarchés sont en première ligne pour le BDS ! Sainsbury, Tesco parmi d’autres grandes chaînes de magasins ciblés par la Palestine Solidarity Campaign, dans le but de boycotter les produits israéliens !" , s’émeut dans ses colonnes le journal en ligne.
Et d’ajouter : "Comme l’ont nettement démontré les deux incidents au cours du week-end dans des villes britanniques, la campagne de délégitimation d’Israel peut atteindre la nourriture dans votre assiette !
Modestes avec ça ! Comme si Israël avait besoin de qui que ce soit pour se déligitimer. Bombarder les enfants au phosphore est assez efficace dans ce domaine...
Mais les militants BDS britanniques sont apparemment nombreux et partout à la fois :
  • « à Hodge Hill, une banlieue de Birmingham, une centaine de personnes se seraient »rassemblée tout d’abord à l’extérieur du magasin, puis s’est engouffrée à l’intérieur d’un magasin de la chaîne TESCO« et d’après Times of Israel »les manifestants avec des drapeaux palestiniens ont mis a mal les rayons et ont intimidé le personnel".
  • « dans le quartier de Holborn, au centre de Londres, samedi après-midi, le directeur de la succursale du magasin Sainsbury a ordonné que la partie casher de sa section réfrigérée soit vidée, en réponse à une manifestation devant le magasin appelant au boycott des produits israéliens », prétend-on de même source, bien que la chaîne ait démenti ce fait.
UN « SCOOP » :
« Sainsbury’s, la troisième plus grande chaîne de supermarchés au Royaume-Uni avec une part de marché de 16,5%, a fait l’objet d’une campagne spécifique de pression menée par la Campagne de Solidarité Palestine (CSP) à l’unisson avec le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS ) depuis Février 2013 ! » L’objectif de la campagne de Sainsbury’s est "d’utiliser la pression de la société civile, et les clients de Sainsbury, en particulier, de persuader Sainsbury’s d’arrêter l’approvisionnement en produits agricoles des entreprises qui sont complices de l’occupation israélienne de la terre palestinienne et à ses violations des droits de l’homme et du droit international " !
TIMES OF ISRAEL A BIEN COMPRIS, BRAVO !
« Selon la campagne la complicité ne signifie pas seulement produire dans ou par les colonies israéliennes en Cisjordanie, mais toute société », qui soutient la construction, le fonctionnement ou la viabilité économique des colonies israéliennes illégales à travers ses activités de négociation de base ». Cela comprend Mehadrin, le plus grand producteur et exportateur d’agrumes en Israël, responsable de la marque Jaffa d’oranges très répandue dans les supermarchés britanniques !" (les points d’exclamation ne sont pas de nous !!)
TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LE BOYCOTT
Une « enquête » d’autant plus cocasse que tous les faits cités sont parfaitement publics. Mais ne soyons pas ingrats : remercions néanmoins le Times of Israël pour cette longue énumération :
"Le 2 août, deux semaines avant l’incident au Sainsbury’s de Holborn, la campagne concernant Sainsbury’s a organisé une journée d’action à l’extérieur des magasins de la chaîne, « afin d’intensifier la campagne pour exiger de Sainsbury’s de mettre immédiatement fin à ses relations commerciales avec toutes les compagnies complices de l’oppression du peuple palestinien !
Une des personnes ayant participé à une action récente dans un magasin Sainsbury’s était Shabana Mahmood, député travailliste de Birmingham Ladywood et ministre du Trésor. !
Lors d’un rassemblement pro-palestinien à Hyde Park organisé par la coalition Stop the War, le 9 Août, Shabana Mahmood dit à la foule : La semaine dernière, j’étais avec deux cents militants au Sainsbury’s de Union Street dans le centre de Birmingham, et nous nous sommes rassemblés à la fois dans la rue et à l’intérieur du Sainsbury’s pour dire que nous nous opposons à ce que Sainsbury’s propose dans ses rayons des produits venant des colonies illégales et ils doivent arrêter cela. Et notre action a contraint ce magasin à fermer pendant cinq heures aux heures de pointe un samedi. C’est ainsi que nous pouvons faire une différence. Alors s’il vous plaît renseignez vous sur les différentes campagnes de boycott et impliquez vous dans ces démarches !
Mahmood n’est pas le seul député à appeler à une certaine forme de boycott ou à des actions au cours des dernières semaines. George Galloway, député « Respect » pour Bradford-Ouest, a déclaré au début du mois que la ville de Bradford dans le nord de l’Angleterre devrait être une « zone sans israel » au début du mois !
Il a dit : « Nous ne voulons pas de produits israéliens. Nous ne voulons pas de services israéliens. Nous ne voulons pas que les universitaires israéliens, viennent dans nos universités. Nous ne voulons même pas de touristes israéliens à Bradford, au cas où l’un d’eux aurait l’intention de venir ". ! (...)
Les remarques de Galloway font actuellement l’objet d’une enquête par la police !
David Ward, député libéral démocrate pour Bradford-Est, suite aux commentaires de Galloway a suggéré qu’il devrait y avoir un « mouvement national » de boycott !
« Pourquoi le restreindre à une ville en particulier ? Si vous allez faire boycotts, désinvestissements et sanctions tout simplement pour une ville en particulier ou d’une partie du pays, comment est-ce que cela peut être bénéfique ? "dit-il.
Ward a récemment présenté ses excuses pour avoir tweeté lors de l’opération « bordure protectrice » : « La grande question est, si je vivais dans #Gaza aurais-je tirer des rockets ? Probablement oui ».
Actuellement, la CFP fait campagne pour une interdiction totale sur les produits cultivés ou produits dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, ainsi que le boycott des entreprises qui tirent profit de cette production !
« la CFP a rejoint une campagne mondiale contre les sociétés d’exportation de produits agricoles israéliens à la lumière de leur profonde complicité dans des violations en cours par Israël du droit international et des droits humains des Palestiniens. Des milliers ont écrit aux dirigeants de vos supermarchés locaux en leur demandant de ne pas recourir à des fournisseurs qui profitent de l’occupation illégale israélienne, des colonies et du mur !"
Certains supermarchés ont déjà décidé de ne pas proposer de produits venant des colonies. Quatrième plus grande chaîne de supermarchés du Royaume-Uni, Morrisons, a déclaré au Times d’Israël que « nous n’avons aucune marchandise en provenance des territoires palestiniens occupés, y compris la Cisjordanie."
Ce n’est pas une décision politique mais supermarché une décision d’affaires car leurs anciens fournisseurs en Cisjordanie ont obtenu de mauvais résultats lors d’un audit standard » !
Tesco - qui est la plus grande chaîne de supermarchés du Royaume-Uni avec une part de 28,6% du marché - a informé le Times d’Israël que « comme tous les grands détaillants du Royaume-Uni, nous vendons des produits qui proviennent d’Israël. Nous faisons cela en accord avec la position du gouvernement sur le commerce avec Israël, et nous marquons tous les produits clairement avec le pays d’origine, afin que les clients puissent faire des choix éclairés au sujet de ce qu’ils doivent acheter. " !
En effet, il est de l’avis actuel du Département pour les affaires environnementales, alimentaires et rurales que les fruits et légumes cultivés en Cisjordanie doivent être étiquetés comme tels. !
« Le gouvernement estime que les commerçants tromperaient les consommateurs, et commettraient donc certainement une infraction, si elles devaient déclarer les produits des Territoires palestiniens occupés (y compris de la Cisjordanie) comme « Produits d’Israel »
En réaction aux incidents à Birmingham et à Londres, le Conseil du leadership juif et le Conseil des députés des Juifs britanniques ont publié une déclaration commune condamnant tout boycott des produits israéliens ou casher dans les supermarchés.
« Nos magasins ne sont pas un champ de bataille politique. En tant que société, nous devons rassembler les communautés. Importer le conflit à travers les produits sur les étagères ne nous rend pas service, ni à une perspective de paix pour les Israéliens ou les Palestiniens », a déclaré Gillian Merron, directeur général du Conseil des députés des Juifs britanniques.
Ah tiens, ça fait longtemps qu’on ne l’avait pas entendue cella-là : Gardez-vous bien « d’importer le conflit »... et laissez massacrer les enfants palestiniens sans lever le nez de votre assiette, après avoir renoncé à regarder l’origine des produits que vous achetez, of course !
Pas comme ces horribles boycotteurs britanniques !
(Traduit par H.M. pour CAPJPO-EuroPalestine)

La guerre égyptienne contre la résistance palestinienne, vue par les sionistes

Les dirigeants sionistes sont un peu débordés par les « surprises » du régime égyptien, lequel est particulièrement axé sur un comportement agressif envers la résistance palestinienne et sur un parti pris flagrant en faveur du camp sioniste.
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Combattant des Brigades Abdel Qader al-Husseini, proches du Fatah - Photo : Al-Akhbar
Ceux qui suivent les affaires et les débats internes sionistes constateraient que le niveau et l’étendue de la dépendance israélienne vis-à-vis de l’Égypte sous le régime d’Al-Sisi est plus imposante que durant l’ère Moubarak, présenté par l’ancien Ministre israélien de la Défense, Benyamin Ben-Eliezer comme le « trésor stratégique » d’Israël.
Le Général Amos Gilad, chef du bureau de la politique de défense du Ministère israélien de la Défense s’est exprimé au sujet de la nature de la position égyptienne quant à la résistance Palestinienne et Israël et a indiqué : « Il ne s’agit pas uniquement des intérêts communs qui nous unissent avec l’Égypte concernant le besoin d’éliminer le Hamas, mais également des motifs qui incitent la partie égyptienne à atteindre cet objectif et qui sont plus profonds et plus complexes que les raisons qui nous motivent. » (La Chaîne 10 Israélienne, le 25 juillet 2014)
La Ministre de la Justice, Tzipi Livni est même allée jusqu’à dire : « Il y a un accord entre les Égyptiens et nous pour étrangler le Hamas, et nous avons convenu que ce sera le résultat de toute négociation au sujet d’un cessez-le-feu permanent entre Israël et la Bande de Gaza. » (La Chaîne 2 israélienne, le 7 août 2014)
Drainer le Hamas
Les journalistes sionistes se sont plus à décrire les tentatives égyptiennes pour soumettre la résistance palestinienne au chantage et la pousser à faire des concessions à la partie sioniste sans rien obtenir en retour. En effet, les dirigeants sionistes s’accordent pour dire que le régime égyptien se moque complètement de la réussite de la résistance et ce, à la suite de sa fermeté et de sa détermination durant la guerre.
Le Général Yisrael Hasson qui a auparavant occupé le poste de directeur adjoint du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, et qui est connu pour avoir entretenu des liens étroits avec l’appareil de sécurité égyptien, a déclaré : « Israël est conscient de la nécessité de soulager la pression sur les Palestiniens dans la Bande de Gaza et d’améliorer leur situation économique dans le but de réduire la volonté des jeunes Palestiniens à rejoindre les organisations terroristes,. Néanmoins, cette approche n’est pas du goût des Égyptiens qui semblent être plus stricts à cet égard. » (Radio Israélienne, le 28 juillet 2014)
Un journaliste militaire du quotidien Yedioth Ahronoth a comparé la salle des négociations sur le cessez-le-feu à une « piste de cirque » où l’Égypte emploie tous les moyens possibles pour « mettre au pas » le Hamas.
Dans un article publié par le quotidien en date du 9 août 2014, Fisherman a écrit : « Alors que ce sont les Égyptiens qui ont torturé le Hamas lors de la réunion du Caire, et ont refusé tout net toutes ses revendications, le Hamas n’osera jamais insulter le meneur de la piste de cirque [Al-Sisi] et par conséquent, il tire sur Israël. »
Tous les journalistes sionistes sont d’accord sur le fait que le rôle des négociations, telles que perçues par les Égyptiens, est de faire plier le Hamas et de l’obliger à accepter un cessez-le-feu avec le moins de retours possibles. Amnon Abramovich, le journaliste chevronné de la Chaîne 2 israélienne a dit : « Au début de la guerre, l’Égypte a refusé d’intervenir car les décideurs au Caire croyaient que l’armée israélienne était capable d’éliminer seule le Hamas. Toutefois, en voyant leurs espoirs réduits à néant, ils sont intervenus pour priver le Hamas de la possibilité d’offrir au peuple Palestinien le moindre succès. » (Le 6 juillet 2014)
Prolonger la guerre
En dépit du rôle égyptien dans le soutien à Tel Aviv, un certain nombre de journalistes sionistes ont critiqué ce rôle en arguant qu’il ne contribue pas à la réalisation de l’objectif de guerre annoncé par le Premier Ministre Israélien Benyamin Netanyahu, c’est-à-dire rétablir le calme et la sérénité pour l’ensemble des colons.
Un certain nombre de journalistes sionistes ont noté que la pression que l’Égypte exerce sur le Hamas n’a pas encore conduit au résultat escompté et n’a fait qu’augmenter la souffrance des colons, notamment ceux du sud d’Israël. A ce titre, la journaliste Keren Neubach s’est impulsivement interrogée : « Nous voulons enterrer la hache de guerre et Al-Sisi veut la conserver ; qu’avons-nous à gagner de tout cela ? »
Lors de la diffusion de son émission quotidienne « Seder Hayom » sur les ondes de la Radio israélienne en date du 5 août 2014, Neubach a affiché sa position quant au comportement de l’Égypte en estimant que les intérêts d’Israël reposent sur un cessez-le-feu qui permettra aux habitants des colonies du sud de retourner chez eux.
Dans la même optique, et afin de définir la réalité sur la position égyptienne qui tend à empêcher un cessez-le-feu, le correspondant des Affaires étrangères à la Chaîne 10, Nadav Eyal a estimé que toute partie soucieuse de l’aboutissement d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas doit mettre la pression sur l’Égypte pour imposer cet objectif.
Pour sa part, le correspondant de la Radio israélienne pour les Affaires palestiniennes, Gal Berger a souligné, dans une tentative de dépeindre l’importance du rôle égyptien la pression exercée sur le Hamas et la quête des responsables égyptiens d’empêcher le Hamas de réaliser ses objectifs : « Dans la salle des négociations avec le Hamas, l’Égypte n’a pas brandi le bâton ; elle tient un canon et exerce toutes les pressions imaginables sur le Hamas afin de l’obliger à accepter un cessez-le-feu sans rien obtenir en retour. »
Dans son analyse présentée le 6 août 2014 au matin, Berger a indiqué que le fait que la partie égyptienne insiste pour qu’il n’y ait pas de discussion autour de la question du passage de Rafah, d’une part, et d’autre part son refus catégorique de toute discussion sur la demande du Hamas pour l’établissement d’un port et d’un aéroport à Gaza, vise essentiellement à réduire la marge de manœuvre du mouvement pendant qu’Israël continue de mener des attaques contre la Bande de Gaza.
Le journaliste politique de la Chaîne 2 israélienne, Audi Siegel a expliqué que les « mécanismes » de négociation égyptiens employés avec le Hamas visent à duper le Hamas, et a indiqué que la partie égyptienne est en train de présenter des « formules vagues » pour permettre à Israël de ne pas en tenir compte dans l’avenir.
Lors de son apparition dans l’émission « Friday Studio » le 7 août 2014, Siegel a souligné que les représentants du service de renseignement égyptien tenaient à « réprimander » les représentants du Hamas pour avoir « osé » rejeter l’initiative égyptienne, et à les tenir responsables pour le carnage et l’effusion de sang palestinien durant l’attaque Israélienne sur Gaza.
Et justement, pour mieux incarner la dépendance sioniste à l’égard du soi-disant « axe de modération arabe, » il suffit de se rappeler de la déclaration de la Ministre israélienne Tzipi Livni qui répète constamment depuis le lancement de la guerre : « Quand je dis ’nous’, j’entends par là Israël, l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et l’Autorité Palestinienne. » Il est donc clair que le plan de Livni visant à changer la réalité politique dans la Bande de Gaza, tel qu’il a été annoncé la semaine dernière, repose essentiellement sur le rôle majeur joué par l’axe arabe « modéré » qui non seulement se débarrassera du régime du Hamas à Gaza, mais ouvrira aussi la voie devant un retour de l’Autorité Palestinienne dans le territoire assiégé.
Le Général Amos Yadlin, ancien responsable du renseignement militaire israélien (AMAN), va même jusqu’à dire qu’Israël peut compter sur le soutien officiel arabe et doit poursuivre la guerre jusqu’au renversement du gouvernement Hamas dans la Bande de Gaza.
Lors de son apparition dans l’émission diffusée le 7 août 2014 sur la Chaîne 10 israélienne, Yadlin a rejeté les prévisions formulées par l’état-major de l’armée israélienne sur la base desquelles le gouvernement Netanyahu a décidé de ne pas réoccuper la Bande de Gaza, ni renverser le Hamas. Yadlin a estimé que les changements du climat régional donnent à Israël une grande marge de manœuvre qui pourrait être employée pour épuiser toutes les options militaires face à la résistance dans la Bande de Gaza.
Même le Ministre Israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, qui a récemment déclaré qu’il en avait assez des réunions secrètes tenues par des hauts responsables dans des pays qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec Israël, a estimé que « les points communs » entre son pays et les pays arabes « modérés » fournissent une plateforme solide pour éliminer le Hamas.
Selon la logique de Lieberman, les États Arabes sunnites considèrent que les Frères Musulmans représentent une menace pour leurs systèmes de gouvernement et, par conséquent, la Fraternité a été déclarée organisation « terroriste » et toutes ses activités ont été interdites.
Lieberman croit également qu’il s’agit là de la raison qui explique le silence Arabe qui encourage l’élimination par Israël du Hamas, considéré comme une branche des Frères Musulmans.
S’agissant de l’ancien Ministre de la Défense, Shaul Mofaz, il continue de promouvoir son plan de désarmement de la résistance dans la Bande de Gaza, en coopération avec les régimes arabes, l’Égypte à leur tête.
Lors de son interview accordée le 3 août 2014 à la Radio de l’Armée israélienne, Mofaz a déclaré : « L’objectif que la guerre n’a pas permis d’atteindre, doit être recherché au moyen d’une action diplomatique. Les changements survenus dans le monde arabe sont bénéfiques pour nous car ils consolident notre alliance avec les modérés, notamment avec l’Égypte, la Jordanie et les États du Golfe, surtout que nous avons l’intérêt commun d’éliminer l’Islam sunnite radical. »
En bref, Israël a mené sa guerre contre la Bande de Gaza à la lumière des conditions régionales idéales, et cela met l’accent sur la détermination et le courage de la résistance palestinienne à faire échouer l’alliance, encouragée par une contre-révolution dans le monde arabe, entre les sionistes et certains régimes arabes.
La réussite de la résistance palestinienne à contrecarrer et à déjouer les objectifs de la guerre pourrait constituer un point tournant significatif dans la chute de la contre-révolution et ouvrir la voie à sa totale défaite.
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Tout en poursuivant les massacres dans Gaza, Israël accélère la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem

Israël a entamé la construction de centaines de logements en Cisjordanie et à Jérusalem, depuis le lancement de son agression sur la bande de Gaza au début juillet, ont déclaré des experts palestiniens sur les questions de colonisation en Cisjordanie.
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Les troupes d’occupation kidnappent un jeune palestinien lors d’affrontements à Jérusalem-Est le 25 juillet 2014 - Photo : AFP/Ahmad Gharabli
Les experts ont déclaré à l’agence de nouvelles Anadolu que Israël s’est abstenu d’annoncer les travaux de construction en cours pour les nouvelles unités de logement, dans le souci d’éviter de nouvelles tensions en Cisjordanie en plus d’une possible pression internationale.
Le correspondant de l’agence Anadolu a rapporté que les activités d’expansion coloniale s’accélèrent depuis le début de la guerre à Gaza, Israël annexant de nouvelles terres agricoles palestiniennes pour construire de nouveaux logements dans les colonies qui se trouvent sur ​​la route reliant Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, à Ramallah au centre.
Le même correspondant a rapporté que selon des témoins directs, des travaux de construction sont en cours au nord, dans la vallée du Jourdain et à Bethléem, au sud de la Cisjordanie.
« Israël a officieusement donné le feu vert aux colons pour lancer des travaux de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, surtout à l’intérieur des grandes zones de peuplement cololinal, sans appel d’offres ni octroi de licences [pour les nouvelles constructions] », a déclaré Suhail Khalilieh, chercheur à l’Institut de recherche appliquée à Jérusalem (ARIJ).
« Les institutions concernées interviendront plus tard, après la fin de la guerre, pour l’attribution des licences officielles [pour construire] », a-t-il ajouté.
« Grâce à un suivi quotidien des appels d’offres publiés dans les médias israéliens pour la construction de nouvelles unités de logement dans les colonies, nous pouvons dire qu’il y a une diminution significative [dans le nombre d’appels] en comparaison de la situation avant la guerre à Gaza, » a ajouté Khalilieh , notant que le gouvernement israélien adopte la politique de « l’expansion silencieuse des colonies », probablement parce qu’il craint une augmentation de la colère populaire en Cisjordanie et une montée des pressions internationales.
Ghassan Daghlas, qui surveille les activités de colonisation dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré que la construction de colonies en Cisjordanie n’a pas cessé et que l’on constate un silence de plus en plus fréquent à ce sujet parmi les responsables israéliens. Daghlas a souligné que la construction de colonies a augmenté de 60 pour cent.
Il a ajouté que les attaques de colons contre les Palestiniens en Cisjordanie ont diminué depuis le début de la guerre à Gaza, soulignant que cela peut être attribué à la crainte de provoquer une nouvelle insurrection se développer en Cisjordanie, ce qui n’est pas souhaitée par les autorités israéliennes, particulièrement en cette période.
« La Cisjordanie a connu une baisse du nombre des attaques de colons israéliens pendant la guerre de Gaza. Il y a un souhait d’éviter la colère populaire », a-t-il expliqué.
Un autre expert spécialisé dans les activités de colonisation, Abdul Hadi Hantash, a classé les constructions dans les colonies en deux séries : les premières annoncées publiquement, et les secondes réalisées sans que les autorités israéliennes ne le signalent.
Hantash a déclaré à Anadolu que depuis le début de la guerre contre Gaza, Israël a accéléré les constructions de façon discrète, ajoutant que ces constructions étaient concentrées dans les grandes zones de peuplement telles que Gush Etzion près de Bethléem, de Maale Adumim à Jérusalem-Est, et Ariel au nord de la Cisjordanie.
Il a noté que les colons ont volé des milliers de dunums de terres agricoles à proximité de Salfit et Naplouse.
Hantash a également déclaré que le conseil des colonies israéliennes, le Conseil de Yesha, met actuellement en œuvre des plans préparés et soumis au gouvernement avant la guerre de Gaza. Le conseil veut maintenant profiter de la situation de guerre et appliquer ces plans sans attendre l’approbation du gouvernement, a expliqué Hantash.
Selon le correspondant de l’agence Anadolu, la Cisjordanie voit une augmentation des tensions en raison de la guerre israélienne contre la bande de Gaza. Depuis le 7 juillet, des manifestations et des sit-in sont organisés en Cisjordanie, aboutissant le plus souvent à des affrontements avec l’armée israélienne. Vingt-deux Palestiniens ont été assassinés depuis début juillet par les troupes d’occupation,tandis des centaines d’autres étaient blessés.
Ce mardi, Israël a repris les frappes aériennes sur un certain nombre de secteurs dans la bande de Gaza après avoir prétendu que des roquettes avaient été tirées vers les villes israéliennes. Pourtant, aucun groupe palestinien n’a revendiqué le tir de roquettes ce jour-là. Les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, et Saraya Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, ont annoncé plus tard avoir répliqué aux frappes israéliennes avec des tirs de fusées.
Les frappes israéliennes lancées ce mardi ont tué 19 Palestiniens, ce qui a porté à 2036 le nombre des victimes dans la bande de Gaza depuis le début de l’agression le 7 juillet.
21 août 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu

Gaza nous remet en mémoire le péché originel du sionisme

Le matin de Lailat al-Qadr (Nuit du Destin), le nombre de morts à Gaza approchait les 1000. Al-Qadr est la nuit précédant le dernier vendredi du mois béni du Ramadan, qui selon la croyance est celle où le Coran a été révélé au prophète Mohammed.
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Trois enfants âgés de 7, 8 et 11ans ont encore été tués par une frappe d’Israël ce 21 août 2014 à l’est de Gaza Ville
J’ai passé cette nuit particulière avec des amis de la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée après avoir participé à la marche #48K pour Gaza.
La marche a commencé à Ramallah et s’est dirigée vers le poste de contrôle de Qalandiya. Elle avait démarré paisiblement, avec des familles accompagnées de leurs enfants et même de bébés en poussettes. Elle s’est achevée avec de jeunes Palestiniens blessés par balles et emmenés d’urgence à l’hôpital local.
Le poste de Qalandiya était fortifié et inattaquable et les soldats israéliens stationnés au sommet tiraient à balles réelles sur la foule. Comme l’ambulance fonçait dans la foule, je n’ai pu m’empêcher de me demander pourquoi il n’y a pas d’hôpital entre Qalandiya et Ramallah, une bonne distance qui inclut les municipalités de Jérusalem, al-Bireh et Ramallah.
La nuit suivante j’étais programmé pour quitter la Palestine et retourner aux États-Unis. Mais les forces israéliennes avaient bouclé toutes les routes de Ramallah à Jérusalem pour la nuit et elles seraient probablement encore bouclées le lendemain. A la pointe de l’aube, quand les choses se furent calmées, mon ami Samir m’emmena en voiture à un poste de contrôle qu’il pensait être ouvert. Il était bien ouvert, mais pour les Israéliens uniquement, et de là je retournai à Jérusalem.
Le soir, comme je m’apprêtais à quitter l’aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv, les gens autour de moi essayaient de me calmer. « Ne les agace pas, coopère, et ils seront sympa » disaient-ils. « Pourquoi te créer tous ces ennuis inutiles ? »
Ils parlaient de « la gestapo souriante », les agents israéliens de la sécurité à l’aéroport de Tel Aviv qui portent le nom grinçant de « Division Sécurité Aéroport ».
Non-coopération et résistance
En les écoutant, je me suis rappelé les communautés juives sous le régime nazi qui croyaient que si elles coopéraient et se montraient de bons citoyens, tout irait bien pour eux. Mais la route de la coopération jusqu’aux camps de concentration puis aux chambres à gaz était une route directe.
La politique de discrimination et d’humiliation à l’aéroport Ben Gourion et la politique de nettoyage ethnique et d’assassinats de Palestiniens à Gaza, sont issues de la même idéologie.
Comme nous le voyons depuis 7 décennies, coopérer et courber l’échine n’améliorent pas les choses.
La coopération avec les autorité israéliennes apporte peut-être une aide à court terme, mais elle valide par ailleurs le « droit » d’Israël de terroriser et d’humilier les Palestiniens avec notre consentement, à « nous », tous les gens qui ont une conscience. Que nous soyons palestiniens ou non, l’heure est à la non-coopération et à la résistance contre l’injustice.
Aujourd’hui, Israël et ses partisans rejettent le blâme de la violence à Gaza sur le Hamas. Mais Israël n’a pas attendu la création du Hamas, fin des années ’80, pour commencer à lancer ses attaques contre Gaza. Israël s’est mis à attaquer Gaza quand l’enclave était peuplée de la première génération de réfugiés, au début des années ’50.
Les Palestiniens, et ceux de Gaza en particulier, ne sont pas devant une option : résister et être tué ou vivre en paix. On leur offre l’option d’être tués debout ou tués dans leur lit en plein sommeil.
« Une mer de haine »
Gaza est en train de se faire punir parce que Gaza rappelle constamment à Israël et au monde le péché originel du nettoyage ethnique de la Palestine pour la création de soi-disant état juif. Alors que la résistance palestinienne n’a jamais représenté une menace militaire pour Israël, elle a toujours été décrite comme une menace existentielle pour l’état.
Moshe Dayan, le fameux général borgne, a décrit cela dans un discours prononcé en avril 1956. Il parlait dans le kibboutz Nahal Oz, une colonie israélienne sur la frontière de la bande de Gaza où les chars israéliens prennent position chaque fois qu’il y a une incursion terrestre dans Gaza.
« Derrière la bande de terre de cette frontière, il y a une mer de haine et de vengeance », leur a dit Dayan. Ironiquement, six mois plus tard, quand Israël eut occupé Gaza et que mon père fut nommé son gouverneur militaire, il dit ne voir « ni haine ni désir de vengeance, mais un peuple avide de vivre et de travailler ensemble pour un avenir meilleur ».
Aujourd’hui encore, les commandants et politiciens israéliens disent toujours la même chose : Israël est destiné à vivre par l’épée et il doit frapper Gaza chaque fois que possible. Peu importe si les Palestiniens n’ont jamais posé un défi militaire, et encore moins une menace pour Israël. Après tout, les Palestiniens n’ont jamais possédé le moindre tank, ni de navire de guerre ni de jet de combat, voire pas même une armée régulière.
Alors, pourquoi cette peur ? Pourquoi cette campagne permanente, depuis déjà six décennies, contre Gaza ? Parce que les Palestiniens, plus que partout ailleurs, sont une menace pour la légitimité d’Israël.
Israël est une création illégitime forgée par une union entre le racisme et le colonialisme. Les réfugiés qui constituent la majorité de la population de la bande de Gaza nous le remettent sans cesse en mémoire.
Ils sont le rappel du crime de nettoyage ethnique sur lequel Israël a été établi. La pauvreté, le manque de ressources et le manque de liberté contrastent fortement avec l’abondance, la liberté et la puissance qui existent en Israël et qui appartiennent légitimement aux Palestiniens.
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Après les bombardements israéliens des Gazaouis récupèrent leurs affaires dans le quartier Khuza’a de Khan Younes, dans le sud de l’enclave, le 3 août 2014 - Photo : Basel Yazouri/ActiveStills
Une offre généreuse
De retour à l’aéroport Ben Gourion on m’a dit que si je coopère et implore le superviseur de l’équipe, les contrôles de sécurité iront plus vite. Quand j’ai décliné cette offre généreuse, ils m’ont dit « qu’ils n’aimaient pas mon attitude ».
Ils ont alors apposé sur mes bagages un autocollant avec le même code-barres que les Palestiniens et m’ont infligé le même traitement qu’eux reçoivent.
Au moment où j’écris ces mots, le nombre de Palestiniens tués par Israël à Gaza a dépassé les 2000.
L’appel de notre temps, c’est de mettre fin à ce régime intolérable, brutal et raciste qui a été créé par les sionistes en Palestine.
Critiquer la résistance palestinienne est impensable. Israël doit être soumis au boycott, au désinvestissement et aux sanctions. Les diplomates israéliens doivent être renvoyés chez eux avec la honte. Les dirigeants israéliens et les commandants israéliens voyageant à l’étranger doivent craindre d’être poursuivis en justice.
Et ces mesures sont à combiner avec la désobéissance, la non-coopération et la résistance sans compromis. Ceci et rien d’autre montrera aux mères, aux pères et aux enfants de Gaza que le monde se soucie d’eux et que le cri « plus jamais ça ! » vaut plus qu’une promesse vide.
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* Miko Peled est un écrivain israélien militant pour la paix, habitant San Diego. Son livre, Le fils du Général, évoque son père, le défunt général et militant pour la paix Matti Peled, et son implication dans le processus de paix israélo-palestinien.
Son blog : http://mikopeled.com/
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Mohammad Deif, ce dirigeant militaire paralysé du Hamas qui irrite Israël

Mohammad Deif, commandant des brigades Ezzedine el-Qassam, branche armée du Hamas, a échappé à cinq tentatives d’assassinat israéliennes. Pour Tel Aviv, il s’agit d’un ennemi dangereux.
Sa deuxième femme, Widad, (27 ans), et son bébé âgé de sept mois, sont tombés en martyre mercredi soir dans un raid aérien israéliencontre une maison dans le quartier cheikh Radwane dans la ville de Gaza.
Deif s’est marié avec Widad il y a sept ans. Ils ont deux autres filles alors que Widad avait deux autres enfants d’un mariage précédent.
 Mohammad Dyab Ibrahim el-Masri, alias Mohammad Deif, est né en 1965 dans une famille palestinienne réfugiée qui fut obligée de quitter son village « Qobeybeh » en Palestine occupée en 1948. Sa famille, très pauvre, s’est installée en premier lieu dans un camp de réfugiés palestiniens avant de s’établir dans le camp de Khan Younes au sud de la Bande de Gaza.
La condition économique de sa famille l’oblige de travailler dès son jeune âge dans plusieurs métiers pour aider son père, le couturier.
Pendant plus de 20 ans, Deif a planifié de grandes opérations militaires contre l’Entité sioniste. Enlèvement de soldats, opérations martyres, ainsi que le lancement de roquettes et le creusement de tunnels. Il est devenu commandant des brigades al-Qassam en 2002 après l’assassinat de l’ex-commandant Salah Chehadé dans un raid israélien.
Diplômé en biologie à l’université islamique à Gaza, il adopte la pensée du Hamas au début des années 80.
Il a été arrêté par l’Autorité palestinienne à Ramallah en mai 2000, mais il est parvenu à prendre la fuite avec le début de la deuxième intifada.
Ayant échappé à cinq tentatives d’assassinat israéliennes, il a été blessé à l’œil et aux pieds. En septembre 2002, il a survécu à un raid israélien contre sa voiture dans la région de cheikh Radwane au nord de Gaza.
Selon des sites d’information palestiniens, cette blessure l’a rendu « paralysé », mais cette information n’a jamais été confirmée. Une seule photo a été prise de Mohammad Deif il y a 20 ans. Il était maigre et non barbu.
Un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat a assuré que Deif n’utilise aucun moyen de télécommunication moderne, et « agit en grande discrétion. Il vit toujours en état de vigilance et est très intelligent ».
Il est appelé Deif (ou hôte) parce qu’il ne « demeure pas dans un seul endroit pour longtemps », indique la même source du Hamas.
 « Il était créatif dans le domaine théâtral et artistique, et très actif dans le volontariat et le service des pauvres élèves. C’est un jeune timide, humble. Il aime l’action caritative et adore le travail militaire depuis son adolescence », ajoute-t-on.
Ce cadre du Hamas a été arrêté pour la première fois en 1989 avec des centaines de membres et de commandants du Hamas. Il est resté 16 mois en détention administrative sans procès.
Il a pris à sa charge d’aider Ahmad Jaabari dans la direction des opérations des brigades al-Qassam. Israël a liquidé Jaabari le 14 novembre au début de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza en 2012. 
Le haut dirigeant du Hamas a également révélé que suite au martyre de Jaabari, un commandant exécutif dans l’action militaire, de nouvelles mesures touchant la structure des brigades al-Qassam ont été prises par Deif, mais ces mesures sont « top secret ».
Traduit du site alalam

Gaza : nouvelle réunion tripartite Abbas-Mechaal-émir du Qatar

L'émir du Qatar a réuni vendredi, pour la seconde fois en moins de 24 heures, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal, alors que des frappes israéliennes se poursuivent à Gaza, a indiqué une source palestinienne à l'AFP.
Il s'agit d'un "suivi" de la réunion de jeudi qui avait duré près de trois heures au palais du souverain qatari cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a ajouté cette source.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doit quitter Doha après la réunion de vendredi, selon la même source. Chaque délégation a procédé à des consultations avant la réunion de vendredi, mais la teneur exacte des échanges n'a pas été précisée.
Au moins quatre Palestiniens ont été tués vendredi par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, au 46e jour d'un conflit meurtrier entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël.

Gaza : quatre Palestiniens tués par des frappes aériennes israéliennes

Quatre Palestiniens ont été tués vendredi par deux frappes israéliennes distinctes dans la bande de Gaza au 46ème jour de la guerre, ont indiqué les secours.
Deux d'entre eux ont trouvé la mort dans une frappe sur une maison de Nousseirat, dans le centre du territoire. Deux autres ont été tués à Deir al-Balah (centre), a dit à l'AFP le porte-parole des secours locaux, Achraf al-Qodra.

ONU: les européens veulent une nouvelle résolution sur Gaza (diplomates)

Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont présenté les principaux éléments préparant une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies destinée à mettre un terme à six semaines de conflit, ont indiqué des diplomates jeudi à l'AFP.
Le document de deux pages, obtenu par l'AFP, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable qui mettrait un terme aux tirs de roquettes vers Israël et aux opérations militaires dans la bande de Gaza.
Les diplomates ont expliqué que cette initiative visait à obtenir le soutien unanime des quinze membres du Conseil de sécurité alors qu'une résolution proposée par la Jordanie a rencontré des résistances, surtout de la part des Etats-Unis.
Ce document répond notamment aux inquiétudes des Israéliens en matière de sécurité et accorde aux Palestiniens leurs doléances.
Il demande également au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de faire des propositions pour "mettre en oeuvre ces éléments dans une résolution" destinée à relancer les négociations de paix au Caire.
"Nous recevons des messages positifs de la région selon lesquels ça pourrait aider", a déclaré à l'AFP une source diplomatique au sujet de l'initiative européenne.
Les discussions en étant encore à un stade préliminaire, ont souligné les diplomates, il n'est pas possible à ce stade de savoir à quel horizon un nouveau projet de résolution pourrait être prêt.
"Nous avons discuté de certaines idées et partagé des opinions et nous sommes toujours en train d'essayer de déterminer quelles seront les prochaines étapes", a expliqué un diplomate.
Plus de 2.083 Palestiniens ont été tués au cours de ce conflit qui a commencé le 8 juillet, pour la plupart des civils, selon des responsables de l'ONU.
Le document élaboré par les diplomates européens plaide pour un retour de l'Autorité palestinienne à Gaza, qui est dirigé par le Hamas depuis 7 ans.
Il prévoit aussi la levée des restrictions économiques et humanitaires dans la bande de Gaza pour permettre d'engager un effort de reconstruction de grande ampleur, et la réouverture des frontières.
Une mission internationale de contrôle et de vérification serait mise en place avec pour mission de signaler le non-respect du cessez-le-feu et de surveiller les flux de marchandises vers Gaza. Ce dernier point faisait défaut dans le projet de résolution jordanien.
Les responsables de l'ONU ont souligné que la destruction après ces six semaines de conflit était bien pire qu'en 2008/2009. Trois guerres se sont déroulées entre Israël et Gaza en six ans.
"Nous allons reconstruire (Gaza) mais ce doit être la dernière fois", a prévenu début août Ban Ki-moon.

Massacre à Gaza : les leçons de l'histoire

Par
Publié sur Al-Akhbar en anglais le 20 août 2014. Le docteur Salman Abu Sitta est le fondateur et le président de la Palestine Land Society, membre du Conseil national palestinien, auteur de plus de 300 documents et articles sur les réfugiés et de plusieurs ouvrages, dont The Palestinian Nakba 1948 -(1998, réimprimé en 2000) ; The Return Journey (2007) et l'Atlas de Palestine 1917-1966 (2010).
Les armes utilisées pour attaquer Gaza peuvent se taire pendant un moment et reprendre les tirs plus tard, cela ne modifiera pas un modèle qui dure depuis 66 ans. Le bain de sang ne se terminera que si l'on sait comment et pourquoi il a commencé et comment le traiter.
Ces six dernières semaines, les réseaux sociaux, le nouveau média non censuré, ont montré au monde entier des photos d'enfants et de femmes déchiquetés. Les écrans de télévision ont diffusé des flashs décomptant le nombre des victimes, comme un baromètre quotidien de la mort et de la destruction. Des voix timides se sont lentement élevées, qualifiant le carnage de massacre ou même de génocide.
Massacre à Gaza : les leçons de l'histoire
Cette explosion des réseaux sociaux, qui réduit l'influence des médias traditionnels, a un effet énorme sur la compréhension de la lutte palestinienne contre Israël. Les gens posent maintenant des questions : qui sont ces gens ? Pourquoi ce conflit chronique dure-t-il depuis si longtemps ?
Dans la géographie de la Palestine, la "Bande de Gaza" n'existe pas. Cette "bande" a été créée par Israël.
Au printemps et à l'été 1948, Israël a complètement déraciné les habitants de 247 villages palestiniens au sud de la Palestine et les a parqués dans une étroite bande de terre le long de la côte, désormais connue sous le nom de Bande de Gaza. C'est ainsi qu'a été créé le plus grand et le plus durable camp de concentration au monde, et ces réfugiés sont depuis devenus la cible d'attaques israéliennes régulières.
Le jour de Noël 1948, les forces israéliennes ont tenté de scinder en deux la bande bondée et de la vider de ses réfugiés, mais à cette occasion elles ont été repoussées et le général russe qui commandait l'attaque a été tué. Au cours de l'année suivante, Israël a attaqué la bande par plusieurs raids transfrontaliers et la faite passer de 550 km², comme prévus par la Convention d'Armistice du 24 février 1949, à sa superficie actuelle de 360 km². Avant les récents combats, ce ruban a encore été réduit, 44% de cette superficie est une zone interdite.
En janvier 1948, Israël a bombardé des centres de distribution alimentaire pour les réfugiés à Khan Younis et Deir al-Balah à l'heure de pointe, tuant plus de 200 réfugiés. La Croix Rouge, témoin de l'événement, l'a décrit comme "une scène d'horreur". Mon oncle, Mohammed Abu Mughaisib, fut l'une des victimes.
Le 28 août 1953, Ariel Sharon, commandant de l'Unité 101 de sinistre mémoire, qui fut responsable de plusieurs raids meurtriers sur des camps de réfugiés le long de la Ligne d'Armistice, a attaqué le camp de Bureij et a tué 43 hommes, femmes et enfants dans leurs lits.
Le 2 novembre 1956, Israël a fauché plus de 250 civils à Khan Younis, deux d'entre eux étaient des frères de ma belle-sœur. Leurs corps jonchaient les rues, comme ceux de Shujayeh aujourd'hui.
En 1974, Ariel Sharon a rasé des rues entières de camps de réfugiés à Gaza et les a réduits à des décombres.
La même politique consistant à faire subir aux réfugiés d'énormes pertes humaines a été évidente au cours des deux dernières attaques sur Gaza, en 2008-2009 et 2012. Et aujourd'hui à nouveau, à travers la dernière guerre d'Israël contre Gaza.
Cette politique n'est pas seulement appliquée à Gaza. Le camp de Jenin, en Cisjordanie , et les camps de Sabra et Shatila au Liban l'ont subie également, pour n'en citer que quelques-uns.
Aujourd'hui, on publie en Israël des appels à "concentrer" les Palestiniens dans des camps nouvellement créés et à les "exterminer" "quand le génocide sera admissible."
Pourquoi cette détermination israélienne à éliminer les Palestiniens ? La raison est claire : les réfugiés palestiniens sont le corps du crime de guerre du nettoyage ethnique de la Palestine. Il faut que les réfugiés disparaissent et que la Palestine devienne ce qu'en a dit le slogan sioniste, "une terre sans peuple".
La doctrine d'élimination et d'assujettissement des Palestiniens comme seule façon de construire Israël sur la terre de Palestine a été élaborée dès le début, d'abord par Vladimir Jabotinsky, l'un des principaux idéologues du mouvement sioniste. Dans son ouvrage de 1923, Le Mur de Fer, il écrivait :
"Cette colonisation [sioniste] ne peut par conséquent continuer et se développer que sous la protection d'une force indépendante de la population locale - un mur de fer que la population autochtone ne peut pas franchir. C'est toute notre politique envers les Arabes."
Une politique suivie par Moshe Dayan 33 ans plus tard. Lors des funérailles d'un colon qui avait tué près de Gaza en avril 1956 sur la terre des réfugiés, Dayan a fait un discours direct qui est devenu le phare des opérations militaires israéliennes ultérieures contre les réfugiés palestiniens. Il a dit :
"Depuis huit ans maintenant, ils [les Palestiniens] sont dans les camps de réfugiés de Gaza et regardent comment, sous leurs yeux, nous avons fait nôtres les terres et les villages où ils vivaient, eux et leurs ancêtres (...). Nous sommes une génération de colons et sans le casque d'acier et le canon du fusil, nous n'arriverons pas à planter un arbre ou à construire une maison (...). C'est le destin de notre génération. C'est notre choix - d'être prêts et armés, tenaces et durs, ou bien l'épée nous tombera des mains et nos vies seront fauchées."
Soixante-six ans après la Nakba (la Catastrophe), les Palestiniens dépossédés sont toujours dans des camps de réfugiés, aspirant à rentrer chez eux de l'autre côté des fils de fer barbelés. Non loin du lieu de l'éloge funèbre de Dayan se trouve la colonie de Sederot, construite sur les terres des villages de Najd et Huj. Les 10.000 réfugiés de ces villages vivent dans des camps de réfugiés, à 3 km de là. Quand ils visent Sederot avec leurs roquettes artisanales, ils les lancent sur les occupants de leur terre, pour leur rappeler qu'ils veulent toujours rentrer chez eux.
Pourquoi ne reviendraient-ils pas ? Les Nations Unies ont affirmé leur droit au retour 135 fois depuis 1948. Les réfugiés sont maintenant entassés dans la minuscule Bande de Gaza, 1,3 pour cent de la superficie de la Palestine, avec une densité de 7.000 personnes au km², alors que les colons sur leurs terres ont une densité de seulement 7 personnes au km². Pendant ce temps, les terres des réfugiés, dans les zones rurales occupées par des Israéliens, sont toujours vides.
Alors que Netanyahu, suivant les pas de Jabotinsky et Dayan, continue d'attaquer les réfugiés palestiniens lors d'épisodes de mort et de destruction, il est clair que les Palestiniens ne se rendront jamais et ne disparaîtront pas du jour au lendemain. On ne pourra sortir de cette impasse que par une action déterminée de la communauté internationale - dont certains pays portent une lourde responsabilité historique pour avoir créé la souffrance des Palestiniens en premier lieu - consistant à prendre la seule voie possible : appliquer les principes de justice, du droit international et des résolutions de l'ONU. Comme mesure d'urgence, Israël doit lâcher son emprise sur la jugulaire des Palestiniens qui vivent à Gaza et lever son blocus aérien, terrestre et maritime. Gaza doit respirer.
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

Des dizaines de milliers de personnes assistent aux funérailles des leaders d’Al Qassam à Rafah

Des dizaines de milliers de palestiniens ont assisté jeudi 21/8 aux funérailles des trois martyrs et leaders d’Al Qassam : Raed Al Aatar, Mohamed Abu Shamala et Mohamed Barhoum.
Le correspondant du CPI a déclaré que les funérailles ont commencé de l’hôpital Abu Youssef Al Najar ou des milliers de citoyens s’étaient réunis afin de porter les corps des martyrs. Les participants, très en colère, ont appelé Al Qassam de répondre fermement aux meurtres des leaders.
Les palestiniens ont priés sur les corps dans la mosquée Al Awda au centre-ville de Rafah. Ni la mosquée ni ses alentours ont suffi pour contenir tous les participants qui sont venus des quatre coins de Rafah et de Khan Younis au sud de la bande de Gaza.
Le cheikh et prédicateur Nader Abu Sharakh a prononcé un discours dans lequel il a rappelé les vertus des leaders maintenant martyrs. Il a assuré que la résistance ne faiblera pas et sera même aussi forte que la douleur de la séparation de ses cadres.
Abu Sharakh a ajouté qu’ « Al Qassam se vengera pour le sang de ses leaders et de son peuple » Il déclare que la réponse sera forte et mémorable. 

Hamas: Nous ne craignons pas les menaces de Yaalon de poursuivre les assassinats

Le mouvement  Hamas a confirmé que les menaces du ministre de guerre israélien, Moshe Yaalon, de poursuivre les assassinats ne font pas peur aux dirigeants du Hamas.
Le porte-parole du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a confirmé dans une déclaration de presse  jeudi  21/8 au soir, que la politique d'assassinat n'a pas réussi à affaiblir le mouvement Hamas ni a assurer la sécurité des israéliens.

Décision sioniste de recruter 10 000 soldats réservistes

Le cabinet israélien a approuvé par téléphone jeudi  21/8 après-midi, sur  proposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le recrutement de 10 000 soldats réservistes.
La radio publique hébreu a déclaré qu'une partie de ces soldats seront appelés à remplir la place de soldats réguliers dans le nord de l'Etat hébreu et pour des fonctions urgentes sur les frontières de Gaza.
L'armée israélienne a annoncé hier la convocation de 2 000 soldats.
Il est à noter que l'occupant israélien a recruté 82 000 soldats lors de son offensive terrestre  contre la Bande de Gaza et la plupart d'entre eux ont été licenciés à la fin de cette offensive, il y a plus de deux semaines

Hamas menace d'intensifier la bataille après l'assassinat des leaders d'el-Qassam

Les porte-paroles du mouvement  Hamas ont menacé d'intensifier la bataille et de la transférer vers de nouveaux, insistant que l'occupation s'est ouvert les portes de l'enfer en assassinant les trois dirigeants des Brigades el-Qassam dans la ville de Rafah au sud de la Bande de Gaza.
Le porte-parole du mouvement  Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a confirmé que l'occupation se trompe si celle-ci pense que le meurtre des commandants d'el-Qassam à Rafah affaiblira la résistance
Abou Zouhri a déclaré  jeudi 21/8 dans un communiqué de presse, que les noms de ces leaders deviendront des noms de roquettes qui brûleront les Sionistes.
Dans le même contexte, Fawzi Barhoum, le porte-parole du mouvement a menacé de son côté de transférer la lutte vers de nouvelles zones après l'assassinat des trois éminents commandants militaires du Hamas à Rafah.
Barhoum a souligné que l'occupation a profité de la trêve de négociations du Caire pour recueillir des informations.
Il a confirmé que le crime qui consiste à cibler les dirigeants de la résistance à Rafah ne restera pas impuni. Il a promis que la résistance mènera la bataille dans de nouveaux fronts.
De plus, le député Mouchair al-Masri, a souligné qu'en assassinant les leaders, l'occupant s'est  ouvert les portes de l'enfer.

Le rescapé Yasser raconte la tragédie de sa famille

Le jeune Yasser Mahmoud Al-Hadj, 25 ans, ne pouvait croire que c’était sa maison qui avait été visée par les bombardements sionistes. Il avait quitté sa famille depuis une heure seulement ; il était sur le chemin du retour et il ne lui restait que quelque trois minutes pour atteindre la maison.
Ce soir-là, le jeudi 10 juillet 2014, il ne restait à Yasser que quelque deux cents mètres pour atteindre la maison familiale, dans le camp de Khan Younes, lorsqu’il a entendu le bruit assourdissant d’un explosif dont il a reçu quelques gravats.
« J’étais sûr et certain que les occupants sionistes étaient venus bombarder une maison. J’ai d’abord pensé à une maison voisine. Je n’avais pas pensé que cela pouvait être la nôtre ; il n’y avait aucune raison pour cela », explique-t-il.
Destruction et choc
Yasser s’est précipité vers la maison de sa famille pour s’assurer que tout allait et pour offrir son aide à ses voisins. Mais à son arrivée, il a trouvé sa maison, de deux étages, à terre, un tas de gravats, ainsi qu’une maison avoisinante.
Lorsqu’il avait vu la maison à terre, il a commencé à crier : « Toute ma famille est à l’intérieur, mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs ». Devant les tas de gravats, il n’a rien pu faire.
Le choc a mis le jeune miraculé dans un état hystérique. Il a commencé à chercher du dessous des décombres les corps des siens, à main nue, en se disant qu’il fallait être avec sa famille. Quelques minutes plus tôt et il aurait été avec eux : « Si seulement j’étais arrivé pour tomber en martyre avec eux ».
La mort de toute une famille
L’état hystérique de Yasser a obligé les équipes de sauveteurs à le transférer vers l’hôpital avec une trentaine de blessés.
Le lendemain matin, il s’est réveillé et a remarqué que cela n’était pas un mauvais cauchemar, mais une dure réalité. Il a pris  conscience qu’il venait de perdre son père hadj Mahmoud, ses frères et sœurs Omer, 20 ans, Saad, 17 ans, Tareq, 18 ans, Asmaa, 22 ans, Najlaa, 29 ans, et Fatima, 12 ans.
Ce matin-là, le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a parcouru la zone. D’une maison, il a remarqué qu’il ne restait que des tas de gravats, de blocs de ciment, de meubles dévastés. Les maisons avoisinantes étaient détruites, et les habitants les avaient quittées. Il a vu aussi les équipes de secours cherchant les corps de martyrs.
Quelques secondes avant le martyre
Yasser, l’unique rescapé de sa famille, se rappelle de cette nuit du jeudi du mois béni de Ramadan. Toute sa famille venait de rentrer après une visite faite à la famille de son oncle. Il les a laissés pour aller voir des amis. « Une heure et je reviens », lui a-t-il dit.
Les membres de la famille suivaient les nouvelles, sans penser qu’ils seraient sous les décombres moins d’une heure plus tard.
Yasser se met debout et ne trouve pas les mots pour parler de sa famille : « Ma mère voulait que je me marie ; moi je lui répondais que c’était très tôt. Cette maison, c’est mon père qui l’a construite. Nous y avons tous nos souvenirs, tristes et moins tristes. Comment sera ma vie après la perte de ma famille et ma maison ? »
De sa famille, il n’a que sa sœur Fidaa. Celle-ci n’est pas morte parce qu’elle ne vit pas dans la même maison, mais dans la maison de son mari, à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Finalement, Yasser, sa sœur Fidaa, les voisins et beaucoup de monde n’arrêtent pas de se poser la question suivante : pourquoi les occupants sionistes ont bombardé la maison avec ses habitants, sans aucun avertissement ?

Le Hamas appel à des manifestations de colère en Cisjordanie en soutien à la résistance

Le mouvement de résistance islamique Hamas a annoncé une série d’actions populaire qui auront lieu demain, vendredi 22/8, dans les différents gouvernorats de Cisjordanie occupée en soutien de Gaza et de la résistance, et par fidélité aux martyrs qui ont trouvé la mort lors de l’agression sioniste contre Gaza qui dure depuis plus d’un mois et demi.
Le mouvement Hamas a appelé les palestiniens en général et ses partisans en particulier  à  participer aux manifestations qui devront débutés après la prière du vendredi dans différentes zones de Cisjordanie occupée.
Dans un communiqué, le mouvement a assuré que la manifestation commencera à la mosquée Othmane Ibn Afane à Tulkarem au nord de Cisjordanie. Le mouvement a appelé à une forte participation  pour cette manifestation et pour les discours qui seront prononcés dans la place Jamal Abdenaceur au centre-ville dès la fin de la manifestation.
Une autre manifestation qui sandera le slogan « l’allégeance à la résistance » débutera à la mosquée Houseyn Ibn Ali à Hébron du sud de la Cisjordanie. Une autre manifestation avec le même slogan débutera à la mosquée Omar Ibn Al Khatab à Bethléem.
Le mouvement a appelé toutes les classes de la société palestinienne à manifester leur colère face à l’occupant et a participer aux actions et manifestations populaires qui encouragent la résistance et qui exercent une pression sur les sionistes.
Des groupements de jeunes avaient appelés à ce que la journée de demain soit une journée de colère face l’occupant sioniste et à son agression contre la bande de Gaza. Ils ont appelés à une forte mobilisation et a affronter les soldats de l’occupation. 

Depuis la fin de la trêve la résistance bombarde les villes occupées de 335 roquettes

L’armée sioniste a annoncé que les factions palestiniennes continuent de tirer des roquettes contre les villes et les villages sionistes.
Dans un communiqué publié vendredi 22/8 l’armée déclare qu'« environ 335 roquettes ont été tirées contre les zones sionistes depuis la fin de la trêve entre la résistance palestinienne et l’occupation dans la nuit de mercredi à jeudi à minuit »
L’armée de l’occupation poursuit sa guerre contre la bande de Gaza. Cette guerre a été la plus violente jamais connu et a fait 2083 morts et 10482 blessés. Des milliers de maisons ont été détruites sur les propriétaires.

Exode générale des habitants de Kibboutzim près de Gaza

Des centaines d’habitants de Kibboutzim à Eshkol au sud de Gaza ont quittés leurs maisons une nouvelle fois jeudi 21/8 au soir après la reprise de la guerre et la chutte de centaines de roquettes sur les villages qui entourent Gaza.
Le journal Yediot Aharonot a déclaré que cette exode est dû à la chute de roquettes et d’obus de mortier. Des centaines d’habitants de Kibboutzim, précisément  de Nir Oz et Al Ayn athalitha ont décidé de quitter leurs maisons pour quelques temps, jusqu’au retour au calme. Ils étaient retournés chez eux lors du cessez-le-feu.
Le site hébreu Wala a déclaré qu’un colon de Kibboutz Nir Oz à qouligné la difficulté de cette situation et le fait qu’ils se sentaient malheureux.
Plus de 30 roquettes sont tombées hier tout près ou à l’intérieur des colonies d’Eshkol. Des maisons ont été fortement abimées et un colon a été grièvement blessé  après avoir été touché par des débris d’obus de mortier. Il a été transporté à l’hopital Soroka de Bir Sheba pour se faire soigner.

34 martyrs pour le 46e jour d’agression élevant à 2083 le nombre total de martyrs

34 martyrs pour le 46e jour d’agression élevant ainsi à 2083 le nombre total de martyrs
Au 46e jour d’agression contre la bande de Gaza, 34 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessés dans une série de raids qui ont visés des maisons, des terres agricoles et des citoyens dont trois hauts responsables des brigades Al Qassam à Rafah.
Au total, 2083 personnes ont été tués selon les sources médicales à Gaza dont 561 enfants, 255 femmes et 98 personnes âgées.
10482 personnes ont été blessées dont 3189 enfants, 1994 femmes et 388 personnes

L’occupation arrête le député Bassem Zarir à Hébron

Les forces d'occupation sionistes ont arrêté à l'aube du vendredi (22-8) le député au Conseil législatif Bessem Ahmad Zarir après la perquisition de son domicile dans la ville de Samu à Hébron dans le sud de la Cisjordanie.
Selon des sources locales, une force militaire sioniste a attaqué la maison du député Zarir et son frère de manière brutale et a procédé à une large opération d’inspection.
Elles ont rapporté que des affrontements violents ont éclaté dans la région d’el-Wali à la ville de Samu au cours desquels les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des bombes sonores de manière massive en plus du lancement de balles en caoutchouc et réelles, tandis que les jeunes hommes ont répondu en jetant des pierres.

Un officier sioniste : nous avons largué des tonnes de bombes pour assassiner le3 cadres

Un officier dans l’armée de l’air de l’occupation sioniste a déclaré « ce matin à l’aube, nous avons largués de nombreuses bombes de plusieurs tonnes pour l’assassinat des leaders des brigades du martyr Azzdine Al Qassam au sud de Gaza »
Al Qassam a reconnu la mort de ses trois cadres, Raed Salah, Mohamed Abu Shamala et Mohamed Barhoum lors d’un violent bombardement sioniste contre une maison à l’ouest de la ville de Rafah.
L’officier sioniste a assuré, selon la chaine hébreu Chanel 10, que l’armée de l’air a larguée cette grande quantité d’explosif pour s’assurer que les trois cadres ne survivent pas à cet assassinat.
Al Atar et Abu Shamala sont membres du siège militaire des brigades Al Qassam. Ils étaient recherchés par l’occupant sioniste.

Affrontements, blessés et arrestations près de Jénine

A l’aube d’aujourd’hui (22-8), de larges affrontements ont été déclenchés avec les forces d'occupation dans différentes parties de Jénine, tandis que de nombreux citoyens ont été blessés et d’autres ont été arrêtés.
Des sources locales ont déclaré que des affrontements ont éclaté dans le quartier Malloul de Yaabod au sud de Jénine après que les forces d'occupation aient attaqué la ville et pris d’assaut la maison de Fathi Mitanni. Le fils de ce dernier Mohammed (15 ans) a été arrêté et emmené vers une destination inconnue.
Les sources ont souligné que les forces d'occupation ont érigé un barrage militaire à l'entrée de la ville ce matin, ont arrêté un certain nombre de véhicules et ont vérifié l'identité des citoyens.
D'autre part, la ville d’Araqa à l'ouest de Jénine a été témoin de larges affrontements violents hier soir et à l’aube d’aujourd’hui suite à la prise d’assaut des forces d'occupation de la ville, sachant que la ville connaît des affrontements continus ces derniers temps après chaque opération de prise d’assaut de la ville.
Les sources ont ajouté que les forces israéliennes se sont affrontés avec les citoyens au centre de la ville et ont lancé des dizaines de gaz lacrymogènes et des balles en métal, conduisant à de nombreuses victimes de suffocation, y compris les femmes qui se trouvaient à l’intérieur de leurs maisons tandis que deux jeunes hommes ont été blessés par des balles en métal.
Les forces d'occupation israéliennes se sont aussi déplacées à l'aube d’aujourd'hui dans la ville de Qabatiya, à l'est de Jénine, et ont mené une large opération de ratissage qui a abouti à l'arrestation du jeune Yasser Youssef Mohamed Kamel.