jeudi 3 avril 2014

Mardi, en pleine agitation diplomatique autour de la tentative américaine pour prolonger les pourparlers de paix israélo-palestiniens au-delà du mois d’avril, une dépêche de l’agence de presse palestinienne Maan est passée à la trappe.
Selon Maan, l’Autorité palestinienne a établi un « haut comité national », chargé d’entrer en contact avec le Hamas pour que des élections législatives et présidentielles se tiennent immédiatement.
Le comité est composé de cinq Palestiniens : le responsable du Fatah Azzam Al-Ahmad ; l’homme d’affaires indépendant Munib
Al-Masri ; et les dirigeants de trois minuscules factions politiques Mustafa Barghouti, Bassam Salihi et Jamil Shahada.
Si un tel accord est atteint avec le Hamas, peut-on lire dans l’article,
« l’AP se tournera vers les organisations onusiennes et fera immédiatement cesser les négociations. »
Les rumeurs de rapprochement entre le Fatah et le Hamas ont été confirmées mercredi par le journal du Hamas, Al-Resalah, qui révèle que les cinq membres du comité visiteront Gaza samedi pour discuter de l’accord. Les deux partis n’ont pas mené de dialogue de réconciliation depuis plusieurs mois.
Mardi, le porte-parole du Hamas Sami Abu Zuhri cachait mal sa satisfaction après la décision prise par Abbas de rejoindre 15 conventions et organisations internationales.
« La tentative de l’AP de rejoindre les organisations internationales est une décision tardive. Le Hamas appelle à l’adoption d’une stratégie nationale pour faire cesser les négociations ainsi que toute tentative d’amélioration des négociations », a écrit Abu Zuhri sur sa page Facebook.
La décision effrontée et unilatérale d’Abbas semble avoir mieux soudé les rangs palestiniens que ne l’ont fait huit mois de négociations fastidieuses.
Le leader du Hamas en exil, Khaled Meshaal à Gaza (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Le leader du Hamas en exil, Khaled Meshaal, à Gaza (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Abbas avait précédemment présenté deux demandes opérationnelles pour étendre les négociations avec Israël : une libération massive de détenus palestiniens des prisons israéliennes (notamment trois dirigeants politiques) et un gel complet des implantations.
De son côté, Netanyahu avait seulement émis une demande, purement déclarative : la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël comme l’État du peuple juif.
De nombreux spécialistes considèrent la précondition de Netanyahu comme une décision savamment calculée, visant à désigner des coupables en cas d’échec des pourparlers. « Regardez », affirme déjà Netanyahu à ses concitoyens et à la communauté internationale, « les Palestiniens rejettent l’existence même d’Israël telle que nous la connaissons. »
Mais la manœuvre du Premier ministre est tombée à plat avec de nombreux alliés d’Israël. L’ambassadeur de l’Union européenne en Israël Lars Faaborg-Andersen a déclaré en janvier à des journalistes que l’Europe ne pouvait saisir la demande israélienne.
« Je ne pense pas que nous ayons une position claire sur ce sujet, car nous ne sommes pas sûrs à 100 % de comprendre ce que signifie le concept d’État juif », a affirmé Faaborg-Andersen. Si les négociations échouent, a-t-il poursuivi, « la responsabilité en incombera clairement à Israël » pour sa politique de constructions dans les implantations.
Même le secrétaire d’État américain John Kerry a récemment fait marche arrière alors que Washington soutenait jusqu’à présent l’idée d’un « Israël juif. » Le 14 mars, il a déclaré devant le Congrès que la demande israélienne était une « erreur » et qu’elle ne devrait pas servir à ralentir la poursuite des négociations.
Sur le front intérieur, la demande d’ « État juif » n’est pas moins controversée. Le président Shimon Peres l’a qualifiée de « superflue » et la présidente du parti Meretz Zahava Gal-On a parlé d’ « absurdité. »
La dirigeante du parti Meretz, la députée Zahava Gal-on, 2011. (Crédit : Abir Sultan/Flash 90)
La dirigeante du parti Meretz, la députée Zahava Gal-on, 2011. (Crédit : Abir Sultan/Flash 90)
Même l’un des principaux alliés de Netanyahu au sein de la coalition gouvernementale, le ministre des Finances Yair Lapid, a affirmé en octobre dernier sur Bloomberg qu’Israël « n’avait pas besoin » d’une telle reconnaissance.
Si Netanyahu croit que le refus palestinien de reconnaître Israël comme État juif lui fera gagner le débat de l’opinion publique, il risque d’avoir une mauvaise surprise.
Le Premier ministre israélien aurait pourtant pu jouer un tout autre jeu.
Depuis six ans, le Fatah et le Hamas ont vainement essayé (ou, selon certains analystes, fait semblant d’essayer) de parvenir à une réconciliation politique après le coup de force du Hamas à Gaza en 2007.
Officiellement, Israël rejette le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste. Mais les dirigeants palestiniens admettent qu’il est presque impossible d’envisager le moindre accord de paix avec Israël sans y inclure le groupe islamiste.
Si Netanyahu voulait gêner Abbas, il aurait simplement pu lui demander de prouver l’implication nationale des Palestiniens dans les pourparlers, en organisant des élections ou un référendum, alors que tous les voyants montrent qu’il existe un consensus palestinien pour l’échec des négociations.
Interrogé sur la politique de refus du Hamas, lors d’une rencontre avec des étudiants israéliens en février, Abbas s’est montré évasif. « J’ai reçu plus d’une preuve du Hamas qu’il serait derrière mois en cas d’accord de paix », a-t-il affirmé aux étudiants.
Mais cet argument est douteux.
Le Hamas condamne généralement la moindre rencontre d’Abbas avec les Israéliens et s’en prend explicitement à sa volonté de se lancer dans des négociations de paix.
Yaakov Amidror (Crédit : Flash 90)
Yaakov Amidror (Crédit : Flash 90)
Yaakov Amidror, un ancien conseiller à la sécurité de Netanyahu, a confié au Times of Israel que le Premier ministre n’avait pas fait de la réconciliation palestinienne une précondition, car il savait qu’elle n’aurait jamais lieu.
« Nous aurions toujours pu trouver de bonnes excuses pour ne pas entrer dans les négociations, car il est clair que [la réconciliation] n’aura pas lieu dans notre génération », estime Amidror.
« Israël a décidé de négocier sur la Judée et la Samarie, en sachant qu’il y avait un problème avec Gaza. »
Amidror réfute l’idée selon laquelle la demande virulente de Netanyahu de faire reconnaître Israël comme un État juif soit un stratagème cynique pour plomber les pourparlers.
« Le but de ce Premier ministre n’est pas de tricher. Si nous voulions tricher, nous dirions ‘Les gars, faites venir le Hamas à la table des négociations et nous discuterons.’ Mais ce n’est pas l’intention de ce Premier ministre. Il veut des négociations sérieuses. C’est pourquoi les conditions qu’il émet sont censées rendre possibles les négociations et non les empêcher », ajoute Amidror.
Il reste pourtant difficile d’imaginer comment Netanyahu pourrait vendre au public israélien un accord de paix avec un partenaire dont le mandat présidentiel a expiré il y a quatre ans et qui n’exerce aucun contrôle effectif sur plus d’un tiers de sa population.
Un ancien négociateur israélien juge lui que si la reconnaissance palestinienne de l’État juif et la maîtrise du Hamas sont des éléments cruciaux pour un accord de paix, aucun des deux ne devrait apparaître comme des préconditions aux pourparlers.
L'ancien négociateur israélien Gilead Sher (Crédit : Flash 90)
L’ancien négociateur israélien Gilead Sher (Crédit : Flash 90)
« La reconnaissance d’Israël comme État juif est une question critique et centrale, comme ce fut le cas dans les précédentes négociations », juge l’avocat Gilead Sher, qui a participé aux pourparlers de paix avec Yasser Arafat à Camp David en 2000, alors qu’Ehud Barak était Premier ministre.
« Mais dans les précédentes négociations, ce n’était jamais une précondition. L’hypothèse était que lorsque les négociations arriveraient à maturité, une reconnaissance réciproque aurait lieu : Israël reconnaîtrait l’État palestinien comme le seul État du peuple palestinien, et les Palestiniens reconnaîtraient Israël comme l’État du peuple juif », confie Sher au Times of Israel.
Sher, qui dirige aujourd’hui le centre pour le Center for Applied Negotiations au sein de l’institut des études en sécurité nationale (INSS), affirme que les négociateurs palestiniens ont sans cesse manifesté leur volonté d’accepter Israël comme l’État juif à la fin du processus.
« La réciprocité est très importante », dit-il. « Elle aura lieu avant la signature d’un accord sur le statut final, dont on est encore loin. »
Contrairement à Amidror, Sher pense qu’ignorer Gaza est une erreur. Mais si Israël posait aujourd’hui comme condition aux pourparlers l’unité palestinienne, les chances de succès seraient très minces, croit-il savoir.
« Au cours de sa jeune histoire, Israël n’a enregistré que très peu de succès lorsqu’il a tenté d’influencer la politique de ses voisins », rappelle Sher. « Généralement, cela s’est terminé en échec total. »
Les Américains sont les plus à même d’inclure le Hamas et le Jihad islamique au processus politique. Pendant ce temps, estime Sher, Israël devrait « petit à petit créer les conditions pour l’existence de deux États pour deux peuples » via les négociations et même des « décisions unilatérales d’une portée restreinte. »
L’OLP est « le représentant formel et exclusif » du peuple palestinien, ajoute-t-il. Abbas a dit à Israël qu’il avait « signé un pacte formel » avec le Hamas pour faire accepter tout accord.
« Gaza n’est pas une entité différente et nous ne devrions pas la considérer comme telle », affirme Sher. « Quand nous parlons à une partie du peuple palestinien, il nous est intolérable de devoir essuyer des attaques contre des zones résidentielles du Néguev, lancées par l’autre partie. Les Américains devront gérer cette question dans les prochains mois. »

UN RAPPORT DE L'UNICEF Le traitement indigne des enfants palestiniens par l’armée israélienne

Depuis plusieurs années, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) suit la situation des enfants palestiniens en détention militaire israélienne. En mars 2013, l’UNICEF a rendu un rapport complet sur la manière dont les autorités israéliennes se comportent avec les jeunes Palestiniens arrêtés en Cisjordanie. Le jugement est sans appel. Selon l’agence des Nations unies, l’armée utilise des pratiques « cruelles, inhumaines et dégradantes » dans le traitement des enfants palestiniens.
Ces pratiques semblent être « généralisées, systématiques et institutionnalisées », souligne le rapport qui confirme les observations formulées par nombre d’ONG qui avaient enquêté sur le sujet. Quelques statistiques permettent de brosser le contexte. L'armée israélienne a arrêté et fait juger, au cours de la dernière décennie, environ 7.000 enfants palestiniens âgés entre 12 à 17 ans, sur une population totale d’environ 2,5 millions d’habitants en Cisjordanie. Il s’agit majoritairement de garçons âgés de 12 à 17 ans, arrêtés, interrogés par les forces armées israéliennes, puis poursuivis par le procureur militaire, avant d’être jugés par un tribunal militaire. Chaque année, environ 600-700 enfants palestiniens, certains âgés d’à peine 12 ans, sont arrêtés, détenus et poursuivis dans le système de détention militaire israélien. Il y a en permanence autour de  200 enfants détenus par l'armée israélienne.

Les preuves de la violation des droits fondamentaux

La lecture des rapports de l’UNICEF et des ONG compétentes (par exemple, Public Committee Against Torture in Israel ou Defence for Children International) permet de se faire une meilleure idée de la nature et de l’étendue des violations des droits fondamentaux de ces enfants. La majorité des arrestations des enfants palestiniens se produit la nuit, entre minuit et 5 heures du matin. Les arrestations sont effectuées par des soldats lourdement armés, qui pénètrent de force dans des maisons plongées dans l’obscurité, dont les habitants sont généralement endormis. La porte d’entrée et le mobilier du foyer sont parfois dégradés par les soldats lors de l’opération. Une fois localisés dans la maison, les enfants sont arrêtés devant les membres de leur famille, leurs parents, frères et sœurs. Ces enfants ne représentent en général aucun danger pour l’armée israélienne.
Cette dernière pourrait faire le choix de les arrêter durant la journée, par des équipes légèrement armés. Elle fait le choix inverse en vue d’instiller un climat de crainte et d’insécurité dans les familles palestiniennes. Toutes les ONG soulignent le stress et les sérieuses conséquences psychologiques que ce type d’arrestations nocturnes génère chez les enfants. Les rapports relèvent en outre que les arrestations, qu’elles aient lieu de nuit ou de jour, s’accompagnent souvent de mauvais traitements : force utilisée souvent non nécessaire ou utilisée de manière disproportionnée ; enfants tirés de leur lit violement ; bandage des yeux ; mains liés dans le dos par des attaches en plastique ; brutalité dans la manière dont les enfants sont souvent « jetés » dans des véhicules militaires où ils sont maintenus à plat ventre sur le sol durant le trajet.
Ces rapports soulignent également que les mauvais traitements se poursuivent au cours du transfert et durant les interrogatoires. La détention avant comparution devant un tribunal, qui a lieu dans des centres d’interrogatoire israéliens, dure généralement entre 24 et 48 heures, durée qui peut être renouvelée un fois pour les besoins de l’enquête. Durant cette période, les enfants palestiniens sont souvent victimes d’humiliations (en ce compris des fouilles leur imposant la nudité), de violences verbales, de privations de sommeil, d’eau et de nourriture, d’accès aux toilettes mais aussi parfois de violences physiques.
La plupart des mauvais traitements sont commis par des soldats, des policiers ou des agents de sécurité (lors des arrestations) et des enquêteurs (lors des interrogatoires). Dans les 20% de cas où il est estimé que l’enfant âgé d’au moins 14 ans représente une menace pour la sécurité, la période de détention avant comparution devant un tribunal peut durer jusqu’à 10 jours, voire même 15 jours.
Au cours de cette période, l’enfant est parfois placé en isolement cellulaire et continue à être régulièrement interrogé. Certains sont menottés aux pieds (et parfois aussi aux mains), y compris lors de leur arrivée au tribunal. Durant les interrogatoires, l’enfant n’a pas accès à un avocat ou à un membre de sa famille. Dans 90 % des cas, les enfants sont interrogés seuls et rarement informés de leurs droits, en particulier leur droit à un avocat et de leur droit au silence. Les techniques d’interrogatoire sont coercitives mentalement et physiquement. Elles contiennent un mélange d’intimidations, de menaces et de violences physiques (positions forcées), dont l’intention est d’obtenir une reconnaissance des faits allégués et des dénonciations. Il en résulte un nombre important d’aveux forcés. Dans la majorité des affaires, les enfants sont interrogés en hébreu sans traducteur, et signent des déclarations en hébreu, langue qu’ils ne comprennent pas. Ces déclarations sont pourtant considérées comme valables.

Une justice d'exception

Les enfants palestiniens sont ensuite jugés par des tribunaux militaires, dont la mission est de contribuer à faire respecter l’ordre et la loi dans les territoires occupés. Cette orientation quasi-automatique des mineurs - quel que soit la nature des faits reprochés, y compris ceux contre les colons israéliens - vers la justice militaire est critiquable : il devrait y avoir au moins une distinction entre les faits commis contre des militaires et les autres. Israël est le seul Etat au monde à engager systématiquement des poursuites judiciaires contre des enfants dans des tribunaux militaires, qui font prévaloir leur mission répressive sur l’intérêt de l’enfant et sa réinsertion sociale. Ces tribunaux ne présentent pas non plus les garanties permettant d’assurer un procès équitable : pas d’indépendance et d’impartialité du tribunal, accès incomplet au dossier par les parties, impossibilité d’entendre des témoins et d’examiner les preuves, recours fréquent à détention préventive. Les procès laissent peu de chances à ces enfants. Leurs aveux étant considérés comme des preuves, nombreux sont ceux qui préfèrent avouer pour être libérés et les aveux ne sont pas remis en cause par les juges. Les infractions reprochées consistent le plus fréquemment en des « jets de pierres » pour lesquels ils risquent des peines très lourdes : pour des mineurs entre 12 et 14 ans jusqu'à 6 mois de prison, entre 14 à 16 ans jusqu'à 10 ans d’emprisonnement, et même 20 ans, s’ils ont ciblé des véhicules en mouvement. A partir de 16 ans, ils encourent les mêmes peines que les adultes. Ces peines sont disproportionnées et en contradiction avec le droit international qui prévoit que les peines encourues par les enfants doivent être réduites par rapport à celles applicable pour les adultes. Dans l’espoir d’éviter ces peines très lourdes, 90% des enfants palestiniens plaident coupables. Ils sont en tout état de cause très rarement relaxés : le taux de condamnation atteint les 99%.
200 enfants âgés de 12 à 17 ans se trouvent dans des centres de détention militaires israéliens pour atteintes présumées à la sécurité ou pour purger une peine de prison. 75 mineurs sont détenus dans des prisons situées en Israël en 2012, ce qui constitue une violation de l’article 76 de la quatrième Convention de Genève prohibant la détention d’un ressortissant de la puissance occupée en territoire de la puissance occupante. Les rapports de l’UNICEF et des ONG relèvent aussi des abus subis par les enfants palestiniens dans les prisons israéliennes, même si ceux-ci sont moins nombreux que dans les centres d’interrogatoires. Un quart des mineurs déclare y avoir subi des violences physiques telles que des coups de pied, des gifles, des mauvais traitements.

Des « terroristes potentiels »

Les raisons du traitement réservé aux enfants palestiniens sont difficilement compréhensibles. Un tel sort semble résulter de l’idée très répandue dans l’armée israélienne que les enfants palestiniens arrêtés doivent être traités presque comme des adultes, car ils seraient des « terroristes potentiels ». L’UNICEF note d’ailleurs qu’il y a un décalage important entre les textes internes à l’armée - reconnaissant des droits aux enfants et interdisant certains comportements, conformément à la jurisprudence de la Cour suprême israélienne - et les pratiques souvent indignes sur le terrain. L’incompréhension est d’autant plus forte que les enfants israéliens ne sont pas traités de cette façon : leur arrestation est confiée à la police et les cas de mauvais traitements recensés sont très rares ; ils ont toujours le droit soit à la présence d’un avocat, soit à la présence d’un parent lors de l’interrogatoire ; ils ne peuvent pas être emprisonnés avant l’âge de 14 ans ; ils ne peuvent être détenus plus de 48 heures sans être présenté à un juge. Aucun mineur israélien n’entre en contact avec le système de tribunaux militaires, y compris les enfants vivant dans les colonies en Cisjordanie. Ils ont le droit à un vrai procès équitable. On remarquera en outre que les colons israéliens mineurs sont très rarement arrêtés (et jamais poursuivis) pour des infractions commises non pas contre des militaires armés ou des véhicules blindés mais contre des civils palestiniens désarmés qui se rendent à leur travail ou aux champs.
L’absence de volonté des autorités israéliennes de régler le problème se manifeste dans l’impunité dont les militaires et les policiers bénéficient. Des plaintes sont régulièrement déposées auprès des autorités israéliennes concernant les mauvais traitements des enfants palestiniens. Elles sont déposées soit par la famille du mineur, soit par des ONG palestiniennes ou israéliennes. Elles aboutissent rarement à une enquête sérieuse et jamais à des poursuites pénales contre les militaires ou les policiers concernés.
Ces pratiques violent le droit international résultant des conventions ratifiées par Israël, que ce soit le pacte des droits civils et politiques de 1966, la convention interdisant la torture et les traitements cruels et dégradants de 1984 ou la convention des droits de l’enfant de 1989 (notamment de son article 37). Elles affectent durement la vie de milliers d’enfants palestiniens. Sans que cela ne suscite de réaction vigoureuse de la communauté internationale et de ses Etats membres.

Israël annule la libération de prisonniers palestiniens

AFP
Israël a décidé d'annuler la libération du dernier groupe de prisonniers palestiniens prévu dans le cadre des pourparlers de paix, a-t-on appris jeudi de source proche des négociations.
La négociatrice en chef israélienne Tzipi Livni a fait part à son homologue palestinien du refus d'Israël d'honorer la promesse de relâcher 26 détenus en raison de la décision de la direction palestinienne de demander l'adhésion à 15 accords et traités internationaux, a précisé cette source.

Une imposture nommée Dôme de fer !

IRIB - Le Dôme de fer a tiré par erreur deux missiles contre la colonnie Eilat. Cette fois-ci les israéliens ont, semble-t-il, peur de leur ombre.
Avant 2007, les habitants des colonnies sionistes et à travers toute la Palestine occupée vivaient dans l'appréhension et la peur, a rapporté Farsnews. Une peur au goût de missile!! La peur des missiles de la Résistance leur rappelait séquence par séquence, le film des « oiseaux » d'Hitchcock.
Les forces de la Résistance, en particulier le Hezbollah ont tiré pendant la guerre de 2006 quelques 4.000 roquettes  de type Katioucha sur le Nord des territoires occupés. Cette contre-attaque des soldats de la résistance a coûté la vie à 44 civils israéliens tandis que 25.000 autres ont été obligés de s'exiler.
Les dirigeants sionistes sont inquiets de ses départs qui pour beaucoup d'entre eux s'éternisent, les sionistes choisissant de s'installer définitivement en Europe et aux Etats-Unis. Que faire? Quand l'homme vit dans l'appréhension, il est  facile de lui faire croire que la situation est sous contrôle! C'est ce qui s'est produit en Israël suivant le modèle du veauu d'or Samaritain, version 2007. En février 2007, le ministre en exercice de la guerre d'Israël, Amir Péretz, a trouvé la solution et il l'a appelée  Dôme de fer! La construction a été confiée à la compagnie défensive Rafael. c'est cette compagnie qui a remporté l'appel d'offre face à la compagnie américaine Lockheed Martin.
Les sionistes ont prétendu avoir déployée en 2013,  3 batteries de Dome de fer dans les villes d'Ashdod, d'Ashkelon et de Ber Sabaa et en 2013,  5 autres  dans d'autres localités . De même, encore selon les prétentions des sionistes, la portée efficace du système du Dôme de fer est comprise entre 4 et 70 km. D'autre part, de 2011 à 2013, les Etats-Unis ont octroyé près de 900 millions de dollars  à Israël pour promouvoir  ce système! En tout état de cause, le projet du Dôme de fer a couté durant les 5 premières années, 55 millions de dollars aux Américains. L'installation de chaque batterie, elle, coûte 50 millions de dollars. Quelle gâchis!! Le coût de la fabrication de chaque missile d'interception s'élève à 60 mille dollars alors qu'une roquette Qassam, cet engin utilisé par les palestiniens et qui perce très facilement le bouclier anti missile sioniste ne coûte que 800 dollars ! C'est à dire 75 fois moins cher que chaque batterie de missiles sioniste!!
Selon  Teon Pedatzo, analyste militaire et professeur à l'université des sciences politiques de l'université de Tel Aviv, qui compare le coût d'un missile d'interception Tamir à celui du missile Qassam, il y a là un énorme gaspillage, voire une menace contre l'économie sioniste.  Mais Qassam n'est pas le seul reflet de l'échec du dome de fer!  Tout le monde se rappelle le drone du Hezbollah, Ayoub, qui en survolant la Palestine occupée a réussi à prendre des images de la plus importante centrale nucléaire des sionistes. Cette action a constitué un exploit pour le Hezbollah, a déclaré peu après, le secrétaire Général du Hezbollah Hassan Nassarallah en annonçant que ce drone était de fabrication iranienne.  A la  suite du discours de Nassarallah, les autorités sionistes ont rapidement réagi avant d'annoncer que l'objectif principal de ce drone était d'observer les activités d'exploration du gaz d'Israël. mais le mal avait été fait: Ayoub avait pénétré le dome de fer sans que ce dernier soit en mesure de l'intercepter!
Les critiques sur l'inefficacité du Dôme de fer ont surgi au point de pousser un  haut gradé sioniste à démissionner de son poste et l'armée israélienne à déployer une batterie de missiles Patriot à Haïfa pour protéger cette ville portuaire face aux missiles et drones.
Le drone envoyé par le Hezbollah dans le ciel des territoires occupés n'a pas pu être identifié par le dome de fer et il s'est rapproché à 40 Km de Dimona .mais les déboires du dôme de fer n'en sont pas restés là:  le Dôme de fer mensonger vient de tirer par erreur un missile en direction d'une colonnie sioniste, Eilat. les missiles ont failli abattre un avion de ligne !!
Le quotidien britannique Guardian a fait remarquer dans l'une de ses récentes éditions  que le Dôme de fer avait abattu 7 missiles tiré par le Hamas tandis qu'au moins 11 autres avaient échappé à ce système.
Certains experts sont d'avis qu'on peut facilement tromper le système radar du Dôme de fer et qu'il suffi de savoir comment? Après l'incident d'Eliat, une autre remarque s'impose:  Le Dôme dit de fer a aussi des qualités auto destructrices!! Pour les sionistes qui ont peur de leur ombre le dôme de fer est loin d'offrir la sécurité.
http://french.irib.ir

Pétition du PACBI aux Rolling Stones

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Pétition de la Campagne palestinienne pour le Boycott académique et culturel d'Israël - PACBI (the Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel) adressée aux Rolling Stones
Les signataires de cette pétition vous écrivent pour vous demander instamment de ne pas aller jouer en Israël-Apartheid et de ne pas fermer les yeux sur les violations israéliennes du droit international et des droits de l'homme contre le peuple palestinien. Nous espérons que vous entendrez notre appel, comme vous l'avez fait en 2007.
Pourquoi accepteriez-vous de vous produire dans un pays qui est si profondément impliqué dans des crimes de guerre et des violations des droits humains ? Se produire en Israël actuellement équivaut, d'un point de vue moral, à se produire en Afrique du Sud au temps de l'apartheid. Nous nous souvenons tous comment les grands musiciens des Rolling Stones ont joué un rôle majeur dans l'application du boycott culturel de l'Afrique du Sud de l'apartheid dans les années 80, et ont participé à l'enregistrement de la chanson intemporelle Sun City, qui a eu une influence singulière sur la sensibilisation du public à l'apartheid et ses injustices.
Aujourd'hui, des groupes de la société civile palestinienne demandent aux artistes de fuir Tel Aviv, de la même manière que les militants sud-africains ont appelé les artistes à boycotter Sun City. Tout ce que nous demandons, c'est que vous vous absteniez de franchir une ligne rouge, déterminée par la société palestinienne, avec l'approbation des organisations internationales et le soutien croissant des Israéliens progressistes.
http://www.change.org/petitions/the-rolling-stones-the-rolling-stones-please-cancel-your-show-and-boycott-apartheid-israel
Pour plus d'informations, voir : http://www.pacbi.org/etemplate.phpid=2388
Email : pacbi@pacbi.org
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Rassemblement contre la censure, le racisme, à l’université Northeastern (Boston, USA)

Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 2 avril 2014
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Les membres d’Étudiants pour la Justice en Palestine de l’université Northeastern à Boston, refusent d’être réduits au silence. (Ali Abunimah)


Cet après-midi, j’ai pris la parole à l’université Northeastern à Boston, cette université qui en début de mois a exclu temporairement le groupe Étudiants pour la Justice (SJP) de l’université, la première sanction du genre contre un groupe de solidarité avec la Palestine sur un campus aux États-Unis. 
Non loin de là, dans un autre bâtiment du campus, les administrateurs de l’université accueillaient une délégation de députés du parlement israélien (Knesset). 
On s’attendait à ce que la mairie, sous l’égide de l’université, inclut des représentants du parti Habayit Hayehudi, ou « Foyer juif », d’après un communiqué de presse du SJP de Northeastern. 
Sur son site officiel, ce parti se réfère aux réfugiés soudanais et érythréens comme à des « infiltrés » qui menacent la « constitution démographique juive d’Israël ». 
Le Habayit Hayehudi, parti membre de la coalition au pouvoir en Israël, recommande d’annexer la plus grande partie des terres palestiniennes et de mettre les Palestiniens sous un régime militaire et un apartheid permanents.

« Ils savent que nous sommes en train de gagner »

 
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Alors que des membres de la Knesset sont reçus par les responsables de l’université Northeastern, des étudiants et des sympathisants manifestent devant le campus. (Ali Abunimah)


Après mon intervention, les étudiants et sympathisants de Northeastern ont organisé un rassemblement, à l’extérieur de l’université, pour manifester contre les législateurs israéliens. 
La police universitaire n’avait pas permis que le rassemblement se tienne sur la propriété du campus. 
Une vingtaine d’organisations qui approuvaient le rassemblement y ont participé, avec entre autres, des membres de groupes de solidarité avec la Palestine des universités de Boston, Harvard, Massachusetts-Boston, Tufts, et de l’organisation Une Voix juive pour la paix, de Boston. 
Ci-dessous, la déclaration de solidarité du militant palestinien, Omar Barghouti, lue lors du rassemblement : 
« Chers militants d’Étudiants pour la Justice en Palestine, à l’université Northeastern,

« Chers défenseurs de la liberté, de la justice et de l’égalité, pas seulement en Palestine mais partout dans le monde, et ici aussi, aux États-Unis :

« Au nom de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël et de l’ensemble du Comité national BDS je vous salue, et je vous transmets toute notre gratitude et notre soutien. Votre action inspire ; votre courage élève.

« Le mouvement mondial, sous l’égide de la Palestine, de désinvestissements, sanctions et boycott (BDS) a atteint un point charnière au cours de l’an dernier, et ils le savent.

« Israël et son lobby pourtant doté de gros moyens financiers ont peur, et ils paniquent. Leur violence, leur racisme et leurs intimidations sans fin sont mis en échec devant le militantisme antiraciste, cohérent moralement, pour les droits des Palestiniens.

« À chaque guerre qu’ils mènent, ou essaient de mener, chaque enfant palestinien ou libanais qu’ils tuent, chaque femme enceinte qu’ils empêchent de recevoir des soins, chaque agriculteur ou agricultrice qu’ils empêchent d’accéder à sa terre, chaque prisonnier ou prisonnière qu’ils torturent, chaque quartier qu’ils nettoient ethniquement, chaque réfugié à qui ils dénient le droit au retour parce qu’il ou elle est indésirable, chaque mur qu’ils construisent, chaque école de Gaza qu’ils bombardent, chaque olivier qu’ils arrachent, chaque loi raciste qu’ils votent, chaque politique d’apartheid qu’ils pratiquent, ils renforcent notre détermination à résister, à insister pour exister et être des humains, dignes, à l’égal de tous, plutôt que des moins que rien.

« Malgré leur immense pouvoir et leur emprise corrompue sur vos Congrès, nous sommes en train de gagner la bataille des cœurs et des esprits, pas seulement à Johannesburg, Londres, Delhi, Oslo et Sao Paolo, mais aussi à Saint-Louis du Missouri, Olympia, Washington, Chicago, Berkeley, San Diego et Boston au Massachusetts.

« Le mouvement BDS, avec l’énergie enthousiaste, créative de ses militants et partenaires à travers le monde, est en train de changer le discours et même l’équilibre des forces entre l’apartheid israélien et ses victimes.

« Le boycott par Stephen Hawking de la conférence israélienne a été un précédent, et ils le savent.

« L’appui apporté par l’Association des études américaines au boycott universitaire d’Israël, faisant suite à d’autres décisions semblables dont celles de l’Association des études asiatiques et américaines et de l’Association des Américains d’origine et des indigènes, cet appui a brisé ce que le regretté Edward Saïd appelait « le dernier tabou en Amérique », et ils le savent.

« Le désinvestissement de 200 milliards de dollars par le Fonds de pension néerlandais de toutes les banques israéliennes impliquées dans l’occupation rappelle un stade avancé dans le combat contre l’apartheid sud-africain, et ils le savent.

« Le retrait par des fonds de pension, entreprises et banques de premier plan d’Europe de projets israéliens violant le droit international et les droits humains des Palestiniens simultanément témoigne de l’érosion drastique de la position d’Israël dans l’opinion publique mondiale et stimule plus encore cette érosion, et ils le savent.

« Les résolutions de désinvestissement prises par des conseils d’étudiants dans des universités des États-Unis, de l’université Loyala de Chicago à celle de Berkeley en Californie, et de bien d’autres entre les deux, introduisent une nouvelle réalité de la responsabilisation des entreprises qui se rendent complices de l’occupation et de l’apartheid israéliens, et ils le savent.

« Ils savent que nous sommes en train de gagner, et ils sont incapables d’arrêter un mouvement qui est ancré dans le cœur des gens de conscience du monde entier.

« La résistance à l’apartheid et à l’oppression raciste à Bil’in, Jaffa et Gaza se retrouve, soulignée, dans la résistance à l’oppression à Northeastern.
« En effet, vous êtes confrontés à rien de moins qu’un nouveau maccarthysme aux États-Unis, qui tente de saper la libre pensée et de supprimer la liberté d’expression, afin de protéger l’apartheid israélien et les sociétés qui tirent profit, dans votre pays, de la censure et de la criminalisation.

« Votre combat pour les droits des Palestiniens, par conséquent, est d’une vaste portée, dans le sens où il est aussi un combat pour la liberté et la protection du Premier Amendement (*). Tout citoyen états-unien comme il faut souhaitant protéger des droits civiques si durement acquis doit rejoindre notre campagne contre la répression honteuse, anachronique de Northeastern.

« Votre coalition avec des groupes afro-américains, asiatiques, latin@, juifs, homosexuels, indigènes et bien d’autres ne peut que l’emporter.

« Si vous devez rédiger un essai de 500 mots sur l’obéissance à un ordre injuste d’une administration raciste, répressive, utilisez ces mots pour citer Martin Luther King, Gandhi, Mandela, Mahmoud Darwish et Che Guevara sur la nécessité absolue de faire exactement le contraire : désobéir à l’injustice et à ses donneurs d’ordres, et prendre la décision en son âme et conscience de rejeter toute tentative de réduire au silence contestation et liberté d’exprimer ses idées.

« Ils sont désespérés. Leur répression renforcée est un signe révélateur de ce désespoir. La justice prévaudra. La justice est en train de prévaloir. Il vous faudra être fiers dans quelques années, ou un peu plus, et crier à l’unisson : nous étions du bon côté de l’histoire, combattant à nouveau contre un apartheid, nous avons contribué à une cause noble en faveur de la liberté, de la justice et de l’égalité pour tous, quelle que soit l’identité.

« Nous sommes fiers de vous, et de votre belle obstination en faveur de la liberté. Notre moment sud-africain est proche. »
   (*) Premier amendement : « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre. » (Constitution des États-Unis : http://mjp.univ-perp.fr/constit/us1787a.htm
The Electronic Intifada : http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/northeastern-rallies-against-censorship-racism
Traduction : JPP pour BDS FRANCE http://www.bdsfrance.org

Réunion à Paris du Congrès juif mondial

Le Congrès juif mondial (WJC) a tenu la réunion semestrielle de son conseil d’administration à Paris, le 31 mars 2014.
Le Conseil est composé de 49 membres, plus le représentant des États-Unis, l’ambassadeur Ira Forman en charge de la lutte contre l’antisémitisme. Il comprend deux membres français, Roger Cukierman (président du Crif et vice-président du Congrès juif mondial) et David de Rotschild (président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et membre du Bureau du Congrès juif mondial).
Outre ses membres, le Conseil d’administration a entendu une communication de l’économiste français Jacques Attali.
Le Conseil a adopté plusieurs motions
- Soutien à Manuel Valls, nouveau Premier ministre français, pour son action contre l’humoriste antisioniste Dieudonné.
- Lutte contre l’antisémitisme. Notamment approbation des sanctions britanniques contre le footballer Nicolas Anelka (ami de Dieudonné), demande au gouvernement australien de ne pas réformer le Racial Discrimination Act, et soutien aux autorités grecques dans leur lutte contre le parti Aube dorée.
- Situation en Ukraine. Le Conseil a appelé les gouvernements à ne pas exagérer la situation des juifs dans le pays et à ne pas l’utiliser pour contester la légitimité du nouveau gouvernement.
- Israël et le processus de paix. Dénonciation du prétendu caractère d’apartheid de l’État d’Israël et de la campagne de boycott BDS. Appel à la reconnaissance du caractère d’État juif d’Israël.
- Protocole Argentine-Iran. Appel à l’abrogation du Protocole d’entente sur l’enquête relative aux attentats commis à Buenos Aires en 1994.
- Hongrie. Dénonciation de la célébration de l’ancien régent Miklós Horthy par les autorités hongroises et soutien à la communauté juive de Hongrie qui boycottera les manifestations mémorielles de l’Holocauste.
Enfin, le Conseil a adopté le rapport de Robin Shepherd sur l’évolution des groupes néo-nazis en Europe.
On observera que le Congrès juif mondial ne défend pas les juifs, mais les intérêts de l’État d’Israël. De même, il ne combat pas les nazis en général, mais uniquement ceux qui menacent les intérêts israéliens.

«Notre liberté, nous l’arracherons» Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes - Avril 2014 : N°4

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Fin mars, devait être appliquée la quatrième vague de libération de 30 prisonniers, anciens détenus avant les accords d’Oslo en 1993, dont 14 des territoires palestiniens occupés en 48. Au cours des précédentes étapes de la libération des anciens prisonniers, l’entité sioniste a exclu tout Palestinien vivant dans les territoires occupés en 1948, les considérant comme une « affaire interne » à l’Etat colonial, prétextant qu’ils portent la « citoyenneté israélienne ».
« Notre liberté, nous l’arracherons » Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes - Avril 2014 : N°4
Photo du résistant prisonnier Fouad Shawbaki, atteint de cancer
L’accord pour libérer les anciens détenus avant les accords d’Oslo n’est pas un « cadeau » des sionistes, mais c’est ce qu’il devait faire lors de ces accords. Les anciens prisonniers sont demeurés 21 ans supplémentaires en prison, parce que le négociateur palestinien n’avait pas assez insisté sur la nécessité de « blanchir » les prisons, en application de tout accord.
La libération des 30 prisonniers n’a pas eu lieu. La question des prisonniers de 48, notamment les plus anciens d’entre eux, est devenue l’enjeu qui dévoile le degré de l’engagement de l’AP envers le peuple palestinien, c’est-à-dire que reculer sur ce dossier peut entraîner d’autres reculs, aussi importants ou plus, comme la question du retour des réfugiés à leur pays, leurs terres et leurs villages et villes occupés en 48. Pour les sionistes, les plus ultras menacent de démissionner si ces prisonniers sont libérés, d’autres menacent de les tuer, d’autres de leur supprimer les droits sociaux. Certains proposent d’en faire l’objet d’un « deal » avec les Etats-Unis. Pendant tout le mois de mars, les sionistes ont joué de la surenchère, craignant la libération de Palestiniens emprisonnés depuis plus de 30 ans.
De leur côté, les résistants prisonniers concernés ont refusé, dans une lettre, d’être libérés sous conditions, comme le maintien des négociations au-delà du mois d’avril, et ils réclament d’être libérés selon l’accord conclu avec les Etats-Unis, avant le début des négociations. Pour eux, si l’AP devait reculer encore une fois à cause d’eux, ils préfèrent alors demeurer en prison et être libérés, la tête haute, telle qu’ils l’ont gardée pendant plus de trente ans en prison. Le pire est que face à l’attitude sioniste, l’AP n’envisage rien, sinon de recourir aux organismes internationaux.
1 - Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
Ameer Shammas, qui a débuté son mouvement de grève de la faim le 9 janvier. Agé de 24 ans, il est de la ville d’al-Khalil. Il se trouve à présent dans un hôpital de l’occupation.
Ahmad al-Khatib (30 ans) a débuté la grève de la faim vers la mi-mars, en protestation contre les moyens utilisés par les services de renseignements de l’occupant lors de son interrogatoire après son arrestation.
Ayman Ibteich mène une grève de la faim depuis le 14 février, protestant contre la détention « administrative ».
Daoud Hamdan (33 ans), de Shawawra, dans la région de Bethléem, a débuté la grève de la faim le 31 mars dernier, protestant contre sa détention « administrative », qui n’est pas la première. Il est le frère du prisonnier libéré Ayman Hamdan, qui a mené une grève de la faim pendant 129 jours.
Le prisonnier Saleh Salahat (37 ans) de Bethléem mène une grève de la faim avec le prisonnier Daoud Hamdan, contre la détention « administrative », dès le 31 mars.
Wahid Abu Maria, depuis le 9 janvier 2014, a cessé début avril son mouvement de grève. Un accord est intervenu pour qu’il soit libéré en octobre prochain. Au cours du mois de mars, le tribunal militaire de Ofer avait confirmé sa détention, dans une séance tenue à l’hôpital Wofelson, où se trouve le prisonnier depuis la détérioration de son état de santé. Le procureur avait réclamé le renouvellement de sa détention pour trois mois supplémentaires, prétendant qu’il « menace la sécurité de l’Etat ».
Aref Hraybat a arrêté la grève de la faim, commencée le 14 février, après que le procureur militaire de l’occupation ait accepté le renouvellement une seule fois de la détention « administrative ».
Les deux prisonniers grévistes de la faim, Mu’ammar Banat et Akram Fissisi ont arrêté leur lutte après 70 jours de grève de la faim, après que le procureur sioniste ait accepté leur demande de fixer la date de leur fin de la détention « administrative », pour le mois de mai prochain.
Liberté pour le soldat jordanien prisonnier Ahmad Daqamsa, détenu par le régime jordanien. Après 17 ans de détention (condamné à la perpétuité en 1997), le résistant qui a tiré sur un groupe de touristes « israéliens » en Jordanie mène la grève de la faim. Sa libération immédiate a été réclamée par le Parlement jordanien et des groupes de militants actifs, notamment après l’assassinat du juge palestino-jordanien Raed Zuayter, au barrage qui sépare la Palestine occupée de la Jordanie. Son maintien en prison est réclamé par l’entité coloniale sioniste.
L’alimentation forcée des prisonniers grévistes de la faim signifie leur mise à mort, déclare le responsable de l’association Mahjat al-Quds, chargée des prisonniers et libérés et située dans la bande de Gaza. Yasser Salah a déclaré que les autorités de l’occupation craignent les grévistes de la faim et la recrudescence des luttes menées contre la détention « administrative ». La loi adoptée sur l’alimentation forcée des grévistes indique que les grèves ont eu leur effet, mais qu’il faut à tout prix empêcher son application car l’alimentation forcée des prisonniers grévistes de la faim a déjà assassiné plusieurs prisonniers, comme Ali Jaafari, Rassem Halawi, Anas Dawla, dans les années 80, et parce que l’alimentation forcée des grévistes signifie la destruction de tout espoir de pouvoir lutter pour leurs droits.
2 – Libérer les prisonniers malades
Il y a un an, le 2 avril, tombait en martyr le prisonnier résistant Maysara Abu Hamdiyé que les autorités sionistes ont laissé mourir, alors qu’il était atteint de cancer et qu’il pouvait être soigné. La disparition du résistant Maysara Abu Hamdiyé, fait prisonnier alors qu’il était en bonne santé, dévoile les conditions de détention et la négligence médicale intentionnelle des autorités de l’occupation, qui refusent de considérer le caractère humain des résistants faits prisonniers.
Dans une lettre envoyée par le résistant prisonnier Iyad Abu Nasser, il affirme souffrir de l’estomac depuis plusieurs années. Le médecin sioniste qu’il a consulté lui a affirmé que son mal ne peut être soigné. Le résistant avait subi une opération chirurgicale en 2007 où les chirurgiens ont oublié des fils à l’intérieur de la blessure, ce qui n’a été découvert qu’en 2010 lors d’une troisième opération. Le résistant a été arrêté en 1983, et condamné à 18 ans de prison.
Le résistant Thaer Halahla, atteint d’hépatite B, virus inoculé par les médecins de la prison, a lancé un appel pour faire libérer tous les prisonniers malades, notamment Mu’tassem Raddad, Khlaed Shawish, Mansour Mowqada, Murad Abu Ulayq, Mu’tazz Abidu et Yusri al-Masri. Il a été transféré à l’hôpital après que d’autres maux se sont emparés de son corps.
Le résistant prisonnier Yusri al-Masri, atteint de cancer, a été transféré au dispensaire de la prison Eshel, après la détérioration de son état de santé. La direction de la prison refuse son transfert à l’hôpital pour qu’il soit examiné et traité.
Le résistant Fouad Shawbaki, enlevé par l’armée coloniale de la prison de Ariha en Cisjordanie , et condamné à 20 ans de prison, est atteint de cancer
Le résistant des Brigades al-Qassam, Majdi Hammad, prisonnier libéré lors de l’accord d’échange de 2011, est décédé par suite de graves maladies. Il était condamné à 6 perpétuités et trente ans, et a été prisonnier pendant 20 ans. Il avait été détenu dans la plupart des prisons sionistes, à Ascalan, Nafha, Ramlé. Son décès, quelques années après sa libération, est dû aux conditions de détention dans les prisons de l’occupation et à cause de médicaments inappropriés administrés par l’occupant. Dans une interview accordée à al-Jazeera plusieurs mois avant son martyre, Majdi Hammad avait expliqué que l’administration carcérale de la prison de Nafha lui a administré pendant 4 ans un médicament pour soigner ses poumons alors qu’il était cardiaque. 206 prisonniers palestiniens sont décédés par suite de ces traitements médicaux inappropriés.
3 – Abolir la détention « administrative »
Après 2 mois et demi de grève de la faim pour obtenir la fin de sa détention « administrative », Akram Banat est libérable le 31 mai prochain, selon la décision du tribunal militaire de Ofer. Selon le Club des Prisonniers, ce serait le dernier ordre d’arrestation et de détention « administrative » à l’encontre de Banat. Il avait été arrêté le 20 août 2013.
L’occupation a renouvelé, pour la troisième fois, la détention « administrative » du membre du Hamas, Nabil Naïm Natché, 57 ans, qui est malade, pour 6 mois supplémentaires.
Le tribunal militaire de Ofer a prolongé la détention « administrative », pour la seconde fois, de Youssef Mohammad Abu Ghalmé détenu depuis le 4 octobre 2013 dans la prison du Naqab. De Beit Furik, à l’est de la ville de Nablus, Youssef Abu Ghalmé a été emprisonné plusieurs fois avant sa dernière détention.
Le prisonnier Ameer Shamas (23 ans) qui mène une grève de la faim contre sa détention « administrative » depuis le 11 janvier, a subi le renouvellement de sa détention pour 6 mois supplémentaires.
4 – Prisonnières palestiniennes
La résistante prisonnière Loma Ibrahim Hadayda a déclaré, après avoir été libéré : « Les prisonnières réclament un large mouvement de solidarité pour les faire libérer » car les conditions de détention dans la prison Hasharon empirent et manquent du minimum pour les êtres humains. « Les prisonnières souffrent des mauvais traitements à longueur de journée. La direction de la prison ne cesse de les importuner, soit en procédant au compte à tout moment, soit en cognant contre les murs des cellules, soit en fermant la récréation pour les empêcher d’y aller en signe de punition ». Elle a indiqué avoir laissé 17 prisonnières dans Hasharon vivant dans des cellules froides, et souffrant de malnutrition. Les prisonnières sont obligés d’acheter à la cantine de la prison ce dont elles ont besoin. La prisonnière libérée Loma Hadayda, qui avait été arrêtée le 13 octobre 2013, a été libérée le 25 mars dernier. Elle a affirmé que 6 prisonnières étaient malades et que leur état nécessite des soins réguliers, mais rien n’est fait pour les soulager.
5 – Répression
Le plus jeune prisonnier palestinien, âgé de 14 ans, férocement torturé par l’occupation. Rashid Rishq, originaire de la ville occupée d’al-Quds, a été arrêté le 10 février 2014, et est détenu dans la prison Hasharon, dans la section des jeunes. Il a témoigné avoir été torturé dès son arrestation, dans sa maison. Trois soldats l’ont malmené et entraîné jusqu’à une jeep militaire où ils se sont mis à le frapper sauvagement. Puis il fut emmené dans une salle près de la porte al-Khalil, dans al-Quds, où se trouvent des machines et des moteurs. Il est attaché et frappé, puis jeté au sol et piétiné. Puis il est emmené à la prison al-Moskobiyya, où il est interrogé brutalement pendant 30 jours. Il a été dévêtu et menacé de viol, empêché de dormir et obligé de nettoyer les salles d’interrogatoire.
Incursion des forces de répression dans la section 25 de la prison de Naqab. 120 prisonniers palestiniens ont été déplacés vers un emplacement nommé « caravane » parce qu’il manque de tout. Ce déplacement va durer trois jours, selon la direction de la prison, et les prisonniers n’ont pu emmener leurs affaires personnelles, qui devraient être également fouillées.
Incursion dans les sections 6 et 8 de la prison Shatta, où les prisonniers ont été sommés de se dévêtir pour des fouilles. Les prisonniers ont refusé. Les incursions ont été menées dans les autres sections et toutes les cellules ont été vidées. Les appareils électriques détenus par les prisonniers ont été cassés, leurs vêtements mélangés ont été aspergés d’huile, et les prisonniers ont été menacés d’interdiction de visites familiales et de « cantine », et ils ont été imposés chacun de 200 shekels. Les prisonniers ont refusé leurs repas, sept fois de suite, protestant contre la répression et la destruction de leurs biens personnels.
La famille de la détenue Nawal Saadi, du camp de Jénine, a été interdite de visite.
Les résistants détenus dans la prison du Naqab se sont soulevés contre la direction de la prison qui a procédé à des fouilles dégradantes des membres de leurs familles venus les visiter. Ils ont également découvert des caméras à l’intérieur de leurs cellules posées par l’administration carcérale pour les espionner.
Les forces spéciales investissent la section 5 de la prison Ramon le 27 mars, prétextant vouloir procéder à des fouilles généralisées. Ces fouilles ont été menées la nuit, à 11 h du soir. Tous les prisonniers ont été déplacés pendant une heure. Les caméras qui avaient été placées dans les cellules ont été enlevées lorsque les prisonniers ont menacé de mener des luttes dures si ces appareils découverts n’étaient pas supprimés.
Une vague d’arrestations dans la région de Bethléem (le camp de Aïda et le village Takou’) et une vague d’arrestations dans le village d’al-Yamoun, dans la région de Jénine au cours de la dernière semaine de mars. Une autre vague d’arrestations a été menée dans al-Quds, où plusieurs enfants ont été arrêtés.
La résistance prisonnière Nuheil Abu Aycha est enchaînée avant et pendant toute visite familiale, en vue de briser le moral de la résistante et de sa famille. Bien qu’ayant été arrêtée le 14/3/2013, Nuheil n’a toujours pas comparu devant un tribunal. Les policiers de l’occupation justifient l’enchaînement de la résistante disant qu’elle est « agressive » et qu’elle constitue une menace à l’occupation. La résistante est accusée d’appartenir à une formation résistante et de participer à une tentative de kidnapping d’un soldat sioniste. Le tribunal a plusieurs fois ajourné sa comparution, et la dernière fois, c’est pour comparaître à nouveau le 14 mai prochain.
Shirine Issawi, kidnappée avec son frère Shadi, du bourg al-Issawiya dans al-Quds, est toujours en prison. Sa détention est sans cesse renouvelée pour interrogatoires. Son frère Medhat a été également arrêté. Le 2 avril, les charges retenues contre Shirine et Medhat Issawi sont « le transfert d’argent et de lettres pour le Hamas et le Jihad islamique ».
Isolement de 20 prisonniers dans des cellules individuelles : Darrar Abu Sissi, Mohammad Shaalan, Sami Abu Usayli, Mahmoud Zahran, ont été isolés dans la section de l’isolement de la prison de Eschel, et Kifah Hattab, gréviste de la faim, dans la prison de Haddarim, Hussam Umar et Moussa Soufan dans la section de l’isolement de la prison de Ramleh, et Ibrahim Hamed, dans la prison de Ohali Kedar. Nourredine A’mar dans la section d’isolement de la prison de Shatta ainsi que Mourad Mahmoud Nimr dans la section de Ascalan, Ramez al-Haj et Nahar Saadi, Khodr Dabaya, Shadi Wishahi, Nour Hamdan, Alaa Hammad, Mohmmad Boll, Iyad Fawaghra et Islam Wishahi. Le résistant Ibrahim Hmaed, des Brigades al-Qassam, est isolé depuis le 9 janvier.
Le président du Conseil des Colonies en Cisjordanie occupée a déclaré que les prisonniers palestiniens étaient des « animaux », et a réclamé leur liquidation physique.
Un tribunal militaire sioniste a condamné le résistant Muhammad Farajne (20 ans) de Taybé, dans les territoires occupés en 48, à la prison à perpétuité. Il est accusé d’avoir fait exploser le bus 142 lors de la guerre des 8 jours contre la bande de Gaza, en 2012.
L’occupation renouvelle la détention d’une centaine de Palestiniens arrêtés et en attente de passer devant des tribunaux. Le tribunal de Salem prolonge la détention de Mona Qaadan de Arraba, pour la 13ème fois le 12 /3  jusqu’au 10 avril. Arrêtée le 13 novembre 2012, elle n’a toujours pas comparue devant un tribunal sioniste.
6– Libération
Le 10 mars, a été libéré le jeune résistant Arfa après 8 ans de prison. Il avait été arrêté alors qu’il était âgé de 14 ans, et accusé d’avoir tiré des coups de feu. Arfa est du camp de Ayda, dans la province de Bethléem.
Le prisonnier Mu’tazz Nassar, 32 ans, de Jénine, a été libéré après 11 ans de détention dans les prisons de l’occupation.
Le journaliste Youssef Shalabi, 24 ans, a été libéré après 9 mois de détention dans les prisons de l’occupation. 14 journalistes palestiniens sont actuellement prisonniers.
7 – Statistiques
Le nombre des détenus « administratifs » s’est élevé à plus de 200 Palestiniens au début du mois de mars. Les autorités de l’occupation renouvellent sans cesse leur détention, pour se venger d’être parfois obligées de signer la libération de ceux qui mènent la grève de la faim contre cette forme de torture.
Le centre « Ahrar » a signalé dans son dernier rapport que l’occupant a arrêté depuis le début de l’année 1059 Palestiniens. Au cours des trois premiers mois de 2014, 248 Palestiniens de la ville d’al-Khalil ont été arrêtés et « jugés », 207 de la ville d’al-Quds, et 148 de la ville de Nablus, 132 de Bethléem, 114 de Jénine, 68 de Ramallah, 26 de la bande de Gaza. 17 Palestiniennes ont été arrêtées au cours du premier trimestre, la plus jeune étant Dima Sawahra (16 ans) de la ville d’al-Quds.
8 – Solidarité
Une commission d’enquête de l’Union européenne chargée par le parlement européen d’enquêter sur les prisons sionistes et le sort des prisonniers palestiniens a été interdite d’entrer dans les prisons. Dans un communiqué du 21 mars, la commission a déclaré que l’occupant continue la pratique de la détention « administrative » et que les droits humains des prisonniers sont restreints (!!). La commission a réclamé la libération des députés palestiniens (11 députés).
Un film norvégien sur le sort des enfants palestiniens détenus dans les prisons de l’occupation a été visionné dans la capitale autrichienne. Ce film raconte le retour de 11 enfants dans leurs familles et villages, après avoir été emprisonnés.
Une cérémonie de signature du livre de l’ancien prisonnier, dr. Fahd abu Haj, a eu lieu à Ramallah, en présence de nombreux prisonniers libérés. Le livre porte le titre de « L’expérience démocratique des prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation ». Dr. Fahd Abu Haj, qui a mené ses études en prison, a obtenu son doctorat et enseigne à l’université. Il est également président du Musée Abu Jihad, consacré aux prisonniers palestiniens.
Les organisations de solidarité avec les prisonniers, en Palestine occupée, préparent la campagne de soutien aux prisonniers pour la journée nationale des prisonniers, le 17 avril prochain.
Les forces sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Les forces sécuritaires de l’AP ont arrêté le 25 mars le prisonnier libéré il y a trois mois des prisons de l’occupation, Ahmad Abu Diab. L’occupation l’avait fait prisonnier pendant 8 ans et demi pour appartenance aux Brigades al-Quds.
Arrestation par les forces sécuritaires de Fayez Jaradat, prisonnier libéré des geôles de l’occupation, à Sila al-Harthyé, dans la région de Jénine. Son frère Mohammad Jaradat est prisonnier condamné à la perpétuité.
Le 23 mars, elles arrêtent 7 membres du Jihad islamique, 8 membres du FPLP et 6 membres du mouvement Hamas.
Les services sécuitaires de l’AP mis en cause par la population de Jénine et ses alentours, dans l’assassinat de trois résistants dans le camp de Jénine. La foule a crié et conspué plusieurs membres de ces services lors des funérailles des trois résistants, obligeant l’AP à éloigner les personnes incriminées vers Ariha, dans la vallée du Jourdain. Mais quelques jours plus tard, les services sécuritaires de l’AP arrêtent trois Palestiniens du camp de Jénine, dans un hôpital, alors qu’ils étaient soignés pour les blessures occasionnées lors de la confrontation avec l’occupant le 22 mars. L’un des trois est Yahia, le fils du dirigeant Bassam al-Saadi recherché par l’occupant.
Sheikh Khodr Adnane a lancé un appel à la population en Cisjordanie occupée à refuser de répondre aux convocations de l’occupant sioniste et des services sécuritaires de l’AP. Ces convocations se sont multipliées, pourrissant la vie des citoyens d’une part, et sont souvent suivies d’arrestations d’autre part. Quiconque est libéré par l’une des deux « parties » se retrouve immédiatement convoqué par l’autre.

L’ONU a reçu les demandes d’adhésion des Palestiniens à 13 textes internationaux

Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient Robert Serry a reçu de la direction palestinienne des demandes d'adhésion à 13 conventions ou traités internationaux dont les Nations unies sont dépositaires, a confirmé mercredi l'ONU.   
Parmi ces textes figurent notamment les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques, la convention sur les droits de l'enfant, la convention contre la torture ou celle contre la corruption.  
Dès que ces demandes auront été transmises officiellement au siège de l'ONU, "nous les étudierons et considèreront la suite à donner", a précisé le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.  
Outre ces 13 conventions ou traités, l'autorité palestinienne a par ailleurs demandé à la Suisse de pouvoir adhérer à la 4e Convention de Genève d'août 1949 et à son premier protocole additionnel et aux Pays-Bas de pouvoir adhérer à la Convention de la Haye d'octobre 1907 sur les lois et coutumes de la guerre sur terre.   
Le statut d'Etat observateur obtenu en novembre 2012 à l'ONU, au gré des Américains et des Israéliens donne aux Palestiniens accès à diverses conventions et organisations internationales.

Tsahal force un enfant palestinien à avaler un comprimé inconnu

Des soldats israéliens ont forcé un enfant palestinien d’avaler un comprimé inconnu, après qu’il ait été mis en détention à al-Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée.
Selon l’agence de presse palestinienne, Safa, citant des sources locales, les forces israéliennes ont arrêté l’enfant, Zied Fayçal Chentir, (15 ans), dans la région Mont Jawher au sud d’al- Khalil, et l’ont forcé d’avaler un comprimé, suite a quoi, il a été pris d’un malaise d’étourdissement et de céphalée.
L’enfant a été relâché et transféré à l’Hôpital local, son état a été jugé stable, sans que la nature du cachet qui lui a été imposé n’ait été connue, ajoute la même source.
D’après les organisations de défense des droits de l’Homme palestinienne, l’armée israélienne détient près de 200 enfants palestiniens, qui sont victimes d’exactions diverses, de torture et d’isolement, rapporte arabic.upi.

Raids virtuels sionistes contre le Liban

Suite à la série de manoeuvres militaires menées sur les hauteurs du Golan occupé, les chasseurs israéliens ont effectué pendant 35 minutes des raids "virtuels" dans le ciel du sud du Liban à Nabatiya, Eqlim el-Tofah, Marjaiyoun, et à Khiyam.
Les avions survolaient le Liban à une altitude moyenne, alors que les véhicules blindés téléguidés ont traversé le long des routes longeant les frontières sud du Liban. 
Ces véhicules sont partis des régions surplombant la cité d’Odeysseh au Liban passant par la route vers Kfarkila , accompagnés de drones de reconnaissance sionistes qui survolaient la ligne de contact entre la ferme de Chebaa et les régions libérées de ces fermes. 
Les forces de la Finul et l'armée libanaise surveillaient ces agissements sionistes. 
Mercredi, trois drones sionistes ont violé le ciel libanais et ont survolé pendant 12 heures les localités de Bent Jbeil, Nabatiya, Sour, Marjaiyoun, Hassbaya, Riyak, Baalbek, Beyrouth, Zahlé et Jezzin.

Intenses tractations pour surmonter l’échec du processus de paix

D'intenses efforts étaient engagés hier pour surmonter la crise des négociations de paix israélo-palestiniennes parrainées par le secrétaire d'État américain John Kerry et menacées d'implosion.
Une rencontre israélo-palestino-américaine pour aplanir les divergences devait se tenir en soirée, selon une source proche du dossier. Et M. Kerry s'est entretenu dans la journée au téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, selon des responsables américains. Après la signature par M. Abbas des demandes d'adhésion à 15 conventions et traités internationaux, en représailles au refus d'Israël de libérer un dernier contingent de prisonniers le 29 mars, les Palestiniens ont multiplié les déclarations apaisantes assurant vouloir poursuivre les négociations. Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a annoncé avoir présenté les demandes d'adhésion, mais assuré que cela ne « détournait pas » les Palestiniens des négociations. Ces demandes d'adhésion concernent les conventions de Genève sur la protection des civils, la convention de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre, mais surtout des accords de portée générale, sur les droits de l'enfant, la discrimination raciale, ou la Charte internationale des droits de l'homme. Un dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a lui aussi espéré que « M. Kerry reprendra ses efforts dans les prochains jours », en réaffirmant que la démarche palestinienne était une « réponse à la violation flagrante par Israël de l'accord » sur les prisonniers. Cette démarche fait également suite à l'annonce d'un nouvel appel d'offres par Israël pour 708 logements dans le quartier de colonisation de Gilo à Jérusalem-Est occupée.
« La décision des Palestiniens de se tourner vers l'ONU n'est pas encourageante, mais il ne faut pas baisser les bras », a déclaré pour sa part la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, en charge des pourparlers, citée par la radio.
La crise du processus de paix a poussé la Ligue arabe à convoquer une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères le 9 avril au Caire. Mais malgré le scepticisme général, M. Kerry a estimé mardi soir « totalement prématuré de tirer quelque conclusion que ce soit » sur l'avenir des pourparlers. Il s'efforce d'arracher un compromis sur la libération de prisonniers, qui pourrait aboutir à l'élargissement de Jonathan Pollard, un Américain arrêté en 1985 et condamné à perpétuité aux États-Unis pour espionnage au profit d'Israël.
(Source : AFP)

La Palestine bientôt membre à part entière de l’ONU ?

AFP
Le repré­sentant pales­tinien à l’ONU Riyad Mansour a annoncé mer­credi avoir transmis au siège de l’ONU à New York les demandes pales­ti­niennes d’adhésion à 13 traités ou conven­tions inter­na­tio­nales dont les Nations unies sont dépositaires.
Ces demandes avaient été aupa­ravant remises à Ramallah (Ter­ri­toires pales­ti­niens) par la direction pales­ti­nienne au coor­di­nateur spécial de l’ONU pour le pro­cessus de paix au Proche-​​Orient Robert Serry.
M. Mansour a précisé à la presse avoir remis des copies des lettres signées par le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas à Susan Malcora, chef de cabinet du secré­taire général de l’ONU Ban Ki-​​moon. Celui-​​ci est actuel­lement en voyage en Europe.
Les demandes d’adhésion, qui seront trans­mises au dépar­tement juri­dique de l’ONU, pren­dront en principe effet 30 jours après leur dépôt, a précisé M. Mansour, ajoutant : "C’est une for­malité, (…) per­sonne ne peut (s’y) opposer".
Parmi les traités inter­na­tionaux aux­quels la direction pales­ti­nienne veut adhérer figurent les conven­tions de Vienne sur les rela­tions diplo­ma­tiques et consu­laires, la convention sur les droits de l’enfant, la convention contre la torture ou celle contre la corruption.
L’autorité pales­ti­nienne a par ailleurs demandé à la Suisse de pouvoir adhérer à la 4e Convention de Genève d’août 1949 sur la pro­tection des civils en ter­ri­toire occupé et à son premier pro­tocole addi­tionnel, et aux Pays-​​Bas de pouvoir adhérer à la Convention de la Haye d’octobre 1907 sur les lois et cou­tumes de la guerre sur terre.
En ce qui concerne cette 4e convention de Genève, l’adhésion "prendra effet immé­dia­tement puisque nous sommes sous occu­pation", a affirmé M. Mansour.
"Ce que nous faisons est légal, nous sommes dans notre droit" depuis que les Pales­ti­niens ont obtenu le statut d’Etat obser­vateur non membre à l’ONU, a-​​t-​​il réaffirmé.
Ces demandes d’adhésion "sont une pre­mière série", a averti M. Mansour, pré­cisant que l’Autorité pales­ti­nienne pourrait pré­senter ulté­rieu­rement une deuxième, voire une troi­sième séries de can­di­da­tures "en fonction de l’attitude d’Israël" et des "intérêts du peuple palestinien".
"Nous étu­dierons (ces demandes) et consi­dè­reront la suite à y donner", s’est borné à indiquer le porte-​​parole adjoint de l’ONU Farhan Haq. Il a exprimé l’espoir "qu’on puisse trouver un moyen de pour­suivre les négo­cia­tions" israélo-​​palestiniennes.
M. Serry a ren­contré sur place le prin­cipal négo­ciateur pales­tinien Saeb Erakat ainsi que la ministre de la Justice et prin­cipale négo­cia­trice israé­lienne Tzipi Livni. Des membres du Quar­tette sur le Proche-​​orient (ONU, Union euro­péenne, Russie, Etats-​​Unis) se sont par ailleurs entre­tenus au télé­phone mer­credi, a-​​t-​​il précisé.
Le statut d’Etat obser­vateur obtenu en novembre 2012 à l’ONU donne aux Pales­ti­niens accès à diverses conven­tions et orga­ni­sa­tions internationales.
Une des prin­ci­pales pos­si­bi­lités ouvertes serait d’adhérer au statut de Rome qui a créé la Cour pénale inter­na­tionale, ce qui per­met­trait aux Pales­ti­niens de déposer plainte contre Israël.

Tony Blair arrive à Oslo pour des discussions au sujet du processus de paix au Moyen-Orient

OSLO, 2 avril (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre britannique et émissaire spécial du Quartet pour le Moyen-Orient, Tony Blair, est arrivé à Oslo mercredi pour des discussions avec le ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende au sujet du processus de paix à l'arrêt au Moyen-Orient.
"Ce serait un désastre si les négociations entre Israël et la Palestine s'arrêtaient", a déclaré M. Blair à son arrivée.
M. Blair devait discuter mercredi avec M. Brende pour voir ce qui pourrait être fait pour relancer le processus de paix.
Les négociations de paix au Moyen-Orient risquent de s'arrêter. Les Palestiniens se sont une fois de plus tournés vers l'ONU pour être reconnus en tant qu'Etat indépendant, alors que de son côté, Israël a refusé de libérer un groupe de prisonniers palestiniens.
M. Blair, qui est émissaire spécial pour le Moyen-Orient depuis sept ans, essaie de faire en sorte que les négociations se concluent avec une solution à deux Etats.
"Il n'y a pas d'autre alternative aux négociations", a lancé M. Blair.
La Norvège, qui est en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien basé sur un accord négocié entre Israël et les représentants palestiniens, joue un rôle important en tant que soutien extérieur de la Palestine au travers du Comité de liaison ad hoc, du forum de développement local et du Comité de liaison conjoint.
La Norvège fournit une aide financière à l'Autorité palestinienne depuis la signature des accords d'Oslo en 1993. 

Un athlète de Gaza se tourne vers la justice israélienne pour courir le marathon de Bethléem

AFP
Un athlète olympique de la bande de Gaza interdit par Israël de se rendre à Bethléem, en Cisjordanie, pour y courir le marathon a porté mercredi son cas devant la plus haute juridiction d'Israël.
"J'ai demandé un permis pour me rendre (...) à Bethléem pour courir le marathon organisé le 11 avril, mais j'ai appris vendredi dernier qu'Israël rejetait ma demande", a déclaré à l'AFP par téléphone Nader Al Masri.
M. Masri est le seul athlète olympique résidant à Gaza à avoir participé en 2008 aux jeux Olympiques de Pékin, où il a terminé dernier dans la catégorie 5.000 mètres.
Pour défendre sa cause, l'athlète s'est tourné vers l'association israélienne Gisha, une ONG qui milite pour la liberté de mouvement des Palestiniens et qui l'avait aidé à quitter Gaza en 2008.
"Son cas a été porté mercredi devant les juges de la Haute Cour de Justice, la plus haute juridiction" israélienne, a déclaré à l'AFP Shai Greenberg, porte-parole de Gisha.
M. Masri, 34 ans, s'était déjà vu refuser l'année dernière par le ministère israélien de la Défense un permis pour aller courir le marathon de Bethléem, première course du genre en Cisjordanie occupée.
"Je n'ai aucun lien avec la politique et je ne comprends pas pourquoi Israël me refuse un permis", a déploré le sportif.
Le porte-parole du département chargé de la coordination des affaires civiles avec les Palestiniens au sein du ministère de la Défense n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire.
Mais Gisha a publié sa réponse écrite sur le cas de M. Masri.
"Vu la situation diplomatico-sécuritaire actuelle, l'entrée d'habitants de la bande de Gaza en Israël n'est pas autorisée, sauf dans des cas humanitaires exceptionnels", indique-t-on.
L'ONG souligne pourtant que, dans un document du ministère de la Défense, il est explicité que "les habitants de la bande de Gaza peuvent se rendre en Israël pour participer à des conférences ou des événements organisés par l'Autorité palestinienne", ce qui est la cas ici avec le marathon.

Kerry: les négociations israélo-palestiniennes à un moment "critique"

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry averti jeudi que les négociations de paix israélo-palestiniennes étaient à "un moment critique".
Les négociateurs palestiniens, israéliens et américains ont fait des progrès lors d'une rencontre à Jérusalem qui s'est poursuivie jusqu'à 04H00 (01H00 GMT), mais "il existe encore un fossé qui doit être comblé assez rapidement", a déclaré M. Kerry à Alger, au début de sa première mission en Afrique du Nord qui doit ensuite le mener au Maroc.