jeudi 20 novembre 2014

Israël et les démolitions punitives: «Une violation du droit international»

Israël a repris hier à Jérusalem la pratique controversée de démolitions punitives de maisons appartenant à des auteurs d'attentats, après des années d'interruption. Les autorités ont ainsi détruit à l'aube le logement de la famille d'Abdelrahmane Shalodi, le jeune Palestinien qui a tué deux personnes en fonçant sur elles avec sa voiture, le 22 octobre à Jérusalem-Est, avant d'être abattu par la police. Ces représailles témoignent de la volonté de l'État hébreu de répliquer avec fermeté aux attaques palestiniennes. Cinq questions pour comprendre.
Est-ce légal?
«C'est une violation du droit international!», s'exclame Julia Grignon, professeure à la faculté de droit de l'Université Laval. Détruire une habitation est considéré comme une mesure de représailles et une punition collective, ce qui est illégal en vertu du droit international, explique-t-elle. 
De plus, c'est un principe coutumier, ce qui «veut dire que même des États qui n'auraient pas signé des textes internationaux interdisant la destruction sont obligés de se conformer à cette règle», poursuit la spécialiste en droit international humanitaire.
Pourquoi Israël agit-il de la sorte?
Le premier ministre Benyamin Nétanyahou s'est engagé à réagir fermement à la récente série d'attentats commis en Israël. En détruisant les résidences des familles des auteurs de ces attentats, l'État hébreu veut ainsi dissuader ceux qui songent à en commettre en leur faisant penser aux conséquences que leur action pourrait avoir sur leurs proches. 
Or, selon Julia Grignon «Israël montre qu'il est dans ses derniers retranchements, qu'il n'a plus aucun autre moyen» de prévenir et faire cesser les actes terroristes.
Est-ce que ça fonctionne?
Rien n'est moins sûr. «Israël avait reconnu à un moment que ces démolitions n'avaient même pas d'effet dissuasif», rappelle Mme Grignon. 
De 2001 à 2005, 664 maisons avaient été détruites par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, mais le ministère de la Défense craignait que les démolitions punitives ne suscitent une telle frustration qu'elles pousseraient finalement davantage de Palestiniens à commettre des attentats.
Les gens peuvent-ils contester la démolition de leur résidence?
En théorie, les occupants de la résidence visée ont 48 heures pour contester l'avis de démolition, mais «la plupart ne le font pas, car ils pensent que c'est vain», dit Julia Grignon. Et les rares fois où la cour est saisie, «elle va trouver une façon de justifier les démolitions». 
La professeure relève malgré tout un aspect positif dans cette tentative de justification: «Ça veut dire [que la cour] est consciente qu'il y a une violation et qu'elle cherche à justifier cette violation.»
Qui peut faire respecter le droit international?
En fait, tout le monde a le devoir de le faire, explique Julia Grignon, qui rappelle que tous les pays doivent non seulement respecter, mais aussi faire respecter les Conventions de Genève de 1949. 
«Ça veut dire que tous les États du monde devraient appeler Israël à respecter le droit international humanitaire et donc devraient dire à Israël: "L'article 53 de la convention 4 interdit les démolitions, vous devez donc cesser les démolitions."»
La communauté internationale a beau faire part de ses préoccupations à l'État hébreu, le rappeler diplomatiquement à l'ordre, Julia Grignon reconnaît que ça ne risque pas de l'influencer beaucoup. 
«Mais ça, c'est ce qu'on constate depuis 60 ans dans le conflit israélo-palestinien», dit-elle. N'empêche, elle estime qu'à force de rappeler à Israël ses obligations internationales, particulièrement lors de négociations économiques, «ça peut faire changer les choses».

Honteux: de l’argent pour celui qui tue un palestinien


Une association israélienne du nom de Secours du Pays et du Peuple lance une campagne pour encourager les Israéliens à tuer les Palestiniens qui tentent «d’agresser les juifs »
Le site « la voie du juif » a déclaré, mercredi, que la campagne menée par l’association présente une récompense financière à chaque colon ou soldat qui tue une personne qui tentait d’agresser un juif. Cette initiative a été accueillie et soutenue par les milieux israéliens.
L’association a déclaré: « les voyous doivent savoir que les agressions contre les juifs est un commerce peu lucratif et celui qui s’y prêtera rentrera dans un corbillard. »
Cette même association avait récompensé auparavant des soldats de l’armée de l’occupation pour avoir refusé d’exécuter des ordres de leurs responsables de détruire des maisons appartenant à des Israéliens.
Le site Palestinien Arabs-48 a déclaré que de nombreuses associations israéliennes ont annoncé dernièrement leur guerre contre les Palestiniens de différentes manières dont ce qui est connu sous le nom de « l’action hébreu » qui a appelé les employeurs qui emploient des palestiniens à les expulser et à embaucher des israéliens à leurs places.
Ces appels sont intervenus après que l’occupation ait assassiné le jeune Khairi Hamdan de Kafar Kana en Galilée occupée, prétextant qu’il a poignardé des agents de sécurité de l’occupation. Son assassinat a été filmé et a été exécuté de sang-froid, mais cela n’a pas empêché les responsables israéliens et les associations de justifier cet acte criminel et odieux et à le considérer comme de la légitime défense.

Lorsque les touristes de pays du Golfe préfèrent Tel Aviv à Londres

"Les Arabes du Golfe préfèrent Tel Aviv à Londres", c’est la conclusion d'un reportage de chaine de télévision israélienne "i 24 news"  consacré au tourisme en Israël  en provenance des pays arabes, cité par le journal libanais al-Akhbar. 
Dans le programme, il est indiqué que le secteur touristique israélien a connu un essor important depuis l'an 2009 en particulier en provenance de pays arabes et musulmans qui n’ont pas encore signé d’accord de paix avec l’entité sioniste.
Quelques 250.000 musulmans est le chiffre donné pour ceux qui se sont rendus en Palestine occupée durant cette époque : 124.000 sont indonésiens et 24.000 malaisiens. Dans les chiffres publiés il est également question de 38 touristes saoudiens, 168 Emiratis et 147 originaires du Qatar et d’Oman. 
Quant à ceux qui sont venus de pays ayant signé un accord de paix avec l’entité sioniste, ils ont été  81.000 jordaniens et plus de 13.000 Égyptiens.
Le programme évoque aussi le cas de plus de 6.440 Marocains qui se sont rendus en Israël durant cette même époque, dont les 2.239 pour cette année. Une hausse importante alors qu’ils ne dépassaient pas les 658 en 2009.
Le reportage rapporte que le Koweït a lui aussi exprimé le mois passé sa volonté de lever l’interdiction de voyage en Palestine occupée pour ses citoyens.
Selon le reportage, la plupart de ces touristes viennent en Palestine occupée pour des raisons religieuses et visiter entre autre les lieux saints à Jérusalem Al-Quds. Certains viennent pour des raisons médicales ou pour faire du shopping.
La chaine de télévision indique que « Tel Aviv évite de signaler le nombre exact des touristes pour ne pas nuire à la tendance positive du secteur du tourisme en Israël ».
Pour faciliter encore plus l’avènement de touristes arabes et musulmans, les autorités israéliennes offrent des facilités importantes : les touristes peuvent très bien demander à ce que leur entrée en « Israël » ne soit pas estampillée sur leur passeport. 

L’occupation est responsable de l'escalade à Jérusalem

"L'opération d'aujourd'hui à Jérusalem est une réponse normale aux politiques et aux crimes racistes continus de l’occupation, et c'est l’occupation qui est responsable de l'escalade à Jérusalem et dans l'ensemble de la Palestine. Nous sommes témoins de lynchages, tirs sur des Palestiniens, de destruction de maisons, de confiscation des terres, de construction de colonies, de la mise en œuvre de mesures sans précédent contre les lieux saints des Musulmans et des Chrétiens à Jérusalem quotidiennement," a dit Khalil Maqdesi, du Comité central du Front Populaire pour la Libération de la Palestine.
Manifestation de soutien à la mosquée al-Aqsa et pour honorer les martyrs Ghassan et Uday Abu Jama, Rafah, au sud de la Bande de Gaza, le 18 novembre 2014 (AFP/Said Khatib)
"Chaque jour, des milliers de partisans du FPLP - et notre peuple palestinien tout entier - résistent à l’occupation à Jérusalem et dans l'ensemble de laPalestine. Il y aura davantage d’actions de ce genre aussi longtemps que continueront les attaques de l'occupant," a déclaré Maqdesi. "Le FPLP continuera à viser chaque institution de l’occupation. Aucun endroit àJérusalem ne sera sûr aussi longtemps le peuple palestinien ne sera pas sûr. La « sécurité » ne peut pas être établie sur le dos des Palestiniens. Le seul résultat des attaques de l’occupation sur Jérusalem sera la résistance continue et intensifiée des masses palestiniennes."
"La résistance est notre seul chemin ; il n'y a aucune autre voie pour que les Palestiniens puissent libérer leur terre et obtenir leurs droits. La résistance inclut beaucoup de méthodes de lutte, y compris, centralement, la résistance armée et la lutte armée. La violence révolutionnaire est nécessaire afin de faire face et de renverser la colonisation de notre terre et la confiscation de nos droits," a dit Maqdesi.
"Les populations opprimées sont déterminées à chercher leur liberté. Il est de la responsabilité de l’ainsi dite « communauté internationale » de juger Israëlresponsable de ses attaques contre les Palestiniens. C'est l'occupant qui devrait être déclaré `inhumain'. Au lieu de cela, leur construction de colonies, leurs massacres, leurs attaques massives aux droits palestiniens sont reçus avec l’approbation et le silence par les Etats-Unis et l'Union Européenne, qui se sont révélés être uniformément du côté d'Israël, du côté du colonialisme et de l'hégémonie impérialiste," a dit Maqdesi.
"Le quartier qu'on appelle `Har Nof' (1) a en fait été construit sur les ruines du village de Deir Yassin, nettoyé ethniquement en 1948 et des centaines de Palestiniens ont été abattus par la Haganah et les organismes terroristessionistes alors qu'elles expulsaient des centaines de milliers de Palestiniens de leur terre - les réfugiés qui ont lutté pour retourner à leur terre, et pour libérer leur terre, pendant plus de 66 années," a dit Maqdesi.
"Le FPLP n'est pas une organisation religieuse et notre résistance n'est pas basée sur des convictions religieuses. Nous luttons pour libérer la Palestined'un projet colonial imposé à notre peuple. Les occupants et les racistes n'appartiennent pas à la terre de la Palestine ; il y a, et il doit y avoir, des conséquences et des répercussions pour le vol de notre terre et de nos droits," a affirmé Maqdesi.
"La réponse et les manifestations spontanées des Palestiniens, du camp de réfugiés de Beddawi au camp de réfugiés de Dheisheh à Gaza, et même sur des médias sociaux, les masses, en dehors et à l’intérieur de la Palestine, qui ont scandé les noms de Ghassan et Oday Abu Jamal, ont embrassé la résistance armée palestinienne et le chemin de la libération," a dit Maqdesi.
"La réponse de l’occupation que nous nous attendons est une réponse criminelle – c’est là la nature de l’occupation. Arrêter la famille Abu Jamal, la menacer par des ordres de démolition de leur maisons, terroriser tout le quartier de Jabal Al-Mukabbir, qu'ils ont bloqué avec les blocs de ciment ; battre les frères des martyrs - ce sont ces gens que nous devons embrasser, protéger, et prendre soin, face aux attaques de l'occupant," a indiqué Maqdesi.
"Notre message aux Palestiniens à l'intérieur de la Palestine et dans l'exil est que vous avez maintenu votre résilience et votre résistance à l'occupant pendant 66 années. Vous êtes forts et vous avez la capacité de continuer sur le chemin de la lutte. Aucune puissance ne peut liquider votre cause. Le FPLP réaffirme son engagement envers vous, envers votre cause et envers vos droits. Nous appelons toutes les forces politiques palestiniennes à s’unifier sous la bannière de l’héroïque peuple palestinien, pour protéger leurs sacrifices, et à s’unir pour aller de l’avant vers une nouvelle étape et une nouvelle Intifada," a dit Maqdesi.
"Le FPLP s’est engagé à réorienter et à recentrer la boussole de la région et de son peuple sur la question centrale - vers la Palestine, vers Jérusalem, en faisant face au sionisme et à l'impérialisme ; loin des guerres sectaires et du chaos dans la région. La Palestine est toujours la question, et Jérusalemest au cœur de cette lutte," a dit Maqdesi.
"Aujourd'hui, le FPLP a un message pour les populations arabes, à savoir que votre bataille est contre l'impérialisme et le sionisme, et pas les uns contre les autres, et que la fragmentation du peuple arabe ne peut bénéficier qu’à l'occupant qui colonise votre Palestine bien-aimée. Les masses doivent se réveiller et secouer la conscience collective de la nation arabe pour faire face au véritable ennemi."
"Le FPLP veut également envoyer son message au milliard et demi de frères et de sœurs musulmans que notre combat n'est pas contre les juifs et n'est pas basé sur la religion ; c’est un combat pour la justice, la libération et le retour à la patrie, et c'est votre lutte," a dit Maqdesi.
"Notre message aujourd'hui aux populations juives de par le monde est que le conflit palestinien-israélien n'a jamais été un conflit entre les Musulmans et les Juifs. La Palestine a embrassé la communauté juive pendant des centaines d'années. Ce qu’il y a entre nous, c’est ce projet colonial. Nous savons que des milliers de Juifs autour du monde sont des voix vraies et sincères pour la lutte, conduisant les mouvements de boycott et se joignant quotidiennement à la lutte palestinienne pour la libération. Nous saluons chacun d’entre eux. Et pour ces Juifs qui sont trompés par le discours sioniste, Israël n'est rien d’autre qu’un piège mortel pour les Juifs et les Arabes. Le racisme ne peut jamais résoudre les conflits, et la ségrégation n'est pas une solution. Vous devez vous tenir du côté de l'opprimé, et pas de l'oppresseur ; élevez votre voix contre les criminels sionistes qui oppriment notre peuple en votre nom," a dit Maqdesi.
"Quant aux menaces de Netanyahu et de Yaalon à notre peuple," Maqdesi a dit qu'elles sont "sans valeur et ne portent aucun poids et reflètent une mentalité de colon raciste qui pense que par la coercition et l'oppression nous serons réduits au silence et nous serons défaits. La bataille contre l’occupation ne sera pas limitée à Jérusalem. Elle va s’étendre à chaque pouce de laPalestine, et au-delà des frontières de la Palestine. Aujourd'hui, aussi, le FPLP veut envoyer un message au mouvement de solidarité avec laPalestine, pour intensifier leurs efforts et leur lutte pour soutenir la résistance sur le chemin de l’établissement d’une Palestine démocratique où toutes les personnes vivent dans l'égalité et la liberté."
(1) le quartier où est construite la "yeshiva" où les martyrs Ghassan et Oudai Abou Jamal ont mené une opération le 18 novembre.
Source : PFLP
Traduction : André Comte

Les médias de l'Autorité palestinienne : les laquais d'Israël en temps de crise

Cet article, paru sur l'édition en anglais d'Al-Akhbar le 19 novembre, est une traduction de l'article paru sur le site en arabe.
Lorsque le jeune palestinien Yousef al-Ramouni a été lynché par des colons israéliens, l'Autorité palestinienne est restée silencieuse. Toutefois, elle s'est hâtée de condamner l'opération de résistance d'hier à Jérusalem. L'agence de presse palestinienne WAFA et Palestine TV lui ont emboité le pas dans la couverture des événements.
Le lynchage de Ramouni à Jérusalem, commis par des colons israéliens, a peu perturbé l'Autorité palestinienne (AP). Toutefois, l'attaque menée par les martyrs Ghassan et Uday Abu Jamal, qui a tué cinq sionistes dans une synagogue à Jérusalem occupé le lendemain, a déclenché une vague de réactions.
Ces appréciations ont été reprises par les organes médiatiques de l'AP, et l'agence de presse officielle WAFA a désavoué les martyrs et ne leur a accordé qu'une mention rapide : "Cinq Israéliens ont été tués dans une attaque au couteau à Jérusalem et les assaillants sont morts," a-t-elle rapporté.
Les martyrs ont été encore davantage marginalisés lorsque WAFA a déclaré être "une colombe de la paix," impliquant ainsi que l'agence pouvait faire la morale et décrété ce qui est bien et ce qui est mal. "La présidence a condamné le meurtre de civils, quelle que soit la partie qui commet les attaques," a-t-elle continué. "Elle a également condamné le meurtre de civils israéliens dans l'attaque de la synagogue à Jérusalem Ouest."
WAFA a présenté un argumentaire sioniste préemballé pour légitimer le meurtre de Palestiniens après "l'attaque" des deux martyrs contre "des fidèles innocents, armés seulement de leur Torah," termes utilisés conformément à la politique éditoriale de l'agence.
D'autre part, WAFA a, par prudence, mentionné les raisons de l'attaque : "[La Présidence] a appelé à un arrêt immédiat de l'invasion de l'enceinte de la Mosquée al-Aqsa par des groupes de colons extrémistes juifs, ainsi que la fin des provocations des colons et l'incitation de certains ministres israéliens," a-t-il dit.
Ce qui est frappant, cependant, c'est l'adoption par WAFA de la divisionsioniste de Jérusalem entre Est et Ouest, ce qui induit une nouvelle raison de condamner l'opération, puisqu'elle a eu lieu à "Jérusalem Ouest", qui est le côté israélien et donc interdit aux Palestiniens.
La Télévision Palestine, d'autre part, est toujours frappé de stupeur. Malgré les tensions à Jérusalem, elle a préféré parler des exploits du président de l'AP Mahmoud Abbas. Quelques heures après l'opération de la résistance, elle a diffusé une émission en direct sur les victoires "donquichottesques" contre l'ennemi, faisant allusion à l'avenir de la "solution à deux Etats". Pendant ce temps, Jérusalem bouillait de colère.
Les médias locaux ont afflué pour transformer les images des deux martyrs en matériel commercial lucratif, rediffusant les photos de leurs corps dévêtus utilisées dans les médias israéliens. La station locale Dunia al-Watan a fait le jeu de l'ennemi sioniste en diffusant des images dégradantes des deux martyrs nus qui ont indigné plusieurs utilisateurs de médias sociaux qui ont recouvert, numériquement, les corps des deux martyrs avec le drapeau palestinien.
L'outrage le plus flagrant est venu d'un des journaux locaux les plus populaires, nommé d'après Al-Quds [Jerusalem], qui a permis que des récits israéliens infiltrent sa première page, publiant le "plaidoyer" vicieux d'unsioniste appelé Moshe Simkhovitch.
"Je m'adresse à vous en espérant que vous limiterez l'intensité du conflit àJérusalem et que vous donnerez à des Palestiniens et des Israéliens sages l'opportunité de s'exprimer. Je vous mets en garde contre le fait de tomber dans le piège de la conspiration contre vous," écrit-il.
Avec cette couverture exaspérante des événements à Jérusalem, il semble que la plupart des médias palestiniens ne soient rien d'autre qu'un obstacle supplémentaire à la libération de Jérusalem.
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

L’attaque de la synagogue est le résultat de la violence et de l’occupation israéliennes

Dans la brume de ce matin après l’attaque contre une synagogue à Jérusalem, les habitants de la ville ont vu avec horreur ce qu’il en a résulté. Des corps sous des couvertures de prière, des sols glissants avec des flaques rouges étaient ce qui subsistait à la fin du massacre à l’aube qui a fait six morts : quatre israéliens morts ainsi que les deux attaquants palestiniens.

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15 octobre 2014 - Des Palestiniens de Jérusalem manifestent à l’entrée de l’enceinte de la mosquée al-Aqsa, pour protester après que les autorités israéliennes d’occupation eurent décidé d’interdire l’accès à l’esplanade - Photo : AFP/Ahmad Gharabli
La réponse des autorités israéliennes était similaire à celles qui ont suivi de précédentes attaques contre des habitants juifs de Jérusalem, si l’on se fie au ton employé. Quelques heures après l’attaque, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de « répondre de manière décisive » à « l’horrible assassinat de juifs venus pour prier et tués par d’ignobles assassins ». Il fait écho à d’autres dirigeants israéliens qui n’ont pas hésité à mettre toute la responsabilité de l’attaque sur la tête de l’ex-président palestinien Mahmoud Abbas.
Pour les Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, cette rhétorique et la réalité de cette réponse sans compromis sont hélas familières, et des protestations ont immédiatement éclaté dans les rues. Dans les quartiers de la ville occupée, et jusqu’aux points de contrôle de Qalandia et des quartiers comme Al Ram situés derrière le mur, les affrontements se sont poursuivis depuis mardi matin. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier entouré de caoutchouc en réponse aux jets de pierres des manifestants, et des postes de contrôle menant à Jérusalem et même des routes internes à la Cisjordanie ont été totalement bouclés.
Les deux habitants de Jérusalem-Est responsables de l’attaque étaient Ghassan Abu Jamal, âgé de 30 ans, et Oday Abu Jamal, âgé de 23 ans, deux cousins du quartier de Jabal al-Mukaber au sud-est de la ville. Dans leur quartier ce matin, de violents affrontements ont éclaté peu de temps après que soient arrivées des nouvelles de l’attaque. Huit membres des familles des deux hommes ont été kidnappés dans le cadre de l’intervention de la police israélienne, et à midi, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées devant la maison de la famille, face à une forte présence policière qui faisait un usage intensif de gaz lacrymogène dans toutes les zones du quartier .
Pour de nombreux Palestiniens, l’attaque de l’aube a rapidement été interprétée comme une réponse à l’occupation israélienne en cours. La plupart des gens du pays disent que Jérusalem est en proie à une troisième Intifada depuis des mois, un soulèvement progressif caractérisé par des affrontements hebdomadaires, la répression policière, la démolition d’habitations, l’enlèvement de centaines de Palestiniens et des attaques contre des Israéliens.
Les récentes initiatives de l’extrême-droite sioniste pour s’approprier le complexe de la mosquée Al-Aqsa, et la mort deMohammed Abu Khdeir, âgé de 16 ans, [brûlé vif] aux mains de nazis israéliens cet été, n’ont fait qu’enflammer une situation déjà explosive.
« Netanyahu doit revenir en arrière sur Jérusalem et Al-Aqsa, et laisser vivre les habitants de Jérusalem. Voilà la solution. C’est le sentiment de tous les musulmans et Jérusalémites, » nous a déclaré ce mardi matin à Jabal al-Mukaber, Daoud Abu Jamal, un cousin de Ghassan et Oday. « Quelqu’un doit arrêter Netanyahu, et stopper les gens qui tuent les Palestiniens. »
Ghassan et Oday, explique Daoud, étaient des jeunes hommes qui auraient voulu penser à leur avenir mais qui se sont retrouvés pris au piège de l’occupation à Jérusalem. Les deux cousins avaient vu de leurs amis emprisonnés pour de longues périodes, et le tout dans un contexte de grande pauvreté, de chômage et de racisme et ségrégation. Sur les 300 200 habitants palestiniens de Jérusalem-Est, 238 000 vivent en dessous du seuil de pauvreté, et le revenu mensuel moyen pour cette catégorie est d’environ 60% de celui des juifs israéliens installés dans la ville.
Les deux cousins responsables de l’attentat auraient travaillé dans une épicerie en face de la synagogue, faisant partie des nombreux Palestiniens qui, privés de possibilités d’emploi à Jérusalem-Est, travaillent pour des patrons israéliens dans la partie ouest de la ville.
« Ils poussent les gens dehors, démolissent les maisons, envahissent la mosquée al-Aqsa, s’approprient des maisons à Silwan, » nous dit Ahmed Ruwidi, un avocat de Jérusalem-Est. « Chaque jour, il y a plus de points de contrôle, plus de problèmes avec la police. La vie quotidienne à Jérusalem est très difficile, il y a plus de 20 000 logements à Jérusalem qui sont illégaux [aux yeux de l’occupation], et peuvent être démolis à tout moment.
« Chaque jour, quand nos enfants vont à l’école, il y a plusieurs points de contrôle à traverser, à Silwan, Ras el-Amoud, Shuafat. Cela met quelque chose dans le cœur des enfants, ici. Cela rend la vie misérable.
« Toutes ces choses poussent les gens à se défendre », a-t-il poursuivi. « Personne ici n’est derrière l’attentat d’aujourd’hui. Mais pour nous, c’est Netanyahu le responsable de tout ce qui est survenu ».

18 novembre 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/e...
Traduction : Info-Palestine.eu

L’attaque de la synagogue à Jérusalem marque un nouveau seuil dans le soulèvement palestinien

Hier, deux jeunes palestiniens, les cousins Ghassan et Uday Abu Jamal, ont attaqué des fidèles dans la synagogue Bnei Torah dans le quartier juif ultra-orthodoxe de Har Nof à Jérusalem-Ouest. Armés de couperets et d’un pistolet, les deux jeunes gens ont tué cinq personnes dont trois rabbins de nationalité américaine et un rabbin ayant la double nationalité britannique et israélienne. Un policier a également été tué.

Le Hamas a salué l’attaque et celle-ci a été célébrée dans la bande de Gaza.
La tension n’avait fait que monter en Palestine depuis l’assassinat en juillet de l’adolescent arabe Mohammad Abu Khdeir - qui a été brûlé vif par des colons juifs - et l’assassinat ce dimanche par pendaison du chauffeur de bus, Yusuf Hasan al-Ramuni.
Depuis juillet et jusqu’à ce massacre dans la synagogue, cinq Israéliens et un visiteur étranger ont été délibérément écrasés ou poignardés à mort.
Les meurtres dans la synagogue ont provoqué la panique parmi les Israéliens, d’autant plus que Jérusalem-Ouest était considéré comme un quartier particulièrement « sûr ».
Au cours du dernier mois, les colons juifs ont entrainé des fidèles dans la mosquée al-Aqsa, dans le site du Noble Sanctuaire. Leurs initiatives ont eu lieu avec le soutien explicite et les encouragements du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et les colons ont été protégés par la police israélienne.
Les dirigeants des pays arabes « se sont assis sur leurs mains » et semblent être plus préoccupés d’empêcher que la ville kurde syrienne de Kobani ne tombe aux mains de l’État islamique, et de réconcilier les pays du Golfe en plein dispute.
L’incursion dans la synagogue a secoué Israël et suscité la terreur parmi les colons. Même si l’Autorité palestinienne - sous la direction de Mahmoud Abbas - est de connivence avec les Israéliens, ces attaques montrent bien que les Palestiniens ne sont pas satisfaits de la politique d’apaisement qu’elle adopte.
Si quelqu’un imaginait que le peuple palestinien avait capitulé face à l’occupation et se résignait à tolérer les insultes et l’humiliation de l’occupation israélienne, ces actes les feront revoir leur opinion.
Ces actes horriblement sanglants sont cependant bien en-deçà du massacre de centaines d’enfants palestiniens [lors de l’attaque israélienne sur Gaza cet été] et marquent le début d’un sursaut de révolte.
Le conflit a pris un aspect religieux et la détermination des arabes et musulmans à protéger les lieux saints a accéléré le soulèvement et ne cessera pas malgré les menaces israéliennes.
Netanyahu et ses porte-parole se concentrent sur les fidèles assassinés, voulant s’attirer la sympathie du monde et une condamnation du « terrorisme » palestinien. Le monde avait-il réagi avec autant d’indignation et d’horreur en 1994, lorsque le colon Baruch Goldstein a ouvert le feu sur des fidèles à la mosquée Ibrahimi à Hébron, au petit matin, massacrant 29 personnes et en blessant 125 ?
Est-ce haram [interdit] de massacrer les fidèles juifs et halal [permis] de tuer des musulmans en prière ?
Les parents des jeunes qui ont pris d’assaut la synagogue disent qu’ils étaient furieux de l’échec d’Abbas et de son équipe ainsi que des autres gouvernements arabes à résister à la violence d’Israël, à son racisme, son système d’apartheid, ses humiliations et provocations. Ils avaient donc décidé de « prendre les choses en mains ».
Est-ce qu’Israël et ses supporters imaginent que le peuple palestinien, vivant dans l’humiliation et l’indignité sous l’occupation israélienne, fera bon accueil aux intrus dans la mosquée al-Aqsa et félicitera les colons meurtriers de Mohammed Abu Khudair et Hasan al-Ramuni ?
Les gens du monde entier connaissent la signification du mot Intifada qui dans tous les dictionnaires signifie la lutte pour la dignité, la fierté et de la patrie.
L’incursion dans la synagogue est un message fort que les colons juifs ne bénéficieront d’aucune sécurité aussi longtemps qu’ils poursuivront leur occupation, leur colonisation et leurs provocations. Personne parmi les Israéliens ne sera en sécurité aussi longtemps que ceux-ci poursuivront leurs massacres et le blocus de Gaza.
Netanyahu cherche maintenant une épaule sur laquelle se lamenter auprès de l’Amérique ou de l’Europe, attendant de ces derniers qu’ils incitent à la haine contre le peuple palestinien et reprennent ses déclarations sur le terrorisme, tout en lui offrant de l’argent et des armes.
Mais rien de tout cela ne change la réalité sur le terrain, ni n’efface la culpabilité de Netanyahu. C’est lui qui est un terroriste. Il a tué le processus de paix, la sécurité de la région et celle de l’Occident lui-même.
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Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du site Raialyoum. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.
http://www.raialyoum.com/?p=180895
Traduction : Info-Palestine.eu

Un penchant atavique pour la vengeance : les démolitions punitives de maisons palestiniennes

Israël ne peut prétendre qu’il est une démocratie, aussi longtemps qu’il utilise un système juridique dualiste, Israéliens et Palestiniens vivant sous des systèmes légaux séparés, les seconds n’ayant pas la moindre protection juridique.

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Lundi dernier Benjamin Netanyahou a ordonné la démolition de maison de "terroristes" palestiniens : le conflit risque de dégénérer en cycles de vengeances purement ataviques
Israël adore se présenter comme une démocratie occidentale libérale, en fait, la seule démocratie au Moyen-Orient. Et pourtant ce qui définit la démocratie, c’est bien la règle du droit, qui est refusée en permanence aux millions de Palestiniens vivant sous contrôle israélien ces 47 dernières années.
La politique israélienne de démolitions de maisons – quelque 48.000 maisons palestiniennes détruites depuis le début de l’occupation en 1967 – représente la distorsion cynique du droit à des fins politiques. L’administration « civile » israélienne, terme qu’il donne fallacieusement à sa gestion militaire dans les territoires Occupés pour donner l’impression d’une administration normale, correcte, apolitique, envoie systématiquement des ordres de démolition qui constituent en soi des violations de la 4ème Convention de Genève - et même si les Palestiniens peuvent en appeler à des cours israéliennes, ils ne réussissent jamais à les faire retirer.
Quand il s’agit des démolitions punitives, cependant, Israël abandonne tout prétexte légal, et nous pouvons voir l’occupation dans toute sa clarté : une répression pure et dure sans la moindre mesure politique visant à mettre fin au conflit, la démolition de maisons de personnes suspectées de délits et de leurs parents innocents se réduisant à une simple vengeance atavique.
Entre 2001 et 2005, selon les chiffres de B’tselem, 664 maisons palestiniennes ont été détruites dans les Territoires occupés en guise de punition. Quelque 4.182 personnes innocentes ont été déplacées, beaucoup étant des voisins de la famille d’un "criminel", souvent sur la seule base du soupçon.
C’est en août dernier que trois blocs d’appartements ont été démolis à Hébron appartenant à la famille et à des voisins de suspects du meurtre de trois jeunes colons ; de même le gouvernement israélien a menacé de démolir la maison de Muatnaz Hijazi, soupçonné d’avoir tiré sur le dirigeant colon Yehuda Glick (mais sans le tuer) le mois dernier, ainsi que les maisons de quatre suspects impliqués dans des attaques récentes.
Toutes les lois sont des lois »
L’idée des démolitions punitives est simple et directe : comme tout le monde, les Palestiniens ont le culte de leur maison et comme ils vivent dans des familles élargies, la perte d’une habitation joue un rôle dissuasif pour d’autres qui pourraient envisager des attaques, sachant que leur maison familiale serait détruite. En fait cette politique de démolitions punitives est issue des réglementations d’urgences britanniques de 1945, que Menahem Begin lui-même qualifiait de réglementations « nazies », oeuvrant sans répit mais en fin de compte sans succès pour les faire annuler, pendant ses années à la Knesset.
Dans les années ’50, quand le Premier Ministre Moshe Sharett argua que « toutes les lois sont des lois », Begin répliqua : « FAUX ! Il y a des lois tyranniques, il y a des lois non éthiques, il y a des lois nazies .. La loi que vous avez utilisée [les ordonnances d’urgence britanniques] est nazie, tyrannique et non éthique. Une loi non éthique est aussi une loi illégale … L’existence de telles régulations pose des questions sur les droits fondamentaux de chaque citoyen israélien ».
Néanmoins ces ordonnances furent incorporées à Israël. Les décisions de la Knesset de les révoquer furent empêchées parce qu’elles se révélaient utiles tant au Gouvernement Militaire établi pour gérer le secteur arabe de la société israélienne de 1948 à 1966 que dans les Territoires Occupés à partir de 1967. Comme le fait remarquer B’tselem, « les ordonnances ont servi d’autorité à Israël pour détruire et sceller des centaines de maisons, déporter des habitants, détenir administrativement des milliers de personnes et imposer des bouclages et des couvre-feux de villes et de villages ». En effet, des centaines d’habitations ont été démolies par cette politique en Territoires occupés, et beaucoup alors que Begin lui-même était au pouvoir.
Paradoxalement, l’armée israélienne elle-même a conclu que loin de produire un effet dissuasif, la politique de démolitions punitives a en fait jeté de l’huile sur un contexte déjà bien combustible. Comble de l’ironie, la commission militaire qui est parvenue à cette conclusion était convoquée par le Ministre de la Défense Moshe Yaalon, alors chef d’état major, celui-là même qui supervise maintenant la remise en œuvre de cette politique vouée à l’échec. Car c’est Yaalon lui-même qui mit fin aux démolitions punitives en 2005.
Le retour des démolitions punitives, qui officiellement n’ont aucun impact positif, ni politique ni sécuritaire, est donc un exercice de pure violence atavique, de vengeance confuse contre des suspects qui n’ont même pas été mis en examen ni condamnés (Hijazi a été tué quelques heures après, près de sa maison, sous le prétexte qu’il résistait à son arrestation) et contre des parents et voisins innocents – dans le cadre d’une vaste politique de répression sans lien aucun avec un processus politique qui pourrait résoudre le conflit.
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Dès mardi après-midi la police israélienne s’attaquait aux maisons des deux gens gens abattus lors de l’attaque meurtrière, mardi matin, dans une synagogue de Jérusalem Ouest, située dans le quartier ethniquement nettoyé de l’ancien village palestinien Deir Yassin. (al Qassam website)
Non seulement ces démolitions politiques violent le principe de base de processus du droit, la maison en question n’appartenant qu’à un seul suspect, mais cibler et punir les membres parfaitement innocents de la famille d’un suspect à travers la destruction de leur maison constitue une peine collective, en violation de l’article 33 de la Convention de Genève (IV) relative à la Protection des personnes civiles en temps de guerre. Aux termes de cet article : « Aucune personne protégée ne peut être punie pour une infraction qu’elle n’a pas commise personnellement » et les peines collectives ou les mesures de représailles sont qualifiées de crimes de guerre.
Inutile de le dire les démolitions de maisons ne sont appliquées que lorsque l’attaquant est un Palestinien et la victime, un juif ; ni l’armée israélienne ni la violence des colons envers les Palestiniens ne sont punissables, et certainement pas via la démolition de maisons d’Israéliens juifs.
La Quatrième Convention de Genève foulée aux pieds par Israël
En réponse à des appels contre les démolitions punitives, la Cour Suprême d’Israël a toujours soutenu cette politique. En fait, elle s’est toujours abstenue formellement de prendre les décisions incombant à son autorité dans les cas impliquant la sécurité et l’armée israélienne. Dans le cas Abou Dahim en 2002 la Cour a statué : "Notre position est de ne pas intervenir dans le changement de politique du défendeur [l’armée israélienne]". Cette abstention de l’autorité judiciaire ne reflète pas seulement une piètre facette du système juridique israélien, mais elle dénie à la population de Jérusalem Est, de Cisjordanie et de Gaza, personnes défendues par la Quatrième Convention de Genève, toute réelle protection, que ce soit sous le système du droit international ou du droit israélien.
Cela touche bien sûr encore une autre question fondamentale relative à l’ordre du droit dans les Territoires Occupés (dont Jérusalem Est, indépendamment de l’annexion unilatérale et illégale par Israël) : le refus israélien d’appliquer la Quatrième Convention de Genève. C’est précisément le fait qu’Israël impose ses réglementations de planification, ses lois et ses procédures militaires comme les démolitions dans les Territoires Occupés qui constitue en soi un acte illégal flagrant en droit international.
En déconnectant lois et justice, et en permettant au gouvernement de violer en toute impunité le droit international, le système juridique israélien est devenu un instrument d’oppression.
Un expert en droit international qui a choisi de garder l’anonymat décrivait en toute franchise cette manipulation cynique du droit pour le magazine Jerusalem Post Up Front (15 avril 2005, p. 34) :
« Le droit international est la langue du monde, c’est en quelque sorte l’étalon qui nous permet de nous mesurer nous-mêmes aujourd’hui. C’est la lingua franca des organisations internationales. Donc il faut que vous jouiez le jeu si vous voulez être membre de la communauté mondiale. Et le jeu fonctionne comme ceci : tant que vous assurez que vous vous situez dans le droit international et que vous avez des arguments raisonnables pour défendre que ce que vous faites reste dans le contexte du droit international, tout va bien pour vous. C’est ainsi que ça marche. C’est une vision très cynique de la marche du monde. Donc, même si vous êtes … inventif, ou même si vous êtes … un peu radical, tant que vous pouvez fournir des explications dans ce contexte, la plupart des pays ne diront pas que vous êtes un criminel de guerre ».
Cette approche du droit, que reflètent les décisions récentes de la Cour Suprême relatives à la reconduite de la politique de démolitions punitives, dresse l’un contre l’autre droit international et défense des droits de l’homme contre le système juridique israélien. Israël ne peut se prétendre démocratique aussi longtemps qu’il utilise un système juridique duel - puisque Israéliens et Palestiniens vivent sous des systèmes légaux séparé, les seconds n’ayant pas la moindre protection juridique.
Entre-temps Yaalon a décidé de reconduire la politique de démolitions punitives – mais uniquement à l’encontre des Palestiniens. Le gouvernement israélien n’irait jamais démolir les maisons de terroristes juifs ; ceux des assassins du jeune Mohamme Abou Khdeir (16 ans) en juillet dernier n’ont jamais été menacés. Par contre les autorités du Commandement du Front intérieur http://fr.wikipedia.org/wiki/Commandement_du_Front_int%C3%A9rieur se sont immédiatement rendus dans les maisons des 4 accusés des attaques de ces derniers jours, prenant des mesures et des photos pour préparer la démolition.
Peu importe leur crime, les maisons des suspects ne devraient pas être démolies : en effet, le droit international et même le droit intérieur israélien l’interdisent. En l’absence de tout « processus de paix », le conflit risque de dégénérer en pure vengeance ancestrale. C’est ce que laisse présager le retour des démolitions punitives.
- Voir également : Démolitions de maisons palestiniennes

Jeff Halper est le fondateur et le directeur du Comité Israélien contre les Démolitions de Maisons (ICAHD). Il peut être joint à jeff@icahd.org.
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Marie Meert

État palestinien : débat à l'Assemblée française le 28 novembre, vote le 2 décembre

Le groupe socialiste français a déposé jeudi sa proposition de résolution de reconnaissance d'un État palestinien qui sera débattue le 28 novembre mais ne sera votée que le 2 décembre, a-t-on appris de source proche du groupe.
Le président du groupe Bruno Le Roux a choisi de recourir à un vote solennel le mardi 2 décembre afin que "toute la représentation nationale puisse s'exprimer", selon cette source. 
Le jour du débat, le 28, tombant un vendredi, les députés risquent d'être peu nombreux dans l'hémicycle, étant souvent déjà repartis dans leur circonscription. 
La proposition "invite le gouvernement français à reconnaître l'État de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit".
Le texte "affirme l'urgente nécessité d'aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l'établissement d'un État démocratique et souverain de Palestine, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, et fondé sur une reconnaissance mutuelle". 
Il juge "que la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine aux côtés de celui d'Israël".

Constatant "les menaces pesant sur la solution des deux États, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité même d'un État palestinien" ainsi que "la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie qui menace d'engendrer un nouveau cycle de violence", le texte souligne que "le statu quo est intenable et dangereux". Il pointe "l'impératif d'une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé".
Toute la gauche devrait voter ce texte, à l'exception peut-être d'une poignée de députés proches d'Israël. 
A droite, l'UMP "envisage de pas participer au vote", selon son chef de file Christian Jacob. Pour justifier sa position, M. Jacob met d'abord en doute la conformité du texte à la Constitution, "qui ne permet pas par une résolution de donner une injonction au gouvernement".
La présidente de la commission des Affaires étrangères, Elisabeth Guigou (PS), récuse cette interprétation. "C'est une invitation (...) mais ce n'est pas une injonction. Le gouvernement et le président décideront ensuite de l'opportunité et du moment d'une telle reconnaissance".
Un vote français, à l'instar du vote du Parlement britannique mi-octobre ou celui du Congrès des députés (chambre basse) en Espagne cette semaine, n'aurait de fait pas de portée contraignante.

Nucléaire : Israël appelle à ne pas signer un "mauvais accord" avec l'Iran

Israël a appelé jeudi les grandes puissances à ne pas signer un "mauvais accord" avec l'Iran, affirmant qu'un éventuel développement des capacités nucléaires de ce pays créerait un "nouveau et dangereux ordre mondial".
Le ministre israélien du Renseignement Youval Steinitz, dont le pays se considère comme la première cible potentielle d'un Iran doté de la bombe atomique, a déclaré qu'Israël se réservait "toutes les options" pour se défendre, allusion implicite à la possibilité d'une action armée.
Il a tiré "une dernière fois la sonnette d'alarme" à l'attention du groupe "5+1" (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) entré avec l'Iran à Vienne dans une phase critique des négociations pour parvenir à un accord avant la date butoir du 24 novembre.
"Ne signez pas un mauvais accord avec l'Iran qui lui permette de rester un Etat (au) seuil (d'acquérir l'arme nucléaire), qui permette à l'Iran de garder la plupart de ses centrifugeuses destinées à enrichir l'uranium et de conserver la capacité de produire sous peu une arme nucléaire", a dit le ministre devant la presse.
A Vienne, les Iraniens n'ont fait "aucune concession significative", a-t-il poursuivi. Si l'Iran devient une puissance nucléaire (militaire), s'il peut non seulement préserver mais développer à l'avenir ses capacités nucléaires militaires ou ses capacités nucléaires à double usage, cela va changer le monde pour toujours, cela va créer un nouveau et dangereux ordre mondial pour des décennies".

Des colons extrémistes juifs appellent à se venger des palestiniens

La nuit dernière, des dizaines d'extrémistes parmi les colons juifs ont manifesté à l'entrée est de la ville d'Acre, dans le nord de la Palestine occupée en 1948, scandant des slogans appelant à « la vengeance » contre les palestiniens suite à l'attentat mené dans la ville occupée de Jérusalem.
Les extrémistes juifs ont soulevé des drapeaux israéliens et ont crié des slogans racistes menaçant les citoyens palestiniens et appelant leur gouvernement qui est dirigé par Benjamin Netanyahu à  "venger" les colons qui ont été tués en plus de l'intensification des prises d’assaut des colons de la mosquée Al-Aqsa.
Ce n’est pas la première fois que des groupes juifs extrémistes attaquent les palestiniens. Depuis quelques années, des gangs nommés « le prix à payer » et « Garçons des montagnes », comprenant des extrémistes et des colons juifs, ont été créés pour agresser les civils palestiniens, leurs maisons et propriétés.
Ces groupes ont récemment incendié un certain nombre de mosquées en Cisjordanie, agressé les citoyens et brûlé leurs voitures, sans que les forces d'occupation n’interviennent pour stopper ce genre d’agression.
Des observateurs de la cause palestinienne appellent les autorités palestiniennes officielles et populaires à la nécessité de mettre en place des comités de protection pour les citoyens palestiniens, afin de les protéger contre les attaques des colons et des groupes ultra-orthodoxes.
Les groupes juifs extrémistes ont appelé aujourd’hui à l'organisation d'une série d'événements dans différents domaines de la Cisjordanie et des territoires occupés en 48, dans le sillage de l'opération exécutée par les deux jeunes jérusalémites dans la ville de Jérusalem hier tuant cinq colons et blessant près de 13 autres.

Des centaines d'hectares confisqués au nord de La Cisjordanie

Les forces d'occupation sionistes ont notifié, aujourd’hui, des dizaines de citoyens que leurs terres sont confisquées dans le village d’Umm Dar au sud de la ville de Jénine aux villages situés au sud de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.
Notre correspondant a déclaré que les forces d'occupation sionistes ont envahi ces terres et remis des notifications de confiscation aux propriétaires les mettant en garde de construire ou de les utiliser à des fins agricoles ou autres.
Le citoyen Mohammed Amarna, qui vit dans la ville de Yaabod et dont la terre est visée, a déclaré à notre correspondant que les forces d'occupation lui ont remis un avis qui comprend une interdiction de construire ou d’utiliser ses terres pour l'agriculture.
Il a souligné que la décision est fondée sur un ordre militaire signé en 2009 et a assuré qu’il va se présenter au tribunal pour contester la décision.
Les notifications ont inclus, selon notre correspondant, toutes les terres qui se trouvent entre les ruines appartenant aux villes de Yaabod et même dans les villes de Kifin, Baqa est et Zeta à Tulkarem, ce qui signifie la saisie de milliers d'hectares à la fois.

Incendier les mosquées : terrorisme des colons, terrorisme d’Etat !

Les colons sionistes continuent leur haine, continuent leurs agissements, continuent leurs agressions contre les bâtiments de culte. Ces trois dernières années, en Cisjordanie et dans les territoires occupés en 1948, neuf mosquées ont été incendiées par les colons sionistes ; la dernière en date est la mosquée d’Al-Moghir.
Un rapport publié par le journal hébreu Haaretz le jeudi 13 novembre 2014 a confirmé que les colons sionistes ont mis le feu, depuis juillet 2011, à neuf mosquées dans les territoires occupés en 1948 et en Cisjordanie.
Le rapport souligne qu’aucun chef d’accusation n’a été présenté de la part du procureur israélien quant à l’incendie des mosquées.
Selon Haaretz, bien qu’on connaisse qui est derrière ces incendies, personne n’a été arrêté. En plus, les slogans laissés sur les mosquées incendiées indiquent clairement que derrière ces incendies se trouvent le bandit de « Payer le prix ».
Incendier la mosquée d’Al-Moghir
Récemment, des colons sionistes ont mis le feu à la mosquée Al-Gharbi, dans le village d’Al-Moghir, au nord-est de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales rapportent que lorsque les fidèles sont allés à leur mosquée afin d’accomplir leur prière de l’aube, ils ont été surpris de voir le feu dévorer le rez-de-chaussée de la mosquée, en train d’atteindre l’étage.
Avec leurs simples outils, les fidèles ont pu éteindre le feu qui avait gravement endommagé le rez-de-chaussée et partiellement l’étage.
Une longue histoire
Le journal hébreu Haaretz a donné certains détails de l’incendie de la mosquée d’Al-Moghir, vers Ramallah, et a noté comment on avait écrit sur le portail extérieur de la mosquée un mot signifiant que cet incendie est un prix.
En octobre 2011, la mosquée du village de Toba Az-Zanghariyya a été incendiée et le slogan « Carte de prix-Balmer-Vengeance » a été écrit sur ses murs.
En novembre de la même année, la mosquée de Borqin, en Cisjordanie, a également été incendiée ; sur son mur extérieur a été noté le nom du chef des services israéliens des renseignements intérieurs.
Quelques jours plus tard, la mosquée de la rue de Chetraous, dans la ville sainte d'Al-Quds, a été incendiée et plusieurs slogans contre les Arabes ont été écrits sur ses murs dont : « Le bon Arabe est l’Arabe mort ».
Certains de la droite extrémiste ont agressé et endommagé une mosquée dans le village de Borqa, au nord de Ramallah, en novembre 2011.
Et en juin 2012, il y a eu une tentative pour incendier la mosquée du village de Jabaa, au sud-est de Ramallah. Les inconnus qui avaient voulu y mettre le feu n’ont réussi heureusement qu’à laisser quelques slogans, comme « La guerre a commencé ».
Puis, l’entrée de la mosquée de Dirastiya, en Cisjordanie, a été incendiée. Des slogans, tel « les arabes dehors », y ont été retrouvés.
En avril de cette année en cours 2014, le portail d’une mosquée du village d’Om Al-Faham a été incendiée et le slogan « les Arabes dehors » y a été laissé.
En octobre dernier, la mosquée du village d’Aqraba, au sud de Naplouse, a été incendiée. Et la mosquée du village d’Al-Moghir, au nord-est de Ramallah, a été incendiée, il y a quelques jours de cela.
Protection des criminels !
Selon les données de l’association israélienne Yech Din, 92% des plaintes de Palestiniens sont classées. L’association a récolté plus de mille plaintes concernant des agressions, des tirs, des jets de pierres, des vols, entre beaucoup d’autres. En ces deux ans de 2013-2014, sur un total de 104 dossiers, la police israélienne n’a ouvert l’enquête que pour deux dossiers.
En effet, les groupes de « Payer le prix » sont soutenus par le gouvernement israélien et par le premier ministre lui-même, confirment les députés arabes de la Knesset. Les députés appellent le gouvernement israélien à compter l’organisation « Payer le prix » parmi les groupes terroristes.
Le gouvernement israélien porte toute la responsabilité de ces crimes. Ce gouvernement non seulement prépare le terrain pour de tels agissements, mais il pratique de plus une politique discriminatoire dans l’application de la loi. Il ne mène des enquêtes sérieuses concernant ces crimes et ne poursuit les criminels. Par conséquent, les criminels restent libres, et les Palestiniens le sujet de leur terrorisme. En fin de compte, les Palestiniens subissent le terrorisme des colons et le terrorisme de l’Etat israélien.

Hamas: les dispositifs de l’AP mènent une campagne d'arrestations contre nos partisans

Le Hamas a accusé les dispositifs de sécurité de l'AP en Cisjordanie d’intensifier ses campagnes d’arrestations politiques et de convocations contre ses éléments dans diverses provinces. Les arrestations ont affecté dix citoyens, en plus de la convocation de trois autres.
Le "Hamas" a affirmé dans un communiqué publié aujourd’hui (19/11) que les forces de sécurité à Hébron ont arrêté un certain nombre de partisans du mouvement, parmi eux Hazem Fakhouri, Tariq al-Junaidi, Anas Abou Tiana, Islam Kufaisheh, Nouh Kufaisheh, Wael Al-Bitar, Fadi Ubaida, Maher al-Tawil, Zaid al-Junaidi et Islam al-Khatib.
Dans la ville de Tulkarem, le service de renseignement général a convoqué les deux jeunes hommes Tarek Abu Lamoun et Hussein Farhana pour une interview, notant que ce sont deux captifs libérés des prisons de l’occupation.
Cependant, à Naplouse, le service de la sécurité préventive continue à détenir M. Marwan Aqra de la ville de Kaplan pour la 18ème journée consécutive.

Statistique: l'occupation a arrêté 10 mille enfants depuis 2000

Le chef du comité des affaires des prisonniers et ex-prisonniers Issa Qaraqe a déclaré que dix mille enfants palestiniens ont été détenus depuis 2000, en soulignant que les enfants palestiniens ont toujours été ciblés par la politique d'arrestations effectuées par les autorités d'occupation.
Qaraqe a ajouté, lors d’un communiqué de presse le mercredi (19/11), que depuis le mois de Juin dernier, les autorités d'occupation ont arrêté près de 3000 citoyens et que 30 pour cent du total de ces arrestations sont des enfants. Le plus grand pourcentage était à Jérusalem avec 850 arrestations.
95% des enfants détenus ont été soumis à des agressions sauvages, à la torture et aux mauvais traitements lors des arrestations et durant l’enquête. Ils ont également été condamnés à des peines injustes dans les tribunaux, tout en soulignant que 300 enfants croupissent encore dans les prisons israéliennes", a-t-il également indiqué.
Il a appelé, à l'occasion de l'anniversaire de la Déclaration de la Convention relative aux droits de l'enfant adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 Novembre 1989 et qui a commencé à être mise en œuvre le 2 Septembre 1990, à faire face à la loi israélienne adoptée à la Knesset et qui consiste à imposer des sanctions et des peines sévères contre les enfants prisonniers allant même jusqu'à 20 ans de prison pour ceux qui jettent des pierres sur les soldats et les colons israéliens.
Il a dit: "Israël viole la Convention internationale des droits de l'enfant à travers les pratiques de torture et d'humiliation contre les enfants et le déni des procès équitables".

Appels à une journée de colère en Cisjordanie, à Jérusalem et à l’intérieur occupé vendredi prochain

Des groupes de jeunes ont appelé, aujourd’hui (19/11), à consacrer la journée du vendredi prochain pour exprimer la colère palestinienne face à l'occupation dans les villes de la Cisjordanie, de Jérusalem et de l’intérieur occupé en 1948, dans le cadre de la solidarité avec la mosquée Al-Aqsa.
Des groupes de jeunes de toutes les catégories ont appelé à participer à des marches et des affrontements avec l'occupation en plus de la fermeture des rues principales dans le contexte d’une vague de colère en soutien de la mosquée Al-Aqsa et en rejet de la politique sioniste qui vise à briser la volonté des habitants de Jérusalem en particulier et des palestiniens en général.
Les groupes ont souligné la nécessité d’organiser un rassemblement de masse et que les factions bougent afin d’unifier les efforts visant à renforcer un troisième soulèvement et mettre fin aux plans de judaïsation de Jérusalem.
Des marches sont sorties du camp de Dheisheh, à Bethléem, appelant Mahmoud Abbas à quitter son poste pour avoir condamné l’opération héroïque de Jérusalem et pour avoir décrit les colons de Deir Yassine comme étant des civils et des fidèles innocents, tout en ignorant les familles des martyrs de Jérusalem.

Une femme âgée déportée d’al-Aqsa et amendes imposées aux fidèles

Le tribunal sioniste a déporté, hier, une femme âgée de la Mosquée Al-Aqsa et a imposé des amendes à d’autres citoyens dans le but de limiter les déplacements des habitants de Jérusalem et les empêcher de défendre la sainte mosquée.
La police israélienne a arrêté hier 6 fidèles à la porte al-Selsila et les ont battus sévèrement leur causant des contusions.
L'avocat Ramzi Ktilat a déclaré, dans un communiqué de presse, que «la police a demandé au tribunal de déporter 6 fidèles de la mosquée al-Aqsa pour une période de 90 jours en plus de payer une amende d'une valeur de 1500 Shekels, mais le tribunal de première instance sioniste a simplement accepté de les déporter ».
Il a poursuivi: "le tribunal a déporté Hazar Osman de la ville de Haïfa, de la Mosquée Al-Aqsa pour deux mois et lui a imposé de payer une amende de 1500 Shekels en plus de la signature d’une troisième personne d’un engagement de 4 mille shekels. Le citoyen Taha Shawahna a à son tour été éloigné pendant 3 mois et une caution de valeur de 1500 Shekels lui a été imposée".

Un enfant grièvement blessé lors d’affrontements et l’occupation assiège les villages de Jérusalem

Ce mercredi 19/11, au soir, un enfant palestinien a été grièvement blessé par les balles de l’occupation lors d’affrontements dans le village Sour Bahar, au sud-est de Jérusalem occupée.
Des sources jérusalémites ont rapporté que l’enfant Fadi Douyat (15 ans) de Sour Bahar a été grièvement blessé lorsqu’il a été la cible directe de balles de plomb au niveau de sa tête.
Les sources soulignent que Douyat a eu une forte hémorragie au niveau de la tête. Il a été admis au bloc opératoire.
Le centre du croissant rouge palestinien a déclaré que ses ambulances ont transporté 3 citoyens, dont un enfant, blessés par balles de plomb au niveau de la tête. Ils ont été admis à l’hôpital Al Maqasid. Leur état est stable, mais l’enfant a eu une hémorragie au niveau du crâne. 16 autres blessés ont été soignés sur place.
Le centre a aussi fait état de dizaine de cas d’étouffements à cause des bombes lacrymogènes lancés par les l’occupation.
Cet après-midi, de violents affrontements ont éclaté à Sour Bahar, deux frères, Tareq et Rached Namr, ont été incarcérés et les forces de l’occupation ont agressé leur mère qui a dû être transporté pour se faire soigner.
Des témoins ont affirmés que l’armée de l’occupation assiège les entrées des villages et des quartiers jérusalémites. Les forces sionistes ont lancé un assaut contre le quartier Aqaba Asaraya dans la vieille ville de Jérusalem à la recherche de jeunes qui lançaient des pétards contre les soldats de l’occupation.
Un incendie s’est déclaré dans une station-service près d’Al Issaouia, après avoir été la cible de Cocktail Molotov.

Deux Cocktails Molotov contre des cibles sionistes à Jérusalem et en Cisjordanie

Des inconnus ont lancé, ce mercredi soir, des Cocktails Molotov contre des cibles sionistes à Jérusalem et en Cisjordanie.
Des sources de la police de l’occupation ont déclaré à la chaine israélienne "Channel 10" que des inconnus « ont lancé, ce soir, un Cocktail Molotov contre la maison d’un citoyen israélien au centre-ville de Jérusalem, sans faire de blessés ».
Les sources ont ajoutés que camion de pompiers se sont dirigé vers l’incendie pour l’éteindre.
D’un autre côté, des témoins ont déclaré que des inconnus ont lancé un Cocktail Molotov contre une voiture sioniste, dans le village Hawara Alqariba, à Naplouse, au nord de la Cisjordanie. La voiture a été partiellement brûlée, sans faire de blessé.
Les témoins ont ajouté qu’une force de l’armée israélienne a été déployée dans la zone ou la voiture a été ciblée.
L’armée de l’occupation a imposé, plus tôt dans la soirée de mercredi, un couvre-feu à Hawara, au sud de Naplouse, en Cisjordanie après que des jeunes palestiniens aient jeté des pierres et des Cocktails Molotov sur une patrouille militaire israélienne selon des témoins.
Les quartiers palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie sont le théâtre d’affrontements avec les forces de l’occupation, depuis plusieurs mois, en signe de protestation contre les politiques sionistes, les arrestations quasi-quotidienne des Palestiniens et les profanations répétés de la mosquée Al Aqsa par les colons.

Raids et arrestations à Jénine et Bethléem

Les forces sionistes d'occupation ont lancé jeudi à l'aube des campagnes de raids dans plusieurs régions de la Cisjordanie occupée et ont arrêté de nombreux citoyens.
Notre correspondant a rapporté que les forces d'occupation ont pris d'assaut Jénine et son camp et ont mené des opérations de ratissage et humilié les citoyens.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les forces israéliennes ont encerclé le camp à l'aube et se sont déplacées dans le quartier al-Samran, au centre du camp et dans la zone al-Seha puis ont effectué des opérations de ratissage et des raids sur les maisons des citoyens.
Les sources ont ajouté que les forces israéliennes ont arrêté les deux jeunes hommes Abdul Rahim Ibrahim Khalil Atiq (21 ans) et Ahmed Mahmoud Juma (22 ans) et ont fait des ravages dans le contenu de leurs maisons.
Les sources ont souligné que les forces d'occupation ont aussi attaqué une maison appartenant à Khaled Tamer Alajmeh et causé d'importants dégâts.
Les forces israéliennes se sont déplacées dans la région Al-Jabriyet dans la ville de Jénine et ont filmé les maisons. Elles se sont ensuite déployées dans le quartier al-Basatin et dans la rue militaire.
Les forces israéliennes se sont aussi déplacées dans la ville de Yaabod au sud de Jénine et ont réalisé des opérations de ratissage en plus de la mise en place d’un barrage sur la route menant à la ville.
Dans ce même contexte, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté à l'aube deux jeunes hommes de Bethléem.
Une source de sécurité a déclaré que les forces israéliennes ont arrêté les deux jeunes Ahmad Jamal Shanayta (35 ans) de la ville d’Ubaydia à l'est de Bethléem, et Zidan Mohamed Hayyan (20 ans) du village d’Umm Salmuna au sud, après des raids effectués sur leurs maisons.

Les villageois d’al-Maghir empêchent les colons d'incendier une maison

Les habitants du village al-Maghir à l'est de Ramallah ont réussi hier après-midi à empêcher des dizaines de colons et les forces d'occupation de mettre le feu à une maison dans le village.
Les colons et les forces d'occupation ont déjà incendié mercredi dernier une mosquée du village et il y a près de deux ans les colons avaient aussi brulé une autre mosquée dans le même village.
Des dizaines de colons accompagnés par les forces d'occupation israéliennes ont attaqué le village al-Maghir et se sont approchés d'une maison lorsque les habitants ont détecté leur présence, se sont rassemblés et ont jeté des pierres sur eux.
Les habitants ont réussi à empêcher les colons d’incendier la maison et les ont forcés à quitter le village mais aucun blessé n’a été signalé dans les rangs des villageois.
Il est à noter que le village al-Maghir est entouré par trois colonies: Maale Ephraïm, Shiloh et Kochav Shachar.

Des affrontements après la prise d'assaut de la Tombe de Youssef par les colons

De violents affrontements ont éclaté aujourd’hui entre des dizaines de jeunes et les forces israéliennes qui ont accompagné les colons lors de la prise d'assaut de la Tombe de Youssef à l'est de la ville de Naplouse, en Cisjordanie.
L’armée israélienne a renforcé sa présence dans le voisinage de la tombe et a mis en place des barrages militaires pour sécuriser l'entrée et sortie des colons au cours des affrontements qui ont éclaté avec les jeunes palestiniens qui lançaient des pierres.
Les colons font irruption dans la tombe de Youssef sur une base hebdomadaire prétendant que cette tombe appartient au prophète Youssef la paix soit sur lui, tandis que tous les récits de l’histoire confirment que cette tombe appartient à un homme de réforme nommé Youssef Dweikat de la ville de Balata.
Les forces israéliennes se sont aussi déplacées à l'aube dans la zone est de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, sous des tirs à feu intenses et des lancements de gaz lacrymogène en direction des maisons des citoyens.
Notre correspondant a déclaré, selon des sources oculaires, que près de trois personnes ont été blessées pendant les affrontements violents qui ont éclaté entre les jeunes et les soldats israéliens dans le camp de réfugiés d'Askar et la zone autour de l’école d'industrie à l’est de la ville 
Les témoins ont également rapporté que les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes pendant le raid effectué dans le camp de réfugiés de Balata, ce qui a conduit à de nombreux cas de suffocation dans les maisons des habitants du camp.

Une femme israélienne blessée dans une attaque au couteau à Rahfot

Une femme colon israélienne dans la cinquantaine a été légèrement blessé, le jeudi matin 20/11, après une bagarre avec un jeune homme palestinien, qu'elle a prétendu qu'il a tenté de lui poignarder et étrangler dans la ville de "Rahfot", au centre des territoires palestiniens occupés en 1948.
La femme sioniste a déclaré dans une information présentée à la police qu'un jeune homme palestinien lui a attaquée sur l'escalier de son bâtiment et a tenté de lui poignarder et étrangler, tandis qu'elle a commencé à crier avant que l'acteur a échappé du lieu.
Il est à noter qu'il n'a pas des autres détails sur l'incident.
Récemment, les territoires palestiniens ont vu une escalade des attaques au couteau et à voiture effectuées par les Palestiniens, en raison des violations israéliennes continues.

L’auteur de l’attentat au couteau à Tel Aviv : Personne ne m'a envoyé, je me suis vengé pour al-Aqsa

Le captif Noureddin Hachayka, l’auteur de l’attentat au couteau effectué à Tel Aviv a déclaré que personne ne l’a envoyé, et qu’il est venu volontairement pour se venger pour al-Aqsa.
Selon une interview avec le prisonnier Hachayka hier, ce dernier a indiqué qu’il voulait tuer le plus grand nombre de soldats israéliens.
Le captif est venu du camp de réfugiés d'Askar à Naplouse entouré par des dizaines de policiers au centre de Tel Aviv où l'opération a été réalisée il ya quelques jours, sachant que cette attaque avait conduit à la mort du soldat Almog Cheloni.
Hachayka a ajouté qu'il avait profité du moment où le soldat était occupé par une conversation téléphonique pour le poignarder. Il a ensuite tenté de prendre son arme pour tuer d'autres Juifs mais les passants l’en ont empêché et il a réussi à s'échapper dans un bâtiment voisin.
Le soldat Almog Cheloni avait été tué dans l'opération effectuée par Hachayka le 10 Novembre dernier à la gare centrale de Tel Aviv, tandis que Hachayka a été légèrement blessé après avoir été attaqué par des passants.

Les colons profanent al-Aqsa

Plusieurs colons sionistes ont profané, ce matin, la sainte mosquée d’al-Aqsa en plusieurs groupes sous la protection des policiers israéliens et ont effectué une visite à la mosquée.
Des témoins ont affirmé que les autorités d'occupation ont renforcé les mesures d’accès à la Mosquée Al-Aqsa. Elles vérifient l'identité des fidèles, tout en exigeant des jeunes hommes de laisser leurs pièces d’identité à la porte avant d'entrer à la mosquée en plus de les fouiller.

19 blessés dans des affrontements continus dans les villes de Jérusalem

Des affrontements violents se poursuivent entre les forces armées occupantes israéliennes et les jeunes palestiniens dans différents quartiers de la ville de Jérusalem, où 19 jérusalémites ont été blessés hier soir avec des balles en caoutchouc et trois autres ont été arrêtés dans les affrontements du village de Sur Baher, au sud de Jérusalem.
Selon des témoins, les ambulances ont transporté trois personnes, dont un enfant blessé par des balles en caoutchouc à la tête, à l'hôpital Makased.
Selon des sources de Jérusalem et des témoins, l'enfant est Fadi Dwayyat (15 ans), notant qu'il a une hémorragie à la tête et a été placé à la salle d'opération.
Les affrontements se poursuivent avec les forces de l'ennemi occupant dans les différents quartiers de Jérusalem, sachant que l’occupation assiège les entrées des villes et des quartiers de Jérusalem.
La police israélienne a déployé ses éléments dans les entrées et les rues des vieux quartiers de la ville de Jérusalem et les forces israéliennes ont pris d'assaut le quartier Chayah.
Des témoins ont rapporté que les affrontements ont éclaté à cause des raids menés par les forces d'occupation dans le village et l’arrestation des jeunes.
Dans un contexte similaire, les jeunes de Jérusalem ont brûlé la voiture d'un colon dans le quartier révolutionnaire au sud de la mosquée al-Aqsa. 
D'autre part, les extrémistes juifs ont appelé à une prière collective, le jeudi à trois heures et demie de l’après-midi, dans la cour al-Buraq en raison de la détérioration de l’état sécuritaire.

Hamas: 9 de nos partisans kidnappés et convoqués par les dispositifs de l’AP

Le Hamas a déclaré que les services de sécurité de l’AP poursuivent leurs campagnes d’arrestations et de convocations contre ses partisans dans les différentes régions de La Cisjordanie.
Dans la ville de Hébron et selon un communiqué du mouvement publié jeudi (20/11), les services de sécurité ont arrêté les ex-prisonniers libérés Moussab Zoughair, Moussab Kufaisheh et Tamer Abu Eid. Ils ont également convoqué Firas Mujahid et Ubaida Qawasmeh.
Les éléments du service des renseignements généraux à Hébron ont aussi perquisitionné la maison du prisonnier politique Hazem Fakhouri et l’ont inspecté puis ont confisqué des ordinateurs et des affaires privées.
En outre, le jeune Ala Ibryosh continue à mener sa grève de la faim illimitée au sein du service de la sécurité préventive à Hébron pour la quatrième journée consécutive.
A Ramallah, le Service général du renseignement a arrêté les deux jeunes Mohammad Omar Qar'an et Saif Sami Qar'an d’Al-Bireh.
Dans la ville de Tulkarem, le service de la sécurité préventive a arrêté Nafez Obeid (44 ans), un ex-prisonnier libéré des geôles israéliennes il ya deux mois, sachant qu’il a déjà été arrêté par les services de sécurité de l’AP.
Il est à noter que le Comité des familles des détenus politiques à Hébron a annoncé, hier, son intention d'organiser un sit-in de protestation, jeudi après-midi, en rejet de l'escalade des arrestations politiques menées par les services de sécurité de l’AP en Cisjordanie.
Cette décision vient après que les forces de sécurité ont arrêté 10 citoyens, hier, d'Hébron et transféré 5 d'entre eux à la prison centrale de Jéricho.

L'occupation démolit 3 maisons et déporte 14 résidents

Des bulldozers militaires israéliens ont démoli, le jeudi 20/11, 3 caravanes palestiniens (Maisons mobiles) dans e village de Taiba, à Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée, sous prétexte de la construction sans permis.
Mohamed Kaabena, l'un des propriétaires de ces maisons, a déclaré dans un contact téléphonique avec l'Agence de presse "Anatolie", qu'une force militaire israélienne a pris d'assaut le village, ce matin, et ont démoli trois maisons appartenant à la famille de Kaabena, sous prétexte de la construction sans permis dans la région (C), notons que ces maisons sont habitées par 14 personnes, selon Kaabena.
Selon l'accord d'Oslo signé entre l'AP et Israël en 1995, la Cisjordanie occupée a été divisée à 3 régions "A", "B", et "C".
La zone "C" représente 18% de la superficie de la Cisjordanie et contrôlée sur le niveau administratif et de sécurité, tandis que la région "B" représente 21% et soumise au contrôle civil palestinien et de sécurité israélienne.
La zone "C" représente 61% de la superficie de la Cisjordanie occupée et soumise au contrôle de sécurité et administratif de l'occupation, ce qui exigé l'acceptation israélienne sur tout projet ou mesure palestinienne.