vendredi 21 août 2009

Le Shin Bet assure la protection des dirigeants palestiniens dans certaines parties de la Cisjordanie

Palestine - 20-08-2009
Par Amos Harel et Avi Issacharoff
La protection du Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, et du Premier Ministre Salam Fayyad est assurée par les services de sécurité israéliens, le Shin Bet, lors de certains de leurs déplacements en Cisjordanie.

Aux termes d'un accord entre Israël et l'Autorité Palestinienne, une équipe de l'unité de sécurité des VIP du Shin Bet accompagne Abbas et Fayyad à chaque fois qu'ils vont en zone C, c’est-à-dire les parties de la Cisjordanie qui sont entièrement sous contrôle israélien, selon les accords d'Oslo.

Mardi, par exemple, Fayyad s’est rendu dans plusieurs villages près de Naplouse, pour inaugurer des nouveaux puits. Comme le déplacement fait des allées et venues entre la zone C et Zone B (où Israël a le contrôle de la sécurité, et l'Autorité Palestinienne est en charge de questions civiles), le convoi de Fayyad comprenait aussi une voiture de patrouille de police israélienne, des représentants de l'administration civile israélienne et une jeep remplie de garde du corps du Shin Bet. Ces gardes étaient responsables de la sécurité de Fayyad en zone C, alors que ses gardes du corps palestiniens - des membres de la Garde présidentielle de l'Autorité Palestinienne – assuraient sa sécurité en zone B.

Des sources des Forces d’Occupation Israélienne ont déclaré à Haaretz que les procédures de sécurité pour protéger Abbas et Fayyad lors de leurs déplacements en Cisjordanie proviennent de la volonté d'Israël d'éviter de voir des gardes armés palestiniens tirer en zone C s’ils étaient attaqués.

Les mêmes procédures sont en vigueur lorsque des personnalités étrangères visitent la Cisjordanie: Le Shin Bet assure leur protection en zone C, et l'Autorité Palestinienne prend le relai dans les zones B et A (cette dernière est une zone sous contrôle palestinien). Le Shin Bet assure également la protection d’Abbas lorsqu’il vient en Israël.

La sécurité fournie par Israël à Abbas et Fayyad est destinée à empêcher l’un des deux scénarios possibles : Une tentative d'assassinat par des extrémistes palestiniens, tels que la cellule du Hamas qui a récemment été arrêté pour avoir planifié une attaque contre Abbas, ou une tentative d'assassinat par des extrémistes israéliens d’Extrème-Droite.

Le porte-parole de Fayyad, Jamal Zakut, s'est refusé à tout commentaire. Toutefois, les sources de sécurité palestiniennes et le Shin Bet l’ont confirmé.

"Le Shin Bet assure la protection du président et du Premier ministre de l'Autorité palestinienne, conformément aux disposition et en totale coordination avec tous les services de sécurité", a dit le Shin Bet.

Suite à l’assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin en 1995 par un Israélien, puis celui du ministre Rehavam Zeevi en 2001 par un palestinien, Israël a considérablement renforcé la protection de ses hauts responsables. Cela avait provoqué des protestations de la part du Shin Bet en disant qu'il avait une trop grande charge et qu’il était incapable de fournir une sécurité à tous ceux dont il était responsable.

Deux comités ont ensuite discuté du sujet et ont conclu que le Shin Bet devrait être chargé de la protection permanente de sept personnes définies comme étant «des symboles de l'Etat": le premier ministre, le président, le ministre de la défense, le ministre des Affaires étrangères, le porte-parole de la Knesset, le chef de l'opposition et le président de la Cour suprême.
Le service assure également la protection des anciens occupants de ces postes pendant une période de temps limitée après leur départ.

La protection de tous les autres hauts responsables est assurée par leurs propres gardes de sécurité et non par le Shin Bet.
Source : http://www.haaretz.com/
Traduction : MG pour ISM

Restrictions israéliennes pour des voyageurs étrangers "inacceptables" (département d'Etat américain)

USA - 20-08-2009
Par AFP
Les restrictions imposées par Israël aux visiteurs étrangers pour les empêcher de se rendre à la fois sur son territoire et en Cisjordanie lors de leur séjour sont "inacceptables", a déclaré mercredi Ian Kelly, le porte-parole du département d'Etat américain.

"Nous avons fait savoir au gouvernement israélien (...) que nous entendons que tous les citoyens américains soient traités de la même façon, quelque soit leur ascendance", a-t-il dit en faisant référence à des Américains d'origine palestinienne qui ont été frappés par ces restrictions.

A leur arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv ou au pont Allenby (contrôlé par Israël), entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée, ces voyageurs se voient désormais apposer sur leur passeport le tampon portant la mention "Autorité palestinienne seulement".

"Nous ne pouvons accepter ce genre de pratiques", a affirmé M. Kelly avant d'ajouter que les Etats-Unis vont "continuer à protester".

Des "dizaines" de voyageurs auraient été frappés par ces restrictions selon l'association Right to Enter, qui milite principalement pour le droit des étrangers d'origine palestinienne, munis de passeports européens ou américains notamment, de se rendre dans les territoires palestiniens en transitant par Israël.

Le tampon leur interdit ensuite de se rendre dans des territoires contrôlés par Israël comme la partie arabe de Jérusalem.

Dans un communiqué récent, le ministère israélien du Tourisme a critiqué le ministère de l'Intérieur, à l'origine de la décision, confirmant ainsi indirectement ces restrictions, qui obligent les visiteurs à choisir de séjourner soit en Israël, soit dans les territoires palestiniens.
emp/gde
AFP 192229 AOU 09

Les Forces d’Occupation Sionistes ont commencé la construction d’un nouveau mur en ciment autour de Nilin

Ramallah - 20-08-2009
Par ISM
Les Forces d’Occupation Sionistes ont commencé à installer des blocs de ciment de 8 mètres de haut, à la place de la clôture qui avait été construit auparavant. Le vendredi 21 août 2009 à 12h30 aura lieu une manifestation contre la construction du nouveau mur en ciment dans le village de Ni'lin en Cisjordanie.

Depuis Mai 2008, les résidents de Ni'lin organisent et participent à des manifestations non-armées contre la construction du Mur de l'Apartheid. Bien que le Mur ait été considéré comme illégal par la Cour internationale de Justice en 2004, l'occupation continue la construction du Mur et l'annexion de nouvelles terres palestiniennes.

Ni'lin perdra environ 2.500 dunums de terres agricoles lorsque la construction du mur sera achevée. Israël a annexé 40.000 dunums sur les 58.000 dunums que possédait Ni'lin en 1948. Après l'occupation de la Cisjordanie en 1967, avec la construction sur les terres du village des colonies illégales de Kiryat Sefer, Mattityahu et Maccabim ainsi que de leur infrastructure, Ni'lin a perdu 8.000 dunums de plus.

Sur les 10.000 dunums restants, l’occupant va confisquer 2500 dunums pour le mur et 200 dunums pour un tunnel qui sera construit sous la route d’Apartheid 446 dont l’usage est réservé aux colons. Il ne lui restera donc plus que 7300 dunums.

L'entrée actuelle du village sera fermée et remplacée par un tunnel construit sous la route 446. Ce tunnel permettra la fermeture de l’accès à la route 446 aux véhicules palestiniens, ce qui transformera la route 446 en route d’apartheid réservée aux colons. Ni'lin sera en réalité divisé en 2 parties (la partie haute et la partie basse de Ni'lin), puisque la route 446 passe au milieu du village.

Le tunnel est conçu pour donner aux forces d'occupation israéliennes le contrôle sur le déplacement des habitants de Ni'lin, car il pourra être bloqué par un seul véhicule militaire.

Les forces israéliennes utilisent communément des grenades lacrymogènes, des balles en acier revêtues de caoutchouc et de balles réelles contre les manifestants.

À ce jour, les forces israéliennes d'occupation ont tué 5 Palestiniens et blessé grièvement 1 militant de solidarité internationale au cours de manifestations non armées à Ni'lin. Au total, 19 personnes ont été tuées pendant les manifestations contre le mur.

* 5 Juin 2009: Yousef Akil Srour (36 ans) a été tué d'une balle de calibre 0,22 dans la poitrine et a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital de Ramallah.

* 13 Mars 2009: Tristan Anderson (37 ans), citoyen américain, a reçu une grenade de gaz lacrymogène dans la tête. Il est actuellement à l'hôpital de Tel Hashomer près de Tel Aviv avec des perspectives incertaines pour son rétablissement.

* 28 Décembre 2008: Mohammed Khawaje (20 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans la tête. Il est décédé dans un hôpital de Ramallah 3 jours plus tard, le 31 Décembre 2008.

* 28 Décembre 2008: Arafat Rateb Khawaje (22 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans le dos et a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital de Ramallah.

* 30 Juillet 2008: Yousef Amira (17 ans) a été tué d'une balle en acier recouvert de caoutchouc dans la tête. Il est décédé dans un hôpital de Ramallah 5 jours plus tard, le 4 août 2008.

* 29 Juillet 2008: Ahmed Mousa (10 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans le front et a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital de Ramallah.

Au total, 38 personnes ont été touchées par des balles réelles par les forces d’occupation israéliennes à Ni'lin: 9 ont été touchés par des balles de calibre 5.56 et 29 ont été touchés par des balles de calibre 0,22.

En outre, les campagnes d'arrestation et d’intimidation israéliennes contre les villages de Cisjordanie qui manifestent contre le mur, ont mené à l'arrestation de plus de 76 Palestiniens rien qu’à Ni'lin en Juin 2009.
Source : http://palsolidarity.org/
Traduction : MG pour ISM

BlackRock se sépare de ses investissements en Cisjordanie

Europe - 20-08-2009
Par Erik Hagen
La banque britannique BlackRock a cédé ses parts dans les projets de colonisation de Lev Leviev en Cisjordanie. La cession fait suite aux pressions de trois banques norvégiennes qui commercialisaient les fonds BlackRock. BlackRock était le second plus important actionnaire de la société israélienne sujette à la controverse, Africa-Israel Investments.

Quand l'ambassade britannique à Tel Aviv recherchait de nouveaux locaux et a reçu une proposition d'occuper un immeuble appartenant à la société d'investissement Africa-Israel Investments, l'ambassadeur s'est abstenu. La raison en était que la société était également responsable de la construction de colonies en Cisjordanie occupée. Le principal propriétaire d’Africa-Israel Investments est le magnat des diamants israélien, Lev Leviev.

Maintenant, la banque britannique BlackRock a suivi l’exemple de l'ambassadeur.

La banque a été pendant un certain temps le deuxième plus grand actionnaire de la société d'investissement israélienne. Africa-Israel Investments est, entre autres choses, responsable de la construction de la colonie de Ma'aleh Adumim. La construction de colonies dans les Territoires Palestiniens Occupés est en conflit avec le droit international.

Ce fût Norwatch qui a révélé ce printemps les investissements de BlackRock dans l'entreprise controversée et comment des investisseurs privés en Norvège pourraient investir dans le projet via le fonds BlackRock Emerging Europe.

Cela était possible grâce à la société d'assurance norvégienne Storebrand, la Banque suédo-norvégienne Skandiabanken et la Banque norvégo-danois Danica Pensjon.

Mais après que les 3 banques aient pris des mesures, la banque britannique a annoncé le retrait de ses investissements dans la société israélienne. Cela a dû se passer entre Juin et Août, et peut-être même la semaine dernière.

«Nous avons reçu la confirmation de BlackRock qu'Africa-Israel Investments ne faisait plus partie de leur portefeuille", a confirmé à Norwatch Johnny Anderson, le responsable de l'information de Skandiabanken,. La confirmation de la cession a été envoyée à Skandiabanken avant-hier, le 18 août.

"La façon dont j’ai interprété les e-mails reçus, c’est qu’il n’y a plus d’actions d’Africa-Israel dans le fonds BlackRock," a déclaré Anderson.

L'e-mail de BlackRock à Skandiabanken a été envoyé après que la Banque suédo-norvégienne ait contacté BlackRock au sujet de son implication controversée. C'était la première fois que Skandiabanken contactait BlackRock à ce sujet.

En fin de semaine dernière, la banque Danica Pensjon a également contacté également BlackRock à ce sujet, a confirmé hier Geir Wik, le Directeur des Ventes et du Marketing de Danica Pensjon à Norwatch.


Contact avec BlackRock

Cependant, c’est Storebrand, qui a été la première banque à prendre vraiment des mesures.

En avril et Mai - quelques semaines après le premier reportage de Norwatch sur le sujet - ils ont contacté BlackRock au sujet de l'investissement.

"Nous avons fait part de nos préoccupations à l'égard d’Africa-Israel Investments. Jusqu'à présent, leur réponse a été satisfaisante," avait écrit Christine Tørklep Meisingset, le responsable des investissements de Storebrand Investments, à Norwatch la semaine dernière.

Le fait que Storebrand ait été satisfait de la rencontre qu'ils avaient eu avec BlackRock avant l’été pourrait indiquer que la banque britannique avait certaines promesses.

«Chaque trimestre, nous procédons à des contrôles sur les fonds extérieurs que Storebrand qui offre à ses clients, y compris ce fonds BlackRock. Dans le cas où un fonds est en violation avec nos orientations éthiques, nous faisons ce que nous pouvons pour faire changer de cap le gestionnaire. Nous leur demandons de : a) contacter l'entreprise en question pour effectuer une propriété active, ou b) de retirer ses fonds de l'entreprise en question. Si nos demandes ne sont pas respectées, nous pourrions cesser d'offrir le fonds en question," écri Tørklep Meisingset.

A la fin de la semaine dernière, Tørklep Meisingset a expliqué qu'ils ne savaient pas si BlackRock a parlé des problèmes avec Africa-Israel Investments.


Une banque discrète

BlackRock n'est pas très communicatif sur ses investissements.

Norwatch a plusieurs fois tenté d'obtenir une réponse de la part de BlackRock au sujet de l’importance de ses investissements dans Africa-Israel Investments et a demandé si la banque avait été en contact avec le constructeur de colonies. Le dernier e-mail que nous avons reçu jeudi de la semaine dernière venait du responsable de la communication de BlackRock, Karen Hazelwood.

"Nous ne faisons pas de commentaires sur des actions privées ou des valeurs mobilières. Je suis donc pas en mesure de vous aider sur votre demande de renseignements ", a déclaré Hazlewood.

Cette réponse ambiguë ne permettait pas de savoir si BlackRock avait toujours à ce moment-là des actions dans Africa-Israël.

On ne sait pas si BlackRock a cédé ses investissements pour des raisons financières ou éthiques.

Selon les informations obtenues par le site Electronic Intifada, BlackRock était à la mi-juin le second plus important actionnaire d’Africa-Israel Investments

Ils ont eu cette position après avoir acheté le Barclays Global Fund Advisors, qui était à l'époque le deuxième plus important actionnaire d’Africa-Israel Investments. Avant cette date, BlackRock était déjà le septième plus gros actionnaire.


Le prochain fonds de pension?

La Caisse de Retraite du gouvernement norvégien a également investi dans Africa-Israel Investment, et dans sa société-soeur Africa-Israel Properties. Les investissements se montent au total à 6,6 millions de couronnes norvégiennes (760.000 euros). Selon les sommes indiquées par Electronic Intifada, le gouvernement norvégien est ainsi le cinquième plus gros actionnaire de la société.

Beaucoup d'organisations israéliennes et palestiniennes et les villages ont au cours de l'été écrit au Ministre des Finances norvégien, Kristin Halvorsen, et ont demandé au gouvernement norvégien de céder ses investissements dans les deux entreprises.

La décision du gouvernement n'a pas encore été prise.
Source : http://palsolidarity.org/
Traduction : MG pour ISM

Netanyahu tente d’empêcher une fronde des durs de son cabinet

21/08/2009

Le Premier ministre convoque Moshe Yaalon qui veut défier Obama.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tentait hier d'empêcher une fronde des faucons de son gouvernement en rappelant à l'ordre l'un d'entre eux, au moment où il est soumis aux pressions des États-Unis pour geler la colonisation.
M. Netanyahu a interrompu ses vacances d'été afin de réprimander hier soir le ministre des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon, lors d'une rencontre en tête à tête pour ses déclarations controversées, a indiqué la Chaîne-Dix privée de télévision israélienne. Selon cette chaîne, « M. Netanyahu a signifié à M. Yaalon qu'il y a des limites à ne pas franchir ».

Ancien chef d'état-major et grande figure du parti Likoud de M. Netanyahu, M. Yaalon a pressé mercredi le gouvernement israélien de s'opposer à la demande de l'administration américaine du président Barack Obama en faveur d'un arrêt total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés.
« Je n'ai pas peur des Américains, mais dans le gouvernement il y en a qui ont peur d'Obama. Il faut dire : "Ça suffit" ! » a affirmé Moshe Yaalon, membre de l'aile droite du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
M. Yaalon, suppléant du Premier ministre et membre d'un groupe de six ministres chargés des dossiers politiquement les plus sensibles, a tenu ces propos, rapportés mercredi par les médias, lors d'une réunion organisée dimanche par Moshe Feiglin, chef d'une faction d'extrême droite au sein du Likoud. Dans un communiqué, le bureau de M. Netanyahu a répliqué en affirmant que « les propos de M. Yaalon ne sont pas acceptables, ni sur le fond ni sur la forme, et ne reflètent pas la position du gouvernement ».
Interrogé sur la centaine de colonies sauvages disséminées en Cisjordanie occupée qu'Israël s'est engagé régulièrement auprès des États-Unis à démanteler, M. Yaalon a estimé que les « juifs peuvent et doivent s'installer dans tout Eretz Israël (l'Israël aux frontières bibliques) pour l'éternité ». M. Yaalon a déclenché la polémique à la suite des informations sur la suspension jusqu'au début de 2010 des appels d'offres publics pour la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette mesure, qui n'a pas été annoncée officiellement, est appliquée depuis plusieurs mois sur le terrain, selon La Paix maintenant, une organisation opposée à la colonisation. Mardi, M. Obama avait félicité Israël pour ce « geste qui va dans la bonne direction ».
En revanche, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, membre d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, s'est opposé à une telle initiative. « J'espère bien qu'il s'agit d'une rumeur sans fondement, vu qu'une telle décision serait tout à fait inacceptable », a averti M. Ayalon. Israël Beiteinou, dirigé par le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, est la deuxième formation de la coalition gouvernementale.
Lundi, M. Yaalon avait déjà exprimé son opposition à toute concession sur les colonies sauvages que pourrait faire M. Netanyahu pour éviter une crise avec les États-Unis. Accompagné du ministre de l'Intérieur Eli Yishaï, le chef du parti ultraorthodoxe Shass, ainsi que du ministre de l'Information Youli Edelstein, du Likoud, M. Yaalon s'est rendu dans des colonies sauvages pour s'opposer à l'intention déclarée de M. Netanyahu d'évacuer une partie d'entre elles. Selon le commentateur politique de la radio publique, Hanan Cristal, les déclarations de M. Yaalon s'intégrent dans une stratégie : « Il tente de constituer autour de lui un groupe de pression d'extrême droite au sein du Likoud pour succéder un jour à Ehud Barak », le chef travailliste au poste de ministre de la Défense, explique le commentateur. « À plus long terme, prédit-il, Yaalon aspire à devenir Premier ministre. »
l'orient le jour

JSCER: «Israël force les Palestiniens à détruire leurs maisons»

Ecrit par Maisa Abou Ghazala
20/08/2009
JERUSALEM / Maisa Abou Ghazala – Depuis le début de juillet, 18 maisons de Jérusalem ont été démolies par les propres propriétaires eux-mêmes, d’après un rapport du Centre de Jérusalem pour les droits sociaux et économiques (JSCER).
L'administration israélienne d'occupation a opté pour cette nouvelle politique: elle demande aux familles, n’ayant pas de permis pour leur habitation, de détruire leur propre maison, ou de payer de lourdes amendes dans le cas où les bulldozers de l’Etat hébreu devraient procéder à la démolition.

Les amendes s’élèvent souvent à des dizaiones de milliers de shekels israéliens.

136 personnes sont devenues sans abri au cours du dernier mois. D’après le Centre, les démolitions se concentrent dans la Vieille ville de Jérusalem, la région de Jabal al-Mukabber, Silwan et At-Tour. (PNN)

LES NOUVELLES PROCÉDURES ISRAÉLIENNES POUR ÉTRANGLER LA PALESTINE

Publié le 20-08-2009


Obama vient de faire les gros yeux : les nouvelles règles d’entrée en Israël et en Cisjordanie édictées par le gouvernement israélien ne respectent pas le droit. Ce qui était jusqu’ici officieux, est en effet devenu officiel, et un pas de plus est franchi pour empêcher la libre circulation des étrangers (dont les travailleurs humanitaires) et des Palestiniens.

Jusqu’à maintenant Israël refoulait à la tête du client et sans donner de justification les étrangers soupçonnés de vouloir entrer dans les territoires occupés. Les noms à consonnance arabe étant, bien entendu, les premiers visés, vu le racisme institutionnalisé de cet Etat.

Et on ne parle pas ici de la Bande de Gaza, fermée depuis 5 ans à l’immense majorité des étrangers, mais aussi des Palestiniens.

Le ministre israélien de l’intérieur vient d’annoncer une nouvelle règle "du jeu" (auquel se prêtent sans broncher tous nos gouvernements depuis de longues années !).

Désormais, les Palestiniens et les étrangers (qu’ils viennent d’Europe, des Etats-Unis ou d’ailleurs, qu’ils fassent partie d’équipes médicales, humanitaires ou pas) qui auront réussi à passer en Cisjordanie, ne pourront pas mettre les pieds en Israël !

Et pour avoir une chance de rentrer en Cisjordanie, ils devront bien sûr obtenir l’autorisation d’Israel, mais uniquement par le passage du Pont Allenby, c’est à dire en passant par la Jordanie et non par l’aéroport de Tel Aviv.

Cette annonce officialise une mesure déjà actée sans tambour ni trompette, depuis 3 mois. Les étrangers et les Palestiniens qui ont le droit d’entrer en Cisjordanie par Amman (parce qu’ils y travaillent, y ont une mission validée par Israël, ou de la famille), se voient apposer un tampon sur leur passeport "Autorité Palestinienne uniquement".

Ce qui veut dire, notamment, interdiction de se rendre à Jérusalem-Est considérée comme Israel, et dans tout le reste du pays.

Quant aux étrangers qui arrivent par l’aéroport Ben Gourion, proche de Tel Aviv, s’ils ne sont pas carrément refoulés pour délit de faciès ou prénom qui n’a pas l’heure de plaire, ils doivent désormais (en plus des fouilles et interrogatoires racistes interminables) signer un engagement à ne pas mettre les pieds dans les territoires palestiniens durant la totalité de leur "séjour en Israël".

Cette nouvelle réglementation est une violation patente des accords d’Oslo par Israël, à l’égard des gouvernements occidentaux dont les citoyens doivent pouvoir obtenir l’accès permanent aux territoires occupés.

Que va-t-il se passer ? Quelques protestations pour la forme ?

Le ghetto palestinien de plus en plus hermétique, en violation de toutes les lois. Et pendant ce temps, nous allons continuer à laisser entrer dans nos pays, sans la moindre entrave, tous les criminels de guerre israéliens, tous les produits illégaux "made in Israël", en provenance des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ?

La HONTE.

CAPJPO-EuroPalestine