mardi 7 juin 2011

« Pas de paix sans droit au retour des Palestiniens »

publié le lundi 6 juin 2011
entretien avec Rajah Shehadeh, Rue89

 
Alors que de nouveaux incidents à la frontière syrienne ont fait dimanche six morts palestiniens, Raja Sehadeh imagine, dans un essai, la région en 2037, lorsque la Palestine, Israël et au-delà ne feront plus qu’un seul ensemble et que les conflits actuels sembleront dérisoires. Mais avant, il faudra en passer par un « grand bouleversement ». Interview à l’occasion d’un passage de l’auteur à Paris. Pierre haski, Rue89
Rue89. Pourquoi avoir imaginé le Proche-Orient de 2037 ?
Raja Shehadeh : Je pense que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est pas tenable. La fragmentation, politique ou autre, de la région ne peut pas durer éternellement. Et si on regarde d’un point de vue historique, cette situation n’existe que depuis 100 ans : avant, la région ne faisait qu’une.
Le découpage a été le produit des colonialismes français et britannique, il n’est pas économiquement tenable, il ne tient que par l’aide extérieure. Les ressources naturelles sont limitées, elles doivent être partagées et gérées en commun avec beaucoup d’attention, ce qui n’est pas le cas.
Il y a de nombreuses raisons objectives pour un changement, à commencer par le fait que les Etats-Unis ne soutiendront pas toujours Israël de la sorte. De nombreuses bonnes raisons, aussi, car on peut faire émerger des temps meilleurs.
Je n’ai donc aucun doute sur le fait que l’avenir sera différent. Que les Etats-nations actuels seront confédérés d’une manière ou d’une autre.
Mon objectif en écrivant ce texte était de me dire que l’écrivain peut imaginer, peut donner envie aux gens de créer un monde différent. En décrivant comment ça pourrait être, de manière pas totalement irréaliste, je pensais pouvoir donner de l’inspiration aux gens. C’est mon espoir. C’est comme dans un traumatisme émotionnel, vous ne pouvez pas imaginer autre chose, alors que les gens autour de vous savent que ça ne durera pas. Nous, au Moyen-Orient, sommes dans cet état.
Les Tunisiens et les Egyptiens ont bougé sans avoir eu besoin de cette imagination…
Ça nous inspire. J’ai été enthousiasmé que ça se produise après la sortie de mon livre, car l’impensable s’est produit. Tout le monde disait que le régime de Moubarak ne pouvait pas tomber, et c’est arrivé.
De même, le 15 mai, le jour de la Nakba [la « catastrophe », une référence à l’expulsion de nombreux Palestiniens en 1948, ndlr], la frontière entre la Syrie et Israël sur le plateau du Golan a été enfoncée. Une frontière qu’on pensait là aussi impossible à bouger [de nouveaux incidents se sont produits ce dimanche sur cette frontière, ndlr].
Tout cela signifie que l’impossible peut devenir possible, c’est magnifique.
Quel regard portez-vous sur la société israélienne aujourd’hui ?
Je suis assez réaliste pour réaliser qu’il n’y a pas de précédent dans l’histoire où un peuple colonisant un autre peuple, ou lui imposant sa domination, aura changé de cap juste parce qu’il a pris conscience. Il doit y être contraint, par la situation économique, ou par la peur de ne pas survivre.
Or aujourd’hui, l’occupation profite à Israël économiquement, ils ont également la protection totale, sur tous les plans, de la part des Etats-Unis, il n’ont donc pas de raisons de changer.
Certains, au sein de la société israélienne, sont conscients de la situation, et sont très inquiets de ce qui peut se passer. On peut les lire dans le quotidien Haaretz par exemple, mais c’est un cercle très petit.
L’immense majorité des Israéliens ne souffre pas de l’occupation, c’est pour cela que j’ai imaginé qu’il se passerait quelque chose de très fort pour provoquer un choc.
Car je ne vois pas d’autre choix, à moins d’un hypothétique « printemps israélien » qui, à l’image des « printemps arabes », provoquerait un changement de vision ; ou d’un changement à l’extérieur, parmi les amis d’Israël, comme aux Etats-Unis qui est un très mauvais ami d’Israël, qui les amènerait à mettre en garde les Israéliens contre une politique suicidaire.
A part ça, je ne vois pas d’autre moyen de changement. Pourquoi changer ? Israël contrôle les ressources, a la force… Mais j’ai le sentiment que les Israéliens sont à un moment critique car ils pensent qu’ils pourront continuer comme ça éternellement, mais c’est impossible.
Pourquoi est-ce impossible ?
La manière dont évoluent les choses pousse la société israélienne vers la droite, vers le fascisme, vers une plus grande impopularité dans le monde. Beaucoup d’Israéliens influents considèrent que c’est pas l’Israël auquel ils aspiraient. Sans parler de la question religieuse en Israël, il suffit de voir l’évolution de Jérusalem et le poids des extrémistes religieux dans la question des colonies.
Le poids de la religion est très destructeur. Nous quittons le domaine de la raison quand c’est la parole de Dieu qui sert de guide politique.
Et la société palestinienne ? Les vingt dernières années n’ont-elles pas été simplement gaspillées ?
La relation entre le peuple et le gouvernement chez les Palestiniens ne ressemble pas à celle qui existe dans les pays indépendants. Les Palestiniens n’ont jamais attendu leur gouvernement pour la sécurité ou la protection sociale, la santé, etc. La bonne chose est que nous avons appris à dépendre de nous-mêmes, et seulement de nous-mêmes.
Chacun sait que s’il n’a pas les moyens de se payer ces services, il ne les recevra pas. Il y a donc une relation très mince entre le peuple et le gouvernement.
La division entre Gaza et la Cisjordanie est intervenue bien avant l’hostilité entre le Hamas et le Fatah. Ça remonte à Oslo [accord de paix de 1993, ndlr], qui contenait un article sur le libre passage entre les deux parties du territoire palestinien, mais qui n’a jamais été mis en œuvre. Depuis le milieu des années 90, Israël a rendu ce passage de plus en plus difficile. C’est quasiment impossible depuis dix ans.
Et la fragmentation s’applique également à la Cisjordanie. J’ai des neveux et nièces à Ramallah qui n’ont jamais pu se rendre à Naplouse, à 45 minutes de voiture de là. Cette fragmentation est devenue très forte.
Dès le début, j’ai été contre les accords d’Oslo, car je pouvais lire d’un point de vue légal ce qui allait se passer. Mais l’Autorité palestinienne ne s’en est pas trop mal sortie ces dernières années. Elle a mieux utilisé les fonds qui lui étaient confiés en infrastructures et dans le système économique, le revers de la médaille étant l’apparition d’une société polarisée entre très riches et très pauvres.
Quelle est l’importance de l’accord Hamas-Fatah annoncé le mois dernier ?
Il est très important, mais savoir s’il marchera ou pas, dépendra des élections palestiniennes. Chacune des deux parties espère que d’ici aux élections, elle aura redoré son blason auprès de l’électorat palestinien, car ils sont tous les deux au plus bas.
Tout dépendra donc de l’organisation de ces élections, et de leur capacité à en respecter les résultats.
Ne craignez vous pas une nouvelle explosion de violence dans l’impasse actuelle ?
C’est un risque. Les gens vivent au milieu d’un grand stress et d’immenses difficultés. Même si l’économie va mieux, ça ne suffit pas quand les gens sont stressés. La première intifada [en 1987, ndlr] a éclaté alors que l’économie allait beaucoup mieux qu’aujourd’hui car les hommes travaillaient en Israël. Et ça a basculé d’un seul coup.
Et lors de la première intifada, il n’y avait pas Facebook ou les téléphones portables, et pourtant les mots d’ordre circulaient, les gens étaient informés, c’était magique. Il faut être prêt à l’imprévisible !
Les jeunes en particulier sont plus sophistiqués, ils peuvent mieux communiquer, sont en liaison avec le reste du monde. Il a une véritable renaissance culturelle dans les territoires, dans tous les domaines.
Quel est selon vous l’impact des révolutions arabes auprès des Palestiniens ?
Il est considérable. Cela a réveillé la foi dans l’énergie populaire dès lors que les gens savent ce qu’ils veulent. Dans la tragédie grecque que nous vivons, nous avions tous les protagonistes, mais pas la partition : maintenant nous l’avons. Et elle commence par ces mots : « Le peuple veut »…
C’est impressionnant, mais ça rend également possible une évolution politique. Le rapprochement entre le Fatah et le Hamas était impossible depuis des années, parce que l’Egypte n’en voulait pas, sous pression israélienne. Mais dès le changement de régime en Egypte, la politique vis-à-vis des Palestiniens a changé. C’est donc très important.
Ça aura aussi un impact sur Israël, qui avait une fausse paix avec l’Egypte, avec la Jordanie, et même avec la Syrie. Et Israël se disait : « Pourquoi faire la paix avec les peuples quand je peux faire la paix avec les élites ? » Maintenant, ils vont peut-être réaliser que faire la paix avec les élites corrompues n’est pas suffisant, qu’il faut aussi faire la paix avec les peuples.
Un ancien négociateur palestinien a récemment écrit un livre intitulé « Il n’y aura pas d’Etat palestinien ». Que pensez-vous de cette affirmation ?
Je n’ai pas lu le livre, mais je pense qu’il ne faut jamais dire « jamais »… Quand on vit au milieu de cette situation, on ne ferme jamais une porte.
Les Palestiniens ont montré leur capacité à rester sur place, sur leur terre, en 48, en 67, face à ceux qui auraient voulu qu’ils partent tous. Israël misait sur le fait que les Palestiniens oublient la Palestine, la Nakba, fusionneraient avec le reste du monde arabe… Ça ne s’est pas produit. Il y a donc de l’espoir.
Et l’alternative d’un seul Etat où cohabiteraient les deux peuples ?
Le rêve n’est pas un seul Etat dans lequel se retrouveraient Israël et la Palestine, mais, comme je le décris dans mon livre, un Etat pour toute la région, plus large. C’est un rêve qui vaut le coup d’être tenté.
Mais il faut être pragmatique pour réaliser ses rêves. Israël ne veut pas d’un seul Etat. Les Israéliens et les Palestiniens ne sont pas au même niveau de développement. Nous avons travaillé toutes ces années pour mettre fin à l’occupation, et notre dossier est bon. Pourquoi l’abandonner ?
Il doit donc y avoir une fin de l’occupation, et la naissance d’un Etat palestinien. Mais que cet Etat soit créé pour un jour, ou pour un an, n’a pas d’importance. Lorsque cet Etat sera créé, Israël, la Palestine, et sans doute la Jordanie devront trouver les moyens de se fédérer et de vivre ensemble. Mais nous ne pouvons pas sauter les étapes, et aller directement à ce point-là.
L’idée d’un seul Etat est à la mode, mais on ne peut pas convaincre les Israéliens d’accepter cette manière de penser. Ceux qui défendent cette idée confondent leurs rêves et la réalité.
Que faites-vous du droit au retour (des Palestiniens dans les territoires aujourd’hui Israël) ?
Le droit au retour est au cœur de notre situation. Mon livre est en fait un essai sur le droit au retour. Il n’y aura pas de paix tant qu’Israël ne reconnaîtra pas le droit au retour des Palestiniens. Ce qui se passe une fois qu’Israël a reconnu le droit au retour et sa responsabilité dans le sort des Palestiniens est une question importante, à laquelle je n’ai pas de réponse. Je sais qu’il n’y aura pas de retour de tous les Palestiniens, c’est l’affaire des négociations.
Je suis absolument convaincu qu’il y a un droit au retour, et qu’il doit être reconnu avant toute chose. Il n’y aura pas de paix sans ça.
Israël a créé le droit au retour pour les juifs du monde entier, mais le nie aux Palestiniens.
Vous faites dans votre livre un parallèle entre la reconnaissance du droit au retour par Israël, et la reconnaissance du poids de l’holocauste par les Palestiniens.
Je pense que la Shoah est un point central dans la psychologie israélienne. Le sionisme n’est pas le résultat de la Shoah, il est né avant. Mais la Shoah est un événement central pour les juifs comme pour les non-juifs. Je pense que reconnaître le rôle que cela joue dans la psychologie des gens avec lesquels nous voulons faire la paix est important. Ceux qui nient l’holocauste ou en minimisent la portée sont ridicules.
Ça m’a aussi aidé à comprendre ce qui s’est passé en 1948. Plus je lisais ce qui s’est passé lors de la Shoah, avec ses millions de morts en si peu de temps, je me suis rendu compte du décalage entre les survivants de ces horreurs et les Palestiniens qui n’avaient pas eu cette expérience.
Ce que les Israéliens de 1948 ont fait aux Palestiniens n’est pas comparable à ce que eux-mêmes ont subi en Europe, et il y avait donc une vraie différence de conscience face au niveau de violence. Nous devons faire l’effort de comprendre tout cela pour faire la paix. Mais les Israéliens doivent aussi comprendre ce qu’est la Nakba et ce que nous avons subi, mais ils n’en prennent hélas pas le chemin.
Photo : des soldats israéliens patrouillent à la frontière entre Israël et la Syrie, dans le Golan, le 20 mai 2011 (Nir Elias/Reuters).
Raja Shehadeh, « 2037, le grand bouleversement » - éd. Galaade, 116 pp., 10

Le secrétaire général de l’ONU accuse Israël d’avoir violé les lois internationales

07 Juin 2011 14:03 
IRIB- Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a accusé, lundi, dans l’après-midi, heure locale, lors d’un entretien avec l’IRNA, à New York, le régime sioniste, d’avoir violé les lois internationales. Quant à la question concernant les entraves faites par le régime sioniste aux convois humanitaires pour le peuple de Gaza, il a déclaré qu’il avait désigné des équipes, pour faire face aux violations des lois par Israël.
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La Jordanie achète de l’eau à Israël

07 Juin 2011 09:59 
IRIB- Dans le sillage de ses efforts destinés à normaliser ses relations avec Israël, la Jordanie envisage, désormais, d’acheter de l’eau au régime sioniste. En 2010, la Jordanie a acheté deux millions de mètres cubes d’eau potable à Israël.  
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L'ancien patron du Mossad poursuit ses attaques contre le gouvernement

06 Juin 2011 20:06 
IRIB- L'ancien chef du Mossad vient de créer la polémique, en Israël, avec plusieurs déclarations surprenantes, tantôt sur l'Iran, sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou, sur Guilad Shalit ou encore, sur l'initiative de paix arabe.
L'homme a, en effet, enchaîné plusieurs déclarations fracassantes, ces derniers jours. -Attaquer l'Iran : Une "dangereuse aventure":Tout d'abord M. Dagan a qualifié une hypothétique attaque israélienne contre des centrales nucléaires iraniennes de "dangereuse aventure" qui pourrait entraîner Israël, dans une guerre régionale totale. En ligne de mire du numéro 1 du Mossad : Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense, Ehud Barak. -Accepter l'initiative de paix arabe
Mais ça n'est pas tout. Meir Dagan s'est, également, alarmé de l'absence de projet du gouvernement Netanyahu en vue d'une paix avec les Palestiniens, se prononçant pour l'initiative arabe de 2002, qui propose une normalisation diplomatique avec le monde arabe, en échange d'un Etat palestinien sur les lignes de 1967. Une prise de position surprenante, pour cet homme de droite.-"Netanyahou manque de clairvoyance"
Des propos qui ont provoqué une levée de boucliers, au sein de la Coalition de droite au pouvoir. Mais Dagan ne s'arrête pas là. A demi-mots, il a lourdement critiqué les prises de position de Benyamin Netanyahou, en émettant des doutes sur les capacités de clairvoyance et de prises de décisions de la direction actuelle du pays.-Contre la transaction pour Shalit
Enfin, Dagan a exprimé son opposition aux termes de la transaction, en vue d’une libération de Guilad Shalit, estimant "qu’actuellement, elle augmenterait le danger terroriste".
A la retraite, depuis 6 mois, celui qui affichait un parcours irréprochable semble être devenu le réel chef de l'opposition au gouvernement. De là, pour les média sionistes, à prédire une imminente entrée en campagne politique de l'ancien patron du Mossad, il n'y a qu'un pas… mais ceci risque-t-il de changer la donne enfaveur des Palestiniens? Rien n'est moins sûr ....
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Les colons sionistes incendient 250 arbres palestiniens à Naplouse

[ 07/06/2011 - 00:10 ]
Al-Quds occupée – CPI
Des colons sionistes ont incendié, l’après-midi du lundi 6 juin 2011, des terrains riches en oliviers et amandiers, dans le village Dir Al-Hattab, à l’est de la ville de Naplouse. 250 arbres en ont été victimes.
Des équipes de sapeurs pompiers palestiniennes sont arrivées et ont pu maîtriser le feu afin qu’il ne se propage pas dans les fermes avoisinantes.
Les équipiers ont précisé que l’incendie a détruit environ 200 oliviers et 50 amandiers. Des centaines d’autres arbres ont été préservés.
A noter que les colons incendient les terrains agricoles palestiniens, dans cette partie de l’année, en profitant de la montée de la température, dans le but de faire un maximum de pertes dans les rangs des Palestiniens, dans le dessein de les pousser à quitter leurs terres.

Nouveau plan sioniste pour construire 4100 unités coloniales dans la ville d'Al-Quds

[ 07/06/2011 - 00:17 ]
Al-Quds occupée – CPI
Un homme de droit palestinien a dévoilé qu’une commission sioniste officielle s’apprête à faire approuver un projet de construction de 4100 unités coloniales, dans la sainte ville d’Al-Quds. Les occupants israéliens travaillent d’arrache-pied pour imposer de nouvelles réalités sur le terrain. Tout est bon pour chasser les habitants originaires de la ville et la judaïser.
En effet, l’expert en construction et planification Qays Nasser a dit qu’une commission spéciale avait été désignée par le ministre de l’intérieur israélien il y a deux mois pour intensifier les travaux de construction et de colonisation dans la ville occupée d’Al-Quds. Sa première réunion se tiendra le 14 juin de l’année en cours. Elle travaillera pour approuver la construction d’environ 4100 unités résidentielles coloniales dans la partie orientale de la ville, dans les colonies de Ramat Chlomo, Jilo, Basghat Zaïv et Harhoma.
Nasser a donné ces déclarations ce lundi 6 juin. Il dit que la commission d’intensification de la colonisation dans la ville d'Al-Quds travaillera à partir de sa première réunion pour approuver plusieurs projets coloniaux dans la ville d'Al-Quds, dont la construction de 1600 unités résidentielles dans la colonie de Ramat Chlomi, de 942 unités dans la colonie de Jilo, de 625 à Basghat Zaïv, et de 940 dans la colonie de Harhoma. Le total sera d’environ 4100 nouvelles unités coloniales dans la partie orientale de ville occupée d’Al-Quds.

Tel Al-Asour, une montagne palestinienne sous le poids de l’occupation israélienne

[ 07/06/2011 - 00:56 ]
Ramallah – CPI
Le sommet de cette montagne surplombe toute la longueur de la côte palestinienne, ainsi que la ville de Tel Ar-Rabï (Tel-Aviv), le fleuve du Jordain et les régions jordanienne d’Al-Chona, entre autres. Il s’agit de Tel Al-Asour, la colline d’Al-Asour. On l’appelle aussi Jabal Al-Asour, la montagne d’Al-Asour. Elle prolonge les séries de montagnes de la ville d'Al-Quds. Elle s’élève à plus de 1016 mètres au dessus de la mer, et c’est le quatrième plus haut sommet de la Palestine occupée.
Tel Al-Asour se trouve à treize kilomètres seulement de la ville de Ramallah. Sur son sommet, les occupants israéliens ont installé une base militaire, une des plus importantes de la Cisjordanie. Il est choisi pour sa position stratégique. Les occupants y ont installé une base, une station d’alerte rapide, la deuxième, au niveau de l’importance, après celle installée dans les montagnes de la région d’Al-Jalil, au nord de la Palestine occupée.
Ruse et occupation
Pour sa position stratégique, cette montagne de Tel Al-Asour a toujours, depuis le début, été le sujet de convoitise de la part des occupants israéliens, même avant l’occupation de la Cisjordanie en 1967.
Hadj Mohammed Hamed, habitant de la village de Salwan, de la ville de Ramallah, raconte au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) comment les Sionistes envoyaient, au début des années soixante, des groupes de touristes allemands pour effectuer des excursions touristiques. Plus tard, il s’est avéré qu’ils avaient été envoyés pour ramasser des informations stratégiques.
A l’époque, le responsable des groupes touristiques allemands avait de très bonnes relations avec les villageois. Ces derniers lui fournissaient toutes les informations utiles aux prétendues excursions touristiques.
Hadj Hamed se rappelle, sans pouvoir cacher les signes de tristesse sur son visage et dans ses mouvements, du grand étonnement des villageois lorsqu’ils ont vu l’Allemand, censé être un responsable touristique, sur un char sioniste, au moment où les Israéliens occupaient la Cisjordanie. Les villageois se sont rendus compte que le touriste allemand n’était qu’un officier des service de renseignements envoyé pour récolter un maximum d’informations sur la montagne et ses alentours.
Toutefois, les villageois ne pouvaient supporter de se voir duper par cet officier israélien. Certains d’entre eux l’ont piégé et tué. Puis ils ont jeté son corps sur la colline qu’il explorait dans le but de l’occuper plus tard, continue-t-il. « C’est le destin de tout personne qui veut duper notre peuple. »
Provocation sioniste
En parcourant les villages de l’est du département de Ramallah, on comprend mieux l’importance de cette base militaire de l’occupation israélienne : une base bien protégée et toujours en alerte maximale.
De là, les Palestiniens de la région sont interdits de s’approcher de leurs terrains agricoles qui étaient jadis riches envignes et en figuiers ; ils ont perdu toute leur fertilité.
Et aux alentours de la base, des centaines d’hectares de terrains ont été confisqués par les occupants israéliens. Ces terrains ont perdu tous leurs arbres et arbustes. Ils sont devenus laids, à l’image de l’occupation israélienne.
A souligner enfin que les négociations avec les autorités de l’occupation israélienne, en l’an 2000, ont révélé que toute retraite israélienne de cette base est impossible, sous aucun accord quel qu’il soit.

L’occupation perquisitionne les bureaux des députés du Mouvement islamique à Naplouse

[ 07/06/2011 - 11:25 ]
Naplouse – CPI
Les forces d’occupation sionistes ont perquisitionné, mardi à l’aube, les bureaux des députés du Mouvement islamique situés dans la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, confisquant des ordinateurs et autres matériels.
La députée Mouna Mansour a indiqué au correspondant du CPI que plusieurs patrouilles ont encerclé le bâtiment dans lequel se trouvent les bureaux des députés dans la zone de Rafidia à Naplouse. Les soldats ont envahi ces bureaux, qu’ils ont fouillés et ravagés, avant de confisquer des ordinateurs et des dossiers sur le travail des députés et les plaintes des citoyens.
La députée Mansour a qualifié cette perquisition de piratage, et considère qu’il s’agit d’une nouvelle violation qui vient s’ajouter à une longue série d’agressions contre les députés du Conseil législatif en Cisjordanie. Ces attaques varient entre les arrestations et les perquisitions dans les maisons et bureaux des députés, afin de les dissuader d’achever leur carrière au service de leur peuple.
Elle a ajouté que l’acharnement contre les députés et leur arrestation intervient pour perturber le travail du Conseil législatif à la lumière du climat de réconciliation, et pour contrecarrer les efforts concrets sur le terrain pour en faire une réussite et mettre fin à la division que notre peuple a vécue   ces dernières années.
L’occupation avait pris d’assaut dans les bureaux de plusieurs autres députés et arrêté certains d’entre eux mardi à l’aube, parmi lesquels le député pour la province Ahmad Haj Ali dont le bureau a également été perquisitionné, ainsi que le dirigeant au Hamas Moustafa Shanar, maître de conférences à l’Université nationale d’al-Najah, après un assaut dans son domicile.

Des colons incendient une mosquée à Al-Moughayer, près de Ramallah

[ 07/06/2011 - 10:41 ]
Ramallah – CPI
Des colons ont incendié mardi à l’aube une mosquée du village d’Al-Moughayer, à l’est de la ville de Ramallah, après s’être introduit dans le village et mis le feu à la mosquée. Les flammes ont endommagé l’intérieur, et les murs extérieurs se sont fissurés.
Selon le chef du Conseil villageois d’Al-Moughayer, Majdi Naasan, un groupe de colons en provenance de la colonie d’Eli Aïn, établie illégalement sur les terres du village, s’est introduit vers trois heures du matin. Ils ont brûlé des pneus qu’ils ont jetés à l’intérieur de la Grande Mosquée, ce qui a provoqué un incendie de tout l’ensemble.
Naasan a affirmé que les fidèles ont tenté d’éteindre le feu mais les dommages étaient importants. De plus, des slogans en hébreu ont été écrits sur les murs de la mosquée et confirment que ce qui s’est passé vient dans le cadre d’une vengeance.
Naasan a déclaré que des citoyens vivent à proximité de la mosquée, et confirment avoir vu après minuit, des dizaines de soldats sionistes près de la mosquée, ce qui confirme que cet incident s’est produit sous les auspices et la protection des forces de l’occupation sioniste.
Il convient de noter que la semaine dernière, des colons de la région avaient établi un nouvel avant-poste colonial sur les terres du village, avant que la police sioniste ne le démantèle par la force.

Al-Awqaf condamne l’incendie de la Grande mosquée d’Al-Moughayer, au nord-est de Ramallah

[ 07/06/2011 - 11:38 ]
Gaza – CPI
Le Bureau médiatique du ministère des Legs pieux et et des Affaires religieuses a fermement condamné l’incendie par des colons sionistes de la Grande mosquée du village d’Al-Moughayer, au nord-est de Ramallah, mardi à trois heures du matin. D’importants dommages ont été causés à la structure de la mosquée.
Selon le bureau médiatique, un groupe de colons extrémistes ont mis le feu à la Grande mosquée d’Al-Moughayer à trois heures du matin. Ils ont brûlé tout son contenu à l’aide de plusieurs pneus auxquels ils ont mis le feu et qu’ils ont placés autour de la mosquée. Ils ont également écrit sur les murs des slogans anti arabes et musulmans, et les villageois ont tenté d’éteindre l’incendie qui s’était propagé dans de grandes parties de la mosquée.
Le Bureau médiatique a considéré que le ciblage des mosquées par les colons usurpateurs est « un indicateur dangereux et une violation flagrante du caractère sacré des lieux de culte garanti par les toutes les lois et conventions internationales ». Il appelle la nation arabo-islamique et tous les hommes libres du monde à agir urgemment pour le soutien de la Palestine, son peuple, ses mosquées et ses lieux saints.

Hamas salue le sursaut populaire vers la Palestine et appelle à le continuer

[ 07/06/2011 - 13:47 ]

Le mouvement de la résistance islamique Hamas a condamné fortement les massacres sionistes perpétrés par l’armée de l’occupant dimanche 6 juin, contre des citoyens désarmés qui participaient à la commémoration de la défaite (Naksa), ce qui a engendré des dizaines de martyrs et des centaines de blessés.
Un responsable du mouvement a déclaré dans un communiqué paru le dimanche : « Le mouvement du Hamas condamne fortement les tirs des forces de l’occupant sioniste sur des dizaines de notre peuple palestinien et de notre nation arabe qui se sont mobilisés pour célébrer les événements de la défaite avec des torses nus , défiant la machine de guerre sioniste avec leur conviction, montrant leur résistance et leur détermination à continuer jusqu’à la libération de leur terre et la concrétisation de leur rêve de retour ».
Le communiqué a considéré que ce mouvement populaire vers la terre de Palestine occupée sur les frontières palestino-syriennes, dans les camps des réfugiés et à Gaza et en Cisjordanie… ainsi que le compromis sur la nécessité de soutenir cette cause juste dont vient en tête le droit au retour, tout cela affirme qu’une nouvelle page vient d’être ouverte dans la lutte contre cette entité qui ne connait que le terrorisme et la mort, ne se soumettant ni aux négociations ni aux concessions. Nos droits ne peuvent être arrachés qu’à travers la résistance et la lutte »
Hamas qui a salué ce sursaut populaire, a appelé à ce qu’il  « continue et s’active jusqu’à ce que nous reprenons nos droits et nous réalisions la libération et le retour. Nous prions Dieu de bénir les martyrs de cette révolte et de guérir les blessés. »
Hamas a également appelé la société internationale à assumer sa responsabilité dans la protection du peuple palestinien contre la machine de guerre sioniste et ses crimes répétés.

Netanyahu : les Palestiniens veulent une solution dans les frontières de 48, et non celles de 67

[ 07/06/2011 - 13:06 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a considéré que les mouvements de marche des réfugiés palestiniens vers les frontières des territoires occupés pour commémorer la Naksa, implique un message que la partie palestinienne n’est pas intéressée par une résolution du conflit basée sur les frontières de juin 1967.
Lors d’une participation à des consultations tenues la nuit dernière pour discuter de la situation sécuritaire dans les hauteurs du Golan syrien occupé, Netanyahu a déclaré a déclaré que « les soulèvements aux frontières montrent que les Palestiniens ne sont pas intéressés par une solution dans le cadre des frontières de 67, mais veulent une solution dans le cadre des frontières de 48, tout comme ils tentent d’inonder Israël des réfugiés ».
Il a jeté la faute sur les pays arabes qui « ne font rien pour accueillir les réfugiés palestiniens et les aider, tandis que le « petit Etat d’Israël » a accueilli des centaines de milliers de juifs en 1948 ».

Bardawil : Le sang des martyrs a changé la donne Arabe

[ 07/06/2011 - 13:48 ]

Dr. Salah Bardawil, un leader du mouvement de Hamas, a affirmé que les âmes des martyrs avaient changé les données, prouvant que le sang béni qui a coulé est capable de créer des miracles et des victoires que les armées arabes n’ont pas pu concrétiser.
Bardawil a écrit dans un communiqué : « Nous sommes devant une nouvelle étape historique sur la scène arabe, étape marquée par le fait que les peuples, bien que désarmés, peuvent faire quelque chose et ce, seulement par leur conviction au droit qu’ils détiennent de vivre sur leur terre, le pouvoir et l’audace de payer de leur sang sans craindre les armes de l’occupant »
Concernant le retard dans l’ouverture du passage de Rafah, Bardawil a déclaré : «  Nous avons revu ce sujet avec les égyptiens, et nous leur avons demandé de clarifier leur position envers ce qui se passe. Leur réponse fut que le retard est du à des aspects techniques et il n’est lié à aucune décision politique, ils assurent qu’ils maintiennent leur décision de supprimer toutes les contraintes devant les passagers depuis et vers la bande de Gaza ».
Babrdawil a critiqué la position américaine qui a refusé les procédures égyptiennes, il a affirmé que le passage de Rafah est sous une souveraineté palestino-égyptienne, et ce n’est ni aux Etats Unis ni à l’entité sioniste d’intervenir dans cette affaire.
L e leader de Hamas  a assuré qu’« il est indéniable que l’administration américaine et l’entité sioniste regardent d'un mauvais œil les facilités égyptiennes sur le passage et l’amélioration des relations entre les Egyptiens et les Palestiniens. Ils exercent de véritables pressions mais nous croyons que l’Egypte va tenir le coup grâce à la révolution de son peuple et la force de sa volonté ».

Des juifs intégristes prennent d’assaut la mosquée d’el Aqsa et se promènent dans son esplanade

[ 07/06/2011 - 16:25 ]
CPI
Des groupes extrémistes juifs ont pris d’assaut, mardi matin (06/07), la mosquée Al Aqsa du coté de la porte des maghrébins  sur le côté sud de la mosquée, et se sont mis à errer dans son esplanade au milieu d’un escadron de sécurité sionisme.
Des sources palestiniennes ont signalé que les groupes de colons juifs se sont promenés surtout  dans la région de Harash proche de la  "Porte des Lions", et du lieu de la prière Marwani  situé entre la mosquée du Dôme du Rocher et la mosquée Quebli, tandis qu’une unité renforcée de la police de l’occupation a  délibérément entourer les groupes de fidèles musulmans qui étaient à la mosquée, menaçant d'arrêter tous ceux qui osent crier ou vociférer au visage des juifs « Allahou Akbar » (Dieu est grand).
Rappelons qu’un groupe  des mouvements et des organisations juives étaient allé à inviter les juifs à l'assaut d'Al-Aqsa aujourd'hui, à l'occasion de la fête juive "Achafaout Albwakir"  ou ce qu'ils appellent «la fête de la descente de la Torah», qui se poursuit jusqu'à après-demain, jeudi, coïncidant avec la commémoration  de la quarante-quatrième année de l’occupation de la deuxième partie est de la ville d’el Qods occupée.

Hamas : Incendier les mosquées est une politique raciste qui n’allait pas nous infléchir

[ 07/06/2011 - 16:36 ]
CPI
Damas-CPI
Le mouvement de résistance islamique "Hamas" a condamné l’acte criminel qui a consisté à mettre à feu une mosquée après avoir écrit des slogans racistes sur ses murs, le qualifiant de violation flagrante des lois divines et des normes humanitaires ainsi que des conventions internationales. Hamas a vu en cela une expression de racisme de l'entité sioniste et ses colons.
Ce communiqué intervient suite à l’acte, perpétré par des troupeaux de colons à l’aube d’aujourd’hui, 07/06/2011, d'incendier une mosquée dans le village el Mghir, au nord de Ramallah. Le feu a pratiquement ravagé l'ensemble de son contenu et fissuré les murs extérieurs. Des slogans écrits en hébreu sur les murs de la mosquée ont confirmé que ce qui s'est passé est une « opération de représailles».
Dans une déclaration écrite à la presse mardi, mardi 07/06/2011, le  mouvement a assuré que la présence des forces de l'armée sioniste près de la mosquée avant de le mettre à feu démontre qu'ils sont complices dans cet acte de lâcheté, ils ont parrainé les auteurs par la protection et l’abstention à les poursuivre.
Hamas a souligné que les crimes de l'occupation "ne vont pas nous intimider, mais plutôt ils accroîtront notre détermination à maintenir nos droits et nos constantes nationaux", et a demandé les organisations humanitaires et de droits de l'homme à la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger le peuple palestinien et ses lieux saints de l'occupation sioniste et de l'arrogance de ses colons.

Zoabi : Les racistes contrôlent la politique sioniste

[ 07/06/2011 - 18:33 ]

Ennacira-CPI
Hanine Zoabi, députée arabe au Knesset, a condamné les manœuvres du député  sioniste Yariv Lévin, qui visen de l’empêcher de voyager à l'extérieur du pays et de participer dans le convoi "flottille de la liberté 2». Elle a affirmé qu'une telle démarche émane d’un «racisme sans précédent."
Zoabi a déclaré, mardi (06/07), dans un discours que "Lévin ne me définit pas mes mouvements, et je n’attends la ratification de mes actions politiques ni de lui ni de toute autre personne." Elle a ajouté sur un ton ironique que  «La prochaine étape est de me soumettre à une liste détaillée de ce qui est permis et défendu politiquement, et peut-être que Lévin me définira la manière avecla quelle je dois me comporter, à quoi je dois penser et qui je dois soutenir ou opposer».
 Elle a jugé que le procureur qui agit en tant que président de la Commission du "Knesset" obéi à une règle qui stipule que "le racisme est sans limite en Israël, et les racistes sont ceux qui imposent les règles du jeu politique qui se reflétera sur toutes les dimensions de la scène politique en Israël."
Elle a souligné que la vraie lutte politique est le cramponnement sur les positions éthiques, humanitaires et nationales, allant de la lutte contre la confiscation des terres et la démolition de maisons palestiniennes et la lutte pour les droits du peuple et de son identité palestinienne, jusqu’à la lutte pour mettre fin à l'occupation.
Notons que le député sioniste Lévin  a demandé au conseiller juridique du gouvernement de décréter un ordre qui prive la députée Zoabi de voyager et  par suite de participer à la flottille de liberté 2.

Clinton réservée à l'idée d'une conférence de paix

07/06/2011
Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a fait hier un accueil réservé à l'idée française d'une conférence sur la paix au Proche-Orient, évoquant la nécessité d'un important « travail préparatoire » et concluant que les États-Unis allaient « attendre et voir ». Elle s'exprimait lors d'un point de presse avec son homologue français Alain Juppé. Commentant sa tournée dans la région ces derniers jours, ainsi que son entretien avec Mme Clinton, Alain Juppé s'est voulu néanmoins optimiste.

La communauté internationale appelle à la « retenue »

07/06/2011
La communauté internationale a appelé hier à la « retenue » et à éviter les « provocations » dans le Golan, au lendemain de tirs israéliens sur des réfugiés palestiniens et des Syriens qui tentaient de franchir la ligne de cessez-le-feu. Des centaines de protestataires, agitant des drapeaux palestiniens et syriens, avaient tenté dimanche de franchir des barbelés avant un champ de mines, tout près de Majdal Chams, dans la partie occupée du Golan, pour l'anniversaire de la naksa, la défaite arabe lors de la guerre des Six-Jours en juin 1967. L'armée israélienne, placée en état d'alerte, contestait par ailleurs le bilan de 23 morts et 350 blessés annoncé par Damas.
« La Syrie dénonce fermement l'attaque flagrante (dimanche) contre des civils sans armes, syriens et palestiniens, rassemblés sur la ligne de démarcation dans le Golan occupé », a affirmé hier le ministère syrien des Affaires étrangères. « L'agression a fait un grand nombre de tués et de blessés (...) et dévoilé la réalité du terrorisme d'État pratiqué par Israël », selon Damas.
 
Israël, qui veut déposer une plainte à l'ONU contre la Syrie, soupçonne le régime de Damas de vouloir faire diversion de la répression meurtrière de la contestation dans le pays. « À mon regret, la Syrie n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher cette provocation et leur a finalement permis d'atteindre la frontière », a déploré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en référence à la ligne de cessez-le-feu séparant la partie occupée du Golan du reste de la Syrie. « Peut-être s'agit-il d'une tentative de détourner l'attention internationale du massacre de civils perpétré dans les villes de Syrie », a-t-il ajouté. « Nous n'avons pas le choix, nous devons défendre notre frontière », a indiqué pour sa part le ministre de la Défense, Ehud Barak.
L'administration américaine s'est dit « profondément troublée » par ces incidents et a accusé Damas d'encourager les heurts avec Israël afin de faire oublier la répression en Syrie. « Nous condamnons ce qui semble être une tentative du gouvernement syrien de pousser à la violence et de faire diversion à ses problèmes intérieurs », a réagi Mark Toner, le porte-parole du département d'État, en estimant qu'Israël avait, « comme toute nation souveraine, le droit de se défendre ». En revanche, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé Israël à une réponse « mesurée et proportionnée », tout en demandant aux Syriens de s'abstenir de « provocations ». La France a « déploré vivement les violations de la zone de séparation entre Israël et la Syrie et l'usage disproportionné de la force pour y répondre ». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé « toutes les parties à un maximum de retenue et à l'observation stricte des lois humanitaires internationales pour assurer la protection des civils ».
(Source : AFP)

USA : action BDS dans un supermarché de Portland (Vidéo)

mardi 7 juin 2011 
Merci à nos camarades de Portland (USA) qui nous envoient, après avoir pris connaissance du procès BDS qui se tiendra à Paris le 17 juin prochain, leur action de boycott des produits israéliens à l’intérieur d’un supermarché "New Seasons", le 29 mai dernier.
CAPJPO-EuroPalestine