vendredi 16 avril 2010

Le Jihad Islamique appelle à trois journées de colère en signe de refus de la décision israélienne d'expatrier les Palestiniens

15 Avr 2010
Gaza /  Le mouvement de résistance nationale palestinienne /Jihad Islamique/ a appelé le peuple palestinienne et les masses arabes à afficher leur colère en signe de refus de la décision israélienne d'expatrier les Palestiniens de la Cisjordanie.
Rapporté par la chaîne /al-Aqsa/, M. Ahmad Modallal, leader du mouvement, a invité les Palestiniens à faire des trois prochains jours, vendredi, samedi et dimanche, des journées de colère et d'Intifada contre l'occupation israélienne et à proclamer la colère générale en signe de refus des décisions de l'ennemi israélien et de sa politique consistant à démolir les maisons à al-Qods et dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
L.A. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/15/283008.htm 

Mme Chaabane: La région opte la vision de la résistance

15 Avr 2010
Tartous /  Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique auprès de la présidence de la république, a indiqué que le festival du moudjahid al-cheikh Saleh al-Ali offre une occasion pour s'imprégner des valeurs de l'héroïsme et de la lutte nationale contre le colonialisme et des valeurs de la lutte nationale pour la Patrie.
Dans une conférence prononcée aujourd'hui dans le cadre de ce festival tenu dans la région de cheikh Badr à Tartous sous le thème /le rôle de la Syrie dans les changements régionaux et internationaux/, Mme Chaabane a souligné que l'équation est devenue claire et visible pour le monde tout entier, faisant savoir que la résistance au Liban en /2006/, à Gaza en /2008 - 2009/, la position de résistante adoptée par la Syrie et son rejet de la capitulation ont changé les donnes de l'équation internationale par rapport à l'entité sioniste, en disant: "Nous entendons que les dirigeants de l'entité sioniste craignent voyager en Europe et que les universités européennes œuvrent pour boycotter les universités sionistes", a-t-elle précisé.
Mme Chaabane a estimé que la région toute entière marche vers la vision résistante et vers l'arrachement du droit à travers la résistance, diplomatique, soit-il, culturel ou militaire.
"Pionner et sage, le rôle régional et international de la Syrie et la Syrie soutient la paix juste et globale, la référence de Madrid, l'application des résolutions internationales, son droit au Golan, le droit arabe à al-Qods et le droit des réfugiés au retour", a souligné Mme Chaabane.
Mme Chaabane a fait noter que les modifications régionales et internationales sont en faveur de la vision syrienne et de la récupération des droits arabes.
"La vision du règlement du conflit arabo-israélien est vouée à être modifiée et a démasqué la fausseté de la propagande sioniste qui tente de qualifier le conflit du Moyen-Orient de religieux", a-t-elle souligné, indiquant que le problème en Palestine est politique, il n'est nullement religieux.
Mme Chaabane a affirmé que la relation syro-turque était le stimulant de la coopération arabo-turque, soulignant que l'orientation des pays arabes vers la Turquie complète ce volet, "car cette relation a commencé à changer la région et à changer les donnes de l'équation du conflit arabo-israélien", a-t-elle précisé.
A propos de l'affaire iranienne, Mme Chaabane a fait savoir que tout ce qui se dit de la situation iranienne est incorrecte, affirmant que l'essentiel de cette question réside dans le savoir, "car l'occident ne veut pas qu'un pays de la région possède le savoir", a-t-elle ajouté.
Concernant l'Irak, Mme Chaabane a estimé que les élections irakiennes sont une victoire sur les tentatives de la consécration du confessionnalisme.
Au sujet du 22ème sommet arabe tenu en Libye, Mme Chaabane a souligné que ce sommet s'est illustré par le débat sur la paix juste et globale, la résistance et la position arabe unifiée.
A. Chatta & T. Slimani 
http://www.sana.sy/fra/63/2010/04/15/283177.htm 

Comment la Shabak se sert des enfants de Palestine


Bilin - 15-04-2010
Par Friends of Freedom and Justice 
Je m’appelle Yasser Awad Yasin. J’ai 27 ans et je suis de Bil’in. Je suis marié et j’ai deux fils et une fille. Avant que l’armée n’envahisse ma maison, la Shabak (les services du renseignement israélien) m’avait téléphoné pour me demander de venir à leur bureau. Je n’y suis pas allé et l’armée a fait un raid sur ma maison.






















Yasser Awad Yasin et sa fille (photo Hamde Aburahma)

Nous dormions, ma femme et mes enfants, lorsqu’ils sont arrivés. Je leur ai demandé ce qu’ils voulaient, parce que je n’avais rien fait. Ils m’ont demandé ma carte d’identité et m’ont dit d’aller le lendemain au bureau du Shabak. Je leur ai demandé pourquoi ils ne m’arrêtaient pas tout de suite, puis les soldats m’ont remis une convocation.
Lorsque j’y suis allé, ils m’ont d’abord fouillé à nu et m’ont demandé si j’avais une arme. Je leur ai répondu que j’avais une poche de nourriture et ils me l’ont prise. Puis ils m’ont emmené au chef de la Shabak, qui m’a dit des tas de choses sur moi et ma famille, pour me faire peur et pour me faire croire qu’il savait tout. Ils m’ont dit qu’ils savaient qu’un de mes fils avait des problèmes rénaux, « Nous voulions donc que tu viennes ici pour t’aider. Tu peux l’envoyer à l’hôpital en Israël et nous pouvons faire le nécessaire pour qu’il reçoive toute l’aide dont il a besoin. Je comprends ta situation parce que j’ai des enfants moi aussi et que je les aime. »
Quand j’ai entendu ça, je lui ai dit que j’avais deux fils malades, pas un. Alors il me demandait quel était le problème avec le second, et je lui ai dit qu’il avait des problèmes cardiaques. Il m’a demandé à quel hôpital il allait, et je lui ai dit à Ramallah. « Pourquoi ne l’envoies-tu pas dans un hôpital israélien, où il aura un meilleur traitement ? Nous pouvons t’aider à organiser ça. » Je savais qu’il me demanderait quelque chose en échange de cette offre. Il m’a dit « Nous pouvons faire tout ce que tu veux si tu nous aides et si tu travailles pour nous, au Shabak » et je lui ai dit que le traitement de mon fils ici était ok, et qu’il n’avait pas besoin d’aller dans un hôpital israélien. Il m’a répondu, pour me faire peur, que mon fils risquait de mourir s’il n’était pas mieux soigné. Je lui ai répondu : « S’il meurt, ce sera à cause de vos armes et de vos gaz tous les vendredis. J’habite près du mur et tous les vendredis, nous devons quitter notre maison pour protéger nos enfants de toutes ces choses, sinon ils mourraient. »
Là, il a essayé une autre tactique. Il m’a demandé si j’avais une maison, et si peut-être j’avais besoin d’argent. Je lui ai dit : « J’ai une maison et un travail, et je n’ai besoin de l’aide de personne. »
Après ça, il est revenu au problème de mon fils qui a besoin d’un traitement en Israël, parce qu’il savait que là j’ai un vrai problème et que c’est là-dessus qu’il pouvait essayer d’obtenir ma coopération et que je devienne un informateur contre mon propre peuple. Il m’a demandé ce que je ferais s’ils refusaient de me donner l’autorisation de passer le checkpoint pour emmener mon fils à l’hôpital, et je lui ai dit que sa mère l’accompagnerait. « Et si nous refusons le permis à elle aussi ? » Je lui ai dit : « Sa grand-mère ira. » « Et si nous refusons à sa grand-mère ? » J’ai dit que je l’emmènerai en Jordanie. « Et si nous t’arrêtons à la frontière ? » J’ai répondu : « Je l’emmènerai à Ramallah – et que Dieu nous aide. »

Communiqué de presse du mouvement du Jihad islamique

Palestine - 15-04-2010
Par Jihad Islamique 
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Nous nous réunissons aujourd’hui, pour cette conférence de presse, au moment où les crimes de l’occupation se poursuivent contre notre peuple et couvrent les voix de toutes les dénonciations et réprobations.
A peine une agression se déroule que commence déjà une autre, pour témoigner de l’ampleur de la haine et du racisme de l’occupation et de ses crimes contre notre peuple, nos lieux saints et notre terre… La répression contre nos héroïques prisonniers et prisonnières, à l’intérieur des prisons de l’occupation s’intensifie, les politiques de judaïsation, de colonisation et de destruction des maisons dans al-Quds, al-Khalil, al-Lid et d’autres villes de notre pays, se poursuivent… Les actes voyous des colons contre notre population, nos paysans dans leurs villages et leurs champs sont incessants.















Ceci n'est pas le résultat d'un tremblement de terre. C'est Gaza après le passage des hordes sionistes, fin janvier 2009.

Aujourd’hui, une nouvelle résolution militaire est prise, menaçant d’expulsion des dizaines de milliers de notre peuple dans al-Quds et en Cisjordanie, une résolution militaire aussi illégale que la présence de cette occupation sur cette terre bénie de Palestine.
Les communiqués de dénonciation de cette résolution raciste qui est un nouveau plan de transfert, une nouvelle Nakba pour notre peuple, se sont multipliés. Les communiqués ont tous utilisé les mêmes termes, sans exception.
Cependant, il y a une chose que certains politiciens ont oublié ou font semblant d’oublier, c’est que ce qui se déroule n’est que la conséquence ou le fruit des accords néfastes d’Oslo, qui a représenté une véritable nakba pour notre peuple et sa cause. Dès le premier jour de ce néfaste accord, nous, peuple palestinien, subissons une vaste campagne visant à nous mystifier, visant à remplacer nos priorités et nos programmes par des agendas politiques très éloignés du fondement et de la réalité du conflit.
Le dernier chapitre de cette campagne de mystification est ce qui a été connu par le document de l’Etat ou le plan d’établissement de l’Etat.
Quel Etat, quel plan ou quel document peuvent mettre fin à l’occupation ou limiter la gravité des programmes et des politiques de l’occupation dans al-Quds, dans Wadi ‘Ara, à Umm al-Fahim, à al-Lid, à Nablus, à al-Khalil, ou lever le blocus oppressant sur Gaza ?

Quel plan peut ramener les réfugiés à leur terre, lorsque l’occupation prend les devants par une résolution visant à chasser les citoyens de leur terre ?...
Il est devenu clair que le projet de règlement et ceux qui comptent dessus sont des outils d’un projet (non pas le projet de l’établissement d’un Etat ou la récupération des droits), mais celui de liquider la cause palestinienne, qui a culminé avec l’agression contre al-Quds et la mosquée al-Aqsa, ainsi que l’humiliation des prisonniers et prisonnières, et l’expulsion de notre peuple d’al-Quds et de la Cisjordanie. Ce qui est le plus dangereux dans cette vaste agression sioniste aujourd’hui, menée par tous ses outils, est qu’elle se déroule dans le cadre du projet de règlement, ou dans le cadre du projet de l’autorité d’Oslo qui dispense l’occupant de toute responsabilité que lui impose le droit international, comme à toute autorité d’occupation.
Certains disent que la résolution de l’expulsion de notre peuple en Cisjordanie est une résolution politique, visant à faire pression sur l’Autorité et l’obliger à revenir aux négociations directes.
Si cela était vrai, cela signifie une seule chose. L’occupation exerce un chantage politique sur l’Autorité en la mettant sous pression et en exerçant une grande menace, à tous les niveaux, pour qu’elle revienne aux négociations. Ceci signifie aussi que les négociations réalisent un grand bénéfice à l’occupation.
Dès lors, quelle est la valeur et la finalité de ces négociations ?
Quelle est l’alternative si l’ennemi, par sa récente résolution, rejette les accords signés par lui et le négociateur palestinien ?
L’alternative est de proclamer la fin du projet d’Oslo et d’abandonner tous les engagements politiques et sécuritaires, et de laisser se déclencher l’intifada et la résistance pour affronter le monstre de la colonisation et de l’agression sioniste contre notre terre, notre peuple et nos lieux saints.
C’est la solution et l’unique issue de ce cercle vicieux que nous vivons et que notre peuple vit dans le cadre des accords d’Oslo et de l’instauration de l’Autorité qui s’est transformée, au fil des ans, en un poids lourd à supporter.
A notre peuple en Palestine et dans l’exil… Aux fils de notre nation arabo-islamique
La seule alternative par laquelle nous pouvons revenir à notre unité et affronter cette agression, est de finir avec cette illusion et de cesser de pratiquer cette large mystification qui vise à remplacer nos droits par des rêves et qui transforme notre patrie et notre terre en projets d’investissements utilisés par les multinationales, où nous devenons des salariés et des esclaves, tout cela masqué par le slogan de la réalisation du bien-être pour un peuple qui a cependant besoin, pour sortir de sa maison, d’une autorisation de l’occupation.
Aux masses de notre peuple et de notre nation…
Nous, mouvement du Jihad islamique en Palestine, à l’approche de la commémoration de la journée du prisonnier palestinien, qui correspond à l’aggravation de la menace sioniste contre notre peuple, notre terre, nos lieux saints et nos prisonniers héros, et face à la résolution raciste et sioniste d’expulsion, nous affirmons ce qui suit :
1) Cette résolution sioniste et l’assaut contre les prisonniers et les lieux saints dévoilent la fragilité du projet d’Oslo, et montrent qu’il a été formulé et préparé de manière à ne pas servir les intérêts de notre peuple ni à répondre à ses aspirations. C’est un projet qui sert l’occupation, qui rend notre peuple dépendant de ses politiques et ses résolutions sécuritaires et militaires, et qui lui permet de réaliser sa complète souveraineté sur notre terre et notre peuple. C’est pourquoi nous renouvelons notre revendication de mettre fin au projet stérile d’Oslo et d’abandonner toutes les illusions de règlement, et de cesser de parler d’un Etat dont on ne connaît ni la forme ni les frontières. Nous n’y trouvons que des concessions, des mystifications et la liquidation de notre cause.
2) Nous adressons nos hommages à tous nos prisonniers et prisonnières dans les prisons de l’occupation, qui mène une nouvelle bataille contre les mesures répressives et injustes des autorités carcérables, qui les privent de leurs droits élémentaires, de poursuivre leurs études, de recevoir les visites familiales, et qui subissent toutes formes de tortures et de souffrances. A partir de notre devoir obligatoire envers eux, nous réaffirmons le soutien à leur lutte et affirmons que ce soutien n’est pas saisonnier mais il s’agit d’une promesse qui nous engage, sachant que nous ressentons toujours une défaillance envers eux, à moins que nos frères, les combattants des Saraya al-Quds et toutes les branches de la résistance, parviennent à capturer d’autres soldats sionistes.
3) Nous appelons les masses de notre peuple et de notre nation à proclamer leur colère générale et refuser les résolutions de l’ennemi criminel contre notre peuple et sa politique de destruction des maisons dans les quartiers d’al-Quds et dans la ville d’al-Lid, et de proclamer leur soutien et solidarité avec nos prisonniers, pour que les vendredi et samedi prochains, les 16 et 17 avril soient des journées de l’accentuation de la colère et du soulèvement contre l’occupation criminelle.
4) Nous appelons à l’unité des actions populaires et civiles, sous l’égide de la mémoire des dirigeants, Khalil al-Wazir Abu Jihad et dr. Abdel Aziz Rantissi, ainsi que le dirigeant de la bataille de Jénine, le martyr Mahmoud Tawalbe. Et nous affirmons la nécessité de l’unité des rangs et l’unité des actions nationales. Nous réclamons de l’Autorité et de ses appareils sécuritaires de cesser de poursuivre nos fils et de réprimer nos manifestations, et de laisser les fils de notre peuple dire leur mot dans les provinces de Cisjordanie, pour exprimer leur colère face à l’occupation honnie.
5) Nous appelons les ulémas de la nation et les intellectuels, toutes les forces politiques et populaires vives, de soutenir notre peuple dans sa lutte contre les résolutions de l’expulsion, de la démolition des maisons et des politiques de l’épuration ethnique, de soutenir nos prisonniers dans leur lutte. Nous appelons tous les fils de notre nation à proclamer leur soutien sous toutes ses formes avec la cause palestinienne et à soutenir le droit de notre peuple à résister et à mener le combat.
Hommage à nos masses et notre peuple dans al-Quds et Silwan, où l’ennemi poursuit aujourd’hui ses actes de destruction de leurs maisons.
Hommage à notre peuple debout dans al-Lid face aux décisions de détruire treize maisons dans ses quartiers.
Hommage aux masses de notre peuple dans al-Khalil, Nablus et toutes les villes, villages et camps dans la vaillante Cisjordanie.
Hommage à notre peuple debout à Gaza, à sa résistance courageuse et à ses combattants héroïques qui ont pris en charge de s’opposer à toute tentative d’infiltration dans notre terre….
Hommage à tous les combattants qui se faufilent, jour et nuit, malgré les tirs des snippers et les obus des chars, pour semer par la mort la route empruntée par les soldats de l’occupation, et les empêcher d’entrer dans Gaza.
Hommage à toutes les masses de notre peuple dans l’exil et les camps de l’exil.
Paix sur vous, que la bénédiction et la miséricorde de Dieu soient sur vous.
Mouvement du Jihad islamique en Palestine.http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13720&type=communique&lesujet=R%E9sistances

Raid nocturne à Bil’in le 13 avril... une fois de plus ! (vidéo)

Bilin - 15-04-2010
Par Eyad Bornat > majdarmajdar@yahoo.com  
Mardi dernier, le village de Bil’in a été une fois de plus attaqué par l’armée israélienne. Vers 1h du matin, les forces armées sont entrées dans le village pour arrêter Khalil Ibrahim Yaseen, 16 ans, qui n’était pas chez lui. Les soldats ont remis à sa famille une convocation du bureau de la Shabak, disant que Khalil serait arrêté s’il ne se présentait pas à la convocation. Il y a à peine 2 mois, Khalil a été libéré de prison, après y avoir passé un mois pour son action dans les protestations non violentes. 

Renvoyez les Palestiniens d’où ils viennent, en ’’Israël' !

alestine - 16-04-2010
Par Ahmed Amr

Ahmed Amr, arabe américain, et l’ancien rédacteur en chef de NileMedia.com. Il est l’auteur de “The Sheep and the Guardians - Diary of a SEC Sanctioned Swindle.” 
Ça devait arriver. Les Israéliens ont décidé d’opter pour le nettoyage ethnique pur et simple. A compter du 13 avril 2010, l’armée israélienne a le droit d'expulser de Cisjordanie tout Palestinien ou tout étranger dont les papiers « ne sont pas en ordre. » Les forces d’occupation ont déjà clairement fait savoir que l’ordre ne serait pas appliqué aux citoyens israéliens de Cisjordanie – vous savez, les colons juifs illégaux. En fait, si vous êtes Mongolien et si vous pouvez produire un faire-part fané annonçant la bar mitzvah de votre grand-père, c’est suffisant pour que vous acquériez immédiatement la citoyenneté israélienne et qu'on vous déroule le tapis rouge lorsque vous vous installerez dans les territoires occupés. Ils vous fourniront même un logement subventionné si vous prenez leur offre au pied de la lettre.






























Toutefois, s’il se trouve que vous soyez de la gent palestinienne, les forces israéliennes se ficheront pas mal de savoir si vous êtes marié à une femme de Naplouse ou fiancée à un Palestinien de Jérusalem Est. Si vous n’êtes pas juif, vous devrez déménager. Même si vous êtes né en Cisjordanie mais que votre mère a fait l’erreur de naître à Gaza, vous êtes bon pour la déportation.
Mais que se passera-t-il si vos deux parents sont nés à Jaffa, mais qu’ils ont fini par se retrouver réfugiés à Gaza ? Vous serez déporté à Gaza – parce que vous n’êtes pas juif. Et si votre mère était une réfugiée originaire de Nazareth qui s’est réfugiée à Bethléem et que votre père soit né à Jérusalem mais a fini par se retrouver dans un camp de réfugiés à Gaza ? Toujours pareil, vous serez déporté, parce que vous n’êtes pas juif. Il y a toutes sortes de combinaisons, si vous n’êtes pas juif.
Etant donné la manière dont Israël a manipulé qui a ou n’a pas le droit à "résidence", dans presque chaque famille palestinienne un membre risque de recevoir un ordre d’expulsion. Et nombre d’entre eux pourraient bien être transformés en réfugiés pour la deuxième ou troisième fois, parce qu’ils ne sont pas juifs et parce que ce n’est que ça, Israël – un ensemble de lois et de privilèges pour les Juifs ou quiconque l’est de loin, peu importe sa nationalité ou son lieu de naissance, et un autre livre de lois arbitraires taillées sur mesure pour l’expulsion de la population indigène. Si vous avez la chance d’être juif ou converti au judaïsme, vous pouvez venir et aller où vous voulez. Si vous êtes Palestinien, vous ne pouvez aller qu’à Gaza.
Il y a une solution très simple à cette absurdité – expulsez les Palestiniens vers leurs foyers ancestraux. Un bon pourcentage de Cisjordaniens et de Gazaouis sont soit nés dans ce qui est maintenant Israël soit leurs parents y sont nés. Si les Israéliens tiennent absolument à les déporter pour faire de la place pour les colonies, il paraît sensé de les renvoyer d’où ils viennent – à savoir les parties de Palestine qui ont fini par être Israël.
Cette nouvelle loi israélienne va créer toutes sortes de situations insensées. Nous verrons par exemple les colons nés moldaves ou russes disant aux indigènes de la Terre Sainte qu’ils ne peuvent même pas résider dans la petite tranche de Palestine qui, d’après ce qu’on a tous compris, était réservée au futur Etat palestinien. C’est exactement la définition de la « chutzpah » (culot, en hébreu) dans le dictionnaire.
Maintenant, ça ne sert à rien de perdre son temps à se plaindre auprès des Israéliens. Ils fonctionnent d’après la règle numéro un – faire tout ce qu’ils pensent pouvoir faire en toute impunité. Ils s’en tirent avec le mur d’apartheid. Ils s’en tirent avec les crimes de guerre, depuis bien avant la création de l’Etat – et plus récemment à Gaza où ils ont impitoyablement massacré 1.500 résidents avec une autorisation délivrée par l’administration Bush.
C’est l’épreuve décisive pour Obama. Il sait exactement ce qu’il voit. Contrairement à son prédécesseur, l’Armageddon zélé va-t-en-guerre adorateur du dispensationalisme (1) qui avait appris tout ce qu’il devait savoir sur le conflit israélo-palestinien dans les Révélations, ce président sait exactement de quoi il est témoin – un nettoyage ethnique. Il comprend pourquoi on demande aux Palestiniens de déménager – parce qu’ils ne sont pas juifs. Et pas seulement ça, parce qu’ils sont arabes.
Et il n’y a pas qu’Obama pour comprendre parfaitement ce qu’est cette politique. Hillary Clinton, qui prétendait être d’ascendance juive lorsqu’elle courait après un siège de sénateur de New-York, a bien dû piger elle aussi l’absurdité de son droit à la citoyenneté israélienne. Il ne peut faire aucun doute qu’elle est parfaitement consciente que selon la loi israélienne, elle a le droit de s’installer en Cisjordanie et à combler l’espace laissé vacant par un Palestinien expulsable. Si ça lui convient, nous saurons exactement quel genre de Secrétaire d’Etat elle est.
Nul besoin d’expliquer ce que font les Israéliens aux gens du Département d’Etat ou des Nations Unies ou de la Ligue Arabe ou de l’Union Européenne. Ils savent à quoi ressemblent le nettoyage ethnique et le racisme. Même les Israéliens savent à quoi ça ressemble. Il se trouve qu’ils croient avoir un droit donné par Dieu à être racistes – parce qu’ils sont juifs et que les Palestiniens ne le sont pas. Et si vous voulez discuter avec eux ou avec leurs partisans dispensationalistes, ils vous le diront en face. Ils sont toujours ravis de mettre leurs écritures sur la table pour vous prouver que Dieu a promis la terre palestinienne ancestrale aux Juifs de Moldavie.
Comme n’importe quel Etat théocratique, Israël insiste sur le fait que ses lois se substituent aux lois internationales, y compris l’interdiction d’expulser la population d’un territoire occupé. Au cœur même du sionisme demeure la conviction inébranlable que l’expulsion des habitants indigènes de la Terre Sainte est une entreprise d’Etat louable. Oubliez toute leur propagande, chaque Israélien sait exactement le pourquoi du projet – plus de terre et moins de Palestiniens, par tous les moyens nécessaires.
Les Israéliens et leurs zélateurs bigots déploieront toutes sortes de mots de leur thesaurus magique pour camoufler cette politique transparente d’épuration ethnique. Mais il n’y a rien d’ambigu dans ce qui se passe là. La seule ambigüité, c’est la manière dont le monde – et en particulier les Etats-Unis – vont répondre. Ne vous méprenez pas, les cinglés et les rustres de Jérusalem mettent Obama à l’épreuve. Ce n’est pas un ballon d’essai ou quelque chose comme ça. C’est une politique déclarée de modification radicale de la démographie de la Cisjordanie par l’expulsion et l’expropriation des terres.
Dans les jours prochains, nous verrons de quel bois est fait Obama. Le président peut ne faire absolument rien, ce que les Israéliens prendront comme un feu vert. Il peut aussi demander au Département d’Etat de diffuser une déclaration de désapprobation soigneusement formulée – que les Israéliens prendront également pour un signe d’approbation. Ou il peut prendre une position – comme un homme qui a goûté au fruit pourri du racisme – et faire ce qu’il faut. Et ce qu’il faut faire, c’est un foin d’enfer si un seul Palestinien est déporté – à moins qu’il ne soit renvoyé d’où il vient – en « Israël ».

(1) dispensationalisme : Interprétation de la Bible, identique à celle de l’évangélisme chrétien, selon laquelle le Christ reviendra à la fin des temps avec une série d'événements avant-coureurs (guerre, apparition d'un nouvel ordre politique et économique mondial, retour des Juifs sur la Terre promise à Abraham, arrivée de l'Antéchrist) et établira un règne de paix pendant mille ans, avant que ne vienne le jugement dernier. (Wikipédia

Des garanties US à Netanyahu pour rayer le droit de retour des Palestiniens

14/04/2010 
Selon le quotidien palestinien, Maqdissi d’Al Manar, le  président américain, Barak Obama compte élaborer  une lettre de garanties américaines semblable à celle qui a été offerte par l’ex-président W.George Bush à l’entité sioniste, concernant les grandes colonies construites sur les territoires palestiniens.
Maqdissi d’Al Manar a rapporté des hauts responsables américains que la lettre des garanties qu'Obama et ses conseillers se penchent pour l’élaborer stipulera des promesses, des garanties sécuritaires et des réponses décisives et convaincantes face aux inquiétudes sécuritaires de l’entité sioniste au niveau de ses frontières.
«Washington soutient Tel Aviv dans sa demande d’enterrer question des demandes palestiniennes à propos des réfugiés et de renoncer au droit de retour», a souligné le journal.
Le journal a précisé que l’administration de la Maison blanche a contacté beaucoup de pays arabes et certaines parties  palestiniennes pour abandonner le droit de retour afin de mettre fin à la question des réfugiés et aider à l’élaboration des prévisions américaines à propos de la paix au Moyen-Orient.

L’effet boomerang

vendredi 16 avril 2010 - 06h:28
Gilad Atzmon
Au cas où vous ne le sauriez pas, en Grande-Bretagne, l’Holocauste fait partie des programmes scolaires nationaux. Grâce à « The Holocaust Educational Trust », nos enfants ne pourront pas manquer d’apprendre à quel point les nazis étaient méchants.
(JPG)
Au magasin de location de vidéos d’Hollywood : « Vous avez un film sur le massacre du peuple palestinien ? »
« Et puis quoi, encore ? Dégage ! »
Pour nos enfants, il est sans doute bien plus facile de le reconnaître que d’examiner les différentes manières dont le legs embarrassant de l’Empire britannique trouve un reflet à travers la quasi-totalité des conflits désastreux qui affligent notre planète. L’on considère qu’il est bien plus facile, pour nos gamins, d’apprendre l’existence d’Anne Frank que d’encaisser le fait que la Grande-Bretagne est directement responsable du vol de la Palestine et du calvaire des Palestiniens. Apprendre l’existence d’Auschwitz, c’est aussi bien plus facile que le fait de reconnaître la réalité dévastatrice créée par les récentes guerres illégales de la Grande-Bretagne en Irak et en Afghanistan, un crime colossal qui a coûté (pour l’instant) plus d’un million-et-demi de vies innocentes.
Grâce à The Holocaust Educational Trust, nous sommes en mesure de balayer notre histoire et nos crimes du moment sous le tapis. Apprendre des choses sur les méchants nazis est bien plus facile, pour nos enfants, que d’étudier la complicité de la Grande-Bretagne dans l’holocauste. J’imagine que la restriction des lois britanniques d’immigration adoptée afin d’empêcher les juifs qui voulaient venir se réfugier en Grande-Bretagne dans les années 1930 de le faire n’est pas un chapitre particulièrement mis en relief dans les manuels de nos gamins. The Holocaust Educational Trust a été créé en 1988, indique son site ouèbe officiel. « Notre but est d’éduquer les jeunes de toute origine au sujet de l’Holocauste et des leçons primordiales que nous devons en retirer pour aujourd’hui ».
« Super ! », me dis-je en moi-même. Mon fils de neuf ans m’a dit qu’un gourou shoatique est venu dans son école, récemment, pour parler de l’holocauste. Mon fils a levé la main : il voulait savoir si la leçon à retirer de l’holocauste pouvait être appliquée au calvaire des Palestiniens. « Pas de politique ici ! », a répondu le mentor shoatique bien dressé et ‘de confiance’. Pour mon gamin, le message a été on ne peut plus clair : « La souffrance du peuple juif est universelle, mais la souffrance d’un autre peuple (que le peuple juif) ne peut, quant à elle, qu’être ’politique’ »...
« The Trust », indique son site ouèbe, « intervient dans les écoles, les universités et dans la communauté afin d’élever le niveau de conscience et de compréhension de l’Holocauste en apportant une meilleure formation et en proposant un programme préparé à l’intention des écoles, une assistance et des ressources pédagogiques. Un de nos récents succès a été d’obtenir que l’Holocauste fasse partie du programme national d’histoire ».
C’est là, en effet, à n’en pas douter, une grande réalisation ; j’en conviens tout à fait. Je sais aussi que durant la prochaine opération meurtrière d’Israël à Gaza, au Liban et en Iran, nos gamins regarderont la télé et parcourront même parfois brièvement la presse. Ils vont tout comprendre : ils ne sont pas aussi stupides que le Trust prétendument ‘Educational’ le pense. Ils pigeront que l’Etat juif est aujourd’hui l’Etat le plus terroriste au monde, que c’est une démocratie génocidaire et qu’il met en danger non seulement la paix mondiale, mais aussi la conception de l’humanisme qui est la nôtre.
La réaction au génocide perpétré par ‘Tsahal’ en 2009 à Gaza a été unanime. Elle se traduit par une montée évidente de l’antipathie à l’encontre d’Israël et des lobbies juifs dans le monde entier. Le quotidien israélien Haaretz a fait état hier d’une augmentation-record (100 %) des les incidents antisémites dans le monde entier. De manière significative, la hausse la plus importante a été enregistrée en Grande-Bretagne. J’ai aussi appris d’amis et de parents de mon entourage que, dans les collèges de Londres, le mot « juif » est une insulte stigmatisant un comportement immoral et délinquant. Apparemment, les efforts déployés par The Educational Trust ont produit un effet boomerang : le fait de vouloir enseigner la souffrance juive à nos gamins les a rendus attentifs à toutes les violations de l’éthique, où que ce soit dans le monde.
« Nous continuons à jouer un rôle de tout premier plan dans la formation des enseignants aux meilleures manières d’enseigner l’Holocauste », poursuit le site ouèbe du Trust et je me demande quelle peut bien être, de fait, la meilleure manière d’enseigner l’holocauste ? Comment cette fondation peut-elle s’assurer que les jeunes auxquels elle s’adresse ne vont pas finir par retirer la conclusion qui s’impose ?
Comment pouvez-vous apprendre à des lycéens des horreurs indicibles et en même temps les empêcher d’en arriver à la compréhension vitale du fait qu’Israël est, en réalité, le parangon de l’Etat raciste expansionniste se spécialisant dans les tactiques génocidaires ? La réponse est simple : c’est impossible. Le fait d’imposer l’holocauste à nos gamins ne pourra que produire un contrecoup. Au minimum, cela conduira à focaliser davantage encore leur attention sur les crimes perpétrés par Israël au nom du peuple juif. Si l’endoctrinement holocaustique connaît bien le succès dont le Trust fait état, il ne pourra qu’amener nos gamins à piger que le fait de tuer au nom de la souffrance juive est un désastre éthique total.
Je voudrais, pour finir, vous parler de la dernière initiative prise par le Trust : il a annoncé un nouveau prix, récemment, qui honorera « les citoyens britanniques qui ont contribué à aider et à sauver des juifs et d’autres personnes ayant subi des persécutions dans le cadre de l’Holocauste ».
Je suis le gars qu’il leur faut, je suis sûr que tout le monde le comprend : qu’ils me refilent donc leur fameux prix !
Je suis citoyen britannique. J’écris sur Israël, le sionisme et l’identité juive en recourant au langage le plus critique qui soit. Je dénonce les crimes perpétrés par l’Etat juif au nom du peuple juif. Je dénonce les auteurs de propagande israélienne patentés en poste dans notre gouvernement et dans notre presse. Si les juifs m’écoutent, ils pourront peut-être se sauver, tant qu’il en est encore temps, du désastre total qu’ils sont en train de s’attirer sur eux-mêmes. Je sauve aussi mes concitoyens britanniques. S’ils m’écoutent, ils sont en mesure de démanteler The Holocaust Education Trust et d’envoyer leurs gamins à Gaza ou en Cisjordanie plutôt qu’à Auschwitz. Une telle action contribuerait à enseigner à nos enfants la signification réelle de ce qu’est la responsabilité historique (dans le contexte de la déclaration Balfour). Et je m’efforce aussi de sauver un autre groupe humain persécuté, à savoir les Palestiniens, en traitant des crimes perpétrés à leur encontre au nom de l’holocauste.
En ma qualité de candidat parfait pour le « Prix de l’Holocauste », je suis d’ores et déjà réconforté par la prise en considération de mes efforts par The Education Trust.
« The Holocaust Educational Trust » pense que des personnes (telles que moi) incarnent tout ce qu’il y a de meilleur en Grande-Bretagne et méritent une reconnaissance officielle non seulement afin de les récompenser de leurs hauts-faits, mais afin de donner un exemple aux générations futures et de leur montrer qu’il est extrêmement important de prendre position contre le racisme, la discrimination et les autres formes que peut prendre l’injustice ».
J’en étais sûr : j’ai toujours eu ce sentiment qu’ils finiraient par apprécier mes efforts, en fin de compte.
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* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
http://www.gilad.co.uk/writings/the...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8535

"Attteinte à la juste politique de l’AP" - Témoignage

jeudi 15 avril 2010 - 19h:45
Jean-Jacqques
Les Amis de Jayyous
Il ne faut pas oublier que le responsable de la coordination sécuritaire en Territoires occupés est le général Keith Dayton, venu d’Irak.
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Me voila de retour, après dix jours passés en Palestine. C’était mon cinquième voyage, mais cette fois, pour des raisons avant tout financières, j’étais seul. Ce n’est pas facile.
Que dire de ce séjour ?
Avant tout, je pense qu’il est important de dire que notre précédent séjour date de début 2007. En 3 ans, bien des choses ont changé.
En bien, en mal ?
Je vais essayer de vous expliquer le plus simplement possible. Du moins je vais essayer.
LES CHANTIERS
Tout d’abord, comme toujours Israël est en train de faire des chantiers énormes et qui naturellement donnent lieux à des fouilles archéologiques. La plus visible pour moi est celle qui s’est faites Porte de Jaffa à Jérusalem-Est. Apparemment, à l’occasion d’un nouvel assainissement.
Cette fouille a donné des résultats. Prés de la porte, découverte d’une immense piscine, et proche de l’entrée de l’Impérial Hôtel, les restes d’une église. Comme le dit si bien mon interlocuteur palestinien, « pas juif, vite l’on rebouche ».
Pour les autres chantiers, je peux témoigner de l’avancement des travaux du tramway avec toutes les nuisances que cela engendre, et engendrera dans le futur, pour les Palestiniens.
Durant ce séjour, j’ai pu assister à des essais de 2 rames flambant neuves et également je peux témoigner qu’au moins une cinquantaines d’entre elles sont livrées, puisque stockées non loin du tracé de la ligne.
Un troisième chantier, toujours sur Jérusalem, c’est celui entrepris à proximité de la mosquée Al Aqsa. Ce chantier qui, périodiquement, déclanche la colère des Palestiniens. J’ai pu assister à l’une d’elles et ce que l’on peut dire c’est que les forces répressives sont toujours aussi démesurées.
Ces colères sont d’ailleurs toujours une réponse à une provocation, comme si cela était fait pour tester le degré de réaction des Palestiniens.
Voila ce que je peux dire des chantiers israéliens. Il y en a bien d’autres, mais je n’en connais pas assez les tenants et aboutissants pour en parler.
LA PAIX ÉCONOMIQUE
Ensuite, je vais parler de ce que chacun peut voir en arrivant dans les territoires occupés.
Passé le check-point de Qalandia, vous vous trouvez en zone gérée par l’Autorité palestinienne. Cette dernière dénomination a toute son importance pour la suite.
Depuis 2007, ce qui se remarque tout de suite, c’est la facilité de circulation dans les territoires occupés. De Ramallah à Jayyous, voyage sans encombre et presque d’une seule traite. Aucun check-point sur ce parcours bien que nous empruntons une route réservée aux colons à partir de l’embranchement pour Naplouse et allons sur Qalqilya.
Je prends un taxi à Azzoun, ville où je quitte le car service pour emprunter une route nouvellement refaite. Le trajet est rapide et facile. Plus de nids de poule ni de bas-côtés défoncés. Juste avant Jayyous, un panneau indique l’entrée au village. J’ai du mal à me reconnaître. Plus d’arche à l’entrée du village, mais la construction d’une fontaine qui doit couler sur des meules en granit pour les moulins à huile du passé. Les trottoirs sont une nouveauté. Ce n’est pas du tout le Jayyous que nous avions quitté en 2007. Mes surprises ne sont pas terminées. D’ailleurs tant mieux, mais il y aura beaucoup à dire. Donc, plus de coupure d’électricité maintenant dans le village. Celui-ci est directement alimenté par Israël par une ligne construite par la France. Plus de manque d’eau non plus, la canalisation qui relie Azzoun à Jayyous étant opérationnelle. Tout va pour le mieux, me direz-vous ? Oui cela paraît super. C’est le résultat de « La Paix économique » annoncée par l’Autorité palestinienne et son Premier ministre, Salam Fayad, relayé en cœur pas Israël, l’UE et les USA.
LE MUR A JAYYOUS
De plus, cerise sur ce gâteau, une partie du mur a été supprimée et 2 500 dunums (250 ha) ont été restitués au village. Pas les meilleures terres, bien entendu, mais tout de même, c’est un petit pas en arrière. C’est le résultat des plaintes des villageois qui ont porté leurs fruits. D’ailleurs, ce n’est pas tout, une autre modification est prévue, qui restituera encore quelques dunums à Jayyous. Mais cela n’est pour l’instant que sur le papier.
L’amélioration matérielle de la vie des Palestiniens est une chose très agréable. Personne ne peut le nier. Mais, bien entendu, il y a un hic.
Pourquoi cette soudaine embellie ?
LE REVERS DE LA MÉDAILLE
Cette embellie est également accompagnée par une répression de l’Autorité palestinienne sans précédent. Bon nombre de personne de la société civile sont emprisonnées au seule motif de : «  atteinte à la juste politique de l’Autorité palestinienne.  »
Toutes les personnes emprisonnées le sont pour raisons politiques. Prison administrative, sans jugement bien entendu.
C’est le cas du fils aîné de Shereef. Il vient de terminer 2 ans de prison en Israël et purge une peine supplémentaire de 7 mois dans la prison palestinienne de l’Autorité palestinienne de Naplouse.
Le motif de l’armée israélienne était : «  a fourni de l’argent au groupe Hamas  ». Ce motif est tombé à l’eau, puisque inventé de toute pièce, l’AP lui a donc collé le motif : «  atteinte à la juste politique de l’Autorité palestinienne.  »
LES PRISONS DE L’AP
Tant que je suis en train de parler des prisons, suivant d’autres sources qu’il m’est impossible de dévoiler tant la pression est forte, il faut que j’explique ce qui se passe dans les prisons de l’AP. Ces prisons sont, bien entendu, contrôlées, approuvées par l’UE et les USA ainsi qu’Israël.
Il ne faut pas oublier que le responsable de la coordination sécuritaire en Territoires occupés est le général Keith Dayton, venu d’Irak. Il est en place depuis novembre 2005, mis en place par Georges W Bush et confirmé par Barack Obama. Cela pour essayer de mieux faire comprendre quels sont les enjeux qui se cachent derrière.
Donc, dans ces prisons est pratiquée la torture. Torture qui était pratiquée dans les prisons israéliennes dans les années 70 et après.
Pourquoi torturer des prisonniers administratifs. Qui ne sont pas tous du Hamas, de l’opposition, ou des partis de gauche ?
Cela est malheureusement simple. Ces prisonniers ne sont relâchés, pour la grande majorité d’entre eux que lorsqu’ils ont signé un papier où ils reconnaissent avoir collaboré avec Israël.
Le problème actuellement, en Palestine, c’est que tous les Palestiniens savent cela et que la rancune envers l’AP qui, elle, collabore ouvertement avec l’occupant, est grande. Cela présage des journées qui seront obligatoirement sanglantes.
LA POLICE
Cela ne se résume pas aussi simplement. Il y a une chose qui se passe en ce moment en Palestine. C’est la mise en place d’une police palestinienne aux ordres de l’AP, et donc du Fatah.
Qu’est-ce que cette police ? Lorsque l’on arrive dans toutes les grandes villes, Ramallah, Qalqilya, etc. nous sommes très surpris de voir tous ces jeunes Palestiniens lourdement armés. Nous en rencontrons un peu partout. Ils sont là pour la sécurité. Mais les Palestiniens ne sont pas dupes et ils savent fort bien qu’il n’y a pas besoin d’autant de policiers. Après une formation de 4 mois soit à Jéricho, soit à Aman en Jordanie, ils sont versés au service actif. Pourquoi un tel engouement pour la sécurité ?
La réponse est simple. Lier au Fatah le plus de familles palestiniennes possible. Cela les compromettant obligatoirement et les freinant dans leurs critiques vis-à-vis de l’AP.
Beaucoup de familles sont touchées. Et en plus, une autre manœuvre non négligeable est opérée.
LE TRAVAIL EN ISRAEL
Même si, pour aller travailler en Israël et y faire le sale boulot du bâtiment, il faut se lever à 4h, attendre un minimum de 2 h au check-point pour embaucher à 7h ou 8h, pour bien des pères de famille cela représente une bouffée d’oxygène non négligeable. Mais que dire de leur engagement ensuite ? Que pensent secrètement leurs amis ? Toutes ces réponses ne seront connues que plus tard et cela malheureusement à l’heure des règlements de compte.
L’AP, avec la complicité d’Israël et des dirigeants du monde occidental, fait bien son travail de sape vis-à-vis de la société civile palestinienne. Il y a une dernière chose à ajouter à ce sujet, c’est que les personnes emprisonnées ne sont jamais prises au hasard. Non, bien au contraire. Elles sont en très grande majorité issues de la classe instruite et aisée : docteur, professeurs d’université, avocats, ingénieurs, journalistes, etc.
Il demeure toutefois une inconnue de taille, c’est la réaction du Peuple palestinien. Ils savent tout ce qui se trame, ils comprennent tout, ils ne sont pas dupes et sont encore moins résignés. Les années ou les mois qui viennent nous apporteront sûrement une réponse importante à cette question.
ELECTIONS
En ce moment se préparent les élections municipales qui doivent avoir lieu en juillet. C’est dans 3 mois et déjà, les Palestiniens discutent et se préparent. Pour ma part, j’ai pu assister à nombre de réunions familiales. Les familles jouant un rôle important lors de ces élections plutôt locales, et avant tout locales.
Pour l’instant, le Hamas, le grand favori dans le cœur des Palestiniens de Cisjordanie ne veut pas y participer. Beaucoup trouvent cela non démocratique. Mais est-ce vraiment un refus du Hamas ?
Quelques exemples qui sont bien entendu très locaux mais riches d’enseignements.
Je vais vous citer 3 cas : celui de Qalqilya, ville de près de 60 000 habitants, d’Azzoun, ville de près de 20 000 habitants et de Jayyous, village de 2 à 3 000 habitants.
Je vais commencer par Qalqilya. Dernières élections municipales, victoire du Hamas. Pour les législatives également. Le maire et le député démocratiquement élus sont arrêtés par l’armée israélienne et mis en prison. Israël impose alors un maire Fatah.
Maintenant le cas d’Azzoun. Dernières élections municipales, élection d’un maire Fatah. Nous avons l’occasion de le rencontrer. Il est débarqué car ne plaît pas. Le remplacement par un autre maire Fatah se fait immédiatement sans nouvelles élections. Ce nouveau maire est à son tour débarqué. Aujourd’hui il y a un nouveau maire Fatah qui semble être dans le bon moule.
Et Jayyous alors ? Lors des dernière élections municipales, victoire du Hamas. Nous avons eu l’occasion de rencontrer le maire. Il était très dévoué pour son village. Il est contraint de démissionner, car l’AP ne veut pas discuter avec lui. Depuis, il y a à Jayyous un maire Fatah. L’argent de l’AP est arrivé avec lui.
Voila la démocratie en Palestine, avec l’appui et la complicité de nos dirigeants du monde occidental.
En ce qui concerne les prochaines élections municipales, je vais expliquer comment cela se passe à Jayyous.
Nous pouvons résumer que dans les villages, les élections municipales sont les élections des familles. Seuls, les intérêts du village ou de la commune sont pris en compte. Dans chaque liste, (il peut y en avoir plusieurs), et certaines avec une étiquette « Parti ». Cela est très rare, sauf les dernières où il y a eu la présence du Hamas, du Fatah, etc.
Si cette fois il n’y a pas la présence du Hamas, il n’y aura sur Jayyous que 2 listes. Une avec pour composante principale le Fatah. La direction de ce parti a refusé toute alliance, même dans les villages avec les partis d’opposition et surtout de gauche. Donc, pour Jayyous il devrait y avoir deux listes en lisse. Une avec le maire sortant Fatah (jamais élu) et une ayant une tendance annoncée à gauche.
A Jayyous il y a 4 grandes familles et 3 petites. Il y aura donc, pour préserver la parité de toutes les familles, une liste avec 2 grandes familles et 2 petites, et une liste avec 2 grandes familles et 1 petite. Ces 2 listes représentant chacune approximativement la moitié des électeurs du village.
Le nombre de candidats par liste (pour Jayyous) est de 9. La liste qui arrivera en tête aura droit à un élu de plus, soit 5 et l’autre 4. Celle qui arrivera en tête choisira le maire du village.
Mais comme le disent tous mes interlocuteurs, d’ici le mois de juin bien des choses peuvent changer.
Il restait une inconnue aux 2 listes proposées. Le nombre de femmes qui seraient obligatoires.
EN CONCLUSION
En bilan de ce voyage, j’en retiens une chose très importante. Une nouvelle fois les droits essentiels des Palestiniens sont bafoués.
Les USA, Israël et EU, pensent que les Palestiniens n’ont que des besoins. Je crains que ces gens là soient très déçus. Les Palestiniens n’ont pas RESISTE plus de 60 ans pour se laisser abuser une nouvelle fois.
MES RENCONTRES :
Shérif, Abdulatif, Sabri Giroux, Samah Jabre, Abou Jamil et beaucoup de membre de l’UAWC, Albert l’ancien professeur d’université, les commerçants de Jérusalem, Oded et quelques anarchistes israéliens, Abeer et toute sa famille, le maire de Jayyous, le représentant de la Croix-Rouge internationale à Qalqilya, l’OCHA, la famille de Siham et Shérif, des représentants de l’AP à Qalqilya, Afaf et son frère, un homme remarquable, un ancien professeur à Azzoun et bien d’autres...
LA RÉCEPTION A LA MAIRIE
Lors du remplacement de l’équipe de l’Ecuménial (World Council of Churches et Ecuménical Accompaniment Programme in Palestine and Israël, qui sont présents à Hébron, Yanoun et Jérusalem et sur d’autres sites) qui est présente à Jayyous depuis 2003. 4 personnes en permanence, Shérif a tenu à ce que je puisse présenter notre association aux habitants de Jayyous.
Je me suis contenté de dire que nous étions très petits et que nos actions se bornaient à donner une information alternative. J’ai également précisé que nous essayons de rencontrer un maximum d’élus pour les sensibiliser au problème palestinien, mais que cela était très difficile car tous nos politiques de droite comme de gauche sont sionistes.
Pour ces 2 interventions, Abdulatif et Shérif ont amené nombre de précisions et ont également vanté nos actions comme le fait de donner la parole à des Palestiniens lors de fêtes ou conférences.
J’ai terminé mon intervention en disant que nos actions actuelles étaient principalement une incitation au boycott des produits israéliens en France. A ce moment la, Abdulatif s’est levé et est venu m’embrasser. D’autre personnes de la salle sont également venus me serrer la main en me disant MERCI.
Le boycott est vraiment pour eux une action dans lequel ils espèrent.
J’ai pu également voir de grandes affiches de l’AP, appelant au boycott des produits venant des colonies. Aux dires des Palestiniens que j’ai rencontrés, cette campagne est sous haute surveillance et les dés sont déjà pipés. En un mot, c’est uniquement de la poudre aux yeux électoraliste. Là encore, les Palestiniens ne sont pas dupes.
L’ÉVOLUTION DU MUR A JAYYOUS
Pour bien comprendre l’attitude machiavélique de l’Etat d’Israël, de l’Europe et de la France en particulier ainsi que des USA, etc. je vais vous relater un fait tout simple : Le « mur » à Jayyous.
En 2003, lorsque nous sommes arrivés, Dominique et moi à Jayyous, le « mur » n’existait pas et nous pouvions circuler presque librement dans les terres des paysans du village. Je dis presque car parfois les patrouilles de l’armée israélienne refoulaient ces paysans. Pour nous cela semblait facile. Le tracé était fait et nous pouvions tout de même voir la large saignée marron dans le paysage. Les bulldozers travaillaient sans relâche.
Lorsque nous sommes revenus en 2004, le mur était en place, l’accès aux champs était difficile. Les heures d’ouverture mal adaptées. Nous pouvions suivre les paysans dans leurs champs. Nous y avons dormi quelques jours.
En 2005, bien des choses se compliquent. La porte de Jayyous est souvent fermée. Nous ne pouvons plus passer par cette porte. Nous devons faire le tour par Israël. Nous avons encore le droit de dormir sur place.
Depuis une nouvelle porte est ouverte près du village voisin de Falamia, à 3 km du village de Jayyous. C’est cette porte qui prime. Les trajets pour se rendre aux champs sont plus longs et plus coûteux avec les tracteurs.
Cette année, nous n’avons plus le droit de passer la porte, nous pouvons en contrecarrant la loi nous rendre dans les champs en passant par Israël. (1 heure aller et 1 heure retour en taxi)
Nous n’avons, ni les agriculteurs de Jayyous, ni les internationaux, le droit de dormir sur place. Doucement l’étau se resserre.
J’ai passé des étapes, mais pour résumer, chaque jour la politique des petits pas d’Israël s’applique inexorablement.
3 pas en avant et 1 en arrière. C’est implacable, l’épuration ethnique commencée en 1948 continue inlassablement.
L’AVENIR DE LA PALESTINE
Suivant les rencontres, j’ai entendu pas mal de versions sur l’avenir espéré de la Palestine, mais surtout sur le seul avenir possible de la Palestine et d’Israël.
Je vais commencer par celle qui m’a le plus perturbé. C’est la rencontre avec Oded, anarchiste israélien de 60 ans environ.
Il n’y a plus de solution m’a-t-il répété à plusieurs reprises.
La solution à 2 Etats était peut-être possible il y a 50 ans. C’elle d’un Etat démocratique avec les mêmes droit pour tous était possible hier, maintenant c’est fini. C’est trop dangereux pour Israël. Jamais Israël ne l’acceptera. Cela voudrait dire : «  La comédie est terminée, et elle est terminée  »
Et maintenant que reste-t-il ? RIEN.
Cette réponse est tombée comme un couperet. Je n’ai jamais pu en savoir plus. J’espère qu’avec le web je pourrais en savoir un peu plus sur son analyse.
Pour les autres solutions possibles, toutes les autres rencontres amènent à la même conclusion. Quelles que soient les options intermédiaires envisagées ou envisageables, l’Etat d’Israël tel qu’il se défini actuellement (Etat pour les JUIFS) est amené à disparaître.
Je ne peux que répéter inlassablement à ceux qui doutent encore de la patience, de la sagesse, de la volonté et pugnacité des Palestiniens, comme le dit Tariq Ramadan, chacun sait qu’ils ne céderont jamais.
Comme chaque fois :
«  Nous avons le temps pour nous, nous ne sommes pas pressés, le droit et la justice sont pour nous, un jour la Palestine redeviendra notre pays, comme elle l’a toujours été.  »
LES PROVOCATIONS D’ISRAEL
Chaque jour, nous entendons que les militaires ont provoqué les Palestiniens, chaque jour, les décisions de l’Etat d’Israël sont de nouvelles provocations pour les Palestiniens. La colonisation qui continue, le mur qui s’allonge comme un serpent à travers la Palestine, les colons d’Hébron qui deviennent chaque jour plus agressifs, ceux des colonies qui n’hésitent pas à tirer sur les paysans dans leurs champs, etc.
Shérif : « Ce ne sont pas des provocations, chaque jour d’occupation est une provocation pour les Palestiniens. »
L’AUTORITÉ PALESTINIENNE
Juste une petite décision qui est peut-être passée inaperçue en France durant mon séjour.
Je devais me rendre à une manifestation à côté de Qalqilya, comme à Bil’in, chaque vendredi, mais moins médiatisée. Rendez-vous était pris avec d’autres internationaux pour se rencontrer, quand un coup de fil nous a appris que l’Autorité palestinienne venait de déclarer toutes ces manifestations hors-la-loi et donc interdites. Les manifestants, palestiniens et autres, sont restés à la maison.
Mais les traces de cette décision de l’AP ne sont pas prêtes de s’effacer de la mémoire des Palestiniens.
Cet exemple n’est rien d’autre qu’un petit plus qui s’ajoute au vase du raz-le-bol des Palestiniens et qui est déjà bien plein.
Beaucoup prédisent une 3ème Intifada, qui sera contre Israël mais également contre l’Autorité palestinienne.
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Affiche officielle de la campagne de boycott éditée par l’AP.
Elle appelle au boycott des produits venant des colonies.
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La réception à la mairie de Jayyous. A gauche, Shérif.
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La barrière avec le nouveau tracé du mur à Jayyous.
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Manifestation à Qalandya, au nord de Jérusalem.
Entre les soldats, une caméra pour filmer les lanceurs de pierres.
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Un échantillonnage des grenades lacrymogènes employées pour "matter"
la résitance pacifique des habitants de Jayyous.
Reçu de l’auteur le 13 avril 2010 - Les Amis de Jayyous
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8524

Palestine occupée : profanation d’une mosquée par des colons juifs

jeudi 15 avril 2010 - 06h:25
Al Jazeera 
Des responsables de la sécurité palestinienne ont déclaré que des colons israéliens ont profané une mosquée en Cisjordanie occupée.
(JPG)
Echantillon représentatif des psychopathes qui envahissent les territoires palestiniens
L’armée israélienne a confirmé que « des suspects anonymes » ont écrit des graffitis, dont une étoile juive de David, à côté du nom du prophète Mahomet écrit en hébreu.
Les responsables palestiniens ont aussi déclaré mercredi que les mêmes personnes avaient mis le feu à deux voitures à l’extérieur de la mosquée de Huwara, près de Naplouse.
En Décembre, des colons israéliens ont vandalisé une autre mosquée dans le village de Yasuf, au nord de la Cisjordanie, brîlant des exemplaires du Coran et taggant des messages de haine en hébreu.
L’incident avait eu pour conséquences des affrontements entre les villageois palestiniens et les troupes israéliennes d’occupation.
Une israélienne 17 ans, d’une colonie voisine, a ensuite été arrêté.
Le mois dernier, il y a eu des accrochages entre Palestiniens et policiers des forces israéliennes d’occupation à Jérusalem, où les hommes de moins de 50 ans étaient empêchés d’entrer dans la mosquée al-Aqsa dans la Vieille Ville.
Les accrochages ont encore dégradé une atmosphère déjà chargée après qu’une synagogue ait été ouverte dans le quartier juif de la vieille ville, à quelques centaines de mètres de l’enceinte d’Al-Aqsa.
Beaucoup de Palestiniens voient les projets israéliens près de la mosquée - un lieu saint à la fois pour les juifs et les musulmans - comme une atteinte à son statut ou un prélude à la construction d’un nouveau temple juif.
15 avril 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter ces articles à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8534

Les prisonniers palestiniens : une souffrance qui n’a pas de fin

jeudi 15 avril 2010 - 05h:51
Ziad Medoukh
Par l’équipe du Centre d’information francophone - Dpt de français - université Al-Aqsa-Gaza
Des noms comme : "Shatà, Be’er Shéva, Asel shéva, Shéva, Hédarim, Talmond, Nafhà, Askalan, El Ramlah, Navi Teritsa, Majido, Naqab, Ofar, Atlét" sont souvent répétés par les familles mais aussi par presque tous les Palestiniens ; ce sont des noms de prisons israéliennes.
Le lundi 12 avril 2010, le centre d’informations et de recherches francophone a visité le siège de la Croix-Rouge à Gaza qui se situe dans la rue d’Aljalaà, où les parents et les familles des prisonniers font un sit-in au sein de son siège d’une façon hebdomadaire par solidarité avec leurs fils qui sont emprisonnés dans les prisons israéliennes depuis longtemps.
Il y a environ 11 000 prisonniers palestiniens, dont de nombreux jeunes de moins de 18 ans, dans les prisons israéliennes ; et parmi eux, 800 sont de la bande de Gaza.
Une vingtaine de mères et solidaires vont chaque lundi face de la Croix-Rouge pour dénoncer les emprisonnements et dire leur solidarité avec leurs fils et pouvoir montrer et arriver à faire entendre leurs messages au monde extérieur.
L’équipe du Centre a rencontré plusieurs parents en provenance de toutes les villes de la bande de Gaza pour comprendre et expliquer le sens leur rassemblement. Ces personnes montrent des photos de leurs fils qui souhaitent les voir ; alors que notamment la majorité de ces parents sont interdits de visiter leurs fils dans les prisons israéliennes à cause de l’armée israélienne qui leur refuse des autorisations de visite.
Le Centre d’informations et de recherches francophone a rencontré plusieurs parents des prisonniers et il a écouté plusieurs histoires de leur lutte pour défier cette situation.
Il a d’abord écouté la mère du prisonnier Shadi abou l’Hssein qui est né à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, en 1979, et dont l’épouse a un bébé, Shadi a perdu son père le 7 octobre 2002 dans le massacre collectif par l’armée israélienne dès que les chars et les hélicoptères israéliens ont attaqué la ville de Khan Younis et ont fait tomber 14 martyrs et 147 blessés ; c’était un jour noir pour tous les habitants de Khan Younis et tous les Palestiniens.
Un jour en 2004, Shadi a essayé de visiter sa tante au nord de la bande de Gaza en passant par le check-point d’Abou Holly qui était installée entre la ville de Khan Younis et la ville de Deir El Balah, au centre de la Bande de Gaza, par l’armé israélienne avant leur retrait de Gaza en 2005. Les soldats l’ont arrêté et l’ont condamné à une peine d’emprisonnement de vingt-sept ans.
Actuellement Shadi est emprisonné à Nafha au nord d’Israël et depuis six ans aucune visite n’a été autorisée. Sa mère dit qu’elle vient chaque lundi au siège de la Croix-Rouge avec plusieurs mères de prisonniers ; notamment qu’au jour d’Aïd (qui est un jour de grande fête pour les musulmans durant lequel les Palestiniens visitent leurs proches, leurs amis et leurs voisins aussi). Mais dans ce jour-là, cette mère va toute seule au sein de la Croix-Rouge à Gaza avec sa photo pour fêter et discuter symboliquement avec son fils absent.
Cette mère nous explique, avec plein des larmes dans les yeux, qu’elle n’a ni informations, ni messages que ce soit par la poste ou par la Croix-Rouge. Alors seuls, les prisonniers de la même prison qui sont parfois libérés transmettent des messages de son fils ; sinon elle ne saurait plus rien de lui.
Nous avons aussi rencontré le père du prisonnier Imad Shahada, condamné à 47 ans.
Actuellement, Imad est emprisonné à la prison de Be’er Shéva en Israël... Son père dit que ça fait dix ans qu’il n’a pas visité son fils faute de permissions israéliennes pour le visiter, ajoutant que la mère d’Imad est morte l’année dernière sans ne l’avoir revu une seule fois depuis son arrestation.
La question qui se pose est-ce que le père de Imad aura la chance de le voir avant de mourir, ou l’histoire va-t-elle se répéter comme avec sa mère.
Et parmi le reste des femmes, enfants et hommes regroupés, nous nous sommes intéressés à une vieille femme assise sur une chaise en plastique à cause de sa fatigue parce qu’elle a passé toute la journée en créant liberté pour nos prisonniers Ce fut pour nous une rencontre inoubliable avec cette vieille femme, qui refusait qu’on l’appelle par son prénom, mais par son nom préféré, Oum Ibrahim, qui veut dire, selon la tradition palestinienne, la mère d’Ibrahim. Ibrahim son fils est prisonnier depuis longtemps dans les prisons israéliennes.
Ce sit-in est animé par les familles des prisonniers pour se manifester et dire non aux agissements inhumains israéliens non conformes aux conventions internationales contre les prisonniers palestiniens à qui il arrive même qu’on interdise de se soigner.
Tout le monde sait en Palestine, mais pas assez de gens sur la planète, qu’il y a beaucoup de prisonniers qui sont morts à cause de la politique israélienne injuste et le refus de donner les soins suffisants aux prisonniers palestiniens.
Un visage plein des rides exprime la souffrance et la fatigue d’une femme qui attend le retour de son fils condamné à 27 ans de prison avant ses 24 ans, et qui doit passer injustement toutes ces années en prison, et qui n’a pas vu sa mère depuis 3 ans. Et encore était-ce exceptionnellement, grâce à une rencontre avec un grand responsable qui est arrivé de Genève elle avait pu voir son fils par deux fois au bout de 13 ans. Quelle souffrance !!!
Quand il fut arrêté le 2 avril 1986, Ibrahim avait 26 ans, c’était la fleur de l’âge pour lui. Ton fils après les difficultés de l’avoir élevé, tu ne peux le voir à côté d’une épouse, mais en prison.
Oum Ibrahim nous a précisé « La prison est pour les héros et je suis fière de lui ; mais ce qui me rend triste c’est que je ne peux pas le voir même pour une seule minute ».
Tout le monde en Israël parle de Shalit et de la souffrance de ce soldat qui est détenu, bien traité, depuis 4 ans mais il y a des prisonniers dans les prisons israéliennes depuis 25 ans et plus. Et on en parle beaucoup moins.
Ibrahim a un jumeau qui est maintenan père et grand-père ; alors que le pauvre prisonnier jusqu’à maintenant n’est pas marié. C’est un terrible prix pour la cause palestinienne, contre la politique agressive israélienne et ses crimes quotidiens.
Oum Ibrahim ne se laisse pas abattre, elle attend encore la sortie de son fils de la prison ; c’est vrai qu’elle a 70 ans, mais elle endure et elle continue d’espérer pour son enfant.
Et comme autres exemples de la souffrance des prisonniers dans les prisons, il y a le fait que les transmissions de l’argent que les familles envoient pour eux n’arrivent pas aux prisonniers, pas plus que les vêtements envoyés. Ils ne peuvent pas non plus recevoir d’informations sur leur famille. Alors que pour ce qui est des soins, alors que le prisonnier aurait besoin d’une intervention chirurgicale, les Israéliens ne lui donne qu’un comprimé.
Oum Ibrahim expliqua encore à propos de la solidarité des familles des prisonniers en disant qu’ici, en Palestine, on trouve une solidarité assez forte, mais qu’on ne trouve pas la même solidarité ou une solidarité suffisante à l’extérieur.
Oum Ibrahim tourna la tête vers une autre femme assise aussi à coté de nous en disant « Sanaä, il faut dire ton histoire ».
A cette occasion, on a beaucoup vu, on a beaucoup écouté, mais la question importante, c’est « Quand le monde va-il réagir pour mettre fin à cette souffrance ? ».
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Diffusé par Ziad Medoukh le 14 avril 2010 - ziadmedoukh@hotmail.com
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8531

Condamations des expulsions massives de citoyens palestiniens

publié le jeudi 15 avril 2010
communiqués de la GUPS et du PCF

 
Des milliers de palestiniens menacés de déportation : une nouvelle étape est franchie dans la politique de purification ethnique israélienne.
Communiqué de la Gups :
Le 13 avril 2010, le décret militaire israélien n°1650 est entré en vigueur, menaçant plusieurs dizaines de milliers de palestiniens vivants en Cisjordanie d’expulsion. Il permet en effet aux autorités militaires de cibler toute personne résidant en Cisjordanie sans autorisation, considérer désormais comme « agent infiltré ».
Ce terme d’« agent infiltré » utilisé par l’administration israélienne reprend le lexique employé dans les années 1960-1970 pour désigner les réfugiés palestiniens des Etats voisins (Jordanie, Syrie, Liban, Egypte), considérés comme des « pays ennemis », qui entraient en Cisjordanie. Le terme s’applique maintenant aux Palestiniens de l’intérieur contre lesquels Israël part résolument en guerre.
Concrètement, la mise en place d’un tel dispositif d’arrestation arbitraire va entraîner l’intensification de la répression et des expulsions, car les commandants locaux de l’armée israélienne auront le pouvoir de procéder à l’expulsion d’un « infiltré » dans les soixante-douze heures suivant la délivrance de son avis d’expulsion, et d’exiger de lui une amende de 7500 shekels (1500 euros). Et si toutefois la sanction n’était pas suffisamment punitive à leur goût, la « justice » militaire pourra prononcer des peines allant jusqu’à sept ans de prison, avant expulsion.
Ce décret discriminatoire vise notamment les Palestiniens nés dans la bande de Gaza, ou même dont l’un des parents en est originaire, ceux ayant séjourné un temps en dehors de la Cisjordanie, car ils n’ont pu renouveler leur permis de résidence, les étrangères mariées à des Palestiniens sont elles aussi concernées. Des familles entières risquent ainsi d’être déportées. Le comble, c’est que la puissance occupante a cessé de délivrer ces autorisations depuis plusieurs années déjà.
C’est bel et bien une nouvelle étape qui est franchie dans la politique de nettoyage ethnique et de colonisation sauvage menée par les autorités israéliennes, visant à confisquer de nouveaux territoires ainsi qu’à expulser le maximum de Palestiniens qui continuent à être des clandestins dans leur propre pays. Cet ordre militaire est une nouvelle violation israélienne du droit international et des Conventions de Genève et un nouvel exemple de l’insolente impunité de cet Etat colon.
L’Union Générale des Etudiants Palestiniens en France constate une fois encore le déni explicite et officiel du droit de notre peuple à l’autodétermination et exprime son inquiétude face à ces pratiques de déportation envisagées par les autorités israéliennes à l’égard de nos compatriotes, qui ne sont pas sans rappeler les périodes les plus sombres de l’Histoire. Nous dénonçons fermement et condamnons sans détour cette directive militaire discriminatoire et attentatoire aux droits et aux libertés du peuple palestinien. Cette nouvelle décision ne doit pas rester impunie, nous appelons au renforcement de la vigilance et de la mobilisation en soutien à notre peuple et aux sanctions contre l’occupant.

Communiqué du PCF :
Les autorités israéliennes viennent de durcir encore les règles de circulation et de résidence pour les Palestiniens. C’est l’armée qui traitera désormais le sort des citoyens palestiniens qualifiés « d’infiltrés » lorsqu’ils seront considérés par les forces d’occupation comme n’ayant pas le permis nécessaire.
Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui seront directement concernées, dans un contexte où les Palestiniens sont déjà victimes depuis des années d’une accumulation d’interdits, d’entraves, de mesures administratives, policières et judiciaires qui tendent à les réduire à un statut d’étrangers sur leur propre terre.
Les nouvelles dispositions permettront de chasser de façon arbitraire les Palestiniens. Elles sont présentées comme des mesures de sécurité alors qu’elles traduisent manifestement une volonté d’accélérer et multiplier les expulsions ou les emprisonnements.
Le Parti communiste français condamne avec force ces dispositions coloniales, humainement scandaleuses, politiquement insupportables et totalement illégales au regard du droit international et des Conventions de Genève.
Les autorités françaises, alors qu’elles reçoivent actuellement le Président israélien Shimon Peres, se doivent d’exprimer clairement une condamnation de ces mesures inacceptables, en exigeant leur retrait.