samedi 23 août 2014

Tsahal une armée de vengeurs

A chaque opération, les portes paroles et des ministres israéliens avancent que l’armée israélienne est la plus morale au monde ? Pour preuve de leurs monstrueux mensonges, voici. Voilà un aperçu des récits des soldats pris de remords, ils ont choisi de rompre le silence et révéler le comportement de cette armée dont les méthodes utilisées pour maintenir le contrôle israélien sur les Territoires palestiniens dépassent les limites qu’ils peuvent admettre. Pour eux, seule la fin de cette occupation pourra sauver Israël de la perte morale vers laquelle le pays se précipite.
Violence et humiliation « non-stop », auprès de l’ensemble de la population, pour lui « passer l’envie de résister ».
Plus d’une centaine de témoignages des soldats israéliens, bruts et sans complaisance, sont recueillis par des vétérans de l’armée réunis au sein de l’organisation , puis croisés et vérifiés méticuleusement (grâce à d’autres témoins ou dans les archives d’ONG présentes sur place), ils révèlent le quotidien des soldats israéliens dans les Territoires occupés. Mais au-delà, ils renseignent sur le mode opératoire des forces israéliennes, voire sur la logique sous-jacente des opérations militaires du pays.
a0-404Une logique qui a de lourdes conséquences pour les civils palestiniens, bien sûr, mais également pour ces jeunes soldats. Réveiller un village en pleine nuit à coups de grenades pour faire régner la terreur ; démolir des maisons en prenant prétexte de chercher des armes qui ne s’y trouvent pas ; passer à tabac des prisonniers menottés ; avoir pour ordre de tuer les enfants qui jettent des pierres aux soldats ; appliquer la « procédure de voisinage » qui consiste à faire appel à un « voisin » (palestinien) pour manipuler un objet suspect et éviter d’avoir à le faire soi-même ; ligoter un palestinien à un capot de voiture pour ne pas recevoir de jet de pierres en patrouillant dans un village ; tuer et être félicité, voire classé en fonction de ces « performances »…
Voilà un échantillon des récits de soldats Israéliens.
Le public a des clichés dans la tête qui incitent à l’approbation aveugle. Par exemple, en hébreu, la politique israélienne dans les territoires occupés se résume à quatre termes que l’on ne peut pas contester :
“sikkul” (la prévention du terrorisme),
“afradah” (la séparation entre la population israélienne et la population palestinienne),
“mirkam hayyim” (la “fabrication” de l’existence palestinienne)
“akhifat hok” (l’application des lois dans les territoires occupés).
Tsahal_Egl_NatEn réalité, sous ces noms de code se cachent de terribles violations qui vont du sadisme à l’anarchie et bafouent les plus élémentaires droits de la personne. Cela va jusqu’aux assassinats d’individus innocents dont on suppute qu’ils pourraient être des terroristes. Et je ne parle pas des arrestations arbitraires et des harcèlements en tout genre.
Il est clairement défini : c’est de montrer la présence permanente de l’armée, de produire le sentiment d’être traqué, contrôlé, bref, il s’agit d’imposer la peur à tous dans la société palestinienne. On opère de façon irrationnelle, imprévisible, créant un sentiment d’insécurité qui casse la routine.
L’occupation systématique ne se justifie pas car elle recouvre une série d’interdictions et d’entraves inadmissibles. Nous souhaitons en discuter maintenant. Ni au sein de l’armée ni au sein de la société civile ou politique on ne veut affronter la vérité.
Et cette vérité, c’est que nous avons créé un monstre : l’occupation.
Non, chercher à finir le conflit est une chose, finir l’occupation en est une autre. On est tous d’accord pour rechercher la paix, mais on oublie l’occupation. Or, il faut commencer par cela. Certains témoignages révèlent l’incroyable impunité dont bénéficient les colons, véritables adjoints des militaires : ils brutalisent leurs voisins palestiniens, entraînent leurs enfants à l’agressivité et à la des . C’est le mécanisme d’occupation qui leur a alloué ce pouvoir démesuré. Ils font partie de ce système immoral.
5738460-8555334Pour l’instant, nous sommes minoritaires mais optimistes ! Il le faut car on vit des temps sombres, l’opinion israélienne est apathique, les gens en ont ras-le-bol. Et le prix à payer pour cette occupation n’est pas lourd. C’est pourquoi il n’y a pas de volonté politique. En revanche, le prix moral est énorme.
Non, il y a un an, nous avions raconté les exactions infligées dans la bande de Gaza, et nous avions été attaqués de toutes parts : par l’armée, la société civile et la société politique.
Netanyahou nous avait accusés d’avoir “osé briser le silence”. Mais quel silence ? C’est un silence honteux sur un scandale tonitruant ! Ils ont tout fait pour nous discréditer. Ils tombaient mal car nous sommes tous d’anciens officiers qui avons vécu ces événements pénibles.
Justement, pas mal de soldats et d’officiers qui s’expriment semblent traumatisés par ce qu’ils ont dû accomplir. Une souffrance qui perdure. Oui… Enfin, ne nous trompons pas : les victimes, ce sont les Palestiniens qui endurent ce contrôle. Je me souviendrai toujours de la réponse d’un commandant de l’armée lors d’une discussion sur un plateau télé en 2004. Nous avions organisé une expo photo avec une vidéo des témoignages. Il m’a dit : “Je suis d’accord avec ce que vous montrez, mais c’est comme ça, il faut l’accepter, cela s’appelle grandir, devenir adulte.” Je suis resté sans voix.
Il est impossible d’éradiquer une population de 3,5 millions d’habitants. Le problème n’est pas de leur accorder une terre, il est dans l’obsession de vouloir les contrôler.
israel2Toute ma génération n’est pas d’accord avec moi, mais aucun ne peut dire que je mens. Nous sommes tous d’ex-membres de l’armée nationale, nous avons payé le prix, nous avons gagné le droit de parler. Il faut que les esprits changent de l’intérieur.
Pas plus que ça… Mais je sais ce que signifie être un juif religieux : ne pas rester silencieux devant ce qui est mal. Et je veux apporter une solution, pas un problème.
J’essaye, ou tout du moins je pense essayer. Je pense essayer de comprendre les choses intelligemment, pour traiter les événements scientifiquement, et dire des choses pertinentes, nouvelles, non-lues ou entendues et répétées plusieurs fois sur le sujet. Cette exigence ne fait pas défaut au droit de commenter l’actualité en temps réel, voire de la partager seulement. Mais pour traiter les éléments de la sorte, il faut pouvoir prendre de la hauteur, réfléchir, et raisonner.
En langage militaire on appelle ça :« créer le sentiment de persécution ». La plupart des Israéliens ignorent que c’est notre travail au jour le jour. Instaurer ce sentiment de persécution dans toute une population, pour moi, ça dépasse la limite de ce qui peut être fait en mon nom. Et nous demandons aux autres : voulez-vous soutenir un régime pareil ou pas ?
Je pense en effet qu’en envoyant nos militaires pour maintenir une occupation sur le peuple palestinien depuis 46 ans, nous avons condamné nos militaires à une réalité où les valeurs morales que nous avons à la maison, dans la société, ne s’appliquent plus. Je me souviens que quand j’allais dormir, je me disais : « Il y a des choses que je ne ferai jamais. Je n’utiliserai jamais des Palestiniens comme boucliers humains. » Une semaine plus tard, en patrouille, vous voyez un paquet suspect sur le bord de la route. Vous prenez le premier Palestinien qui passe et vous lui dites d’aller voir. L’idée est très simple : si c’est une bombe, elle explosera, sinon, on continuera à avancer. C’était la procédure et je l’ai appliquée. Et quand vous retournez dormir vous vous dites : « Mais ça, je ne le ferai jamais. » Et la semaine suivante, vous franchissez une nouvelle limite. Tout ce qui nous reste, c’est de briser le silence et de crier : « Regardez : nous avons été éduqués d’une certaine façon et dans les Territoires, nous faisons le contraire. Que se passe-t-il ? »
962913491995Ce n’est pas une guerre que nous menons, c’est une occupation. J’ai fait un entraînement de six mois comme un soldat d’infanterie et trois mois comme sergent. Je suis entraîné à faire la guerre. Si la ou l’Égypte Israël, je défendrai mon pays. Je suis prêt. Mais ce que j’ai fait pendant le reste de mon service militaire n’avait rien à voir avec mon entraînement. J’imposais notre loi aux Palestiniens. C’est très différent.
Le problème quand on dit que l’armée israélienne est la plus morale du monde, c’est qu’il n’y a pas d’occupation morale. Les gens ne le comprennent pas, mais ma critique ne vise pas l’armée, elle vise la mission que les militaires sont envoyés faire par la société israélienne. Je ne me suis pas réveillé un matin, à 18 ans, en décidant d’aller m’amuser comme soldat dans les Territoires occupés. J’ai été envoyé là-bas, par mon , par ma société. Ce n’est pas une campagne contre l’armée. C’est une campagne pour expliquer ce que l’occupation signifie.
La génération de mes parents, ils ont des histoires à raconter : des batailles contre les Égyptiens, contre les Syriens… Moi, les histoires que je peux raconter, c’est très différent. Je suis entré de force dans des maisons et les enfants faisaient pipi dans leur pantalon de peur… Ce n’est pas la guerre. Ce n’est pas un dommage collatéral. C’est un sale travail, un travail immoral depuis le début. Et si vous lisez le livre que nous publions, vous verrez que l’histoire des soldats israéliens dans les Territoires occupés, les stratégies que nous utilisons, ce n’est pas seulement pour défendre Israël du terrorisme. Ce n’est qu’une petite partie de notre travail. L’essentiel, c’est de maintenir notre contrôle militaire absolu sur les Palestiniens. C’est maintenir un statu quo, ce qui ne signifie pas geler la situation, c’est une campagne continue. Le titre du livre en Hébreu, c’est « L’occupation des Territoires », parce que nous voulions dire que l’occupation ne s’est pas produite en juin 1967 quand Israël a conquis des Territoires.
L’occupation israélienne est une campagne offensive et continue d’enracinement de son contrôle militaire. Avec chaque maison que vous construisez dans les Territoires, ils sont réoccupés. Chaque fois que vous faites irruption dans une maison palestinienne en pleine nuit et provoquez un sentiment de persécution, les Territoires sont réoccupés. Chaque point de contrôle volant que vous installez pour perturber un village, c’est une nouvelle occupation. Je ne suis pas un pacifiste, mais une occupation militaire prolongée sur un autre peuple, je n’en veux pas. C’est la destruction de l’armée, la destruction de notre société et ça détruit la légitimité de l’État d’Israël.
tsahal-Pour moi, j’ai servi mon pays durant trois ans dans l’armée et depuis 9 ans, je sers mon pays dans Breaking the silence. Pour moi, il n’y a pas de différence, à part le salaire ! Je crois que les vrais traîtres sont ceux qui pensent que l’existence d’Israël dépend du fait que les Palestiniens ne seront jamais libres. Les plus grands « délégitimateurs » de l’État d’Israël sont ceux qui veulent nous faire croire que nous sommes complètement indépendants en occupant les Palestiniens pour toujours. Ceux-là détruisent le pays. Avec eux, dans 50 ou 60 ans, Israël n’existera plus de la manière que nous voulons. La seule façon pour Israël d’être une patrie comme je l’aime et comme elle a été créée, c’est que nous arrêtions de commettre des péchés, des actions non-casher, et que nous mettions fin à l’occupation. »
D’autres disent en conclusion que toutes les limites morales ont été franchies ?
Voila pour ce qui a été dit, je vous demande d’imaginer le non-dit, et la nature des opérations dites secrètes et confidentielles.
J’estime à juste titre que l’Armée Sioniste est la plus pire des toutes les armées, par le fait qu’elle est constamment en face d’une population de civils et quelques combattants très mal armés pour imposer sa suprématie et maintenir une terreur de crimes de guerre. L’armée Nazie ou encore celle de Khmers rouges,face aux actions des soldats Israéliens pourront je suppose, se dire «Nous étions plus Humaines».
Alors, après une telle lecture comment supporter et tolérer quand on apprend le décès d’enfants âgés de 4 à 11 ans, tués par une bombe, parce qu’ils jouaient sur une plage près des bateaux de pêche ?
Comment garder tout son calme quand on voit l’hystérie et l’acharnement des combats contre une population après un blocus total d’une durée de 7 années, sans que les Instances Internationales puissent réagir à cette punition collective.
Comment rester conscient et éviter la folie, quant on apprend que aveuglés par la haine, les colons sionistes ont enlevé un second adolescent palestinien en l’espace d’une semaine. IL a été lâchement assassiné par des colons qui l’ont kidnappé avant de le transférer dans un lieu inconnu, une semaine après le meurtre sauvage d’un autre jeune palestinien, enlevé puis lynché par les colons en toute impunité. Si les palestiniens faisaient de même, le monde occidental crierait au Barbarisme !
Qui sacrifie la vie d’enfants ?
Qui tue qui ?
Qui célèbre la mort ?
Qui est le barbare ?
Comment être sensé et éviter la consternation, sans devenir « primaire » et regretter sa culture, quand on entend toutes les heures les nombres des morts s’accumuler alors que les moyens de défense des uns, sont inexistants face à ceux des autres?
Comment accepter et écouter sans avoir froid au dos, ces déclarations incitant au fascisme et au racisme des différentes personnalités notoirement connues pour leurs haines envers les autres et plus particulièrement la population de Gaza qui est massivement accusée de terroriste et islamiste, alors que dans le gouvernement israélien, sioniste par vocation avec idéologie religieuse juive extrême, depuis Ben Gourion, rien n’a changé dans la réalité profonde de cette abominable doctrine, dont les fondements sont le racisme, le colonialisme et le terrorisme d’Etat. Certains politiques affirment avec conviction qu’il faut tuer toutes les mères palestiniennes, car elles donnent naissance à des “petits serpents”.
“Elles doivent mourir, et leurs maisons doivent être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. Elles sont toutes des ennemies, et leur sang devrait être sur nos mains. C’est aussi valable pour les mères des terroristes morts.”
BtHKkDnCEAAmpJ7Un rabbin juif de notoriété extrémiste et raciste, avait émis une fatwa autorisant le génocide de civils palestiniens et la destruction complète de la Bande de Gaza, en déclarant:
« La Torah d’Israël nous guide dans tous les aspects de la vie publiques et privée et sur la façon de se comporter en temps de guerre ».
Comment savoir ou se trouve le fanatisme et l’inhumain ?
Qui a le droit, et au nom de qui et au nom de quoi, de retirer la vie à un enfant?
À des dizaines d’enfants?
À des jeunes filles, des jeunes hommes, des , parfois enceintes, et enfin à des hommes, innocents?
On prétend faire la guerre au terrorisme et aux terroristes nommés injustement ainsi parce qu’une population refuse l’occupation et veut résister avec des moyens rudimentaires.
Comment cette armée conventionnelle livre des combats à des résistants fantômes, sans que les autorités israéliennes n’aient jamais pu mettre en évidence ni les armes récupérées ni les corps des combattants éliminés. Peu Importe, on tue tout le monde sans aucune distinction. C’est plus radical.
L’aberrance réside dans le fait que l’occupé est nommé terroriste et on ne lui reconnaît aucun droit le plus élémentaire à savoir son droit à la résistance à l’occupation; par contre à l’occupant, il lui est reconnu le droit de légitime défense, avec bien entendu l’aval et le consentement des grandes puissances, C’est dire en un mot que la Palestine est tout simplement occupée par une alliance Anglo-Israélienne – Franco-Israélienne – Israélo-Américaine – Euro-Israélienne soit le Monde Occidental avec toute sa civilisation et ses principes des droits de l’homme et ses notions de démocratie et de donneurs de leçons, sans pour autant ajouter le silence complice et approbateur de certains pays Arabes plus occupés à écraser leur peuple. .
La juive sioniste sanctifie la mort des Non – les Palestiniens – comme étant un acte « d’auto défense », soutenue en cela par le monde civilisé qui a perdu tout sens éthique et toute humanité.
Où sont–elles ces belles conceptions de droit et de justices ?
Où sont ces grands Prix Nobel de la Paix ?
Comment un homme innocent qui vient de perdre tout, alors qu’il n’avait déjà que très peu, ne va t-il pas se radicaliser pour venger ce que personne n’essaye ou ne peut lui rendre?
S’il le fait, il sera traité de fanatique terroriste aveugle. Mais n’est ce pas là le meilleur moyen d’alimenter le terrorisme?
Je raconte nos misères, nos tourmentes, nos endurances et la vie tumultueuse de mon arabité condamnée à l’inquiétude et au silence.
J’observe, instable mon corps promis à l’humiliation.
Ce soir je peux pleurer !
God bless Ghaza
Kader Tahri

Le génocide israélien et ses complices volontaires

En dehors d’Israël et de ses partisans organisés dans les principales organisations sionistes, l’opinion publique mondiale et la plupart des experts en droit international considèrent l’invasion par l’État sioniste de la bande de et son attaque systématique contre les civils et les infrastructures essentielles, comme un crime contre l’humanité.
Le but de cet essai est quadruple :
1 Identifier la nature du crime – le caractère génocidaire de l’attaque armée et le processus qui mène à lui
2 Identifier les auteurs directs des crimes de guerre ainsi que leurs complices nationaux et internationaux
3 Expliquer les liens entre les dirigeants, les décideurs, les propagandistes, les complices et les séides, y compris leurs idéologies, leurs intérêts matériels et leur structure organisationnelle, qui font que leurs crimes soient non seulement possibles, mais commis à ce jour en toute impunité
4 Identifier les intérêts impériaux plus étendus qui lient Israël aux USA, et dans la poursuite desquels, l’assaut de Gaza n’est qu’une horrifiante répétition.
La « morale » de matons dans un État génocidaire
Les responsables politiques de l’état génocidaire, gèrent une société fortement militarisée où les citoyens et les soldats, les criminels et les professionnels, les tortionnaires et les sociopathes peuvent coexister en une même personne. La rationalité froide est mise en œuvre pour assassiner en masse, la technologie pour détruire massivement, la langue pour débiter des euphémismes et présenter les bourreaux en victimes (et vice versa). Les préceptes moraux sont avilis et supplantés par l’éthique de l’assassinat de masse. Des moralistes, des rabbins, des philosophes éthiques, tous se joignent pour bénir les bombes larguées sur les hôpitaux, les écoles, les maisons et tous les êtres vivants – même les enterrés ne reposent pas en paix quand les cimetières sont bombardés.
Des dirigeants imprégnés d’une vision génocidaire, ne voient que des objectifs militaires – un peuple opprimé n’existe pas – toute existence et toute institution humaine dans les aires ciblées sont à démolir. La destruction de la vie humaine, de l’existence même des Palestiniens est devenue l’objectif ultime de cette opération obscène.
La décision pratique d’exterminer les Palestiniens était consciente, planifiée, et poursuivie avec une détermination implacable par le sommet de la hiérarchie et réalisée avec un enthousiasme sauvage par « l’armée citoyenne » israélienne.
Le déroulement de ce plan mortel a commencé avec ce qui semblait être une offre de paix « généreuse ». En 2004, le de guerre, Premier ministre israélien, Ariel Sharon avait « accordé » aux Palestiniens l’autonomie à Gaza et en août 2005 retiré quelques milliers de juifs et les troupes terrestres israéliennes. La conséquence de cette indulgence : plus de 1,4 million de Palestiniens ont été verrouillés et entassés dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde, le plus grand ghetto de l’. Ce fut un rappel écœurant de la rafle nazie des juifs polonais emmenés comme des moutons au ghetto de Varsovie où, eux aussi, s’étaient vus accorder une « autonomie ».
Une fois les colons juifs partis (et ayant reçu une « compensation » de 300 000 $ par famille), l’armée israélienne a fermé toutes les entrées et sorties de Gaza. La terre, la mer et l’espace aérien ont été bloqués et un contrôle total a été imposé pour l’entrée de nourriture, des médicaments, des livres scolaires ainsi que pour la sortie des Palestiniens en quête de traitements médicaux, pour effectuer des études universitaires, des voyages normaux ou un commerce quelconque. C’est le reflet de la politique nazie envers ceux qui étaient piégés dans le ghetto de Varsovie. Des agriculteurs palestiniens étaient abattus alors qu’ils s’occupaient de leurs champs, des actes de brutalité rappelant la famine imposée par le blocus nazi de Leningrad. Et le monde a été horrifié !
Gaza et le ghetto ont d’abord été mis en place comme camps de concentration à ciel ouvert – des mesures temporaires pour masquer les vrais desseins. La jeune population de Gaza est passée en 2014 à plus de 1,8 millions d’êtres humains piégés. De toute évidence, si les habitants de Gaza ne pouvaient voyager, cultiver la terre, pêcher ou commercer par des moyens normaux, ils allaient creuser des tunnels pour s’approvisionner et se battre contre leur relégation au statut d’animaux en cage par l’État d’Israël. Les prochaines étapes après la réussite de leur isolement, seraient systématiques et préméditées : les sionistes, comme les nazis, ont lancé une guerre à outrance contre les inévitables actes de résistance des opprimés. Ils ont envoyé des avions, des chars, des et des bombes pour raser des zones peuplées, en particulier les quartiers où les jeunes combattants s’étaient levés pour résister à cette cruauté insupportable. Les jeunes combattants héroïques de la bande de Gaza, comme leurs prédécesseurs à Varsovie, ont résisté à leurs ennemis totalitaires, encore et encore. Pendant ce temps, la grande majorité des Israéliens juifs applaudissaient la dévastation tout en prétendant être les victimes. Des jeunes juifs de la diaspora se sont portés volontaires pour se joindre à l’armée israélienne et massacrer des Palestiniens, tout comme la population allemande avait célébré, ensemble avec la Fédération germano-américaine [Amerikadeutscher Bund, organisation nazie aux USA, Note de Tlaxcala] à l’étranger, les crimes totalitaires de ses dirigeants. Leurs réponses étaient presque identiques mais en temps et en lieux différents : peuple élu et Aryens du monde se sont unis contre ceux qu’ils ont qualifiés de «  », déclarant que leurs tunnels deviendront leurs tombes !
En conformité avec cette mythologie de super-race, la machine à tuer israélienne est vraiment très efficace pour assassiner des civils non armés – des invalides qui ne peuvent courir, des médecins qui restent pour soigner les blessés, et des mères avec leurs enfants dans leurs abris fragiles – et assez pathétique quand il s’agit d’affronter face à face, des combattants déterminés de la résistance armée. Depuis le 6 août 2014, l’aviation, la marine et l’artillerie israéliennes avec des techniques de guerre à longue distance, ont abattu 1.594 civils palestiniens – comparés à 3 civils en Israël (un Bédouin, un travailleur agricole thaïlandais et un Juif israélien), un rapport ahurissant de plus de 1.500 civils palestiniens pour l’un des « élus ». Mais quand il s’est agi de « combats au sol », 64 soldats israéliens ont été tués contre 281 partisans palestiniens, soit un rapport de 4,4 à 1, bien qu’ils bénéficiaient du soutien de la l’aviation israélienne et de leur protection individuelle de haute technologie, les Israéliens ont subi des pertes militaires lourdes quand leur agression a pris la forme d’incursions terrestres contre des partisans mal équipés mais prêts à mourir pour leurs maisons et leur libération.
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Les criminels de guerre : qui ils sont et quels sont leurs crimes
Il est clair que ce sont les commandants des forces armées israéliennes, des soi-disant Forces de défense israéliennes, qui sont responsables des attaques systématiques par la terre et par air, contre des civils, des hôpitaux, des écoles, des sanctuaires de réfugiés, qui sont aux premières loges pour mériter une inculpation pour crimes de guerre. Ils devraient être rejoints par les stratèges militaires israéliens et les décideurs qui ont systématiquement ciblé de manière criminelle des maisons, des quartiers, des installations de purification de l’eau et des stations d’épuration, des réseaux et des centrales électriques, dans un effort planifié, délibéré pour détruire toute possibilité d’existence quotidienne normale pour près de 2 millions de Palestiniens. Ils ont commis de graves crimes contre l’humanité, selon les Conventions de Genève et les normes juridiques établies à Nuremberg. Il est des témoins oculaires et des documents montrant des soldats de rang moyen et inférieur en train de tirer gratuitement sur des écoliers, des gens qui font leurs courses et des mères avec des bébés qui fuient les zones de combats. Les poursuites pour crimes de guerre ne peuvent être limitées aux quelques dizaines d’officiers supérieurs ; ces crimes ont été commis à tous les niveaux de l’armée israélienne.
Les dirigeants et décideurs politiques, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son cabinet, les membres éminents des partis et de la Knesset, qui ont été les chevilles ouvrières dans le lancement de la campagne-éclair contre Gaza et ont justifié les massacres massifs de civils, devraient clairement être au centre de tout Tribunal International pour des crimes de guerre.
Mais que dire de l’opinion publique israélienne, la grande masse des Israéliens juifs, qui se considèrent comme moralement au-dessus de l’opinion publique mondiale malgré une révulsion quasi-universelle par rapport aux crimes israéliens ? Plus de 90% des Israéliens juifs ont apporté un soutien sans faille au bain de sang en cours, encourageant leur armée quotidiennement depuis des tribunes érigées sur les collines surplombant la bande de Gaza, bien que connaissant les conséquences pénales de leur soutien – ils sont aussi un élément essentiel de cette entreprise criminelle. Ils ont célébré le carnage et ils ont attaqué violemment les quelques Israéliens qui ont ouvertement remis en question cette « guerre ». Les Israéliens n’ont pas droit à la présomption « d’ignorance innocente » ; ils ne peuvent pas appeler cela un « conflit tragique entre deux peuples ». Aucun Israélien ne peut s’absoudre en prétendant ignorer la nature des crimes commis en son nom – pas plus qu’ils ne peuvent invoquer l’ignorance ! La majorité des Israéliens juifs informés avaient exigé cette guerre dès le départ. Nombreux étaient ceux qui avaient participé à des manifestations racistes avec des banderoles et des chants hurlant  » Mort aux Arabes ! » Ils portent leur approbation de l’holocauste de Gaza comme un badge d’honneur. Quatre-vingt-dix pour cent des citoyens juifs en Israël ont rejeté tout cessez-le-feu humanitaire : des chroniqueurs de journaux et la grande majorité des auteurs de lettres dans la presse quotidienne argumentaient ouvertement pour l’extermination ! Des criminels de guerre auto-proclamés sont fêtés comme des héros par leurs frères d’outre-mer, qui se hâtent d’approuver ou même de rejoindre le carnage. Gideon Levy, journaliste dissident solitaire de Haaretz, s’est fait cracher dessus dans tous les cafés à la mode et doit maintenant prendre son café chez lui.
Que peut-on dire à propos des « moralistes », les célèbres grands rabbins, qui n’hésitent pas à pousser pieusement au carnage de masse : y a-t-il une haute cour d’autorité religieuse pour que ces « saints hommes » soient jugés pour leur responsabilité dans l’incitation à des crimes de guerre ? Qu’en est-il du réseau mondial d’organisations sionistes lobbyistes auprès du Congrès et de l’exécutif US, corrompus et pleutres, qui assurent des livraisons de milliards de dollars d’armes meurtrières ? Ne sont-ils pas complices de génocide avant et après les faits ?
Cependant, c’est un mensonge flagrant et une tromperie délibérée de prétendre, comme le font certains critiques-escrocs de « Gauche », que les USA « partagent la responsabilité » des crimes israéliens contre la bande de Gaza. Qui a demandé au peuple US d’endosser ce massacre ? Quand le peuple US a-t-il organisé un « lobby » pour acheter des votes du Congrès ? Le peuple US a-t-il organisé des collectes de centaines de millions dollars dans le luxueux Waldorf-Astoria où les élus républicains et démocrates se sont engagés à attribuer 225 millions de $ supplémentaires de missiles et des chars à Israël, pour réapprovisionner son arsenal après le rasage des milliers de maisons et l’extermination de familles entières dans la bande de Gaza ? N’importe quel chercheur sérieux, qui se serait penché sur la politique intérieure US, saurait que les présidents des 52 plus grandes organisations juives US sont complices des attentats terroristes de Gaza par Israël. Des sondages montrent que la majorité des jeunes US-Américains sympathisent avec les droits des Palestiniens …
Y a-t-il une clause dans la procédure du Tribunal militaire international de Nuremberg qui peut porter des accusations contre des complices d’outre-mer, de crimes de guerre ? Qu’en est-il des universitaires gauchistes et des journalistes « progressistes » de renom qui couvrent leurs complices d’outre-mer accusant à tort les « USA » (et insinuant la complicité du peuple US) dans ce massacre ?
Les liens qui unissent
Nous avons identifié un lien direct entre l’élite politique israélienne, son commandement militaire et la masse de sa population, dans la responsabilité des crimes de guerre et de génocide avec la complicité matérielle active des organisations sionistes d’outre-mer. Ils agissent comme une force de cohésion fonçant en avant dans le sang et la barbarie de la guerre totale contre les Palestiniens – les habitants et propriétaires légitimes et originels de ce que l’on appelle maintenant « Israël ».
La question se pose : Qu’est-ce qui les unit dans cette horrible entreprise ? Quel aveuglement moral les afflige tant qu’ils ignorent les étagères encombrées par les écrits et les enseignements humanistes de Spinoza, Kant, Babel, ou Buber ? S’agit-il de loyautés tribales tirées de contes de l’Ancien Testament de vengeance et d’infanticide ? Sont-elles les expressions d’un fanatisme ethno-religieux lié à la quête d’un empire régional et de pillage ?
L’idéologie raciste et son expression virulente provenant à la fois des hautes fonctions et de la « rue juive » sont répandues et ouvertes. Dégrader les Palestiniens, tout en prétendant être une race supérieure au-dessus des lois du reste du monde, sert à justifier tous les crimes contre la population de Gaza. De près ou de loin, l’expression « identité et solidarité juive collectives », fondées sur la supériorité ethnico-religieuse, toujours menacées par des peuples « indigènes » inférieurs, hostiles, explique le soutien sans faille des plus grands magnats d’Hollywood, des professeurs de l’Ivy League, des intellectuels français, des pairs britanniques et des banquiers d’investissements très en vue de Wall Street.
En plus des affinités idéologiques et des loyautés ethnico-religieuses mises de côté, de nombreux Israéliens juifs ont également une participation significative dans le pillage et l’expulsion du peuple palestinien : la saisie de terres palestiniennes aboutit à la construction de nouveaux logements subventionnés peu chers, des piscines pour les juifs seulement, le développement de terres où jadis prospéraient des oliveraies et où des familles élargies avaient vécu et sont mortes. Les juifs de la classe moyenne et ouvrière obtiennent des logements gratuits ; les spéculateurs immobiliers saisissent au bord de la mer des terrains de choix pour en faire des copropriétés d’appartements de luxe et des sites touristiques. Les entrepreneurs du bâtiment obtiennent des contrats lucratifs auprès de l’État. Le pillage constitue une base matérielle importante pour un niveau élevé de vie en Israël, de nombreuses fois plus élevé que celui des Palestiniens, beaucoup plus élevé que celui de la population non juive d’Israël et plus même que les US-Américains qui ont été contraints de subventionner « l’État juif » pendant près de 50 ans.
Tout aussi important, l’attaque israélienne contre Gaza sert de terrain d’essai pour ses armes de destruction massive et de son dôme anti-missiles. À cet égard, le massacre de Gaza sert de répétition générale (et de mise en garde) pour de nouvelles guerres dans la région en association avec les USA et leurs clients. Les derniers documents de l’analyste DE la NSA, Edward Snowden, révèlent qu’Israël travaille en tandem avec les USA sur toute l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le Golfe Persique, l’Asie du Sud et les pays musulmans dans le choix des objectifs et l’élaboration des plans de guerre. Le Grand Israël n’est plus un rêve cinglé de visionnaires juifs : il est en cours et ses débuts sanglants à Gaza présagent des guerres de plus en plus sanglantes contre l’humanité.
Conclusion
La guerre totale d’Israël contre la bande de Gaza a soulevé la condamnation de millions de personnes à travers le monde, une plus grande colère devant ses crimes contre l’humanité ainsi que des appels à ce qu’il soit déféré devant un tribunal international pour crimes de guerre. Si un tel tribunal devait être convoqué, il conviendrait de déterminer la largeur du filet – où tracer la ligne entre les dirigeants, soldats, masses et partisans complices d’outre-mer, tous impliqués à un degré ou à un autre ? Combien d’enquêtes devront être menées contre des « complices volontaires » pour en masse et combien seront jugés ?
L’horreur et l’indignation croissante ont isolé Israël de la grande majorité de l’humanité, y compris de milliers de juifs – mais elles ont durci ses dirigeants et remobilisé son puissant noyau de partisans influents, en particulier aux USA.
Les jusqu’au-boutistes, dans leurs suites luxueuses, sont dans la contre-offensive. Les principaux producteurs d’Hollywood dénoncent les acteurs qui, indignés, ont osé critiquer les crimes de guerre israéliens à Gaza, les qualifiant « d’antisémites » et les menaçant de les mettre sur une liste noire à vie, pour tout travail de cinéma ou de scène. De puissantes organisations sionistes non seulement assurent l’opposition US à toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les crimes de guerre israéliens, mais aussi l’approbation à l’unanimité (100%) du Congrès et de la Maison Blanche pour une « allocation d’urgence » de 225 millions de $ de l’ des contribuables, pour réapprovisionner Israël en bombes et en missiles, pour remplacer celles avec lesquelles la population de Gaza a été bombardée. Les plus durs, ceux qui parlent pour les présidents des 52 principales organisations juives US, ont poursuivi sans relâche leur soutien au carnage d’Israël, même face à des centaines de milliers de manifestants qui défilent à travers le monde pour soutenir les droits du peuple palestinien. Les jusqu’au-boutistes affichent ouvertement leur soutien aveugle aux crimes de guerre israéliens. Ces fanatiques sont convaincus que toutes critiques des crimes de guerre israéliens, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes, hindoues, juives ou athées, sont le fait d’antisémites, de pervers ou de terroristes et doivent être censurées ou écrasées ! À l’intérieur du bunker sioniste il y a un renforcement d’une poigne de fer de la loyauté à Israël, tandis qu’à l’extérieur, la propagande minimisant ses crimes de guerre et les dénégations véhémentes de la complicité étrangère au génocide vont bon train.
Épilogue : Un dialogue entre sionistes
Le sioniste de droite dit à la gauche : « Les crimes au service du Grand Israël sont des vertus». La gauche répond : « Il y a des crimes, mais en dernier ressort ce sont les USA qui sont les responsables ».
Un vieil observateur sioniste avisé commente avec satisfaction : « C’est notre division du travail : les sionistes de droite défendent Israël et les sionistes de gauche embrouillent ses détracteurs ».


Merci à Tlaxcala
Source: http://petras.lahaine.org/?p=1998
Date de parution de l’article original: 11/08/2014
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=13174 

Sauver les Juifs du sionisme ?

Cette question peut paraître très provocante dans l’actualité brûlante, mais elle n’est qu’un prétexte pour restituer la genèse méconnue de cet État sioniste qui plonge aujourd’hui certains dans la stupeur et la colère, d’autres dans l’incompréhension inavouable, et qui menace d’embrasement nombre de sociétés civiles et de communautés. J’ai la faiblesse de croire que cet éclairage historique contribuera à mettre un terme à la confusion délétère.
Pour trouver un début de lumière sur le sionisme politique, il faut remonter deux siècles en avant, au moins deux. Car depuis la fin du XIXème siècle, le sionisme s’est toujours défini comme la solution politique à l’antisémitisme, sa solution finale, dont l’État d’Israël serait l’aboutissement. Interrogeons donc la genèse de cette solution, et demandons-nous si celle-ci a été, dans sa mise en œuvre, et est aujourd’hui un salut pour les Juifs. On comprendra alors aisément si elle peut être un salut pour les Palestiniens.
Il y avait au tout début de cette histoire, une mouvance sioniste culturelle, spirituelle, celle de Ginzberg, ou de Buber un peu plus tard, une mouvance qui s’opposait vigoureusement à celle de Theodor Herzl, politique et militariste ; toutefois, les partisans d’Herzl l’emportèrent et le sionisme devint herzlien à part entière. La solution sioniste consistait à donner une terre-refuge aux Juifs persécutés, ou susceptibles de l’être, en considérant qu’ils sont tous susceptibles de l’être.
Assez rapidement les sionistes choisirent la comme site de leur futur État. Dès lors, il ne fut plus question de terre-refuge mais de terre promise, vers laquelle la diaspora juive pourrait mettre fin à son exil, c’est en tous cas ce que les sionistes voulurent faire admettre. Car en réalité le de Judée ne fut jamais exilé, leurs descendants peu à peu islamisés sont donc les palestiniens d’aujourd’hui. Les Ashkénazes et Séfarades, d’est et d’ouest, qui furent des peuples judaïsés par les quelques juifs exilés de Jérusalem, n’ont donc aucun droit sur cette terre de Palestine. Ce mythe de la race juive biblique dispersée, du -race en exil requérant son retour en terre promise palestinienne devint donc la mythologie idéologique sioniste (comme l’explique l’historien israélien Schlomo Sand.
En 1917, après le feu vert du premier ministre anglais Balfour au plus puissant des sionistes, Lord , les fous de Sion encouragèrent sans protocoles et plus que jamais l’émigration juive vers la Palestine, pour la peupler de Juifs, afin de justifier ensuite la création d’un État juif. Et cet objectif migratoire reçu l’aide considérable d’un sioniste enthousiaste : Hitler. En effet, celui-ci encouragea et soutint beaucoup ce projet sioniste, convergent avec le projet nazi : vider l’Allemagne de ses Juifs.
une pièce frappée à l’occasion du pacte entre les nazis et les sionistes. img/mutien.com
une pièce frappée à l’occasion du pacte entre les nazis et les sionistes. img/mutien.com
La collaboration entre sionistes et nazis fut complète avec l’accord de Haavara, signé le 25 août 1933, un accord de transfert de capitaux qui permit le développement économique des premières colonies sionistes par l’achat de produits et matériels allemands, un accord secret qui transgressait le boycott des produits allemands (boycott lancé le 6 août 1933 par le new-yorkais juif sioniste, Samuel Untermeyer,  président du Keren Hayesod, un fonds qui finançait l’émigration et l’installation des Juifs en Palestine, ainsi que la création d’usines et d’entreprises juives toujours en Palestine !), un accord qui resta en vigueur jusqu’en 1942 (le camp d’Auschwitz ouvre ses portes en 1940).
Mais peu à peu, cette immigration se heurta aux populations locales (, juives et chrétiennes). Les Anglais qui avaient mandat sur la Palestine, y stoppèrent alors l’immigration juive, en 1939, avec la publication du troisième Livre blanc, obligeant ainsi l’émigration des Juifs allemands et autrichiens vers d’autres destinations. Les sionistes virent alors pendant quelques mois leur projet tomber à l’eau. Et la seconde guerre mondiale éclata…
Les sionistes voulurent toujours sauver les Juifs des persécutions nazies mais seulement vers la Palestine. En 1938 déjà, juste après la Nuit de cristal, Ben Gourion déclarait : « si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants juifs d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié en Eretz Israël, je choisirais la deuxième solution » .
Ainsi, les sionistes refusèrent obstinément ou sabotèrent toutes les solutions de sauvetage proposées par les Alliés (celle de la République dominicaine par exemple en 1938) ou par les Allemands (qui proposèrent en 1941 et en 1942, de faire transiter tous les Juifs par l’Espagne puis vers l’occident, selon le rabbin Dov Weissmandl, dans « Du plus profond du détroit ») qui n’avaient pas pour destination la Palestine. Ne pouvant plus faire partir les Juifs vers la Palestine, ni hors d’Allemagne et ni hors d’Europe conquise, Hitler s’orienta alors vers la solution concentrationnaire. Mais malgré l’hécatombe, les sionistes refusèrent implacablement tout sauvetage et tout financement de sauvetage si les Juifs n’étaient pas sauvés vers la Palestine !
En 1943, selon Reb Mosche Shonfeld (dans « Holocaust victims accuse »), Yitzhak Greenbaum, chef du Comité de sauvetage des Juifs d’Europe à l’Agence juive de Jérusalem, déclara : « nous devons résister à cette vague qui met les activités sionistes au second plan ; si on me demande de l’argent de l’Appel Juif Uni pour secourir les Juifs d’Europe, je réponds non et encore non », Greenbaum ajouta selon Weissmandl, « une vache en Palestine est plus précieuse que tous les Juifs d’Europe ».
Les sionistes furent donc parmi les responsables de la Shoah. Toutefois, cette hécatombe fut utile pour les sionistes, car elle leur permit de plaider à l’ONU la création d’un État-refuge pour les Juifs, à l’éradication desquels ils avaient pourtant participé ! En effet, les Conseils juifs, dans toute l’Europe, collaborèrent activement avec les nazis en leur fournissant la liste des Juifs et de leurs biens, et en établissant la liste de ceux d’entre eux destinés aux camps. Sans cette collaboration, le nombre de victimes aurait été moitié moindre, selon Hannah Arendt  (dans « Eïchmann à Jérusalem »). En France, le Conseil juif s’appelait l’UGIF qui après la guerre devint le CRIF…
Lequel CRIF acquittera tous les collabos juifs de l’UGIF, en récupérant peut-être au passage son pactole ! Quant à l’avocat Rudolph Kastner, responsable du Comité de sauvetage des Juifs hongrois, qui avait collaboré avec le SS Kurt Becher dans la déportation des Juifs hongrois et dans le vol de leurs biens, et qui continua après la guerre sa collaboration avec Becher, riche industriel, après l’avoir sauvé en témoignant en sa faveur au procès de Nuremberg et en 1948, il devint porte-parole du ministère israélien du commerce et de l’industrie (voir ici « au nom de la Torah).
Les puissantes organisations sionistes auraient pu mettre tous les moyens politiques et financiers en œuvre pour éviter l’hécatombe, mais c’était courir le risque, pour eux, de remettre à plus loin ou à jamais la création de leur État. Celui-ci fut ainsi prioritaire… impitoyablement… jusqu’au bout. En outre, les sionistes comprirent vite le profit politique et financier qu’ils pourraient tirer de l’hécatombe (Ben Gourion refusa toujours le bombardement des voies de chemin de fer menant aux camps), ils misèrent très tôt sur l’hécatombe.
Selon Tom Seguev (dans son livre « Le septième million »), dès 1942, les sionistes élaborèrent le projet du mémorial de Yad Vashem pour honorer la mémoire de victimes encore vivantes ! Quant au pactole des réparations, toujours selon Seguev, Ben Gourion reçut un mémorandum sur la question dès 1940. Des millions de Juifs ont donc été sacrifiés par les sionistes sur l’autel d’Israël, le bien-nommé Holocauste… ils ont été sacrifiés pour sauver le projet d’un État-refuge qui était censé les sauver (via l’Agence juive de Jérusalem, présidée par Ben Gourion) mais qui les a sacrifiés pour plus tard justifier la création d’un État-pour-sauver-les-Juifs, en criant « plus jamais ça »! voir ici « au nom de la Torah.
Herzl_souffrancedesjuifsHerzl, l’ami d’Edouard Drumont, écrivait en 1896, dans « L’État des Juifs » : « les antisémites seront nos meilleurs alliés ». Il eut certainement vu en Hitler le messie d’Israël. À défaut d’État-refuge, Israël est finalement devenu un État racial colonial haï de tous côtés (racialité constitutionnelle unique au monde et sans précédent, hormis les Lois de Nuremberg), un État qui reçoit des milliards à titre de réparations pour les rescapés de l’Holocauste et où ces mêmes rescapés fouillent les poubelles pour se nourrir .
Est-il besoin de rajouter après tout ça que le sionisme, accusateur hystérique contre l’antisémitisme, est l’ennemi mortel des Juifs. Celui-ci a conduit les Juifs à la mort et les y conduira encore pour sauver un État qui ne les sauvera pas, et qui sacrifiera avec encore moins de scrupules les palestiniens. Je rappelle que Moshe Dayan revendiquait fièrement Josué comme modèle politique, ce Josué qui génocida tous les peuples du pays de Canaan sans laisser le moindre survivant des peuples qui n’avaient absolument rien fait aux israélites ; un Josué qui ne proposa à ces peuples ni la conversion ni la migration, contrairement à Hitler qui encouragea les Juifs non-sionistes, largement majoritaires, à se « convertir » au sionisme et qui assista l’émigration de dizaines de milliers de Juifs vers la Palestineet il en aurait fait émigrer beaucoup plus ailleurs qu’en Palestine si les sionistes ne s’y étaient opposés si obstinément. (accord Haavara).
Les frontières de l’État d’Israël furent donc dessinées à l’ONU. Mais le plan de partage de 1947 (voté à trois reprises avant que le oui l’emporte, après que les États-Unis aient menacé ou appâté certains États !), non validé par le conseil de sécurité de l’ONU, ne revêtait donc aucun caractère obligatoire.  À défaut de cette résolution du conseil de sécurité, l’illégitime État juif fut donc déclaré indépendant unilatéralement par Ben Gourion en 1948, après avoir rasé des centaines de village palestiniens, et expulsé 700 000 palestiniens. Ben Gourion avouera bien plus tard à Nahum Goldman (dans « Le paradoxe juif ») que les sionistes avaient bien volé la terre aux palestiniens. (voir 10 questions sur le sionisme en anglais).
Pour enfoncer le clou de leur illégitimité, les israéliens (du groupe terroriste juif sioniste Lehi, rajout ♥♥) assassinèrent quelques mois plus tard le médiateur de l’ONU, le comte Folke Bernadotte. En conclusion, il y a fort à craindre qu’au bout des affrontements de populations, palestiniens et Juifs soient sacrifiés encore et toujours par les fous de Sion et leurs laquais jusqu’à accomplir, si personne ne les arrête, ces délires terrifiants d’Esaïe (60 et 61) qui remontent à l’âge de bronze : « [...] Tu te réjouiras, Jérusalem, quand les trésors des nations viendront à toi [...] Les nations qui refuseront de te servir périront et seront ruinées [...] Vous mangerez les richesses des nations et vous vous glorifierez de leur gloire » (voir ICI).
Auteur Lotfi Hadjiat pour lesmoutonsenrages.fr
Arrangement et liens complémentaires Voltigeur
source

Australie: des militants pro-palestiniens montent sur le toit d'un fabricant d'armes israélien

Des militants pro-palestiniens ont été arrêtés après être montés sur le toit de l'entreprise Elbit Systems, qui est un fabricant d'armes israélien à Melbourne. Membres du groupe d'Action Palestine Melbourne, ces  militants ont  déployé plusieurs  banderoles, sur lesquelles figurait entre autres slogan :  « Les Drones Elbit tuent des enfants ». Ils ont également construit un faux mur pour imiter le mur de la honte érigé par Israël en Cisjordanie.

http://oumma.com

Israël interdit à Amnesty International et à Human Rights Watch d’entrer à Gaza

Ces deux organisations, qui voulaient conduire une enquête indépendante sur les combats entre Israel et la résistance palestinienne à l’intérieur de la bande de Gaza, se sont fait barrer la route par Israël.
Ces deux ONG ont demandé à Israel l’autorisation d’entrer dans la bande de Gaza depuis le 7 juillet. La première excuse avancée a été que la frontière d’Erez était fermée et qu’aucune autorisation n’était accordée jusqu"’à nouvel ordre, ce qui est faux, indique Amira Hass dans Haaretz.
Puis l’administration israélienne des territoires palestiniens occupés a ensuite déclaré qu’aucune des ces deux ONG n’était enregistrée en tant qu’association humanitaire auprès du ministère israélien des affaires sociales. Les deux organisations souhaitaient envoyer des experts militaires ayant des connaissances sur les différents types d’armes et de munitions, afain d’évaluer les affirmations palestiniennes et israéliennes concernant les combats.
Ce qui est particulièrement important quand on sait que des preuves physiques telles que les cratères provoqués par l’impact de missiles ou les traces de munitions disparaissent rapidement après les combats.
Ces deux ONG qui ne peuvent être accusées de parti pris vu les rapports qu’elles ont publié par le passé, mettant y compris en cause le Hamas, sont pourtant interdites d’entrée à Gaza par Erez depuis 2006 en ce qui concerne les enquêteurs de Human Right Watch et 2012 ceux d’ Amnesty International.
Amnesty International a demandé à plusieurs ministres des Affaires étrangères européens de soulever ce problème dans leurs échanges diplomatiques avec Israël. Aucune réponse à ce jour.

Haaretz 
http://oumma.com

Le jeune Ahmad, bouclier humain de soldats israéliens, témoigne de son calvaire

Derrière le paravent de ses mensonges d’Etat, Israël se croit à l’abri de la démystification de sa duplicité perverse, alors même qu’un rapport accablant publié par l’Observatoire Euro-Mid pour les droits de l’Homme et les témoignages de victimes palestiniennes décrivent l’indescriptible réalité des boucliers humains utilisés sans état d’âme par l’armée israélienne d’occupation, une armée où l’on cherche vainement l’once de moralité dont elle se prévaut pour commettre l’innommable.
Imputée au Hamas, qui a le dos bien large, par une communauté internationale qui confond résistance et terrorisme quand ça l’arrange, mais mise en pratique par les criminels de guerre de l’Etat hébreu, l’utilisation, illégale et monstrueuse, de civils comme boucliers humains est tout sauf une vue de l’esprit pour le jeune Ahmad Abu Raida, 17 ans, traumatisé par son calvaire, long de cinq jours, aux mains de ses bourreaux israéliens.
"J'ai vécu la peur, la terreur, j’ai été insulté, humilié, et interrogé tous les jours. J’ai été privé de nourriture, ou alors obligé de manger des choses dégoûtantes, je ne pouvais plus dormir normalement. Je n’ai pas été traité comme un être humain", a confié l’adolescent rescapé de l’horreur, qui tente de surmonter, avec courage, l’anxiété qui l’habite désormais, ainsi que ses profondes blessures psychologiques, pour témoigner de son supplice auprès de la Défense des Enfants International Palestine (DCI-Palestine).
Arraché aux siens, le 23 juillet dernier, à Khuza'a, près de la ville méridionale de Khan Younis, dans la bande de Gaza, Ahmad Abu Raida est devenu l’otage et le bouclier humain d’un groupe de soldats israéliens sans pitié, qui avaient droit de vie et de mort sur lui pendant cinq jours interminables, au cours desquels les coups de pied, les coups de poing, les injures racistes, et même, comble de l’odieux, les menaces sexuelles, pleuvaient.
Dans un raffinement de cruauté, ils lui firent endurer des tortures psychiques et physiques inhumaines, les mains toujours attachées dans le dos, en vue de lui extorquer des renseignements sur le Hamas, le privant de nourriture et de sommeil, tout en le contraignant à marcher devant eux à la recherche de tunnels. Un jour, sous un soleil de plomb, en plein après-midi, ses geôliers poussèrent le sévice  jusqu’à lui ordonner de creuser un tunnel.
"[Le capitaine et les soldats] marchaient derrière moi, avec leurs fusils pointés sur moi.  Ils m'ont fait rechercher tous les accès aux tunnels", a poursuivi Ahmad Abu Raida, tandis que celui qui a recueilli sa parole avec bienveillance et consternation, son proche confident Rifat Kassis, directeur général de DCI-Palestine, a condamné avec force la redoutable propagande du gouvernement israélien et les crimes de guerre dont sont coutumiers ses soldats : "L'armée israélienne a toujours accusé le Hamas d'utiliser les civils - en particulier les enfants - comme boucliers humains, mais cet incident prouve de manière irréfutable qu’Israël applique une méthode barbare qu’elle reproche à son ennemi juré. Les responsables israéliens font des accusations généralisées tandis que les soldats israéliens se livrent à des actes qui constituent des crimes de guerre", s'est-il indigné.
Abandonné par ses tortionnaires dans une maison pendant quelques heures, Ahmad Abu Raida, convaincu que sa fin était proche, a écrit une lettre posthume à ses parents, qui eux-mêmes le pensaient mort, sur un bout de papier trouvé par terre. Le dimanche 27 juillet, le jeune garçon qui, du haut de ses 17 ans, avait trouvé la force intérieure de se résoudre à l’inéluctable, a finalement été libéré. 

Raji Sourani « Israël doit rendre des comptes pour ses crimes »

Raji Sourani, directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme demande que les crimes israéliens soient jugés par la CPI.Interview réalisée par itélé en direct de Gaza.
« Raji Sourani »Israël doit rendre des comptes pour ses crimes« Nous avons rencontré Raji Sourani, le directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme. Il raconte les méthodes de travail du Centre et insiste sur la nécessité qu’Israël réponde de ses »crimes" devant la justice internationale.
Raji Sourani est avocat spécialiste de la défense des victimes de guerre et militant des droits de l’homme. Il a reçu plusieurs récompenses, dont le Prix Robert F. Kennedy des droits de l’homme en 1991.
M. Sourani est le directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR), une organisation indépendante palestinienne qu’il a créée en 1995 avec un groupe d’avocats et de militants.
L’avocat explique à nos envoyées spéciales à Gaza, Florence Lozach et Peggy Bruguière, comment son organisation procède pour enquêter sur les opérations militaires menées par l’armée israélienne. Il dénonce des pratiques illégales et fait part de ses fortes suspicions quant à l’utilisation de la bombe DIME par l’armée israélienne.
Pour Raji Sourani, « l’immunité accordée à Israël par l’Europe et les Etats-Unis encouragent Israël à commettre toujours plus de crimes de guerre ». Pour le PCHR, Israël doit « rendre des comptes pour ses crimes et devrait être poursuivi par la justice » devant la Cour pénale internationale.
Article rédigé par la rédaction web i>TELE
vidéo disponible sur : http://www.itele.fr/monde/video/raj...
http://www.europalestine.com

A Saint-Michel, FREE PALESTINE ! (Photos)

Ce samedi, Place Saint-Michel à Paris, sous le signe du boycott d’Israël, les chansons et les slogans ont alterné pour demander la levée du blocus de Gaza et la liberté pour la Palestine. Succès également de la présentation et vente des billets pour le grand rassemblement international du samedi 1er novembre aux Docks de Paris, en présence de personnalités et d’artistes du monde entier !











Merci à Abdel et sa guitare, ainsi qu’à Jean-Claude de Droits-Devant et son orgue de barbarie !
http://www.europalestine.com

A Lyon, action contre les pubs sodastream à France Télévision

Plus d’une centaine de manifestants sont allés protester ce samedi devant les locaux de FR3 à Lyon pour dénoncer le scandale de la promotion du produit colonial et illégal, sodastream.

Dans Gaza, « même un bébé dans le ventre de sa mère n’est pas à l’abri »

La population civile palestinienne se prépare à une nouvelle série d’attaques intensives et reste fermes dans son soutien à la résistance, alors qu’Israël emploie ses missiles les plus meurtriers.
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Avec une large complicité des États occidentaux comme d’une partie des États arabes, Israël se comporte contre la population sans défense de Gaza avec la dernière des cruautés et des violences. Comme des milliers d’autres, ce garçonnet âgé de 4 ans, Mohammed Al Awaj, a été la victime d’un bombardement israélien sur Khan Younès le 16 juillet dernier - Photo : AP/Eyad Baba
GAZA - « Nous pouvons aussi bien mourir que vivre », a déclaré Abou Suliman al-Buriem et les 11 membres de la famille, alors qu’ils fuyaient leur maison dans le quartier al-Zannah, à l’est de Khan Younis.
La vie n’amène guère de bonnes nouvelles pour la famille d’Abou Suliman. Pendant le cessez le feu, il passa son temps à aller d’une école de l’ONU servant d’abri à une autre, plus sûre. Selon lui, cette fois-ci, Israël a rompu le cessez-le pour échapper à l’obligation de signer un accord de cessez-le-feu à long terme.
« Si c’était moi seul, j’aurai su faire face, mais cela touche également la vie des 11 membres de ma famille, principalement des enfants » dit-il, alors qu’il se précipite avec eux vers un autre refuge. Cette fois, dit-il, il ne se sent en sécurité nulle part. Plus la guerre se poursuit, plus Israël voudra tester de nouvelles armes.
Mardi, l’armée israélienne a utilisé des missiles GBU-28 « anti-bunker » - parfois appelés « Deep Throat » - pour tuer la famille Aldalou. Les longs missiles s’enfoncent à cinq mètres de profondeur dans les maisons, puis explosent ...
Les Palestiniens de Gaza ont été amenés à croire que la paix était négociée pour la fin de la guerre. Mais les frappes aériennes de la nuit dernière ont fait comprendre à Abu Suliman que personne n’est à l’abri.
« Pas même un enfant dans le ventre de sa mère », a déclaré Abou Suliman, se référant à Nabila Allouh, dont la maison a été touchée par un raid aérien israélien, tuant sept membres de la famille. Parmi les victimes, une femme enceinte de 9 mois a été tuée ainsi que son bébé à naître.
A Gaza, le public est choqué que toutes les cibles, à ce jour, soient des civils, et il y a un sentiment général que c’est dans l’objectif de faire se retourner la bande de Gaza contre les organisations de la résistance. Mais Abu Suleiman nous dit : « Si nous abandonnons la résistance, qui d’autre va nous protéger des missiles israéliens ? »
Selon lui, les Nations Unies et les dirigeants arabes restent silencieux sur les meurtres continuels d’habitants de Gaza. La colère gronde encore plus à l’égard des pays arabes qui ne soutiennent pas les Palestiniens, occupés et et assiégés.
Israël a déclaré que l’un raid aérien visait à assassiner Mohammed Deif - le chef de l’aile militaire du Hamas, les Brigades Qassam. Cependant, des sources médicales ont déclaré que sa femme et son petit bébé ont été tués. Les sources du Hamas ont déclaré de leur côté que l’appartement que la femme de Deif occupait était connu de tous, et que le bâtiment n’avait rien à voir avec la résistance.
La colère monte également chez les habitants de Gaza à l’égard d’Israël qui n’hésite pas à tester ses missiles GBU-28, apparemment plus destructeurs que les missiles tirés par les F16.
Mais il apparaît qu’Israël n’a pas réussi à assassiner Deif. Ismail Haniyeh et Mohammed Deif étaient devenus des leaders de la résistance après qu’Israël eut assassiné cheikh Ahmed Yassine, le Dr Abdelaziz al-Rantissi, et Ahmed al-Jabari.
Le Hamas sait que le fait de s’attaquer à ses dirigeants a peu de chances d’écraser l’esprit de résistance, bien que les Brigades al-Qassam et de nombreux habitants de Gaza craignent plus de frappes israéliennes que jamais.
Abu Suleiman a déclaré aussi que Netanyahu a tenté de justifier la guerre contre Gaza devant la communauté internationale, mais que les Nations Unies ont déclaré que la majorité des personnes tuées et blessées étaient des civils.
Lors d’une interview sur Al-Aqsa TV, le Hamas a déclaré que Mohammed Deif est celui qui détient le pouvoir d’arrêter des tirs de roquettes à partir de Gaza.
Six semaines de bombardements intensifs ont coûté la vie à plus de 2055 personnes et en ont blessé 12 000, dont la majorité sont des civils. Et ces chiffres changent toutes les heures. Tout le monde se demande quels sont les prochaines cibles d’Israël.
La grande majorité des objectifs ne sont pas prévenus des frappes. Un témoin dans Rafah a dit avoir reçu un appel d’un officier israélien, lui disant d’évacuer une maison qu’il avait déjà quittée en 2009. L’appartement a été bombardé et il n’a pas eu le temps de dire à la famille qui y vivait de vider les lieux immédiatement.
Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré que c’est Israël qui a recommencé cette guerre, tout en demandant à l’Égypte de noter que les factions palestiniennes n’avaient pas tiré de roquettes. Des troupes israéliennes ont été rappelées huit heures avant que le cessez-le feu ne prenne fin, dans le but de tuer la femme et l’enfant de Mohammed Deif.
L’Égypte a exprimé « son profond regret » à la fin de la période de 10 jours de trêve, et a déclaré qu’elle continuerait à essayer d’obtenir une trêve durable.
Il semble que la tentative d’assassinat de Mohammed Deif peut expliquer l’intensité des tirs de roquettes survenus après l’échec des pourparlers de paix du Caire.
Azzam al-Ahmed, un membre éminent du mouvement Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré qu’Israël était responsable. « Israël a contrecarré les accords qui auraient apporté la paix. »
Pendant ce temps, le Hamas a déclaré que la frappe était une tentative d’assassiner Deif et a déclaré qu’Israël avait ouvert les « portes de l’enfer. » Barhoum, un des commandants du Hamas, a déclaré que les prochains jours allaient être difficiles, sans précédents.
Le porte-parole du Hamas Abo Obaida a averti que les compagnies aériennes internationales devraient arrêter leur service dans l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, en assurant au public que Deif n’avait pas été tué.
Sadi Hamd, âgé de 39 ans, est arrivé du nord de Gaza pour trouver un abri - et il a exprimé sa colère face au déplacement de ses enfants. Il a dit qu’il ne dirigerait jamais sa colère vers la résistance, mais vers l’occupant israélien qui a tué plusieurs personnes dans l’école où il a cherché refuge.
« Un abri est censé être sûr, et je pense à la responsabilité des États-Unis qui fournissent des missiles pour tuer des innocents », a-t-il dit, alors qu’il emmenait ses quatre filles dans une école des Nations Unies, pour y chercher refuge.
« Il paraît certain que l’administration Obama est satisfaite de cette destruction massive et de l’utilisation des missiles GBU-28 contre un peuple sans défense qui ne peut même pas trouver de lait pour ses bébés. »
« J’ai applaudi Obama quand il est arrivé au pouvoir, pensant qu’il était meilleur que Bush, mais maintenant je dis qu’un homme qui a combattu l’injustice est honteusement en train de fournir des armes à l’occupation israélienne. »
A Gaza, la rage est à son comble contre la communauté internationale, pour son manque de réaction aux attaques israéliennes. « Pour une fois, il [Obama] devrait se lever et de dire ce qu’il pense. Mais peut-être va-t-il d’abord attendre que tous les missiles de fabrication américaine aient été testés sur nos corps. »
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* Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.

Gaza : sortir de l’impasse

Seules de fortes pressions extérieures obligeant Israël à céder aux demandes palestiniennes tout à fait justifiées, permettront d’éviter une répétition de l’attaque en cours.
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Destructions dans Gaza - Le nombre de meurtres commis par Israël dans Gaza depuis début juillet reviendrait, amené à l’échelle de la population française, à massacrer dans sa totalité la population d’une ville comme Toulouse
Après la rupture de la « pause » de 6 jours qui devait permettre des négociations pour un cessez-le-feu israélo-palestinien de longue durée, et la reprise des attaques israélienne contre le peuple tenu en cage dans Gaza, tous les gens de conscience se demandent comment les exigences contradictoires des deux parties en conflit pourraient trouver un terrain commun.
Chaque partie a un besoin impérieux d’obtenir certains gains pour justifier ses sacrifices - du côté palestinien, plus de 2000 morts, plus de 10 000 blessés et des destructions massives de maisons et d’infrastructures et, du côté israélien, 64 soldats [chiffres officiels - NdT] et deux civils morts - et aussi de ne pas accepter quoi que ce soit qui puisse être considéré comme un aveu d’échec ou de défaite.
Considérer le caractère raisonnable ou déraisonnable des demandes respectives peut aider des gouvernements étrangers - s’ils sont véritablement intéressés à mettre fin au cycle infernal de la violence et à faire se rapprocher la perspective d’une paix durable dans un minimum de justice - à décider quel côté ils doivent chercher à convaincre ou contraindre à être raisonnable.
Est-il déraisonnable d’exiger, comme la Palestine fait, que les habitants de Gaza soient autorisés de quitter leur cage, de construire un port approprié, de reconstruire leur aéroport (détruit par Israël en 2002), de cultiver leurs champs, y compris dans les trois kilomètres jouxtant la frontière avec Israël, de pêcher dans leurs eaux plus de trois miles nautiques au large des côtes, d’exporter leurs produits et d’importer ceux de première nécessité ?
En outre, est-il déraisonnable d’exiger que les 61 Palestiniens prisonniers - tout d’abord libérés dans l’échange avec le soldat Shalit, puis à nouveau kidnappés par Israël peu de temps après l’enlèvement en Cisjordanie de trois jeunes colons - soient maintenant remis en liberté ?
C’est tout ce que la Palestine a présenté comme exigence. Quels autres peuples pourraient donc se voir refuser ces exigences si modestes, comme cela a été le cas pour les Palestiniens tout au long de sept années de siège et de blocus ?
D’autre part, est-il vraiment raisonnable d’exiger, comme le fait Israël, qu’avant tout accord définitif mettant fin à l’occupation, Gaza soit complètement « démilitarisée », dépouillant ainsi son peuple de tous les moyens de résister après 47 longues années d’occupation (rappelons que le droit de résister à l’occupation étrangère est reconnu par le droit international) ?
Un degré élevé de « démilitarisation » de l’État de Palestine pourrait bien être convenu dans un accord définitif mettant fin de l’occupation, car les Palestiniens ne voudraient pas donner à Israël la moindre excuse pour les ré-envahir et occuper à nouveau la Palestine, mais ce dont nous avons besoin maintenant, ce n’est pas de céder face à l’occupation, mais plutôt d’y mettre fin.
Pour le gouvernement israélien, tout ce qu’il peut maintenant espérer de façon réaliste, c’est de maintenir le statu quo ante (y compris le siège de Gaza) et de poursuivre ses assassinats. De plus - avec les puissances occidentales exerçant d’énormes pressions sur la Palestine pour ne pas adhérer la Cour pénale internationale ou exercer un recours au droit international pour protéger le peuple palestinien - Israël devrait être en mesure d’arriver à cela sans trop de difficultés en refusant tout aux Palestiniens. Un tel résultat serait manifestement injuste et insatisfaisant pour la Palestine, et garantirait encore un autre cycle de mort et de destruction dans un avenir proche.
Seule de fortes pressions venues de l’extérieur et obligeant Israël à accepter les principales demandes palestiniennes - en étant accompagnées de menaces crédibles sur des conséquences négatives et significatives en cas d’obstination - offriraient l’espoir de parvenir à un résultat gagnant-gagnant qui pourrait alors rendre peu probable une répétition de l’agression en cours.
Malheureusement, avec les États-Unis, les principaux États européens et l’Égypte fermement alignés du côté d’Israël, une telle pression sérieuse et fondée sur des principes est difficile à imaginer en l’absence d’une initiative palestinienne pouvant changer les cartes.
Afin de sauver la face à Israël tout en mettant fin au siège de Gaza (et par la suite à l’occupation de tout l’État de la Palestine), la direction palestinienne devrait demander publiquement le déploiement de troupes des Nations Unies, des États-Unis ou des troupes de l’OTAN à la fois à Gaza et en Cisjordanie pour protéger les Israéliens et les Palestiniens de nouvelles violences, en attendant un retrait complet d’Israël de l’État occupé de Palestine.
Ni les Israéliens ni les Palestiniens n’auront la paix ou la sécurité jusqu’à ce que l’occupation cesse, soit avec une solution décente à deux États, soit sur la base d’un État démocratique. Le cycle actuel de massacres dans Gaza peut avoir produit un moment où les gouvernements occidentaux - malgré leur réflexe qui est de faire des déclarations publiques en faveur d’Israël - deviennent conscients de cette réalité et peuvent, si on leur donne l’impulsion nécessaire, agir en parfaite cohérence avec cette conscience.
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* John V Whitbeck : né en 1946 à New York, juriste international installé à Paris depuis 1976, a été très impliqué dans toutes les négociations de paix au Proche-Orient auxquelles il a participé, dès la conférence de Madrid en 1991, comme conseiller juridique des Palestiniens.

Gaza: intensification des raids sur Gaza

Cinq Palestiniens d'une même famille, dont deux femmes et deux enfants, ont été tués samedi dans une frappe israélienne sur leur maison dans le centre de la bande de Gaza, ont indiqué des responsables médicaux au 47e jour la guerre  entre l'occupation israélienne et la résistance palestinienne. 
 Les cinq victimes --un homme de 28 ans, sa femme de 26 ans, leurs fils de trois et quatre ans et la tante du père de famille, 45 ans-- ont péri dans leur maison du camp de réfugiés de Nousseirat, touché par le raid, ont-ils précisé.  
Un précédent bilan, peu après le raid survenu avant l'aube, faisait état de trois morts et de cinq blessés, mais les responsables de l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah, ont indiqué que deux d'entre eux avaient succombé à leurs blessures.  
Au moins 81 Palestiniens ont été tués par les raids de l'aviation israélienne sur l'enclave côtière depuis la reprise des hostilités mardi après neuf jours de cessez-le-feu provisoire mardi.  
Depuis le début du conflit le 8 juillet, au moins 2.097 Palestiniens ont été tués, dont 70% de civils selon l'ONU. Un enfant israélien de quatre ans a été tué vendredi soir par un obus palestinien. Outre le garçonnet, 64 soldats et trois civils ont été tués côté israélien.
Cela dit, le Hamas a signé la proposition du président Mahmoud Abbas ouvrant la voie à une demande d'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale, devant laquelle ils pourraient poursuivre "Israël", a annoncé le numéro deux du Hamas  
Le Hamas "a signé le document pour lequel le président avait réclamé la signature de tous les mouvements palestiniens avant d'aller signer le Statut de Rome qui ouvrira la possibilité de l'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale", a écrit Moussa Abou Marzouq, numéro deux du bureau politique du Hamas, sur sa page Facebook.  
Le Statut de Rome est le traité fondateur de la CPI, qui siège à La Haye.  
L'annonce palestinienne intervient au lendemain de deux jours d'entretiens au Qatar entre M. Abbas et le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal.  
Le négociateur Saëb Erakat a toutefois précisé  que le Jihad islamique, la deuxième force à Gaza, "est désormais la seule force palestinienne à ne pas avoir signé" ce document. "Ils étudient la possibilité de signer", a-t-il ajouté.  
Selon M. Erakat, "le document appelle le président Abbas à signer le Statut de Rome pour rejoindre la Cour pénale internationale (CPI) et indique que tous les signataires assumeront la responsabilité de cette adhésion".  
Depuis le début le 8 juillet d'une nouvelle guerre dans la bande de Gaza, Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de crimes de guerre. En cas d'adhésion des Palestiniens à la CPI, les mouvements de résistance palestiniens, notamment le Hamas, s'exposent eux-mêmes à de possibles poursuites.  
L'Autorité palestinienne avait demandé en 2009 à la CPI d'enquêter sur des crimes présumés commis par Israël, mais le procureur avait alors rappelé que seuls les Etats peuvent reconnaître la compétence de la Cour.   
Depuis, le statut d'Etat observateur obtenu en novembre 2012 à l'ONU par la Palestine lui donne accès aux organisations et conventions internationales.  
L'entité sioniste a signé le Statut de Rome mais ne l'a pas ratifié.