Il ne faut pas oublier que le responsable de la coordination  sécuritaire en Territoires occupés est le général Keith Dayton, venu  d’Irak.         
                    
Me voila de retour, après dix jours passés en Palestine.  C’était mon cinquième voyage, mais cette fois, pour des raisons avant  tout financières, j’étais seul. Ce n’est pas facile.
 
Que dire de ce séjour ?
 
Avant tout, je pense qu’il est important de dire que  notre précédent séjour date de début 2007. En 3 ans, bien des choses ont  changé.
 
En bien, en mal ?
 
Je vais essayer de vous expliquer le plus simplement  possible. Du moins je vais essayer.
 
LES CHANTIERS
 
Tout d’abord, comme toujours Israël est en train de  faire des chantiers énormes et qui naturellement donnent lieux à des  fouilles archéologiques. La plus visible pour moi est celle qui s’est  faites Porte de Jaffa à Jérusalem-Est. Apparemment, à l’occasion d’un  nouvel assainissement.
 
Cette fouille a donné des résultats. Prés de la porte,  découverte d’une immense piscine, et proche de l’entrée de l’Impérial  Hôtel, les restes d’une église. Comme le dit si bien mon interlocuteur  palestinien, « pas juif, vite l’on rebouche ».
 
Pour les autres chantiers, je peux témoigner de  l’avancement des travaux du tramway avec toutes les nuisances que cela  engendre, et engendrera dans le futur, pour les Palestiniens.
 
Durant ce séjour, j’ai pu assister à des essais de 2  rames flambant neuves et également je peux témoigner qu’au moins une  cinquantaines d’entre elles sont livrées, puisque stockées non loin du  tracé de la ligne.
 
Un troisième chantier, toujours sur Jérusalem, c’est  celui entrepris à proximité de la mosquée Al Aqsa. Ce chantier qui,  périodiquement, déclanche la colère des Palestiniens. J’ai pu assister à  l’une d’elles et ce que l’on peut dire c’est que les forces répressives  sont toujours aussi démesurées.
 
Ces colères sont d’ailleurs toujours une réponse à une  provocation, comme si cela était fait pour tester le degré de réaction  des Palestiniens.
 
Voila ce que je peux dire des chantiers israéliens. Il y  en a bien d’autres, mais je n’en connais pas assez les tenants et  aboutissants pour en parler.
 
LA PAIX ÉCONOMIQUE
 
Ensuite, je vais parler de ce que chacun peut voir en  arrivant dans les territoires occupés.
 
Passé le check-point de Qalandia, vous vous trouvez en zone gérée par l’Autorité palestinienne. Cette  dernière dénomination a toute son importance pour la suite.
 
Depuis 2007, ce qui se remarque tout de suite, c’est la  facilité de circulation dans les territoires occupés. De Ramallah à  Jayyous, voyage sans encombre et presque d’une seule traite. Aucun  check-point sur ce parcours bien que nous empruntons une route réservée  aux colons à partir de l’embranchement pour Naplouse et allons sur  Qalqilya.
 
Je prends un taxi à Azzoun, ville où je quitte le car  service pour emprunter une route nouvellement refaite. Le trajet est  rapide et facile. Plus de nids de poule ni de bas-côtés défoncés. Juste  avant Jayyous, un panneau indique l’entrée au village. J’ai du mal à me  reconnaître. Plus d’arche à l’entrée du village, mais la construction  d’une fontaine qui doit couler sur des meules en granit pour les moulins  à huile du passé. Les trottoirs sont une nouveauté. Ce n’est pas du  tout le Jayyous que nous avions quitté en 2007. Mes surprises ne sont  pas terminées. D’ailleurs tant mieux, mais il y aura beaucoup à dire.  Donc, plus de coupure d’électricité maintenant dans le village. Celui-ci  est directement alimenté par Israël par une ligne construite par la  France. Plus de manque d’eau non plus, la canalisation qui relie Azzoun à  Jayyous étant opérationnelle. Tout va pour le mieux, me direz-vous ?  Oui cela paraît super. C’est le résultat de « La Paix économique »  annoncée par l’Autorité palestinienne et son Premier ministre, Salam Fayad, relayé en cœur pas Israël, l’UE et  les USA.
 
LE MUR A JAYYOUS
 
De plus, cerise sur ce gâteau, une partie du mur a été  supprimée et 2 500 dunums (250 ha) ont été restitués au village. Pas les  meilleures terres, bien entendu, mais tout de même, c’est un petit pas  en arrière. C’est le résultat des plaintes des villageois qui ont porté  leurs fruits. D’ailleurs, ce n’est pas tout, une autre modification est  prévue, qui restituera encore quelques dunums à Jayyous. Mais cela n’est  pour l’instant que sur le papier.
 
L’amélioration matérielle de la vie des Palestiniens est  une chose très agréable. Personne ne peut le nier. Mais, bien entendu,  il y a un hic.
 
Pourquoi cette soudaine embellie ?
 
LE REVERS DE LA MÉDAILLE
 
Cette embellie est également accompagnée par une  répression de l’Autorité palestinienne sans précédent. Bon nombre de  personne de la société civile sont emprisonnées au seule motif de : «  atteinte à la juste politique de  l’Autorité palestinienne.  »
 
Toutes les personnes emprisonnées le sont pour raisons  politiques. Prison administrative, sans jugement bien entendu.
 
C’est le cas du fils aîné de Shereef. Il vient de  terminer 2 ans de prison en Israël et purge une peine supplémentaire de 7  mois dans la prison palestinienne de l’Autorité palestinienne de  Naplouse.
 
Le motif de l’armée israélienne était : «  a fourni de l’argent au groupe Hamas  ».  Ce motif est tombé à l’eau, puisque inventé de toute pièce, l’AP lui a  donc collé le motif : «  atteinte à  la juste politique de l’Autorité palestinienne.  »
 
LES PRISONS DE L’AP
 
Tant que je suis en train de parler des prisons, suivant  d’autres sources qu’il m’est impossible de dévoiler tant la pression  est forte, il faut que j’explique ce qui se passe dans les prisons de  l’AP. Ces prisons sont, bien entendu, contrôlées, approuvées par l’UE et  les USA ainsi qu’Israël.
 
Il ne faut pas oublier que le responsable de la  coordination sécuritaire en Territoires occupés est le général Keith  Dayton, venu d’Irak. Il est en place depuis novembre 2005, mis en place  par Georges W Bush et confirmé par Barack Obama. Cela pour essayer de  mieux faire comprendre quels sont les enjeux qui se cachent derrière.
 
Donc, dans ces prisons est pratiquée la torture. Torture  qui était pratiquée dans les prisons israéliennes dans les années 70 et  après.
 
Pourquoi torturer des prisonniers administratifs. Qui ne  sont pas tous du Hamas, de l’opposition, ou des partis de gauche ?
 
Cela est malheureusement simple. Ces prisonniers ne sont  relâchés, pour la grande majorité d’entre eux que lorsqu’ils ont signé un papier où ils reconnaissent avoir collaboré avec  Israël.
 
Le problème actuellement, en Palestine, c’est que tous  les Palestiniens savent cela et que la rancune envers l’AP qui, elle,  collabore ouvertement avec l’occupant, est grande. Cela présage des  journées qui seront obligatoirement sanglantes.
 
LA POLICE
 
Cela ne se résume pas aussi simplement. Il y a une chose  qui se passe en ce moment en Palestine. C’est la mise en place d’une  police palestinienne aux ordres de l’AP, et donc du Fatah.
 
Qu’est-ce que cette police ? Lorsque l’on arrive dans  toutes les grandes villes, Ramallah, Qalqilya, etc. nous sommes très  surpris de voir tous ces jeunes Palestiniens lourdement armés. Nous en  rencontrons un peu partout. Ils sont là pour la sécurité. Mais les  Palestiniens ne sont pas dupes et ils savent fort bien qu’il n’y a pas  besoin d’autant de policiers. Après une formation de 4 mois soit à  Jéricho, soit à Aman en Jordanie, ils sont versés au service actif.  Pourquoi un tel engouement pour la sécurité ?
 
La réponse est simple. Lier au Fatah le plus de familles  palestiniennes possible. Cela les compromettant obligatoirement et les  freinant dans leurs critiques vis-à-vis de l’AP.
 
Beaucoup de familles sont touchées. Et en plus, une  autre manœuvre non négligeable est opérée.
 
LE TRAVAIL EN ISRAEL
 
Même si, pour aller travailler en Israël et y faire le  sale boulot du bâtiment, il faut se lever à 4h, attendre un minimum de 2  h au check-point pour embaucher à 7h ou 8h, pour bien des pères de  famille cela représente une bouffée d’oxygène non négligeable. Mais que  dire de leur engagement ensuite ? Que pensent secrètement leurs amis ?  Toutes ces réponses ne seront connues que plus tard et cela  malheureusement à l’heure des règlements de compte.
 
L’AP, avec la complicité d’Israël et des dirigeants du  monde occidental, fait bien son travail de sape vis-à-vis de la société  civile palestinienne. Il y a une dernière chose à ajouter à ce sujet,  c’est que les personnes emprisonnées ne sont jamais prises au hasard.  Non, bien au contraire. Elles sont en très grande majorité issues de la  classe instruite et aisée : docteur, professeurs d’université, avocats,  ingénieurs, journalistes, etc.
 
Il demeure toutefois une inconnue  de taille, c’est la réaction du Peuple palestinien. Ils savent  tout ce qui se trame, ils comprennent tout, ils ne sont pas dupes et  sont encore moins résignés. Les années ou les mois qui viennent nous  apporteront sûrement une réponse importante à cette question.
 
ELECTIONS
 
En ce moment se préparent les élections municipales qui  doivent avoir lieu en juillet. C’est dans 3 mois et déjà, les  Palestiniens discutent et se préparent. Pour ma part, j’ai pu assister à  nombre de réunions familiales. Les familles jouant un rôle important  lors de ces élections plutôt locales, et avant tout locales.
 
Pour l’instant, le Hamas, le grand favori dans le cœur  des Palestiniens de Cisjordanie ne veut pas y participer. Beaucoup  trouvent cela non démocratique. Mais est-ce vraiment un refus du Hamas ?
 
Quelques exemples qui sont bien entendu très locaux mais  riches d’enseignements.
 
Je vais vous citer 3 cas : celui de Qalqilya, ville de  près de 60 000 habitants, d’Azzoun, ville de près de 20 000 habitants et  de Jayyous, village de 2 à 3 000 habitants.
 
Je vais commencer par Qalqilya.  Dernières élections municipales, victoire du Hamas. Pour les  législatives également. Le maire et le député démocratiquement élus sont  arrêtés par l’armée israélienne et mis en prison. Israël impose alors  un maire Fatah.
 
Maintenant le cas d’Azzoun.  Dernières élections municipales, élection d’un maire Fatah. Nous avons  l’occasion de le rencontrer. Il est débarqué car ne plaît pas. Le  remplacement par un autre maire Fatah se fait immédiatement sans  nouvelles élections. Ce nouveau maire est à son tour débarqué.  Aujourd’hui il y a un nouveau maire Fatah qui semble être dans le bon  moule.
 
Et Jayyous alors ? Lors  des dernière élections municipales, victoire du Hamas. Nous avons eu  l’occasion de rencontrer le maire. Il était très dévoué pour son  village. Il est contraint de démissionner, car l’AP ne veut pas discuter  avec lui. Depuis, il y a à Jayyous un maire Fatah. L’argent de l’AP est  arrivé avec lui.
 
Voila la démocratie en Palestine, avec l’appui et la  complicité de nos dirigeants du monde occidental.
 
En ce qui concerne les prochaines élections municipales,  je vais expliquer comment cela se passe à Jayyous.
 
Nous pouvons résumer que dans les villages, les  élections municipales sont les élections des familles. Seuls, les  intérêts du village ou de la commune sont pris en compte. Dans chaque  liste, (il peut y en avoir plusieurs), et certaines avec une étiquette  « Parti ». Cela est très rare, sauf les  dernières où il y a eu la présence du Hamas, du Fatah, etc.
 
Si cette fois il n’y a pas la présence du Hamas, il n’y  aura sur Jayyous que 2 listes. Une avec pour composante principale le  Fatah. La direction de ce parti a refusé toute alliance, même dans les  villages avec les partis d’opposition et surtout de gauche. Donc, pour  Jayyous il devrait y avoir deux listes en lisse. Une avec le maire  sortant Fatah (jamais élu) et une ayant une tendance annoncée à gauche.
 
A Jayyous il y a 4 grandes familles et 3 petites. Il y  aura donc, pour préserver la parité de toutes les familles, une liste  avec 2 grandes familles et 2 petites, et une liste avec 2 grandes  familles et 1 petite. Ces 2 listes représentant chacune  approximativement la moitié des électeurs du village.
 
Le nombre de candidats par liste (pour Jayyous) est de  9. La liste qui arrivera en tête aura droit à un élu de plus, soit 5 et  l’autre 4. Celle qui arrivera en tête choisira le maire du village.
 
Mais comme le disent tous mes interlocuteurs, d’ici le  mois de juin bien des choses peuvent changer.
 
Il restait une inconnue aux 2 listes proposées. Le  nombre de femmes qui seraient obligatoires.
 
EN CONCLUSION
 
En bilan de ce voyage, j’en retiens une chose très  importante. Une nouvelle fois les droits essentiels des Palestiniens  sont bafoués.
 
Les USA, Israël et EU, pensent que les Palestiniens  n’ont que des besoins. Je crains que ces gens là soient très déçus. Les  Palestiniens n’ont pas RESISTE plus de 60  ans pour se laisser abuser une nouvelle fois.
 
 
 
MES RENCONTRES :
 
Shérif, Abdulatif, Sabri Giroux,  Samah Jabre, Abou Jamil et beaucoup de membre de l’UAWC, Albert l’ancien  professeur d’université, les commerçants de Jérusalem, Oded et quelques  anarchistes israéliens, Abeer et toute sa famille, le maire de Jayyous,  le représentant de la Croix-Rouge internationale à Qalqilya, l’OCHA, la  famille de Siham et Shérif, des représentants de l’AP à Qalqilya, Afaf  et son frère, un homme remarquable, un ancien professeur à Azzoun et  bien d’autres...
 
LA RÉCEPTION A LA MAIRIE
 
Lors du remplacement de l’équipe de l’Ecuménial (World Council of Churches et Ecuménical  Accompaniment Programme in Palestine and Israël, qui sont présents à  Hébron, Yanoun et Jérusalem et sur d’autres sites) qui est présente à  Jayyous depuis 2003. 4 personnes en permanence, Shérif a tenu à ce que  je puisse présenter notre association aux habitants de Jayyous.
 
Je me suis contenté de dire que nous étions très petits  et que nos actions se bornaient à donner une information alternative.  J’ai également précisé que nous essayons de rencontrer un maximum d’élus  pour les sensibiliser au problème palestinien, mais que cela était très  difficile car tous nos politiques de droite comme de gauche sont  sionistes.
 
Pour ces 2 interventions, Abdulatif et Shérif ont amené  nombre de précisions et ont également vanté nos actions comme le fait de  donner la parole à des Palestiniens lors de fêtes ou conférences.
 
 J’ai terminé mon intervention en disant que nos actions  actuelles étaient principalement une incitation au boycott des produits  israéliens en France. A ce moment la, Abdulatif s’est levé et est venu  m’embrasser. D’autre personnes de la salle sont également venus me  serrer la main en me disant MERCI.
 
Le boycott est vraiment pour eux une action dans lequel  ils espèrent.
 
J’ai pu également voir de grandes affiches de l’AP,  appelant au boycott des produits venant des colonies. Aux dires des  Palestiniens que j’ai rencontrés, cette campagne est sous haute  surveillance et les dés sont déjà pipés. En un mot, c’est uniquement de  la poudre aux yeux électoraliste. Là encore, les Palestiniens ne sont  pas dupes.
 
L’ÉVOLUTION DU MUR A JAYYOUS
 
Pour bien comprendre l’attitude machiavélique de l’Etat  d’Israël, de l’Europe et de la France en particulier ainsi que des USA,  etc. je vais vous relater un fait tout simple : Le  « mur » à Jayyous.
 
En 2003, lorsque nous sommes arrivés, Dominique et moi à  Jayyous, le « mur » n’existait pas et  nous pouvions circuler presque librement dans les terres des paysans du  village. Je dis presque car parfois les patrouilles de l’armée  israélienne refoulaient ces paysans. Pour nous cela semblait facile. Le  tracé était fait et nous pouvions tout de même voir la large saignée  marron dans le paysage. Les bulldozers travaillaient sans relâche.
 
Lorsque nous sommes revenus en 2004, le mur était en  place, l’accès aux champs était difficile. Les heures d’ouverture mal  adaptées. Nous pouvions suivre les paysans dans leurs champs. Nous y  avons dormi quelques jours.
 
En 2005, bien des choses se compliquent. La porte de  Jayyous est souvent fermée. Nous ne pouvons plus passer par cette porte.  Nous devons faire le tour par Israël. Nous avons encore le droit de  dormir sur place.
 
Depuis une nouvelle porte est ouverte près du village  voisin de Falamia, à 3 km du village de Jayyous. C’est cette porte qui  prime. Les trajets pour se rendre aux champs sont plus longs et plus  coûteux avec les tracteurs.
 
Cette année, nous n’avons plus le droit de passer la  porte, nous pouvons en contrecarrant la loi nous rendre dans les champs  en passant par Israël. (1 heure aller et 1 heure retour en taxi)
 
Nous n’avons, ni les agriculteurs de Jayyous, ni les  internationaux, le droit de dormir sur place.  Doucement l’étau se resserre.
 
J’ai passé des étapes, mais pour résumer, chaque jour la  politique des petits pas d’Israël s’applique inexorablement.
 
3 pas en avant et 1 en arrière. C’est implacable, l’épuration ethnique commencée en 1948 continue  inlassablement.
 
L’AVENIR DE LA PALESTINE
 
Suivant les rencontres, j’ai entendu pas mal de versions  sur l’avenir espéré de la Palestine, mais surtout sur le seul avenir  possible de la Palestine et d’Israël.
 
Je vais commencer par celle qui m’a le plus perturbé.  C’est la rencontre avec Oded, anarchiste israélien de 60 ans environ.
 
Il n’y a plus de solution m’a-t-il répété à plusieurs  reprises.
 
La solution à 2 Etats était peut-être possible il y a 50  ans. C’elle d’un Etat démocratique avec les mêmes droit pour tous était  possible hier, maintenant c’est fini. C’est trop dangereux pour Israël.  Jamais Israël ne l’acceptera. Cela voudrait dire : «  La comédie est terminée, et elle est  terminée  »
 
Et maintenant que reste-t-il ? RIEN.
 
Cette réponse est tombée comme un couperet. Je n’ai  jamais pu en savoir plus. J’espère qu’avec le web je pourrais en savoir  un peu plus sur son analyse.
 
Pour les autres solutions possibles, toutes les autres  rencontres amènent à la même conclusion. Quelles que soient les options  intermédiaires envisagées ou envisageables, l’Etat d’Israël tel qu’il se  défini actuellement (Etat pour les JUIFS) est amené à disparaître.
 
Je ne peux que répéter inlassablement à ceux qui doutent  encore de la patience, de la sagesse, de la volonté et pugnacité des  Palestiniens, comme le dit Tariq Ramadan, chacun sait qu’ils ne céderont  jamais.
 
Comme chaque fois :
 
«  Nous avons le  temps pour nous, nous ne sommes pas pressés, le droit et la justice sont  pour nous, un jour la Palestine redeviendra notre pays, comme elle l’a  toujours été.  »
 
LES PROVOCATIONS D’ISRAEL
 
Chaque jour, nous entendons que les militaires ont  provoqué les Palestiniens, chaque jour, les décisions de l’Etat d’Israël  sont de nouvelles provocations pour les Palestiniens. La colonisation  qui continue, le mur qui s’allonge comme un serpent à travers la  Palestine, les colons d’Hébron qui deviennent chaque jour plus  agressifs, ceux des colonies qui n’hésitent pas à tirer sur les paysans  dans leurs champs, etc.
 
Shérif : « Ce ne  sont pas des provocations, chaque jour d’occupation est une provocation  pour les Palestiniens. »
 
L’AUTORITÉ PALESTINIENNE
 
Juste une petite décision qui est peut-être passée  inaperçue en France durant mon séjour.
 
Je devais me rendre à une manifestation à côté de  Qalqilya, comme à Bil’in, chaque vendredi, mais moins médiatisée.  Rendez-vous était pris avec d’autres internationaux pour se rencontrer,  quand un coup de fil nous a appris que l’Autorité palestinienne venait  de déclarer toutes ces manifestations hors-la-loi et donc interdites.  Les manifestants, palestiniens et autres, sont restés à la maison.
 
Mais les traces de cette décision de l’AP ne sont pas  prêtes de s’effacer de la mémoire des Palestiniens.
 
Cet exemple n’est rien d’autre qu’un petit plus qui  s’ajoute au vase du raz-le-bol des Palestiniens et qui est déjà bien  plein.
 
Beaucoup prédisent une 3ème Intifada, qui sera contre  Israël mais également contre l’Autorité palestinienne.
 
 Affiche officielle de la campagne de  boycott éditée par l’AP.
Elle appelle au boycott des produits venant  des colonies.
 
 La réception à la mairie de Jayyous.  A gauche, Shérif.
 
 La barrière avec le nouveau tracé du  mur à Jayyous.
 
 Manifestation à Qalandya, au nord de  Jérusalem.
Entre les soldats, une caméra pour filmer les lanceurs de  pierres.
 
 Un échantillonnage des grenades  lacrymogènes employées pour "matter"
la résitance pacifique des  habitants de Jayyous.