mardi 26 octobre 2010

Netanyahu met en garde les Palestiniens contre toute démarche unilatérale

12:06 25/10/2010
TEL-AVIV, 25 octobre - RIA Novosti
Le premier ministre israélien a mis en garde dimanche les Palestiniens contre toute tentative de remplacer les négociations de paix directes par des démarches unilatérales, selon un communiqué officiel du gouvernement.
"Nous nous attendons à ce que les Palestiniens respectent leurs engagements et négocient directement avec Israël", a indiqué M.Netanyahu lors d'une réunion hebdomadaire de son gouvernement.
"A mon sens, toute tentative de substituer de telles négociations directes au recours à des instances internationales n'est pas réaliste ni susceptible de conférer une impulsion supplémentaire à un véritable processus diplomatique", a-t-il ajouté.     
Selon le premier ministre, l'Etat hébreu entretient des contacts intensifs avec l'administration américaine pour faire "redémarrer" les négociations de paix directes avec les Palestiniens, relancées début septembre dernier à Washington, mais interrompues depuis l'expiration, le 26 septembre, du moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie.
Pour revenir à la table des négociations, les Palestiniens exigent le gel complet de la colonisation auquel les Israéliens se refusent toujours. Dans ce contexte, les Palestiniens parlent de plus en plus souvent de voies alternatives de règlement, en contournement de l'Etat hébreu. Ils n'excluent pas notamment de demander aux Nations unies de reconnaître un Etat palestinien dans les frontières de 1967, c'est-à-dire en Cisjordanie, à Jérusalem-est et dans la bande de Gaza.

Cisjordanie: le Fatah réclame le limogeage de la représentante de l'Onu

16:38 25/10/2010
GAZA, 25 octobre - RIA Novosti
Le mouvement Fatah s'est adressé lundi au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, en lui réclamant le limogeage de Barbara Shenstone, directrice des opérations en Cisjordanie de l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
"La politique pratiquée par Mme Shenstone se caractérise pas le mépris de la dignité humaine. Les services prodigués sont minimums, alors que leur qualité baisse chaque jour, tant dans le domaine de l'éducation qu'en médecine ou dans d'autres sphères", lit-on dans le message du Fatah.
Par ailleurs, le mouvement a appelé les réfugiés à renoncer aux programmes de l'UNRWA et à intensifier leurs protestations en face du siège de l'agence en Cisjordanie tant que la situation ne s'améliorera pas.
Lien
 

Vers un transfert d'autorité militaire dans certaines zones de la Cisjordanie?

25/10/2010 Ramallah - PNN - 
Les forces de défense israéliennes ont envisagé un plan qui interdirait totalement l'accès à certaines villes de Cisjordanie pour les soldats israéliens.
Le plan élaboré donnerait plus d'autorité aux forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, et interdirait complètement l'accès à plusieurs villes et villages de Cisjordanie, dont certains situés en zone B, c'est à dire, selon les accords d'Oslo, sous contrôle militaire israélien.
Officiellement, l'AP est responsable de la sécurité des villes définies comme zone A par les accords d'Oslo, soit, Jénine, Naplouse, Qalqilya, Tulkarem, Ramallah, Jéricho, Bethléem et Hébron. Cependant, les soldats israéliens, faisant fi de ces accords, interviennent régulièrement en zone A, principalement pour mener des missions d'enlèvements. Depuis quelques temps, l'AP réclame la fin de ces incursions, qui violent sa souveraineté ; l'administration américaine, chargée de l'entrainement des policiers palestiniens soutient pleinement cette demande. En juillet dernier, le président Obama avait déjà demandé au premier ministre israélien Netanyahu le retrait de ses soldats de Cisjordanie.
Selon le journal israélien Haaretz, un officier de l'armée en poste en Cisjordanie, aurait affirmé que les liens entre les services de renseignement israéliens et les forces de sécurité palestiniennes se seraient considérablement accrus, ce qui signifierait que l'armée israélienne serait capable de gérer correctement le retrait progressif des troupes israéliennes, sans que cela soit un danger pour la sécurité d'Israël.
"Les organisations de sécurité contrôlent correctement les villes," a-t-il déclaré, "ainsi un terroriste en cavale dans une de ces villes aura du mal à s'y cacher." Suite à la dernière attaque du Hamas en Cisjordanie, qui avait entrainé la mort de quatre colons, la réponse de l'AP avait été sévère et immédiate. En quelques jours, plus d'une centaine de membres du Hamas avait été arrêté.
Le plan doit maintenant être approuvé par le gouvernement israélien. Il pourrait être appliqué dans le cadre des négociations de paix. Cependant, celles-ci sont toujours dans une impasse, depuis la reprise de la colonisation, il y a bientôt un mois de cela.
Les forces américaines mènent d'ailleurs un vaste programme de formation de policiers palestiniens. Il y a quelques jours à peine, on annonçait la fin de la formation de 3000 policiers supplémentaires, qui forment dorénavant le 6ème bataillon. Depuis plusieurs années, ce dispositif mis en place par le général Dayton, a pour but la création fin 2011 de dix bataillons palestiniens. Comme le déclarait il y a quelques mois Dayton, aujourd'hui remplacé par le général Michael Moeller, l'USSC (Équipe américaine de coordination de la sécurité) est là, "non pas pour apprendre à combattre Israël, mais pour maintenir l'ordre et la loi, respecter tous les citoyens et faire régner la loi afin qu'ils puissent vivre en sécurité et en paix avec Israël." Ce plan a également permis de renforcer la coopération entre l'armée israélienne et la police de Ramallah. Dayton, en mai 2009, citant dans un discours un officier israélien, déclarait "L'USSC est en train d'accomplir un travail formidable. Plus les Palestiniens feront le boulot et moins nous devrons le faire." Un nouveau bataillon, de 500 futurs officiers, a commencé son entrainement.
Ainsi, plutôt qu'un transfert de souveraineté, on semble assister à une délégation du pouvoir, qui continue de servir les intérêts israéliens, sans que ceux-ci n'aient à effectuer eux même les arrestations. Les forces de sécurité de l'AP sont d'ailleurs farouchement critiquées par les opposants politiques, qui les accusent de collaboration avec le système israélien, pour éradiquer la résistance? de plus, plusieurs témoignages et rapports d'ONG affirment que la police palestinienne pratique couramment la torture sur les opposants politiques. Début octobre, le PCHR (Centre palestinien pour les droits de l'Homme) condamnait l'AP pour ses campagnes d'arrestations, et dénonçait la torture et le non-respect des procédures légales dans les arrestations.
Lien

Dans un message à l'ONU, al-Mouallem: l'adduction par Israël des eaux du lac de Mass'ada est une violation flagrante du droit international et de la 4ème convention de Genève

25 Oct 2010
Damas / Le ministre des Affaires Etrangères, M. Walid al-Mouallem, a adressé un message au secrétaire général des Nations Unies et au président de l'Assemblée Générale, portant sur l'adduction par les autorités d'occupation israéliennes des eaux du lac Mass'ada au Golan syrien occupé vers les fermes des colons et les réserves artificielles des eaux qu'elles avaient construites.
Le message passe en revue les politiques israéliennes programmées qui visent à contrôler les eaux du Golan et à priver les citoyens syriens de leurs droits légitimes en ces eaux, affirmant que l'adduction par Israël des eaux du lac Mass'ada constitue à la fois une grande catastrophe économique et environnementale pour les Syriens Golanais et une violation flagrante du droit international, de la 4ème convention de Genève et de la résolution N° /465/ de l'an /1980/ du Conseil de Sécurité qui appelle les autorités d'occupation à prendre des mesures intégrées pour protéger la terre, la propriété publique et privée et les ressources hydrauliques.
Soulignant que les pratiques israéliennes font fi du droit international, de la loi humanitaire internationale, des conventions de Genève et des résolutions de la légalité internationale, le message demande à l'Assemblée Générale des Nations Unies et à la communauté internationale d'assumer leur responsabilité et d'interdire à Israël de poursuivre ses violations, notamment le vol des ressources naturelles dans les territoires arabes occupés, y compris les eaux du Golan syrien.
La Syrie demande que ce message soit traité en tant que document officiel de l'Assemblée Générale de l'ONU et de l'inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée, précisément dans l'article propre à la situation au Moyen-Orient et dans ceux relatifs aux pratiques israéliennes portant préjudice aux droits et à la souveraineté du peuple palestinien et des citoyens arabes sous l'occupation sur leurs ressources naturelles.
N.S. / Gh.H. 
Lien 

Les forces israéliennes attaquent les manifestations hebdomadaires en Cisjordanie

Cisjordanie - 25-10-2010

Par ISM 
Le vendredi 22 octobre, dans le village d’An-Nabi Salah, la manifestation non violente hebdomadaire contre la colonie illégale Hamish a eu lieu. Contrairement aux autres villages engagés dans la résistance populaire, beaucoup de femmes, de jeunes filles et d’enfants ont participé à la protestation. Aujourd’hui, il y eut une manifestation des enfants. Une commémoration a aussi eu lieu en souvenir du massacre dans un village alors que les enfants allaient à l’école, pendant la deuxième intifada.
















Les soldats et la police des frontières ont commencé à tirer des grenades lacrymogènes à l’intérieur du village pour empêcher les gens d’aller manifester. Ils sont aussi entrés dans le village et ont tiré sur la manifestation des enfants.

Tous les jeudis, les soldats encerclent le village qui prépare la manifestation du vendredi. Le jeudi 21 octobre, ils ont cherché une maison à occuper qui soit bien située pour voir ce qui se passait dans le village et depuis laquelle ils pouvaient tirer facilement. Les gens ont demandé aux soldats de ne pas entrer dans la maison et ils ont fini par accepter. Cependant, ils ont tiré une grenade dans une autre maison, provoquant un début d’incendie. Heureusement, personne n’était dans la maison.



Ils ont aussi tiré des grenades lacrymogènes dans une autre maison au centre du village. Une femme s’est mise à vomir et n’a plus pu bouger ses bras et ses jambes pendant un long moment.
La manifestation a repris ensuite et les participants ont commencé à chanter, à crier des slogans contre l’occupation israélienne.
Lorsque les manifestants revenaient vers le village, des jeunes ont jeté des pierres aux soldats et l’armée a commencé à tirer des salves de grenades lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été incommodées par les gaz. Trois Palestiniens ont été arrêtés pendant quelques heures plus relâchés.
Al Ma’asara
La manifestation de ce vendredi 22 à Al-Ma’asara marquait 4 ans de protestations hebdomadaire dans le cadre de la lutte populaire contre l’occupation israélienne, la confiscation de la terre par la construction des colonies et du mur d’apartheid. Des centaines de participants, venus de France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne et d’autres pays ont accompagné les Palestiniens. Des activistes israéliens d’Anarchistes contre le Mur, d’Active Stills et de Ta’ayush étaient aussi présents, ainsi que Luisa Morgantini, ancienne vice-présidente du Parlement européen.

Les forces israéliennes ont stoppé la manifestation bien avant qu’elle parvienne à sa destination et ont immédiatement utilisé des grenades assourdissantes et lacrymogènes pour disperser les activistes, en dépit de la nature pacifique de la manifestation. Un activiste français a été blessé par une grenade lacrymogène à haute vélocité lorsqu’une grenade tirée en l’air par les forces israéliennes l’a touché à la tête.
Deux activistes israéliens ont été détenus après qu’ils aient traversé la ligne formée par les soldats. Les manifestants ont refusé de quitter les lieux tant qu’ils n’étaient pas libérés.
Les habitants d’Al-Ma’asara, ainsi que les supporter internationaux, ont déclaré qu’ils continueraient à lutter pour la défense de leurs droits.
Bil’in
Trois militants ont été asphyxiés par l’inhalation des gaz lacrymogènes lors de la manifestation de vendredi 22 à Bil’in contre le mur d’apartheid. La marche était organisée par le Comité populaire contre le mur et regroupait des Palestiniens, des militants israéliens et internationaux.
Les participants ont brandi des drapeaux palestiniens et des photos des prisonniers de la résistance populaire, tout en chantant des slogans condamnant la politique israélienne d’occupation, de colonisation et la répression des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Les manifestants ont aussi scandé des slogans contre la politique israélienne de nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem, comme on le voit à Silwan et à Sheikh Jarrah, et ils ont aussi protesté contre le siège de Gaza.
Le Comité populaire de Bil’in contre le mur a aussi dénoncé la persécution de ses activistes Abdullah Abo Rahma et Adeeb Abo Rahma. Il estime que leurs procès sont biaisés parce qu’ils défendent leur terre annexée illégalement par le mur d’apartheid. Le Comité populaire affirme que la lutte contre le mur est légitime et légale et appelle la communauté internationale et les organisations pour les droits de l’homme à soutenir les leaders et les activistes de la résistance populaire.
La marche s’est dirigée vers le mur, où l’attendaient les forces d’occupation israéliennes. Lorsque les manifestants ont tenté de traverser la zone derrière le mur, qui appartient aux villageois de Bi’lin, l’armée a tiré des bombes assourdissantes, des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier sur la foule. Trois participants ont été blessés, dont Lama Abdullah Abo Rahma, 8 ans, qui a eu de grosses difficultés à respirer. Mohammed Shawkat Al-Khateeb, 17 ans, et Ahmed Abdel Fattah Bernat, 17 ans, furent parmi les plus affectés sur les dizaines d’autres asphyxiés par l’inhalation des gaz lacrymogènes.
Avant la marche, des délégations d’Espagne, France et Grande-Bretagne ont rencontré les membres du Comité populaire contre le mur et les colonies dans le local d’ISM à Bil’in. Les délégations ont écouté les explications détaillées du Comité populaire sur l’expérience de la résistance populaire non violente à Bil’in au cours de cinq années et demi passées et sur le rôle de la solidarité internationale dans la résistance populaire de Bil’in.
Traduction : MR pour ISM 

Les Palestiniens dénoncent la provocation

26.10.10 | 03h00
L’Autorité palestinienne a dénoncé hier un projet de loi adopté par Israël faisant d’El Qods occupée une «zone  nationale prioritaire», estimant que cette énième provocation vise à imposer des faits accomplis dans les négociations de paix.
Dans une déclaration citée par la radio «La voix de la Palestine», le  négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, a affirmé que ce projet de loi  israélien reflète «les violations israéliennes de la charte des Nations unies  et du droit international». Cette énième provocation entre dans le cadre des «tentatives israéliennes à imposer des faits accomplis et de nouvelles réalités sur le terrain en vue des prochaines négociations», a souligné M. Erakat. «El Qods-Est est une région occupée depuis 1967 et le monde entier, y  compris les Etats-Unis considèrent son appropriation par Israël comme illégale», a-t-il ajouté. Dimanche, une commission ministérielle israélienne a adopté un projet  de loi faisant d’El Qods «une région nationale prioritaire de premier degré»  dans les domaines de l’urbanisme, de l’emploi et de l’éducation, avec pour dessein  d’encourager l’établissement des colons juifs dans la ville.
Une loi qui fausse toute négociation
Israël poursuit en toute impunité sa politique de judaïsation d’El Qods,  notamment dans sa partie orientale. Les Palestiniens exigent un nouveau moratoire pour poursuivre les négociations de paix directes avec Israël relancées le 2 septembre à Washington, après 20 mois d’interruption mais suspendues une nouvelle fois après le refus d’Israël de renouveler le moratoire sur le gel de la colonisation. Pendant ce temps, onze Palestiniens ont été interpellés dans  la nuit de dimanche à lundi par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, ont rapporté des médias palestiniens. Selon ces sources, ces Palestiniens ont été interpellés lors d’une incursion israélienne dans les localités de Qalqilia, d’Al Khalil et de Beïtlahm. Israël procède régulièrement à des arrestations de Palestiniens de façon arbitraire dans les territoires occupés.  
Rédaction internationale
Lien

L’horreur de la récolte des olives en Palestine

lundi 25 octobre 2010 - 06h:50
Rannie Amiri - Counterpunch
« Son combustible vient d’un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu ne la touche. » Quoran 24:35
(JPG)
« Et quand il eut allumé les torches, il les lâcha dans les moissons des Philistins et brûla aussi bien les gerbes que le blé sur pied et même les vignes et les oliviers. » Juges 15:5
Les oliviers et l’huile d’olive symbolisent au plus haut degré la terre, l’identité et la culture palestinienne. Ils sont l’emblème de la fierté nationale et le coeur véritable de l’économie agricole.
Bien que la domination et les humiliations quotidiennes de l’occupation de Jérusalem Est et de la Cisjordanie prennent toutes sortes de formes - les fouilles humiliantes aux checkpoints ; les arrestations et interrogatoires de mineurs ; les retards imposés aux ambulances qui amènent les malades à l’hôpital ; l’expulsion des familles et la démolition de leurs maisons - peu d’actes sont plus préjudiciables et plus désolants que l’incendie des champs d’olivier par des colons membres de groupes d’autodéfense.
La récolte des olives a commencé officiellement vendredi dernier dans les territoires occupés de Cisjordanie et les coups de feu à balle réelle ont salué son ouverture. Des centaines d’arbres ont été brûlés par les colons israéliens sous l’oeil des soldats israéliens. Ils ont empêché les véhicules des pompiers de venir éteindre le feu. Cela est devenu un rituel annuel de spoliation de la terre par ceux qui se sont illégalement installés en Cisjordanie.
En même temps que la récolte commençait, l’Agence d’Aide Internationale Oxfam a publié à Jérusalem son rapport « La route vers la production d’olives : Les défis pour développer la production d’huile d’olive en Cisjordanie ».
Oxfam indique que la production d’huile d’olive apporte quelque 100 millions de dollars par an aux familles et aux communautés les plus pauvres et les plus démunies de Cisjordanie. C’est la source principale de revenus de l’économie et presque la moitié de la terre cultivable y est consacrée. C’est aussi la principale source d’exportation du territoire et l’importance des oliviers et de la fabrication d’huile d’olive qui procurent du travail et des revenus à 100 000 fermiers palestiniens ne peut être exagérée.
Cependant le gouvernement israélien interdit délibérément l’accès des terres où les fermes d’oliviers sont situées.
« Des barrières physiques, comme des checkpoints ou des gros blocs de pierres empêchent le libre déplacement des personnes et des marchandises et interdisent aux Palestiniens l’accès de leurs produits agricoles, y compris des olives et de l’huile d’olive, au marché israélien et international » stipule le rapport.
Il recommande aussi de sanctionner les attaques des colons israéliens contre les champs d’oliviers qui vont de voler les olives, brûler ou arracher des dizaines de milliers d’oliviers à attaquer les fermiers pour les empêcher de récolter les olives.
« Les attaques contre les fermiers d’olives palestiniens et leur harcèlement par les colons sont monnaie courante. »
Et vendredi dernier n’a pas fait exception. Comme l’a rapporté d’AFP, les colons sont descendus sur les champs d’oliviers avec des armes automatiques et ont incendié les arbres en psalmodiant : « dehors, dehors. »
Bien que le niveau de violence cette année-ci soit un des plus hauts, il est plus que probable qu’aucun colon ne sera poursuivi.
Selon une étude réalisée par l’Organisation pour les Droits Humains, Yesh Din, qui porte sur cinq ans et qui recense 97 cas de vandalisme de terre palestinienne, les enquêtes de police n’ont mené à aucune poursuite. « Les autorités légales ne font rien du tout en ce qui concerne le dommage causé aux moyens d’existence des Palestiniens » affirme l’auteur du rapport Yior Lavne.
Détruire l’héritage culturel et les ressources économiques d’un peuple sont des pratiques odieuses. Partout ailleurs la profanation intentionnelle et délibérée de la terre et le sabotage des moyens d’existence d’un peuple seraient considérés comme un crime de guerre.
Il est temps que la communauté internationale qualifie ainsi ce qui s’est passé en Cisjordanie la semaine dernière.
Aidez les fermiers palestiniens en achetant leur huile à un prix honnête.
* Rannie Amiri est en expert indépendant du Moyen Orient.
23 octobre 2010 - CounterPunch - Pour consulter l’original :
http://www.counterpunch.org/amiri10...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
Lien

Georges Corm : « Avec la Cisjordanie, l’Amérique revit sa propre conquête »

publié le lundi 25 octobre 2010
Pierre Puchot, Médiapart

 
Ancien ministre libanais des finances (1998-2000), Georges Corm publie le 28 octobre une critique acerbe de ce qu’il décrit comme étant le « Nouveau Gouvernement du monde » (éditions La Découverte), dont vous pouvez lire un extrait sous l’onglet Prolonger. L’occasion d’aborder avec l’auteur de l’une des plus brillantes synthèses sur le conflit israélo-palestinien – Le Proche-Orient éclaté –, les récentes mutations du conflit israélo-libanais, de revenir sur la visite de Mahmoud Ahmadinejad à Beyrouth, et de tirer un premier bilan de l’action de la diplomatie américaine depuis l’élection de Barack Obama. Entretien.
D’où vous vient cette critique de ce « pouvoir mondialisé » que vous fustigez dans votre dernier ouvrage ?
C’est le complément d’un précédent travail, paru en 1993, Le Désordre économique mondial, qui annonçait les dérèglements à venir du système économique mondial, avec notamment la montée d’une économie de la corruption ainsi que la concentration massive de pouvoirs politique, médiatique, économique et financier aux mains d’une nouvelle élite, que je décris longuement comme constituant le cœur d’un pouvoir désormais mondialisé sur le plan politique et globalisé sur le plan économique et financier. De plus, cela fait longtemps que je m’occupe de ce qui a trait à que l’on appelait à l’époque les rapports Nord-Sud. En 1974, j’avais contribué à élaborer certains des dossiers que le mouvement des non-alignés avait présentés devant l’assemblée générale des Nations unies, en faveur d’un ordre économique international plus juste.
Les pays dits émergents sont venus aujourd’hui remplacer ce qu’on appelait le « tiers-monde », et la dualité Nord/Sud. Mais le fait que ces pays intègrent le pouvoir mondialisé ne va améliorer qu’à la marge la situation des différents groupes sociaux dans le monde. Ils ne sont pas porteurs de comportements économiques plus rationnels.
Dans votre ouvrage, vous invitez le lecteur à se pencher sur les vertus économiques de la religion. C’est notamment le passage sur « l’éthique économique de l’islam » que nous reproduisons ici...
Aujourd’hui, en économie, les termes de « distribution des revenus » sont devenus des gros mots. C’est une question interdite, pour plusieurs raisons, comme la généralisation de la mathématisation de l’économie qui a rendu totalement abstraites les relations économiques et sociales entre les hommes, supposés tous égaux et rationnels par définition de type axiomatique. Parler de justice sociale et de distribution des revenus, c’est l’assurance de se faire traiter de marxiste ou de socialiste attardé. Dans ce contexte, puisque nous sommes dans une ère marqué par le retour du religieux, il serait intéressant de noter qu’aussi bien le catholicisme que l’islam sont porteurs d’une très forte éthique économique, qui rejoint mes préoccupations d’économiste laïque sur le retour à une rationalité des systèmes économiques modernes. Comme l’avait déjà montré Spinoza, éthique et rationalité vont de pair, l’un ne peut exister sans l’autre. Or que nous disent ces deux religions ? Que la richesse matérielle ne peut pas être une fin en soi. Toute personne qui acquiert une richesse matérielle bien au-dessus de celui des gens du commun est pratiquement sommée de la mettre au service du bien commun et de la communauté. Dans le christianisme, l’idée du dénuement est très forte. Dans l’islam, elle est absente, mais il y a une condamnation de la richesse acquise sans cause, et nous avons la première organisation en matière de finances publiques. Pour beaucoup de gens qui attribuent une grande importance à leurs « origines » religieuses, je me dis : « Cessons de regarder l’identitaire religieux, comme une étiquette que l’on affiche dans des supposés conflits de civilisations, regardons le contenu de nos religions monothéistes et leurs prescriptions éthiques. »
Vous appelez de vos vœux une réforme globale de l’économie et de la gestion des affaires.
Cette prétention de l’économie de sortir des sciences humaines – qui sont dénommées sciences morales – pour devenir une science exacte est absolument insupportable, et contraire à tout principe rationnel. La vie économique, tout comme la vie politique ou sociale ou culturelle, est traversée de sentiments moraux, de désirs de puissance, d’effets d’imitation, de lutte pour l’accaparement des richesses ou la présence hégémonique dans un domaine, elle n’est pas faite que d’offres et de demandes sur un marché, c’est absurde. Nous sommes en pleine utopie, l’envers de l’utopie marxiste, mais dont les recettes sont appliquées de manière tout aussi fanatique. L’exemple type, c’est le monétarisme, doctrine folle dont je détaille le coût pour l’économie mondiale dans le livre. L’enseignement dans les cursus de « business administration », qui forme aujourd’hui des millions de diplômés de par le monde, est de telle nature aujourd’hui que cette économie fictionnelle se voit parée de vertus logiques et scientifiques. L’enseignement de l’économie est devenu d’une telle pauvreté intellectuelle que j’en viens à regretter celui dispensé il y a cinquante ans.
Vous évoquez également la nécessaire « réorganisation de la cohérence spatiale ».
On ne pourra jamais réhabiliter le politique s’il ne s’appuie pas sur une cohérence spatiale, sur une communauté cohérente dans l’espace dans lequel elle se trouve. Et cet espace doit être protégé des déstructurations amenées par la globalisation. Ce sont les mouvements migratoires, les délocalisations... Prenez une région en France qui, en vingt ans, perd la moitié de ses emplois parce que l’on a délocalisé, en Chine ou ailleurs. C’est fini, vous enlevez la cohésion spatiale. Et un politique qui gouverne un espace social déstructuré perd nécessairement sa cohérence.
« Le Tribunal spécial au Liban est né politisé »
S’il y a un espace, politique celui-là, dont la cohérence est bel et bien mise à mal, c’est celui de votre pays natal, le Liban.
Oui, et j’ai d’ailleurs écrit un article à l’époque de la guerre, 1975-1990, qui montrait comment le Liban était à l’avant-garde des mises en réseaux déstructurantes des cohésions spatiales. Prenons les Églises libanaises : chacune est prise dans un courant de puissance extérieur, qu’elle soit rattachée à Moscou, Rome ou Constantinople ou à l’une des nombreuses églises protestantes anglo-saxonnes. La même chose du côté des différentes écoles de pratique religieuse musulmane. De même, les milices armées, pendant la guerre, ont toutes été soutenues par des forces extérieures. Je me souviens, et j’en étais très choqué, que l’on faisait la quête dans les églises en Allemagne, pour la milice chrétienne libanaise.
Cet été, le Liban est entré dans une nouvelle phase, avec notamment l’invalidation de la thèse du complot syrien dans l’attentat contre Rafic Hariri et les soupçons qui se portent aujourd’hui sur le Hezbollah, selon de nombreuses fuites qui émanent du Tribunal spécial pour le Liban...
Cette justice internationale qui n’en est qu’à ses balbutiements a complètement perdu la boussole, notamment dans le cas du Liban où elle n’est plus aujourd’hui qu’au service d’intérêts géopolitiques. D’ailleurs, on peut remonter aux deux commissions d’enquête internationale mandatées par les Nations unies pour aider la justice libanaise dans son enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri : elles ont usé et abusé de faux témoins manifestes. La commission présidée par le juge allemand Detlev Mehlis était la risée de beaucoup de Libanais devant l’invraisemblance des faits énoncés sur la base de faux témoins. Et aujourd’hui, ce tribunal international spécial sur le Liban qui a succédé à la Commission d’enquête, qui n’avait donc pas encore abouti, se refuse à réinterroger ces faux témoins pour comprendre ce qui s’est passé. Le TSL est en train de mettre sous tension le Liban avec toutes ces fuites organisées, ce qu’un ambassadeur européen a d’ailleurs confirmé récemment en disant : « Oui, mais ce n’est pas grave, nous continuerons à entretenir des relations avec le Hezbollah... » Nous sommes dans un chaos invraisemblable, où les Nations unies, instrumentalisées par les Etats-Unis et certains Etats européens, sont hautement responsables.
Cette politisation du Tribunal spécial que vous dénoncez...
(Il coupe) Mais le TSL est né politisé ! La justice pénale internationale est faite pour les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les déplacements forcés de population. Nous avons eu cela de 1975 à 1990 au Liban, je faisais d’ailleurs partie d’un groupe de personnalités qui demandaient à l’époque de faire un tribunal spécial pour le Liban. On a quand même eu 150.000 morts, 18.000 disparus et 600.000 déplacés. Les Nations unies n’ont pas bougé.
De plus, la justice pénale ne s’occupe même pas de crimes terroristes. Venir brusquement créer un tribunal pour l’assassinat d’un homme politique, alors qu’il y a en a eu toute une série au Liban avant celui de Monsieur Hariri... Juste après son assassinat, il y a d’ailleurs eu celui de Madame Bhutto, au Pakistan, dans des conditions similaires. Personne n’a jamais bougé. John Kennedy a été assassiné, Aldo Moro a été assassiné, Olof Palme... Jamais un spécialiste de droit international n’a dit : « Il faut créer un tribunal spécial. »
Dès le départ, il y avait donc une arrière-pensée politique quand on a créé ce tribunal au Liban.
Néanmoins, la thèse de la participation du Hezbollah à l’assassinat du premier ministre libanais a pris de l’ampleur dans les médias internationaux et influe depuis cet été sur la scène politique libanaise... Certes, mais on pourra très bien dire demain, à l’aide de faux témoins, que ces éléments du Hezbollah ont agi sur ordre des services syriens, ou iraniens. Tout est permis maintenant, à partir du moment où les anciens faux témoins qui accusaient la Syrie – ainsi que quatre généraux de l’armée libanaise en charge de la sécurité du pays et qui ont été jeté en prison près de quatre ans sans acte d’accusation –, non seulement n’ont pas été réinterrogés, mais ont en plus été protégés par des Etats étrangers, et notamment par la France.
« Sur le dossier palestinien, on a substitué un processus de paix à la paix »
Pour rester sur la Syrie et la France, que pensez-vous de l’initiative du président Sarkozy, qui tente une médiation entre Israël et Damas ?
Les Etats-Unis et quelques Etats européens essaient régulièrement de faire une politique de grands sourires avec la Syrie, dans l’espoir de la détacher de l’Iran. Mais la force de la Syrie dans la région, c’est justement son lien avec l’Iran d’un côté, son soutien au Hezbollah et au Hamas de l’autre. À moins que, demain, on dise à la Syrie : « On vous rend sans condition le plateau du Golan dans les frontières du 4 juin 1967, et à ce moment-là vous vous séparez de l’Iran et du Hezbollah », ce qui n’est pas une hypothèse réaliste, il ne se passera rien.
Au Proche-Orient, les Etats-Unis eux-mêmes semblent éprouver beaucoup de difficultés à faire bouger les choses...
Sur le dossier palestinien, on a substitué un processus de paix à la paix. Le jeu, c’est maintenir en vie un processus, cela donne lieu à tout un tas de gesticulations. Mais il est bien clair que ni les Américains, ni les Israéliens, ni même les Européens, ne cherchent effectivement la paix dans le dossier palestinien, mais uniquement le maintien d’un processus de paix. Cela fait 19 ans que cela dure, depuis le processus de Madrid. Et tout ce que nous voyons, c’est Israël qui gagne du temps pour coloniser ce qu’il reste de territoire palestinien. Vous avez un Etat surpuissant, appuyé lui-même par plusieurs Etats surpuissants, qui ignorent complètement les principes du droit international et les résolutions des Nations unies, et une fraction palestinienne du Fatah et de Mahmoud Abbas qui a déclaré être prête à protéger l’armée occupante et les colonies de peuplement et qui est le seul négociateur que reconnaissent Israël, les pays européens et les Etats-Unis. On est en plein délire.
Pourtant, au lendemain du discours d’Obama au Caire...
Ce discours ne changeait rien à ce que j’appelle la doctrine ossifiée des Etats-Unis. Sur le dossier israélo-palestinien comme sur l’Iran, il n’y a aucun changement dans la doctrine américaine. Dans mon ouvrage L’Europe et le mythe de l’Occident, j’évoquais l’autisme des décideurs américains et européens. Ils vivent dans leur bulle, en dehors de toute réalité de terrain. On accepte que le Pakistan et Israël possèdent la bombe, et lorsque l’Iran fait de l’enrichissement d’uranium, c’est comme si la sécurité de l’Occident était brusquement en cause. Quand on sait ce qu’est aujourd’hui l’État du Pakistan, il y a de quoi s’interroger sur cette logique. L’Occident prêche le droit, mais ne le met pas en pratique. Cela a toujours été son problème depuis le temps de la colonisation.
Votre analyse rejoint celle développée par Edward Saïd dans l’Orientalisme...
Non, pas du tout. Quelque part, mon précédent livre sur l’histoire de l’Europe et la construction du mythe de l’Occident, c’était presque de l’anti-Edward Saïd. J’étais un peu choqué de son analyse, lui qui utilisait une approche suivant la méthode de Foucault, pour la retourner contre la politique occidentale, en dénonçant un totalitarisme du discours dévalorisant de l’Occident, toutes tendances confondues, sur l’Orient musulman. Au contraire, mon livre est plein de tendresse pour l’Europe, ses arts, son miracle musical. Je suis très loin d’Edward Saïd, qui place Etats-Unis et Europe sur le même plan. Mais en tant que non-Européens, on a du mal comprendre comment avec de tels raffinements, les Etats européens en sont arrivés à se faire autant la guerre. La cruauté des guerres externes européennes est d’ailleurs le reflet de celle de ses conflits internes incessants, notamment depuis les guerres de religions qui ont été des guerres d’annihilation de l’autre au sein d’une même société. Ce sont elles qui ont été la vraie matrice des guerres totalitaires modernes et non point comme il est devenu à la mode de le soutenir, la philosophie des Lumières ou la doctrine marxiste.
« Personne ne proteste lorsque le roi d’Arabie saoudite vient visiter le Liban »
Au Proche-Orient cependant, l’atrophie diplomatique européenne épouse aujourd’hui superbement les incapacités américaines. Et de fait, la seule force qui, depuis 2006, modifie un peu les équilibres régionaux, c’est le Hezbollah.
Le Hezbollah avait déjà fait bouger les choses en 2000, lorsqu’il a obtenu la libération sans condition du Sud-Liban occupé par Israël depuis 1978. C’était un événement tout à fait exceptionnel qu’un mouvement de partisans obtienne l’évacuation de l’armée la plus puissante du Moyen-Orient, dans une guerre asymétrique. En 2006, il a réédité l’exploit. Qu’on soit laïque, sunnite ou chiite ou chrétien pratiquant, il est difficile aujourd’hui de ne pas soutenir la résistance du Hezbollah. Car au nom de quoi va-t-on la condamner ? D’une idéologie que l’on ne partage pas ? Ce qui compte, dans ce domaine, c’est la libération du territoire. À chacun ses convictions idéologiques religieuses et politiques, d’autant qu’au Liban aucune communauté ou aucune faction politique ne peut imposer aux autres son idéologie. Le problème, en ce qui concerne les diplomaties occidentales, c’est que leur souci de l’Etat d’Israël est contreproductif pour tout le monde, y compris pour la survie à long terme de cet Etat. Mais je ne crois pas du tout, contrairement à de nombreuses thèses qui frisent parfois l’antisémitisme, que ce soutien soit le résultat de l’action de lobbies sionistes. Je pense que l’Amérique protestante éprouve une sympathie profonde pour la colonisation de la Cisjordanie. Elle a la sensation de revivre sa propre conquête de l’Amérique, qu’elle a considérée comme une nouvelle terre promise. Il ne faut pas oublier les origines puritaines du nationalisme américain, qui fait une lecture au premier degré de l’Ancien Testament. L’Europe, quant à elle, reste sur le traumatisme de la terrible réalité du génocide des communautés juives. Et c’est cette alliance entre le nationalisme religieux américain et le traumatisme européen du génocide des communautés juives européennes entre 1939 et 1945 qui conduit à cette ossification de la politique occidentale au Moyen-Orient. La conséquence en est que le droit international cesse de s’appliquer sur les occupations israéliennes ou américaines de territoires au Moyen-Orient. On le voit bien : la géopolitique internationale n’est pas rationnelle, contrairement à toutes les belles théories que l’on peut élaborer et enseigner sur les relations internationales.
Pour rester dans le passionnel, on a beaucoup parlé du Liban ce mois-ci, à l’occasion de la visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad...
Cette visite a suscité des passions en Occident et au sein de la partie de la population libanaise qui s’identifie à l’Occident. Quand j’étais ministre, et que l’on a subi des attaques israéliennes sur des installations électriques, l’Iran nous a fourni de l’aide. L’Iran n’a jamais cessé d’en fournir, notamment pour la reconstruction de la banlieue sud de Beyrouth après les terribles bombardements israéliens de l’été 2006 ; de même l’Iran a fourni de l’aide militaire au Hezbollah qui a réussi à libérer le sud du pays. Je ne vois donc pas pourquoi le président iranien ne viendrait pas au Liban en visite officielle. Il ne plaît pas aux Etats-Unis et aux Européens, mais cela ne peut pas être le problème des Libanais. Personne ne proteste lorsque le roi d’Arabie saoudite vient visiter le Liban, alors que dans ce pays nous avons un régime politique religieux tout à fait autoritaire, qui pratique la charia musulmane aussi, mais qui n’accorde aucune liberté de culte, ce qui n’est pas le cas de l’Iran où les églises et les synagogues sont ouvertes aux fidèles de ces deux religions, et où vous avez des députés de ces deux communautés qui siègent au parlement. Le contraste entre l’image positive donnée à l’Arabie saoudite et la diabolisation de l’image de l’Iran est exclusivement fonction d’intérêts géopolitiques et n’a pas grand-chose à voir avec les réalités de terrain.
*
Le Nouveau Gouvernement du monde, par Georges Corm. Editions La Découverte, 299 pages, 19 euros.
Publié par Médiapart

“Il faut obtenir la levée du blocus de Gaza”

publié le lundi 25 octobre 2010

entretien avec Véronique de Keyser

 
Jeudi 21 octobre, la députée européenne belge Véronique de Keyser tiendra une conférence au Luxembourg afin de parler des responsabilités de l’Union européenne (Parlement, Commission, Conseil) et des Etats membres dans le conflit israélo-palestinien. Au préalable, l’eurodéputée socialiste a accordé une interview au Tageblatt.
Interview : Michelle Cloos
Tageblatt : Madame De Keyser, quel regard portez-vous sur le rôle et parfois le non-rôle de l’Union européenne dans la résolution du conflit israélo-palestinien ?
Véronique de Keyser : “Un regard certainement critique. Pas entièrement négatif, mais critique, car actuellement l’Union européenne est plus qu’effacée dans le conflit. Le point positif est que la position de l’Union européenne est assez claire. Elle demande le gel des colonies, elle ne reconnaît pas l’occupation israélienne de Jérusalem-Est et elle réclame la levée du blocus de Gaza. Il y a donc une série de prises de position qui sont sans aucune ambiguïté. Ce n’est pas suffisant, mais c’est important. Sur le plan économique, l’UE fait de son mieux. Chaque année elle dépense environ un demi milliard d’euros pour la Palestine. Ce n’est pas rien. Là où l’Union européenne est totalement défaillante, c’est quand il s’agit de faire en sorte – soit par des pressions, soit par des sanctions – que les éléments de droit que l’UE prône soient aussi respectés. Là, elle ne bouge pas et je crains hélas, qu’elle ne bougera pas dans le futur.
Quelques jours avant l’opération ‘plomb durci’ (nom de l’offensive israélienne à Gaza en décembre 2008), Tzipi Livni (la ministre des Affaires étrangères de l’époque) est venue au Parlement européen. Je lui ai demandé ce qu’elle comptait faire au sujet de la situation tragique à Gaza et elle m’a répondu du tac au tac : une opération militaire. Elle n’a certainement pas dit autre chose à la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne qu’au Parlement. Donc, on savait pour l’opération militaire. Mais le conseil des ministres, à ce moment-là, a accordé l’upgrading, c’est-à-dire la revalorisation du statut d’Israël sur le plan politique.
Donc les incitants positifs qu’on offre à Israël n’ont pas d’effet. On a la preuve que ce que l’Union européenne veut faire ne marche pas. Si cette stratégie d’incitants positifs ne marche pas, est-ce qu’il ne faut pas à un moment donné en venir à un système de pressions et de sanctions ? Or, chaque fois qu’on pose la question à nos dirigeants – et c’est eux qui pilotent la politique étrangère européenne – ils répondent qu’il n’envisagent pas de le faire.“
„T“ : De quels moyens de pression l’UE dispose-elle ?
V.d.K. :„Je partage l’idée qu’il faut d’abord des incitants positifs. Mais aujourd’hui cette stratégie, n’a seulement pas montré ses limites, mais sa faillite complète. Il y a eu l’opération ‘plomb durci’, puis l’incident de la flottille pour Gaza et maintenant il y a une série de projets de lois extrêmement préoccupants et discriminants. Et nous n’avons aucun moyen de blocage. A la base, les pays ont le droit de faire les lois qu’ils veulent.
Or, les accords signés entre Israël et l’UE demandent le respect des droits de l’Homme et du droit international. Pour le Sri Lanka par exemple, on a gelé les accords. Ils ne faut pas de double standards. Il ne faut pas traiter Israël différemment des autres pays. On sait que la situation au Proche-Orient est très sensible et que c’est une véritable poudrière, mais on ne peut pas pour autant se permettre de laisser Israël dériver sur le plan du droit international et des droits de l’Homme.“
„T“ : Au Parlement européen, les majorités sont moins fixes et moins prévisibles que dans un parlement national. Sur la question du conflit israélo-palestinien, quels sont vos alliés ?
V.d.K.:Au Parlement européen, nous avons des majorités à géométrie très variable. Sur la question d’Israël très précisément, il y a des sensibilités à prendre en compte. Il est par exemple très difficile de demander de soutenir des sanctions contre Israël à un député allemand ou à des Polonais démocrates. Il faut donc répéter avec force que condamner Israël pour des dérapages en matière de droit international ne peut en aucun cas être assimilé à de l’antisémitisme, ni même à de l’anti-sionisme. Il s’agit tout simplement de ne pas traiter un pays différemment des autres. En tout cas pas sur le plan du droit international.
Il est peut-être difficile de persuader nos collègues allemands ou polonais ou certains autres, mais on réussit parfois. Le groupe de travail Moyen-Orient est dirigé par le député européen allemand Hans-Gert Pöttering. Il a lui-même pris des positions très courageuses par rapport à la flottille pour Gaza et il a été taxé d’antisémitisme, ce qui l’a profondément touché. Donc, il y a des combats courageux qui se font au Parlement.“
„T“ : Quelle est la marge de manoeuvre du Parlement européen sur cette question du conflit israélo-palestinien ?
V.d.K. :„Le Parlement n’a pas tellement de pouvoir en matière de politique étrangère. Par contre, il a une compétence en matière d’accords commerciaux. Depuis l’adoption du traité de Lisbonne, tous ces accords doivent passer par le Parlement européen. C’est très important, parce que même si nous ne pouvons pas voter des sanctions, nous avons un pouvoir de blocage des accords commerciaux. Depuis décembre 2008, nous faisons la sourde oreille au Parlement, c’est à dire que nous n’acceptons pas de valider de nouveaux accords commerciaux. Nous faisons blocage grâce à une sorte de majorité passive. Néanmoins, il reste à voir si cette majorité passive se transformera en une majorité active. Le Parlement est en tout cas dans une voie qui n’est pas mauvaise. Au Parlement, outre qu’on interpelle le conseil des ministres, nous pouvons réclamer des sanctions. On l’a déjà fait plusieurs fois, mais le conseil ne les applique pas. Alors on bloque les accords commerciaux. C’est limité, mais ce n’est pas rien.”
„T“ : Vous vous êtes déjà déplacée plusieurs fois dans la bande de Gaza. Que retenez-vous aujourd’hui des ces visites ?
V.d.K. :„D’abord j’étais chef de la mission d’observation électorale européenne en 2006 au moment de la victoire du Hamas. Nous avons surveillé ces élections et nous avons déclaré que c’étaient des élections très démocratiques. A cette époque j’ai discuté avec des représentants du Hamas, en tout cas ceux qui n’étaient pas connu pour avoir du sang sur les mains. Car il y avait aussi des gens très corrects sur ces listes. A l’époque le Hamas reconnaissait dans le ‘document des prisonniers’ le droit à l’existence d’Israël. C’était le plus loin que le Hamas ne soit jamais allé.
L’UE a commis, à mon sens, une grave erreur au printemps 2007, en ne saisissant pas l’opportunité du gouvernement d’unité nationale palestinien. On pensait que l’Union européenne – et d’ailleurs le Parlement l’avait souhaité – allait s’engouffrer dans cette voix-là. Mais l’Europe ne l’a pas fait et n’a reconnu du gouvernement d’union nationale que les membres qui n’étaient pas du Hamas. On a continué à faire la politique de la chaise vide autour du Hamas. Après il y a eu cette espèce de putsch et ces journées tragiques de guerre entre le Hamas et le Fatah. C’était une fracture.
J’étais également à Gaza durant l’opération ‘plomb durci’. C’était une boucherie. Je suis ressortie de Gaza avec un sentiment de culpabilité épouvantable. J’ai pu sortir parce que je suis Européenne. Après mon départ, les bombes tombaient à l’endroit même que je venais de quitter. On savait bien qu’à Gaza il y avait une population civile. On l’avait vue. Et puis la moitié des gens à Gaza avaient voté Fatah. Je ne dis pas qu’il fallait bombarder le Hamas, mais c’est invraisemblable qu’aujourd’hui on assimile tout Gaza au Hamas. Moi et mes collègues, nous sommes ressortis de Gaza avec la conviction que ce blocus est intenable.
Après, je suis retournée à Gaza au moment de l’incident de la flottille. Ce qui m’a sidérée, c’est qu’entre ces deux visites la situation avait totalement changé. Le Hamas avait reconstruit ses bâtiments et seulement ses bâtiments. Le reste était dans un état de désolation absolue. L’industrie des tunnels était devenue impressionnante. Il y a une caste, une élite qui profite de cette fausse économie des tunnels. Les autres crèvent littéralement de faim.
Le blocus ne profite qu’au Hamas. C’est désastreux. Il n’y a absolument pas d’égalité à Gaza. L’objectif qu’il faut donc assigner à l’UE est d’obtenir la levée du blocus, pas seulement de la réclamer, mais de l’obtenir. Et on revient à ce moment-là au jeu des pressions qui peuvent être exercées sur Israël.”
publié par Comité pour une Paix Juste au Proche Orient, Luxembourg

Palestine : 10 jours de solidarité au Canada pour un mouvement BDS toujours grandissant

publié le lundi 25 octobre 2010
Michel Lambert

 
Le mouvement de solidarité avec les Palestiniens franchi un nouveau pas en avant dès le 22 octobre 2010 alors que Montréal accueillera une des plus grandes réunions d’universitaires, de militants-es, de journalistes et de membres communautaires mobilisés-es par la campagne grandissante pour le Boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre l’apartheid israélien.
Cette conférence citoyenne est organisée par des étudiant-es des universitaires, des syndicats de même que plusieurs des groupes pour la justice sociale en Palestine. Elle s’ouvrira le vendredi 22 octobre à 19h00 sur un Panel intitulé « De Sharpville à Gaza, 5 ans depuis l’appel au BDS » faisant bien évidemment écho au township de Sharpville qui avait été le témoin de violences policières importantes en 1960 dans le cadre de la lutte sud-africaine contre l’Apartheid. Cette conférence nous permettra justement d’entendre un représentant du Congrès des syndicats Sud africains (COSATU) historiquement très actif dans la campagne pour le boycott du régime d’Apartheid en Afrique du Sud et très impliqué dans le mouvement international pour le BDS d’Israël. Le parallèle ici est très révélateur car si certains de plus en plus de dirigeants parmi les plus respectés du mouvement antiapartheid en Afrique du Sud soutiennent qu’ils voient de l’apartheid dans ce que fait Israël, c’est que les gens reconnaissent l’apartheid quand ils le voient !
Du 28 au 31 octobre, c’est au tour du Forum mondial pour l’éducation (FME) à tenir ses assises en Palestine, simultanément à Ramallah, Gaza, Haifa, Jerusalem et Beyrouth (Liban). Des « activités élargies » se tiendront aussi ailleurs dans le monde en même temps et en interconnexion avec le Forum. Le programme comprendra des conférences thématiques, des ateliers autogérés, des Assemblées du FME sur l’éducation et sur la Palestine, des activités élargies, des activités culturelles, des marches de solidarité et des activités dédiées aux enfants et aux jeunes.
Le Forum mondial sur l’éducation est un forum thématique qui se tient de manière continue depuis le début du cycle des forums sociaux. C’est notamment grâce à l’insistance d’Alternatives International au sein des instance du Forum social mondial que le FME se tient pour la toute première fois en Palestine. Dans un contexte politique marqué à la fois par l’intensification de la mobilisation contre le blocus de Gaza mais aussi par une nouvelle amorce de négociations sous la houlette américaine, cette fois-ci, en se tenant en Palestine, le forum social en éducation constitue un important défi politique.
En effet, il vise à réunir celles et ceux qui luttent pour la paix et la justice sociale à travers le monde et plus particulièrement en Palestine. Il sera, de ce point de vue, un véritable rendez-vous internationaliste du mouvement altermondialiste en solidarité avec la lutte du peuple palestinien. Le Forum offrira un espace pour des débats autour du rôle de l’éducation en vue de « rendre un nouveau monde possible » mais il concrétisera certainement cet espace en l’amenant à s’élever contre les pratiques oppressives d’occupation et de colonisation israéliennes envers le peuple palestinien.
publié par Alternatives
Titre modifié : CL, Afps

Deux Arabes israéliens témoignent devant la commission Tirkel

26/10/2010
Deux passagers arabes israéliens de la flottille d'aide humanitaire pour Gaza le 31 mai ont été hier les premiers témoins directs entendus par la commission israélienne chargée d'examiner les aspects juridiques de l'arraisonnement meurtrier. Le récit des deux hommes, passagers du Mavi Marmara, le « navire amiral » turc de la « flottille de la liberté », qui ne s'étaient pas rendus à une convocation initiale le 13 octobre pour protester contre la partialité selon eux de cette commission, n'a néanmoins guère éclairé les membres de cette instance.
« Je ne peux pas vous dire qui a attaqué le premier, qui a frappé le premier, je ne l'ai pas vu de mes yeux », a déclaré cheikh Hamad Abou Daabis, affirmant avoir été en train de prier au moment de l'abordage du Mavi Marmara, où neuf Turcs ont été tués par balles par les commandos israéliens. « Nous avons entendu une très forte explosion qui a secoué le navire. Nous ne savions pas d'où elle venait », a-t-il ajouté. « J'ai entendu le survol d'hélicopères et des coups de feu. Je n'ai pas vu ce qui se passait », a raconté l'autre témoin, Mohammad Zidane. Depuis sa formation en juillet, la commission présidée par le juge de la Cour suprême à la retraite Yaakov Tirkel a entendu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazi, mais aucun soldat ou officier ayant participé à l'opération n'a été autorisé à comparaître.
Avant ces deux premiers témoins, la commission a recueilli hier matin le témoignage de la chef de l'opposition Tzipi Livni, dirigeante du parti Kadima (centre) qui a défendu l'assaut israélien controversé contre la flottille qui tentait de briser le blocus maritime de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas. Elle a néanmoins imputé le vaste soutien international à la flottille au « vide politique » dans le processus de paix avec les Palestiniens, selon le site d'information israélien Ynet. La commission Tirkel, qui rendra ses conclusions provisoires dans les prochaines semaines, soumettra les résultats de ses travaux à un groupe d'experts de l'ONU désignés par le secrétaire général de l'organisation Ban Ki-moon.

Israël prépare sa réponse à un Iran nucléaire

26/10/2010
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a demandé aux experts de son ministère d'envisager ce qui devrait être fait « si Israël se réveille et découvre que les Iraniens ont l'arme atomique ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a commandé un rapport sur la manière de préparer le pays à la perspective que l'Iran soit doté de l'arme atomique, a déclaré hier un haut responsable israélien sous le sceau de l'anonymat.
Israël manifeste publiquement sa volonté d'empêcher l'Iran de développer un arsenal nucléaire. Mais le précédent gouvernement avait déjà discrètement établi un plan pour « le jour d'après », au cas où Téhéran parviendrait au niveau d'enrichissement de l'uranium nécessaire à la mise au point d'une bombe.
Alors chef de file de l'opposition, l'actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu invitait le gouvernement à envisager des frappes préventives sur les sites nucléaires iraniens. Il a depuis tempéré ses propos, sans exclure le recours à la force. Son gouvernement se prépare à plusieurs scénarios, comme en témoigne l'initiative d'Avigdor Lieberman, qui a demandé aux experts de son ministère d'envisager « que faire si nous nous réveillons et découvrons que les Iraniens ont l'arme atomique », a dit le haut responsable politique. Lieberman, chef du parti ultraorthodoxe Yisrael Beitenou (« Israël notre maison »), appartient au cabinet restreint dans lequel six ministres entourent Netanyahu. Le bureau du Premier ministre s'est refusé hier à tout commentaire sur l'initiative de Lieberman.
Israël passe pour être la seule puissance nucléaire du Proche-Orient. Son aviation a mené des raids dits préventifs en bombardant un réacteur nucléaire irakien en 1981 et à nouveau en 2007 sur un site syrien.
De nombreux experts estiment cependant que les forces israéliennes ne seraient pas en mesure de frapper seules l'Iran, qui a pris soin d'enterrer, disséminer et préparer ses sites sensibles. Israël s'exposerait en outre à une riposte, la République islamique étant dotée en missiles courte portée.
Le service de prévision du ministère israélien des Affaires étrangères est un des principaux aiguillons de la politique gouvernementale. Ce service est également en train de rédiger un rapport sur les scénarios à envisager au cas où l'Autorité palestinienne décide de prendre des initiatives unilatérales en vue de créer un État indépendant incluant les territoires occupés.  

La condamnation explicite d’Israël par un organisme international est une première

 26/10/2010
Au lendemain du vote de la condamnation d'Israël par la Fédération internationale des télécommunications pour avoir infiltré le réseau libanais, le ministre des Télécoms, Charbel Nahas, a tenu une conférence de presse au siège de son ministère pour expliquer les circonstances de ce vote et ses conséquences sur le plan pratique.
Dans un long exposé sur les circonstances qui ont conduit à la condamnation de l'État hébreu par 43 voix, contre 23 et 57 abstentions, pour ses actes de piratage et d'infiltration du réseau téléphonique libanais, M. Nahas a tenu à rappeler qu'il s'agit d'une première en la matière, Israël n'ayant pratiquement jamais été explicitement dénoncé pour ses violations, notamment par une entité internationale relevant des Nations unies. Le vote avait eu lieu lors de la dernière réunion de la Fédération au Mexique.
« En toute fierté, j'annonce que le ministère des Télécommunications a gagné une bataille, le Liban ayant pu obtenir une condamnation internationale d'Israël de la part de la plus haute autorité onusienne en matière de télécommunications, et ce pour avoir infiltré notre réseau, ainsi que pour ses actes de piraterie, de sabotage et ses tentatives de semer la discorde sur les réseaux de téléphonie », a affirmé le ministre. Outre les conséquences dangereuses que ce comportement peut entraîner au plan des décisions économiques, M. Nahas a mis l'accent sur les conséquences à redouter notamment au plan sécuritaire, dans la mesure où ce type de violation, dont l'objectif est de collecter des données d'une haute importance, peut conduire à des actes d'agression. « C'est d'ailleurs ce qui s'est passé au cours des dernières années en matière d'espionnage, de parasitage, de manipulation des données et de diffusion de messages par Israël en vue de la zizanie, notamment au lendemain de la résistance dont a fait preuve le peuple libanais pour contrer l'agression israélienne de 2006 », a encore précisé le ministre.
Revenant sur les circonstances du vote au sein de la Fédération internationale des télécommunications, M. Nahas a passé en revue les multiples obstacles auxquels la délégation libanaise a dû faire face, trois semaines durant, pour enfin parvenir à l'adoption de la condamnation de l'État hébreu. Parmi les objections suscitées, l'argument selon lequel cette question ne relève pas des prérogatives de la fédération, ou qu'il s'agit d'une question technique qui doit être plutôt soumise à des comités spécialisés. Le ministre a indiqué que plusieurs pressions ont également été exercées sur les participants (166 pays) pour faire dévier le vote de ses objectifs, notamment les menaces de suspendre les aides octroyées au Liban, dès le moment où il fallait mentionner dans le texte de la décision le nom d'Israël. Or, poursuit le ministre, le Liban a persisté dans sa position, insistant sur la désignation explicite de l'État hébreu. Ces efforts ont été soutenus par des pays tels que la Syrie et l'Arabie saoudite surtout, mais aussi l'Algérie, la Turquie, l'Iran, l'Afrique du Sud et le Venezuela. Selon M. Nahas, « un des aspects les plus importants de cette victoire est d'avoir réussi, en outre, à convaincre les pays de l'Union européenne ainsi que la Russie et le groupe des pays indépendants de s'abstenir de voter ».
Quant aux conséquences qui découlent de l'adoption de cette décision, elles se résument comme suit, précise le ministre : tout d'abord, il ne suffit pas de se prévaloir de cette condamnation, mais il incombe au Liban de protéger désormais son réseau, ce qui est actuellement en phase d'accomplissement. M. Nahas a insisté sur le fait que le ministère planche actuellement sur la mise en place d'un réseau de fibre optique de manière à empêcher l'État hébreu de percer nos antennes et, par conséquent, les communications effectuées par voie de téléphonie mobile.
Au plan de la formation du personnel du ministère, le Liban a réussi à obtenir, en plus de cette décision, la réaffirmation de la décision 159 issue au lendemain de l'agression israélienne de 2006, en y ajoutant la somme des dommages occasionnés par le réseau de téléphonie, évalués par les experts de la fédération à 547 millions de dollars. Par conséquent, a poursuivi le ministre en réponse aux questions des journalistes, des mesures doivent être prises pour faire exécuter la décision qui prévoit notamment la responsabilité du secrétariat général de la fédération de contrôler les violations israéliennes en vue d'y mettre fin, violations qui se poursuivent comme le précise la décision, a ajouté le ministre. Également parmi les mesures à prendre, le suivi du dossier des indemnités à payer au Liban, la question de la formation du personnel et surtout la sécurisation du réseau, une tâche sur laquelle le Liban devrait plancher jusqu'à son aboutissement, a-t-il dit.
À la question de savoir si Israël a pu fabriquer et manipuler des appels téléphoniques effectués entres des personnes, le ministre a répondu en soulignant que « cela est possible et qu'il reviendra à l'enquête de le démontrer ». Prié de dire si ce dossier est lié à l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri, il a répondu que l'investigation se poursuit, affirmant que les preuves « seront documentées », mais que « la responsabilité incombe en définitive aux autorités judiciaires ». Et de conclure enfin que c'est à travers l'arrestation des agents que les enquêteurs ont pu obtenir des informations sur la manière dont la base de données a pu être infiltrée et non le contraire.
Notons enfin que le ministre a éludé une question portant sur la responsabilité de son prédécesseur Gebran Bassil par rapport à ce dossier et le fait que la révélation de ces violations est venu un peu tardivement.  

Des avions de combat sionistes brisent le mur du son dans le ciel de Gaza

[ 25/10/2010 - 09:46 ]
Gaza – CPI
Les avions de combat sionistes de type F16 ont brisé le mur du son dimanche après-midi dans le ciel de Gaza, causant la peur et la panique parmi les enfants et les femmes.
Un correspondant du CPI a précisé que les aéronefs ont passé ce que l’on appelle le mur du son dans le ciel de la bande de Gaza, dans un énorme vacarme.
Selon notre correspondant, ces survols des avions militaires sionistes sont venus soudainement, après avoir été précédés par des drones sans pilote dans différentes parties du ciel de la bande.

L'entité sioniste approuve une loi faisant de la judaïsation d'al-Qods une « priorité nationale »

[ 25/10/2010 - 09:25 ]
Al-Qods occupée – CPI
Un comité ministériel sioniste chargé des affaires législatives a approuvé une nouvelle loi qui considère que la judaïsation d'al-Qods est une « priorité nationale ».
Cette loi considère la ville sacrée comme faisant partie des régions nommées « zones de développement » dans différents secteurs notamment le logement, l'emploi et l'éducation.
D'après des sources médiatiques hébreux, la nouvelle loi renforcera la réalisation de « nouveaux projets d'habitat » dans le cadre du combat de la municipalité de l'occupation à la-Qods contre l'émigration vers les autres villes, particulièrement les jeunes qui cherchent des logements et des emplois à l'extérieur de la ville.
Il est prévu que la priorité de la colonisation concerne les quartiers juifs dans la partie est d'al-Qods occupée.
Le site web du journal hébreu Yediot Aharonot a montré que cette loi a obtenu le soutien d’une majorité de ministres au gouvernement sioniste dont celui de la sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, soulignant que cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement.
Selon la nouvelle loi, il a été décidé d'exonérer les jeunes sionistes de l’impôt foncier dans le but de les empêcher de quitter la ville sacrée, ce qui les permettrait d'acheter de nouveaux appartements dans de nombreux secteurs.
De même, cette décision donnera à al-Qods « la même priorité nationale et financière » offerte à toutes les villes sionistes, où les gouverneurs sionistes veulent mettre la construction dans les zones publiques à al-Qods à la tête de leurs priorités.

Une incursion limitée des forces sionistes à l'est de Khan Younes

[ 25/10/2010 - 10:14 ]
Khan Younes - CPI
Des forces sionistes ont effectué, aujourd’hui à l’aube, 25/10, une incursion limitée à l’est de Khan Younes, au sud de la Bande de Gaza, au milieu des tirs et bombardements intensifs vers toutes les directions.
Des sources locales ont déclaré au correspondant du Centre Palestinien d'Information  que quatre chars militaires ont pénétré des dizaines de mètres à l’intérieur des terres des citoyens à l’est d’Al Qarara, au nord-est de Khan Younes, aux alentours du site militaire sioniste de Kissouvim.
Les sources ont ajouté que les forces israéliennes ont rasé des surfaces des terres palestiniennes sous une couverture de bombardements hasardeux, sans que des blessures ou dommages ne soient signalés.

La folie haineuse des soldats sionistes !: Une nouvelle otage palestinienne brutalement humiliée

[ 25/10/2010 - 10:01 ] 
Al Qods occupée- CPI
Un site hébreu sioniste a publié le dimanche 24/10, des nouvelles photos d’humiliation des détenus palestiniens et les montrant dans diverses situations de mépris par les soldats de l’armée israélienne qui est dépourvue de toute valeur morale et éthique, prouvant que ses troupes ne sont que des bourreaux indignes, sauvages, racistes, sordides et infâmes. 
Le site des arabes 48(les habitants palestiniens qui vivent à l’intérieur de l’occupation israélienne), a cité que le site hébreu « Walla » a publié  récemment des nouvelles photos des prisonniers et prisonnières palestiniens entourés et humiliés par des soldats sionistes, indiquant que les photons ont été prises des maisons palestiniennes durant la dernière guerre néonazie sur la bande de Gaza.
 Il apparaît dans une image deux soldats menaçant un détenu palestinien par leurs armes, après avoir bandé ses yeux, en le détenaient dans sa maison, dans une autre image, l’un des soldats a écrit sur le mur d'une maison palestinienne, "nous reviendrons" et en dessinant en dessous l'étoile de l’état d’Israël ( baptisée de David), ainsi qu’une troisième image qui montrait un soldat sioniste portant son fusil avec une femme palestinienne à l'intérieur de sa cuisine.
La diffusion de ces photos à la suite de la publication des images similaires à travers le même réseau, où il a montré des images et des clips vidéos qui prouvent la réalité choquante de l'armée sioniste glorifiée et félicitée à plusieurs reprises par ses commandants.
L'Organisation (On doit rompre le Silence) qui est active dans l'entité sioniste a révélé des images "commémorative" des soldats israéliens diffusées sur l'Internet avec les détenus et les martyrs Palestiniens, après les images publiées par la soldate sioniste sur "facebook",  sous le titre «L'armée israélienne ... Les meilleurs moments de ma vie ». 
Pour sa part, le centre palestinien « Ahrar » pour la libération et la défense des prisonniers a annoncé qu’il a réussi à obtenir une image d'une jeune fille palestinienne en captivité, les yeux bandés et mains attachées sur le dos et à genoux, et 4 soldats israéliens armés se tenaient debout derrière elle, et faisaient des mouvements méprisables et provocateurs durant sa captivité.
Le directeur du centre, Fouad Al Khafache a souligné dans un communiqué publié, hier, dimanche soir 24/10, que l’image a expliqué le sadisme de l'armée de l’occupation que ses soldats préfèrent jouir des souffrances, la tragédie et les douleurs des prisonniers palestiniens, insistant que l’armée occupante violent régulièrement les règles, normes et lois internationales et humanitaires et méprisent systématiquement les Palestiniens, notamment les prisonniers dont les enfants et femmes.
En effet, Al Khafache a appelé les palestiniens à se mobiliser à haut niveau face à cette barbarie de l’armée israélienne en adressant un message fort pour tout ce qui connaît la victime palestinienne humilié de lui convaincre à porter plainte contre ses bourreaux afin de les emmener à la justice en s’appuyant sur la loi et la justice internationales, appelant les  institutions juridiques, des droits de l’homme et celles qui s’occupent des affaires des prisonniers, locales, régionales et internationales à assumer leurs responsabilités et dévoiler les crimes et violations des autorités occupantes et leur armée sadique et raciste.

L'occupation intensifie ses agressions contre les détenus dans la prison de Rimmon

[ 25/10/2010 - 10:50 ]
Al Khalil – CPI
Des sources palestiniennes dans les prisons de l'occupation ont affirmé que l'unité sioniste de répression "Drour" a intensifié ses agressions contre les détenus palestiniens dans la prison de Rimmon.
Les sources ont déclaré que cette unité a accentué ses agressions contre les prisonniers palestiniens de Rimmon durant le mois d'octobre à travers des opérations répétées de fouille et de recherches notamment dans les cellules 68-69-70.
Les mêmes sources ont ajouté que plus de 40 policiers sionistes qui appartiennent à l'administration des prisons dirigée par un officier responsable ont démonté les portes, les fenêtres et les placards en bois, et ont abimé les effets personnels des détenus, cassant le carrelage des chambres et des salles de bains.
L'unité sioniste de répression "Drour" oblige tous les détenus des trois cellules à sortir dans la cour de la prison pour effectuer des fouilles électroniques et démonter les ampoules.
L'opération de fouille dure chaque jour de 10h00 à 18h00.
L'administration de la prison a ordonné la punition de nombreux de détenus en les empêchant de quitter leurs cellules pendant un mois, et de visiter leurs frères prisonniers dans les autres cellules de la prison pour la même durée.

Syrie:notre riposte sera pénible en cas de toute agression sioniste contre le Liban

[ 25/10/2010 - 10:54 ]
Damas-CPI
La presse Koweitienne a rapporté hier, le dimanche 24/10, d’un haut responsable syrien, la menace de son pays contre l’occupation israélienne si elle tentera d’agresser le Liban.
 Le premier ministre syrien, Mohammad Naji Otri, a annoncé, que la Syrie réplique  fortement et d’une façon pénible si  l’occupation israélienne mènera  une telle agresse contre  le Liban ou la Syrie.
Suite des menaces et allégations continuelles des dirigeants israéliens , le ministre syrien, M.Otri a insisté sur l’importance  d’être toujours prêt à faire face à une telle éventuelle  guerre de l’occupation  israélienne contre le Liban.

Une mission secrète des commandos de la marine sioniste au cours des derniers jours

[ 25/10/2010 - 11:55 ]
Al-Qods occupée – CPI
La 2ème chaîne de télévision sioniste a dit dans son édition principale du soir, le dimanche 24/10/2010, que les commandos de la marine appelés «Shayetet 13» ont exécuté une mission secrète contre un but loin, en dehors des frontières de la Palestine occupée, sans révéler l'emplacement ou le but de cette mission.  
Le correspondant de cette chaîne s’est basé sur la déclaration du chef  général d'état-major de l'armée sioniste, Gabi Ashkenazi, devant la commission d’enquête de Terkel sur les événements de la «flottille Liberté», et qui a dit que Shayetet 13 a réalisé, ces derniers jours, des missions secrètes loin de son entité, sans dire des détails sur ces opérations. 
La chaîne a indiqué que c'est la première tâche et mission de l’unité de Shayetet 13 depuis l'attaque sanglante contre la flottille Liberté, avant  cinq mois.
Le correspondant de cette chaîne a attiré l’attention que les rapports dans les médias occidentaux ont souligné, avant des mois, qu’un sous-marin et un navire de guerre ont effectué une mission secrète dans la mer Rouge, aux larges des côtes du Soudan contre un but qui transportait des armes de l'Iran aux factions de la résistance dans la Bande de Gaza, en ajoutant que l'armée israélienne n'a pas confirmé cette information.

Détérioration de l'état de santé d'un détenu palestinien au Néguev

[ 25/10/2010 - 11:58 ]
Jénine – CPI
Le comité du détenu palestinien a appelé les organisations concernées à faire pression sur les autorités de l'occupation sioniste pour faire venir immédiatement un médecin spécialisé dans la prison sioniste du Néguev, afin d'effectuer les tests nécessaires pour le détenu Mounair Ibrahim Hussein de Jénine qui a perdu la capacité de marcher naturellement à cause d'une maladie inconnue.
Le comité a affirmé, le dimanche 24/10 dans un communiqué, que les forces de l'occupation ont non seulement refusé de révéler la réalité de cette maladie, mais elle a aussi refusé l'entrée d'une commission médicale pour le soigner.
Le comité du détenu palestinien a déclaré qu'après la visite de son avocat au détenu emprisonné depuis le 2 mai 2005 et condamné à 10 ans de prison, il a rapporté que le captif a commencé à souffrir de douleurs aux pieds il y a deux ans, mais l'administration de la prison n'a pas fait attention à son état de santé jusqu'à il se dégrade gravement avec des complications de son état en général, et notamment ses pieds.
Le comité a exprimé son inquiétude face à la politique de négligence médicale délibérée en disant qu'elle est une tentative de meurtre lent du détenu malade qui ne peut ni se tourner, ni dormir.

Un captif palestinien mène une grève de la faim pour protester contre le maintien de sa détention

[ 25/10/2010 - 13:03 ]
Ramallah – CPI
Des sources chargées des droits humains palestiniens ont affirmé que les autorités occupantes sionistes refusent de libérer le prisonnier, Chadi Mohamed Jadallah Abou Al-Houssaïne (34 ans), de Khan Younes, au sud de la Bande de Gaza, après l’achèvement  de sa peine (sept ans), le 31 août passé, sous prétexte qu’il n’a pas obtenu une carte d’identité palestinienne, en soulignant que Chadi vivait avec sa famille à Khan Younes, au moment de son arrestation.
Le Centre d'études des prisonniers, a dit dans un communiqué publié le lundi 25/10 que la direction de la prison du Néguev a menacé le détenu de l’isoler dans une autre prison à cause de sa grève de faim, en soulignant que l’occupation lui a proposé de l'exiler vers un autre pays comme le Yémen ou le Liban.
Le Centre a appelé le ministère des détenus, à Ramallah, et la Croix-Rouge internationale, ainsi que les institutions publiques et privées, à presser sur l'occupation pour libérer le captif Abou Al-Houssaïne et lui permettre de retourner vers sa famille, à Khan Younes.
Le directeur de ce centre, Raafat Hamdouna, a exhorté le comité des détenus et le ministère des prisonniers, ainsi que les factions palestiniennes et les médias de soutenir le prisonnier Abou Al-Houssaïne durant sa grève de faim ouverte, pour qu’il ne soit pas seul devant la direction des prisons sionistes et d'exercer des pressions sur l’occupation pour empêcher toute mesure d’isolement contre lui, où la direction de la prison menace de l’isoler, aujourd’hui, dans une cellule individuelle s’il n’arrête pas sa grève de faim.

Le président du comité de Suivi des affaires des Palestiniens de 48 rencontre les "Sages"

[ 25/10/2010 - 13:41 ]
Arabes 48 – CPI
Le président du haut comité de Suivi des affaires des palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Mohamed Zaidan, a rencontré avec de nombreux activistes et juristes d'associations actives au sein des palestiniens, mercredi dernier, la délégation de l'organisation des Sages, dont l'ancien président américain, Jimmy Carter, l'ex-présidente de l'Irlande, Marry Robinson, et l'activiste aux affaires des femme en Inde, Ela Bhatt.
Une séance du travail des palestiniens de 48 avec la délégation des "Sages"a été tenue dans la ville occupée d'al-Qods avec la présence de l'avocat Hassan Joubarine du centre d'Adalah, Jafer Farah de l'organisation "Moussawa, Safa Abou Rabi'a du Néguev et Najouan Berkerad où ils ont discuté de la situation et des problèmes des Palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948, et notamment des pratiques et des lois racistes sionistes dont ils sont victimes.
Zaidan a présenté une explication détaillée sur la situation des Palestiniens de 48, commençant par un avant-propos historique concernant l'identité des arabes de 48 et leur situation particulière parce qu'ils sont Palestiniens et ont la nationalité israélienne.
Il a discuté aussi de la confiscation des terres, la démolition des maisons, la journée de la terre, l'Intifada d'al-Qods et d'al-Aqsa, et des autres causes.
De son côté, la délégation des "Sages" a exprimé son étonnement envers les données présentées par les participants palestiniens dont la montée de la discrimination et du racisme sioniste contre eux, en affirmant qu'elle transmettra ces questions au monde entier.

Les convois anti-blocus… Une épine au pied de l’occupation et ses alliés

[ 25/10/2010 - 14:02 ]
Gaza – CPI
Les convois humanitaires de solidarité avec la bande de Gaza assiégée depuis quatre ans représentent un coup sérieux au blocus et aux assiégés. En effet, ils contribuent à dévoiler le vrai visage criminel de l’occupation sioniste et de ses partenaires dans le blocus d’une part, et participent progressivement à la levée du siège et de l’isolement de Gaza de manière légale et humaine d’autre part.
Avec chaque nouveau convoi augmente le mécontentement de l’occupation et de ses alliés, car ces convois ont internationalisé la question du blocus au niveau médiatique, politique et humanitaire. Et il est devenu très difficile pour l’entité sioniste de les affronter, surtout après les incidents de la Flottille de la Liberté, avec le meurtre par la marine sioniste de neuf militants turcs, ce qui a fait dégringoler la réputation de l’entité au plus bas.
Dans le même contexte, le politologue Dr Houssam Adwan considère que la poursuite des convois montre que l’opinion publique arabe et occidentale interagit avec la cause palestinienne, avec la mise au point de programmes de travail réels qui ont permis de réaliser des percées importantes dans le siège imposé contre Gaza.
Adwan a ajouté dans une déclaration exclusive du CPI que cette solidarité avec le peuple palestinien lui donne encore plus d’espoir, et le rend plus attaché à ses droits. Notre peuple a besoin de soutien sous toutes ses formes, moral et matériel, afin de le renforcer dans sa fermeté et sa lutte, et juridique et politique pour dénoncer les crimes de l’occupation et les poursuivre en justice.
Adwan a affirmé que les convois ont contribué à la dénonciation des pratiques de l’occupation, et à créer de nouveaux ennemis dans de nombreux pays, avec en même temps de nouvelles amitiés avec le peuple palestinien. 
De son côté, le politologue Dr Fayez Abou Shamala, a souligné que les précédents convois pour Gaza portaient des messages pour la communauté internationale pour montrer que le blocus était tujours de vigueur, et que le peuple palestinien refuse de se soumettre à l’occupation au détriment de leurs droits et de leurs principes nationaux.
Il a ajouté : « Les convois sont la volonté de la communauté internationale pour défier la décision siono-américaine, et elle représente une alliance du bien contre le mal, et un cri humanitaire lancé par les organisations de liberté contre l’arrogance sioniste ».
Abou Shamala a appelé à la nécessité de réaliser l’unité nationale, et de rassembler les rangs palestiniens car l’unité jouera un rôle important dans l’investissement des convois de solidarité et anti-blocus contre la bande de Gaza, de manière meilleure et plus efficace.