samedi 17 octobre 2009

Les criminels de guerre deviennent les arbitres de la loi

vendredi 16 octobre 2009 - 08h:11

Paul Craig Roberts
CounterPunch


Critiquer Israël c’est être antisémite.
Or, l’antisémitisme est un crime de haine.
Donc, critiquer Israël est un crime de haine.

Israël et le rapport Goldstone

Pour tout le monde, le deux poids deux mesures dans lequel opère le gouvernement israélien, ça suffit ! sauf pour les Américains au cerveau reconditionné. Même le très israélien Jerusalem Post peut trouver du deux poids deux mesures dans :

« Tout Israël parle maintenant d’une seule voix contre le rapport Goldstone » :

« C’est le concept israélien pour un accord équitable : nous avons le droit de faire vivre l’enfer aux Palestiniens comme on le veut parce que, par définition, tout ce que nous leur faisons, c’est pour nous défendre. Eux, cependant, n’ont pas le droit de lever le petit doigt contre nous parce que, par définition, tout ce qu’ils nous font, c’est du terrorisme.

« Cela a toujours été comme cela et c’est comme cela qu’il y a eu l’opération Plomb durci.

« Et il n’y a aucune limite à notre droit à nous défendre. Il n’y a là rien de "disproportionné".

« Nous pouvons détruire délibérément des milliers de maisons de Gaza, le parlement de Gaza, le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur, les sièges des tribunaux, l’unique meunerie de Gaza, le plus important élevage de volailles, une usine de traitement des eaux usées, les puits d’eau de source et Dieu sait quoi encore.

« Délibérément.

« Pourquoi ? Parce que nous sommes mieux qu’eux. Parce que nous sommes une démocratie et qu’ils ne sont qu’une bande d’islamo-fascistes. Parce que nous avons une culture de la vie et eux une culture de la mort. Parce qu’ils sont décidés à nous anéantir et nous, tout ce que nous disons, c’est qu’il faut donner une chance à la paix.

« Les Goldstone du monde appellent cela de l’hypocrisie, un deux poids deux mesures. Comment osent-ils ! Partout ici, nous appelons cela de la clarté morale. »

On ne lirait jamais un tel article dans le New York Times ou le Washington Post, ou on ne l’entendrait jamais de n’importe quelle source d’informations aux Etats-Unis. Contrairement aux journaux israéliens, les médias US sont un véritable porte-parole pour le lobby israélien. Jamais la moindre critique.

Cela va même être davantage le cas maintenant que le lobby pro Israël, après des années d’efforts, a réussi à faire abroger le Cinquième amendement en faisant annexer un projet de loi sur le Crime de haine au projet de loi sur les crédits militaires qui a été voté récemment. C’est ainsi que le syllogisme fonctionne : critiquer Israël c’est être antisémite. Or, l’antisémitisme est un crime de haine. Donc, critiquer Israël est un crime de haine.

Comme l’indique le Jerusalem Post, ce syllogisme est de la « clarté morale ».

L’ambassadeur britannique aux Nations unies, John Sawers, est entré dans l’arène du crime de haine quand il a déclaré à la radio de l’armée israélienne que le rapport Goldstone sur l’agression militaire d’Israël contre Gaza contenait « certains détails très graves sur lesquels il fallait enquêter. »

D’ici un an, quand la Ligue anti-diffamation aura sa phalange de procureurs en place au Département de la justice US (sic), Sawers sera interpellé et traduit en justice. L’immunité diplomatique ne signifie rien pour les Etats-Unis, ils envahissent régulièrement d’autres pays, exécutent leurs dirigeants ou les envoient à La Haye pour être jugés comme criminels de guerre.

Dans le même temps, cependant, le gouvernement israélien a fait savoir à Sawers et au gouvernement britannique qu’un soutien britannique au rapport Goldstone aurait pour conséquence la fin d’un deux poids deux mesures qui protège l’Occident et Israël, et créerait un précédent qui placerait les Britanniques sur le banc des accusés pour crimes de guerre en Iraq et en Afghanistan.

« Londres, » a déclaré le gouvernement israélien, « pourrait se retrouver avec les menottes s’il soutient le document(le rapport Goldstone). »

Une fois que le crime de haine sera passé au Journal officiel et entrera en vigueur, les « juifs qui ont la haine d’eux-mêmes », tels que les dirigeants du mouvement de la paix israélien et les journalistes d’Ha’aretz et du Jerusalem Post, ces juifs pourront s’attendre à être inculpés pour crimes de haine antisémite devant les tribunaux des Etats-Unis.

(JPG)Paul Craig Roberts a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan. Il est co-auteur de The Tyranny of Good Intentions. On peut le joindre à l’adresse :PaulCraigRoberts@yahoo.com.

En politique extérieure, ses conviction sont à l’opposée de celles des néoconservateurs. Il s’est montré favorable aux thèses conspirationnistes à propos des attentats du 11 septembre 2001, a marqué son opposition à la guerre en Irak, et a appelé les élus du Congrès à voter la mise en accusation de George W. Bush. Il est également très critique envers la politique américaine vis-à-vis de l’Iran. (Wikipédia).

14 octobre 2009 - Counterpunch - traduction : JPP

Le génie comique de Netanyahu

vendredi 16 octobre 2009 - 08h:10

Stuart Littlewood
Dissident Voice


Sachant que l’Iran ne renoncerait pas à son droit au nucléaire civil, il était sûr que les stratèges de Tel-Aviv et de Washington allaient organiser une campagne médiatique hystérique pour semer la panique afin de faire croire que cette situation allait importer chez nous le terrorisme.

(JPG)Et aux Nations Unies, on a vu ce procédé se mettre en place quand Netanyahu cherchait à obtenir leur soutien pour mener une nouvelle guerre au Moyen-Orient au profit d’Israël. "Hier, l’homme qui dit que l’holocauste est un mensonge a parlé depuis cette tribune ... A ceux qui ont donné à ce négationniste l’occasion de s’exprimer, je dis, de la part de mon peuple, le peuple juif, et des gens bien, partout dans le monde : n’avez-vous pas honte ? N’avez-vous donc aucune décence ?"

Qui avec une once de décence aurait donné l’occasion à Netanyahu de s’exprimer après les atrocités commises lors des bombardements intensifs sur Gaza et le rapport Goldstone qui condamne les crimes de guerre d’Israël ?

"Ce régime iranien est entretenu par le fondamentalisme extrémiste ... Tous ceux qui ne sont pas des croyant fervents sont opprimés".

Netanyahu pourrait aussi bien être en train de décrire le régime israélien.

"... le plus grand danger qui guette le monde aujourd’hui, c’est l’alliance entre fanatiques religieux et armes de destruction massive ".

Il en parle en connaissance de cause. On y trouve les deux à profusion en Israël.

"Le défi capital que doit relever cette organisation (l’ONU) de toute urgence, c’est d’empêcher les tyrans de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire".

Ce serait sympa pour les va-t-en guerre de Tel-Aviv, qui l’ont déjà.

"La communauté internationale déjouera-t-elle les plans des gens les plus pernicieux du monde : ceux qui financent et ceux qui commettent les actes de terrorisme ?"

Je l’espère sincèrement. Mais parlons-nous tous des mêmes ?

"Au lieu de condamner les terroristes et leurs commanditaires iraniens, certains dans cette assemblée ont condamné leurs victimes. C’est exactement ce que fait un récent rapport de l’ONU sur Gaza, qui met sur le même pied les terroristes et ceux qu’ils ont pris pour cible".

Remplacez iranien par américain et ça devient plus clair.

"En 2005, dans l’espoir de faire avancer le processus de paix, Israël a accepté unilatéralement de se retirer de Gaza .... Nous n’avons pas eu la paix. Nous avons eu, à la place, une base terroriste soutenue par l’Iran à 6 kms de Tel-Aviv. La vie dans les villes israéliennes était devenue un cauchemar. Vous voyez, non seulement les tirs de roquettes du Hamas n’ont pas cessé, mais elles ont été multipliées par dix. Une fois encore, l’ONU n’a rien dit".

Ces cauchemars, les Gazaouis sans défense en savent quelque chose. Israël installé devant leur porte et qui occupe toujours l’espace aérien et les eaux territoriales de Gaza, lance des explosifs puissants sur le million et demi de civils affamés dans la minuscule enclave de Gaza, où il n’y a aucun moyen de s’échapper.

"Il n’y a qu’un seul exemple dans l’histoire où des milliers de roquettes ont été lancées sur la population civile d’un pays. C’est quand les nazis ont bombardé les villes britanniques au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette guerre, les alliés ont rasé les villes allemandes, causant des centaines de milliers de victimes. "

Les nazis lançaient des roquettes ultramodernes et ultra-puissantes sur Londres et sur le Sud de l’Angleterre depuis un territoire qu’ils avaient envahi et occupé. Ils ne lançaient pas des missiles de fortune bricolés dans une arrière-cour pour défendre leur patrie.

"Israël a tenté de réduire le nombre de victimes en incitant les civils palestiniens à évacuer les zones ciblées. Nous avons lâché un nombre incalculable de prospectus au-dessus de leurs maisons, envoyé des milliers de textos et donné des milliers de coups de fil sur les téléphones portables pour demander au gens de partir. Jamais un pays ne s’est autant démené pour faire mettre à l’abri la population civile de l’ennemi".

Comme c’était délicat de leur part.

Mais où donc la population civile affolée de Gaza était-elle censée fuir ? Dans la mer ? Bombarder leurs maisons était l’acte terroriste le plus monstrueux. Ils n’ont aucune excuse.

"... si on demande encore à Israël de prendre des risques pour établir la paix, il faut que vous nous donniez l’assurance aujourd’hui que vous nous soutiendrez demain. Ce n’est que si nous sommes assurés de pouvoir nous défendre que nous prendrons d’autres risques en faveur de la paix "

Que sont, au juste, ces fameux "risques" qu’Israël aurait si courageusement pris "pour établir la paix" ? En 61 ans d’existence, quels dividendes de la paix ce pays téméraire a-t-il distribués ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Netanyahu est exceptionnellement doué pour manier l’ironie, sauf que, lui, ne le fait pas exprès. Ce qui fait de lui un si grand comique. L’ironie de ses propos lui échappe complètement. Pratiquement toutes les remarques insultantes qu’il fait sur l’Iran ou la Palestine peuvent lui être renvoyées à la figure parce qu’Israël n’est pas mieux, et dans la plupart des cas, bien pire.

Le discours de Netanyahu à l’ONU est la version la plus désopilante de l’expression "c’est l’hôpital qui se moque de la charité".

Ses scénaristes se servent de toute évidence du manuel de formation à la propagande, qui enseigne l’art du mensonge et de la distorsion des faits et comment bien enrober tout ça pour que le public crédule puisse le gober plus facilement.

Voyez comment tout ce que déteste Israël, et tout ce qui se met en travers de leur appétit de domination, porte aujourd’hui l’étiquette : "Soutenu par l’Iran"... et comment on nous explique que le reste du monde est aussi menacé par l’Iran et doit donc se rassembler dans le camp d’Israël. Et notez également comment le langage employé pour décrire les situations ne convient qu’au cas d’Israël.

Moins amusant est la façon arrogante dont Netanyahu a rejeté le rapport Goldstone du conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) qui condamne le comportement d’Israël.

"Avec des critères aussi tordus ... [ils] auraient traîné Roosevelt et Churchill devant les tribunaux comme criminels de guerre. Quelle distorsion de la vérité. Quelle parodie de justice. ... allez-vous accepter cette farce ? Si cette organisation ne rejette pas ce rapport, ce serait adresser un message aux terroristes du monde entier : le terrorisme paie ; si vous commettez des agressions depuis des zones très peuplées, vous pourrez agir en toute impunité. Et en condamnant Israël, cette organisation porterait un coup fatal au processus de paix.

Voici pourquoi.

Quand Israël s’est retiré de Gaza, beaucoup espéraient que les tirs de missiles cesseraient. D’autres croyaient que, tout au moins, la communauté internationale reconnaîtrait à Israël la légitimité d’exercer son droit de se défendre.

Quelle légitimité ? Quelle auto-défense ?

La même ONU qui avait acclamé Israël quand il s’était retiré de Gaza et qui promettait de soutenir le droit de nous défendre nous accuse maintenant - mon peuple, mon pays - de crimes de guerres ? Et pour quels motifs ? Pour avoir agi de façon responsable en état de légitime défense. Quelle mascarade !"

Israël s’est défendu à bon droit contre le terrorisme. Ce rapport subjectif et injuste est de toute évidence une mise à l’épreuve destinée aux gouvernements du monde entier. Comptez-vous vous ranger du côté d’Israël ou des terroristes ?"

La fausse alternative contenue dans cette dernière phrase fait partie des grands classiques de la propagande. Pourquoi quiconque de sensé voudrait-il se ranger du côté de l’un ou de l’autre ?

Et comment Netanyahu ose-t-il mettre sur le même plan le combat héroïque de Roosevelt et de Churchill contre des nazis fanatiques et la répression violente d’Israël à l’encontre de la résistance palestinienne qui luttait contre l’occupation illégale de la terre sainte ?

A quoi en est réduit l’ONU quand un régime armé jusqu’aux dents d’armes nucléaires et qui a refusé de signer le Traité de Non-prolifération des Armes Nucléaires se permet d’appeler les pays du monde entier à se coaliser contre un autre pays pour avoir mis en œuvre son propre programme nucléaire ? Israël lui-même refuse de se soumettre aux inspections et représente une menace nucléaire grave. Il n’a pas non plus signé la Convention sur l’Interdiction des armes biologiques (CABT) ni celle sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC).

Et n’est-ce pas une insulte à l’intelligence que de voir l’ONU critiqué violemment par le dirigeant d’un régime qui méprise ouvertement les lois internationales et d’innombrables résolutions de l’ONU ?

Le conseil des droits de l’homme de l’ONU doit *débattre du rapport Goldstone aujourd’hui, où un vote décidera de la suite à donner à ses recommandations. Il est à craindre que le gouvernement britannique décide de rejeter les recommandations les plus importantes du rapport.

Si c’est le cas, et si d’autres suivent, Israël sera tiré d’affaire et aura l’autorisation de poursuivre ses folies meurtrières.

Ce qui permettra au génie comique d’Israël de remporter un triomphe personnel. Le réseau sioniste, à n’en pas douter, prouvera sa reconnaissance de la manière habituelle.

Stuart Littlewood a écrit "Radio Free Palestine", qui raconte les épreuves des Palestiniens sous l’occupation.

Son site : http://www.radiofreepalestine.co.uk/

29 septembre 2009 - Cet article peut être consulté ici :
http://dissidentvoice.org/2009/09/t...
Traduction emcee des Bassines et du Zèle pour le Grand Soir

Le Hamas n’a aucune appréhension ni des élections ni de la réconciliation

[ 16/10/2009 - 22:58 ]
Gaza – CPI

Al-Masri a réaffirmé que le mouvement de la résistance islamique Hamas reste attaché à la réconciliation palestinienne, dans le but de préserver les droits du peuple palestinien. Le parrain égyptien est un bon témoin de la souplesse montrée par le mouvement afin de combler les lacunes sur la scène palestinienne.

Le leader du mouvement du Hamas, dans des déclarations faites à la chaîne satellite arabe Al-Jazeera, hier jeudi, commentait le dernier discours d’Abbas. Al-Masri mettait les points sur les i en insistant sur le fait que le mouvement du Hamas n’ait aucune appréhension des élections. Sa popularité est grande. Mais pourquoi Abbas veut-il maintenant organiser des élections, un an après la fin de son mandat ? Qui lui avait déjà donné la permission de prolonger ce mandat, à l’écart du Conseil Législatif Palestinien ?! a-t-il demandé.

Le Hamas cherche la réconciliation, en dépit d’agissements du mouvement du Fatah. Mais il en cherche une forte, sur laquelle se mettent d’accord toutes les factions palestiniennes, une réconciliation applicable. La vraie réconciliation ne marche pas avec des arrestations politiques arbitraires et avec la monopolisation du pouvoir, a enfin souligné Al-Masri, un des leaders du mouvement du Hamas.

Feuilleton: Netanyahu gêné de la politique turque


16/10/2009 Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a critiqué jeudi une série télévisée turque accusée "d'incitation à la haine anti-israélienne", affirmant qu'il s'agissait d'un nouveau signe inquiétant dans les relations entre les deux pays.

"Nous sommes aussi gênés, pour le moins qu'on puisse dire, de ce que nous avons vu ces derniers temps de la part de la Turquie", a dit Netanyahu devant les journalistes. "

"Cela soulève la question: quelle direction la politique de la Turquie prend-elle, nous espérons que c'est vers la consolidation de la paix non pas des extrémistes", a estimé Netanyahu.

Réagissant à ces accusations, le vice Premier ministre turc, a affirmé qu'il n'y avait pas d'intention politique à l'encontre d'"Israël" dans le feuilleton de la télévision nationale turque, c'est ce qu'a rapporté, ce vendredi, l'agence de presse Anatolie.

Les feuilletons diffusés par de la télévision publique TRT "peuvent refléter partiellement la réalité. Ils peuvent aussi être un peu exagérés, mais il s'agit de séries télé, après tout", a déclaré jeudi soir Bülent Arinc, qui est en charge de la supervision de la TRT.
Jeudi, le chargé d'affaires turc en "Israël" avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères, qui a protesté contre la diffusion de la série, "présentant des soldats israéliens comme des êtres d'une race supérieure qui désirent tuer des enfants innocents".

Dans un communiqué publié mercredi soir, le ministère israélien des Affaires étrangères israélien avait dénoncé le fait que "la diffusion d'une telle série incite au plus haut point à la haine, et qui plus est sous le parrainage de l'Etat (turc)". "Cette série ne mérite pas d'être diffusée même dans un pays ennemi (d'"Israël") et sûrement pas dans un pays entretenant de pleines relations diplomatiques avec Israël", ajoutait le texte.

Les chaînes de télévision israéliennes ont diffusé mercredi soir des extraits de la série turque intitulée "Ayrilik" ("séparation") dans laquelle on voit notamment un soldat israélien tirer délibérément sur une fillette qui s'écroule morte en souriant .

Une autre scène présente l'image d'une balle au ralenti tirée par un soldat de Tsahal qui atteint de plein fouet un autre petit Palestinien .

Les relations entre "Israël" et la Turquie se sont vivement tendues ces derniers mois après les critiques sans précédent du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre "Israël" en raison de sa guerre contre la bande de Gaza l'hiver dernier, qui a fait plus de 1.400 martyrs.

Cette tension s'est traduite par la décision d'Ankara d'annuler des manœuvres aériennes qui étaient prévues à partir de lundi dernier en Turquie et auxquelles devait participer l'aviation israélienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107173&language=fr

Un ministre britannique : On a eu tort de ne pas discuter avec le Hamas après sa victoire électorale

[ 16/10/2009 - 22:53 ]
Le Caire – CPI

Le ministre britannique des affaires étrangères et membre de la chambre des communes Lord David Ewen a reconnu que les Occidentaux, dont le Royaume-Uni, ont eu tort de refuser de traiter avec le mouvement de la résistance islamique Hamas, après sa victoire lors des élections de janvier 2006.

Il confirme qu’ils ont adressé un coup mortel à la démocratie qu’ils soutiennent, lorsqu’ils ont refusé les résultats des élections palestiniennes : « Certes, la démocratie est la même pour tout le monde ».

David Owen participait dans un colloque de presse, au Caire, hier jeudi 15 octobre 2009. Il a ajouté qu’il ne peut comprendre la position de l’Occident et des Etats-Unis envers le mouvement du Hamas.

Le blocus imposé sur la bande de Gaza après la victoire du mouvement dans les dernières élections reste un cauchemar duquel souffrent tellement les Palestiniens, précise-t-il.

L’Entité sioniste porte une grande responsabilité dans ce qui se passe dans la bande de Gaza. Ce qui s’y passe n’est pas une affaire entre l’autorité de Ramallah et les occupants israéliens. C’est une affaire arabe.

Enfin, le ministre britannique a montré son pessimisme : les affaires ne vont pas dans le bon chemin, selon ses dires.

Le Conseil des droits de l'homme approuve le rapport Goldstone sur Gaza


Le Conseil des droits de l'homme à Genève.

16 octobre 2009 – Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté vendredi une résolution dans laquelle il approuve les recommandations contenues dans le rapport de la Mission d'établissement des faits dirigée par le Juge Richard Goldstone sur les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire par les Israéliens et les Palestiniens lors du conflit à Gaza de janvier 2009 et appelle toutes les parties concernées à garantir leur mise en œuvre.

Dans cette résolution adoptée par 25 voix pour, 6 voix contre (Hongrie, Italie, Pays-Bas, Slovaquie, Ukraine, Etats-Unis) et 11 abstentions, le Conseil des droits de l'homme demande au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de lui présenter lors de sa prochaine session un rapport sur l'état de la mise en œuvre des recommandations de la Mission d'établissement des faits. Il recommande également à l'Assemblée générale de l'ONU d'examiner le rapport Goldstone.

La Mission dirigée par le Juge Goldstone a mis en lumière un certain nombre de cas concrets de violations des droits de l'homme imputables à l'armée israélienne et à des groupes palestiniens dans le territoire de Gaza qui reste sous contrôle du Hamas. Elle a recommandé que le Conseil de sécurité se saisisse de la question et intime aux parties l'ouverture d'enquêtes, à défaut de quoi, dans les six mois, il devrait référer la situation à la Cour pénale internationale (CPI). Le Conseil de sécurité ne s'est pour l'instant réuni que de façon informelle sur la question.

Dans sa résolution adoptée vendredi, le Conseil des droits de l'homme condamne également fermement toutes les politiques et les mesures prises par Israël dans les territoires palestiniens occupés sur la base de la nationalité, de la religion, du sexe, de l'âge ou de toute autre raison discriminatoire, dont la restriction de l'accès des Palestiniens à leurs propriétés et à leurs lieux saints, en particulier à Jérusalem-Est.

Il condamne également les récentes violations israéliennes des droits de l'homme à Jérusalem-Est, en particulier la confiscation de terres et de propriétés, la démolition de maisons, la construction et l'expansion des colonies, la poursuite de la construction du mur de séparation, le changement du caractère démographique et géographique de Jérusalem-Est, les restrictions de la liberté de mouvement des citoyens palestiniens de Jérusalem-Est, ainsi que la poursuite des travaux d'excavation dans et autour de la mosquée Al-Aqsa.

S'exprimant jeudi devant le Conseil des droits de l'homme, la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait estimé qu'une « culture d'impunité continuait dans les territoires (palestiniens) occupés et en Israël » en ce qui concerne les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme.

Elle avait réitéré son soutien aux recommandations du rapport Goldstone. Elle avait souligné la nécessité « pour toutes les parties de mener des enquêtes impartiales, indépendantes, rapides et efficaces sur les violations des droits de l'homme signalées, conformément au droit international ».

« La recherche des responsables des violations du droit international humanitaire et des droits fondamentaux n'est pas un obstacle à la paix mais au contraire constitue la condition préalable sur la base de laquelle la confiance et en fin de compte une paix durable pourra être édifiée », avait insisté Mme Pillay

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20362&Cr=goldstone&Cr1=

Feuilleton turc parlant des massacres israéliens commis contre les enfants palestiniens dans les territoires arabes occupés

16 Oct 2009

Ankara / Un feuilleton turc, intitulé /Ayrilik/ (la séparation), diffusé ces jours-ci par la chaîne publique turque /TRT 1/ parle des massacres commis par les soldats israéliens dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la bande de Gaza.

Ce feuilleton, dont le premier épisode a été diffusé mercredi dernier, projette dans sa 1ère scène des soldats israéliens tuant un nouveau né dans les bras de son père, et d'autres tirant des balles contre des enfants palestiniens et tuant nombre d'eux, dont une petite fille qui apparaît souriante quelques minutes avant sa mort.

M.Bülent Arinç, vice-Premier ministre turc, qui est le responsable des médias turcs, a aclut l'intention du gouvernement turc de faire arrêter la diffusion de ce feuilleton, affirmant que le gouvernement n'intervient pas dans les feuilletons télévisés.

De son côté, le journaliste turc /Hakan Albayrak/, conseiller des producteurs de ce feuilleton, s'est porté à la défense de la diffusion de ce feuilleton, se demandant, en réponse aux questions du réseau d'informations /CNN-turc/: pourquoi considérer les scènes des massacres dans le feuilleton comme "exagération"? N'est-ce pas Israël qui avait commis ces massacres?.

D'autre part, Israël, qui est en colère pour l'annulation par la Turquie de sa participation aux manœuvres aériennes en Turquie, a suscité une vague de protestation contre l'émission de ce feuilleton en convoquant le représentant de l'ambassade turque à Tel Aviv et en annonçant qu'il portera plainte contre ce feuilleton.

Notons que les relations turco-israéliennes ne cessent de se détériorer depuis l'agression israélienne dernière contre la bande de Gaza.

R.Jorf

http://www.sana.sy/fra/55/2009/10/16/250147.htm

La Turquie enjoint à Israël de faire cesser la « tragédie » de Gaza

17/10/2009
La Turquie a demandé hier à Israël de faire cesser la « tragédie humanitaire » à Gaza, excluant un retour aux bonnes relations bilatérales tant que souffriront les Palestiniens et que les négociations de paix au Proche-Orient seront au point mort. « Ce que nous voulons, c'est qu'on mette fin à la tragédie humanitaire à Gaza, qu'on relance les efforts de paix - aussi bien au niveau des Palestiniens que de la Syrie - et surtout, qu'on redonne la priorité à la paix dans la région », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, en pleine crise entre les deux alliés stratégiques dans la région. « Lorsqu'on retournera sur la voie de la paix, ces relations de confiance (avec Israël) seront rétablies au niveau où elles étaient auparavant », a-t-il averti, ajoutant que l'offensive israélienne massive sur Gaza, à la fin de l'an dernier, avait porté « un grand coup aux efforts de paix ».
Les relations entre Israël et la Turquie, qui sont liés par une alliance militaire, se sont nettement dégradées depuis janvier, lorsque la Turquie, pays musulman, a vivement critiqué l'offensive sur Gaza. Elles ont connu une nouvelle poussée de fièvre la semaine dernière, lorsque le gouvernement islamo-conservateur turc a interdit à Israël de participer à des manœuvres aériennes internationales en Turquie.

Le rapport Goldstone validé à Genève

17/10/2009
Le vote du Conseil des droits de l’homme renvoie, de facto, le rapport Goldstone à l’Assemblée générale et surtout au Conseil de sécurité de l’ONU.                                 Jean-Pierre Clatot/AFP
Le vote du Conseil des droits de l’homme renvoie, de facto, le rapport Goldstone à l’Assemblée générale et surtout au Conseil de sécurité de l’ONU. Jean-Pierre Clatot/AFP
Israël déplore l'adoption du document qui l'accuse de « crimes de guerre » à Gaza, tandis que les Palestiniens applaudissaient un vote qui renvoie le dossier devant le Conseil de sécurité.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté hier une résolution initiée par les Palestiniens qui approuve le rapport Goldstone dénonçant des crimes de guerre lors du conflit à Gaza l'hiver dernier, et renvoie de facto le dossier au Conseil de sécurité à New York. L'adoption, votée à une faible majorité des 47 membres du Conseil des droits de l'homme, a provoqué un tollé du côté d'Israël tandis que l'Autorité palestinienne et le Hamas ne cachaient pas leur satisfaction. Cette résolution « entrave les efforts pour promouvoir la paix au Proche-Orient », a averti le ministère israélien des Affaires étrangères dénonçant « un encouragement pour les organisations terroristes dans le monde entier ». De son côté, l'Autorité palestinienne à l'origine du texte s'est félicitée du vote obtenu grâce au soutien du groupe arabe, de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), des non-alignés et des pays africains, majoritaires au Conseil des droits de l'homme. « Nous espérons maintenant que le rapport (Goldstone) sera porté devant le Conseil de sécurité » de l'ONU, a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat. Quant au mouvement islamiste Hamas, rival de l'Autorité palestinienne et qui contrôle la bande de Gaza, il a espéré « que ce vote conduira à un procès des chefs de l'occupation (israélienne) ».
Le satisfecit des Palestiniens est d'autant plus marqué qu'il y a deux semaines, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait décidé de reporter de six mois l'examen du rapport ultrasensible produit par le juge sud-africain Richard Goldstone et qui accuse l'armée israélienne ainsi que les militants palestiniens d'avoir commis « des crimes de guerre » et « de possibles crimes contre l'humanité » durant l'offensive israélienne à Gaza de décembre-janvier. La décision avait été soutenue alors par l'Autorité palestinienne. Mais elle s'est avérée politiquement catastrophique pour le président palestinien Mahmoud Abbas qui a finalement opéré un revirement à 180 degrés et réclamé une session au plus vite auprès du Conseil genevois.
À l'issue de deux jours mouvementés, la résolution palestinienne a finalement été adoptée hier par 25 voix contre six votes négatifs (dont les États-Unis) et onze abstentions. Cinq États dont la France et le Royaume-Uni ont refusé de participer. Le texte contesté « apporte son soutien aux recommandations » du rapport Goldstone, approuvant la demande d'enquêtes indépendantes des deux protagonistes pour punir les responsables d'exactions. Il appelle également « toutes les parties concernées dont les organes de l'ONU à assurer » son application « en accord avec leurs mandats respectifs ». Ce qui signifie en clair qu'il renvoie, comme le préconise le juge Goldstone, le rapport aux instances onusiennes de New York, l'Assemblée générale et surtout le Conseil de sécurité, censé, selon les recommandations, saisir le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) en cas d'échec des enquêtes. De nombreux pays, dont l'Union européenne et les États-Unis, sont montés au créneau pour empêcher une telle éventualité, craignant qu'elle ne complique les fragiles tentatives de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Cette résolution, qui dénonce également « des violations israéliennes des droits de l'homme à Jérusalem-Est occupée », est éminemment « politique » et « a été motivée par des considérations interpalestiniennes et arabes », s'est inquiété un diplomate européen. Et « en transmettant le dossier à New York, elle le conduit à une impasse » en raison du veto attendu des Américains au Conseil de sécurité, ajoute-t-il.

La vice-présidente du parlement européen à Shu’afat avec 450 Italiens

Ecrit par Maisa Abu Ghazaleh
16/10/2009

JERUSALEM OCCUPEE / Maisa Abu Ghazaleh – 450 Italiens accompagnés par Luisa Morgantini, vice-présidente du parlement européen, ont visité jeudi le camp de réfugiés de Shu’afat, à Jérusalem-Est.

La délégation de journalistes, juristes, étudiants et activistes effectue un voyage en solidarité avec les Palestiniens qui font face à un harcèlement quotidien, aux démolitions de maisons et à la confiscation des terres par le mur.

Elle a été accueillie par le Département des affaires des réfugiés de l'OLP et par le Comité populaire de Shu'afat, en coordination avec l'UNRWA.

Les femmes de Shu'afat portaient des affiches avec les mots «Paix» et «Palestine». L.Morgantini et Filippo Grandi, commissaire général adjoint de l’UNRWA, ont donné un discours sur la souffrance quotidienne des réfugiés. Grandi a expliqué les services fournis aux réfugiés de Palestine en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza, en Syrie, au Liban et en Jordanie.

Grandi a également examiné les difficultés rencontrées par les réfugiés palestiniens en Cisjordanie et le problème du déficit budgétaire de l’UNRWA.

La délégation italienne a également rencontré le Directeur l'UNRWA à Shu'afat, Jamal Awad et le membre du Comité populaire de Shu’afat, Khader Dibs.

Awad a parlé de la politique israélienne des démolitions de maisons, des check-points, aux problèmes de déplacement en raison du bouclage et d’autres difficultés qui rencontrent les résidents de Shu'afat.

La grande délégation se rendra également à Naplouse, Hébron, Bethléem et participera à la récolte des olives au village de 'Aboud Village. Une rencontre est prévue aussi avec le Premier Ministre palestinien, M. Salam Fayyad. (PNN)

Les Verts dénoncent l'impunité d'Israel et s'engagent dans la campagne BDS

Communiqué de presse des Verts du 15 octobre 2009

"Israël : Halte à l’impunité !

Les conclusions de la mission d’enquête mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, sur l’intervention militaire israélienne à Gaza, dit « rapport Goldstone » sont un grand pas en avant pour la recherche de la vérité sur l’offensive israélienne contre le territoire de Gaza, en janvier 2008. Le chemin reste encore long pour que la justice internationale mette fin aux crimes de guerre et à l’impunité d’Israël, ce qu’attendent depuis des décennies les palestiniens et tous les démocrates, y compris israéliens, qui se battent pour une paix juste et durable au Moyen-Orient.

Cette enquête internationale corrobore les conclusions de nombreuses ONG sur les crimes de guerre et éventuellement les crimes contre l’humanité qu’a constituée l’attaque militaire israélienne contre le territoire de Gaza. Le rapport est minutieux et précis sur un certain nombre de points : sur les responsabilités de la chaîne de commandement de Tsahal, sur l’utilisation d’armes prohibées par le droit international (bombes au phosphore blanc), sur la non discrimination des civils des combattants, sur les conséquences humanitaires du blocus du territoire etc. Ce rapport fournit tous les éléments exigibles pour que le Conseil des Droits de l’Homme saisisse rapidement le Secrétariat général de l’ONU et le Conseil de Sécurité pour qu’une procédure judiciaire soit engagée.

Cependant la décision prise lors de la dernière session du Conseil des Droits de l’Homme qui s’est achevé le 2 octobre, montre une nouvelle fois l’impact du chantage gouvernement israélien au cas où le rapport suivrait son cours, influençant la position des pays occidentaux et de l’autorité palestinienne. Les États-Unis et les pays européens continuent d’éviter de désigner Israël comme responsable de ces agissements et ils ont fait reporter jusqu’en mars 2010 le vote d’une résolution ordonnant ou pas la transmission du rapport au Conseil de Sécurité, qui seul peut saisir la Cour Pénale internationale (CPI). Ce report ne doit pas être enterré. Les Verts sont décidés à soutenir jusqu’au bout cette importante bataille juridique et appellent l’opinion publique à se battre pour que le gouvernement israélien soit enfin jugé pour sa politique et sa pratique permanente de non-respect des droits de l’homme en Palestine. Ce nouveau déni de justice conforte les Verts, membres du Collectif national pour une paix juste et durable au Moyen orient à s’engager dans la campagne BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international. "

CAPJPO-EuroPalestine