mardi 7 juillet 2009

Salam Fayyad annonce la légalisation des colonies juives

Washington le 06/07/2009



Aprés avoir rencontré à Washington la secrétaire d’État Hillary Clinton, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, et le secrétaire à la Défense Robert Gate, le Premier ministrede facto de l’Autorité palestinienne [1], Salam Fayyad, a participé au forum annuel de l’Institut Aspen [2] dans le Colorado.

Le samedi 4 juillet 2009, il a participé à une table ronde avec Madeleine Albright et la sénatrice Dianne Feinstein. Puis il a été interrogé en public par l’ancien directeur de la CIA James Woolsey, par l’ancien ambassadeur US en Israël Martin Indyk, et par le journaliste du New York TimesTom Friedman.

Au cours de cette rencontre, James Woolsey lui a demandé :
« Si le [futur] État palestinien est un État de droit, et si des juifs veulent vivre dans un lieu comme Hébron, ou n’importe où dans l’État palestinien, pour quelque raison que ce soit ou par attachement historique, pourquoi ne seraient-ils pas traités comme les Arabes israéliens le sont [actuellement en Israel où ils représentent un sixième de la population]. C’est-à-dire qu’ils pourraient être un sixième de la population. Ils pourraient élire de vrais députés dans une authentique Assemblée palestinienne, jouir de la liberté de religion, d’expression, et le plus important, ils pourraient dormir la nuit sans craindre que quelqu’un force leur porte et les tue ».
Salam Fayyad a répondu :
« Je ne vais pas vous contredire. Et je ne suis pas quelqu’un qui dira qu’ils seront ou devraient être traités d’une manière différente que les Arabes en Israël. En fait, le genre d’État que nous voulons avoir, que nous aspirons à avoir, est un État qui épousera définitivement les hautes valeurs de tolérance, de co-existence, de respect mutuel et de respect de toutes les cultures et religions. Aucune discrimination quelle qu’elle soit, sur aucune base quelle qu’elle soit. Les juifs, pour autant qu’ils choisissent de rester et de vivre dans l’État de Palestine jouiront de ces droits et certainement, ils n’en jouiront pas moins que les Arabes israéliens en jouissent maintenant dans l’État d’Israël » [3]

Cette déclaration, longuement applaudie par le public, a soulevé de vives réactions en Palestine. Au-delà des belles phrases, elle implique que les colonies juives seront légalisées. Dès lors, on ne voit plus très bien pourquoi l’administration Obama en demande le gel.

Par ailleurs, si dans une période idéale, les Palestiniens de l’État d’Israël et les juifs de l’État palestiniens doivent avoir les mêmes droits que les autres citoyens, on ne comprends pas pourquoi avoir privé soixante ans durant des millions de Palestiniens de nationalité et vouloir créer aujourd’hui deux États plutôt qu’un État binational comme préconisé jadis par l’ONU. Sauf, bien entendu à ce que toutes ces belles paroles n’engagent que ceux qui y croient.

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[1] Selon la loi fondamentale palestinienne, le Premier ministre doit être confirmé par l’Assemblée. Cependant, M. Fayyad, qui a été nommé Premier ministre par le président Mahmoud Abbas en juin 2007, ne s’est jamais présenté devant le Parlement. De son côté, le Hamas a constitué un autre gouvernement à Gaza dirigé par le Premier ministre Isamel Haniyeh. Ce dernier n’a pas non plus été confirmé par l’Assemblée. Non pas qu’il ne l’ait pas souhaité, mais parce que les députés du Hamas ont été enlevés avec l’aide du gouvernement Fayyad et sont retenus en otage en Israël.

[2] Sur l’institut Aspen, lire « L’Institut Aspen élève les requins du business ». Sur le rôle de l’Institut Aspen en Palestine, lire « La "solution à deux États" sera bien celle de l’apartheid », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 septembre 2004 et 13 janvier 2008.

[3] Texte original
James Woolsey : « Now, if there is to be the rule of law in a Palestinian state, and if Jews want to live in someplace like Hebron, or anyplace else in a Palestinian state, for whatever reasons or historical attachments, why should they not be treated the same way Israeli Arabs are ? (…) That would be, there could be a sixth of the population consisting of them. They could vote for real representatives in a real Palestinian legislature, freedom of religion, freedom of speech, and most importantly, be able to go to the sleep at night without worrying someone is going to kick down the door and kill them »
Salam Fayyad : « I’m not going to disagree with you. And I’m not someone who will say that they would or should be treated differently than Israeli Arabs are treated in Israel. In fact the kind of state that we want to have, that we aspire to have, is one that would definitely espouse high values of tolerance, co-existence, mutual respect and deference to all cultures, religions. No discrimination whatsoever, on any basis whatsoever. Jews to the extent they choose to stay and live in the state of Palestine will enjoy those rights and certainly will not enjoy any less rights than Israeli Arabs enjoy now in the state of Israel ».

voltairenet.org

INTERVIEW D’AYMERIC CHAUPRADE

« La France vit une épuration sourde de ceux qui ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens »
Éditeur de science politique et d’histoire depuis 1994 et professeur de géopolitique depuis 1999, Aymeric Chauprade est également consultant international pour de grands groupes français ou pour des États sur les contentieux géopolitiques.
Il a publié plusieurs ouvrages, notamment « Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire » (Éd. Ellipses), devenu un manuel de référence, et plus récemment « Chronique du choc des civilisations » (février 2009, Éd. Dargaud), qui a provoqué son éviction brutale de sa chaire de géopolitique.
6 JUILLET 2009

Aymeric Chauprade
Hugues Wagner : On vous a accusé d’être un partisan de la théorie du complot alors que vous n’êtes pas réputé comme tel. Que s’est-il passé ?

Aymeric Chauprade : Tout est parti d’un article de Jean Guisnel dans l’hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j’ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J’ai voulu montrer que le choc des civilisations, c’est d’abord le fait qu’une immense partie de l’humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » – qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre –, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J’expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d’avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j’ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d’être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n’en pensent pas moins), je peux vous dire que j’ai des doutes plus qu’importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d’imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n’importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c’est quasiment un crime contre l’humanité que d’imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.

Hugues Wagner : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

Aymeric Chauprade : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu’une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c’est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j’ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j’étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l’Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.

Hugues Wagner : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

Aymeric Chauprade : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j’ai eues. Pas seulement l’immense majorité des officiers français de l’École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J’ai reçu, plus discrètement des témoignages d’amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d’équilibre. J’attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J’y enseigne depuis six ans et j’ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d’expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n’étant plus un protectorat, je m’attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.

Hugues Wagner : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l’Alliance atlantique (Otan) ?

Aymeric Chauprade : Elle est contraire à l’intérêt de la France et nous n’avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l’échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d’influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j’ose dire de non-alignement, car si la France est bien d’Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l’équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l’Histoire.

Hugues Wagner : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif. la Russie, la Chine, l’Iran, le terrorisme ?

Aymeric Chauprade : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu’avons-nous aujourd’hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d’un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s’opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l’affaire d’Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd’hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l’Irak ; c’est un raté, changeons les choses en France et ils ne s’opposeront pas demain sur l’Iran ».

Hugues Wagner : L’ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l’Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

Aymeric Chauprade : Il a raison. Villepin a été l’honneur de la France à la tribune de l’Onu en 2003. Aujourd’hui, comme d’autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l’Otan aurait dû disparaître. Elle n’a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l’étendre et de la renforcer. L’organisation de l’Europe centrale et orientale va de pair avec l’élargissement de l’Union européenne. Et les Américains, voyant que l’Allemagne poussait pour reconstruire son espace d’influence à l’éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu’il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d’exister à l’Otan. Avec la Yougoslavie, l’Otan a glissé vers la guerre d’ingérence manichéo- humanitaire…

Hugues Wagner : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d’une opposition entre l’Europe (Russie incluse) et l’islam ?

Aymeric Chauprade : Les civilisations sont un facteur important de l’Histoire mais je ne réduis pas l’Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L’Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l’islam en le contournant grâce à l’ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d’atteindre l’Asie. Aujourd’hui, peut-être que l’Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l’Amérique n’acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l’Amérique n’arrive plus à faire l’ordre américain elle fera le désordre… Je crois à ces réalités-là. Donc il n’y a pas que l’islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu’Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu’ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l’expérience de l’islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n’y comprennent rien.

Hugues Wagner : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d’une « campagne d’épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l’auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24…

Aymeric Chauprade : Ce n’est pas une supposition c’est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j’ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n’en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l’encontre des intérêts d’Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c’est pourtant la vérité. Qu’il s’agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.

Hugues Wagner
Afrique Asie – Juin 2009

L’Autorité Palestinienne va recevoir une livraison de 1.000 Kalachnikovs

Cisjordanie - 06-07-2009
Par Maan News
Le Ministre de la Défense d’Israël a décidé d’autoriser le transfert de quelques 1.000 Kalachnikovs venant de l’étranger à l’Autorité Palestinienne.

L’information, qui a été publiée aujourd’hui par le Jerusalem Post, arrive juste quelques heures avant la rencontre entre le ministre de la défense israélien Ehud Barak et l’envoyé US pour le Moyen-Orient, George Mitchell, qui veut une Autorité Palestinienne forte.

La livraison des armes automatiques a été approuvée il y a quelques semaines, rapporte le quotidien, mais a été retenue pour ce que l’armée israélienne appelle « des tests balistiques ».

Au début de l’année, la Russie a donné à l’AP 50 blindés 50 BTR-20 qui ont eux aussi été retenus, cette fois par la Jordanie, pour des contrôles de sécurité, selon le JP.

Les forces de l’AP soutenus par l’Ouest se sont livrés au cours des dernières semaines à une violente croissante contre les militants associés au rival Hamas en Cisjordanie, et elles ont saisi des armes, des explosifs et des millions de dollars d’argent liquide appartenant au Hamas, a déclaré un officiel aujourd’hui.

Cet officiel, Adnan Ad-Damiri, porte-parole des forces de sécurité, a dit à Ma’an que ses officiers en Cisjordanie avaient découverts de « grosses quantités d’explosifs et de bombes dans les districts de Naplouse, Hébron et Qalqiliya. »

Il a aussi prétendu que le Hamas avait l’intention d’utiliser les armes contre les forces de l’AP.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Un sous-marin israélien revenu en Méditerranée via le canal de Suez

Israel - 06-07-2009

Par AFP
Un sous-marin israélien de la classe Dauphin est revenu en Méditerranée via le canal de Suez qu'il avait récemment franchi pour des manoeuvres en Mer rouge, a indiqué la radio publique israélienne.

Selon la radio, le franchissement sans précédent du canal de Suez par un tel sous-marin "doit être compris comme un message adressé à l'Iran".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole militaire israélien s'est refusé à tout commentaire.

Les médias israéliens avaient indiqué la veille que ce sous-marin avait franchi le canal au grand jour, escorté par des bâtiments de la marine de guerre égyptienne, pour se rendre dans le Golfe plutôt que de contourner toute l'Afrique par le cap de Bonne Espérance comme dans le passé.

Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, "l'Egypte et Israël ont ainsi voulu démontrer leur coordination face à la poursuite par l'Iran de son programme nucléaire".

Les dirigeants israéliens font régulièrement valoir que le projet prêté à l'Iran de se doter de la bombe atomique menace autant Israël que les pays arabes modérés.

Ils se félicitent par ailleurs de leur coopération avec les autorités égyptiennes, notamment pour la surveillance renforcée de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas islamiste.

L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays de la région à avoir signé un traité de paix avec Israël (en 1979).

Israël dispose de trois sous-marins ultramodernes de la classe Dauphin qui, selon les médias étrangers, seraient capables de lancer des missiles à ogives nucléaires.

Un de ces bâtiments se trouve en permanence dans le Golfe, et un autre en Méditerranée, a encore indiqué Yédiot.

Israël a commandé deux autres sous-marins Dauphin à l'Allemagne, et l'un d'eux doit être livré prochainement.

ChW/mf

AFP 060650 JUL 09

Palestine, le 6 juillet 2009

Palestine - 06-07-2009

Par IMEMC
Un combattant a été tué à Gaza et des colons ont attaqué des fermiers en Cisjordanie

Un combattant des Brigades Al Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, a été tué lundi lors d’un entrainement dans la bande de Gaza.

Dans une déclaration envoyée par fax à la presse, les Briages ont déclaré que Salim Abu Shunnar, 18 ans, a été tué lundi après-midi au cours d'un exercice d'entraînement près de la ville de Gaza.

Dans d'autres nouvelles de Gaza, les autorités égyptiennes ont autorisé lundi, huit personnes de la bande de Gaza à entrer en Égypte par le passage de Rafah. L'ambassade palestinienne au Caire, a déclaré que ces huit personnes étaient des étudiants et des malades.


Lundi, l'armée israélienne a détruit cinq hectares de terres appartenant à des villageois du village d’At-Tuwani, au sud de la Cisjordanie

Les villageois ont indiqué que l'armée agrandissait actuellement la colonie voisine de Ma'on, ils ont ajouté que les destructions se déroulaient jour et nuit.

Selon le droit international toutes les colonies israéliennes de Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont illégales. Les villageois disent que des colons armés attaquent et tuent leurs moutons tandis que l'armée protège les colons.

Towani est un petit village palestinien situé sur la ligne verte où vit une dizaine de familles qui dépendent de l'agriculture comme principale source de revenus.


Dans le même contexte, un groupe de colons israéliens ont mis le feu, lundi après-midi, à des terres agricoles appartenant à des Palestiniens, au nord de la Cisjordanie.

Des sources locales ont indiqué que les terres appartenaient à des agriculteurs des villages d’Erak Bureen et de Raubah, près de Naplouse.

Les villageois ont ajouté que les colons venaient de la colonie illégale voisine de Barkha. Les colons ont endommagé des cultures et des arbres fruitiers.
Source : http://www.imemc.org
Traduction : MG pour ISM

Un nouveau quartier juif approuvé à Jaffa

Palestine 48 - 06-07-2009


Par Jérusalem Post
Le tribunal du District de Tel Aviv a rejeté l'appel présenté par l'Association Israélienne pour les Droits Civiques et a approuvé la construction d'un nouveau quartier nationaliste religieux dans le quartier Ajami de Jaffa, a annoncé www.local.co.il.

Le juge Yehuda Zaft a déclaré que le cas de l'association "avait un problème de déformation dans sa construction», puisqu’il expliquait que vendre ces nouveaux appartements exclusivement aux juifs religieux était discriminatoire, mais que si les appartements devaient être vendus uniquement à des Arabes, "elle n’y trouverait rien à redire».

Selon le rapport, un scandale a été déclenché par la récente annonce que l’entreprise de construction Bemuna, spécialisée dans la construction de quartiers juifs dans les villes mixtes, avait remporté l'appel d'offres pour construire un nouveau lotissement dans le quartier Ajami. Les résidents de Jaffa ont protesté, et l'Association pour les Droits Civiques ont repris l'affaire et déposé un appel devant la Cour de district, en affirmant que l'appel d'offres devait être annulé et que la politique de l’entreprise de vente de ses appartements à la population religieuse était discriminatoire et raciste.

Mais la semaine dernière, le juge Zaft a décidé que l’entreprise avait gagné l’appel d’offres d’une façon légale et correcte, et que les organes de contrôle dûment habilités superviseraient toujours les décisions et les actions de la société.

"D'une part, les plaintifs affirment que la vente des appartements au secteur national religieux entraine l’exclusion puisque les appartements ne sont pas mis en vente d’une façon égale et non-discriminatoire», a dit le juge. "(Mais) les plaintifs ont agi et agissent pour trouver des solutions de logement à la communauté arabe de Jaffa ... il semble que si l'entreprise avait cherché à commercialiser les appartements auprès de la communauté arabe de Jaffa, les plaintifs n’y auraient trouvé rien à redire."

Un porte-parole de l’entreprise Bemuna a déclaré que de la décision du juge ouvrait la voie "à la création d'un nouveau quartier juif àe Jaffa." Aucune réponse de l’association n'a été signalée.
Source : http://www.jpost.com/
Traduction : MG pour ISM

Pour qui roule Amnesty international ?

Gaza - 06-07-2009

Par Chérif BOUDELAL > immigrationstorys@yahoo.fr

Dans son rapport, « Amnesty international » fait un amalgame cynique qui fait rougir les crocodiles, mais pas les auteurs de ce torchon, car leur carapace est beaucoup plus « endurcie » que celle des auteurs du « plomb endurci ». Les pratiques barbares, que même des Israéliens qualifient de pratiques nazies, ont montré au monde le vrai visage d’Israël, n’ont pas suffit à ces « enquêteurs » de qualifier de crimes contre l’humanité malgré l’emploi des armes prohibés, les exécutions sommaires de familles entières, les destructions massives de quartiers entiers et l’utilisation des civiles comme boucliers humain.

Comme l’a dit, dans une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement légitime palestinien, Sami Abou Zouhri, « ce rapport met bourreaux et victimes sur le même pied d’égalité ». Le contenu de ce rapport disqualifie cet organisme de sa mission dont l’objectif ne devrait pas être celui de donner un jugement de valeur, mais de constater les faits et déterminer les crimes pratiqués par l’agresseur et les circonstances qui ont justifié la résistance du peuple attaqué.


Un amalgame honteux

« Amnesty international » accuse la résistance palestinienne d'avoir « installé des positions militaires près d'habitations, mettant ainsi en péril la vie des civils ». Où voulait-elle que les Palestiniens se mettent pour défendre leurs villes, leurs villages, leurs quartiers, leurs maisons et leurs populations ? Elle aurait voulu peut-être que les résistants se soient exposés devant les chars israéliens et les laisser passer sur leurs corps afin de permettre à l’armée israélienne d’occuper tout Gaza ? Par cette affirmation cynique, cette organisation considère comme légitime l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, mais comme illégitime la résistance des Palestiniens !

Par ailleurs elle reproche aux Palestiniens d’avoir tiré des « centaines de roquettes contre le territoire israélien, tuant trois civils et provoquant l’exode des centaines de milliers d'habitants du sud d'Israël » !

Trois Israéliens morts contre 1.400 tués côté palestinien et plus de 6.000 blessés, sans compter les milliers de logements et toute l’infrastructure de Gaza détruits n’est pas une preuve suffisante pour cet organisme de déclarer Israël comme le principal agresseur et le responsable de toutes les horreurs commises.

Et pour « équilibrer », cet organisme accuse Israël de ne pas avoir coopéré pour faire l’enquête sur les « dépassements » de ses armées ; et dans le même temps accuse le Hamas, non seulement de ne pas avoir fait l’enquête sur les missiles tirés sur Israël, mais aussi de justifier ses attaques contre les civils, les obligeant à fuir leurs maisons ! Quelle horreur de tuer trois israéliens et faire fuir d’autres de leur paradis conquis ? Encore « un génocide » contre les victimes éternelles de « l’antisémitisme » ?

Pour faire allégeance aux lobby sioniste mondial qui finance une partie de ses fonds, cette organisation doit mettre Palestiniens et Israéliens dos à dos, car il ne peut pas l’innocenter carrément (par pudeur). Et malgré les pratiques les plus barbares du monde moderne commises ses armées contre les populations civiles, elle ne charge pas Israël plus qu Hamas ! Par ailleurs, elle demande aux différents Etats du monde de ne plus vendre des armes à Israël et aux mouvements de la résistance palestinienne, comme si ces derniers avaient des fournisseurs d’armes parmi ces Etats ! En réalité, la mention de cette vente d’armes sert à justifier les bombardements quotidiens de l’aviation israélienne contre les Palestiniens qui creusent des tunnels aux frontières entre Gaza et l’Égypte. Sachant que c’est le seul moyen pour les Palestiniens d’alléger leur malheur dû à l’embargo imposé aux habitants de Gaza par l’Etat d’Israël et le régime égyptien, avec la complicité de « la communauté internationale ».


Les manœuvres stratégiques bien coordonnées

« Amnesty international » ne fait pas cet amalgame de façon innocente. Ses « enquêteurs » le font délibérément en obéissant à leur direction, qui est infiltrée par les cryptos sionistes au service d’Israël. Dans son rapport, cet organisme fait porter le chapeau à la résistance palestinienne, donc aux victimes, de la manière la plus subtile dont la présentation des arguments pourrait paraître aux naïfs comme équitable ! Le but est de justifier les crimes de cet Etat de l’apartheid pour lui éviter quelque condamnation que ce soit par les instances juridiques internationales.

Cet organisme n’a pas tenu compte du fait qu’Israël occupe les terres des Palestiniens, lesquels résistent aux armées d’occupation ; il n’a pas tenu compte du blocus qu’Israël leur impose pour les affamer, ni des agression au quotidien qu’ils subissent chez eux de la part des armées israéliennes qui utilisent les moyens militaires les plus sophistiqués. Il n’a pas tenu compte non plus du fait que la loi internationale donne la légitimité à tout peuple occupé de se défendre contre ses occupants.

De son côté, Israël fait semblant de protester contre ce rapport « déséquilibré » dans le but de faire diversion en faisant croire à l’opinion mondiale que ceux qui ont fait ce rapport sont « pro palestiniens ». C’est la diversion adoptée par Israël de concert avec ses défenseurs qui tirent les ficelles au sein de ce genre d’organismes « humanitaires » de façade.

Nous constatons ce genre de manœuvres politiques même dans les activités associatives « pour la paix » que ces organismes encadrent ici et là. Ils interdisent à leurs partenaires certains langages tel le mot « lobby sioniste » en tant que bailleurs de fonds d’Israël, ou le fait de dire que les sionistes agissent de l’intérieur des institutions des sociétés occidentales pour empêcher les gouvernements de sanctionner Israël. « On le sait mais il ne faut pas le dire publiquement, car cela ne peut que compliquer les choses ». Certaines de ces organisations parlent même au nom de la Palestine et des Palestiniens, en se disant « pacifistes ».

Leurs invités, qui sont généralement israéliens ou sionistes déguisés, sont présentés comme « progressistes de gauche » agissant pour la paix, à l’image du criminel Pérès (le « travailliste », de surcroît « prix Nobel de la paix ») ! Ces derniers sont en réalité des portes parole d’Israël en Occidents, entretenus et financés par le lobby sioniste mondial pour qui les moyens ne sont pas un problème, mais sponsorisés par les associations de relais ayant un masque de colombe. Lors de leurs prestations on découvre le vrai visage du sionisme derrière ce masque « de gauche », car leur fidélité à l’idéologie sioniste et à « Eretz Israël » les trahit malgré leur prudence. Et si vous les démasquez publiquement, vous êtes taxé d’« antisémites » et inscrits sur la liste de ceux qu’il faut boycotter si vous faites partie d’une association.

Si une enquête sérieuse pouvait se faire sur les activiste de ces associations et organismes, soi-disant défenseurs des droits de l’Homme, on découvrirait que ceux qui ont les pouvoirs de décision en leur sein ont le même but : la protection d’Israël. S’agissant d’Amnesty international, si l’on tient compte juste du registre de Gaza, le fait de mettre sur le même pied d’égalité les bourreaux et leurs victimes est une preuve suffisante pour se rendre compte que cet organisme est noyauté par les israélophiles.

Jusqu’à quand le monde doit-il accepter d’être « roulé dans la farine » par ces hypocrites qui le manipulent au nom de l’humanité ? Jusqu’à quand les peuples occidentaux doivent payer les dégâts que commet Israël. Et jusqu’à quand ces peuples pourront accepter d’être complices des crimes qu’ils n’ont pas commis ?

Que se cache-t’il derrière la proposition israélienne de transformer 139.000 dounams sur les rives de la Mer Morte en Terres d’Etat?

Jéricho - 06-07-2009


Par ARIJ
Le 28 Juin 2009, le Bureau d'Enregistrement des Terres de la colonie de Ma'ale Adumim a publié dans le journal palestinien Al-Qods 12 avis publics pour l'enregistrement de 139.000 dounams situés le long des rives nord et ouest de la Mer Morte en tant que propriétés de l’Administrateur des Terres de l'État d'Israël.






















Carte des terres près de la Mer Morte visées par Israel (agrandir la carte)


L'avis au public demandait à toute personne ou entité affectée par le processus d'enregistrement de déposer ses objections auprès du Bureau de Coordination de Beit El dans les 45 jours, même si le Bureau d’Enregistrement des Terres d'Israël ne traite aucune objection (quand il y en a) sur ce sujet puisqu’il se considère comme l’héritier légitime et le propriétaire de toutes les terres publiques de l'État d'Israël, y compris les terres de la Cisjordanie.

En fait, cette procédure n'est pas nouvelle. Elle a été adoptée par Israël depuis des décennies et lui a permis, tout au long des années d'occupation, de transformer les terres palestiniennes en Terres d’Etat d’Israël après qu’elles aient été classées « terres abandonnées ou communes » comme dans le cas des terres voisines des Rives de la Mer Morte.


Par conséquent, la question est : Qu’est-ce qui ce qui incite Israël à prendre une telle mesure, ce qui n’est qu’un autre moyen d'étendre et d’imposer son contrôle sur les terres palestiniennes.

La réponse se trouve dans les points suivants:

1 - Redéfinir le statut juridique des terres :
A cet égard, il faut noter que les terres visées étaient classées en «Zone C» et se trouvaient sous contrôle israélien selon l’Accord intérimaire d'Oslo II, qui a été signé par l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et Israël, en Septembre 1995.

Israël a cherché pendant des décennies à redéfinir le statut juridique de l’ensemble des terres publiques et d'Etat telles qu’elles étaient identifiées avant la guerre de 1967 quand elles se trouvaient sous administration jordanienne, en «terres abandonnées» que l'Etat occupant (Israël) pourrait plus tard redéfinir en «Terres d’État' sous contrôle de l'Etat d’Occupation israélienne.

En faisant cela, l’objectif d’Israël est d'anticiper les futures négociations avec les Palestiniens au sujet de ces terres (classées en «Zone C») pour en conserver une partie du contrôle ou compter sur ces terres pour prendre le contrôle de plus de terres dans d'autres régions de Cisjordanie, en particulier, les terres situées entre la Ligne d'Armistice de 1949 (Ligne Verte) et le tracé du Mur de Ségrégation Israélien.


2 - Renforcer la Mainmise d’Israël sur les rives de la Mer Morte:
A cet égard, on se doit de mentionner que les droits sur l'eau des Palestiniens pour l'exploitation de la Mer Morte, qui incluent mais sans s'y limiter, les investissements ou les loisirs, ont été éliminés par Israël malgré ce qui avait été convenu sur cette question pendant l’accord d'Oslo.

Le fait est que les Palestiniens ont droit à 194 km2 de la mer Morte, et que l'enregistrement des terres adjacentes aux rives de la Mer Morte prive les Palestiniens de leurs droits d'accès et/ou de leur utilisation.

En d'autres termes, si Israël réussit à faire passer l'enregistrement des terres visées de Zone «C» en Terres d'Etat, les Palestiniens perdront leurs droits à la zone de la Mer Morte, ce qui représente près de 2,5% de la Cisjordanie et transformera toute future négociation "possible" sur la « Question des droits" de négociation des droits en des «Supplications et du Marchandage ».


3 - Elimination du concept de contiguïté géographique pour un État palestinien:
Si Israël réussit à enregistrer les terres visées dans les avis publics en Terres d’Etat, il réalisera son objectif de rompre la contiguïté géographique entre le nord et le sud de la Cisjordanie, ce qui signifie que les Palestiniens se déplaçant du sud au nord et inversement, devront traverser un territoire contrôlé par Israël.

Cette nouvelle situation est conforme au Plan du Mur de Ségrégation Israélien qui entoure Jérusalem-Est Occupée de trois côtés et l'isole des autres gouvernorats de la Cisjordanie, puisque les terres visées fusionnent avec le Mur de Ségrégation autour du bloc de colonies de Maale Adumim et forment une barrière physique et géographique de territoire contrôlé par Israël tout le long des Rives de la Mer Morte et de la frontière Est de la Cisjordanie.

Ce développement est destiné à pousser les Palestiniens à accepter une proposition israélienne pour relier les parties nord et sud de la Cisjordanie par la construction de tunnels et de routes de contournement palestiniens dans les zones contrôlées par Israël qu’Israël a déjà prévus et dont il a déjà commencé les travaux, ce qui élimine toute possibilité d'établir un État palestinien souverain avec une contiguïté territoriale, et c'est ce que Israël a toujours cherché depuis son occupation du territoire palestinien en 1967 : Etablir un État palestinien de ghettos et de cantons sans souveraineté.


Par conséquent, il semble que les avis publics publiés dans le journal palestinien Al-Qods pour l'enregistrement de 139.000 dounams situés le long des rives nord et ouest de la Mer Morte en tant que propriété de l’Administrateur des Terres d'Israël soit un nouveau pas vers ce qui est encore à venir et une expression de la façon dont Israël a l’intention de contrecarrer la pression internationale pour l’arrêt de la construction des colonies.


Israël a toujours mené ses négociations avec les Palestiniens et les autres pays avec lesquels il a conclu des traités de paix en se basant sur un code du compromis.

En ce qui concerne la situation palestinienne, Israël continue de réfléchir aux moyens d'échapper aux vrais problèmes, en disant qu’il a un plan pour geler la construction dans certaines colonies en échange de la reprise de la construction dans d'autres grands blocs de colonies qu’Israël a déjà annexés à l'ouest du mur (entre le Mur de Ségrégation et la Ligne d'Armistice de 1949-Ligne Verte), et déclaré à maintes reprises qu’il les conserverait dans tout accord futur avec les Palestiniens.

Source : http://www.poica.org/
Traduction : MG pour ISM

Abou Halbia : Al Qods passe par une étape très dangereuse

En appelant le monde à sauver Al Qods occupée et soutenir ses habitants

[ 05/07/2009 - 17:19 ]
Gaza - CPI

«Nous sommes devant une étape très dangereuse pour judaïser complètement Al Qods», a averti le chef du comité d’Al Qods au conseil législatif palestinien, Dr. Ahmed Abou Halbia.

Lors de ses déclarations de presse, le samedi 4/7, Abou Halbia a indiqué que l’entité sioniste exécute la phase finale pour judaïser complètement la ville d'Al Qods occupée, et que la dernière décennie qui s'étend jusqu'à l'année 2020, où la ville sainte va se trouver parmi la superficie du prétendu temple juif (600 kms carrés), et qui appelé par l'entité sioniste : "la grande Jérusalem".

En condamnant les violations et crimes des autorités sionistes contre la ville sainte d’Al Qods et ses habitants, le leader palestinien a averti des pratiques oppressives qui visent à expulser les palestiniens, en évoquant une aide annuelle de plus d'un demi milliard de dollars pour soutenir les habitants des territoires occupés en 1948.

Abou Halbia a alerté toute la nation arabo-musulmane, ainsi que les Chrétiens, les hommes libres au monde, les institutions et les organisations populaires et gouvernementales pour qu'ils déploient tous les efforts sur le terrain pour protéger la ville sainte d’Al Qods et ses habitants palestiniens innocents qui vivent sous l'occupation.

Les forces occupantes envahissent la région de Khan Younès


[ 05/07/2009 - 18:03 ]
Khan Younès – CPI

Les forces de l'occupation appuyées par des bulldozers militaires et des chars ont envahi, ce matin dimanche 5/7, la région située à l'est de Khouza'a à Khan Younès, au sud de la Bande de Gaza, en ouvrant le feu hasardeusement sur les fermiers et les maisons résidentielles.
Des sources locales ont dit au correspondant du centre palestinien d'information que 6 chars, 5 bulldozers et 2 patrouilles sionistes ont envahi de façon surprenantes les terres agricoles des citoyens palestiniens, à l'est de la région d'Amour, proche du village de Khouza'a, en s'installant près de Barkat Al Hadj Mohamed.
Les sources ont dit que les forces occupantes ont rasé de grandes surfaces des terres agricoles dans cette région.

Salama : les captifs du Hamas ne porteront jamais les vêtements oranges dans les prisons sionistes


[ 06/07/2009 - 11:49 ]
Al Qods occupée – CPI

Le leader des brigades d'Al Qassam, et captif dans les prisons de l'occupation, Hassan Salama, a affirmé que les captifs palestiniens, notamment les fils du mouvement Hamas ne porteront jamais les vêtements oranges que veulent imposer, par la force, les directions des prisons israéliennes, malgré toutes les menaces sionistes.

Salama qui est condamné à la perpétuité 48 fois a dit, aujourd'hui lundi 6/7, dans une déclaration de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que les captifs du mouvement Hamas acceptent la mort dans les cellules sionistes que de porter ces sortes de vêtements.

Il a ajouté que la bataille du Hamas est devenue une partie des mouvements de résistance et de libération au monde contre l'occupation, et l'injustice internationale ainsi que leurs alliés, au niveau local.

Les attaques sionistes menacent Al Aqsa et les interventions renforcent les désaccords palestiniens

Cheikh Ekrima Sabri :

[ 06/07/2009 - 13:34 ]
Amman - CPI

«Les palestiniens refusent totalement l’internationalisation de leur question principale dans leur conflit avec l’occupation israélienne», a déclaré le narrateur de la mosquée sainte d’Al Aqsa et chef de la haute organisation islamique, Cheikh Ekrima Sabri, le dimanche 5/7, lors d’un entretien avec le journal jordanien «Al Ghad», tout en confirmant qu’Al Qods occupée est la capitale éternelle des palestiniens et qu'elle va sauvegarder son aspect historique et islamique.

Cheikh Ekrima a averti des violations flagrantes, continuelles et sans précédent de l’entité sioniste contre les fondations de la mosquée d’Al Aqsa qui est menacée plus que jamais par les pratiques dangereuses des autorités occupantes.

Il a mis en garde des démolitions continuelles aux maisons des habitants d’Al Qods, en confirmant que l’entité sioniste tente de réduire leur taux de 35% à 15 % seulement, vers l’année 2020, et en précisant que l'occupation a confisqué de nouveau plus de 12 mille dunums des terres des habitants de Sawahra, d’Abou Diss, à l’est et au sud d’Al Qods, en visant d’annexer la colonie de «Kidar» avec celle de « Ma'ale Adumim», tout en soulignant que des dizaines de maisons palestiniennes sont menacées de destruction, sous prétexte qu'elles ne possèdent pas de permis de construction.

Il a alerté fortement contre les projets discriminatoires de l’entité sioniste qui ignore totalement les droits légaux des palestiniens et leurs questions principales dont la ville d’Al Qods, le droit au retour, la création d’un état indépendant et souverain, les frontières et les ressources d’eaux, après plus de 16 ans de négociations inutiles, tout en condamnant l’appel des dirigeants sionistes à soumettre les habitants arabes des territoires palestiniens occupés en 1948, à accepter l'aspect juif de l'état de l’entité sioniste.

Cheikh Ekrima Sabri a appelé également les palestiniens à renoncer aux négociations inutiles avec l’occupation, en les encouragent d'appuyer les agendas et projets patriotiques, et de s’attacher aux moyens réels qui peuvent aboutir à la réalisation du consensus national, tout en critiquant la poursuite des campagnes d’arrestations politiques en Cisjordanie, en indiquant qu’elles sont la cause de l’échec des derniers efforts du dialogue inter-Palestinien.

Le Forum des médias palestiniens accuse

L’AP de Ramallah emprisonne et torture les journalistes

lundi 6 juillet 2009 - 06h:55

Ma’an News



L’Autorité palestinienne [AP de Ramallah] doit mettre fin aux emprisonnements de journalistes pour raisons politiques, dit dans une déclaration publiée ce samedi le Forum des médias palestiniens [Gaza].

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Avril 2008 - Manifestation de journalistes palestiniens devant le siège des Nations-Unies à Gaza - Photo : Ma’anImages

Le Forum a appelé le président [de l’AP] Mahmoud Abbas à faire pression sur ses agences de sécurité pour qu’elles respectent la liberté de la presse, disant que ces agences incarcèrent les journalistes ou photographes « lorsque la situation politique leur est défavorable ».

Le Forum a indiqué qu’il y avait au moins sept journalistes dans les geôles de l’AP.

Citant l’exemple du journaliste basé à Ramallah, Mustafa Sabri, qui a été arrêté à son domicile pour la dixième fois le 21 avril 2009 par les forces de sécurité de l’AP, le forum a condamné l’usage de l’arrestation et de la torture à l’encontre des journalistes.

Selon le forum, Sabri a été hospitalisé à deux reprises après que son état de santé se soit détériorée en raison de graves actes de torture depuis qu’il est en garde à vue à l’AP.

On trouve, dans le rapport, des fichiers et une correspondance avec la Haute Cour Palestinienne de Justice et les services de sécurité palestiniens concernant une décision datée du 15 Juin 2009 ordonnant la libération de Sabri.

Les services de sécurité de l’AP répondent que Sabri ne sera pas remis en liberté, malgré la décision du tribunal.

Le forum, en même temps qu’il lance son appel à la fin des violations de la liberté de la presse en Cisjordanie et à Gaza, a présenté sa campagne pour la libération de Sabri.

Le Forum des médias a dit travailler avec le Centre palestinien pour les droits de l’homme [PCHR], le Centre Mizan pour les droits de l’homme, la Fondation de la Conscience pour les droits humains, le Centre d’Etudes pour les droits humains basé à Ramallah, la Commission palestinienne indépendante et un réseau d’organisations de la société civile et de citoyens.

4 juillet 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction : Info-Palestine.net

AIC témoigne devant la Commission d’enquête de l’ONU sur Gaza

lundi 6 juillet 2009 - 06h:21

AIC



« Les intérêts du business israélien déterminent les restrictions alimentaires imposées aux Palestiniens assiégés à Gaza. »

(JPG)
La Commission d’enquête des Nations Unies sur le conflit de Gaza.


« Le monde doit être conscient des implications humaines de la politique d’Israël du "non au développement, non à la prospérité dans la bande de Gaza" », indiquait un économiste du Centre d’information alternative (AIC), Shir Hever, en témoignant aujourd’hui (2 juillet 2009) à Amman, devant la Commission d’enquête des Nations Unies sur le conflit de Gaza.

AIC a été invité à témoigner devant cet organisme important suite à son travail approfondi de collectes et de publications d’informations et d’analyses de première importance pendant les dernières attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza.

En plus des témoignages personnels d’aujourd’hui, AIC a présenté deux documents à la Commission :

- un ensemble d’articles d’AIC axés sur les développements politiques, sociaux et juridiques à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, en Israël et dans la bande de Gaza, pendant et sur l’attaque israélienne, mettant l’accent sur la répression israélienne des manifestations populaires contre les attaques militaires particulièrement contre les citoyens et habitants palestiniens d’Israël ; articles axés également sur les restrictions concernant les publications depuis et à propos de la bande de Gaza et sur l’examen des aspects économiques, sociaux et juridiques des attaques ;

- et par ailleurs un exemplaire témoin de son étude économique intitulée Opération Plomb durci : les attaques israéliennes contre la bande de Gaza. Cette étude, qui sera disponible en août 2009, donne une vue d’ensemble sur les évènements de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, insistant sur le contexte politico-social et sur les évènements qui l’ont précédée. Cette étude fouille les différents aspects économiques de l’attaque et conclut sur les conséquences possibles que l’agression aura sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

« L’opinion publique israélienne est scandaleusement tolérante avec les crimes de guerre et les violations par Israël des droits fondamentaux durant cette période, même commis en Israël, » a fait remarquer le directeur politique d’AIC, Nassar Ibrahim. « C’est surtout parce que la communauté internationale n’a pas su fixer des limites claires durant les attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza. »

Israël refuse de coopérer avec la Mission d’enquête des Nations Unies, créée en avril 2009 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et ne l’autorise pas à accéder aux secteurs sous son contrôle, ce qui rend l’accomplissement du mandat déjà hardi de la Mission encore plus difficile. En conséquence, les membres de la Mission ne peuvent être en mesure d’obtenir les preuves et les impressions de première main sur les questions de droit liées à l’attaque d’Israël sur Gaza.

Les ravages israéliens en biens matériels et en vies humaines dans la bande de Gaza n’ont pas pris fin avec l’ « opération Plomb durci », ils se poursuivent aujourd’hui avec le siège permanent de la bande de Gaza.

4 juillet 2009 - AIC - traduction : JPP

AIC témoigne devant la Commission d’enquête de l’ONU sur Gaza

lundi 6 juillet 2009 - 06h:21

AIC



« Les intérêts du business israélien déterminent les restrictions alimentaires imposées aux Palestiniens assiégés à Gaza. »

(JPG)
La Commission d’enquête des Nations Unies sur le conflit de Gaza.


« Le monde doit être conscient des implications humaines de la politique d’Israël du "non au développement, non à la prospérité dans la bande de Gaza" », indiquait un économiste du Centre d’information alternative (AIC), Shir Hever, en témoignant aujourd’hui (2 juillet 2009) à Amman, devant la Commission d’enquête des Nations Unies sur le conflit de Gaza.

AIC a été invité à témoigner devant cet organisme important suite à son travail approfondi de collectes et de publications d’informations et d’analyses de première importance pendant les dernières attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza.

En plus des témoignages personnels d’aujourd’hui, AIC a présenté deux documents à la Commission :

- un ensemble d’articles d’AIC axés sur les développements politiques, sociaux et juridiques à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, en Israël et dans la bande de Gaza, pendant et sur l’attaque israélienne, mettant l’accent sur la répression israélienne des manifestations populaires contre les attaques militaires particulièrement contre les citoyens et habitants palestiniens d’Israël ; articles axés également sur les restrictions concernant les publications depuis et à propos de la bande de Gaza et sur l’examen des aspects économiques, sociaux et juridiques des attaques ;

- et par ailleurs un exemplaire témoin de son étude économique intitulée Opération Plomb durci : les attaques israéliennes contre la bande de Gaza. Cette étude, qui sera disponible en août 2009, donne une vue d’ensemble sur les évènements de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, insistant sur le contexte politico-social et sur les évènements qui l’ont précédée. Cette étude fouille les différents aspects économiques de l’attaque et conclut sur les conséquences possibles que l’agression aura sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

« L’opinion publique israélienne est scandaleusement tolérante avec les crimes de guerre et les violations par Israël des droits fondamentaux durant cette période, même commis en Israël, » a fait remarquer le directeur politique d’AIC, Nassar Ibrahim. « C’est surtout parce que la communauté internationale n’a pas su fixer des limites claires durant les attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza. »

Israël refuse de coopérer avec la Mission d’enquête des Nations Unies, créée en avril 2009 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et ne l’autorise pas à accéder aux secteurs sous son contrôle, ce qui rend l’accomplissement du mandat déjà hardi de la Mission encore plus difficile. En conséquence, les membres de la Mission ne peuvent être en mesure d’obtenir les preuves et les impressions de première main sur les questions de droit liées à l’attaque d’Israël sur Gaza.

Les ravages israéliens en biens matériels et en vies humaines dans la bande de Gaza n’ont pas pris fin avec l’ « opération Plomb durci », ils se poursuivent aujourd’hui avec le siège permanent de la bande de Gaza.

4 juillet 2009 - AIC - traduction : JPP

Washington contraint Israël à renoncer à un contrat d'armement avec l'Inde


Les Industries aéronautiques d'Israël (IAI) ont renoncé, à la suite de pressions américaines, à un appel d'offres sur la fourniture d'avions de combat à l'Inde, a indiqué hier le Jerusalem Post. Les IAI devaient notamment produire les composantes électroniques, l'avionique, le système-radar et de télécommunications pour le développement du « Gripen », un chasseur-bombardier de la compagnie suédoise Saab, que l'Inde envisageait d'acheter à 120 exemplaires pour un montant total de 12 milliards de dollars, a précisé le quotidien en anglais. Toujours selon la même source, le département d'État américain s'est inquiété d'une éventuelle utilisation par Israël de composantes technologiques américaines en vue de ce contrat, et les IAI ont alors été invitées par le ministère israélien de la Défense à s'éclipser. Aucun autre détail sur les motivations américaines n'est fourni. Interrogée par l'AFP, une porte-parole des IAI s'est refusée à tout commentaire.
l'orient le jour

Gaza : début des auditions publiques des enquêteurs à Genève


La mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur l'opération militaire israélienne du début d'année dans la bande de Gaza a commencé hier des auditions publiques, cette fois au siège européen de l'ONU à Genève. Ces auditions, sur deux jours, interviennent après une première session voici près de dix jours dans la bande de Gaza, au cours de laquelle la mission d'enquête a entendu des témoignages de Palestiniens victimes des bombardements israéliens durant l'offensive contre le territoire palestinien.
l'orient le jour

Gaza : début des auditions publiques des enquêteurs à Genève


La mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur l'opération militaire israélienne du début d'année dans la bande de Gaza a commencé hier des auditions publiques, cette fois au siège européen de l'ONU à Genève. Ces auditions, sur deux jours, interviennent après une première session voici près de dix jours dans la bande de Gaza, au cours de laquelle la mission d'enquête a entendu des témoignages de Palestiniens victimes des bombardements israéliens durant l'offensive contre le territoire palestinien.
l'orient le jour

Riyad dément tout accord avec Israël


L'Arabie saoudite a démenti hier des informations ayant fait état d'un accord tacite du royaume au gouvernement israélien pour un survol de son territoire dans l'hypothèse de frappes contre l'Iran. « Bien sûr que ce n'est pas vrai. Nous n'avons aucune forme de relation avec les Israéliens », a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère saoudien des Affaires étrangères, Oussama Nugali. Il a ajouté que les informations épisodiques faisant état de liens secrets entre les deux pays étaient destinées à nuire aux relations arabes de son pays.
l'orient le jour

Lieberman évoque un « conflit d'intérêt » à propos des colonies


Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a affirmé hier qu'un « conflit d'intérêt » l'empêchait de prendre part aux discussions avec Washington sur la colonisation en Cisjordanie occupée, dont les États-Unis réclament le gel. M. Lieberman, qui habite lui-même dans la colonie de Nokdim, en Cisjordanie, a expliqué à des députés de son parti ultranationaliste, Israël Beiteinou, qu'il ne voulait pas être accusé d'avoir fait échouer le dialogue avec les États-Unis sur le sujet.
l'orient le jour

Quand il dit oui, que veut-il dire ?

publié le lundi 6 juillet 2009

Uri Avnery, 20 juin 2009
“VOUS DEVEZ ÊTRE CONTENT”, me dit le journaliste d’une station de radio populaire après le discours de Netanyahou. “Finalement, il a accepté le plan que vous proposez depuis 42 ans !” (En fait, il y a 60 ans, mais qui fait le compte ?)

La une du Haaretz contenait un article de Gideon Levy, dans lequel celui-ci a écrit que “l’appel courageux de Uri Avnery et de ses amis il y a 40 ans trouve maintenant un écho, quoique très faible, d’un bout à l’autre (de l’échiquier politique isréalien)”.

Je mentirais si je niais avoir ressenti un bref sentiment de satisfaction, mais qui s’est rapidement dissipé. Ce ne fut pas un discours “historique”, ni même un “grand” discours. Ce fut un discours habile.

Il contenait un verbiage moralisateur pour apaiser Barack Obama, immédiatement suivi du contraire, pour calmer l’extrême droite israélienne. Pas beaucoup plus.

NETANYAHOU A DÉCLARÉ que “Notre main est tendue pour la paix”.

Cela rappelait quelque chose à mon oreille : pendant la guerre du Sinaï en 1956, un membre de mon équipe éditoriale faisait partie de la brigade qui conquit Charm-el-Cheikh. Comme il avait grandi en Egypte, il interviewa l’officier supérieur égyptien capturé, un colonel. “A chaque fois que David Ben-Gourion annonce que sa main est tendue pour la paix”, lui dit l’Egyptien, “nous devons nous mettre sur nos gardes”.

Et en effet, c’était la méthode de Ben-Gourion. Avant chaque provocation, il déclarait “notre main est tendue pour la paix”, en ajoutant des conditions qui étaient totalement inacceptables pour l’autre côté. Il créait ainsi une situation idéale (pour lui). Le monde considère Israël comme un pays épris de paix, alors que les Arabes ressemblent à des tueurs de paix en série. Notre arme secrète est le refus arabe, était la plaisanterie habituelle à Jérusalem à l’époque.

Cette semaine, Nétanyahou a ressorti le même vieux stratagème.

JE NE SOUS-ESTIME pas, bien sûr, l’importance du fait que le chef du Likoud ait prononcé ces deux mots “Etat palestinien”.

Mots lourds de sens politique.Une fois lâchés dans le monde, ils ont leur vie propre. Contrairement aux chiens, on ne peut pas les rappeler.

Dans une chanson d’amour populaire israélienne, le garçon demande à la fille : “Quand tu dis non, que veux-tu dire ?” On devrait demander : Quand Netanyahou dit oui, que veut-il dire ?

Mais même si les mots “Etat palestinien” ont passé ses lèvres, contraint et forcé, et même s’il n’a pas du tout l’intention de les faire passer à la réalité, il est important que le chef du gouvernement, chef du Likoud ait été obligé de les prononcer. L’idée de l’Etat palestinien fait maintenant partie du consensus national, et seule une poignée de gens d’ultra droite la rejette franchement. Mais ce n’est que le début. La principale bataille sera de transformer l’idée en réalité.

L’ENSEMBLE du discours s’adressait à une seule personne : Barack Obama. Il n’avait pas pour but de lancer un appel aux Palestiniens. Il est tout à fait clair que les Palestiniens ne sont que l’objet passif d’une discussion entre le Président des Etats-Unis et le Premier ministre d’Israël. Sauf dans de vieux clichés usés, Netanyahou parle d’eux et non pas à eux.

Il est prêt, dit-il, à conduire des négociations avec la communauté palestinienne, et cela, bien sûr, “sans préalables”. Cela signifie : sans préalables de la part des Palestiniens. De la part de Netanyahou, il y a beaucoup de conditions préalables, chacune d’elle visant à ce qu’aucun Palestinien, aucun Arabe et évidemment aucun musulman ne puisse accepter de négocier.

Condition 1 : Les Arabes doivent reconnaître Israël comme l’Etat-nation des Juifs” (et pas seulement “un Etat juif”, comme beaucoup de médias le disent de façon erronée. Comme a déjà répondu Hosni Moubarak : Aucun Arabe ne peut accepter cette condition, car cela signifierait que le 1,5 million d’Arabes citoyens d’Israël ne seraient plus liés à l’Etat, et que l’on renoncerait d’avance au droit au retour des réfugiés palestiniens – principal argument de négociation côté arabe.

Il faut rappeler que quand les Nations Unis ont décidé en 1947 la partition de la Palestine entre un “Etat juif” et un “Etat arabe”, elles ne voulaient pas définir le caractère des deux Etats. Elles établissaient juste des faits : il y avait deux population hostiles l’une à l’égard de l’autre dans le pays, et donc le pays devait être réparti entre elles. (Cependant 40% de la population de l’Etat “juif” était composée d’Arabes.)

L’Autorité palestinienne doit avant tout établir son gouvernement sur la bande de Gaza. Comment ? Finalement, c’est le gouvernement israélien qui empêche les voyages entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, et aucune force palestinienne ne peut passer d’un côté à l’autre. Et la solution du problème par l’établissement d’un gouvernement d’unité est aussi écartée : Netanyahou a catégoriquement déclaré qu’il n’y aurait aucune négociation avec une direction palestinienne qui inclurait des “terroristes qui veulent nous annihiler” – sa façon de citer le Hamas.

Condition 3 : L’Etat palestinien sera démilitarisé. Ceci n’est pas une idée nouvelle. Tous les plans de paix élaborés jusqu’à aujourd’hui parlent d’accords de sécurité qui protègeraient Israël d’attaques palestiniennes et la Palestine d’attaques israéliennes. Mais ce n’est pas ce que Netanyuahou a en tête : il ne parle pas d’accords mutuels mais de domination. Israël contrôlerait l’espace aérien et les passages de frontières de l’Etat palestinien, transformant celui-ci en une sorte de bande de Gaza géante. Donc, le style de Netanyahou a été délibérément dominateur et humiliant : il espère manifestement que le mot “démilitarisé” suffira pour faire que les Palestiniens disent “non”.

Condition 4 : Jérusalem unifiée restera sous administration israélienne. Ceci n’était pas proposé comme une manœuvre en vue de négociations mais présenté comme une décision définitive. Cela en soi garantit qu’aucun Palestinien, aucun Arabe ou même qu’aucun musulman n’accepterait une telle proposition.

Dans l’accord d’Oslo, Israël s’engage à négocier sur l’avenir de Jérusalem. Il est une règle de droit généralement admise que si on s’engage à négocier, on accepte de le faire bona fide, sur la base de concessions mutuelles. Donc, tous les plans de paix prévoient que Jérusalem-Est – entièrement ou partiellement – reviendra sous administration arabe.

Condition 5 : Entre Israël et l’Etat palestinien, il y aura des “frontières défendables”. Celles-ci ont des mots de code pour des annexions supplémentaires par Israël. Cela signifie : pas de retour aux frontières de 1967, pas même avec un échange de territoires qui permettrait à quelques grandes colonies d’être intégrées à Israël. Afin de créer des frontières “défendables”, une grande partie des territoires palestiniens occupés (qui en tout représentent à peine 22% de la Palestine d’avant 1948) sera absorbée dans Israël.

Condition 6 : Le problème des réfugiés sera résolu “à l’extérieur du territoire d’Israël”. Ce qui signifie : pas un seul réfugié ne sera autorisé à retourner. Certes, toute personne réaliste reconnait qu’il ne peut pas y avoir le retour de millions de réfugiés. Selon l’initiative de paix arabe, la solution doit être “mutuellement acceptée” – ce qui signifie qu’Israël doit donner son accord pour toute solution. L’hypothèse est que les deux parties seront d’accord pour le retour d’un nombre symbolique de personnes. C’est une question hautement sensible, qui doit être traitée avec prudence et une extrême sensibilité. Netanyahou fait le contraire : sa déclaration provocatrice, dépourvue d’empathie, est clairement destinée à provoquer un refus automatique.

Condition 7 : Pas de gel de la colonisation. La “vie normale” des colons continuera. Ce qui signifie : l’activité de construction pour la “croissance naturelle” continuera. Ceci illustre les propos de Michael Tarazy, un conseiller juridique de l’OLP : “ Nous négocions sur le partage d’un pizza, et pendant ce temps Israël la mange.”

Tout ceci était dans le discours. Ce qui n’y était pas n’est pas moins intéressant. Par exemple, les mots : Feuille de route, Annapolis, Palestine, le plan de paix arabe, occupation, souveraineté palestinienne, ouverture des points de passage de la bande de Gaza, les hauteurs du Golan. Et, encore plus important : il n’y a pas le moindre soupçon de respect pour l’ennemi qui doit devenir un ami, selon les mots d’un ancien dicton juif.

ALORS, QU’EST-CE qui est le plus important ? La reconnaissance verbale de “un Etat palestinien” ou les conditions qui vident ces mots de tout contenu ?

La réponse du public est intéressante. Dans un sondage d’opinion fait immédiatement après le discours, 71% le soutiennent, mais 55% croient que Netanyahou n’a fait que “céder à la pression américaine”, et 70% ne croient pas qu’un Etat palestinien verra vraiment le jour dans les quelques prochaines années.

A quoi crrespond exactement ce soutien de 71% ? La solution de “l’Etat palestinien” ou les conditions qui bloquent son application – ou les deux ?

Il y a bien sûr une minorité d’extrême droite qui préfère une confrontation avec les Etats-Unis à l’abandon de tout territoire entre la mer Méditerranée et le Jourdain. Tout au long de la route allant à Jérusalem, on peut voir de grandes affiches montrant un montage photographique d’Obama portant un couvre-chef arabe. (Cela fait froid dans le dos, parce que cela nous rappelle exactement le même poster avec Yitzhak Rabin sous le keffieh.) Mais la grande majorité des gens comprennent qu’une rupture avec les Etats-Unis doit être évitée à tout prix.

Netanyahou et la droite espèraient que les Palestiniens rejetteraient franchement ses mots, se présentant comme des personnes refusant systématiquement la paix, tandis que le gouvernement israélien serait vu comme faisant le premier pas, petit mais significatif, vers la paix. Ils sont sûrs que cela ,’aboutirait à rien : l’Etat palestinien ne sera pas créé, le gouvernement israélien ne donnera rien, l’occupation demeurera, l’activité de colonisation se poursuivra et Obama acceptera tout cela.

ALORS LA question essentielle est : comment réagira Obama ?

La première réaction fut faible. Une réponse poliment positive.

Obama ne cherche pas une confrontation avec le gouvernement israélien. Il semble qu’il veuille exercer une “douce” pression, vigoureusement mais tranquillement. Selon moi, c’est une approche sage. Quelques heures avant le discours, j’ai rencontré l’ex-Président Jimmy Carter. La rencontre eut lieu à l’hôtel Américan Colony de Jérusalem Est. Elle était organisée par Gush Shalom, et plusieurs autres organisations pacifistes israéliennes y participaient. Dans mes remarques introductives, j’ai signalé que nous étions dans la même salle exactement il y a 16 ans, pendant que les accords d’Oslo étaient en train d’être signés à Washington, les militants de la paix et les dirigeants de la population palestinienne et que nous avions ouvert des bouteilles de champagne. L’euphorie de ces moments a disparu sans laisser de trace.

Israéliens et Palestiniens ont perdu tout espoir. Des deux côtés, l’écrasante majorité veut une fin du conflit mais ne croit pas que la paix est possible – et chaque côté rejette la responsabilité sur l’autre. Notre tâche est de raviver la croyance que c’est vraiment possible.

Pour ceci, on a besoin d’un évenement spectaculaire, une sorte de choc électrique vivifiant – comme la visite historique d’Anouar al Sadate à Jérusalem en 1977. J’ai suggéré qu’Obama vienne à Jérusalem et parle directement aux Israéliens, peut-être même depuis la tribune de la Knesset, comme Sadate.

Après avoir écouté attentivement les participants, l’ancien Président nous encouragea dans nos activités et avança quelques propositions personnelles.

LE POINT DECISIF en ce moment est, bien sûr, la question des colonies. Obama insistera-t-il sur un gel total de toute activité de construction ou non ?

Netanyahou espère s’en dégager. Il a maintenant trouvé un nouveau truc : on doit autoriser de terminer les projets qui ont réellement démarré. On ne peut pas les arrêter en plein milieu. Les plans ont déjà été approuvés. Les locataires attendent leurs appartements, et on ne doit pas leur porter préjudice. La Cour suprême ne permettra pas un gel. Argument particulièrement ridicule, puisque la Cour permet à un voleur de dépenser plus d’argent qu’il n’a volé avant d’être sanctionné).

Si Obama cède là-dessus, il ne devra pas être surpris s’il découvre tardivement que ces projets concernent 100.000 nouvelles unités de logements.

Ceci nous conduit au fait le plus important de cette semaine : les colons n’ont pas faitt d’éclat après le discours de Netanyahou. Au contraire. Ici et là, on a erntendu quelques critiques. Mais la grande majorité des colons armés est restée remarquablement tranquille.

Ceci nous rappelle l’inoubliable Sherlock Holmes, qui expliquait comment il résolvit une de ses énigmes en portant son attention sur “le curieux incident du chien pendant la nuit”.

“ Mais le chien n’a rien fait pendant la nuit !”, objecta quelqu’un.

“C’est cela qui est curieux”, remarqua Holmes.

Article écrit le 19 juin 2009, publié sur le site de Gush Shalom, en hébreu et en anglais – Traduit de l’anglais “When He says Yes – pour l’AFPS : SW