dimanche 19 juin 2011

Un enfant tabassé transféré à l'hôpital

Jérusalem - 19 juin 2011
Par Wadi Hilweh Information Center
Un enfant attaqué par les forces israéliennes à Issawiya, au nord de Jérusalem, a dû être transporté à l'hôpital Hadassah. Ahmed Dahoud Siyam a été tabassé par les forces israéliennes et les médecins ont diagnostiqué qu'il a la main droite fracturée.
Un enfant tabassé transféré à l'hôpital
Ahmed a dit à Silwanic que "ils m'ont frappé sur tout le corps... j'en avais la nausée. Ils m'ont donné des coups de poing dans le dos chaque fois que le car de police s'arrêtait. Je ne pouvais plus respirer, j'ai cru que j'allais mourir. Une fois au poste de police, un officier m'a menacé et m'a insulté."
Le père de Ahmed a déclaré qu'un officier de police l'avait informé qu'il ne verrait plus son fils. Ahmed est accusé d'avoir jeter des pierres près de la source de Silwan, ce que son père met fortement en doute étant donné la distance entre la source et la maison familiale. De plus, il n'y avait aucun affrontement dans le village à ce moment-là.
Traduction : MR pour ISM

Tournant 5: Vaste exercice simulant des attaques de missiles contre Israël

19-06-2011
Un vaste exercice militaire, qui doit durer cinq jours, a été lancé dimanche dans les territoires occupés pour préparer les Israéliens et les services d'urgence à faire face à des attaques massives de missiles, a-t-on annoncé de sources militaires.
Cet exercice est le cinquième du genre depuis la dernière guerre contre le Liban (été 2006).
Lors de cette guerre, dont l’objectif était d’éradiquer le Hezbollah, Tsahal où l’armée invincible a subi une lourde défaite. 300.000 Israéliens avaient fui le nord d' « Israël », cible d'une pluie de roquettes tirées par le Hezbollah.
Scénarios: Attaques contre Tel-Aviv et des centrales électriques
Au cours de cet exercice surnommé "Tournant 5", les Israéliens vont être appelés mercredi à deux reprises à se réfugier dans les abris public ou les pièces spécialement protégées à leur domicile.
Les sirènes retentiront en fin de matinée pour tester les procédures d'évacuation des lieux de travail ou les écoles et en début de soirée lorsque la majorité des Israéliens se trouvent à leur domicile.
Parmi les scénarios prévus figurent notamment des attaques massives de missiles tirés à partir du Liban, de la Syrie, de la bande de Gaza et de l'Iran.
Selon des responsables de l'armée cités par les médias, quelques 800 roquettes ou missiles pourraient être tirés quotidiennement contre "Israël" en cas de guerre sur plusieurs fronts.
L'exercice testera notamment des attaques de ce genre contre la région de Tel Aviv, des installations considérées comme "stratégiques", telles que des centrales électriques et les systèmes de distribution d'eau ainsi qu'un hôpital gériatrique.
Pour la première fois, les députés vont être appelés à participer à l'exercice lors d'une attaque simulée contre le bâtiment du parlement à Jérusalem occupée, ont précisé les médias.
Quelque 80 municipalités, l'armée, la police, les pompiers, les services d'urgence des hôpitaux notamment participent à l'execice.
Pour la première fois les services de la défense passive de l'armée vont transmettre des messages d'alerte à la population non seulement par la télévision et des radios mais aussi grâce aux différents réseaux de téléphones portables et par SMS.
L'armée d'occupation va également simuler l'évacuation et l'accueil de quelque 300.000 habitants des régions frontalières avec le Liban et du centre de l’entité sioniste vers le sud.
Pour le vice-ministre de la guerre, Matan Vilnaï, cet exercice "n'entamait en rien le pouvoir de dissuasion d'Israël".
"Nos ennemis savent parfaitement que s'ils nous attaquent, nous leur asséneront des coups très durs, mais il faut préparer à cette possibilité car ils ont la capacité de tirer des missiles et des roquettes sur l'ensemble de notre territoire", a-t-il dit à la radio militaire.
Selon lui, 60% de la population est dotée de masques à gaz dont la distribution devrait être achevée d'ici l'an prochain.
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Flottille pour Gaza: La Turquie renonce, 2 bateaux français prévus

19-06-2011
Un an après l’attaque de la flottille internationale par l’armée israélienne, un deuxième convoi humanitaire devrait prendre la mer pour rejoindre Gaza.
A Marseille, l'opération « Un Bateau pour Gaza » destinée à dénoncer le blocus de ce territoire palestinien, fêtait le samedi 18 juin 2011, le départ prochain d’un bateau français. Le navire turc, lui, a renoncé à participer à la nouvelle flottille pour Gaza.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a appelé les organisateurs de la flottille pour Gaza, à reconsidérer la réalisation de leur projet.
Il a proposé d’attendre de voir les conséquences de la réouverture du point de passage de Rafah, à la frontière égypto-gazaouie, sur l’évolution de la vie dans l’enclave côtière sous contrôle du Hamas.
Pour certains observateurs, la Turquie pro-palestinienne et pro-résistance aurait changé de cap, suite aux changements dans la région. Ankara aspire à jouer un rôle plus important avec Washington, notamment après la chute de Moubarak en Egypte.  
2 bateaux français devraient rejoindre la "Flottille de la liberté
Deux bateaux français devraient rejoindre la "Flottille de la liberté" pour forcer le blocus israélien contre Gaza, dont l'un devrait quitter la Grèce et l'autre partir d'un port français, ont annoncé samedi les organisateurs.
"Le bateau français pour Gaza va partir. On a entendu beaucoup de rumeurs, d'inquiétudes, mais il est bien là. Actuellement il est en Méditerranée, il partira du port où il se trouve actuellement en Grèce", a déclaré Claude Léostic, une des porte-parole de la campagne "Un bateau français pour Gaza", lors d'une conférence de presse à Marseille (sud-est).
Il embarquera 25 passagers, parmi lesquels des élus français de gauche ainsi que des personnalités du monde du spectacle et du sport.
"Nous espérons pouvoir vous confirmer demain (dimanche) la présence d'un deuxième bateau français qui partira de France et lui transportera une quinzaine de passagers", a ajouté Mme Léostic.
Le départ est prévu "normalement en fin de semaine prochaine" pour une arrivée à Gaza fin juin.
Quinze navires en provenance de différents ports de la Méditerranée devraient y participer.
Il est à noter que les 3 000 militants venus, samedi, de plusieurs régions françaises n’ont pas vu le navire français qui devrait participer à la nouvelle flottille pour Gaza. La presse a pu voir les images du deux-mâts acheté il y a 10 jours à Athènes, grâce aux 600 000 euros récoltés depuis plusieurs mois.
Le ministère français des Affaires étrangères déconseille
Le ministère français des Affaires étrangères a "formellement" déconseillé aux Français, en raison des "risques sécuritaires", d'embarquer à bord de navires ayant pour objectif de former cette deuxième "flottille de la liberté".
En mai 2010, des Français avaient participé à la première flottille, mais sans affréter un bateau.
Fin mai dernier, les organisateurs de la flottille d'aide humanitaire avaient réaffirmé à Istanbul leur détermination à forcer le blocus israélien contre Gaza en dépit de la réouverture de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza.
Un an auparavant, neuf turcs d'un des navires de la première flottille avaient été tués par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout débarquement à Gaza, soulevant une vague de réprobation internationale.
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Qui a peur du lobby d’Israël ?

samedi 18 juin 2011 - 10h:43
Andrew Levine - CounterPunch
Rarement un pays a-t-il été dépendant d’un autre qu’Israël l’est des États-Unis, et jamais dans l’histoire américaine les États-Unis ont-ils été aussi serviles envers un autre pays qu’ils le sont envers le bénéficiaire de ses largesses diplomatiques, économiques et militaires.
Les considérations géopolitiques sont-elles le facteur décisif liant les États-Unis à Israël ou la politique intérieure américaine est-elle responsable ?
Ce ne sont pas des options incompatibles, la différence est une question de degré. Il convient de préciser aussi que des considérations nationales et internationales entrent en interaction, et que les circonstances sont toujours en état de perpétuel changement. C’est pourquoi il n’y a pas de réponse simple à cette question. Cependant, à certains moments particuliers dans l’histoire des relations américaines, israéliennes et palestiniennes, surtout en ce moment, la question devient soluble.
Pour l’instant, il semble de plus en plus que l’hypothèse de la politique intérieure arrive en tête : en effet, le lobby d’Israël semble maintenant si puissant qu’il obtient ce qu’il veut, peu importe les exigences de l’empire. C’est peut-être le cas, mais je me hasarderais à dire que le jury est en train de délibérer et que, pour le moment, il devra poursuivre sa délibération, grâce à Barack Obama. L’indignation vis-à-vis des déprédations israéliennes, au sein de la communauté juive et dans la culture politique plus large, aurait pu lui forcer la main. Toutefois, jusqu’à présent et en dépit d’efforts héroïques, il n’y a pas eu beaucoup de prédispositions. Mais le futur reste indécis et les forces de la justice et de la paix se renforcent.
Les considérations intérieures, réelles ou imaginaires, n’ont pas toujours été aussi contraignantes qu’elles semblent l’être aujourd’hui. Il y avait un lobby sioniste avant qu’Israël ne devienne un État, mais ce n’était guère un facteur important dans la diplomatie américaine jusqu’à ce que la très grande prise de conscience de l’ampleur du judéocide nazi a émergé dans les dernières années de la Seconde Guerre mondiale. Le sionisme n’était pas non plus d’un grand intérêt pour les Juifs américains. Cette situation a changé après la guerre. Néanmoins, tout au long des administrations Truman, Eisenhower et Kennedy, et en fait jusqu’à la guerre de 1967 qui a conduit tout ce qui restait de la Palestine du mandat [britannique] à passer sous occupation israélienne, les relations américano-israéliennes n’étaient pas qualitativement différentes de, disons, les relations américano-irlandaises ou les relations américano-italiennes - des situations où les considérations nationales pesaient aussi lourdement.
Les raisons d’État l’emportent en général sur les préoccupations électorales, même dans la mesure où, en 1956, pendant la guerre de Suez, les États-Unis ont forcé Israël, en compagnie de la Grande-Bretagne et de la France, à renoncer à attaquer l’Égypte. Jamais plus un gouvernement américain ne s’est servi de son influence pour contenir le rouleau compresseur israélien - sauf lorsque, comme dans la première guerre de Bush contre l’Irak, l’Amérique, pour des raisons non directement liées aux intérêts israéliens, avait déjà des troupes sur le terrain, et quand la participation israélienne n’aurait fait qu’empirer les choses.
Après la victoire d’Israël dans la guerre des Six Jours (1967), son importance stratégique - dans la guerre froide et dans la lutte contre le nationalisme arabe (et perse) - a changé. N’étant plus un problème potentiel nécessitant une manipulation minutieuse, Israël est devenu un atout sans équivoque. Israël n’était pas le seul dans la région : il y avait aussi l’Iran avant la révolution islamique (1979), la Turquie, l’Égypte après Camp David, l’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe. Mais en termes de puissance militaire et de fiabilité, Israël était sans égal. Il a également été utile ailleurs - en Amérique centrale, par exemple, et en Afrique - où les États-Unis ont trouvé commode de ne pas s’engager directement, mais, à la place, d’imposer sa volonté par l’intermédiaire de commanditaires.
Avec la fin de la guerre froide et le déclin du nationalisme laïc au Proche-Orient, l’utilité d’Israël a diminué. Conjointement avec la première et la seconde Intifada, avec la révulsion internationale vis-à-vis des agressions israéliennes contre le Liban et Gaza et son traitement de la Palestine occupée, ainsi de son sabordage du processus d’Oslo, il est devenu moins clair qu’auparavant que donner un blanc-seing à l’ethnocratie israélienne est juste un coût négligeable dans les affaires de l’empire. Les médias américains font de leur mieux pour occulter ce fait, mais le reste du monde a compris, et c’est un problème particulier dans les régions où l’Amérique est désormais militairement engagée.
Le problème est devenu plus pressant après 2001. Alors que les guerres de Bush faisaient rage et que les nouvelles guerres Obama commençaient, le conflit israélo-palestinien est devenu un fardeau pour l’impérialisme américain. Même le tant vanté Général Petraeus a attiré l’attention sur cette situation, incitant les gardiens du statu quo (« changement » dans la novlangue d’Obama) à le faire taire.
Le « Printemps arabe », que l’administration Obama célèbre officiellement (maintenant qu’ils n’ont d’autre choix) a amplifié le problème et a transformé ses conditions. Ce qui en résultera est incertain, mais il est clair que les anciennes alliances (contre nature) entre les États-Unis, Israël, et les autocraties régionales « modérées » (conciliantes) n’en sortiront pas indemnes. Tout doit maintenant changer pour que tout reste identique, comme le reconnaissent des éléments importants de l’establishment de politique étrangère américaine, et pas seulement Petraeus.
Le temps était donc propice pour les États-Unis de suivre un parcours moins servile, et la visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à Washington la semaine dernière, présentait un moment idéal. Obama avait encore une autre rare occasion historique de s’imposer. Fidèle à lui-même, il l’a complètement dilapidée.
Dans deux discours majeurs la semaine dernière et sans doute aussi lors de sa rencontre avec Netanyahou, Obama a bien rendu explicite ce qui avait été un postulat implicite de la politique américaine (et israélienne) depuis des décennies : que les frontières d’Israël de 1967 doivent être la base des futures négociations sur une « solution à deux États ». Cela en était assez pour déplaire à Netanyahou et donc énerver l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) et les autres piliers du lobby d’Israël, avec leurs hordes d’experts en coups vaches. Par conséquent, Washington en résonne toujours. Mais pour quiconque a des yeux pour voir, il est clair que, une fois de plus, Obama n’a rien changé. Au lieu de cela, il a renforcé les bons vieux obstacles à la justice et à la paix. La preuve est donc écrasante : au moins dans ce cas (si ce n’est en général), des considérations électorales sont passées devant « l’intérêt national ». Un point pour l’AIPAC.
Obama et ses conseillers semblent être d’accord avec la maxime de Vince Lombardi que la victoire n’est pas seulement la chose principale : c’est la seule chose. Et là où les élections sont en jeu, ils sont aussi, semble-t-il, congénitalement incapables de transcender les horizons de ce qui est communément admis. Par conséquent, pour eux, le calcul est une évidence. Il n’y a pas de lobby pour parler de la Palestine, alors que le lobby d’Israël n’a jamais été aussi redoutable dans toute l’histoire américaine. C’est une évidence. Si quelqu’un en doute, il lui suffit d’avoir regardé, un antiémétique à portée de main, le spectacle du discours prononcé par Netanyahou la semaine dernière devant les deux chambres du Congrès. Peu importe que cet homme soit un personnage aussi nuisible que beaucoup d’autres dans le monde d’aujourd’hui. Il a reçu quelques vingt-neuf standing-ovations (1). Un deuxième point pour l’AIPAC. Ce qui suit est clair, du moins pour Obama et ses conseillers : capituler encore une fois, tout en secouant la cage de l’AIPAC le moins possible. C’est tout simplement ce qui s’est passé.
* * *
Le lobby d’Israël a été, depuis sa création, la créature d’un secteur idéologique étroit de la communauté juive. Bien sûr, beaucoup de Juifs, probablement la plupart, soutiennent d’une façon ou d’une autre Israël. Cela a été vrai dès le premier jour. Mais, également dès le premier jour, les Juifs d’Amérique du Nord, d’Europe, et même beaucoup de Juifs israéliens n’ont eu qu’un lien très atténué avec l’idéologie sioniste.
Ceci est plus que jamais vrai aujourd’hui, surtout chez les jeunes Juifs. En effet, il est remarquable de voir comment ce lien est atténué. Pendant des décennies, les institutions consacrées à endoctriner la jeunesse juive en leur donnant le sens de l’identité juive ont identifié la judéité au sionisme, et promu l’idée que l’antisionisme est une forme d’antisémitisme. C’est une sottise évidente, mais l’idée a pris racine et a pénétré le sens commun collectif de la culture politique à un niveau plus large.
Par conséquent, il faut s’attendre à ce que la plupart des Juifs soutiennent Israël. Mais le fait plus important est qu’en dehors des cercles sionistes, Israël n’est pas une préoccupation majeure. Je me hasarderais à dire que la plupart des Juifs n’ont pas une affection particulière pour ce pays, qu’ils ne s’identifient pas avec lui et qu’ils ne veulent certainement pas y vivre. Les inconditionnels d’Israël qui ont une influence sur les activités à Washington et d’autres capitales occidentales sont une minorité. Mais ils sont d’intenses passionnés et ils exercent un pouvoir financier et politique considérable. Les Démocrates, en particulier, sont dépendants de leur argent, le carburant avec lequel notre système politique pas très démocratique fonctionne. Se mettre en travers du lobby d’Israël exige donc audace et courage, vertus remarquables selon les mots de notre commandant en chef, mais rarement, voire jamais, mises en évidence dans ses actes.
Le lobby d’Israël est une opération bipartisane, qui vise aussi les Républicains. Mais le sionisme républicain a au moins autant à voir avec le maintien des chrétiens évangélistes à bord que rester dans les bonnes grâces de l’AIPAC.
Il est important de se rappeler que, depuis l’époque de la Révolution française, la politique de droite et l’antisémitisme ont entretenu une relation étroite et symbiotique. Il est important de se rappeler aussi que le sionisme moderne a émergé en réaction à une montée de l’antisémitisme européen - depuis l’Affaire Dreyfus et les pogroms à l’Est - et que, par conséquent, avant que ce mouvement ne se retrouve immergé dans la politique identitaire ou (plus tard encore ) a pris une coloration théologique, antisémites et sionistes ont implicitement convenu que l’assimilation était impossible ou indésirable et donc que les Juifs feraient bien d’avoir un pays à eux. Du côté juif, l’idée plus avancée que cette solution à la question juive implique la création d’un État juif en Palestine a rapidement suivi. [La solution finale de Hitler était fondée en partie sur l’infaisabilité de transférer les Juifs d’Europe vers la Palestine (ou ailleurs), tandis que l’Allemagne était en guerre avec la Grande-Bretagne et l’Union soviétique. Mais le facteur le plus important, dans ce génocide et les autres, a été la dissolution morale provoquée par la guerre totale.]
Les succès sionistes dans l’identification de l’antisionisme avec l’antisémitisme - et le soutien à Israël avec le soutien des Juifs - brouille la question, comme le font certaines particularités de la tradition anglo-protestante dont le mouvement évangélique contemporain aux États-Unis découle. Mais le sionisme chrétien n’est en aucun cas une exception à la règle selon laquelle politique de droite et antisémitisme (avec d’autres formes plus transparentes de racisme) vont de pair.
Les puritains du XVIIè siècle n’étaient pas moins hostiles à l’égard de la réalité juive et, en fait, du judaïsme existant que leurs contemporains continentaux, et pas plus que leurs héritiers du XXIe siècle. Mais il y a et il y a toujours eu des souches plébéiennes de la religiosité anglo-protestante qui sont exceptionnelles, tant par leur focalisation sur l’Ancien Testament que pour leur intérêt obsessionnel vis-à-vis du Livre de l’Apocalypse.
Ainsi, il y a aujourd’hui des protestants évangélistes - un certain nombre - qui croient que pour que le Jugement dernier arrive et que les prophéties de la Révélation se produisent, les Juifs doivent être réunis sur la Terre promise. Comme beaucoup d’autres dans l’arsenal théologique, ce fantasme est relativement bénin lorsque ses adhérents laissent hypocritement mais efficacement tomber (démythifier) ses aspects les plus absurdes. Ainsi des évangélistes respectables enseignent toujours la croyance en une fin du monde historique ; mais leurs convictions tels qu’elles sont, n’ont pas d’implications politiques. Mais pas pour ceux qui proclament que la Fin réelle et physique est à portée de main. Leurs croyances prennent une tournure mortelle, avec des conséquences désastreuses pour les habitants, juifs et arabes, de la Palestine et d’Israël.
Ils voient l’État d’Israël et la guerre qu’elle favorise comme des composantes indispensables du plan de Dieu. Ils suivent dont l’exemple de l’AIPAC sans pareil. Contrairement aux antisémites classiques, les sionistes évangéliques s’entendent généralement bien avec les Juifs, avec lesquels ils interagissent, mais leur engagement envers Israël ne vient pas de leur amour pour les juifs ou pour le judaïsme. Il vient d’une croyance en une Fin du Monde littérale dans laquelle ceux qui n’acceptent pas le Christ - en particulier les juifs - seront jetés dans les tourments de l’enfer pour l’éternité. Comment les sionistes chrétiens ont-ils cette idée en tête et interagissent-ils toujours aimablement avec la réalité juive ? Je ne sais pas ; sans doute, l’aveuglement monumental à leur propre égard, ainsi que l’ambivalence, sont impliqués. Cela dit, il faut se demander si même les nazis ont manifesté une plus grande haine !
Depuis 1977, quand Menahem Begin est devenu le Premier ministre d’Israël, la droite israélienne a été la force dominante dans la politique israélienne, même dans les années où elle n’était pas directement au pouvoir, et elle a courtisé assidûment les chrétiens sionistes. Les fondateurs d’Israël étaient laïques et relativement progressistes, malgré leur engagement primordial à la construction d’un État juif ethniquement pur, du moins autant que le Mandat pour la Palestine et le monde le permettaient. Comme une grande partie de la gauche israélienne, aujourd’hui, ils auraient dédaigné les alliés évangélistes d’Israël, dans les grandes largeurs et pour la même raison que les gens sensés dans le monde entier dédaignent ceux qui croient que le monde a pris fin il y a une semaine, samedi dernier. Et ils n’auraient certainement jamais été si ignobles pour courtiser ceux qui aspirent à les voir pourrir en enfer. Mais la droite israélienne est sans vergogne, et son cynisme ne connaît pas de limites.
L’AIPAC et d’autres piliers (plus sensés) du lobby d’Israël n’ont pas l’habitude de se quereller entre eux et il ne fait aucun doute que ces machinations qui ont commencé dans les années 70 ont réussi au-delà des attentes les plus folles de Begin. Ainsi, bien que les Juifs américains votent massivement pour les Démocrates, l’État d’Israël a réussi à mettre le parti républicain de son côté. Les fondateurs seraient révoltés, mais aujourd’hui, l’ensemble du camp sioniste se félicite du résultat. Peut-être que quelques sionistes « de gauche » ne sont pas aussi fiers du fait que, à recruter et de déployer des « idiots utiles », Karl Rove et les frères Koch sont des amateurs de base en comparaison avec les dirigeants de la Terre promise.
* * *
Le lobby d’Israël ne tolère aucun écart ; dans ce sens, il est plus stalinien que tous les partis communistes les plus doctrinaires des années passées, et tout cela au nom d’une cause un peu moins noble. Pendant des décennies, il a même supprimé la mention de sa propre existence. Ce ne fut pas avant 2006 que deux spécialistes en sciences politiques très respectés, John Mearsheimer et Steven Walt, ont publié un article sur le lobby d’Israël dans la London Review of Books et qu’un débat sur son pouvoir est devenu dans l’air du temps. [En 2008, Mearsheimer et Walt ont publié un livre complet sur le sujet, The Israel Lobby and U.S, Foreign Policy (Le lobby d’Israël et la politique étrangère des Etats-Unis).]
Si Obama avait fait plus que rappeler ces anciens points d’une manière qui aurait énervé ce lobby, s’il avait annoncé que la loi internationale doit être respectée et donc que les colonies en dehors des frontières d’Israël de 1967 doivent être assimilée à l’appareil d’apartheid qui les soutient - et s’il l’avait fait en sorte de faire comprendre qu’il y aurait des conséquences réelles pour Israël si ce dernier continuait à jouer un rôle d’obstruction - nous aurions maintenant l’occasion d’obtenir une meilleure prise sur la question de Mearsheimer et de Walt, qui serait promue à la condition d’importance. Nous savons que le lobby d’Israël existe et qu’il obtient ce qu’il veut, nous savons que la classe politique américaine rampe devant lui, mais nous ne pouvons pas savoir à quel point ce lobby est puissant tant que son pouvoir n’est pas testé. À une époque où ses préoccupations et les intérêts de l’empire - et, ironiquement, également des peuples vivant en Israël / Palestine - divergent de plus en plus, cette « expérimentation » serait particulièrement révélatrice.
Si Obama avait vraiment remis en question ce lobby, je pense que nous aurions été agréablement surpris des résultats. Mais, hélas, nous ne saurons jamais. En pratique, cependant, cela importe peu. Car même si ce lobby est, comme je le soupçonne, plus un tigre de papier que nos politiques le supposent, notre tâche est encore de changer le bilan de notre nation en créant nos propre faits sur le terrain - au moyen du boycott, du désinvestissement, des sanctions et d’autres innombrables moyens. Pour ce qui est clair au-delà de tout doute raisonnable, c’est que le lobby israélien est un obstacle dans la voie de la justice et de la paix, et qui doit être défait au point où même des « leaders » aussi égocentriques et lâches que notre commandant en chef ne craignent plus sa portée.
Note :
[1] - Robert Fisk, lui, dit 55 standing-ovations. Lire : "Qui se soucie au Proche-Orient de ce que dit Obama ?", par Robert Fisk, The Independent, le 30 mai 2011.
Andrew Levine est chercheur à l’Institute for Policy Studies.
Du même auteur :
31 mai 2011 - CounterPunch - Traduit de l’anglais par JFG-Questions Critiques
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Flottille : Quatre prix Nobel de la paix s’adressent à Ban Ki-Moon

dimanche 19 juin 2011 - 10h:23
Nouvel Observateur
Nous vous exhortons à faire tout ce que vous pouvez pour appuyer cet effort humanitaire international non-violent.
M. Ban Ki-moon,
Secrétaire Général des Nations Unies
Nations-Unies
United Nations New York, NY 10017 USA
RE : Inspection et scellage du chargement de la Flottille de la Liberté II
Monsieur Ban Ki-moon,
Nous vous écrivons pour vous exhorter à utiliser vos bons offices afin d’apporter une aide humanitaire à la population de Gaza.
(JPG)
Rigoberta Menchu Tum
Selon nous, vous avez le pouvoir d’appuyer la population de Gaza de deux façons. D’abord, en nommant un représentant qui sera chargé d’inspecter et d’apposer des scellés sur le chargement des bateaux de la Flottille de la Liberté II, donnant ainsi l’assurance au gouvernement d’Israël que les bateaux ne transportent que des biens humanitaires tels jouets, équipement médical, ciment et matériel éducatif. Tout aussi important, nous vous invitons fortement à utiliser votre autorité pour appeler tous les gouvernements à garantir la libre circulation de la Flottille de la Liberté II. Nous sommes déçues que vous ayez récemment tenté de persuader des gouvernements membres de l’ONU de stopper la livraison de l’aide humanitaire à Gaza par la Flottille de la Liberté II. Nous vous exhortons à reconsidérer cette position et, au contraire, à encourager les États membres à offrir leur appui et à demander à Israël de ne pas faire usage de la force contre ces initiatives humanitaires légitimes entreprises par la société civile dans le but de soulager les souffrances de la population de Gaza, confrontée à une crise humanitaire dévastatrice.
(JPG)
Jody Williams
La Flottille de la Liberté II, organisée par 14 groupes nationaux et coalitions internationales, avec à son bord 1500 passagers de la liberté, doit prendre la mer pour Gaza ce mois-ci. Navigant dans l’esprit de promouvoir les droits humains, la prospérité et la responsabilité sociale, la Flottille a pour but de soulager la crise humanitaire qu’affrontent les citoyens et citoyennes de Gaza.
Il est clair que le blocus de Gaza a des effets nocifs sur la population. En ce sens, le Programme des Nations Unies pour le Développement et d’autres agences font état de degrés élevés de malnutrition, et de plusieurs graves problèmes de santé. Selon un rapport du Programme Alimentaire Mondial et de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, le niveau de pauvreté extrême parmi les Palestinien-ne-s de Gaza a triplé depuis l’imposition du blocus, 61% des ménages ne disposant pas de suffisamment de nourriture. Le blocus a gravement affecté l’économie de Gaza et détruit les moyens d‘existence et les foyers des Palestinien-ne-s.
(JPG)
Shirin Ebadi
Nous pensons que les demandes que nous vous adressons se situent dans l’esprit de la résolution 1860 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de janvier 2009 ainsi que de la mission d’enquête de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies de 2010 sur l’attaque contre la Flottille de la Liberté I. Ces résolutions demandent la levée du blocus pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Nous vous exhortons à faire tout ce que vous pouvez pour appuyer cet effort humanitaire international non-violent. Nous vous demandons de nommer des représentant-e-s des Nations Unies pour inspecter et apposer des scellés au chargement Nous vous invitons à appeler tous les gouvernements à permettre le passage sécuritaire de la Flottille de la Liberté II.
Nous vous remercions de l’attention que vous apporterez à cette question cruciale. Nous espérons de votre part une réponse positive.
Avec nos sentiments les plus sincères,
18 juin 2011 - Le Nouvel Observateur
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« L’ouverture » de la frontière à Gaza : juste des mots ?

dimanche 19 juin 2011 - 08h:25
Ramzy Baroud
Pour les Palestiniens, quitter la bande de Gaza pour aller en Egypte est un affaire aussi exaspérante que de vouloir y entrer.
(JPG)
Frontière à Rafah - Photo : Associated Press
Guidés par des raisons politiques ou culturelles, la plupart des responsables palestiniens et personnalités publiques s’abstiennent de critiquer la façon dont sont traités les Palestiniens à la frontière de Rafah.
Mais ce n’est vraiment pas un langage diplomatique qui permettra de décrire la relation entre les Palestiniens désespérés - certains se battant littéralement pour sauver leur vie - et les responsables égyptiens au point de passage qui sépare Gaza de l’Égypte.
« Les Gazaouis sont traités comme des animaux à la frontière », m’avait dit une de mes amies.
Elle avait peur que son fiancé ne soit pas autorisé à quitter Gaza, bien que ses papiers soient en règle.
Après avoir moi-même traversé la frontière il y a juste quelques jours, je ne pouvais qu’approuver ses dires.
Le New York Times daté du 8 Juin écrit : « après des jours d’acrimonie entre le Hamas et l’Egypte concernant les limitations sur ce qui pourrait passer par le poste frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte, le Hamas a déclaré que l’Egypte avait accepté de permettre à 550 personnes par jour de quitter la bande de Gaza, et d’étendre les heures d’ouverture du poste frontalier. »
Et la saga continue.
Quelques semaines après l’annonce officielle égyptienne d’une ouverture « permanente » de la frontière - tendant ainsi une bouée de sauvetage aux Palestiniens piégés dans Gaza sous blocus - la frontière de Rafah a été ouverte pour deux jours, sous conditions, à la fin du mois de mai, puis fermée à nouveau durant quatre jours.
Maintenant elle a une fois de plus été « réouverte. »
Toutes ces annonces s’avèrent n’être rien de plus que de la rhétorique.
La dernière réouverture « permanente » a ses propres conditions et limitations, impliquant des paramètres comme le sexe, l’âge, le but de la visite et ainsi de suite.
« Chacun a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays », déclare l’article 13 (alinéa 2) de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Ce principe universel, toutefois, continue d’être refusé à la majorité des Palestiniens de Gaza.
J’ai été l’un des tous premiers Palestiniens à se trouver à Rafah après l’annonce d’une ouverture « permanente. »
Notre bus a attendu à la porte pendant un très long moment.
J’ai regardé un père tenter à plusieurs reprises de rassurer son enfant de 6 ans, en pleurs et qui montrait les signes évidents d’une terrible maladie des os.
« Sortez les enfants ou ils vont mourir », criait un vieux passager tandis que lui-même haletait pour respirer.
La chaleur dans le bus, combinée avec l’odeur de sueur des gens enfermés était insupportable.
Les passagers ont décidé d’eux-mêmes de quitter le bus et de se tenir dehors, sous les regards désapprobateurs des officiers égyptiens.
Notre problème suivant a été de trouver de l’eau propre et un endroit ombragé dans la zone aride qui sépare les côtés égyptien et palestinien.
Il n’y avait pas de toilettes.
Un sentiment tangible de désespoir et d’humiliation pouvait se lire sur les visages des passagers de Gaza.
Personne ne semblait être d’humeur à parler de la révolution égyptienne, un des sujets de conversation préférés parmi la plupart des Palestiniens.
Cette zone est régie par une étrange relation, qui remonte à plusieurs années - en 2006, l’Egypte, sous Hosni Moubarak, a décidé de fermer la frontière afin d’aider à la liquidation politique du Hamas.
La question n’a effectivement rien à voir avec le sexe, l’âge ou des questions de logistique.
Tous les Palestiniens sont traités extrêmement mal au passage de Rafah et ils continuent à souffrir, même après la chute de Moubarak et de sa famille et la dissolution d’un appareil de sécurité corrompu.
La révolution égyptienne n’a pas encore atteint la bande de Gaza.
Quand le bus a été finalement autorisé à avancer quelques cinq heures plus tard, les Palestiniens se sont précipités vers la porte, espérant désespérément se trouver parmi les chanceux autorisés à traverser.
L’anxiété des voyageurs les rend généralement vulnérables face aux employés à la frontière qui promettent de les aider en échange d’argent.
Tout cela est réellement une escroquerie, la décision étant prise par un seul homme appelé al-Mukhabarat, « l’officier de renseignement. »
Certains sont renvoyés tandis que d’autres sont autorisés à passer.
Tout le monde est obligé d’attendre pendant plusieurs heures - parfois même des jours - sans aucune explication claire quant à ce qu’ils doivent attendre ou du pourquoi ils sont renvoyés.
Le petit enfant très malade âgé de six ans s’accrochait à la veste de son père alors qu’ils allaient, essayant désespérément de remplir toutes les obligations.
Tous deux semblaient être sur le point de s’effondrer.
Le Mukhabarat décida que trois étudiants de Gaza en route pour leurs universités en Russie devaient être renvoyés.
Rien que pour arriver jusqu’ici, ils avaient déjà franchi tellement d’obstacles.
Leurs coeurs se sont brisés quand ils ont entendu le verdict.
J’ai protesté en leur nom et la décision a été renversée aussi arbitrairement qu’elle avait été initialement prise.
Ceux qui sont renvoyés à Gaza sont escortés par des agents antipathiques au même endroit à l’extérieur pour y attendre le même bus décrépit.
Certains de ceux qui sont autorisés à entrer en Egypte sont escortés par des agents de sécurité à travers le désert du Sinaï, faisant toute la route jusqu’à l’aéroport international du Caire pour être « expulsés » vers leurs destinations finales. Ils sont tous traités comme des criminels de droit commun.
« Je ne peux pas voir mon fils mourir devant mes yeux », a crié le père de Saleh Mohammed Ali, âgé de 11 ans, a rapporté Mohammed Omer de l’agence IPS.
Il s’adressait ce jour-là aux troupes égyptiennes alors que la frontière était censée être définitivement rouverte - pour la deuxième fois en moins d’une semaine.
Ces nécessités impérieuses de traitement médical, d’éducation et de liberté des Palestiniens ramènent les Palestiniens en arrière.
Le siège israélien de Gaza a étouffé ses habitants jusqu’à la limite de l’étranglement mortel. L’Egypte est le seul espoir de Gaza.
« Je vous prie d’ouvrir le passage ... Vous frères d’Egypte, vous nous avez humiliés pendant si longtemps. N’est-il pas temps que l’on nous rende notre dignité ? » a déclaré Naziha al-Sebakhi, âgé de 63 ans, l’un des nombreux visages en détresse vus par Omer à la frontière de Rafah.
Alors qu’ils traversaient la frontière vers l’Egypte, certains des passagers semblaient euphoriques.
Les trois étudiants russes et moi-même avons partagé un taxi pour aller au Caire.
Un enregistrement d’Oum Kalsoum, Amal Hyati [espoir de ma vie] passait en boucle.
Malgré tout ce qu’ils ont subi, les jeunes gens ne semblaient avoir aucun ressentiment envers l’Egypte. « J’adore tout simplement l’Egypte. Je ne sais pas pourquoi », a dit Majid, pensif, avant de s’endormir d’épuisement.
J’ai pensé à l’enfant de six ans et à son père.
Je m’inquiète de savoir s’ils sont arrivés à l’hôpital à temps.
(JPG)
Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
13 juin 2011 - Communiqué par l’auteur - Traduction : Claude Zurbach
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Israël, le pluriel d’une œuvre cruelle

publié le dimanche 19 juin 2011
Remmas Baghdad *

 
13 mai, l’émissaire américain George Mitchell au Proche-Orient jette l’éponge après deux ans d’échec sur les négociations de paix. Le 15 mai, au 63e anniversaire de la sinistre Nakba marquant l’établissement de l’Etat hébreu, en 1948, au moins 10 personnes ont été tuées et 112 autres blessées, près du terminal d’Erez, à la frontière nord avec l’Etat hébreu. Encore un énième carnage commis par la machine meurtrière israélienne. Le deuxième pays intouchable - après les Etats-Unis- sur le non respect du Droit International continue son aventure meurtrière.
Combien de tonnes de bombes larguées sur les villes et les sites des territoires occupés, combien de maisons détruites, combien de terres agricoles expropriées et plantes extirpées à la racine pour empêcher les agriculteurs palestiniens d’en tirer profit et récolter leur production. Combien d’âmes ont été exterminées par la machine militaire de l’occupation, combien de points de contrôles et de barrages routiers qui étranglent la vie des Palestiniens sans parler de l’eau qu’Israël pille aux Palestiniens. A combien de négociateurs de paix arrivera t-on pour pouvoir arrêter le cauchemar de ce peuple digne. Pour chaque Israélien perdu, Israël a tué 3,4 Palestiniens, dont la majorité était des spectateurs innocents ; la proportion entre les enfants Palestiniens et les enfants Israéliens tués est encore plus élevée (5,7 pour 1).
Après avoir nié pendant des mois avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive sur Ghaza, les autorités israéliennes martelaient dans un document exhaustif sur l’opération « Plomb durci » que cette utilisation a été en tout point conforme au droit international en la matière. Pour Israël, l’agent chimique n’a été utilisé que pour former des écrans de fumées pour protéger l’avancée de ses soldats, Qu’Israël le reconnaisse ou non importe peu, ce qui est ignoble c’est que tout le monde le savait mais ne disait rien. Aujourd’hui tout le monde sait qu’Israël le reconnaisse mais personne ne s’indigne. Cela à un nom « complicité ». Quelle a été la sanction : une sorte de tape sur les mains et une phrase du genre ce n’est pas bien ce que vous avez fait, attention il ne faut pas recommencer. Le monde est spectateur d’un holocauste commis par Israël depuis 1948. Les israéliens savent que l’ignoble « Plan D » a conduit au dépeuplement meurtrier de 369 villes et villages palestiniens par la Haganah (l’armée juive ») et que d’un massacre à l’autre, les endroits comme Deir Yassin, al-Dawayima, Eilaboun, Jish, Ramle and Lydda sont aujourd’hui synonymes d’ »épuration ethnique » dans les archives officielles. Quand David Ben Gourion, le premier Premier ministre d’Israël, est arrivé sur le lieu du carnage, un général, Yigal Allon, lui a demandé : « Que faisons-nous des vivants ? », Ben Gourion, selon l’historien israélien, Benny Morris, a répondu d’un geste brusque et expéditif de la main : « Expulsez-les ! ». L’ordre d’expulser toute une population « sans considération de l’âge », avait été signé par Isaac Rabin, futur premier ministre salué par le monde entier comme « artisan de la paix » grâce à la plus efficace des propagandes. Il est également intéressant de garder à l’esprit que les Sionistes utilisaient des bombes terroristes pour faire partir les Anglais de la Palestine, et que Yitzhak Shamir, au début, terroriste et ensuite Premier Ministre, avait avoué que ‘ni l’éthique juive ni la tradition juive ne peut éliminer le terrorisme comme moyens de combat. Les Israéliens ont le droit de tuer et d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent. Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin de n’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique cher à Yitzhak Shamir « terroriste ».
A Ghaza, la privation forcée de nourriture, le déni d’une aide humanitaire, le piratage des ressources naturelles vitales comme le carburant et l’eau, le déni de médicaments et de traitement médical, la destruction systématique d’infrastructures et l’assassinat et la mutilation de populations civiles, parmi lesquelles 50% sont des enfants, correspondent aux normes internationales de la définition d’un génocide. Richard Falk, le rapporteur de l’ONU sur les droits de l’Homme dans les Territoires Occupés et professeur de droit international à l’université de Princeton a déclaré « Est-ce une exagération irresponsable que de comparer le traitement infligé aux Palestiniens avec les chefs d’accusation qui avaient été réunis pour dénoncer les atrocités commises par les nazis ? Je ne le pense pas. » Alors que l’inverse est la vérité. Israël est souvent dépeint dans la presse occidentale et pro- israélienne comme David confronté à Goliath. On diabolise les palestiniens pour faire passer Israël pour une victime innocente. L’extrême et scandaleuse modération de la presse occidentale devant la gravité des crimes israéliens laisse le commun des mortels pantois devant ce flagrant parti pris. Les journalistes à qui revient familièrement la couverture médiatique des agressions incessantes de l’aviation israélienne contre les localités palestiniennes, précisent systématiquement quant à ces attaques aériennes qu’il s’agit d’un « raid israélien » Jusqu’à preuve du contraire, les palestiniens n’ont jamais rien fait voler, alors qu’on leur a tout volé…terre et dignité ! Des sommités journalistiques tels que Pilger John, Johann Hari et tant d’autres, de par leur probité journalistique essaient de démystifié cette peur qui tétanisent les médias occidentaux. Ces derniers versent incroyablement dans une description extrêmement déroutante des événements. Interprétations qui se puisent dans une neutralité accablante et où les images des atrocités sont soigneusement dévoyées. On vide l’événement à coups de commentaires détournés, de gymnastique mensongère qui voile l’intrusion de réalités qui dérangent. Une ligne éditoriale soumise à un ordre rangé du coté des bourreaux de Ghaza. Les quotidiens occidentaux ne sont pas à la traîne avec leur fougue dégoulinante pare-feu du bon droit de riposte à qui en insuffle pour faire bon droit : la potion- miracle « guerre contre le terrorisme » Et pour lustrer en blanc le sang des victimes civils. On escamote l’emprisonnement des milliers de palestiniens et en même temps on s’asservit devant ses commanditaires en intronisant à la une dans ses colonnes l’emprisonnement du soldat Shalit. Gare aux réactions qui galvaudent un autre ton ce sera de l’antisémitisme. D’après ces quotidiens, Israël a le droit de tuer des bébés et des femmes. Cela s’appelle de la légitime défense. Quand cela leur parait un peu trop, on l’appelle à un peu de retenue Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale. Les Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme. Le lexique est bien choisi, on ne doit pas froisser le bourreau. On est en plein dans sa logique de légitimité, il faut garder la ligne. Mais comment on en est on arrivé à une attitude aussi déshonorante de forfaiture morale de la part de ces médias et de leurs lecteurs. Le même son de cloche ne déroge plus à la règle il est parasité par ses abominables exterminations. L’insoutenable sape leurs derniers boniments saupoudrés de légitimité et de copinage tel que « Tsahal ». Piégés ainsi par une inféodation à une idéologie sioniste. Israël, ce pays est considéré par ces médias comme la seule démocratie humaine du Moyen-Orient. Et quiconque ose dire le contraire est un infâme antisémite. Pourquoi prend t-on des gants avec Israël quand il ne s’agit de fait que de forcer un état voyou à appliquer le droit international. Ces medias se gargarisent à longueur d’année d’être les seuls civilisés de la planète, qui ne perdent pas une occasion de dénoncer la barbarie de certains régimes ou le manque de démocratie d’autres, ne font rien ? En réalité, ce qui est encore plus triste … c’est qu’ils font quelque chose : ils brassent de l’air pour laisser le temps à Israël de finir sa besogne. Les victimes palestiniennes ont été tuées deux fois : par l’armée israélienne et par les médias occidentaux. Réconfortons-nous de ces voix journalistiques qui constituent de vrais remparts à la besogne d’extermination de la machine meurtrière sioniste. De ces exemples de courage qui ont défié le blocus de Gaza et qui sont morts assassinés par la machine meurtrière sioniste. Ils ont choisi de marquer l’histoire de leur empreinte celles des Grands. Leur conviction : ce n’était pas Ghaza qu’il fallait bloquer, c’est Israël qu’il fallait condamner. Quant aux journalistes déplumés, apologistes des génocidaires, l’Histoire les a déjà relégués dans ses poubelles.
Nous ne serons pas vaincus Dans la nuit, sans la lutte Vous pouvez brûler nos mosquées, nos maisons et nos écoles Mais notre âme ne mourra jamais Nous ne serons pas vaincus A Gaza cette nuit [ Paroles de la chanson de Michael Heart « We will not go down »]]
* Universitaire
publié par le Quotidien d’Oran

Israël/affaire "Altalena": un communiqué de la Défense parle d'"assassinat"

19/06/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a demandé une enquête après que ses services ont qualifié d'"assassinat" l'attaque par l'armée israélienne de l'"Altalena", un bateau rempli d'armes de l'Irgoun, groupe armé juif clandestin, coulé en juin 1948 au large de Tel-Aviv.
Cet épisode tragique est l'un des plus controversés de la naissance d'Israël. Il oppose les deux blocs qui ont dominé la politique israélienne depuis la fondation de l'Etat hébreu, d'une part le Parti travailliste, à gauche, et de l'autre les tenants de la droite nationaliste, héritiers de l'Irgoun.
Le ministère de la Défense a indiqué vendredi que les membres de l'Irgoun tués durant le bombardement de l'"Altalena" avaient été "assassinés", dans un communiqué publié à l'occasion des commémorations annuelles de l'évènement.
Ce texte laisse ainsi entendre que ceux qui ont ordonné l'attaque contre le bateau de Irgoun -au premier chef David Ben Gourion, alors responsable de la Défense- étaient des meurtriers.
Selon le quotidien Haaretz, M. Barak, ministre de la Défense et ex-leader du Parti travailliste, a réclamé "une enquête interne sur cette sérieuse erreur afin qu'elle ne se reproduise plus" et une rectification du communiqué.
La cérémonie d'anniversaire du bombardement de "l'Altalena" doit avoir lieu dimanche après-midi au cimetière militaire de Nahalat Yitzhak, à Tel-Aviv, en présence du Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu.
Le sabordage de l'"Altalena" avait été ordonné par le travailliste David Ben Gourion, alors Premier ministre et ministre de la Défense, et commandé sur le terrain par Yitzhak Rabin, un ex-général du Palmah, l'unité d'élite de la Haganah, l'armée juive clandestine marquée à gauche, durant le Mandat britannique sur la Palestine.
L'Irgoun, groupe juif armé clandestin, était alors dirigé par Menahem Begin, le fondateur historique de la droite israélienne.
L'"Altalena" a été coulé au large de Tel-Aviv en juin 1948, un mois après la la création d'Israël, Ben Gourion voulant imposer son autorité et épargner au jeune Etat l'existence d'une force paramilitaire parallèle à la jeune armée israélienne.
Ces évènements se sont déroulés alors qu'Israël était engagé dans sa première guerre avec les pays arabes et auraient pu déboucher sur une guerre civile. Ils ont coûté la vie à 16 membres de l'Irgoun et à trois soldats de l'armée israélienne, déchirant durablement la classe politique du pays.
Le Parti travailliste, fondateur de l'Etat, a régné sans partage jusqu'à la victoire électorale de Begin en 1977. Depuis, les formations de droite ont constamment assumé le pouvoir, sauf lors des gouvernements Shimon Pérès (1984-86, 1995-96), Rabin (1992-95) et Barak (1999-2001). 

Flottille: la défection du Mavi Marmara, "une décision positive" pour Israël

19/06/2011 
Israël se félicite de la défection du Mavi Marmara, le ferry turc qui devait prendre la tête d'une nouvelle flottille internationale vers Gaza, a indiqué dimanche un responsable israélien.
"Nous estimons qu'il s'agit d'une décision positive, et nous espérons qu'elle contribuera au rétablissement des relations normales entre Israël et la Turquie", a déclaré à l'AFP ce responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat.
"Notre politique est cependant inchangée. Le blocus maritime de la bande de Gaza est maintenu et nous ferons le nécessaire pour qu'il soit respecté", a-t-il averti, en référence à une flottille humanitaire internationale censée appareiller prochainement pour la bande de Gaza.
Le Mavi Marmara, attaqué par un commando israélien en mai 2010, devait être à nouveau le navire amiral d'une flottille d'une dizaine d'embarcations qui a pour objectif de briser le blocus de Gaza à la fin du mois, mais le porte-parole des organisateurs de l'expédition, le musicien israélo-suédois Dror Feiler, a annoncé vendredi sa défection, invoquant des raisons techniques.
Un porte-parole de l'association caritative islamiste IHH, à laquelle appartient le navire, a de son côté invoqué des "documents manquants" pour justifier le forfait du ferry.
La semaine dernière, Israël avait exprimé l'espoir que le gouvernement turc empêcherait le départ d'une nouvelle flottille, au lendemain de la victoire du parti islamo-conservateur au pouvoir aux élections législatives turques.
Le 31 mai 2010, les commandos de la marine israélienne avaient tué neuf passager turcs lors de la prise d'assaut du Mavi Marmara dans les eaux internationales.
Peu après cet incident, le président turc Abdullah Gul avait affirmé que les relations avec Israël, ancien allié stratégique d'Ankara, ne seraient "plus jamais les mêmes".
Une série de réunions entre responsables israéliens et turcs, dont deux à Genève, à la fin de l'an dernier, pour tenter de recoller les morceaux entre les deux pays, n'ont pas abouti. 

Israël autorise l'agrandissement de 2.000 logements à Jérusalem-Est annexée

19/06/2011
Le gouvernement israélien a autorisé dimanche l'agrandissement de 2.000 logements à Ramat Shlomo, un quartier de colonisation juif situé dans le secteur oriental annexé de Jérusalem.
"La commission pour la planification et l'urbanisation de Jérusalem a autorisé l'agrandissement de 2.000 logements dans le quartier de Ramat Shlomo", a précisé un un communiqué du ministère de l'Intérieur.
"Une chambre supplémentaire pourra être construite dans chacun de ces 2.000 logements. Cela permettra de répondre aux besoins des familles nombreuses souffrant d'un problème de logement dans ce quartier", a ajouté le texte.
Le projet immobilier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est avait provoqué de vives tensions entre Israël et les Etats-Unis en mars 2010 lorsque le gouvernement de Benjamin Netanyahu y avait annoncé la construction de 1.600 logements au milieu d'une visite du vice-président américain Joe Biden.
L'annonce de dimanche coïncide avec une rencontre à Jérusalem entre M. Netanyahu et la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton.
L'UE et Mme Ashton critiquent régulièrement la politique de colonisation israélienne à Jérusalem-Est, dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, et rappellent que "les colonies sont illégales au regard du droit international". 

Israël: entraînement des civils contre des attaques de missiles

19 Juin 2011 14:27 
IRIB- Un vaste exercice de défense a été lancé, dimanche, en Israël, pour préparer la population civile et les services d'urgence à faire face à des attaques massives de missiles. L'exercice doit s'achever jeudi.
Lien 

Report d'une rencontre Abbas/Mechaal

19 Juin 2011 16:30 
IRIB- Une rencontre, prévue, mardi, au Caire, entre le Président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Chef du Hamas, Khaled Mechaal, pour finaliser la formation d'un gouvernement, a été reportée, a indiqué, dimanche, un dirigeant palestinien, à Ramallah (Cisjordanie).

Sondage : la moitié des Sionistes craignent l'éclatement d'une nouvelle Intifada

[ 19/06/2011 - 11:23 ]
Al-Nassera – CPI
Un sondage mené par un quotidien hébreu a révélé l'augmentation de l'angoisse au sein des Sionistes sur la possibilité de l'éclatement d'une nouvelle Intifada palestinienne.
L'armée sioniste avait déjà annoncé la mise en œuvre d'une série de préparations et de manœuvres militaires en préparation pour septembre prochain, où des observateurs sionistes prévoient le déclenchement d'une nouvelle Intifada Palestinienne à cause de l'échec des tentatives visant à obtenir la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Le journal sioniste "Israël Aujourd'hui" a réalisé le 15 juin 2011, ce sondage effectué par l'Institution sioniste "New Wave" spécialisée dans les sondages et les opinions de recherche, et comprenait un échantillon représentatif des Sionistes qui parlent tous la langue hébreu
Les résultats du sondage effectué par téléphone a révélé que 45.2% des Sionistes sont préoccupés par la possibilité d'un nouveau soulèvement.

Une écrivaine américaine appelle à aider les Palestiniens et dénonce "le mal d'Israël"

[ 19/06/2011 - 11:39 ]
Londres – CPI
Une célèbre écrivaine américaine a appelé à aider le peuple palestinien pour sortir des crises quotidiennes causées par le sévère blocus sioniste et vivre son humanité et ses droits, confirmant que les Palestiniens sont capables de pratiquer la démocratie, s'ils obtiennent la protection face au "mal d'Israël".
L'écrivaine Alice Walker a écrit un article dans le journal britannique "Telegraph", le vendredi 17/6, en disant : "Si j'étais une Palestinienne de Gaza, je ne jetterai pas seulement des pierres sur les Israéliens aux frontières, mais je les humilierai en participant à la Flottille « Audace de l'Espoir" et les américains aussi qui déplorent la mort d'un phoque, plus qu'ils ne montrent de préoccupation exigée envers les Palestiniens".
"Les palestiniens vivent des douleurs quotidiennes d'oppression et de détresse", a-t-elle ajouté confirmant que les Palestiniens sont capables de pratiquer la démocratie et les droits palestiniens, en effet, il faut leur fournir la protection face au « mal d'Israël ».
Elle a poursuivi : « Malheureusement, les Palestiniens sont devenus une histoire malheureuse et des victimes qui portent des messages de tristesse et tachés de sang et demandent de l'aide ».
Le journal a rapporté de l'écrivaine que les pays occidentaux pourraient prêter plus d’attention au chien qui aboie en difficulté, que pour les Palestiniens.
Il est à noter que Walker s’est rendue à la Bande de Gaza à la mi-2009 avec d'autres militants pour attirer l'attention sur la dévastation causée par l'agression sionistes contre les palestiniens.
Elle a annoncé lors de sa visite à Gaza qu'il est important « pour les américains qui fournissent des énormes aides militaires aux Sionistes de comprendre où va leur argent ? », ajoutant qu'il est plus que nécessaire que les américains comprennent ce qui se passe.

"Al-Dhamir": les facilités du passage de Rafah ne sont qu'illusions et propagande

[ 19/06/2011 - 11:21 ]
Gaza – CPI
Le directeur de la Fondation Al-Dhamir ("Conscience") pour les droits de l'homme, Khalil Abou Shamala, a confirmé que la situation des voyageurs du passage de Rafah sont une forme de mépris de la dignité humaine qui est contraire aux plus basiques concepts du respect des droits de l'homme, soulignant que les facilités annoncées par le gouvernement égyptien ne sont que des illusions et une propagande qui ne répondent pas aux besoins des habitants de la Bande de Gaza.
Dans ses déclarations de presse, Abou Shamala a ajouté, le samedi 18/6, que la décision de permettre aux 300 passagers de quitter le secteur chaque jour est insuffisante, ce qui entrave la vie de la population et leur besoin de voyager pour un traitement médical, l'éducation, le travail et la visite de leurs familles.
Abou Shamala s'est interrogé : "Comment la Jordanie peut ouvrir ses frontières pour recevoir et le départ des milliers de Palestiniens chaque jour de la Cisjordanie, tandis que l'Egypte ne le permet qu'à 300 personnes seulement ?Ce qui signifie en pratique que tout citoyen de la Bande de Gaza qui veut voyager effectuera son quota de déplacement  une fois tous les 15 ans, selon les procédures et les installations déclarées par le gouvernement égyptien qui a chanté devant les médias et leurs caméras comme s'il s'agissent d'un don pour les Gazaouis après la révolution égyptienne".
Il a appelé le gouvernement égyptien à cesser de considérer la Bande de Gaza comme un cas de sécurité, à la lumière d'un important effondrement du niveau de vie des gens et l'énorme pression à laquelle ils sont exposés. Cela susciterait des attitudes négatives qui auront des conséquences graves sur la situation générale dans le secteur, déclarant dans le même temps que les résidents de Gaza se sont réjouis des facilités annoncées par le côté égyptien, mais la réalité sur le terrain montre le contraire.
Le directeur de la Fondation Al-Dhamir a mis en garde contre l'augmentation de la colère et la frustration dans la Bande de Gaza, au moment où un sentiment général règne dans la Bande de Gaza qu'il n'y a aucun changement envers les Gazaouis, que ce soit avant ou après la révolution égyptienne et que Gaza est restée assiégée, souffrant de l'injustice et l'oppression de tous les côtés.

Les familles des détenus politiques en Cisjordanie organiseront un sit-in lundi

[ 19/06/2011 - 11:42 ]
Naplouse – CPI
Le comité des familles des détenus politiques en Cisjordanie occupée a annoncé son intention d'organiser lundi, deux sit-in importants dans la ville d'al Khalil et de Naplouse dans le nord et le sud de la Cisjordanie occupée, pour demander la libération de leur fils détenus dans les prisons de l'Autorité palestinienne, en dépit de la réalisation de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas.
Dans une déclaration de presse écrite dont le CPI a reçu une copie, le comité a déclaré que les familles des prisonniers politiques en provenance d'al Khalil manifesteront au carrefour d'Ibn Ruchd, alors que les habitants de Naplouse manifesteront au carrefour des martyrs lundi à midi, appelant tous les médias locaux et internationaux à couvrir les deux sit-in.
Il a ajouté que les deux événements seront organisés avant la réunion prévue du mouvement du Hamas et du Fatah pour confirmer la gravité du report de la fin du dossier de l'arrestation et des convocations politiques, et pour appeler à la libération de tous les détenus avant la formation de tout gouvernement à venir.
Il a précisé que les activités se poursuivront jusqu'à la libération de tous les détenus, confirmant qu'il s'agit de mesures pacifiques et légitimes visant à poursuivre la pression sur tous les côtés pour mettre fin à cette douleur quotidienne que subissent les familles des détenus et des licenciés.
Les familles des détenus politiques ont dénoncé les attaques des services de sécurité fidèles à Abbas contre les participants à un sit-in organisé la semaine dernière à Naplouse, confirmant que le climat d'unité et de réconciliation doit empêcher ces pratiques.
Elles ont finalement appelé toutes les factions palestiniennes et des représentants des personnalités indépendantes ainsi que les institutions des droits de l'homme à participer activement aux deux sit-in pacifiques.

Des dizaines de citoyens blessés lors d'une marche anti-mur discriminatoire à Irak Burin

[ 19/06/2011 - 11:45 ]
Naplouse – CPI
Des dizaines de citoyens palestiniens ont été blessés dans le village d'Irak Burin à l'ouest de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée samedi soir, après que que les forces de l'occupation sioniste ont tiré des balles en caoutchouc et des bombes à gaz lacrymogène sur les participants d'une marche pacifique contre le mur de séparation raciste.
Le journaliste Wadjdi Ashteh, âgé de 25 ans, a été directement blessé à la main par une bombe de gaz, et a été transporté à l'hôpital pour le traitement.
Des sources locales bien-informées ont rapporté que les forces occupantes ont bouclé le village d'Irak Burin, la déclarant zone militaire fermée, et ont interdit les militants d'y entrer pour participer à la marche pacifique organisée par les habitants du village chaque semaine.
Les résidents du village d'Irak Burin organisent des manifestations quotidiennes depuis plus d'un an, pour refuser la colonisation et la confiscation des terres.

Khalil al-Hayya : ceux qui s'attachent au choix des négociations sont convaincus de son échec

[ 19/06/2011 - 11:59 ]
Alger – CPI
Le président du bloc "Changement et réforme" au Conseil législatif palestinien et membre du bureau politique du mouvement du Hamas, le député Khalil al-Hayya, a décrit, les mouvements de l'Autorité palestinienne en vue d'obtenir une reconnaissance internationale aux Nations Unies d'un Etat palestinien en septembre prochain est un mirage. Il affirme que les adeptes du choix de négociations avec l'occupation sioniste sont convaincus de l'échec de leur choix, mais ils ne peuvent pas l'avouer parce que leur sort est lié aux négociations.
Khalil al-Hayya qui visite l'Algérie actuellement sur l'invitation du bloc Appel et changement au parlement algérien pour participer au Forum international sur Mahfoud Nihnah, a déclaré, lors de sa visite au siège du journal algérien "Khaber" vendredi soir, que la reconnaissance d'un Etat palestinien a été tenue en Algérie en 1988 par plus de 100 pays, il n'y a donc aucune utilité de renouveler la reconnaissance.
Il s'est interrogé : "Est-ce que la reconnaissance est possible sans l'existence d'un Etat sur le terrain ? Le processus de négociations est lié à l'acceptation américaine et sioniste, la reconnaissance n'est donc pas utile".
Il a rappelé l'échec de la Conférence d'Annapolis sur laquelle beaucoup d'espoirs ont été suspendus et l'échec des négociations durant les dernières années.
Dr. Khalil al-Hayya a poursuivi : Combien de temps les Palestiniens resteront sous l'acceptation et le rejet sioniste, la nécessité d'adopter des nouvelles politiques sur la base des espoirs du peuple palestinien ?
Il a souligné que le choix de la résistance, y compris l'action armée est l'option qui a prouvé son efficacité jusqu'à aujourd'hui et sa capacité à faire des progrès, loin de celle du processus de négociations qui a déjà échouée.
D'autre part, Khalil al-Hayya a rencontré le président du bloc du changement au parlement algérien, Abdel-Aziz Mansour, et un certain nombre de députés, en marge de sa participation au forum international annuel du Cheikh Mahfoud Nihnah.

Les enquêteurs sionistes frappent un enfant pour obtenir des aveux de jets des pierres

[ 19/06/2011 - 12:04 ]
Ramallah – CPI
Les enquêteurs sionistes dans la prison d'Atzion ont attaqué un enfant palestinien du village de Hussan près de Bethléem pour obtenir des aveux de jets de pierres.
L'avocat du Club du détenu palestinien a déclaré que le jeune prisonnier, Oussama Mahmoud Chouchah, âgé de 16 ans, du village de Hussan, a été sévèrement battu pendant les interrogatoires par les enquêteurs.
Le prisonnier a déclaré qu'il a été battu pendant 40 minutes, puis a été transféré à la salle d'interrogatoire où il a été accusé d'avoir jeté des pierres. Pour l'obliger à avouer, l'enquêteur l'a forcé à se tenir sur ses mains et l'a mis à terre, puis il a posé le pied sur son cou et a mis sa tête vers le bas et ses pieds en haut, les yeux bandés et a été battu sur la tête plus d'une fois, le faisant s'évanouir plusieurs fois.
Le Club du captif a déclaré que la prison d'Etzion a été transformée en abattoir, selon les cas de torture contre des prisonniers lors des enquêtes, et que l'administration pénitentiaire a récemment intensifié ses crimes contre les prisonniers, en particulier ce qui concerne l'inspection humiliante, l'imposition des peines et le transfert vers les cellules d'isolement.

L'artiste tunisien, Lotfi Bushnaq participe à la "Flottille de la Liberté 2"

[ 19/06/2011 - 12:01 ]
Londres – CPI
La Campagne Européenne anti-blocus imposé sur Gaza a révélé que le célèbre artiste tunisien , Lotfi Bushnaq participera à la "Flottille de la Liberté 2" qui se prépare à naviguer dans les prochains jours vers la Bande de Gaza assiégée depuis plus de 5 ans consécutifs.
Rami Abdou, membre de la Campagne européenne, a déclaré samedi 19/6, que l'artiste tunisien Bushnaq a confirmé sa participation à la "Flottille de la Liberté 2", où il sera à bord d'un navire qui sera lancé depuis la Grèce en destination vers Gaza.
Il est à noter que 12 pays européens vont participer à la Flottille avec des navires qui transporteront des dizaines de parlementaires européens et personnalités politiques de haut niveau, des écrivains et des artistes avec des centaines de militants internationaux, en plus de la participation de plus de 40 médias internationaux qui couvriront l'événement en direct.

Douze Bezonnais en route pour la Cisjordanie

18.06.2011
Bezons se lance dans l’échange solidaire. Douze volontaires, membres de l’association Bezons West Bani Zaïd, s’envolent aujourd’hui et jusqu’au 25 juin en terre palestinienne. Une destination qui n’a pas été choisie au hasard. En 2008, la ville val-d’oisienne a signé en Palestine un protocole de coopération avec West Bani Zaïd, ville de Cisjordanie.
Un projet qui tient à coeur au maire (PCF) de Bezons, Dominique Lesparre. «Nous voulons faire connaître la situation palestinienne, explique l’élu. Ce qui se passe dans ce pays, qui est de moins en moins le leur, est scandaleux ! »
Témoigner : l’une des motivations qui a poussé ces douze personnes à partir à leurs frais à West Bani Zaïd. Ils seront tous hébergés chez l’habitant. « Je suis très sensible à ce sujet car j’ai connu la situation de ces personnes qui fuient et qui sont spoliées, confie Conseluo Fernandez, une immigrée espagnole qui a fui la dictature de Franco. On va vivre une semaine ce qu’ils vivent tous les jours, on est des témoins vivants de tout ça. »
Poser les bases d’un projet de rapprochement entre les deux villes
Les volontaires vont profiter de ce premier voyage pour poser les bases d’un projet de rapprochement entre les deux villes prévu sur trois années.
Au-delà de la dimension politique, l’objectif de ce voyage est de tisser des liens entre les habitants des deux collectivités par le biais de projets d’échanges culturels. Faire vivre l’économie locale est aussi une volonté de l’association. Elle veut permettre notamment le développement de la production oléicole de West Bani Zaïd. « La production d’huile d’olive est importante pour la ville mais beaucoup trop conditionnée par Israël, il faut lui donner plus d’indépendance », explique le maire.
Le sport a aussi été choisi pour permettre de nouer des liens. Au cours de ce voyage, de jeunes Palestiniens amateurs et joueurs de football seront sélectionnés. Ils viendront à Bezons en 2012aumomentdelaPentecôtepour participer au festival annuel du football. Prijent Marcel, l’un des douze volontaires, et éducateur de football à l’Union des sections omnisports de Bezons aujourd’hui à la retraite, se félicite de cette initiative : « C’est une opportunité pour ces jeunes, c’est aussi un moyen de sensibiliser les Bezonnais à ce qu’ils vivent au quotidien. » D’autres projets sont envisagés tels que l’instauration d’échanges avec des étudiants palestiniens. 

Pourquoi Québec solidaire appuiera le Bateau canadien pour Gaza

19 juin 2011
La situation insoutenable des Palestinien-ne-s qui vivent à Gaza a amené Québec solidaire à sensibiliser l’opinion publique québécoise face à un siège totalement illégal exercé par le gouvernement israélien depuis près de 5 ans. Pour répondre à cette injustice, un navire de 25 mètres, qui pourra transporter 50 personnes, a été affrété: le Bateau canadien pour Gaza. Il est le fruit d’une initiative de la société civile canadienne et québécoise qui vise, par l'action directe non-violente, à mettre fin au blocus israélien. Les Solidaires appuient ce projet et y enverront une représentante: Manon Massé, candidate de Québec solidaire dans Sainte-Marie Saint-Jacques.
Baptisé Tahrir (libération en arabe), ce bateau sera rejoint à la fin du mois de juin dans la flottille par des navires venus de France, des États-Unis, d'Irlande, d’Espagne, de Suisse, de Grèce et de Turquie, entre autres.
De l’urgence d’aider la population civile de Gaza
Sur le terrain, les civils gazaouis  voient chaque jour leurs droits fondamentaux bafoués.  Depuis 2007, le gouvernement israélien leur impose un blocus illégal et inhumain. Il est important de rappeler que Gaza est la plus grande prison à ciel ouvert au monde.  S’y trouvent enfermés 1,5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants dont 80% survit  grâce à l’aide alimentaire internationale qui est acheminée au compte-goutte.
Concrètement, ce blocus empêche l’approvisionnement mais aussi l’exportation de la production de ce territoire. L’économie est donc au point mort et les manques de produits de première nécessité sont une réalité quotidienne. Grâce aux bateaux, de l’aide humanitaire tentera d’être acheminée et  des produits gazaouis seront ramenés. En posant ce geste symbolique, nous voulons reconnaître le droit des Palestinien-ne-s de commercer avec le monde et de jouir pleinement de leurs libertés.
L’urgence est telle que nous ne pouvons plus simplement appuyer le seul processus de paix, au point mort depuis bien trop longtemps, il faut agir par tous les moyens pacifiques, y compris le boycott, pour que le gouvernement israélien change de comportement.  La société civile doit se mobiliser à l’instar de l’appel de Shirin Ebadi, Jody Williams, Mairead Maguire et Rigoberta Menchú, quatre anciennes prix Nobels de la paix, qui ont manifesté leur soutien à cette démarche.
Le gouvernement Harper, allié indéfectible du gouvernement Netanyahou
Le gouvernement canadien a aussi une responsabilité importante mais il déçoit lamentablement. Son appui inconditionnel au gouvernement Netanyahou l’empêche d’agir dans l’intérêt des civils palestiniens mais également israéliens. Un changement de politique est nécessaire car il en va de la vie, de la sécurité et de la dignité d’un million et demi de personnes.
Québec solidaire déplore toutes les victimes de ce conflit. La population israélienne a aussi droit à la sécurité.  Mais le siège de Gaza, les bombardements répétés de zones habitées  qui ont fait des centaines de morts et furent qualifiés de criminels par un comité d'enquête des Nations- Unies , sont une véritable politique de punition collective contre toute une population civile.  Au lieu d'appuyer aveuglement tout ce que fait le gouvernement israélien,  le gouvernement canadien doit promouvoir une paix durable par un règlement juste et équitable entre Palestiniens et Israéliens.
Gaza est une prison à ciel ouvert qui rappelle le triste précédent de l’embargo des Nations Unies contre l’Irak il y a quelques années. Ce dernier a eu des effets dévastateurs sur la société irakienne. On ne peut se permettre  de perpétuer la même erreur à Gaza.
À l’heure où le monde arabo-musulman connaît des révolutions démocratiques sans précédents, il  faut favoriser un mouvement de soulèvement populaire similaire. Les gouvernements occidentaux ont soutenu et salué ces mouvements non-violents qui se sont élevés pour plus de liberté en Égypte, en Iran ou en Syrie. Pourquoi la Palestine ferait-elle exception? Monsieur Netanyahou doit comprendre qu’il a tout à gagner du développement d’un mouvement populaire et démocratique en Palestine, lui qui se gargarise d’être à la tête du seul État démocratique de la région.
Nous pensons que cette flottille constitue une étape essentielle pour atteindre cet objectif de libération du peuple gazaoui car il s’agit d’une opération pacifique et non-violente. Nous sommes donc fiers de pouvoir prendre part à cette initiative historique qui s’accorde merveilleusement avec les valeurs que partage Québec solidaire.
Le comité de coordination nationale de Québec solidaire