samedi 2 avril 2011

Ban Ki-moon s'entretient avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu

1 avril 2011 – Dans une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, vendredi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait part « de sa préoccupation devant les difficultés actuelles dans le processus de paix » au Moyen-Orient.

« Ils ont discuté des changements dans le monde arabe et des violences récentes affectant Israël, la Cisjordanie et Gaza », a indiqué son porte-parole dans un communiqué, précisant que Ban Ki-moon « espérait que le Premier ministre agisse avec sagesse et modération ».

« Le Secrétaire général a pris note des préoccupations du Premier ministre Netanyahu sur de possible expéditions de flottilles à destination de la bande de Gaza », a-t-il poursuivi, avant d'expliquer que le chef de l'ONU avait de son côté « rappelé qu'il existe des voies terrestres disponibles pour ceux qui souhaitent envoyer de l'aide humanitaire à Gaza » et « souligné qu'Israël devrait prendre des mesures concrètes pour mettre fin au blocus de la bande de Gaza ».
Lien

LA RÉUNION AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES À L’APPUI DE LA PAIX ISRAÉLO-PALESTINIENNE EXHORTE LES DEUX PARTIES À REPRENDRE LES DISCUSSIONS SUR LE STATUT PERMANENT

01/04/2011
MONTEVIDEO, Uruguay -- La « Réunion des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes à l’appui de la paix israélo-palestinienne », qui s’est ouverte le 29 mars, a achevé aujourd’hui, ses travaux en appelant urgemment les parties en conflit à reprendre des négociations sérieuses dans l’objectif de résoudre les questions ayant trait au statut permanent, sur un calendrier qui soit accepté par tous.  Les participants à la Réunion ont également appelé Israël à cesser immédiatement ses activités de colonisation dans lesterritoires palestiniens occupés, et notamment à Jérusalem-Est.
Organisée par le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, la Réunion qui a duré deux jours et dont le thème général était « Urgence de parvenir à une solution à deux États », a été marquée par le débat sur l’action générale pouvant être menée pour résoudre le conflit, en se fondant sur la vision selon laquelle Israël et la Palestine pourraient vivre côte à côte, dans la paix et la sécurité.  La Réunion a également évalué le rôle que les organisations non gouvernementales (ONG) latino-américaines et caribéennes peuvent jouer dans la promotion d’un règlement permanent du conflit.
À l’ouverture, comme à la fermeture de la rencontre, les participants ont exprimé leurs préoccupations face à la récente escalade de la violence sur le terrain, laquelle ont-ils dit, peut saper les réalisations déjà accomplies dans la construction d’un État palestinien.  Ils ont déclaré entrevoir, dans les transformations politiques en cours au Moyen-Orient, l’espoir de parvenir à une solution à deux États.
Les délégations ont, en outre, fermement condamné les assassinats et les mutilations de civils palestiniens à Gaza commis par l’armée israélienne, ainsi que les tirs de roquettes effectués à partir de la bande de Gaza, vers le sud d’Israël, contre les civils israéliens par des militants palestiniens.  « L’impasse dans laquelle se trouve le processus politique exacerbe le désespoir du peuple palestinien et fournit un terrain fertile à l’extrémisme des deux côtés », ont-ils estimé.
La Réunion de Montevideo se tenait à un moment où un nombre croissant d’États d’Amérique latine et des Caraïbes procèdent à une reconnaissance officielle de l’État palestinien, dans les frontières d’avant 1967.  Le Document final de la Réunion note d’ailleurs la signature d’un protocole d’établissement de relations diplomatiques entre l’Uruguay et la Palestine et, le rôle crucial joué par la région d’Amérique latine et des Caraïbes dans l’élargissement du soutien international à la solution de voir deux États, Israël et la Palestine coexister au Moyen-Orient.
Le Document final de Montevideo souligne, en outre, que les développements dramatiques auxquels on assiste dans l’ensemble du Moyen-Orient et dans la région d’Afrique du Nord, accroissent la nécessité de mettre fin à l’impasse qui prévaut entre Israéliens et Palestiniens.  Les auteurs du Document rappellent aussi que la solution au conflit israélo-palestinien doit être ancrée dans le droit international.
Trois séances plénières ont été tenues au cours de la Réunion de Montevideo.  La première (plénière I) a eu lieu le 29 mars, et les deux autres le 30 mars.  La plénière II a été ainsi consacrée à l’action commune des États de la région pour faire avancer le processus de paix israélo-palestinien, tandis que la plénière III portait sur le rôle des ONG d’Amérique latine et des Caraïbes dans la promotion d’une solution durable au conflit du Moyen-Orient.
La séance de clôture de la Réunion a été marquée par les déclarations du Représentant permanent de l’Uruguay auprès des Nations Unies, M. José Luis Cancela; du Vice-Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et Représentant permanent de l’Afghanistan auprès de l’ONU, M. Zahir Tanin; et de l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’ONU, M.  Riyad Mansour.  Ce dernier, soulignant la responsabilité collective de la communauté internationale dans la résolution de la question palestinienne, a exhorté cette dernière « à défendre fermement, au sein de l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité, la reconnaissance de l’État de Palestine, en septembre prochain ».
Aujourd’hui, le rôle crucial joué par la région d’Amérique latine et des Caraïbes dans l’élargissement du soutien international à la paix au Moyen-Orient et au processus de paix, a été souligné par le Vice-Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et Représentant permanent de l’Afghanistan auprès de l’ONU, M. Zahir Tanin, qui a ouvert les travaux de la « Réunion des Nations Unies pour la société civile à l’appui de la paix israélo-palestinienne », qui a suivi les travaux tenus, les 29 et 30 mars, toujours à Montevideo, par les participants à la « Réunion de l’Amérique latine et des Caraïbes à l’appui du processus de paix israélo-palestinien ».
Au sortir de la rencontre des organisations non gouvernementales (ONG) et des organisations de la société civile, organisée autour du thème: « Engager la société civile d’Amérique latine et des Caraïbes au service de la paix et de la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens », les nombreux représentants d’organisations non gouvernementales qui ont noté les similarités entre la violence et la répression politique vécue par le passé dans leur propre région, ont appelé la société civile d’Amérique latine et des Caraïbes à travailler à la résolution du conflit qui perdure « en Terre sainte » et à rendre justice au peuple palestinien.
« Il y a d’importantes leçons à tirer des larges communautés juives et palestiniennes d’Amérique latine, qui vivent et coexistent de manière pacifique, sans aucun mur et sans peur entre elles », a souligné M. Tanin.  De nombreux  intervenants se sont largement appesantis sur les efforts déployés par les sociétés civiles palestiniennes et israéliennes qui usent des préceptes de la non- violence et de l’éducation pour parvenir à la résolution pacifique du conflit.
Clôturant la réunion de la société civile, dont les travaux ont duré une journée, le Vice-Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a estimé et reconnu que la distance physique entre l’Amérique latine et le Moyen-Orient ne constituait pas un frein à l’action.  « Le Comité soutien les efforts des acteurs civils et les encourage à continuer leur travail pour une paix durable et juste au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 31 mars 2011 - 17h:31
PCHR du 24 au 30 mars 2011
Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Pendant cette semaine du 24 au 30 mars :
  • 3 résistants palestiniens ont été tués par les FOI dans la bande de Gaza, l’un par exécution extrajudiciaire :
    • 3 autres résistants ont été blessés dans la bande de Gaza et un civil en Cisjordanie ;
  • les avions israéliens ont lancé une série de raids aériens sur des cibles de la bande de Gaza :
    • le Ship Building dans le nord de la bande de Gaza a été bombardé et au moins 30 maisons et 2 écoles ont été endommagées ;
    • 2 tunnels ont été détruits à Rafah ;
    • des Palestiniens ont été blessés par des éclats de verres brisés ;
  • les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
    • 4 Palestiniens, dont 2 mineurs, ont été blessés ;
    • 14 militants israéliens des droits de l’homme et 2 Palestiniens ont été arrêtés ;
  • les FOI ont conduit 52 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 2, limitées, dans la bande de Gaza :
    • elles ont arrêté 27 Palestiniens, dont 14 mineurs ;
    • elles sont entrées dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, et ont arrêté 18 Palestiniens ;
  • Israël continue d’imposer un siège total sur les TPO et d’isoler la bande de Gaza du monde extérieur ;
  • les FOI continuent la colonisation de la Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens :
    • elles ont détruit 3 puits à Bethléhem ;
    • elles ont démoli une route dans le village de Qarawt Bani Hassan, près de Salfit.
(JPG)
L’immeuble « Le Bateau », ciblé par les avions de guerre israéliens cette semaine
dans le nord de la bande de Gaza

Violations israéliennes recensées durant la semaine du 24 au 30 mars 2011

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 24 mars
Minuit, les FOI entrent dans Tulkarem, elles font irruption dans un certain nombre de maisons, convoquant des Palestiniens pour interrogatoire et en interrogeant d’autres.
1 h, incurison dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, l’armée fouille des maisons et arrête 4 Palestiniens :
  • Shadi Shihda Na’im, 24 ans ;
  • Ahmed ‘Ali Ekhlil, 30 ans ;
  • Nasser Fat’hi Ekhlil, 22 ans, et
  • Mohammed ‘Ali ‘Awadh, 19 ans.
1 h 20, l’aviation tire un missile sur un tunnel à proximité de la Porte Saladin à la frontière égyptienne. Le tunnel est détruit mais pas de victime.
1 h 30, incursion dans Jéricho où l’armée patrouille dans les rues et photographie l’hôtel Intercontinental ; pour se retirer un peu plus tard ;
et dans la vieille d’Hébron et la partie sud de la ville ; avec fouilles de certaines maisons et arrestations de 4 Palestiniens, dont 2 frères :
  • ‘Adnan Mohammed Abu ‘Arafa, 22 ans ;
  • ‘Omar Mohammed Abu ‘Arafa, 25 ans ;
  • Jawad ‘Abdul Rahman al-Muhtasseb, 26 ans, et
  • Ayman Fath’i al-Jabrini, 37 ans.
8 h, incurison dans Abu Qash, au nord de Ramallah.
Dans la matinée, un drone cible son missile sur un membre de la résistance près de la station service de Hammouda au nord-est de la localité de Jabaliya
11 h, dans Hijja, à l’est de Qalqilya.
11 h 30, dans Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, où l’armée opère dans la maison de Bassem Mohammed Tamimi, 45 ans, qui est arrêté.
11 h 40, dans Nabi Elias, à l’est de Qalqilya.
11 h 50, dans Jafna, au nord-est de Ramallah.
15 h, dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine ; pendant que l’armée patrouille, des jeunes se regroupent pour jeter des pierres sur l’occupant ; aussitôt celui-ci réplique en lançant des lacrymogènes.
16 h 55, dans Jayyous, au sud de Qalqilya.
17 h, dans ‘Izbat al-Tabib, à l’est de Qalqilya.
20 h 25, l’aviation tire 4 missiles sur l’immeuble “le Bateau” des Renseignements généraux palestiniens au sud-ouest de la localité de Jabaliya. Siraj Ahmed al-Sa’ati, 26 ans, ’Emad Nasser Ja’is, 24 ans, et Ra’ed Mohammeed al-’Afifi, 38 ans, sont blessés par des éclats de verre.
Le bombardement a sérieusement endommagé les immeubles voisins : toute la façade de la partie supérieure de l’immeuble visé, toutes les fenêtres d’au moins 30 maisons à l’entour, toutes les fenêtres de l’établissement scolaire al-Sawari, un ordinateur, la salle de laboratoire et des pièces réservées aux services. Toutes les fenêtres et les 10 portes d’accès au collège « Constantinople » ont été soufflées. Le « Museum hôtel » et le restaurant endommagés. Également soufflées toutes les fenêtres du club sportif al-Hilal, du club de l’Union des employés de l’UNRWA et le lieu de distractions Sinbad.
20 h 30, depuis la frontière nord et nord-est, les FOI tirent au moins 5 obus d’artillerie sur les endroits situés à plus de 300 mètres de la frontière. Pas de victime mais la population, non avertie, a été quelque peu prise de panique.
20 h 30, les FOI pénètrent sur le secteur situé entre Kufor al-Labad et la banlieue est de Tulkarem, Thinnaba ; elles ratissent la zone pendant quelques temps et se retirent.
20 h 30, incursion dans al-‘Ouja, au nord de Jéricho.
20 h 40, dans Kharabtha al-Misbah, à l’ouest de Ramallah.
20 h 40, un avion tire un missile sur un camp d’entraînement des brigades ’Izzidin al-Qassam, bras armé du Hamas au nord-ouest du camp de réfugiés de al-Shati. Plusieurs maisons sont endommagées mais on ne compte aucune victime.
21 h, dans Fassayel, au nord de Jéricho.
23 h 30, dans la zone de cultures entre ‘Attil et Deir al-Ghossoun, au nord de Tulkarem, l’armée ratisse le secteur quelques temps avant de se retirer.
Vendredi 25 mars
2 h 30, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine, l’armée fouille la maison de Rami Ahmed Kmayel, 32 ans, et l’arrête ; elle lui confisque aussi son ordinateur personnel.
Dans la matinée, les forces de police de l’occupation tirent sur un civil palestinien, qui souffre de troubles psychologiques, dans Fassayel, un village au nord de Jéricho. Il est blessé puis arrêté par la police.
Selon les investigations conduites par les PCHR, il était environ 8 h 30, Karam Suleiman ‘Eissa, 35 ans, du camp de réfugiés de Balata, à l’est de Naplouse, qui rentrait de son travail à Fassayel, se dirigeait vers les toilettes de la mosquée du village. Il était accompagné de son employeur, Fawzat Abu Hussam, 45 ans. Un soldat israélien posté sur la grande route a appelé ‘Eissa lui demandant de s’arrêter, et ‘Eissa lui a jeté des pierres. Un véhicule de la police israélienne est arrivé et des policiers se sont mis à tirer sur ‘Eissa. Il a été blessé de deux balles dans les deux jambes. La police israélienne l’a transporté dans un hôpital israélien, et a détenu son employeur pendant quelques heures. Selon la famille d’‘Eissa, celui-ci souffre de troubles psychologiques et il prend pour cela régulièrement des médicaments. Le jour où il a lancé des pierres sur le soldat, il n’avait pas pris ses médicaments.
9 h 30, les FOI pénètrent sur le secteur d’al-Mentar, à ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya.
18 h 20, dans l’ouest de Qalqilya, où elles fouillent le secteur pendant quelques temps, prétendant qu’un cocktail Molotov a été lancé sur le mur d’annexion.
Samedi 26 mars
16 h 30, incursion dans Jayous, au nord de Qalqilya.
19 h 15, dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya.
23 h 30, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah.
Dimanche 27 mars
2 h, incursion dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya.
8 h, un drone tire un missile sur un groupe des résistants des brigades al-Quds, bras armé du Jihad. Il venait de tirer des roquettes artisanales depuis Beit Lahiya près de la station service de Hammouda, sur une ville israélienne. Sabri Hashem Mohammed ’Assaliya, 20 ans, de Beit Lahia et Radwan Ahmed Mohammed al-Namrouti, 32 ans, de al-Zawaida village au centre de la bande de gaza sont tués sur le coup. Un 3ème prend des éclats dans la poitrine et au bras droit.
9 h 30, dans Beit ‘Our al-Tahta, à l’ouest de Ramallah.
10 h, dans Maithaloun, au sud de Jénine.
15 h 50, dans Beit Ameen, au sud de Qalqilya.
15 h 50, dans Snirya, même secteur.
22 h 30, dans al-Bireh.
23 h 30, dans Fassayel, au nord de Jéricho, où l’armée opère sur la maison de Mohammed Mahmoud Nawawra, 58 ans. Elle force les habitants de la maison à sortir et perquisitionne. Elle se retire vers 1 h du matin du village.
23 h 50, dans al-‘Ouja, au nord-est de Jéricho.
Lundi 28 mars
Minuit et demi, les FOI entrent dans Jéricho.
2 h, dans le contexte des punitions collectives continues contre les Palestiniens de Beit Ummar, au nord d’Hébron, les FOI reviennent dans la ville. Elles font irruption dans des dizaines de maisons.
Selon l’enquête du PCHR, les FOI ont forcé les habitants des maisons à sortir et fouillé les maisons avec des chiens policiers. Les soldats de l’occupation ont violemment frappé Ahmed Hamed Za’aqiq, 40 ans, alors qu’il protestait contre la façon dont les soldats perquisitionnaient la maison, et ils ont arrêté son fils. Le père souffre d’ecchymoses au visage, dans le dos et les membres.
Durant cette opération, les FOI arrêtent 14 Palestiniens, dont 12 mineurs :
  • Jameel Ahmed Za’aqiq, 15 ans ;
  • Mohammed Yasser Za’aqiq, 18 ans ;
  • Ahmed Yasser Za’aqiq, 17 ans ;
  • Ahmed Mohamed Ekhlil, 22 ans ;
  • Muntasser Ibrahim Ekhlil, 20 ans ;
  • Mohammed ‘Azzam al-Za’aqiq, 16 ans ;
  • Malek Nayef Slaibi, 16 ans ;
  • ‘Allam Yousef ‘Awadh, 14 ans ;
  • Ahmed Yousef Sabarna, 18 ans ;
  • Mohammed Yousef Sabarna, 17 ans ;
  • Shareef Fat’hi Braighaith, 18 ans ;
  • Hassam Majed Slaibi, 16 ans ;
  • Eihab Mohammed Abu Fanous, 14 ans, et
  • Yousef ‘Aayesh Sabarna, 14 ans.
Il faut indiquer qu’au moins 200 Palestiniens, la plupart des mineurs, ont été arrêtés par les FOI dans la ville depuis début 2011, selon des sources du Club des prisonniers palestiniens de la ville.
2 h, incursion dans Kufor Laqef, à l’est de Qalqilya, où l’armée fouille un certain nombre de maisons, et arrête ‘Abada ‘Abdul Karim Madaniya, 19 ans, et confisque un fusil de chasse.
9 h, dans ‘Ein Yabroud, au nord-est de Ramallah.
10 h, dans Deir Abu Da’if, à l’est de Jénine.
15 h, dans le village touristique de Haddad, au sud-est de Jénine.
17 h, dans Ramin, à l’est de Tulkarem.
20 h, dans la zone située entre ‘Azzoun et ‘Izbat al-Tabib, à l’est de Qalqilya.
23 h 50, dans al-Zbaidat, au nord de Jéricho.
Mardi 29 mars
2 h 30, l’aviation tire un missile sur un tunnel situé près du camp de réfugiés de Yibna au sud de Rafah. Le tunnel est détruit mais pas de victime.
5 h, incursion dans Jéricho, l’armée patrouille dans les rues, photographie le centre d’entraînement de la Garde présidentielle palestinienne et le barrage routier des forces de la Sécurité nationale palestinienne.
8 h 30, les FOI pénètrent à 200 mètres dans al-Musaddar village au centre de la bande de Gaza. Leurs bulldozers et leurs niveleuses aplanissent les terres agricoles jouxtant la frontière.
9 h, incursion dans ‘Allar, au nord de Tulkarem ; dans Kfairet, au sud-est de Jénine ; dans Rummana, au nord-ouest de Jénine.
9 h 30, dans al-Bireh.
10 h 30, dans Tulkarem.
11 h, dans Maithaloun, au sud de Jénine.
11 h 30, dans Kufor Ra’ei, au sud-ouest de Jénine.
21 h 50, dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.
Mercredi 30 mars
Minuit, incursion dans ‘Anabta, à l’est de Tulkarem.
2 h, dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, où l’armée fouille certaines maisons, puis emmène 3 Palestiniens dans un endroit éloigné du village : Ameen Khaled Abu Haniya, 45 ans, Khaled ‘Abdul Rahim Abu Haniha, 40 ans, et Baker Sa’id Abu Haniya, 45 ans.
Elle les soumet alors à un interrogatoire à propos d’armes qui seraient cachées dans leurs maisons, alors qu’elle a déjà fouillé à fond leurs maisons et n’y a rien trouvé. Les soldats rouent de coups les Palestiniens pendant leur interrogatoire, lesquels sont relâchés ensuite à 5 h.
2 h 20, incursion dans Tulkarem, avec patrouilles dans les rues. L’armée se dirige vers le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de la ville, patrouille, puis se retire.
4 h 15, selon l’enquêteur du PCHR l’aviation tire un missile sur Abu Mo’ammar, 25 ans, et sur ’Abdullah Saleh al-Ghalban, 25 ans, alors qu’ils sortaient de leur maison pour se rendre à la prière du matin à la mosquée Martyr Tariq Abu al-Hussain, dans le village al-Nasser au nord de Rafah. Ils sont conduits à l’hôpital européen à Khan Younis.
A 6 h 10, Abu Mo’ammar décédait. Quant à al-Ghalban, amputé d’une jambe, son état est critique. Mo’ammar était un résistant des brigades al-Qds et al-Ghalban, membre du mouvement salafiste.
10 h 30, les FOI pénètrent à 400 mètres dans la localité de Bourat Abu Samra au nord de Beit Lahiya. Protégées par des tirs nourris, elles nivèlent les terres agricoles précédemment défoncées le long de la frontière. Elles se retirent à 15 h 30.

2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion
Durant la dernière semaine, les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens, pour protester contre la construction du mur et la colonisation de la Cisjordanie.
4 Palestiniens, dont un mineur, ont été blessés. Des dizaines de Palestiniens et de militants des droits de l’homme ont inhalé les lacrymogènes lancés par les soldats de l’occupation, d’autres souffrent d’ecchymoses suite aux coups donnés par les soldats. De plus, les FOI ont arrêté 14 militants israéliens et 2 Palestiniens.
B’ilin, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 25 mars après la prière, la manifestation hebdomadaire non violente des Palestiniens, militants internationaux et israéliens se dirige vers le mur en construction qui traverse les terres du village. Les soldats postés sur le mur tirent sur eux, à balles caoutchouc, avec des grenades lacrymogènes et des bombes sonores.
3 Palestiniens, dont un mineur, sont blessés :
  • Ibrahim ‘Abdul Fattah Bernat, 28 ans, touché par un corps de lacrymogène à la main droite ;
  • Ahmed Rebhi Abu Rahma, 17 ans, blessé par une balle au pied droit, et
  • Mohammed Suleiman Bernat, 20 ans, qui souffre de brûlures au visage.
Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : au même moment, les Palestiniens de Ni’lin organise leur même manifestation non violente contre le mur. La manifestation est agressée par les soldats quand elle arrive près du mur. De nombreux manifestants respirent les lacrymogènes lancés par les soldats.
Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : ce même vendredi, 25 mars, la manifestation hebdomadaire des Palestiniens, avec les militants internationaux et isaéliens, se dirige vers les terres du village confisquées par l’occupant au profit des colons de Halmish. Ces terres sont situées dans le secteur de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam. La même violence attend les manifestants quand ils arrivent sur les terres volées, par l’agression des soldats tirant à balles caoutchouc, à coups de grenades lacrymogènes et de bombes assourdissantes.
Mahmoud Wajeeh Tamimi, 15 ans, est blessé d’une balle dans la main droite. De nombreux manifestants souffrent de l’inhalation des gaz. De plus, 12 militants israéliens sont arrêtés ainsi qu’un jeune Palestinien, ‘Odai ‘Abdul Raziq Tamimi, 18 ans.
Beit Ummar, au nord d’Hébron : samedi 26 mars, des Palestiniens et des militants israéliens et internationaux organisent une manifestation non violente à Beit Ummar pour protester contre le siège imposé à la ville. les manifestants se dirigent vers l’entrée principale de la ville qui a été fermée par l’occupant. Aussitôt, les FOI chargent la manifestation, à coups de lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
Elles arrêtent 3 manifestants :
  • Kopi Levi, 30 ans, militant israélien ;
  • Katia, militant états-unienne, et
  • ‘Emad Ahmed Abu Hashem, 21 ans, militant palestinien.

    3 - Maintien du bouclage des TPO
Durant la dernière semaine, Israël a maintenu un bouclage serré sur les TPO, et ses restrictions sévères aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.
Bande de Gaza
Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière
Rafah International
Date  :
 :
Palestiniens
sortant
 :
 :
Palestiniens
entrant
23 mars  : 276  : 201
24 mars  : 294  : 203
25 mars  : fermé  :
26 mars  : fermé  :
27 mars  : 260  : 330
28 mars  : 251  : 193
29 mars  : 237  : 162
Karm Abu Salem (Kerem Shalom)
Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
22 mars  : denrées alimentaires 1052 tonnes  : tomates 206 tonnes
 : matériel agricole 1294 tonnes  : fleurs 265 000
 : denrées diverses 1160 tonnes  :
 : gaz domestique 205,11 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : fers à béton pour UNRWA 18 tonnes  :
 : ciment pour UNRWA 300 tonnes  :
 : céréales 1131 tonnes  :
 : aide humanitaire 736 tonnes  :
 :  :
23 mars  : denrées alimentaires 860 tonnes  : tomates 106 tomates
 : matériel agricole 1467 tonnes  :
 : denrées diverses 982 tonnes  :
 : gaz domestique 204,21 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : fers à béton pour UNRWA 36 tonnes  :
 : ciment pour UNRWA 120 tonnes  :
 : agrégats pour UNRWA 132 tonnes  :
 : nourriture animale 1328 tonnes  :
 : aide humanitaire 860 tonnes  :
 :  :
24 mars  : denrées alimentaires 908 tonnes  : fleurs 129 000
 : matériel agricole 1900 tonnes  :
 : denrées diverses 1373 tonnes  :
 : gaz domestique 207,37 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : ciment pour UNRWA 190 tonnes  :
 : agrégats pour UNRWA 96 tonnes  :
 : nourriture animale 1716 tonnes  :
 : aide humanitaire 590 tonnes  :
 :  :
27 mars  : denrées alimentaires 731 tonnes  :
 : matériel agricole 1427 tonnes  :
 : denrées diverses 1586 tonnes  :
 : gaz domestique 203,19 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : céréales 209 tonnes  :
 : aide humanitaire 87 tonnes  :
 :  :
28 mars  : denrées alimentaires 923 tonnes  : fleurs 85 000
 : matériel agricole 1450 tonnes  :
 : denrées diverses 668 tonnes  :
 : gaz domestique 205,28 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : ciment pour UNRWA 280 tonnes  :
 : céréales 1287 tonnes  :
 : nourriture animale 53 tonnes  :
 : aide humanitaire 518 tonnes  :
 :  :
29 mars  : denrées alimentaires 1175 tonnes  : fleurs 153 000
 : matériel agricole 1702 tonnes  :
 : denrées diverses 1017 tonnes  :
 : gaz domestique 205,79 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : ciment pour UNRWA 120 tonnes  :
 : agrégats pour UNRWA 70 tonnes  :
 : fers à béton pour UNRWA 95 tonnes  :
 : nourriture animale 1521 tonnes  :
 : aide humanitaire 990 tonnes  :
Al-Mentar (Karni)
Les FOI l’ont gardé fermé toute la semaine.
Beit Hanoun (Erez)
Population  : 23 mars - 24 mars - 25 mars - 26 mars - 27 mars - 28 mars - 29 mars
Patients  : 35 28 3 0 49 53 34
Accompagnateurs  : 33 25 2 0 45 53 31
Palestiniens venant d’Israël  : 6 0 5 0 2 6 0
Diplomates  : 1 0 0 0 0 0 11
Presse  : 0 28 3 0 2 3 1
Internationaux  : 42 59 4 0 10 12 36
Personnel de l’ONU  : 22 24 0 0 0 8 9
Gazaouis  : 10 4 0 0 2 0 1
Gens d’affaires  : 60 56 0 0 52 64 67
Réunions d’affaires  : 0 0 0 0 0 3 0
Entretiens sécurité  : 1 0 0 0 0 0 0
Personnalités  : 0 0 1 0 0 0 0
Ambulances vers Israël  : 4 3 2 0 4 0 1
Ambulances venant d’Israël  : 3 2 2 0 3 2 2

Cisjordanie
Toute la Cisjordanie est bouclée.
Jérusalem : les FOI maintiennent les restrictions sur les déplacements palestiniens dans la ville. Des milliers de Palestiniens, originaires de ce pays, ne peuvent toujours accéder à leur ville. les FOI ont posé moult check-points dans et autour de Jérusalem. Le vendredi, jour de prière où de nombreux Palestiniens voudraient venir prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne, les restrictions sont renforcées.
Ramallah : de nombreux check-points sont posés chaque semaine sur les routes autour de la ville, où l’armée d’occupation bloque tout déplacement palestinien, contrôle et fouille les véhicules et les personnes.
  • jeudi 24 mars, 10 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah ;
  • jeudi 24 mars, 13 h, un autre check-point à l’entrée de Turmos’iya, au nord ;
  • vendredi 25 mars, 11 h 30, les FOI reviennent sur le check-point ‘Attara, au nord ;
  • samedi 26 mars, 10 h 30, nouveau check-point sur la route Silwad/’Ein Yabroud, au nord-est ;
  • samedi 26 mars, 16 h, autre check-point près de l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
  • samedi 26 mars, 20 h, un autre à l’entrée de Beit Liqya, à l’ouest ;
  • lundi 28 mars, 8 h 30, check-point près de l’entrée de Nabi Saleh ;
  • mardi 29 mars, 10 h 30, check-point entre Bitouna et Beit ‘Our al-Fouqa, à l’ouest ;
  • mardi 29 mars, 13 h, check-point à l’entrée d’al-Lubban Al-Gharbi, au nord-ouest, et
  • mardi 29 mars, 18 h 30, les FOI reviennent sur le check-point ‘Attara.
Hébron : pour la deuxième semaine consécutive, les FOI imposent un siège serré sur la ville, au nord d’Hébron. Elles maintiennent fermées toutes les entrées de la ville, interdisent tout déplacement, que ce soit pour entrer ou sortir d’Hébron.
Qalqilya :
  • jeudi 24 mars, les FOI posent 5 check-points autour de Qalqilya ;
  • samedi 26 mars, 7 check-points ;
  • dimanche 27 mars, 6 check-points ;
  • lundi 28 mars, un check-point au carrefour de Jeet, et
  • lundi 28 mars, 14 h 15, nouveau check-point à l’entrée d’‘Azzoun, à l’est.
Tulkarem :
  • jeudi 24 mars, 19 h, pose d’un check-point à l’entrée de Beit Leed, à l’est de Tulkarem, et
  • vendredi 25 mars, 17 h 30, un autre check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya, dans le secteur de Kafriyat, au sud de la Tulkarem.
Jénine :
  • vendredi 25 mars, 7 h 30, pose d’un check-point près de l’entrée d’al-Mansoura, au sud de Jénine, et
  • samedi 26 mars, 10 h, autre check-point à l’entrée de Sanour, même secteur.
Salfit :
  • lundi 28 mars, 17 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Yassouf, à l’est de Salfit.
Jéricho :
  • jeudi 24 mars, 11 h 10, nouveau check-point à l’entrée sud de la ville ;
  • vendredi 25 mars, 18 h 20, un autre à l’entrée d’‘Ein al-Dyouk, au nord ;
  • lundi 28 mars, 10 h, un autre à l’entrée sud de Jéricho ;
  • mardi 29 mars 18 h, autre check-point à l’entrée d’al-Jiftlek, au nord, et
  • mardi 29, 19 h, un à l’entrée d’‘Ein al-Dyouk.

    4 - Colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens
La colonisation se poursuit dans les TPO, en violation flagrante du droit international, [et en parfaite connaissance de la communauté internationale, actuellement en train de bombarder la Libye].
Jeudi 24 mars, dans la matinée, les FOI démolissent 3 puis et les structures attenantes à Arab al-Rashaida, au sud-est de Bethléhem.
D’après les investigations conduites par le PCHR, le mercredi 23 mars vers 10 h, les FOI, avec un bulldozer, entrent dans le village. Elles commencent la destruction de 3 puits utilisés pour collecter l’eau de pluie. Ces puits ont été creusés il y a des centaines d’années. Cette démolition intervient avant la fin du délai fixé par les FOI aux propriétaires pour qu’ils puissent faire appel contre la décision de démolition. Les puits sont les suivants :
  • un puits qui absorbait 280 mètres cube d’eau, appartenant à Yousef Hussein Rashaida ;
  • un puis qui absorbait 3000 mètres cube d’eau, appartenant à ‘Ali Salem Mad’an, et
  • un puits qui absorbait 225 mètres cube d’eau, appartenant à Majed Ehdaiwi Rashaida.
Jeudi 24 mars, 9 h 55, les FOI entrent dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit. Elles démolissent la route d’al-Horriya pour la deuxième fois en trois mois, d’après des membres du Conseil local. Elles quittent le village vers midi vingt. L’objectif des forces d’occupation est d’annexer le secteur au profit des colonies Yakir et Rafafa, parce qu’il est riche en eau.

(JPG) Document public
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
Rapport hebdomadaire pour la période du 24 au 30 mars 2011 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP
Lien

Les forces d'occupation arrêtent al-Rayyan après sa libération des prisons d'Abbas

Ramallah - 1 avril 2011
Par Palestine Info
Les forces de l'occupation israélienne ont arrêté hier jeudi 30 mars à Ramallah l'important leader Sheikh Muhammad al-Rayyan, quelques jours après qu'il ait été libéré des prisons d'Abbas.
Les milices d'Abbas avaient relâché Rayyan il y a quelques jours après le paiement d'une caution de 2000 dinars jordaniens et lui avoir interdit de quitter la Cisjordanie .
Rayyan a passé deux mois dans les geôles d'Abbas et a comparu devant les tribunaux plus de dix fois, sans que le procureur ne pusse établir aucune charge contre lui.
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM

Les constructions de colonies ont quadruplé en 2010

Cisjordanie - 1 avril 2011
Par Maan News
Pendant que les Palestiniens commémorent le « Jour de la Terre », l’anniversaire de la révolte contre la confiscation de terres par les Israéliens, un rapport du Bureau central palestinien des Statistiques (PCBS) a montré que les projets israéliens vis-à-vis des colonies étaient en rapide progression.
Les constructions de colonies ont quadruplé en 2010
Colonie israélienne Pisgat Zeev, à Jérusalem Est (photo Bernat Armangue/AP)
Trente cinq ans après la révolte, durant laquelle 6 jeunes manifestants ont été tués par les forces israéliennes, les Palestiniens constituent près de la moitié de la population vivant sur le territoire palestinien sous Mandat britannique, mais n’ont accès qu’à moins de 15% des terres, rapporte le PCBS.
Le mur de séparation israélien a confisqué environ 733 km² de terrains palestiniens en Cisjordanie , note le rapport. Les Israéliens ont expliqué que le mur a été construit pour prévenir des attaques, mais son trajet s’implante profondément à l’intérieur de la Cisjordanie , souvent plus de 22 km, selon un rapport de l’ONU. Les terres entre le mur et la « ligne verte » ont été utilisées pour l’établissement de colonies israéliennes et de bases militaires illégales.
Le PCBS a constaté qu’en 2010, Israël a construit 6794 habitations juives sur les terres palestiniennes occupées, soit 4 fois plus qu’en 2009.
Selon la 4ème convention de Genève, il est illégal pour une force occupante de transférer sa population sur les terres qu’elle occupe.
En septembre 2010 le Président Mahmoud Abbas a refusé de poursuivre les négociations de paix tant qu’Israël continuerait de construire sur des terres qui seraient à l’État Palestinien selon l’accord de paix en cours.
Malgré les appels de la communauté internationale, incluant les États Unis, l’UE et la Russie, le Premier Ministre Israélien Benjamin Netanyahu a refusé de freiner l’extension des constructions, et les pourparlers de paix se sont effondrés.
Tandis que le Président américain Barak Obama annonçait que les constructions de colonies étaient un obstacle à la paix, son administration a récemment posé son veto sur une résolution condamnant ces mêmes constructions.
Après le vote, l’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice a dit : «  Nous rejetons fermement la légitimité de l’expansion continue des colonies israéliennes ».
« La poursuite de la colonisation viole les engagements internationaux qu’a pris Israël, dévaste la confiance entre les deux parties, et menace les perspectives de paix ».
Cependant, Rice ajoute que cette résolution risque d’encourager les deux parties à rester à l’écart des négociations.
Historiquement, il n’y a jamais eu plus de constructions de logements uniquement pour les juifs en territoire palestinien occupé que pendant les négociations de paix.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM

Reprise du procès Corrie au tribunal d'Haïfa avec le témoignage du commandant de l'unité du bulldozer

Israël - 1 avril 2011
Par Rachel Corrie Foundation
Communiqué de presse du 28 mars 2011.
(Haïfa, Israël - 29 mars 2011) - Après une pause de cinq mois, la cour de district d'Haïfa reprendra, le dimanche 3 avril, les audiences du procès civil intenté par la famille de Rachel Corrie contre l’État d'Israël pour délit d'homicide, à Rafah, Gaza, le 16 mars 2003.
Reprise du procès Corrie au tribunal d'Haïfa avec le témoignage du commandant de l'unité du bulldozer
Rachel était une étudiante américaine, activiste et militante pour les droits de l'homme qui a été écrasée par un bulldozer Caterpillar D9R alors qu'elle protestait, de façon non violente, contre la démolition de maisons palestiniennes.
Il est prévu que le commandant de l'unité qui a tué Rachel témoigne. Connu par le tribunal sous les initiales S.R., il supervisait le travail du bulldozer depuis un véhicule blindé de transport de troupes stationné sur les lieux. Alors que de nombreux témoins militaires ont été autorisés à témoigner sur l'affaire derrière un écran pour protéger leur identité - une mesure sécuritaire tout à fait inhabituelle - il est prévu que S.R. témoigne à visage découvert parce que le public connaît déjà son identité.
Le procès civil a commencé il y a plus d'un an, en mars 2010, avec les témoignages de quatre collègues de Rachel appartenant au Mouvement international de solidarité (International Solidarity Movement - ISM) qui ont assisté à son assassinat. Lors d'une seconde phase qui a commencé le 5 septembre, le gouvernement a présenté neuf témoins, dont l'enquêteur en chef de la police militaire, le chauffeur et le commandant du bulldozer qui a renversé et tué Rachel.
Le juge Oded Gershon a accédé à la requête du gouvernement de protéger les identités de plusieurs témoins, les autorisant à témoigner derrière un écran. La famille Corrie a fait valoir que ces mesures de protection tout à fait inhabituelles portaient atteinte à leur droit à un procès public, équitable et transparent, mais la Cour suprême israélienne a refusé leur appel.
"Tandis que nous voyons actuellement des jeunes gens au Moyen-Orient protestant de façon non violente et luttant pour leurs libertés et leurs droits, ce procès semble encore plus pertinent," a dit la mère de Rachel, Cindy Corrie. "Alors que notre famille continue de demander des comptes au gouvernement israélien pour sa réponse à l'action non violente de Rachel, nous exigeons que tous les gouvernements et les militaires respectent le droit des peuples à se rassembler et à protester de façon pacifique, qu'ils répondent de façon non violente à ces protestations et qu'ils soient tenus pour responsables de leurs actions."
L'action en justice affirme que l'homicide de Rachel était intentionnel ou, alternativement, que le gouvernement israélien a fait preuve de négligence en autorisant des soldats et des commandants militaires israéliens à agir imprudemment en utilisant un bulldozer militaire blindé sans tenir compte de la présence de civils non armés et non violents à Rafah. Elle avance également que l'armée israélienne n'a pris aucune mesure appropriée et nécessaire pour protéger la vie de Rachel, en violation des obligations en vertu du droit israélien et international.
Le gouvernement d'Israël argue que l'homicide de Rachel a eu lieu dans le cadre d'un conflit armé dans une zone militaire fermée et qu'il doit être considéré comme un "fait de guerre", et une "action d’État", ce qui absout le gouvernement et l'armée de toute responsabilité.
Le 4 novembre, dernière séance du tribunal avant une longue pause, le commandant du bulldozer qui a renversé Rachel a témoigné sur l'emplacement de son corps immédiatement après l'incident. Sa version a contredit radicalement le témoignage antérieur du conducteur du bulldozer, qui était assis à côté de lui dans la cabine. Le commandant, dont la tâche est d'être une deuxième paire d'yeux et de diriger le mouvement du bulldozer, a témoigné que le corps de Rachel était placé entre le bulldozer et le tas de terre (corroborant les témoignages des collègues ISM de Rachel ainsi que les preuves photographiques). Mis devant les divergences entre les deux déclarations, les deux soldats ont collé à leurs versions des fais, "Il dit ce qu'il a vu, je dis ce que j'ai vu," a dit le commandant du bulldozer.
"Je trouve cela au-delà de l'incompétence qu'un avocat général militaire ferme ce dossier sans complément d'enquête," a dit Craig Corrie, le père de Rachel, après la dernière session de novembre. Les enquêteurs ont-ils tenté de concilier les témoignages entre leurs propres soldats ? Des contradictions et des révélations stupéfiantes étayent l'opinion du gouvernement US et la nôtre qu'il n'y a eu aucune enquête crédible dans cette affaire."
Des représentants de l'ambassade des États-Unis et de nombreuses organisations locales et internationales pour les droits de l'homme étaient présents aux audiences.
Les prochaines audiences auront lieu les 3 et le 6 avril, entre 9h et 16h, devant le juge Oded Gershon, au tribunal de district d'Haïfa, 12 Palyam St., Haïfa, Israël. Une ou plusieurs sessions supplémentaires sont prévues.
Pour connaître les mises à jour, les modifications éventuelles de calendrier du tribunal et les informations, visitez la page "Trial Update" du site Rachel Corrie Foundation :
Pour des questions liées à la presse, prenez contact à : press@rachelcorriefoundation.org
En Israël, appelez Sarah au + 972-52-952-2143
Traduction : MR pour ISM

En avant, unis et plus forts jusqu'au retour ! 9ème convention internationale annuelle Al-Awda, les 29 et 30 avril 2011 - Un événement important à un moment crucial de l'histoire arabe

Palestine - 1 avril 2011
Par Al Awda
A un moment où le peuple du monde arabe a pris les rues pour lancer des changements politiques majeurs après des décennies de contrôle brutal des régimes dictatoriaux, nous les Palestiniens sommes confrontés à des défis similaires face à une des occupations les plus brutales de l'histoire moderne.
En avant, unis et plus forts jusqu'au retour !
9ème convention internationale annuelle Al-Awda, les 29 et 30 avril 2011 - Un événement important à un moment crucial de l'histoire arabe
Les récentes révélations de trahison et de tentative de liquider le droit au retour par des éléments d'une direction fantoche non élue et non représentative, requièrent une fois de plus que notre peuple prenne le contrôle de notre propre destin. Nous devons développer une stratégie et des tactiques pour nous joindre aux Égyptiens, aux Tunisiens et à nos autres camarades arabes et porter notre lutte pour le retour à un plus haut niveau. Nous devons également commencer à penser au-delà du retour. Au fur et à mesure que l'appel à la liberté dans le monde arabe s'est développé, l'occupant sioniste a intensifié ses bombardements sur la Bande de Gaza, ses confiscations de terre et ses démolitions de maisons en Cisjordanie , dans le Naqab et partout en Palestine. La répression des marionnettes sionistes devient plus désespérée tandis qu'elles essaient de brader nos terres et nos vies.
L'objectif de notre convention annuelle est de faire le point et l'évaluation de notre travail depuis la convention précédente.
La neuvième convention internationale annuelle Al-Awda a lieu au milieu de ces défis. Nous appelons tous les Palestiniens, indépendamment de leur affiliation organisationnelle, à se joindre aux membres et aux partisans d'Al-Awda pour la convention de cette année. Nous aborderons et prendrons collectivement les mesures en vue de changer notre destin en tant que peuple tout en réaffirmant notre détermination à revenir dans nos maisons et sur nos terres. Nous ne pouvons plus rester silencieux pendant qu'une direction non élue et illégitime, redevable à ses maîtres états-uniens et de l'occupation abandonne lâchement nos droits.
Pour aborder ces questions essentielles auxquelles est confrontée notre cause, nous avons programmé des discussions sous la forme de "brainstorming" d'où émergeront des idées, des stratégies, des tactiques avec des éléments d'action sur les sujets suivants :
. Les documents Palestine et le soulèvement du peuple arabe : impact sur la lutte palestinienne et organisation future
. Boycott et Désinvestissement
. Soutien aux réfugiés
. Projet Retour d'Exil avec le Free Palestine Movement
. Résistance culturelle par diverses formes artistiques
. Campagne pour les droits des enfants palestiniens
. Sommet étudiant.
Plusieurs jeunes activistes du Centre Al-Bayader, du camp de réfugiés Yarmouk (Damas) participeront cette année à des ateliers pratiques.
Parmi les orateurs attendus à la neuvième convention d'Al-Awda :
- Docteur Salman Abu Sitta, coordonnateur général du congrès pour le droit au retour palestinien, président de la Palestine Land Society,
- Abbas Al-Nouri, acteur arabe syrien de "bab el-h7ara", militant politique,
- Diana Buttu, avocate palestinienne, ancienne conseillère juridique de l'équipe de négociation palestinienne,
- Ali Abunimah, auteur palestinien et co-fondateur de Electronic Intifada,
- Lubna Masarwa, militante palestinienne, survivante du massacre du Mavi Marmara,
- Laila Al-Arian, auteur palestinienne, écrivain et productrice à Al-Jazeera en anglais, un des médias qui a divulgué les Documents Palestine,
- Docteur Jamal Nassar, spécialiste politique sur le Moyen-Orient et doyen du Collège de Sciences sociales et du comportement à l'Université de l’État de Californie San Bernardino (CSUSB),
- Rim Banna, chanteuse palestinienne et militante,
- Najat El-Khairy, artiste palestinien, peintre sur porcelaine
- Remi Kanazi, poète palestinien, militant,
- Jeunes des camps de réfugiés.
La chanteuse palestinien Rim Banna chantera quelques-unes de ses chansons en direct pendant la convention.
Plus...
Des présentations culturelles, des livres et des articles de solidarité, des réseaux avec des amis et des activistes, et des déjeuners et des soupers en musique ! (garde d'enfants assurée pendant toute la convention).
Rejoignez-nous ! Faites la différence en faisant du bénévolat et des dons !
Pour toute information complémentaire, visitez le site web de la neuvième convention annuelle internationale Al-Awda.
N'attendez pas ! Réservez votre place aujourd'hui !
La convention aura lieu, les 29 et 30 avril 2011, au :
Embassy Suite Hotel, Anaheim South
11767 Harbor Boulevard
Garden Grove, California 92840 (USA)
Médias : une organisation spéciale est prévue pour les journalistes qui couvriront la convention, dont des entretiens avec les orateurs, les intervenants et les organisateurs. Si vous faites partie des médias, contactez nous à office@al-awda.org
Al-Awda, The Palestine Right to Return Coalition
PO Box 131352
Carlsbad, CA 92013, USA
Tel: 760-918-9441
Fax: 760-918-9442
E-mail: office@al-awda.org
WWW: http://al-awda.org
Al-Awda, la Coalition pour le droit au retour en Palestine (PRRC) est un organisme éducatif et caritatif sans but lucratif exonéré d'impôt 501 (c)(3), comme défini par le service des impôts (Internal Revenue Service, IRS) des Etats-Unis d'Amérique. Selon les lignes directrices de l'IRS, vos dons au PRRC sont déductibles de vos impôts.
- Si vous souhaitez faire un don, cliquez ici et suivez les instructions.
- Si vous souhaitez devenir membre, cliquez ici.
Source : Al Awda
Traduction : MR pour ISM

En Palestine, tout est relatif : la violence des colons dont vous n'entendez pas parler

Cisjordanie - 1 avril 2011
Par Yousef
Lorsque j'ai entendu, le 12 mars, l'horrible nouvelle que cinq colons israéliens avaient été assassinés chez eux dans la colonie d'Itamar, je savais que ce n'était qu'une question d'heures avant qu'un mauvais article décrive les meurtres comme la fin d'une "accalmie de la violence" ou la fin d'un "calme relatif" depuis une attaque près d'Hébron, l'été dernier, au cours de laquelle quatre colons israéliens avaient été tués.
En Palestine, tout est relatif : la violence des colons dont vous n'entendez pas parler
A l'époque, le Washington Post avait publié un éditorial disant que l'attaque mettait fin à "trois ans de paix" dans la région, éditorial auquel nous avions répondu sur ce site.
Je suppose donc qu'il ne faut pas être autrement surpris que Janine Zacharia, du Washington Post, ouvre la voie en affichant une ignorance complète de la situation qu'elle est censée couvrir, ou un parti-pris manifeste pro-Israël (ou les deux).
Voici l'article de Zacharia du 13 mars et l'extrait important :
"Le quotidien israélien Ha'aretz, citant une enquête préliminaire, a rapporté que les enfants étaient âgés de 11 ans, 3 ans et 3 mois. Le journal dit aussi qu'une autre fille de 12 ans et deux de ses plus jeunes frères ont réussi à s'échapper. L'attaque a brisé un calme relatif qui a prévalu en Cisjordanie ces derniers mois, tandis que les forces de la sécurité palestinienne assurent un contrôle plus strict dans les territoires où Israël les autorise à opérer, et que les forces israéliennes et palestiniennes coordonnent le travail sécuritaire.
En août dernier, quatre colons juifs avaient été tués dans une fusillade en Cisjordanie
."
La chronologie de Zacharia est probablement représentative de la couverture de ces événements dans la plupart des grands médias, malheureusement. On livre aux lecteurs américains ou aux consommateurs des principaux médias un message simple et clair : des Israéliens sont tués à 6 mois d'intervalle et entretemps, tout était calme.
Le problème est que pour Zacharia et beaucoup des médias, un "calme relatif" signifie qu'aucun Israélien n'a été attaqué, blessé ou tué, et ignore l'occupation et la violence continuelle contre les Palestiniens.
Dans cette période de "calme relatif", le groupe israélien pour les droits de l'homme B'Tselem a recensé qu'au moins 41 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes dans le territoire palestinien occupé. Parmi eux, Omar Qawasmeh, le civil palestinien de 66 ans qui a été massacré dans son lit alors qu'il dormait et que deux civils Palestiniens d'une vingtaine d'années, non armés, avait été assassinés au même checkpoint en moins d'une semaine.
Le fait que ces articles puissent décrire les meurtres de dizaines de Palestiniens par des soldats israéliens comme un "calme relatif" et les trouver complètement inintéressants est dégoûtant en soi. Pourtant, ce n'est qu'une partie de l'histoire.
Les lecteurs savent peut-être qu'un de nos projets de recherche en cours, au Centre Palestine, est de recenser et d'analyser la violence coloniale israélienne contre les civils palestiniens. L'automne dernier, nous avons fait une présentation détaillée de ces données qui mettent en lumière une facette de l'occupation presque jamais abordée.
L'analyse couvre des données de janvier 2009 à août 2010 et comprend plus de 1000 cas de violence de colons. Depuis lors, nous avons entrepris le codage d'une période beaucoup plus importante qui couvrira 6 années et nous permettra d'en comprendre plus sur l'histoire et la trajectoire de la violence des colons israéliens. Ce sera l'analyse la plus complète sur la violence coloniale que je connaisse. J'espérais faire une présentation actualisée couvrant ces nouvelles données pour cet automne, cependant, compte tenu de la récente flambée de violence des colons israéliens, nous avons accéléré le projet et nous ferons la présentation au printemps prochain.
Donc, quels cas de violence des colons y a-t-il eu pendant la période de "calme relatif" décrite par Zacharia ? Il y a eu, en fait, plus de 300 cas de violence de colons pendant cette période, qui ont laissé plus de 85 palestiniens non armés blessés, 4 morts et des dommages aux biens inestimables (dont des milliers d'oliviers et d'amandiers brulés ou déracinés). Parmi ces événements, il a eu plus de 26 cas d'incendies criminels, 59 destructions de bien, 32 attaques physiques, 20 tirs, 60 jets de pierre et 23 vols. Il y a eu aussi 10 cas d'attaques par voiture où des colons ont renversé des civils palestiniens, dont 2 enfants de 5 et 11 ans à Hébron, un homme de 85 ans à Salfit et cette horrible action filmée à Jérusalem.
Les attaques sont parties des colonies de Adora, Ariel, Ateret, Bat Ayin, Beit El, Beitar Elit, Bracha, Dulip, Efrat, Eli, Eli Zehav, Elkana, Elon Moreh, Haggai, Halamish, Harsina, Havat Gilad, Immanuel, Itamar, Kaida, Karmei Tzur, Karmel, Karnei Shomron, Kedumim, Maale Mikhmas, Maon, Maskiyot, Neve Daniel, Rehalim, Revava, Shama, Shuvot Rachel, Shilo, Sussia, Talmon, Kfar Tappuah, Yaki, Yash Adam and Yitzhar.
Elles ont été dirigées contre 79 villes et villages palestiniens différents, dans les districts de Cisjordanie ... et ceci seulement sur les 6 derniers mois.
Si ces 6 mois peuvent être décrits comme un "calme relatif", on peut vraiment se demander quelle somme de violence contre les civils palestiniens pourrait être considérée comme marquante par les grands médias !
Dans un monde où tout est relatif, il semble que la grande presse américaine a décidé que les vies des Palestiniens sont relativement sans valeur comparées aux vies israéliennes. Mais c'est aussi un monde où les médias traditionnels perdent de leur emprise sur le contrôle de la narration et les informations qui contredisent directement le journalisme défaillant sont disponibles au bout des doigts de chacun.
Nous continuerons à faire notre part pour vous apporter cette information, en particulier sur la violence des colons, et nous espérons que vous la partagerez avec d'autres qui, sinon, seraient induits en erreur par des grands médias relativement sans valeur.
Traduction : MR pour ISM

Netanyahou soumis à une enquête sur ses voyages, en baisse de popularité

01-04-2011
Le contrôleur israélien des comptes de l'Etat a annoncé jeudi qu'il allait enquêter sur les accusations portées sur les voyages privés réalisés par Netanyahu, qui auraient pu être financés par des hommes d'affaires.
Cette enquête doit aussi porter sur des fonds reçus par Netanyahu pendant les primaires de son parti, le Likoud (droite).
La chaîne israélienne de télévision privée "10" a récemment diffusé une enquête sur le financement par des hommes d'affaires et des associations de voyages privés de Netanyahu en compagnie de son épouse Sara et parfois de ses deux garçons, durant la dernière décennie.
La chaîne ainsi que le quotidien Maariv ont présenté des notes d'hôtels et de restaurants de luxe, de voyages en avion en première classe ou à bord de jets privés que Netanyahu se serait fait payer.
Le Premier ministre a démenti toutes ces informations, prétendant avoir respecté la loi et les règlements éthiques du Parlement.
Par ailleurs, un sondage publié vendredi par le quotidien Jerusalem Post révèle que seuls 43% des adultes israéliens se disent satisfaits des performances du Premier ministre Benjamin Netanyahu deux ans après son accession au pouvoir.
Pas moins de 30% des personnes interrogées estiment que ces performances sont "mauvaises" et 27% "très mauvaises, contre 11% qui les jugent "très bonnes" et 32% "bonnes".
Le sondage a été réalisé par l'Institut Smith sur un échantillon de 500 personnes représentatif de la population juive adulte d'Israël, avec une marge d'erreur de 4,5%.

Des diplomates israéliens pour une Palestine dans des frontières provisoires

01-04-2011
Des diplomates israéliens poussent leur gouvernement à reconnaître maintenant un Etat palestinien aux frontières provisoires plutôt que d'attendre que les Palestiniens obtiennent des Nations-unies la reconnaissance de leur Etat dans les lignes de 1967.
Le ministère des Affaires étrangères a reconnu jeudi que de telles opinions s'exprimaient en interne alors que les Palestiniens se préparent à demander à l'ONU, lors de la prochaine assemblée générale en septembre, de reconnaître un Etat palestinien sur les lignes antérieures à la Guerre des Six jours de juin 1967, c'est-à-dire sur l'intégralité de l’Est de Jérusalem, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Les partisans d'une Palestine aux lignes provisoires prétendent que la question des frontières permanentes devrait être négociée ensuite entre les deux camps dans le cadre d'un règlement final.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a d'ores et déjà refusé tout accord intérimaire avec « Israël » stipulant un Etat palestinien aux frontières provisoires.
« Israël » a laissé entendre qu'il pourrait prendre des mesures de rétorsion contre l'Autorité palestinienne si celle-ci persistait à rechercher une reconnaissance internationale d'un Etat sur les frontières de 1967 hors du cadre des soi-disant pourparlers de paix.
Selon le quotidien Haaretz, « Israël » a récemment mis en garde les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU et plusieurs importants pays européens contre de telles mesures en cas de reconnaissance d'un Etat palestinien par l'ONU sans accord avec l’entité sioniste.
Lien

"Israël" remue l’affaire des deux attentats anti-israéliens de Buenos Aires

01-04-2011 - L.Mazboudi
Un responsable israélien a assuré que le gouvernement israélien est entré en contact avec le gouvernement argentin pour s’enquérir d’une information publiée par un journal argentin, Perfil, selon lequel Buenos Aires n’est plus intéressée par la poursuite de l’enquête sur cette affaire et voudrait améliorer ses relations avec l’Iran.
Selon le site sioniste en ligne "Terre promise", l’entité sioniste envisage de riposter à cette décision, en éliminant la prochaine visite du chef de la diplomatie argentin, Hector Timmerman en « Israël ».
Le site se désole que ce dernier soit en personne impliquée dans cette position argentine, surtout qu’il est lui-même juif.
(Selon le site en ligne, Jérusalem Post, Timmerman est le fils de Jacobo Timmerman, journaliste juif emprisonné et torturé durant la "Sale guerre", en Argentine, de 1976 à 1983. Après sa libération en 1979, Timmerman s'est s'installé en « Israël », où il est devenu un redoutable critique de gauche, avant de repartir en Argentine en 1984).
Même le directeur de l’Agence juive Nathan Sharansky s’est chargé de l’affaire, et s’est rendu auprès de Timmerman. Directement après la rencontre, il a déclaré que « ce dernier est fermement attaché aux investigations ».
Ce qui n’a pas été confirmé par le ministère argentin qui s’est contenté de confirmer la rencontre, sans nullement aborder l’affaire de l’enquête ni son lien avec l’Iran.
Le quotidien argentin « Perfil » avait prétendu avoir en main une dépêche diplomatique iranienne, faisant état d’une proposition émanant des autorités argentines, sur leur disposition à renoncer aux investigations sur ces deux attentats.
Il rapporte des propos du chef de la diplomatie iranien, Ali Akbar Salehi, dans lesquels il aurait dit que «  l’Argentine n’est plus intéressée par le fait de résoudre l’affaire des deux attentats, et préfère améliorer ses liens avec l’Iran ».
C’est le ministre des affaires étrangères argentin qui, selon le journal, aurait transmis la proposition de son pays à Téhéran via le président syrien Bachar ElAssad et son ministre des affaires étrangères Walid AlMouallem, lors d’une rencontre avec eux dans la ville d’Alep, située au nord de la Syrie.
« Terre promise » révèle que le reportage de « Perfil » a été réalisé par un célèbre journaliste argentin d’investigation de radiotélévision, José Pepe Eliaschev. A l’instar de Timmerman, il est lui aussi juif, mais par contre très pro-israélien. À cet égard, JPost assure qu’il est farouchement hostile à l’actuelle présidente argentine Cristina Kirchner et ne cesse de critiquer sa politique. 
"Israël" ne s’est jamais lassé d’accuser l’Iran et le Hezbollah d’avoir perpétré ces deux attentats, sans jamais prouver ses accusations, et exerce toutes les pressions possibles sur l’Argentine, pour amener sa juridiction à les accuser .
À plusieurs reprises, des responsables iraniens en voyage (en Allemagne et en Grande Bretagne) ont été arrêtés puis relâchés,  faute de preuves. Alors qu’aucun membre du Hezbollah n’ jamais été interpellé.
Au fil de l’enquête, la version israélienne et par extension américaine des faits est  démentie par la Cour suprême argentine qui s’est, au contraire, orientée vers une piste israélienne.
La communauté juive en Argentine étant fortement anti sioniste, ce genre d’attentats devraient lui changer d’avis, affirme le journaliste et auteur français Thierry Meyssan.
Comme ce fut le cas lors de l’entente conclue entre le nazisme et le sionisme, avant et pendant la seconde guerre mondiale, pour terroriser les juifs dans le but de les persuader de fuir en Palestine. 

Netanyahu somme Ban à empêcher une flottille d’aide pour Gaza

02-04-2011
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé vendredi le chef de l'ONU Ban Ki-moon à stopper une flottille d'aide internationale qui envisage de briser en mai le blocus israélien contre la bande de Gaza.
Netanyahu a dit à M. Ban que que le Hamas cherche à y faire passer clandestinement des armes par la mer.
Ce voyage de 15 navires avec à bord des militants de 25 pays européens, américains, et africains doit marquer le 1er anniversaire d'un assaut lancé par la marine israélienne contre une flottille d'aide similaire mais plus petite, dans lequel 9 Turcs avaient été
tués.
L'assaut israélien contre la flottille pour Gaza le 31 mai dans les eaux internationales avait provoqué une grave crise dans les relations israélo-turques et soulevé une vague de réprobation internationale.
Plus ils nous agressent, plus nous serons décidés à poursuivre notre chemin
La "Campagne européenne pour lever le blocus de Gaza", dont le siège se trouve à Bruxelles, a catégoriquement condamné les agissements de l’Entité sioniste destinés à entraver l’arrivée de la flottille internationale "Liberté 2" à Gaza.
Rami Abda, membre de la Campagne européenne et membre de la flottille internationale "Liberté", a affirmé que « plus ils agressent notre campagne, plus nous serons décidés à poursuivre notre chemin ».
« La mission de la flottille internationale "Liberté" est humanitaire et pacifique, elle est destinée à briser le silence international, à mettre fin à cet injuste blocus imposé contre un million huit cent mille âmes. Tout acte politique ou militaire vient au détriment du droit international », a-t-il ajouté avant de rappeler que les Nations Unies qualifie le blocus de Gaza d’illégal.
Notons que le ministère israélien des affaires étrangères avait sommé plusieurs gouvernements européens à interdire leurs citoyens de se rendre à Gaza via la mer. La Grande-Bretagne et l’Irlande l’ont fait.

L’Apartheid à Hébron

samedi 2 avril 2011 - 07h:15
Letty Cottin Pogrebin - The Jewish Forward 
Vous avez sûrement lu des articles sur la situation dans la ville de Cisjordanie de Hébron où 800 colons juifs vivent au milieu de 170 000 Palestiniens. Mais c’est autre chose de se trouver sur place. Voir ce que vous voyez vous donne mal au ventre. Voir ce que vous voyez fait immanquablement penser à un mot qui commence par « A ».
(JPG)
Fouilles et arrestations dans la vieille ville de Hébron, en Palestine occupée.
Il y a quelques semaines, j’ai passé un après-midi dans des lieux qu’on ne visite pas quand on fait le tour des synagogues et il n’y a pas d’autre mot pour décrire ce que j’ai vu. Dans la colonie de Kiriat Arba, la directrice du projet de Peace Now (Paix maintenant) de surveillance des colonies, Hagit Ofran, a dit à notre délégation composée d’Etasuniens appartenant au mouvement Peace Now : « A partir d’ici seuls les Israéliens peuvent entrer dans Hébron en voiture, les Palestiniens doivent y aller à pied. » J’ai cru qu’elle plaisantait. Mais pas du tout.
Depuis les années 1970 des colons radicaux revendiquent des propriétés de Hébron que des Juifs possédaient avant l’établissement de l’état d’Israël en 1948. Aujourd’hui il y a des affiches partout qui proclament le droit divin des colons à la ville, en citant les paroles de la Torah (« Les enfants sont revenus dans leurs frontières » Jérémie 31, 17) et rappelant le massacre de 66 Juifs par leurs voisins arabes.
Je n’ai trouvé aucune mention du massacre de 1994 qui a eu lieu à la mosquée Ibrahimi dans la tombe des Patriarches au cours duquel Baruch Goldstein, un docteur israélien originaire des USA, a ouvert le feu sur des musulmans en prière, faisant 29 morts et 125 blessés. Quand les Palestiniens en colère sont sortis dans les rues de Hébron, les forces de défense israéliennes ont imposé un couvre-feu aux Palestiniens, qui ne leur laissait que quelques heures par jour pour sortir faire les courses.
D’abord on nous massacre, ensuite on nous punit, ont rétorqué les Palestiniens furieux. Pourquoi ne pas imposer un couvre-feu aux Juifs extrémistes ? Pourquoi le fardeau de la sécurité des Juifs doit-il retomber sur nous ?
A chaque nouvelle éruption de violence, l’armée israélienne a imposé de nouvelles restrictions aux Palestiniens. Le Protocole de Hébron de 1997, un accord diplomatique signé entre Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine avec l’aide de l’administration de Clinton, a divisé officiellement la ville. Les Palestiniens ont la responsabilité de la plus grande partie de Hébron appelé secteur H-1, et le secteur H-2 - qui couvre les 18% de la ville où les colons se sont installés - est resté sous le contrôle de l’armée israélienne.
Le grand marché qui approvisionnait la ville et les villages environnants s’est retrouvé dans le secteur H-2. Il a été fermé par l’armée israélienne et des mesures de séparation ont été mises en place pour protéger les colons contre les attaques et réduire au maximum les frictions entre les Arabes et les Juifs. L’accès des Palestiniens au centre ville a été sévèrement restreint, les échoppes ont fermé, quelques unes ont été réquisitionnées par des colons et des planches sont clouées sur la plupart des issues.
Au bout de 14 ans de ce régime, la rue principale ressemble à une ville fantôme, les bâtiments qui s’écroulent sont couverts de graffitis en hébreu : « Les Juifs n’achètent qu’aux Juifs », « Pas d’arabes ni de rats » et pire encore. Mon coeur se soulève en lisant ces mots pleins de haine mais plus encore en voyant que la rue est divisée physiquement en deux, d’un côté les Palestiniens, de l’autre les Juifs - le côté le plus large pour les Juifs - et tout cela sous la surveillance des soldats. Ofran me dit que certains Palestiniens doivent passer par les toits pour rentrer chez eux parce que les rues leur sont interdites.
Issa Amro, un militant palestinien des droits de l’homme, nous a brossé en 10 petites minutes un portrait effrayant de l’occupation israélienne du secteur H-2 et de ses 18 checkpoints. Bien que natif de Hébron, certaines rues lui sont interdites. Bien qu’il pratique la non violence, il est soumis à la loi militaire tandis que le colon le plus radical est soumis au droit civil. Il nous expliqué que les Palestiniens peuvent être détenus sans jugement pendant plusieurs jours mais les Israéliens seulement 24 heures. Les Palestiniens doivent barricader leurs fenêtres pour se protéger des pierres que lancent les colons car l’armée ne protège pas leurs maisons. Il nous a raconté qu’il y a deux ans une femme a accouché au checkpoint parce que les ambulances palestiniennes ont besoin d’autorisations spéciales pour passer d’un secteur à l’autre. Des douzaines de routes ont été bloquées avec des barrières en ciment pour empêcher les Palestiniens de se déplacer librement.
Si on ouvre les yeux et qu’on regarde les choses en face, on est obligé d’admettre l’impensable - « A » pour arrogance et, oui, pour apartheid. Cela me fait mal rien que d’écrire ce mot.
Moi qui suis une sioniste de longue date qui aime Israël et veux la paix, j’ai rejeté cette étiquette qui me paraissait outrancière ainsi que les comparaisons que je trouvais incendiaires et faciles avec l’Afrique du Sud d’avant Mandela qu’ont répandues Jimmy Carter et quelques personnalités de la gauche. J’ai fait des douzaines de voyages en Israël depuis 1976 et tout en critiquant sévèrement la politique de son gouvernement - qu’il soit Travailliste, Likud ou Kadima - à l’égard des Palestiniens à l’intérieur et à l’extérieur de la ligne verte, je n’ai jamais pensé que les faits sur le terrain justifiaient ce jugement extrême. Mais c’est que, avant le mois dernier, je n’étais jamais allée à Hébron.
Les Juifs qui aiment la justice ne peuvent pas nier plus longtemps ce que les autorités israéliennes font à Hébron ; on n’a pas le droit de dire qu’on ne savait pas.
* Letty Cottin Pogrebin, a fondé et dirige Ms. Magazine, est l’auteur de neuf livres, et a été présidente de Americans for Peace Now.
31 mars 2011 - Counter Currents - Pour consulter l’original : http://countercurrents.org/pogrebin...
Traduction : Dominique Muselet
Lien