vendredi 26 mars 2010

A la majorité écrasante, le conseil des droits de l'Homme réclame le retrait israélien de tout le Golan syrien occupé

25 Mar 2010
Genève / Le conseil des droits de l'Homme à Genève a adopté, à une majorité écrasante, une nouvelle décision sur les violations israéliennes programmées des droits de l'Homme au Golan syrien occupé.
Proposée par le groupe arabe et les pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), et adoptée par nombre de pays amis d'Asie, d'Afrique en d'Amérique Latine, la décision exige d'Israël de se retirer de tout le Golan syrien occupé et affirme que la convention de Genève, concernant la protection des civils en temps de guerre, s'applique sur tout le Golan syrien occupé
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Remarquant qu'Israël avait échoué à se conformer à la résolution /479/ de l'an /1981/ du Conseil de Sécurité, la décision du conseil des droits de l'Homme demande aux autorités d'occupation israéliennes d'arrêter immédiatement la construction des colonies au Golan syrien occupé, d'éliminer tout ce qui y était construit, de cesser le changement de l'aspect urbain, de la structure démographique et institutionnel et du statut juridique du  territoire syrien occupé..
La décision affirme aussi la nécessité de permettre à tous les expatriés Golanais de retourner à leurs terres et à récouvrer leurs propriétés, tout en appelant à la libération immédiate de tous les détenus syriens et à les traiter suivant les dispositions de la loi humanitaire internationale.
La décision a, en outre, appelé tous les pays membres aux Nations Unis à ne reconnaître aucunes des mesures législatives ou administratives prises par les autorités d'occupation israéliennes concernant le Golan syrien occupé.
Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies à Genève, l'ambassadeur Fayçal al-Hamoui, avait prononcé une allocution devant le Conseil des droits de l'Homme, lui demandant d'exercer des pressions sérieuses sur Israël pour l'obliger à libérer les Syriens détenus dans les geôles israéliennes dans des conditions inhumaines.
Dans son allocution, M. al-Hamoui avait énuméré les violations israéliennes des droits élémentaires de l'Homme dans le Golan syrien occupé, tout en mettant l'accent sur l'indifférence israélienne à l'égard des centaines des décisions prises par les instances internationales, toutes condamnant ces violations et jugeant "nulles, non avenues ou non juridiques" toutes les pratiques et mesures israéliennes touchant ce territoire syrien occupé.
D'autre part, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a créé aujourd'hui un comité d'experts indépendants, qu'avait réclamé le rapport Goldstone, chargé d'évaluer les procédures juridiques que le gouvernement d'occupation israélien pourrait entreprendre au sujet de l'agression de décembre /2008/ contre Gaza.
La décision a été prise à la majorité de /29/ voix des /47/ membres du Conseil. /11/ s'en était abstenus au vote.
Egalement au chapitre palestinien, le Conseil des droits de l'Homme a demandé à Israël d'indemniser les Palestiniens pour les dégâts causés qu'il leur a infligé par son agression de /2008/ contre le secteur de Gaza.
N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/03/25/279837.htm 

Obama-Netenyahu: Désaccords non aplanis, échec cuisant de la visite

25/03/2010  
Un porte-parole de la Maison Blanche a reconnu que les discussions entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netenyahu n'ont pas permis d'aplanir tous les "désaccords", et les médias israéliens tiraient un
bilan très négatif de la visite de Netanyahu à Washington, soulignant que la crise entre les deux "pays" s'était aggravée.
La radio de l'armée a affirmé que toutes "les tentatives pour surmonter les tensions avec l'administration ont échoué". La radio publique a estimé que cette visite s'achevait au mieux par une "déception" et au pire par un "échec cuisant".
Selon la radio publique, Netanyahu devait convoquer un cabinet resserré composé de sept ministres dès son retour jeudi à Jérusalem. Le chef du gouvernement leur soumettra un document écrit reprenant les exigences d'Obama pour relancer les discussions avec les Palestiniens.
Dans ce document, le président américain exige que le Premier ministre s'engage à ne pas reprendre la colonisation en Cisjordanie en septembre à la fin d'un moratoire partiel de 10 mois décrété par Netanyahu pour la construction de logements, a précisé la radio militaire.
Obama réclamerait également un arrêt de la construction de logements dans les quartiers "israéliens à Jérusalem-Est", où les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat, a ajouté la radio. Sur ce point, Netanyahu a jusqu'à présent exclu tout moratoire.
Le président américain a également insisté sur la nécessité de discuter de toutes les questions clés, notamment les frontières du futur Etat palestinien alors que le Premier ministre estime que la priorité doit être accordée aux arrangements de sécurité que doivent fournir les Palestiniens, selon les médias.
Les quotidiens présentent le Premier ministre comme un homme traqué. "Le dos au mur", titre le quotidien Maariv, tandis que l'éditorial est intitulé "embuscade à la Maison Blanche". "Bras de fer à Washington, atmosphère de crise", proclame Israël Hayom (droite)". Le Yédiot Aharonot barre sa une du mot "pression" imprimé en rouge vif. "Guerre froide à Washington", titre un des commentateurs.
Ofir Akounis, député du Likoud, le parti du Premier ministre a lui critiqué Obama. "L'approche qui consiste à n'exercer des pressions que sur une des partie, en l'occurence Israël, est erronée. Washington se trompe en pensant qu'agir ainsi va faciliter la reprise des négociations, au contraire cela ne peut que les éloigner", a affirmé ce proche de Netanyahu.
Le député Roni Baron (Kadima) a pour sa part regretté "le manque total de confiance qu'inspire le Premier ministre aux Etats-Unis". "Le président Obama a décidé de ne plus accepter la tactique de Netanyahu qui consiste à gagner du temps".
Mais les déclarations de Netenyahu contrastent avec les conclusions des médias, et même avec les propos du porte-parole de la Maison Blanche. 
"Nous avons trouvé le juste milieu entre la politique traditionnelle suivie par tous les gouvernements d'Israël et notre volonté de trouver les moyens de relancer le processus de paix. On peut dire que nous avons progressé", a affirmé Netanyahu à la radio militaire peu avant son départ de Washington.
Il faisait notamment allusion à la poursuite de la construction de colonies à l'est de Jérusalem Al Qods comme l'ont fait les précédents gouvernements israéliens.
A noter que les deux dirigeants n'ont pas sacrifié au rituel d'une conférence de presse commune, ni même à une séance de pose pour les photographes. La présidence n'a pas non plus diffusé de photo officielle de la rencontre. Aucun communiqué commun n'a été publié.
AlManar: S'agissant du sommet arabe, le citoyen arabe n'en a plus confiance. Serait-il le dernier sommet?
Al-Assad: Je ne souhaite pas ceci, et rien ne le démontre, au contraire, nous, les Arabes, sommes attachés à tous les sommets arabes, même dans les conditions les plus difficiles. Le problème c'est qu'il n'y a pas de critères déterminés qui gère ces sommets. Il faut institutionnaliser le sommet arabe pour conduire à l'institutionnalisation les réunions des ministres arabes des Affaires étrangères et les relations arabes. 

« Mes chers compatriotes, je vais vous parler franchement d’une satanée petite nation appelée Israël... »

jeudi 25 mars 2010 - 06h:08
A. Cockburn - CounterPunch
"Depuis 1953, Israël et les amis d’Israël en Amérique déterminent les grandes lignes de la politique américaine dans la région. Ne sont laissés aux présidents américains que la mise en œuvre de cette politique, avec des degrés variés d’enthousiasme, et le traitement des questions tactiques."
(GIF)
La colonisation se poursuit en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est
(Emad Hajjaj-Jordan)
1) - Une satanée petite nation appelée Israël
Crise ou pas crise ?
Ne vous emballez pas. Elle n’arrivera jamais. D’ailleurs, est-ce seulement une crise dans les relations américano-israéliennes ? Oui et non. Oui, parce que la première puissance du monde se fiche de voir son vice-président publiquement humilié par une miniature de nation dont l’ensemble de la population ne représente même pas celle du comté de Los Angeles. Non, parce que les politiciens élus qui, théoriquement, dirigent le gouvernement de la première puissance du monde, vivent dans une frayeur mortelle du lobby proisraélien aux Etats-Unis. Cette fois, comme toujours, personne ne l’emportera. (Vous pourrez trouver un récit détaillé de Jeffrey Blankfort sur CounterPunch daté d’aujourd’hui et dont une grande partie de cet article est tirée.)
Examinons la réaction de Biden, le lendemain du jour où le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, probablement au su de Netanyahu, annonça la construction programmée de 1 600 appartements - pour juifs, seulement - à Jérusalem-Est, juste au moment où Biden essayait de redonner vie au « processus de paix ».
Voilà le vice-président des Etats-Unis d’Amérique, drapé dans la dignité blessée d’un homme qui vient de recevoir un seau d’eaux usées sur la tête et qui, en pleine déconvenue, utilise vraiment les mots « condamner » et « Israël » dans le même paragraphe. Le lendemain, Biden se rend à l’université de Tel-Aviv et confie à l’auditoire qu’il est un sioniste et que, « Tout au long de ma carrière, Israël n’a pas simplement été près de mon cœur, mais au centre de mon travail de sénateur des Etats-Unis et aujourd’hui, de vice-président des Etats-Unis. » Ecoutez ça : « le centre de mon travail ». Cette déclaration de mission n’est pas reprise par la presse états-unienne.
Puis Biden se met à répéter les sornettes qu’il avait débitées à son arrivée à Jérusalem : « Il n’y a aucun espace ; c’est ce qu’il (le monde) doit savoir, à chaque fois qu’on progresse c’est quand le reste du monde sait qu’il n’y a absolument aucun espace entre les Etats-Unis et Israël à propos de sécurité, aucun. Aucun espace. C’est seulement à ce moment-là que des progrès ont été accomplis. »
Bien sûr, si aucun « progrès » n’a pu être identifié au cours des quarante années passées - affirmation à débattre - c’est seulement parce que, quand un président américain s’armait de courage pour établir rapidement l’agenda, avec ses menaces et ses dangers, le tout était dûment retiré quand le lobby concentrait et commençait sa contre-attaque.
Enfin, Biden s’avance en catimini vers la « crise ». « J’apprécie... la réponse que votre Premier ministre a faite ce matin, disant qu’il mettait en place un processus visant à empêcher que ne se renouvelle ce genre d’évènements (sic) et précisant que le début de la construction proprement dite de ce projet spécifique n’aurait probablement lieu que dans plusieurs années... C’est important, parce que cela donne aux négociations le temps de résoudre ce problème, de même que d’autres questions en suspens. Parce que, lorsque cela a été annoncé, je me trouvais en Cisjordanie. Tout le monde a pensé là-bas que cela signifiait la reprise immédiate de la construction des 1 600 nouveaux logements. »
Oui, c’est exactement ce que cela voulait dire, la reprise de la construction des 1 600 logements. Et comme le quotidien israélien Ha’aretz le souligne, ces 1 600 unités envisagées ne sont qu’une partie des 50 000 planifiées pour la partie orientale de Jérusalem. Netanyahu l’a dit, ce n’est pas négociable, quoi qu’en dise Washington, sans parler de la pitoyable Autorité palestinienne.
Au milieu des cris angoissés des princes et émirs arabes, cette conduite éhontée d’Israël à l’égard de Biden fait qu’il leur sera plus difficile de trahir les Palestiniens. Le premier conseiller politique d’Obama, David Axelrod - sans doute sans le feu vert de son patron - a déclaré à NBC News qu’il s’agissait non seulement d’une conduite « insultante » d’Israël envers les Etats-Unis, mais « destructrice » pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Hillary Clinton a fait savoir qu’elle avait chapitré Netanyahu au téléphone pendant 43 minutes. Son porte-parole prétend qu’elle lui a dépeint le projet de logements dans Jérusalem-Est comme l’expression d’un « signal profondément négatif sur la démarche d’Israël quant aux relations bilatérales, et contraire à l’esprit du voyage du vice-président », et que « cette action avait sapé la confiance et l’assurance dans le processus de paix et dans les intérêts de l’Amérique. » Dans le même temps, l’envoyé spécial George Mitchell annulait son voyage dans la région.
Donc, oui, nous pouvons appeler cela une crise, mais de celles qui ne durent pas. Obama n’est pas le premier Président à avoir perdu patience avec Israël au point de semer la pagaille dans des projets plus vastes de l’Oncle Sam. Mme Clinton n’est pas la première secrétaire d’Etat à crier de colère au téléphone avec Tel-Aviv.
Ce n’est pas la première crise
Blankfort, historien du Lobby, énumère toute une liste d’autres crises, toutes résolues de façon satisfaisante au profit d’Israël. Celle de 1975, où le président Gerald Ford et son secrétaire d’Etat, Henry Kissinger, ont publiquement accusé Israël d’avoir rompu les négociations avec l’Egypte sur le retrait israélien du Sinaï. Ford déclara qu’il allait dire au peuple américain que les relations US-Israël seraient repensées. Poussés par l’AIPAC, 76 sénateurs US ont alors signé une lettre à l’attention de Ford lui disant de laisser tranquille Israël. Ce qu’il fit.
En mars 1980, le Président Carter fut contraint de s’excuser après le vote du représentant états-unien aux Nations-Unies, Donald McHenry, en faveur d’une résolution qui condamnait la politique des colonies d’Israël dans les territoires occupés, dont Jérusalem-Est, et qui demandait à Israël de les démanteler.
En juin de la même année, alors que Carter venait de demander l’arrêt des colonies juives et son secrétaire d’Etat, Edmund Muskie, de déclarer que les colonies juives étaient un obstacle à la paix, le Premier ministre Menachem Begin annonça les projets de constructions de 10 nouvelles colonies.
En août 1982, alors que la veille, Reagan avait demandé qu’Ariel Sharon mette fin au bombardement de Beyrouth, Ariel Sharon réagit en ordonnant le bombardement de la ville précisément à 14 h 42 puis à 15 h 38 dans l’après-midi, les moments coïncidant avec les deux résolutions des Nations unies qui exigeaient le retrait d’Israël des territoires occupés.
En mars 1991, le secrétaire d’Etat James Baker s’est plaint devant le Congrès, « A chaque fois que je suis allé en Israël pour le processus de paix... j’ai été accueilli par l’annonce d’une nouvelle activité de colonisation... Cela affaiblit notre influence dans notre tentative d’aboutir à un processus de paix et crée une situation très difficile. » En 1990, il était arrivé à un tel dégoût devant l’intransigeance d’Israël sur les colonies qu’il donna publiquement le numéro de téléphone du standard de la Maison-Blanche et dit aux Israéliens : « Quand vous prendrez la paix au sérieux, appelez-nous ! ».
Le 12 septembre 1991, le Président George Bush Senior s’est trouvé suffisamment exaspéré par le succès de l’AIPAC - qui avait acquis assez de voix dans les deux chambres du Congrès pour qu’elles passent outre son veto à la demande israélienne de 10 milliards de dollars de garanties de prêts - pour déclarer devant les caméras de télévision, « Je me heurte à des forces puissantes. Elles ont quelque chose comme 1 000 lobbyistes au Capitole qui travaillent à contre-courant. Nous avons un gamin isolé ici qui fait cela ». Un sondage national, réalisé immédiatement après, donna au Président 85% d’approbation. Le Lobby cligna des yeux mais pas longtemps. Non seulement il s’arrangea pour que les garanties de prêts passent finalement, mais les électeurs juifs se retournèrent en masse contre Bush aux élections de 1992, un fait que Bush Junior n’a jamais oublié.
Comme Blankfort le rappelle également, en janvier 2009, l’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s’est vanté publiquement d’avoir fait « honte » à la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, en obtenant au dernier moment du Président Bush qu’il l’empêche de voter une résolution de cessez-le-feu à Gaza, une résolution qu’elle avait travaillée pendant plusieurs jours avec les diplomates arabes et européens aux Nations-Unies.
Olmert a aussi fanfaronné devant une assistance israélienne, disant qu’il avait fait descendre Bush d’une tribune où il faisait un discours pour qu’il prenne son appel, quand lui, Olmert, avait appris le vote imminent de la résolution et qu’il voulait exiger du Président qu’il intervienne.
« Je n’ai eu aucun problème avec ce qu’a fait Olmert, » dit Abraham Foxman, directeur national de la Ligue anti-diffamation, « Je pense que l’erreur fut d’en avoir parlé en public ».
Je dois souligner que cette liste ne date pas de Mathusalem de même que les affirmations tout aussi retentissantes de l’implication d’Israël, comme celle sur son agression contre le USS Liberty en juin 1967, tuant 34 personnes et en blessant 171, toutes étouffées par l’administration Johnson, en particulier Lyndon Johnson et Robert McNamara.
Des forces puissantes aux USA pour s’y opposer
En somme, comme Stephen Green l’écrit dans Prendre position : Les relations secrètes des USA avec l’Israël militant (Morrow, 1984) il y a un quart de siècle, « Depuis 1953, Israël et les amis d’Israël en Amérique déterminent les grandes lignes de la politique américaine dans la région. Ne sont laissés aux présidents américains que la mise en œuvre de cette politique, avec des degrés variés d’enthousiasme, et le traitement des questions tactiques. »
Il existe des forces puissantes aux Etats-Unis qui voudraient qu’il en soit autrement, à commencer par l’armée US. Avant le récent voyage de Biden, ce n’est pas moins qu’un commandant de premier plan et grandement admiré, le général David Petraeus, qui écrivit une note au Comité des chefs d’état-major interarmées (Joint Chiefs of Staff), et son opinion fut réitérée dans un témoignage, mardi dernier, devant une Commission des services armés au Sénat.
Dans sa déclaration au Congrès, Petraeus présente le conflit israélo-arabe comme le premier « défi transversal posé à la sécurité et à la stabilité » dans la zone d’influence du CENTCOM (Commandement central US) - Moyen-Orient (AOR). « Les hostilités constantes entre Israël et certains de ses voisins présentent des défis distincts à notre capacité de faire avancer nos intérêts dans les pays de l’AOR. »
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Pays de la zone AOR (Agrandissement)
Petraeus déclare alors à la Commission du Sénat que « le conflit fomente un sentiment antiaméricain, en raison d’une perception de partialité US en faveur d’Israël. La colère arabe sur la question palestinienne limite la force et la profondeur des partenariats US avec les gouvernements et les peuples de la zone AOR, et affaiblit la légitimité des régimes modérés du monde arabe. » Peu avant, Mike Mullen, président du Comité des chefs d’état major interarmées, avait prévenu les Israéliens publiquement qu’une agression contre l’Iran serait un « gros, gros, gros problème pour nous tous. »
En Israël, le très lu quotidien Yediot Ahronoth, a fait savoir qu’en privé, Biden s’était fait l’écho de l’opinion de Petraeus, disant à Netanyahu que la conduite d’Israël « commençait à devenir dangereuse pour nous (les USA) ». « Ce que vous faites ici, » aurait dit Biden, «  menace la sécurité de nos troupes qui combattent en Iraq, en Afghanistan et au Pakistan. Cela nous met en danger, et met la paix régionale en danger. »
L’accusation selon laquelle Israël met en danger la vie des Américains combattant en première ligne le terrorisme ne serait-elle pas dévastatrice si elle était présentée d’une façon aussi dure par une personnalité politique capable au peuple américain ? Oui, elle le serait. Et avec des sondages réalisés honnêtement, sans mots équivoques, cette personnalité obtiendrait probablement des pourcentages aussi élevés ou plus élevés que ceux de Bush en 1991.
Le général Petraeus, à supposer qu’il s’embarque dans la course politique en 2012 ou 2016, prendra-t-il une telle initiative ? Tout d’abord, on peut avancer l’hypothèse qu’après sa note et son témoignage, il ne se passera guère de temps avant qu’on ne lise quelque histoire d’investigations à propos « d’allégations douteuses », en lien avec les nombreuses médailles du général Petraeus, peut-être même des révélations sur sa prudence Flashmanesque sur le champ de bataille. Ensuite, tout candidat républicain devra courtiser les ultrachrétiens républicains, passionnés dans leur soutien à Israël, en raison d’une programmation doctrinale de l’ultime Extase. Enfin, pourquoi tenter une telle intimidation qui ne ferait qu’envoyer l’argent des campagnes juives vers le Parti démocrate ?
Comme le remarque Blankfort, peu avant la première entrevue avec le Président Obama, 76 sénateurs états-uniens, conduits par Christopher Dodd et Evan Bayh, plus 330 membres de la Chambre, envoyèrent des lettres à en-tête de l’AIPAC au Président, l’appelant à ne pas mettre la pression sur le Premier ministre israélien lors de leur rencontre. La Chambre, ne l’oubliez pas, a acclamé l’agression israélienne contre Gaza et, par 334 voix contre 36, a condamné le rapport Goldstone.
Le Parti démocrate est fortement dépendant des plus grands donateurs politiques juifs, jusqu’à 60% du niveau le plus élevé des donateurs, selon Blankfort. L’AIPAC va bientôt tenir son congrès (où Tony Blair sera une attraction mineure). Y viendront toutes les principales personnalités politiques, pour flagorner et rendre leur hommage. Le 3 juin 2008, juste après avoir battu Hilary Clinton dans la course à l’investiture, Obama s’était adressé à la foule de l’AIPAC, quelque 7 000 personnes : « Nous utiliserons aussi tous les éléments de la puissance américaine pour faire pression sur l’Iran, » assura-t-il à l’AIPAC. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Tout ce qui est en mon pouvoir. Tout, et je veux dire, tout. » Il jura qu’il ne parlerait pas aux représentants élus palestiniens du Hamas. Tonnerre d’applaudissements. Et de déclarer alors : « Jérusalem restera la capitale d’Israël, et elle doit rester indivisible. » Le lendemain, les conseillers en politique étrangère d’Obama, horrifiés par cet éclat, apportaient quelques corrections.
Uri Avnery, écrivain chevronné israélien et activiste pacifiste, indigné, s’était exprimé furieusement à la suite de ce dernier propos : « Et voici qu’arrive Obama qui ressort des poubelles le slogan usé de "Jérusalem indivisible, capitale d’Israël pour l’éternité". Depuis Camp David, tous les gouvernements israéliens ont compris que ce mantra constituait un obstacle insurmontable à tout processus de paix... La crainte de l’AIPAC est si épouvantable que même ce candidat qui promet le changement en tous domaines n’ose pas l’affronter. Dans ce domaine, il accepte le pire conformisme du Washington ancien style. Il est prêt à sacrifier les intérêts américains les plus fondamentaux. Après tout, les États-Unis ont un intérêt vital à réaliser une paix israélo-palestinienne qui leur permette de toucher les cœurs des masses arabes, de l’Irak au Maroc. Obama a nui à son image dans le monde musulman et hypothéqué son avenir - dans le cas où il serait élu président... S’il maintient ces déclarations un fois élu, il sera contraint de dire, à chaque fois qu’il sera question de la paix entre les deux peuples de ce pays : "Non, je ne peux pas". »
Donc oui, la crise sera bientôt terminée, et non, il n’y a pas d’ère nouvelle dans les relations US/Israël à l’horizon.
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Le USS Liberty après l’agression israélienne le 8 juin 1967, qui fit 34 tués et 171 blessés états-uniens, agression couverte par l’Administration Johnson

2 - La lutte contre le pouvoir des grandes entreprises
Dans son important rapport spécial paru dans notre dernier bulletin, Mason Gaffney traite de la fameuse décision du 21 janvier 2010 de la Cour suprême des Etats-Unis dans l’affaire « Citoyens unis c/Commission fédérale des élections », où la Cour décide qu’une grande entreprise peut contribuer financièrement sans limite pour faire connaître ses opinions et s’opposer aux candidats politiques de son choix - en pratique, du choix de son PDG ou de ses directeurs. « Les Etats-Unis sont nés d’une rébellion contre les entreprises, » écrit Gaffney. « La Cour suprême des Etats-Unis commença très vite à restaurer leur pouvoir et quand elle devenait trop ambitieuse, des mouvements dirigeants et populaires forts l’ont fait reculer : sous Andrew Jackson, Abraham Lincoln, Teddy Roosevelt et Franklin D. Roosevelt (FDR). Aujourd’hui, elle va trop loin à nouveau ; reste à savoir si un nouveau mouvement ou dirigeant va se présenter pour la faire reculer une nouvelle fois. »
Gaffney analyse les meilleures stratégies politiques pour une contre-attaque populaire. Il conclut, « Les contribuables "ordinaires" vont-ils se rebeller comme ils l’ont fait lors de la Révolution américaine, de l’Emancipation, à l’époque de la Réforme progressive, et du New Deal (Nouvelle Donne), ou le pouvoir des grandes sociétés va-t-il croître, incontrôlé, jusqu’à remplacer tout à fait la démocratie ?
Selon une théorie cyclique, nous devrions avoir une autre réaction anti-sociétés, mais l’histoire enregistre aussi des points de basculement vers le déclin des nations, lesquelles mettent des générations à se redresser, quand elles y parviennent. Ceci pourrait passer de justesse. »
Retour à FDR, je dis. Remballez la Cour suprême !
Dans le même bulletin exceptionnel, JoAnn Wypijewski, publie un article vraiment terrible sur « la chaîne du fret » tel que l’ont décrite, lors d’une récente conférence, des dockers radicaux venant du monde entier, réunis à Charleston, Caroline du Sud. Elle écrit :
« "Les gens qui font bouger le monde peuvent aussi l’arrêter," affirment les dockers radicaux, et cela rend d’une fragilité essentielle une production mondiale et un système de distribution à la merci d’une coordination précise de centaines de milliers de parties mobiles. Si certaines de ces parties mobiles - des travailleurs sur des plates-formes de correspondances aériennes importantes, dans des centre de triages vitaux sur des grands axes ferroviaires, ou, surtout, dans un ensemble stratégique de ports maritimes - si certaines de ces parties refusent de faire leur part, alors c’est tout le système qui se bloque. Le refuser suffisamment longtemps et assez largement, et c’est tout le système qui est en crise. »
(JPG) Alexander Cockburn, né le 6 juin 1941, est journaliste politique irlando-américain. Cockburn a grandi en Irlande mais vit et travaille aux États-Unis depuis 1972. Avec Jeffrey St. Clair, il anime la lettre d’information CounterPunch. Il tient également une chronique intitulée Beat the Devil pour The Nation et une chronique hebdomadaire dans le Los Angeles Times et The First Post.
CounterPunch - édition hebdo du 19 et 21 mars 2010 - Illustrations et sous-titrage 1ère partie par la traduction (JPP)
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8403

Qui est donc ce fameux clebs britannique?

jeudi 25 mars 2010 - 16h:16
Gilad Atzmon
Des responsables israéliens gouvernementaux et parlementaires ont sévèrement critiqué l’intention du gouvernement britannique d’expulser un ‘diplomate’ israélien ‘sans le nommer’, en réponse à l’utilisation de ses passeports dans l’assassinat, à Dubaï, du Combattant pour la Liberté du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh.
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Le parlementaire à la Knesset Aryeh Eldad (du parti de l’Union nationale) ne fait pas montre de beaucoup de respect envers les Britanniques, qu’il compare à des chiens : « Je pense que les Britanniques se comportent de manière hypocrite et je ne veux pas offenser les chiens, à ce propos, car certains chiens sont on ne peut plus loyaux », a-t-il déclaré à la chaîne Sky News.
Un autre député à la Knesset, Michael Ben-Ari, est allé encore un peu plus loin : « Si, les Britanniques sont sans doute des chiens, sauf que ça n’est pas à nous qu’ils sont fidèles, mais bien plutôt à un système antisémite... » Ces deux parlementaires sionistes, Eldad et Ben-Ari, semblent tomber d’accord sur le fait que les Britanniques sont des clebs, mais ils sont, quelque part, froissés par la déloyauté de leurs fidèles compagnons envers l’Etat juif. L’on peut se demander pour quelle raison les Israéliens attendent de leurs « clébards british » qu’ils soient fidèles ? La réponse est simple : parce que les hommes (et les quelques femmes) politiques britanniques leur sont extrêmement « fidèles » et ce, depuis belle lurette.
Depuis des années, le gouvernement travailliste est soutenu financièrement par des mécènes sionistes, sous la houlette de Lord Levy. En retour, le gouvernement britannique a lancé une guerre israélienne illégale (contre l’Irak). Il n’a cessé de soutenir la barbarie israélienne de A jusqu’à Z, Tony Blair ayant notamment manifesté son soutien honteux aux crimes perpétrés par Israël au Liban (en été 2006). Tony Blair est « un véritable ami de l’Etat d’Israël », affirmait le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Olmert.
Mais il est aussi possible que Ben-Ari et Eldad ne fassent pas allusion aux Britanniques en général. Ils ne font peut-être même pas référence au parti Travailliste. Ils font peut-être allusion à une personne en particulier qui, pour une raison ou une autre, aurait dérogé à leur exigence absolue d’allégeance générale. Comme mes lecteurs le savent, cela fait pas mal de temps que j’insiste sur le fait que des mesures sérieuses doivent être prises afin de vérifier et de passer au peigne fin les liens de David Milliband avec Israël. Le ministre britannique des Affaires étrangères Miliband est listé sur un site officiel de propagande israélienne en tant qu’auteur de bourrage de crânes sioniste (hasbara). Ce même Miliband déployait hier encore des efforts énormes pour modifier la loi de Juridiction universelle britannique à seule fin de faciliter aux criminels de guerre israéliens leur shopping sur Oxford Street à l’occasion des soldes du Boxing Day.
Quelques semaines à-peine après que « Tsahal » eut lancé son agression génocidaire contre la population de Gaza, le même Miliband visitait Sderot « afin de montrer sa solidarité » avec les Israéliens. Voici ce qu’il a trouvé le moyen de déclarer alors : « Il est très important que des pays tels que le mien et d’autres montrent leur solidarité avec les habitants de Sderot ». Cette déclaration idiote, fait par un ministre lige de premier plan, fut évidemment interprétée comme un feu vert leur permettant de réduire Gaza à un tas de gravats.
David Miliband, qui n’a cessé d’être extrêmement loyal envers Israël, a dû sentir le vent du boulet. Il a dû renoncer à un trophée politique. Conformément à la culture de l’embobinage travailliste, il a expulsé un diplomate israélien « non nommé ». Miliband a peut-être réussi à se payer la tête de Ben-Ari et d’Eldad, mais à moi, il ne la fera jamais. Etant un interventionniste droit-de-l’hommiste, Miliband n’a pas cessé d’être un adepte de la pire idéologie existant sur terre, j’ai nommé le sionisme.
Les British ont intérêt à piger qu’Israël a utilisé non moins de quinze passeports britanniques falsifiés. Les Israéliens, à l’évidence, étaient persuadés qu’ils feraient leur coup comme si de rien n’était. Avec un auteur de bourrage de crânes sioniste patenté à la tête du Foreign Office et la moitié des ministres du cabinet fantôme appartenant aux Amis Conservateurs d’Israël, le (kangourou) Mossad avait toutes les raisons de croire qu’il avait effectivement la politique britannique dans la poche.
Si Miliband veut nous convaincre qu’il est fidèle à son Royaume et à ses concitoyens, il ferait mieux de nommer le diplomate « non nommé » qu’il vient de décider d’expulser. Il ferait mieux aussi de nous filer la liste des Sanayim (les agents sionistes dormants kollabos) opérant au sein du ministère britannique de l’Intérieur, qui ont rendu possible cette entourloupe.
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* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
http://www.gilad.co.uk/writings/who...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8414

Poker menteur Obama-Netanyahou

publié le jeudi 25 mars 2010

Claude Angeli

 
Le 22 mars, à Washington, signe de ces temps de grande fâcherie, Hillary Clinton n’a pas reçu le Premier ministre israélien au Département d’Etat, là où la presse les attendait tous deux : elle s’est rendue à son hôtel. Et, le même jour, la Maison-Blanche annonçait que l’entretien de Barack Obama avec Netanyahou, le lendemain, au moment où « Le canard » sortait des imprimeries, serait une simple « rencontre privée ». Il n’est d’ailleurs pas certain qu’après cette conversation un cameraman soit autorisé à filmer sourires et poignées de mains.
La visite du Premier ministre israélien a débuté par sa réception au congrès de l’Aipac, le puissant lobby juif et pro-Likoud. Il y a été accueilli par 7.500 Américains « avec affection et acclamé avec enthousiasme » (formule entendue à l’ambassade de France). A la tribune, Netanyahou a répété ce qu’il avait déclaré la veille, avant de s’envoler vers Washington : « Nous continuerons de construire des immeubles à Jérusalem-Est, comme l’ont fait tous les gouvernements israéliens depuis quarante-deux ans ».
A la même tribune, en mission commandée, Hillary Clinton a demandé l’arrêt de la colonisation dans les territoires occupés et à Jérusalem-Est, pour laisser « une chance à la paix », et réaffirmé, sous les applaudissements, l’attachement des Etats-Unis à la sécurité d’Israël.
Dialogues de sourds ? Oui et non, car Obama cherche à calmer le jeu. Il espère obtenir quelques concessions de Netanyahou – libération de prisonniers du Fatah, allégement du blocus de Gaza, etc... – afin de voir s’instaurer, sous l’égide américaine, des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens.
Selon les diplomates français en poste à Tel-Aviv, c’est loin d’être gagné [1]. Et l’un d’eux croit savoir que le gouvernement Netanyahou entend jouer plus finement.
« Il veut agir avec davantage de discrétion, dit-il. Et cesser de proclamer qu’il va développer ses colonies, ici et là, voire ralentir le rythme de ces constructions contestées par les Etats-Unis et l’Union européenne. » A croire que le béton israélien peut devenir transparent.
Si Obama veut trouver une sortie de crise, malgré l’humiliation subie, à Jérusalem, par son vice-président Joe Biden, et décrite par « Le Canard » la semaine dernière, c’est pour des raisons de politique intérieure. En novembre prochain, les élections législatives s’annoncent plus que délicates pour la Maison-Blanche.
« Obama ne peut se permettre, affirment à Washington journalistes et diplomates, de « punir » le gouvernement Netanyahou. Et il n’y a pas que le danger d’affronter les lobbies pro-israéliens. Au Congrès, comme dans l’électorat on le lui ferait payer. » Pas question, donc, d’utiliser l’arme de dissuasion dont disposent les Etats-Unis. Chaque année, Israël reçoit une aide financière, pour l’essentiel militaire, de 3 milliards de dollars. Sans compter une augmentation récente de 225 millions et d’autres générosités en matière de technologie.
Pour des raisons presque similaires, Netanyahou ne peut envisager – mais l’idée ne l’affleure même pas – de céder face aux exigences américaines. Son gouvernement de coalition, droite et extrême-droite associées, exploserait dans l’heure. Tout plutôt que renoncer à ces chères colonies en terre palestinienne.

Le statut de Jérusalem en question

Le soutien inconditionnel à l’Etat hébreu * et à sa politique à l’égard des Palestiniens que le puissant lobby juif américain l’AIPAC à réitéré sans nuance à Benjamin Netanyahu peu avant sa rencontre à la Maison Blanche avec Barack Obama, encourage le Premier ministre israélien dans son entêtement à ne pas donner de suite à la demande américaine du gel de la poursuite de l’extension des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Netanyahu n’a pas manqué de le faire savoir en déclarant qu’il n’a nullement l’intention de changer de sa politique en la matière car elle est conforme à ce qu’ont fait tous les gouvernements israéliens avant le sien et parce que Jérusalem est la capitale du seul Etat hébreu.
Face à un Premier ministre israélien bardé de ces certitudes et assuré que son hôte ne peut ni ne veut de rupture véritable avec Israël même s’il lui inflige un autre camouflet en ne se rendant pas à ses raisons, Obama se contentera de gestes « de bonne volonté » accessoires de sa part : un petit assouplissement du blocus que l’Etat d’Israël impose à la bande de Gaza, la levée de quelques « check-points » en Cisjordanie et la libération de prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. Sur la base de quoi le président américain et son administration feront alors le forcing sur Mahmoud Abbas et les Palestiniens pour leur faire admettre que ces mesures justifient qu’ils doivent renoncer à leur exigence de l’arrêt de l’extension de la colonisation juive dans leur territoire et reprendre le dialogue avec Netanyahu et son cabinet. Même s’il a obtenu un soutien international large à la position palestinienne, Mahmoud Abbas sait qu’au final il devra s’incliner devant les pressions de la Maison Blanche, si Barack Obama et Netanyahu s’entendent sur le compromis dont nous avons dressé le contour ci-dessus.
Il n’est pas anodin que Benjamin Netanyahu ait affirmé avant sa rencontre avec le président américain que Jérusalem est la « capitale éternelle du seul Etat juif ». Il a rappelé ainsi à son hôte que « cette vérité » a été admise comme telle par lui lors de sa campagne électorale. Façon de lui faire comprendre que la condamnation américaine de la décision du cabinet israélien d’autoriser la construction dans cette ville de 1600 logements pour des juifs contredit son engagement électoral à défendre la judaïté exclusive de Jérusalem.
De tous les points d’achoppement qui bloquent depuis Oslo la conclusion d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens sur la base de deux Etats séparés, celui du statut de Jérusalem est le plus insurmontable .
C’est pourquoi Netanyahu cherche au prix des petites concessions évoquées à obtenir confirmation de Barack Obama que sa position sur cette question demeure, même si sur les autres il a changé d’attitude en raison de sa détermination à montrer au monde arabo-musulman que sa politique au Proche-Orient est moins partiale dans son approche en vue d’une solution au conflit palestino-israélien. Le peuple palestinien a compris que la question d’El Qods est celle sur laquelle l’Etat hébreu agit sournoisement présentement. D’où les manifestations qu’ils mènent avec courage pour la défense du caractère palestinien et musulman de sa partie Est.
publié par le Quotidien d’Oran http://www.lequotidien-oran.com/?ne...
* Etat hébreu : formulation déplorable qui tend à accréditer l’idée d’Israël Etat juif, ce que les autorités israéliennes de tous bords ont toujours voulu imposer comme une réalité. Quid des 20% de citoyens israéliens qui sont des Palestiniens ayant réussi à rester sur leur terre confisquée dans la terreur répandue par les milices juives puis les forces israéliennes de ben Gourion lors de la Nabka de 1947-48 ? (CL)
publié par RFI

Jérusalem au coeur des tensions

publié le jeudi 25 mars 2010
Franck Weil-Rabaud

 
Il n’est pas anodin que Benjamin Netanyahu ait affirmé avant sa rencontre avec le président américain que Jérusalem est la « capitale éternelle du seul Etat juif ».
La municipalité de Jérusalem a donné son feu vert pour la construction de vingt logements juifs à Jérusalem-Est. Ils verront le jour dans un hôtel racheté en 1985 par le milliardaire juif américain Irving Moskowitz. L’annonce est intervenue alors que Benyamin Netanyahu rencontrait le président américain Barack Obama pour tenter d’apaiser les tensions nées d’un autre projet de construction de 1 600 logements juifs dans la partie occupée de Jérusalem. Depuis 1967, la ville sainte est l’un des points les plus sensibles du conflit israélo-palestinien.
L’image, en positif ou en négatif, est restée gravé dans toutes les mémoires. Nous sommes en juin 1967. Le général Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, accompagné du chef d’état-major, Ytzhak Rabin, vient prier au Mur des Lamentations, le lieu le plus saint du judaïsme. Pour l’Etat hébreu c’est un jour historique. Son armée vient de remporter une victoire aussi éclatante que rapide sur une coalition des armées arabes. Elle s’est entre autre emparée de la partie orientale de Jérusalem, qui appartenait alors à la Jordanie. Depuis cette date, et en dépit des lois internationales qui reconnaissent Jérusalem-Est comme territoire occupé, les gouvernements israéliens n’ont eu de cesse d’installer des familles juives pour tenter de modifier l’équilibre démographique dans une partie de la ville que les Palestiniens veulent ériger en capitale de leur éventuel futur Etat.
Une démographie favorable aux Palestiniens
A l’issue de sa conquête militaire, le gouvernement israélien procède à un recensement de la population arabe vivant à Jérusalem-Est. Elle est alors de 66 000 personnes. Pour l’ensemble de Jérusalem, la population arabe représente 33% des habitants. Année après année, les autorités municipales et nationales israéliennes incitent les juifs à s’installer dans la partie orientale de Jérusalem. Ils bénéficient pour cela d’incitations financières. En 2009, le nombre d’Israéliens juifs considérés par la loi internationale comme des colons installés à Jérusalem-Est, dépasse les 200 000 personnes. Malgré cela, la démographie reste favorable aux Palestiniens. Ils représentent 35% de la population totale de Jérusalem aujourd’hui et, selon le démographe israélien Sergio della Pergola, la parité entre juifs et arabes pourrait être atteinte en 2030.
Une bureaucratie très politique
Parallèlement à l’implantation de résidents juifs, Israël a multiplié les mesures pour limiter l’accroissement de la population palestinienne. A l’issue de la guerre des Six-Jours, les résidents arabes de Jérusalem, qui ont refusé de prendre la nationalité israélienne, se sont vu accorder le statut de résident. Un statut très précaire. Une loi israélienne stipule ainsi que tout résident qui a séjourné plus de sept ans à l’extérieur des limites municipales de Jérusalem, que ce soit à l’étranger ou en Cisjordanie, perd automatiquement son droit de résidence. Les conditions du regroupement familial se sont également durcies et restent à la discrétion du ministère de l’Intérieur. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, plus de 120 000 dossiers sont aujourd’hui en attente d’une décision. Les Palestiniens ont par ailleurs les plus grandes difficultés à obtenir des permis de construire. De nombreuses maisons sont alors considérées comme illégales et peuvent être ainsi détruites par les autorités israéliennes. Plus de 2 500 d’entre elles ont ainsi été rasées depuis 1967.
Unité de façade, discriminations de fait
Alors que depuis 1980, et le vote d’une loi par la Knesset, le Parlement israélien, l’ensemble de la ville de Jérusalem est considéré comme la capitale unie et indivisible d’Israël, les disparités des investissements municipaux entre les parties occidentale et orientale de la ville sainte sont criantes. En 2006, alors que les Palestiniens représentaient un peu plus de 30% de la population de la ville, le budget global consacré à Jérusalem-Est atteignait à peine 12% de l’ensemble du budget municipal. Pour le démographe israélien Sergio della Pergola, dans l’optique d’une capitale pour deux Etats, « il faudrait que chaque partie de Jérusalem dispose de son propre conseil municipal, chapeauté par un super-conseil. Mais c’est une solution très difficile à mettre en place en raison des oppositions qu’elle suscite de part et d’autre ».
Il faut dire que le dossier ne semble pas près d’être réglé. En visite aux Etats-Unis, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a répété que « Jérusalem n’est pas une colonie. Jérusalem est la capitale d’Israël ». Une affirmation qui ne laisse guère de place aux aspirations palestiniennes de voir cesser toute colonisation juive dans la ville sainte et au-delà dans les Territoires occupés. [1] L’Autorité palestinienne en est aujourd’hui réduite à s’en tenir une nouvelle fois aux promesses du Quartette. Ce dernier, composé des Etats-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et des Nations unies a encore récemment exprimé son souhait de voir naître d’ici 2012 un Etat palestinien indépendant et viable. Etat qui selon la « feuille de route » élaborée par le même Quartette aurait dû voir le jour en… 2005. .

L'UE stimule ses liens avec Israël, ignore les colonies et l'occupation

Ecrit par Electroniq Intifada / traduction : Monique Poupon
25/03/2010
BRUXELLES / Les diplomates représentant l'Union Européenne (UE) ont dessiné un nouveau plan pour renforcer leurs relations avec Israël malgré l'expansion des colonies illégales dans les Territoires Palestiniens Occupés.
L'Espagne, l'actuel détenteur de la présidence rotative de l'UE, a hâte que son travail procède en une promotion formelle des liens politique et commerciaux de l'Union avec Israël pour les mois à venir.

Alors qu'à la fois l'UE et Israël ont accepté d'assumer les étapes désignées pour intégrer Israël dans l'économie de l'Union , le travail sur ce dossier a en parti calé du fait de la guerre ultérieure à Gaza. Mais un papier confidentiel écrit par les officiels Espagnols suggère que des discussions fraîches devraient bientôt être ouvertes avec Israël afin que le processus de promotion puisse regagner son dynamisme.

Le papier, vu par l'IPS, est daté du 9 mars, le même jour où Israël était critiquée lourdement pour avoir utilisé l'occasion de la visite du Vice-Président Américain Joe Biden pour annoncer que 1600 nouvelles maisons seraient construites à Ramat Shlomo, une colonie ultra-Orthodoxe Juive à Jérusalem Est. Un jour plus tôt, le Ministère de la Défense d'Israël avait publié des plans pour 112 appartements à Beitar Illit, une colonie dans la Cisjordanie occupée.
Le papier était tenté originalement pour l'approbation à une rencontre générale entre Avigdor Lieberman, le Ministre des Affaires Etrangères Israélien, et son homologue Européen le 23 mars. Encore, cette rencontre a été annulée à la dernière minute.
Les officiels de Bruxelles ont ont cherché à minimiser la signification de l'annulation et disent que la rencontre serait reprogrammée pour avril ou mai. Une source proche de Catherine Ashton, le chef de politique des Affaires Etrangères de l'UE, a noté qu'elle avait rencontré Lierberman durant son voyage au Moyen orient les semaines précédentes. "Nous ne voulons pas une répétition exacte" des pourparlers tenus ensuite, dit al source, insistant sur le fait que l'annulation n'était "pas une réaction diplomatique" à la croissance des colonies Israéliennes.
Bien que Ashton ait décrit les colonies à Jérusalem Est comme "illégales", le papier Espagnol se réfère à elles comme "peu coopératives", faisant écho au langage modéré que Hillary Clinton, la Secrétaire d'Etat Américaine, a quelquefois utilisé en parlant de ce problème. Le document Espagnol "note positivement" aussi les enquêtes qu'Israël a menées sur le comportement de ses troupes durant leurs attaques à Gaza à la fin de 2008 et plus tôt l'année dernière.
En contraste, de nombreuses organisations des Droits de l'Homme se sont plaintes que ces enquêtes n'étaient pas conformes aux termes d'une résolution passée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en nvembre de l'année dernière. Pendant que l'assemblée demandait que les enquêtes sur la guerre, qui a laissé plus de 1 400 Palestiniens morts, devrait être indépendante et crédible, Israël a seulement condamné un soldat à propos du vol d'une carte de crédit.
Plus tôt ce mois, le Tribunal de Russell en Palestine, "une cour du peuple" montée par une alliance d'activistes politiques, a conclu que l'UE n'avait pas honoré ses obligations sous la loi internationale de tenir Israël pour rendre compte des atrocités commises par ses troupes à Gaza. Franck Barat, un coordinateur du tribunal, a dit que les enquêtes par Israël avaient "plutôt été un blanchiment".
Il a souligné que l'accord d'association entre l'UE et Israël qui est entré en effet en 2000 requière que les deux côtés respectent les Droits de l'Homme. Aussi loin que l'UE a refusé de suspendre l'accord ou de révoquer les préférences commerciales qu'il a accordées à Israël en manifestation à la cruauté rencontrée par les Palestiniens. "Cette impunité appréciée par Israël est fantasmagorique", a ajouté Barat.
Maysa Zorob, un représentant du groupe des Droits de l'Homme Palestinien Al-Haq, a dit que la volonté de l'Espagne d'approuver les enquêtes d'Israël sur la guerre à Gaza était "très dangereuse pour la crédibilité et l'engagement de l'UE pour les Droits de l'Homme."
"L'Espagne est très acharnée à propos du fait de mettre la promotion de nouveau sur la table", a-t-elle ajouté. "Pourquoi l'Espagne est si acharnée est vraiment quelque chose d'incompréhensible pour moi. Je ne peux pas imaginer la motivation derrière cela."
Quelques observateurs sentent qu'une fois que la promotion sera complète, Isrël serait état membre de facto de l'UE. Dans une visite d'adieu au Moyen Orient avant de se retirer comme premier chef de la politique des Affaires Etrangères de l'UE l'année dernière, Javier Solana a dit qu'Israël apprécie des relations plus proches avec l'Union qu'avec n'importe quel autre pays en-dehors du continent Européen. Israël participe déjà à une variété large de programmes Européens, s'étendant de l'archéologie à la navigation par satellite.
Raji Sourani, directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme à Gaza, a appelé l'UE à repenser à sa politique de réponse aux violations par Israël de la loi internationale avec ce qu'il a appelé "une diplomatie calme".
Dans une lettre envoyée à Ashton au courant de la semaine passée, Sourani a écrit : "Il est peut-être approprié de paraphraser un vieux proverbe : 'la folie fait la même chose de la même façon et attend différents résultats'. Le moment d'une nouvelle approche est venue. Cette approche doit être fermement fondée sur les règles de loi internationale."
"Si la position internationale de l'UE doit être préservée, l'Union ne peut plus continuer à exsuder un double standard quand cela vient à l'Etat d'Israël. Ce double standard n'est pas seulement une violation des propres obligations de l'UE, par son inaction l'UE devient également complice de politqiue d'Israël d'indifférence à l'égard des Droits de l'Homme fondamentaux et ses violations de la loi internationale."

Israël défend le droit d'arrêter les étrangers en Cisjordanie

Ecrit par Haaretz / trad : Monique Poupon
25/03/2010
L'état a argué mardi que les Forces de Défense d'Israël ont le droit de faire des arrestations en zone A sur les bases d'un ordre de 1970 qui ne permet pas à des personnes non-autorisées de rester là pendant plus de 48 heures sans permission de la commanderie militaire.
L'état a donné l'argument à la Cour du District de Tel Aviv en défense de la décision d'arrpeter Ariadna Jove Marti et Bridgtte Chappell, deux activistes internationales, à Bir Zeit près de Ramallah le mois dernier.
Marti, qui est d'Espagne, et Chappell, d'Australie, avaient été arrêtées le 7 février en zone A, qui est sous le plein contrôle Palestinien. Elles avaient été arrêtées et immédiatement expulsées d'Israël mais un appel de la Cour Suprême a permis leur libération.
A la cour mardi, les avocats Omer Shatz et Yiftah Cohen ont argué dans leur appel que l'Etat d'Israël n'ont aucune autorité à propos de sujet civils en zone A, et donc que l'arrestation des deux activistes était illégale - et qu'elles devraient être permises de retour à Ramallah.
Pour sa part, l'état a dit que Marti et Chappell appartiennent au Mouvement de Solidarité International, une organisation "qui supporte une idéologie qui est anti-Sioniste, pro-Palestinienne et universellement révolutionnaire."L'état a maintenu : "Les activistes de l'organisation sont impliquées dans des activités contre les forces de sécurité dans des zones de friction entre la Judée et la Samarie et Jérusalem Est."
Les deux ont "tiré avantage de leurs visas de touriste afin de pouvoir participer à des manifestations en zones de friction", a argué l'état.
Durant des délibérations plus tôt cette semaine devant le Juge Oded Mudrik, des représentants du Shin Bet ont demandé à présenter des informations classées sur les deux activistes. Le juge a rejeté la requête et a dit que le matériel était "hors de propos" de la décision d'expulser les deux, comme leurs activités ne posent pas une menace contre la sécurité.
A une étape suivante, l'état a présenté un ordre militaire de 1970 qui permet l'entrée en Judée et en Samarie mais interdit de faire de ces zones un lieu de résidence, temporaire ou permanent, ou pour plus de 48 heures "à moins que la commanderie militaire permette eci personnellement."
L'état a argué que les deux activistes n'avaient pas reçu une telle permission.
Dans sa réponse, l'état n'a pas répondu à l'argument que Bir Zei est en zone A.
Mudrik a ordonné que l'expulsion soit retardée de sept jours supplémentaire afin que les deux puissent faire appel contre l'ordre à la Cour Suprême.

L'armée Israélienne met en examen 2 soldats accusés d'avoir utilisé un garçon comme bouclier humain

Ecrit par los angeles times / trad : Monique Poupon
25/03/2010
JERUSALEM / Deux soldats Israéliens impliqués dans l'offensive de la Bande de Gaza il y a un an ont utilisé un garçon Palestinien de 9 ans comme bouclier humain pour ouvrir des paquets qu'ils pensaient être un engin piégé avec des explosifs, ont été accusés mardi par l'armée Israélienne.
Les soldats, dont les noms n'ont pas été lâchés, ont été mis en examen dans la cour militaire pour "conduite non-autorisée" et "dépassant leur autorité d'une manière qui a mis en danger la vie ou la santé", a dit l'armée.
Le garçon, dont le cas avait été présentée aux FDI par les Nations Unies, était sans armes.
Les soldats pouvaient affronter une sentence maximale de 3 ans s'ils étaient reconnus coupables, a dit un représentant de l'armée.
Les charges criminelles sont crues être les premières relatées au combat apportées contre les soldats Israéliens pour leurs actions durant l'assaut de 22 jours contre Gaza. Un cas criminel antérieur avait été apporté contre des soldats accusés du vol d'une carte de crédit.
Environ 1 400 Palestiniens et 13 Israéliens avaient été tués durant l'opération, qu'Israël a dit avoir lancée dans une tentative d'arrêter le tir de roquettes Palestiniennes de Gaza dans les cités Israéliennes du sud.
Des groupes des Droits de l'Homme et une commission des NU ont accusé l'armée Israélienne d'avoir commis des crimes de guerre et de viser des civils durant l'opération. Ils ont appelé Israël à nommer un enquêteur indépendant pour revoir la conduite des militaires, mais Israël a dit que sa cour militaire est capable de revoir les sujets en interne.
Des officiels de l'armée ont dit qu'ils revoient environ 30 cas criminels. Le mois dernier, l'armée a dit qu'elle avait puni deux haut commandants pour avoir permis un bombardement près d'une enceinte des NU où des civils avaient trouvé refuge.
Michael Sfard, un avocat Israélien, qui représente les soldats qui sont venus au public avec des plaintes à propos de la conduite militaire à Gaza, a appelé la mise en examen de l'armée "très petite et très tard".
Il a noté que son groupe, Briser le Silence, a essayé d'attirer l'attention sur l'usage de boucliers humains à Gaza il y a un an, mais avait été sujet à des attaques en rafales du gouvernement.
"Ils ont tout écarté de la main", a dit Sfard. "Maintenant un an plus tard ils ont trouvé que l'une des pratiques a eu lieu. Si l'Etat d'Israël avait cédé aux appels pour une enquête (externe), je suis sûr qu'ils auraient trouvé aujourd'hui d'autres pratiques étant vraies aussi."

Mechaal : Hamas est capable de répondre aux crimes sionistes

[ 25/03/2010 - 12:36 ]
Doha- CPI

Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal a affirmé que son mouvement a envoyé un document aux dirigeants et responsables arabes pour le débattre durant leur sommet prévu en Libye.
"Le document du Hamas comporte 5 principaux dossiers, la question d'Al Qods occupée et al Aqsa, la réconciliation palestinienne, le blocus sioniste arbitraire, la reconstruction des infrastructures de Gaza, la condamnation du crime d'assassinat d'al-Mabhouh et la position politique arabe", a révélé Mechaal, le mercredi 24/3, lors de son entretien avec la chaîne d'al Jazeera, durant le programme télévisé "sans frontières".
En commentant les derniers évènements dans la ville occupée d'al-Qods, Mechaal a dit : "Nous sommes devant une fièvre sioniste sur le terrain, mais au niveau officielle les arabes et les Palestiniens se contentent de regarder les fissures et les effondrements dans la mosquée d'al-Aqsa à cause des creusements de l'occupation, sans aucune action ou mesure efficace.
Mechaal a mis en garde contre les violations, crimes et pratiques oppressives de l'occupation israélienne, en appelant les dirigeants arabes à prendre des positions courageuses, efficaces et tangibles pour défier les pratiques sionistes sauvages, à accéder à leurs vraies capacités et user de leurs cartes pesantes dont l'emploi de la puissance de leur nation au niveau économique, politique et leurs relations diplomatiques avec les pays occidentaux et orientaux afin de soutenir les droits légaux du peuple palestinien et sa  question légitime d'al Qods occupée.
"Les dirigeants arabes doivent utiliser leur puissance réelle et dire aux palestiniens que vous n'avez devant vous que la résistance", a dit Mechaal en contestant contre la politique officielle arabe qui a encouragé l'entité sioniste dans ses violations, viols et profanations contre les lieux saints, ainsi que son colonialisme accentué dans les territoires palestiniens occupés, en défiant la communauté internationale dont les pays arabes et islamiques.
Mechaal a appelé les palestiniens en Cisjordanie à rejeter les agendas de Dayton et de l'expulser, en critiquant la stratégie de l'autorité palestinienne qui frappe la résistance nationale à travers ses restrictions et ses coordinations avec l'occupation israélienne, tout en confirmant que le projet économique de paix du premier ministre du gouvernement illégal, à Ramallah, Salam Fayyad correspond évidement avec celui du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu.
En attirant l'attention à la grande tragédie des habitants de la Bande de Gaza assiégés depuis plus de 4 ans, le haut leader du Hamas a confirmé que l'occupation et ses alliés croient qu'ils vont réaliser leurs propres agendas à travers la continuation du blocus très sévère, arbitraire et injuste, notamment après l'échec de leur guerre pour influer sur les Gazaouis qui ont choisi librement le Hamas, et c'est pourquoi les ennemis s'engagent à la punition collective des habitants de Gaza.
Le chef du bureau du Hamas a souligné que le Hamas s'attache fortement aux efforts égyptiens pour réaliser la réconciliation palestinienne, en reconnaissant qu'il existe actuellement une crise politique entre son mouvement et la direction égyptienne à cause du veto américain qui a contribué à la modification de l'ancienne feuille égyptienne.
En réponse à une question concernant l'assassinat de Mahmoud Al Mabhouh par le Mossad, à Dubaï, et si le Hamas voit la possibilité de transmettre sa bataille à l'extérieur des territoires palestiniens occupés, Mechaal a confirmé que la politique du Hamas est bien connue, tout en soulignant qu'il est parfaitement capable de répondre aux crimes sionistes.

Al-Achkar : le sommet arabe doit effectuer sa décision pour lever le blocus

[ 25/03/2010 - 12:02 ]
Gaza – CPI
Le député, Ismaïl al-Achkar, a appelé le sommet arabe prévu en fin mars, en Libye, à effectuer sa décision pour briser le sévère blocus sioniste imposé injustement contre la Bande de Gaza.
Dans une déclaration de presse, al-Achkar a appelé, le mercredi 24/3, les dirigeants arabes à prendre des pas sérieux pour soutenir la sainte mosquée d'al-Aqsa et les lieux saints qui s'exposent à la judaïsation sioniste programmée pour changer ses aspects islamiques.
Il a minimisé du sérieux du sommet arabe prochain pour effecteur ses décisions, en l'appelant d'être à la hauteur de porter leur responsabilité.
Des organisations locales palestiniennes avaient appelé les leaders arabes qui vont se réunir, le samedi prochain, en Libye, à briser le blocus sioniste imposé contre Gaza et prendre une décision pour boycotter l'entité sioniste et répondre à ces violations continuelles contre les Palestiniens, leurs territoires et leurs lieux saints.
De leur côté, des comités juridiques syriens qui s'occupent des affaires des captifs ont appelé le sommet arabe à mette la question des captifs à la tête de leurs agendas.

Un ouvrier Palestinien blessé gravement à l'Est de Rafah

[ 25/03/2010 - 11:53 ]
Gaza – CPI

Un Palestinien a été gravement blessé, ce matin jeudi 25/3, après que les forces de l'occupation ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens, à l'Est de la ville de Rafah, dans la Bande de Gaza.
Le directeur des urgences au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein, a dit dans une déclaration de presse au centre palestinien d'information que les soldats sionistes qui se trouvaient sur le passage de Soufa ont ouvert le feu sur un groupe d'ouvriers palestiniens qui se trouvaient près du passage, en blessant Naji Souleymane al-Abeid Abou Raidah, 35 ans.
Il a ajouté qu'on a transporté le blessé à l'hôpital européen, à Gaza, suite à sa blessure.
On souligne que la Bande de Gaza témoigne, dernièrement, d'une escalade militaire sioniste qui a causé la blessure de plusieurs citoyens palestiniens.

L'augmentation des pratiques racistes contre les palestiniens des territoires occupés en 1948

[ 25/03/2010 - 11:46 ]
Al-Khalij – CPI
Le rapport annuel autour du racisme israélien a été publié, dernièrement, lors d'une conférence de presse qui a eu lieu dans la ville de Haïfa et qui a coïncidé avec la journée mondiale contre le racisme, en montrant que les pratiques racistes sionistes ont augmenté pendant l'année dernière avec un taux de 28%, alors que l'actuel Knesset est le conseil le plus raciste durant l'histoire de l'entité sioniste.
Le rapport a souligné que plus de 45 Palestiniens ont été tués lors des deniers dix ans, dont 35 personnes ont été assassinées par les tirs des policiers sionistes.
Les données présentées par le centre d'égalité et de la coalition contre le racisme, sur les documents de certaines organisations juridiques qui enregistrent ces crimes racistes sionistes avec la participation des représentants de ces organisations qui ont annoncé la formation d'un bloc contre le racisme dans la Knesset sioniste.

Hamas estime grandement la décision Mauritanienne de boycotter l'occupation

[ 25/03/2010 - 11:09 ]
Damas - CPI

Le Hamas a estimé grandement la décision de la Mauritanie de fermer décisivement l'ambassade de l'occupation israélienne, à Nouakchott, et de boycotter tout contact avec l'entité sioniste, en appelant les pays arabes à prendre la même initiative mauritanienne qui prouve la noblesse de l'origine du peuple mauritanien.
Le Hamas a salué dans un communiqué de presse, le mercredi 24/3, le gouvernement et le peuple Mauritaniens, de cette décision, en appelant les pays arabes à prendre une initiative courageuse et de boycotter totalement l'état terroriste et raciste de l'occupation israélienne.
Le communiqué du Hamas a insisté sur la nécessité que les dirigeants des pays arabes qui vont se réunir, la semaine prochaine, en Libye, adoptent des mesures tangibles et efficaces pour la protection des lieux saints en Palestine, sauvegarder les droits légitimes du peuple palestinien et boycotter complètement l'occupation israélienne après qu’ils se sont rassurés que le gouvernement sioniste n'est qu'un état de guerre, de racisme, de terrorisme et d'apartheid visant à profiter des faits sur le terrain pour accomplir ses agendas discriminatoires.

Un journal britannique désigne l'état sioniste d'arrogant

[ 25/03/2010 - 10:57 ]
Londres- CPI
"Les derniers faits d'Israël qui ont provoqué une querelle diplomatique entre elle, les Etats-Unis et la Grande Bretagne, ne sont que les signes d'un état arrogant qui a dépassé ses limites", a rapporté le journal "The Guardian".
The Guardian a ajouté que la falsification des passeports britanniques n'est qu'un fait d'un pays qui croit qu'il peut fuir d'être puni lorsqu'il planifie d'assassiner ses ennemis, au moment où il prétend participer aux valeurs du pays qui agit selon la loi.
En critiquant l'entêtement du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, à propos de ses déclarations concernant les extensions coloniales dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Al Qods, et son appel aux palestiniens à renoncer à leur condition du gel du colonialisme pour la reprise des négociations, le journal britannique a mis en garde contre la politique antagoniste de Netanyahu qui croit pouvoir défier l'allié militariser d'Israël (les Etats-Unis).
The Guardian a considéré que Netanyahu veut démolir la situation dont il se maintient, en indiquant qu'il doit confronter les pires conséquences de sa position envers la ville d'Al Qods occupée, tout en écartant l'accord des palestiniens à ses conditions.

L'Allemagne enquête sur l'utilisation de son passeport dans l'assassinat d'Al Mabhouh

[ 25/03/2010 - 10:42 ]
Des agences - CPI
Un porte-parole du parquet a dit, le mercredi 24/3, que l'enquête a été ouverte contre un anonyme qui a servi un service étranger et a usurpé une identité allemande.
 "L'objectif est de connaître comment le commando exécuteur de l'assassinat a pu utiliser un vrai passeport allemand", a souligné le porte-parole.
 Il a ajouté que l'enquête n'a aucun lien avec l'assassinat d'Al Mabhouh lui-même, car il n'y a pas de preuve que l'assassin a usurpé le même passeport allemand.
 De sa part, le ministère allemand des affaires étrangères a souligné que l'enquête a été ouverte depuis plus d'un mois.

Boycott Israël : manifestations dans le monde entier mardi 30 mars

Publié le 25-03-2010
A l’appel du Comité national palestinien (Boycott National Committee, BNC), le mardi 30 sera une journée mondiale d’action du mouvement BDS, avec des manifestations dans de nombreuses régions du monde. En France, les signataires du Manifeste BDS organisent des rassemblements, devant le ministère de la Justice à Paris ainsi que devant des Palais de Justice en province
Voici un échantillon des événements reçus en date du jeudi 25 mars par le mouvement mondial BDS (liste plus complète, mise à jour régulièrement sur http://bdsdayofaction.wordpress.com/worldwide-schedule-of-events/)
EGYPTE : après une manifestation, jeudi après-midi devant le ministère égyptien des Affaires étrangères, un meeting se tiendra mardi au siège du Parti d’opposition Al-Tagamou. A noter que le 30 mars marque aussi l’anniversaire de l’accord Sadate-Begin dit de Camp David, par lequel le gouvernement égyptien abandonna le peuple palestinien à sa triste condition.
PAYS-BAS : action de dénonciation du supermarché Albert Heijn, la grande surface néerlandaise la plus compromise dans la commercialisation de produits israéliens. Pour plus de détails, écrire à kristelinpalestine@gmail.com
ETATS-UNIS D’AMERIQUE : série d’actions “Beauté Volée” de dénonciation de la firme de cosmétiques Ahava, qui fabrique ses produits dans une colonie de Cisjordanie occupée. A l’initiative du groupe états-union Codepink, des manifestations anti-Ahava auront lieu à New York, Washington, Chicago, Austin (Texas), Seattle (Etat de Washington), San Francisco et Los Angeles, ainsi qu’à Montréal (Canada). Contact : codepinknyc@gmail.com. Le dossier montrant les agissements illégaux d’Ahava se trouve sur www.stolenbeauty.org. Par ailleurs, plus de 70 membres des communautés médicale et universitaire de la ville de Tucson (Arizona) viennent de signer un manifeste appelant aux désinvestissements de toutes firmes collaborant avec l’occupant israélien.
JAPON : réunion publique au Café Lavanderia à Shinjuku, Tokyo. Contact : duruta@gmail.com
JORDANIE : action organisée en soutien aux agriculteurs touchés par l’invasion d’importations israéliennes subventionnées par le gouvernement jordanien ! Evenement organisé par le Groupe Arabe de Protection de la Nature. Contact : Salah Hammad, swhammad@gmailcom, 0796324241
GRECE : manifestation place Korai, à Athènes (plus détails à suivre ; contact gkaratz@hotmail.com)
SUEDE : manifestation au centre-ville de la capitale Stockholm, une action spécifique visant la chaîne (suédoise) de prêt-à-porter H&M étant également en cours de préparation. Contact : jonatan.stanczak@gmail.com
ALLEMAGNE : manifestation mardi 30 mars, de 16 à 18 heures, à Francfort sur le Main . Contact : claudiakaras@web.de
REPUBLIQUE D’IRLANDE : action contre Veolia, samedi 27 mars à 14h, St Stephen’s Green LUAS Stop, Dublin 2 ; manifestation mardi 30 mars, de 17 à 19 heures, O’Connell Street, Dublin. Contact freda2323@yahoo.ie
ROYAUME-UNI : nombreuses initiatives à partir du samedi 27 mars, avec :
-  Samedi 27 : manif Ahava à Londres, Covent Garden, 39 Monmouth Street, London, WC2H 9 de midi à 14 heures ; manif Boycott de 11h30 à 13h30 à Brixton (Londres), Brixton Road (rendez-vous devant le KFC) ; manifestations à Aberystwyth, Telford, Towar Hamlets, ainsi qu’à Cardiff (Pays de Galles), Leicester, Richmond et Kingston.
-  Dimanche 28 : Birmingham
-  Lundi 29 : Aberystwyth
-  Mardi 30 : Brixton, Aberystwyth (Encore eux !! NDR), Sheffield, Leeds, Bristol, Oxford, Londres…
FRANCE : Mardi 30 mars 2010
- RASSEMBLEMENT DEVANT LE MINISTERE DE LA JUSTICE A PARIS (Place Vendôme)
- à STRASBOURG, Mardi 30 mars, de 12h et 14h, devant le Palais de Justice, Quai Finkmat
- à TOULOUSE, le Mardi 30 mars à 18 H, devant le Palais de Justice, Allées Jules Guesde.
CAPJPO-EuroPalestine