dimanche 13 juillet 2014

La peur au ventre : en direct de Gaza

Lettre de Salma AHMED ELAMASSIE, professeur de français à l’Université AlAzhar et aussi à l’Institut français à Gaza. La terreur et la résistance de ceux qui essaient d’étudier coûte que coûte, de plaisanter pour rassurer leurs amis, de ne pas mourir tout de suite.

Chers amis,
J’ai cru que mon dernier message serait le dernier témoignage qui j’ai écrit le 9 juillet : Rien n’allait me motiver à écrire. Mais malgré moi, à cause de l’agressivité de notre ennemi, j’ai pris mon stylo pour vous écrire, je ne sais d’où commencer, de mon desktop plein d’histoires des autres à traduire, de la peur de mes enfants, de celle de mes étudiants ou de la mienne !! Oui, je commence par les nouvelles de mes étudiants. Un des étudiants du niveau avancé à l’institut français à Gaza a créé un groupe sur Facebook, pour qu’on reste en contact même après la fin des cours. Depuis le début des attaques israéliennes, Mohammed continue à ajouter des cours ou des affiches pour améliorer son français et pour que les autres en profitent.
Quant à Sara R, elle a demandé des nouvelles des autres : Mohammed a répondu le premier - à ce moment, je pouvais lire les idées dans la tête de Sara-, « Oui, heureusement, ça va mais ça se voit dans tes postes sur FB et les autres ? » - - Sayed , « Moi aussi, je vais bien, mais je suis inquiet, n’oubliez pas que je suis très grand que les avions F16 me voient, sans doute, facilement. » Sayed est journaliste, il a dit ces mots pour nous faire rire. Il ne sait pas qu’il m’avait inquiétée !! Maha, Amjaad, Sara A ont heureusement répondu qu’elles allaient bien. Mohammed m’a demandé des nouvelles de Mahmoud et de Maram. « Mahmoud vient de m’envoyer un texto pour avoir de vos nouvelles. », ai-je répondu. Mais Maram ??!! Comme une folle, j’ai pris mon portable et l’ai appelée, elle a heureusement répondu, ça veut dire qu’elle était encore vivante ! J’ai respiré que tout le monde allait bien. Je leur ai dit que Maram les remerciait. « Mais Mohammed, comment va Loutfi ? »
– « Madame, ne vous inquiétez pas, il est encore vivant. » La conversation a terminé mais pas mon inquiétude !!! J’ai essayé de contacter tous mes étudiants que je vois pas sur Facebook pour me rassurer que tout le monde allait bien !
Feda, Nihaya, Moussa et d’autres ont peur de la fin : de la mort ! Feda se calme quand mon condisciple et moi l’encourageons et lui demandons d’écrire mais sa peur revient quand on bombarde très fort. Nihaya, qui habite dans le camp de Jabalya au nord de la bande de Gaza, est inquiète : elle a peur que l’armée israélienne leur demande d’évacuer leur maison pour l’opération terrestre. Voilà un de ses messages écrits sur Facebook,
« Je me suis précipitée hors de mon lit quand j’ai entendu mon petit frère dire : « Hors de la maison, ils vont bombarder nos voisins. » Ça nous a pris 2 minutes pour nous habiller avec ce que nous avions sous la main. Nous avons quitté la maison, en laissant tout ce que nous avons pour sauver notre vie, sans avoir où aller. Nous nous sommes dirigés près d’une école de l’UNRWA attendant qu’Israël bombarde la maison de nos voisins récemment rénovée. ce qui m’a fait le plus mal, ’est de voir ma mère, cette femme épaisse, essayant de son mieux de marcher le plus vite possible pour être un peu éloignée de la maison visée. En voyant tous nos voisins qui couraient dans les rues et d’autres qui attendaient devant leur maison que tous les membres de leur famille soient prêts à fuir, j’ai cru que cela devenait de plus en plus fou et brutal ici à Gaza. Nous sommes retournés à la maison quand nous avons appris qu’Israël envoyait de faux messages et sms à mon peuple, au risque que la menace contre nos voisins ne soit pas fausse. Le but était de nous faire flipper comme si les bombardements continuels ne suffisaient pas à effrayer les enfants et même les jeunes. Nous sommes seuls. Nous voulons la fin de cette agression. »
Nihaya Jaber, 23 ans.
Moussa, un jeune de 20 ans, devait partir en France cet été pour un stage linguistique, mais vu que la frontière est fermée, il n’a pu partir !!! Lui aussi, il a peur et il espère, tout le temps, que ces actes agressifs s’arrêtent le plus vite possible. Voilà ce qu’il a écrit sur Facebook, « Tu te souviens de la tempête d’hiver dernier, la grêle était partout dans les rues et les gens pensaient que c’était de la neige !! Alors on a pris des photos et on a commencé à former des petits hommes de neige et d’autres choses comme ces formes qu’on ne voit qu’à la télé. Tout ça est arrivé sans penser à l’été ni à sa chaleur. Comme le dit ma grand-mère,« Rien n’est gratuit ! »
« Entre le sifflement et l’explosion, tu vas te rendre compte qu’une seconde te sépare de tes souhaits de ne pas avoir l’ouïe, tu ne réfléchis même pas, tu ne fermes pas tes oreilles, tu ne te souviens pas de ton amoureuse, tu ne penses ni à ta maman ni à ta sœur. Oublie Paris et Rome, ne joue plus d’un instrument, ne lis plus, n’écris plus, ne pleure plus, n’aie plus de rêves... ne MEURS pas ... tu dois juste respirer pour sentir la systole de ton cœur et pour sentir le tremblement de ton lit.... RESPIRE !!
Hassan a 27 ans.
Je l’ai contacté sur Facebook dès que j’ai su que les Israéliens avaient bombardé un groupe d’hommes près de chez lui. J’ai vu les larmes dans ses yeux que je ne voyais pas !! Il m’a dit qu’il avait vu les assassinés en morceaux partout dans la rue devant sa maison. Hassan, dès le début de ces derniers événements, me donnait la force et le courage mais là, c’était lui qui en avait besoin !!
JE ME RENDS COMPTE QUE LE FAIT D’ETRE PROFESSEUR A GAZA N’EST PAS SIMPLE DU TOUT : je fais comme si je suis la mère de tous ces gens que j’ai enseignés, je m’inquiète pour eux comme s’ils sont mes enfants. Ihab, un ami a écrit :
« Dans mon pays, les gens vivent pour compter leurs souffles Dans mon pays, les gens meurent autant de fois qu’ils respirent ! »
Salma AHMED ELAMASSIE, A Gaza - le 12 juillet 2014
Pour lui écrire : unitedsja@hotmail.com
Tel : 00970598393944
http://www.europalestine.com

Bombardement sur la bande de Gaza: Des Sénégalais dénoncent et renouvellent leur solidarité à la Palestine

Plusieurs organisations sénégalaises sensibles à la cause palestinienne ont dénoncé, hier, les récents bombardements de l’Etat israélien sur le territoire palestinien. Ces organisations qui condamnent l’acte appellent le gouvernement sénégalais à adopter une démarche similaire.
Des Sénégalais de tout bord, réunis hier à la résidence de l’ambassadeur de Palestine au Sénégal, ont condamné les récentes attaques perpétrées en territoire palestinien par l’armée israélienne. Cette expédition punitive aurait, selon son Excellence Abdalrahim Alfarra, ambassadeur de Palestine au Sénégal, causé en deux jours  la mort  de «  103 palestiniens dont 33 enfants, 17 femmes, 13 personnes âgées  sans compter que 682 personnes ont été recensées comme des blessées. 120 maisons et 15 mosquées sont également totalement détruits », a-t-il dit.
Ces graves agressions qui, aux yeux des Palestiniens, constituent « une violation flagrante des droits humains seraient sciemment orchestré par Israël devant le silence de la communauté internationale. Un silence qui dépite le diplomate palestinien, d’autant plus qu’aucune condamnation émanant des grandes puissances n’a été notée », constate l’ambassadeur Abdalrahim Alfarra. L’ambassade de l’Etat de Palestine au Sénégal soutient qu’en ciblant la population civile palestinienne, Israël « viole les Conventions de Genève, la Charte des Nations Unies et le droit international ». « Israël a utilisé le contexte actuel pour intensifier sa campagne de violence contre la population civile. S’inscrivant dans une punition collective du peuple palestinien, l’armée coloniale bombarde sauvagement depuis plusieurs jours la bande de Gaza, tuant femmes et enfants, détruisant maisons, infrastructures, institutions, hôpitaux et même mosquées en ce mois sacré de Ramadan », a souligné le représentant de la Palestine au Sénégal.
Le Professeur Malick Ndiaye, président du cercle des intellectuels du Sénégal, invite « l’Etat du Sénégal à fustiger vigoureusement la conduite de l’Etat israélien ». Il a vivement condamné l'escalade militaire dangereuse des forces d'occupation israéliennes contre la bande de Gaza. « Une attaque d’autant plus scandaleuse qu’elle est perpétrée  contre la population civile devant l’inertie du monde entier », a-t-il souligné.
Le Pr Ndiaye rappelle que le Sénégal, pays attaché aux valeurs humaines, a toujours soutenu les peuples victimes d’injustice. « Le Sénégal prend fait et cause pour l’expression des droits aliénables des peuples opprimés. Le peuple palestinien est sous occupation et lutte depuis des années contre une injustice », a ajouté Malick Ndiaye. Outre la société civile, le député Imam Mbaye Niang a fait le déplacement pour prendre fait et cause à la faveur de la population palestinienne. L’ambassadeur de Palestine a solennellement profité de cette tribune pour inviter l’Etat du Sénégal à condamner les attaques perpétrées contre son peuple.
Des attaques qui auraient occasionnées plusieurs pertes en vie humaine et blessés. Son excellence Alfarra rappelle que « le Sénégal a toujours soutenu la cause palestinienne,  cette donne  doit se perpétuer, vu les nombreux points communs qui unissent ces deux peuples ».

Djibouti condamne les frappes israéliennes sur la bande de Gaza

Djibouti a fermement condamné les frappes israéliennes sur la bande de Gaza et réitéré "sa solidarité et son soutien indéfectible au peuple frère de Palestine".
Dans un communiqué de la présidence djiboutienne publié dimanche dans la presse locale, Djibouti a qualifié les raids aériens des forces israéliennes d'"action criminelle contre les populations civiles palestiniennes de Gaza en proie à la violence aveugle".
"Notre pays manifeste ainsi son désaccord de la poursuite de la politique d'extermination du peuple palestinien dont les droits les plus fondamentaux sont piétinés au quotidien par l'Etat sioniste qui agit en violation de toutes les résolutions internationales", peut-on lire dans le communiqué.
Djibouti a appelé la communauté internationale, particulièrement le Conseil de Sécurité des Nations Unies, à intervenir au plus tôt afin de mettre fin à cette agression qui, a- t-elle dit, risque d'aggraver l'escalade de la violence et de compromettre la stabilité de la région.
"Par la même occasion, notre pays appelle la communauté internationale à faire pression sur l'Etat sioniste d'Israël en l' obligeant à respecter ses engagements en vue de la préservation de la paix au Proche-Orient", précise le communiqué.

«La réponse d'Israël ne peut pas être le meurtre de masse de civils innocents»

Selon un éditorial du quotidien de gauche Haaretz, Israël n’a rien appris des évènements précédents, et notamment de la guerre menée contre le Hamas en 2008-2009 dans la bande de Gaza:
«Israël a lancé l’opération Bordure Protectrice après avoir fait preuve de patience pendant plusieurs semaines en réponses aux insupportables tirs de roquettes sur les habitants du sud du pays, qui continuent et s’étendent même vers son cœur. Mais sa réponse ne peut pas être le meurtre de masse de civils innocents. […] Le bilan humain croissant n’endommage pas seulement sa réputation internationale, il constitue, d’abord et avant tout, une corruption de sa propre nature morale»
Le journal cite l’avis de l’organisation de protection des droits de l’homme B’Tselem, selon qui l’opération actuelle viole le droit humanitaire international, «qui autorise seulement des attaques sur des cibles qui contribuent de manière concrète à des efforts militaires».
Il rappelle qu’en 2009, après une précédente opération dans la bande de Gaza, Israël avait essuyé une protestation internationale d’ampleur, «qui avait atteint son apogée avec le rapport Goldstone», commandé par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies et qui avait conclu, en examinant une série d'évènements survenus pendant la guerre, à de possibles crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité, de la part de l'armée israélienne comme des forces palestiniennes. Fin décembre 2008, Israël avait lancé une opération militaire d’ampleur contre la bande de Gaza après des tirs de roquettes, opération qui avait fait 1.330 morts palestiniens dont près de 900 civils.
Samedi 12 juillet au matin, le bilan des attaques israéliennes dépassait les 120 morts en cinq jours, dont des femmes et enfants, et frôlait les 1.000 blessés. Comme l'explique l'AFP, «l’offensive israélienne se poursuivait samedi matin [...] avec de nouveaux raids. [...] Peu avant le début du repos du shabbat, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a proclamé qu’Israël résisterait à toute ingérence internationale en vue d’un cessez-le-feu».

Conflit à Gaza: Israël viole-t-il les lois de la guerre?

Israël, par ses bombardements d'habitations à Gaza, pourrait violer les lois de la guerre, a mis en garde vendredi le Haut Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies. "Nous avons reçu des rapports troublants sur le fait que nombre de victimes civiles, y compris des enfants, sont le résultat de frappes sur des maisons", a déclaré à la presse à Genève la porte parole Ravina Shamdasani. "Ces rapports appellent à des doutes sur le fait que ces frappes sont conformes aux lois humanitaires internationales et aux lois internationales sur les droits humains", a-t-elle dit.
Selon les Conventions de Genève, que l'ONU caractérise comme les lois humanitaires internationales, frapper des logements constitue une violation de ces règles sauf si ces maisons sont utilisées à des fins militaires. "Même si une maison est identifiée comme étant utilisée à des fins militaires, toute attaque doit être proportionnée, apporter un avantage militaire net et des précautions doivent être prises pour protéger les civils", a encore déclaré Mme Shamdasani.
"Israël, le Hamas, et les groupes armés palestiniens ont déjà suivi cette voie dans le passé, elle n'a conduit qu'à des morts, des destructions, de la méfiance et à une prolongation douloureuse du conflit", a affirmé dans un communiqué la Haut Commissaire aux Droits de l'Homme, Navi Pillay. Celle-ci demande que les cibles civiles ne soient pas visées, que des moyens militaires ne soient pas placés dans des zones de population et que des attaques ne soient pas lancées depuis ces zones.

Les Emirats aident les Palestiniens
Les Emirats arabes unis, riche pays pétrolier du Golfe, ont annoncé avoir porté à 52 millions de dollars (38 millions d'euros) leur aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza, qui subissent depuis quatre jours des raids incessants de l'armée israélienne. Outre une aide de 25 millions de dollars (18 millions d'euros), annoncée jeudi au nom du chef de l'Etat, cheikh Khalifa Ben Zayed al-Nahyane, le croissant rouge émirati a pour sa part apporté une aide de 100 millions de dirhams (27,2 millions de dollars, 20 millions d'euros) aux habitants de la bande de Gaza, a rapporté l'agence officielle Wam tard jeudi soir.
Le Croissant rouge émirati, qui supervisera l'acheminement de l'aide humanitaire, a été également chargé d'installer et d'équiper un hôpital de campagne dans la bande de Gaza pour "secourir les victimes de l'agression israélienne".
L'offensive israélienne lancée dans la nuit de lundi à mardi en représailles à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza a fait au moins 100 morts et plus de 500 blessés en quatre jours.
Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis l'opération "Pilier de Défense" en novembre 2012, dont l'objectif était également de faire cesser les tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne. 

Comment l’Italie contribue aux raids aériens israéliens

Le conflit actuel à Gaza ne donne pas simplement lieu à un concours de déclarations hypocrites taisant son origine (l’attribution sans preuve de l’enlèvement de trois adolescents israéliens au Hamas), mais aussi à une discrète implication militaire des membres de l’Otan.
Tandis que Washington déclare qu’« Israël a le droit de se défendre des attaques lancées par une organisation terroriste de Gaza », en assurant cependant travailler avec les Palestiniens comme avec les Israéliens pour la désescalade du conflit, Bruxelles exprime une « ferme condamnation » du lancement de roquettes depuis Gaza sur Israël et sa « déploration » pour les victimes civiles palestiniennes provoquées par les raids aériens effectués « par rétorsion » par Israël. Même position de Rome, qui insiste sur la nécessité de « reprendre le fil du processus de paix ». Pour ce faire, il faut cependant rompre le fil du processus de guerre, dans lequel les États-Unis et les plus grandes puissances européennes jouent un rôle de premier plan.
Les chasseurs bombardiers qui pilonnent Gaza sont des F-16 et F-15 fournis par les USA à Israël (plus de 300, outre d’autres avions et hélicoptères de guerre), avec des milliers de missiles et bombes à guidage satellite et laser. Comme le note le Service de recherche du Congrès étasunien (voir document joint), Washington s’est engagé à fournir à Israël, en 2009-2018, une aide militaire de 30 milliards de dollars, à quoi l’administration Obama a ajouté plus d’un demi milliard pour le développement de systèmes anti-roquettes et anti-missiles. Israël dispose à Washington d’une sorte de caisse constante pour l’achat d’armes étasuniennes, parmi lesquelles sont prévus 19 F-35 d’un coût de 2,7 milliards. Il peut en outre utiliser, en cas de nécessité, les puissantes armes stockées dans le « Dépôt US d’urgence en Israël ». En comparaison, l’armement palestinien équivaut à celui de quelqu’un qui, ciblé par un tireur dans le viseur télescopique d’un fusil de précision, essaie de se défendre en lui lançant la fusée d’un feu d’artifice.
Une aide consistante à Israël provient aussi des plus grandes puissances européennes. L’Allemagne lui a fourni 5 sous-marins Dolphin (dont deux offerts) et sous peu en consignera un sixième. Les sous-marins ont été modifiés pour lancer des missiles de croisière nucléaires à longue portée, les Popeye turbo dérivés de ceux étasuniens, qui peuvent frapper un objectif à 1 500 km. L’Italie est en train de fournir à Israël les premiers des 30 vélivoles M-346 d’entraînement avancé, construits par Alenia Aermacchi (Finmeccanica), qui peuvent être utilisés aussi comme chasseurs pour l’attaque au sol dans des opérations de guerre réelles. La fourniture des chasseurs M-346 ne constitue qu’une petite part de la coopération italo-israélienne, institutionnalisée par la Loi n. 94 du 17 mai 2005. Celle-ci implique les forces armées et l’industrie militaire de notre pays dans des activités dont personne (même pas au Parlement) n’est informé. La loi établit en effet que ces activités sont « soumises à l’accord sur la sécurité » et donc secrètes. Comme Israël possède des armes nucléaires, de hautes technologies italiennes peuvent être secrètement utilisées pour potentialiser les capacités d’attaque des vecteurs nucléaires israéliens. Elles peuvent aussi être utilisées pour rendre encore plus létales les armes « conventionnelles » employées par les forces armées israéliennes contre les Palestiniens.
La coopération militaire italo-israélienne s’est intensifiée quand le 2 décembre 2008, trois semaines avant l’opération israélienne « Plomb durci » à Gaza, l’Otan a ratifié le « programme de coopération individuelle » avec Israël. Il comprend :
- des échange d’informations entre les services de renseignement,
- la connexion d’Israël au système électronique de l’Otan,
- la coopération dans les secteurs des armements,
- l’augmentation des manœuvres militaires conjointes.
C’est dans ce cadre qu’entre « Blue Flag », la plus grande manœuvre de guerre aérienne jamais effectuée en Israël, à laquelle ont participé, en novembre 2013, les États-Unis, l’Italie et la Grèce. « Blue Flag » a servi à intégrer dans l’Otan les forces aériennes israéliennes, qui n’avaient auparavant effectué des manœuvres conjointes qu’avec des pays singuliers de l’Alliance, comme celles à Decimomannu avec l’aéronautique italienne. Les forces aériennes israéliennes, souligne le général Amikam Norkin, sont en train d’expérimenter de nouvelles procédures pour potentialiser leur propre capacité, « en augmentant de dix fois le nombre d’objectifs pouvant être repérés et détruits ».
Ce qui est en train d’être fait en ce moment à Gaza, grâce aussi à la contribution italienne.
Manlio Dinucci
Traduction  
Marie-Ange Patrizio
Source
Il Manifesto

Soutien à Gaza de l'Ile de la Réunion

Manifestation du samedi 12 juillet 2014 à la Réunion

Israël à l’œuvre à Gaza

Israël à l’œuvre à Gaza

Les conséquences sanglants des frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, Gaza
L’armée israélienne a lancé une offensive contre la bande de Gaza, bombardant près de 100 sites dans la bande de Gaza. Israël a mobilisé des troupes pour une éventuelle invasion terrestre.

Israël – Palestine : les vraies raisons des bombardements sur Gaza

Israël – Palestine : les vraies raisons des bombardements sur Gaza
Les vraies raisons des bombardements sur Gaza: contrairement à ce que l’on voit dans certains médias occidentaux, voici la chronologie des faits qui ont amené le Hamas à riposter contre Israël. Voici les vraies raisons des bombardements à Gaza loin des mensonges sionistes. Derrière l’excuse de la vengeance contre les 3 soldats retrouvés morts près d’Hébron, la volonté d’en finir avec le Hamas.
Retrouvez le tracé des événements depuis l’union nationale palestinienne (Hamas-Fatah) en Avril 2014 à la mort suspecte des 3 soldats israéliens et le début du conflit en Juillet 2014.

Urgent appel de Gaza par l’ancien ministre de la santé Bassem Naïm

Monsieur Bassem Naïm est ancien ministre de la santé et conseiller diplomatique d’Ismail Haniyeh.
Voici le résumé de son appel ce jour à 17h  à la journaliste Silvia Cattori.
A l’heure qu’il est nous avons subi plus de 1 900 bombardements aériens, 800 maisons ont été atteintes. Nous déplorons plus de 110 morts, la plupart sont des enfants ou des personnes âgées. L’hôpital El Wafa a reçu 2 missiles. Un centre de rééducation au nord de Gaza  a été attaqué : 5  victimes étaient totalement handicapés, 3 sont morts sur le coup.
Il y a des attaques sur l’approvisionnement en eau, les pompes à essence, la station de télévision, les ambulances. Lors de la plupart des attaques aucune annonce n’est faite en direction des familles les enjoignant de quitter leurs maisons. Au mieux  ils  commencent par cibler les toits, de jour comme de nuit, ce qui veut dire qu’ils vont bombarder la maison dans les dix minutes. La plus souvent les familles n’ont pas le temps matériel de quitter les maisons.
La frontière égyptienne est complètement fermée. Personne ne peut s’échapper pour se mettre à l’abri. Quelques équipes médicales en provenance du Caire ont essayé d’entrer par  Rafah mais elles ont été refoulées par les Egyptiens.
La violence redouble depuis la conférence de presse de Netanyahou hier. Il a mentionné qu’il avait le soutien de la communauté internationale. L’échec du Conseil de Sécurité  est un feu vert pour continuer l’agression. Il n’y a aucun mouvement du côté des Européens.
Israël ne respecte pas l’accord Shalit et a massivement arrêté les prisonniers libérés en 2011 contre l’échange du soldat Shalit.
Nous avons essayé hier sans succès de communiquer avec nos partenaires du gouvernement. La position de Mahmoud Abbas est catastrophique : elle est bien en deçà de la neutralité. Mahmoud Abbas doit être le Président de toute la Palestine, mais il ne l’est pas. Il ne se préoccupe pas des problèmes de Gaza, de l’agression contre Gaza. Mahmoud Abbas doit agir en tant que Président de tous les Palestiniens. Faire de son mieux pour faire cesser cette agression contre notre peuple. Pourquoi ne vient-il pas à Gaza ?
Il ne faut pas mettre en œuvre simplement un cessez-le-feu. Il faut  obtenir la levée du siège,  l’ouverture des frontières, la libération des prisonniers, la liberté de mouvement pour les Palestiniens, la possibilité pour les pêcheurs d’aller à la pêche…
Nous cherchons à faire de notre mieux pour briser l’isolement et obtenir un accord.
Nous avons contacté le Qatar, la Turquie et d’autres pays arabes. Je pense que les Etats-Unis travaillent principalement avec le Qatar pour un nouvel accord de cessez-le-feu. Nous essayons de contacter la France et l’Allemagne et d’autres pays européens au travers de nos connections personnelles ; nous n’avons pas de connections officielles.
Ce qui est fait par Israël contre notre peuple est criminel. Cela doit cesser immédiatement. La communauté internationale ne devrait pas permettre qu’un pareil crime puisse continuer. Il n’est pas acceptable qu’elle se contente de regarder de pareils crimes sans rien faire pour protéger notre peuple sous occupation.
C’est très difficile en ce moment et très dangereux. S’il n’y a pas de cessez-le-feu, il y aura une invasion terrestre.

Gaza : le monde condamne, Washington applaudit et Paris approuve

Israël, le champion toutes catégories dans le domaine du mensonge, de la manipulation, des violations des droits de l’homme, des crimes de et du , est en pleine forme. Il réalise méthodiquement ce qu’il sait faire le mieux avec son punching-ball favori, la Bande de Gaza, il extermine. Ses pom-pom girls viennent à la rescousse pour l’encourager et le soutenir pour l’empêcher de faiblir et l’exhorter à se défendre plus énergiquement. Parmi ces pom-pom girls, on compte bien sûr les députés de la Chambre des représentants américaine qui ont adopté à l’unanimité une résolution en soutien aux attaques israéliennes contre la bande de Gaza. On devine chaque député marqué à la culotte par un lobbyiste menaçant ou promettant, n’ayant peut-être même pas lu le texte qu’il vient d’adopter.
Nous trouvons également le pom-pom girl français qui, au nom de la , soutient le massacre de Gaza et se réfugie dans une langue de bois de chêne, tellement il a peur qu’une parcelle d’humanité puisse traverser ses lèvres.
Manifestants à Tunis
Manifestants à Tunis
Mais face aux tueurs de Gaza et leurs complices, les mêmes qui opèrent, soutiennent, financent ou entrainent d’autres tueurs en Syrie, en Ukraine ou en Irak, le reste du monde s’insurge contre la barbarie par diverses manifestations dans les capitales. Les différents pays du monde  étaient, vendredi, le théâtre des manifestations pro-palestiniennes. Des centaines de personnes sont descendues dans la rue, à Paris et à Rome en soutien au peuple palestinien. A Londres, les pro-palestiniens se sont réunis devant l’ambassade d’Israël pour dénoncer les frappes aériennes de l’aviation israélienne contre la bande de Gaza. Aux Etats-Unis, ce sont les juifs qui se sont mobilisés pour protester contre la barbarie de l’entité sioniste. Des milliers d’entre eux sont descendus dans la rue, à Boston, à New York, à Chicago, à Los Angeles, à Philadelphie, à San Francisco et dans d’autres villes américaines pour condamner les atrocités commises par le régime de Tel Aviv. Selon le site JTI qui se présente comme le média de tous les juifs du monde, au moins 15 villes américaines ont été vendredi le théâtre de manifestations hostiles des juifs contre les bombardements contre Gaza. Ces manifs ont été organisées à l’initiative des « Juifs partisans de la paix ».
Loin de la lâcheté des officiels, partout dans le monde, y compris en France, des associations, et même certains partis politiques, se mobilisent pour stopper les massacres. Des grandes capitales jusqu’aux petites villes, la condamnation est unanime. Même en Israël, Al Mayadin rapporte que des manifestants de gauche israélienne s’en sont pris aux partisans du gouvernement. Ils exigent la fin des raids sionistes contre Gaza. Personne n’est dupe des motivations israéliennes, mais personne ne fait rien.

Gaza : le monde condamne, Washington applaudit et Paris approuve

Notre misérable État juif

Les jeunes de l’État juif attaquent des dans les rues de Jérusalem, exactement comme les jeunes chez les gentils [1] attaquaient les juifs dans les rues d’. Les Israéliens de l’État juif se déchaînent sur les réseaux sociaux, répandant une haine et un désir de vengeance d’une ampleur diabolique sans précédent. Des inconnus de l’État juif sur une base purement ethnique. Ce sont les enfants de la génération nationaliste et  : la descendance de Netanyahou.
Depuis cinq ans maintenant, ils n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération, le premier ministre Benjamin Netanyahou. Pas un mot d’humanité, de compassion ou de traitement égal. Ils ont grandi dans le contexte de la revendication provoquante de reconnaissance d’Israël comme « État juif » et ils ont tiré les conclusions qui s’imposent. Avant même la délimitation de ce que signifie « État juif » -sera-ce un État qui met les tefilin (phylactères), embrasse les mezouzot (des rouleaux de prières enfermés dans de petites boîtes métalliques ou en bois qui sont fixées aux chambranles des portes d’entrée), sanctifie des sortilèges, ferme le jour de Shabbath et observe strictement les lois de la cashrout– les masses ont compris.
Un missile israélien tombé à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Un missile israélien tombé à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
La foule a d’emblée intériorisé la véritable signification : un État juif est un État dans lequel il n’y a place que pour les juifs. Le sort des Africains est d’être envoyé au centre de détention de Holot, dans le Néguev, et celui des Palestiniens est d’endurer des pogromes. C’est comme ça que ça marche dans un État juif : c’est à cette seule condition qu’il peut être juif. Dans l’État juif en cours de , il n’y a même pas de place pour un Arabe qui fait de son mieux pour être un bon Arabe, comme l’écrivain Sayed Kashua. Dans un État juif, la présidente de l’Assemblée de la Knesset, Ruth Calderon (du parti Yesh Atid –inutile de préciser que c’est le « centre » de l’échiquier politique) coupe la parole au député arabe Ahmed Tibi (de la liste arabe unie Ta’al), à peine revenu, bouleversé, d’une visite à la famille de Shoafat, le jeune Arabe qui a été massacré, et le sermonne cyniquement sur le thème qu’il doit aussi faire référence aux trois jeunes juifs massacrés (alors même qu’il venait de le faire).
Un Palestinien contemple une maison détruite par un bombardement israélien, à Gaza City, le 11 juillet 2014
Un Palestinien contemple une maison détruite par un israélien, à Gaza City, le 11 juillet 2014
Dans un État juif, la Cour Suprême autorise la démolition de la maison de la famille d’un homme suspecté de meurtre avant même qu’il ne soit condamné. Un État juif édicte des lois racistes et nationalistes. Les media d’un État juif se complaisent sur le meurtre de trois étudiants de yeshiva et ignorent presque complètement le sort de plusieurs jeunes Palestiniens du même âge qui ont été tués par des tirs de l’armée au cours des derniers mois, généralement sans raison. Personne n’a été puni pour ces actes : dans l’État juif il y a une loi pour les juifs et une loi pour les Arabes, dont les vies valent peu. Pas un soupçon de respect du droit international ni des conventions internationales. Dans l’État juif, il n’y a de compassion et d’humanité que pour les juifs, des droits pour le seul Peuple Elu. L’État juif n’est que pour les juifs.
Des secouristes cherchent des survivants dans une maison bombardée par les Israéliens, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Des secouristes cherchent des survivants dans une maison bombardée par les Israéliens, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
La nouvelle génération qui grandit sous sa coupe est dangereuse à la fois pour elle-même et pour ce qui l’entoure. Netanyahou est son ministre de l’Education ; les media militaristes et nationalistes font office de poème pédagogique ; le système d’éducation qui l’emmène à Auschwitz et à Hébron lui sert de guide. Le sabra (natif d’Israël) d’aujourd’hui est une espèce nouvelle, piquante dehors comme dedans. Il n’a jamais rencontré son homologue palestinien mais il sait tout de lui : le sabra sait qu’il est un animal sauvage, qu’il a seulement l’intention de le tuer, qu’il est un monstre, un terroriste. Il sait qu’Israël n’a pas de partenaire pour la paix, puisque c’est ce qu’il a ententu un nombre incalculable de fois de la part de Netanyahou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et du ministre de l’Économie, Naftali Bennett. De la bouche de Yair Lapid, il a entendu qu’il y a des « Zoabis » -en référence condescendante à la députée de la Knesset Haneen Zoabi (du parti Balad).
Les funérailles d’une fille tuée dans un bombardement israélien, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Les funérailles d’une fille tuée dans un bombardement israélien, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Etre de gauche ou désireux de justice dans l’État juif est considéré comme un délit, la société civile est tenue pour tricheuse, la vraie pour diabolique. Dans un État juif –dont rêvent non seulement la droite mais le supposé centre gauche incluant Tzipi Livni et Lapid– la est floue. Le principal problème de l’État juif ce ne sont pas les skinheads mais les embobineurs moralisateurs, les voyous, l’extrême droite et les colons. Non pas les marginaux, mais le courant principal qui est en partie nationaliste et en partie indifférent. Dans l’État juif, il ne reste rien de l’injonction biblique selon laquelle il faut être juste avec la minorité ou avec l’étranger. Il n’y a plus de ces juifs qui ont manifesté avec Martin Luther King ou fait de la prison avec Nelson Mandela. L’État juif, qu’Israël veut absolument faire reconnaître par les Palestiniens, doit d’abord se reconnaître lui-même. Au terme de la journée, après une semaine terrible, il semble qu’un État juif ce soit un État raciste, nationaliste, conçu uniquement pour les juifs.
Gideon LEVY – Haaretz
Bombardement israélien sur Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Bombardement israélien sur Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
[1] Traduction du yiddish « goyim » (goy au singulier), nom donné aux non-juifs par les anciennes communautés juives d’Europe centrale » (ndlt).
http://reseauinternational.net

Le pire raid aérien israélien à Gaza tue un chef de police et 17 autres

GAZA, 12 juillet (Xinhua) -- Le chef de la police de la bande de Gaza et 17 autres Palestiniens ont été tués samedi soir dans un raid aérien israélien, selon des sources médicales, ce qui en fait le pire raid aérien de l'offensive aérienne israélienne dans l'enclave côtière entamée mardi.
Un porte-parole du ministère de la Santé à Gaza a déclaré que le chef de police Tayseer al-Batsh a été gravement blessé et envoyé à l'hôpital de Shiffa, "mais les médecins n'ont pas réussi à lui sauver la vie".
Il a ajouté que 17 autres Palestiniens ont également été tués et environ 50 personnes ont été blessées dans la pire attaque aérienne israélienne depuis le début mardi des raids aériens contre la bande de Gaza.
Des témoins ont indiqué que les avions de guerre israéliens ont d'abord lancé un missile d'avertissement sur le domicile du chef situé dans le quartier de Tuffah de la ville de Gaza, et l'ont par la suite complètement détruit avec un autre missile.
La résidence se trouvait à côté d'une mosquée où des dizaines d'islamistes faisaient leurs prières du Ramadan. Le missile a en partie détruit la mosquée, tuant et blessant des croyants.
Par ailleurs, deux autres Palestiniens ont été tués dans deux raids aériens israéliens séparés dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, a indiqué le porte-parole.
"Depuis mardi matin, 156 Palestiniens ont été tués et environ 1.065 ont été blessés au cours des cinq derniers jours de raids aériens intensifs sur des résidences. Plus des deux tiers des victimes sont des civils," a-t-il ajouté.
Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré dans un communiqué de presse que selon des experts internationaux, "Israël utilise de nouveaux types d'armes et de missiles qui sont interdits à l'international".
Plus tôt samedi, les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont revendiqué la responsabilité de l'attaque de roquettes contre la ville de Tel Aviv. Le système de défense aérienne israélien, le Dôme de fer, a intercepté trois roquettes au-dessus de la région métropolitaine de Tel Aviv, alors qu'une autre roquette est tombée dans un terrain vacant près du sud de Tel Aviv. Aucun blessé n'a été rapporté. 

Des commandos de la marine israélienne mènent des raids à Gaza malgré l'appel à la trêve de l'ONU (SYNTHESE)

JERUSALEM, 13 juillet (Xinhua) -- Quelques heures seulement après l'appel au cessez-le-feu de l'ONU, des commandos de la marine israélienne ont mené des raids dans la bande de Gaza dimanche matin, ce qui constitue la première opération au sol de l'armée israélienne après six jours de frappes aériennes.
Il s'agit de la première fois que l'armée israélienne admet être entrée dans la bande de Gaza depuis mardi de son opération aérienne mortelle baptisée "Bordure Protectrice".
Un porte-parole de l'armée a indiqué à Xinhua que le site de l'incursion "était employé comme site de lancement pour des attaques à longue portée contre les civils israéliens".
L'opération a donné lieu à des échanges de tirs et a blessé quatre soldats jusqu'ici, mais tous les soldats sont rentrés en Israël sains et saufs, selon le porte-parole.
Des activistes à Gaza ont tiré des dizaines de roquettes à longue portée sur Israël, dont certaines qui ont atteint Tel Aviv et Césarée dans le nord du pays. Depuis le début de l'opération israélienne, plus de 800 roquettes ont été tirées vers Israël depuis la bande de Gaza, sans faire de victimes jusqu'ici.
Le raid du commando de la marine intervient au moment où l'armée israélienne a intensifié samedi ses attaques sur la bande de Gaza, faisant 56 morts, le bilan quotidien le plus lourd depuis le début des frappes aériennes, selon un communiqué du ministère de la Santé palestinien.
Le bilan total des victimes palestiniennes depuis le début des opérations s'élève maintenant à 165 morts et au moins 780 blessés, selon le ministère de la Santé et le centre Al Meazan pour les droits de l'homme basé à Gaza. Selon les estimations de l'ONU, 77% des victimes étaient des civils.
Dimanche, l'armée israélienne a affirmé avoir disséminé des prospectus dans le nord de la bande de Gaza pour exhorter les riverains à quitter leurs domiciles pendant que l'armée se prépare à procéder au bombardement le plus important depuis le début des opérations.
Les prospectus ont été lâchés depuis le ciel, mais l'armée a également employé des messages enregistrés pour avertir la population de quitter les environs de Beit Lahiya.
"Il a été demandé aux civils d'évacuer leurs domiciles immédiatement et d'être partis d'ici midi aujourd'hui", indiquait le prospectus. "La campagne des IDF (Forces de défense israéliennes) sera courte et temporaire. Ceux qui ne respectent pas ces instructions mettront leurs vies et celles de leurs familles en danger. Prenez garde".
Un officiel haut gradé a rapporté au site d'information israélien Ynet que le Hamas disposait de sites de lancements sous-terrain dans la zone ciblée : "ces cibles sous-terraines ne peuvent être atteintes qu'avec un pilonnage intensif, d'où l'évacuation".
"Nous ne souhaitons pas blesser les civils à Gaza, mais les civils doivent être avertis qu'il est extrêmement dangereux de rester à proximité des terroristes du Hamas et de leurs infrastructures", a déclaré dans un communiqué le lieutenant colonel Peter Lerner, porte-parole de l'armée israélienne. "Notre campagne continuera tant que le Hamas persistera à tirer des roquettes sur Israël", a-t-il ajouté.
Samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé à l'unanimité une déclaration appelant d'urgence à un retour au calme et à l'organisation de pourparlers de paix. Cette déclaration appelait Israël et le Hamas à rétablir l'accord de trêve qui avait mis un terme aux derniers affrontements israélo-palestiniens en 2012.
Les dirigeants israéliens ont pour leur part annoncé qu'ils étaient déterminés à poursuivre les pilonnages des sites du Hamas tant que le groupe continuera de tirer des roquettes sur le territoire de l'Etat hébreu.
"Aucune pression internationale ne nous empêchera de frapper, de toutes nos forces, le groupe terroriste qui appelle à notre destruction", a martelé vendredi le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse. 

Nouveau facteur militaire à Gaza?

RIB-Après que les brigades de Qods branche militaires du Mouvement du Djihad Islamique de la Palestine eurent revendiqué vendredi dernier la responsabilité de le tir de 5 missile Fadjr 5  contre Tel Aviv, les Brigades Izz al-Din al-Qassam branche militaire du Hamas  ont pour leur part revendiqué  le tir de ce même type missile contre cette même ville. le tir des missiles Fajr 5 contre Tel Aviv a été reconnu l. Tout de suite après le retentissement  de la sirène d'alerte et de fortes explosions causées par les missiles Fadjr-5, Benyamin Netanyahu, premier ministre du régime sioniste a quitté son conférence de presse pour se réfugier avec son équipe sécuritaire et politique  dans un abri. Les bataillons de Qods ont affirmé que leurs attaques au missile visaient Benyamin Netanyahuet son ministre de la guerre. La Résistance de la Palestine a utilisé les missiles Fadjr  5  pour la première fois lors de l'agression de 8 jours du régime sioniste contre la bande de Gaza en  2012.

Guerre contre Gaza: Nasrallah, le visionnaire?

IRIB-....Ce qui se passe dans la région, ô mes frères et sœurs, sert les intérêts de l’ennemi, ce qui est vraiment malheureux, et lui permet de profiter des occasions présentes. Et nous devons reconnaître à notre ennemi qu’il est habile, qu’il est très fort pour profiter des occasions qui se présentent. Et malheureusement, nous sommes une communauté (les musulmans) qui gâche bien des occasions. (L’ennemi) sait très bien saisir les occasions pour imposer de nouvelles réalités – en Palestine, en Syrie, au Liban, dans (toute) la région.
Lorsque l’ (ennemi) israélien regarde autour de lui, et se rend compte que ceux qui se taisaient (face à ses agressions) se font encore plus silencieux – peut-être que si je disais « ils n’ont jamais osé dire un mot (en faveur de la Palestine) », il y aurait de l’amertume dans mon propos – et qu’il se rend compte que les pays concernés sont accaparés par des défis majeurs, pourquoi l’ennemi ne profiterait-il pas de l’occasion ? Pourquoi donc ? Naturellement, il va en profiter.
Lorsque l’ennemi se rend compte que les dirigeants arabes, aujourd’hui – oui, aujourd’hui même, soulignez ce mot de deux gros traits – sont encore plus prêts à faire des concessions sur leurs droits après le Printemps arabe (qu’auparavant), malheureusement, malgré le Printemps arabe. Durant les mouvements du Printemps arabe, durant les soulèvements populaires, l’ennemi était dans un état d’effondrement, de terreur et de confusion complète, et les attentes du peuple palestinien, qui a fondé de grands espoirs sur le Printemps arabe, de même que les mouvements de Résistance, nous y compris, nous avions l’espoir que le Printemps arabe allait engendrer des Etats qui rendraient la position arabe officielle plus ferme, plus forte, plus active et plus efficace, plus attachée aux droits, moins prête à faire des concessions, mais malheureusement, (quand on voit) l’image de tous ces ministres des affaires étrangères arabes, avec au milieu le Secrétaire d’Etat américain, et parmi eux des ministres des gouvernements issus du Printemps arabe, des ministres de pays bouleversés par le Printemps arabe, qui sont prêts à faire de dangereuses concessions sur la cause palestinienne et sur les terres palestiniennes, n’est-ce pas là quelque chose qui doit attrister les amis (de la Palestine) et remplir de joie l’ennemi ?
Je ne vais pas donner de noms, car nous avons bien assez de problèmes comme ça. Il vous suffit de vous reporter à la photo (des ministres arabes), et de voir (qui est présent).
Et donc face à cela, quelle a été la réaction israélienne ? Il y a là une leçon à tirer.
Vous, les Arabes, vous vous avancez sur des ruines – vous les considérez comme des ruines mais avec la Grâce de Dieu ce ne sont pas des ruines – car dans votre vision, vous avez acculé la résistance palestinienne dans un coin et vous l’avez mises en pièces, la Syrie fait face à une guerre très violente, le Liban, vous savez ce qui se passe au Liban, et donc (vous considérez que) le moment est venu – l’Iran, vous le considérez assiégé et menacé – et donc (pour vous) le moment est venu d’offrir aux Américains ce que vous ne pouviez pas, ce que nous n’osiez pas leur offrir par le passé. Non pas ce que vous n’étiez pas convaincus de devoir céder par le passé – je vous le dis aujourd’hui, sous ma responsabilité ici-bas et dans l’au-delà, ces dirigeants arabes se comportent vis-à-vis de la Palestine, du peuple palestinien, de la mosquée Al-Aqsa, de la Maison de la Sainteté (Jérusalem), de la Basilique de la Résurrection (Eglise du Saint-Sépulcre) et des réfugiés palestiniens comme s’ils étaient une souillure historique. Une souillure (dont il faut se débarrasser). Pas une cause (à défendre). Ils sont prêts et décidés à en finir (avec tout ça) depuis longtemps. Mais ils ont un problème. Ils ont besoin des circonstances adéquates, de suffisamment d’audace, ils doivent oser. Telle est la vérité.
Et c’est pourquoi on peut voir que tous les changements qui ont eu lieu les conduisent de manière plus décidée à plus de concessions, à plus de gratifications en faveur de l’ennemi (israélien), car ils voient que personne ne leur demandera de comptes, alors (ils y vont en se disant) « à la grâce de Dieu. »
Et aujourd’hui, les dirigeants arabes, même sur la question de la mosquée Al-Aqsa – il y eut un temps où on disait que si quiconque osait ne serait-ce que toucher à la mosquée Al-Aqsa, ou au dôme du Rocher [mosquée de ‘Umar], si on touchait à une seule pierre de la mosquée Al-Aqsa, le monde arabe se soulèverait en masse. Cela m’attriste de vous dire que certains dirigeants de mouvements islamiques aujourd’hui font des discours dans certaines mosquées et reprennent ce qu’a dit (Bill) Clinton après les négociations de Wye Plantation (en 1998) entre le Président défunt Yasser Arafat et (Ehud) Barak. Je me souviens qu’un jour, Bill Clinton avait déclaré : « Franchement, je ne comprends pas la mentalité des gens du Moyen-Orient, ils se disputent pour une vieille mosquée ; nous, si vous voulez on peut vous donner et vous construire les plus belles mosquées du monde ! » Voilà ce qu’il a dit.
Malheureusement, aujourd’hui, il y a des gens qui disent que la priorité n’est pas la mosquée Al-Aqsa, et (ils demandent) « Qu’est-ce que c’est la mosquée Al-Aqsa ? Des murs, des piliers… » Oui, c’est ce que disent certains dirigeants de mouvements islamiques, et viendra le jour où on pourra révéler qui (a tenu ces propos) et à quelle occasion.
Eh bien, la priorité s’est déplacée ailleurs. La priorité, c’est comment on va s’entretuer en Syrie, comment on va s’entretuer en Irak, comment on va s’entretuer en Afghanistan, au Pakistan, comment on va mener le Liban au chaos, comment… comment… Telles sont les priorités.
Même la mosquée Al-Aqsa, qui est l’un des principaux lieux saints de l’Islam [le 3e après celles de La Mecque et Médine] depuis les temps les plus reculés de l’histoire, n’est pas une priorité.
Eh bien qu’est-ce qu’on peut faire avec des dirigeants arabes pareils ? Comment est-ce qu’ils réfléchissent ? Quelles sont leurs convictions ?
Eh bien, quelle a été la réaction israélienne (face à ces concessions arabes) ? Ils ont dit – Netanyahu, comme l’a rapporté un ministre de son gouvernement, a dit que cette histoire d’échanges de territoires n’est qu’un détail à traiter au cours des négociations, mais que la question réelle n’est pas là. Le problème avec le peuple palestinien, avec les Palestiniens et avec les Arabes est la reconnaissance du caractère juif de l’Etat (d’Israël). C’est-à-dire qu’en échange de leurs concessions énormes, (les Arabes) n’ont rien obtenu, et que le type (Netanyahu) en a demandé encore plus : vous me parlez d’une parcelle de terre ici ou là, mais la question n’est pas là. Ce qui est demandé, c’est une reconnaissance arabe officielle – et non pas une reconnaissance palestinienne seulement – du caractère juif de l’Etat (israélien). Et le plan (de paix) que négocie actuellement John Kerry dans la région consiste en la demande faite aux Arabes de reconnaître le caractère juif de l’Etat (d’Israël).
Je n’ai pas le temps de le développer maintenant, mais je demande aux savants, aux prêcheurs, aux intellectuels, aux écrivains, aux journalistes de le faire : nous devons expliquer à nos peuples et à l’opinion publique ce que signifierait la reconnaissance du caractère juif de l’Etat (israélien), et ce qu’impliquerait notre acceptation officielle du caractère juif de l’Etat (d’Israël). Ce que sont les dangers de la reconnaissance du caractère juif de l’Etat (d’Israël) pour les réfugiés (palestiniens), pour les lieux saints, et même sur les Palestiniens de 1948, jusqu’aux luttes du peuple palestinien menées depuis des dizaines d’années. Si demain il est considéré que cette terre est juive, le peuple palestinien sera considéré comme le spoliateur, et ceux qui devront payer des dommages et intérêts sont les Arabes. Et les Arabes sont prêts à payer de telles compensations.
Ils ne sont pas prêts à dépenser leur argent, parmi les centaines de milliards de dollars qu’ils possèdent, ni pour fournir du pain ou de la farine aux centaines de milliers de musulmans sunnites en Somalie qui meurent de faim, ni à tendre une main véritablement secourable aux déplacés syriens, à l’extérieur et à l’intérieur de la Syrie, (les dirigeants Arabes préférant) les laisser vivre cette vie misérable et forcer le gouvernement libanais, le gouvernement jordanien et qui sais-je encore à aller mendier de l’argent dans le monde entier – pas plus qu’ils ne sont prêts à apporter un soutien véritable aux habitants d’Al Qods (Jérusalem) pour qu’ils puissent rester sur leurs terres. Ils ne sont pas mêmes prêts à donner le prix d’un village olympique des Jeux Olympiques, ou de la coupe du monde de football, mais ils sont prêts à payer des dommages et intérêts aux juifs (israéliens), de sorte que nous tous, nous, nos pères et nos ancêtres, jusqu’au deuxième calife [‘Umar, qui a conquis la Palestine] et aux armées musulmanes, avant les conquêtes arabes et après, nous devrons payer des dommages et intérêts pour tous ces siècles dès lors que cette terre sera considérée comme étant à eux, et pas au peuple palestinien. Quoi qu’il en soit, de très grands dangers civilisationnels, culturels, sécuritaires, démographiques, humains, économiques, etc., pèsent (sur la région), et il faut absolument en informer les peuples Arabes.
Certaines personnes s’élèvent et disent : « Oh vous là ! c’est quoi votre problème ? leur pays existe, leur Etat est juif, ils veulent juste ces deux mots (de reconnaissance), donnez-leur ces deux mots ! » Deux mots, puis deux mots, puis deux mots, et après 65 ans, voyez où on en est.
Parmi les efforts israéliens – et c’est ce que j’appelle l’art qu’a l’ennemi de saisir les opportunités, malheureusement – (il faut regarder) ce qui se passe actuellement autour de la mosquée Al-Aqsa elle-même. Al Qods (Jérusalem) est judaïsée, comme on a encore pu le voir hier avec les agressions contre les Palestiniens de Jérusalem menées par des colons (israéliens), l’arrestation de Son Eminence le Mufti d’Al Qods durant de nombreuses heures, etc.
Eh bien, jusqu’où (les Israéliens) vont-ils aller ? Je vous le dis, il y a un risque réel qu’ils investissent la mosquée Al-Aqsa, et que cela devienne tout à fait normal. Cela ne s’est pas encore produit, car le peuple palestinien a réalisé des sacrifices depuis 1967 (après l’occupation de l’Ouest d’Al Quds – Jérusalem) pour la défense de la mosquée Al-Aqsa avec sa chair nue, avec sa poitrine, avec ses femmes et ses enfants, comme nous l’avons vu hier. Mais à la fin, il n’y a plus de monde arabe, il n’y a plus de monde musulman… Vous leur dites « Al-Qods » (Jérusalem), ils répondent « la Syrie », vous leur dites « Palestine », ils répondent je ne sais où.
Eh bien, viendra le moment où ils imposeront un (nouveau) fait accompli à la mosquée Al-Aqsa, comme cela s’est produit par le passé au Tombeau des Patriarches : ils s’approchent et fomentent problème sur problème, jusqu’à ce qu’il y ait un accord disant que la moitié de la mosquée est pour les musulmans, pour qu’ils puissent y prier, et que l’autre moitié est pour les juifs. Et cela serait accepté aujourd’hui. Telle est la crainte aujourd’hui, avant même de parler de la destruction de la mosquée ou de la structure de l’édifice : (le risque principal est la) confiscation de la mosquée.
Eh bien, comment doit-on faire face à cela, que peut-on faire ? Cela demande une prise de position ferme, et j’y reviendrai brièvement à la fin de mon discours.
Mais la question qui se renouvelle pour le peuple palestinien après 65 ans, pour tout frère palestinien et toute sœur palestinienne, ce peuple endurant et combattant, sacrifié, noble, qui a supporté l’insupportable, l’abandonné, le délaissé, depuis des décennies, sur le dos duquel se font toutes les transactions, et qui a fourni des sacrifices considérables. Chacun peut se demander, après 65 ans, sur qui doit-on compter ? Sur ces dirigeants arabes ? Seulement parce que quelques noms ont changé, ou quelques formes, ou… quoi ? Sur quoi peut-on compter ?
Ou bien faut-il changer de perspective ? Oui, changer de perspective. Comme je le disais toujours, sortir des détails et regarder les choses de manière globale, du haut de la montagne. Sortons de notre intolérance, de nos haines, de nos animosités, de notre factionnalisme, de notre sectarisme, de notre intransigeance, etc., tenons-nous au sommet de la montagne, et considérons la situation. Demandons-nous où va la Palestine, où va le Liban, où va la Syrie, où va l’Irak, où va la Jordanie, où va toute notre région ? Et prenons ensuite la position la plus sage.
Bien entendu, au regard de la position pénible et affligeante des pays arabes, nous nous devons de mentionner le vote du Parlement jordanien [en faveur de l’exclusion de l’Ambassadeur d’Israël], et de le saluer avec le respect qui lui est dû. Quant à savoir si le pouvoir jordanien va répondre favorablement, je n’en sais rien, mais en des temps si difficiles, que le Parlement jordanien prenne une telle position est une avancée très encourageante et très forte.
Allain Jules 

Les drones sionistes bombardent Gaza

IRIB- Ce dimanche matin, les drones du régime sioniste ont attaqué le bâtiment central  de la Banque nationale islamique, dans la rue Omar Mokhtar, dans la localité d’al-Ramal, au centre de Gaza. Ces drones ont visé le générateur de cette banque, causant un grand incendie, selon les témoins oculaires. Les Sionistes ont, également, visé le bureau  central de cette banque, à Khan Younes, dans le Sud de Gaza, avant de le raser. Les attaques aériennes et maritimes du régime sioniste contre la bande de Gaza se poursuivent, depuis une semaine, prenant pour cible, contrairement aux lois internationales, les habitations, sous prétexte de lutter  contre le Hamas, élu par le peuple. Ces attaques ont laissé, jusqu’à présent,  plus de 150 morts, et des centaines de blessés, pour la plupart, des enfants et des femmes. Certaines organisations internationales et nombre de pays arabes et européens se contentent de condamnations verbales, sans réagir, pratiquement, contre les exactions du régime sioniste. 

Une zone d'exclusion aérienne au dessus de Gaza?!!

IRIB- Le Président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a remis une lettre au coordinateur de l'ONU, pour le processus de paix, au Moyen-Orient, Robert Serry, adressée au secrétaire général, Ban Ki-moon, afin de placer, officiellement, l'Etat de Palestine, sous le régime de protection internationale de l'ONU, a précisé l'Organisation de libération de la Palestine, (OLP). M. Abbas réclame, aussi, la création immédiate d'une commission d'enquête, selon un communiqué. "La direction palestinienne est déterminée à prendre des mesures concrètes, pour faire face à la situation horrible, à Gaza", a souligné Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'OLP, dans ce texte. Le Président Abbas a, déjà, demandé à la Suisse, dépositaire de la 4ème Convention de Genève, sur la protection des civils, en temps de guerre, de réunir les parties contractantes à cette Convention de 1949, afin de leur demander de sanctionner Israël, en tant que puissance occupante, et, donc, responsable de la sécurité des civils. 

La guerre contre Gaza s’inscrit dans le cadre de la guerre contre la Syrie

IRIB- Le Président du parlement syrien, M. Mohamad Jihad Lahham, a condamné l’agression israélienne continuelle contre le peuple palestinien, dans la bande de Gaza, qui a fait des dizaines de martyrs et des centaines de blessés.
Prenant la parole, à l’ouverture de la 3ème session extraordinaire de l’Assemblée, M. Lahham a indiqué que cette nouvelle agression s’inscrit dans le cadre de la grande guerre terroriste, déclenchée par des groupes terroristes, sous le parrainage des Etats-Unis et de l’Occident, contre la région du Moyen-Orient, notamment, contre la Syrie et l’Irak. M. Lahham a ajouté que la Syrie a, constamment, répété que la guerre contre la Syrie a pour premier et dernier objectif de servir l’entité sioniste et de liquider la cause palestinienne, avec l’assistance de certains régimes arabes.

Une voix à Gaza : « ce n’est pas une opération militaire mais une agression brutale »

Dr Mona El-Farra
Le deuxième jour de l’offensive israélienne contre Gaza a fait 24 morts. Gaza est coupé du monde depuis des années mais grâce à l’internet quelques témoignages filtrent au-dehors. Voici le cri de détresse de la doctoresse palestinienne Mona El-Farra.
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Gaza, 9 juillet 2014 - Un tout petit garçon, tué dans un bombardement israélien, dans les bras de son père - Photo : UPI/Ashraf Amra
Tandis que l’armée israélienne poursuivait l’offensive contre Gaza depuis la mer, depuis les airs et via l’artillerie, des centaines de milliers d’enfants palestiniens n’ont pas pu trouver le sommeil sous les toits de tôle, se cramponnant à leurs parents, pleurant, morts de peur. Le bombardement de la nuit dernière (la nuit de lundi) a fait trembler la terre et a été ressenti dans toute la bande de Gaza.
A Gaza, nous n’avons pas de caves où nous abriter.
A Gaza, c’est sur notre situation économique désastreuse que tombent les bombes. Le blocus israélien a fait monter le chômage à 40 %.
C’est le Ramadan, il est donc encore plus difficile de trouver l’alimentation de base. Et des milliers de fonctionnaires ne parviennent pas à aller à la banque pour y retirer leur salaire de leur compte.
Je sais qu’il y a des frictions entre Fatah et Hamas, mais le résultat est la souffrance et les bombes qui continuent de nous tomber dessus.
A Gaza, le sentiment d’insécurité étend son ombre sur toute la population et l’opération militaire se poursuit tout simplement. Il y a des menaces d’extension les prochains jours et on n’entend pas parler de cessez-le-feu.
Peu de temps avant les attaques, les autorités locales avaient averti la population de ne plus se baigner dans la Méditerranée (seul loisir pour 1,7 million de personnes). La mer autour de Gaza est polluée par l’eau des égouts et les eaux usées qui sont rejetées dans la mer sans traitement, faute de carburant.
A Gaza, 990 % de toutes les eaux sont non-potables.
Via la Middle East Children’s Alliance (MECA), l’organisation pour laquelle je travaille, nous essayons de fournir des installations d’épuration d’eau aux écoles et aux crèches et de donner ainsi de l’eau propre à 50.000 enfants. Même pendant les vacances d’été la communauté locale a pu faire appel à l’eau, malheureusement les bombardements rendent dangereux les trajets vers les écoles. A Gaza, les parents doivent donc choisir entre la soif et la mise en danger de leur propre vie.
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Le Dr Mona El-Farra tout comme le Dr norvégien Mads Gilbert ont constaté qu’Israël utilisait des bombes au phosphore blanc causant des brulûres extrêmement graves et ce depuis 2006 au Liban et à Gaza, bien que son utilisation soit réprouvée par le protocole III additionnel à la Convention de l’ONU.
Nous continuons nos activités éducatives et récréatives, bien conscients du peu de possibilités récréatives existant pour les enfants. Or ces prochains jours il sera encore plus important de trouver une diversion pour détourner l’attention des enfants des bombardements nocturnes.
« Laissez les enfants jouer et guérir » est un programme permanent et je crains que n’ayons besoin d’encore plus d’activités psycho-sociales, comme nous en avons organisé en 2009 et en 2012 [les précédents embrasements].
Tout en aidant les enfants, nous aidons aussi les mères en les initiant à la formation psycho-sociale sur les traumatismes et sur la façon de s’y prendre avec les enfants et la famille en ces temps de crise.
Différents centres de santé signalent qu’ils ont besoin de plus de matériel de secours, qui dès avant les bombardements manquait cruellement en raison de la fermeture des frontières et du siège israélien.
Juste avant le début des attaques, nous avons pu envoyer des aides d’urgence médicales à la Croix Rouge, mais nos besoins sont beaucoup plus importants.
Notre équipe, tout comme beaucoup d’organisations humanitaires et sanitaires, se trouve dans une situation très difficile. Nous sommes en pleine insécurité physique et nous ne pouvons pas dormir. Mais nous travaillons dur pour aider les gens en ces temps difficiles.
Les rues de Gaza sont vides, il y a peu de voitures et Israël poursuit son expédition punitive collective en anéantissant des maisons sous les bombes. Ces attaques aériennes touchent la majorité de la population, qui vit dans ces zones densément peuplées. Tandis que les missiles touchent leur objectif, les civils paient un lourd tribut. Il y a beaucoup de victimes et leur nombre augmente à chaque heure.
A Gaza ceci n’est pas une guerre et pas même pas une opération militaire. C’est juste une punition collective et une attaque brutale contre tout le peuple palestinien.
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* Mona El-Farra est membre de l’ Union of Health Work Committees et directrice des Projets Gaza de l’ONG Middle East Children’s Alliance (MECA). Son blog : « From Gaza, with Love »
9 juillet 2014 -dewereldmorgen - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.dewereldmorgen.be/artike...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM
http://info-palestine.net

Chaque crime israélien renforce le soutien populaire au Hamas

Mohammed Omer
Cachés profondément dans le sous-sol, éparpillés et hors de vue, la plupart des dirigeants du Hamas sont familiers avec ce mode de survie en faisant en sorte de rendre la tâche difficile aux avions israéliens.
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Incapables de frapper de façon significative la résistance, l’occupant israélien pratique la terreur en frappant les zones résidentielles dans Gaza - Photo : Al-Jazeera/Wissam Nassar
À la surface, cependant, les forces israéliennes ont continué à cibler leurs maisons et les familles avec des missiles tirés par des F16, qui régulièrement, disent les habitants, frappent les mauvaises cibles et s’abattent sur des familles entières qui n’ont rien à voir avec le groupe de la résistance palestinienne.
Pourtant, malgré le nombre croissant de morts et de destructions dans la bande de Gaza, il y a un sentiment général ici que plus Israël pilonne la bande de Gaza, plus le Hamas gagne en popularité. C’est un tournant pour l’organisation dont la popularité avait fait un plongeon après ses 7 années d’administration de Gaza.
« Dans le passé, nous avions l’habitude de mettre la responsabilité du siège que nous subissons sur le Hamas, en raison de leurs politiques, » déclare Mofeed Abu Shamala, rédacteur en chef du journal Al Mujtama de Gaza. « Mais depuis l’agression israélienne, nous avons une bien meilleure perception du Hamas et je pense qu’ils commencent à devenir plus populaire dans la population. »
Le vendredi, les F16 israéliens et leurs roquettes ont continué à tourmenter la bande de Gaza, faisant à ce jour 105 morts palestiniens et en blessant au moins 750, transformant plus de 200 maisons en ruines, laissant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sans abri, leurs biens détruits et leurs vies en lambeaux.
Les autorités israéliennes disent avoir lancé 1100 frappes aériennes - ou un raid aérien toutes les 4,5 minutes - depuis l’offensive lancée ce mardi. Pendant ce temps, on estime que 460 roquettes et obus de mortiers ont été tirés en représailles depuis Gaza au cours des quatre derniers jours, des dizaines étant interceptés par le système de défense d’Israël.
A Gaza, les habitants sont inquiets au sujet d’une possible invasion au sol, une option que les dirigeants israéliens ont dit envisager, et qui a vu 33 000 réservistes de l’armée appelés pour sa préparation.
À la limite de la barrière de séparation électrifiée séparant Israël et la bande de Gaza, les chars israéliens se sont rassemblés depuis plusieurs jours.
Les civils pris pour cible
La majorité des habitants de Gaza étaient sous le choc vendredi, face à l’intensité des frappes aériennes israéliennes et la fréquence des attaques menées sur les maisons d’habitation. Les forces israéliennes ont, disent-ils, intentionnellement pris pour cible des civils.
Jeudi 14 heures, alors que le nombre de morts était de 94, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a déclaré que 77 pour cent des personnes tuées dans la bande de Gaza étaient des civils, dont 11 femmes et 21 enfants.
Tôt vendredi matin, le médecin palestinien Anas Abuelkas a été tué lorsque sa maison a été frappée vers 3h30 du matin par trois missiles de F16 israéliens. Alors qu’il dormait, son corps a été éclaté en morceaux, retrouvés éparpillés autour de son appartement.
L’assassinat du médecin à déclenché la colère dans son quartier de Tal el Hawa à Gaza. Les voisins disent qu’il n’était affilié à aucun parti politique et qu’il était un médecin sérieux et dévoué. L’emplacement de sa maison n’a fourni guère d’explication aux habitants : son appartement était à côté de Farha, une association qui fournit des prêts aux jeunes couples de Gaza qui éprouvent des difficultés financières pour se marier.
Mahmoud Al Najjar, un habitant de Khan Younis, était profondément traumatisé lorsque lui-même et d’autres personnes ont recueilli les restes de huit membres de la famille Al Hajj tués dans un raid aérien jeudi soir, qui a également coûté la vie à plusieurs de ses voisins.
« Comment les Israéliens peuvent-ils prétendre qu’ils ne visent pas les civils ? », a déclaré Al Najjar. « Si Israël prétend vouloir arrêter des attaques de roquettes, pourquoi attaquent-ils des gens qui dorment dans leurs maisons ? »
« Cela me hante »
Sharif Mustafa, un employé de 36 ans et père de trois enfants, a dit que ses voisins à Rafah, la famille Ghanam, étaient sûrement la mauvaise cible.
« Les forces israéliennes devaient avoir pour but de frapper la maison de Jihad Ghannam - un membre du Jihad islamique - mais elles ont frappé ses cousins ​​pendant qu’ils dormaient », dit Mustafa.
« [C’est] une famille très pauvre et pacifique, qui ne s’immisce pas dans la vie des autres », a-t-il dit.
« Mais Israël se soucie-t-il de qui a été visé ou tué ? » se demande-t-il à haute voix.
L’ensemble du quartier de Yebna, une zone de Rafah qui était l’un des endroits les plus durement touchés cette semaine, chancela sous le choc vendredi à la vue des dommages causés à la maison de la famille Ghannam.
Une équipe de secours improvisé de résidents a fouillé la maison de quatre étages, à présent un tas de décombres, à la recherche des corps de leurs voisins.
Alors que le corps brûlé de Kifah Shihada Dib Ghannam, âgée de 20 ans, était retiré des débris, les voisins debout derrière Mustafa se sont mis à pleurer quand ils ont reconnu la jeune mère avec qui ils avaient prié le jeudi soir.
Le corps de Ghalia Ghannam, âgée de 7 ans, a également été découvert dans les décombres sous les yeux de Mustafa.
« Je n’arriverais jamais à imaginer que mes enfants soient parmi ces enfants, » dit-il.
« J’ai juste le sentiment que c’est l’un des miens et cela me hante. »
Une femme âgée non identifiée, également tuée dans l’attaque, a été la plus touchée, ont dit les voisins. Son corps a été transporté à l’hôpital, complètement brûlé, incitant un groupe local de défense des droits humains à exiger une une enquête sur les armes qu’Israël utilise.
Au cours de l’Opération Plomb Durci, l’attaque d’Israël sur Gaza à la fin 2008 et au début 2009, les médecins internationaux dans les hôpitaux de Gaza avaient fait remarquer que les corps portaient des symptômes inhabituels, attribués à l’utilisation par Israël de DIME expérimentaux (des explosifs Dense Inert Metal), armes-fléchettes en acier et du phosphore blanc.
« Les fusées israéliennes contiennent des produits chimiques et des matériaux toxiques, et il est vital que les groupes internationaux viennent et examinent les éléments de preuve », a déclaré Mohammed Al Jamal du réseau des organisations palestiniennes de défense des droits humains.
Une différence majeure entre l’offensive israélienne en cours sur Gaza et celles de 2012 et 2008, dit Al Jamal, est le fait que cette semaine les bombardements d’Israël ont lieu aussi la nuit, dans le but de maximiser le nombre de victimes.
Plusieurs habitants de Gaza ont dit à MEE que les frappes aériennes de cette semaine ont semblé augmenter en fréquence lors de l’Iftar, le repas du soir de rupture du jeûne pendant le Ramadan. Avec l’électricité souvent coupée dans la grande majorité des maison de Gaza après 22 heures, cela signifie que dans de nombreux cas, les Gazaouis subissent les pires frappes en étant dans l’obscurité.
« Cibler les civils est un crime de guerre, et tous les signataires des Conventions de Genève, doivent prendre des mesures immédiatement », a déclaré à Al Jamal à MEE.
Pourparlers de cessez-le feu
Jeudi, le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Netanyahu ont parlé par téléphone pour la première fois depuis le début de l’offensive. Obama a proposé de faciliter les négociations de cessez-le entre Israël et le Hamas.
Que les États-Unis soient en contact direct avec le Hamas reste à voir. Mais le Qatar et la Turquie sont susceptibles de servir de médiateur, dit Al Jamal.
Le Hamas a accusé Israël de revenir sur les termes du cessez de 2012, négocié par le président égyptien Morsi.
S’exprimant pour la première fois depuis que l’offensive a commencé, Mahmoud Zahar, dirigeant politique du hamas, a déclaré dans une déclaration enregistrée ce vendredi et diffusée par la chaîne satellitaire Al Aqsa, que le Hamas n’avait pas peur des menaces d’Israël et que son agression échouera. Zahar a fait allusion au fait qu’Israël aurait à faire amende honorable pour avoir brisé l’accord de cessez-le feu.
« Israël a commencé la guerre, et c’est nous qui préparerons le document qu’Israël devra signer », a déclaré Zahar.
Bien qu’une déclaration de la Maison Blanche publiée plus tôt cette semaine a exprimé sa préoccupation au sujet des attaques israéliennes, de nombreux habitants de Gaza estiment que la position américaine est biaisée, et ils regarderont de près comment les États-Unis contribueront à la fin à la violence dans la bande sous blocus.
11 juillet 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/r...
Traduction : Info-Palestine.eu - Al-Mukhtar
http://info-palestine.net

Les États-Unis et l’UE font de la défense d’Israël un objectif prioritaire

Ramona Wadi
Passant rapidement d’un euphémisme à l’autre, les atrocités commises par Israël à Gaza dans le cadre de l’opération « Protective Edge » ont ciblé les zones civiles, comme on pouvait s’y attendre. Résultat : les morts s’accumulent, certaines personnes perdent leur toit tandis que d’autres sont victimes de blessures.
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Ramadan Abu Ghazal enterre à Beit Lahiya son jeune fils Abdallah, âgé de 5 ans et tué dans un bombardement israélien - Photo : MEM
Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, cette attaque soi-disant destinée à affaiblir le Hamas s’intensifiera progressivement.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas aurait formulé une demande de protection internationale pour le peuple palestinien. Cet oubli évident peut être décelé dans deux articles récents rédigés par le président américain Barack Obama et par Lars Faaborg-Andersen, ambassadeur de l’Union européenne en Israël. Les deux articles, publiés dans le journal Haaretz et juxtaposés à la promotion d’un programme de « Conférence israélienne sur la paix », affichent une attitude condescendante à l’encontre des Palestiniens tout en insistant sur le fait que la sécurité d’Israël est un objectif prioritaire à atteindre.
L’escalade progressive de la brutalité d’Israël contre les Palestiniens est à peine mentionnée à côté du deuil fictif d’Obama vis-à-vis de la mort des trois colons israéliens et, après coup, d’une mention de Mohammed Abou Khdeir, brûlé vif par des colons israéliens vindicatifs. Le contexte de la violence coloniale, en revanche, n’apparaît pas du tout. Au lieu de cela, Obama revient sur les perpétuelles préoccupations de sécurité d’Israël en insistant sur la militarisation, la coopération des services de renseignement, la coopération stratégique et hypocrite de l’Autorité palestinienne en matière de sécurité ainsi que le droit des Juifs, monté de toutes pièces, « de vivre dans leur patrie historique ». Dans la même ligne que les affirmations précédentes, la recherche d’une solution pour les Palestiniens est reléguée au second rang par rapport aux droits assumés et attendus accordés à la population colonisatrice d’Israël.
Pour entamer des discussions de paix « indéniablement justes », il est nécessaire de mettre fin à toute forme de colonialisme afin que la Palestine historique puisse être récupérée par tous les Palestiniens, sur la base d’un droit légitime. La rhétorique d’Obama est cependant le reflet d’un amalgame effectué auparavant entre sécurité et paix, illustré par la description de Shimon Peres comme d’« un fervent défenseur de la sécurité d’Israël ». Par la poursuite de l’oppression des Palestiniens, l’engagement pris est clair : continuer de persister afin que les négociations restent une plaie ouverte et perpétuelle, ouvrant la voie à une nouvelle colonisation de la Palestine.
De même, Faaborg-Andersen vante les prétendus avantages de la solution à deux États et se lance dans des contradictions ; ainsi, « l’UE comprend qu’il est essentiel pour Israël de s’assurer que le futur État palestinien ne soit pas un État défaillant ». En fusionnant la contradiction incarnée par la paix et la sécurité, Faaborg-Andersen souligne le caractère bénéfique de celle-ci pour la stabilité, privant les Palestiniens de leur « incitation à la violence et à la terreur », ce qui en retour mettrait en valeur la « qualité de vie et la fierté nationale qui résulteraient d’un accord de paix et de la fin de l’occupation ».
Comme on pouvait s’y attendre, l’UE se fie également au récit de l’« occupation » afin d’éviter de faire face à la nécessité de détruire l’État colonial. Au lieu de cela, Faaborg-Andersen évoque un discours de compromis et essaie non seulement de mettre les opprimés et les oppresseurs sur le même pied d’égalité, mais aussi de placer les revendications territoriales légitimes des Palestiniens dans un cadre qu’Israël pourrait accepter.
Faaborg-Andersen se fonde également sur une formulation qui est supposée distinguer l’aide humanitaire et l’aide à la construction d’un État, tout en omettant de reconnaître les concessions plus laxistes accordées à Israël en échange du déploiement des politiques coloniales et impérialistes dans la région. Plutôt que d’imposer leurs exigences aux Palestiniens, les États-Unis et l’UE feraient mieux de prendre conscience que les compromis entrepris par l’Autorité palestinienne et le gouvernement d’union ne reflètent pas les buts et les objectifs de la véritable résistance palestinienne.
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* Ramona Wadi est écrivain et journaliste freelance
https://www.middleeastmonitor.com/b...
Traduction : Info-Palestine.eu - Valentin B.
http://info-palestine.net