dimanche 18 juillet 2010

La destruction de l’Etat palestinien

Palestine - 18-07-2010

Par Khaled Amayreh 
Pendant que le reste du monde papote sur le processus de paix, et que le président Barack Obama suscite de faux espoirs d’une résolution du conflit israélo-palestinien, Israël travaille à marche forcée pour créer des faits accomplis à Jérusalem Est occupée ainsi que dans toute la Cisjordanie. Ces faits, qui prennent la forme de dizaines de milliers de logements pour les colons juifs construits partout dans la ville occupée et au-delà, sont en train de changer les caractéristiques démographiques et le panorama d’ensemble de Jérusalem Est.
















Des officiers de la police israélienne et de la police des frontières empêchent une Palestinienne d’entrer chez des proches dont la maison doit être démolie à Jérusalem Est.

Jérusalem n’est pas juste une autre ville. Elle est extrêmement sacrée pour plus de 1,5 milliards de musulmans à travers le monde, abrite quelques-uns des lieux les plus saints de l’Islam. Par conséquent, la judaïsation progressive de la ville par Israël est susceptible de compliquer considérablement tout effort futur pour trouver un règlement pacifique au conflit.
Un intellectuel palestinien disait de la situation à Jérusalem que « c’est maintenant un conflit ouvert similaire à la lutte des musulmans pour débarrasser la ville des Francs aux 11ème et 12ème siècles. » « Cette lutte peut prendre plusieurs décennies, voire un siècle ou plus, mais elle se terminera par le démantèlement ou la destruction de quelque chose appelé Israël, » a déclaré un habitant d’Hébron, au sud de la Cisjordanie.
Dans un entretien approfondi avec Al-Ahram Weekly, le cartographe et expert en démographie Khalil Tufakji soutient de manière convaincante que la situation à Jérusalem Est a déjà atteint le point de non retour. « Si quelqu’un vous dit que c’est toujours possible d’avoir un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale, ne le croyez pas. C’est plus un fantasme qu’une vision réaliste. C’est un mantra totalement détaché de la réalité. »
Tufakji expliquait qu’Israël a déjà confisqué 87% de Jérusalem Est, ne laissant que la partie bâtie, qui n’excède pas 13% de la ville saisie par Israël en 1967. « Même ce petit secteur est soumis au harcèlement quotidien incessant d’Israël dans le but de nous obliger à abandonner nos biens pour les intérêts des colons juifs. »
Tufakji soulignait qu’Israël a adopté deux plans visant à finaliser le processus qui consiste à faire de Jérusalem la capitale éternelle et indivisible d’Israël. Le premier plan est appelé Jérusalem 2020 et projette la construction de plus de 58.000 logements coloniaux dans les limites de Jérusalem Est d’ici 2020. Le second plan, connu sous le nom de Jérusalem 30/A, envisage une croissance de la population juive par dizaines de milliers pour faire des Palestiniens une petite minorité rétrécie dans leur propre ville.
« Ils ont l’intention de faire de Jérusalem une ville privilégiée, une ville qui attirera les juifs de partout. Et pour mettre en œuvre cette vision, ils offrent de nombreuses incitations, dont de grosses réductions d’impôt, des conditions de logement facilitées, des prêts hypothécaires ainsi qu’une infrastructure renforcée et des possibilités d’emploi intéressantes. »
Tufakji dit qu’Israël projette aussi de repousser les limites de la ville dans toutes les directions au point que la population arabe n’excèdera pas 12%, tandis que la population juive attendra un 88% sans précédent. La réalisation de ce plan provocant prendra la forme d’une campagne de nettoyage ethnique de la démographie arabe à Jérusalem.
« Leur tactique consiste à confiner le plus d’habitants arabes possible sur la plus petite surface de terre possible. En plus, ils accélèreront considérablement les démolitions des maisons arabes et retireront leurs droits de résidence à autant de Jérusalémites de l’est que possible pour vider la ville de ses citoyens arabes et gommer son identité arabo-musulmane. »
Israël a déjà privé de leurs droits à la résidence 70.000 résidents arabes, en concoctant toute une flopée de prétextes et de justifications, comme le fait d’avoir voyagé à l’étranger ou d’être impliqué dans de vagues violations de la sécurité. Depuis 1994, Israël a démoli près de 1.000 grands immeubles à Jérusalem Est.
Tufakji a souligné que la pression israélienne continue, couplée avec la politique israélienne de rétrécissement des horizons arabes, a provoqué la diminution de la population arabe de la ville intra-muros à 175.000 habitants, alors que la population juive a grimpé à plus de 200.000. Al Ahram Weekly a demandé à Tufakji s’il pensait que l’Autorité palestinienne jouait sur le temps en ce qui concerne le sauvetage de Jérusalem.
« Malheureusement, il est trop tard pour Jérusalem à l’heure actuelle. D’autres disent que c’est la même chose pour la Cisjordanie. En dernière analyse, nous parlons de faits objectifs, sur le terrain. Pour simplifier les choses pour vos lecteurs, je peux dire qu’Israël a tué la possibilité d’un véritable Etat palestinien. Et si quelqu’un vous dit que Jérusalem sera la capitale d’un futur Etat palestinien, ne le croyez pas. »
Tufakji a ajouté qu’Israël, sous couvert de pourparlers de paix malhonnêtes avec une direction palestinienne faible et démoralisée, était en train de changer la face des territoires palestiniens occupés à un point tel que toute entité palestinienne qui pourrait être établie serait « gravement déformée » et « serait très, très laide. » « Il est vrai que je ne suis pas un homme politique, mais nul besoin d’être un grand politicien pour voir les faits et la situation scandaleuse ici. »
Cette semaine, des sources israéliennes ont rapporté que le président des Etats-Unis Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont convenu qu’Israël pourrait continuer son expansion coloniale mais sans en faire d’annonces publiques.
Le 12 juillet, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que le Comité de planification municipale de Jérusalem a approuvé la construction de 32 nouveaux logements coloniaux à Jérusalem Est. L’article cite un membre du comité : « Nous continuerons à construire partout, et dans chaque quartier de Jérusalem. »
Netanyahu, qui vient juste de terminer une « visite fructueuse à Washington, » a assuré ses partenaires pro-colonies de la coalition qu’il ne prolongerait pas le moratoire sur l’expansion de la construction coloniale qui doit expirer le 27 septembre. Selon les médias israéliens, Netanyahu a dit qu’ « une promesse est une promesse, une date est une date et un objectif est un objectif. »
Pendant ce temps, la direction palestinienne à Ramallah continue de tergiverser sur l’opportunité de reprendre des pourparlers directs avec Israël, comme réclamé par Netanyahu et exigé par Obama.
Avec des pourparlers directs qui ont duré des années sans aucun résultat, on peut se demander ce qui maintenant pourrait convaincre les Palestiniens d’accorder une nouvelle chance aux négociations.

Des ONG demandent à Ashton d'insister pour la levée totale du blocus

17/07/2010  
Une vingtaine d'organisations non gouvernementales (ONG) ont demandé à l'Union européenne d'"insister pour la levée totale du blocus de Gaza", à l'occasion de la visite à partir de dimanche de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton à Gaza.  
"L'Union européenne doit insister pour la levée totale du blocus de Gaza, et pas seulement son allègement, si elle entend réellement aider l'économie de Gaza à se redresser et permettre aux habitants de reconstruire leurs vies", affirment les ONG signataires dans un communiqué.   
"Quand bien même les changements dans la politique de blocus annoncés par le gouvernement israélien (...) représentent des avancées, ils ne concernent pas les biens nécessaires à la reconstruction de l'économie de Gaza ni ne répondent aux exigences du droit international", assurent-elles dans une lettre adressée aux ministres des Affaires étrangères de l'UE ainsi qu'à sa haute représentante. 
Ces ONG appellent l'UE à peser sur les parties en présence pour qu'ils agissent dans cinq domaines clés: "mettre fin à l'interdiction des exportations depuis Gaza; autoriser le mouvement des personnes entrant et sortant de Gaza; assurer la capacité suffisante et l'efficacité des points de passage; autoriser l'entrée de matériaux de construction pour le secteur privé; assurer l'accès aux terres agricoles et aux zones de pêche de Gaza".  
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), Amnesty International, le Secours islamique France ou le Norwegian Refugee Council font partie des ONG signataires.  
A la suite d'intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans l'assaut de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille qui tentait d'atteindre le port de Gaza, l'entité sioniste a accepté au de soi-disant "assouplir" son blocus contre cette enclave. 

Statut d’El Qods et Des colonies : Abbas demande des « clarifications » à Washington

18 juillet 2010
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réclamé hier à Washington des « clarifications » sur les contentieux de la colonisation juive et de Jérusalem-Est avant de reprendre des négociations directes avec Israël. Cette demande a été formulée à l’émissaire américain George Mitchell, qui a été longuement reçu à Ramallah (Cisjordanie) par le président Abbas.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas de clarifications dans la position américaine sur un certain nombre de problèmes, en particulier ceux qui permettraient de passer à des discussions sur un règlement final », a expliqué l’un des dirigeants de l’OLP, Yasser Abed Rabbo, à l’issue de la rencontre. « Cette rencontre de trois heures (...) était certes importante, mais il y a plusieurs questions, en tout premier lieu les colonies et la situation à Jérusalem, qui nécessitent davantage d’éclaircissements et d’examen de la part des Américains », a précisé M. Rabbo. Le représentant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a souligné que le « calendrier n’est pas aussi important que les fondations du processus de paix », alors que les Palestiniens sont sous une intense pression de l’Administration Obama pour engager rapidement un dialogue direct avec Israël.

Michel : des allers-retours pour rien

De son côté, M. Mitchell a qualifié son entretien avec M. Abbas et le principal négociateur palestinien, Saeb Erakat, de « très productif ». Comme d’habitude, le médiateur américain s’est refusé à entrer dans le détail de ses discussions. Vendredi, le sénateur Mitchell s’était entretenu avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem. Les deux hommes n’ont fait aucun commentaire à l’issue de leur entrevue. L’envoyé américain pour le Proche-Orient reverra M. Netanyahu dimanche. Il effectue depuis des mois des navettes entre Washington, Jérusalem et Ramallah pour tenter de relancer le processus de paix bloqué depuis l’offensive militaire d’Israël contre la bande de Ghaza fin 2008. Israéliens et Palestiniens ont accepté en mai d’engager des pourparlers indirects, dits « de proximité », sous l’égide des Etats-Unis, mais ces discussions, selon les dirigeants palestiniens, n’ont rien donné.
Les Etats-Unis s’efforcent désormais de promouvoir un dialogue direct. Toutefois, les Palestiniens réclament des « réponses » ou des « signaux » d’Israël sur les questions de la sécurité et des frontières, deux pierres d’achoppement dans le processus de paix, avant de s’engager directement dans des pourparlers avec les Israéliens. Au cours de son séjour, M. Mitchell doit également rencontrer la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui a entrepris une visite hier dans la région.
Par R. I. Agences

L’attaque d’Israël contre l’Egypte en 67 n’était pas « préventive »

samedi 17 juillet 2010 - 06h:41
Jeremy R. Hammond - CounterPunch
Il est souvent prétendu que l’attaque d’Israël sur l’Egypte qui a débuté en juin 1967, nommée la « Guerre de Six Jours », était préventive. L’idée implicite est qu’Israël était sous la menace d’une attaque égyptienne imminente. Pourtant cette interprétation n’est pas appuyée par les documents historiques.
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Rabin, au centre sur la photo, a plus tard reconnu que c’était l’état sioniste qui avait délibérément lancé les hostilités.
Le président de l’Egypte, connue alors comme la République Arabe Unie (RAU), Gamal Abdel Nasser, a plus tard informé le président américain Lyndon Johnson que ses troupes s’étaient postées dans la Péninsule du Sinaï, lieu d’une précédente guerre, pour se défendre dans la crainte d’une attaque israélienne.
Au cours d’une rencontre avec Nasser, l’envoyé spécial de Johnson à la RAU, Robert B. Anderson, a exprimé le scepticisme des Etats-Unis concernant l’installation de troupes égyptiennes dans le Sinaï, ce à quoi Nasser a répondu, « Que vous le croyiez ou non, nous craignions une attaque israélienne. Nous avions été informés que les Israéliens avaient massé leurs troupes à la frontière syrienne avec l’idée d’une première attaque contre la Syrie, où ils ne s’attendaient pas à rencontrer une telle résistance, et ont alors lancé une attaque sur la RAU. »
Anderson a alors dit à Nasser « qu’il était malheureux que la RAU ait cru de telles choses, qui n’étaient simplement pas probables au vu des faits », ce à quoi Nasser a rétorqué que ses informations étaient issues de sources sûres (informations vraisemblablement issues des services secrets soviétiques).
Nasser a ajouté : « votre propre Département d’Etat a appelé mon ambassadeur (égyptien ndlr) aux Etats-Unis en avril ou en mai et l’a prévenu qu’il y avait des rumeurs d’un possible conflit entre Israël et la RAU. »
Les services de renseignements américains avaient en effet prévu la guerre à venir. « La CIA avait raison à propos de la chronologie, de la durée et du résultat de la guerre » remarque David S. Robarge dans un article disponible sur le site Internet de la CIA.
Le 23 mai [1967], le directeur de la CIA, Richard Helms, a exposé à Johnson l’évaluation de la CIA disant qu’Israël pourrait « se défendre victorieusement contre des attaques arabes simultanée sur tous les fronts... ou maintenir ses positions sur trois fronts pendant le lancement d’une offensive majeure sur le quatrième. »
Dans un document intitulé « Les Capacités Militaires d’Israël et les Etats Arabes », la CIA estimait qu’ « Israël pourrait, avec quasi certitude, atteindre la suprématie aérienne sur la péninsule du Sinaï en moins de 24 heures après en avoir pris l’initiative ou en deux ou trois jours si la RAU attaque en premier. »
En plus de cela, la CIA jugeait la présence militaire de Nasser dans le Sinaï défensive, établissant que « des forces blindées pourraient percer la double ligne de défense de la RAU dans le Sinaï en trois ou quatre jours et repousser les Egyptiens à l’ouest du Canal de Suez en sept à neuf jours. Israël pourrait contenir toute attaque de la Syrie ou de la Jordanie pendant cette période. »
Bien que les Arabes aient une supériorité numérique en termes d’équipements militaires, « la Force de Défense Israélienne (FDI) a néanmoins une supériorité qualitative sur les forces armées arabes dans presque tous les aspects des opérations de combats. »
Johnson lui-même avait dit au ministre des affaires étrangères israélien Abba Ebain, « toutes nos équipes de renseignements disent unanimement que si la RAU attaque, vous les enverrez en enfer. »
Pendant ce temps, Israël déclare être « mal armé », présumant avec justesse, écrit Robarge , « que Washington donnerait suffisament de crédit à ce type d’affirmation et que les dirigeants américains reprendraient l’opinion d’Israël sur la question israélo-arabe plutôt que celle de leurs propres services de renseignement. »
Pourtant Helms avait connaissance que « l’Office of National Estimates (ONE) avait préparé une évaluation des prévisions du Mossad », estimant : « Nous ne croyons pas » que les affirmations des Israéliens selon lesquelles ils seraient en position de faiblesse « soient une estimation sérieuse qu’ils voudraient présenter à leurs propres dirigeants. »
Ni les renseignements américains, ni les renseignements israéliens n’ont pu établir qu’existaient de sérieuses menaces d’une attaque égyptienne. Au contraire, les deux ont considéré la possibilité que Nasser puisse lancer les hostilités en premier comme extrêmement mince.
L’actuel ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Michael B. Oren, a reconnu dans son livre « Six Jours de Guerre », largement considéré comme le compte-rendu définitif de la guerre, que « compte tenu de tous les rapports qu’Israël a reçu des Etats-Unis, et selon ses propres informations, Nasser n’avait aucun intérêt à faire couler le sang ».
Du point de vue israélien, « Nasser aurait été cinglé » d’attaquer Israël en premier, et la guerre « ne serait survenue que si Nasser estimait qu’il avait une supériorité militaire totale sur la FDI, qu’Israël était miné par une crise nationale, et, le plus important, que l’Etat hébreu était isolé d’un point de vue international - conjecture très improbable » (pp 59 - 60).
Quatre jours avant l’attaque israélienne sur l’Egypte, Helms a rencontré un officiel israélien qui a exprimé l’intention d’Israël d’entrer en guerre, et que la seule raison du retard appliquée à cette décision était les efforts de l’administration Johnson de freiner les deux camps pour empêcher un conflit violent.
« Helms a interprété ces confessions comme laissant entendre une très prochaine attaque venant d’Israël », écrit Robarge. Il a rapporté à Johnson « qu’Israël lancerait la guerre dans quelques jours ».
« Helms a été réveillé à trois heures du matin le 5 juin par un appel du Centre des Opérations de la CIA », qui a reçu l’information « qu’Israël avait lancé son attaque » et que, contrairement à la déclaration israélienne disant que l’Egypte était l’agresseur, Israël avait frappé en premier.
Yitzhak Rabin, qui deviendra plus tard premier ministre, a déclaré au Monde l’année suivant la guerre de 67 : « Je ne pense pas que Nasser voulait la guerre. Les deux divisions qu’il a envoyées au Sinaï n’auraient pas été suffisantes pour lancer une attaque. Il le savait ou nous le savions. »
Le premier ministre israélien Menachem Begin a admis lors d’un discours en 1982 que cette guerre contre l’Egypte en 1956 était une guerre « voulue » et que, « en juin 1967, nous avions aussi le choix. L’approche de l’armée égyptienne dans le Sinaï ne prouve pas que Nasser était vraiment sur le point de nous attaquer. Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes. Nous avons décidé de l’attaquer ». En dépit de l’absence totale de documents [étayant la thèse de l’attaque préventive], et en dépit de ces aveux officiels israéliens, il est quasi obligatoire pour les analystes parlant aujourd’hui de la guerre de 67 de décrire l’attaque israélienne sur l’Egypte comme « préventive ».
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* Jeremy R. Hammond est un journaliste indépendant et un éditeur pour le Foreign Policy Journal. Il était candidat pour recevoir le Trophée du Projet Censuré pour un remarquable article d’investigation, et il est l’auteur de The Rejection of Palestinian Self-Determination, disponible sur Amazon.com. Il a rédigé cet article pour PalestineChronicle.com.
4 juillet 2007 - CounterPunch - Vous pouvez consulter cet article à :
http://palestinechronicle.com/view_...
Traduction de l’anglais : Yazid Slaim

Nouvelles de Palestine occupée

publié le samedi 17 juillet 2010
Laura

 
Laura, présente en Palestine depuis quelques semaines, témoigne de l’occupation quotidienne et de manifestations à Jérusalem-est.
Bonjour à tous,
je tiens aujourd’hui à vous parler de ma journée d’hier ainsi que d’un de mes amis Palestiniens qui vient de quitter la Cisjordanie.
Hazem a 30 ans et sa famille vient de Gaza. Il est né au Liban car sa famille s’y est réfugiée en 1948. Quand il était adolescent ils ont du migrer en Syrie. Quelques années après les accords d’Oslo, en 1997, il leur a été permis de rentrer à Gaza. Hazem y a alors passé 9 mois puis est parti étudié à Birzeit en Cisjordanie. De 98 à 2000 il a pu retourner à Gaza pour de courts séjours. Du début de la deuxième Intifada, en 2000, jusqu’à 2009 Hazem n’a pas vu sa famille. Il y a quelques mois ses parents son eux aussi venus s’installer à Ramallah, et ceci de manière illégale.
Hazem est marié a une Allemande d’origine palestinienne, qui vit maintenant avec lui à Ramallah. Son travail lui permet de faire des allers-retours réguliers entre la Cisjordanie et l’Allemagne. Hazem lui est coincé à Ramallah. En effet, l’été dernier, alors qu’il prévoyait de passer l’été en Europe avec sa femme, il apprit qu’il séjournait illégalement en Cisjordanie, que le permis qu’il avait eu pour venir étudier à Birzeit était expiré.
Il risquait donc de se faire arrêter. Au mois d’avril dernier un nouvel ordre militaire stipulait également que toute personne séjournant illégalement en Cisjordanie était considéré par Israël comme un "agent infiltré", risquant 3 à 7 ans de prison et le transfert à Gaza. Depuis un an donc Hazem ne sort plus de Ramallah.
Depuis plusieurs années il essaie d’aller à l’étranger pour pouvoir faire sa thèse. En 2006 il obtint une bourse pour aller étudier à Londres. Israël ne lui permit pas de sortir du territoire. Cette année il décida de retenter et envoya une demande de bourse à l’université de Genève. Il l’obtint en Mars dernier. La première chose qu’il fit après avoir obtenu la bourse a été de faire une demande auprès des autorités israéliennes pour avoir un permis de sortir, 5 mois plus tard, pour la date du vendredi 16 juillet.
Hazem obtint le permis jeudi, à 18h. Il passa la nuit à faire son sac en espérant ne pas se faire arrêter à son passage à la frontière le lendemain matin. Il est finalement passé. Heureux et soulagé. Mais aussi très triste. Il n’aura surement jamais le droit de retourner en Cisjordanie, ni de revoir ses parents, qui sont à leur tour coincés à Ramallah ...
Hier, une fois sûre qu’Hazem était sain et sauf, et de l’autre côté de la frontière, je suis allée à Jérusalem pour participer à la manifestation de Sheikh Jarrah avec les jeunes de Génération Palestine.
Cette manifestation a créé et crée encore débat. Les initiateurs de ce rassemblement hebdomadaire sont des Israéliens, de différents horizons. Ils n’appartiennent pas à des organisations clairement identifiées et ont, pour certains, une vision politique très éloignée de la nôtre. Certains se disent "sionistes de gauche", d’autres s’opposent aux destructions de maisons de Palestiniens à Jérusalem-est comme on pourrait s’opposer à la destruction d’un squat en France. D’autres encore son pro BDS et militent avec les Anarchistes Contre le Mur. Bref tout ce petit monde se retrouve tout les vendredi à 16h pour dire non aux destructions et vols de maisons palestiniennes dans le quartier.
La venue des groupes de Génération Palestine n’est pas passée inaperçue hier... En effet nous étions nombreux et nos slogans n’étaient pas dans la ligne politique habituelle de la manifestation. Nous avons dû faire des concessions. Ceci pour ne pas casser le travail que ces militants israéliens font depuis des mois pour qu’il assurer une présence hebdomadaire à Sheikh Jarrah. Cependant, cela a soulevé de nombreuses questions permis les jeunes de GP. Sommes-nous prêts à manifester avec des sionistes ? avec des personnes qui n’ont pas du tout les mêmes objectifs politiques que nous ? qui refusent de parler de boycott ?
Le retour à l’auberge de jeunesse a été très riche en débats ! Cette manifestation a aussi permis de voir l’état de la mobilisation en Israël... c’est à dire pas organisée, très frileuse politiquement et surtout très ignorante de la situation des Palestiniens.
En partant de Jérusalem pour rentrer sur Ramallah, en sortant de la vieille ville par la porte de Damas, je me suis retrouvée bloquée par le défilé de centaines de Juifs orthodoxes qui partaient prier pour le début de Shabat. Une petite dizaine d’enfants palestiniens, se tenant sur le côté du cortège, les huaient de bon cœur en chantant "Jérusalem palestinienne". J’observais la scène quand la police et l’armée se jetèrent sur le plus âgé du groupe, qui devait avoir 14-15 ans. Quatre ou cinq soldats et policiers l’attrapèrent et le collèrent au mur tout en le cognant. Coups de pieds, coups de crosse de fusils, coups de poings.... Évidemment protégés par leur collègues, l’arme au poing. Ils ont tabassé l’adolescent pendant environ 10 minutes, je ne pourrais même pas dire s’il pouvait encore marcher quand ils l’ont emmené car ils étaient tellement nombreux sur lui que je ne le voyais plus. Mais étant donné les coups qu’il a reçu je me suis même demandé s’il était encore vivant !
Et tout ceci se passa sous le regard amusé des colons religieux qui se mirent à chanter "Shabat Shalom".... Quand la mère du jeune arriva sur les lieux du drame, une fois que son fils avait été arrêté, je lui demandai si elle comptait aller porter plainte, ceci dans l’idée de me porter témoin de la scène. Elle me répondit en pleurant que ça ne servirait à rien de déposer une plainte, que ça pouvait même aggraver les choses ...
intro : CL, Afps

Israël : le chef de la diplomatie veut en finir avec Gaza

publié le samedi 17 juillet 2010
Adrien Jaulmes

 
Avigdor Lieberman souhaite couper les derniers liens entre Israël et le territoire palestinien.
Avigdor Lieberman voudrait voir Gaza disparaître une bonne fois pour toutes des préoccupations israéliennes. Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, qui cite un document classifié, le ministre des Affaires étrangères israélien aurait de nouveau préparé un de ces plans radicaux dont il a le secret, visant cette fois à l’abandon total par Israël de ses derniers liens avec le territoire palestinien.
Le retrait israélien de l’été 2005 mené par Ariel Sharon avait mis fin à la présence de l’armée et des colons israéliens à l’intérieur de Gaza. Entourée par une double clôture étroitement surveillée, et soumise à un blocus étroit, la bande de Gaza continue cependant à dépendre d’Israël pour une partie de ses importations, même si le siège les a considérablement réduites.
Israël fournit notamment une partie de l’électricité de Gaza, dont la facture est réglée, irrégulièrement, par l’Autorité palestinienne. Quoique étroitement contrôlés, quelques points de passage existent encore entre Gaza et le monde extérieur : Erez pour les personnes et Kerem Shalom pour les marchandises autorisées par l’embargo israélien.
En scellant hermétiquement sa frontière terrestre avec Gaza, le plan de Lieberman reviendrait pour Israël à se désintéresser totalement du sort de ce territoire où vivent plus d’un million et demi de Palestiniens.
Gaza deviendrait ainsi une sorte de presqu’île palestinienne indépendante aux mains du Hamas, uniquement accessible par la mer ou par l’Égypte, et prise en charge économiquement par l’aide internationale.
Propositions radicales
Lieberman a l’intention d’exposer son plan la semaine prochaine à Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne, attendue dimanche en Israël avec six ministres européens des Affaires étrangères. Les Européens pourraient, selon lui, financer la construction d’une centrale électrique, d’une usine de dessalement d’eau de mer, et d’une station d’épuration, débarrassant ainsi Israël de ses dernières obligations vis-à-vis du territoire. Il souhaiterait aussi le déploiement aux points de passage avec Gaza d’une force militaire internationale (son plan citerait même la Légion étrangère française), chargée d’empêcher la contrebande d’armes.
Lieberman est coutumier de ces propositions radicales. Il avait déjà prôné l’échange des territoires à majorité arabe du nord d’Israël avec une partie de la Cisjordanie, pour se débarrasser de citoyens manquant de loyauté. Cette nouvelle proposition, émanant d’un chef de la diplomatie auquel pratiquement personne à l’étranger ne souhaite parler, a peu de chances d’être accepté par qui que ce soit. Mais ce plan n’en reste pas moins la manifestation extrême d’une tendance de fond en Israël, où l’on est de plus en plus enclin à ignorer le problème palestinien en le circonscrivant derrière des murs et des barrières, plutôt que de chercher à le résoudre.
publié par le Figaro
Intro modifiée : C. Léostic, Afps

Mesurer l’allègement du blocus de Gaza

publié le samedi 17 juillet 2010
Gilles Paris

 
Sous pression internationale après l’attaque meurtrière contre la flottille de la Liberté le 31 mai 2010, le gouvernement de droite/extrême droite au pouvoir en Israël a fait un petit geste diplomatique et allégé le blocus qui étrangle Gaza depuis plus de 3 ans.
L’émissaire du Quartet au Proche-Orient,Tony Blair, avait été prudent lorsqu’Israël avait annoncé un allègement du blocus de Gaza. Les statistiques effectuées par l’Office des Nations unies chargé de la coordination des affaires humanitaires permet de mesurer la portée des mesures israéliennes.
A la veille de l’arraisonnement de la flottille pour Gaza qui a relancé le débat sur la pertinence de blocus, la moyenne hebdomadaire des camions autorisés à franchir le point de passage de Kerem Shalom pour approvisionner Gaza était d’environ 660 .
Ce chiffre a été porté, début juillet à un peu plus de 840 . L’allègement du blocus est incontestable mais on est encore loin des 2 800 en vigueur avant la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, en juin 2007.
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"
introduction : C. Léostic, Afps

Plusieurs manifestations contre le Mur bloquées par l’armée israélienne

Ecrit par PNN
17/07/2010
Bethléem – PNN – Des manifestations contre le mur ont été rapportées ce vendredi dans des villages du centre et du sud de la Cisjordanie.
Les villages de Bil’in, Nil’in et Nabi Sameh, au centre de la Cisjordanie, ont été les théâtres de manifestations contre le mur. Dans le sud de la Cisjordanie, il s’agissait des villages de Wadi Rahal, Ertass et Al Ma’ssra.
Les manifestations ont débuté vendredi peu après les prières de midi, se dirigeant vers le Mur construit par Israël. Des sympathisants israéliens et internationaux se sont joints aux villageois.
Les troupes israéliennes ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles en métal enrobées de caoutchouc afin de mettre fin aux manifestations. De nombreux civils ont été traités à Bil’in et à Nil’in pour les effets de l’inhalation de gaz.
La manifestation s’est terminée pacifiquement à Wadi Rahal, après que les soldats israéliens aient interdit l’accès au site de construction du mur. En revanche, dans le proche village d’Al Ma’ssra, les troupes ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour mettre fin à la manifestation. Un organisateur local d’Al Ma’ssara a été arrêté puis relâché une demi-heure plus tard. 

L’Union Européenne appelle à la fin du blocus de Gaza

Ecrit par PNN
17/07/2010
Bethléem – PNN – La Haute représentante aux Affaires étrangères et à la Sécurité de l’Union Européenne Catherine Ashton a appelé Israël à ouvrir tous ses points de passage avec Gaza. 
Alors qu’elle s’apprête à faire une visite de 3 jours en Israël, Ashton a déclaré vendredi 16 mai que l’Union Européenne(UE) appelait à « une changement urgent et fondamentale de la politique de fermeture de Gaza ». Selon elle, l’Union Européenne attend la mise en application des annonces israéliennes faites à la suite de l’affaire de la flottille.
 Son déplacement donnera à Ashton l’occasion de rencontrer des politiciens israéliens et palestiniens : le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou, son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, ainsi que le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad. Elle s’entretiendra par ailleurs avec Tony Blair, qui joue le rôle d’envoyé spécial au Moyen-Orient du Quartet de Madrid, entité internationale créée pour arbitrer les relations israélo-palestiniennes.
Israël a récemment assoupli sa politique de blocus de la bande de Gaza, qu’il conduit depuis 2007. Désormais, tout ce qui ne figure pas sur la liste des éléments interdits est autorisé à pénétrer dans Gaza.
Sous la supervision de l’UE et avec le feu vert de l’Autorité Palestinienne, de nombreux matériaux de construction pour les écoles, les hôpitaux, les infrastructures d’eau et d’eaux usées doivent être livrés dans la bande de Gaza. Ces matériaux serviront aussi à rebâtir des maisons à Gaza ville et dans la ville de Khan Younis, au sud du territoire sous blocus. La stricte surveillance de l’UE vise à assurer que le Hamas ne fera pas usage de ces matériaux pour bâtir des fortifications.
Demain, Ashton visitera les sites des projets de l’UNRWA(Agence des Nations Unies pour les travaux et la construction) dans la bande de Gaza. Lors de sa dernière visite en mars, Ashton s’était engagée à évaluer comment est utilisée l’aide européenne dans les territoires palestiniens occupés. Le but étant que les Palestiniens puissent établir un Etat autonome, plutôt que de seulement maintenir le status quo.
Cet appel à un changement de la politique israélienne ne vise cependant pas à contrer la volonté d’Israël de « défendre ses citoyens contre le terrorisme, les tirs de roquettes ou toute activité hostile en provenance de Gaza » a précisé la Haute représentante européenne.

Abbas réclame des garanties US avant toute reprise des négociations avec Israël

18/07/2010
Dans une interview publiée samedi par le quotidien jordanien 
indépendant Al-Ghad, M. Abbas a affirmé qu'Israël devait accepter la 
présence d'une tierce partie dans tout futur État palestinien, avant de 
démarrer des négociations de paix directes./
Dans une interview publiée samedi par le quotidien jordanien indépendant Al-Ghad, M. Abbas a affirmé qu'Israël devait accepter la présence d'une tierce partie dans tout futur État palestinien, avant de démarrer des négociations de paix directes./ AFP
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réclamé samedi à Washington des garanties sur les contentieux de la colonisation juive et de Jérusalem-Est avant de reprendre des négociations directes avec Israël.
Cette demande a été formulée à l'émissaire américain George Mitchell qui a été longuement reçu à Ramallah, en Cisjordanie, par le chef de l'Autorité palestinienne.
"Jusqu'à présent, il n'y a pas de clarifications dans la position américaine sur un certain nombre de problèmes, en particulier ceux qui permettraient de passer à des discussions sur un règlement final", a expliqué un dirigeant de l'OLP, Yasser Abed Rabbo, à l'issue de la rencontre.
"Cette rencontre de trois heures (...) était certes importante mais il y a plusieurs questions, en tout premier lieu les colonies et la situation à Jérusalem, qui nécessitent davantage d'éclaircissement de la part des Américains", a précisé M. Rabbo.
Les Palestiniens exigent un gel total de la colonisation avant toutes négociations de paix.
Le représentant de l'OLP a souligné que "le calendrier n'est pas aussi important que les fondations du processus de paix", alors que les Palestiniens sont sous une intense pression de l'administration Obama pour engager rapidement un dialogue direct avec les Israéliens.
De son côté, M. Mitchell a qualifié son entretien avec M. Abbas de "très productif". Comme à son habitude, le médiateur américain s'est refusé à entrer dans le détail.
Dans une interview publié samedi par le quotidien jordanien indépendant Al-Ghad, M. Abbas a affirmé qu'Israël devait accepter la présence d'une tierce partie dans tout futur État palestinien, avant de démarrer des négociations de paix directes.
"Israël doit accepter que le territoire en question soit établi sur les frontières de 1967 (avant la guerre des Six-Jours: ndlr), a expliqué le président palestinien, en soulignant que l'État hébreu devait aussi agréer "la présence sur ce territoire d'une tierce partie".
M. Abbas faisait référence à des ententes auxquelles les deux parties seraient parvenues lors du mandat de l'ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert portant sur le déploiement d'une force internationale, telle que l'Otan, dans le futur État palestinien, sans qu'aucun soldat israélien n'y soit stationné.
Israël insiste pour garder le contrôle des frontières de l'État palestinien en invoquant des raisons de sécurité.
Israéliens et Palestiniens ont accepté en mai d'engager des pourparlers indirects, dits "de proximité", sous l'égide des États-Unis, mais ces discussions, selon les dirigeants palestiniens, n'ont abouti à "aucun progrès".
Les États-Unis s'efforcent désormais de promouvoir un dialogue direct entre les deux camps.
Le porte-parole du département d'État, Philip Crowley, a affirmé cette semaine que les États-Unis "croient fortement" à la reprise des négociations directes suspendues depuis l'offensive d'Israël contre la bande de Gaza fin 2008.
Le président Barack Obama espère que le face-à-face israélo-palestinien pourra commencer avant le 26 septembre, la date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie.
Mais, frustrés par le peu d'avancée dans les pourparlers indirects, les Palestiniens sont peu enclins, pour le moment, à répondre favorablement à Washington et à passer à des discussions directes.
Ainsi, la poursuite de la colonisation et la démolition de maisons palestiniennes ces derniers jours dans la partie arabe de Jérusalem apparaissent comme autant de nouvelles entraves aux tentatives de rapprochement, y compris aux yeux de la communauté internationale. 

Des dizaines de palestiniens asphyxiés lors des affrontements avec les forces occupantes à al Khalil

[ 17/07/2010 - 10:08 ]
Al Khalil – CPI
De violents affrontements ont éclatés, le vendredi à l'aube 16/7, entre les soldats de l'occupation et des jeunes palestiniens dans les quartiers de la ville occupée d'al Khalil, où des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés par le gaz lacrymogène lancé par les forces sionistes.
Les soldats sionistes ont lancé également des bombes lacrymogènes sur les maisons résidentielles en asphyxiant plusieurs familles.
Les forces de l'occupation ont attaqué la région d'al-Haouz al-Thani dans la ville d'al Khalil, où d'autres quartiers ont été envahis par de grandes forces et blindés sionistes.
Les forces de l'occupation ont pénétré également dans la région de Bir Harm al-Ramah et la vieille ville.
Dans le même contexte, les soldats sionistes ont enlevé, le vendredi à l'aube, un étudiant âgé de 19 ans, de l'intérieur de sa maison, dans le village de Dora, au sud-ouest de la ville d'al Khalil.
Les forces sionistes ont installé un barrage militaire au carrefour d'al-Fouar au sud de la ville.

L'orateur d'al-Aqsa condamne les négociations inutiles avec l'occupation

[ 17/07/2010 - 10:53 ]
Al-Qods occupée – CPI
L'orateur de la mosquée sainte d'al-Aqsa, Cheikh Youssef Abou Asnina a condamné les négociations inutiles de l'autorité dirigée par le mouvement du Fatah et l'ex-président, Mahmoud Abbas, avec l'entité sioniste.
Abou Asnina a dit que les négociations sont inutiles en s'interrogeant : qu'ont-ils apporté au peuple palestinien à travers ces négociations inutiles, sauf l'humiliation, la honte, le renforcement du sévère blocus imposé contre la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans successifs, l'expulsion des hommes et des jeunes de la ville sainte d'al-Qods, ainsi que la confiscation de leur droit au séjour, en plus des démolitions des maisons, les arrestations continuelles et les constructions des nouvelles unités coloniales.
Le Cheikh Abou Asnina a dit à l'équipe d'Oslo qu'elle doit trouver un autre choix autre que les négociations, en affirmant la perte d'al-Qods et d'al-Aqsa au moment où l'autorité de Ramallah s'attache toujours aux négociations inutiles.
L'orateur d'al-Aqsa a renouvelé sa demande pour la libération de tous les captifs qui s'exposent aux pratiques inhumaines dans les prisons sionistes, en disant : "Nos captifs souffrent énormément, alors que nous gardons toujours le silence".

Un plan sioniste pour séparer la Bande de Gaza de la Palestine

[ 17/07/2010 - 11:32 ]
Al-Qods occupée/Gaza – CPI
 Le ministre sioniste des affaires étrangères, Avigdor Liebermann, a proposé un plan qui vise à lever la responsabilité totale de l'occupation envers la Bande de Gaza, chose qui veut dire, la transformation de Gaza en une entité indépendante, séparée complètement de la Palestine occupée.
Le journal hébreu "Yediot Ahronot" qui a publié cette nouvelle, le vendredi 16/7, a rapporté de Liebermann que ce plan va donner à "Israël" une reconnaissance internationale pour finir l'occupation de la Bande de Gaza.
Un document secret préparé dernièrement au ministère sioniste des affaires étrangères, a dit qu'on doit se diriger aux Etats-Unis et au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon et à des juristes célèbres pour discuter des conditions nécessaires pour garantir cette reconnaissance et finir l'occupation de la Bande de Gaza.
Il est prévu que Liebermann va proposer ce plan au responsable des relations étrangères de l'UE, Catherine Ashton et six ministres européens qui vont visiter les territoires palestiniens occupés en 1948, cette semaine, dans une tentative pour obtenir une aide européenne dans le but de lever la responsabilité de l'entité sioniste de la Bande de Gaza et de la remettre au côté chargé de contrôler ce secteur.
Liebermann va proposer aux responsables européens que le gouvernement palestinien installe une centrale électrique, une usine de dessalement d'eau de mer et une installation pour la purification des eaux usées.
Il veut proposer aux pays européens d'envoyer une force militaire internationale aux passages entre l'entité sioniste et la Bande de Gaza pour obliger tous les côtés de s'engager à cette solution.
De son côté, le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a affirmé le refus de son mouvement à cette tentative de l'occupation qui veut fuir ses responsabilités envers la Bande de Gaza.
Dans une déclaration de presse spéciale au centre palestinien d'information, Abou Zouhri a dit que la Bande de Gaza est sous l'occupation, malgré sa libération de l'existence militaire sioniste et de la colonisation.
Il a précisé que ce plan sioniste n'est qu'une tentative sioniste pour fuir ses responsabilités.
Il a affirmé :"Nous refusons ce projet car la Bande de Gaza fait partie de la Palestine occupée, et que l'entité sioniste doit porter ses responsabilités juridiques à cause de son occupation aux territoires palestiniens.
Abou Zouhri a appelé tous les côtés à ne pas lier entre ce plan à la levée du sévère embargo sioniste imposé contre la Bande de Gaza, en précisant que le blocus représente un crime contre l'humanité qui viole la loi internationale.

Les USA annoncent la plus grande aide militaire depuis plus de 10 ans

[ 17/07/2010 - 12:48 ]
Washington – CPI
L'adjoint secrétaire d'état américain des affaires politiques et militaires, Andrew Spyro, a annoncé que la direction du président Barack Obama a promis à l'entité sioniste des aides militaires et sécuritaires.
Ces aides seront la plus grande opération durant l'histoire des relations entre les deux côtés.
Ces aides atteignent plus de 30 milliards de dollars durant les 10 ans prochains, en ajoutant une coopération militaire qui comporte le développement du dôme en fer anti-missile valant plus de 2.5 millions de dollars pour protéger les colonies sionistes voisines de la Bande de Gaza, selon Spyro.
Dans son discours à l'institut de recherche de Brukinhz, à Washington, Spyro a dit que le renforcement de la sécurité d'Israël devant les défis et les menaces des missiles, ne conduit pas vers la solution de deux états, en soulignant que cette solution ne met pas fin à ces menaces, mais notre soutien au système, ainsi que d'autres efforts similaires donnent à "Israël" les capacités et la confiance dont elle a besoin pour prendre des décisions difficiles à l'avenir afin de s'engager à une paix générale et durable.
Spyro a ajouté que le soutien des Etats-Unis à la sécurité d'Israël est plus qu'un travail d'amitié parce que nous sommes engagés à garantir la sécurité d'Israël qui renforce notre sécurité nationale et aide les israéliens à prendre les décisions nécessaires pour la paix.
Ces déclarations viennent simultanément avec la tournée de l'émissaire américain, George Mitchell, à la région pour demander à l'autorité d'Abbas d'entamer des négociations directes avec l'entité sioniste.

Un haut responsable affirme l’organisation d’une rencontre entre le Hamas et le Fatah à Beyrouth

[ 17/07/2010 - 13:07 ]
Damas - CPI
Un haut responsable palestinien a affirmé, le vendredi 16/7, qu’une rencontre s'est tenue, mercredi soir, entre le Hamas et le Fatah, à Beyrouth, en révélant que le responsable des relations  internationales du Hamas, Oussama Hamdan et le dirigeant du Fatah, Azzam Al Ahmed, en présence d’autres dirigeants des deux côtés, ont discuté de la réconciliation, du prétendu compromis de paix et de la situation des réfugiés palestiniens au Liban.
«Le Hamas a insisté durant cette rencontre sur sa position sérieuse pour arriver à une réconciliation basée sur un vrai partenariat, ainsi que la nécessité d’aboutir à des accords qui puissent réaliser le consensus palestinien, loin de toute mésentente ou désaccord», a confirmé un haut responsable qui a participé à cette rencontre qui a préféré garder l’anonymat.
Le haut responsable a révélé que le Hamas a insisté sur le choix du peuple palestinien et sa volonté de résister à l’occupation israélienne comme une stratégie face aux crimes et violations sionistes incessants, tout en appelant le Fatah à soutenir la résistance de son peuple, notamment après l'échec des négociations sur le prétendu compromis de paix, ainsi que les expansions coloniales et l’accentuation des opérations de judaïsation sur tous les niveaux, en confirmant que le Hamas va œuvrer avec les factions palestiniennes pour améliorer la situation des réfugiés au Liban et réaliser leurs droits civils et humains.
«La rencontre s’est tenue entre le Hamas et une délégation du Fatah présidée par Azzam Al Ahmed, suite à de fortes pressions de l’administration américaine pour le reprise des négociations directes, et après que le Fatah s’est trouvé convaincu qu’il est devenu indispensable de retourner au peuple palestinien et déployer tous les efforts nécessaires pour la réaliser la réconciliation nationale», a souligné un responsable du Fatah au centre palestinien d’information.

Des patrouilles communes entre l'occupation et les milices d'Abbas à al Khalil

[ 17/07/2010 - 13:14 ]
Al Khalil – CPI
Les forces de l'occupation et les milices fidèles à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont installé, le matin de samedi 16/7, un barrage militaire commun, en arrêtant les voitures des palestiniens et examinant leurs cartes d'identité.
Des témoins oculaires ont dit au centre palestinien d'information que des patrouilles communes qui se composent de quatre voitures qui appartiennent à l'armée sioniste et des milices d'Abbas ont installé un barrage militaire surprenant, à l'entrée des villages situés à l'ouest de la ville d'al Khalil, dans le quartier de Bir Mahjar, en arrêtant les voitures des citoyens palestiniens.
Les témoins ont affirmé que les patrouilles se sont déployées dans les rues de la ville, dans le cadre des coordinations sécuritaires communes entre l'autorité du Fatah, à Ramallah, et l'occupation.

Les familles des captifs se plaignent des fouilles humiliantes lors des visites à leurs fils

[ 17/07/2010 - 13:38 ]
Le Néguev occupé – CPI
De nombreuses familles des captifs palestiniens se plaignent  des pratiques humiliantes qui arrivent, parfois, à des  fouilles nues exigées par la direction des prisons sionistes.
La mère du captif, Mohamed al-Masri, emprisonné dans la prison désertique de Néguev, a dit, le samedi, dans une déclaration de presse, que la direction des prisons sionistes l'a obligée d'attendre de longues heures, puis elle a été fouillée par les soldates sionistes qui voulaient l'obliger de se déshabiller, sous prétexte de chercher des téléphones portables.
Les captifs palestiniens dans la prison de Néguev ont menacé d'entamer une grève de faim en cas de continuation de ces provocations de la direction de la prison contre les captifs et leurs familles.
Les captifs palestiniens au Néguev souffrent de plusieurs maladies, notamment durant l'été où la direction de la prison néglige volontairement leur situation sanitaire.

Barghouthi : Le plan de Lieberman vise à arriver à un financement international à l'occupation

[ 17/07/2010 - 14:04 ]
Ramallah - CPI
«Les déclarations de l’extrémiste raciste, Avigdor Lieberman, concernant la Bande de Gaza sont très dangereuses et visent à séparer Gaza de la Cisjordanie et profiter de cette occasion pour s'emparer de Jérusalem (Al Qods occupée) et la Cisjordanie)", a affirmé le député et secrétaire général du mouvement de l'Initiative nationale palestinienne, Moustafa Al-Barghouthi.
Lors d’un communiqué de presse, Al-Barghouthi a déclaré, le samedi 17/7, que les déclarations de Lieberman sont une tentative pour se débarrasser du poids de l'évolution démographique palestinienne, en séparant la Bande de Gaza du reste des territoires palestiniens occupés, et qui ne constitue qu’une superficie de 1,3%, seulement, de la Palestine historique, afin de se débarrasser de 30% de la population palestinienne, surtout que le nombre des Palestiniens vivant maintenant dans la Palestine historique est égal au nombre des Israéliens.
Al-Barghouthi a ajouté que la propositions de l’extrémiste Lieberman n’a pour objectif que de  transformer l'occupation israélienne en un cas soutenu et financé au niveau international, au moment où elle garde le contrôle sioniste sur les territoires palestiniens occupés.
Le député palestinien, Al-Barghouthi a mis en garde contre ce plan discriminatoire et raciste de Lieberman qui dévoile le vrai visage de la politique officielle de l’occupation israélienne visant à liquider l'idée de l'indépendance nationale et l'autodétermination du peuple palestinien, et jeter la charge de la Bande de Gaza sur l'Egypte, en traduisant la question de la Cisjordanie à une affaire d'habitants isolés dans des ghettos, puis se débarrasser de leur responsabilité en la jetant sur la Jordanie.
Le leader Palestinien a appelé le monde entier à faire face à cette idée diabolique de l’extrémiste et raciste, Lieberman, en la qualifiant d'une nouvelle idée d’apartheid sioniste.

Une délégation médicale malaisienne arrive à Gaza à travers Rafah

[ 17/07/2010 - 14:12 ]
Gaza - CPI

Une délégation médicale malaisienne est arrivée, le vendredi 16/7, à la bande de Gaza, après avoir franchi le passage frontalier de Rafah.
L’administration des frontière et des passages a dit lors d’un communiqué que la délégation malaisienne qui se comporte de 9 médecins, a été accueillie par des médecins du Croissant Rouge.
Notons qu’une délégation indonésienne est arrivée également, hier vendredi, à Gaza, à travers le passage de Rafah.

Hamas : la visite de Mitchell est vide et n'a aucune valeur

[ 17/07/2010 - 18:45 ]
Gaza – CPI
Le porte-parole du mouvement du Hamas, Fawzi Barhoum, a qualifié la visite prévue de l'émissaire américain à la région du Moyen-Orient, George Mitchell, de tournée vide, sans importance, et n'apportera rien au peuple palestinien.
Dans une déclaration de presse publiée, le samedi 17/7, Barhoum a affirmé que cette visite vient dans le cadre du soutien des Etats-Unis aux politiques sionistes et des pressions sur l'autorité du Fatah, à Ramallah, afin de présenter d'autres abandons à l'ennemi sioniste, sous l'ombre des positions partiales du président Obama lors de sa dernière rencontre avec Netanyahu.
Il a ajouté : "Nous ne parions jamais sur ces visites pour soutenir le peuple palestinien", tout en précisant que l'attachement de l'autorité du Fatah aux négociations avec l'ennemi sioniste représente un danger qui menace l'unité palestinienne car ce choix est refusé par tous les Palestiniens.
"Ces négociations représentent un grand danger aux droits de notre peuple palestinien parce qu'elles sont basées sur l'abandon des droits et principes palestiniens et le renforcement de l'entité de l'occupation", a poursuivi Barhoum.
Le porte-parole du Hamas a affirmé que son mouvement se méfie du rôle américain partiel qui sert les intérêts israéliens, alors que nos priorités sont la reprise de l'unité nationale du peuple palestinien, la reprise du programme de la résistance et la protection du projet national face aux plans et projets sionistes.
Dans le même contexte, le responsable du Hamas a porté la direction américaine responsable des crimes sionistes continuels contre le peuple palestinien, à travers cette couverture dangereuse et son soutien militaire illimité.
Barhoum a considéré que le soutien militaire des USA à l'entité sioniste représente un encouragement américain aux pratiques et mesures oppressives sionistes, ainsi qu'une participation directe aux crimes de l'occupation et au terrorisme d'état perpétré contre les Palestiniens innocents.

Un rapport onusien affirme la poursuite des violations de l'occupation contre les Palestiniens

[ 17/07/2010 - 19:09 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le bureau de coordination des affaires humaines à l'ONU dans les territoires palestiniens occupés a affirmé dans son rapport mensuel publié, le samedi 17/7, la blessure de 6 Palestiniens dont deux enfants par les tirs des forces de l'occupation israélienne, durant la semaine dernière seulement.
Le rapport a affirmé que jusqu'à ce jour de l'année 2010, sept Palestiniens et deux policiers sionistes ont été tués, alors que 748 Palestiniens et 101 soldats et policiers sionistes ont été blessés lors des affrontements continuels, en Cisjordanie occupée et la ville sacrée d'al-Qods.
Il a montré également la violence des colons sionistes en disant que le bureau a enregistré plus de 184 attaques et agressions exécutées par les colons sionistes depuis le début de l'année 2010 contre les palestiniens, en blessant 58 personnes et faisant de grands dommages dans leurs biens et propriétés.
Le rapport onusien a attiré l'attention à la reprise des démolitions des maisons palestiniennes dans la ville occupée d'al-Qods, en soulignant que la municipalité de l'occupation, à al-Qods, a démoli 7 maisons palestiniennes dans le village de Beit Hanina, le mont de Moukabir et al-Essawia, dans la ville occupée d'al-Qods, en imposant l'exil obligatoire de 25 Palestiniens dont 12 enfants.
L'ONU a déclaré dans son rapport que les autorités de l'occupation ont annoncé dans la région (C) des ordres pour démolir 15 bâtiments palestiniens dans le village de Fsayel al-Fouka et Zoubeidat, à Ariha, ainsi que le village de Barka, à Naplouse, le village d'al-Jalma, à Jénine, et Zeev dans la ville d'al Khalil, en soulignant que l'occupation a démoli depuis le début de l'année 2010 plus de 95 bâtiments palestiniens dans la région (c), en expulsant plus de 129 palestiniens.
Le rapport a souligné que les forces occupantes ont empêché plus de 16 fermiers palestiniens d'arriver à leurs terres agricoles situées près de la colonie de Yakir.
Depuis la construction d'un l'avant-poste dans cette région en 2001, les fermiers ont été interdits d'arriver à plus de 4000 dunums de leurs terres agricoles situées près de la colonie, et qui sont devenues le but des attaques des soldats et des colons sionistes.
Le rapport a souligné également aux situations très difficiles dans la Bande de Gaza, en disant que les forces occupantes ont tué une femme palestinienne et blessé 9 autres, durant le mois dernier seulement.
Depuis le début de l'année 2010, les forces occupantes ont tué 35 palestiniens, et blessé 139 autres.
Le rapport a affirmé la continuation de la crise d'électricité et le manque du carburant, ainsi que le  gaz butane pour la cuisine, en déclarant que les forces occupantes ont permis l'entrée de moins de 28% des besoins de la Bande de Gaza, en conséquence, les Gazaouis souffrent de la coupure continuelle de l'électricité qui frappe et paralyse tous les secteurs et domaine de la vie quotidienne dans la Bande de Gaza.

L'occupation expulse un enfant palestinien à l'extérieur d'al-Qods

[ 17/07/2010 - 19:33 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le comité de défense des terres et des habitations de Selwan, au sud de la mosquée sainte d'al-Aqsa, a dit qu'un tribunal sioniste, à al-Qods, a décidé d'expulser l'enfant, Ahmed Gheith, 11 ans, des habitants du quartier de Batne al-Houa, dans le quartier de Selwan, pour une période de deux mois, en interdisant l'enfant d'entrer dans la région d'al-Aïn, et obligeant son père à une amande de 4 mille Shekels.
Le comité a fortement condamné cette décision sioniste en soulignant dans un communiqué publié, le samedi 17/7, que cela montre que l'occupation viole les droits des palestiniens et n'épargnent même pas les enfants, en attirant l'attention que les services de la sécurité sioniste ont arrêté de nombreux enfants palestiniens dans le quartier de Selwan, en les accusant d'avoir participé aux affrontements avec les groupes extrémistes sionistes et les forces occupantes.
Il a déclaré que les soldats sionistes ont arrêté, hier, l'enfant Gheith en l'emmenant vers le centre de police, dans l'avenue de Salah Eddine, où il s'est exposé à une dure enquête.

La situation démographique et économique de l’Entité sioniste d’aujourd’hui

[ 18/07/2010 - 00:58 ]
Palestine – CPI
Quelle est la situation d’"Israël" d’aujourd’hui ? Notons tout d’abord qu’"Israël" n’aurait pas été "Israël" si elle avait laissé tomber le sionisme ; elle serait restée la Palestine avec une minorité juive, aussi grande soit cette minorité. Il est alors inutile de chercher un chef israélien qui croirait aux droits des Palestiniens, il est inutile de chercher parmi la gauche ou parmi la droite israéliennes.
A remarquer aussi qu’"Israël" reste toujours attachée à la carte de son entité présentée par l’Organisation sioniste à la conférence de paix de 1919. Tous les évènements qui la suivirent le confirment. A l’époque, l’Organisation dit que les frontières occidentales d’"Israël" seraient fixées par un accord avec l’Egypte et que le mont du Golan serait une partie d’elle ; et cela, aujourd’hui, est tout à fait réel. L’Organisation voulait aussi que le Sud du Liban, jusqu’au Litani, fasse également partie d’"Israël" ; cette convoitise, "Israël" n’a pu encore la réaliser ; elle ne baisse cependant pas les bras.
Et pour ce qui est des frontières est, elles seraient, pour l’Organisation sioniste, la ligne de chemin de fer d’Al-Hodjaz, la ligne Daraa-Amman, Moaan, Al-Aqaba. Et actuellement, "Israël" travaille systématiquement dans le désir de les avoir, en lançant certaines allégations comme celle-ci : tout Palestinien, en Cisjordanie, n’est qu’un intrus qui devrait en être chassé, en continuant à construire des colonies, en retirant les cartes d’identité des habitants arabes de la ville d'Al-Quds, en privant les habitants de la Cisjordanie de 90% de leur eau, en ne démantelant pas les 600 barrages installés sur toutes les routes, en poursuivant les arrestations et les assassinats, et ce n’est pas tout.
La volonté d’"Israël" de mettre la main sur le total de la Cisjordanie n’est plus un secret pour personne, dans les milieux israéliens et occidentaux. Et cela fait plusieurs années que des Israéliens la mentionnent dans leurs articles tels Akifa Ildar, Amira Has, Iyal Has, Ayal Wayzman, Jirchon Ghornberg. Et les rapports du bureau des Nations Unies d’aides humanitaires (OCHAOPT) la confirment.
Le professeur Jones Mirez Haymer est connu pour son rapport « Le lobby israélienne » écrit avec son collègue le professeur Steven Walt. Cet Américain, qui ne s’intéresse qu’à l’intérêt de son pays, a donné des détails sur cette volonté israélienne, dans une conférence faite au Centre de la Palestine à Washington.
Il fit une analyse précise des politiques israéliennes. Il dit que la Cisjordanie connaîtrait une judaïsation complète, excepté quelques poches arabes ici et là. Ainsi, "Israël" serait un Etat d’apartheid sur la totalité de la Palestine historique. Cela ouvrirait la porte à une déportation collective des Palestiniens, car "Israël" devrait garder une majorité juive, sinon elle ne serait pas un Etat sioniste. Elle serait un Etat démocratique qui comprendrait tout le monde, et cela n’est en aucun cas acceptable pour "Israël" qui l’éviterait même si elle devait commettre un holocauste contre les Palestiniens.
La démographie d’"Israël"
En 2009, en "Israël", le nombre de juifs était de cinq millions et demi de personnes, en considérant tous les gens venant de Russie comme étant juifs (en réalité, 40% d’entre eux ne le sont pas). La moitié des Juifs sont des émigrés nés à l’étranger. Les Juifs de la deuxième moitié, nés en Palestine, sont plus jeunes que ceux de la première. D’origine, 37% de Juifs vinrent des Etats-Unis et d’Europe. 29% d’Asie et d’Afrique. Ces derniers ont une natalité plus importante.
Tous ces chiffres sont l’objet d’un grand changement, dans le cas d’une Intifada importante ou d’incidents dangereux ou de guerres dans lesquels "Israël" recevrait des frappes douloureuses. Tout changement important de la démographie transformerait "Israël" d’un pays sioniste en un pays démocratique pour ces citoyens arabes et juifs.
Le professeur américain juif Lan Lustic dit qu’après l’Intifada d’Al-Aqsa de 2000, beaucoup quittèrent "Israël". Le nombre de ceux qui reprirent leurs nationalités européennes augmenta de 40%. A remarquer que trois quarts des Israéliens vont à l’étranger, au moins une fois par an, disent les statistiques israéliennes, et que trois quarts d’un million de porteurs de la nationalité israélienne vivent à l’étranger de façon permanente et que tout Israélien garde sa nationalité d’origine.
Remarquons qu’"Israël", malgré sa force militaire et malgré la faiblesse des voisins arabes, reste fragile, surtout géographiquement et démographiquement. Géographiquement, 84% des Juifs vivent sur 17% de la superficie d’"Israël", la construction ne se fait que sur 5% d’"Israël". Le reste est exploité pour les bases et les établissements militaires.
L’économie en "Israël"
Elle est bien forte d’un côté, mais fragile de l’autre. La production nationale d’"Israël" atteint 207 milliards de dollars ; 32% de cette somme vient de l’industrie, 65% du service et 3% de l’agriculture. Maintenant, 24% vient des services et 74% de l’exportation industrielle. L’économie israélienne actuelle se base sur l’industrie technologique avancée et sur l’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis.
Il est naturel de dire qu’"Israël" est une fabrication occidentale. En effet, elle n’est qu’une grande usine entourant Haïfa et Tel-Aviv ; les Juifs de l’Amérique et de l’Europe occidentale font le marketing par leur influence financière et politique. "Israël" est une zone de commerce libre pour les Juifs occidentaux et pour les hors-la-loi et pour le blanchiment d’argent sale que les Juifs gagnent ailleurs.
250 experts israéliens étudièrent l’avenir d’"Israël", jusqu’à l’an 2020. Ils croient qu’il est important de rester industriellement lié avec l’occident. L’objectif d’"Israël" est de rester parmi les six ou huit pays les plus industrialisés du monde. C’est pour cette raison, elle conclut des dizaines d’accords industriels et scientifiques avec les pays occidentaux. Elle leur exporte ses produits avec des traites de longs termes et ces pays payent les frais de recherches.
La planification israélienne pour l’an 2020 dit que l’objectif d’"Israël" de sa paix avec les Arabes serait, non parce que les Israéliens ont peur d’eux et non pour leur vendre leurs produits, trop avancée pour les Arabes. "Israël" cherche seulement la reconnaissance des Arabes de la légitimité d’"Israël". Cette reconnaissance rassurera les investissements occidentaux en "Israël". En fait, tout incident, aussi petit soit-il, une Intifada, une explosion ici et là, pourra être un vrai danger sur son économie et sur celle de l’Occident qui la soutient.
C’est pour cette raison qu’"Israël" fait tout pour afficher une façade d’une paix falsifiée ; pour afficher qu’elle est dans des négociations de paix, mais des négociations interminables donnant aux Occidentaux et aux Arabes l’impression que la paix viendrait sans aucun doute. Les investisseurs occidentaux ne devraient avoir peur : aucun danger ni sur le terrain, ni juridiquement. Pas de danger, "Israël" ne serait pas isolée, ses chefs ne seraient pas poursuivis pour leurs crimes de guerre.
Article écrit par Dr. Salman Abou Sitta, dans le journal As-Safir, le 12 juillet 2010
Traduit par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

L'aide sud-africaine pour Gaza

Samedi, 17 Juillet 2010 17:42 
IRIB- L'aide médicale de l'Afrique du Sud a été acheminée, via le passage de Rafah, frontalier avec l'Egypte, dans la bande de Gaza. Le Croissant rouge de l'Egypte a acheminé 12 tonnes d'aides de médicaments et d'équipements médicaux, dans la bande de Gaza, a rapporté Xinhua. 4 députés sud-africains, aussi, sont entrés ,dans la bande de Gaza, en signe de solidarité avec la population de la bande de Gaza.  
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Rencontre entre Mitchell et Abbas

Samedi, 17 Juillet 2010 21:11 
IRIB - L'émissaire américain pour le Moyen-Orient a rencontré, aujourd'hui, à Ramallah, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. A l'issue de cette rencontre, Mitchell a souhaité que la signature d'un accord entre Palestiniens et Israéliens, au sujet de la création de deux Etats, dans cette région, aboutisse à une paix globale et élargie. Cependant, l'émissaire américain pour le Moyen-Orient n'a rien dit, au sujet de la poursuite de la colonisation, par le régime israélien. Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a assuré qu'il s'engagerait dans des pourparlers de paix directs, si Israël accepte que les "frontières de 1967" servent de référence, pour les frontières d'un futur Etat  
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Scénarios de la 3ème guerre israélienne contre le Liban (rapport US)

Dimanche, 18 Juillet 2010 04:40 
Al-Manar - « Le Liban est une poudrière dans le conflit israélo-arabe, et le scénario le plus probable est celui d’une attaque israélienne contre le Hezbollah,     à cause de l’incapacité de frapper les installations nucléaires iraniennes, accompagnée d’une proposition de négocier avec la Syrie et le Hezbollah»Telles sont les conclusions publiées dans un rapport de l’institut publié Vendredi, dans la capitale américaine.Sous le titre «Mémoire d’un plan d'urgence: la troisième guerre du Liban », Daniel Kurtzer écrit dans un rapport publié par le Centre des mesures préventives et en coopération avec le Conseil des relations internationales, que «l’arsenal militaire du Hezbollah a gagné en puissance tant dans la qualité que dans la quantité par comparaison à l’an 2006 ».Or, « malgré le fait que la zone frontalière entre Israël et le Liban témoigne d’un calme sans précédent, les probabilités d’une troisième guerre israélienne contre le Liban, qui éclatera entre douze à dix huit mois retentissent de plus en plus fort », poursuit le rapport. Kurtzer indique qu’ « Israël pourrait décider de déclencher une guerre préventive au cas où le seuil des menaces du Hezbollah sur sa sécurité devient intolérable. Alors que le Hezbollah ne montre aucun intérêt à affronter Israël, mails il peut choisir, pour diverses raisons ou encore sous pression iranienne d’exposer ses capacités militaires... Quoiqu’il en soit, une guerre contre le Liban pourrait avoir des implications importantes sur la politique et les intérêts américains dans la région ».A ce titre, Kurtzer imagine trois scénarios de guerre : le premier scénario « le Hezbollah prend l’initiative, car la mort M. Mohamed Hussein Fadlallah pourrait provoquer un conflit interne au Liban, d’où le Hezbollah pourra décider d’attaquer Israël comme un moyen pour unir les partisans de Sayyed Fadlallad les supporters» ou encore l’Iran pourrait demander au Hezbollah d’attaquer Israël comme un moyen pour détourner l'attention de la pression internationale sur l'Iran à cause de son programme nucléaire ». « Dans le deuxième scénario, Israël attaque le Hezbollah ou lui tend un piège pour l’entraîner dans une confrontation pour réduire sa capacité de destruction qui menace la sécurité d'Israël. Israël peut également décider de réduire la capacité destructive du Hezbollah, afin de priver l'Iran d’une capacité de riposte au cas où Israël décide d'attaquer les installations nucléaires iraniennes ». Kurtzer estime que le deuxième scénario est le plus probable parce que «le Hezbollah a déjà violé les frontières du comportement tolérable définies par Israël. Notamment en se dotant de missiles Scud et de missiles «M 600» syrien sans oublier des missiles air-sol «S-300», ce qui permet à Israël de justifier ses missions de reconnaissance au-dessus du Liban qu’il considère comme cruciales, et ce à cause de l'échec de la communauté internationale et de la FINUL de faire appliquer la résolution 1701 au Liban-sud. Mais aussi la poursuite de ces survols permettent à Israël de confirmer sa domination de l'air dans le cas d'une autre guerre ».Dans ce scénario, l’auteur spécule que « l'attaque israélienne pourrait cibler un convoi transportant des armes de longue portée ou contre un dépot d'armes au Liban ou contre dépôt d’armes en Syrie qu’Israël pourrait prétendre appartenir au Hezbollah ».Selon Kurtzer « Israël ne frappera pas l'Iran dans son bras de fer contre le Hezbollah car il ne veut pas s'engager. Kurtzer a déclaré que «les indicateurs et les signes avant-coureurs d’une troisième guerre imminente contre le Liban réside dans la hausse du ton dans les messages du Hezbollah à Israël et aussi dans les déclarations publiques des responsables israéliens contre l'Iran sans omettre les manœuvres que les responsables militaires israéliens sont entrain de soumettre à la population israélienne ». Et de souligner que «si la prochaine confrontation d'Israël avec Hezbollah entraîne une forte baisse de la capacité de destruction du Hezbollah tout en évitant de lourdes pertes civiles, et la destruction de l'infrastructure du Liban, le résultat sera utile pour les intérêts américains». Il poursuit : «Pour ce qui est de la Syrie, elle ne ripostera pas militairement, sans doute à une attaque israélienne contre Hezbollah , par contre elle peut pousser les insurgés irakiens à diriger des attaques contre les forces américaines en Irak», ajoutant que « cette confrontation au Liban mettra fin également aux négociations israélo-palestiniennes ». Enfin Kurtzer recommande certaines mesures pour éviter cette troisième guerre, à savoir : «une remise à jour des renseignements américains, et dans l’échange des renseignements entre les États-Unis et Israël pour que les décideurs politiques aux États-Unis bénéficient d’une meilleure information au moment de la crise ; un soutien américain annoncé publiquement à Israël et à son droit à se défendre , préoccupations américaines sérieuses de voir le Hezbollah se réarmer , redynamiser les efforts internationaux de contrôle , mobiliser la diplomatie américaine , accroitre la pression diplomatique sur la Syrie , préparer des initiatives diplomatiques post- guerre et ouvrir grande la porte à une action internationale pour imposer la résolution du Conseil de sécurité 1701».A noter que Kurtzer a été ambassadeur américain en « Israël » entre 2001 et 2005, et ambassadeur au Caire sous l'ancien président Bill Clinton. Il y a deux ans, il a participé à la rédaction du discours du président Barack Obama prononcé à «l'AIPAC» en Juin 2008 . Son nom a été plusieurs fois répété comme le prochain ambassadeur américain à Damas avant la nomination officielle de Robert Ford, en tant qu’ambassadeur des Etats-Unis en Syrie.
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Catherine Ashton se rend à Gaza

Samedi, 17 Juillet 2010 21:01 
IRIB - La Cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, se rend, dimanche, à Gaza, pour la deuxième fois, en quatre mois, afin de voir comment l'UE pourrait contribuer à l'ouverture de points de passage, après la promesse d'Israël d'alléger son blocus. "L'UE a appelé à un changement urgent et fondamental de la politique de fermeture de Gaza, susceptible de conduire à une résolution durable de la situation.", a-t-elle déclaré, dans un communiqué, publié, vendredi. "Nous nous tenons à disposition, pour aider à l'ouverture de points de passage, à Gaza, pour le transport de biens vers Gaza.", a poursuivi Mme Ashton. L'Union européenne espère pouvoir réactiver sa mission de douaniers, pour la surveillance, au point de passage de Rafah. Elle avait été créée, en 2005, dans le cadre d'un accord entre Israël et l'Autorité palestinienne, sur l'accès à Gaza. La mission a été suspendue, en juin 2007, après la prise de contrôle du territoire par le Mouvement de la résistance islamique Hamas et le blocus strict décrété par Israël. Mais elle est restée sur place. La Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères se rendra, dimanche, dans la bande de Gaza, où elle visitera un camp d'été, ainsi qu'une école de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Elle visitera, aussi, de petites entreprises locales que l'UE cofinance. A la suite de la victoire historique du Hamas, en juin 2006, lors des élections législatives, qualifiées de libres et de démocratiques, le régime sioniste, dans le cadre de sa politique expansionniste, a imposé un blocus total de la bande de Gaza, peuplé d'un million et demi d'âmes. Le point intéressant, c'est que les Etats-Unis et les Etats européens, qui se posent, d'ailleurs, en défenseurs des Droits de l'Homme et de la démocratie, au lieu de reconnaître les résultats de ces élections, se sont rangés du côté du régime israélien et ont soutenu le blocus qu'il avait imposé à la bande de Gaza. Ceci dit, en raison de l'attaque menée, par la marine israélienne, contre la "Flotille de la liberté", qui a suscité une vague de protestations internationales contre le régime israélien, les Etats européens n'ont pas pu éviter de condamner cet acte inhumain et criminel, et ce, face aux pressions de leur opinion publique. Et c'est pour réduire ces pressions de l'opinion publique que l'Union européenne mène, actuellement, des efforts diplomatiques, pour mettre un terme au blocus de trois ans de la bande de Gaza, d'autant plus que l'envoi des convois d'aides humanitaires, à destination de Gaza, a mis dans l'embarras le régime sioniste. C'est, donc, dans le cadre de cette logique qu'on doit évaluer la visite, dans la bande de Gaza, de la haute représente de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Catherine Ashton.  
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