vendredi 27 novembre 2009

Netanyahu annonce : Israël gèlera la construction dans les colonies pendant dix mois

Barak Ravid, Natacha Mozgovaia et Avi Issacharof – Haaretz

Israël gèlera la construction dans les colonies de Cisjordanie pendant dix mois. C’est ce qu’a décidé hier le cabinet restreint de sécurité à une large majorité de onze contre deux, les ministres du parti Shas ayant choisi de s’absenter de la réunion.

Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a fait part de cette décision, affirmant que c’est une mesure « douloureuse que nous prenons sur la base de considérations nationales larges et dans le but d’encourager la reprise des négociations de paix ». Lors d’une réunion fermée à la presse, le Premier ministre a déclaré : « Nous avons mis la balle dans le camp palestinien, désormais c’est à Abou Mazen d’agir et de reprendre les négociations – il n’a plus d’excuse ».

Dans le cadre du gel annoncé, de nouveaux permis de construire ne seront pas accordés et les permis déjà donnés à des projets dont les travaux n’ont pas encore été entamés seront suspendus. Le gel ne comprendra pas Jérusalem-est, la construction d’établissements publics et celle de 2 500 logements dont les travaux ont déjà commencé. Dès que cette période de gel arrivera à son terme, Israël reprendra la politique de construction en vigueur sous les gouvernements Sharon et Olmert, à savoir que la construction sera autorisée lorsqu’il s’agira de répondre aux besoins de « croissance naturelle ».

En réponse à l’annonce de M. Netanyahu, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré que la décision israélienne « contribue à avancer vers une solution du conflit israélo-palestinien ». « Nous croyons qu’en engageant des négociations fondées sur la bonne volonté, les parties pourront parvenir à un accord réciproque qui mettra fin au conflit », a-t-elle ajouté.

L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a qualifié la décision du cabinet de « significative ». Selon lui, « C’est moins qu’un gel total de la construction mais c’est quand même plus que ce qui a été proposé par les autres Premiers ministres israéliens ».

L’Autorité palestinienne a elle rejeté l’annonce du Premier ministre Netanyahu. Le chef de l’équipe de négociation de l’OLP, Saëb Erekat, et le porte-parole du Président de l’Autorité palestinienne, Nabil Abu Rodeïna, ont publié un communiqué dans lequel ils affirment que le gel partiel n’est pas satisfaisant et que l’Autorité palestinienne n’a pas l’intention de revenir à la table des négociations. Pour Abu Rodeïna, Jérusalem constitue une ligne rouge et la reprise des pourparlers restera impossible tant que la construction dans les colonies, en particulier à Jérusalem, ne se sera pas arrêtée.

Des commentateurs palestiniens estimaient hier que Mahmud Abbas se trouve à présent piégé : s’il maintient son refus de reprendre les négociations, le gouvernement américain pourrait l’accuser d’avoir torpillé le processus de paix ; en revanche, s’il accepte de négocier avec Israël, il essuiera de vives critiques de l’intérieur et sera accusé d’avoir capitulé face aux Israéliens en acceptant, de fait, la poursuite de la construction.

Les négociations ont été reportées à la semaine prochaine

Amit Cohen & Yossi Bar – Maariv

Face aux divergences importantes à Damas, le Hamas a décidé de reporter la suite des négociations sur Guilad Shalit à la semaine prochaine, après la fête musulmane de l’aïd el-Adha. Selon la chaîne al-Arabiya, le Hamas a l’intention de faire part aujourd’hui au médiateur allemand de ses réserves. Mais ces demandes du Hamas risquent aussi de mener à une impasse.

Hier se sont poursuivies à Damas les concertations entre hauts responsables du Hamas, dont les représentants de l’organisation à Gaza, concernant un échange de prisonniers. Selon la presse arabe, les « faucons », dirigés par le chef du bureau politique Khaled Mashal, ont pris le dessus.

Plus tôt dans la journée, Osama Hamdan, chargé des relations extérieures du commandement du Hamas à Damas, a déclaré que l’accord n’est pas encore parvenu à maturité. Selon lui, tout ce qu’on peut dire à l’heure actuelle c’est que les négociations se poursuivent et que le Hamas souhaite véritablement parvenir à un accord qui permettra la libération de milliers de prisonniers.

Par ailleurs, Marwan Barghuti, qui espère être libéré dans le cadre de l’échange, s’en est pris hier au Président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen, affirmant que négocier n’est pas suffisant. Selon lui, la paix ne peut-être obtenue uniquement par la négociation et nécessite aussi une résistance populaire.

Obama : Ce n’est pas suffisant

Shimon Shiffer, Orly Azoulay & Roni Shaked – Yediot Aharonot

La Maison Blanche souhaite annoncer le plus rapidement possible une percée qui permettra la reprise des pourparlers entre Israël et l’Autorité palestinienne, et ce, avant le 10 décembre, date à laquelle le Président Obama est censé recevoir le Prix Nobel de la Paix. C’est pourquoi les Etats-Unis se sont félicité du gel de la construction dans les colonies, mais ne s’en satisfont pas.

De hauts responsables américains ont pressé ces derniers jours Binyamin Netanyahu d’annoncer rapidement un gel de la construction, avant même que ne soit conclu un accord sur un échange de prisonniers avec le Hamas. Il a été convenu que les Américains feraient part de leur satisfaction, comme l’ont fait hier la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, et l’émissaire pour le Proche-Orient, George Mitchell, mais souligneraient aussi la nécessité pour Israël de faire des gestes supplémentaires envers les Palestiniens.

Les Américains ont demandé au Premier ministre Netanyahu d’envisager le transfert de territoires à l’Autorité palestinienne. Il s’agit de territoires actuellement situés en « zone C », c’est-à-dire sous contrôle militaire et civil israélien.

Ils ont également demandé à Binyamin Netanyahu de permettre à l’Autorité palestinienne d’introduire des forces supplémentaires en « zone B » qui se trouve sous contrôle civil palestinien mais sous contrôle militaire israélien.

M. Netanyahu a rejeté ces demandes, affirmant que le transfert de territoires ne se fera qu’à la suite de négociations et en échange d’une contrepartie de la part des Palestiniens. Mais les demandes américaines ne s’arrêtent pas là. En effet, en prévision d’un échange de prisonniers avec le Hamas, le gouvernement américain attend du Premier ministre israélien qu’il libère un millier de prisonniers palestiniens supplémentaires afin de renforcer Abou Mazen face aux manifestations de victoire que le Hamas ne manquera pas de faire.

La semaine prochaine, George Mitchell rencontrera le Premier ministre Netanyahu et Abou Mazen afin de convenir d’une date pour la reprise des pourparlers et d’un calendrier. « Le gel décidé par le gouvernement israélien est en deçà de ce que nous souhaitions, mais contribuera aux négociations qui mèneront à la fin du conflit », a déclaré hier Mitchell.

Ce que le “gel” israélien veut dire

26 novembre 2009

L’annonce par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’un gel de la construction de nouveaux logements en Cisjordanie (à l’exception de Jérusalem-Est), a provoqué l’effet prévu. Rejet des Palestiniens, qui exigent préalablement à toute reprise de discussion un gel total, y compris à Jérusalem-Est. Emoi du camp de la colonisation prompt à considérer que M. Nétanyahou se transforme graduellement en Shimon Pérès , soit à leurs yeux en pacifiste naïf, voire béat.

Critiqué par le chroniqueur politique du Yédioth Aharonoth, Shimon Shiffer, qui trouve qu’il cède trop sans rien demander en contrepartie, M. Nétanyahou, avec cette annonce saluée par Washington et par les Européens, soigne en fait son image sans prendre trop de risque compte tenu du raidissement palestinien.

Le communiqué très détaillé de l’organisation Shalom Arshav (qui se concentre sur la dénonciation de la colonisation) concernant la portée de ce gel est de nature à conforter la droite radicale dans ses certitudes. Généralement peu amène envers le premier ministre, l’organisation non gouvernementale salue “un pas dans la bonne direction”, au bénéfice du doute, tout en mettant en évidence un certain nombre de réserves.

2771.1259250797.jpgCar Shalom Arshav estime que le fait d’exclure du “gel” les constructions déjà décidées limite en effet singulièrement la portée de l’annonce:

“Fin septembre, le Bureau central israélien de statistique a estimé que 2895 unités d’habitation étaient en construction dans les colonies de Cisjordanie”, précise Shalom Arshav. Par rapport aux années précédentes, ce niveau de construction est dans la moyenne, par exemple, à la fin de l’année 2008, le chiffre pour le nombre d’unités en construction était de 3209. Il faudra de 18 à 24 mois pour mener à leur terme les projets de nouvelles constructions dans les colonies déjà engagés.” Soit bien au-delà des dix mois de gel annoncés.

Autrement dit, ce gel ne serait visible que si rien n’était mis en chantier après cette période de dix mois pour faire la jonction avec l’achèvement des travaux mentionnés plus haut. Si on ajoute à cela le fait que le procureur général de l’Etat d’Israël estime ne pas avoir assez d’agents pour vérifier sur le terrain l’application des décisions du gouvernement…

PS: volapük diplomatique, suite (on ne s’en lasse pas).

clinton8x10_150_1.1259249812.jpgA Washington, cette décision a suscité un communiqué de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton :

“L’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement d’Israël contribue à aller de l’avant vers un règlement du conflit israélo-palestinien.

Nous croyons que par des négociations de bonne foi, les parties peuvent s’accorder sur un résultat qui mette fin au conflit et concilie l’objectif d’un Etat palestinien indépendant et viable basée sur les lignes de 1967, avec un échange de territoires, celui d’un Etat juif avec frontières sûres et reconnues, qui répondent aux exigences de sécurité israéliennes.

Permettez-moi de dire à tous les peuples de la région et du monde: notre engagement inébranlable pour parvenir à une solution à deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

On ne mettra pas en doute les convictions de Mme Clinton, mais l’usage des termes suivants: “aller de l’avant”, “bonne foi“, “fin du conflit”, et “engagement inébranlable”, dans le contexte actuel, laisse songeur.26 novembre 2009

L’annonce par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’un gel de la construction de nouveaux logements en Cisjordanie (à l’exception de Jérusalem-Est), a provoqué l’effet prévu. Rejet des Palestiniens, qui exigent préalablement à toute reprise de discussion un gel total, y compris à Jérusalem-Est. Emoi du camp de la colonisation prompt à considérer que M. Nétanyahou se transforme graduellement en Shimon Pérès , soit à leurs yeux en pacifiste naïf, voire béat.

Critiqué par le chroniqueur politique du Yédioth Aharonoth, Shimon Shiffer, qui trouve qu’il cède trop sans rien demander en contrepartie, M. Nétanyahou, avec cette annonce saluée par Washington et par les Européens, soigne en fait son image sans prendre trop de risque compte tenu du raidissement palestinien.

Le communiqué très détaillé de l’organisation Shalom Arshav (qui se concentre sur la dénonciation de la colonisation) concernant la portée de ce gel est de nature à conforter la droite radicale dans ses certitudes. Généralement peu amène envers le premier ministre, l’organisation non gouvernementale salue “un pas dans la bonne direction”, au bénéfice du doute, tout en mettant en évidence un certain nombre de réserves.

2771.1259250797.jpgCar Shalom Arshav estime que le fait d’exclure du “gel” les constructions déjà décidées limite en effet singulièrement la portée de l’annonce:

“Fin septembre, le Bureau central israélien de statistique a estimé que 2895 unités d’habitation étaient en construction dans les colonies de Cisjordanie”, précise Shalom Arshav. Par rapport aux années précédentes, ce niveau de construction est dans la moyenne, par exemple, à la fin de l’année 2008, le chiffre pour le nombre d’unités en construction était de 3209. Il faudra de 18 à 24 mois pour mener à leur terme les projets de nouvelles constructions dans les colonies déjà engagés.” Soit bien au-delà des dix mois de gel annoncés.

Autrement dit, ce gel ne serait visible que si rien n’était mis en chantier après cette période de dix mois pour faire la jonction avec l’achèvement des travaux mentionnés plus haut. Si on ajoute à cela le fait que le procureur général de l’Etat d’Israël estime ne pas avoir assez d’agents pour vérifier sur le terrain l’application des décisions du gouvernement…

PS: volapük diplomatique, suite (on ne s’en lasse pas).

clinton8x10_150_1.1259249812.jpgA Washington, cette décision a suscité un communiqué de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton :

“L’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement d’Israël contribue à aller de l’avant vers un règlement du conflit israélo-palestinien.

Nous croyons que par des négociations de bonne foi, les parties peuvent s’accorder sur un résultat qui mette fin au conflit et concilie l’objectif d’un Etat palestinien indépendant et viable basée sur les lignes de 1967, avec un échange de territoires, celui d’un Etat juif avec frontières sûres et reconnues, qui répondent aux exigences de sécurité israéliennes.

Permettez-moi de dire à tous les peuples de la région et du monde: notre engagement inébranlable pour parvenir à une solution à deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

On ne mettra pas en doute les convictions de Mme Clinton, mais l’usage des termes suivants: “aller de l’avant”, “bonne foi“, “fin du conflit”, et “engagement inébranlable”, dans le contexte actuel, laisse songeur.

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/

Echange de prisonniers : Mash’al devrait prendre une décision

jeudi 26 novembre 2009 - 08h:01

Ma’an News Agency

Khalid Mashaal, haut responsable du mouvement Hamas devrait prendre une décision concernant un échange de prisonniers avec Israël et proposé ce mercredi.

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Khaled Mash’al, responsable du bureau politique du mouvement Hamas - à d. - accompagné de Mahmoud al Zahar, ministre des relations extérieures du gouvernement élu de Gaza - Photo : Ma’anImages

Une délégation de hauts responsables du Hamas était présente à Damas mardi soir, où résident Mash’al ainsi que d’autres dirigeants du Hamas en exil. Ils devraient discuter d’un accord ou non dans le cadre duquel les organisations de la résistance palestinienne basées à Gaza libérerait un soldat israélien retenu prisonnier dans le territoire assiégé, en échange d’un millier de prisonniers palestiniens.

Le quotidien israélien Haaretz a rapporté que l’avis de Mash’al sur la question sera déterminant dans la limite où la partie palestinienne est concernée.

« Du côté palestinien, Mashaal est la clé - ce qui est connu. Il est maintenant dans sa position favorite. Les habitants de Gaza se ruent chez lui comme des pèlerins, et c’est de son bureau que sera donnée la réponse du Hamas », dit le journal.

Toujours selon le journal, Mashaal a par le passé adopté une ligne dure sur la question de Shalit et on se demandait s’il allait se plier à un compromis.

Les discussions suivent des jours de spéculation effrénée dans les médias à propos d’un imminent échange de prisonniers. Des informations divulguées cette semaine laissaient entendre qu’Israël aurait assoupli ses conditions pour un échange, approuvant pour la première fois a libération de détenus condamnés pour des attaques contre des Israéliens.

Des responsables du Hamas ont déclaré à Ma’an ce mardi que les deux prochains jours seraient déterminants. Les négociateurs semblent tendre vers une série de libérations avant l’Aïd.

« Si un accord n’est pas trouvé dans les prochaines 48 heures », a déclaré une source du Hamas, ce sera la preuve des réticences israéliennes concernant les termes de l’accord d’échange, et du refus de montrer du sérieux dans les pourparlers. La même source avait qualifié la récente couverture médiatique de « seule propagande ».

La direction du Hamas est partagée

Le journal de langue arabe Al-Hayat basé à Londres a rapporté mercredi que la direction du Hamas était divisée, des positions radicales appelant à la libération complète de la liste de prisonniers demandée par le Hamas et qui comprend des détenus qu’Israël refuse catégoriquement de libérer. Israël a même refusé une proposition palestinienne d’expatriation pour les prisonniers litigieux, selon le journal, citant des sources du Hamas.

Les dirigeants du Hamas de Gaza sont à Damas après une série d’entretiens au Caire avec un officiel allemand qui assure la médiation dans les négociations indirectes avec Israël.

L’échange impliquerait que le Hamas libère Gilad Shalit, un soldat israélien qui a été capturé par la résistance palestinienne près de la bande de Gaza en 2006. Le Hamas et d’autres organisations impliquées dans la capture de Shalit exigent qu’Israël libère une partie des quelque 10 000 Palestiniens qu’il détient dans ses prisons.

Si la direction du Hamas à Damas approuve l’accord, la question serait renvoyée à la partie israélienne. L’accord devra être approuvé par le cabinet israélien. Une majorité apparente des ministres israéliens devrait voter en sa faveur.

Ce mercredi, le cabinet israélien se réunira pour discuter des développements sur le front palestinien, a rapporté Haaretz.

25 novembre 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
[Traduction : Info-Palestine.net]

Le gel de la colonisation ? L’OLP dénonce une pure opération de propagande

jeudi 26 novembre 2009 - 06h:59

Maan News Agency

La soit-disant proposition israélienne de gel de la colonisation pour une période 10 mois est en fait une manœuvre pour accélérer la colonisation de Jérusalem-est ainsi que de larges zones de la Cisjordanie, explique un responsable de l’OLP.

(JPG)
Selon la loi internationale, la colonie juive de Har Homa est située dans les limites de la municipalité de Betlehem et non d’Al Qods [Jérusalem] - Photo : MaanImages

L’offre du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de geler partiellement la construction de colonies est une manœuvre de diversion, selon un responsable de l’Organisation de Libération de la Palestine [OLP].

Le cabinet de Nétanyahou a approuvé un plan mercredi pour réfréner la construction de colonies de Cisjordanie durant une période de 10 mois à l’exclusion de Jérusalem, prétendant faire ainsi un effort pour relancer des négociations de paix [avec les Palestiniens] qui sont au point mort.

« Ce dont Israël parle, c’est d’un ralentissement et non d’un gel », a déclaré un officiel de l’OLP, impliqué dans les négociations avec Israël, tout en prévoyant que le gouvernement basé à Ramallah allait très probablement rejeter purement et simplement la proposition de Netanyahu.

Mahmoud Abbas a refusé que reprennent des pourparlers de paix tant qu’Israël ne cessera pas la construction de colonies sur toutes les terres palestiniennes, y compris Jérusalem-Est où Israël plus tôt ce mois-ci a lancé la construction de 900 unités d’habitation supplémentaires.

« Notre position officielle n’a pas changé », a indiqué la même source, parlant sous condition d’anonymat car aucun dirigeant de l’OLP n’a encore publiquement rejeté la proposition.

Ce responsable a indiqué que la définition de Netanyahou d’un gel de la colonisation, dans laquelle les synagogues, les écoles et les établissements publics continuent à se développer sans relâche dans toute la Cisjordanie, ne concernait pas Jérusalem-Est.

Plus tôt ce mercredi, le premier ministre israélien a déclaré à son cabinet que Jérusalem-Est ne serait pas touchée [par la mesure annoncée], réitérant sa position selon laquelle la ville occupée est la capitale « indivisible et éternelle d’Israël » [formule typique du discours politique israélien mélangeant délire millénariste et cynisme le plus plat - N.d.T].

« Israël veut faire une distinction entre Jérusalem et la Cisjordanie. Il ne peut y avoir de distinction, » ajoute cet officiel de l’OLP, disant aussi que si son organisation acceptait une telle proposition, cela équivaudrait à renoncer à Jérusalem.

En outre, comme la loi israélienne considère certaines zones de la Cisjordanie comme faisant partie de la ville de Jérusalem, la promesse de M. Nétanyahou de geler partiellement les constructions coloniales en Cisjordanie à l’exclusion de Jérusalem est un leurre, a déclaré un conseiller du négociateur en chef de l’OLP, Saeb Erekat, refusant cependant de commenter publiquement la proposition de Netanyahu tant qu’Erekat n’aurait pas fait de déclaration officielle.

« Ils veulent toute liberté pour poursuivre la construction dans Talpiyot-est, Guilo, Ramat Eshkol ... Ces colonies ne sont même pas situées dans Jérusalem », a indiqué le responsable, faisant référence à des structures construites par Israël sur des terres « annexées » dans les limites municipales de Jérusalem après la guerre de 1967.

Sous ces conditions, la construction de colonies dans des zones de Cisjordanie tout simplement rebaptisées Jérusalem par Israël « ne fera pas que continuer, mais ira en augmentant », a ajouté la même source. « Ce ne sera pas mieux, mais encore pire. »

26 novembre 2009 - Maan News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net

Histoire d’une icone de la Résistance : Sheikh Ezzedin Al-Qassam

Palestine - 27-11-2009
Par Khaled Amayreh
Ce mois de novembre 2009, les Arabes et les Palestiniens commémorent le 74ème anniversaire de la mort de Sheikh Ezzedin Al-Qassam. Cet article met en lumière la vie et l’histoire d’une des principales icones des mouvements de résistance et de libération en Palestine et dans le monde arabe. Bien que près de trois quarts de siècle se soient écoulés depuis sa mort, le souvenir du Sheikh Ezzedin Al-Qassam vit toujours dans la conscience collective de nombreux musulmans, en particulier dans le monde arabe.

Largement considéré comme une icône de la résistance inspirée de l’islam contre l’oppression, la tyrannie politique et l’occupation étrangère, le Sheikh continue d’être une source d’inspiration pour des milliers de jeunes musulmans qui ont décidé de suivre son chemin.

Ce n’est donc pas une coïncidence si la branche militaire du mouvement palestinien de libération Hamas, les Brigades Ezzedin Al-Qassam, porte son nom.

Contrairement à beaucoup d’« ulémas » (savants musulmans) de son époque, Sheikh Al-Qassam a réussi à conjuguer de façon remarquable l’instruction religieuse à la conscience politique et à la résistance armée contre les forces françaises d’occupation en Syrie dans les années 1920, et ensuite contre l’armée du Mandat britannique en Palestine au début des années 1930.

Dans ses nombreux sermons, tant en Syrie qu’en Palestine, le Sheikh a enseigné que si les Musulmans ne s’aidaient pas eux-mêmes, personne ne le ferait, et que les Musulmans devaient se prendre en charge de toutes les manières possibles.

Liberté et indépendance

Il a également professé qu’une véritable unité ne pouvait se réaliser que sous la bannière de l’Islam. « Sans l’Islam, » disait-il, « nous ne sommes que des tribus sans lien, chacune préoccupée par ses propres considérations étroites.»

Le Sheikh a totalement rejeté le concept de nationalisme territorial, disant que le nationalisme n’était qu’un degré avancé du tribalisme alors que l’Islam unifie les Musulmans sous la bannière du message sublime et universel de fraternité sous la souveraineté de Dieu.

On a souvent cité ces paroles du Sheikh, « Partout où le nom d’Allah est invoqué, là est mon pays. »

Les biographes divergent sur la date exacte de sa naissance. Cependant, il est largement admis qu’il est né vers 1880 dans le petit village de Jableh, près de Latakieh, le long de la côte syrienne.

Très tôt, le jeune Ezzedin a rejoint l’école religieuse du village, apprenant les rudiments de la langue arabe ainsi que le Coran et les Hadiths (la tradition du Prophète Mohammed, que la paix soit sur lui). Quelques années plus tard, vers 15 ou 16 ans, il est allé au Caire pour étudier les disciplines de la Shari’a à l’Université Al-Azhar.

Il est resté en Egypte pendant neuf ans qu’il a mis à profit pour élargir ses horizons et se familiariser avec la situation contemporaine du monde musulman. A 25 ans, il est revenu en Syrie où il a commencé à enseigner et à prêcher dans les mosquées locales.

Cependant, contrairement à beaucoup de ses « ulémas » contemporains, l’attention du Sheikh ne s’est pas cantonnée à l’enseignement de la Shari’a et à la lutte contre l’analphabétisme. Il a également préparé la Umma à résister et à repousser les assauts des invasions et occupations occidentales, auxquelles aucun pays arabe au Moyen-Orient et en Afrique du Sud n’avait pu échapper.

Au début des années 1920, lorsque les armées italiennes occupèrent la Libye, le Sheikh incita la population à se soulever contre le colonialisme occidental.

La lutte contre l’occupation

Il a même mené des protestations contre les Italiens, exhortant la population à donner de l’argent pour les Mujahedeen libyens.

Selon un témoignage, le Sheikh a vendu sa propre maison, dans son village natal de Jableh, pour acheter des armes pour soutenir la résistance libyenne sous le commandement de Sheikh Omar Al-Mukhtar.

Lorsque la population syrienne a commencé à s’insurger contre l’occupation française, Sheikh Al-Qassam fut aux avant-postes de la révolution, provoquant la colère des autorités d’occupation. Au début, les Français ont tenté auprès de lui la stratégie de « la carotte », mais il a rejeté avec un mépris les sollicitations françaises ainsi que toute forme de coopération avec les gouvernements colonialistes.

Face à son attitude intransigeante, les forces françaises ont tenté de l’assassiner. Cependant, après des mois de clandestinité et de lutte, le Sheikh apprit que les Français étaient près de s’emparer de lui. Il a décidé de partir à Damas, où il a pris part à la célèbre bataille de « Maysaloun », où les forces syriennes en petit nombre et peu armées ont essayé, en vain, de repousser les envahisseurs français.

En Palestine

Tandis que les Français traquaient le Sheikh et d’autres leaders du soulèvement syrien, Ezzedin Al-Qassam a décidé de se déplacer vers le sud, à Haifa, en Palestine, en 1922.

En Palestine, il a rapidement gagné les cœurs des gens ordinaires et il est devenu l’imam et le prédicateur de la Mosquée Al-Istiklal de la ville. Dans ses sermons, le Sheikh a enseigné aux Musulmans qu’ils devaient repousser et résister activement aux envahisseurs étrangers, comme les Français en Syrie et les Britanniques en Palestine, disant que chaque Musulman qui tombait en combattant les envahisseurs serait un martyr vivant en compagnie des prophètes et des saints.

En plus de son rôle de promotion de l’apprentissage religieux et de la prise de conscience musulmane, le Sheikh a voyagé dans toute la Palestine, exhortant les populations à se préparer pour le Jihad (le combat sacré) contre les autorités du Mandat britannique, qui autorisaient un grand nombre d’immigrants juifs à s’installer en Palestine pour mettre en œuvre la tristement célèbre Déclaration Balfour.

Le Sheikh était un fervent partisan de l’autonomisation des Musulmans. En 1929, la rumeur a couru que des immigrants juifs avaient planifié l’incendie de la Mosquée Al-Istiklal à Haifa. Certains de ses partisans ont suggéré de prendre contact avec les autorités britanniques pour déjouer le plan juif. Le Sheikh a refusé catégoriquement cette suggestion, disant que les Musulmans devaient défendre leurs mosquées de leur propre sang. Une mosquée qui est protégée par l’ennemi ne vaut pas la peine d’être maintenue, disait-il.

Il a également exhorté la population de Palestine à aller jusqu’à vendre les bijoux de leurs épouses pour acheter des armes et défendre leur terre, leur honneur et leur dignité.

Un jour qu’il prêchait, il a montré une arme à feu qu’il cachait sous sa robe, disant à l’auditoire : « Celui parmi vous qui croit vraiment en Dieu et au Jour du Jugement devrait en posséder une comme celle-ci. »

Le Sheikh n’appréciait pas un excès de décoration des mosquées, disant que l’argent devait servir à se procurer des armes pour combattre les envahisseurs.

Il savait que les sionistes envisageaient de s’emparer de la Palestine et d’anéantir ou d’expulser son peuple. Sa prophétie s’est avérée très juste.

Al-Qassam fut un grand tacticien lorsqu’il a préparé la longue lutte contre les autorités du mandat britannique, une lutte qui requérait, avait-il réalisé, des ressources immenses, l’unité nationale et la résilience. « Si nous ne nous aidons pas nous-mêmes, personne ne le fera, » ne cessait-il de dire aux combattants de la résistance.

En 1934-1935, les opérations de résistance ont commencé à remporter succès après succès, tandis que les opérations dirigées par le Sheikh se répandaient dans les régions de Tulkarem, Naplouse et Jenin. Les Mujahedeen ont traqué de nombreux officiers britanniques, attaqué les garnisons de l’armée britannique et liquidé les collaborateurs qui avaient donné des informations sur la résistance.

La mort d’Al-Qassam

Le succès de la résistance a suscité beaucoup d’enthousiasme parmi les gens ordinaires, incitant de nombreux jeunes gens à rejoindre les rangs des Mujahedeen. Comme l’on pouvait s’y attendre, cela a rendu furieuses les autorités britanniques, qui ont réagi en lançant une campagne de chasse aux sorcières contre lui.

Toutefois, au lieu de s’échapper ou de se cacher, le Sheikh a officiellement déclaré la révolution dans les bois de la ville de Ya’abud, près de Jenin. Mais les forces britanniques l’ont rapidement localisé, ainsi que ses compagnons de lutte. De plus, des forces militaires considérables ont été dépêchées pour le prendre mort ou vif. Le Sheikh a refusé de se rendre et une bataille féroce s’en est suivie, au cours de laquelle de nombreux soldats britanniques perdirent la vie.

Le 20 novembre, le corps du Sheikh et ceux de quelques-uns de ses compagnons furent découverts sur le champ de bataille.

Son martyr fut un choc dans toute la Palestine, et des dizaines de milliers de personnes participèrent à son cortège funèbre à Haifa.
Source : Islam On Line

Solidarité mondiale avec les détenus palestiniens

26/11/2009

Une quarantaine de juristes se sont réunis dans la ville d'Eriha, en Cisjordanie, dans le cadre d'une conférence internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles du régime sioniste et pour obtenir la reconnaissance internationale de ces détenus comme étant prisonniers de guerre.

"La conférence vise à recueillir le soutien international pour protéger les droits des prisonniers et leur statut de prisonniers de guerre," a indiqué le Premier ministre désigné palestinien Salam Fayyad lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence.

Salam Fayyad a aussi déploré les conditions carcérales ô combien intenables des prisonniers palestiniens avant de préciser que durant ces dernières années, 200 Palestiniens ont succombé sous les tortures et sont tombés en martyr.

Le secrétaire général de l'initiative nationale palestinienne a demandé d'agir et de faire les démarches nécessaires pour la libération des prisonniers palestiniens, car la libération des prisonniers vient en prélude à toute solution à la question palestinienne. Les chiffres sont à eux seuls bien éloquents pour avoir une juste idée des conditions carcérales des détenus palestiniens: le régime sioniste a arrêté depuis 1967 plus de 750 mille palestiniens dont 12 mille des femmes et des dizaines de milliers d'enfants. Et pour l'heure, 12 mille Palestiniens croupissent dans les geôles israéliennes.

Les méthodes inhumaines pratiquées par le régime sioniste ont sérieusement mis en danger ces prisonniers notamment les enfants. Cela ne suffisant pas, selon l'Organisation internationale de solidarité pour les droits de l'Homme, les prisonniers palestiniens servant de cobaye au régime sioniste pour faire ses tests pharmaceutiques.

Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu s'est pour sa part déclaré, dans un rapport, très inquiet des méthodes interrogatoires musclées pratiquées par le régime sioniste.
Ce Conseil a demandé à maintes et maintes reprises au régime sioniste de libérer les prisonniers palestiniens.

Dans une telle perspective, la pratique de la torture envers les détenus palestiniens et les sévices qui leur sont infligés prennent au fil des jours, des dimensions plus terribles; ce sera sans aucune exagération de constater : c'est l'horreur à perte vu!

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112971&language=fr

Liberman: "L'inquiétude des Palestiniens est le dernier de nos soucis"

26/11/2009

"L'inquiétude des Palestiniens est le dernier de nos soucis. Avant la question palestinienne, nous devons nous soucier de nos amis à travers le monde. Nous leur avons parlé et la plupart nous ont dit: 'Aidez-nous à vous aider'", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, au micro de Radio Israël.
Et d’ajouter : « La balle est dans le camp palestinien"(…) Nous avons fait tout ce qui est possible pour Abou Mazen. Le gouvernement a consenti à des gestes sans précédent et tout ce que nous avons reçu en échange, ce sont des coups et des manœuvres anti-israéliennes sur le front international de la part de l'Autorité palestinienne".

Le chef de la diplomatie israélienne a averti qu'à l'issue du moratoire, « Israël reviendra à la politique de construction des gouvernements précédents pour permettre aux Israéliens habitant dans les implantations de mener une vie normale". La proposition israélienne s'est vu opposer une fin de non-recevoir des Palestiniens qui ont jugé que " Nétanyahou n'a avancé aucune formule pour relancer les négociations" de paix. Les Etats-Unis ont en revanche réagi positivement à cette annonce.

Loin des exigences de Mahmoud Abbas, la décision de Benjamin Netanyahou prévoit le gel temporaire et partiel des implantations juives à l'exception de Jérusalem-est. "La balle est dans le camp palestinien", a conclu le chef de la diplomatie israélienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112969&language=fr

Les familles des captifs palestiniens, la joie de l’Aïd volée pour les bourreaux israéliens

[ 26/11/2009 - 23:50 ]
Gaza – CPI

Les musulmans du monde entier sont joyeux. Ils vivent la fête du pèlerinage, la fête du mouton, la grande fête, l’Aïd Al-Kabir. Les gens visitent leurs familles, leurs parents, même les plus éloignés.

Cependant, les milliers de Palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes ne peuvent contacter leurs familles. Les occupants israéliens qui ne respectent rien ne sont pas prêts aujourd’hui à respecter les fêtes importantes des captifs palestiniens.

Tawfik Abu Naïm est chef du mouvement des captifs et un de leurs doyens, enfermé dans la prison israélienne de Hadarim. Il se confie au Centre d’étude des captifs. Des violations condamnables et inacceptables sont pratiquées envers les captifs palestiniens par l’administration israélienne des prisons. Elle n’a aucun respect pour les fêtes islamiques. Elle ne permet pas aux familles palestiniennes de contacter leurs proches enfermés dans les prisons israéliennes, même pendant les jours de fêtes, même pas par téléphone.

Tout au contraire, les captifs sont transférés d’une prison à l’autre. Et pendant les jours de fêtes, les mouvements des captifs sont limités.

Des fêtes sans goût

Des familles des captifs informent le Centre que l’Aïd n’a aucun goût, voyant leurs membres enfermés dans les prisons israéliennes, sans visites, sans lettres. Elles sont toujours inquiètes pour leur vie. Les jours des fêtes encore plus. Les jours de fêtes sont des jours de larmes, versées pour l’éloignement de leurs enfants.

L’eau ne parvient à couler dans la gorge, tant je suis triste, voyant mon fils loin de moi, derrière les barreaux israéliens, dit une mère.

Une autre mère se trouve dans la prison israélienne de Talmoud. Sa fillette parle de ses souffrances et de celles de ses frères, surtout en voyant les autres enfants embrasser leur mère, dans les de fêtes, leur mère qui leur offre des cadeaux et des gâteaux.

Les captifs palestiniens appellent à ce qu’on s’intéresse à leur cause, appellent les responsables palestiniens à l’union, à sortir de cet état de division, à s’intéresser au destin de la ville d'Al-Quds et à la question des réfugiés.

Et derrière les barreaux, des femmes palestiniennes sont enfermées. Elles voient leurs souffrances augmentées pendant les jours des fêtes. Il n’est pas difficile d’imaginer combien souffre une mère qui ne peut embrasser son enfant, le jour de fête.

Rafat Hamdouna, directeur du Centre, à appeler à être aux côtés des captifs, à pratiquer toutes les pressions possibles sur les occupants israéliens pour améliorer le sort des captifs palestiniens, surtout les jours de culte et les jours de fêtes.

Vingt incursions

[ 26/11/2009 - 14:25 ]
Gaza – CPI

Le Centre Palestinien des droits de l’homme confirme que les femmes de la bande de Gaza restent visées par les occupants israéliens. Elles sont agressées, humiliées, tuées. Leurs maisons sont détruites. Leurs terres sont confisquées.

Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier mercredi 25 novembre 2009, le centre juridique dit que les souffrances des femmes palestiniennes, en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza, sont en augmentation systématique. Le blocus et la guerre agressive israélienne menée contre Gaza n’ont fait qu’empirer leur situation.

Des dizaines de femmes palestiniennes continuent à vivre dans des conditions des plus difficiles et inhumaines dans les prisons israéliennes, au moment où le monde consacre une « journée mondiale contre la violence contre la femme ».

Les femmes de la bande de Gaza ont vécu des expériences horribles, en voyant leurs maris tués devant leurs yeux, leurs maisons détruites, leurs enfants devenant sans-abri !

Le centre note enfin que le blocus israélien a été la cause de la mort de 4 femmes depuis la fin de novembre 2008. Elles sont en plus interdites de quitter la bande de Gaza pour aller chercher le soin ailleurs. Les jeunes filles se trouvent interdites d’aller continuer leurs études dans les universités arabes et étrangères.

Les occupants israéliens transforment les terrains de Palestiniens en étangs et marais

[ 26/11/2009 - 16:07 ]
Cisjordanie – CPI

Deux Palestiniens du village d’Aïn Yabroud, au nord de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, ont décidé, hier mercredi 25 novembre 2009, de porter plainte contre l’Entité sioniste, dans le tribunal d’instance de la ville de Tel Ar-Rabi (Tel-Aviv). Ils veulent exiger une compensation d’un demi million de shekels pour la transformation de leurs terrains en des étangs et marais pour les colons sionistes.

C’est l’institution des droits de l’homme Yish Din qui a représenté les deux Palestiniens. En fait, leurs terrains ont été transformés en des marais recevant de l’eau usée jetée de points coloniaux connus sous le nom Ofra, bâtis en 2007.

Cette poursuite judiciaire a été engagée contre l’Etat israélien. En effet, ce dernier avait donné son autorisation pour la construction du projet d’eaux usées sur des terrains appartenant aux Palestiniens. Une construction illégale. Et les terrains ne sont pas toujours rendus à leurs propriétaires.

Notons que les habitants de ce village d’Aïn Yabroud avaient auparavant porté plaine au tribunal supérieur israélien, pour la même raison.

Netanyahu joue un sale jeu et veut effacer la ville d'Al-Quds

[ 26/11/2009 - 19:22 ]
Ramallah – CPI

Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, a déclaré son intention de geler la colonisation en Cisjordanie pour une dizaine de mois. Le député du Conseil Législatif Palestinien Mostapha Al-Barghouthi, secrétaire général de l’« Initiative nationale palestinienne », a qualifié cette déclaration de « trompeuse ».

Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, Al-Barghouthi a dit que la décision exclut la ville d'Al-Quds, trois mille colonies et beaucoup de sièges, d’écoles, de temples. Ainsi, cette décision n’est destinée qu’à brouiller les cartes. Une affaire inacceptable.

De plus, Netanyahu n’a même pas caché son intention de redonner son autorisation de construction de nouvelles colonies en Cisjordanie, dès la fin des dix mois.

Al-Barghouthi souligne que Netanyahu a ajouté à toutes ces allégations deux mensonges. Le premier est qu’il a dit qu’il avait démantelé les barrages militaires, au moment où 600 barrages coupent la Cisjordanie en morceaux. Puis il a parlé de la liberté de culte, tandis que 96% des Palestiniens ne peuvent se rendre à leurs lieux de culte dans la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).

Moscou attend un "gel total" de la colonisation


PO: Moscou attend un "gel total" de la colonisation
PO: Moscou attend un "gel total" de la colonisation
17:55 26/11/2009
© flickr.com/ Joi
MOSCOU, 26 novembre - RIA Novosti

Moscou est très attentif au moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie, et appelle l'Etat hébreu à mettre en oeuvre un gel total, a déclaré jeudi Andreï Nesterenko, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID).
"Moscou a accueilli avec attention cette décision du gouvernement israélien qui pourrait contribuer à la détente autour du règlement palestino-israélien à condition qu'elle soit suivie d'autres démarches conformément aux engagements consacrés dans la "feuille de route"", stipule la déclaration de M.Nesterenko, publiée sur le site de la diplomatie russe.
Il s'agit, selon le diplomate, de la nécessité du "gel total" de la colonisation, y compris de leur "croissance naturelle", dans tous les territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a entrepris mercredi une tentative de relancer le processus de paix avec les Palestiniens, en annonçant un moratoire sur l'extension des colonies de peuplement juives en Cisjordanie. Approuvé par le gouvernement israélien, le moratoire en question prévoit une suspension temporaire des nouveaux permis de construire en Cisjordanie pendant dix mois, mais ne mentionne pas de suspension de la construction à Jérusalem-Est ni celle de la construction déjà engagée.
Par conséquent, l'initiative du premier ministre israélien ne satisfait pas pleinement les Palestiniens qui la jugent insuffisante et réclament un arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est avant de reprendre les négociations de paix.
L'implantation de colonies de peuplement juives dans les territoires palestiniens occupés est considérée comme le principal obstacle à la reprise des négociations palestino-israéliennes, suspendues depuis près d'un an.
"A titre bilatéral et au sein de formats multilatéraux, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité de l'Onu et du Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et Onu) sur le règlement au Proche-Orient, la Russie oeuvrera à la reprise des négociations devant déboucher sur un règlement global et équitable dans la région et la création d'un Etat palestinien indépendant, souverain et viable dans les frontières de 1967... qui coexiste en paix et sécurité avec Israël", lit-on dans le document.
La Cisjordanie compte 121 colonies juives de 300.000 habitants. 180.000 juifs vivent en outre dans les quartiers de Jérusalem que la Communauté internationale considère comme des territoires palestiniens.

http://fr.rian.ru/world/20091126/185571533.html

Le Front Populaire de libération de la Palestine rejette la suggestion avancée par Israël d'une suspension provisoire de la colonisation en Cisjordani

26 Nov 2009

Damas / Le Front Populaire de libération de la Palestine a rejeté la suggestion avancée par Israël d'une suspension provisoire pour dix mois de la colonisation en Cisjordanie sauf d'al-Qods occupé, y trouvant une tentative de détourner l'attention de la montée de la voix mondiale qui appelle à juger Israël pour ses crimes contre le peuple palestinien lors de sa dernière agression sur la bande de Gaza.

Dans un communiqué publié aujourd'hui à cet effet, le Front affirme la nécessité de s'attacher aux résolutions de la légalité internationale qui considère comme illégale la construction des colonies dans les territoires occupés, appelant la communauté internationale à faire pression sur Israël pour démanteler les colonies et non suspendre leur construction.

W.J. / Gh.H.

http://www.sana.sy/fra/55/2009/11/26/258374.htm

Israël n’est pas prêt à « un accord à n’importe quel prix »

27/11/2009
Israël n'est pas prêt à conclure « à n'importe quel prix » un accord pour obtenir la libération de son soldat Gilad Shalit, détenu depuis plus de trois ans à Gaza. « Nous travaillons à cette libération, de même que le médiateur (allemand) et le Hamas. Il faut espérer que cela aboutira à un accord. Mais je ne peux pas dire si cela sera le cas ou non, ni quand », a déclaré jeudi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak. « Il faut éviter de se livrer à des discussions superflues sur ce dossier car cela entrave la libération de Gilad Shalit », qui est aux mains du Hamas, a demandé M. Barak.
Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont été suspendues jusqu'à mardi en raison de la fête religieuse de l'Adha, a indiqué hier un responsable islamiste à Damas. Selon des responsables proches des pourparlers, au Caire, Israël refuserait d'élargir certains détenus palestiniens dont la libération est réclamée par le Hamas en échange du soldat israélien, ce qui repousse la finalisation d'un accord. En échange de la liberté du soldat, le Hamas exige l'élargissement d'une centaine de détenus palestiniens, dont des chefs politiques et militaires de la seconde intifada (soulèvement) des années 2000.
Les informations faisant état de l'imminence d'un accord sont « prématurées », a précisé une source proche du dossier, sous couvert d'anonymat. « Il y a eu des progrès sur certains noms mais il y a un paquet, un groupe problématique » parmi une liste de 450 prisonniers soumise par le Hamas, a expliqué la source, précisant que le différend portait sur un grand nombre de détenus. « J'aimerais que ce ne soit qu'un ou deux », a-t-elle dit. Mercredi, le Hamas avait accusé Israël de retarder l'accord.

Processus de paix : Israël renvoie la balle dans le camp palestinien

27/11/2009
Le chef de la police du Hamas distribuant des fleurs à l’occasion de la fête de l’Adha.             Mohammad Abed/AFP
Le chef de la police du Hamas distribuant des fleurs à l’occasion de la fête de l’Adha. Mohammad Abed/AFP
La suspension partielle de la colonisation n'apporte « rien de nouveau », assure Abbas.
Israël estime avoir fait le nécessaire pour relancer le processus de paix, en proposant une suspension partielle de la colonisation en Cisjordanie occupée, et a rejeté la responsabilité de toute poursuite du blocage sur les Palestiniens. « La balle est dans le camp palestinien et on va bien voir ce qui va se passer », a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, au lendemain de l'annonce par le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu d'une suspension provisoire des nouvelles constructions dans les implantations de Cisjordanie. Pour les dirigeants israéliens, ce moratoire de 10 mois - présenté comme « courageux et sans précédent » - est censé convaincre les Palestiniens de reprendre le dialogue, interrompu depuis l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza à la fin 2008.
Le coup de frein annoncé est toutefois limité et il a été immédiatement jugé insuffisant par les Palestiniens. Il ne concerne pas les chantiers en cours (3 000 logements) ni la construction des bâtiments publics, comme les écoles et les synagogues, ni surtout le secteur oriental de Jérusalem à majorité arabe, annexé par Israël en juin 1967. « Nous avons fait tout ce qui est possible pour Abou Mazen (le surnom de Mahmoud Abbas, le président palestinien). Le gouvernement a consenti à des gestes sans précédent », a toutefois plaidé le chef de la diplomatie, qui dirige un parti nationaliste. « Si Abou Mazen veut ouvrir des négociations, qu'il le fasse. Pour notre part, nous avons apporté notre contribution », a estimé M. Lieberman qui a d'ores et déjà prévenu qu'à l'issue des 10 mois de suspension, Israël reviendrait à la politique de construction des gouvernements précédents « afin de permettre aux Israéliens habitant dans les implantations de mener une vie normale ».
L'influent ministre de la Défense Ehud Barak, un travailliste, a exprimé l'espoir d'une reprise des négociations. « Cela n'arrivera pas demain, mais l'important pour nous est que les Américains réagissent positivement. Ils vont sans doute consulter les deux parties et présenter leurs propositions dans les prochaines semaines », a prédit M. Barak.
À Washington, la secrétaire d'État Hillary Clinton s'est en effet félicitée de l'annonce du gouvernement israélien en soulignant que cette mesure va « aider à avancer vers la résolution du conflit israélo-palestinien ». Les Européens ont aussi salué l'offre de M. Netanyahu, la France parlant de « pas dans la bonne direction ».
En revanche, la proposition israélienne s'est vu opposer, comme attendu, une fin de non-recevoir des Palestiniens qui ont jugé qu' « Israël n'a pas sérieusement l'intention de prendre part au processus de paix ». « Il ne s'agit pas d'un gel des colonies en Cisjordanie ou à Jérusalem mais d'une manœuvre pour dissimuler la poursuite de la colonisation », a accusé hier un haut dirigeant palestinien Yasser Abed Rabbo. « La déclaration du Premier ministre (israélien) n'apporte rien de nouveau. La colonisation va continuer en Cisjordanie et à Jérusalem », a déclaré pour sa part Mahmoud Abbas lors d'un discours à Santiago du Chili. Netanyahu « avait le choix entre la paix et la colonisation, et malheureusement il a choisi la colonisation », a-t-il ajouté. Les dirigeants palestiniens font de la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est une question non négociable.
L'initiative de M. Netanyahu - qui bénéficie du soutien de l'opinion publique - a été accueillie avec scepticisme par les analystes. À droite, un éditorialiste du quotidien populaire Yediot Aharonot a critiqué « le lien entre le gel de la construction dans les colonies et l'accord en cours de discussion avec le Hamas » pour la libération du soldat otage Gilad Shalit en échange de centaines de prisonniers palestiniens. « Dans les deux cas, les Israéliens donnent et ne reçoivent rien ou beaucoup moins en échange », déplore le Yediot. À gauche, le quotidien Haaretz, évoquant la reprise hypothétique du processus de paix, affirme que M. Netanyahu « a réussi (temporairement) à passer la patate chaude au président Mahmoud Abbas ». « Mais aucun processus de paix ne sortira de tout cela », conclut le journal.
Parallèlement, sur le terrain, un Palestinien a été grièvement blessé par balle après avoir poignardé deux Israéliens, un homme et une femme, à l'entrée de la colonie juive de Kyriat Arba, près de Hébron (Cisjordanie), a-t-on appris de sources militaires et médicales israéliennes. Située au sud de Jérusalem, Hébron est le théâtre d'incidents fréquents entre colons juifs et Palestiniens.

L’importance de la peur

publié le jeudi 26 novembre 2009

Palestine Monitor
Aujourd’hui, Israël semble sur le point d’accorder à ses plus féroces ennemis du Hamas un coup de maître avec la libération possible de jusqu’à 1 000 prisonniers. Comment faut-il l’interpréter ?

“Nous ne négocions pas avec les terroristes”. Ce mantra a été longtemps la valeur chérie des démocraties occidentales. En réalité, toutes les grandes puissances ont, à un moment donné, fini par se résoudre à discuter avec des militants, que ce soit en Irlande du Nord ou en Iraq. Aujourd’hui, Israël semble sur le point d’accorder à ses plus féroces ennemis du Hamas un coup de maître avec la libération possible de jusqu’à 1 000 prisonniers. Comment faut-il l’interpréter ?

Bien sûr, il restera environ 10 000 prisonniers derrière les barreaux qu’Israël devra encore libérer, et rien ne l’empêche d’appréhender qui que ce soit, quand cela lui plaît, et à tout moment. Néanmoins, une libération massive de prisonniers « durs », concession jamais accordée à Abbas et à l’OLP, représente une rupture majeure avec sa politique.

En 2007, Israël a libéré 429 prisonniers, une décision perçue comme un geste pour soutenir Abbas, la majorité d’entre eux accomplissant de courtes peines pour une infraction légère voire aucune. Depuis, Israël n’a fait preuve d’aucun désir de poursuivre dans cette voix même dans un autre domaine. La crédibilité du président palestinien a chuté à la suite de sa position face au rapport Goldstone et de son incapacité à maîtriser l’expansion des colonies, dans la mesure où il est sur le point d’abandonner. Sous sa direction, l’OLP a obstinément suivi une politique de négociations plutôt que de force et de menaces, pour s’apercevoir que ses partenaires dans le « processus de paix » ne prenaient pas ses engagements aux sérieux.

Les échecs d’Abbas, voulus par Obama et Netanyahu, ont élargi la base du soutien au Hamas. Celui-ci est en train de devenir rapidement le seul parti palestinien qu’Israël prend au sérieux, pas par choix, mais contraint et forcé. Sous la direction Hamas, Gaza reste sans check-points ni colonies, avec une direction non récusée internationalement et d’une manière dont les autorités cisjordaniennes ne peuvent rêver. S’il n’y avait eu cette vague d’arrestations, par les Israéliens, des dirigeants Hamas en Cisjordanie, il est presque certain que celui-ci aurait pris le pouvoir, là aussi.

Les massacres et le siège ont renforcé son leadership, l’opposition intérieure a été écrasée, et pour l’opinion qui a voté massivement en sa faveur il est la véritable voix de la résistance. Grâce un financement par d’autres Etats telle que l’Arabie saoudite, il a été en mesure de développer progressivement un Etat à son image, fermement islamiste, bien organisé et sans complaisance. Il a de puissants alliés en Egypte également, qui lui fournissent du matériel grâce au réseau de galeries souterraines et, très important, qui lui fournissent une cachette pour sa prise de guerre en or, Gilad Shalit. De plus en plus, Israël en arrive à faire des gestes de bonne volonté, ouvrant les frontières pour permettre à 600 veaux d’entrer pour l’Aïd, de même que des livres et de l’aide humanitaire antérieurement interdits (de façon criminelle). Il existe maintenant des lignes de communication entre Israël et les « terroristes » dont Olmert disait qu’ils « ne pourraient jamais être un partenaire ».

Qu’Ahmad Saadat et Marwan Barghouti soient encore en discussion pour l’échange envisagé est déjà une reconnaissance du pouvoir nouveau du Hamas. Barghouti serait aisément vainqueur à des élections présidentielles, il est la personnalité qui a suffisamment d’influence pour unir les factions en conflit, Fatah et Hamas. Si Israël avait voulu vraiment avoir comme voisin une Palestine forte, unie, alors il y a longtemps que Barghouti aurait été libéré.

Naturellement, d’envisager leur libération et celle de nombreux autres prisonniers « durs » accomplissant des condamnations pour des crimes violents génère une énorme controverse en Israël. Conscient du possible désastre en matière de relations publiques, le gouvernement s’est abstenu de publier la liste des prisonniers, ce qui a provoqué la saisine de la Haute Cour israélienne par des parents endeuillés pour faire annuler cette décision du gouvernement. « Le gouvernement travaille à cet accord d’une façon furtive » s’est plaint leur porte-parole, Dan Sion, et il est difficile de lui donner tort. Même si Netanyahu a promis un débat public, selon toute vraisemblance, son résultat en sera réglé d’avance.

L’armée est déterminée à tout faire pour le retour de Shalit, par tous les moyens nécessaires, et si cela passe par la conversion du Hamas en un héros populaire, c’est le prix qu’elle est prête à payer. Pour l’OLP, qui a perdu des années en discussions stériles, ce serait une pilule amère à avaler. Pour le monde, ce serait un nouveau rappel que la force est le seul langage qu’Israël peut comprendre vraiment.

http://www.palestinemonitor.org/spi...

traduction pour l’Afps : JPP

Une fédération ? Pourquoi pas ?

publié le jeudi 26 novembre 2009

Uri Avnery
CES JOURS-CI marquent le 5ème anniversaire du meurtre de Yasser Arafat et me font me souvenir de notre dernière conversation dans son enceinte de Ramallah, quelques semaines avant sa mort. C’est lui qui émit l’idée d’une fédération à trois – Israël, Palestine et Jordanie.

“Et peut-être aussi le Liban, pourquoi pas ?” – cette idée même qu’il avait émise lors de notre première rencontre, à Beyrouth en juillet 1982, en pleine bataille. Il fit allusion au Benelux – le pacte entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg qui a précédé l’Union Européenne.

Récemment, le mot “fédération” est revenu à la mode. Il y a des gens qui pensent qu’il peut représenter une sorte de compromis entre la “solution à deux États”, objet maintenant d’un consensus mondial, et la “solution à un seul État” qui est populaire dans quelques milieux radicaux. “Fédération” sonne comme un miracle : il y aura à la fois “deux États pour deux peuples” et une entité unique. Deux en un, un en deux.

LE MOT “fédération” ne me fait pas peur. Au contraire, je l’employais déjà dans ce contexte il y a 52 ans.

Le 2 juin 1957, mon magazine, Haolam Hazeh, publia le premier projet détaillé d’un État palestinien indépendant qui prendrait naissance auprès d’Israël. La Cisjordanie était occupée par la Jordanie et la Bande de Gaza par l’Égypte. Je proposai d’aider lesPalestiniens à se libérer des occupants. D’après ce plan, les deux États, l’israélien et le palestinien, établiraient alors une fédération. Je pensais que le nom qu’il conviendrait de lui donner serait “l’Union du Jourdain”.

Une année plus tard, le 1er septembre 1958, apparut un document appelé “Le Manifeste Hébreu”. Je suis fier d’avoir contribué à son élaboration. C’était un plan d’ensemble pour un changement fondamental de l’État d’Israël dans toutes ses dimensions – une sorte de remaniement complet. Dans sa disposition à remettre en question les fondamentaux de l’État et dans la profondeur de la réflexion que cela impliquait, il ne peut à ce jour se comparer à rien d’autre depuis la fondation de l’État d’Israël. Parmi les auteurs, on trouvait Nathan Yellin-Mor, l’ancien chef du groupe Stern, Boaz Evron, Amos Kenan et plusieurs autres.

J’avais la responsabilité du chapitre sur la paix israélo-arabe. Il proposait la création d’un État palestinien souverain auprès d’Israël et la création entre les deux États d’une fédération qui augmenterait progressivement son champ de compétence. Il me fallait inventer un mot hébreu pour remplacer le terme étranger de “fédération” : “Ugda” (regroupement) et je suggérai qu’on l’appelle “la Fédération du Jourdain” – “Ugdat ha-Yarden” en hébreu et “Ittihad al-Urdun” en arabe. (À mon grand regret, l’utilisation du mot “Ugda” ne fut pas retenue. Au lieu de cela, l’armée l’adopta pour désigner une division, qui représente un ensemble de régiments ou de brigades.)

Au lendemain de la guerre des Six-jours, au terme de laquelle l’ensemble du pays situé entre la Méditerranée et le Jourdain se trouva sous le contrôle de l’armée israélienne, un nouveau mouvement politique du nom de “Fédération Israël-Palestine” appela à la création immédiate d’un État palestinien à côté d’Israël. Ses fondateurs étaient, à peu de choses près, les mêmes personnes qui avaient rédigé le “Manifeste Hébreu”.

Une fois manqué cette occasion historique, alors que l’occupation devenait progressivement de plus en plus oppressive, j’ai renoncé à utiliser le mot fédération. J’avais le sentiment qu’il faisait peur aux deux parties. Les Israéliens craignaient que le mot ne couvre un complot pour l’établissement d’un État binational – une idée repoussée par la majorité écrasante des Juifs israéliens. Les Palestiniens craignaient qu’il ne serve à masquer une occupation israélienne permanente.

Il faut se rappeler que le projet initial de partage adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 29 novembre 1947 envisageait en réalité une sorte de fédération, sans en employer le terme. Il prévoyait un État juif et un État arabe, ainsi qu’une entité distincte pour Jérusalem, administrée par les Nations Unies. Toutes ces entités devaient faire partie d’une union économique qui couvrirait les douanes, la monnaie, les chemins de fer, la poste, les ports, les aéroports et plus encore. Cela aurait représenté en pratique l’équivalent d’une fédération.

LE PRINCIPAL problème avec le mot “fédération” c’est qu’il ne répond à aucune définition suscitant un commun accord et une adhésion suffisante. Dans différentes parties du monde, il désigne des régimes extraordinairement différents. Il en va de même pour “confédération”.

Il n’y a pas deux pays au monde qui se ressemblent complètement et il n’y a pas non plus deux fédérations identiques. Chaque État et chaque fédération ont été configurés par leur propre développement historique et par des circonstances particulières, et renvoient l’image des personnes qui les ont créés.

Le mot “fédération” vient du mot latin “fœdus”, traité. À la base, une fédération est un pacte entre deux États différents qui décident de s’unir suivant des modalités convenues. Les USA sont une fédération, de même que la Russie. Qu’est-ce que les deux ont en commun ?

Les États Unis sont, théoriquement, une association volontaire d’États. Les États ont de nombreux droits, mais la fédération est dirigée par un seul président qui dispose de pouvoirs considérables. En pratique, il s’agit d’un seul État. Lorsqu’en 1860, les États du sud ont tenté de faire sécession et de constituer leur propre “confédération”, le Nord a écrasé la “rébellion” dans une violente guerre civile. Chaque matin, des millions d’élèves aux États-Unis jurent fidélité au drapeau et à “Une même nation sous l’autorité de Dieu”.

La Russie aussi est officiellement une fédération, mais l’usage du mot y a un contenu très différent. Moscou nomme les gouverneurs des provinces, et Vladimir Poutine dirige le pays comme s’il s’agissait d’un fief personnel. Lorsque la Tchétchénie a essayéde faire sécession de la “Fédération de Russie”, elle a été écrasée de façon encore plus brutale que la confédération lors de la guerre civile américaine. (Cela n’empêche pas Poutine de soutenir deux provinces sécessionnistes de la Géorgie voisine.)

L’Allemagne se définit comme une “République Fédérale” (Bundesrepublik). Elle se compose de “Länder” qui jouissent d’une large autonomie. La Suisse se qualifie de confédération en français et en italien (“Eidgenossenschaft”ou “organisation coopérative sous serment ” en allemand) et ses cantons jouissent de leur autonomie. Mais c’est aussi un pays très unifié.

On admet généralement qu’une “fédération” est une association plus contraignante, tandis qu’une “confédération” correspond à des liens plus lâches. Mais, dans la réalité, ces différences sont très floues. Il semble que les Américains et les Russes, les Allemands et les Suisses s’identifient d’abord à leur État unifié, pas à leur province particulière. (Sauf les Bavarois bien sûr.)

La nouvelle Europe est en pratique une confédération mais ses fondateurs ne l’ont pas appelée ainsi. Ils ont choisi le terme moins précis d’“Union Européenne”. Pourquoi ? Peut-être ont-ils pensé que des termes comme “fédération” et “confédération” étaientdésuets. Peut-être ont-ils considéré de tels termes comme trop contraignants. Le mot “union” n’engage ses membres à rien de particulier, et ils peuvent y associer le contenu sur lequel ils sont tous d’accord quitte à le modifier de temps à autre. Si le “Traité de Lisbonne” est en fin de compte ratifié, l’Union changera encore.

CELA N’A PAS de sens, par conséquent de discuter l’idée d’une “fédération” israélo-palestinienne en termes généraux, sans définir dès le départ ce que l’on entend par là. Le même mot, employé par des personnes différentes, peut traduire des intentions complètement différentes, voire contradictoires.

Par exemple : j’ai vu récemment un projet de fédération ici dans laquelle chaque personne aurait le droit de s’installer n’importe où dans l’un ou l’autre tat tout en conservant la citoyenneté de l’un d’entre eux. Je peux difficilement imaginer que beaucoup d’Israéliens ou de Palestiniens puissent adhérer à cela. Les Israéliens auraient peur que les Arabes ne constituent la majorité en Israël, et les Palestiniens seraient inquiets de voir des colons israéliens prendre possession de chaque sommet de collineentre la mer et le Jourdain.

Dès que l’on se met à discuter de “fédération”, la question de l’immigration s’impose comme une alarmante pomme de discorde. Des millions de réfugiés palestiniens seraient-ils autorisés à revenir en territoire israélien ? Des millions d’immigrants juifs seraient-ils admis à envahir l’État de Palestine ?

Cela est vrai aussi pour la question de la résidence. Un citoyen de Palestine pourrait-il s’installer à Haïfa et un citoyen israélien à Naplouse, comme un Polonais peut aujourd’hui s’installer en France, un habitant de New York à Miami, un habitant du canton de Zurich dans le canton d’Uri ?

CHACUN d’entre nous qui réfléchit à l’idée de fédération doit choisir ce qu’il ou elle désire. Rédiger un beau projet sur le papier, qui n’a aucune chance d’être réalisé parce qu’il ne prend pas en compte les aspirations des deux “partenaires”, ou bien réfléchir en termes pratiques aux options réelles ?

Dans la pratique, une fédération ne peut voir le jour que sur la base d’un accord librement consenti entre les deux parties. Cela signifie qu’elle ne peut se réaliser que si les deux – les Israéliens et les Palestiniens – la trouvent avantageuse pour eux et compatible avec leurs aspirations nationales.

De mon point de vue, une façon concrète de réaliser l’idée pourrait se présenter comme ceci :

Étape 1 : Un État palestinien souverain doit être créé. Cela doit venir avant toute autre chose. L’occupation doit prendre fin et Israël doit se retirer en deçà de la Ligne Verte (avec des échanges de territoires possibles d’un commun accord.) Cela vaut également pour Jérusalem.

Étape 2 : Les deux états établissent une structure de relations équitables entre eux et s’habituent à vivre côte à côte. Il sera nécessaire d’engager une véritable démarche de réconciliation et d’apaisement des blessures du passé. (Par exemple : la création d’une “Commission Vérité et Réconciliation ” sur le modèle sud-africain.) Au plan pratique, des dispositions équitables sur des questions comme les déplacements entre les deux états, la répartition des ressources en eau, etc. seront prises.

Étape 3 : Les deux États engagent des négociations pour la mise en place d’institutions communes. Par exemple : l’ouverture de la frontière entre eux pour la libre circulation des personnes et des biens, une union économique, une monnaie commune, l’organisation des douanes, l’utilisation des ports et des aéroports, la coordination des relations étrangères, etc. Il n’y aura pas de droit automatique des citoyens d’un État de s’établir dans l’autre. Chaque État décidera lui-même de sa politique d’immigration.

Les deux parties peuvent décider ensemble d’inviter la Jordanie comme troisième partenaire du traité envisagé.

Une telle négociation ne peut réussir que si la population de chacun des États partenaires a la conviction que le partenariat va lui apporter des avantages. Comme Israël est le plus fort économiquement et technologiquement parlant, il doit être prêt à faire des propositions généreuses.

Étape 4 : Plus la confiance entre les parties se développera, plus il sera facile d’approfondir le partenariat et d’élargir les pouvoirs des institutions communes.

Peut-être, à ce stade, les conditions pourraient être mûres pour une association plus large de la région dans son ensemble, sur le modèle de l’Union Européenne. Une telle association pourrait inclure les États arabes, Israël, la Turquie et l’Iran. Le nom que j’ai proposé pour une telle association dans le passé était “Union Sémite”. (Les Turcs et les Iraniens ne sont pas, au plan linguistique, des nations sémites, mais l’Islam est une religion sémite et joue un rôle majeur dans leur culture.)

Voilà une vision d’avenir et elle peut se réaliser. Pour paraphraser le slogan de Barack Obama, même s’il a perdu un peu de son éclat : Yes we can !

23 novembre 2009

Traduit de l’anglais “A Federation ? Why not” pour l’AFPS : FLPHL