lundi 27 juillet 2009

Azzam al Ahmed : la situation du mouvement Fatah est très dangereuse

[ 26/07/2009 - 14:05 ]
Ramallah - CPI

Le chef du bloc parlementaire du Fatah a qualifié la situation de son mouvement de très dangereuse, dissuadée et totalement menacée par les désaccords intérieurs, en soulignant que son mouvement a besoin vraiment d’une réévaluation générale de son programme politique.

Lors de ses déclaration, au journal Jordanien «l'Opinion» et qui ont été publiées, aujourd’hui dimanche 26/7, al Ahmed a appelé au renouvellement de la direction de son mouvement pour protéger le programme national, en assurant que le système interne du Fatah et son programme politique nécessitent forcément une révision générale, ainsi qu'une réforme continuelle pour garantir la poursuite du programme national approuvé en Algérie, en 1989.

Au sujet de l’organisation du 6ème congrès du Fatah, prévu à Bethléem, le leader du Fatah a confirmé que sa préparation confronte plusieurs défis et d’énormes difficultés dont l’entrée des dirigeants du Fatah qui vivent à l’étranger, en soulignant que l’occupation n’a pas encore donné aucune garantie à l’autorité palestinienne pour leur participation.

Dans le même contexte, al Ahmed a exprimé ses mécontentements des négociations avec l’occupation israélienne, en qualifiant l’accord d’Oslo comme l'appât d’un pécheur, selon ses propos.

Des députés britanniques appellent leur pays à dialoguer avec le Hamas

[ 26/07/2009 - 11:04 ]
Reuters - CPI

Des députés au parlement Britannique ont appelé leur gouvernement à dialoguer avec le Hamas, tout en refusant la politique de l’occident qui boycotte le Hamas, en la qualifiant d'inutile et qu'elle ne va rien réaliser.

Dans son rapport, le comité des politiques étrangères au parlement britannique a souligné qu’il maintient ses demandes publiées avant deux ans, qui appellent le gouvernement à contacter les éléments modérés (selon ses propos) du Hamas qui contrôle la Bande de Gaza.

Les pays occidentaux ont prétendu qu’ils justifient leur boycott au Hamas à cause de son refus de reconnaître l’occupation israélienne, ainsi que son obstination contre les conditions du Quartette.

On note que malgré l'existence de la Russie dans le Quartette, mais ses dirigeants contactent les dirigeants du Hamas, à Moscou et à Damas.

Le comité Britannique a souligné que la politique du Quartette n’a rien réalisé en boycottant le Hamas, et a appelé à s’ouvrir encore plus avec le Hamas, tout en rappelant que le gouvernement britannique s'est ouvert sur le Hezbollah, mais n'a pas fait de même avec le Hamas.

Abou Cha'ar appelle à se regrouper dans la mosquée d'al Aqsa pour la protéger des plans sionistes

[ 26/07/2009 - 17:47 ]
Gaza – CPI

Le ministre palestinien des Wakfs et des affaires religieuses, Dr. Taleb Abou Cha'ar, a appelé les habitants de la ville d'al Qods, de toute la Cisjordanie et des territoires occupés en 1948 à se regrouper et faire leurs prières dans la mosquée sainte d'al dans le but de faire face aux extrémistes sionistes qui préparent l’organisation d’un sit-in dans les esplanades de la mosquée pour protester contre leur interdiction de faire leurs rites juifs.

Dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a obtenu une copie, Abou Cha'ar a dit, le dimanche 26/7, que ces pratiques vont mener à la démolition de la mosquée sainte d'al Aqsa, en cas de continuation du silence arabe et islamique envers les agressions des extrémistes sionistes qui tentent d'essayer la réaction des arabes et des musulmans.

Il a appelé la nation arabe et islamique à travailler sur le niveau officiel et populaire pour activer la question d'al Qods dans le monde entier et démasquer les complots contre la ville d'al Qods et la mosquée d'al Aqsa.

Le comité prétendu des fidèles du temple, les rabbins de colonies, et les milieux d'extrême droite avaient menacé d'organiser un sit-in et de brûler les habitants d'Al Qods, si la police tentera de les empêcher d'organiser leur sit-in dans la mosquée d'al Aqsa.

Israël déploie une équipe de cybernautes pour diffuser de la désinformation positive

Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.
25 JUILLET 2009

Jonathan Cook
Le soutien passionné à Israël qui s’exprime dans les sections interactives des sites Internet, forums, chats, blogs, Twitters et Facebook, n’est peut-être pas ce dont il a l’air à première vue.

Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.

De jeunes Israéliens férus de l’Internet, surtout des soldats fraîchement diplômés et démobilisés dotés de compétences linguistiques, sont recrutés pour jouer le rôle de surfeurs ordinaires, tout en propageant la ligne gouvernementale sur le conflit du Moyen-Orient.

« Pratiquement, l’Internet est un théâtre d’opérations dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs sur ce théâtre, sans quoi nous allons perdre », dit Ilan Shturman, le responsable de ce projet.

L’existence d’une « équipe Internet de combat » est apparue au grand jour depuis qu’elle a été inscrite dans le budget du ministère des Affaires étrangères cette année. Près de 105 000 € ont été réservés à une première phase de développement, et un financement supérieur est prévu pour l’an prochain.

L’équipe sera sous l’autorité d’un vaste département qui traite de ce que désigne le terme hébreu « hasbara », officiellement traduit par « explication publique » mais qui signifie plus couramment « propagande ». Cela inclut non seulement le travail des relations publiques gouvernementales mais des questions plus secrètes que traite le ministère avec une cohorte d’organisations privées et d’initiatives qui font la promotion de l’image d’Israël dans la presse, à la télévision et en ligne.

Dans une interview accordée ce mois à The Calcalist, un journal d’affaires israélien, M. Shturman, vice-directeur du département hasbara du ministère, a admis que son équipe travaillerait clandestinement.

« Nos gens ne diront pas : "hello, je suis du département hasbara du ministère des Affaires étrangères israélien et je voudrais vous dire ceci". Et ils ne s’identifieront pas non plus nécessairement comme Israéliens, dit-il ; ils parleront comme des surfeurs et des citoyens, et écriront des réponses qui auront l’air personnelles mais seront basées sur une liste préparée de messages développés par le ministère ».

Rona Kuperboim, chroniqueuse pour Ynet, le site d’information israélien le plus populaire, a dénoncé cette initiative, disant qu’elle indique qu’Israël est devenu « un Etat doté d’une police de la pensée ».

Elle a ajouté que « de bonnes RP ne peuvent pas rendre plus agréables la réalité dans les territoires occupés. Des enfants y sont tués, des maison bombardées, des familles meurent de faim ».

Elle a été contactée par de nombreux intervenants demandant comment postuler à un job dans l’équipe du ministère des Affaires étrangères.

Le projet formalise des pratiques de relations publiques que le ministère a développées spécifiquement pour l’attaque israélienne contre Gaza en décembre et janvier dernier.

« Pendant l’opération Plomb Durci, nous avons fait appel aux communautés juives à l’étranger et avec leur aide nous avons recruté quelques milliers de volontaires qui se sont joints aux volontaires israéliens » a dit M. Shturman.

« Nous leur avons fourni du matériel de contexte et de propagande et nous les avons envoyés pour représenter le point de vue israélien sur les sites web et les enquêtes d’opinion sur l’Internet ».

L’armée israélienne avait aussi un des sites les plus populaires sur le site de partage de vidéos YouTube, où elle chargeait régulièrement des clips, bien que cela fasse l’objet de critiques de la part de groupes pour les droits de l’homme en raison des fausses informations induites à propos de ce qui était montré dans ses films.

M. Shturman a dit que pendant la guerre le ministère avait concentré ses activités sur des sites web européens, où le public était plus hostile à la politique israélienne. En tête de sa liste de sites ciblés par le nouveau projet, il y aurait les sitesBBC Online et BBC Arabic, a-t-il ajouté.

Elon Gilad, qui dirige l’équipe Internet, a déclaré au Calcalistque beaucoup de personnes avaient contacté le ministère au cours de l’attaque sur Gaza pour offrir leurs services. « Les gens demandaient juste de l’information, et par après nous avons vu que l’information était diffusée sur tout l’Internet ».

Il a suggéré qu’il y avait eu une large coopération de la part du gouvernement, avec le ministère de l’Absorption fournissant des détails de contact pour des centaines d’immigrants récents en Israël qui écrivaient dans leur langues d’origine du matériel pro-israélien pour des sites web.

La nouvelle équipe est censée augmenter la coordination étroite du ministère avec un groupe de défense privé,giyus.org (Give Israel Your United Support). Quelque 50 000 activistes auraient téléchargé un programme intituléMegaphone qui envoie une alerte à leurs ordinateurs chaque fois qu’un article critiquant Israël est publié. Ils sont alors censés bombarder le site de commentaires de soutien à Israël.

Nasser Rego de « I’lam », une ONG basée à Nazareth qui observe les médias israéliens, dit que des organisations arabes en Israël faisaient partie des cibles régulières des groupes hasbara pour des « assassinats de réputations ». Il s’inquiétait de savoir si la nouvelle équipe tenterait de présenter un travail plus professionnel et convaincant.

« Si ces gens donnent une fausse représentation de ce qu’ils sont, on peut se dire que cela ne les dérangera pas trop de donner une fausse représentation des groupes et des individus sur lesquels ils écrivent. Leur objectif, c’est clair, sera de discréditer ceux qui défendent les droits humains et la justice pour les Palestiniens ».

Quand le quotidien The National a appelé le ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, un porte-parole, a nié l’existence de l’équipe Internet, tout en admettant que des responsables officiels étaient en train de durcir l’exploitation de nouveaux médias.

Il a refusé de dire quels commentaires de M. Shturman ou M. Gilad avaient été faussement représentés dans les médias de langue hébraïque, et a dit que le ministère n’entreprendrait aucune action sur les communiqués.

Israël a développé une approche de plus en plus sophistiquée des nouveaux médias depuis le lancement d’une campagne « Brand Israël » en 2005.

La recherche marketing a persuadé les responsables qu’Israël devait mettre en avant de bonnes nouvelles concernant les succès commerciaux et les innovations scientifiques et médicales impliquant Israël.

M. Shturman a dit que son équipe chercherait à utiliser des sites web pour améliorer « l’image d’Israël en tant qu’Etat développé qui apporte sa contribution à la qualité de l’environnement et à l’humanité ».

David Saranga, chef des relations publiques au Consulat général d’Israël à New York, et qui a dirigé la pression en faveur d’un accroissement des messages positifs sur Israël, arguait la semaine dernière qu’Israël était désavantagé par rapport à la défense des pro-palestiniens.

« Contrairement au monde musulman qui a des centaines de millions de partisans ayant adopté la version palestinienne afin de battre Israël, le monde juif ne compte que 13 millions de partisans » écrivait-il dans Ynet.

Israël se préoccupe particulièrement du fait que les soutiens lui font de plus en plus défaut parmi les jeunes générations d’Europe et des Etats-Unis.

En 2007 il est apparu que le ministère des Affaires étrangères était derrière une photo publiée dans Maxim, magazine étatsunien pour hommes très populaire, dans lequel des soldates israéliennes posaient en maillot de bain.

Jonathan Cook
The National, le 21 juillet 2009.


Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël. Ses derniers livres sont : “Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East” (Pluto Press) et “Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair” (Zed Books). Son site :www.jkcook.net.

Des colons veulent construire 11 nouveaux avant-postes en Cisjordanie aujourd'hui

Palestine - 26-07-2009
Par Maan News
Des colons israéliens ont annoncé leur intention de construire 11 nouveaux avant-postes illégaux en Cisjordanie occupée aujourd’hui dimanche. Par des tracts distribués dans les colonies existant en Cisjordanie, une organisation nommée “The Land of Israel Faithful” exhorte les colons à établir de nouvelles colonies.






















L’appel coïncide avec l’arrivée attendue de l’envoyé US au Moyen-Orient,George Mitchell, qui va vraisemblablement demander aux autorités israéliennes de déclarer un moratoire sur toute construction de colonies. Mitchell transmettra ce message lors de discussions avec le ministre israélien de la défense, Ehud Barak, en fin de journée.

"Seul l’établissement de colonies remettra l’Etat d’Israël sur la voie de l’indépendance et de la croissance, et créera une résilience nationale en face de la pression internationale,” peut-on lire sur le tract des colons.

Le flyer fait aussi allusion à une période, en 1946, lorsque les colons sionistes ont établi 11 nouvelles colonies juives dans le désert du Néguev durant le mandat colonial britannique en Palestine.

Le gouvernement d’Israël a refusé les appels répétés à un gel de la colonisation, mais les demandes internationales pour un moratoire n’ont fait que galvaniser le mouvement des colons. Ils ont aussi déclaré leur intention de s’en prendre violemment aux communautés palestiniennes au moindre avant-poste démoli par le gouvernement.

En dépit des réticences d’Israël, les responsables US ont dit la semaine dernière qu’ils renonçaient à toute pression financière pour forcer Israël à se conformer au droit international.

Mitchell est le premier de quatre responsables US à venir en Israël cette semaine. Le Secrétaire de la Défense Robert Gates arrivera lundi, et il doit exhorter Israël à ne pas attaquer l’Iran. Le Conseiller à la Sécurité NationaleJames Jones, et le Conseiller pour le Moyen-Orient à la Maison BlancheDennis Ross sont également attendus en Israël.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

La bombe Kaddumi

Palestine - 26-07-2009
Par Khaled Amayreh
Les récentes accusations de Farouk Kaddumi selon lesquelles le Président de l’Autorité Palestinienne (PA) Mahmoud Abbas et son conseiller, l’ancien homme fort de Gaza Mohamed Dahlan, ont comploté avec Israël pour assassiner feu le leader palestinien Yasser Arafat, continuent d’avoir des répercussions dans toute l’arène palestinienne.

Les allégations lancées par le deuxième plus haut dirigeant au Fatah lors d’une conférence de presse impromptue à Amman la semaine dernière ont éclipsé la scission Hamas-Fatah et même l’impasse sur l’expansion des colonies juives en Cisjordanie.

L’affreuse confrontation qui s’élargit entre deux camps divergents au Fatah polarise déjà le groupe à tous les niveaux, même à la base, avec des activistes pointant un doigt accusateur soit sur Kaddumi soir sur Abbas.

La semaine dernière, le gouvernement de l’AP a décidé de fermer les bureaux cisjordaniens d’Al-Jazeera TV, après que la chaîne satellitaire basée au Qatar ait diffusé en direct une conférence de presse de Kaddumi depuis Amman. Le gouvernement basé à Ramallah et soutenu par l’Occident a accusé Al-Jazeera de « diffuser des informations fausses, partiales, incitant et encourageant à la division et à la désunion dans l’arène palestinienne. »

La décision a provoqué des réactions majoritairement négatives de la part de plusieurs bords, en particulier dans la société civile et la communauté journalistique palestiniennes, poussant le premier ministre Salam Fayyad à revenir sur sa décision quelques jours plus tard.

Très inquiet par ces accusations, le leader palestinien Abbas a fustigé Kaddumi, l’accusant de propager des mensonges minables pour faire avorter la convocation de la 6ème Conférence du Fatah, qui aurait dû se tenir depuis longtemps, et qui doit être réunie à Bethléem dans la première semaine d’Août. Les alliés d’Abbas ont eux aussi attaqué et fulminé contre Kaddumi, le traitant de « sénile », « menteur », « saboteur ». La direction du Fatah en Cisjordanie a demandé au Conseil Central du mouvement de mettre à la discussion les «canards » de Kaddumi et de « l’expulser de nos rangs ».

Pas du tout impressionné par les cris d’orfraie venant de Ramallah, Kaddumi a réaffirmé « la véracité et l’authenticité » des minutes de la réunion de mars 2004 à Jérusalem Ouest, au cours de laquelle le complot allégué d’empoisonnement d’Arafat a été discuté. Kaddumi aurait également insinué qu’il possédait d’autres preuves incriminant Abbas et Dahlan, qui corroborent et consolident ses premières accusations. Le secrétaire-général du Fatah a aussi mis au défi Abbas et ses alliés de prouver leur loyauté au groupe.

« Le Fatah ne vous appartient pas, vous l’avez détourné pour amasser des richesses et voler de l’argent. Vous vous êtes écartés du droit chemin du Fatah, le chemin de la résistance et de la libération, et vous avez choisi d’être un pion entre les mains de nos ennemis, » a dit Kaddumi.

Tandis que les deux camps en contentieux au sein du Fatah continuent d’échanger des récriminations, l’ancien conseiller politique d’Arafat, Bassam Abu Sharif, a réitéré les accusations qu’il a lancées peu de temps après la mort d’Arafat en novembre 2004. Abu Sharif avait affirmé qu’Arafat était mort par ingestion d’une substance chimique fournie par le renseignement israélien.

Abu Sharif soutenait que des soldats israéliens postés à un barrage routier à l’extérieur de Ramallah avaient stoppé l’ambulance palestinienne qui apportait régulièrement la nourriture et les médicaments au leader palestinien assiégé. « Lorsque les soldats ont fouillé l’ambulance, et pendant que les ambulanciers étaient maintenus à l’écart, ils ont substitué un médicament qu’Arafat prenait avec un autre identique contenant un poison. C’est comme ça qu’Arafat est tombé malade et finalement a succombé à sa maladie. »

Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Meshaal, a failli mourir à Amman en 1997, lorsque des agents du Mossad déguisés en touristes canadiens lui ont glissé une substance chimique dans l’oreille. Les deux agents ont été capturés et Hussein, roi de Jordanie à l’époque, avait menacé de rompre tous liens avec Israël, obligeant le gouvernement israélien, dirigé à l’époque par Benjamin Netanyahu, à fournir l’antidote qui a sauvé la vie de Meshaal.

Au sujet d’Arafat, alors que l’hypothèse d’Abu Sharif est surtout de nature spéculative et risque de s’avérer impossible à vérifier, le fait que la vie du leader du peuple palestinien soit subordonnée aux actions des soldats israéliens contrôlant les barrages routiers et les checkpoints en dit long sur la nature de l’Autorité Palestinienne et sa presque totale soumission à Israël.

Entre temps, on a cité la veuve d’Arafat, Shuha, comme disant que « Israël est le seul suspect dans la mort de mon mari. » Suha a lavé Abbas et Dahlan de tout méfait, disant qu’ils étaient des camarades d’Arafat. Pour beaucoup d’observateurs en Palestine occupée, il est difficile de se fier aux remarques de Suha car elle est souvent apparue comme déconnectée des réalités politiques palestiniennes, menant grande vie à Paris pendant que son mari languissait sous le siège israélien à Ramallah.

Ce qui ne veut pas dire qu’il faut donner aux accusations de Kaddumi le bénéfice du doute. Mais il ne fait par contre peu de doutes que la bombe Kaddumi jettera un ombre sur les délibérations du 6ème Congrès du Fatah, lorsque – et si – il sera convoqué. On pense qu’Abbas essaiera de profiter de l’atmosphère chargée et du fait que la plupart des délégués anti-Abbas sont basés en dehors de la Palestine occupée, ou dans la Bande de Gaza, et qu’il y a peu de chances qu’ils puissent participer à la conférence à Bethléem.

Cependant, une conférence dans laquelle Abbas et ses alliés bénéficieront de l’hégémonie absolue ne fera qu’approfondir et élargir le schisme existant entre les différents camps au sein du Fatah.

De plus, Kaddumi pourrait décider de tenir une conférence Fatah rivale, à Damas ou à Beyrouth. Si ceci devait se produire, le Fatah se désintègrerait en deux camps, un basé à l’étranger et jouissant d’une « légitimité révolutionnaire» et soutenu par la Syrie et l’Iran, et probablement le Qatar, et l’autre coalisé au sein de l’Autorité Palestinienne et bénéficiant de la « légitimité internationale » et soutenu par les USA, l’union européenne et les ainsi-nommés régimes arabes modérés.

Enfin, le succès de la conférence de Bethléem dépendra également pour une large part de la coopération du mouvement Hamas. Le Hamas, qui a jusqu’à présent choisi de rester en dehors de la confrontation Kaddumi-Abbas, a insinué qu’il pourrait ne pas autoriser les délégués Fatah de la Bande de Gaza à aller en Cisjordanie, si les agences sécuritaires de l’AP continuaient à rafler et à persécuter ses leaders et ses militants, et si des centaines de détenus Hamas n’étaient pas libérés. Comme il est peu probable que l’AP relâche ces détenus, principalement parce qu’il y a un lobby puissant au sein du Fatah contre tout rapprochement avec le Hamas, il est vraisemblable que très peu de délégués Fatah de Gaza, s’il y en a même quelques-uns, puissent aller en Cisjordanie.

Le « facteur israélien » est aussi à prendre en compte. Israël a une politique établie d’empêcher les résidents de Gaza d’entrer en Cisjordanie, comme principe. Il est indubitable que ceci aussi sera un facteur important militant pour ou contre la convocation de la conférence, comme de son succès.
Source : Al Ahram
Traduction : MR pour ISM

Blocus de Gaza : Qui profite de ce crime contre l’humanité ?

Egypte - 27-07-2009
Par Miche > intmorb@googlemail.com
A tous ceux qui sont curieux de comprendre comment le blocus de Gaza fonctionne, de voir à quel point les autorités égyptiennes, américaines, arabes et européennes sont complices d’Israël dans le maintien de ce blocus criminel et illégal, une violation flagrante des droits de l’Homme, de voir comment les autorités égyptiennes maltraitent et rackettent les Palestiniens, nous vous invitons à venir passer quelque temps à la frontière de Rafah.























Photo : Un pick-up égyptien transportant du matériel destiné à la bande de Gaza


Les autorités égyptiennes ont transformé le Sinaï, la péninsule située entre Gaza, Israël et le Nil, en camp militaire destiné à protéger l’Etat Sioniste mais cela a une contrepartie : l’exploitation financière des Palestiniens assiégés.

Suite à la signature en 2005 de l'accord de libre mouvement et accès (AMA), entre Israël, l’Autorité Palestinienne et l’Union Européenne, accord honteux qui permettait l’ouverture du passage de Rafah sous surveillance européenne et israélienne, l’Egypte a commencé à mettre en place l’infrastructure routière qui permettrait de soutenir l’activité économique liée à cette ouverture, en démarrant la construction d’une quatre-voies entre Ismaïlia et Rafah.

Mais en janvier 2006, après la victoire du Hamas aux élections parlementaires pourtant considérées par tous comme démocratiques, Israël a imposé un embargo à l’Autorité Palestinienne, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont gelé l’envoi de leurs aides et l’Egypte a fermé le passage de Rafah, mis en place des dizaines de checkpoints à travers le Sinaï, poursuivi la construction de l’infrastructure routière et économique et développé l’industrie des tunnels.

Les medias traditionnels lient généralement les tunnels à l’entrée d’armes dans Gaza alors qu’ils ne servent, en grande majorité, qu’à alimenter en produits de base les Gazaouis assiégés et à enrichir les industriels et autorités égyptiennes.

Et cela se fait au vu et au su des autorités égyptiennes, de l’armée sioniste, des observateurs américains, européens et des Nations-Unies ;

Lorsque l’on passe quelque temps dans le nord du Sinaï et au Passage de Rafah, l’on comprend bien pourquoi l’Egypte n’est pas pressée d’ouvrir le passage de Rafah et pourquoi les déclarations du Quartet, de l’Union Européenne et des Etats-Unis ne sont qu’une hypocrisie.

N’importe quel observateur, même sans connaître la langue, peut le constater.

Il y a d’abord les signes extérieurs de richesse : les grosses voitures, les pickups neufs : rien à voir avec ce que l’on peut voir ailleurs en Egypte.
En effet, des centaines de ces pickups flamboyants, bleus, verts, rouges, sillonnent les routes entre le Canal de Suez et Rafah. Ils transportent tous du matériel ou des produits de base que les Gazaouis paieront 7 fois leurs prix.

Un activiste local m’a expliqué qu’en fonction de leurs couleurs, on pouvait reconnaître le nom du chef d’entreprise qui dirige le réseau, en général, un dignitaire bédouin du Sinaï et ce trafic est obligatoirement connu des autorités égyptiennes, étant donné le nombre important de checkpoints placés sur cette route et la présence des services de renseignements sur ces checkpoints.

Ces véhicules sillonnent les rues de Rafah où ils franchissent allègrement les plusieurs dizaines de checkpoints de police installés dans la ville et circulent sans problèmes devant le poste d’observation des Nations-Unies.

Ils passent également quotidiennement devant la base des Forces Internationales basées dans le Sinaï, à 25 km de Rafah, d’où partent les convois des Forces Américaines qui viennent chaque jour à la Porte de Rafah pour contrôler que le blocus de Gaza est bien maintenu
Ce qui démontre vraiment l’hypocrisie des leaders mondiaux et du Quartet lorsqu’on les entend appeler à la levée du Siège de Gaza.

Le problème n’est pas seulement l’hypocrisie générale au sujet des tunnels mais aussi le racket organisé des Palestiniens qui tentent d’entrer ou de sortir de Gaza.

Tout Palestinien qui a eu la chance, pour une raison quelconque, généralement un problème médical, d’obtenir une autorisation de sortie de Gaza auprès de l’Autorité Palestinienne et donc, par conséquent, des Israéliens et des Egyptiens, se voit octroyer une durée limitée à son séjour en Egypte ou à l’étranger.
Mais s’il tente de revenir à Gaza au-delà de cette période après avoir été bloqué des jours ou des semaines en Egypte en raison de la fermeture de la frontière, il devra s’acquitter d’une taxe « de retard » auprès des autorités égyptiennes, somme qui s’ajoute aux 90 EGP (11,5€) que chacun doit verser pour entrer en Palestine.

Je dirais que pour revenir dans Gaza, il vaut mieux être membre du Fatah et se coordonner avec le représentant de l’Autorité Palestinienne à Al Arish, évidemment toujours contre une certaine somme d’argent.

Pour mieux piéger les Palestiniens, les autorités égyptiennes ne fournissent aucune information sur la marche à suivre pour l’entrée dans Gaza et n’annoncent les dates d’ouvertures de la frontière que quelques jours avant.

En effet, selon un accord signé entre le Hamas et l’Egypte, la frontière doit être ouverte 2 jours par mois, ce qui est d’ailleurs une ignominie car lorsque la frontière est ouverte, des milliers de gens s’entassent à la Porte de Rafah et l’entrée dans Gaza se fait dans la pagaille la plus complète.

Pour parer aux débordements, les autorités égyptiennes déploient ces jours-là des centaines de policiers antiémeutes qui n’hésitent pas à frapper et interdisent l’accès aux véhicules à moins de 500 mètres de la frontière.
Là encore, les Palestiniens sont rackettés. Afin de pouvoir transporter leurs lourdes valises jusqu’à la frontière, ils doivent même payer aux Bédouins la location d’une charrette à un prix exorbitant.

D’ailleurs ces jours-là, tout augmente : même la location d’un taxi pour venir d’Al Arish qui peut passer de 30 EGP (4€) à près de 300 EGP (40€).

Si un Palestinien loue un véhicule égyptien pour entrer dans Gaza les marchandises qu’il a achetées en Egypte, il doit payer 125 EGP (16€) par personne aux autorités égyptiennes gérant le Passage de Rafah.

Je n’ai pas parlé, bien entendu, des prix des séjours dans les hôtels d’Al Arish où tout le monde a été obligé de séjourner en attendant l’ouverture de la frontière, ce qui bénéficie à l’industrie hôtelière locale.

Pendant mon séjour dans le camp que nous avons installé à la Porte de Rafah, en protestation contre le siège, j’ai même assisté à un évènement très étrange : les plus gros importateurs et industriels du Sinaï déjeunaient à la cafétéria de la porte de Rafah après une réunion très importante à l’intérieur du Passage de Rafah. Quelques heures plus tôt, j’y avais également vu entrer le convoi des Forces Armées américaines.
Que s’y est-il passé ? Quel accord y a été conclu ? Je n’ai pas pu obtenir de réponses à mes questions mais j’ai eu droit à l’hospitalité égyptienne et j’ai été invitée à participer à leur repas.

En deux mots, je dirais que dans le nord du Sinaï, tout le monde profite du blocus et pas seulement les gros chefs d’entreprises qui sont à la tête de l’industrie des tunnels.

Un autre sujet tout aussi scandaleux, c’est le problème de ceux qui utilisent le blocus de Gaza pour se faire une notoriété et se font accueillir comme des héros par les habitants de Gaza lorsqu’ils réussissent à briser temporairement le blocus.
Dès leur passage, la frontière se referme de façon hermétique et cela incite les Gazaouis à accepter leur enfermement.

J’aimerais juste ajouter que les Palestiniens de Gaza n’ont pas besoin de charité mais ils ont besoin de liberté.
Ils n’ont pas besoin de héros car ce sont eux les héros !


A tous ceux qui sont curieux de comprendre comment le blocus fonctionne, de voir à quel point les autorités égyptiennes, américaines, arabes et européennes sont complices d’Israël dans le maintien de ce blocus criminel et illégal, une violation flagrante des droits de l’Homme, de voir comment les autorités égyptiennes maltraitent et rackettent les Palestiniens, nous vous invitons à venir passer quelque temps à la frontière de Rafah.

Nous invitons, également, les Européens à demander au Conseil de l’Union Européenne d’annuler immédiatement la Mission de l’EUBAM-Rafah dont le mandat a été prolongé jusqu’au 24 Novembre 2009. Cette mission est toujours basée à Ashkelon en Israël. Elle ne fait absolument rien pour aider les Palestiniens bloqués en Egypte et permet de donner une excuse à l’Egypte dans ce crime contre l’humanité.

Nous invitons les activistes américains à maintenir la pression sur leur gouvernement et à leur demander des comptes sur ce que font les Forces Armées américaines en Egypte et plus particulièrement à la Porte de Rafah.

Enfin, nous devons tous continuer à faire pression sur nos gouvernements respectifs pour que les droits de l’homme et la Charte des Nations-Unies soient respectés par Israël (même si cela est un peu cause perdue !) et par l’Egypte (peut-être aussi !) et que le blocus de Gaza soit ENFIN levé !

Netanyahu veut surmonter les divergences avec Washington

27/07/2009

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affiché hier sa volonté de surmonter les divergences avec l'administration de Washington, avant l'arrivée de trois hauts responsables américains. « Bien entendu, dans le cadre de nos relations amicales (avec les États-Unis) il n'y a pas d'accord sur tout et nous nous efforçons de trouver un arrangement sur un certain nombre de questions », a déclaré M. Netanyahu à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet. Il a estimé que l'intensification des rencontres entre hauts responsables des deux pays « témoignait de leur commun intérêt concernant la sécurité, l'économie et la stabilité ». Un nouveau projet d'implantation juive à Jérusalem-Est, annexé de jure depuis 1981 après son occupation en juin 1967, avait provoqué la semaine dernière une nouvelle passe d'armes entre Israël et les États-Unis sur la colonisation dans les territoires occupés. « Nous n'acceptons pas que des juifs n'aient pas le droit de vivre et construire où que ce soit à Jérusalem-Est », avait affirmé dimanche dernier M. Netanyahu. Il avait tenu à réagir publiquement et avec éclat à la convocation de l'ambassadeur d'Israël à Washington, Michael Oren, au département d'État pour s'expliquer sur ce projet.
D'autre part, le chef spirituel du parti gouvernemental ultraorthodoxe Shass, le rabbin Ovadia Yosef, s'en est pris avec une rare violence à l'administration américaine, à cause de sa demande de gel de la colonisation. « De quel droit nous disent-ils : " ici on construit, ici on ne construit pas ", nous ne sommes pas leurs esclaves », a proclamé l'ancien grand rabbin sépharade d'Israël dans son prêche hebdomadaire, diffusé hier par les radios israéliennes. Il a assuré à cette même occasion les fidèles que le jour venu, le « messie les chassera », ainsi que les « méchants qui se trouvent sur le mont du Temple », en allusion au culte musulman et à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, sur le site du temple biblique.
l'orient le jour

Les USA veulent que Damas aide au dialogue israélo-palestinien


27/07/2009

L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, reçu hier matin par le président syrien, Bachar el-Assad.         Khaled al-Hariri/Reuters
L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, reçu hier matin par le président syrien, Bachar el-Assad. Khaled al-Hariri/Reuters
PROCHE-ORIENTL'émissaire américain pour le Proche-Orient s'entretiendra aujourd'hui au Caire avec Hosni Moubarak, puis à Ramallah avec Mahmoud Abbas. Deux autres responsables américains, dont Robert Gates, sont également attendus dans la région.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, est arrivé hier en Israël après avoir eu des discussions « franches et positives » plus tôt dans la journée à Damas avec le président syrien, Bachar el-Assad.
Les États-Unis sont déterminés à parvenir à « une paix globale au Proche-Orient, cela inclut Israël et la Palestine, Israël et la Syrie, Israël et le Liban ainsi que des relations normales avec l'ensemble des pays de la région », a déclaré M. Mitchell après un entretien à Tel-Aviv avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. « C'est la vision personnelle » du président américain Barack Obama, a-t-il ajouté. Plus tôt dans la journée, l'émissaire américain avait rencontré le président Bachar el-Assad avec lequel il a discuté des « perspectives pour avancer vers notre objectif, une paix globale dans la région, et pour améliorer les relations entre les États-Unis et la Syrie ». « Afin de réussir, nous aurons besoin des Arabes comme des Israéliens (...) pour une paix globale », a souligné l'émissaire américain, lors de cette deuxième visite en Syrie depuis la mi-juin. « Nous nous réjouirons d'une totale coopération du gouvernement syrien », a-t-il ajouté.
M. Mitchell était arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Damas alors que l'administration Obama intensifie ses efforts pour relancer le processus de paix entre Israël et ses voisins arabes. L'émissaire américain a quitté en soirée Israël pour l'Égypte, dont il doit rencontrer ce matin le chef de l'État, Hosni Moubarak, a indiqué la radio de l'armée israélienne. Aujourd'hui aussi, il doit aller s'entretenir à Ramallah, en Cisjordanie, avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, puis voir demain le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Deux autres responsables américains sont attendus ces jours-ci au Proche-Orient, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et le conseiller de sécurité nationale du président Obama, James Jones.
L'administration Obama est engagée dans des contacts diplomatiques prudents avec la Syrie après une longue période de relations tendues entre Damas et Washington. Elle a annoncé le 24 juin l'envoi d'un nouvel ambassadeur en Syrie après quatre ans d'absence. L'émissaire américain a souligné que « les États-Unis sont impliqués dans un dialogue (avec la Syrie) basé sur des intérêts mutuels et un respect mutuel (...) sur des objectifs communs et sur des différences lorsqu'elles interviennent ». Il a souligné le souhait de Washington d'une reprise des négociations de paix entre la Syrie et Israël. « Concernant la Syrie et Israël, notre prochain objectif est de relancer les négociations (...), une paix globale est la seule voie pour garantir stabilité, sécurité et prospérité à tous les pays de la région », a estimé M. Mitchell.
Après plusieurs années de négociations de paix directes suspendues en 2000, la Syrie et Israël ont lancé en mai 2008 des pourparlers indirects par l'entremise de la Turquie. Mais ces négociations ont été suspendues en décembre dernier en raison de l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza. Et le nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a rejeté les demandes syriennes d'un engagement israélien à rendre le plateau du Golan occupé depuis 1967 et annexé en 1981.
Pour sa part, M. Assad a réitéré devant l'émissaire américain la volonté de Damas de « récupérer les terres arabes occupées via une paix juste et globale basée sur les résolutions internationales et sur le principe de l'échange de la terre contre la paix », selon l'agence officielle SANA.
Enfin, toujours sur le plan diplomatique, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Yossi Gal, doit se rendre aujourd'hui au Caire pour des discussions avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit. Cette visite a pour objectif de renforcer les relations entre l'État hébreu et l'Égypte.
l'orient le jour

Colonisation : le clash est-il encore évitable entre Américains et Israéliens ?

publié le dimanche 26 juillet 2009

Georges Malbrunot
C’est LA pomme de discorde entre les deux alliés. Depuis son installation à la Maison Blanche en janvier dernier, Barack Obama répète qu’Israël doit « geler totalement » la colonisation des territoires palestiniens occupés.

A cette exigence, le premier ministre Benjamin Nétanyahou répond en finassant : « pas de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-est. En revanche, nous ne pouvons pas arrêter la croissance naturelle dans les colonies existantes ». Ce qui revient dans les faits à voir la population de colons augmenter encore et toujours.

Elle atteindrait près de 500 000 en Cisjordanie et à Jérusalem-est. Elle a triplé depuis qu’Israéliens et Palestiniens ont lancé le processus de paix en 1994. Avec plus d’une centaine de colonies éparpillées en Cisjordanie – sur l’équivalent seulement de deux départements français - l’état palestinien à venir n’a aucune chance d’être viable.

Jusqu’à présent - derrière les Etats-Unis de George Bush en particulier - la communauté internationale avait opté pour la politique de l’autruche. Quelques condamnations molles, mais rien de plus.

Ce silence – fut-il parfois gêné - semble révolu. Outre Barack Obama, Joe Biden, son vice-président, Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat, pourtant sympathisante d’Israël, mais aussi George Mitchell, son envoyé spécial au Proche-Orient, ont chacun à leur tour réitéré l’injonction faite à l’Etat hébreu. Lequel n’en a pas tenu compte, puisque la semaine dernière encore, Israël a annoncé un projet de construction de 20 logements juifs à Jérusalem-est.

Face à l’entêtement israélien, deux scénarios sont désormais possibles. Le premier est celui de l’inévitable clash entre les deux alliés.

Ses tenants avancent l’argument suivant : « Les Etats-Unis sont allés trop loin dans leurs demandes. C’est un risque politique de dire ce qu’Obama et Biden ont déclaré haut et fort. Ce n’est pas possible qu’ils prennent un tel risque, s’ils n’avaient pas en tête l’idée de sanctionner Israël », fait remarquer un diplomate, qui suit ce dossier. Pour lui, revenir en arrière constituerait une humiliation pour les Américains.

Une fuite, ce lundi, dans la presse israélienne est venue apporter de l’eau à leur moulin. Un quotidien économique, Calcalist, révèle que les Etats-Unis pourraient réduire d’un milliard de dollars les garanties bancaires accordées par le Trésor américain à des emprunts qu’Israël devait effectuer.

En 2003, le Congrès avait accordé des garanties bancaires d’un montant de 9 milliards de dollars pouvant être utilisées par l’Etat hébreu pour lever des emprunts dans des conditions avantageuses sur les marchés financiers américains. Sur ce total, il reste une tranche de 2,8 mds de dollars à utiliser avant 2011. Mais l’administration américaine pourrait retrancher un milliard de dollars correspondant aux investissements publics israéliens effectués au-delà de la « ligne verte », c’est-à-dire dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-est.

Aucun redémarrage des négociations de paix n’est possible sans un gel de ces colonies, illégales au regard du droit international. C’est ce que l’Autorité palestinienne et les pays arabes répètent à Barack Obama.

En 1991, l’administration Bush père avait eu le courage de geler des garanties bancaires octroyées à Israël. L’objectif à l’époque était de convaincre Tel Aviv de participer à la conférence de paix de Madrid. Le bâton avait produit ses effets, pendant un certain temps du moins.

Washington, qui octroie chaque année plus de 3 milliards de dollars d’aide civile et militaire à Israël, a les moyens d’amener l’Etat hébreu aux gestes indispensables pour recréer la confiance avec les Palestiniens. Tout est affaire de volonté politique.

Second scénario : Israéliens et Américains s’entendent sur un gel temporaire de la colonisation – quelques mois seulement, le temps de relancer les pourparlers de paix avec les Palestiniens. Un accord, en fait, bancal, qui ne serait pas respecté, à l’image des promesses faites dans le passé par l’Etat hébreu.

« Techniquement, estime un autre diplomate, c’est très difficile de faire appliquer un gel total de la colonisation. Vous devez allez vérifier dans chaque colonie qu’il n’y a pas de nouveaux arrivants : qui va le faire ? Les Israéliens ? La communauté internationale ? », se demande ce diplomate, au fait des capacités d’Israël de peser sur la politique américaine. Quoi qu’il en soit, sur cette question brûlante, les mois à venir seront déterminants.

publié sur le blog du Figaro "l’Orient indiscret"

http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2...

Palestine : les mots ne suffisent pas pour stopper la colonisation

publié le dimanche 26 juillet 2009

Hind Khoury , Déléguée Générale de la Palestine en France
Après près de 42 années de colonisation des territoires occupés, alors que la viabilité du futur Etat palestinien est aujourd’hui en péril, les condamnations officielles et les résolutions des Nations unies demeurent malheureusement sans effet.

Mercredi (22 juillet), le gouvernement français a publié un nouvel appel a l’arrêt immédiat de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens occupés en 1967. Cette déclaration correspond à une réalité indéniable, et je voudrais profiter de l’occasion pour avancer une solution positive sur cette question.

A maintes reprises, le président Nicolas Sarkozy a appelé au gel de la colonisation israélienne dans les territoires occupés palestiniens. A l’occasion de son discours prononçé devant la Knesset le 23 juin 2008, le président de la République française a ainsi déclaré qu’« il “ne peut y avoir de paix sans l’arrêt de la colonisation”. L’arrêt de la colonisation israélienne en territoire palestinien constitue un premier pas vers la paix.

Après près de 42 années de colonisation des territoires occupés, alors que la viabilité du futur Etat palestinien est aujourd’hui en péril, les condamnations officielles et les résolutions des Nations unies demeurent malheureusement sans effet. Avec près de 500 000 colons résidant aujourd’hui en Cisjordanie, dont 185 000 au sein et aux environs de Jérusalem Est, la situation est devenue insoutenable.

Il y a bien longtemps que les mots ne suffisent plus. Pour sauvegarder la perspective d’une solution de paix basée sur deux Etats, il serait important que la France comme l’Union Européenne se saisissent de ce problème crucial et relèvent le défi. L’urgence justifierait une action sur trois fronts. Des entreprises françaises construisent le tramway de Jerusaleme-est occupée

Il convient d’abord de constater que l’explosion de la colonisation doit beaucoup aux avantages économiques octroyés aux colons. Selon un sondage de La Paix Maintenant, la grande organisation pacifiste israélienne, 77% des colons (en Cisjordanie, Jérusalem non compris) ont choisi d’habiter en Cisjordanie pour des raisons liées au “mode de vie” proposé. Le plus souvent, ces colons s’installent en territoire palestinien parce que l’Etat d’Israël leur offre des logements de qualité à bas prix agrémentés d’incitations financières.

La construction d’infrastructures et la mise à disposition de services à l’usage exclusif des colons entravent le fonctionnement normal des villes et villages palestiniens. Ce sont l’existence de ces colonies qui justifient largement les restrictions à la libre circulation des Palestiniens imposées par Israël, et matérialisées par les checks points et le Mur de Séparation.

A force de destructions de maisons et de confiscations de terres, mes compatriotes viennent grossir chaque jour les agglomérations palestiniennes existantes, et déjà surpeuplées. Enfin, l’extension des colonies et la main mise des autorités israéliennes sur les ressources naturelles palestiniennes limitent les sources de revenu à la disposition des Palestiniens. Elles privent des centaines de milliers d’entre eux des moyens de mener une vie décente.

La responsabilité israélienne est centrale. On ne peut cependant passer sous silence le comportement de nombreuses sociétés étrangères, qui finalement contribue au développement démographique et économique de ces colonies en Cisjordanie.

Notamment, certaines entreprises françaises, répondant à une commande israélienne, achèvent de construire un tramway à Jérusalem-Est occupé. Cette ligne de tramway ne sert pas le bien-être des Palestiniens mais vise à connecter les colonies israéliennes au centre de Jérusalem. Cette construction atomise un peu plus le tissu socio-économique palestinien tout en consolidant la mainmise d’Israël sur Jérusalem.

Sans doute est-il nécessaire de rappeler que le transfert d’une population étrangère sur une terre occupée est prohibé par la quatrième convention de Genève du 12 août 1949, dont le Conseil de sécurité des Nations unies a maintes fois réaffirmé la validité. La résolution 465 du 1er mars 1980, affirme notamment que :

“ Toutes les mesures prises par Israël pour modifier le caractère physique, la composition démographique, la structure institutionnelle ou le statut des territoires palestiniens (…) y compris Jérusalem (…) n’ont aucune valeur en droit. ” Les Etats doivent donc “ ne fournir à Israël aucune assistance qui serait utilisée spécifiquement pour les colonies de peuplement ”.

Aussi, est-il devenu aujourd’hui indispensable que la France prenne les mesures adéquates afin d’empêcher ses entreprises et ses nationaux d’agir illégalement dans les territoires occupés palestiniens. La France importe des produits des colonies

Second terrain qu’il convient de couvrir : mettre fin à l’importation de biens produits dans les colonies. Au sein de l’UE, la France figure parmi les premiers importateurs de produits israéliens. Parmi ceux-ci, nombreux sont les produits qui proviennent en réalité de colonies situées en Cisjordanie.

Ainsi, des sociétés israéliennes implantées dans les colonies s’enrichissent injustement en exploitant la terre et l’eau illégalement soustraites aux Palestiniens, ressources qui devraient normalement permettre le développement économique palestinien.

L’UE et Israël disposent d’un arrangement qui prévoit que ces biens ne bénéficient pas de l’accord de libre-échange qui les lie. Mais comment peut-on accepter que ces biens, produits sur un territoire usurpé en violation du droit international, puissent même continuer à entrer sur le marché européen ? L’UE doit exercer concètement son influence

L’UE jouit déjà d’une relation étroite avec Israël. Elle peut dès à présent utiliser son influence auprès de son partenaire afin d’obtenir qu’il se conforme à ses demandes répétées de geler la colonisation. Il est grand temps d’adopter une nouvelle approche : Israël, comme n’importe quel Etat agissant en violation du droit international, doit comprendre que de tels agissements ont un coût.

Seules des mesures concrètes prises par les grandes puissances et notamment l’Etat français et l’UE peuvent mettre fin au morcellement continu des territoires qui torpille les dernières chances de paix entre Israël et le peuple palestinien.

L’UE soutient ces territoires occupés à hauteur de 500 millions d’euros par an. Tout comme il relève de sa responsabilité de vérifier que cet argent sert directement la cause de la paix, il est de son droit de s’assurer que cet investissement n’est pas sabordé par la politique de “fait accompli” menée par Israël en territoire palestinien.

Agir sur le front des colonies, après des décennies de condamnations infructueuses, ce n’est pas favoriser un camp ou l’autre. Joindre les actes à la parole c’est au contraire sauver les derniers espoirs de paix sur la base de la cohabitation de deux Etats.

Clotilde, Gilad ….et Salah

publié le dimanche 26 juillet 2009

FL
Salah arrive le 26 juillet aux 2/3 de sa peine et pourrait « bénéficier »d’une remise de peine . Mais pour marquer son emprise sur Jérusalem-est occupée puis annexée Israël applique très rarement cette possibilité aux Palestiniens de Jérusalem et peut vouloir expulser et bannir Salah de Jérusalem voire de Palestine. Les dirigeants français, qui ont déjà trop tardé, doivent donc exiger la libération immédiate de Salah le 26

« Libération immédiate » de Clotilde Reiss, universitaire de 23 ans, « prisonnière innocente » arrêtée le 1er juillet pour des raisons « hautement fantaisistes » : tels sont les termes utilisés à juste titre par Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy dès qu’ils ont été informés de la situation de cette jeune française détenue en Iran.

Salah Hamouri, 24 ans, étudiant à Béthléem, binational, français par sa mère, prisonnier en Israël depuis le 13 mars 2005(plus de 4 ans !) est dans le même cas mais les autorités françaises n’ont jamais utilisé les mêmes termes. Et elles n’ont évoqué son cas, mais jamais N.Sarkozy, que 2 ans après son enlèvement suite à la mobilisation du comité de soutien. Au contraire elles ont repris à chaque fois les termes invoqués par le tribunal militaire israélien siégeant en territoire occupé ! Salah a été condamné à 7 ans de prison pour un supposé « délit d’intention », non prouvé et non prouvable, à l’encontre d’un responsable de parti extrêmiste israélien. 7 ans par le tribunal militaire de la puissance occupante, tribunal illégal et illégitime au regard du droit international et de la position officielle de la France qui ne reconnaît pas l’occupation des territoires palestiniens suite à la guerre de 1967 et pas plus l’annexion de Jérusalem-Est où habite Salah et sa famille.

Nos autorités s’abritant derrière le « plaider coupable » accepté par Salah ne sont pas sans savoir que la très grande majorité des Palestiniens l’acceptent pour éviter des peines beaucoup plus lourdes . Le procureur du tribunal militaire a d’ailleurs appelé l’avocate israélienne de Salah le 18 février pour lui proposer le « marché », relevant du chantage, d’une peine 2 fois moins lourde s’il « plaide coupable »…suite à une démarche de B.Kouchner, présent en Israël les 16-17 février 2008. Mais B.Kouchner n’a jamais exigé, ni demandé, une libération pure et simple de Salah après les 3 ans de prison déjà subis.

Si les services consulaires français ont assuré leur devoir auprès de Salah transféré en Israël (« transfert »interdit par l’article 49 de la IVeme Convention de Genève sur les populations occupées) jamais nos dirigeants, en France ou lors de leur passage en Israël, n’ont appuyé Salah et sa famille, et exigé sa libération immédiate. A la différence de Gilad Shalit, israélo-français (par un grand-parent ayant vécu en France) tankiste prisonnier à Gaza depuis fin juin 2006 (16 mois après Salah) et qui participait au siège meurtrier de Gaza (punition collective en violation de la IVeme Convention de Genève : article 33) [1]. Pour lui, mobilisation immédiate de nos dirigeants, réception de sa famille plusieurs fois en France et en Israël. Rien de tout cela pour Salah pourtant déjà victime de l’occupation israélienne et qui n’est qu’un prisonnier palestinien parmi plus de 10 000 autres prisonniers dont 40 députés ou maires. Salah n’a pas d’état palestinien pour le défendre et il n’a qu’un passeport : le passeport français. Cela devrait responsabiliser d’autant plus nos dirigeants pour exiger sa libération immédiate, surtout qu’ils revendiquent de très bonnes relations avec les dirigeants israéliens.

Salah arrive le 26 juillet aux 2/3 de sa peine et pourrait « bénéficier »d’une remise de peine . Mais pour marquer son emprise sur Jérusalem-est occupée puis annexée Israël applique très rarement cette possibilité aux Palestiniens de Jérusalem et peut vouloir expulser et bannir Salah de Jérusalem voire de Palestine. Les dirigeants français, qui ont déjà trop tardé, doivent donc exiger la libération immédiate de Salah le 26 ; sans condition et sans contrepartie ; le retour dans sa famille à Jérusalem-est et la possibilité de reprendre ses études à Béthléem. N.Sarkozy doit recevoir, aussi, la famille de Salah, ne doit pas conditionner sa libération à celle de G.Shalit, l’état israélien ayant la possibilité de l’échanger avec des centaines de prisonniers palestiniens (dont des élus,des enfants et des femmes) s’il désire réellement récupérer son soldat. La France ne doit pas non plus accepter les contreparties contraires aux intérêts palestiniens ou français que les autorités israéliennes ne manqueront pas d’exiger. Les autorités françaises doivent agir réellement comme le demandent depuis des mois le comité de soutien national avec des maires, députés, sénateurs de tendances diverses, des présidents de régions ou de conseil généraux comme celui de Atlantique ou le comité de soutien de Questembert dans le Morbihan où Salah a de la famille.

[1] Son unité de char était pourtant au minimum en « délit d’intention »,si ce n’était déjà fait, de bombarder Gaza : plusieurs dizaines de tués par l’armée israélienne les semaines précédentes. Si on peut souhaiter la visite de Gilad par des instances humanitaires et sa libération il est nécessaire aussi de montrer l’intolérable « 2 poids-2 mesures » de nos autorités envers Salah et Gilad qui a été fait prisonnier dans le contexte d’un siège meurtrier de la population de Gaza et d’un emprisonnement massif de palestiniens. Sa famille ne peut le visiter à Gaza, c’est aussi le cas pour les milliers de Gazaouis qui ont des proches emprisonnés en Israël.

Membre du Comité national de soutien à salah Hamouri

LE JEU ISRAÉLIEN AU TRAVERS DE LA PROPAGANDE ANTI-OBAMA

Publié le 26-07-2009


La propagande anti-Obama bat son plein en Israël, dans le jeu pratiqué par Israël pour tenter de faire croire que l’ensemble de la population israélienne est hostile au président américain et dissuader celui-ci de contrecarrer la colonisation. Mise en garde d’Uri Avnery, l’un des responsables du mouvement israélien Gush Shalom.

"Netanyahu, qui a déjà réussi à mobiliser le Congrès américain contre la Maison Blanche par le passé, croit pouvoir récidiver", écrit-il dans sa dernière chronique.

"Nos journaux sont pleins de statistiques et graphismes, destinés à prouver qu’Obama est en train de plonger aux Etats-Unis. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre que ces infos émanent du ministère des affaires étrangères de Lieberman, la même source qui alimente les médias américains avec des rapports sur la soi-disant opposition croissante à Obama au sein de l’opinion publique israélienne.

Parions que les médias américains montreront bientôt des manifestants israéliens brandissant des affiches d’Obama revêtu de l’uniforme SS, comme ils l’ont fait par le passé pour pour Yasser Arafat et Yitzhak Rabin.

Il faut bien voir que l’enjeu réel ne concerne pas une vingtaine d’"avant-postes" dans les colonies ou une vingtaine d’appartements construits à Jérusalem Est.

Chaque maison construite dans chacune des colonies en Cisjordanie sert le même but suprême : détruire toute possibilité de paix. De même pour chaque nouvelle maison israélienne construite à Jérusalem-Est. Les opposants à la paix savent pertinemment qu’aucuun dirigeant arabe ne signera jamais un accord de paix qui ne désigne pas Jérusalem-Est en tant que capitale de l’Etat Palestinien. De même, il ne pourrait engager sa signature au bas d’un traité qui ne reconnaisse pas que toute la Cisjordanie fait partie de cet Etat.

Une responsabilité historique repose sur les épaules d’Obama : ne pas plier, ne pas se laisser abuser, ne pas accepter de "compromis". En tant qu’Israélien, je lui dis "Yes, you can !".

Uri Avnery (Gush Shalom)

CAPJPO-EuroPalestine

LE JEU ISRAÉLIEN AU TRAVERS DE LA PROPAGANDE ANTI-OBAMA

Publié le 26-07-2009


La propagande anti-Obama bat son plein en Israël, dans le jeu pratiqué par Israël pour tenter de faire croire que l’ensemble de la population israélienne est hostile au président américain et dissuader celui-ci de contrecarrer la colonisation. Mise en garde d’Uri Avnery, l’un des responsables du mouvement israélien Gush Shalom.

"Netanyahu, qui a déjà réussi à mobiliser le Congrès américain contre la Maison Blanche par le passé, croit pouvoir récidiver", écrit-il dans sa dernière chronique.

"Nos journaux sont pleins de statistiques et graphismes, destinés à prouver qu’Obama est en train de plonger aux Etats-Unis. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre que ces infos émanent du ministère des affaires étrangères de Lieberman, la même source qui alimente les médias américains avec des rapports sur la soi-disant opposition croissante à Obama au sein de l’opinion publique israélienne.

Parions que les médias américains montreront bientôt des manifestants israéliens brandissant des affiches d’Obama revêtu de l’uniforme SS, comme ils l’ont fait par le passé pour pour Yasser Arafat et Yitzhak Rabin.

Il faut bien voir que l’enjeu réel ne concerne pas une vingtaine d’"avant-postes" dans les colonies ou une vingtaine d’appartements construits à Jérusalem Est.

Chaque maison construite dans chacune des colonies en Cisjordanie sert le même but suprême : détruire toute possibilité de paix. De même pour chaque nouvelle maison israélienne construite à Jérusalem-Est. Les opposants à la paix savent pertinemment qu’aucuun dirigeant arabe ne signera jamais un accord de paix qui ne désigne pas Jérusalem-Est en tant que capitale de l’Etat Palestinien. De même, il ne pourrait engager sa signature au bas d’un traité qui ne reconnaisse pas que toute la Cisjordanie fait partie de cet Etat.

Une responsabilité historique repose sur les épaules d’Obama : ne pas plier, ne pas se laisser abuser, ne pas accepter de "compromis". En tant qu’Israélien, je lui dis "Yes, you can !".

Uri Avnery (Gush Shalom)

CAPJPO-EuroPalestine

LE JEU ISRAÉLIEN AU TRAVERS DE LA PROPAGANDE ANTI-OBAMA

Publié le 26-07-2009


La propagande anti-Obama bat son plein en Israël, dans le jeu pratiqué par Israël pour tenter de faire croire que l’ensemble de la population israélienne est hostile au président américain et dissuader celui-ci de contrecarrer la colonisation. Mise en garde d’Uri Avnery, l’un des responsables du mouvement israélien Gush Shalom.

"Netanyahu, qui a déjà réussi à mobiliser le Congrès américain contre la Maison Blanche par le passé, croit pouvoir récidiver", écrit-il dans sa dernière chronique.

"Nos journaux sont pleins de statistiques et graphismes, destinés à prouver qu’Obama est en train de plonger aux Etats-Unis. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre que ces infos émanent du ministère des affaires étrangères de Lieberman, la même source qui alimente les médias américains avec des rapports sur la soi-disant opposition croissante à Obama au sein de l’opinion publique israélienne.

Parions que les médias américains montreront bientôt des manifestants israéliens brandissant des affiches d’Obama revêtu de l’uniforme SS, comme ils l’ont fait par le passé pour pour Yasser Arafat et Yitzhak Rabin.

Il faut bien voir que l’enjeu réel ne concerne pas une vingtaine d’"avant-postes" dans les colonies ou une vingtaine d’appartements construits à Jérusalem Est.

Chaque maison construite dans chacune des colonies en Cisjordanie sert le même but suprême : détruire toute possibilité de paix. De même pour chaque nouvelle maison israélienne construite à Jérusalem-Est. Les opposants à la paix savent pertinemment qu’aucuun dirigeant arabe ne signera jamais un accord de paix qui ne désigne pas Jérusalem-Est en tant que capitale de l’Etat Palestinien. De même, il ne pourrait engager sa signature au bas d’un traité qui ne reconnaisse pas que toute la Cisjordanie fait partie de cet Etat.

Une responsabilité historique repose sur les épaules d’Obama : ne pas plier, ne pas se laisser abuser, ne pas accepter de "compromis". En tant qu’Israélien, je lui dis "Yes, you can !".

Uri Avnery (Gush Shalom)

CAPJPO-EuroPalestine