vendredi 26 juin 2009

Réflexions d’un Arabe de Palestine 48 vivant en Israël

« Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés au racisme » - Réflexions d’un Arabe de Palestine 48 vivant en Israël
Par Mohammed Zeidan

Dans un entretien conduit pas Isma'il Kushkush à Genève, Mohammed Zeidan, directeur de l’Association arabe pour les droits de l’homme, œuvrant en Palestine 1948, décrit la vie des Palestiniens arabes en Israël.

Depuis 1948, Israël a mis en œuvre plusieurs lois et règlementations qui incarnent la notion d’Etat juif et garantissent un statut préférentiel à la communauté juive, aux dépens de la minorité à l’intérieur d’Israël. Nous parlons de presque 20% de la population, le peuple indigène de Palestine, les Palestiniens qui vivent à l’intérieur de la Palestine historique. Cette minorité est confrontée à la discrimination dans tous les aspects de sa vie.

Je classerais cette discrimination en quatre catégories principales :

La première est le fait qu’Israël se sert de lois directes qui prennent la « judaïté» comme critère pour l’obtention de droits civils. En particulier le fait qu’Israël garantisse un statut spécial aux descendants juifs pour obtenir la citoyenneté israélienne, alors qu’il empêche la réunification des familles palestiniennes au prétexte qu’elles ne sont pas juives ; il n’y a pas de traitement égalitaire, selon les lois israéliennes sur la citoyenneté.

Le deuxième critère est ce que nous pouvons décrire comme une discrimination indirecte, dissimulée ou cachée. La loi israélienne est aussi utilisée pour faire une discrimination contre les Palestiniens à l’intérieur d’Israël, comme par exemple se servir du service militaire pour ne pas garantir un accès égalitaire à des services. Et ceci touche la plupart des aspects de la vie : si vous faites votre service militaire en Israël, vous obtenez des privilèges, de votre naissance à votre mort, en matière de santé, d’éducation, de transports publics, d’impôts, etc.

Le troisième critère est ce que nous appelons la discrimination institutionnelle. Fondamentalement, c’est l’utilisation de différents ministères pour appliquer les politiques discriminatoires, dont la santé, le transport, le développement, etc. Un bon exemple en est le versement de subventions plus importantes à la population juive, par rapport à celles versées pour les localités arabes. Lorsque vous visitez un village palestinien, vous pouvez voir clairement la différence de développement, d’infrastructures, etc., qui est le résultat direct des politiques utilisées contre la minorité arabe en Israël.

Le quatrième critère, qui, je pense, est le plus dangereux, est la discrimination et le racisme dans la sphère publique. C’est une culture du racisme qui grandit dans la communauté israélienne, dont nous voyons la traduction dans les dernières élections, avec la montée des partis politiques fascistes racistes.

Ces partis n’ont pas seulement remporté les élections, mais ils se sont également joints à la coalition pour former le gouvernement, ce qui signifie que leur propagande contre les Arabes a réussi. Ils sont maintenant au pouvoir et veulent appliquer les réglementations qu’ils ont propagées.

Nous parlons ici de partis politiques qui n’appellent pas seulement à la suspension des droits fondamentaux des citoyens, mais au transfert de population de la minorité palestinienne de l’intérieur d’Israël vers l’extérieur.

La minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël a appris, depuis 1948, comment traiter avec le racisme parce que, comme je l’ai dit, c’est le système qui est en vigueur contre les Palestiniens depuis 1948.

Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés à ce système. Le fait qu’il soit en hausse, je pense, mobilise de plus en plus de Palestiniens à s’impliquer davantage dans les activités politiques, en réponse à cette réalité.

Grâce à Dieu, nous voyons de plus en plus de gens s’intéresser à la politique, et davantage encore sont au courant de nos problèmes et tentent de jouer, de nombreuses manières, un rôle dans la lutte contre ce racisme.







Modifier le passé de la Ville Sainte
Par Jacky Rowland

Au pied de la mosquée Al-Aqsa, Israël modifie l’histoire. Les archéologues creusent en différents endroits autour de la Vieille Ville avec un ordre du jour clair : découvrir des preuves qui renforceraient la revendication d’Israël sur Jérusalem comme capitale éternelle du peuple juif.























Cerclé de rouge, le site des fouilles dans le quartier Silwan de Jérusalem Est

Utiliser l’archéologie pour servir des intérêts politiques est controversé, ce qui explique pourquoi un site de fouilles, dans le quartier palestinien de Silwan, est bouclé par des grilles de fer forgé.

Nous n’avons pas eu l’autorisation de filmer les lieux, et l’Autorité israélienne des Antiquités a refusé de nous accorder un entretien.
« C’est la caractéristique de cette étape actuelle de l’archéologie ici à Silwan, l’archéologie derrière des grilles, et il semble qu’ils veuillent tout garder secret, pour empêcher les gens de voir ce qui se passe, » dit Raphael Greenberg, archéologue à l’université de Tel Aviv.

« Je ne peux entrer dans aucun de ces sites. On m’en empêche. Il semble que l’Autorité des Antiquités ne veut pas de critiques sur leurs travaux. »

Une des raisons pour lesquelles l’Autorité des Antiquités est chatouilleuse, c’est parce qu’elle a remis quelques-uns de ces sites à El Ad, un organisme privé d’extrême-droite, dirigé par des colons israéliens. C’est donc les colons qui collectent les droits d’entrée, et ce sont les colons qui décident de ce qui est exposé à l’intérieur.

Le site principal s’appelle la Cité de David. Une fois à l’intérieur, on fait avaler au visiteur une vision très étroite de l’histoire de Jérusalem.

Détourner l’histoire

Les guides touristiques affirment que le Roi David de la Bible a construit sa capitale à Silwan, bien que les archéologues indépendants contestent cette affirmation. Le message est clair : les Juifs étaient là les premiers, donc Jérusalem appartient aux Juifs.

Ainsi les colons ont détourné l’histoire ancienne et ils essaient aussi de s’emparer de la Jérusalem moderne.

En même temps qu’elle gère les sites touristiques, l’organisation El Ad achète des propriétés palestiniennes à Silwan.

« Il y a ceux qui développent, les entrepreneurs, ceux qui veulent construire ici. En même temps, ils ont aussi un contrat de gestion du site archéologique, » dit Greenberg. « Il y a donc ici un véritable conflit d’intérêt entre leurs rôles de régisseurs de l’héritage antique et leurs rôles de colons, et celui de gens qui veulent vraiment déposséder les Palestiniens de Silwan. »

Des Palestiniens qui soupçonnent les colons et sont inquiets des fouilles, dont certaines arrivent directement sous leurs maisons.
Ils se sont plaints à la municipalité de Jérusalem, mais les fonctionnaires disent qu’ils ne sont pas responsables du projet.

« Je ne suis pas sûr d’être très heureux de l’implication d’une ONG privée et d’individus dans le patrimoine national, » dit Yakir Segev, fonctionnaire au conseil de la ville de Jérusalem. « Mais ce sont eux qui, je pense, ont levé et apporté les fonds pour faire les fouilles dans le parc dont vous parlez. Et donc ils ont leur mot à dire. Mais réellement, ce n’est pas l’affaire de la municipalité.»

Cette emphase sur le passé à un poids important sur le présent.
Par leur contrôle de ces sites archéologiques, les colons éduquent une nation selon leur propre manière de penser : Jérusalem a toujours été et sera toujours juive – et ne sera jamais divisée.

Source : Al Jazeera

Traduction : MR pour ISM

Nazareth Haut va construire un quartier ultra-orthodoxe sur une terre arabe pour contrer le nombre de Palestiniens
Par Katherine Orwell

Le maire de Nazareth Haut projette de construire 3.050 unités d’habitations dans un quartier ultra-orthodoxe sans se préoccuper de la population palestino-arabe croissante dans sa ville. L’initiative a reçu le soutien du Ministère de l’Intérieur Eli Yishai, qui a exhorté les juifs ultra-orthodoxes à s’installer dans le nouveau quartier.

Vue générale de Nazareth, encerclée par les colonies.

Celui-ci sera dans la continuité de quartiers construits sur des terres expropriées aux villages arabes de Mashhad, Kfar Kana et Ein Mahil en 1967 – le vol à l’origine d’une manifestation au cours de laquelle 6 citoyens palestiniens ont été tués et qui est commémorée tous les ans comme Journée de la Terre. Le nouveau quartier lui-même est aussi construit sur une terre volée aux Palestiniens.

Le Maire de Nazareth Haut (Nazareth Illit, en langue de l’occupant, ndt) a déclaré aux médias israéliens : « La question de colonies juives en Galilée en général, et à Nazareth Illit en particulier, est aujourd’hui d’une importance nationale. En tant qu’homme du Grand Israël, je pense qu’il est plus important de s’établir en Galilée qu’en Judée ou en Samarie, où la croissance naturelle est déjà élevée et que suffisamment de Juifs y vivent déjà. J’exhorte les colons à venir ici. »

Nazareth Haut a été créé dans les années 1950 comme ville coloniale pour contrer la prédominance de la population palestinienne à Nazareth et plus largement en Galilée. La ville a été bâtie sur des terres expropriées dans des conditions très douteuses. Les lois stipulent que les expropriations ne sont autorisées que pour des projets publics. Le gouvernement a affirmé qu’il avait exproprié la terre pour y bâtir des services gouvernementaux. En même temps, il a d’ores et déjà été décidé que seuls 109 dunams y seraient consacré et le projet de construire des quartiers résidentiels s’est poursuivi. L’affaire a été portée devant la Cour Suprême, qui a accepté l’argumentation du gouvernement.

Il était prévu que la population juive s’installe à Nazareth Haut. Le directeur du Département du Plan de l’armée israélienne, Yuval Ne’eman, dit que Nazareth Haut « accentuera et sauvegardera le caractère juif de la Galilée comme un tout et […] démontrera la souveraineté de l’Etat à la population arabe plus que toute autre opération de colonisation. »

Le gouverneur militaire pour la région du nord, le colonel Mikhael Mikhael, a déclaré que l’objectif final de la colonie est d’ « avaler » la ville arabe de Nazareth par « la croissance de la population juive autour d’un groupe dur » et «le transfert du centre de gravité de la vie de Nazareth au quartier juif. »

Toutefois, dans les dernières années, la population juive a migré loin de Nazareth Haut et la population palestinienne a augmenté de 14% par an.

Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

ONU: la communauté internationale attend qu'Israël remplisse ses obligations

Téhéran.Irna. 25 Juin 2009.

International. ONU.

Le refus du régime israélien de geler sa colonisation en Cisjordanie et son embargo continu sur le matériel de reconstruction dans la bande de Gaza demeurent "des préoccupations sérieuses" concernant le processus de paix, a indiqué mardi au Conseil de sécurité de l'ONU l'émissaire onusien pour le processus de paix en Moyen-Orient.

Le régime israélien "a échoué" à geler ses activités de colonisation, et poursuit ses projets de construction en Cisjordanie en dépit de la feuille de route, a signalé Robert H. Serry, émissaire spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient.


En plus, "les conditions de vie de la population civile demeurent une source de préoccupation", a estimé M. Serry, soulignant que la qualité et la variété des articles étant autorisés à entrer dans la bande de Gaza sont insuffisants pour alimenter les activités économique et sociale normales.


Quelque 70 camions entraient chaque jour dans la bande de Gaza le mois dernier, soit une baisse de15% par rapport au mois précédent. En mai 2007, 392 camions ont été autorisés à entrer quotidiennement, a-t-il fait savoir.


Réitérant l'appel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, M. Serry a jugé qu' "il était complètement inacceptable qu'aucun matériel de construction ne soit autorisé à entrer à Gaza, où l'ensemble de la population civile est coincée dans une zone de guerre".


Les Nations-Unies sont prêts à donner le coup d'envoi des projets de construction des logements, des installations sanitaires et éducatives dont le coût s'élève à 93 millions de dollars américains, aussitôt qu'Israël aura donné son feu vert.


La communauté internationale attend que le régime israélien accorde son consentement avant la réunion du Quartette prévue le 26 juin à Trieste, en Italie, a indiqué Riyad Mansour, observateur permanent palestinien à l'ONU.


"Il est obligatoire qu'Israël cesse complètement toutes ses activités de colonisation, y compris la croissance naturelle," a indiqué M. Mansour.


---> ONU.Régime israélien.Gaza.Colonisation.Obligations.Communauté internationale.

Le conseil de la ligue arabe se félicite de l'engagement d'Obama à l'action sérieuse pour l'instauration de la paix juste dans la région

25 Juin 2009

Le Caire / Le conseil ministériel de la ligue arabe s'est félicité du contenu du discours du président Barak Obama quant à son engagement vis-à-vis à l'action sérieuse pour l'instauration de la paix juste et globale dans la région et à son appel à l'arrêt immédiat et total de la politique israélienne de colonisation.

Dans un communiqué publié hier au terme de ses réunions, le conseil a affirmé la disposition de la partie arabe à traiter positivement avec la proposition américaine sur le règlement du conflit arabo-israélien sur la base de la paix juste et globale, l'élimination de l'occupation israélienne de tous les territoires arabes occupés jusqu'aux ligne de 4 juin 1967, le règlement juste de la cause des réfugiés et l'établissement d'une Etat palestinien indépendant dont la capitale est Jérusalem.

Le conseil avait discuté au cours de ses réunions des derniers développements de la cause palestinienne et du conflit arabo-israélien.

L'ambassadeur de Syrie au Caire, délégué de la Syrie auprès de la ligue arabe, et chef de la délégation syrienne aux réunions du conseil, M. Youssef Ahmad, a affirmé la nécessité que la réaction arabe aux développements des positions internationales à l'égard du conflit arabo-israélien soient basée sur l'attachement aux principes, aux constantes et aux droits, et à l'initiative arabe et le refus de toute renonciation.

Dans sont intervention devant la session, M. Ahmad a souligné que tout progrès positif dans le processus de paix est lié aux bonnes intentions des parties internationales et à une véritable volonté d'Israël de réaliser la paix juste et globale dans la région et d'appliquer ses échéances.

Il a affirmé, d'autre part, l'importance de la réconciliation et de l'unification du rang palestinien pour parvenir à l'adoption d'une attitude solide qui exprime les aspirations du peuple palestinien de récupérer la totalité de ses droits et d'établir son Etat indépendant et souverain.

Le délégué syrien a mis en garde, à cette occasion, contre les tentatives israéliennes flagrantes d'entraîner les parties concernées par le conflit et la communauté internationale au piège de la judaïté d'Israël pour légaliser ce concept qui se contredise avec les principes de la légalité internationale ,et exécuter une nouvelle opération de "Transfert" contre le peuple palestinien au lieu de régler la question des millions de réfugiés palestiniens.

Par ailleurs, le secrétaire général de la ligue a annoncé qu'une délégation ministérielle des pays membres du comité de l'initiative arabe se rendra vendredi prochain en Italie pour participer à la réunion du quartette et exposer la vision arabe sur le règlement de deux Etats, et l'attitude arabe à l'égard des colonies et leurs effets négatifs sur les efforts de paix.

Dans une conférence de presse, tenue hier au terme des réunions de la session extraordinaire du conseil ministériel de la ligue, M. Moussa a affirmé qu'il est impossible de parler d'un véritable Etat palestinien sans l'arrêt de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés.

Il a invité, à cet effet, les Etats-Unis à respecter ses engagements à un règlement juste du conflit arabo-israélien dans un temps fixe.

M. Moussa a mis l'accent, en outre, sur la nécessité de réaliser la réconciliation palestinienne interne, affirmant l'attachement des Arabes à la totalité des droits palestiniens légitimes, dont ceux à l'établissement d'un Etat indépendant et au retour.

En ce qui concerne la situation en Somalie, M. Moussa a souligné que les participants ont examiné l'envoi des assistances matérielles en Somalie pour soutenir le gouvernement somalien et la coopération avec la ligue arabe, l'union africain et les Comores pour parvenir à un règlement de la situation détériorée dans ce pays.

L.A.

sana.sy

La conférence internationale sur al-Qods achève ses travaux


La conférence internationale sur al-Qods achève ses travaux par l'organisation d'une table ronde pour discuter de la situation actuelle dans la sainte ville

25 Juin 2009

Damas / La conférence internationale sur /al-Qods à l'époque Ottomane/ a achevé aujourd'hui ses travaux à la bibliothèque nationale d'al-Assad à Damas par l'organisation d'une table ronde pour discuter la situation actuelle dans la sainte ville d'al-Qods.

Dans son intervention, cheikh Tayssir al-Tamimi, Premier juge de la Palestine, a averti que la Palestine est exposée à une nouvelle Nakba "à travers la destruction des maisons de Palestiniens par les autorités de l'occupation israélienne, la confiscation des terres et la construction des colonies et des synagogues partout à al-Qods pour changer l'aspect arabe, islamique et chrétien de la sainte ville".

M.al-Tamimi a vivement dénoncé le mutisme que garde la communauté internationale vis-à-vis de ce qui se passe à al-Qods "qui a un rapport à tous les Musulmans et les Chrétiens du monde", tout en se demandant: Pourquoi le monde islamique et chrétien reste les bras croisés à l'égard des violations flagrantes des Israéliens du patrimoine humain musulman et chrétien".

Cheikh al-Tamimi a appelé l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à tenir une conférence islamique au niveau du sommet pour affronter ce que fait Israël à al-Qods.

"Israël cherche à détruire la Mosquée d'al-Aqsa et à expulser les habitants palestiniens d'al-Qods et à changer l'identité arabe de la sainte ville", a souligné cheikh al-Tamimi, tout en faisant noter que la sainte ville est exposée maintenant à une purification raciale de large envergure.

Cheikh al-Tamimi a affirmé que la Syrie n'a cessé d'appeler à l'unification de la nation arabe pour la libération de Bayt al-Maqdis.

De son côté, le chercheur palestinien M.Youssef Saïd al-Natché a souligné que les fouilles qu'entreprend Israël à al-Qods visent à effacer les aspects de la civilisation arabe canéenne de la sainte ville en vue d'établir un temple juif à la place de la Mosquée d'al-Aqsa afin de donner des empreintes israéliennes et juives à la sainte ville.

M.al-Natché a signalé que le creusement des fouilles par Israël est considéré comme l'aspect le plus danger du conflit arabo-israélien sur l'existence et le patrimoine arabe.

Pour sa part, M.Khaled Eren, directeur du centre des recherches sur l'histoire, l'art et la culture islamique à Istanbul /IRCICA/, a parlé du programme d'al-Qods 2015 sur les études et les ateliers architecturaux, organisé par le centre dans le but de la mise au point des stratégies pour le maintien du patrimoine historique et culturel d'al-Qods.

M.Eren a souligné la difficulté de la restauration des bâtiments à al-Qods à cause des conditions strictes imposées par les autorités de l'occupation israéliennes dans ce sens, signalant qu'il y a des bâtiments à la sainte ville ayant une importance historique et politique du point de vue de son identité arabe et islamique.

L'archevêque Yohanna Ibrahim, archevêque des Syriaques Orthodoxes à Alep, a, de son côté, mis en garde contre la gravité du changement démographique de la sainte ville, al-Qods, à cause des pratiques oppressives des autorités de l'occupation israéliennes contre le peuple palestinien, tout en faisant noter que le nombre des musulmans et des chrétiens dans cette ville est devenu maintenant beaucoup moins que celui des juifs.

L'archevêque Ibrahim a mis l'accent sur le rôle que pourraient jouer les médias dans la défense de l'identité arabe et islamique d'al-Qods et dans la mise à nu des mensonges israéliens dans ce sens.

Notons que cette table ronde a été présidée par M.Ali al-Qayyem, ministre adjoint de la culture.

R.Jorf

sana.sy

Plus de 300 000 Palestiniens menacés de perdre leurs maisons

mercredi 24 juin 2009 - 07h:23

Save The Children



Plus de 300 000 personnes vivent sous la menace de la démolition de leurs maisons dans les Territoires Palestiniens Occupés.

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Les démolitions de maisons palestiniennes sont quotidiennes dans les Territoires sous Occupation, et, jamais en mal de cruauté supplémentaire, Israël impose aux familles jetées à la rue de rembourser "les frais de démolition"

Jusqu’à trois maisons sont détruites chaque jour, et dans certains cas des villages entiers ont reçu des ordres de démolition venant des autorités israéliennes d’occcupation. Les ordres de démolition placent plus de 300 000 Palestiniens sous la menace de perdre leurs foyers.

Foyers brisés [Briken Homes], un nouveau rapport de Save the Children, Palestinian Counseling Center et Welfare Association ont constaté que les familles dont les maisons sont démolies ne sont souvent même pas prévenues et n’ont donc pas le temps de prendre leurs affaires. L’impact de la perte de leur maison se ressent aussi à long terme sur leur santé psychologique.

Depuis que les démolitions de maisons ont commencé en 1967, on estime que les autorités civiles et militaires israéliennes ont détruit plus de 24 000 foyers. Toutefois, depuis l’année 2000, le nombre de maisons détruites a augmenté avec une moyenne de plus de 1000 maisons abattues chaque année.

Cette année (2009) a vu une augmentation massive des démolitions, avec plus de maisons détruites qu’à aucune autre période depuis le début de l’occupation israélienne, il y a maintenant 40 ans. Près de 4 000 maisons ont été détruites à la suite de l’offensive militaire dans la bande de Gaza au début de l’année.

« Les démolitions de maisons dans les Territoires Palestiniens Occupés [TPO] se sont multipliées et des milliers de familles, et dans certains cas des villages entiers, restent tous les jours sous la menace de l’arrivée des bulldozers pour détruire les maisons, et faire de nouveaux déplacés », a déclaré Salam Kanaan, de responsable deSave the Children dans les TPO.

« La majorité des démolitions de maisons sont réalisées sous de soit-disant « motifs administratifs » ou à la suite d’opérations militaires », a-t-il poursuivi. « Les familles perdent tout quand leurs maisons sont démolies, leurs vêtements, leur nourriture et leurs meubles sont tous enterrés sous les décombres. Il y a très peu d’aide pour ces familles qui sont laissées sans rien, démunies de tout, sans aucune protection. »

Les rédacteurs du rapport ont suivi des familles dont les maisons ont été démolies et ont constaté que :

- plus de la moitié (52%) des maisons ont été démolies dans une opération collective de démolition de maisons, voir de tout un quartier
- deux personnes ont été tuées lors de la démolition de leur foyer
- seules 13% des familles ont eu la chance de récupérer leurs biens avant que la démolition ne commence
- 97% des parents sont menacés d’une dépression nerveuse en raison de la démolition du foyer familial
- les enfants dont les maisons ont été démolies montrent un déclin de leur santé psychologique, montrant des signes traumatiques classiques en devenant renfermés, dépressifs et anxieux
- la majorité des familles dont les maisons ont été détruites ont été déplacées à maintes reprises sur de longues périodes ; plus de la moitié des familles (61%) ont mis au moins deux ans pour retrouver un lieu de vie permanent
- plus d’un quart des familles ont dû se séparer afin qu’ils puissent tous trouver un endroit où s’établir.

Une fois les maisons démolies, les familles ne perdent pas seulement la maison et son contenu, mais elle sont également rendues responsables des coûts de la démolition. Cela peut se chiffrer en milliers de dollars.

Les habitants de Jérusalem-Est, les communautés rurales de la Cisjordanie, les Bédouins, les réfugiés vivant dans des camps, les communautés à proximité du mur de séparation [Mur d’Apartheid] ou de colonies de peuplement, et les zones proches des frontières de Gaza sont les plus menacées par les déplacements ou les démolitions de maisons. Plus de 300 000 Palestiniens vivent dans ces secteurs.

En plus de la cessation immédiate de toutes les démolitions de maisons Save the Children, Palestinian Counseling Center (PCC) et Welfare Association demandent une forte augmentation de l’aide apportée aux familles victimes des ces déstructions, et surtout aux enfants.

Rana Nashashibi, directrice du PCC, a déclaré : « Nos demandes à Israël de cesser les démolitions de maisons sont tombées dans l’oreille d’un sourd. Ces démolitions traumatisent les enfants et leurs familles, les laissant avec des problèmes psychologiques à long terme qui sont très difficiles à surmonter. Les Israéliens doivent cesser immédiatement la démolition de maisons palestiniennes et la communauté internationale doit faire pression sur eux pour imposer cela. »

19 juin 2009 - Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net

L’État hébreu promet de « limiter » ses incursions en Cisjordanie occupée
26/06/2009

L'armée israélienne projette de limiter ses incursions dans quatre villes de Cisjordanie afin de contribuer à la campagne de lutte contre l'insécurité menée par l'Autorité palestinienne et soutenue par Washington, a-t-on appris hier de sources israélienne et occidentale. Cette initiative intervient sur fond d'efforts déployés par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour dissiper les tensions avec le président américain, Barack Obama, qui réclame le gel total des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie occupée. Dans le cadre de ces efforts, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, doit rencontrer lundi l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell.
Selon des sources israélienne et occidentale, les militaires israéliens s'abstiendront de pénétrer dans les villes de Bethléem, Ramallah, Jéricho et Kalkilia, sauf si l'armée soupçonne des activistes palestiniens de se préparer à attaquer des Israéliens. « Les forces de défense israéliennes agiront le moins possible afin de laisser les Palestiniens prendre davantage d'initiatives et de responsabilités pour assurer leur sécurité », a déclaré un responsable israélien de la sécurité en évoquant les forces palestiniennes qui bénéficient d'un financement et d'un entraînement des États-Unis et de l'Union européenne. « À chaque pas qu'ils feront pour prendre des responsabilités, nous reculerons d'un pas dans le contrôle de la région », a-t-il ajouté. Mais ce responsable israélien a ajouté qu'en cas d'attentat imminent ou en gestation, Israël n'hésiterait pas à pénétrer dans des villes palestiniennes pour le déjouer.

Un haut responsable palestinien de la sécurité a estimé que l'initiative israélienne relevait de l'opération de relations publiques, ajoutant qu'Israël devrait interdire purement et simplement toutes les incursions. « S'il doit y avoir un changement, ils (les soldats israéliens) doivent arrêter les incursions et non entrer sous prétexte » d'attentats en gestation, a-t-il dit.
Ces derniers mois, Israël a réduit sa présence dans certaines parties de la Cisjordanie, mais l'armée continue d'effectuer des patrouilles de routine et de procéder, à l'occasion, à des arrestations. Sous la pression américaine, Israël a démantelé certains postes de contrôle en Cisjordanie, notamment un à l'entrée de Jéricho. Mais des centaines d'autres restent en place, entravant les déplacements et les échanges commerciaux des Palestiniens. Les Palestiniens demandent à ce qu'Israël retire ses forces des zones urbaines de Cisjordanie et se replie sur les positions qu'il occupait avant le début du soulèvement palestinien en 2000. Des responsables américains et israéliens de la sécurité ont exprimé une confiance grandissante dans les forces du président palestinien, Mahmoud Abbas, qui ont mené ce mois-ci des opérations musclées contre des activistes du Hamas à Kalkilia. Israël observera de l'extérieur, sans pénétrer dans les villes, sauf en cas d'urgence, laissant aux forces palestiniennes une plus grande liberté de mouvement, dit-on de source proche des services de sécurité palestiniens.

L'orient le jour
Lieberman veut des négociations directes avec la Syrie
26/06/2009

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a rejeté hier toute médiation d'un pays tiers dans d'éventuelles négociations avec la Syrie. « Israël veut des négociations directes au plus tôt, sans conditions préalables et sans médiation », a déclaré M. Lieberman. Selon la radio militaire israélienne, le chef de la diplomatie a rejeté une proposition syrienne de reprise des négociations indirectes, avancée par son homologue néerlandais, Maxime Verhagen, qui vient d'effectuer une tournée au Proche-Orient. Lundi, le président syrien, Bachar el-Assad, s'était dit prêt à « poursuivre le plus vite possible » les négociations indirectes de paix avec Israël, en recevant à Damas le ministre néerlandais. M. Lieberman, dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, avait rejeté en avril des négociations de paix avec la Syrie.

La Syrie et Israël ont lancé en mai 2008 des négociations indirectes de paix par l'entremise de la Turquie. Ces pourparlers ont été suspendus en décembre, sans aboutir à un accord, après l'offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Les négociations buttent principalement sur la question du plateau du Golan, dont la Syrie réclame la restitution intégrale. Israël s'y refuse, après avoir conquis ce territoire en 1967 et l'avoir annexé en 1981 malgré l'opposition de la communauté internationale et des habitants druzes du plateau.

L'orient le jour
Mechaal favorable à un dialogue « direct et sans condition » avec Washington
26/06/2009

Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, s'est déclaré hier favorable à un « dialogue direct et sans condition » avec les États-Unis, en saluant l'attitude nouvelle de la Maison-Blanche sous la présidence de Barack Obama. « Nous saluons le nouveau discours de Barack Obama à l'égard du Hamas. Il s'agit d'un premier pas vers un dialogue direct et sans condition » entre Washington et le mouvement palestinien, a déclaré M. Mechaal lors d'un discours à Damas, où il réside. « Le Hamas ne se fait pas d'illusions face aux discours », a-t-il toutefois ajouté, tout en précisant : « Nous aspirons à un changement sur le terrain qui mette fin à l'occupation » israélienne.
Dans un discours au Caire le 4 juin, M. Obama a pressé l'État hébreu de cesser la colonisation dans les territoires palestiniens et exprimé son engagement en faveur d'un État palestinien aux côtés d'Israël. Le président américain, tout en reconnaissant que le Hamas jouissait du soutien d'une partie des Palestiniens, a affirmé que, pour « jouer un rôle dans la réalisation des aspirations palestiniennes », le mouvement devait « mettre fin à la violence, accepter les accords (israélo-palestiniens) passés et reconnaître le droit d'Israël à l'existence ».

Le Hamas, qui avait remporté les élections législatives palestiniennes, a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza en juin 2007, en délogeant les forces fidèles au Fateh, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas. M. Mechaal a annoncé la décision de son mouvement « d'œuvrer rapidement pour mettre un terme aux dissensions interpalestiniennes et réaliser la réconciliation nationale à travers le dialogue parrainé par l'Égypte ». « À cet effet, une délégation (du Hamas) se dirigera au Caire dans deux jours pour aplanir les obstacles », a-t-il dit, estimant nécessaire de « réunifier les rangs palestiniens pour mieux faire face à l'occupation » israélienne.
En outre, M. Mechaal a énuméré les grandes lignes de la politique du Hamas. « Nous refusons la position israélienne exprimée par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu (...) sur Jérusalem-Est, la colonisation, le droit au retour des Palestiniens et sur sa vision de l'État palestinien démilitarisé, et dépourvu d'une souveraineté terrestre, aérienne et maritime (...) Nous refusons la nature juive de l'État israélien (...) car cela voudra dire l'annulation du droit au retour de six millions de réfugiés Palestiniens (...) Aucun leader n'a le droit de transiger sur le droit au retour. Nous refusons l'implantation des Palestiniens à l'extérieur, notamment en Jordanie », a-til souligné. « Il n'y a pas d'alternative à la Palestine », a conclu M. Mechaal.

L'Orient le jour

En Europe, Netanyahu mesure son isolement sur le dossier des colonies
26/06/2009

DIPLOMATIE En tournée pour obtenir plus de fermeté vis-à-vis de l'Iran, le Premier ministre israélien s'est vu contraint d'aborder un sujet sensible pour la communauté internationale.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris la mesure, à l'occasion de sa première tournée européenne, de son isolement sur la question de la colonisation dont il refuse toujours l'arrêt total, comme l'exige, au premier titre, Washington.
À Rome puis à Paris, M. Netanyahu n'a pu éviter ce dossier qu'il estime moins « important et urgent » que d'autres sujets comme « la menace iranienne ». Si le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a « attiré l'attention du Premier ministre sur la nécessité de donner des signaux forts sur l'arrêt de la colonisation », Nicolas Sarkozy a, lui, appelé à un « gel total » de la construction en Cisjordanie. Le président français, qui a l'ambition de peser sur le processus de paix, a « appelé Israël à prendre, sans attendre, toutes les mesures possibles pour encourager la confiance » avec les Palestiniens. De son côté, M. Netanyahu a réitéré la position de son gouvernement : pas de construction de nouvelles colonies, pas de saisies de terres, mais « les Israéliens qui vivent dans les colonies ont besoin de vivre décemment », a-t-il précisé.

L'État hébreu veut poursuivre la construction dans les implantations existantes sous motif de « croissance naturelle », compte tenu de leur démographie. Une nuance que n'accepte pas Washington qui réclame un gel total, comme l'a demandé haut et fort le président Barack Obama lors de son discours le 4 juin au Caire. Israël « travaille toujours à une formule de compromis » avec son grand allié américain, a indiqué hier à l'AFP un responsable du ministère israélien de la Défense. « Nous attendons le retour du Premier ministre de sa tournée en Europe pour mettre au clair et préciser les termes de cette formule que (Ehud) Barak portera et discutera avec (George) Mitchell », l'émissaire américain pour le Proche-Orient, a-t-il ajouté. M. Netanyahu a indiqué que son ministre de la Défense serait lundi aux États-Unis.
À l'origine, M. Mitchell devait rencontrer le Premier ministre israélien hier à Paris, mais l'annulation au dernier moment de cet entretien a laissé percevoir une tension croissante entre les deux alliés sur la question de la colonisation. D'après le quotidien israélien Yediot Aharonot, c'est Washington qui a décidé de cette annulation, en signe de mécontentement. Mais M. Netanyahu a, lui, assuré qu'il était à l'origine de ce « report » pour « éclaircir quelques sujets ».
Contraint de parler colonies, M. Netanyahu était d'abord venu en Europe pour obtenir plus de fermeté vis-à-vis de l'Iran, alors que Washington privilégie le dialogue avec Téhéran. « Jusqu'à quand faudra-t-il attendre pour que la communauté internationale prenne des sanctions contre ce régime afin de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire », a-t-il déclaré mercredi soir devant des membres de la communauté juive de France. En Italie, l'un des principaux partenaires européens de l'Iran, M. Berlusconi a exprimé « l'absolue contrariété » de son pays « face à la perspective que l'Iran puisse posséder des armes nucléaires ». En France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Sarkozy a « de nouveau marqué clairement que la perspective d'un Iran nucléaire est inacceptable ».
M. Netanyahu, qui a débuté cette tournée mardi, devait encore s'entretenir hier à Paris avec le Premier ministre François Fillon, ainsi que le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, avant de regagner Israël en fin de journée.

L'orient le jour
Sans honte, Sarkozy reçoit Netanyahou
publié le vendredi 26 juin 2009

Pierre Barbancey
Le premier ministre israélien est à Paris le 24 juin. Il poursuit la colonisation, parle de l’Iran. L’Europe se tait.

Benyamin Netanyahou est à Paris [ce 24 juin], deuxième étape de sa tournée en Europe, débutée hier à Rome. En le recevant, Nicolas Sarkozy ne fait qu’encourager la politique menée par ce premier ministre israélien. D’autant qu’aucune pression n’est exercée sur Israël. Comment en serait-il autrement puisque les capitales européennes, tout comme Washington, n’ont voulu retenir de son discours prononcé il y a dix jours à l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv, que son accord à la création d’un État palestinien ? En réalité, Netanyahou a mis des conditions telles que les Palestiniens ont immédiatement dénoncé ce double langage.

aucune concession sur les colonies

Que dit le chef du gouvernement israélien ? Cet État palestinien ne pourra pas posséder d’armée et ne contrôlera ni ses frontières terrestres, ni son espace aérien, ni ses accès maritimes ! C’est ce qu’il appelle « une formule gagnante pour la paix » parce que les Palestiniens « devraient avoir tous les pouvoirs pour se gouverner eux-mêmes mais pas le pouvoir de menacer Israël ».

Les Palestiniens doivent également reconnaître le caractère juif d’Israël, ce qui reviendrait tout bonnement à renoncer au droit au retour des réfugiés, pourtant l’objet d’une résolution des Nations unies. Surtout, pour Netanyahou, les Palestiniens devraient se trouver une autre capitale. Comme il l’a dit lors d’un entretien accordé à la télévision publique italienne, la RAI, « les activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est doivent être regardées séparément parce que Jérusalem est une partie inséparable d’Israël ». En réalité, il n’est pas prêt à plus de concessions concernant la colonisation, jouant sur la fausse distinction entre développement des colonies et expansion naturelle visant à tenir compte de l’accroissement « naturel » de la population. Alors qu’en réalité, les plans cadastraux établis par l’administration israélienne d’occupation dans les territoires palestiniens montrent que chaque colonie possède un périmètre très large, souvent encore vide, dont la caractéristique est de toujours toucher le périmètre d’une autre colonie. Ce qui, à terme, permet de créer une continuité territoriale suffisamment importante pour qu’Israël puisse réclamer l’annexion de ces blocs. Ce qui ne l’empêche pas, dans cette même interview, en inversant les rôles, d’être on ne peut plus clair : « Plus nous passons de temps à argumenter à ce propos, plus nous perdons du temps, au lieu d’aller vers la paix ! »

La chose semble donc entendue pour ce dossier, même si, à en croire Franco Frattini, ministre des Affaires étrangères, l’Italie avait l’intention de demander à Netanyahou « un moratoire sur l’expansion de ses colonies existantes », ainsi que « la naissance d’un État palestinien à brève échéance ». Le ministre de Berlusconi tient sa réponse : le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, vient d’approuver un plan de construction de centaines de maisons dans une colonie sauvage en Cisjordanie occupée. « C’est la deuxième fois au cours des derniers mois que le ministre de la Défense, Barak, approuve l’extension de colonies existantes ou de nouvelles colonies », affirme Alon Cohen-Lifshitz, un responsable de l’ONG israélienne Bimkom. « Cela prouve que Barak n’a pas l’intention de geler la construction dans les colonies existantes, ni même d’empêcher d’en construire de nouvelles », poursuit-il.

Le dossier iranien sur la table

Netanyahou, en revanche, va surtout évoquer le dossier iranien. « Les scènes de violence et de répression de ces derniers jours ont permis d’arracher le masque de ce régime sanguinaire qui n’hésite pas à faire tirer sur des manifestants non armés », a fait dire un conseiller du premier ministre israélien. Comme si, dans le passé, Israël avait pu être gêné de soutenir le régime sanguinaire du shah ou d’armer l’Iran des mollahs (la fameuse Irangate) lors de la guerre contre l’Irak. Ce conseiller vend la mèche. Selon lui, « avec ce qui se passe actuellement en Iran, les mots et les condamnations verbales ne suffisent plus, il faut que le monde se décide à prendre des mesures beaucoup plus dures pour empêcher le régime iranien de se doter de l’arme nucléaire ». Ce qui n’empêche pas le chef du Mossad (les services de renseignements extérieurs israéliens), Meir Dagan, un expert en la matière, de prévenir doctement : « Si le candidat réformiste Moussavi avait gagné, Israël aurait eu un problème beaucoup plus sérieux, parce qu’il aurait eu besoin d’expliquer au monde le danger de la menace iranienne. »

Colonies juives : une croissance pas si "naturelle" que ça, montrent les chiffres officiels
publié le jeudi 25 juin 2009

Amy Teibel
Les Israéliens qui partent s’installer en Cisjordanie représentent plus du tiers de la croissance démographique des implantations juives dans le territoire palestinien : les statistiques affaiblissent l’argument de la "croissance naturelle" avancé par le gouvernement de l’Etat hébreu pour justifier la poursuite de la construction dans les colonies

La colonisation est l’une des principales pommes de discorde entre Israël et les Etats-Unis. Le gouvernement israélien a reporté un entretien initialement prévu jeudi à Paris entre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, en raison de divergences sur le dossier, a reconnu mercredi un responsable israélien.

Israël affirme que la "croissance naturelle" des colonies juives existantes doit être autorisée, alors que l’administration Obama s’oppose à la poursuite de la colonisation. Le dossier a fait apparaître au grand jour des tensions entre l’Etat hébreu et Washington. Et il devrait être au coeur des entretiens prévus la semaine prochaine à Washington entre le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak et George Mitchell, un détracteur de longue date de la colonisation [1].

Les opposants à la "croissance naturelle" expliquent qu’Israël s’en sert comme prétexte pour poursuivre la colonisation en Cisjordanie : Yasser Abed Rabbo, collaborateur du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qualifie cet argument de "tromperie".

Les chiffres du Bureau central des statistiques israélien viennent étayer ces critiques : ils montrent qu’en 2007, 36% de l’ensemble des nouveaux colons venaient d’Israël ou de l’étranger. Des données plus récentes, notamment depuis l’installation du gouvernement Nétanyahou en mars dernier, ne sont pas encore disponibles, mais il y a peu de raisons de penser que les choses ont changé, souligne Hagit Ofran, un spécialiste du dossier auprès de l’organisation La Paix maintenant.

La migration de gens attirés par des logements meilleur marché, et pas seulement la croissance démographique, constitue ainsi un moteur important de l’accroissement du nombre d’habitants dans les colonies. Les migrants en provenance d’Israël et de l’étranger ont représenté 5.300 des 14.500 nouveaux colons recensés en 2007.

Et il s’agit d’une tendance lourde. Chaque année entre 1999 et 2007, ce flux migratoire a représenté entre un tiers et la moitié de la croissance du nombre de colons. La seule exception a été 2005, mais les chiffres pour cette année-là ont été faussés par l’évacuation des 8.500 colons israéliens de la bande de Gaza.

Entre 2006 et 2008, Israël a achevé la construction 5.503 appartements en Cisjordanie et en a mis en chantier 5.125 autres, selon le Bureau des statistiques. En vertu de la feuille de route pour la paix au Proche-Orient de 2003, Israël s’était engagé à geler les activités de construction dans les colonies, y compris celles liées à la croissance naturelle. Mais sur le terrain, les constructions se sont poursuivies.

La semaine dernière, Benyamin Nétanyahou a cédé au président américain Barack Obama qui lui demandait d’accepter le principe d’un Etat palestinien, mais a posé ses conditions, affirmant notamment que cet Etat devrait être démilitarisé. Il a en revanche rejeté l’idée d’un gel de la construction dans les colonies.

"Nous n’avons pas l’intention de construire de nouvelles colonies", a-t-il expliqué. "Mais il est nécessaire de permettre aux habitants de vivre une vie normale", a-t-il ajouté en référence à la notion de "croissance naturelle".

Près de 300.000 Israéliens vivent aujourd’hui en Cisjordanie et 180.000 à Jérusalem-est, dont l’annexion en 1967 par Israël n’a pas été reconnue par la communauté internationale.

[1] voir aussi Allyn Fisher-Ilan de Reuters :

Netanyahou espère des "arrangements" avec Obama sur les colonies

Benjamin Netanyahu a dit espérer, mercredi, parvenir à des "arrangements" avec les Etats-Unis pour mettre un terme aux fortes divergences entre le gouvernement israélien et Washington à propos de la croissance des colonies de peuplement en Cisjordanie occupée.

Un haut responsable accompagnant Benjamin Netanyahu à Paris, où le chef du gouvernement israélien a rencontré le président Nicolas Sarkozy, a indiqué que de gros efforts seraient nécessaires pour surmonter ces désaccords, en jugeant peu probable un déblocage rapide.

Le président américain Barack Obama attend de "Bibi" Netanyahu qu’il décrète un gel total des implantations.

Benjamin Netanyahu, lui, entend développer les blocs existants à l’intérieur de leurs périmètres pour faire place à la "croissance naturelle" des familles de colons.

S’exprimant à l’issue de son entretien avec Nicolas Sarkozy, Netanyahu a déclaré aux journalistes que des divergences pouvaient émerger "entre les meilleurs amis" et assuré qu’Israël était en train de clarifier sa politique de colonisation auprès de Washington.

Des diplomates occidentaux notent que la brusque annulation de la rencontre qui était prévue jeudi à Paris entre le Premier ministre israélien et l’émissaire du président Obama au Proche-Orient, George Mitchell, met en évidence les difficultés qu’éprouvent les deux parties à rapprocher leurs points de vue.

George Mitchell rencontrera en fin de compte le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, lundi à Washington.

ÉCLAIRCIR PLUSIEURS POINTS

"J’ai demandé l’annulation de cette rencontre", a affirmé Benjamin Netanyahu. "M. Mitchell a accepté immédiatement. Nous sommes convaincus qu’il nous faut éclaircir plusieurs questions et les statistiques. Le ministre de la Défense s’en occupera lundi aux Etats-Unis", a ajouté le Premier ministre israélien.

"Nous allons poursuivre les contacts, avec de la bonne volonté et l’intention de parvenir à des arrangements qui feront avancer le processus de paix - un processus diplomatique entre nous et les Palestiniens, et j’espère entre nous et le reste du monde arabe", a encore déclaré Benjamin Netanyahu.

Selon des responsables israéliens qui ont demandé à garder l’anonymat, ces "arrangements" avec l’administration Obama autoriseraient la poursuite des constructions déjà en cours.

Ehud Barak s’est efforcé mercredi à Jérusalem de minimiser l’importance du contentieux sur les colonies en soulignant que Benjamin Netanyahu était prêt à "s’engager dans une initiative de paix régionale", l’un des objectifs de Barack Obama.

Plutôt qu’un gel complet des implantations, Benjamin Netanyahu propose de ne pas créer de nouvelles enclaves dans le territoire conquis en 1967, que les Palestiniens revendiquent pour leur futur Etat.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a cependant exclu de reprendre des pourparlers de paix avec Israël avant que Benjamin Netanyahu gèle totalement les implantations juives - y compris ce qui est censé relever de la "croissance naturelle" -, comme le prévoit la "feuille de route" pour la paix lancée en 2003.

Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, qui habite une colonie de Cisjordanie, a réclamé un assouplissement de la position américaine.

"Nous parlons (d’autoriser) une ’croissance naturelle’ dans les frontières existantes des colonies existantes. Je crois qu’il faut respecter le fait que le gouvernement se montre prêt à prendre des mesures compliquées. Nous comptons voir l’autre partie apprécier cette souplesse", a dit Avigdor Lieberman. http://fr.news.yahoo.com/4/20090624...

Associated Press relayé par Yahoo

http://fr.news.yahoo.com/3/20090624...


TORTURE DES PALESTINIENS : BRISER LE SILENCE

Publié le 25-06-2009


Le Comité israélien contre la torture dénonce les mauvais traitements infligés aux Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne. Ce n’est pas la première fois, mais il faut également compter désormais compter avec l’association israélienne "Briser le silence". Alors, la presse française commence à relayer...

"L’armée israélienne épinglée pour son traitement des détenus palestiniens

Une ONG israélienne a accusé l’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Beth) israéliens de menotter cruellement des détenus palestiniens, dans un rapport publié mercredi.

Dans son rapport annuel, le Comité public contre la torture en Israël affirme que les détenus palestiniens sont systématiquement "menottés pendant de longues heures de façon à leur infliger de la douleur et les humilier" lors des arrestations ou des interrogatoires. Ces mauvais traitements "peuvent être assimilés à la torture et sont contraires aussi bien à la loi israélienne qu’à la loi internationale et aux décisions de la Cour suprême interdisant l’usage de la torture", écrit l’ONG, faisant état de 547 témoignages de détenus recueillis ces douze derniers mois.

Le rapport s’appuie également sur le témoignage d’un soldat ayant servi en Cisjordanie occupée, recueilli par une autre ONG israélienne, Briser le silence. Il affirme que dans les centres d’interrogatoire "les détenus sont menottés durant de longues heures et parfois des jours entiers, alors qu’il n’existe aucun risque d’évasion". Il cite des cas où des détenus sont menottés également au niveau des coudes et tiraillés douloureusement.

En réponse, l’armée a démenti dans un communiqué infliger des sévices à des Palestiniens arrêtés, affirmant "respecter les lois israélienne et internationale concernant le traitement de suspects de terrorisme qui menacent la sécurité d’Israël". Le Shin Beth a également affirmé que les menottes avaient pour seule raison "d’assurer la sécurité des interrogateurs et d’éviter des évasions".

Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/06/24/l-armee-israelienne-epinglee-pour-son-traitement-des-detenus-palestiniens_1210602_3218.html

CAPJPO-EuroPalestine