mercredi 26 novembre 2014

Les opérations individuelles de résistance, le cauchemar des occupants sionistes

Les opérations individuelles de la résistance palestinienne sont devenues, face aux crimes de l’occupation sioniste et ses colons, un cauchemar hantant les leaders sionistes. En fait, les occupants sionistes restent paralysés. Il leur est difficile de prévoir ces opérations et de les appréhender. Ces opérations prennent un nouveau visage.
Les jeunes résistants ne sont pas connus par l’occupation sioniste. Ses services de sécurité ne peuvent pas deviner les chuchotements de ces jeunes qui veulent se venger de tous ces crimes commis par l’occupation sioniste : profanation de la sainte mosquée d’Al-Aqsa et judaïsation de la Cisjordanie occupée. Avec leurs moyens du bord, mais avec une grande force et un esprit de sacrifice, ils prennent les occupants sionistes de court, ils les prennent au dépourvu, sans leur laisser le temps de prendre leurs précautions, en dépit de leurs moyens technologiques.
Mardi dernier, quatre colons ont été tués et onze autres ont été blessés, dont cinq grièvement, par le feu et les couteaux de deux Palestiniens, à l’intérieur même d’un temple fréquenté par des juifs orthodoxes, dans le quartier de Har Nov, dans la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem), a rapporté la deuxième chaîne israélienne.
Courage et défi
Chaque nouveau résistant tire une bonne dose de courage de celui qui le précède. Il évite ses erreurs. Il prend sa décision et son temps, sous la lumière du jour, sans que les occupants sionistes puissent le remarquer. Ils ne peuvent guère pénétrer à l’intérieur de chaque Palestinien pour le lire. Cela constitue un véritable obstacle à leur politique appelée « la frappe préventive », appliquée depuis plusieurs années.
Le courage et le niveau de défi sont les nouvelles caractéristiques de ces nouvelles opérations individuelles. Les opérations à venir seront très certainement encore plus courageuses, pense l’analyste politique Dr. Abdou As-Sattar Qassem.
La dernière opération de la ville d'Al-Quds constitue, selon Qassem, un nouveau point de départ pour les jeunes palestiniens de la Cisjordanie qui veulent se venger de ces séries de crimes commis à l’encontre des civils palestiniens et de toutes ces agressions commises contre la ville d'Al-Quds et contre sa grande mosquée d’Al-Aqsa.
Les deux résistants ont choisi un temple orthodoxe pour son lieu symbolique, représentant les juifs extrémistes et leurs colons. Choisir ce lieu, toujours selon Qassem, est un message adressé aux colons consistant à dire que le peuple palestinien est sur le qui-vive contre la colonisation, contre la confiscation de sa terre, contre la profanation de la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Ni des appels téléphoniques, ni des contacts, ni des ordres donnés, rien ne peut trahir ces opérations individuelles de résistance. Les services israéliens n’ont aucun fil les guidant vers les exécuteurs. Silence radio.
Avec toutes leurs capacités au niveau de la sécurité, et bien qu’ils ne fassent pas dans la dentelle, les opérations individuelles tombent sur la tête des occupants sionistes comme une foudre, ajoute Qassem.
Les opérations individuelles sont devenues le cauchemar de l’occupation sioniste. Elles incitent les jeunes palestiniens à répliquer à chaque agression sioniste, pense pour sa part l’expert militaire Youssef Charqawi.
La réussite de l’opération du temple d’Al-Quds occupée a mis en place une nouvelle culture de la vengeance et a mis la barre haute.
Echec sécuritaire
De son côté, l’expert en sécurité Mahmoud Al-Ajrami considère cette opération comme une image de l’échec du processus de paix.
Chaque maison palestinienne est désormais une bombe à retardement. Et les cercles de sécurité imposés par les occupants sionistes ne sont plus inviolables.
Notre peuple possède désormais des moyens développés. Nous sommes face à une intifada évidente et imminente.
Finalement, l’incapacité sécuritaire sioniste continue, la confrontation entre les Palestiniens et les sionistes continue, le regard hautain sioniste continue, l’agression sioniste continue, il est donc normal que la résistance continue.

L’archevêque de Westminster sous le choc de sa découverte de Gaza ravagée

A peine l’archevêque de Westminster a-t-il esquissé ses premiers pas sur le sol meurtri et méconnaissable de Gaza qu’il a été saisi d’effroi par l’immense paysage de désolation qui s’est offert à sa vue, ne parvenant pas à détacher son regard des décombres sous lesquels sont ensevelis des quartiers entiers de la ville, et des Gazaouis, rescapés de l'horreur, qui y vivent ou survivent, emprisonnés dans des ruines.
Bien que préparé psychologiquement à découvrir l’étendue du désastre suite au carnage perpétré par Israël, dont l’opération « Bordure protectrice » de l’été 2014 a laissé une empreinte rouge sang indélébile, le choc a été toutefois incommensurable pour le Cardinal Vincent Nichols, chef de l’église catholique d’Angleterre et du Pays de Galles, qui n’a pas cherché à dissimuler son intense émotion lors d’un entretien accordé au Guardian.
"Je suis profondément bouleversé de découvrir les effets tragiques de la guerre et la pauvreté endémique qui règne ici. Il doit y avoir une fin à la guerre, et quand vous en visualisez les ravages dans un endroit comme Gaza, cela ne fait que renforcer ce sentiment", a-t-il déclaré à son retour d’une visite éprouvante dans un orphelinat, où il a pu mesurer la gravité des traumatismes dont souffrent de jeunes enfants désormais sans famille, avant de se rendre dans un hôpital et une zone industrielle en grande partie dévastés par la pluie de bombes israéliennes.
Dénonçant le lourd tribut, toujours plus insoutenable, que paie la population civile de la bande de Gaza à chaque offensive meurtrière d’Israël qui culmine, chaque fois davantage, dans la barbarie et le génocide, l’archevêque de Westminster, qui s’est dit "préoccupé par les idéologies contradictoires qui prennent en étau les citoyens innocents de Gaza", a formulé le vœu, pour l’heure désespérément pieux, que la paix impérieuse finisse par l’emporter dans cette région de souffrances.

La haine en modèle: avec les destructions de maisons, Israël donne le pire des exemples à ses citoyens

Dans tout Israël, la colère monte contre les Arabes. Depuis l'abominable attentat palestinien commis dans une synagogue à Jérusalem –et en même temps que de violentes manifestations palestiniennes–, plusieurs attaques perpétrées par des Juifs contre des Arabes ont été signalées. Les Arabes dénoncent une augmentationde la discrimination dirigée contre eux dans le monde du travail. Un sondage publié le 20 novembre révèle que 58% des Juifs approuvent ainsi la décision du maire de la grande ville d’Ashkelon d'interdire aux citoyens arabes d'Israël de travailler à proximité de jeunes enfants.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dénonce ces politiques et ces accès de discrimination. «Nous ne devons pas généraliser à un large public ce que fait une petite minorité violente», affirme-t-il. Pourtant, Netanyahou montre quotidiennement l’exemple de ce genre de préjugés en détruisant les maisons des terroristes présumés.
Cela fait des dizaines d'années qu’Israël a, par intermittence, recours à ces méthodes. Elles se fondent sur de vieilles lois militaires et sur l’idée qu’elles découragent des terroristes potentiels. Le gouvernement n’a pas à démontrer que les membres de la famille qui vivent dans la maison détruite –grands-parents, enfants, cousins– sont coupables ni même soupçonnés du moindre crime. Et cette politique ne s’applique qu’aux Arabes, pas aux Juifs.
Souffrance des innocents
La première leçon qu’elle enseigne aux Israéliens est qu’il est légitime de faire souffrir des innocents pour décourager le terrorisme. «Il faut un moyen de dissuader le prochain kamikaze», a expliqué Netanyahou la semaine dernière en annonçant des démolitions en représailles de l’attentat contre la synagogue.«Lorsqu’il saura que sa maison, la maison dans laquelle vit sa famille, sera démolie, cela aura un impact.» Shaul Shay, ancien membre du conseil de sécurité national israélien, opine:
«Un terroriste peut être prêt à sacrifier sa propre vie, mais peut-être y réfléchira-t-il à deux fois s’il sait que la maison de ses proches sera détruite. Si la famille en paie le prix, c’est différent.»
En d’autres termes, la logique de cette politique est de punir des gens qui n’ont pascommis d’actes de terrorisme. Les terroristes veulent mourir, par conséquent rien ne les dissuade d’agir. Israël vise leur entourage, qui souffrira encore plus cruellement, dans l’espoir que ce «prix» fera reculer le candidat au crime. C’est la logique de la prise d’otages et du terrorisme.
«Comparaison déplacée»
La deuxième leçon à tirer de cette politique est que traiter des familles arabes de cette façon ne pose aucun problème parce que les Arabes en général sont vus comme enclins à être violents. Il y a trois mois, lorsque des juristes ont mis en doute le bien-fondé de cette politique parce qu’elle n’était pas appliquée aux Juifs qui tuent des Arabes, la plus haute instance israélienne a rejeté la plainte. Un juge a expliqué au nom de la cour:
«Il est impossible de nier que les actes d’incitation et de violence se sont multipliés dans la société juive; c’est regrettable, et il est nécessaire d’agir avec fermeté contre ce genre d’événements. Mais la comparaison est déplacée, parce que la démolition de logements dans les territoires n’est pas utilisée dans les cas d’incitation et de violence mais dans ceux de meurtres particulièrement graves.
Je ne suis pas en train de fermer les yeux sur la terrible affaire du meurtre de cet adolescent, Mohammed Abu Khdeir [un jeune Palestinien dont le meurtre, en juillet, a été attribué à trois Israéliens d'extrême droite, ndlr], une histoire qui a choqué tout le pays et déclenché des condamnations unanimes, mais il s’agissait là d’un événement extrêmement isolé. Par conséquent, il me semble qu’il n’y a aucune place pour la symétrie artificielle réclamée par les demandeurs pour soutenir leur plainte pour discrimination.»
En d’autres termes, les familles juives ne doivent pas être traitées de cette manière parce que les Juifs commettent rarement des meurtres. En revanche, les Arabes en commettant beaucoup, il est donc normal de détruire la maison des enfants d’un meurtrier arabe dans le but de dissuader un autre Arabe de tuer des gens.
«Culture de soutien»
Le porte-parole de Netanyahou, Mark Regev, explique le lien entre les deux principes de cette politique –la punition collective et les mesures discriminatoires:
«Il existe une culture de soutien au sein de la société palestinienne –ces gens sont placés sur un piédestal, ils deviennent des martyrs, des héros, les dirigeants palestiniens les portent aux nues, leurs familles sont soutenues. Il y a également des bénéfices très concrets pour la famille en termes d’aides financières. De bien des façons, agir contre la maison, c’est rééquilibrer la balance. On leur dit que s’ils commettent un crime odieux, dans ce cas tuer un bébé, il faudra en payer le prix.»
Notez l’absence de toute analyse morale du comportement individuel. Le coupable n’est pas un hors-la-loi en particulier. C’est «la société palestinienne» dans son ensemble. Les terroristes sont récompensés par le biais de leurs familles, par conséquent Israël rééquilibre la balance en visant ces mêmes familles. Lorsqu’on a affaire à l’ennemi, l’innocence n’entre pas en ligne de compte.
Israël n’a donc pas à s’étonner si ses citoyens juifs, intégrant cette logique, s’en prennent aux Arabes israéliens, ou si des Arabes traitent des Juifs innocents de la même façon. Devant ce déferlement de furie dans les deux sens, je pense à Hadas Mizrahi, femme juive dont le mari a été tué par un terroriste alors qu’il se rendait en voiture à une célébration du Séder de Pessah en Cisjordanie au début de l'année. Hadas, indignée que le meurtrier ait aussi tiré sur ses enfants, demanda à un tribunal que la maison de l’auteur de ce crime soit détruite –et obtint gain de cause.«Nous n’avons rien fait de mal, nous étions innocents», a-t-elle plaidé. «Peut-être la démolition de cette maison sera-t-elle dissuasive.» Ou peut-être que la famille palestinienne privée de toit en tirera la même leçon que celle des Juifs: faites fi de l’innocence, pourvu qu’ils souffrent.
William Saletan

L'ancien procureur général d'Israël demande aux Européens de reconnaître l'Etat de Palestine

Michael Ben-Yair est l'ancien procureur général d'Israël. Le 21 novembre, dans une tribune publiée sur EU Observer, il félicite la Chambre des communes britannique, le sénat irlandais et le parlement espagnol d'avoir suivi l'exemple du gouvernement suédois, qui a, en octobre, reconnu l'Etat de Palestine, aux côtés de celui d'Israël,selon les frontières reconnues en 1967. Et implore le reste de l'Europe de faire de même.
«Cette étape n'est pas seulement juste, elle protège aussi les intérêts de sécurité nationale des deux nations.»
Michael Ben-Yair fait également une violente critique de la politique israélienne:
«La Cisjordanie est un territoire occupé depuis plus de 47 ans. Pendant cette période, nous avons ignoré les traités, exproprié des terres, transféré des colons israéliens d'Israël vers les territoires occupés; avons déshérité et volé. Nous avons justifié toutes ces actions au nom de la sécurité.
Au fil des années, les raisons de cette occupation ont changé pour en arriver à ceci: l'exploitation économique des territoires occupés pour le bien-être des colons israéliens et leurs besoins.
Dans notre soif de maintenir le contrôle des territoires occupés, nous avons développé deux systèmes légaux: un système progressiste pour Israël et les colons israéliens; et un autre cruel et violent pour les Palestiniens dans les territoires occupés.
Dans les faits, nous avons imposé un régime d'apartheid dans les territoires occupés, immédiatement après leur conquête. Ce régime oppressif continue encore aujourd'hui.»
Cette tribune arrive alors que ce jeudi 27 novembre, rappelle le Washington Post, le Parlement européen va se réunir à Strasboug et voter pour savoir s'il doit ou non reconnaître la Palestine comme un Etat indépendant. Et comme l'explique le quotidien américain:
«La délibération arrive à un moment crucial: ces dernières semaines, plusieurs gouvernemens européens ont fait un pas vers la reconnaissance de la Palestine comme un Etat indépendant. La Suède l'a officiellement reconnue en octobre, devenant le pays européen le plus important à avoir agi ainsi. Des votes symboliques ont également eu lieu en Grande-Bretagne, Espagne et Irlande depuis. Le parlement français doit lui se prononcer le 2 décembre.»
Mais le vote –ou non– du texte examiné vendredi 28 à l'Assemblée nationale qui«invite le gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit» n'aura aucune incidence immédiate.
Invité de France Inter, ce mardi matin, Laurent Fabius a été interrogé sur ce sujet (à partir de 3'45"). Le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que: 
« Il faut que ce soit bien clair et ça l’est pour tout le monde. Autant le Parlement, en l’occurrence, l’Assemblée nationale peut voter des invitations à quelque chose, autant la décision relève du gouvernement et du président de la République.»
Laurent Fabius a d'ailleurs laissé entendre que le gouvernement français n'était pas sur le point de reconnaître un Etat palestinien:
«Jusqu’à présent, il a toujours été dit: c’est dans le cadre d'une négociation qu’au moment venu, il y aura la reconnaissance. Et ça se comprend très bien, parce que, pour que la reconnaissance soit effective, il faut aussi que du côté d’Israël, il y ait un certain nombre de… bon... Mais comme la négociation n’a pas lieu, on se trouve dans une espèce de butoir, une espèce de voie sans issue.
La France, avec d’autres partenaires, essaie d’avoir une action sur trois fronts. D’une part, aux Nations unies pour voir si on ne peut pas trouver une résolution qui permette à tout le monde de se rassembler. Ensuite, nous sommes favorables à l’idée d’une conférence internationale, parce que ce que l’on constate, si vous voulez, c’est que les parties –c’est-à-dire Israël et la Palestine– discutent. Mais lorsqu’ils arrivent au bout de la discussion, historiquement, ils n’arrivent plus à se mettre d’accord. Et donc il faut un accompagnement international, et c’est dans ce cadre que peut intervenir à un moment venu la reconnaissance.»
Aux côtés de 137 autres pays, la France avait voté pour l'attribution du statut d'Etat observateur à la Palestine, en novembre 2012. Israël avait alors violemment critiqué ce choix, le qualifiant «d'obstacle à la paix».
Dans le même sens, Benyamin Netanyahou a averti la France le 23 novembre que«la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait une grave erreur».

Ban Ki-moon dénonce une année sombre et désolante pour les Palestiniens et les Israéliens

A l'occasion d'une réunion lundi du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme de la population des territoires occupés, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé que lorsque l'année 2014 a été proclamée Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien il y a un an, les négociations entre Israéliens et Palestiniens avaient repris et la communauté internationale s'était engagée à nouveau à soutenir ces efforts.
« L'espoir était visible », a souligné M. Ban. Mais depuis, l'année qui s'est écoulée a été « sombre, triste et désolante pour les Palestiniens, les Israéliens et tous ceux qui recherchent la paix ».
Le Secrétaire général a rappelé qu'au cours de 50 jours cet été le monde avait été le « témoin d'une nouvelle guerre sans pitié à Gaza », le troisième conflit de ce type en six ans. Elle a causé la mort de près de 2.200 Palestiniens et de 70 Israéliens, plus de 100.000 logements de Palestiniens à Gaza ont été détruits ou rendus invivables, des dizaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés, sans que la sécurité à long terme des populations des deux côtés soit assurée pour autant.
M. Ban a rappelé s'être rendu dans la région à deux reprises au cours des derniers mois, condamnant, à Gaza, les tirs de roquette du Hamas sur les civils israéliens et, en Israël, l'ampleur des destructions commises par les militaires israéliens.
« Il faut faire plus, beaucoup plus, pour protéger les civils. Il faut faire plus, beaucoup plus, pour respecter les droits de l'homme et le droit humanitaire », a souligné le Secrétaire général, relevant que la stabilité à long terme dépendait de la façon dont on traite les causes profondes du conflit, citant la levée du blocus de Gaza, la fin de l'occupation de la terre palestinienne et la réponse aux préoccupations légitimes d'Israël en matière de sécurité.
Concernant la situation des réfugiés palestiniens, le Secrétaire général a estimé qu'ils ont été touchés de manière disproportionnée par la guerre à Gaza et par le conflit en Syrie. Il a exhorté les donateurs à poursuivre leur soutien à l'Office de travaux et de secours des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) et à la reconstruction de Gaza, se félicitant du démarrage des opérations dans le cadre du mécanisme de reconstruction temporaire. Il a sollicité la coopération des parties ainsi que la mobilisation des financements nécessaires, comme annoncé à la conférence du Caire le 12 octobre dernier.
Le chef de l'ONU a exprimé sa préoccupation concernant la situation à Jérusalem-Est en appelant les parties à faire preuve de retenue et de respect du statut qui régit les Lieux saints. « Les activités de colonisation sont illégales », a-t-il rappelé, avant d'exhorter Israël à mettre fin à ces pratiques.

Etat palestinien: "Israël" accuse l’Europe de soutenir les extrémistes

L'ambassadeur israélien à l'Onu Ron Prosor a accusé d'hypocrisie les pays européens soutenant la création d'un Etat palestinien, rapporte mardi le correspondant de RIA Novosti à New York.
"Vous tendez la main aux extrémistes et aux fanatiques (…). Plusieurs éléments témoignent de l'hypocrisie de la communauté internationale. Les Européens se déclarent partisans de la liberté et de l'égalité, mais cela ne correspond en rien à la réalité", a lancé le diplomate hébreu.
Selon M.Prosor, en ce qui concerne les problèmes sécuritaires, "Israël ne peut compter sur personne, et surtout pas sur l'Europe".
Dans le même temps, il a accusé les Palestiniens de chercher à "empêcher par tous les moyens les Israéliens de visiter le mont du Temple" à Jérusalem.
http://www.almanar.com.lb

Netanyahu menace d’expulser chaque député qui soutiendra la résistance

Le Premier ministre israélien a exprimé lundi son soutien à un projet de loi permettant au parlement d'expulser chaque député qui exprimera son soutien à la résistance contre l’occupation israélienne, a rapporté le quotidien Haaretz.
Benjamin Netanyahu a cependant déclaré qu'une majorité de députés devra être d'accord pour que le député soit expulsé.
La version actuelle du projet de loi prévoit qu'une majorité simple de 61 des 120 membres de la Knesset pourrait décider de l'expulsion.
Le projet de loi a été présenté par le député extrémiste David Rotem (Israël Beitenou). Des députés de toutes les parties ont signé le projet de loi.
La cible principale du projet de loi semble être les députés arabes, dont la majorité critique les pratiques des forces d’occupation à l’encontre des Palestiniens.

Contre la judaïsation d’al-Quds et l’épuration ethnique, les Palestiniens résistent

Mardi 25 novembre 2014
Semaine après semaine, les exactions de l’occupation sioniste se multiplient et s’intensifient à Jérusalem (al-Quds). Les martyrs palestiniens tombent sous les balles de l’occupation, les maisons sont détruites et les Palestiniens expropriés pour être remplacés par des colons sionistes venus du monde entier, l’esplanade des mosquées d'al-Aqsa est profanée presque quotidiennement, pendant que les fidèles sont agressés par les colons et par l’armée israélienne …
Ces événements sont une continuation de l’œuvre sioniste d’épuration ethnique de la Palestine débutée en 1947 et qui se poursuit aujourd’hui. La judaïsation forcée d’al-Quds s’inscrit comme une pierre angulaire du projet sioniste en Palestine.
L’accumulation des agressions sionistes sur al-Quds a une portée particulière, aussi bien symbolique que politique. En dénaturant la ville sainte, expropriant ses habitants d’origine, renommant ses rues, menaçant ses lieux saints, l’Etat sioniste est en train de détruire son patrimoine Palestinien, arabe, musulman et chrétien. Israël travaille à effacer la présence arabe en Palestine, dans le passé comme dans le futur.
Ce projet s’exprime aujourd’hui de manière extrêmement violente, sans qu’aucune réaction internationale ne vienne s’opposer à l’arrogance et à la brutalité de l’occupation. La résistance du peuple palestinien a constitué depuis plus de 60 ans et constitue aujourd’hui encore le dernier rempart à l’avancée de ce projet colonial raciste, le dernier garant pour la sauvegarde du patrimoine extraordinaire de la ville sainte.
Cet été, le peuple palestinien a démontré à Gaza la force et la détermination de sa résistance, affrontant héroïquement et mettant en échec le régime sioniste. Notre peuple a payé très cher le prix de sa résistance, par le sang de nos martyrs et la destruction de nos maisons. Mais la détermination, le courage et les sacrifices de tout un peuple ont ravivé l’esprit de la résistance. L’unité nationale dans la résistance a redonné un sens et une valeur à la confrontation avec l’ennemi.
Aujourd’hui, c’est cette même résistance qui s’élève à al-Quds et dans toute la Palestine. Les Palestiniens, partout où ils se trouvent, à Gaza, en Cisjordanie, en Palestine de 48, dans les camps de réfugiés et en exil, sont les acteurs de la lutte pour la libération de la Palestine. Conséquence au morcèlement du peuple palestinien, les armes de la résistance, les temps et les formes de la lutte sont à chaque fois différents. Ils dépendent de la façon dont s’exprime localement l’oppression sioniste. Mais le danger lui reste le même, et l’objectif du régime sioniste est clair : mettre définitivement à genou la résistance et contraindre le peuple palestinien sur la voie de la disparition.
Par tous les moyens nécessaires, il est de notre devoir, non seulement de mettre fin à l’impunité d’Israël, notamment en intensifiant la campagne pour le boycott et les sanctions contre l’Etat sioniste, mais aussi de construire un front de soutien à la résistance palestinienne. Hier à Gaza, aujourd’hui à al-Quds, nous devons œuvrer à briser l’isolement de la résistance palestinienne, seule voie vers la libération de la Palestine et la sauvegarde de ses lieux saints.
Premiers signataires : PYM-France, GUPS France
liste d'information du PYM France - Mouvement des Jeunes Palestiniens / 
حركة الشباب الفلسطيني  / Palestinian Youth Movement -
Consulter notre site internet www.pal-youth.org

A Gaza, l'ONU exclut des militants islamistes de son programme de reconstruction

Par Baudouin Loos
Article publié le 20 novembre 2014 sur Le Soir.be, édition réservée aux abonnés.
Une étrange affaire. Qui n'a pas encore fait beaucoup de bruit parce que la plupart des acteurs concernés ne parlent guère. En deux mots : dans la bande de Gaza, l'Unrwa, l'agence de l'ONU spécialisée dans l'assistance aux réfugiés palestiniens, qui est maintenant chargée d'établir la liste des logements à reconstruire car détruits durant l'offensive israélienne estivale, exclut les logements qui ont été spécifiquement visés par Israël car ils appartenaient à des militants du Hamas et d'autres organisations radicales.
C'est un article du site al-monitor.com rédigé par la journaliste gazaouie Hana Salah qui a divulgué cette information le 4 novembre dernier. Notre jeune consoeur a pris le soin de recueillir plusieurs témoignages dont celui d'un membre de l'Unwra chargé avec d'autres d'établir la liste des futurs bénéficiaires de la reconstruction des immeubles. Deux militants exclus de cette liste figurent également parmi les témoins cités.
Il ressort effectivement de ces interviews que l'Unrwa - l'ONU donc - a décidé de ne pas aider à reconstruire les habitations appartenant à des personnes directement ciblées par Israël durant son offensive cet été. L'Unrwa refuse toutefois de confirmer l'information. Ni à Hana Salah ni au Soir. La seule réponse que nous avons obtenue après 24 heures de réflexion consistait en un lapidaire « No comment ». Ce qui donne à penser, sauf future information en sens contraire, que l'information n'est pas contestée par l'agence onusienne.
L'Unrwa n'est pas une organisation comme une autre. Seule agence des Nations unies dédiée exclusivement à l'assistance d'une catégorie unique de réfugiés - les Palestiniens (et leurs descendants) chassés de leurs terres et de leurs maisons ou ayant fui en 1948 - l'Unrwa porte sur ses épaules depuis 55 ans de lourdes tâches en termes d'assistance humanitaire, sanitaire et éducationnelle. L'écrasante majorité de ses 30.000 employés sont d'ailleurs eux-mêmes des réfugiés palestiniens sélectionnés parmi les 5 millions de personnes qui portent ce titre funeste.
Mais, voilà, selon ce qu'il transparaît, l'Unrwa semble estimer que, dans cette affaire, elle n'a pas le choix: ou elle accède aux demandes israéliennes et bannit donc les militants de la liste en question, ou ce seront tous les travaux de reconstruction, urgents et innombrables, qui seront paralysés par l'occupant israélien, avec l'aval égyptien (Israël n'occupe plus militairementGaza, mais en contrôle tous les accès, dont la mer et le ciel, à l'exception de 13 kilomètres de frontière avec l'Egypte).
Al-Monitor relaie la réaction de Ismaïl Radwa, un responsable du Hamas, qui fustige « les discriminations dans la reconstruction qui est un projet qui doit bénéficier à tout le peuple palestinien. L’Unrwa prend part au plan sioniste, nous refusons qu’une organisation internationale comme celle-là soit soumise à la politique israélienne ».
Même son de cloche de la part d'un analyste politique à Gaza, Saleh el-Naami, pour qui, « exclure certains noms du processus de reconstruction reflète l'influence israélienne au sein de l'Unrwa, qui admet ainsi la version israélienne à tous les niveaux. Mais sur quelles bases ? L'Unrwa possède-t-elle un service de renseignement qui lui révèle les noms à exclure ? »
Selon des informations disponibles dans la presse israélienne et autre,Israël entend contrôler le processus de reconstruction dans ses moindres détails, jusqu'à savoir qui reçoit combien de sacs de ciment, lesquels viendront d'ailleurs... d'Israël (voir Le Soir du 20 novembre 2014) et n'hésitera sans doute pas à recourir aux drones, une technique parfaitement maîtrisée par son armée, pour observer chaque maison reconstruite.
Jonathan Cook, un journaliste britannique établi depuis 2001 à Nazareth, enIsraël, conclut un article à ce propos par des mots très durs : « Dans sa volonté de soulager les familles à Gaza, l'ONU a tristement accepté de conspirer [avec Israël] à cette nouvelle version du blocus, bien qu'il viole le droit international et les droit des Palestiniens. »

Etat palestinien: Israël met en garde contre des violences en France

Un vote par les députés français d'une résolution sur la reconnaissance de l'État palestinien risque d'"exacerber la situation" et d'engendrer des violences en France, a affirmé mardi l'ambassadeur d'Israël en France, Yossi Gal. C'est "une mauvaise initiative pour la communauté juive française. Cette reconnaissance de la part d'élus français ne fera qu'exacerber la situation", a déclaré M. Gal devant l'Association de la presse diplomatique française.
Après un débat vendredi, les députés sont appelés à adopter le 2 décembre une proposition de résolution socialiste sur la reconnaissance de l'État palestinien.
Un tel vote "pourrait engager un nouveau cycle de violences contre Israël et les Israéliens. Mais plus grave encore pour la France et ses citoyens. Comme nous l'avons encore vu cet été, ce cycle de violences pourrait aussi à nouveau s'importer en France", a estimé l'ambassadeur d'Israël, faisant allusion à des incidents et actes antisémites survenus lors de manifestations pro-palestiniennes, notamment dans la région parisienne.
La proposition de résolution "invite le gouvernement français à reconnaître l'État de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit" et juge que "la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine aux côtés de celui d'Israël".
Favorable sur le principe à la reconnaissance de l'État palestinien, le gouvernement n'est pas lié par le vote de l'Assemblée, et attend le moment qu'il jugera le plus opportun pour une reconnaissance formelle.

Les Palestiniens condamnent le projet de loi renforçant le caractère "juif" d'Israël

Les dirigeants palestiniens ont condamné mardi un projet de loi israélien controversé visant à renforcer le caractère juif de l'Etat hébreu, y voyant une tentative de "tuer la solution à deux Etats" israélien et palestinien.
Le gouvernement israélien a voté dimanche en faveur de ce texte qui sera prochainement soumis au vote du Parlement et propose de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif".
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a "fermement condamné" ce texte l'accusant de "viser à tuer la solution à deux Etats, en imposant le projet de +Grand Israël+ et la judéité de l'Etat sur le sol de la Palestine historique". "En faisant de la judéité la définition de cet Etat, ce projet de loi met fin unilatéralement à la reconnaissance réciproque conclue en 1993", lors des accords d'Oslo sur l'autonomie des Palestiniens, poursuit l'OLP. L'OLP dénonce le "racisme idéologique" de ce texte, soutenu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et qui crée la polémique au sein de son gouvernement fortement divisé sur ce projet.
Ce texte, accuse l'OLP, est une "tentative de distordre et de faire mentir la version palestinienne de l'Histoire et d'effacer la présence palestinienne". S'il est voté, souligne l'OLP, ce texte mettrait fin au droit au retour des réfugiés palestiniens, ayant fui leur terre depuis la création en 1948 de l'Etat d'Israël et exonèrerait "l'occupation de sa responsabilité dans la tragédie humaine et les crimes historiques contre les réfugiés palestiniens".
De son côté, le gouvernement palestinien, né de la réconciliation entre OLP et Hamas islamiste, a estimé qu'avec ce projet Israël "annonce clairement la construction d'un Etat d'apartheid contre les Palestiniens" et crée "un précédent pour de nombreuses lois racistes, particulièrement au moment où se répand l'extrémisme et le racisme en Israël".
Les Palestiniens dénoncent depuis plusieurs semaines "agressions" et provocations d'extrémistes juifs sur l'esplanade des Mosquées, où ils réclament le droit de prier, un droit qui leur est pour le moment refusé par les autorités israéliennes conformément au statu quo entériné en 1967.
Leurs visites de plus en plus fréquentes sur l'Esplanade, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, ont entraîné de violents heurts qui se sont ajouté aux tensions entre Israéliens et Palestiniens qui ont récemment atteint un niveau rarement égalé dans la Ville sainte.

Israéliens et Palestiniens "doivent s'éloigner du précipice"

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pressé lundi Israéliens et Palestiniens de "s'éloigner du précipice" et de retourner à la table des négociations avant qu'il ne soit trop tard.
"Les peuples israéliens et palestiniens partagent un destin commun sur une terre commune. Il n'est pas question de supprimer l'un ou l'autre", a souligné Ban Ki-moon devant un comité des Nations unies sur les droits des Palestiniens. Il a appelé "toutes les parties à s'éloigner du précipice et trouver le chemin de la paix avant que l'espoir et le temps ne viennent à manquer".
Ces propos se font l'écho de l'inquiétude internationale au sujet d'une résurgence des violences depuis plusieurs semaines notamment à Jérusalem-Est. Cette absence de perspectives pour la paix et la poursuite de la colonisation par Israël réduisent les espoirs d'une solution à deux Etats promue par l'ONU, dans laquelle Israël et un nouvel Etat de Palestine pourraient coexister.
Selon M. Ban, Israéliens et Palestiniens semblent "être en train de perdre tout sens du contact". "Quand on en arrive là, on n'est plus très loin du précipice", a-t-il averti.
Alors qu'aucune solution politique ne semble se dessiner et que les négociations israélo-palestiniennes menées pendant neuf mois sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry ont échoué en avril, des gouvernements et parlements en Europe tentent d'aller de l'avant en reconnaissant symboliquement l'Etat de Palestine.
L'Assemblée nationale française votera ainsi le 2 décembre sur une résolution non contraignante en ce sens.
Les Palestiniens doivent encore soumettre formellement au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un retrait d'Israël de tous les Territoires occupés en 2016.
Malgré les déclarations des Palestiniens affirmant que ce texte sera prêt pour un vote en novembre, le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a indiqué à l'AFP qu'aucune date n'avait été fixée pour un débat sur ce projet au Conseil.
La France pendant ce temps aurait pris la tête d'une initiative européenne visant à s'entendre sur un nouveau projet de résolution qui énoncerait les conditions pour un retour des Israéliens et Palestiniens à la table des négociations, selon des diplomates.
Mais il n'est pas certain que cela sera suivi de résultats. "Nous, en tant que communauté internationale, devons assumer la responsabilité de ce qui est un échec collectif à faire progresser une solution politique au conflit israélo-palestinien", a souligné M. Ban.