samedi 5 septembre 2009

Action non violente à Gaza

vendredi 4 septembre 2009 - 07h:22

Sameh Habeeb et Ayman Quader


La dernière attaque contre la Bande de Gaza lancée par le gouvernement israélien a tué 1400 personnes et a mutilé ou blessé 5000 autres, principalement des civils. Cette attaque s’est ajoutée à un siège, illégal mais implacable, qui dure depuis plus de deux ans et qui empêche 1,5 million de Gazaouis d’avoir accès aux besoins essentiels et au reste du monde.

(JPG)
Si vous êtes un jeune de Gaza, comment réagissez-vous devant le siège, le blocus et la guerre ? Il est temps de parler d’une lutte constructive - alors qu’il y a tellement de haine et de destruction - et de demander combien de temps elle peut durer.

Vous pourriez très bien vous demander comment les jeunes réagissent à ce blocus. Certains, bien sûr, ont recours à la violence. Mais d’autres ont choisi une voie différente.

Le droit de résistance se fonde sur les valeurs fondamentales de justice et de liberté. Il ne se limite pas à l’utilisation de la force. Des millions de personnes dans le monde croient à la solution des conflits par des moyens pacifiques, sans verser de sang et sans causer plus de haine. Un jour, cette noble lutte pourrait même remplacer la violence utilisée par les humains contre leurs pareils. Les roquettes, les armes à feu, les chars - malgré leur rôle décisif aujourd’hui - ont peu de poids par rapport à la lutte culturelle plus large pour une existence civilisée.

La première « Intifada » était une vitrine palestinienne pour un type unique de résistance dans laquelle des soldats israéliens lourdement armés étaient confrontés à des enfants armés de pierres. Cette Intifada est passée par plusieurs phases avant qu’elle ne nous fasse obtenir l’accord d’Oslo en 1993. Les Palestiniens reviennent de plus en plus de nos jours à une résistance non violente qui a émergé de leur histoire tellement marquée par un conflit violent et par la guerre.

En Cisjordanie, le Mouvement Solidarité Internationale a inspiré un mouvement de résistance non violente dans lequel les gens du pays ne se sont impliqués qu’au moment où Israël a commencé à construire le mur d’annexion. Les habitants de la Bande de Gaza ont commencé leur mouvement par un type de réaction différent, cette fois contre la chape de silence qui est tombée sur la première étape du siège d’Israël. Notre réponse a été « des voix au lieu de balles ». Dans la Bande de Gaza, au milieu de 2007, nous menions de nombreuses actions qui ont attiré pour la première fois, l’attention d’activistes internationaux.

Sameh Habeeb, qui était le coordinateur pour le Comité populaire contre le siège (PCAS) quand Israël a fermé tous les postes frontières, qu’il a complètement coupé l’électricité et nous a privés de carburant, se souvient de ce moment qui fut un tournant :

"D’abord, nous avons été frappés d’impuissance. Nous nous tordions tous les mains, nous demandant ce que nous pouvions faire. Nous arrivions dans une phase très difficile et la question se posait de savoir comment impliquer un public plus large dans nos activités ? Les Gazaouis sont connus pour leur loyauté et leur capacité illimitée de confrontation. Nous avons pensé que nous allions connaître une époque effectivement très difficile. Mais en fin de compte ce fut facile.

Nous nous sommes rendu compte que c’était précisément à ce moment, où nous avions tellement besoin de voir clair, qu’il nous fallait faire sortir les gens dans les rues. Nous avons lancé un appel dans tout Gaza à chacun qui écouterait. Il a fallu presque 5 jours avant que les médias prêtent attention à ce que nous disions. Et puis, ça a démarré. Même les médias israéliens nous appelaient pour demander ce qui allait suivre. Le gouvernement israélien a rappelé des milliers de réservistes qui ont été promptement déployés le long des frontières avec Gaza. Nous avions promis une sorte d’action à une date donnée - et à mesure que ce jour approchait, les médias israéliens se perdaient en conjectures sur ce qui allait se passer. Certains avaient prévu que des dizaines de milliers d’entre nous forceraient les frontières avec Israël. "

Le jour de l’action est arrivé et nous avons commencé tôt le matin par une importante couverture médiatique : « Une chaîne humaine pour défier le siège ». Ce sont pratiquement des dizaines de milliers de personnes de tous les âges qui ont répondu à l’appel : écoliers, étudiants universitaires, manœuvres, femmes et enfants et beaucoup de gens ordinaires qui se sont hâtés vers Salah El Din. La chaîne, qui s’étendait de Rafah à Beit Hanoun faisait 36 kilomètres. Les gens sont allés jusqu’à la frontière sans armes à la façon de Gandhi pour protester tous ensemble. Cependant, selon Al Jazeera, des heurts ont éclaté entre des jeunes et les soldats qui leur ont tiré dessus.

Depuis ce jour mémorable, Jamal El Khoudary, président du PCAS, a lancé des nombreuses activités symboliques pour mettre fin au siège. " Pour la lutte nous avons beaucoup de moyens à notre disposition. C’est pourquoi, les factions palestiniennes, les partis politiques et les individus de tous les niveaux participent à nos actions. Par des actions non violentes, nous avons été capables de déplacer le courant dominant. Cependant, vous devez faire face au fait que vous êtes toujours à tout moment susceptibles d’essuyer des tirs ". C’est le prix à payer pour attirer l’attention sur ce qui nous arrive.

Le 26 janvier 2008, la campagne palestinienne internationale pour mettre fin au siège de Gaza, menée par le docteur Eyad Sarraj, a proclamé un jour international d’action contre le siège imposé à la Bande. Il est important qu’il y ait une réponse internationale à cet appel, mais au coeur de cette activité il y avait des organisations travaillant pour la paix et la solidarité en Palestine, des organes de la société civile et des partisans des droits humains ainsi que des universitaires gazaouis, auxquels s’étaient joints des pacifistes israéliens qui eux aussi voulaient étendre leur solidarité aux gens de Gaza à l’occasion de nombreuses actions et événements conjoints. Ce jour-là, des milliers d’activistes ont manifesté des deux côtés de la frontière entre Israël et Gaza. D’autres activistes sont venus en Egypte et ont essayé de passer à Gaza.

La campagne a lancé un appel pour rassembler un million de signatures afin de mettre fin au siège de Gaza. Des équipes de volontaires se sont groupées dans les villages, les villes et les voisinages de Gaza pour rassembler ces noms. Le but était de présenter les signatures aux Nations unies et nous avions rassemblé deux cent mille signatures quand la guerre israélienne a brutalement mis fin à cette action.

Le docteur Eyad Sarraj, qui parmi ses différentes fonctions, est aussi un militant international pour la paix a dit ce jour-là, "le but principal de cette manifestation est de joindre les mains des pacifistes, tant israéliens que palestiniens, qui veulent mettre fin au siège et à tous les types de violence. Le facteur le plus décisif dans la rupture du siège sera le changement de l’opinion publique israélienne." Les slogans étaient : « Pas de mouvement, pas de vie » et « Humanité, pas l’humiliation : la paix, pas la punition ».

À la fin de 2008, ce mouvement de protestation civique prenait une nouvelle dimension. Devant la si grande détermination palestinienne, différentes aides internationales ont commencé à se manifester. Free Gaza a réussi à envoyer trois bateaux à Gaza entourés par une telle fanfare médiatique que les Israéliens n’ont pas pu y toucher. La mer de Gaza est sous blocus depuis de longues années : le dernier bateau était venu il y avait 41 ans. Au quatrième voyage, pendant l’attaque contre Gaza, le bateau a été détruit. L’équipage et la cargaison du cinquième, le Spirit of Humanity ont juste été saisis par le gouvernement israélien lequel a emprisonné les passagers - notamment le Prix Nobel de la Paix, Mairead Corrigan Maguire - et a confisqué ou détruit les jouets, les médicaments et les semis. Mais notre message continue à se répandre.

Et puis, il y a la musique. Début novembre 2008, le Comité populaire contre le siège a organisé une protestation à la chandelle effectuée par de jeunes enfants dans la ville de Gaza pour protester contre la fermeture de la centrale électrique qui approvisionnait le nord de la Bande de Gaza. La protestation a commencé quelques minutes après l’arrêt de la principale centrale électrique de Gaza, plongeant la ville entière dans l’obscurité. Les habitants de Gaza ont commencé à marcher dans les rues de la ville avec les enfants qui tenaient des bougies et chantaient en anglais et en arabe. Les enfants sont de fait la lumière d’espoir de Gaza quand ils demandent la liberté par des moyens pacifiques. Les Gazaouis trouvent leurs propres manières de lutter contre cette punition collective inhumaine.

Beaucoup de personnes qui ne connaissent pas Gaza estiment que nous vivons sous une autorité puritaine de type Taliban- Hamas. Cela n’est pas vrai et nous sommes fiers d’avoir été impliqués dans ce que nous avons appelé le premier « opéra » jamais joué à Gaza, avec un artiste italien qui était venu avec un de ces bateaux. Le 27 novembre 2008, ce concert, « Chanter pour la Liberté », organisé par un groupe de jeunes de la Bande de Gaza, a remporté un grand succès. Le but était de trouver une nouvelle façon de rompre le siège, grâce à une résilience que les jeunes peuvent découvrir dans la chanson, la danse, la poésie et le hip-hop ; ils annoncent à leur auditoire et au monde que leur esprit est fort et qu’ils ne renonceront jamais à leur exigence de vivre dans la liberté, la justice et la paix en Palestine.

Ce sont là juste quelques exemples de la sorte d’actions montrant que les Palestiniens aspirent à une vie digne, prospère et humaine que nous espérons tous voir un jour. Nous avons toujours en tête beaucoup de questions restées sans réponse. Est-ce que ce mouvement réussira à défier l’occupation israélienne ? Les Gazaouis devraient-ils renoncer à la résistance armée ? La résistance non violente nous rendra-t-elle nos droits ? Quand Israël arrêtera-t-il jamais de tuer des activistes de la paix à Gaza et en Cisjordanie ? (La dernière victime a été Basam abu Rahma ; Basam qui a cru à la non-violence, mais qui a été tué pour ses croyances ....).

Les perspectives semblent mauvaises en Cisjordanie, où Israël a distribué des cartes particulièrement mauvaises au Président Abbas, qui, après le retour à la feuille de route dans l’accord d’Annapolis, a pris des mesures de répression contre toutes sortes de résistants armés avec l’aide du Premier ministre Fayyad. À la fin, qu’est-ce que ces mesures ont donné ? Ses efforts ont été salués par la construction de plus de colonies, de nouvelles invasions et de plus d’arrestations partout en Cisjordanie. Et à Gaza ? De plus en plus de personnes commençaient à se tourner vers une résistance non violente au siège : et c’est alors qu’a éclaté la dernière guerre. Il est inévitable que les gens plaident en faveur d’un retour à la résistance armée. Et qu’est-ce que l’on doit leur répondre ?

Nous avons demandé à trois de nos connaissances à Gaza de nous dire ce qu’elles pensaient :

* Nadine Rajab, avocate des droits de l’homme de 25 ans, dit :

"En tant que citoyenne palestinienne vivant sous le siège et sous l’occupation de Gaza, je pense que la résistance a quelques aspects légitimes : la dimension humanitaire générale, la dimension religieuse et la dimension nationale. Il y a beaucoup de moyens légitimes de résistance non violente comme les manifestations, le boycott des produits et la désobéissance civile. Mais nous devrions nous engager dans la résistance tant non violente que violente, parce que nous faisons partie de la société et que c’est notre devoir de le faire."

* Muhammad Ghates, 25 ans, qui travaille dans la Bande de Gaza a une vue différente. Son frère a été tué par l’armée israélienne en 2007 :

"Israël est un État qui survit seulement grâce à l’instabilité de la région. Il a lancé plusieurs guerres contre ses voisins depuis sa création. Israël n’a accepté la paix qu’après avoir été battu par les Égyptiens en 1973. La résistance et le combat peuvent rendre Israël à nouveau docile. La résistance, peut-être non violente, peut frayer la voie, mais elle ne peut jamais être le facteur décisif."

Ghates croit qu’Israël s’est retiré de Gaza en 2005 en raison de la lourde résistance du peuple gazaoui. Il compare cela avec plus de quatre ans de résistance non violente en Cisjordanie qui n’a abouti à rien. La résistance a peut-être attiré l’attention mondiale sur la question du mur, mais elle n’a abouti à aucune pression sensible sur l’État israélien, "Ma famille est en faveur de la résistance et mon frère a été tué en défendant Gaza.

Nous aspirons à libérer notre pays par la résistance et en nous battant puisque nous sommes sous l’occupation. Quand les Nazis ont envahi l’Europe, les nations et les populations avaient le droit de résister. Mais notre cas est différent : on ne nous accorde pas ce droit. Notre résistance est décrite comme du terrorisme, indépendamment du fait que nous sommes sous occupation. On dirait qu’Israël en tant que pays comprend uniquement la langue de la force et du sang et non pas les moyens pacifiques.

C’était tout à fait clair lors de sa dernière guerre sanglante contre Gaza : nous étions tous attaqués. Ma maison aussi a été endommagée. Elle était visée bien que je sois un citoyen normal et je n’aie jamais levé le petit doigt contre Israël. "

* Un autre étudiant de 21 ans, vivant dans le camp d’Al Nuserat au milieu de la Bande de Gaza, dit :

"Nos enfants pacifiques insistent pour que nous fassions face à Israël, mais de façon différente. Ils ont trouvé un refuge dans les chansons patriotiques pour sympathiser l’un avec l’autre. En outre, ils allument des bougies pour exprimer la simplicité et l’innocence. Ils dessinent aussi des images et écrivent sur les murs pour exprimer leur souffrance ; par exemple, même avant cette guerre terrible, j’ai vu la photo d’un enfant palestinien qui avait écrit en arabe sur sa poitrine " j’ai faim ". Je crois vraiment que la voie de l’activisme non violent pourrait être plus fructueux que la résistance militante."


(JPG)* Ayman T. Quader vit dans la bande de Gaza.
Il peut être joint à ayman.quader@gmail.com
Son blog : http://peaceforgaza.blogspot.com/20...

Cet article peut être consulté ici :

http://www.freegaza.org/fr/accueil/...

Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens

A Jérusalem, l'heure n'est pas au "gel"

Par HERB KEINON ET HILLARY LEILA KRIEGER jerusalem post jpost.fr

04.09.09

Au risque d'essuyer une nouvelle vague de critiques, le Premier ministre Binyamin Netanyahou approuvera, la semaine prochaine, les plans d'une centaine de projets de construction en Judée-Samarie. Un geste qui ne manquera pas de soulever la colère du monde arabe, tout en faisant taire quelques divisions au sein du Likoud. C'est seulement après la validation de ces dernières constructions qu'une éventuelle suspension "de quelques mois" sera envisagée, a précisé un représentant officiel du bureau du Premier ministre (BPM).

Vue de Maalé Adoumim.
PHOTO: AP , JPOST

Saeb Erakat, principal négociateur de l'Autorité palestinienne (AP), s'est immédiatement emporté contre la décision de Netanyahou qu'il considère comme un frein au processus de paix. "C'est totalement inacceptable", a-t-il déclaré vendredi à l'AFP.

Côté israélien, les réactions sont partagées. "Ces plans mettent totalement le gel en péril", a annoncé, entre autres, le député travailliste Ophir Paz-Pines.

Les projets en question n'incluent pas les 2 500 unités de logement en cours de construction et qui devront également être achevées, souligne par ailleurs le responsable du BPM.

La suspension temporaire sera instaurée uniquement si "les bonnes conditions sont en place", à savoir : si les Etats arabes font preuve d'efforts significatifs en vue de normaliser leurs relations avec Israël, poursuit le responsable.

De source diplomatique, plus le monde arabe fera preuve de bonne foi, plus l'Etat hébreu se montrera "flexible". Commentaires qui viennent confirmer les dernières rumeurs de reprise imminente des négociations de paix, suite à une nouvelle rencontre entre l'envoyé spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, George Mitchell, et deux délégués israéliens, cette semaine à New York.

Les détails d'un éventuel accord entre Israël et l'administration américaine restent encore inconnus, selon le BPM qui préfère rester prudent sur la question. Les rumeurs d'un gel de neuf mois - en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est - n'ont ainsi pas pu être confirmées.

Eventualité que le Département d'Etat américain qualifie cependant de très "raisonnable", puisqu'elle remplirait les principales conditions du président Barack Obama, selon lequel "le gel doit être suffisamment long pour rester crédible et donner une nouvelle impulsion aux négociations". Les responsables américains précisent, par ailleurs, que toute suspension des constructions israéliennes ne pourra-t-être que temporaire et visera à atteindre un objectif à long terme.

Bien que l'administration américaine reste également très discrète quant aux détails des négociations en cours avec Israël, plusieurs sources estiment que la visite de Mitchell, la semaine prochaine, pourrait être la dernière avant l'annonce d'un accord final entre les deux alliés.

Si beaucoup de questions restent encore sans réponses, le bureau du Premier ministre affirme cependant que la position de Netanyahou restera inchangée. La souveraineté israélienne sur Jérusalem et la croissance naturelle des implantations, en particulier, seront ainsi des sujets non négociables.

En visite à Paris jeudi, le chef de l'AP, Mahmoud Abbas, a rappelé de son côté que les négociations ne reprendront qu'une fois que les constructions israéliennes seront entièrement stoppées. "En ce qui concerne le processus de paix, nous avons réitéré notre entière disposition à reprendre les négociations si l'Etat d'Israël cesse de développer ses implantations", a déclaré Abbas en présence du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. "C'est d'ailleurs l'unique préoccupation de l'administration américaine et de tous nos alliés européens. La France en tête (…). Je pense que nous parviendrons à nous entendre ce mois-ci. Nous devrons trouver une solution avant l'assemblée générale de l'ONU [à la fin du mois]."

Raid aérien israélien dans la bande de Gaza

04/09/2009
L'aviation israélienne a mené dans la nuit de jeudi à vendredi un raid aérien dans le sud de la bande de Gaza, près de Khan Younès, selon des sources concordantes palestiniennes et israéliennes.

"Cette attaque, survenue quelques heures après des tirs d'obus de mortier sur Israël, a visé un tunnel creusé près de la clôture de sécurité, qui devait servir à l'infiltration de combattants palestiniens en territoire israélien, a précisé une porte-parole de l'armée.

Des responsables des services de sécurité palestinien ont confirmé qu'un raid aérien israélien avait eut lieu, en indiquant qu'il n'avait pas fait de victime.

Des Palestiniens avaient tiré auparavant cinq obus de mortier de la bande de Gaza contre les colonies israéliennes, sans faire ni victime ni dégâts, selon un porte-parole de l'armée israélienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu ces dernières semaines que l'armée israélienne "répliquera à chaque tir de roquette ou d'obus de mortier" à partir de la bande de Gaza.

Selon l'armée israélienne, plus de 200 roquettes et obus de mortier ont été tirés depuis Gaza vers Israël depuis la fin de l'offensive israélienne "plomb durci" menée contre la bande de Gaza.

almanar.com

Scénarios de la 3ème guerre:le complexe Mirkavas et la hantise d'antiaérien

Leila Mazboudi

03/09/2009 Planifier une guerre est certes beaucoup plus complexe que proférer les menaces de guerre. Les conséquences d'une guerre psychologique étant moins tangibles que celles d'une guerre réelle. Trois ans après la "deuxième guerre du Liban" (appellation convenue par les autorités israéliennes) la direction militaire ne semble pas avoir tranché quelle stratégie à suivre en cas de troisième guerre.

C'est en tout cas ce qui a filtré de la conférence israélienne annuelle d'AlLatroune, qui discute régulièrement des questions ayant trait aux techniques de la bataille terrestre. Avec la participation de parties militaires et académiques internationales.

Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, la question qui a suscité la controverse se rapporte principalement au rôle que devrait jouer l'unité des blindés. Il faut croire que le " massacre des mirkavas" (appellation donnée par le Hezbollah à la déroute de la troisième génération des chars israéliens Mirkavas durant la guerre de 2006) hantait les esprits.

Alors que certains hauts officiers, dont le général Agay Ahazkili, ont proposé d'agir vite, investissant unités de blindés et d'infanterie dès le début dans la bataille, d'autres voix se sont élevées contre cette suggestion, la qualifiant d'erronée, et suggérant de se contenter de laisser agir les unités d'infanterie.
Était de cet avis le général Joseph Bakhar, qui avait servi comme vice-commandant de la légion de Galilée et connait bien le Liban: " tout ceux qui pensent faire une opération rapide en profondeur vont devoir essuyer un nouvel échec au Liban", a-t-il affirmé soulevant la deuxième problématique de la prochaine guerre: celle d'être rapide ou longue. Selon lui, " chaque village libanais des 165, a besoin d'une brigade, alors que chaque légion n'en compte que quatre" d'où la nécessité d'une guerre pltôt longue .

Autre source d'inquiétude de l'entité sioniste: Que le Liban s'acquiert un système de défense antiaérien. Ses médias se sont particulièrement intéressés à l'information véhiculée par le quotidien libanais al-Akhbar révélant une offre présentée par l'Iran de lui fournir les armements dont il a besoin et d'une réponse libanaise en vue de s'acquérir des armements antiaériens.
Le Yédiot Aharonot s'est demandé si l'Iran allait devenir le principal fournisseur d'armes de l'armée libanaise, " alors qu'il l'est déjà pour le Hezbollah". Non sans inquiétude, il a rappelé la tournée que le président libanais Michel Souleimane a faite aux usines militaires iraniennes lors de sa visite officielle en Iran.
Alors que le Maariv a lancé un cri d'alarme: " si le Liban obtient ce système, l'équilibre stratégique sur la frontière nord en serait fortement ébranlé" s'est-il inquiété.

Sachant que l'importance de la force aérienne a été reléguée à un second degré par les militaires israéliens au profit de la guerre terrestre: " Israël ne sera pas capable de gagner la prochaine guerre, sans envoyer ses forces terrestres envahir les territoires de l'ennemi" a indiqué le commandant des forces terrestres Avi Mizrahi, selon lequel "seule l'invasion terrestre permet de mettre fin à la confrontation et de vaincre ".

Concernant la prochaine confrontation contre le Liban, " elle sera globale, et contre un adversaire qui va joindre à ses forces des unités de partisans" a-t-il conclu. Indiquant que les batailles auront lieu dans des régions peuplées, ainsi que dans des positions souterraines.

almanar.com

A Gaza, des appels à boycotter les sites extrémistes

[ 04/09/2009 - 23:09 ]
Gaza – CPI

Des responsables, des intellectuels et des hommes de médias ont appelé à contrôler les sites et les forums qui font répandre des idées extrémistes. Ils appellent aussi à les remplacer par des sites qui font répandre des idées modérées. Il faut protéger les jeunes contre les groupes extrémistes qui n’acceptent aucune idée différente de la leur.

Ces recommandations ont été données dans un atelier organisé à Gaza, hier jeudi 3 septembre.

Dr. Sami Abou Zuhri, porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas, a dit que ces sites travaillent contre tout ce qui est modéré, contre le Hamas en particulier.

Ils tentent de pratiquer tout d’abord leur influence contre les jeunes qui ne sont d’accord avec le mouvement du Hamas, politiquement parlant. Ils vont jusqu’à convaincre les jeunes de porter les armes contre les autres.

Par ailleurs, le député Younes Al-Asttal a confirmé que l’extrémisme ne fait partie de la religion. Pour résoudre ce problème, il faut sortir les jeunes de leurs problèmes politiques, économiques et psychologiques.

De son côté, Mohammed Lafi, du service de la sécurité intérieure de la bande de Gaza, a dévoilé que les extrémistes interpellés récemment avaient des relations avec les services de renseignements de l’occupation israélienne. Des contacts téléphoniques entre les deux parties ont été enregistrés.

30 personnalités internationales conseillent Obama de reconnaître le Hamas

[ 04/09/2009 - 23:13 ]
Gaza – CPI

Dr. Ahmed Youssef, conseiller politique du gouvernement palestinien d’Ismaël Haniyeh, a dit que les Européens « non officiels » sont certains que l’Europe ne commettra pas la même erreur en ne reconnaissant pas le gouvernement palestinien, si le Hamas gagne les élections.

Dans le même contexte, une trentaine de personnalités internationales réunies aux Etats-Unis ont adressé au président américain Obama des conseils pour le pousser à ne pas commettre la même ancienne erreur : le Hamas est le portail de l’occident qui s’ouvre sur le monde islamique sunnite.

Dans des déclarations faites au journal Al-Quds Al-Arabi, hier jeudi 3 septembre, il a ajouté que l’occident croit maintenant que le mouvement du Hamas est une partie essentielle de la scène politique. Toute solution dans la région ne pourra ignorer le Hamas. Il doit donc traiter avec lui et trouver un moyen pour travailler avec lui.

Tous les Européens y croient. Mais quelques lois déjà prises empêchent ce contact, sur le niveau officiel. Sur les autres niveaux, le contact est clairement existant.

Quant aux élections, Youssef a précisé que toutes élections palestiniennes doivent être précédées d’une réconciliation nationale.

Et pour ce qui est de la médiation allemande, Youssef l’a considérée comme bénéfique à l’intérêt de la région et sa stabilité.

Les Forces d’Occupation Sionistes tirent à balles réelles sur 2 caméramen dans le village de Bilin, en Cisjordanie

Ramallah - 04-09-2009
Par ISM
4 Septembre 2009 – 17h: Les Forces d’Occupation Sionistes ont tiré à balles réelles sur un manifestant palestinien et un Israélien dans le village de Bilin, en Cisjordanie
Les habitants palestiniens manifestaient en compagnie de partisans internationaux et israéliens depuis 12h30.
Vers 16h, des témoins ont indiqué que l’armée avait commencé à tirer à balles réelles sur les manifestants.






















Photo : David Reeb est évacu" par le Croissant Rouge palestinien à Nilin après avoir été blessé par un tir à balle réelle

Hamoudeh Saeed Amirah, un résident de Ni'lin, a été visé au pied par une balle réelle, bien que la balle ne soit pas entrée dans son pied. Amirah filmait la manifestation de Ni'lin pour le compte de médias.

David Reeb, un citoyen israélien et un artiste connu a reçu une balle réelle dans la cuisse, tirée à environ 20 mètres. Reeb filme fréquemment les manifestations à Ni'lin.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contacter:
ISM Media Office (russe et anglais) - 054.903.2981

Contexte

Les Forces d’Occupation Sionistes utilisent couramment des bombes lacrymogènes, des balles en acier revêtues de caoutchouc et des balles réelles contre les manifestants.

À ce jour, les Forces d’Occupation Sionistes ont tué 5 Palestiniens et blessé grièvement un militant américain au cours de manifestations non armées à Ni'lin. Au total, 19 personnes ont été tuées lors des manifestations contre le mur.

* 5 Juin 2009: Yousef Akil Srour (36 ans) a été tué d'une balle de calibre 0,22 dans la poitrine et a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital de Ramallah.

* 13 Mars 2009: Tristan Anderson (37 ans), citoyen américain, a reçu une grenade de gaz lacrymogène dans la tête. Il est actuellement à l'hôpital de Tel Hashomer près de Tel Aviv avec des perspectives incertaines pour son rétablissement.

* 28 Décembre 2008: Mohammed Khawaje (20 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans la tête. Il est décédé dans un hôpital de Ramallah 3 jours plus tard, le 31 Décembre 2008.

* 28 Décembre 2008: Arafat Rateb Khawaje (22 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans le dos et a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital de Ramallah.

* 30 Juillet 2008: Yousef Amira (17 ans) a été tué d'une balle en acier recouvert de caoutchouc dans la tête. Il est décédé dans un hôpital de Ramallah 5 jours plus tard, le 4 août 2008.

* 29 Juillet 2008: Ahmed Mousa (10 ans) a été tué d'une balle de calibre 5.56 dans le front et a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital de Ramallah.

Au total, 40 personnes ont été visées à balles réelles par les forces d’occupation israéliennes à Ni'lin: 11 ont été touchées par des balles de calibre 5.56 et 29 ont été touchées par des balles de calibre 0,22.

En outre, les campagnes d'arrestation et d’intimidation israéliennes contre les villages de Cisjordanie qui manifestent contre le mur, ont mené à l'arrestation de plus de 76 Palestiniens rien qu’à Ni'lin en Juin 2009.

Depuis Mai 2008, les résidents de Ni'lin organisent et participent à des manifestations non-armées contre la construction du Mur de l'Apartheid. Bien que le Mur ait été considéré comme illégal par la Cour internationale de Justice en 2004, l'occupation continue la construction du Mur et l'annexion de nouvelles terres palestiniennes.

Ni'lin perdra environ 2.500 dunums de terres agricoles lorsque la construction du mur sera achevée. Israël a annexé 40.000 dunums sur les 58.000 dunums que possédait Ni'lin en 1948. Après l'occupation de la Cisjordanie en 1967, avec la construction sur les terres du village des colonies illégales de Kiryat Sefer, Mattityahu et Maccabim ainsi que de leur infrastructure, Ni'lin a perdu 8.000 dunums de plus.

Sur les 10.000 dunums restants, l’occupant va confisquer 2500 dunums pour le mur et 200 dunums pour un tunnel qui sera construit sous la route d’Apartheid 446 dont l’usage est réservé aux colons. Il ne lui restera donc plus que 7300 dunums.

L'entrée actuelle du village sera fermée et remplacée par un tunnel construit sous la route 446. Ce tunnel permettra la fermeture de l’accès à la route 446 aux véhicules palestiniens, ce qui transformera la route 446 en route d’apartheid réservée aux colons. Ni'lin sera en réalité divisé en 2 parties (la partie haute et la partie basse de Ni'lin), puisque la route 446 passe au milieu du village.

Le tunnel est conçu pour donner aux forces d'occupation israéliennes le contrôle sur le déplacement des habitants de Ni'lin, car il pourra être bloqué par un seul véhicule militaire.
Traduction : MG pour ISM

Ahava renonce à son porte-parole au beau milieu d’un fiasco des relations publiques : Une première victoire pour la campagne "Beauté volée" de CODEPIN

USA - 04-09-2009
Par CodePink
La société de cosmétiques israélienne, Ahava, qui fabrique illégalement et s'attribue des produits venant des Territoires Palestiniens Occupés, a renoncé à son porte-parole, Kristin Davis, au beau milieu d'un fiasco d’une campagne de relations publiques déclenché par la campagne «Beauté volée» du groupe de pacifistes, CODEPINK.





















Comme l’avait déjà annoncé Gawker.com, Ahava a renoncé à Kristin Davis, la star de «Sex & the City". Toute trace de son image et de mention de son nom a déjà été retirée du site internet d’Ahava.

Le renvoi de Davis et donc le coup porté à l’image d’Ahava, fait suite au succès du lancement de la campagne «Beauté volée» de CODEPINK visant à faire connaître les pratiques illégales d’Ahava : ses produits sont faussement étiquetés "Made in Israël», mais dans la réalité, ils sont fabriqués dans une colonie illégale installée sur le territoire palestinien occupé, et contiennent souvent des ressources attribuées aux territoires occupés, en violation flagrante du droit international.

Au cours des deux derniers mois, les militantes de CODEPINK ont fait leur apparition dans les magasins et sur les stands d’Ahava, ainsi que sur internet où elles ont publicisé les pratiques commerciales illégales d’Ahava (voir les photos et la publicité sur www.stolenbeauty.org). Ce qui était particulièrement intéressant, c’était le double jeu de Davis en tant que porte-parole d’Ahava et ambassadeur bienveillant de l'organisation caritative internationale Oxfam, un groupe qui s’est courageusement prononcé contre le commerce illégal des produits provenant des colonies israéliennes.

Au début, les militantes de CODEPINK ont contacté Davis
pour la dissuader de poursuivre ses apparitions publicitaires rémunérées pour le compte d’Ahava.
Quand cela a échoué, une pression publique a forcé Oxfam à suspendre Davis de son travail publicitaire pour l’organisation caritative. Les feux de la publicité ainsi qu’un reportage en page 6 du New York Post au sujet de cette controverse semblent avoir contribués à rendre intenable la campagne de relations publiques d’Ahava centrée sur Davis.

Alors que l'hypocrisie apparente de Davis a servi de paratonnerre bien pratique pour mobiliser autour de la campagne «Beauté volée», et a contribué à générer une couverture médiatique énorme au sujet des crimes d’Ahava, la campagne n'a pas encore commencé à atteindre son plein régime.

Dans quelques semaines, une autre vague d'actions (et de nouvelles pressions pour Ahava) sera dévoilée.

En attendant, les militants CODEPINK célèbrent cette première petite victoire, et l'énorme augmentation de la sensibilisation des consommateurs au sujet des pratiques illégales d’Ahava.
Traduction : MG pour ISM

Colonies juives: la Maison Blanche "regrette" le projet israélien

USA - 04-09-2009
Par AFP
Les Etats-Unis "regrettent" le projet israélien de poursuite de la construction dans les colonies juives des territoires palestiniens occupés, a fait savoir vendredi la Maison Blanche, à la suite d'une annonce en ce sens du gouvernement israélien.

"Nous regrettons les informations selon lesquelles Israël prévoit d'approuver de nouvelles constructions dans les colonies", a fait savoir la présidence américaine dans un communiqué.

"La poursuite de la construction dans les colonies n'est pas conforme à l'engagement d'Israël d'après la Feuille de route", le plan de paix pour le Proche Orient lancé en 2003, a poursuivi le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs dans ce communiqué.

"Comme le président (Barack Obama) l'a déjà dit, les Etats-Unis ne reconnaissent pas la légitimité d'une expansion continue des colonies et nous demandons que cela cesse", selon le communiqué.

Alors que Washington "s'efforce de créer un climat propice à la tenue de négociations, ce genre de mesure rend plus difficile l'instauration d'un tel climat", a déploré la Maison Blanche.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va faire approuver ces prochains jours des projets de construction dans les colonies juives "et ce n'est qu'ensuite qu'il pourrait accepter un moratoire de plusieurs mois" de la colonisation, a déclaré vendredi à l'AFP une source gouvernementale à Jérusalem.

Un gel de la colonisation, réclamé avec insistance par Washington en vue de relancer le processus de paix avec les Palestiniens et des pays arabes, serait censé durer neuf mois, selon les médias israéliens.

La Maison Blanche a dit apprécier "l'intention affichée d'Israël de mettre des limites à son activité en matière d'implantations". "Nous continuerons à discuter avec les Israéliens lorsque ces limitations seront définies", a indiqué son porte-parole.

"L'engagement des Etats-Unis pour la sécurité d'Israël est et restera inébranlable", a-t-il promis. "Nous pensons qu'une paix globale dans la région, avec une solution à deux Etats comportant un Etat palestinien vivant en paix à côté d'Israël, est le meilleur moyen d'y parvenir", a ajouté la présidence américaine.

"Notre objectif reste de reprendre des négociations concrètes le plus vite possible en direction de ce but", selon la Maison Blanche.

bar/chl

AFP 041820 SEP 09

Une action en justice demande l’application des conditions sur les Droits de l’Homme de l’Accord d’Association UE-Israël

Europe - 04-09-2009
Par Campagne Européenne pour Briser le Siège de Gaza > info@savegaza.eu
Le député Clare Short et la Campagne Européenne pour la levée du Siège de Gaza ont lancé une action en justice pour exiger de l'Union Européenne qu’elle respecte les conditions sur les droits de l'homme de l’Accord d’Association UE-Israël.

L'action en justice a été annoncée dans une lettre adressée au président Barroso et à Javier Solana, le Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, qui explique la manière dont les conditions du Traité sont violées et sur la façon dont est appliqué le droit international.

La plainte a été déposée au nom des plaignants par Public Interest Lawyers, 8, Rue Hylton, Birmingham.

La Commission a 28 jours pour répondre aux arguments décrits dans une lettre de 15 pages qui explique le fait qu’en vertu de l’Accord d’Association UE-Israël, l'UE a des obligations claires en cas de violations par Israël des droits de l'homme internationaux et du droit humanitaire dans les Territoires Palestiniens Occupés. La plainte est basée sur le fait que l'UE n’applique pas ces obligations.

Dans la lettre, il est affirmé que «les organisations de défense des droits de l’homme palestiniennes, israéliennes et internationales ont conclu dans de nombreux rapports et études que les actions israéliennes lors de l'opération Plomb Durci méprisaient et violaient intentionnellement et systématiquement aussi bien le droit humanitaire international que les droits de l’homme».

Par ailleurs, «les rapports fournis à l'ONU, y compris celui de Richard Falk, chargé d'enquêter sur la situation des droits de l'homme en Palestine, ont constaté plusieurs violations du droit lors de l'opération Plomb Durci. Le Rapporteur spécial sur la Pauvreté a commenté des rapports montrant que, pendant l'intervention militaire, Israël a délibérément entravé le travail du personnel humanitaire, laissant les pauvres sans nourriture et sans médicaments de base et autres services, en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme»

Les arguments présentés soulignent la position de la Cour internationale de Justice et de l'ONU à l'égard des innombrables violations, parmi lesquelles l'acquisition de territoires par la force, l’obstruction à l'autodétermination du peuple palestinien et de nombreuses autres normes péremptoires.

En soulignant l'obligation de l'UE face à autant de rapports et de déclarations émanant de la plus haute autorité en droit international, la lettre indique que «selon la Convention de Genève, l'UE ne doit pas que garantir sont propre respect des droits de l'homme: il lui faut aussi baser ses relations avec Israël sur le respect mutuel des droits de l'homme. Ainsi, lorsque Israël viole constamment les droits de l'homme et que l'UE ne prend pas les mesures appropriées contre Israël, elle viole l'article 2 de la Convention de Genève ".

Le maintien d’un statu quo dans l’Accord d'association entre l'UE et Israël, qui fait d'Israël le plus important partenaire commercial de l'UE est déplacé et plus important encore, il est condamnable par la justice. La lettre indique des mesures spécifiques que la Communauté européenne doit prendre dans le cadre de l’accord lorsqu’Israël viole l'article 2 de la Convention de Genève.

En reconnaissance de ses obligations, la lettre demande à la Commissaire de respecter ses obligations et de fournir une description détaillée de ses actions prises dans l’exécution de ses obligations.

Clare Short a déclaré aujourd'hui: «Moi et beaucoup d'autres avons essayé, à travers nos parlements, d'exiger de nos gouvernements qu’ils se conforment au droit international, sans succès. Nous espérons maintenant qu’une action en justice exigera ce respect. C'est ma ferme conviction que la seule façon d’arriver à la paix est d'obliger Israël à se conformer au droit international et que cela est dans l'intérêt de toutes les parties. La Commission européenne et les États membres manquent à leur devoir de faire respecter les conditions de notre propre traité avec Israël et d’utiliser ces exigences pour obtenir une paix à long terme et la justice».

Une copie complète de la lettre est disponible à ce lien :
Lettre au conseil des Ministres
http://nlp.prc.org.uk/
Traduction : MG pour ISM

Normalisation avec l'ennemi : les Emirats chassent les Chiites et les Gazaouis‏

Monde Arabe - 04-09-2009
Par Hassan 'Alayk
Résumé de l'article "Les Emirats expulsent des Libanais chiites et des Palestiniens jugés proches de la Résistance", par Hassan 'Alayk, publié sur Al-Akhbar le 04/09/09.
L'Union des Emirats Arabes Unis (UEA) a expulsé et officiellement interdit de retour plus de 45 hommes d'affaires et employés libanais (en réalité des dizaines d'autres personnes sont concernées) au cours des deux derniers mois, dont certains résidaient dans l'UEA depuis plus de vingt ans. Le motif officiel de ces expulsions demeure inconnu. Les autorités émiraties ont invoqué un arrière-plan sécuritaire, alors qu'il n'existe aucun problème juridique ou sécuritaire qui puisse être reproché à aucune des personnes expulsées. On remarque cependant que l'ensemble des expulsés libanais sont de confession chiite et que la plupart d'entre eux ont été approchés, avant la décision d'expulsion, par les services de sécurité émiratis en vue de collaborer avec eux et de fournir des informations sur la communauté chiite aux Emirats et sur le Hezbollah au Liban.

La gravité de cet évènement a déclenché une réaction officielle libanaise de sorte que le Président de la République, Michel Suleiman, a dépêché sur place le chef de la Garde républicaine pour obtenir des informations. En réponse les autorités émiraties ont promis de fournir une explication dans dix jours...

La décision de l'UAE rentre dans le cadre de la campagne américaine contre la résistance dans le but d'assécher ce qui est considéré par les Etats-Unis et Israël comme la source financière du Hezbollah.

Elle est concomitante avec l'interdiction d'entrée à Abidjan (Côte d'Ivoire) le 6 août dernier de Abdel Men'em Kubeissi, un religieux libanais de nationalité ivoirienne et résident depuis plus de 20 ans dans le pays. Le ministre de l'Intérieur ivoirien a reconnu que les Américains avaient exigé l'arrestation de Monsieur Kubeissi mais que les autorités ivoiriennes s'étaient limitées à l'interdiction d'entrée. Pour rappel, Monsieur Kubeissi avait déjà fait l'objet d'un gel de ses avoirs par le Trésor américain au motif qu'il était le représentant personnel du Sayyed Hassan Nasrallah et le responsable du financement du Hezbollah en Côte d'Ivoire. Des accusations et mesures analogues ont touché un autre homme d'affaires libano-sierra léonais, Kassem Taj el Dine.

Enfin, ces manœuvres ne sont pas étrangères à la campagne médiatique menée par les Etats-Unis et Israël en Afrique de l'Ouest sous prétexte de la préparation d'opérations du Hezbollah contre les sionistes en réponse à l'assassinat de Imad Mughniyeh.

Par ailleurs, le correspondant de Al-Akhbar à Gaza rapporte, selon des sources du Hamas, que des Palestiniens originaires de Gaza résidant dans l'UEA ont reçu l'ordre de quitter le territoire dans un délai de trois jours sous la menace de poursuites judiciaires. Près de 350 Gazaouis auraient déjà été expulsés de l'émirat d'Al Ayn.

Pour rappel, ces Palestiniens détiennent des documents de voyage égyptiens ou jordaniens temporaires et se retrouveront, par conséquent, transférés d'une frontière à l'autre des pays arabes qui refusent l'entrée aux détenteurs de documents temporaires...

Autres articles en arabe
- Al Quds al Arabi

- Al Jazeera
Source : Al Akhbar
Traduction : Nadine Acoury

La basse propagande des sionistes pour salir le Hamas

Palestine - 04-09-2009
Par Khaled Amayreh
Des sites web sionistes et pro-sionistes ont recours en ce moment à une propagande manifestement malveillante et basse pour contrecarrer le travail d'information de plus en plus payant qui dénonce l’infamie de l’occupation israélienne. Cette semaine, plusieurs sites en ligne sionistes ont fait circuler un reportage filmé dans la Bande de Gaza affirmant que le Hamas organisait le mariage de fillettes de moins de dix ans.

La vidéo qui circule sur le net, intitulée « Le choquant mariage de masse de 450 fillettes organisé par le Hamas », affirme que les fillettes participant à la cérémonie de masse à Gaza il y a quelques semaines vont réellement être mariées. (1)

Le Hamas, qui a un réseau de services sociaux de grande ampleur, a en effet organisé un mariage de masse pour des centaines de jeunes gens pauvres à Gaza, donnant aux jeunes mariés des avantages financiers et autres aides.

L’Islam, qui interdit les relations sexuelles hors mariage, encourage les jeunes gens à se marier plutôt que de rester célibataires.

Les futures épouses de Gaza ne sont pas apparues en public, en respect des traditions islamiques conservatrices. Au lieu de cela, des fillettes, vêtues de robes blanches, sont apparues à la place des épouses pour la manifestation.

Ahmed Ibrahim, un des époux faisant partie de la cérémonie, a qualifié les insinuations sionistes propagandistes de « malades ».

« Ces sionistes ont une mentalité tellement lubrique et malade qu’ils pensent que les autres se comportent comme eux. »

Remerciant le Hamas pour avoir « réaliser son rêve, » Ibrahim dit que le Hamas essaie de bâtir une société honorable dépourvue de décadence morale et de promiscuité sexuelle.

« Où au monde voit-on une organisation assiégée, constamment et impitoyablement pourchassée par le monde entier, se consacrer à des œuvres caritatives et aider des jeunes hommes et femmes à se marier et à fonder une famille ? »

Ibrahim, qui vient d’une famille réfugiés originaire de la ville maintenant rasée d’al-Majdal, juste au nord de Gaza, dit qu’il espère que le Hamas continuera à sponsoriser ces mariages de masse.

« Ces gens [les sionistes] sont malades, ils essaient de concocter des fables pour nuire à l’image du Hamas. Mais ils n’y réussissent pas, malgré leurs efforts, et cela leur procure beaucoup de frustration. »

« La haine des sionistes vis-à-vis de l’Islam est la preuve éclatante que le Hamas a raison. »

La semaine dernière, plusieurs sionistes islamophobes ont envoyé des centaines de messages contenant les derniers canards sur le Hamas. Cependant, à leur grand dam, très peu de sites, la plupart affiliés aux sionistes chrétiens aux groupes suprématistes juifs, ont décidé de poster les articles mensongers.

Des sites sérieux, dont certains affiliés aux organes médiatiques de droite, ont refusé de poster ces articles, craignant que leur mise en ligne ne sape leur crédibilité auprès de lecteurs de plus en plus informés.

Au cours des semaines récentes, quelques sites internet israéliens ont propagé des « reportages » délibérément faux affirmant que certains responsables du clergé musulman en Iran avaient lancé des fatwas, ou édits, autorisant le viol des détenus politiques.

La désinformation flagrante est habituellement reprise par des utilisateurs juifs de Twitter et servie comme « scoop » ou « info de dernière minute ».

Depuis de nombreuses années, Israël et ses supporters ont disséminé des mensonges et des demi-vérités soigneusement fabriqués destinés à gagner l’opinion publique occidentale.

Parmi les mensonges de la hasbara (propagande), on trouve l'affirmation qu’en 1948, Israël n’a pas expulsé les Palestiniens de leur patrie ancestrale, mais que les réfugiés ont choisi d’eux-mêmes de partir.

Plus récemment, en particulier pendant l’intifada al-Aqsa (2000-2005), la machine de propagande israélienne a affirmé que les familles palestiniennes encourageaient leurs enfants à se faire tuer par l’armée israélienne pour ternir l’image d’Israël à l’étranger.

Cependant, les efforts israéliens visant à faire pencher l’opinion publique occidentale ont subi ce qui apparaît être un coup irréversible, grâce à la prolifération de l’internet et l’émergence « d’organes d’information alternative ».

De plus, le blitz génocidaire israélien contre la Bande de Gaza au début de l’année, qui a duré 21 jours, s’est avéré être un tournant dans l’épreuve de forces de relations publiques entre Israël et les Palestiniens, lorsque des millions d’Européens et d’Américains, et les autres populations dans le monde, ont commencé à comparer Israël à l’Allemagne nazie et l’armée d’occupation israélienne à la Wehrmacht et aux SS allemands.

Pendant la guerre contre Gaza, l’armée israélienne, grâce à sa technologie américaine létale dernier cri, a transformé l’enclave côtière en une version actualisée de Dresde, tuant et blessant des milliers de civils innocents, dont plus de 350 enfants. Elle a également détruit des milliers de maisons et de bâtiments publics, dont des mosquées, des écoles, des collèges et des immeubles du gouvernement.

Israël dépense des centaines de millions de dollars par an pour sa propagande. Le gros de cet argent va à « la scène américaine » dans le but de s’assurer d’un discours public américain constant en faveur d’Israël.

Israël compte sur un soutien pratiquement sans limite des grands organes médiatiques américains, connus traditionnellement comme les « agenda setters. » (litt. détermineurs de programme, ndt.)

Toutefois, la prolifération de l’internet et des chaines de télévision satellitaires, comme al-Jazeera, a substantiellement affaibli la capacité des médias contrôlés par les sionistes ou sous leur influence à façonner les perceptions du public occidental sur le sort tragique des Palestiniens.

De plus, beaucoup d’Américains et d’Européens ordinaires critiquent de plus en plus ouvertement et courageusement Israël, défiant des tabous existant depuis longtemps qui assimilent de telles critiques à l’antisémitisme.

Israël et ses soutiens craignent que le pire soit à venir, ce qui explique que les sionistes s’efforcent de museler la liberté de la presse dans des pays aussi importants que les Etats-Unis.


(1) Note de la rédaction d'ISM :
Nous avons en effet reçu, nous aussi, cette vidéo de basse propagande raciste, qui tente de faire passer la fête traditionnelle du mariage islamique de centaines de couples à Gaza, fin juillet (où la mariée n’apparaît pas en public avant le mariage) pour le mariage plus ou moins forcé de fillettes très jeunes, qui sont en fait les sœurs ou les cousines du ou de la mariée, et qui accompagnent fièrement et joyeusement le jeune homme à la cérémonie.

Traduction : MR pour ISM

Démission d'un proche allié du président de l'Autorité palestinienne



17:57|04/ 09/ 2009

LE CAIRE, 4 septembre - RIA Novosti. Le délégué permanent de l'Autorité palestinienne à la Ligue arabe et ambassadeur palestinien au Caire Nabil Amr a démissionné de tous ses postes en raison de divergences avec le leader palestinien Mahmoud Abbas, rapporte vendredi le quotidien arabe Asharq al-Awsat.

"Dès le début, j'ai eu avec Mahmoud Abbas de sérieuses divergences qui ont atteint leur comble lors du congrès du Fatah à Bethleem", a raconté dans une interview au journal M.Amr, personnalité centrale de la politique palestinienne.

Et de préciser que ces divergences portent notamment sur la politique pratiquée par l'Autorité palestinienne et le Fatah envers le Hamas, ainsi que sur la situation dans la bande de Gaza.

Le Hamas et le Fatah sont en conflit ouvert depuis que le mouvement islamiste, qui avait remporté les législatives de 2006, a délogé de Gaza par la force les fidèles du Fatah en juin 2007.

rian.ru

Le président vénézuélien demande la fin du blocus de Gaza

Téhéran.Irna.4 septembre 2009.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a fustigé jeudi soir le régime israélien, le qualifiant de"génocidaire" et "assassin", et a demandé la restitution à la Syrie du plateau du Golan, et la fin du blocus des territoires palestiniens.

Lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue syrien Bachar al-Assad, Hugo Chavez, a affirmé que "L'état d'Israël est devenu un état génocidaire, un état assassin, ennemi de la paix".


"Israël est devenu l'exécutant des politiques de l'empire américain", a dit le président vénézuélien.


"Israël n'est pas prêt à réaliser la paix à court ni à moyen terme", a accusé pour sa part M.Assad, estimant que "tous les gouvernements israéliens qui se sont succédés depuis 1991 sont identiques, et jusqu'aujourd'hui rien de nouveau ne s'est produit en ce qui a trait au processus de paix".


"Le seul élément qui différencie ces gouvernements c'est leur tactique, mais sur le fond ils sont pareils et les sondages israéliens prouvent que les Israéliens ne sont pas prêts à faire la paix car ils ne veulent pas rendre la terre", a ajouté le président syrien.


Le président vénézuélien, qui est arrivé jeudi soir pour deux jours en Syrie, s'est auparavant rendu en Libye et en Algérie. Il est ensuite attendu en Iran, au Belarus et en Russie.

Mechaal attendu au Caire pour parler du soldat Shalit

05/09/2009

Le chef en exil du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, est attendu aujourd'hui au Caire pour des entretiens sur le dialogue interpalestinien et le cas du soldat israélien capturé Gilad Shalit, ont indiqué hier des responsables égyptien et palestinien. La visite de M. Mechaal, basé à Damas, coïncidera avec celle du président de l'Autorité palestinienne et chef du mouvement rival Fateh, Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak. Un haut responsable du Fateh, Nabil Chaath, a exclu une rencontre entre MM. Mechaal et Abbas au Caire, au moment où l'Égypte poursuit ses efforts en vue relancer le dialogue de réconciliation entre les deux partis rivaux et qui doit en principe reprendre vers la fin septembre.
L'orient le jour

Coup d’accélérateur à la colonisation, émotion dans le monde

05/09/2009

De Paris où il a été reçu par Sarkozy, Mahmoud Abbas a exclu de rencontrer le Premier ministre israélien si celui-ci donne son feu vert à de nouvelles installations en Cisjordanie avant un gel de la colonisation.                     Éric Feferberg/AFP
De Paris où il a été reçu par Sarkozy, Mahmoud Abbas a exclu de rencontrer le Premier ministre israélien si celui-ci donne son feu vert à de nouvelles installations en Cisjordanie avant un gel de la colonisation. Éric Feferberg/AFP
PROCHE-ORIENT L'initiative du Premier ministre israélien a été critiquée par la direction palestinienne, ainsi que la Maison-Blanche et les Européens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir hier qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée avant un gel réclamé par Washington.
Cette initiative, destinée à ménager l'aile la plus dure de la droite israélienne opposée à un gel de la colonisation, a été critiquée par la direction palestinienne, ainsi que la Maison-Blanche et les Européens.
« Le Premier ministre (israélien) va faire approuver ces prochains jours des projets de construction dans les implantations et ce n'est qu'ensuite qu'il pourrait accepter un moratoire de plusieurs mois », a déclaré à l'AFP une source gouvernementale à Jérusalem.
Un gel de la colonisation, réclamé avec insistance par Washington en vue de relancer le processus de paix avec les Palestiniens et des pays arabes, serait censé durer neuf mois, selon les médias israéliens.
Il porterait uniquement sur la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie, où vivent quelque 300 000 Israéliens. En revanche, il ne concernerait pas les 2 500 logements qui ont déjà reçu le feu vert du gouvernement, a précisé un responsable de la présidence du Conseil. Il ne toucherait pas non plus les bâtiments publics, ni les quartiers de colonisation de Jérusalem-Est, où résident quelque 200 000 Israéliens.
En échange, des pays arabes tels que Oman, la Tunisie et le Maroc devraient donner leur accord à l'ouverture de représentations commerciales israéliennes sur leur territoire.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié le projet israélien d'« inacceptable ». « Nous voulons un gel de la colonisation et également l'ouverture des négociations de la phase finale », a déclaré M. Abbas, en visite en France, à l'issue d'un entretien avec le président Nicolas Sarkozy. Interrogé sur une éventuelle rencontre avec Benjamin Netanyahu, M. Abbas a répondu que « cela dépendra des pas, des mesures qui l'auront précédée concernant le gel de la colonisation ».
Des responsables israéliens ont évoqué récemment la possibilité d'une rencontre entre le président palestinien et le Premier ministre israélien à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à la fin septembre. MM. Abbas et Netanyahu ne se sont jamais rencontrés depuis que ce dernier à pris ses fonctions début avril à la tête d'un gouvernement de droite.
Avant cette possible rencontre, Barack Obama a exigé, avec l'appui des Européens, un gel total de la colonisation pour favoriser une relance des négociations de paix, suspendues depuis fin 2008.
Vendredi, les États-Unis ont affirmé qu'ils « regrettent » le projet israélien.
« La poursuite de la construction de colonies n'est pas conforme à l'engagement d'Israël d'après la "feuille de route" », le plan de paix pour le Proche-Orient lancé en 2003, a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs dans un communiqué. « Comme le président (Barack Obama) l'a déjà dit, les États-Unis ne reconnaissent pas la légitimité d'une expansion continue des colonies et nous demandons que cela cesse », a ajouté le communiqué.
En France, le ministère des Affaires étrangères a jugé la volonté d'accélérer la colonisation « contraire » aux engagements israéliens et au processus de paix.
Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a également demandé à nouveau vendredi un arrêt de « toutes les activités de colonisation » dans les territoires palestiniens occupés.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré que les propositions d'Israël sur la colonisation n'étaient « pas sérieuses » et « pas suffisantes » pour relancer le processus de paix avec les Palestiniens.
Enfin, le président israélien Shimon Peres s'est dit hier « assez optimiste » sur le processus de paix au Proche-Orient, refusant d'accorder trop d'importance à l'annonce en Israël d'une accélération de la colonisation. « Nous sommes tous fatigués de la guerre et nous pensons que le temps est venu de faire la paix (...). Émotionnellement, nous sommes loin de la paix, mais pragmatiquement, nous en sommes très près », a-t-il estimé.
L'orient le jour

Un parc industriel franco-palestinien lancé à Bethléem

publié le vendredi 4 septembre 2009

Gilles Paris
Pour la première fois depuis l’arrivée au poste de premier ministre de Benyamin Nétanyahou, en mars, une rencontre a réuni, mercredi 2 septembre, à Jérusalem, le ministre israélien du développement, Silvan Shalom, et le ministre palestinien de l’économie, Bassem Khoury. Cette rencontre avait pour objectif l’amélioration de la circulation des biens et des personnes dans les territoires palestiniens, et entre Israël et ces territoires, soumis à un quadrillage très strict par l’armée israélienne depuis la deuxième Intifada. Ce quadrillage est le principal obstacle auquel se heurte l’économie palestinienne, qui a enregistré au cours des dernières années une récession sans précédent.

Cette rencontre intervient à quelques semaines de l’inauguration officielle d’un parc industriel à Bethléem, en Cisjordanie, signe ténu mais réel d’une amélioration de l’économie, qui contraste avec le blocus imperméable de la bande de Gaza, maintenue dans une situation inquiétante.

Lancé par le président français Nicolas Sarkozy en juin 2008, le projet de Bethléem a vu le jour avant des initiatives similaires mais plus anciennes soutenues par le Japon, l’Allemagne et la Turquie. Une rapidité relative qui s’explique principalement par le choix de situer ce parc en zone A, c’est-à-dire dans la petite partie des territoires contrôlés exclusivement par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et non en zone B et C, où Israël continue d’être le seul responsable en matière de sécurité.

Le parc est un projet entièrement franco-palestinien, financé à parts égales par les deux parties. L’Agence française de développement (AFD) s’est impliquée pour 10 % des 50 % de la partie française, les 40 % restants ont été apportés par une fondation présidée par la philanthrope belge Corinne Evens. Côté palestinien, 40 % des fonds appartiennent au privé, soutenu par la Chambre de commerce de Bethléem. Le projet doit permettre, selon Bassem Khoury, "la création de 500 emplois par an pendant cinq ans".

"LA PAIX ÉCONOMIQUE"...

Pour obtenir des Israéliens les autorisations nécessaires, la partie française a choisi de confier une mission de bons offices à une conseillère UMP de Paris, Valérie Hoffenberg, par ailleurs directrice pour la France de l’American Jewish Committee. "Je crois à ce projet, il doit non seulement redonner l’espoir à toute une région, mais aussi constituer une bonne affaire", estime-t-elle. En août, cette conseillère a d’ailleurs été nommée "représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient". Cette nomination a été contestée par l’association France-Palestine Solidarité, arguant du soutien apporté à Israël par l’American Jewish Committee.

Le projet de parc de Bethléem a fait l’objet d’un rare consensus entre Israéliens et Palestiniens. Alors que les discussions politiques sont au point mort depuis plus d’un an, l’initiative s’insère dans le concept de "paix économique" développé par M. Nétanyahou à l’occasion des élections de février.

M. Khoury et Mme Hoffenberg divergent sur certains aspects de la situation propre à Bethléem, notamment le tracé de la "clôture de sécurité" érigée en Cisjordanie par Israël pour prévenir officiellement les infiltrations, et dénoncée par les Palestiniens. Mme Hoffenberg juge ainsi qu’elle est "bienvenue si elle a permis de ramener la confiance" entre Israéliens et Palestiniens. Mais l’un et l’autre se disent convaincus que des mesures d’assouplissement ne peuvent permettre de faire l’économie de négociations politiques. "La paix économique, c’est une farce", assure M. Khoury.

Israël ; Politique, corruption, prison

publié le vendredi 4 septembre 2009

Courrier international
Ex ministres, président...corruption d’une grande partie de la classe politique israélienne

Alors que le tribunal de Tel-Aviv a commencé les auditions des témoins dans le procès contre l’ancien président israélien Moshe Katzav accusé de viols et de harcèlements sexuels, l’ancien Premier ministre israélien Ehoud Olmert a été formellement inculpé, fin août, par le tribunal de Jérusalem pour trois affaires de corruption et de pots de vin, rapporte Yediot Aharonot.

Par ailleurs, deux anciens ministres sont désormais derrière les barreaux depuis le 1er septembre. Accusés de corruption et de détournement d’argent, l’ancien ministre de l’Economie Abraham Hirchson purgera une peine de prison de cinq ans, et l’ancien ministre de la Santé et député du Shass (droite religieuse orientale) Shlomo Benizri y restera quatre ans. A son arrivée à la prison de Maasiyahu, Benizri a été accueilli par des dizaines de partisans, dont plusieurs leaders du Shas. Pour certains d’entre eux, la condamnation de Benizri relève tout simplement du racisme que continuent à subir les Juifs orientaux en Israël. [1]

[1] voir aussi Frank Weil-Rabaud sur RFI

Ehud Olmert, la chute d’un ancien Premier ministre

Après des mois d’enquête, le procureur général d’Israël Menachem Mazuz a officiellement inculpé l’ancien Premier ministre Ehud Olmert pour corruption. Il est accusé d’avoir bénéficié de la générosité d’un homme d’affaires américain et d’avoir obtenu illégalement des remboursements de déplacements professionnels.

Lors de sa nomination, il y a un peu plus de cinq ans, le procureur général Menachem Mazuz avait été présenté par les observateurs comme « un homme du système ». Alors que son mandat s’achève en janvier prochain, il est désormais, pour Aluf Benn, éditorialiste du quotidien israélien de gauche Haaretz, « le cauchemar des hommes politiques et des haut-fonctionnaires ».

Avant Ehud Olmert, le magistrat avait déjà inculpé l’ancien président Moshé Katsav, l’ex-ministre de la Justice Haïm Ramon ainsi que l’ancien ministre des Finances Avraham Hirschson. L’actuel ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman pourrait venir s’ajouter à cette liste si la justice juge suffisantes les charges qui pèsent contre lui.

Le cas d’Ehud Olmert reste néanmoins unique dans les annales judiciaires israéliennes. Aucun ancien Premier ministre n’avait été avant lui inculpé pour corruption. La décision de Menahem Mazuz constitue donc, après des années de procédures, une grande première.

Mélange des genres

Avocat de formation avant de se lancer dès 1973, dans une carrière politique qui le voit occuper successivement les fonctions de député, de maire de Jérusalem, puis de ministre et enfin de chef de gouvernement, Ehud Olmert n’a jamais caché sa proximité avec les milieux d’affaires israéliens et les plus fortunés des représentants de la diaspora juive principalement américaine. Au final c’est cette proximité, coupable selon ses détracteurs, qui lui vaut d’être aujourd’hui accusé de corruption.

L’un des chefs d’inculpation concerne en effet quelque 600 000 dollars qu’Ehud Olmert aurait reçu, de manière directe ou indirecte, entre 1997 et 2005 de la part du philanthrope et homme d’affaires américain Morris Talansky. Patron d’une société d’investissements, le septuagénaire est devenu un des témoins de l’accusation après avoir été l’un des principaux financiers de l’ancien Premier ministre. Il avait ainsi fondé en 2001 avec Ehud Olmert, le nouveau fonds pour Jérusalem, une organisation caritative destiné à recueillir de l’argent pour financer des projets de la municipalité de la ville sainte alors dirigée par Ehud Olmert.

Interrogé par la police en mai 2008, Morris Talansky avait alors dressé le portrait d’un Premier ministre « aimant les coûteux cigares et les stylos de luxe ». Il avait également souligné qu’Ehud Olmert lui avait dit avoir utilisé l’argent versé pour financer principalement ses campagnes électorales. La réalité si l’on en croit le dossier d’accusation est légèrement différente.

Aussi moralement répréhensible puisse-t-elle apparaitre, cette affaire pèse en regard du dossier principal qui vaut à l’ancien Premier ministre ses ennuis judiciaires. Affaire baptisée « Rishon tours » du nom d’une agence de voyage. Entre 2002 et 2006, Ehud Olmert se serait fait rembourser deux ou trois fois certains des déplacements qu’il effectuait dans le cadre de ses fonctions ministérielles.

Le dossier d’accusation chiffre à quelque 92 000 dollars le montant que l’ancien chef de gouvernement aurait ainsi détourné pour l’utiliser à des fins personnelles. Pour justifier ses dépenses fictives, Ehud Olmert et sa directrice de cabinet auraient demandé à l’agence de voyage d’émettre de fausses factures.

Dernier volet de l’acte d’accusation, qui comporte 61 pages, un conflit d’intérêt du temps où Ehud Olmert était ministre de l’Industrie. L’affaire implique l’un des proches de l’ancien Premier ministre, l’avocat Uri Messer.

Au total, Ehud Olmert devra donc répondre des charges de fraude, d’abus de confiance, d’enregistrement de faux documents et de dissimulation de revenus frauduleux. Pour la seule accusation de fraude, celui qui fut longtemps surnommé « Le prince du Likoud » risque jusqu’à cinq ans de prison ferme.

La politique discréditée

En ordonnant l’inculpation d’Ehud Olmert, le procureur de l’Etat contribuera peut-être à démentir l’idée largement répandue dans l’opinion publique israélienne selon laquelle les hommes politiques peuvent agir illégalement en toute impunité.

En septembre 2007, un sondage réalisé auprès de jeunes israéliens indiquait ainsi que 82% d’entre eux estimaient que « la corruption et le piston sont érigés en système au détriment de la compétence et de l’effort ». Dans une autre affaire récente, et pour des faits bien plus graves, Menahem Mazuz a également envoyé un signal fort contre toute impunité pour les responsables israéliens.

En mars 2009, il a officiellement inculpé l’ancien chef de l’Etat Moshe Katsav pour viol, harcèlement sexuel et entrave à la justice. Cette décision faisait suite à plusieurs plaintes déposées par d’anciennes collaboratrices du président. Le procès de Moshé Katsav doit s’ouvrir dans les prochaines semaines et il risque jusqu’à seize ans de prison.

Nul doute qu’au cours de ce procès et de celui à venir d’Ehud Olmert, il se trouvera peu de leurs anciens collègues en politique pour leur apporter leur soutien.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/1...