jeudi 27 mars 2014

Communiqué de Philippe Corcuff quant au nécessaire respect de la liberté d'expression de la cause palestinienne à l'IEP de Lyon

Je me félicite de la tenue, hier mardi 25 mars, de la conférence d'Ivar Ekeland, ex-Président de l’Université Paris-Dauphine et président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP), sur le thème "Les relations universitaires franco-israéliennes : enjeux et perspectives", à l'initiative de l'association Génération Palestine Lyon et du MEG. Je regrette que cette conférence ait du se tenir en plein air sur les quais du Rhône et non pas à l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, comme cela était demandé par ses initiateurs.
La campagne internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) vis-à-vis de la politique coloniale de l'Etat d'Israël, mouvement pacifiste de solidarité citoyenne à la cause palestinienne, a pleinement le droit de s'exprimer dans les espaces publics et universitaires en France.
Pour ma part, je soutiens globalement cette campagne BDS. Par contre, je ne suis pas favorable, à titre personnel, à un boycott systématique des relations culturelles et universitaires avec l'Etat d'Israël, mais plutôt au cas par cas. Pourquoi ? Car je pense que la légitime et nécessaire campagne de boycott des produits israéliens et des relations économiques avec l'Etat d'Israël doit aussi se soucier du développement des liens avec les secteurs anticoloniaux et pacifistes de la société israélienne et être attentive aux contradictions critiques au sein de cette société, telles qu'elles peuvent tout particulièrement se manifester à l'université (notamment dans les sciences humaines et sociales) et dans la création artistique. En tout cas, ce type de différences dans la cadre de la campagne BDS doit pouvoir s'exprimer au sein de réunions publiques comme celle qui a eu lieu hier.
Je souhaite que, dans le futur, l'IEP de Lyon puisse garantir la liberté d'expression aux forces de solidarité pacifique avec la cause palestinienne. Je comprends que des raisons de sécurité des étudiants et des personnels, face aux menaces éventuelles d'intrusion de groupes violents hostiles à la cause palestinienne, soient prises en compte par la direction de l'IEP. Mais ces raisons de sécurité ne doivent pas primer sur la liberté d'expression. Dans l'avenir, la direction de l'IEP doit ainsi accepter une concertation avec les associations et syndicats étudiants afin que de telles réunions puissent se tenir dans ses locaux dans des conditions de sécurité.

Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique à l'IEP de Lyon, le 26 mars 2014

Les organisateurs (Génération Palestine et le Meg) ont maintenu cette conférence qui s’est tenue dans le cadre de l’"Israeli apatheid week" ce mardi 25 mars sur les quais du Rhône, au niveau du pont de l’Université !
Ivar Ekeland à Lyon le 25 mars 2014

Ivar Ekeland est un mathématicien français d’origine Norvégienne. Il est président honoraire du conseil scientifique de l’ENS et de Paris-Dauphine ; Il a reçu le Prix D’Alembert et le prix Jean Rostand. Il est membre de l’ Academy Norvégienne des Sciences et des Lettres.
Il est aussi le Président de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine).
http://www.bdsfrance.org

Le véritable agenda d’Obama

La stratégie de Washington dans le cadre de la crise ukrainienne n’a rien à voir avec ses objectifs affichés : il ne s’agit pas de repousser la Russie, mais d’utiliser celle-ci pour faire peur aux Européens et leur imposer à la fois de s’impliquer plus dans l’Otan et de se fournir plus en hydrocarbures états-uniens.
Le principal objectif de la visite du président Obama en Europe —déclare Susan Rice, conseillère pour la sécurité nationale— est de « faire pression pour l’unité de l’Occident » face à l’ « invasion russe de la Crimée ».
Le premier pas sera le renforcement à venir de l’Otan. L’alliance militaire qui, sous commandement étasunien, a englobé en 1999-2009 tous les pays de l’ex-Pacte de Varsovie, trois de l’ex-URSS et deux ex-républiques de la Yougoslavie (détruite par l’Otan avec la guerre) ; qui a déplacé ses bases et ses forces militaires, y compris celles à capacité nucléaire, en les adossant de plus en plus à la Russie, en les armant d’un « bouclier anti-missiles », instrument non pas de défense mais d’offensive ; qui a pénétré en Ukraine, en organisant le coup d’État de Kiev et en poussant ainsi la Crimée à se séparer et à s’unir à la Russie. « Le cadre géopolitique change », annonce le secrétaire général de l’Otan : « Les alliés doivent renforcer leurs liens économiques et militaires face à l’agression militaire russe contre l’Ukraine ». On envisage donc non seulement un renforcement militaire de l’Otan pour qu’elle accroisse « la rapidité opérationnelle et l’efficience dans le combat », mais en même temps une « Otan économique », par « l’accord de libre échange USA-Union européenne » fonctionnel au système géopolitique occidental dominé par les États-Unis.
Une Otan qui, rappelle Washington, « restera une alliance nucléaire ». Il est significatif que la visite d’Obama en Europe se soit ouverte avec le troisième Sommet sur la sécurité nucléaire. Une création d’Obama (non par hasard Prix Nobel de la paix), pour « mettre en condition de sécurité le matériel nucléaire et prévenir ainsi le terrorisme nucléaire ». Cette noble intention est poursuivie par les États-Unis, qui ont environ 8 000 têtes nucléaires, dont 2 150 prêtes au lancement, auxquelles s’ajoutent les 500 françaises et britanniques, portant ainsi un total pour l’Otan à plus de 2 600 têtes prêtes au lancement, face à environ 1 800 russes. Ce potentiel est à présent augmenté par la fourniture du Japon aux USA de plus de 300 kilos de plutonium et d’une grosse quantité d’uranium enrichi adaptés à la fabrication d’armes nucléaires, auxquels s’ajoutent 20 autres kilos venant d’Italie. Participe aussi au sommet sur la « sécurité nucléaire » Israël —l’unique puissance nucléaire du Proche-Orient (non adhérent au Traité de non-prolifération)— qui possède jusqu’à 300 têtes et produit suffisamment de plutonium pour fabriquer chaque année 10 à 15 bombes du type de celle de Nagasaki. Le président Obama a contribué en particulier à la « sécurité nucléaire » de l’Europe, en ordonnant qu’environ 200 bombes B-61 stockées en Allemagne, Italie, Belgique, Hollande et Turquie (en violation du Traité de non-prolifération), soient remplacées par de nouvelles bombes nucléaires B61-12 à guidage de précision, projetées en particulier par les chasseurs F-35, y compris celles anti-bunker pouvant détruire les centres de commandement lors d’une première frappe nucléaire.
La Stratégie de Washington a un double but. D’une part redimensionner la Russie, qui a relancé sa politique extérieure (cf. le rôle joué en Syrie) et s’est rapprochée de la Chine, créant une alliance potentielle en mesure de s’opposer à la superpuissance étasunienne. D’autre part, alimenter en Europe un état de tension qui permette aux États-Unis de garder par l’intermédiaire de l’Otan leur leadership sur les alliés, considérés selon une échelle de valeurs différente : avec le gouvernement allemand Washington traite pour la partition de zones d’influence, avec celui italien (« parmi nos plus chers amis au monde ») il se limite à quelques tapes sur l’épaule en sachant qu’il peut obtenir ce qu’il veut…
En même temps, Obama fait pression sur les alliés européens pour qu’ils réduisent leurs importations de gaz et de pétrole russes. Objectif difficile. L’Union européenne dépend pour environ un tiers des fournitures énergétiques russes : Allemagne et Italie pour 30 %, Suède et Roumanie pour 45 %, Finlande et République tchèque pour 75 %, Pologne et Lituanie pour plus de 90 %. L’administration Obama, écrit le New York Times, poursuit une « stratégie agressive » qui vise à réduire les fournitures énergétiques russes à l’Europe : elle prévoit qu’ExxonMobil et d’autres compagnies étasuniennes fournissent des quantités croissantes de gaz à l’Europe, en exploitant les gisements proche-orientaux, africains et autres, y compris les étasuniens dont la production a augmenté en permettant aux USA d’exporter du gaz liquéfié.
C’est dans ce cadre qu’intervient la « guerre des gazoducs » : l’objectif étasunien est de bloquer le Nord Stream, qui apporte à l’Union européenne le gaz russe à travers la mer Baltique, et d’empêcher la réalisation du South Stream, qui l’apporterait en Europe à travers la mer Noire. Les deux contournent l’Ukraine, à travers laquelle passe aujourd’hui le gros du gaz russe, et ils sont réalisés par des consortiums conduits par Gazprom dont font partie des compagnies européennes. Paolo Scaroni, numéro un d’Eni (Société des hydrocarbures italiens), a prévenu le gouvernement italien que, si le projet South Stream était bloqué, l’Italie perdrait de riches contrats, comme l’appel d’offres de 2 milliards d’euros que Saipem a gagné pour la construction du tronçon sous-marin. Il faut cependant compter avec les pressions étasuniennes.
Le président Obama se dédie aussi à des œuvres charitables. Avec le pape François il parlera demain de leur « engagement commun dans le combat contre la pauvreté et l’inégalité croissante ». Lui qui pendant son administration a fait monter le taux de pauvreté aux USA de 12 à 15 % (plus de 46 millions de pauvres) et celui de la pauvreté infantile de 18 à 22 %, pendant que les super riches (0,01 % de la population) ont quadruplé leurs revenus. Obama « remerciera le Pape aussi pour ses appels pour la paix ». Lui, le président d’un État dont la dépense en armes et en guerres équivaut à environ la moitié de celle mondiale.
Traduction
Source
Il Manifesto (Italie)
http://www.voltairenet.org 

Israël accepte d'autoriser la Turquie à passer des matériaux de construction dans la bande de Gaza

JERUSALEM, 27 mars (Xinhua) -- Israël a accepté de laisser la Turquie passer des matériaux de construction dans la bande de Gaza, ceci faisant partie d'un prochain accord de réconciliation, a rapporté jeudi le quotidien Ha'aretz.
D'après le reportage, le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya'alon, a approuvé une demande formulée plus tôt cette semaine pour laisser la Turquie apporter des équipements de construction, de communication et médicaux dans la bande de Gaza afin d'y construire un hôpital.
La Turquie avait initié ce projet en 2011 et devait passer par les tunnels de contrebande pour faire passer les équipements dans l'enclave palestinienne. Israël a permis à la Turquie d'apporter les équipements médicaux dans la bande de Gaza l'année dernière, mais a suspendu l'autorisation en octobre après la découverte d'un tunnel de contrebande reliant la bande de Gaza à une communauté dans le sud d'Israël.
Les médias turcs ont rapporté qu'un accord de réconciliation entre Israël et la Turquie était sur le point d'être signé. Il devrait inclure une normalisation complète des relations diplomatiques.
Les relations entre les deux pays se sont tendues suite à l'incident du Mavi Marmara en 2010, quand des soldats israéliens avaient pris d'assaut une flottille humanitaire turque qui voulait poser l'ancre dans la bande de Gaza et avaient tué neuf citoyens turcs.
Les officiels israéliens et turcs ont entamé des négociations en décembre 2013 pour tenter de normaliser les relations bilatérales.

Le facteur Dahlan

Par Joseph Massad
Note de la rédaction d'Intifada-Palestine.com : Le site Al Jazeera en anglais a une nouvelle fois retiré un article du professeur de l'Université Columbia Joseph Massad quelques heures après sa publication. L'article, "Le Facteur Dahlan", est apparu pendant plusieurs heures sur le site de l'organe de diffusion basé au Qatar à ce lien mais il a été retiré plus tard sans explication (l'article complet est republié ci-dessous).
La résurrection récente de Mohammad Dahlan par plusieurs gouvernements arabes, Israël et les Etats-Unis est un développement très important pour l'avenir de la cause palestinienne, les négociations entre l'Autorité palestinienne (AP) et Israël et Gaza gouverné par le Hamas. Dahlan est considéré par de nombreux Palestiniens comme le responsable le plus corrompu de l'histoire du mouvement national palestinien (et les prétendants à ce titre ne manquent pas).
Le facteur Dahlan
Mohammad Dahlan, au centre, entouré par l'ex-Premier ministre du gouvernement sioniste Ehud Olmert (à g.) et l'ex-ministre de la "Défense" Shaul Mofaz
Dahlan, faut-il le rappeler, fut l'homme de l'AP en charge de Gaza après la signature des Accords d'Oslo, où il commandait à 20.000 agents palestiniens de sécurité qui relevaient de la CIA et du renseignement israélien. Ses forces ont torturé des membres du Hamas dans les geôles de l'AP tout au long des années 1990.
Sa corruption, à l'époque, était telle qu'il aurait détourné plus de 40 pour cent des impôts prélevés aux Palestiniens pour son compte personnel dans ce qu'on a appelé le Scandale de Karni Crossing en 1997.
Dahlan, qui a été accusé à maintes reprises tant par le Hamas que par le Fatah d'être un agent du renseignement étasunien, israélien, égyptien et jordanien, a tenté de fomenter à Gaza un coup d'Etat organisé par les Etats-Unis contre le gouvernement Hamas démocratiquement élu en 2007, tentative qui s'est retournée contre lui et qui s'est terminée par son expulsion de la Bande (j'avais mis en garde contre ce coup d'Etat plusieurs mois avant qu'il ne se produise).
Un coup d'Etat simultané conduit par Abbas et ses forces de sécurité soutenues par Israël et les Etats-Unis en Cisjordanie a réussi à déloger le Hamas élu du pouvoir. Dahlan s'est replié dans ce bastion du pouvoir US et israélien, à savoir la Cisjordanie sous contrôle de l'AP, où il a commencé à tramer de nouveaux complots avec ses nombreux patrons pour saper non seulement le Hamas mais aussi Abbas, dont il enviait et convoitait le poste.
Les Américains et l'Union européenne (cette dernière sur ordre des Etats-Unis) ont commencé ensuite à faire pression sur Abbas pour qu'il prenne Dahlan comme adjoint, montrant clairement qu'ils aimeraient le voir succéder à Abbas. Abbas a résisté à la pression et a refusé.
Entretemps, Dahlan a été accusé par le Hamas et par l'AP d'ourdir des tentatives d'assassinat contre plusieurs responsables palestiniens, dont le Premier ministre Hamas Ismail Haniyeh et des ministres Fatah à l'AP. Des accusations qu'il a constamment réfutées. Sa participation dans l'assassinat par le Mossad d'un responsable Hamas à Dubai en 2010 [Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, ndt] impliquait que deux hommes appartenant à ses escadrons de la mort (arrêtés plus tard par les autorités de Dubai) ont aidé à l'opération, une accusation qu'il a également niée. Sa fortune personnelle fut prudemment estimée par un groupe d'expert israélien en 2005 à 120 millions de dollars.
Photo
La somptueuse demeure de Dahlan à Ramallah, dans le quartier chic de Maysoon

Lorsque les intrigues de Dahlan sont devenues trop évidentes pour être ignorées, Abbas l'a dépouillé du pouvoir et l'a chassé hors de la Zone verte de Ramallah en 2010. Il a déménagé dans l'Egypte de Moubarak et plus tard, après l'éviction de ce dernier, à Dubai (et à l'occasion en Europe) où il est resté jusqu'à sa résurrection récente par les héritiers de Moubarak qui siègent maintenant sur le trône de l'Egypte.
L'homme de tous les patrons
Le pouvoir de Dahlan réside dans son aptitude à servir les plans de plusieurs clients. Pour les Israéliens, c'est un homme assoiffé de pouvoir impitoyable et corrompu qui se soumettrait à toutes leurs demandes docilement s'il accédait au pouvoir à Gaza et en Cisjordanie . Les Américains et les Israéliens voient en lui un homme tout-à-fait disposé à signer, sans hésitation, un accord sous parrainage US avec Netanyahu.
Pour les Egyptiens et les monarchies du Golfe (on dit qu'il est en affaires avec un dirigeant du Golfe), il s'occupera de leurs intérêts et obéira à leurs ordres en éliminant toute résistance à une capitulation palestinienne finale à Israël imposée par les Etats-Unis et en supprimant le Hamas une fois pour toutes.
Pour les putschistes égyptiens, dont le coup d'Etat est la reproduction de celui de Dahlan à Gaza en 2007, à part qu'ils ont réussi, il les débarrassera du Hamas, qu'ils considèrent comme une extension du pouvoir des Frères musulmans, et il rendra leurs relations avec Israël encore plus étroites qu'elles ne le sont déjà. Le rôle le plus important de Dahlan, toutefois, est celui pour lequel les Américains ont besoin de lui, à savoir remplacer Abbas si ce dernier ne signe pas la reddition finale que Barack Obama et John Kerry ont concoctée sur ordre de Netanyahu au cours de ces derniers mois.
Exactement comme George Bush Jr et Bill Clinton ont mis fin aux services d'Arafat après que ce dernier se soit révélé incapable de signer la capitulation palestinienne finale exigée de lui à Camp David à l'été 2000 (une incapacité qui lui a certainement coûté la vie par Abbas ou Dahlan - ça dépend avec lequel des deux vous discutez - agissant sur ordre des Israéliens, et très vraisemblablement des Américains), Obama mettra fin aux services d'Abbas s'il ne signe pas la reddition commanditée par les Etats-Unis. Et même si Abbas signe un tel accord, dans la mesure où il approche de son 80ème anniversaire, Dahlan sera nécessaire, et prêt à prendre la relève après sa mort.
C'est dans ce contexte que de hauts gradés de l'armée égyptienne ont récemment visité Israël pendant toute une semaine tandis que la chaîne de télévision privée égyptienne Dream (appartenant à Ahmad Bahgat, un homme d'affaires allié de Moubarak) a diffusé un entretien avec Dahlan dans lequel il a attaqué Abbas, dans une nouvelle tentative de le délégitimer.
Dahlan s'est vu offrir le soutien de l'homme d'affaire égyptien de droite Naguib Sawiris (tristement célèbre pour avoir couper les lignes des téléphones cellulaires pendant le soulèvement égyptien en janvier 2011 sur ordre de l'appareil sécuritaire de Moubarak), qui a chanté les louanges de Dahlan (ainsi que ceux de Mohammad Rashid, alias Khaled Salam, ancien assistant d'Arafat et lui aussi fugitif et soupçonné de corruption et de détournement de fonds) comme l'un des hommes d'affaires les plus honnêtes avec lequel il a jamais travaillé et il a ensuite traité Abbas de "menteur".
En effet Sawiris, qui a eu auparavant des investissements en Israël, est allé jusqu'à affirmer que si la Palestine avait eu "trois hommes" comme Dahlan, "elle serait maintenant libérée."
Pendant ce temps, après des mois de fermeture des frontières avec Gaza et de harcèlement des Palestiniens en Egypte par les héritiers de Moubarak, la fille du défunt leader égyptien Gamal Abdel Nasser, Huda, a, comme ses autres frères et sœurs, rendu un hommage public abject au leader du coup d'Etat, publié une lettre au Premier ministre Hamas Ismail Haniyeh, l'accusant lui et le Hamas de terrorisme visant les soldats égyptiens dans le Sinaï.
En outre, la Syrie n'étant plus un refuge pour les dirigeants du Hamas en exil, les Saoudiens et les Emirats arabes unis resserrent leur poigne sur le Qatar, la nouvelle base pour la direction Hamas en exil et sponsor des Frères musulmans. Ils espèrent aussi que certaines des concessions que l'Iran consentirait dans le cadre de son nouveau modus vivendi avec les Etats-Unis comprendraient l'abandon du soutien au Hamas.
Le plan de prise de contrôle
Alors qu'un tribunal égyptien a récemment rejoint Israël et les Etats-Unis pour bannir le Hamas du pays et pour le considérer comme une organisation terroriste, et tandis que les Israéliens ont menacé ouvertement cette semaine qu'une invasion de Gaza serait nécessaire, le plan de prise de contrôle par Dahlan avance lentement mais sûrement et est considéré comme une telle menace qu'Abbas a envoyé ses partisans et ses petits copains dans les rues de Ramallah pour prouver aux Américains et aux Israéliens qu'il jouit toujours d'un large soutien en Cisjordanie .
La compétition entre Abbas et Dahlan est essentiellement une lutte dans laquelle chacun veut montrer qu'il peut être plus servile aux intérêts israéliens, américains, égyptiens et du Golfe, tout en maintenant sa légitimité et son contrôle total sur la population palestinienne.
Les détails du complot ne sont pas clairs. Ils pourraient comprendre l'invasion de Gaza depuis l'Egypte et Israël (et les responsables égyptiens ont déjà menacé de lancer une telle invasion il y a quelques semaines), une sorte de coup d'Etat en Cisjordanie , et même les assassinats de Haniyeh et/ou d'Abbas.
Pour le moment, tous les paris sont ouverts puisque Abbas, comme Arafat avant lui, fait preuve d'une obéissance totale aux diktats étasunien et israélien et qu'il ira beaucoup plus loin que n'est allé Arafat, mais il ne comprend que trop bien qu'il perdrait toute légitimité et contrôle s'il signait la capitulation humiliante finale que les Etats-Unis et Israël exigent de lui. Dahlan bien sûr n'aura pas ce genre de problème.
Quant au Hamas qui, contrairement aux Frères musulmans, est un mouvement de résistance et non un parti politique, on ne peut pas le rafler ou l'écraser si facilement, et l'entrée de Dahlan à Gaza, et en Cisjordanie , entraînerait une guerre civile qui pourrait à nouveau se terminer par sa défaite, à moins d'une invasion israélienne de toute la Bande de Gaza pour le ramener au pouvoir (Dahlan a également été accusé par l'AP de collaborer avec les Israéliens lors de leur invasion de Gaza fin 2008 et a récemment été accusé d'avoir aidé la contre-révolution en cours en Egypte
Le même scénario serait reproduit en Cisjordanie .
L'avenir du peuple palestinien est en danger et les ennemis des Palestiniens les cernent, à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine. Des plans Obama-Israël-Egypte-Golfe pour liquider leur cause et leurs droits se trament en ce moment.
Cependant, tout comme les dirigeants palestiniens corrompus du passé n'ont pas réussi à liquider les droits des Palestiniens et leur cause, le pari israélien et étasunien sur le cheval Dahlan ne fera que décupler la conviction du peuple palestinien et de ses partisans que la résistance palestinienne ne cessera qu'après la liquidation finale du racisme d'Etat et du colonialisme israélien dans toutes ses manifestations sur l'ensemble de la Palestine historique.
(1) Dans un article intitulé "L'émigration, la dernière menace au droit au retour des Palestiniens", son auteur Qassem Qassem révélait le rôle du couple Dahlan dans une campagne dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban pour les pousser à émigrer. ISM-France, 4 mars 2014 (ndt).
Traduction : MR pour ISM

L'oppression intériorisée : encore une autre perte pour une nation occupée

Par Samah Jabr
Samah Jabr est jérusalémite, psychiatre et psychothérapeute dont la préoccupation est le bien-être de sa communauté, au-delà des questions de maladie mentale. Elle a écrit cet article pour The Palestine Chronicle, qui l'a publié le 23 mars 2014
La tyrannie chronique que fait régner l’occupation israélienne a eu des effets dévastateurs sur le bien-être de la communauté palestinienne. Mais l’un des pires de ces effets est l’intériorisation de l’oppression et l’érosion de l’idée collective que les Palestiniens ont d’eux-mêmes. J’ai observé que depuis les élections de 2006 en Palestine – qui furent suivies de l’arrestation de parlementaires élus et d’un boycott international du gouvernement élu –, la vigueur d’esprit de la communauté palestinienne, qui précédemment avait évolué au fil des longues années de résistance, s’était finalement réduite à un état de démoralisation.
L'oppression intériorisée : encore une autre perte pour une nation occupée
Des sacrifices doivent être faits et parfois des risques doivent être pris pour arracher notre vie aux griffes de la mort. (Photo : Activestills.org)
Le harcèlement à l'encontre de cette élection a été un coup dur qui est venu s’ajouter à l’impact plus subtil des Accords d’Oslo, présentés à l’origine comme entrant dans le projet de libération de la Palestine. Cependant, les rapports publiés sur le 20e anniversaire des Accords ont montré que durant cette période, le nombre de colons israéliens en Cisjordanie avait doublé, et que la zone contrôlée par les colons représente maintenant 42 % de la terre palestinienne ; et qu'au surplus, un système de restrictions des déplacements et des activités commerciales des Palestiniens avait continué de diviser les familles palestiniennes et de décimer leur économie. Sans parler de l’infâme collaboration entre les forces de sécurité palestiniennes et les forces de sécurité israéliennes qui a assuré aux Israéliens un commerce et un tourisme lucratifs en ouvrant des chambres d’hôte avec vue sur les magnifiques collines de Cisjordanie , en démantelant la résistance, et en incarcérant toujours plus de Palestiniens dans les prisons.
Au cours des années d’occupation, les jeunes Palestiniens ont vu leurs pères arrachés à leurs maisons par les soldats israéliens, humiliés aux checkpoints, et rendus incapables d’assurer la sécurité et les besoins essentiels de leurs familles. En réaction à leur sentiment de honte, de tels enfants vulnérables en sont venus à s’identifier à l’oppresseur en opprimant les membres les plus fragiles de leur communauté, et en développant une haine d’eux-mêmes. Un jérusalémite palestinien m’a dit, « En vacances, je n’irai pas à Eilat, parce qu’il y aura plein d’Arabes ! ». Les efforts de certains Palestiniens pour s’assimiler et s’identifier aux Israéliens sont vraiment pathétiques. Certains Palestiniens achètent leurs vêtements dans des magasins israéliens, se font coiffer dans des salons israéliens, et conduisent en écoutant de la musique en hébreu à toute puissance. J’ai observé plus d’un patient palestinien souffrant d’une rechute de maladie maniaco-dépressive qui me parlait en hébreu avec une expression pompeuse. Et pendant ce temps, la réalité des possibilités d’emplois en Cisjordanie est lamentable et les conditions de travail y sont misérables, de sorte que de nombreux travailleurs ont envie d’aller travailler pour les Israéliens, même s’ils doivent pour cela travailler dans les colonies ou participer à des chantiers comme celui de la construction du mur de séparation. Ces travailleurs sont souvent traités par les Israéliens comme des sous-hommes : il y a quelques mois, Ahsan Abu-Srur, travailleur de la construction de 54 ans, du camp de réfugiés d’Askar, a été gravement blessé lors de travaux de rénovation à Tel Aviv. S’apercevant qu’il était très grièvement blessé, l’employeur israélien et deux de ses salariés ont traîné l’homme jusqu’au trottoir de l’autre côté du lieu de travail, et l’y ont laissé mourir. 
Vivre l’oppression sape la cohésion interne de l’opprimé, et crée chez lui un état de polarisation, dans lequel il dirige souvent sa colère vers d’autres qui sont persécutés comme lui. L’oppression rend les personnes égoïstes et avides, et sujettes à des conflits internes et à se disputer pour les maigres ressources – les restes des opportunités laissées par l’oppresseur. Les personnes opprimées deviennent facilement envahies par les ressentiments, et jalouses les unes des autres, ce qui crée une ambiance de méfiance réciproque.
Le sentiment d’infériorité qui résulte d’une oppression intériorisée déclenche un cercle vicieux. Nous sommes traités comme des êtres inférieurs, et en l'absence de résistance, de détermination et d’auto-défense, nous intériorisons l’hypothèse de notre propre infériorité. Nous en arrivons ainsi à croire que nous sommes moins compétents, et moins méritants que les autres. Ces sentiments sont alors projetés sur les perceptions que l’on a des autres, et ils sont intégrés dans notre comportement envers les autres. De la sorte, les Palestiniens en arrivent à se méfier et à dévaloriser leurs propres systèmes éducatif et médical ; il apparaît une oppression malveillante des femmes, une attitude méprisante à l’égard des personnes d’une classe socio-économique plus défavorisée, et une attitude d’exclusion et d’intolérance envers l’opposition politique, pour ne citer que quelques manifestations de notre oppression intériorisée.
Aujourd’hui, il existe un système corrompu très répandu d’influences et de copinages en Palestine, à un point tel que la plupart des habitants sont des employés du gouvernement. Par conséquent, notre agriculture souffre, les petites entreprises indépendantes sont étouffées, et il n’y a que les entreprises d’une infime minorité étroitement liée au gouvernement à pouvoir prospérer. Les jeunes gens sont piégés dans un cycle de consumérisme, avec de nouveaux appartements, des voitures neuves, et des prêts importants par les banques qui les obligent à une vie implacable de remboursements. La conséquence en est une implication sociale et une productivité réduites ainsi qu’un taux de criminalité élevé, des addictions, et une dégradation du bien-être. L’insuffisance omniprésente de toutes nos institutions, le népotisme, une fausse représentation et les mauvais traitements et tortures de Palestiniens par d’autres Palestiniens, ne sont que quelques-uns des symptômes de la dégradation générale de notre communauté.
Les dirigeants et responsables politiques de la communauté échouent à nous rendre notre dignité et notre fierté nationales, ne prenant aucune mesure pour briser ce cercle vicieux et ne faisant preuve d’aucune détermination, productivité, authenticité et ténacité. Souvenons-nous des propos soumis du Président après le boycott occidental des résultats électoraux, « s’il nous faut choisir entre le pain et la démocratie, nous choisirons le pain ». Depuis la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, le discours officiel palestinien semble confondre celui qui fait avec celui qui subit. Dans leurs relations avec Israël, nos responsables assument le rôle d’oppresseur, condamnant les réactions palestiniennes spontanées aux violations israéliennes et conseillant une humble soumission à l’oppression israélienne. Le peuple de Palestine est projeté par notre direction dans le rôle du suspect, du coupable ; de telles réactions conduisent simplement à la primauté de l’interprétation de l’occupant sur la réalité, lequel occupant nous transforme en agresseurs et prend le rôle de la victime.
La docilité que nous conseillent nos dirigeants ne connaît pas de limites, condamnant la résistance armée, banalisant les mesures non violentes, comme l’imposition de boycotts et l’usage d’une législation internationale rendant Israël responsable de ses actes ; la position officielle palestinienne sur le rapport Goldstone relatif aux crimes de guerre d’Israël est un exemple qui l’illustre bien. Nous ne devrions pas nous laisser abuser par les réjouissances exagérées qui entourent la modification, par l’Assemblée générale de l’ONU, du statut d’ « entité » de la Palestine, en « État non membre observateur ». Le changement de statut n’était juste qu’un écran de fumée pour brouiller notre perception des révolutions qui avaient lieu au sein du monde arabe. Nous avons peut-être rebaptisé nos timbres-poste par l’ajout des mots « État de Palestine », mais nous n’avons pas encore conduit un seul criminel de guerre à La Haye, ni fait respecter notre droit à la terre, à l’eau, ou à l’espace aérien palestiniens, comme n’importe quel État souverain reconnu par l’ONU le ferait certainement. Au lieu de cela, des négociations « secrètes » se poursuivent dans l’obscurité pendant qu’Israël continue d’approuver de nouvelles constructions dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées, et de démolir toujours plus de maisons palestiniennes.
Le Président palestinien rassure le monde, un État palestinien sera démilitarisé et les deux tiers de son budget national iront aux forces de sécurité. Pendant que la santé, l’éducation, la protection sociale, et tous les autres programmes nationaux devront survivre avec le tiers restant du budget ! Il nous suffit de regarder chez les pays arabes voisins qui ont été appauvris pendant des décennies alors qu’ils nourrissaient les types qui commandaient leurs armées, pendant que leur propre population affamée était dupée, à qui on faisait croire que ces armées les « défendraient » un jour. Aujourd’hui, ces armées dévorent le peuple même qui les a soutenues – mais nous, les Palestiniens, sommes-nous en meilleure position ?
Une oppression intériorisée est entraînée par plusieurs moteurs
Le premier de ces moteurs, ce sont les médias. La colère et le mécontentement créent une dynamique de changement social, mais les loisirs artificiels et une industrie de divertissements vont aveugler une opinion frustrée et la détourner de la réalité qui l’entoure, et ils créeront un faux sentiment. Les médias locaux assaillent nos yeux et nos oreilles pour émousser notre esprit critique et affaiblir notre capacité à manifester, à résister ou à nous révolter. Les possédants des médias et leurs donateurs capitalistes se sont alliés avec l’élite politique pour imposer leurs goûts et idéologies à l’opinion publique. Mohammad Assaf, charmant chanteur doté d'une jolie voix, lauréat palestinien de l’Arab Idol, en est un bon exemple. Les médias présentent son triomphe comme le symbole de « la situation désespérée des Palestiniens » et ils incitent l’opinion à devenir des consommateurs d’une exploitation simpliste, réductrice et trompeuse de son charme ; la beauté peut être utilisée à des fins laides. On peut se demander pourquoi les médias locaux ne font pas le même effort pour mobiliser contre le siège de Gaza, le plan Prawer, ou pour se mettre au service de la transparence pour les négociations en cours ; ces questions concernent directement la plupart des Palestiniens et leur situation de détresse !
La donation internationale est le deuxième moteur. Il est paradoxal que l’oppression puisse venir à nous par les portes et les fenêtres de la liberté, de l’ouverture, et des efforts pour faire le bien. Dans son étude, « Promouvoir la démocratie en Palestine : les donations et la démocratisation de la Cisjordanie et de Gaza », la Dr Leila Farsakh conclut que de tels projets ont cherché à favoriser la légitimité de l’Autorité palestinienne plutôt qu’à responsabiliser l’opinion palestinienne pour qu’elle remette en cause la domination de l’Autorité ou critique sa définition du projet de libération nationale. Les projets lancés par les donateurs ne portent pas suffisamment attention aux institutions importantes qui sont essentielles pour le processus démocratique et le processus électoral. Au bout du compte, ces projets tendent à enraciner l’occupation plutôt qu'à aider les Palestiniens à créer les conditions de leur libération nationale ; ces projets tendent à intensifier l’emprise de l’Autorité au lieu de renforcer les canaux indépendants.
Troisième moteur, les domaines de l’éducation et de la religion institutionnalisée. Cette année, cinq écoles palestiniennes à Jérusalem-Est ont remplacé leur programme palestinien par un programme israélien. La municipalité de Jérusalem a maintenu ces cinq écoles sous son administration en augmentant les salaires personnels de leurs directeurs, en leur payant 2000 NIS (nouveau shekel israélien, soit environ 415 €) pour chaque élève inscrit dans leur école. Un simple coup d’œil sur le programme israélien révèle à quel point il déforme l’histoire, la religion, la géographie, et au bout du compte la façon de penser et la culture nationale des élèves : dans l’un des manuels, deux élèves discutent de la façon dont Israël a amené l’électricité dans leur village et a octroyé une assurance nationale aux enfants et à leurs aînés ; les élèves en concluent donc qu’ils doivent se joindre à la commémoration du « Jour de l’indépendance d’Israël ». Et tandis que certains de nos enfants savourent une dose toxique d’endoctrinement israélien, d’autres sont anesthésiés par les mensonges de dirigeants religieux qui forment une ligue impie avec les élites politiques et financières au pouvoir. Manipulant l’opinion avec des formes insidieuses de contrôle du mental, ils arrivent avec des « enseignements » favorisant un état d’esprit fataliste, mystique, et ils publient des « fatwas » qui appellent au respect des règles et à se conformer au comportement du groupe. Ces religieux défendent le statu quo avec toute son horreur et ses inconvénients, et ils empêchent les gens d’adhérer à une réforme et à un changement social véritables, ils incitent les gens à limiter leurs espoirs à la vie après la mort, au lieu d’affronter la misère ici-bas et maintenant.
En conclusion, étant donné les décisions et les comportements de nos dirigeants pour ne rien faire, sauf instaurer une oppression intériorisée, il est de la responsabilité sociale du peuple ordinaire d’œuvrer activement pour identifier et atténuer cette menace à leur bien-être, pour empêcher la disparition de la cause et de l’esprit palestiniens. Faire prendre conscience du phénomène, surveiller et protester quand il apparaît dans le discours et le comportement officiels, témoigner, accaparer le développement économique, résister au consumérisme, relier les Palestiniens à leurs propres histoire et communauté, et les aider à analyser la réalité – tels sont quelques-uns des outils pour libérer les Palestiniens d’une oppression intériorisée. Il a tant été fait pour effacer, frapper, éradiquer la nation palestinienne et la défigurer à jamais. Nous ne pouvons pas simplement attendre que la justice arrive, la justice est une chose pour laquelle nous devons travailler d’arrache-pied pour qu’elle se réalise. Des sacrifices doivent être faits et parfois des risques doivent être pris pour arracher notre vie aux griffes de la mort. L’engagement, la sensibilisation, la sagesse, et l’organisation sont indispensables pour le rétablissement et le salut de cette vie blessée ; car nous voulons une vie décente, par n’importe quelle vie. Notre action pour la guérison et le rétablissement est indivisible de notre action pour la libération.
Traduction : JPP

Yussef Sami Shawamreh, 15 ans, tué de sang-froid par l’occupant

jeudi 27 mars 2014 - 07h:20
Al-Akhbar
Les forces d’occupation israéliennes qui ont abattu un adolescent palestinien en Cisjordanie la semaine dernière, ont utilisé un feu direct, sans avertissement, contre les jeunes innocents à la recherche de racines comestibles, a déclaré mercredi un groupe israélien de défense des droits de l’homme.
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Les membres de la famille de Youssef Sami Shawamreh, âgé de 15 ans et abattu par les troupes israéliennes d’occupation, l’étreignent une dernière fois lors de ses funérailles dans le village de Deir al-Asal al-Tahta en Cisjordanie, le 19 mars 2014 - Photo : AFP/Hazem Bader
Après avoir enquêté sur la mort 19 mars, du jeune Youssef Sami Shawamreh, B’Tselem a déclaré qu’il n’avait trouvé aucun élément de preuve pour soutenir la version de l’armée selon quoi les troupes avaient ouvert le feu sur des jeunes qui « sabotaient » le mur d’apartheid en Cisjordanie.
B’Tselem a déclaré que la principale responsabilité de la mort de l’enfant reposait sur les commandants de l’armée qui ont approuvé l’utilisation de tirs directs sur ​​un site où il est connu que les villageois de Deir al-Asal al-Tahta vont ramasser des plantes sauvages sur leurs propres terres.
Une porte-parole de l’armée avait prétendu devant l’AFP que les soldats avaient repéré trois Palestiniens vandalisant le mur, disant qu’ils les avaient « avertis verbalement » avant de tirer des coups de semonce en l’air, puis à hauteur des jambes.
Mais la famille Shawamreh et les témoins disent que l’adolescent était à la recherche de gundelia, une plante de la famille des chardons utilisée dans la cuisine.
B’Tselem a déclaré que la fusillade s’est produite dans une zone où il y a une large brèche dans la barrière et où les familles vont régulièrement rechercher des plantes comestibles sur leur propre terres agricoles.
« Les deux jeunes survivants ... ont entendu trois ou quatre coups de feu alors qu’ils descendaient sur la route, et sans avertissement préalable », a déclaré le rapport.
Youssef Shawamreh, qui a été gravement blessé mais qui n’a pu être transporté par une ambulance que quelques 30 minutes plus tard, a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital israélien.
L’ONG a déclaré que ses conclusions étaient « très « différentes » de la version de l’armée.
« Les jeunes n’ont fait aucune tentative de vandalisme, ils ont traversé le mur par une brèche existant depuis longtemps, et les soldats n’ont pas appliqué la procédure de l’arrestation de suspects, tirant sur Shawamreh sans avertissement préalable, » dit le rapport.
Les troupes d’occupation dans le secteur étaient « parfaitement au courant » depuis deux ans que les Palestiniens franchissaient la barrière « pour chercher des gundelias sur leur propre terres agricoles, » dit B’Tselem.
Le rapport ajoute que l’utilisation de tirs directs a démontré « un manque cynique de préoccupation pour la vie d’un adolescent palestinien . »
Deux jours plus tôt, des soldats avaient kidnappé quatre adolescents dans le même endroit, les tabassant et leur confisquant des plantes qu’ils avaient cueillies.
« La décision de monter une embuscade armée à un point de la barrière connue pour être traversé par des jeunes, qui ne représentent aucun danger pour quiconque et qui vont récolter des plantes, est très discutable, » dit le rapport, notant que les commandants en faute restaient « extrêmement discrets ».
« La responsabilité première de ce meurtre appartient aux commandants qui ont envoyé des soldats faire une embuscade armée », a déclaré la responsable de B’Tselem, Jessica Montell, dans une déclaration qui exhortait la police militaire à examiner si les commandants devaient « assumer une responsabilité pénale personnelle » pour l’assassinat de Youssef Shawamreh.
26 mars 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu

Tsahal responsable de la mort d’un jeune palestinien qui ramassaient des plantes

Les soldats d’occupation israélienne qui ont tué un adolescent palestinien en Cisjordanie la semaine dernière ont utilisé des balles réelles, sans avertissement, contre des jeunes qui ramassaient des plantes, a affirmé mercredi l'ONG israélienne B'Tselem.
Après avoir enquêté sur les circonstances de la mort de Youssef Sami Chawamreh, âgé de 15 ans, le 19 mars, B'Tselem a expliqué dans un communiqué n'avoir trouvé aucun élément permettant d'accréditer la version de l'armée israélienne selon laquelle les soldats avaient ouvert le feu sur des jeunes qui avaient "saboté" le mur de séparation avec l’entité sioniste, dans le sud de la Cisjordanie, près du village palestinien de Deir al-Asal al-Tahta.
"Les jeunes n'ont pas tenté d'endommager la barrière, ils utilisaient un passage (dans la barrière) qui existait depuis longtemps et les soldats n'ont pas utilisé la procédure d'arrestation de suspect, tirant sur Chawamreh sans avertissement", souligne B'Tselem.
"Ce recours à des balles réelles démontre un mépris cynique pour la vie d'un adolescent palestinien", déplore l'association.
Les commandants militaires qui ont ordonné des tirs à balles réelles dans une zone où les villageois de Deir al-Asal al-Tahta viennent ramasser des plantes sauvages sur leurs terres sont les premiers responsables de la mort de l'adolescent, accuse encore B'Tselem.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée, Aryé Shalicar, a prétendu qu'une enquête de la police militaire avait été ouverte sur la mort de Youssef Sami Chawamreh.
Selon la famille de Youssef Sami Chawamreh et des témoins, l'adolescent cherchait de la gundelia, un genre de chardon utilisé pour la cuisine locale.
L'édification de la barrière, baptisée "clôture de sécurité" par l’entité et "mur de l'apartheid" par les Palestiniens, a commencé en 2002.
Achevée aux deux tiers, elle doit atteindre à terme environ 712 km. Elle se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est, selon l'ONU.
La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé le 9 juillet 2004 sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU.

Boycott d’Israël : le célèbre King’s College de Londres vote le BDS

La campagne d’isolement d’Israël vient de marquer les esprits, outre-Manche, après que les étudiants du célèbre King’s College, de Londres, réunis en assemblée générale, ont adopté une motion BDS.
Près de 600 étudiants ont pris part à la délibération, signe d’une préoccupation importante face aux souffrances endurées par le peuple palestinien, même si les effectifs globaux de l’Université sont évidemment bien plus importants.
Et une nette majorité a voté en faveur de la motion.
Dans un communiqué, ses promoteurs soulignent qu’il s’agit maintenant de faire pression sur la direction de l’Université elle-même.
Les premiers objectifs à atteindre, indiquent-ils, concernent le désinvestissement, de la part de King’s College, d’entreprises compromises avec l’apartheid israélien. Sont notamment cités le conglomérat d’origine française Veolia (qui assure toujours des services aux colonies de Cisjordanie), et la multinationale de « sécurité » G4S, qui dispense ses talents dans les check-points et prisons israéliens.
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

Jérusalem : vague d’arrestations d’avocats palestiniens

Alors que les rafles ne cessent de s’étendre en Cisjordanie –avec l’arrestation de nombreux jeunes du camp de réfugiés d’Aïda (Bethléem) pour ne citer qu’un exemple récent- Israël multiplie maintenant les arrestations d’avocats palestiniens.
L’agence Ma’an fait ainsi état du piège tendu mercredi à l’avocat de Jérusalem Amr Iskafi. Convoqué mercredi pour interrogatoire par des agents du Shin Beth, l’avocat a été aussitôt placé en état d’arrestation, sans motif, et placé en détention.
Parallèlement, un tribunal de Jérusalem a prolongé la détention –toujours sans motivation ni mise en examen- de quatre autres avocats palestiniens : Nadim Gharib, Mahmoud Abu Sneina, Amjad Safadi et Shirin Issawi.
On sait que les avocats ne peuvent généralement pas grand-chose pour les milliers de Palestiniens arbitrairement condamnés et détenus par la puissance occupante. Mais pour Israël, les choses sont encore plus simples si les Palestiniens n’ont pas d’avocat du tout.
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

Les négo­cia­tions au Proche-​​Orient sus­pendues à la libé­ration de pri­son­niers palestiniens

Laurent Zecchini, Le Monde, mercredi 26 mars 2014
Si l’enjeu n’était pas aussi déter­minant pour l’avenir de la popu­lation pales­ti­nienne, les trac­ta­tions diplo­ma­tiques qui s’intensifient à l’approche du 29 mars pour­raient paraître déri­soires. Soumis à une pression accrue de l’administration amé­ri­caine, Israé­liens et Pales­ti­niens dis­posent encore d’un peu plus d’un mois (jusqu’au 29 avril) pour tenter de se mettre d’accord sur un consensus minimal : la pro­lon­gation — au-​​delà de la période de neuf mois qui avait été convenue entre eux —, des négo­cia­tions sur les grands prin­cipes de l’accord-cadre pour la création d’un Etat pales­tinien, que doit leur pro­poser Washington.
Mais c’est en réalité fin mars que les choses vont se jouer : Israël doit relâcher le qua­trième et dernier contingent des 104 pri­son­niers pales­ti­niens qu’il s’était engagé à libérer au début de ce cycle de pour­parlers, en échange de l’engagement de l’Autorité pales­ti­nienne de sur­seoir à toute démarche visant à obtenir son adhésion à dif­fé­rentes agences des Nations unies, voire à la Cour pénale inter­na­tionale. 26 pri­son­niers pales­ti­niens, condamnés avant les accords d’Oslo (1993) doivent, en principe, être élargis à la fin de la semaine.
Mahmoud Abbas, pré­sident de l’Autorité pales­ti­nienne, assure que leur libé­ration n’est pas liée à la pour­suite des négo­cia­tions (il se réserve donc la pos­si­bilité de refuser la seconde), tout en laissant entendre que celles-​​ci seraient à coup sûr com­pro­mises si Israël renonce à libérer les pri­son­niers. Le sort des détenus dans les geôles israé­liennes a tou­jours été au cœur des pré­oc­cu­pa­tions de la société pales­ti­nienne (rares sont les familles qui ne sont pas concernées). L’insistance de M. Abbas se com­prend d’autant mieux qu’il ne peut se pré­valoir d’aucune autre avancée auprès de ses conci­toyens pour jus­tifier un pro­cessus de négo­cia­tions jusque-​​là stérile.
La « carte Pollard »
En Israël, de nom­breux res­pon­sables poli­tiques s’expriment sur le sujet : les plus modérés, comme la ministre de la justice Tzipi Livni, qui pilote les négo­cia­tions avec les Pales­ti­niens, sont d’avis de ne pas libérer les pri­son­niers si M. Abbas ne donne pas son accord pour pour­suivre les négo­cia­tions. Les plus ultras, comme Danny Danon, vice-​​ministre de la défense et chef de file de l’aile dure du Likoud, le parti du premier ministre Benyamin Néta­nyahou, sont opposés à la remise en liberté de « ter­ro­ristes ayant du sang sur les mains ». La décision est d’autant plus dif­ficile à prendre que M. Abbas exige que 14 Arabes Israé­liens (qui ont la natio­nalité israé­lienne) soient inclus dans la liste des 26 prisonniers.
Alors qu’il assure avoir reçu des assu­rances en ce sens de la part du secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry, le gou­ver­nement israélien dément l’existence d’une telle clause, et se réserve le droit de choisir l’identité des pri­son­niers libé­rables. Le dif­férend semble inex­tri­cable, sauf à jouer la « carte Pollard »… Jonathan Pollard est un citoyen amé­ricain inter­pellé en 1985 et condamné en 1987 à la prison à per­pé­tuité aux Etats-​​Unis pour espionnage au profit d’Israël. Sa libé­ration est demandée depuis des années par les Israé­liens : il est devenu une cause nationale.
Le mar­chandage diplo­ma­tique (offi­cieux) pourrait être le suivant : la libé­ration de Pollard en échange de celles des Arabes-​​Israéliens. Un tel accord semble très incertain, notamment parce que le pré­sident Barack Obama s’est tou­jours refusé à faire preuve de clé­mence en faveur de l’ancien ana­lyste de l’US Navy. Ces trac­ta­tions se déroulent dans la cou­lisse, mais sur fond de tension crois­sante en Cis­jor­danie, d’accélération de la colo­ni­sation dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés, et alors que les posi­tions des deux parties sur leurs prin­cipaux désac­cords (le tracé des fron­tières, le droit au retour des réfugiés, la question de Jéru­salem, etc.) n’ont jamais semblé aussi éloignées.
John Kerry interrompt son voyage
Alors que M. Néta­nyahou continue d’exiger des Pales­ti­niens qu’ils recon­naissent Israël comme « Etat-​​nation du peuple juif », M. Abbas répète qu’une telle concession est hors de question. Outre le soutien de la Ligue arabe, il a reçu, mer­credi 26 mars, celui du sommet des diri­geants des pays arabes réunis à Koweït, qui ont affirmé « leur refus total et caté­go­rique de recon­naître Israël comme un Etat juif ».
Ce bras de fer entre Israé­liens et Pales­ti­niens devrait trouver son épi­logue dans les pro­chains jours : les seconds font monter la pression en menaçant de relancer leurs démarches onu­siennes si Israël ne libère pas les pri­son­niers. Ce scé­nario ne com­por­terait alors qu’une cer­titude : ce serait la fin de ce cycle du pro­cessus de paix. C’est pour cela que John Kerry, inter­rompant un voyage en Europe et en Arabie saoudite avec le pré­sident Obama, ren­con­trera Mahmoud Abbas, ce mer­credi à Amman (Jor­danie), dans ce qui res­semble à une réunion de la der­nière chance.

Proche-​​Orient : un échec des négociations mènera à plus de violences selon Kerry

AFP, LE Nouvel Observateur, jeudi 27 mars 2014
Amman (AFP) - Le secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry, en tournée jeudi en Jor­danie, a averti Israël qu’un échec des pour­parlers de paix avec les Pales­ti­niens pourrait conduire à davantage de vio­lences dans la région.
"L’alternative à la reprise des pour­parlers est le potentiel de chaos", a dit M. Kerry dans une interview dif­fusée jeudi soir par la deuxième chaîne israé­lienne et la télé­vision publique palestinienne.
"Est-​​ce qu’Israël veut une troisième Intifada ?", a-​​t-​​il ajouté.
La pre­mière intifada, un mou­vement d’insurrection des Pales­ti­niens contre l’occupation israé­lienne, a eu lieu de 1987 à 1993 et la seconde, très meur­trière, de 2000 à 2005.
M. Kerry a encore appelé à "résoudre la question des colonies (…) et mettre fin à la pré­sence per­pé­tuelle des soldats israé­liens en Cisjordanie".
"Autrement, il y aura un sen­timent croissant(chez les Pales­ti­niens, NDLR) qu’on ne peut pas par­venir à la paix avec une direction engagée à la non-​​violence, et on pourrait se retrouver avec une direction engagée à la vio­lence", a-​​t-​​il prévenu.
M. Kerry se trouvait jeudi à Amman dans le cadre d’une tournée qui l’a conduit mer­credi à Jéru­salem et en Cis­jor­danie lors de laquelle il s’est efforcé de convaincre Israé­liens et Pales­ti­niens d’aller de l’avant dans les négo­cia­tions qui tra­versent une grave crise.
Lors d’une confé­rence de presse avec son homo­logue jor­danien Nasser Joudeh, M. Kerry a assuré que les négo­cia­tions avaient fait "des progrès impor­tants dans quelques domaines".
Il a cependant refusé de révéler aux jour­na­listes tout détail sur ces progrès, suite à l’engagement de toutes les parties de main­tenir un black-​​out sur ces pourparlers.
"Nous avons éclairci cer­tains points" du pro­cessus de paix. "J’en suis satisfait", a déclaré M. Kerry à l’issue de sa ren­contre avec le roi Abdallah II.
"La chose la plus impor­tante est la confiance qui vous est accordée" à l’échelle inter­na­tionale, lui a dit le roi.
Mais alors qu’il s’est dit "abso­lument" convaincu qu’un accord final sur tous les sujets dif­fi­ciles pouvait être signé, M. Kerry n’a pas écarté dans le même temps la pos­si­bilité de conclure, d’abord, un accord intérimaire.
La presse israé­lienne avait évoqué une nou­velle approche de Washington qui pourrait pré­senter aux deux parties une pro­po­sition pour par­venir à un accord inté­ri­maire, des affir­ma­tions qu’avait caté­go­ri­quement démenties M. Kerry jusqu’à présent.
Navettes entre Israéliens et Palestiniens
Cela "pourrait constituer un pas" mais "seulement si cela com­prend le concept de statut final (…) Vous ne pouvez pas juste faire un accord inté­ri­maire et pré­tendre régler le pro­blème", a-​​t-​​il dit jeudi à la presse.
"Si vous laissez les prin­cipaux sujets traîner, (…) de mau­vaises choses arri­veront dans l’intervalle qui ren­dront encore plus dif­ficile l’obtention d’un statut final", a-​​t-​​il poursuivi.
Après une ren­contre mer­credi à Bethléem, en Cis­jor­danie, avec le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas, M. Kerry l’a vu de nouveau jeudi soir à Amman.
Il doit aussi s’entretenir une nou­velle fois ven­dredi matin avec le Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahu, après déjà deux ren­contres qui ont duré au total plus de sept heures entre les deux diri­geants mercredi.
Les négo­cia­tions de paix, qui ont repris fin juillet après qua­siment trois ans d’interruption en raison de pro­fonds désac­cords, se déroulent dans une atmo­sphère de crise, notamment après la relance de la colo­ni­sation israé­lienne en Cis­jor­danie occupée et à Jérusalem-​​Est annexée.
Un res­pon­sable pales­tinien avait annoncé mardi soir la sus­pension des dis­cus­sions face à "une offensive de colo­ni­sation sans précédent".
Selon des hauts res­pon­sables israé­liens, les diri­geants pales­ti­niens et les Etats-​​Unis auraient consenti taci­tement à une relance de la colo­ni­sation, contre la libé­ration de pri­son­niers pales­ti­niens. Ce que Washington et l’Autorité pales­ti­nienne ont démenti.
Les Pales­ti­niens réclament que les dis­cus­sions se tiennent sur la base des lignes anté­rieures au début de l’occupation israé­lienne en 1967, avec des échanges de ter­ri­toires équi­va­lents. Mais Israël veut que le tracé de la bar­rière de sépa­ration en Cis­jor­danie, qui isole 9,4% du ter­ri­toire pales­tinien, serve de base aux dis­cus­sions, selon les médias israéliens.
En outre, Israël exige de main­tenir une pré­sence mili­taire dans la vallée du Jourdain, ce que refusent les Palestiniens.

Colonies israéliennes  : trois ONG tirent la sonnette d’alarme

Françoise Germain-​​Robin, L’Humanité, jeudi 27 mars 2014
L’intensification de la colo­ni­sation et la vio­lence des colons menacent l’existence même de ceux qui vivent près des colonies, les­quelles s’étendent comme des ten­ta­cules étouffant tout  : la vie éco­no­mique, cultu­relle, fami­liale, mais aussi la santé phy­sique et mentale. Au point que depuis un an Pre­mière Urgence et Aide médicale inter­na­tionale (PU-​​AMI) est intervenu dans les 18 vil­lages les plus attaqués par les colons pour traiter la «  vraie souf­france psy­chique  » que pro­voque la vio­lence de ces derniers.
C’est parce que les choses s’aggravent à la vitesse grand V que, déro­geant pour la pre­mière fois à sa légen­daire dis­crétion, l’ONG a décidé, sous l’égide de l’Iris, d’alerter l’opinion. Alexandre Giraud, res­pon­sable des mis­sions de PU-​​AMI, précise que «  les attaques de colons ont aug­menté de 175 % entre 2006 et 2012  ». Il donne l’exemple d’Urif, où les paysans sont empêchés d’accéder à leurs champs par des colons qui ont incendié les oli­ve­raies et dont la der­nière dis­traction consiste à bom­barder de pierres l’école du village. En toute impunité, comme le montre une vidéo tournée par les vil­la­geois. «  Nous leur avons fourni des caméras afin de docu­menter les vio­lences subies  », explique Karem Jibran, de B’Tselem.
Dans la vallée du Jourdain, quasi fermée aux Pales­ti­niens, des vil­lages entiers, comme Jiftlik, sont sous un ordre de démo­lition. Rachel Gorel, de l’ONG pales­ti­nienne Al-​​Haq, renvoie aux conclu­sions du rapport de 2013 de l’ONU sur «  la vio­lence des colons et l’impuissance d’Israël à la com­battre  ». Elle pointe la res­pon­sa­bilité de l’UE, «  qui doit cesser tout com­merce avec les colonies  ». Pascal Boniface, de l’Iris, appelle en conclusion à exiger l’annulation de la cir­cu­laire tou­jours en vigueur de Michèle Alliot-​​Marie, cri­mi­na­lisant le fait d’appeler au boycott.

Abbas a insisté devant Kerry sur la libération des détenus par Israël

AFP
Le président palestinien Mahmoud Abbas a insisté, lors des discussions à Amman avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, sur la libération attendue de prisonniers palestiniens qu'Israël semble réticent à relâcher, a indiqué jeudi un responsable.
Un responsable américain à Amman a qualifié les discussions de MM. Kerry et Abbas mercredi soir de "constructives" et souligné que le chef de la diplomatie allait "rester en contact avec M. Abbas et le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans les prochains jours".
M. Kerry a interrompu mercredi une visite à Rome pour se rendre à Amman, où il a rencontré M. Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II, afin d'empêcher un différend sur la libération par Israël d'un contingent de prisonniers de faire dérailler le processus de paix déjà dans l'impasse.
Lors de la rencontre, M. Abbas a "refusé tout compromis sur la libération du quatrième contingent de prisonniers" prévue le 29 mars, a déclaré à l'AFP un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat, à Ramallah en Cisjordanie.
"Il est prévu que M. Kerry mène des contacts avec la partie israélienne, en particulier avec M. Netanyahu en vue d'une réponse dans la journée ou demain sur cette question", a-t-il dit, répétant qu'en "cas de violation par Israël de l'entente sur les prisonniers" M. Abbas a évoqué une relance des "démarches d'adhésion aux organisations internationales".
Le président palestinien refuse également de discuter de toute autre question que la libération des prisonniers, jusqu'au 29 mars, y compris des propositions et des idées américaines sur un accord-cadre" avec Israël, a-t-il souligné.
"Il a dit à Kerry qu'il fallait maintenant libérer le quatrième groupe, qui comprend trente prisonniers, dont les noms ont été remis et la libération agréée, un par un, parmi lesquels 14 Arabes d'Israël, qui retrouveront leur maison en Israël", selon lui.
L'accord qui a permis la reprise en juillet des négociations de paix après trois ans de suspension prévoit la libération par étapes de 104 prisonniers palestiniens incarcérés avant les accords israélo-palestiniens de 1993, en contrepartie de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale.
Si les trois premiers contingents de 26 prisonniers chacun ont été relâchés, le gouvernement Netanyahu a indiqué qu'il pourrait annuler la quatrième vague, compte tenu de la dégradation du climat entre les camps, à l'approche de l'échéance des pourparlers le 29 avril.
Le contentieux porte également sur la liste des prisonniers, parmi lesquels 14 appartenant à la minorité arabe israélienne, que le gouvernement Netanyahu renâcle à relâcher, pour des motifs de souveraineté nationale. Il existe néanmoins des précédents, notamment en 2011 lors de l'échange d'un millier de détenus contre le soldat Gilad Shalit.

Israël: la grève des diplomates affecte une réunion à l'ONU

AFP
La grève des employés du ministère des Affaires étrangères a obligé jeudi le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni à Genève, à adopter un rapport sur Israël en son absence.Le rapport, qui porte sur des recommandations en matière de droits de l'Homme, a été adopté à l'unanimité par les 47 membres du Conseil, en l'absence d'Israël (qui n'est pas membre mais qui a le droit de participer aux débats en tant que pays concerné).
L'adoption du rapport aurait dû avoir lieu le 20 mars, mais les débats avaient été reportés au 27 mars en raison de la grève des diplomates.
La grève des fonctionnaires israéliens se poursuivant, le président du Conseil, Baudelaire Ndong Ella (Gabon), a suggéré à Israël d'envoyer des fonctionnaires qui ne travaillent pas au ministère des Affaires étrangères ou de faire parvenir un message vidéo ou texte.
"Le 24 mars les autorités (israéliennes, ndlr) nous ont fait parvenir un courrier indiquant que la grève se poursuivait", a déclaré jeudi M. Ndong Ella devant le Conseil.
Dans cette lettre, dont l'AFP a lu une copie, les autorités israéliennes s'excusent pour les inconvénients causés par son absence à la réunion. Israël indique par ailleurs avoir passé en revue les 237 recommandations formulées dans le rapport le concernant et annonce accepter 105 d'entre elles, "partiellement ou totalement".
Plusieurs pays, dont Cuba, le Venezuela et Pakistan, ont critiqué l'absence d'Israël. Le représentant égyptien a accusé Israël de continuer à dénigrer et boycotter le Conseil des droits de l'Homme.
Israël avait coupé les ponts avec le Conseil en mars 2012 lorsque celui-ci avait décidé de lancer la première enquête internationale indépendante sur les conséquences de la colonisation israélienne dans les Territoires occupés.
Mais le 29 octobre dernier, Israël avait mis fin à ce boycottage en participant à une réunion du Conseil sur la situation des droits de l'Homme sur son territoire, un examen auquel tous les pays membres de l'ONU doivent se soumettre tous les quatre ans.

Mavi Marmara: un accord d'indemnisation Turquie-Israël proche, confirme Davutoglu

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La Turquie et Israël ont fait "de gros progrès" en vue d'un accord sur l'indemnisation par Israël des victimes turques de l'assaut israélien contre une flottille en route pour Gaza en 2010, a confirmé à l'AFP le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.
"Le fossé qui séparait les attentes des deux parties se réduit. De gros progrès ont été accomplis mais les deux parties doivent encore se rencontrer une fois pour parvenir à un accord final", a déclaré M. Davutoglu lors d'un entretien mercredi à Konya (centre).
Le vice-Premier ministre Bülent Arinç a indiqué mardi qu'un accord formel entre les deux pays pourrait être signé "après les élections" municipales de dimanche.
"Nous attendons une réponse de la partie israélienne" aux exigences d'Ankara, a précisé de son côté le chef de la diplomatie turque.
Les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, se sont brutalement dégradées lors de l'assaut israélien contre une flottille partie d'Istanbul qui tentait de briser le blocus de Gaza.
Cette opération, le 31 mai 2010, avait coûté la vie à neuf ressortissants turcs à bord du navire amiral de cette flottille, le Mavi Marmara, affrété par l'ONG islamique turque IHH.
Les familles ont porté plainte en Turquie contre quatre responsables militaires israéliens, jugés par contumace par une cour criminelle d'Istanbul. La cinquième audience de ce procès s'est ouverte jeudi.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a formellement présenté des excuses en mai dernier mais la normalisation des relations entre les deux pays reste suspendue aux négociations d'indemnisation. En cours depuis plusieurs mois, ces discussions ont longtemps buté sur le montant à verser aux familles.
Selon le quotidien israélien Haaretz, l'Etat hébreu a offert une enveloppe de 20 millions de dollars aux victimes turques.
M. Davutoglu s'est refusé à évoquer une éventuelle normalisation des relations entre les deux pays. "Ce qui est important, c'est de parvenir à un accord. Les mesures à prendre ensuite seront discutées après", a-t-il jugé.
Le ministre turc a toutefois évoqué la tenue de discussions avec Israël sur la levée des sanctions imposées à Gaza.
En février, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait fait savoir qu'aucun accord d'indemnisation ne serait possible sans engagement écrit de Tel Aviv sur la levée de l'embargo imposé au territoire palestinien.

Les discussions Kerry-Abbas ont été "constructives"

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Les discussions du président palestinien Mahmoud Abbas à Amman avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui cherche à remettre le processus de paix sur les rails, ont été "constructives", a déclaré jeudi un responsable américain.
M. Kerry avait interrompu une visite à Rome pour rencontrer M. Abbas mercredi soir dans la capitale jordanienne avec l'objectif de "rapprocher les positions" entre Palestiniens et Israéliens, selon sa porte-parole.
Le secrétaire d'Etat a été reçu par le roi Abdallah II, avant de s'entretenir pendant plus de quatre heures dans la soirée avec M. Abbas, qui revenait d'un sommet arabe au Koweït.
Parlant de "conversation constructive" entre MM. Kerry et Abbas, le responsable américain a ajouté que le secrétaire d'Etat "envisage de rester en contact avec M. Abbas et le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans les prochains jours".
John Kerry tente de maintenir sur les rails le processus de paix menacé par un différend sur la libération par Israël d'un contingent de détenus palestiniens, attendu le 29 mars.
M. Abbas "a dit qu'il ne discuterait de rien jusqu'à la libération du quatrième contingent de prisonniers", a déclaré à la radio Voix de la Palestine le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë, accusant Israël de se dérober à ses engagements.
L'accord conclu en juillet pour reprendre les négociations de paix prévoit la libération par étapes de 104 prisonniers palestiniens incarcérés avant les accords d'Oslo en 1993, en contrepartie de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale.
Si les trois premiers contingents de 26 prisonniers chacun ont été relâchés, le gouvernement Netanyahu a indiqué qu'il pourrait annuler la quatrième vague, compte tenu de l'impasse dans les négociations et la dégradation du climat avec les Palestiniens, à l'approche de l'échéance des pourparlers le 29 avril.
Après Amman, M. Kerry devait se rendre à Rome où le président américain Barack Obama rencontre jeudi le pape François, avant une visite vendredi en Arabie saoudite, qui devrait aborder le processus de paix israélo-palestinien.

Pénurie d'eau: des résidents de Jérusalem-Est saisissent la Justice israélienne

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Les résidents de quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée et une ONG israélienne ont adressé une pétition à la Haute Cour de Justice israélienne en raison de problèmes d'approvisionnement en eau.
Selon la pétition, déposée mardi par l'Association pour la défense des droits civiques en Israël (Acri), la plupart des habitations à Ras Khamis, Ras Shahada et Dahyat al-Salam, situés dans le camp de réfugiés de Chouafat, "n'ont pas d'eau, ou quand ils en ont la pression est si faible que le flux s'arrête régulièrement".
Cela a été le cas récemment pendant trois semaines, précise la pétition, qui demande aux autorités israéliennes d'intervenir immédiatement pour que l'opérateur local des services de l'eau assure un approvisionnement régulier. 
Selon Acri, le problème de l'eau est "le dernier exemple, et peut-être le plus aigu, de la négligence par les autorités israéliennes des quartiers" situés, comme Chouafat, de l'autre côté de la barrière de séparation qu'Israël a construit autour de la plus grande partie de Jérusalem-Est.
Dans les zones palestiniennes de Jérusalem, le réseau d'eau peut prendre en charge 15.000 personnes alors que la population est estimée entre 60.000 et 80.000 personnes, précise Acri. 
L'avocate d'Acri, Karen Zafrir, a estimé que la municipalité devait avoir les mêmes obligations, notamment fourniture en eau, envers les habitants de ces quartiers même s'ils se trouvaient de l'autre côté de la barrière séparation. "Il s'agit de résidents de Jérusalem, totalement sous la responsabilité de la municipalité et du gouvernement", a-t-elle indiqué.

Négociations de paix: Washington aurait proposé de libérer un espion israélien

Washington aurait proposé de relâcher Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine condamné à la prison à vie pour espionnage au profit d'Israël, afin d'assurer notamment la libération d'un dernier contingent de prisonniers palestiniens, rapporte mercredi la radio militaire israélienne.Une porte-parole du département d’État américain, Jennifer Psaki, a toutefois catégoriquement démenti cette information.
"Il n'y a actuellement aucun plan pour libérer Jonathan Pollard", a-t-elle déclaré, rappelant qu'il a été "reconnu coupable d'espionnage contre les États-Unis, un crime très grave, et condamné à la prison à vie, et il purge sa peine".
Selon des responsables israéliens cités par la radio militaire, cette proposition permettrait de lever les objections d'Israël à la libération du quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers prévue à la fin du mois et conduire à une prolongation des pourparlers de paix avec les Palestiniens au-delà de l'échéance du 29 avril.
Ce n'est pas la première fois que les médias israéliens évoquent l'hypothèse d'une libération de Jonathan Pollard, qui serait interprétée comme un geste de bonne volonté américain pour tenter de sauver les négociations israélo-palestiniennes.
Israël réclame en vain depuis des années la grâce de son espion qui a obtenu la nationalité israélienne en 1995.
Jonathan Pollard, un ancien expert de la marine américaine, a été arrêté aux États-Unis en 1985 pour avoir transmis à Israël des milliers de documents secrets sur les activités du renseignement américain dans le monde arabe, puis condamné à la réclusion à perpétuité pour espionnage.

Manœuvres militaires israéliennes à la frontière libanaise

L'armée israélienne effectue depuis mercredi matin des manœuvres le long de la ligne bleue qui sépare Israël du Liban, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Dans le cadre de ces exercices, qui se déroulent au niveau des régions de Abbassiyé et de Kfarchouba, des drones israéliens ont survolé les fermes de Chebaa. Des explosions ont également été entendues, tôt ce matin, dans le secteur des fermes. Selon l'ANI, ces explosions étaient liées aux manœuvres israélienne dans la région.

Al-Mostaarabin : de nouveaux espions tueurs sionistes

Palestine – CPI
L’appellation d’Al-Mostaarabin est donnée à ces hommes des forces de la sécurité qui se déguisent en Arabes et se mêlent dans la société arabe, afin d’arriver à leurs fins.
Les différents services israéliens de sécurité font recours à de tels procédés. Il y a par exemple cette unité d’Al-Mostaarabine appartenant aux gardes-frontière. Il y a aussi Al-Karaz, une unité spécialisée dans le combat dans les territoires palestiniens de la Cisjordanie.
Les Israéliens cachés et travaillant parmi la population palestinienne sont appelés Al-Mostaarabin. Le rôle de certains d’entre eux est de ramasser des renseignements, uniquement. D’autres mènent un grand nombre d’opérations secrètes. En tout cas, les unités d’Al-Mostaarabin travaillent dans les territoires palestiniens tous les jours, sans relâche.
Ramasser des informations, kidnapper des Palestiniens, découvrir les cellules de résistants palestiniens, assassiner, mener des arrestations font partie des missions de l’unité d’Al-Mostaarabin des gardes-frontière, dans une zone ennemie et dans des conditions très difficiles. Mener ces opérations en se mêlant à la population locale ne rend pas facile leurs missions.
L’unité d’Al-Mostaarabin Duvdevan travaille dans le cadre des gardes-frontière et du service de sécurité intérieure (Shabak). Elle est constituée d’un vaste réseau d’unités partout dans la Palestine. Les unités d’Al-Mostaarabin de la Cisjordanie travaillent sous l’égide de l’armée de l’occupation sioniste et du bureau de la sécurité générale. Elles sont spécialisées dans la guerre dans des zones denses en maisons et bâtiments résidentiels.
De telles unités travaillaient auparavant dans la bande de Gaza. Après le retrait, elles travaillent contre les Palestiniens qui essaient de pénétrer en "Israël", venant de Gaza ou de l’Egypte.
Il y a aussi une unité qui travaille au milieu des habitants arabes de la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).
Le parcours d’un combattant prend un an et quatre mois. Le début de l’entraînement est bien similaire à celui d’un combattant de l’infanterie : formations de base et formations avancées. Puis, il suivra des entraînements spécifiques dont de combat. Ensuite viendront l’entraînement anti-terroriste, la guérilla, l’atterrissage, la navigation à niveau élevé, le combat de tout près. Certains combattants s’engageront dans l’étude de l’arabe classique, de l’arabe parlé et du camouflage.
Maintenant, on dit que l’unité de Duvdevan est une des raisons principales qui ont fait baisser le taux des opérations menées contre les villes israéliennes à pratiquement 0%, contrairement à ce qui se passait en "Israël" au milieu des années quatre-vingt-dix.
On dit aussi enfin que les combattants de l’unité de Duvdevan sont devenus une sorte de machine militaire et qu’ils payent un lourd tribut pour leur double vie.
Article paru sur le site Tik Debka, le 19 mars 2014, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

Hébron : des hommes masqués écrivent des slogans pro- Hamas

Hébron-CPI
Une vidéo sur les sites de réseautage social appartenant au Mouvement de la résistance islamique " Hamas " a montré des hommes masqués en uniformes militaires dans la ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, qui écrivent des slogans pour " Hamas " et son aile militaire dans les quartiers lors de la commémoration de la mort de son fondateur, le cheikh Ahmed Yassine .
La vidéo enregistrée pendant la nuit et attribué au " cercle d'action de masse " en Cisjordanie a montré un certain nombre d'éléments masqués qui intensifient les slogans "Hamas" et " Al- Qassam ", et des dessins et des photographies des chefs de la résistance sur les murs d'un certain nombre de maisons lors de l'anniversaire du martyre du cheikh Ahmed Yassine et Abdel Aziz Rantissi .
Les activistes ont considéré cet enregistrement comme " un défi clair à l'Autorité palestinienne et l'occupation, qui poursuivent les membres du Hamas par les arrestations et les convocations en Cisjordanie, sans pouvoir les empêcher de célébrer l'anniversaire de leurs dirigeants "

Al-Khodhri: la situation humanitaire à Gaza se détériore de façon rapide et effrayante

Gaza-CPI
Le chef du Comité Populaire Contre le Siège de Gaza, le député Jamal el-Khoudhari a confirmé que le taux de pauvreté et le chômage dans la bande de Gaza assiégée dépasse les cinquante pour cent, appelant à la levée du blocus imposé à la bande de Gaza, il y a huit ans .
El-Khoudhari a clarifié dans une déclaration écrite, le mercredi 26 mars, que​​ plus d'un million de personnes dépendent de l'aide d'urgence, avec un revenu moyen par habitant de 2 dollars par jour, appelant pour fournir des secours aux nécessiteux des travailleurs concernés et les familles pauvres.
Il a exigé la mise en place de tous les matériaux de construction et des matières premières à travers les passages, en soulignant que la reprise du secteur industriel et le secteur de la construction prévoit la possibilité de créer de nouveaux emplois.
 El-Khoudhari confirme que la situation humanitaire, à Gaza, se détériore rapidement et de façon effrayante, et touche tous les milieux de vie pour les assiégés, appelant à la levée du blocus immédiatement afin d'éviter d'autres crises humanitaires.
Il a appelé à la nécessité d'ouvrir tous les passages pour l' importation et l'exportation sans restrictions et les listes des substances interdites , et ouvrir les ressources d'eau et le passage en toute sécurité , ce qui permet d'activer le mouvement des échanges entre Gaza et la Cisjordanie .
«Israël en tant que puissance occupante doit mettre fin au blocus, car il est illégal, immoral, et contraire aux conventions internationales et de la 4ème Convention de Genève, ainsi ceci viole les droits de l'homme, et constituent une punition collective contre les deux millions de personnes . "
, a-t-également proclamé.