samedi 15 août 2009

L’école de l’apartheid israélien

vendredi 14 août 2009 - 04h:45

Jonathan Cook
Counterpunch



Un couple arabe dont la fillette d’un an a été renvoyée d’un service de garderie le premier jour de son arrivée a intenté un procès en dommages-intérêts contre une mère juive, l’accusant d’incitation raciste contre leur enfant.

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Depuis sa création en 1948, Israël a mis en place un système d’enseignement presque entièrement basé sur la ségrégation entre juifs et arabes.
(photo : Khaleel Reash/MaanImages)


Une famille arabe intente un procès pour « incitation raciste »

Maysa et Shua’a Zuabi, de Sulam dans le nord d’Israël, ont engagé une action juridique la semaine dernière, disant qu’ils avaient été « choqués et humiliés » quand la propriétaire du centre leur a dit que six parents juifs avaient demandé le renvoi de leur fille parce qu’elle était arabe.

Dans cette première affaire juridique de ce type en Israël, les Zuabi réclament 80 000 dollars à Neta Kadshai qu’ils accusent d’avoir été la meneuse.

La fillette, Dana, serait la première enfant arabe à être admise dans le centre de garderie de la communauté juive rurale de Merhavia, à moins d’un kilomètre de Sulam.

Toutefois, selon les avocats qui défendent les droits humains, compte tenu du peu de lois sur l’antiracisme en Israël, les chances de succès des Zuabi sont faibles.

Depuis sa création en 1948, Israël a mis en place un système d’enseignement presque entièrement basé sur la ségrégation entre juifs et arabes.

Mais le manque chronique de moyens financiers des écoles arabes fait que ces dernières années, un petit nombre, mais qui grossit, de parents arabes ont cherché à déplacer leurs enfants dans le système juif.

Dana a été admise au centre de garderie en décembre dernier, l’obtenant dans ce cas après que la propriétaire, Ivon Grinwald, ait dit au couple qu’elle avait une place vacante. Seulement, le premier jour de présence de Dana, six parents ont menacé de retirer leurs propres enfants si elle n’était pas renvoyée.

Madame Kadshai, en particulier, aurait mené une campagne « intense de calomnies pour obtenir le renvoi [de Dana] du centre de garderie, précisant que [ses] enfants ne seraient pas dans le même centre qu’une fille arabe ». Madame Zuabi a été convoquée à un entretien le soir même et madame Grinwald lui a dit qu’elle ne pouvait pas se permettre de perdre les six enfants. Elle a rendu le contrat que madame Zuabi avait signé et lui a remboursé les avances versées.

Madame Zuabi rapporte que pendant qu’elle était dans le bureau de madame Grinwald, celle-ci a reçu un appel de madame Kadshai calomniant une fois encore Dana et exigeant son renvoi.

Madame Grinwald a refusé de parler à la presse la semaine dernière. Cependant, en décembre dernier, la première fois que les Zuabi se sont plaints, elle avait déclaré à la radio de l’armée : « Les parents [juifs] l’avaient appelée à propos d’une fille du « secteur [arabe], lui disant que c’était un centre de garderie pour enfants juifs et qu’il devait le rester... je ne peux changer le monde, je dois préserver mon gagne-pain. »

Israël n’a pas de Constitution, mais l’avocate des Zuabi, Dori Kaspi, poursuit madame Kadshai sur la base des dispositions de la Loi fondamentale de 1992 relatives à la liberté et à la dignité humaines, la législation la plus proche que possède Israël pour les droits humains.

Dans des affaires précédentes, où des enfants arabes avaient été renvoyés d’écoles, les parents avaient engagé une action juridique pour discrimination contre les autorités de l’Education ou la direction de l’école.

Les avocats sont sceptiques quant à la réussite du couple, étant donné le manque de références juridiques sur les principes d’égalité et d’égalités des chances.

Un avocat, qui souhaite ne pas être nommé, a déclaré : « Les cas comme celui-ci ne sont pas couverts par les lois contre la discrimination. La législation anti-discrimination en Israël est très spécifique, elle traite de nombreux cas de discrimination mais dans l’emploi et l’accès aux lieux publics tels que pubs et clubs. »

Et même alors, ajoutait l’avocat, leur application reste extrêmement laxiste.

Les cas d’enfants arabes refusés dans des jardins d’enfants et des écoles primaires pour juifs sont devenus plus fréquents au cours des dernières années, spécialement dans les quelques villes mixtes du pays.

Yousef Jabareen, directeur de Dirasat, une organisation basée à Nazareth qui suit les questions de l’enseignement, dit que lorsque des parents ont essayé de transférer leurs enfants dans des écoles juives, c’était en raison des pauvres conditions des institutions arabes d’enseignement.

« Même s’il s’agit d’une réaction compréhensible, c’est une source de préoccupation, » dit-il. « Dans les écoles juives, les enfants arabes n’apprennent ni leur langue, ni leur culture, ni leur histoire. Il faut alors sacrifier l’identité arabe pour qu’ils reçoivent une éducation décente. »

Un rapport publié en mars a révélé que le gouvernement avait investi 1 100 $ pour l’éducation de chaque élève juif, à comparer aux 190 $ pour chacun des élèves arabes. L’écart est encore plus grand si on compare avec les écoles religieuses populaires gérées par l’Etat, où les élèves juifs reçoivent neuf fois plus de financement que les élèves arabes.

Il manque aussi officiellement plus de 1 000 classes pour les enfants arabes, dit monsieur Jabareen, bien que les organisations arabes pensent que ce soit en réalité bien pire. De plus, une proportion significative des bâtiments scolaires arabes existant sont jugés peu sûrs ou dangereux pour la santé des enfants.

Dans certaines régions du pays où des écoles religieuses privées sont disponibles, particulièrement à Nazareth et à Haïfa, les parents arabes tournent le dos au système de l’Etat, dit monsieur Jabareen.

Les deux tiers des 7 500 élèves arabes dans la ville mixte d’Haïfa, dans le nord, par exemple, seraient en attente d’entrer dans des écoles privées, malgré le haut niveau de pauvreté de la population.

En septembre dernier, le centre juridique Adalah pour les droits de la minorité arabe d’Israël a obligé la municipalité de la ville mixte de Ramle, près de Tel-Aviv, à enregistrer un garçon arabe dans un jardin d’enfants juif près de son domicile.

Le maire, Yoel Lavi, avait dit auparavant aux parents du garçon qu’il ne pouvait pas l’y admettre parce qu’il était arabe et que le jardin d’enfants était réservé aux enfants juifs.

Mr Jabarren se dit favorable aux écoles binationales et bilingues, dans lesquelles les enfants juifs et arabes pourraient être ensemble et étudier à égalité. Cependant, l’Etat n’offre pas de telles écoles aux parents.

Quatre écoles élémentaires bilingues accueillant des enfants arabes et juifs ont été créées dans le secteur privé. Israël n’a aucune école secondaire mixte.

Mike Prashker, directeur de Merchavim, une organisation prônant une citoyenneté commune en Israël, disait récemment au quotidien Ha’aretz : « La réalité israélienne des systèmes d’enseignements basés sur la ségrégation incite à l’ignorance et à la peur de l’"autre" ».

Un sondage publié par l’université d’Haïfa en janvier fait ressortir que les trois quarts des élèves juifs jugent les Arabes « incultes, non civilisés et sales ».

Une récente enquête de Merchavim révèle que la ségrégation parmi les élèves est le reflet de la ségrégation parmi les enseignants. Il y a quelque 8 000 enseignants arabes enregistrés comme demandeurs d’emploi par le ministère de l’Enseignement, et quelques dizaines seulement travaillent dans des écoles juives, principalement en enseignant l’arabe, alors que le système juif souffre d’un manque de personnels.

Le précédent ministre de l’Enseignement, modéré, Yuli Tamir, avait créé un comité public l’année dernière pour développer, pour la première fois, une politique de « vie en commun » pour les écoles juives et arabes.

Le comité a publié son rapport cette année, recommandant davantage de réunions entre enfants juifs et enfants arabes, que l’arabe devait être enseigné aux élèves juifs, et que les écoles devaient employer des enseignants arabes comme des enseignants juifs.

Le nouveau gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu a annoncé en avril qu’il gelait le rapport.


(JPG)Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël. Ses derniers livres sont : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books).


Nazaretz, le 10 août 2009 - J. Cook, CounterPunch - une version de cette article a été publiée par le National à Abu Dhabi
Traduction : JPP

Abraham a acheté une grotte, il n’a pas acheté la Palestine

Hébron - 14-08-2009
Par Iqbal Tamimi
J’ai lu un article de Robin-Yassin Kassab, intitulé “Une visite à Hébron”. Yassin Kassab est l’auteur de “The Road from Damascus”. Cette fois, il n’écrivait pas sur Damas, mais sur ma ville natale Al-Khaleel, connue en Occident sous le nom d’Hébron. Dans son article, il décrit sa visite à Al-Khaleel, accompagné par plusieurs merveilleux écrivains et éditeurs, parmi lesquels Michael Palin, Henning Mankel, Deborah Moggach, Claire Messud et MG Vassanji, et il décrit le malheur des gens de ma ville natale sous occupation israélienne illégale. Ces écrivains ont pu être témoins de la très douloureuse réalité lorsqu’ils sont allés en Palestine pour participer au Festival Palestine de Littérature.







































Une des entrées de la Mosquée Ibrahimi à Al-Khaleel, avec portique de sécurité et chien de garde sioniste en arme.


Comme d’habitude, les sionistes étaient prêts, les dents aiguisées, a ruiné le travail d’explication de ce qui se passe réellement en Palestine par leurs méthodes habituelles de hasbara (propagande) en distillant de faux commentaires toxiques. Un commentaire laissé par un de ces sionistes sur son blog se plaignait « qu’aujourd’hui, les Arabes d’Hébron ont accès à 98% de la ville. Les Juifs n’ont accès qu’à 3% d’Hébron. »

Dans le commentaire de ce lecteur « anonyme », qui ressemble à une série innocente de plaintes, le lecteur qui ne connaît pas grand chose à cette partie du monde sera victime de l’impression fausse que la présence de ma ville natale par l’occupation israélienne est justifiée, et non une occupation illégale selon le droit international et même selon les standards israéliens. Ses commentaires sonnaient comme s’ils venaient d’une victime qui est supposée avoir des droits d’accès légaux.

Les 3% des Juifs d’Hébron dont il parlait n’ont rien à faire là ; la force occupante, selon le droit international, n’est pas supposée permettre ou faciliter le transfert de ses propres citoyens dans les zones occupées.

Il se plaint que les propriétaires de la ville – les Palestiniens arabes – ont accès à 98% de leur propre ville, et que les occupants, qui sont appelés, pour des raisons bien connues de manipulation des médias, « les colons », ont accès à 3%. L’expression « colon » semble être un usage très bénin de la langue pour une raison maligne. Evidemment, selon ces chiffres, la population totale d’Al-Khaleel est de plus de 100%, et c’est un bon exemple de ce qui arrive lorsque les autorités israéliennes emploient des cyber-amateurs pour défendre ses crimes contre les Palestiniens, ils travaillent très vite et citent des chiffres qui n’ont aucun sens. L’Etat sioniste emploie chaque année des milliers de personnes pour travailler à assassiner les écrits de ceux qui révèlent la moindre information sur l’absurdité de l’occupation israélienne en Palestine, comme M. Kassab.

Ceci montre jusqu’où ils sont capables d’aller pour fabriquer des mensonges, en citant des chiffres sans aucune vérification ni référence, et, comme d’habitude, les Occidentaux les avalent parce les nombres et les chiffres sont reliés à leur expérience des études et des statistiques, et des méthodes que nous respectons tous, et dont nous ne doutons pas de la crédibilité.

Je vais surprendre « Monsieur l’Anonyme » et lui dire que les gens d’Al-Khaleel sont supposés avoir 100% accès à leur propre ville, parce que c’est chez eux. Il semble que les sionistes sont imbus d’eux-mêmes au point qu’ils pensent que les gens ne peuvent réaliser qu’il est inacceptable pour un étranger d’arriver d’aussi loin que la Russie pour occuper comme des voyous la salle de séjour de n’importe quel Palestinien et lui interdire l’accès à sa propre cuisine, ou à sa salle de bains. Bloquer l’accès des autochtones est prêcher leurs droits de l’homme, et c’est ce que les 3% de “colons” juifs font dans ma ville natale.

Ces « colons » juifs qui ont accès à 3% de chez moi ont tué trois étudiants qui marchaient sur un campus en 1986, sans aucune raison. Ces 400 « colons » brandisseurs de fusils sont gardés et protégés par 1.500 soldats qui sont témoins de leurs attaques quotidiennes sur les Palestiniens locaux sans armes, et ne font rien, même s’ils sont supposés protéger les locaux selon le droit international. Les autorités israéliennes s’affairent à démolir toute maison, si le propriétaire pose une seule brique sans leur permission, mais en même temps, prétendent qu’elles ne peuvent rien faire pour gérer la présence illégale des colons juifs au cœur d’Al-Khaleel, occupant les toits des maisons palestiniennes et jetant sur eux leurs ordures tous les jours, et traitant les Palestiniennes, dès qu’elles ouvrent leurs portes, de “putains”.

Ces gens « élus de Dieu » montrent le Tout-Puissant comme un incapable qui n’a même pas pu choisir des gens respectables qui se savent se tenir, lorsqu’il a choisi son propre groupe aimé. J’imagine qu’aucune personne ordinaire ne choisirait pour ami quelqu’un qui aurait une aussi mauvaise réputation et des manières aussi méprisables que celles des colons juifs, et encore moins un Dieu compatissant. Il semble que « les élus » savent que le monde occidental est un gros hypocrite qui soutient leurs plaintes, même si parmi eux, une majorité laïque nie la présence de Dieu. Mais lorsqu’il s’agit d’Israël, soudain ils se mettent à croire sérieusement chaque plainte venant des sionistes, et le halo de l’ange apparaît, lumineux, brillant et rayonnant au dessus de leurs têtes, on peut presque toucher leurs ailes saintes. Même ceux qui se sont convertis au judaïsme hier matin pour des raisons de visa pour pouvoir travailler en Israël et qui se fichent pas mal de Moise, de Jacob, de Salomon ou de tout autre prophète mentionné dans un livre saint, deviennent par un coup de baguette magique rapide des gens très religieux, même lorsqu’ils posent nus dans des magazines pour adulte pour promouvoir le tourisme en « Terre Sainte ».

Mon beau-frère est médecin dans une clinique située au cœur de la ville d’Hébron, où les colons transforment la vie des gens en enfer parce qu’ils sont les morveux élus de Dieu. Il travaille dans un quartier où des gens pauvres, malades et défavorisés ont besoin de soins médicaux. Les soldats qui sont supposés protéger la population locale, selon le droit international, ne le font pas, au contraire, ils aident les colons à occuper les toits des maisons voisines et celui de la clinique, les soldats pissent même dans le réservoir d’eau placé sur le toit de la clinique pour chasser mon beau-frère et évacuer de la zone les derniers Palestiniens qui s’accrochent et essayent de continuer à vivre leurs vies malgré tout.

Pendant des années, il est allé tous les jours à la clinique, même s’il savait qu’il ne pourrait traiter le nombre toujours en diminution de malades qui pouvaient arriver jusqu’à la clinique, non pas seulement à cause de l’intimidation des colons et des problèmes d’hygiène, mais à cause des dizaines de barrages routiers et d’obstacles qui les en empêchent. Mais il n’a jamais abandonné sa mission, il a continué de travailler tous les matins – pour envoyer aux forces israéliennes occupantes le message clair « Je ne partirai pas ». Tous ses malades connaissaient sa lutte quotidienne et avaient l’habitude de frapper à sa porte à n’importe quelle heure pour lui demander de l’aide, et il ne les a jamais renvoyés. On peut imaginer quel genre de vie ce fut pour lui et pour sa femme et ses enfants, qui n’ont pratiquement jamais eu de vie privée, ne pouvant jamais prévoir le moment où on frapperait à leur porte.

Il est arrivé souvent qu’il ne puisse aller à son travail, ou qu’il ne puisse en revenir parce qu’un nouveau couvre-feu était imposé pendant qu’il était à la clinique.

C’est la réalité à laquelle chaque Palestinien de ma ville natale est confronté tous les jours. Je me souviens lui avoir demandé un jour : « Que faisais-tu à la clinique si tu ne pouvais même pas soigner les malades ? » Il a souri et m’a répondu : « J’en ai profité pour aider ma femme. J’ai ramassé presque 30 kg de feuilles d’origan, un été, pour les sécher pour l’usage familial le reste de l’année.»

Conserver la nourriture pendant les couvre-feux est encore un autre problème. Les autorités israéliennes coupent l’électricité de la ville exprès, jusqu’à ce que la nourriture entreposée dans les réfrigérateurs des maisons pourrisse et ne soit plus comestible, en plus de mettre en danger les vies des malades dans les salles d’opération des hôpitaux. Feu mon mari m’avait parlé de plusieurs opérations chirurgicales qu’il avait dû effectuer à l’hôpital Princess Alia, qui ont tournées au défi lorsque l’électricité a été coupée ; de plus, parce que de nombreux médicaments, comme les anesthésiques étaient interdits, de nombreux patients ont été recousu sans anesthésie. Et ceci n’est que quelques-unes des nombreuses souffrances que les gens doivent gérer.

Les unes après les autres, des années de difficultés ont appris aux Palestiniens à trouver leurs propres solutions, les gens savent qu’un couvre-feu peut être imposé à tout moment, pour n’importe quelle raison, personne n’est autorisé à regarder par la fenêtre ou aller marcher dehors pendant ce genre de siège, aucun magasin n’est ouvert, aucune voiture ne peut emmener un mourant à l’hôpital. Les gens d’Al-Khaleel ont dû trouver des solutions devant une réalité aussi dure. Ils ont été obligés de devenir autonomes et d’apprendre à survivre, ils n’ont plus compté sur leur nourriture réfrigérée et ils ont commencé à sécher, à conserver dans le vinaigre, la saumure et à mettre en bouteille le peu qu’ils avaient réussi à cultiver dans leurs jardins.

Le même mercenaire sioniste payé pour attaquer l’article et assassiner l’article de l’écrivain dit : « Près de 100 juifs ont été tués dans la région d’Hébron par des terroristes arabes, de sang froid, au cours des années, et ce chiffre n’inclut pas 67 juifs assassinés à Hébron il y a 80 ans, pendant les émeutes et le massacre de 1929. » (1)

Je mets au défi cette personne qui nous jette à la figure ce premier chiffre arrondi en utilisant l’expression « près de » d’apporter la moindre preuve de son affirmation, mais j’aimerais quand même lui dire que selon les statistiques officielles du Bureau Central Palestinien des Statistiques, le nombre de civils innocents tués à Hébron par les soldats israéliens, en seulement 8 ans, pas en 61 ans, entre le 29 septembre 2000 et le 31 décembre 2008, est de 265 personnes, tous des gens innocents.

Cette même personne, à l’évidence appointée par le Ministre des Affaires Etrangères d’Israël pour blanchir son image détériorée se plaint de ce qu’elle décrit comme le « bruit » dans ma ville natale occupée, il affirme : « L’appel musulman à la prière commence vers 4h du matin et il est répété 5 fois par jour, avec d’autres interludes publics, jusqu’après 11h du soir, réveillant les gens endormis et les empêchant de dormir, avec ce bruit diffusé de nombreux endroits de la ville. »

Pour l’amour de Dieu, si vous n’aimez pas vivre ici, mais repartez donc d’où vous venez ! Vous vivez chez nous, vous n’avez aucun droit de nous dire comment nous comporter ou vous plaindre de nos rituels de culte, nous le peuple non élu qui continue à prier Dieu, contrairement à son propre peuple élu qui a sali son nom. Donc…, cet homme élu par Dieu considère que l’appel à la prière est un « bruit », alors que les bombardements, les tirs et les démolitions de maisons, les balles des snippers qui pleuvent tout le temps, et les avions militaires bourdonnant depuis 1967 n’en sont pas ? Allez donc dormir ailleurs, là où vous aurez le droit de dormir sans être dérangé par le « peuple non élu par Dieu ».

Le même moulin à paroles se plaint aussi de la Mosquée d’Abraham, qui n’est plus traitée avec la dignité et le respect qu’elle mérite, il dit : « La plus grande salle, la Chambre d’Isaac, est interdite aux Juifs pour que les Musulmans puissent y faire leurs prières. » Je pense qu’il oublie de mentionner que les Israéliens occupent plus de la moitié de la Mosquée et en tant que tel, les Musulmans n’ont pas accès à leur propre lieu de culte ; les trois entrées principales sont équipées de portes de sécurité métalliques et les Musulmans ne peuvent entrer que par une seule des entrées, où ils sont fouillés et humiliés, hommes et femmes, avant chaque prière, par le peuple élu de Dieu. Mais il a surtout volontairement oublié de mentionner qu’un juif fondamentaliste raciste a abattu 29 musulmans, agenouillés en prière, dans cette même mosquée, et qu’il est considéré comme un héros par la société sioniste juive.

De plus, il ment comme un arracheur de dents lorsqu’il affirme : « La plupart de ces 400 colons sont des enfants, et ils ne portent pas d’armes à feu. » Ah vraiment ! Quelle information fascinante ! Mais alors… la quatrième armée du monde ne peut pas contenir moins de 400 personnes, dont la majorité sont des enfants ?? Je voudrais conseiller à ce raconteur de bobards des Affaires étrangères que s’il veut concocter des mensonges, qu’il fasse quelques recherches… et qu’il raconte une histoire à l’épreuve des mensonges, parce qu’il y a des gens qui lisent, et il y a ceux qui font leurs propres recherches.

Et, au fait, lorsqu’il y a 4.000 ans, le Prophète Abraham est venu dans ma ville comme un immigrant irakien, il nous a acheté à nous, les Palestiniens, les gens d’Al-Khaleel, une grotte qui est devenue plus tard le lieu de sépulture de sa femme… vous n’êtes certainement pas sérieux si vous croyez que celui qui achète une grotte est propriétaire de tout le pays, et qu’il peut le transmettre en héritage à tous ces fidèles, où qu’ils se trouvent !!!
Source : Palestinian Mothers
Traduction : MR pour ISM

Le blocus de Gaza constitue une punition collective, selon Navi Pillay

Des enfants jouent au milieu de ruines à Gaza.

14 août 2009 – Le blocus de Gaza et les restrictions aux mouvements de biens et de personnes en Cisjordanie par Israël constituent une punition collective aux termes de l'article 33 de la Quatrième Convention de Genève, a estimé vendredi la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.

« Il ne peut y avoir de paix durable sans respect pour les droits de l'homme et sans responsabilité pour les violations des droits de l'homme », a estimé Navi Pillay dans un rapport qui sera présenté le 29 septembre au Conseil des droits de l'homme (CDH ).

Ce rapport a été mandaté dans la même résolution du CDH qui demandait au Juge Richard Gladstone d'enquêter sur les violations commises lors du conflit de l'hiver 2009 entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza. Ce dernier présentera son rapport le 29 septembre également.

La Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils dispose en son article 33 : « Aucune personne protégée ne peut être punie pour une infraction qu'elle n'a pas commise personnellement. Les peines collectives, de même que toute mesure d'intimidation ou de terrorisme, sont interdites ».

Le rapport de la Haut Commissaire exprime par ailleurs sa préoccupation face au fait qu'Israël n'a toujours pas mis en oeuvre l'Avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la barrière de séparation entre Israël et la Cisjordanie.

un.org

La CIJ avait estimé le 9 juillet 2004 que le tracé de la barrière – ou mur – n'était pas conforme au droit international en ce qu'il empiétait sur le territoire palestinien.

Palestinien: l'occupation israélienne planifie pour diviser et judaïser la mosquée d'al-Aqsa

14 Août 2009

Gaza / M. Najeh Bkirat, président du département des manuscrits de la mosquée d'al-Aqsa, a indiqué que l'occupation israélienne planifie pour diviser la mosquée d'al-Aqsa et y expulser les musulmans, à l'instar d'al-Haram al-Ibrahimi à al-Khalil (Hébron) que l'occupant avait divisé entre les musulmans et les juifs, après le massacre de /1994/,.

Dans un entretien accordé à l'agence /Palestine aujourd'hui/, M. Bkirat a affirmé que l'occupant vise à mettre fin à la présence musulmane à al-Qods, représentée par la mosquée d'al-Aqsa, à travers la permission aux juifs d'entrer à la mosquée pour entamer des prières en prélude de la dominer.

" La mentalité israélienne n'admet que l'élimination de l'autre" a-t-il insisté, indiquant que l'occupation israélienne confisque les maisons des Palestiniens pour les remettre aux colons, et transgresse les lieux saints palestiniens islamiques en vu de les judaïser, donnant pour exemple les tentatives israéliennes de transformer une mosquée en synagogue et en complexe touristique.

Il a appelé, d'autre part, le peuple palestinien à une intifada culturelle qui met en évidence l'histoire palestinienne et les racines arabes d'al-Qods, réclamant à la communauté internationale de condamner les crimes israéliens commis contre le peuple palestinien et d'exécuter les résolutions de la légalité internationale.

A. Chatta / Gh. H

sana.sy

Une solution nommée Barghouti

publié le samedi 15 août 2009

Bruno Odent
Les signaux émis ces jours-ci illustrent à leur manière combien la libération de Barghouti peut être décisive pour qui entend en venir à un vrai début de solution au Proche-Orient.

C’était il y a plus de sept ans déjà. Marwan Barghouti était fait prisonnier en plein coeur de la terre palestinienne, à Ramallah, par un commando de l’armée d’occupation israélienne. En violation flagrante du droit international puisque l’un des plus hauts représentants du peuple palestinien était ainsi arrêté en territoire occupé et transféré vers une prison de la puissance occupante. Ce qu’interdisent très précisément ces conventions de Genève dont on célébrait hier le soixantième anniversaire.

Procès biaisé, actes de résistance systématiquement assimilés par la partie civile (sic) israélienne à du terrorisme, condamnation à cinq peines de prison à vie, séjours successifs à l’isolement, périodes de détention dans des conditions inhumaines, se sont succédé durant ces sept années d’emprisonnement illégal.

Et pourtant rien n’aura permis de briser physiquement et surtout moralement Marwan Barghouti, qui bénéficie d’une aura extraordinaire en terre palestinienne. Au point d’y être encore et de très loin le dirigeant le plus populaire. Son élection toute récente à la direction du Fatah et maintenant le débat qui refait irruption au sein même du cabinet israélien sur le bien-fondé ou non de son éventuelle libération sont le signe d’un charisme étonnamment intact qui fait toujours de lui un interlocuteur décisif en dépit de son enfermement. Il est un personnage « clé », comme le furent jadis d’autres grands résistants à un moment décisif de l’histoire de leurs peuples opprimés. Comment ne pas penser à Nelson Mandela en ces temps où les autorités israéliennes dominées par les ultras bâtissent des murs dans l’espoir de consolider définitivement un système d’apartheid ?

Le « document des prisonniers », rédigé du fond de sa cellule en juin 2006 avec d’autres détenus politiques palestiniens, dont des dirigeants du Hamas ou du Djihad islamique, constitue l’une des initiatives politiques parmi les plus marquantes du leader palestinien. Alors que le Hamas et le Fatah s’affrontaient ouvertement sur le terrain avec la bénédiction des autorités occupantes israéliennes, ce texte a cherché à sceller l’unité nationale au-dessus des clans, du fait religieux ou de ces avantages si particuliers qu’ouvre la corruption qui mine malheureusement une partie de l’administration palestinienne. Voilà pourquoi Marwan Barghouti incarne avec autant de force l’unité de son peuple et sa légitimité à résister à l’occupation.

Les signaux émis ces jours-ci illustrent à leur manière combien la libération de Barghouti peut être décisive pour qui entend en venir à un vrai début de solution au Proche-Orient. Avec comme préalable la fin de la colonisation et le retrait d’Israël des territoires qu’il occupe depuis 1967. Pour permettre l’avènement d’un État palestinien viable à « côté de celui d’Israël », comme le souligne l’inspirateur de la deuxième Intifada qui ne cache pas son ouverture à la société israélienne - il parle parfaitement l’hébreu - et sa disponibilité pour une négociation fondée sur ces principes-là.

Il ne faut pas se leurrer cependant. Les extrémistes savent qu’ils n’ont rien de bon à attendre d’une libération du leader de la résistance palestinienne. Ils le préfèrent au fond d’une prison, voire mort. « Seulement pris ? Dommage », avait regretté Ariel Sharon en avril 2002 en apprenant son interpellation.

Le combat des Palestiniens comme l’amplification du mouvement de solidarité internationale sont donc, on l’aura compris, plus indispensables que jamais afin que la libération de Marwan devienne incontournable. Pour que justice soit faite. Mais aussi pour déverrouiller enfin la situation au Proche-Orient.

Marwan Barghouti « Un prisonnier illégal »

publié le samedi 15 août 2009

entretien avec Daniel Voguet
Daniel Voguet, avocat, qui a suivi le procès du leader palestinien, estime que sa libération serait une chance pour les Palestiniens et pour Israël.

Vous avez fait partie du Comité international de défense de Marwan Barghouti et suivi son procès. Que pouvez-vous nous dire de l’homme ?

Daniel Voguet. Je veux d’abord rappeler l’illégalité totale de son procès et de sa condamnation : cinq fois la perpétuité et quarante ans de sûreté ! Il avait été enlevé dans un territoire occupé par la puissance occupante et transféré dans le pays occupant, ce qui est totalement contraire aux conventions de Genève dont on célèbre ces jours-ci les soixante ans. Quant à l’homme, je l’ai rencontré plusieurs fois : j’étais à toutes les audiences, parfois avec Gisèle Halimi et des élus français, comme le député Jean-Claude Lefort, ou de la Gauche européenne comme Francis Wurtz et Louisa Morgantini. Je l’ai aussi rencontré plusieurs fois en prison et me suis entretenu avec lui. Son procès a été un procès politique car c’est un dirigeant important du Fatah pour la Cisjordanie et un député. Il a été poursuivi pour cela, pour le rôle qu’il a joué dans la résistance à l’occupation. Ils l’ont qualifié de terroriste comme l’avaient fait les autorités françaises pour les résistants algériens.

N’était-il pas très engagé dans la lutte armée ?

Daniel Voguet. En fait, il était le responsable de la deuxième Intifada, qui était un mélange de lutte armée et de protestation populaire, avec manifestations, attaques contre les soldats et harcèlement des colons. Mais son objectif, il nous l’a longuement expliqué, était des négociations avec Israël pour un État palestinien viable, débarrassé des colonies. C’est d’ailleurs ce qui ressort de la déclaration des prisonniers qu’il a publiée avec des responsables de divers mouvements mais aussi du Hamas, emprisonnés avec lui.

Que signifierait sa libération selon vous ?

Daniel Voguet. Le gouvernement israélien, en l’arrêtant, a voulu donner un signe fort aux dirigeants palestiniens et leur signifier que la lutte armée entraînerait une répression terrible. Le libérer aujourd’hui serait le signe qu’Israël veut créer les conditions de vraies négociations de paix. Barghouti est resté très populaire, comme vient de le montrer son élection à la direction du Fatah avec un nombre impressionnant de voix. Mais sa popularité dépasse largement le cadre du Fatah. Il est de ceux qui sont pour un dialogue, voire une union avec le Hamas pour présenter un front uni face à l’occupant. Il est de ceux qui peuvent rassembler des gens d’opinion politiques différentes. C’est très nécessaire à un moment où la division du mouvement national palestinien l’entraîne dans une impasse et sert de prétexte à Israël pour refuser tout dialogue sérieux, toute concession. Cela contribuerait à ouvrir les portes de l’avenir pour les deux pays, la Palestine mais aussi Israël.

Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin

publié par l’Humanité

http://www.humanite.fr/2009-08-13_I...

La Ligue arabe réclame le soutien de l’Europe sur le nucléaire israélien

publié le vendredi 14 août 2009

AP
Les pays arabes tentent d’obtenir le soutien de l’Union européenne pour forcer Israël à rendre public son programme nucléaire, d’après des documents obtenus par l’Associated Press.

Dans une lettre remise au ministre des affaires étrangères suédois Carl Bildt, Amre Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, presse la Suède de soutenir une résolution sur les capacités nucléaires d’Israël. Le texte sera soumis à la prochaine assemblée générale de l’AIEA, l’agence chargée de l’énergie atomique des Nations unies.

Des lettres comparables ont été envoyées aux autres ministres des 26 états européens. Elles visent à amener l’Etat hébreu à signer le traité de non prolifération nucléaire, à condition qu’il reconnaisse l’existence de ses armes atomiques. Une motion identique a été repoussé de quelques voix à la précédente assemblée.

AP, relayé par Yahoo

Un convoi d’eau pour protester contre la politique israélienne en matière de distribution d’eau en Cisjordanie

publié le vendredi 14 août 2009

communiqué du Conseil de Qarawat Beni Zayed, Conseil de Kufr ‘Ein, Conseil de Deir Ghassani, Conseil de Beitrima, Conseil de Nabi Salah, Municipalité de Beni Zayed.
227.500 personnes dans 220 villages ne sont pas reliées au maillage des tuyaux d’eau. Et 190.000 personnes supplémentaires n’ont qu’un approvisionnement partiel à partir du réseau d’eau.

7 août 2009 –Comme la quantité d’eau fournie aux communautés palestiniennes à travers la Cisjordanie diminue, des militants organisent un convoi d’eau pour atteindre les communautés assoiffées dans le Gouvernorat de Ramallah.

Les robinets ne coulent plus –pas d’eau pour boire, pour faire la lessive, pour le bétail ou l’agriculture. Dans les villages de Qarawat Beni Zayed, Kufr ‘Ayb, Deir Ghassani, Beitrima et Nabi Salah, beaucoup d’habitants n’ont plus d’eau au robinet depuis le 15 mars.

Les villages, situés au Nord-Ouest de Ramallah, sont habités par environ 15.000 personnes qui, au plus fort de la saison d’été torride, reçoivent une quantité d’eau rationnée d’un montant de 37 litres par jour et par habitant –à peu près la moitié de la consommation moyenne des Palestiniens de Cisjordanie (66 litres par jour et par habitant), UN SIXIEME de la moyenne fournie aux colonies juives en Israël et en Cisjordanie occupée (235 litres par jour).

Certains Palestiniens au Sud d’Hébron et dans la Vallée du Jourdain font l’expérience d’une situation même plus désastreuse, comme Israël les empêche de développer un réseau de distribution d’eau par tuyaux, en raison de restrictions d’autorisations imposées par l’Administration Civile dans la Zone C, qui sont appliquées même à l’eau de base et à l’infrastructure d’assainissement. Les champs palestiniens se dessèchent. En attendant, les villageois palestiniens voient au-delà des clôtures et des murs des colonies que leurs colonisateurs dans l’illégalité bénéficient d’un approvisionnement généreux.

Ahmad Audy Arra, membre du Conseil de Qarawat Beni Zayed et organisateur du convoi d’eau qui doit arriver résume la situation : « je voudrais dire que le problème de l’eau ici a augmenté chaque année, ce n’est pas seulement cet été. La société Mekorot -(société israélienne de gestion de l’eau)- diminue la quantité d’eau accordée à notre village chaque été, et cet été est de loin le pire. Nous sommes assoiffés. Les femmes prennent des bouteilles vides de Coca pour les remplir à une source locale polluée pour la lessive. Les gens tournent leur colère vers nous à la municipalité, ils savent que ce n’est pas à cause de nous qu’ils souffrent, mais nous sommes leur lien. L’Office Palestinien de l’Eau, le Groupe Hydrologique Palestinien, le Service de l’Eau de Cisjordanie sont venus voir avec leurs ingénieurs. Nous recevons le soutien maintenant de tous les militants de la solidarité avec nous, des Israéliens et internationaux, des autres communautés palestiniennes et ces organisations travaillant avec nous pour attirer l’attention sur ce problème des plus sérieux. Sans eau, il n’y a pas de vie. Nous espérons de l’eau à Bani Zayed, nous espérons de l’eau pour nos familles et nos amis à Hébron et dans la Vallée du Jourdain et nous espérons de l’eau pour toute la Palestine. »

Récemment la situation a été l’objet de beaucoup d’attention. L’Office Palestinien de l’Eau, le Service de l’Eau de Cisjordanie, le Groupe Hydrologique Palestinien, LifeSource, B’Tselem, les militants pacifistes israéliens et des médias israéliens ou internationaux ont visité le village de Bani Zayed et ont entendu parler de cette situation difficile. Beaucoup d’habitants de ce village doivent acheter de l’eau venant de réservoirs à des prix très élevés -jusqu’à 40 NIS / 7,5 € pour un mètre cube d’eau, dix fois le prix de l’eau disponible par le réseau d’eau.L’eau de la source Aboud qui donnait une quantité illimitée d’eau avant l’occupation a été empêchée d’atteindre les communautés palestiniennes locales depuis que Mekorot, la société israélienne d’approvisionnement en eau, a créé ici sa propre infrastructure et n’autorise l’arrivée au village que d’une faible portion de son eau.

Ces communautés sont maintenant dépendantes de Mekorot quant à l’achat d’eau et chaque année Mekorot a réduit la quantité fournie pendant les mois d’été. Au mois d’avril dernier, la quantité fournie par Mekorot était de moins de la moitié de ce qu’elle était il y a deux ans. Depuis l’occupation de 1967, Israël a pris le contrôle de toutes les sources en Cisjordanie (tandis que certains droits de propriété privée d’accès aux puits étaient respectés), les utilisant pour les clients israéliens, colons compris. L’Aquifère Montagneux est considéré comme un réservoir d’eau souterrain commun (Palestinien-Israélien) qu’Israël a le droit d’utiliser, mais non de la manière inéquitable en cours : 86 % de l’eau est prise par Israël et les 14 % restants sont alloués aux 2,5 millions d’habitants palestiniens. Dans la seule Vallée du Jourdain, on estime qu’Israël pompe 60 millions de m3 d’eau par année, principalement pour des produits agricoles exportés vers l’Europe , tandis que la consommation totale palestinienne, pour les besoins domestiques, industriels et agricoles est limitée à 190 millions de m3 et beaucoup de communautés palestiniennes dans la Vallée du Jourdain doivent s’en passer.

227.500 personnes dans 220 villages ne sont pas reliées au maillage des tuyaux d’eau. Et 190.000 personnes supplémentaires n’ont qu’un approvisionnement partiel à partir du réseau d’eau.

Fournir suffisamment d’eau aux civils palestiniens -pour leur foyer et pour les besoins industriels et agricoles, n’est pas une faveur ou un acte de compassion. C’est une obligation légale et morale dont la violation est un crime selon les traités ratifiés par l’Etat d’Israël en matière de droits humains internationaux et de lois humanitaires. Notre convoi d’eau du 7 août a pour but de mettre une pression internationale sur Israël pour mettre fin à cette privation continuelle.

Conseil de Qarawat Beni Zayed, Conseil de Kufr ‘Ein, Conseil de Deir Ghassani, Conseil de Beitrima, Conseil de Nabi Salah, Municipalité de Beni Zayed.

Avec le soutien de : House of Water & Environment, LifeSource, Medical Relief Society, Palestinian Environmental NGOs Network (PENGON), Palestinian Farmers Union, Palestinian Hydrology Group, Palestinian Institute for Water Issues Training, Union of Agricultural Work Committees, Centre on Housing Rights and Evictions (COHRE), International Solidarity Movement, International Women’s Peace Service, Michigan Peacemakers Team, Alternative Information Center, Anarchists Against the Wall, Bat Shalom, Coalition of Women for Peace, Combatants for Peace, Communist Party of Israel, Gush Shalom, Hadash Party, Humans Without Borders, The Israeli Committee Against House Demolitions, The Israeli Committee Against Torture, Machsom Watch, Meretz Party, New Profile, Physicians for Human Rights, Public Committee Against Torture in Israel, Rabbis for Human Rights, Taayush-ARAB-Jewish Partnership, Tarabut-Hithabrut, Sadaqa-Reut, Yesh Gvul, Young Communist League of Israel.

Des chèques peuvent être adresseés, en soutien financier à la campagne contre les restrictions d’eau par la colonisation, aux Rabbins pour les Droits de l’Homme : Rabbis for Human Rights, 9 Harechavim St., Jerusalem, 93462 Israël. Préciser au dos du chèque : « For water campaign »

Traduit de l’anglais à partir du site des Australiens pour la Palestineaustraliansforpalestine.com/lifesou... et de Gush Shalom (zope.gush-shalom.org).