mercredi 12 novembre 2014

Un leader palestinien placé à l'isolement dans sa prison israélienne pour un appel à la "résistance armée"

Marwan Barghouthi, figure très populaire du Fatah a été placé à l'isolement par l'Administration pénitentiaire israélienne après avoir appelé depuis sa cellule à soutenir "la résistance armée", a indiqué mercredi une ONG palestinienne.
Le Club des Prisonniers palestiniens, une ONG basée à Ramallah, a affirmé dans un communiqué que la mise à l'isolement de Marwan Barghouthi était une "punition" pour sa retentissante lettre publiée mardi.
Dans une lettre écrite de la prison où il est incarcéré depuis 2002 et publiée à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, M. Barghouthi a estimé que "poursuivre le choix de la résistance globale et armée", c'est "être fidèle à l'héritage d'Arafat, à ses idées et à ses principes pour lesquels des dizaines de milliers sont morts en martyrs".
"Il est impératif d'envisager de nouveau le choix de la résistance comme moyen de vaincre l'occupant" israélien, écrit M. Barghouthi, condamné à quatre peines de prison à perpétuité pour avoir notamment dirigé la deuxième Intifada (2000-2005).
L’administration pénitentiaire israélienne a confirmé que le dirigeant palestinien avait été condamné à sept jours d'isolement et à une amende pour s'être exprimé dans la presse, sans mentionner le contenu de la lettre.
"Marwan Barghouthi a été condamné par un tribunal à sept jours d'isolement pour avoir donné des interviews à la presse ce qui lui est interdit", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'administration pénitentiaire.
Le spectre d'un nouveau soulèvement a fait surface ces dernières semaines. Les violences, désormais ininterrompues à Jérusalem, ont gagné les villes arabes d'Israël et la Cisjordanie. Des attaques ont visé des Israéliens jusqu'à Tel-Aviv.
M. Barghouthi est un rival de poids face au président Abbas, contesté sur la scène palestinienne autant que par les Israéliens. Des sondages le donnent régulièrement vainqueur dans l'hypothèse où il serait libéré et autorisé à participer à une élection présidentielle.

France-Le PS peaufine sa résolution sur reconnaissance de la Palestine

PARIS, 12 novembre (Reuters) - Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale va peaufiner sa proposition de résolution invitant le gouvernement français à reconnaître la Palestine en tant qu'Etat avant de présenter un texte qui devrait être examiné par les députés le 28 novembre. 
"Il y a encore un certain nombre de retouches à faire, nous voulons un texte équilibré. Nous continuons notre travail et une version sera présentée mardi prochain", a-t-on déclaré dans l'entourage de la présidence du groupe mercredi. 
La conférence des présidents de l'Assemblée a décidé mercredi d'inscrire cette proposition de résolution à l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée le vendredi 28 novembre. 
Le groupe socialiste de l'Assemblée prépare depuis plusieurs semaines une résolution sur ce sujet sous la houlette de son président, Bruno Le Roux, et d'Elisabeth Guigou, la présidente de la commission des Affaires étrangères. 
De son côté, le groupe Front de gauche du Sénat a déposé une proposition sur la reconnaissance de la Palestine qui sera examinée le 11 décembre par la haute assemblée. 
Ces initiatives font suite au vote non contraignant le 13 octobre du Parlement britannique en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien et à la reconnaisance le 30 octobre par la Suède de l'Etat palestinien. 
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

La France doit rconnaitre l'Etat de Palestine

Communiqué d'Une Autre Voix Juive:       La France doit reconnaître l'Etat de Palestine Une Autre Voix Juive n’a cessé d’agir pour la réalisation des droits fondamentaux du peuple palestinien,  seule façon d’assurer la sécurité des deux peuples israélien et palestinien dans la durée. Aujourd’hui la réalisation de cet objectif passe par la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine dans la cadre des résolutions de l’ONU . Après le vote du Parlement britannique, le 13 octobre 2014, la Suède le 30 octobre vient d’ajouter sa voix à celle des cinq autres Etats de l’Union Européenne (Autriche, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Tchéquie) qui ont reconnu l’Etat de Palestine, à l’instar de la centaine d’autres Etats du monde.  La France doit prendre la même position, sans attendre et sans tergiverser. Une Autre voix juive appuie sans réserve l’initiative de Mme Esther Benbassa et de tous les parlementaires qui viennent de déposer des propositions de  résolutions dans ce sens à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Alors qu'au sein même d'Israë des voix se font entendre pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, c’est maintenant au gouvernement français de parler. De nouvelles provocations de l’extrême droite israélienne mettent à nouveau le Proche Orient et notamment Jérusalem, qui doit être une capitale partagée, au bord du précipice. Il serait inconcevable de voir notre pays se réfugier dans l’attentisme qui a porté atteinte à son crédit pendant la guerre menée par le gouvernement israélien contre Gaza. » 

Reconnaître l’Etat de Palestine, une urgence

135 pays ont déjà procédé à la reconnaissance de la Palestine, dynamique vertueuse que la Suède et le Parlement britannique viennent de relancer. Qu’attend la France ?

Le 29 novembre 1947, la jeune «Organisation des Nations Unies» adoptait le plan de partage de la Palestine en deux Etats. L’un fut proclamé quelques mois plus tard sous le nom d’Israël ; l’autre n’a toujours pas vu le jour. Aujourd’hui, plus que jamais, la création d’un Etat est une revendication légitime du peuple palestinien. Sa reconnaissance par la communauté internationale est un devoir politique et moral. 135 pays ont déjà procédé à cet acte de reconnaissance, dynamique vertueuse que la Suède et le Parlement britannique viennent de relancer. Récents prix Nobel de la paix, Barack Obama et l’Union européenne demeurent pourtant impassibles, ou presque : les déclarations de principe ne sont suivies d’aucuns actes significatifs. Une passivité indécente au regard de l’injustice historique dont les Palestiniens sont les victimes et dont les Occidentaux sont en grande partie responsables.
UN STATUT QUO MORTIFÈRE
En rupture avec sa tradition et sa vocation, la France se complaît dans un attentisme qui vire au silence complice. Jadis actif et audacieux, notre pays semble s’être résigné à la logique implacable du rapport de force et du fait accompli. Depuis son entrée à l’Elysée, le président Hollande n’a cessé de se rapprocher de la ligne défendue par l’Etat Israélien. Un alignement consacré par le communiqué de presse du 9 juillet dernier publié en pleine offensive militaire israélienne à Gaza, et dont le caractère partiel et partial ne pouvait que choquer les artisans de la paix. Déjà, lors de sa visite officielle en Israël en novembre 2013, le président Hollande déclarait qu’il trouverait toujours «un chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants». Une déclaration particulièrement incongrue au regard de la filiation politique de l’actuel gouvernement israélien, qui n’est autre que l’émanation d’une droite extrême et nationaliste dirigée par un partisan de la poursuite de l’occupation et de la colonisation des territoires palestiniens : Benyamin Netanyahou. Le même Netanyahou qui faisait huer le nom d’Yitzhak Rabin, qualifié de «traître» parce qu’il avait osé signer les accords d’Oslo. Il sera finalement assassiné par un extrémiste juif… Acteur essentiel de l’échec du processus de paix, Benyamin Netanyahou est également l’instigateur d’offensives militaires sur Gaza qui ont causé des milliers de morts palestiniens, dont une écrasante majorité de civils innocents. L’été dernier a été marqué par l’opération «Bordure protectrice» qui a ensanglanté et détruit l’enclave palestinienne de Gaza. Le cycle de la violence et de la passion vengeresse prime sur toute volonté de sortir de l’impasse tragique pour les peuples israélien et palestinien. La tension ne cesse de croître, y compris à Jérusalem. Le spectre d’une nouvelle Intifada se dessine. Une situation d’urgence qui trouve ses racines dans l’occupation et la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Depuis 1967, Israël vit dans l’illégalité. Insensible aux prescriptions du droit international et aux faibles pressions diplomatiques, le gouvernement israélien fait prévaloir la logique de puissance sur tout esprit de compromis. Israël campe sur un refus de principe de négocier les trois points fondamentaux que représentent le partage de Jérusalem, le retour aux frontières de 1967, et une solution acceptable sur la question des réfugiés de 1948. Un statu quo mortifère et contre-productif qui fait le jeu des extrémistes et qui n’assure en rien la sécurité d’Israël. L’escalade de la violence à Jérusalem l’atteste. La sécurité du peuple israélien passe par la reconnaissance du droit légitime des Palestiniens à disposer de leur propre Etat.
«LE MOMENT VENU»
Certes, la reconnaissance d’un Etat palestinien ne saurait résoudre à elle seule le conflit israélo-palestinien. Pour autant, elle représente une étape décisive constitutive d’une dynamique politique vertueuse. C’est pourquoi les députés du Front de gauche, qui n’ont jamais cessé d’œuvrer en ce sens, en appellent clairement et solennellement, une fois encore, à la reconnaissance d’un Etat Palestinien viable, vivant en paix aux côtés de l’Etat d’Israël. Sans l’ombre d’une hésitation, ils ont d’ailleurs redéposé, dès 2012, leur proposition de résolution appelant à cette reconnaissance. A l’inverse, la majorité au pouvoir continue à se complaire dans d’innombrables tergiversations, comme en témoigne, à ce jour, l’ambiguïté de la position des députés socialistes, à peine plus volontariste que l’exécutif. Si l’on s’en tient, en effet, aux dernières déclarations officielles du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, la France reconnaîtra l’Etat palestinien «le moment venu», formule qui dénote un déficit criant de volontarisme politique et, pis, un alignement sur la stratégie du statu quo prôné par le gouvernement israélien. Si la condition invoquée d’une «solution négociée» est théoriquement compréhensible, en pratique elle revient à soumettre toute reconnaissance de l’Etat palestinien à l’accord préalable d’Israël, qui défend pour sa part le principe d’une négociation sans condition, c’est-à-dire sans arrêt de la colonisation. Une gageure…
La position conciliante adoptée par la France est insupportable pour les tenants des valeurs humanistes de solidarité et de justice. Un geste politique fort de la France est attendu. Aujourd’hui, par un tel geste, la France renouerait avec sa tradition d’indépendance, entendrait l’aspiration à la liberté du peuple palestinien et tiendrait en échec les tenants du choc des civilisations.François ASENSI Député Front de gauche, Vice-Président des groupes d’amitié France-Palestine et France-Israël et André CHASSAIGNE Président du groupe des députés Front de gauche

Israël redoute une troisième Intifada

Feu de paille ou nouvelle intifada? Après quatre mois de violences presque ininterrompues dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou ne peut plus éluder la question. Le meurtre de deux Israéliens, poignardés à quelques heures d'intervalle à Tel Aviv et dans le bloc de colonies du Goush Etzion (Cisjordanie), a ravivé lundi de bien douloureux souvenirs. Le nombre de victimes tombées au cours des dernières semaines demeure certes limité. Mais la «bande-son» si particulière des soulèvements passés est désormais dans toutes les têtes, observe l'éditorialiste Alex Fishman. «Vous n'avez pas encore eu le temps de vous remettre de l'attentat du matin qu'il vous faut déjà affronter le suivant», écrit-il dans le quotidien Yedioth Ahronoth. «Le sentiment général est que le pays est en train de perdre le contrôle des événements.»
Après plusieurs années d'un calme relatif, la situation sécuritaire n'a cessé de se dégrader depuis le début de l'été. Le meurtre de trois étudiants juifs, suivi par celui d'un adolescent palestinien, a enclenché une spirale d'affrontements dans les rues de Jérusalem-Est. Des émeutiers souvent très jeunes y défient presque chaque soir les forces de police, qui ont procédé à plus 1000 interpellations. Une répression qui, loin de ramener le calme, semble avoir alimenté l'escalade. La guerre meurtrière à Gazaet les revendications conflictuelles autour des lieux saints ont ajouté à la colère ambiante. À deux reprises au cours des trois dernières semaines, des Palestiniens ont lancé leur voiture contre de petites foules massées à des arrêts de tramway, tuant quatre personnes dont un bébé de 3 mois. Le 29 octobre dernier, par ailleurs, un tireur arabe a grièvement blessé le rabbin d'extrême droite Yehuda Glick, qui milite de longue date pour l'accès des juifs à l'Esplanade des mosquées. À chaque fois, l'assaillant a été tué par les forces de l'ordre.
«Notre grande difficulté est que toutes ces attaques étaient impossibles à prévenir, observe Yaakov Amidror, ancien conseiller national à la sécurité auprès du premier ministre. Elles ont été perpétrées par des terroristes isolés qui semblent avoir agi sur un coup de tête. Tout au plus peut-on soupçonner qu'ils ont été conditionnés par la propagande incendiaire du Hamas. Ce qui rend le travail de détection extrêmement difficile…»
Tout aussi inquiétant, les violences jusqu'à présent cantonnées à Jérusalem semblent désormais en passe de se propager non seulement en Cisjordanie, mais aussi au centre et au nord d'Israël. L'attaque perpétrée lundi contre un soldat de 20 ans, près d'une gare de Tel-Aviv, a tout particulièrement marqué les esprits. L'auteur présumé des coups de couteau est un Palestinien de 18 ans, originaire d'un camp de réfugiés proche de Naplouse, qui avait franchi illégalement la «ligne verte». La police a aussitôt annoncé une vaste opération visant à contrôler et renvoyer en Cisjordanie les Arabes en situation irrégulière, tandis que les appels à terminer la construction de la «barrière de sécurité» se sont multipliés. «On ne sait pas encore si la troisième intifada a débuté», observe l'éditorialiste Ben Caspit dans le quotidienMaariv, «mais il est évident qu'il est devenu moins sûr de marcher dans la rue.»
Certains observateurs, tel Yaakov Amidror, mettent en garde contre les comparaisons hâtives avec les deux précédents soulèvements palestiniens. «Je rappelle que 122 Israéliens ont été tués durant le premier mois de la deuxième intifada, indique-t-il, si bien que nous sommes encore loin du compte…» D'autres observent que le Hamas et le Djihad islamique demeurent, malgré leurs harangues répétées, trop affaiblis pour organiser un soulèvement en Cisjordanie. Ils soulignent en outre que le président de l'Autorité palestinienne, malgré ses critiques sans relâche envers Israël, ne semble pas prêt à engager une nouvelle confrontation.
«Une intifada ne se décrète pas», corrige Hanan Ashrawi, haute responsable de l'Organisation de libération de la Palestine, qui s'inquiète de la «colère» et de la «frustration» de la population palestinienne. «S'il est vrai que nous espérons encore aboutir à une solution négociée grâce à nos démarches aux Nations unies, ajoute-t-elle, il est évident que le temps nous est compté.» Une façon de rappeler à Israël que la coordination sécuritaire assurée en Cisjordanie n'est pas intangible. Marouan Barghouti, l'un des responsables les plus populaires du Fatah, emprisonné en Israël, a pour sa part appelé mardi les Palestiniens à «poursuivre le choix de la résistance globale et armée».

Procès sioniste aux USA contre la directrice de l’Arab American Acttion Network

Rasmea Odeh vient d’être jugée coupable par un tribunal fédéral de Détroit (Michigan) d’avoir menti il y a 9 ans lors de son obtention de la naturalisation américaine, et vient d’être emprisonnée à Détroit. Une vengeance du lobby israélien contre cette militante palestinienne qui avait passé 10 ans dans les geôles de l’occupant, avant d’être libérée dans le cadre d’un échange de prisonniers.


Rasmea Odeh a 67 ans et vit à Chicago depuis une vingtaine d’années. Elle est née près de Jérusalem, à Lifta, un village détruit par Israël en 1948 et dont tous les habitants ont dû fuir. Elle a grandi en tant que réfugiée à Ramallah en Cisjordanie, qu’elle a vu passer sous occupation par l’armée israélienne en 1967.

A l’âge de 21 ans, en 1969, elle a été arrêtée au milieu de la nuit par des soldats israéliens à son domicile, et pendant 25 jours, ses interrogateurs l’ont torturée. Elle a été battue de la tête aux pieds avec des bâtons et des barres de métal ; son corps, y compris les organes génitaux et les seins, ont été soumis à des chocs électriques après qu’elle ait été forcée de regarder un prisonnier torturé à mort de cette même façon. Pendant tout ce temps, on lui a dit qu’elle allait mourir si elle n’avouait pas. Mais ce n’est que lorsqu’ils ont ramené son père, menaçant de le forcer à la violer, qu’elle a accepté de signer une confession déclarant qu’elle avait aidé à orchestrer deux explosions à Jérusalem-Ouest qui avait tué deux civils. Même alors, ses tortionnaires l’ont violée avec un bâton de bois épais.
Debout devant un tribunal militaire moins d’un mois plus tard, Odeh est revenue sur sa confession. Mais les juges l’ont ignorée et condamnée à la prison à vie dont 10 de sureté. 10 ans plus tard elle a été libérée lors d’un échange de prisonniers avec 75 autres Palestiniens. Cette même année, en 1979, Odeh s’est rendue à Genève, où elle décrit à l’ONU précisément comment elle est venue à être reconnue coupable de terrorisme par Israël. Dans les années suivantes, Odeh a vécu au Liban et en Jordanie, où elle a obtenu un diplôme en droit. En 1995, elle a immigré aux États-Unis, pour rejoindre son frère et son père, tous deux citoyens américains, et les grandes communautés arabo-américaines de Détroit et, plus tard, de Chicago.
C’est là que Rasmea Odeh a continué le travail qu’elle avait entrepris plus jeune : travailler avec d’autres femmes arabes à s’organiser autour des principes de justice sociale et économique. Elle est devenue le directeur associé de l’ Arab American Action Network (AAAN) en 2007, après avoir établi l’année précédente, la commission de la femme arabe, à travers laquelle elle a aidé les immigrants de langue arabe à apprendre l’anglais et à s’acclimater à leur vie dans le Midwest américain. En mai 2013, à 66 ans, Odeh a reçu le Prix mosaïque pour l’excellence de son aide communautaire par l’Alliance culturelle de Chicago, une association de centres culturels et musées ethniques dans la région de Chicago.
Aux USA, Rasmea Odeh a évoqué publiquement à plusieurs reprises son traitement en détention israélienne avant et après sa condamnation. Mais quand elle a rempli son N-400 de demande de naturalisation en 2004, après avoir vécu et travaillé pendant une décennie aux États-Unis, elle n’a pas divulgué ces éléments.
En Octobre 2013, les agents du ministère de la Sécurité intérieure sont venus au domicile d’Odeh dans la banlieue de Chicago et l’ont arrêtée sur l’accusation d’obtention illégale de naturalisation, un délit passible d’une peine allant de probation à dix ans de prison. Odeh a été libérée sous caution de 15 000 $ et à passé l’année à se préparer à aller au procès.
Comment se fait-il que ses réponses erronées sur les papiers de naturalisation qui sont vieux de neuf ans, soient mises en cause aussi tard ? En fait, l’acte d’accusation d’Odeh est le seul fruit que le gouvernement a réussi à récolter à partir d’une enquête sur un groupe de militants de la solidarité avec la Palestine débutée en Janvier 2010 dans la région de Chicago . En Septembre de cette année, le FBI a mené des raids simultanés sur les maisons de sept militants communautaires et politiques de la région de Chicago, a saisi leurs ordinateurs avec des mandats de perquisition comme étant des « soutiens matériels au terrorisme." Le raid a conduit à l’assignation de vingt-trois autres militants devant un grand jury, ainsi qu’à l’assignation des dossiers de l’AAAN.
Le « soutien matériel » est une disposition de la Loi antiterroriste de 1996 qui a été interprétée de façon large par les tribunaux leur permettant - entre autres attaques ruineuses contre les citoyens américains descendants de Palestiniens ou d’autres pays du Moyen-Orient- la poursuite des personnes ayant seulement un semblant de proximité avec une organisation étrangère, classée "terroriste".
Par exemple, en 2003, le procureur général John Ashcroft a inculpé le professeur et activiste palestinien-américain Sami Al-Arian pour conspiration en vue de faciliter le Jihad islamique. Malgré les dossiers de surveillance volumineux, la preuve du gouvernement était si fragile qu’il n’a pas pu convaincre un jury de sa culpabilité. Pourtant, le gouvernement a prolongé sa poursuite d’Al-Arian, en le gardant emprisonné ou dans un état permanent de criminel jusqu’à juin dernier, quand toutes les charges ont finalement été rejetées. Même alors, il a été placé en procédure d’expulsion.
Il y a deux ans, cinq hommes ont épuisé toutes les procédures d’appel face à une condamnation de soutien matériel en 2008, et la Cour suprême a refusé d’entendre leur cause. Les hommes, connus sous le nom des "Cinq de Terre Sainte", avaient été reconnus coupables de l’accusation de terrorisme et condamné à jusqu’à 65 années de prison pour avoir fourni une aide humanitaire aux comités Zakat qui sont soupçonnés d’être affiliés au Hamas. La charité des hommes avait été jugée criminelle en dépit du fait que l’USAIDavait donné de l’argent à certains des mêmes comités, dont aucun n’a jamais été mis à l’index.
Dans ces deux cas, le gouvernement a utilisé des témoins et des experts israéliens et dans le cas des Cinq de Terre Sainte, a créé un précédent en permettant que la preuve émanant d’un officier du renseignement israélien anonyme soit tenue secrète.
Le gouvernement aurait soupçonné l’AAAN d’être une vitrine du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, qui, comme le Hamas, a été désigné par le gouvernement des États-Unis comme une organisation terroriste. Et tandis que le gouvernement n’a jamais trouvé de preuve de soutien pour le FPLP quand il jette son filet large sur les militants palestiniens, elle a trouvé Rasmea Odeh.
Odeh n’était pas la cible de ces investigations mais l’enquête menée sur ses collègues de l’AAAN a recueilli des milliers de documents de la part du gouvernement israélien, dont un rapport vieux de 45 ans qui a été déterré par Israel.
Ceci est la raison pour laquelle l’avocat d’Odeh, Michael Deutsch, a décrit l’opération du gouvernement contre elle comme le produit d’une « expédition de pêche » et a fait valoir que l’accusation devait être rejetée, comme un exemple de « l’utilisation sélective de la loi pénale pour cibler le travail politique protégé."
Au procès qui vient de se dérouler à Détroit, ses avocats ont admis qu’elle a effectivement été arrêtée, condamnée et emprisonnée pour une infraction pénale qu’elle a indéniablement omis de divulguer sur sa demande de citoyenneté. Mais ils ont fait valoir que la condamnation d’Odeh a été rendue par un régime illégitime et obtenue suite à une confession obtenue sous la torture. Par conséquent, soutiennent-ils, la condamnation ne doit pas être acceptée dans un tribunal américain, qui respecte les normes de procédure et d’équité fondamentale, ce qui n’a pas été le cas dans le processus judiciaire subi par Odeh.
Le système judiciaire militaire d’Israël est entré en vigueur sous l’occupation israélienne après la guerre de Juin 1967. Opérant sous l’autorité de l’armée en Cisjordanie, il donnait un verdict de culpabilité à 99,74 pour cent des cas !
Dans ce système, la plupart des Palestiniens choisissent d’accepter une sorte de négociation de plaidoyer, mais pour ceux qui ne vont pas au procès, l’accusation repose presque entièrement sur les aveux signés. Ces aveux sont garantis pendant un processus d’interrogation qui comprend souvent le genre de torture qu’Odeh a enduré, comme cela a été documenté au cours des quatre dernières décennies, non seulement par les organisations des droits humains, dont Human Rights Watch et le Comité public contre la torture en Israël, mais aussi par une commission convoquée par le gouvernement israélien et la Haute Cour de Justice d’Israël.
La défense d’Odeh avait espéré ici faire un procès politique, en utilisant son cas comme une occasion d’examiner l’illégitimité du régime juridique militaire d’Israël. Toutefois, dans une décision cruciale rendue juste une semaine avant le début du procès, le juge Gershwin Drain a refusé de permettre à la défense d’inclure la majeure partie de la preuve dont il a besoin pour construire une défense solide pour Odeh.
Le juge Drain a restreint étroitement les conclusions que le jury devrait rendre : Odeh a-t-elle sciemment menti sur ses demandes de Visa et de naturalisation et aurait-elle été admissible à la naturalisation si elle avait répondu différemment.
Malgré sa déclaration du 27 Octobre selon laquelle il trouve les revendications de torture "crédibles", le juge Drain ne permettra pas au jury d’entendre ses récits effrayants ou même le fait qu’elle a été torturée. La défense ne sera pas en mesure d’apporter leur témoin expert à témoigner qu’Odeh souffre du syndrome de stress post-traumatique, ce qui affecte son état d’esprit quand on lui demande de se rappeler l’expérience qu’elle a vécu. La défense ne sera pas autorisée à expliquer la nature du compromis du tribunal militaire qui l’a reconnue coupable.
Toutefois, le juge permettra aux jurys l’accès à plus de 100 documents israéliens qui indiquent que Rasmea Odeh a avoué avoir aider à coordonner les deux attentats à la bombe en 1969. Le juge Drain a statué en faveur de la position du gouvernement qui se base sur les crimes pour lesquels elle a été condamnée, mais comment cette conviction a été obtenue est sans importance. De l’avis écrit du juge, « La validité de la condamnation de la défenderesse n’est pas un problème pour la détermination du jury."
Rasmea Odeh, qui a refusé de plaider coupable pour obtenir une réduction de peine, devra attendre plusieurs semaines, en prison, pour savoir si elle doit purger une partie de dix ans de prison auxquels elle fait face, avant d’être dépouillée de sa citoyenneté et expulsée. Elle doit également faire face à 250.000 dollars d’amende.
(Traduit par AMM)

Entretien avec Ahmad Yousef, conseiller politique controversé du Hamas : "l'Iran est un Etat d'une importance vitale, avec des capacités militaires et une influence qui renforcent la nation musulmane et préservent sa place parmi les nations"

Cet article, publié sur l'édition en anglais d'Al-Akhbar du 10 novembre, est une traduction de l'édition en arabe.

Le Hamas n'est pas actuellement dans son âge d'or, mais il n'est pas non plus dans la pire situation qui soit. Le "jeu des axes", la Bande de Gaza étiquetée comme "menace nationale" par l'Egypte et des divergences croissantes avec le Fatah soulèvent des questions auxquelles Ahmad Yousef, conseiller de l'ancien Premier ministre à Gaza Ismail Haniyeh, va essayer de répondre.
Yousef est un des dirigeants du Hamas et l'un de ses plus éminents penseurs à Gaza. Il a fait ses études supérieures aux Etats-Unis et est rapidement devenu membre du Conseil de la Shura du Hamas mais ses positions ont parfois suscité la controverse. Il est considéré comme l'un des dirigeants du Hamas les plus ouverts sur la scène politique.
Juillet 2014 - La résistance palestinienne tire une roquette Fajr 5 de fabrication iranienne sur le territoire de Palestine envahi et occupé en 1948
Al-Akhbar : Si nous devions résumer l'expérience politique du Hamas au cours des huit années passées, où l'avenir nous conduit-il ?
Ahmed Yousef : Une partie de l'expérience gouvernementale du Hamas, qui a commencé en juin 2006, est louable, en particulier sur le front de la résistance. Mais il y a eu des erreurs, en matière de performance politique et de relations régionales.
Arrivé au pouvoir avec la légitimité acquise aux élections législatives, le soutien populaire aurait pu renforcer le Hamas s'il avait réussi à établir un partenariat politique où tous les partis se seraient unis pour faire face à aux attaques israéliennes répétées et à la collusion régionale et internationale. Hélas, je reconnais que notre expérience politique fut limitée et nos rêves irréalistes. Nous n'avons pas pris en compte les acteurs internationaux qui ont comploté contre nous et nous ont enlisés dans des batailles secondaires qui nous ont couté cher en terme de soutien populaire.
A l'avenir, nous nous tournerons à nouveau vers la population, mais avec une nouvelle compréhension parce que nous ferons partie du système politique palestinien basé sur une logique de "partenariat au lieu de conflit". Nous renforcerons notre base arabe et islamique tout en étant ouverts à des mouvements qui soutiennent la Palestine en Occident.
Al-Akhbar : A votre connaissance, quelles sont les limites de la participation du Hamas aux prochaines élections ?
AY : La décision au sein de l'organisation est de continuer à participer au processus politique, et les élections représentent un moment historique. Jusqu'à présent, le Hamas n'a pas déterminé sa stratégie pour les prochaines élections présidentielles et législatives. La base de l'élection législative n'est toujours pas claire. Nous pensons cependant qu'aux présidentielles, nous soutiendrons un candidat national qui incarne la compétence et l'intégrité et pour les législatives, nous nommerons de jeunes cadres jouissant du soutien populaire.
Nous pensons que le Hamas a le soutien de 30 pour cent de l'opinion publique palestinienne, comme le Fatah. Cela ouvre, pour les deux partis, la possibilité de se présenter sur une seule liste électorale ou d'essayer d'accueillir des partis plus petits et de former un front national-islamiste sur des objectifs unifiés.
Al-Akhbar : Parler d'une liste électorale commune avec le Fatah, à la lumière de vos divergences en cours, soulève de nombreuses questions.
AY: Par le passé, la compétition politique a conduit à la rupture des relations et la marginalisation de l'autre. Aujourd'hui, toutefois, chacun cherche l'autre pour forger des alliances parce que des membres du Hamas et du Fatah sont conscients qu'il n'est pas possible de s'exclure mutuellement. La question, cependant, est soumise à la situation au Fatah et si sa base électorale veut s'unir sous une seule direction. Mais le Hamas se rend compte qu'il a besoin d'un partenaire national pour contrecarrer tout blocus dirigé contre lui.
Al-Akhbar : Toute chose à un prix. Pour en revenir aux annonces du Fatah, pouvez-vous accepter un programme politique basé sur des négociations avec l'occupation israélienne ?
AY: En ce qui concerne le Hamas, nous avons supprimé tous les obstacles à la dynamisation des institutions politiques. Le problème est qu'il y a des parties au sein de l'Autorité palestinienne (AP) qui entravent nos tentatives de rejoindre des institutions comme l'Organisation de Libération de la Palestine(OLP), le Conseil national palestinien (CNP) et le Conseil central, de peur que le Hamas monopolise le processus de prise de décision.
La voie pour rejoindre ces institutions est toujours fermée aux mouvements islamistes et à certains mouvements nationaux, en dépit des promesses répétées et des mémorandums d'accord décidés au Caire, à Damas, à Doha et à Gaza.
Au sujet des négociations avec l'occupation israélienne, la position du Hamas est que Abu Mazen (Mahmoud Abbas), en tant que chef de l'OLP, peut négocier - mais dans le cadre d'une position avec laquelle nous sommes tous d'accord et qui protège les droits de notre peuple en Palestine et dans la diaspora. Le Hamas se rend compte que les négociations sont un élément central de toute résolution politique du conflit. Voilà pourquoi cette question ne devrait pas être laissée à une seule partie qui décide seule, mais elle doit faire l'objet de consultations.
En même temps, nous nous rendons compte qu'Israël n'a pas de projet de paix avec les Palestiniens et traîne les pieds pour imposer des faits accomplis sur le terrain. Nous ne sommes pas dupes. Nous ne nions pas que les négociations sont un passage obligé que nous pourrions avoir à gérer, mais l'histoire montre que les conflits ne sont pas résolus seulement par les négociations. La justesse requiert toujours quelqu'un pour la défendre.
Ahmad Yousef lors d'un discours, le 5 mai 2011 à Gaza-ville (photo APA/Mohammed Asad)
Al-Akhbar : Après le retrait tactique du Hamas du gouvernement, quelles sont les chances de son retour ?
AY : Gouverner fut un moment important dans la culture politique de l'organisation et une expérience difficile parce que nous nous sommes retrouvés dans le gouvernement mais sans pouvoir gouverner. Toutes les relations internationales passaient par la présidence tandis qu'il y avait un boycott international du gouvernement Haniyeh, à l'exception de l'Iran, de la Syrie, du Qatar et de la Turquie. L'expérience nous a appris que la situation en Palestine requiert un partenariat, et monopoliser le pouvoir sous occupation ne peut pas réussir. Personnellement, je pense que le docteur Salam Fayyad est une personnalité sur laquelle une majorité peut se mettre d'accord étant donné son indépendance et son acceptation par la communauté internationale, sans parler de son expérience en matière de gouvernance. 
Entre être dans ou hors du gouvernement, le Hamas préfère aujourd'hui avoir une présence forte au parlement afin de préserver nos principes de base et empêcher le pouvoir exécutif ou la présidence de prendre des décisions susceptibles d'affecter les droits de notre peuple. Voilà pourquoi nous voulons rejoindre et réformer l'OLP.
Al-Akhbar : D'ici là, qu'allez-vous faire ?
AY: Compte tenu du déséquilibre du pouvoir et des problèmes dans la région, le Hamas est obligé de limiter sa présence dans la gouvernance des institutions. En même temps, il doit se concentrer sur la reconquête de sa base populaire et sur le renforcement de ses capacités de résistance tout en maintenant une présence politique qui ne pousse pas l'Occident et Israël à appliquer davantage de pression.
Al-Akhbar : Observant la région, comment voyez-vous les bombardements dans le Sinaï et au-delà ?
AY: Les opérations militaires qui visent l'armée égyptienne ne servent pas la stabilité à laquelle nous aspirons en Egypte. Le but de ces opérations est de semer le chaos et de terroriser des gens innocents. Ceci viole les enseignements de notre religion. Il n'est pas permis de commettre des massacres contre des forces stationnées dans les zones frontalières.
Le Hamas est prêt à une coopération sécuritaire et politique qui maintienne la sécurité en Egypte, dans le Sinaï et dans la zone frontalière. S'il était prouvé que des Palestiniens étaient derrière ces crimes, les services de sécurité àGaza ne le prendront pas à la légère et au contraire puniront quiconque est impliqué.
Al-Akhbar : Comment le Hamas peut-il persévérer face aux changements dans la région, en particulière des alliances contre lui ?
AY: La situation régionale et internationale est toujours difficile et, malgré la sympathie envers les Palestiniens après la dernière attaque d'Israël, les Arabes sont préoccupés par leurs conflits. L'Occident a déterminé sa stratégie, à savoir une guerre contre l'Etat islamique d'Irak et de Syrie (ISIS), et il a réussi à mobiliser les Etats arabes et islamiques contre lui. Tout ceci éloignera de la Palestine l'attention des peuples et des régimes. Nous nous rendons compte que nous allons passer par des moments difficiles. Ceci exige que nous [les forces islamistes] fassions un effort en Palestine pour renouer nos relations nationales. Nous insisterons sur l'indépendance des décisions et des positions du Hamas et que ses intérêts continuent d'être régis par des principes et non des considérations régionales.
Al-Akhbar : Cela ne signifie pas que le Hamas ne joue aucun rôle dans la région.
AY: Nous avons décidé de ne pas prendre parti parce que la cause palestinienne a besoin du soutien de tous les Arabes et les musulmans. Toute implication dans la politique des axes nous cause des problèmes. Voilà pourquoi nous allons maintenir une position neutre et faire de notre mieux pour proposer des avis et des conseils.
Al-Akhbar : Comment vont les relations entre le Hamas et les Etats du Golfe ?
AY: Malheureusement, la plupart des pays du Golfe nous ont claqué la porte au nez avec les développements tragiques du Printemps arabe. A part le Qatar, ils sont tous hostiles aux islamistes parce qu'ils croient qu'ils constituent une menace. L'Arabie saoudite, qui a embrassé des mouvements islamistes pendant plus de six décennies, leur a tourné le dos et a mobilisé contre eux en Orient et en Occident dans une développement qui a stupéfié tout le monde. Le Qatar, d'autre part, a procuré un refuge aux dirigeants du Hamas et à certains cadres de l'accord d'échange de prisonniers "Loyauté des Libres". Il a également tendu une main bienveillante aux Palestiniens, dépassant toutes les autres nations et offert un milliard de dollars à la Conférence du Caire.
Al-Akhbar : Est-ce que la dernière guerre a amélioré l'opinion du Hamas vis-à-vis de l'Iran ?
AY: Comme en témoigne l'histoire, nous nous sommes battus seuls soutenus par la fermeté de notre peuple dans la Bande de Gaza. Mais nous admettons que nos frères en Iran méritent un certain crédit pour les compétences dont ils ont fait preuve dans l'industrie militaire et de combat. D'un point de vue politique, l'Iran fut plus honorable que certains Etats arabes. Alors que des dirigeants arabes ne nous ont pas soutenus, Hassan Nasrallah, dans ses déclarations, a exprimé son soutien et a fait l'éloge de nos capacités sur le champ de bataille.
Indépendamment des considérations et des positions politiques de certains partis, nos relations avec Téhéran et avec le Hezbollah devraient continuer à être fortes. Nous ne devons pas oublier ce que représente la Révolution islamique vis-à-vis de notre lutte contre Israël. Nous sommes dans le même bateau tandis que l'Occident, les Etats-Unis et Israël complotent cruellement contre nous.
Al-Akhbar : Alors qu'est-ce qui entrave le développement de vos relations avec l'Iran ?
AY: La guerre sanglante entre l'opposition et le régime du Président Bashar al-Assad en Syrie a poussé le Hamas à prendre une position qui l'a poussé loin de l'Iran, un allié stratégique de la cause palestinienne. Mais nous devons garder à l'esprit que l'Iran est un Etat d'une importance vitale, avec des capacités militaires et une influence qui renforcent la nation musulmane et préservent sa place parmi les nations.
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

Israël impose ses restrictions sur les travaux de reconstruction menés par l’UNRWA à Gaza

Ville de Gaza, Bande de Gaza – Depuis la fin de la plus meurtrière et la plus sanglante des guerres lancées contre le Hamas, et depuis que ce dernier a remis les reines du pouvoir dans la Bande de Gaza au gouvernement d’union nationale, dirigé par l’Autorité Palestinienne (AP), les Palestiniens souhaitent vivement le lancement des travaux de reconstruction et la levée du blocus israélien.

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4 novembre 2014 - Une femme palestinienne portant sa fille et marchant à côté de sa maison détruite par un bombardement israélien sur Khan Younis, au sud de la Bande de Gaza, durant le tout dernier conflit - Photo : Reuters/Ibraheem Abu Mustafa
Toutefois, le territoire est toujours sous siège et la reconstruction est soumise à des conditions, à l’instar de la levée du blocus. Pendant ce temps, le Hamas continue à apporter son soutien financier à la population, malgré la politique israélienne visant à tarir ses sources de revenus.
Une équipe appartenant à l’UNRWA, l’Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, avait pour mission d’identifier et de recenser les maisons endommagées durant la dernière guerre et ce, en vue de compensation des propriétaires. L’équipe a visité la maison d’Abu Uday, située dans le camp de réfugiés de Bureij au centre de Gaza afin d’établir un constat des pertes occasionnées.
La sortie de cette équipe a eu lieu deux semaines avant la tenue au Caire, le 12 octobre, de la Conférence des Donateurs qui s’est conclue par la collecte de 5.4 milliards de dollars de fonds de la part des pays arabes et étrangers.
Quelques jours après, un employé de l’UNRWA est retourné chez la famille Abu Uday pour les informer de la nécessité de se rapprocher du siège de l’Office dans la ville de Gaza. Il n’a pas fourni davantage de détails. La famille a découvert par la suite que l’UNRWA n’entreprendrait pas la reconstruction de l’un des appartements de la maison car il a été la cible directe des attaques israéliennes.
Visiblement, la maison de quatre étages d’Abu Uday a été frappée parce qu’un homme affilié à la résistance palestinienne vivait dans l’un des appartements avec ses frères et sœurs.
Dans une interview accordée à Al-Monitor, Abu Uday a déclaré : « L’UNRWA nous a demandé d’apporter un document de la municipalité, confirmant les pertes qui ont touché la maison. C’est ce que nous avons fait. Ensuite, l’organisation a dépêché deux enquêteurs sur le terrain pour vérifier les pertes et dommages. »
Et d’ajouter : « Les enquêteurs nous ont priés de nous adresser au siège de l’UNRWA. Là-bas, mon père a été informé que la maison serait reconstruite à l’exception de l’appartement qui a été la cible directe d’Israël. Au départ, nous avions pensé qu’ils refusaient de reconstruire la maison entière. »
Environ une semaine après la conférence de reconstruction, soit le 22 octobre, le comité des enquêteurs sur le terrain, accompagné d’un groupe d’ingénieurs, a visité une fois de plus la maison d’Abu Uday qui venait, grâce à ses relations, de déposer plainte à ce sujet à l’UNRWA. Cependant, l’organisation a réitéré qu’elle n’était pas responsable de la reconstruction d’un appartement qui a été la cible directe d’Israël.
La famille Al-Sayed Samir a elle aussi perdu l’ensemble de sa maison à quatre étages, détruite par des tirs directs et ciblés des avions israéliens. Et pour cause, l’un des frères de Samir qui était un commandant militaire dans les Brigades Izz ad-Din al-Qassam habitait dans l’un des appartements de la maison.
« Les responsables de l’UNRWA ont enregistré et recensé les dégâts des trois premiers étages en ignorant le quatrième puisqu’il a été la cible directe d’Israël. Des sources proches du Hamas nous ont informés que ce dernier assurera, à la place de l’UNRWA, la reconstruction de l’étage restant, » raconte Samir à Al-Monitor.
Le correspondant d’ Al-Monitor est allé à la rencontre d’un agent de terrain de l’UNRWA qui a expliqué : « L’organisation a tenu une réunion pour nous instruire de la nature des tâches à accomplir sur le terrain et la méthode à suivre pour rapporter et enregistrer les pertes. Nous avons également reçu une liste des maisons ciblées et qui ne figureront pas dans notre processus de reconstruction. »
Sous couvert de l’anonymat, l’agent a souligné : « Grâce à ses ingénieurs experts, l’UNRWA évalue méthodiquement les dégâts de chaque maison. La distribution du ciment se déroule de façon prudente de sorte à ce que les gens ne reçoivent que les quantités exactes et nécessaires de matériaux et ce, pour ne pas permettre à la résistance d’utiliser l’excédent à d’autres fins. »
Un responsable du Hamas, Ismail Radwan, a confié à Al-Monitor : « Il y a des tentatives claires et flagrantes pour exclure certaines habitations. Nous rejetons cette discrimination dans la reconstruction qui est censée être un projet dédié à tout le peuple palestinien. L’UNRWA participe ainsi au plan sioniste. Nous refusons qu’un organisme international comme l’UNRWA obéisse à la politique israélienne. »
L’ancien Ministre des Travaux Publics dans le gouvernement de Gaza et leader du Hamas, Youssef al-Mansi, a souligné dans son interview avec Al-Monitor : « Durant la bataille d’al-Furqan de 2008/2009 et la guerre de 2012, l’UNRWA n’a pas pris part à la reconstruction des maisons des membres de la résistance qui ont été la cible directe d’Israël. »
Et de poursuivre : « A l’époque, l’UNRWA avait justifié son refus par les pressions israéliennes qui interdisaient à l’organisation de participer au processus de reconstruction. L’UNRWA devait choisir entre appliquer la politique israélienne ou alors assumer les obstacles qui saboteront le reste du processus de reconstruction. C’est pourquoi, le Ministère des Travaux Public a pris en charge les cas exclus par l’organisation. »
Pour commenter ces propos, Al-Monitor a tenté de contacter l’UNRWA mais sans succès.
Et puisque le Hamas a remis les reines du pouvoir de Gaza au gouvernement d’union nationale, la reconstruction des maisons exclues du processus de l’UNRWA sera confiée au mouvement Hamas [qui est responsable des personnes qui habitent dans ces maisons], ou bien au Ministère des Travaux Publics du gouvernement d’union. « Nous ne pouvons pas abandonner notre peuple, et le processus de reconstruction incombe à la communauté internationale et aux autorités nationales, » ajoute Radwan.
Le sous-secrétaire du Ministère des Travaux Publics du gouvernement d’union, Naji Sarhan, a affirmé à Al-Monitor : « Le gouvernement n’exclura aucune maison ou propriété qui ont été ciblées. Toutes les maisons recevront des indemnisations. Il y a une déclaration commune du Ministère des travaux Publics, de l’UNRWA et du PNUD qui inclut les noms de toutes les personnes affectées. »
S’agissant des propriétés ciblées, Sarhan a souligné : « Le gouvernement est responsable de l’indemnisation de toute personne, indépendamment de ses préférences politiques. »
Certains médias ont révélé les préoccupations palestiniennes quant à une éventuelle opposition israélienne aux noms inscrits dans les registres de l’UNRWA concernant le processus de reconstruction.
Le mouvement Hamas a exprimé son objection au processus de reconstruction proposé par l’envoyé spécial des Nations Unies, Robert Serry, ainsi qu’à son ajournement. Dans une déclaration faite au journal local Al-Resalah, Mahmoud al-Zahar, membre de la direction politique du Hamas a dit : « Le Hamas rejette les procédures en cours car elles visent à retarder la mise en œuvre de la reconstruction. »
Pour sa part, l’analyste politique Salah al-Naami a expliqué à Al-Monitor : « L’exclusion de certains noms du processus de reconstruction reflète l’influence de la politique israélienne au sein de l’UNRWA qui accepte les versions et les récits israéliens des évènements en tout état de cause. Mais sur quelle base ? Existe-t-il au sein de l’UNRWA un système de renseignement qui révèle les noms de ceux qui doivent en être exclus ? »
« Le comportement de l’UNRWA met en évidence la collaboration entre les Nations Unies et Israël dans les crimes de guerre contre le peuple palestinien, car aucun pays dans le monde n’a le droit de cibler les maisons des gens de la résistance et de leurs enfants, » a précisé Al-Naami.

Hana Salah est journaliste spécialisée dans le domaine financier et basée à Gaza. Elle a au préalable travaillé pour l’agence de presse Anadolu.
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Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

La résistance des femmes palestiniennes à la mosquée Al-Aqsa

Alors que la protestation à l’est de Jérusalem était déclenchée par la mort d’un jeune Palestinien de Shuafat brûlé vif le 2 juillet, Mohammed Abu Khdeir, l’épicentre émotionnel palestinien est et continue d’être le complexe de la mosquée d’Al-Aqsa. Les tentatives quotidiennes des extrémistes juifs israéliens de pénétrer dans ce lieu saint pour les musulmans afin d’y imposer la présence juive, provoquent la colère, voire la rage.

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16 avril 2014 - Des policiers israéliens empêchent les femmes palestiniennes d’entrer dans le composé qui abrite Al-Aqsa et est connu pour les musulmans comme le Noble Sanctuaire - Photo : Reuters/Ammar Awad
Dans leurs efforts de réprimer la protestation palestinienne en répondant aux demandes des extrémistes pour renforcer la main mise sur la mosquée, les soldats et les renseignements israéliens se sont retrouvés confrontés à une résistance tenace et grandissante.
Cette résistance est principalement composée de femmes d’un certain âge, de mères de famille et de nombreuses grand-mères qui ont pris à leur charge la protection de la mosquée contre les pratiquants juifs par leur simple présence physique sur les lieux. Ces femmes, auxquelles on se réfère communément par le nom de murabitat (traduisez « fermes »", « tenaces »), suivent des classes dans les cours de la mosquée et gardent un œil sur les extrémistes juifs qui tentent de s’adonner à la prière.
Ce statu quo permet aux juifs de pénétrer dans les cours de la même manière que pourraient le faire des touristes étrangers. Cela signifie qu’ils sont autorisés à visiter les lieux, modestement vêtus, seulement en-dehors des horaires de prière pour les musulmans. Il n’est pas permis aux fondamentalistes juifs de prier dans le complexe.
Les résistantes se sont organisées en trois cours : les cours de littérature pour celles qui doivent apprendre à lire et à écrire, les cours généralistes de niveau lycée et les cours avancés de niveau universitaire. Elles apprennent également le tajwid islamique, la version chantée des vers du Coran. Elles installent des chaises en plastique près de la porte de Mograbi, l’une des cibles de la surveillance de l’UNESCO.
Il s’agit de la seule porte de la mosquée à être entièrement contrôlée par les forces israéliennes d’occupation. Toutes les autres portes ont une garde partagée entre la police armée israélienne et des gardes islamiques non armés payés par le Ministère de la religion et des affaires islamiques jordanien.
Dès que des extrémistes juifs pénètrent dans l’enceinte de la mosquée, les femmes commencent à chanter des vers islamiques. Si les groupes juifs sont vus en train de tenter de prier, elles entonnent le refrain religieux Allahu Akbar(Dieu (Allah) est grand).
L’histoire de ces femmes résistantes a été relatée sur le vif au travers d’un documentaire réalisé par le producteur palestinien Sawsan Qaoud et diffusé sur la chaine des documentaires d’Al-Jazeera. Ces femmes sont devenues si efficaces dans leur résistance au partage de la mosquée entre les Palestiniens et les juifs israéliens que les Israéliens ont procédé à plusieurs arrestations parmi elles et ont même fait usage des lois d’urgence pour les situations draconiennes pour les empêcher d’occuper le complexe.
Zinat Jallad, l’une des grand-mères murabitat, a confié à Al-Monitor les humiliations et les pressions quotidiennes qu’elles endurent. « Pendant 10 mois, on m’a empêchée de rentrer dans la mosquée pour prier sans même qu’on ne me notifie de quoi que ce soit par écrit ou que je ne puisse m‘en référer à un juge ». Le documentaire, appelé « Les Femmes d’Al-Aqsa », montre de nombreux cas où ces femmes se voient confisquer leur carte d’identité par la police israélienne qui en saisit les informations dans une tablette tactile avant de se voir refuser l’accès au lieu qui leur est sacré.
Dans l’une des scènes, Muntaha abu Sneneh, l’une des enseignantes et têtes de file du groupe, était en pleurs après qu’on lui a refusé l’accès à la mosquée un vendredi alors que d’autres avaient le droit d’entrer.
Haneen Zoubi, membre palestinienne du Knesset israélien, a protesté contre le harcèlement que subissent ces femmes et le fait qu’on leur refuse leur droit de pratiquer leur religion dans leur mosquée. Dans sa lettre au Ministère de l’intérieur israélien, elle qualifie ce harcèlement « d’acte dangereux » devant cesser.
Jallad déclare que ces interdictions illlégales ont continué pendant 10 mois, mais auraient cessé, pense-t-elle, lorsque le chef de la police israélienne en charge du secteur de la mosquée a été remplacé. De nouvelles méthodes de contrôle ont cependant été mises en place.
« Dès que les jours saints pour les juifs approchent ou qu’on s’attend à ce que des groupes juifs entrent, ils interdisent parfois l’accès à toutes les femmes ou confisquent nos cartes d’identité aux portes », affirme Jallad à Al-Monitor. Les cartes d’identité sont restituées plus tard, mais parfois, les femmes doivent se rendre au poste de police pour les réclamer. La confiscation des cartes d’identité a un fort effet sur la véhémence des femmes, mais les murabitat tiennent toujours bon, dit-elle.
Lors d’un entretien téléphonique avec Al-Monitor, Jallad a déclaré que les murabitat et certains jeunes sont parvenus à deux reprises au cours de la dernière semaine, à empêcher des extrémistes juifs de pénétrer et de prier dans le saint complexe de la mosquée.
Leurs réussites ont cependant eu leur prix, car les soldats israéliens ont arrêté nombre d’entre elles au cours de la semaine dernière. Jallad affirme que Samiha Shaheen, l’une des murabitat, a été arrêtée le 26 octobre.
Mais de nombreuses autres femmes palestiniennes, en dehors de celles endossant la responsabilité de défendre la mosquée, sont actives de plusieurs manières.
Sabreen Taha, une habitante du Vieux Jérusalem et âgée de 24 ans, a confié à Al-Monitor que la mosquée d’Al-Aqsa est un important symbole qui doit être défendu. Mais elle affirme que les problèmes à l’est de Jérusalem ne se limitent pas à la zone de la mosquée. « Je vais tenter de faire faire un tour aux gens curieux d’en savoir plus sur la situation, mais par des chemins alternatifs pour leur montrer ce dont Jérusalem souffre en profondeur », dit-elle.
Taha évoque les jeunes du proche quartier de Silwad à Jérusalem Est, qui ont fait usage de feux d’artifice la nuit pour protester contre les pratiques oppressives israéliennes et les colons juifs qui ont récemment pris possession de maisons dans leur quartier. Israël a annoncé, le 26 octobre, le déploiement de 1 000 policiers supplémentaires dans la ville afin de renforcer la répression des protestations palestiniennes.
Jallad évoque l’humiliation que subissent les femmes lorsqu’elles se voient confisquer leur carte d’identité et refuser l’entrée dans la mosquée. Cependant, elle insiste sur le fait que les autres femmes ne se découragent pas d’y pénétrer. « Pour moi, Al-Aqsa est encore plus importante que ma propre maison. Nous connaissons nos droits et nous les ferons respecter », déclare-t-elle.
« Nous voulons apprendre, enseigner et prier dans notre mosquée. Nous n’avons fait de mal à personne et ne faisons rien de mal non plus », a-t-elle ajouté.
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Daoud Kuttab : journaliste palestinien né à Jérusalem, il a enseigné le journalisme à Princeton et dirige actuellement le Community Media Network, organisation dédiée au progrès du journalisme arabe indépendant . Il est producteur de documentaires et titulaire de nombreuses distinctions. Il est chroniqueur pour Palestine Pulse de Al-Monitor, The Jordan Times, The Jerusalem Post et The Daily Star (Liban).
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Traduction : Info-Palestine.eu - Alex C.

Premier feu vert à un nouveau projet de 200 logements à Jérusalem-Est

La municipalité de Jérusalem a approuvé mercredi la construction de 200 nouveaux logements dans le quartier de colonisation de Ramot à Jérusalem-Est annexée, a annoncé l'opposition municipale.
"Il s'agit d'un nouveau plan de constructions et nous en sommes à l'étape préliminaire", a indiqué à l'AFP Pepe Alalo, conseiller municipal du parti de gauche Meretz, en s'alarmant de l'effet d'une telle décision dans le climat de violences régnant à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée et occupée.

Les violences à Jérusalem au menu d'une rencontre Abbas-Kerry jeudi

Le président palestinien Mahmoud Abbas rencontrera jeudi à Amman le secrétaire d'Etat américain John Kerry au moment où Jérusalem-est et la Cisjordanie sont en proie à une escalade des violences, a indiqué son porte-parole mercredi.
M. Abbas était reçu mercredi en début d'après-midi par le roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays est le gardien de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-est, a indiqué une source au palais royal jordanien.
Le roi devait ensuite recevoir le secrétaire d'Etat américain. L'objet de ces discussions est d'évoquer les tensions à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée et occupée par Israël, ainsi que la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a indiqué mardi le département d'Etat.
Les entretiens entre MM. Abbas et Kerry jeudi sont prévus à 13H00 locales (11H00 GMT), a précisé le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina. Ces entretiens interviennent au moment où Jérusalem-Est et l'esplanade des Mosquées qui s'y trouve sont en proie à de vives tensions. L'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint pour les musulmans. C'est aussi le plus haut lieu saint pour les juifs.
Les Palestiniens et les Jordaniens redoutent qu'Israël, malgré les dénégations officielles, tentent de modifier le statu-quo en vigueur, qui interdit aux juifs de prier sur l'esplanade des Mosquée (le mont du Temple pour les juifs).
"La position palestinienne est claire et nette: les violations israéliennes ne peuvent pas être tolérées, spécialement lorsqu'elles portent sur la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem", a dit le porte-parole palestinien.
Le Premier ministre jordanien, Abdallah Nsour, dont le pays a récemment rappelé son ambassadeur en Israël, a estimé dimanche que les tensions autour de l'esplanade des Mosquées représentaient "un coup de poignard" à la paix avec Israël.
Le président palestinien va aussi dire à John Kerry que les Palestiniens n'ont pas renoncé à leur intention de présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU ce mois-ci en vue de fixer une date butoir "pour mettre fin à l'occupation israélienne", a ajouté son porte-parole. "La situation est devenue explosive et on ne peut plus attendre", a dit Nabil Abou Roudeina.

Reconnaissance Etat palestinien: les députés français appelés à voter sur un texte le 28 novembre

L'Assemblée nationale française votera le 28 novembre sur une proposition des députés socialistes majoritaires "invitant" Paris à reconnaître l'Etat palestinien, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.
Ce vote, non contraignant mais très symbolique après celui du Parlement britannique et après la reconnaissance de l'Etat palestinien par la Suède, interviendra avant un autre vote prévu au Sénat français le 11 décembre.

Un garde-frontière israélien arrêté après la mort d'un jeune Palestinien

Un garde-frontière soupçonné d'avoir tué par balles un jeune Palestinien en mai lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée vient d'être arrêté, a-t-on indiqué mercredi de sources policières.
"Cette arrestation est superflue. Mon client dément avoir tiré à balles réelles", a dit l'avocat du garde-frontière, Me Benny Katz, à la radio militaire.
Le garde-frontière, dont l'identité n'a pas été révélée, a été arrêté à la suite d'une enquête menée par le service du ministère de la Justice chargé d'examiner les plaintes contre la police. Les garde-frontières dépendent de la police.
Le jeune Nadim Nouwara, 17 ans, a été tué le 15 mai à Beitunia, lors de manifestations marquant la "Nakba" ("catastrophe" en arabe) que représente pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 et la tragédie des réfugiés. Un autre Palestinien, Mohammad Oudeh, 16 ans, a été tué le même jour au même endroit.
La famille de ce dernier avait refusé son autopsie. Mais le corps de Nadim Nouwara avait, lui, subi cet examen médicolégal pratiqué en juin par une équipe de légistes composée de deux Israéliens, un Palestinien, un Danois et un Américain. "Ils (les experts) sont tous d'accord pour conclure que la victime a été tuée par balles réelles", avait déclaré Sarit Michaeli, de l'ONG israélienne B'Tselem, à l'origine de l'autopsie avec les organisations "Défense des enfants-International", Al-Haq et Physicians for Human Rights.
Après la mort des deux jeunes, l'armée israélienne avait déclaré dans un communiqué que ses soldats avaient "utilisé des moyens anti-émeutes et des balles caoutchoutées".

Cisjordanie: une mosquée incendiée par des colons israéliens

Une mosquée en Cisjordanie occupée a été la cible d'un incendie criminel imputé à des colons israéliens dans la nuit de mardi à mercredi, selon des responsables de la sécurité palestiniens.
"Des colons ont incendié tout le premier étage de la mosquée dans le village d'Al-Mougheir situé à proximité de la colonie israélienne de Shilo et d'une route réservée à l'usage des colons", a indiqué l'un d'eux en rappelant qu'en 2012 une autre mosquée de ce village avait déjà été incendiée.
Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite se livrent sous le label "le prix à payer" à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
En général, ce slogan est retrouvé près des lieux des exactions commises ce qui n'a pas été le cas à Al-Mougheir, ont ajouté les responsables de la sécurité palestinien. De fortes tensions règnent à Jérusalem-est et en Cisjordanie, marquées par des affrontements entre manifestants palestiniens et forces israéliennes ainsi que par des attentats palestiniens dont le dernier a tué lundi une jeune femme israélienne près du bloc de colonies de Gush Etzion.
L'armée israélienne a déployé des renforts en Cisjordanie, tandis que la police faisait de même sur l'ensemble du territoire israélien après un attentat meurtrier à Tel-Aviv.

Décision israélienne de confisquer 66 dunums à Jérusalem

Des sources palestiniennes dans la ville occupée de Jérusalem ont révélé que les autorités de l'occupation israélienne ont publié un ordre de confisquer 66 dunums de terres du Cheikh Saad au sud-est de la ville occupée de Jérusalem, dans le but de les utiliser pour des fins militaires et sécuritaires.
Selon les ordres qui ont été suspendus sur le barrage du village et émis par le soi-disant commandant de l'armée israélienne dans la zone, il était prévu que les autorités de l'occupant israélien organisent, hier lundi 10/11, une tournée pour les propriétaires des terres pour déterminer les terres confisquées. Mais les habitants de la région ont fait face aux forces armées occupantes, ce qui a causé de violents affrontements dans la région, dans lesquels un jeune homme a été blessé par une balle réelle à l'estomac.
Le maire du village, Ibrahim Zatera, a déclaré que les terres appartiennent aux familles du village de Cheikh Saad, Sour Baher et le Mont Scopus.
Dans une déclaration de presse, Zatera a dit, mardi 11/11, que la plupart des terres confisquées sont indéterminées et qu'elles sont vertes et plantées par leurs propriétaires, soulignant qu'il croit que la confiscation de ces terres vise à creuser une route militaire au long du mur de séparation raciste passant sur les terres du village.
Il a confirmé que cette décision s'inscrit dans le cadre de la politique israélienne continue visant à isoler le village de Cheikh Saad et lui séparer, après la confiscation des milliers de dunums au profit du mur du village du Mont Scopus et la ville de Jérusalem.

Intifada en Cisjordanie .. Martyrs et des blessés dans des affrontements continus à Hébron

Le jeune Mohamed Imad Jawabra (21 ans) a été tué, le mardi 11/11, après avoir été ciblé directement à la poitrine lors de violents affrontements qui ont eu lieu dans le camp d'Aroub au nord d'Hébro, par les tirs des forces occupantes israéliennes.
Des témoins oculaires ont déclaré à notre CPI que l'occupation a tiré les balles réelles lors de violents qffrontements éclatés dans le camp d'Aroub, ce qui a abouti à la mort du jeune homme Jawabra et la blessure d'un certain nombre d'autres, tandis que les affrontements ont été largement intensifiés.
Dans le même contexte, une colonne sioniste a été légèrement blessée par les pierres jetées lors de violents affrontements qui ont été éclatés dans le triangle utilisé par les véhicules des colons et les blindés militaires dans la zone de Kharsa, au sud d'Hébron.
Il est à noter que les violents affrontements sont  toujours continus dans les villes et les villages de la Cisjordanie et sur les routes de tournement et les entrées des villes à Naplouse, Hébron et Jérusalem.

Massives campagnes d'arrestations contre les travailleurs de la Cisjordanie

Les unités des gardes-frontières et la police israélienne ont lancé de vastes campagnes d'arrestations dans les territoires de 1948 pour arrêter les dizaines de travailleurs, à la lumière de la continuation d'un haut niveau d'alerte.
La police de l'occupation a annoncé dans une déclaration de presse, le mardi 11/11, quelle a arrêté 42 travailleurs cisjordaniens dans les régions du nord de la Palestine occupée en 1948, sous prétexte de leur présence sans permis.
De leur côté, des travailleurs et des témoins oculaires ont rapporté que les unités de la soi-disant "garde-frontières" israélienne mènent de vastes campagnes systématiques dans les ateliers de construction, les restaurants et les jungles dans les zones de Haïfa, Kadera, Tel-Aviv et les zones de Galilée et arrêtent les travailleurs, et les agressant sévèrement et chassant dans les régions ouvertes et les rues.
Les sources ont souligné que ces campagnes viennent en coïncidence avec un haut niveau d'état d'alerte au sein des Sionistes pour crainte des opérations individuelles et à la lumière de préoccupation sioniste que les opérations seront intensifiées  au cours de la période à venir.

Etau sécuritaire resserré en plusieurs zones au nord de la Cisjordanie

Les forces armées de l'occupant israélien se sont déployées, le mardi soir 11/11 intensivement et remarquablement sur toutes les routes principales et sur tous les carrefours, au nord de la Cisjordanie occupée, à la lumière d'un état d'alerte de sécurité israélienne dans les différentes régions.
Des témoins oculaires ont déclaré à notre correspondant que des patrouilles israéliennes ont été vues aux carrefours de Shafi Shomron, Jept, Yitzhar, Hawara et Shilo, et au long de la route à Toulkarem et Salfit.
Ils ont souligné que les forces armées occupantes accompagnent la circulation et interceptent sélectivement les véhicules sur certains axes.
Il est à noter qu'un état d'alerte de sécurité remarquable règne sur les différentes zones de la Cisjordanie dans les derniers jours en raison des opérations qui ont récemment ciblé des soldats et des colons.

Un officier israélien : ce que nous craignons a éclaté aux derniers affrontements

Gadi Shamni, ancien officier de « la ligue du centre », de l’armée de l’occupation israélienne et ancien conseiller de l’ex-premier ministre israélien, Ariel Sharon, a déclaré que « les Palestiniens de l’intérieur ont été contaminés par la résistance », mais il ne croit pas à une Intifada à l’intérieur de la ligne verte »
Shamni a ajouté lors d’une interview accordée, mardi, à la radio de l’armée: « je peux dire aujourd’hui avec certitude que le virus de la résistance a commencé a touché les citoyens arabes d’Israël »
Il poursuit: « les derniers évènements ont renforcé l’unité des Palestiniens de l’intérieur et de Cisjordanie, mais je ne pense pas que les Palestiniens de l’intérieur feront éclater une Intifada à l’intérieur de la ligne verte »
Shamni considère que les affrontements qui ont lieu à l’intérieur sont dus à l’échec du processus politique qui a débouché sur un chemin sans issue. Il a déclaré: « le cœur du problème est ce qu’il se passe entre les Palestiniens et nous. Le sujet politique est crucial, pour ne pas en arriver à un pays en forme de cube de béton. Il faut arriver à une sorte de réglementation qui empêche les individus de manifester, de faire éclater des affrontements ou encore d’exécuter des opérations. »
Shamni a souligné qu’ « il est très difficile de faire échouer une opération d’un individu qui se lève le matin et qui décide de mener une opération. La solution au problème, en fin de compte, est du domaine de la prévention, des réglementations et de l’ambiance du moment. Il faut créer une atmosphère différente qui ne prendra pas seulement en compte l’aspect sécuritaire »
 Shamni a déclaré qu’il est « très à l’aise avec Mahmoud Abbas, mais qu’il y a un problème de contrôle avec les opérations qui ont eu lieu dans les zones sous contrôle israélien et la coordination sécuritaire subit un recul. Il faut savoir que si nous arrivons a à un recul plus prononcé, des réseaux proches du Hamas comprendront qu’il y a une rupture sécuritaire et cela sera considéré comme un feu vert pour de nouveaux attentats suicides »
Shamni a conclu en déclarant: « quand le Hamas tentera d’exécuter un attentat suicide malgré nos capacité à les déjouer, il sera impossible de toujours réussir »
De son côté, le journal hébreux Yediot a déclaré que « la résistance contre Israël  a commencé à se déplacer de Cisjordanie vers les villes de l’intérieur, et est passé d’une résistance pacifiste à une résistance armée. Les frontières entre les Palestiniens des territoires occupées et ceux des zones de Palestine occupée commencent à se dissiper »
Le journal ajoute dans un article rédigé, mardi, par l’analyste militaire Alex Fishman que « les israéliens se sentent actuellement en insécurité après le poignard et les renversements répétitifs contre les soldats et les colons »
Fishman a signalé que les responsables [politiques] en Israël ne savent plus quelle est la solution au problème, ce qui laisse ressentir que l’Etat et les services de sécurité n’ont plus le contrôle »
L’article souligne que « les violences contre Israël sont alimentées par plusieurs facteurs dont l’encouragement des responsables palestiniens et reflètent le sentiment d’injustice vécu par les arabes d’Israël, ainsi que la droite extrémiste d’Israël qui édite des lois et des projets de lois provocantes  mettant une croix à tous les espoirs d’une future égalité »
Le journal a appelé à renforcer la sécurité, non pas sur les Palestiniens uniquement, mais aussi sur les racines du problème. Il faudrait interdire les permis de travail en Israël pour les habitants des zones à risque et détruire des maisons des Palestiniens qui ont participé à ce genre d’évènements.

Deux jeunes jérusalémites kidnappés par l'Occupation

Les forces de l’occupation sionistes ont arrêté, cette nuit deux jeunes. L’un d’eux est un ex-détenu libéré du quartier Ashayah à Jérusalem occupée.
Des témoins ont affirmé que les forces de l’occupation ont arrêté le détenu libéré Alaa Al Ali et le jeune Mohamed Alghoul devant leurs domiciles dans le quartier.
Il est à noter que les forces de l’occupation mènent une vague d’arrestation, depuis près de deux semaines qui a menée à l’arrestation de plus de 250 jérusalémites dont des ex-détenus libérés.

Décès du leader Abou Ayman Taha, l'un des fondateurs du Hamas

Le Cheikh Mohamed Taha (Abou Ayman), l'un des éminents fondateurs du mouvement du Hamas, après longue lutte avec la maladie.
Des sources ont déclaré à notre CPI que le Cheikh Abou Ayman Taha a souffert d'une maladie après que son âge est devenu 77 ans, ce qui a exigé son transfert de sa maison au camp de Bureidj pour les réfugiés palestiniens au centre de la Bande de Gaza à l'hôpital, avant avoir annoncé sa mort peu de temps après.
Le mouvement du Hamas a pleuré dans un communiqué dont notre CPI a obtenu une copie le fondateur et l'éducateur Abou Ayman Taha, appelant à participer dans ses funérailles le mercredi à midid 12/11, dans la grande mosquée de Bureidj.

Ramallah : l'occupation blesse un jeune homme et arrête un autre

Les forces armées de l'occupant israélien ont blessé le jeune homme palestinien Ahamed Hasouna par 3 balles réelles, où son état a été décrit comme grave, tandis que le jeune homme Samer Awad a été arrêté, après l'invasion des soldats israéliens dans un bâtiment résidentiel dans le village de Bitounia à l'ouest de Ramallah dans le centre de la Cisjordanie occupée, le mercredi à l'aube 12/11.
Les forces armées occupantes ont envahi le bâtiment résidentiel de Khoudair à Bitounia et ont pénétré dans l'une des maisons, où les soldats israéliens ont ouvert le feu sur le jeune homme Hassouna et l'ont blessé avec deux balles réelles au pieds et une troisième à l'abdomen.
Les forces armées occupantes ont empêché les ambulances de transporter le jeune homme blessé à l'hôpital durant plus d'une demie d'heure.
De violents affrontements ont éclaté entre les jeunes hommes palestiniens et les forces armées occupantes sur le lieu, où les soldats israéliens ont lancé des bombes assourdissantes et du gaz lacrymogène et aussi des balles réelles et métal sur les jeunes hommes qui ont jeté des pierres sur les soldats israéliens.

L’occupation renforce les procédures au point de contrôle de Hawara

Les forces d'occupation sionistes ont intensifié, ce matin, les procédures au poste de contrôle de Hawara au sud de Naplouse et ont bloqué la circulation des citoyens palestiniens et celle des véhicules.
Notre correspondant a déclaré, selon des témoins oculaires, que les soldats israéliens ont arrêté les véhicules sortant de la ville de Naplouse et ont vérifié les identités des passagers, ce qui a bloqué le trafic au point de contrôle. Des centaines de véhicules se sont rassemblés et les employés étaient en retard pour atteindre leurs lieux de travail.
Notre correspondant a aussi noté que de temps en temps l’occupation renforce délibérément ses mesures par la mise en place de barrages dans les environs de la ville et dans les rues reliant les villes palestiniennes à la Cisjordanie, et le but est de perturber la vie des citoyens palestiniens.
Il est à noter que la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie est exposée depuis le début de l’Intifada d’Al-Aqsa en 2000 à un blocus à travers le contrôle des forces d'occupation des entrées principales de la ville, ce qui constitue une souffrance pour les citoyens pendant leurs déplacements.

L’occupation arrête 13 citoyens de Cisjordanie

Les forces d'occupation sionistes ont arrêté 10 citoyens de Jérusalem depuis hier soir jusqu'à ce matin, et deux citoyens de Jénine et un autre d'Hébron.
Selon le Club des Prisonniers, les forces d'occupation ont arrêté ce matin (12-11) cinq jeunes hommes de la ville de Jérusalem et ils sont: Ibrahim Shweiki, Ahmed Awda, Rami Abu Ghribeh, Mohammed Abu Sneineh et Noureddine Abou Zneid (qui a été libéré avant quelques heures). Trois autres jeunes hommes ont aussi été arrêtés hier soir de la ville : Ahmed Abu Ghribeh, Raed Amouri et le captif libéré Alaa Abu Ali qui avait passé 12 ans dans les prisons israéliennes.
Les forces israéliennes ont arrêté les deux jeunes hommes Ibrahim Mohamed Rashid Sheikh (18 ans) et Mahmoud Tawfiq Dar Abu Ismail (18 ans) pendant qu'ils se trouvaient sur leur terre agricole dans la ville de Beit Surik (au nord-ouest de Jérusalem).
L’occupation a également interpelé le citoyen Mohammad Sami Ghoneim (23 ans) de la ville de Baraqa à Jénine, sachant qu’il travaille à la sécurité nationale militaire, en plus du citoyen Jamal Abdul Rahim Rababa'a de la ville de Mithlon, au sud de Jénine, alors qu'il assistait au procès de son frère à l'intérieur du tribunal militaire de Salem. Il a ensuite été transféré vers une destination inconnue.
Dans le même contexte, des sources locales ont déclaré que les forces d'occupation ont attaqué les quartiers d’Hébron et effectué des inspections à Wad Abu Katileh, La Rue de La Paix et le quartier de l’Université avant l'arrestation du citoyen Thaer Fakhouri (24 ans), prétendant qu’il est "recherché" par le service du renseignement, tandis que les procédures militaires se poursuivent dans la région à travers la mise en place des barrages et la propagation des engins et des patrouilles à l'entrée des villes et villages d’Hébron.