samedi 23 janvier 2010

Rencontre Medvedev-Abbas le 26 janvier à Sotchi (Kremlin)

Mahmoud Abbas
Mahmoud Abbas
21:49 22/01/2010
© POOL
MOSCOU, 22 janvier - RIA Novosti
Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se rendra en Russie pour une visite de travail du 25 au 28 janvier sur l'invitation du président russe Dmitri Medvedev qu'il rencontrera le 26 à Sotchi, rapporte le service de presse du Kremlin.

La dernière rencontre Medvedev-Abbas date d'avril 2009. A l'époque, dans la capitale russe, les deux hommes ont évoqué le règlement au Proche-Orient et ont abordé la question de la conférence de Moscou sur le Proche-Orient, dont l'idée avait été proposée par la Russie et soutenue, notamment, par la partie palestinienne.

La Russie fait partie du Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et ONU) pour le règlement au Proche-Orient et recherche activement des variantes de rapprochement des positions arabe et israélienne.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré vendredi que Moscou prônait la reprise la plus rapide possible des négociations sur le règlement au Proche-Orient et poursuivrait à cette fin ses contact avec le mouvement palestinien Hamas.

Le Hamas et le Fatah (mouvement dont M.Abbas est leader) sont en conflit ouvert depuis que le mouvement islamiste, qui avait remporté les législatives de 2006, a délogé de Gaza par la force les fidèles du Fatah en juin 2007.

Par ailleurs, la partie palestinienne refuse de se remettre à la table des négociations tant que l'Etat hébreu n'aura pas gelé la colonisation dans les territoires palestiniens et n'aura pas reconnu les frontières de 1976 comme ligne de délimitation du futur Etat palestinien.

Dans le but de débloquer les négociations de paix avec les Palestiniens le gouvernement israélien a décrété un moratoire de dix mois sur l'octroi de permis de construire dans les colonies juives de Cisjordanie.

Les Palestiniens ont considéré ces concessions comme insuffisantes pour reprendre le dialogue et continuent d'insister sur le gel total de la création de colonies, y compris à Jérusalem

Ce moratoire partiel ne concerne en effet ni les constructions en cours ni les nouvelles habitations à Jérusalem-Est.
http://fr.rian.ru/world/20100122/185913292.html

Gaza : Israël dédommage les Nations Unies pour les dégâts causés

Un entrepôt de l'UNRWA endommagé lors du conflit à Gaza en janvier 2009.
22 janvier 2010 – Le gouvernement israélien a versé 10,5 millions de dollars aux Nations Unies pour les pertes subies durant le conflit à Gaza du 27 décembre 2008 au 19 janvier 2009, a annoncé aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky.
« Avec ce paiement, les Nations Unies ont convenu que les questions financières liées aux incidents répertoriés par la Commission d'enquête du Siège de l'ONU sont réglées », a-t-il déclaré.

En juillet 2009, l'ONU avait présenté au ministère des affaires étrangères d'Israël une demande de remboursement pour les pertes subies lors du conflit à Gaza. Le Secrétaire général a souligné « l'approche coopérative » du gouvernement israélien dans les discussions qui ont permis ce règlement.

Cet argent ne permettra pas lui-même de réparer les bâtiments et les équipements endommagés, a souligné M. Nesirky. En effet, pour cela, le passage rapide et sans entrave de ciment et d'autres matériaux de construction est nécessaire d'urgence.

« Comme pour la reconstruction générale de Gaza, nous appelons à nouveau à la levée du blocus, afin que la population puisse rebâtir ses maisons et son économie », a expliqué le porte-parole.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21062&Cr=Gaza&Cr1=Isra%EBl

Qassem : le projet américano-israélien vise à amplifier la pauvreté du peuple palestinien

22 Jan 2010
Naplouse – Cisjordanie / L'intellectuel palestinien Abdl Sattar Qassem a appelé à cesser de courir derrière les projets qui nuisent à la cause palestinienne qui concerne, a-t-il précisé, tout un peuple et non les individus.
     Dans un entretien accordé aujourd'hui à la chaîne satellitaire al-Aqsa, M. Qassem estime que le projet américano-israélien vise à aggraver la pauvreté du peuple palestinien, soulignant que les nouvelles propositions américaines sont clonées d'anciens projets et que les Américains de même que les Israéliens ne veulent pas donner au peuple palestinien ses droits légitimes.
     Il a dans ce contexte mis en évidence le paradoxe de la politique de la Maison-Blanche qui qualifie la colonisation d'embuche sur le chemin de la paix, tout en affirmant que son appui à Israël est continu.
     De son côté, M. Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a indiqué que l'intransigeance israélienne a vidé le processus de paix son contenu et que les Etats-Unis n'ont pas exercé des pressions sur Israël pour ajuster ce processus.
   A.A. / Gh.H. 

Machaal : La cohésion entre la résistance et le peuple a fait échouer l'agression israélienne

23 Jan 2010
Damas / M. Khaled Machaal, chef du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, a indiqué que c'est la cohésion entre la résistance et le peuple qui a donné lieu à la victoire des Gazaouis face à Israël et que l'attachement de ces derniers à leur territoire malgré la mort de plus de 1500 palestiniens a fait échouer l'agression israélienne barbare.
     Lors de la 1e commémoration de la résistance des Gazaouis à l'agression israélienne, M. Mechaal a fait noter que cette agression a révélé au monde la réalité agressive de l'entité sioniste et suscité la sympathie mondiale avec les fils de la bande de Gaza.
     Il a par ailleurs exprimé le remerciement du peuple palestinien à la Syrie sous la direction du président Bachar al-Assad pour avoir accueilli la résistance et demeuré aux côtés des Palestiniens.
     "Le combat du peuple palestinien contre le plan sioniste est le combat de la justice contre l'injustice et de la liberté contre l'occupation, et quelle que soit l'arme que possède Israël, il ne pourra briser la volonté des Palestiniens", a dit M. Mechaal, affirmant que le peuple palestinien ne veut pas la guerre, mais s'attache malgré tout à ses droits.
     D'autre part, il a appelé la nation arabe à aider Gaza "dont les maisons sont toujours en décombres, le peuple assiégé et les points de passage fermés".
     Il a également réitéré l'attachement de son mouvement à la question des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes. "Gilaat Chalitt ne regagnera son foyer que lorsque les détenus palestiniens retrouvent leurs familles", a-t-il dit.
     M. Mechaal a aussi mis en garde contre les politiques de judaïsation qu'adopte Tel Aviv dans la Ville Sainte d'al-Qods.
     De son côté, M. Oussama Addi, membre de la direction nationale du Parti Baas arabe socialiste, a affirmé que les peuples opprimés n'ont de choix que la résistance pour récupérer leurs droits.
     Il a appelé les Nations-Unies, le Conseil de Sécurité, la Ligue arabe et le Conseil des droits de l'Homme à assumer leurs responsabilités à l'égard des crimes israéliens perpétrés quotidiennement contre les Gazaouis.
     Parallèlement, il a réitéré l'appui de la Syrie à la résistance comme seul moyen susceptible de préserver la dignité de la nation.
   A.A. & T. Slimani 

Déboires israéliennes et scénarios de guerre (1)


21/01/2010 Sur plusieurs dossiers régionaux, ce sont des échecs cuisants que l'entité sioniste a essuyés. Bien entendu, les responsables israéliens ne l'affichent pas ostensiblement, mais ils semblent bien être voués à l'évidence que leurs ennemis traditionnels tiennent bons face aux pressions de toutes couleurs exercées contre eux. Et ce malgré les contributions généreuses des Américains, des Français, des Britanniques, en plus des Allemands qui opèrent une diplomatie d'ingérence et de pressions politiques, économiques et médiatiques, assistées par des parties internes.   

Ces revers sont certes palpables aussi bien au Liban,  en Iran, et en Syrie, voire même sur  le dossier palestinien quoique le plus fragile.  Auxquels s'ajoute de plein la crise avec Ankara qui s'avère de plus en plus être l'un des fiascos les plus flagrants d'Israël. Sachant qu'Ankara avait été l'un des premiers pays musulmans à avoir entretenu des relations avec Israël, depuis  plus de cinquante années.
Même si les analystes israéliens n'osent toujours pas le comparer à celui essuyé en 1979, lorsque l'Iran est passé du clan des amis Israël à celui de ses ennemis les plus farouches.
Concernant les trois pays précités, aucun de tous les stratagèmes sionistes  utilisés directement ou via les alliés occidentaux d'Israël n'ont porté leurs fruits. Tous trois se cantonnent aussi fortement dans le camp de la résistance et de l'affrontement avec Israël. Tous les trois sont aussi solidement des alliés inséparables.

Tous trois ont surmonté les pressions exercées contre eux, depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, date fatidique pour les déclencher.
L'affaire qui n'a pas encore révélé ses secrets quant aux auteurs du crime a été exploitée pour accuser le Hezbollah et la Syrie, et par intermittence l'Iran.
Avec pour harcèlement la formation du  tribunal international, les accusations et les arrestations arbitraires (des officiers libanais entre autre), la propulsion de faux témoins, les assassinats ciblés (dans les trois pays), en passant par la guerre israélienne de juillet 2006, les frictions intercommunautaires en mai 2008, la guerre de Gaza et sans oublier les dizaines de réseaux d'espionnage disséminés dans toutes parts
Au Liban, considéré être le front avancé de la confrontation avec l'entité sioniste, tous les efforts ont été déployés en vue de l'écarter de la Syrie, et de désarmer le Hezbollah, sinon de l'affaiblir. Des éléments internes s'étaient eux aussi mêlés à la valse en l'engouffrant dans les aléas du jeu politique libanais. Le tout pour le divertir de sa mission libératrice.
Après six années infernales, le parti de la résistance libanaise se trouve plus que jamais en position de force, ralliant un poids politique interne acquis grâce à sa présence au sein du parlement et du gouvernement (à l'insu des menaces israéliennes), à la poursuite de sa prédisposition miliaire pour faire face à toute agression.
Alors que l'autre camp se trouve en phase de dislocation. Dernièrement, le gouvernement de Netanyahou s'était même plaint que les Américains aient échoué dans leur tentatives de changer l'armée libanaise, mettant en garde contre toute velléité de lui procurer un équipement militaire perfectionné.
 Signe supplémentaire de la posture plutôt confortable du Hezbollah: Israël est sur le qui vive s'attendant à tout moment sa revanche pour l'assassinat de son dirigeant militaire Imad Moughniyeh.

La Syrie, supposé être le front médiateur était dans le collimateur. Pointée du doigt  dès les premières minutes de l'assassinat de Hariri, et après avoir été amenée à quitter le Liban, ses responsables étaient sous le coup d'une campagne médiatique et politique libanaise et arabe qui escortait capricieusement  les convocations de l'enquête internationale. Tandis que les puissances occidentales, et leurs alliés arabes lui infligeaient une violente  politique d'isolement. IL y eu même une tentative de renversement de son jeune président Bachar El-Assad, pour le remplacer par son oncle Rifaat.
En fin de compte, toutes les pressions sont tombées dans l'eau. Avec sur toile de fond, entre autre,  le dévoilement des faux témoins, le changement suspect des enquêteurs, l'acquittement des quatre officiers libanais, l'attardement des résultats de l'enquête internationale…

Aujourd'hui Damas est pratiquement innocentée, après l'ouverture amorcée avec les Occidentaux, puis les pays arabes, surtout l'Arabie Saoudite, qui était la plus outragée par l'assassinat de son dauphin Hariri. Le tout en poursuivant son alliance stratégique aussi bien avec le Hezbollah et l'Iran, et en en tissant une nouvelle avec son voisin turc. Au niveau du conflit arabo-israélien, elle n'a présenté aucune concession, et affirme son attachement à la libération inconditionnelle du Golan occupée.

Du côté iranien, considéré être le front arrière du camp de la résistance et de l'affrontement, surtout avec son actuel président Mahmoud Ahmadinejad qui a repris la rhétorique anti israélienne de l'Imam Khomeiny, les pressions israélo-occidentales ont œuvré sur deux fronts. Sachant que les Israéliens tentaient tant bien que mal de passer inaperçus, en mettant les Occidentaux de l'avant, dans une tentative d'internationaliser ce qu'ils considèrent être la menace iranienne.
D'abord, c'est surtout son dossier nucléaire qui a été pris à charge, dans une violente politique de harcèlement :  accusant sans preuves Téhéran de vouloir militariser son programme, déplaçant le dossier de l'Agence internationale de l'énergie atomique vers le Conseil de sécurité, biaisant les rapports objectifs de cette dernière par des articles publiés pour semer des rumeurs, promulguant des résolutions en vue de suspendre l'enrichissement de l'uranium, menaçant de sanctions paralysantes tout en essayant de vaincre les réticences de Pékin et Moscou.
En second plan, il y eu les tentatives sur le front politique de renversement du régime de la république islamique, à travers des forces iraniennes internes. Alors que ce mouvement a éclaté au lendemain du scrutin présidentiel de juin 2009, mettant en doute les résultats des élections, puis s'est estompé;  force est de constater sa résurrection le mois dernier. Elle coïncide avec l'échec cuisant des puissances occidentales à persuader les Russes et les Chinois de se rallier à un durcissement des sanctions. Alors que pendant près d'un an, les responsables américains, français britanniques ou allemands, se relayaient à tour de rôle pour rendre visite aux responsables de ces deux pays, tout en faisant croire qu'ils les ont ralliés à une durcissement des  sanctions.
Lors de la dernière rencontre des 5+1, les faux-semblants occidentaux ont été dévoilés au grand jour, et aucune sanction n'a pu être votée. Alors que le mouvement de contestation contre le régime s'estompait, sous les coups des manifestations grandioses qui sont descendues dans les rues pour défendre le régime.
Leila Mazboudi
( À suivre)  
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120901&language=fr

Le droit de résister à l’occupation et à l’agression

Liban - 23-01-2010
Par Mounir Chafiq
Intervention de Mounir Chafiq dans le cadre de la Rencontre internationale et arabe pour le soutien à la résistance, Beyrouth, du 15 au 17 janvier 2010. 
Le droit de résister à l’occupation étrangère et le droit de résister à l’agression militaire extérieure prennent leur source dans le droit à l’auto-défense tant au niveau du peuple que de la communauté et de l’individu. De même, ils prennent leur source dans le droit à l’égalité des peuples quant à la souveraineté sur leur pays et l’illégalité de l’agression extérieure armée contre cette souveraineté ainsi que l’illégalité de piétiner celle-ci en transformant cette agression en occupation permanente ou temporaire.






















Je considère l’agression militaire extérieure comme étant un acte contraire aux droits des peuples. Elle est illégale du point de vue du droit international qui repose sur des traités conclus entre les pays du monde entier afin de poser les bases de la paix et de la coexistence entre ces pays. Sans cela, il règnerait les guerres et le chaos. Le fort pourrait légalement agresser le faible et disposer de lui conformément à la loi du plus fort qui ressemble à la loi de la jungle.

C’est pour cela qu’eut lieu un accord mondial, entre tous les pays y compris les grandes puissances, les pays colonisateurs et les pays impérialistes, qui ont pratiqué, et qui continuent de pratiquer, la politique du plus fort et de la domination. Ces accords rendent illégales l’agression, la colonisation et l’occupation des terres des autres. L’objectif est de délégitimer l’agression d’un peuple par un autre ou d’un pays par un autre tant que tous reconnaitront l’égalité, la coexistence et la coopération. Sinon, il règnerait le chaos et on retournerait à la loi de la jungle.

Il est vrai que les grandes puissances qui ont usé, et qui continuent d’user, de la force militaire, ou de pratiquer la politique du plus fort, afin d’imposer leurs objectifs aux autres, ont approuvé et signé ces accords. Cela a contraint les grandes puissances à avoir recours à la politique des deux poids deux mesures concernant le droit international. Les grandes puissances ont installé ce droit pour réguler les relations entre elles et pour protéger leurs intérêts et leurs zones d’influence d’une part ; et d’autre part elles étaient obligées de l’accepter sous la pression des autres peuples - la majorité des peuples du monde - qui ont un intérêt sûr à rendre illégales l’agression militaire et l’occupation en dehors de la légalité internationale.

Il est important de souligner que l’adoption du droit international, avec le droit à la légitime défense et l’égalité entre les peuples, oblige à reconnaitre le droit à la résistance dans toutes ses variétés. Notamment, la résistance armée du peuple qui est exposé à une agression militaire extérieure ou qui vit sous l’occupation étrangère ; que cette occupation soit colonialiste ou néo-colonialiste, ou que ce soit une colonisation de peuplement, ou bien par des traités colonialistes qui lui ont été imposés par la force ou par une guerre d’occupation. Ce droit à la résistance armée, ou à la résistance sous toutes ses formes, a aussi été énoncé dans les accords et toutes les normes internationales, notamment dans la Charte des Nations Unies.

En d’autres termes, il est du droit du peuple opprimé ou de l’Etat agressé par un autre de résister à une agression militaire ou à une occupation résultant d’une agression militaire (l’occupation et le blocus représentent une agression militaire continue). Ce droit rejoint le principe de justice et les principes de la liberté et de la dignité visant à l’établissement d’un système mondial qui sorte vraiment du monde de la jungle ou du monde des requins des océans.

Ainsi est considérée la justice de cette cause qui a engendré la résistance armée et son soutien mondial. Elle est considérée comme une partie de la justice mondiale qui reflète l’intérêt et le bien des peuples.
 http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13308&type=analyse&lesujet=R%E9sistances

Jérusalem-Est occupée: 50.000 Palestiniens abandonnés à leur sort


22/01/2010 Ils sont résidents de Jérusalem mais privés de services fournis par la municipalité israélienne: plus de 50.000 Palestiniens du secteur oriental de la Ville sainte se retrouvent dans une situation absurde, de l'autre côté du "mur de séparation".
  
Sitôt franchi un barrage militaire israélien, à l'entrée du faubourg de Kfar Aqeb, on entre dans un autre monde: les rues sont pleines d'ornières, certaines ne sont pas goudronnées, des immondices s'entassent avant d'être brûlées et de nouvelles maisons jaillissent du sol dans une profusion anarchique au défi de toute planification urbaine.
  
"Nous vivons dans un no man's land. La police palestinienne ne peut faire la loi ici car nous faisons toujours partie de Jérusalem-Est. La police israélienne n'intervient pas davantage puisque nous sommes de l'autre côté du mur", explique Samih Abou Romeileh, 33 ans, qui anime un comité de quartier.
  
Il y a quelques semaines, rapporte ce directeur d'école, "quatre voyous armés ont pu terroriser impunément enfants et professeurs pendant une heure et demie sans que personne n'intervienne" malgré les appels à un poste de police israélien voisin.
  
En cas d'urgence médicale, "il est difficile de transporter des malades à Jérusalem, étant donné que les ambulances israéliennes refusent de franchir le barrage", témoigne-t-il.
  
Il en va de même pour la voirie. Il a fallu, selon lui, que le comité de quartier ameute les médias en déversant à Tel Aviv, devant des caméras, les poubelles de Kfar Aqeb, pour que la municipalité hiérosolomytaine signe enfin un contrat avec un entrepreneur local.
  
Seules les écoles publiques sont encore financées par la mairie de Jérusalem et le ministère israélien de l'Education.
   "Tout est fait du côté israélien pour nous séparer de Jérusalem et se débarrasser de nous. Mais sans le reconnaître officiellement car cela signifierait qu'Israël renonce à une partie de Jérusalem-Est", s'indigne-t-il.
  
"Nous vivons dans une grande prison depuis la construction du mur", se plaint Nisreen al-Mimi, 32 ans, une mère de quatre enfants, dont la maison se situe à quelques dizaines de mètres de la muraille de huit mètres de haut.
  
Comme les autres habitants de Kfar Aqeb, elle se plaint de devoir s'acquitter des impôts municipaux sans contrepartie de la municipalité.
   "Ici, c'est chacun pour soi, il n'y pas de loi", confie un voisin septuagénaire, dont la maison est tout près de la barrière de séparation.
  
Présentée par Israël comme une "clôture anti-terroriste", cette barrière est qualifiée par les Palestiniens de "mur de l'apartheid".
   Début janvier, le responsable du dossier de Jérusalem-Est de la mairie, Yakir Segev, a admis pour la première fois que "la municipalité de Jérusalem ne gère plus les quartiers (hors du mur) où se trouvent quelque 55.000 résidents".
   "L'Etat d'Israël a en fait renoncé à ces quartiers. Ils échappent à son contrôle et certainement à celui de la mairie", a souligné M. Segev.
  
Pour l'Association israélienne des droits civils, cet aveu a "dévoilé le pot-aux-roses alors que depuis des années la mairie prétendait se soucier du bien être des habitants de ces quartiers".
   "On se débarrasse de toute responsabilité sur ces quartiers sans pour autant la confier à l'Autorité palestinienne", renchérit Orly Noï, une responsable de l'ONG Ir Amim ("Une Ville pour tous les peuples").
   "On veut une Jérusalem unifiée sans en payer le prix", ajoute-elle, en référence à une loi israélienne de 1981 décrétant Jérusalem "capitale unifiée d'Israël" à la suite de l'annexion du secteur oriental conquis par l'armée israélienne lors de la Guerre des Six jours en juin 1967.
Par Marius SCHATTNER
(AFP) 

Salah : Les 6 prochains mois seront décisifs pour Al-Aqsa

Jérusalem - 22-01-2010
Par Ezzedeen AlQassam Brigades 

L’éminent leader musulman dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Raed Salah, a averti jeudi que l’occupation sioniste accélérait ses plans de judaïsation de la Mosquée Al-Aqsa, décrivant les six premiers mois de cette année comme « décisifs » pour la Mosquée.














Dans un communiqué de presse publié par Quds Press, Salah fait allusion à plusieurs signes indiquant que les six premiers mois de cette année seront décisifs pour ce qui concerne la Mosquée Aqsa, prédisant que de nombreux événements graves surviendront pendant cette période concernant le dossier Aqsa.

A ce sujet, Salah a accusé l’occupation sioniste de projeter de construire un « faux » temple aux dépens de la Mosquée Aqsa, ajoutant que l’occupation creuse depuis longtemps sous la Mosquée pour créer un réseau de tunnels sous l’édifice saint, la vieille ville de Jérusalem et le quarter Silwan, qui est très proche de la Mosquée, et que l’occupation sioniste va relier ces tunnels entre eux.

« Nous avons commencé à remarquer des fissures dans les maisons palestiniennes de la vieille ville, le quartier Silwan et certaines parties des bâtiments d’Aqsa, » a confirmé Salah, précisant que de nombreuses familles jérusalémites disaient que plusieurs maisons du quartier s’étaient effondrées en raison des creusements de ces tunnels.

De plus, Salah a souligné que l’occupation sioniste à Jérusalem avait commencé la construction d’une synagogue près de la Place Buraq qui serait inaugurée le 16 mars, ce qui, a-t-il affirmé, aura un impact très négatif sur la Mosquée.

Il a aussi accusé l’occupation sioniste d’envisager de partager la Mosquée Aqsa entre les Musulmans et les Juifs, de la même manière qu’elle l’a fait avec la Mosquée Ibrahimi à Al-Khalil (Hébron) en 1994 [après qu’un colon sioniste armé ait massacré des dizaines de fidèles palestiniens priant dans la Mosquée].

Salah a appelé les dirigeants et les peuples arabes et musulmans à se lever au niveau de l’événement et de briser la position passive qu’ils ont adoptée depuis des décennies maintenant, soulignant que les Arabes et les Musulmans avaient en main les cartes à utiliser pour faire pression sur l’occupation.

Salah a été récemment condamné par un tribunal sioniste à neuf mois de prison à cause de son rôle dans la défense de la Mosquée Aqsa et dans la dénonciation des projets sionistes contre elle.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13307&type=communique&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Pour le huitième anniversaire de l’enlèvement du camarade Sa’adat, le FPLP condamne la coopération de la sécurité de l’Autorité Palestinienne avec l’occupant


Palestine - 22-01-2010
Par Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) 

Le Front populaire pour la libération de la Palestine a dénoncé l’Autorité palestinienne et ses forces de sécurité pour le kidnapping de son Secrétaire général, le camarade Ahmad Sa’adat, le 15 Janvier 2002, pour le huitième anniversaire de ce complot visant à arrêter le camarade Sa’adat à la demande de l’Occupation. Le 13 Janvier 2010, le FPLP a demandé à tous tirer les leçons et des expériences de compter sur les promesses américaines et israéliennes et à mis en garde contre la manipulation du front intérieur palestinien avec des plans de coopération de sécurité qui ne servent que l’Occupation et ses objectifs de liquidation d’une direction nationale éprouvée et fiable.



L’enlèvement de Camarade Sa’adat par les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne après l’avoir attiré à une réunion sous de faux prétextes à Ramallah suivaient les demandes de l’Occupation pour emprisonner le leader après la liquidation par le FPLP du symbole de l’extrémisme, du racisme sioniste, le ministre du tourisme Rehavam Ze ‘ Evi, en réponse à l’assassinat du secrétaire général du FPLP, Abu Ali Mustafa.

Le FPLP a déclaré à l’époque et le réaffirme aujourd’hui que les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne en arrêtant le Secrétaire général d’un parti politique palestinien et d’une faction minoritaire de la résistance, un chef de file du mouvement national palestinien et de l’OLP, a créé un précédent inacceptable et dangereux. Le Front a souligné que cette action était un départ de toutes les normes du traitement des litiges internes et qu’elle a franchi toutes les lignes rouges dans l’arène palestinienne interne, en répondant aux demandes et aux exigences de l’Occupation.

Dans sa déclaration le Front à dit que cette obéissance aux forces ennemies accompagnée par le mépris de l’unité nationale et du partenariat, de la démocratie, du droit et de la justice, a seulement mené à des diktats plus élevés de l’Occupation, miné les principes de partenariat national et affaiblit l’unité nationale. Il a déclaré que ces actions servent l’intérêt de l’occupation et sapent la culture de la résistance, aident l’Occupation dans son objectif de liquider la résistance, ses cadres et ses dirigeants, et aident ses plans pour voler la terre palestinienne, expulser le peuple palestinien, et de saper les droits des Palestiniens.

Le Front a exigé que l’Autorité palestinienne admette sa responsabilité – en plus de la responsabilité des États-Unis et de la Grande-Bretagne à différents niveaux – comme faisant partie de « l’affaire de Jéricho» qui a emprisonné le Camarade Sa’adat et ses camarades dans la prison de Jericho sous contrôle américain et britannique, et qui a conduit plus tard au siège de la prison par l’armée de d’Occupation et l’enlèvement de Sa’adat et de ses camarades pour les prisons sionistes.

Le FPLP a déclaré que l’Autorité est responsable de cet emprisonnement, ainsi que la complicité directe des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne dans l’attaque de l’Occupation contre la prison, ce qui les place sur le même niveau de responsabilité encourue par l’Occupation pour l’emprisonnement du e camarade Sa’adat. Il a appelé à la liberté pour le camarade Sa’adat et pour tous les prisonniers dans les geôles de l’Occupation, en saluant leur ténacité.

Source du communiqué en français : Futur Rouge

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13302&type=communique&lesujet=Prisonniers 

Rencontre Mitchell-Abbas dans un climat de scepticisme général


22/01/2010 L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell doit s'entretenir vendredi après-midi avec le président palestinien Mahmoud Abbas, dans un climat de scepticisme général quant à une relance du processus de paix.
   "Les chances d'une reprise du processus de paix sont minces", a déclaré un ministre israélien au quotidien Haaretz, estimant sous couvert de l'anonymat que la mission Mitchell est vouée à l'échec.
  
M. Mitchell a rencontré jeudi les principaux dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la guerre Ehud Barak, sans la moindre avancée apparente après ces entretiens.
  
La visite de l'envoyé américain, qui s'est rendu à Beyrouth et Damas dans le cadre d'une tournée régionale, survient au moment où une nouvelle controverse oppose Israéliens et Palestiniens sur les frontières du futur Etat palestinien.
  
Dans une interview publiée jeudi par l'hebdomadaire Time, le président américain Barack Obama a lui même reconnu avoir mal évalué les possibilités de paix au Proche-Orient.
   "Je pense que nous avons surestimé nos possibilités de les convaincre (Israéliens et Palestiniens)" d'engager des négociations de paix, a-t-il avoué.
   "C'est un problème inextricable", a-t-il estimé, en renvoyant Israéliens et Palestiniens dos à dos.
   "Il est très difficile pour les Israéliens et les Palestiniens d'ouvrir un vrai dialogue à cause de l'environnement politique, de la nature des coalitions (dont ils dépendent) avec les autres, aussi bien à cause des coalitions (qu'ils dirigent) ou des divisions dans leurs propres sociétés", a ajouté M. Obama.
  
Sur le fond, les positions entre les deux parties sur les grands dossiers d'un règlement de paix --frontières d'un futur Etat palestinien, colonisation israéliennes, Jérusalem-Est, réfugiés-- apparaissent très éloignées.
  
En outre, les deux parties n'arrivent même pas à s'entendre sur une relance des négociations suspendues depuis plus d'un an à la suite de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza (décembre 2008-janvier 2009).
  
L'Autorité palestinienne refuse de reprendre le dialogue sans un gel total de la construction dans les implantations juives en Cisjordanie occupée.
   Israël, de son côté, a accepté de freiner la construction dans les colonies pendant dix mois mais ce moratoire ne concerne pas Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée en juin 1967.
  
Cette semaine, M. Netanyahu a laissé peu d'espoir sur les chances d'une reprise rapide des négociations. Il a une fois de plus exhorté l'Autorité palestinienne à revenir à la table des négociations "sans conditions préalables".
   Le Premier ministre a averti par la même occasion qu'Israël maintiendrait une "présence" le long de la frontière orientale d'un futur Etat palestinien, dans la région limitrophe avec la Jordanie, afin d'empêcher toute infiltration d'armes.
   Les Palestiniens ont aussitôt rejeté cette exigence, accusant Israël de mettre "des obstacles supplémentaires" à la reprise des négociations.
   Ils demandent en fonction des résolutions onusiennes que leur futur Etat soit basé sur les frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, annexée par Israël. 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120955&language=fr 

Pas de présence d'Israël à l'intérieur du futur Etat palestinien (Roudeina)


Palestine - 22-01-2010
Par AFP 
L’'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a catégoriquement rejeté jeudi toute idée de présence israélienne à l'intérieur du futur Etat palestinien, comme l'a réclamé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"La direction palestinienne n'acceptera pas la présence d'un seul soldat israélien dans les Territoires palestiniens après la fin de l'occupation", a déclaré à l'AFP le porte-parole du président Abbas, Nabil Abou Roudeina.

M. Netanyahu a souhaité mercredi qu'Israël maintienne une "présence" le long de la frontière orientale d'un futur Etat palestinien, dans la région limitrophe avec la Jordanie, afin d'empêcher toute infiltration d'armes. "Dans le cadre d'un futur règlement avec les Palestiniens, il faudra une présence israélienne sur la frontière orientale de l'Etat palestinien", c'est-à-dire dans la vallée du Jourdain, a expliqué M. Netanyahu, sans donner de précision sur la nature de cette "présence". "Nous n'accepterons rien de moins qu'un Etat palestinien complètement souverain sur l'ensemble des Territoires, avec ses propres frontières, ses propres ressources et son propre espace aérien", a répondu M. Roudeina. "Nous n'accepterons aucune présence israélienne sur notre terre, qu'elle soit militaire ou civile, et nous n'accepterons pas que notre Etat soit sous protection israélienne", a-t-il insisté.

La déclaration de M. Netanyahu complique la tâche de l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell, qui vient de commencer une nouvelle tournée en Israël et dans les Territoires, estiment les observateurs. En effet, les Etats-Unis tentent de mettre sur pied une nouvelle initiative, assortie d'un plan de négociation en deux ans et de garanties offertes par Washington, pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix depuis un an.

Le dossier très sensible des frontières palestiniennes fait partie des négociations de paix, M. Netanyahu réclamant la création d'un Etat palestinien démilitarisé.

Les Palestiniens, eux, demandent que leur futur Etat soit basé sur les frontières d'avant la guerre de juin 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël
  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13301&type=communique&lesujet=Politique%20int%E9rieure

Se mettre à la tête du Hezbollah: scénarios israéliens de guerre


22/01/2010 Une étude académique israélienne a tenté de deviner les scénarios de défense du Hezbollah en cas d'attaque israélienne. Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, elle a recueilli ses informations auprès d'instituts israéliens de décisions.
Contrairement au  tapage médiatique qui accompagne les manœuvres militaires israéliennes de toutes natures, notamment celles qui devraient avoir lieu prochainement à proximité de la frontière avec le Liban, la prudence semble être de mise.
Le Hezbollah aurait bien préparé sa bataille.

Selon le rapport publié par l'Institut des études sur la sécurité nationale à l'Université de Tel Aviv, le parti de la résistance libanaise ne rate aucune occasion, depuis la dernière guerre contre le Liban de 2006, pour en tirer les leçons et accroître ses capacités en préparation à une éventuelle guerre future.

Il aurait ainsi recruté des milliers de volontaires appartenant à toutes les communautés religieuses libanaises, pour élever son niveau de combattivité en cas d'offensive terrestre au cœur des territoires libanais. Le rapport évoque aussi des entrainements intensifs pour ses combattants pour l'adapter à l'utilisation de nouveaux équipements militaires que le Hezbollah ne possédait pas dans le passé.  

Le rapport perçoit également une course intensive aux armements à laquelle il s'adonne, en vue  de perfectionner en quantité et en qualité ses capacités balistiques, de sorte que ses missiles puissent atteindre  n'importe quelle colonie en Palestine occupée.
Cette course viserait également à se procurer de nouvelles générations de missiles anti-char qui se sont avérés très efficaces durant la guerre de Juillet.

L'étude évoque aussi que le Hezbollah est persuadé de la nécessité de se ravitailler en systèmes anti aériens plus modernes et plus intelligents pour abattre les bombardiers israéliens à haute altitude.

Elle avance dit que le Hezbollah a transformé les villages libanais situés tout au  long de la frontière en centres de surveillance et de collecte d'informations, ainsi qu'en première ligne de défense contre "Israël".

Selon ses prévisions, grâce à son déploiement dans le sud du Litani, le Hezbollah va mener des combats contre  les unités importantes qui y seront investies par l'armée israélienne, à partir des tunnels. Des soldats israéliens risquent également d'être capturés.
Alors que son déploiement au nord du Litani lui a permis de mettre en place des fortifications, dont certains systèmes de missiles de moyenne et longue portée qui peuvent bloquer toute opération de convolution tentée par l'armée israélienne.

Toujours en se mettant à la tête des stratèges militaires du Hezbollah, l'étude prévoit que ces derniers veuillent exploiter la sensibilité de la société israélienne pour le nombre élevé des tués israéliens, en voulant provoquer une crise de confiance entre l'opinion publique israélienne et le commandement politique et militaire et dans le but de brouiller l'opération terrestre.

Par ailleurs, la forte augmentation des différents types de missiles et l'élargissement de leur champ de diffusion surtout pour la gamme des missiles à longue portée pouvant frapper plusieurs objectifs à la fois, devraient selon le rapport perturber la capacité de frappe de la force aérienne israélienne, et surtout rendre vulnérable le front israélien intérieur .
Prenant compte de la nouvelle équation imposée par le commandement de la résistance libanaise, Tel Aviv contre Beyrouth, le sort des Israéliens est susceptible de ne pas être différent de celui des Libanais.

Le rapport de l'Institute for National Security Studies craint surtout que les bombardements du Hezbollah visant "Israël" en profondeur n'aient une incidence sur l'action des réservistes de l'armée israélienne et les efforts qu'ils déploient sur le territoire libanais.
Surtout au cas où des postes de commandement sont pris pour cible, les opérations de leur sauvetage et protection risque for de prendre alors le dessus, au dépens des efforts logistiques sensés dépêcher les renforts et les approvisionnements au champ de bataille.

Le rapport s'attend à ce que le Hezbollah veuille élargir son champ d'action et de frappe en direction des cibles aériennes et maritimes. un exploit pareil serait perçu par le Hezbollah comme étant facteur de déséquilibre pour l'ennemi permettant également de de brouiller leurs calculs, appréhende l'étude.
( Avec la collaboration de la section hébraïque de la télévision AlManar) 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=121020&language=fr

Fayad au Congrès de Hertzilia sur la sécurité nationale israélienne‏

Palestine - 21-01-2010
Par Arabs48 
Le premier ministre de l'autorité de Ramallah va participer au congrès sioniste de Hertzilia sur la sécurité nationale israélienne prévu pour la fin du mois de janvier, selon les organisateurs du congrès.

Ce congrès annuel est préparé par l'Institut des études et de la stratégie sioniste qui est considéré comme l'un des plus importants en matière de "sécurité" et de stratégie. Y participent habituellement des responsables et experts sionistes et occidentaux et Ehud Barak y sera présent cette année.

A l'ordre du jour : le projet nucléaire iranien, la crise économique internationale, la sécurité énergétique, le rôle d'"Israël" dans la communication mondiale, les orientations stratégiques en Europe et aux Etats-Unis concernant "Israël", les négociations politiques au Moyen-Orient.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13300&type=communique&lesujet=Collabos

Les forces israéliennes d’occupation démarrent leur projet de raser une banlieue de Jérusalem occupée

Jérusalem - 21-01-2010
Par Palestine Info 
La police israélienne et les gardes frontières ont distribué mercredi des ordres de démolition à cinq familles d’Al-Bustan, à Jérusalem occupée. La police de l’occupation a barré l’accès au quartier par des barrières métalliques, et les habitants ont jeté des pierres aux policiers pour les empêcher de distribuer les notifications.


Pour sa part, Fakhri Abu Diab, membre du Comité de Défense des terres d’al-Silwan et d’al-Bustan, a mis en garde dans un communiqué de presse contre la gravité de telles opérations policières.

Il a dit que les fonctionnaires de la municipalité avaient clairement informé les habitants que l’application du plan de démolition du quartier al-Bustan était maintenant lancée.

Abu Diab a dit que les habitants redoutaient que la municipalité rase la totalité du quartier al-Bustan, composé de 88 maisons qui abritent 1.500 personnes.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13298&type=temoignage&lesujet=D%E9molitions%20de%20maisons

Israël et la « Petite-Bretagne »

jeudi 21 janvier 2010 - 15h:16
Abdelbari Atwan - Centre Palestinien d’Informations
Le gouvernement britannique se penche actuellement sur l’introduction d’une nouvelle législation abrogeant la compétence universelle de la justice britannique dans le cas de dignitaires étrangers accusés de crimes de guerre qui viendraient en visite.
(JPG)
Gordon Brown est aux ordres de Tel Aviv...
Il est prévu que le gouvernement travailliste de Gordon Brown, qui a été complice de la guerre en Irak, sur la base de mensonges fabriqués, va saisir le parlement la semaine prochaine pour faire passer ces modifications législatives avant les élections de mai prochain.
Le ministère de la Justice britannique, dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Jack Straw, veut transférer le pouvoir de délivrer des mandats d’arrêt des juges aux procureurs, sous prétexte de mettre à l’abri les dignitaires étrangers visitant la Grande-Bretagne d’une arrestation et d’une traduction en justice comme criminels de guerre.
Les seuls dignitaires étrangers accusés de crimes de guerre susceptibles de visiter la Grande-Bretagne sont israéliens. Les modifications législatives envisagées sont donc faites sur mesure pour eux et sont le résultat de la campagne de pressions organisées par le gouvernement de Benjamin Netanyahou et son défenseur, le lobby juif britannique, après qu’un groupe d’avocats respectés ont demandé à un tribunal l’arrestation de Tzipi Livni, l’ancienne Première ministre israélienne accusée d’avoir commis des crimes de guerre lors de la dernière agression de son armée contre la Bande de Gaza, au début de l’année dernière.
Le chantage israélien a réussi à atteindre les résultats souhaités : en changeant la législation britannique, adoptée pour punir les nazis sur la base des Conventions de Genève et des droits humains et sous la pression des Juifs, qui continuent à vouloir venger les victimes de l’Holocauste commis par les criminels de guerre allemands à l’époque nazie.
Plus de 70 députés ont déposé une requête à la Chambre des Communes, critiquant sévèrement ces propositions d’amendements. Ils ont été rejoints par des dizaines de lords, acteurs, écrivains et juristes souhaitant empêcher leur adoption. Ces propositions constituent en effet une insulte à la justice et aux valeurs de la démocratie occidentale.
La pétition signée par ces députés, avocats et défenseurs de droits humains dit : « Nous avons été choqués par les propositions du ministre des Affaires étrangères Ivan Lewis et du secrétaire d’État David Miliband pour modifier la législation britannique afin d’éviter à l’avenir toute tentative de poursuivre des personnes accusées d’avoir commis des crimes de guerre, qu’elles soient israéliennes ou autres, devant des tribunaux britanniques. Nous rejetons toute tentative de porter atteinte à l’indépendance de la justice britannique et tout juge disposant de preuves de crimes de guerre devrait avoir le pouvoir d’ordonner l’arrestation d’un suspect. »
Le célèbre avocat britannique John Hardy relève que l’abrogation de cette loi permettant de poursuivre les criminels de guerre est une décision politique qui constitue une ingérence dangereuse dans les droits fondamentaux des citoyens.
Ce que Hardy n’a pas dit, c’est qu’Israël et ses criminels de guerre sont au-dessus de toute loi, et que leur protection est plus importante que les droits des citoyens britanniques et que l’indépendance du pouvoir judiciaire, source de fierté et modèle pour le monde entier.
Madame Scotland, procureur général, s’est exprimée très clairement, lors d’un discours à l’Université de Jérusalem la semaine dernière : « Notre gouvernement examine en toute urgence les moyens de changer le système judiciaire afin d’éviter l’arrestation des responsables israéliens, qui devraient avoir la possibilité de visiter la Grande-Bretagne en permanence et sans entraves. »
Si les criminels de guerre étaient arabes ou du Tiers Monde, et particulièrement hostiles aux USA ou au Royaume-Uni, ces lois ne seraient pas modifiées mais appliquées sans retard, mais il semble que les criminels de guerre israéliens sont sur le point d’obtenir un blanc-seing du Royaume-Uni et de tous les pays occidentaux pour tuer qui ils veulent et quand ils veulent, des enfants de Gaza au Liban, utiliser des civils comme boucliers humains - comme indiqué dans le Rapport Goldstone - sans craindre d’être traduits en justice.
L’odieux chantage israélien et l’humiliante soumission britannique conduiront peut-être la Grande-Bretagne à rejoindre les États du Tiers Monde et à lui faire perdre ses meilleurs traits distinctifs civilisationnels, car ce n’est que dans les pays qui ne connaissent pas de justice indépendante ni le principe de la séparation des pouvoirs ni les traditions démocratiques occidentales, que l’on modifie les lois suite à des pressions extérieures, sans étude idoine ni clarification minutieuse fondée sur l’intérêt du pays et des citoyens.
Les lois contre les criminels de guerre ne sont pas des lois britanniques à l’origine, mais des lois universelles élaborées par le « monde libre » après la Deuxième Guerre mondiale. Ce monde libre a enjoint tous les États à les adopter. Le Royaume-Uni n’a donc pas le droit de les modifier tout seul, car ces amendements sont contraires aux Conventions de Genève et au droit humanitaire international.
Le monde entier a pris fait et cause pour les victimes du nazisme et il a pris les dispositions nécessaires pour châtier les criminels de guerre en les traduisant en justice, ceci afin que ne se reproduisent plus leurs crimes et un Holocauste collectif. Pourquoi donc ce monde est-il de connivence avec les criminels de guerre israéliens ? Tout simplement parce que leurs victimes sont des Arabes et des Musulmans ? Cette sélectivité odieuse révèle un effondrement de la morale et des valeurs.
La Grande-Bretagne, qui prévoit de modifier sa législation cette semaine afin de protéger les criminels de guerre israéliens, prend une responsabilité morale et juridique vis-à-vis du peuple palestinien, en permettant une effusion de son sang et en donnant le feu vert pour que le carnage continue.
Le Royaume-Uni, par ce geste, réitère son agressivité à l’encontre du peuple palestinien et continue à la persécuter, même dans son exil, en s’alignant de manière honteuse sur ses bourreaux, que la Grande-Bretagne a aidé à installer leur État sur son dos. Le gouvernement britannique, plutôt que d’expier son grand crime contre le peuple palestinien - il est responsable de ses Nakbas depuis 60 ans -, il continue encore ce crime, en fournissant une protection légale et politique à ceux qui ont pris sa terre de force et l’ont marginalisé sur la terre entière, se faisant ainsi leur complice.
Nous joignons notre voix à celles des parlementaires, politiciens, artistes, militants des droits humains et de tous les Britanniques honorables qui s’opposent à ce changement de loi visant à maintenir l’impunité pour les criminels de guerre israéliens.
Et s’il y a vraiment un besoin urgent de modification législative, ce serait pour conserver un minimum d’indépendance à la justice.
(JPG)

19 janvier 2010 - CPI - Traduit par Tafsut Aït Baamrane
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8031

Israéliens en faveur du boycott

vendredi 22 janvier 2010 - 11h:36
CAPJPO-EuroPalestine
Plusieurs israéliens et associations israéliennes comme l’ICAHD et la Coalition des femmes israéliennes pour la Paix ont déjà fait connaître leur appel au boycott dIsraël et de tout ce qui profite de l’occupation israélienne*.
Ci-dessous une nouvelle liste de personnalités israéliennes qui soutiennent la campagne de boycott (BDS) lancée par la société civile palestinienne.
"En tant que membres de "BOYCOTT !, nous souhaitons affirmer notre soutien à la Déclaration du Caire, publiée par les participants à la Gaza Freedom March.
En tant que citoyens et résidents d’israel, nous savons qu’il est impossible de se contenter d’une action de l’intérieur d’Israël afin de mettre un terme à la politique criminelle qui est menée en notre nom. Il est vital de faire la jonction avec la communauté internationale et sa société civile pour mettre en oeuvre les actions de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël.
Il est grand temps de suspendre la normalisation des relations internationales avec les institutions israéliennes jusqu’à ce que cesse leur complicité avec l’occupation militaire brutale d’Israël, avec la politique criminelle d’apartheid et les violations quotidiennes du droit international et des droits de l’homme les plus fondamentaux.
Au vu des attaques sans fondement subies par les militants qui soutiennent la campagne BDS, que nous appuyons totalement, nous tenons à souligner que cette dernière n’a aucun caractère antisémite et ne cible pas tout Israélien. Elle tend au contraire à promouvoir l’égalité des droits et la vraie démocratie pour le bénéfice de tous.
Nous pensons, comme les signataires de la Déclaration du Caire, que cette campagne de boycott peut permettre une prise de conscience salutaire plus grande au niveau international. Et nous soutenons ses méthodes, tout comme ses objectifs, en tant que groupes et en tant que personnes."
Premiers signataires :
BOYCOTT ! Soutien à l’appel palestinien BDS de l’intérieur d’Israël
Neta Golan
Yana Ziferblat
Prof. Yoram Bar-Haim
Yael Lerer
Iris Hefets
Matan Cohen
Dr. David Nir
Ronnen Ben-Arie
Michal Zak
Merav Amir
Elian Weizman
Dr. Dorothy Naor
Yonatan Shapira
Haggai Matar
Marcelo Svirsky
Dr. Anat Matar
Dr. Dalit Baum
Yoav Beirach Barak
Rela Mazali
Ayala Shani
Ofer Neiman
Prof. Rachel Giora
Tirtza Tauber
Nitzan Aviv
Ronnie Barkan
Tal Shapira
Edo Medicks
Kerstin Sodergren
Prof. Uri Davis
Reuven Abergel
Inbar Shimsho
Deb Reich
* Brochure : "Le boycott d’Israël. Pourquoi ? Comment" (3 euros)
21 janvier 2010 - Source :
http://www.europalestine.com/spip.p...

Bikaf ! Ça suffit !

vendredi 22 janvier 2010 - 06h:49
Ariadna Jové Marti - Rebelión
C’est ainsi qu’il est parti... Bikaf, ça suffit. Fini de coucher dehors, finies les nuits froides passées éveillé à aller d’un endroit à un autre, alors qu’il attend l’Uaden de la première prière, à l’aube. Fini de fuir, le moment est venu de prendre une décision et de dire : c’est aujourd’hui.
(JPG)
On estime à 11 000 le nombre de Palestiniens séquestrés dans les geôles israéliennes, ce chiffre ne cessant d’augmenter. Et si l’on remonte à quelques décennies, c’est par centaines de milliers que les Palestiniens ont été à un moment ou un autre retenus ou enlevés par les troupes israéliennes d’occupation.
Ça y est maintenant il est en prison, Il n’y a que lui pour savoir ce qui s’y passe, lui et les soldats, dans un même espace clos, prison, centre d’interrogatoire, isolé dans une chambre, dans une salle de torture. Personne ne peut lui donner voix, personne ne peut lui donner des mots pour dénoncer cela.
Lui et les soldats qui, tous les vendredis lorsqu’il manifeste contre l’occupation israélienne, l’ont dans le collimateur de leur M-16. Les mêmes soldats qui ont tiré sur sa jambe, il n’y a de ça que quelques mois, les mêmes qui ont tué ses deux voisins, les mêmes qui ont tué son père. Les mêmes soldats avec des nouveaux visages. La même armée d’occupation.
Il est né a Ni’lin, un village de 5 000 habitants situé à l’ouest de la région de Ramallah, près de la ligne verte de 1967.
Fils de refugiés palestiniens après la guerre des six jours, il a fait ses premiers pas alors qu’il était avec ses frères, cousins, oncles et grands-parents. Il est allé à l école du village, à pied, le sac à dos plein de livres écrits par l’Autorité Palestinienne. Des livres qui disparaissent au fur et à mesure qu’Israël vole et annexe des territoires. Des livres qui décrivent une Palestine sans frontières intérieures, des livres qui ne connaissent pas la « West Bank » ni la Bande de Gaza. Des livres sans murs et sans les barrières électriques de l’Apartheid, des livres sans check points.
Après l’école, ces enfants passent leurs après-midi dans les rues, entourés des grands et des petits. Ils entendent différentes voix raconter les mêmes histoires. Jour après jour, ils entendent comment Israël vole leurs terres, comment Israël coupe leurs oliviers, comment Israël les attaque et les torture, comment les soldats attaquent et tuent, comment leursfrères et amis sont blessés et mutilés.
Des oreilles et des yeux qui entendent et qui voient les histoires des plus âgés, de ceux qui manifestent contre l’occupation d’Israël, contre la construction du mur de l’Apartheid, les voix de ceux qui luttent pour faire partir l’armée occupante. Des enfants qui voient assassiner leurs parents, leurs familles leurs amis une fois et encore, à mesure que les années s’écoulent.
Des enfants qui vivent entassés les uns sur les autres dans des camps de refugiés, ou dans un village comme Ni’lin et qui peu à peu restent isolés et sont obligés de le quitter, sans travail ni distractions, sans la possibilité de migrer, sans liberté.
Des enfants qui deviennent adultes du jour au lendemain. Des corps d’enfants adultes. Des enfants adultes qui sont attaqués par les soldats avec n’importe quel armement illégal et qui chaque jour devront prendre l’habitude d’esquiver de nouveaux dangers.
Puis un jour comme un autre, l’armée israélienne les poursuit pour les incarcérer. Les journées passent, pendant les heures de soleil ils se confrontent avec les soldats en esquivant la mort pour tenter de les faire partir, pour que les 730 kilomètres de mur qui les étouffent soient bâtis un peu plus lentement.
Pendant la nuit, ces enfants adultes ne dorment pas, ne vivent pas, leurs yeux ouverts à chaque instant pour que l’armée ne puisse pas les surprendre, ne puisse pas les enlever, ne puisse pas les arrêter pour les enfermer dans des espaces encore plus étroits, qui les feront devenir encore plus claustrophobes.
Des enfants adultes fugitifs qui vivent emprisonnés, étouffant dans des villages - prison.
Peu importe où ils se trouvent, peu importe vers où ils voudraient fuir, l’armée les contrôle et bloque toutes les routes. Il n’y a pas d’issue, pas où aller.
Villages-prison. Villes-prison
Et c’est comme ça qu’arrive un jour où l’un des ces enfants-adultes se dit que ces pierres s’évanouissent dans l’air, et petit à petit décide de les changer par des bouteilles pleines de peinture de couleurs pour les lancer contre les jeep de l’armée. Des bouteilles qui avec le temps deviendront des cocktails Molotov. Et alors que les uns lancent des pierres ou des bouteilles de couleurs, les autres répriment violemment et sauvagement. L’armée se forme et s’entraine sur des palestiniens désarmés en tirant de vraies munitions avec des M-16 et tuant des gens dans le dos.
Lorsque le corps ne peut plus résister et tombe malade, lorsque les forces s’épuisent et que fuir devient trop lourd et impossible quand après ne pas avoir dormi pendant des mois la fatigue l’emporte, l’armée israélienne vient les incarcérer, les cherche pendant la nuit dans leurs lits, envahissant le village et leurs maisons, attaquant leurs foyers et leurs familles, volant de l’huile d’olive et détruisant leur mobilier pour enfin les enlever. Des enfants qui passent des mois en prison, maltraités, torturés, seuls et écartés de leur familles et de ceux qu’ils aiment. Des enfants qui sont enlevés et vivent dans des prisons pendant un laps de temps inconnu, qui perdent leur année scolaire, ce qui influera dans leur parcours scolaire. Après quelques mois ou quelques années ils sortiront et continueront à être incarcérés dans leur villages-prison et continueront encerclés, emmuraillés dans cette prison mesurée en kilométres qu’on appelle West Bank.
Ces enfants adultes peu à peu se sentent mourir en vie, se sentent mourir à l’intérieur, et leurs cœurs se transforment en bombes. C’est comme cela que ces enfants ont cessé d’aller à l’école pour s’engager dans la résistance. La résistance prend nom et couleur politique, des couleurs semées par leurs familles bien des années auparavant.
Il arrive un moment où la vie et la mort deviennent la même chose. La vie est un « sans vivre ». Ne vivre ni à l’intérieur ni en dehors de la résistance, parce que sans résistance il y a disparition.
La résistance fleurit pour gagner du temps dans la bataille contre l’extinction. Parce qu’après ne pas avoir vécu pendant plusieurs années ou après avoir vécu incarcérés dans plusieurs et différentes cellules, après avoir vu comment on leur volait tout ce qu’ ils avaient, il se rendent compte que le chemin est tracé à l’avance.
Ces enfants adultes deviendront des adultes qui brandiront une arme pour se battre avec la résistance contre l’occupation et l’Apartheid israélien, pareil que lorsqu’ils étaient enfants, ils luttaient en lançant des pierres avec la muclea[fronde], et un jour sans prévenir personne ils deviendront les martyrs qui luttent pour la liberté du peuple palestinien.
Une histoire réelle qui se répète régulièrement pour tous les enfants de la « West Bank » et de Gaza.
C’est le tour de Mohammed, ce garçon mince et gaucher de 19 ans. Hier c’était le tour de ses deux frères ainés. Demain celui du cadet. Beaucoup des mots écrits ici viennent de lui, prononcés entre cris de colère et de solidarité avec le peuple de Gaza, Il y a de ça un an lorsqu’Israël bombardait la Bande de Gaza et tuait 1 400 personnes.
Aujourd’hui Mohamed est séquestré dans une prison israélienne.
On va l’attendre pour finir d’écrire l’histoire de tous les jeunes palestiniens, mais cela ne pourra être fait que si ses mots ne se sont pas enkystés dans ses os, que s’ils ne sont pas devenus un poids permanent qui les empêcherait pour toujours d’être prononcés.
Aujourd’hui, l’Etat d’Israël a incarcéré près de 11 000 civils palestiniens dans ses prisons, dans les 31 établissements pénitentiaires (21 prisons, 5 centres de détention, 4 centres d’intelligence israélienne y un centre d’interrogatoires du service secret de l’intelligence israélienne) de la Palestine historique.
Près de 1 000 de ces prisonniers politiques sont en détention administrative (349 sont mineurs et 75 des femmes). Ils n’ont pas le droit à être jugés et n’ont d’inculpation formelle.
Plus de 100 de ces détentions administratives ont eu lieu avant 2006. Dans les derniers 19 mois, 90 jeunes ont été enlevés par l’Etat d’Israël dans le village de Ni’lin, le plus jeune, un enfant de 13 ans.
Depuis septembre 2000, plus de 2 500 enfants ont été incarcérés par l’Etat d’Israël ; 340 de ces enfants sont toujours en prison.
Un seul soldat israélien a été capturé dans la Bande de Gaza.
Tout cela, il le sait lorsqu’ il sort de chez lui, la tête haute. Il porte une chemise jaune, dans un sac en plastique il a mis son pyjama. Il l’accompagnera pendant les longues et douloureuses nuits qui l’attendent en prison.
Pendant des semaines et des mois il attendra son procès, la sentence militaire. Il le sait et il pense à cela au moment où il traverse la porte jaune et voit le panneau qui dit : Bienvenus à la Prison d’ Ofer. Il s’est livré pour plus tard être libre, pour avoir plus d’espace, pour respirer et pour pouvoir dormir.
Malgré qu’il ne sait pas quand il pourra rentrer chez lui. Lorsqu’il traverse la porte, il dit au revoir avec un bikaf. Fini de fuir.
21 janvier 2010 - Rebelión - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rebelion.org/noticia.php...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8036

A Ramallah avec les lions

publié le vendredi 22 janvier 2010
Agnès Rotivel

 
La capitale palestinienne de la Cisjordanie revisitée, rêvée et transcendée par un jeune écrivain et ses héros Les lions de pierre de la place Al Manara, où les jeunes désoeuvrés tuent le temps.
« I l y a dans la vie des lieux qui se transforment en zones à rêves », écrit Akram Musallam, jeune romancier palestinien. C’est dans ces lieux entre fiction et réalité que nous conduit un scorpion tatoué sur le corps d’une femme, une Parisienne, rencontrée un soir dans un dancing en Israël, où travaille un jeune Palestinien. La jeune femme disparue, le scorpion est toujours là, peuplant les rêves du romancier-conteur. Comme dans la tragédie de Sisyphe, il grimpe et retombe. Le scorpion apparaît, disparaît et réapparaît tout au long de ce roman enivrant.
C’est à Ramallah, capitale palestinienne de la Cisjordanie, que vit son auteur, Akram Musallam. Debout, un jour de décembre dernier, entre les quatre statues de lions de pierre installées au centre de la place Al Manara, il confie le rôle qu’a joué ce lieu dans son inspiration : « Ce qui m’a captivé chez ces lions et a resserré mon lien avec eux, c’est le vide… le vide laissé par les queues de pierre amputées. Je l’ai souvent contemplé, ce vide, je l’ai fixé longuement, très longuement, j’ai essayé de mieux le rêver, je l’ai palpé et j’ai palpé en lui le vide de la jambe amputée de mon père. J’ai tenté d’en saisir la mesure, d’agripper quelque chose en lui, et je me suis rappelé tous mes vides. »
Avec Akram Musallam, on part revisiter les lieux de ses héros à travers la ville. Certains improbables comme ce « carré d’or », un « parking à voitures et à personnes » où le conteur écrit son roman et qui, aujourd’hui, est occupé par un immeuble en construction. D’autres, comme la montagne et la grotte où vit Hallouq, le célibataire simplet, qui ne cesse de répéter son étrange serment - « Je suis prêt à répudier toutes les femmes de la terre » - appartiennent à l’univers familial de l’écrivain. Comme le village où vit sa tante, « la dame aux rêves », consultée par toutes les femmes alentour pour ses interprétations des songes. « Ma tante devait détenir les clés essentielles d’une carte très complexe de l’amour, de la haine, de l’envie, des intentions cachées », écrit l’auteur. « Au fur et à mesure que les femmes racontaient, les “fils” de leurs histoires se déroulaient jusqu’au fuseau que ma tante tenait à la main, et elle en tissait des broderies prodigieuses. »
Tel le sculpteur, Akram Musallam cisèle les pleins et les vides de ses personnages et des lieux. Ainsi, le vide créé par la jambe amputée de son père qui continue cependant à le démanger et que son fils doit gratter consciencieusement comme si elle était encore présente. Fantastique et réaliste à la fois, le scorpion de ce roman intense empreint d’humour naît d’une réalité faite de frontières et d’occupation « qui affecte tous les aspects de notre vie et réduit à néant le moindre de nos rêves ». Et par la faute de qui « même les lieux perdent leur neutralité, ils deviennent partie prenante… un peu comme s’ils tendaient la main pour griffonner sur mon manuscrit ».
L’HISTOIRE DU SCORPION QUI RUISSELAIT DE SUEUR d’Akram Musallam Traduit de l’arabe (Palestine) par Stéphanie Dujols, Actes Sud Sinbad, 112 p., 15 €
publié dans La Croix du 21 janvier, p.15

La high-tech israélienne s’exporte jusqu’en Iran

publié le jeudi 21 janvier 2010
Benjamin Barthe

 
En Israël, comme ailleurs, l’argent n’a pas d’odeur. Une entreprise d’high-tech implantée en banlieue de Tel-Aviv affirme avoir conclu un contrat de fourniture informatique de 1 million de dollars (environ 670 000 euros) avec la chambre de commerce de Téhéran. Alors que la communauté internationale étudie un renforcement des sanctions économiques à l’encontre du régime iranien, la bête noire de l’Etat juif, soupçonnée de chercher à se doter de l’arme nucléaire, la société DaroNet assure avoir écoulé en Iran plus de 70 licences de son produit phare, un logiciel de gestion de site Internet.
Cette transaction, véritable pied de nez à l’air du temps, aurait été signée auprès d’un mystérieux intermédiaire néerlandais. "Nous avons compris qu’il s’agissait de l’Iran lorsque l’on nous a demandé de traduire en farsi notre système de gestion de contenu", a déclaré, sur les ondes de la radio publique israélienne, Yaacov Harpaz, le PDG de DaroNet. "Beaucoup d’Israéliens font des affaires en Iran, a renchéri Yéoshua Meiri, le porte-parole de l’entreprise. Des tomates cerises à la high-tech, cela représente un marché de 250 millions de dollars."
Téhéran dément
La chambre de commerce de Téhéran a immédiatement rejeté ces déclarations, les qualifiant de simples "rumeurs", propagées par "les ennemis de la République islamique". Dans l’Iran du président Mahmoud Ahmadinejad, on ne badine pas avec "l’entité sioniste". Au début du mois, un responsable de la Fédération iranienne de football a été limogé pour avoir inclus par erreur la Fédération israélienne dans les destinataires d’une carte de voeux de Nouvel An. En 2009, l’information selon laquelle des oranges étiquetées "Israël" étaient parvenues sur les étals de Téhéran avait obligé les autorités locales à diligenter une enquête officielle.
Le tabou n’est pas moins fort en Israël, qui prohibe tout commerce avec le chef de file de "l’axe du Mal". En 1998, le millionnaire Nahum Manbar avait été condamné à seize années de prison pour avoir vendu à l’armée iranienne des éléments entrant dans la composition du gaz moutarde.
"Ce chiffre de 250 millions me semble farfelu, dit Dan Catarivas, le chef du développement international au sein du syndicat des patrons israéliens. Je doute qu’il y ait un commerce indirect avec l’Iran." En revanche, Daniel Rouach, le rédacteur en chef du site d’information économique israélien Israel Valley, n’est pas surpris par l’affaire DaroNet. Selon lui, des ingénieurs israéliens possédant une seconde nationalité ont déjà travaillé sur des chantiers d’infrastructures en Iran, en laissant leur passeport israélien à la frontière. "Les Israéliens ont appris à contourner les consignes de boycott, dit-il. Quand un produit est bon, il sait traverser les frontières."
publié par le Monde
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/20/la-high-tech-israelienne-s-exporte-jusqu-en-iran_1294257_3218.html#ens_id=1274811

Un, deux ou trois Etats ?

publié le vendredi 22 janvier 2010
Radwan Ziyada

 
Il ne serait pas exagéré de dire que la cause palestinienne et son avenir se trouve à un point crucial de son histoire.
Et il ne semble pas que l’élite palestinienne au pouvoir, que ce soit le Hamas, le Fatah ou les autres factions, se pose une question importante : Pourquoi la cause palestinienne bénéficie-t-elle aujourd’hui d’un soutien croissant de la part de la société civile et académique en Occident, et plus particulièrement aux Etats-Unis et en Europe, alors que sur ses propres territoires, elle connaît un recul flagrant comme la guerre civile entre le Hamas et le Fatah, engendrant de nombreuses victimes et une dissidence politique ?
On peut dire que le point de vue américain et européen reconnaît l’existence d’un Etat palestinien capable de coexister aux cotés d’Israël, ce qui signifie l’acceptation de la solution des 2 Etats. Et bien que le président Bush soit le premier président américain à avoir annoncé ouvertement la nécessité d’instaurer l’Etat palestinien, le président Obama, depuis le premier jour de son mandat, a promis d’œuvrer pour l’instauration de la paix au Proche-Orient et de faire du projet de l’Etat palestinien une réalité. C’est ainsi qu’il a immédiatement nommé Georges Mitchell pour prouver qu’il tenait ses promesses faites pendant sa campagne électorale. Et comme prévu, l’administration Obama a déployé plus d’efforts afin de gérer le conflit et atténuer la violence, dans l’espoir d’instaurer la paix dans l’avenir. Mais l’administration d’Obama s’est trouvée confrontée à un gouvernement israélien de droite, celui de Netanyahu. Un fait qui a constitué un très mauvais signe, en particulier avec la nomination de Lieberman au poste de ministre des Affaires étrangères. Le gouvernement de Netanyahu a alors refusé de reconnaître la solution des 2 Etats et les tendances de l’administration américaine en ce qui concerne la suspension de la colonisation pour s’engager dans les négociations du statut final. C’est alors que le côté israélien ainsi que nombreux analystes de droite aux Etats-Unis ont commencé à parler de l’impossibilité d’appliquer sur le terrain la solution des 2 Etats en raison de l’effritement de l’Etat hébreu alors que certaines colonies occupent de nombreuses régions en Cisjordanie. Or, même si l’administration américaine néglige ces voix et pratique davantage de pressions sur Israël pour qu’il accepte la solution des 2 Etats, cette solution semble-t-elle réaliste et applicable sur le terrain palestinien, alors même que le conflit entre le Hamas et le Fatah n’a pas encore pris fin ? La mission de Mitchell est difficile, voire impossible, en raison de nombreux obstacles internes difficiles à éliminer. Et comme il est connu dans les méthodes de règlement des litiges dans les relations internationales, le premier et le plus important pas pour parvenir à un règlement, c’est que les parties en litige annoncent leur aptitude et leur volonté de parvenir à une solution. C’est pour cela qu’aux Etats-Unis, l’on commence à parler de la solution des 3 Etats, c’est-à-dire Israël, un Etat palestinien en Cisjordanie et un troisième sous la direction de Hamas à Gaza.
Allons-nous parcourir avec Obama les 4 années de son mandat comme nous l’avons déjà fait avec les précédentes administrations américaines ? Je crains que la réponse soit positive, surtout en l’absence totale de signe du côté israélien annonçant sa volonté de parvenir à la paix et avec l’échec des négociations autour du gouvernement d’union nationale entre le Hamas et le Fatah. Nous devons donc penser à un moyen de réaliser un progrès en faisant d’un côté pression sur Israël, en comptant sur une politique américano-européenne qui mettrait le côté israélien face à un défi réel qui est l’acceptation d’un Etat palestinien. Et, en même temps, convaincre les parties palestiniennes que personne ne peut les aider à créer leur propre Etat s’ils ne s’aident pas eux-mêmes à régler les conflits internes qui ne peuvent en aucun cas servir la cause palestinienne. Nous pouvons dire que les horizons de la paix palestino-israélienne dépendent d’un climat international régional.
En effet, la réalisation d’un climat de paix basé sur des efforts américains en particulier, puis des efforts européens et arabes. La question est compliquée : les Palestiniens doivent convaincre les Etats-Unis de leur volonté d’instaurer la paix et convaincre Israël que cette paix est dans son intérêt.
Les 2 côtés, palestinien et israélien, se sont engagés dans des négociations difficiles pendant plus de 10 ans, en particulier durant le mandat du président Clinton. Et il est erroné de dire qu’elles n’ont abouti à rien. Il est vrai qu’un accord final de paix n’a pas encore été conclu, mais ces négociations ont posé les grandes lignes de l’accord et ont, en même temps, réglé de nombreux détails. Désormais, la situation est claire pour les 2 côtés et il reste à chacun de prendre la décision politique d’accepter les réclamations de l’autre afin de parvenir à la signature finale de l’accord de paix. Il est surtout question de faire pression sur Israël pour qu’il réagisse au refus palestinien de la politique du fait accompli qui consiste surtout à modifier la réalité géographique et démographique à Gaza et en Cisjordanie l
Radwan Ziyada est un écrivain syrien
publié par al Ahram hebdo en français

A Jérusalem la colonisation s’accélère

publié le vendredi 22 janvier 2010
Michel Warschawski

 
Le trio Netanyahou-Lieberman-Barack veut précipiter la colonisation de Jérusalem-Est avec pour l’objectif de lui enlever son caractère de ville arabe.
Dans le lieu-dit Beit Orot, en plein Jérusalem-Est, la municipalité vient de donner un permis de construire pour 24nouvelles unités de logement. Beit Orot est une colonie établie il y a une vingtaine d’années au coeur du quartier arabe d’A-Tur, sur les flancs du mont Scopus. Jusqu’à présent, elle était restée isolée, à quelques dizaines de mètres de des résidences palestiniennes. Le projet ratifié par la municipalité autorise la construction de quatre immeubles qui seront habités par des colons d’extrême-droite, dont le but est de faire partir le plus grand nombre possible de résidents arabes et de les remplacer par d’autres colons.
Ce type de colonisation, au coeur des quartiers arabes de la ville, n’est pas nouveau : alors que l’ancien maire de Jérusalem, Teddy Kollek, architecte de l’« unification » unilatérale et forcée de la ville, avait voulu éviter les mélanges de populations, et défendu la « colonisation dans la séparation », Ehoud Olmert qui lui avait succédé à la tête de la mairie, et surtout Ariel Sharon, à l’époque ministre de la Construction et du Logement, ont, au cours des deux dernières décennies, encouragé la colonisation juive au coeur des quartiers arabes.
L’élargissement de la colonie de Beit Orot à A-Tur fait partie d’un plan d’ensemble qui incluse les quartiers de Cheikh Jarrah, de Silwan et le parc de l’ancien hôtel Shepherd, plan qui vise à « désarabiser » progressivement Jérusalem-Est. Après avoir échoué dans la politique de nettoyage ethnique de la ville et réalisé que malgré tous les moyens administratifs mis en oeuvre depuis quarante ans, la population palestinienne, loin de se réduite, était passée de 27% à 34% des deux villes réunies, la nouvelle stratégie est donc d’enlever, petit à petit, à Jérusalem-Est son caractère de ville arabe. Les Palestiniens resteront un tiers de la population de Jérusalem, mais noyés dans la population juive majoritaire.
Nombreux sont les politiciens israéliens qui s’opposent à cette politique, lourde de tensions futures entre les deux communautés, mais leurs voix sont aujourd’hui marginalisées par l’extrême-droite au pouvoir. Cette même extrême-droite qui a répondu à la demande du président Obama de geler la colonisation par la construction de, provocatrice s’il en est, de 3000 nouvelles unités de logement dans la colonie de Guilo, dans la banlieue sud de Jérusalem.
Au moment où la présidence sortante de l’Union européenne réaffirme que Jérusalem-Est doit être la capitale du futur Etat palestinien, où la Délégation de cette même Union européenne à Jérusalem met en garde contre l’irréversibilité de cette judaïsation de Jérusalem-Est, où le président états-unien demande le gel de la colonisation, le trio Netanyahou-Lieberman-Barack donne un coup d’accélérateur à une colonisation tous azimuts de Jérusalem-Est. Jusqu’à quand les laissera-t-on faire ?
publié dans Siné Hebdo , "le journal mal élevé" est un hebdomadaire en vente dans les kiosques (2 euros) tous les mercredis.

Nouvelle invasion israélienne du Liban : Les craintes de Saad Hariri

publié le vendredi 22 janvier 2010


 
« Israël peut prendre n’importe quel prétexte. Il n’a même pas besoin de prétexte. »
Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a exprimé sa crainte d’une nouvelle invasion israélienne des territoires sud de son pays, indiquant qu’Israël « n’a pas besoin de prétextes pour le faire ». « Nous craignons une intervention israélienne. La semaine dernière, 25 survols de l’aviation israélienne se sont produits en une seule journée dans l’espace aérien libanais. Israël pense-t-il qu’en frappant le sud du pays, ce n’est pas le Liban tout entier qu’il attaque ou que quand il frappe la banlieue sud de Beyrouth, il ne s’agit pas du Liban ? », a indiqué Saad Hariri, dans un entretien publié par le journal le Monde, dans son édition à paraître aujourd’hui. Pour le Premier ministre libanais, « Israël peut prendre n’importe quel prétexte. Israël n’a même pas besoin de prétexte. » « Nous redoutons que les israéliens créent un nouveau conflit, comme ils ont su le faire par le passé. Comme en 1982 où, après la tentative d’assassinat de leur ambassadeur à Londres, ils ont envahi le Liban. Je ne souhaite pas de conflit, mais je crois que les Israéliens sont coincés », a-t-il poursuivi.
« Israël ne veut pas la paix »
Saad Hariri a souligné le blocage de la situation dans la région du Moyen-Orient et l’impossibilité d’aboutir à un règlement du conflit israélo-palestinien. « Israël ne fait rien en faveur du processus de paix. Et je crois qu’Israël n’est pas intéressé par ce processus de paix. Les pays arabes ont approuvé l’initiative de paix lancée lors du sommet de Beyrouth de 2002. Plus de 50 pays se prononcent en faveur de la paix et que fait Israël ? Il n’en veut pas. Les Israéliens ne veulent pas progresser avec les Palestiniens et refusent cette initiative arabe », a-t-il rappelé. Le Premier ministre libanais a estimé qu’il n’existe pas en Israël un parti politique « qui aura le courage de donner son accord pour une solution des deux Etats, El Qods-Est comme capitale de la Palestine et une solution pour le droit au retour des réfugiés ». Il a estimé « infondé » l’argument de « division entre Fatah et Hamas » avancé à chaque fois par Israël. « Les divisions ne sont pas en Palestine, elles sont en Israël », a-t-il estimé.