jeudi 4 février 2010

Une frappe aérienne sur Gaza fait trois blessés

Палестинцы бегут в укрытие во время авиаударов израильских ВВС
Палестинцы бегут в укрытие во время авиаударов израильских ВВС
12:11 03/02/2010
© RIA Novosti. Nazar Ilija
TEL AVIV, 3 février - RIA Novosti
Une attaque des forces aériennes israéliennes visant les tunnels de contrebande palestiniens dans la bande de Gaza a fait au moins trois blessés, a annoncé la radio Al-Quds.
Mercredi, l'aviation israélienne a frappé deux tunnels souterrains dans le sud de la bande de Gaza, dont l'un servait pour l'infiltration des combattants palestiniens vers Israël et l'autre pour l'acheminement d'armes depuis l'Egypte. Trois Palestiniens ont été blessés dans ce raid.
Par cette attaque Israël a riposté aux tirs de roquettes et aux "tentatives d'attaques maritimes" de la part des Palestiniens. Le premier février des tonneaux bourrés d'explosifs avaient été rejetés sur les plages d'Ashkelon et d'Ashdod (sud d'Israël).
Selon les données fournies par Tsahal, 19 tirs de roquettes palestiniens ont été effectués en janvier 2010 et quelque 770 en 2009.
http://fr.rian.ru/world/20100203/185983835.html 
 

Netanyahu à Moscou en février

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
15:32 03/02/2010
© RIA Novosti. Alexander Makarov
MOSCOU, 3 février - RIA Novosti
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra en Russie à la mi-février, a déclaré mercredi devant les journalistes à Moscou Sergueï Prikhodko, conseiller du président russe.

Moscou fait partie du Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et ONU) pour le règlement au Proche-Orient. Une réunion ministérielle du Quartette pourrait se tenir fin février dans la capitale russe.
http://fr.rian.ru/world/20100203/185985696.html

Le CRIF n’aime pas le boycott des produits israéliens ?

Publié le 3-02-2010
"Le Parti communiste et les Verts à nouveau exclus du dîner du CRIF", titre le journal Le Monde. Mais qui s’en plaint ?

"Pour la deuxième année consécutive, les Verts et le Parti communiste ne font pas partie de la longue liste des 800 invités du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qui se tient mercredi 3 février à Paris, en présence du premier ministre François Fillon. Le président de la République devrait, comme en 2009, y faire une apparition.
Au risque de limiter le caractère "républicain" de ce dîner, créé en 1985 par l’ancien président du CRIF, Théo Klein, l’actuel président, Richard Prasquier, assume son choix d’écarter les deux formations de gauche : "Ces organisations politiques sont associées à des mouvements de boycott de produits israéliens, ce qui est illégal. En outre, nombre de municipalités communistes font du terroriste Marouane Barghouti leur citoyen d’honneur." M. Barghouti est un responsable du Fatah palestinien emprisonné à vie par Israël, qui l’accuse d’avoir organisé des attentats. "J’admets les critiques contre la politique du gouvernement israélien, mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir", poursuit M. Prasquier.
"Droitisation"
Au sein même de la communauté, cet ostracisme est analysé comme un repli. "C’est regrettable, juge Henri Hajdenberg, président du CRIF dans les années 1990. Avec ce repas, on avait réussi à réunir, de manière exceptionnelle, autour de la même table, des gens aux avis divergents sur Israël."
La crispation de la communauté juive s’est accentuée au début des années 2000, avec le déclenchement de la deuxième Intifada et la multiplication, en France, des actes antisémites. "La radicalisation des juifs de France est aussi liée aux événements internationaux, notamment les propos incessants du président iranien appelant à la destruction d’Israël ou le jeu sadique du Hamas avec le soldat Shalit, détenu à Gaza depuis 2006", souligne Bernard Kanovitch, du CRIF. "On sent la volonté de faire bloc face à un sentiment de menace", reconnaît Raphaël Haddad, ex-président de l’Union des étudiants juifs de France.
La "droitisation" du gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou n’est pas étrangère à cette tendance. "Par rapport à Israël, les juifs de France sont légitimistes. La radicalisation du gouvernement et de l’opinion publique là-bas se retrouve ici", explique M. Hajdenberg.
La récente élection au comité directeur du CRIF de l’avocat-blogueur Gilles-William Goldnadel, militant communautaire médiatique très marqué à droite, a été perçue comme un signe supplémentaire de cette évolution. "Ce n’est pas forcément le positionnement politique qui compte, mais la visibilité des candidats", relativise M. Prasquier. Dans le même temps, deux membres de ce comité, Michel Zaoui et Gérard Unger, plutôt marqués à gauche, n’ont pas été réélus. Un proche de M. Nétanyahou, Meyer Habib, vient d’être reconduit à la vice-présidence du CRIF.
La question de la représentativité du CRIF, qui fédère la partie de la communauté la plus organisée, et donc la plus identitaire et conservatrice, est posée. "Du coup, la frange non pratiquante libérale de la communauté, les élites culturelles juives ne sont pas présentes dans les associations que chapeaute le CRIF", regrette M. Hajdenberg."
Stéphanie Le Bars
Le Monde daté du 4 février 2010
CAPJPO-EuroPalestine

La construction du mur souterrain à Gaza entre dans sa phase finale

Egypte - 03-02-2010
Par Al Masry al Youm
Article de Salah ElBoluk et Ahmed Abu Draa, 1er février 2010. 
La construction du mur d’acier que l’Egypte érige le long de sa frontière avec la Bande de Gaza semble avoir atteint sa phase finale, les témoins disant que 45 camions transportant des plaques d’acier renforcé étaient arrivés sur le chantier au cours des deux derniers jours.
















Photo du chantier prise le 24.12.2009 (AFP)

Les sections du mur au nord et au sud de ville frontalière divisée de Rafah sont déjà terminées. La dernière étape, maintenant en construction, passe à travers le couloir Salah Eddin très peuplé, où la majorité des prétendus tunnels de contrebande palestiniens – utilisés pour approvisionner l’enclave assiégée en nourriture et en médicaments vitaux – sont situés.
Lundi, les services de la sécurité égyptienne auraient découvert trois nouveaux tunnels dans les districts de Salah Eddin et Sarsouria. Selon les sources de la sécurité, des pièces détachées d’une valeur estimée à 1 million de livre égyptienne y auraient été découverts.

(...)  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13371&type=communique&lesujet=Blocus

Des colons empêchent l'accès des camions d'essence à Gaza

Gaza - 03-02-2010
Par Al Manar
Des dizaines de colons israéliens, se disant "partisans du soldat Gilad Shalit" ont fermé le passage al-Mintar (à l'est de Gaza), empêchant ainsi les camions transportant d'essence d'accéder à la bande de Gaza.
Les chauffeurs de camions ont été contraints de prendre le passage de Kerem Shalom, situé au sud de ladite ville.
Mais selon des sources médiatiques israéliennes, les manifestants ont également attaqué les camions au deuxième passage pour les interdire d'entrer à la ville assiégée de Gaza. Ils ont assuré que leur mouvement se poursuivra jusqu'à ce que la Croix Rouge rencontre le soldat Shalit, détenu par le mouvement Hamas depuis trois ans.
Par contre, plus de 11.000 Palestiniens sont détenus dans les geôles israéliennes, dont des malades et des vieux, alors que les soldats de l'occupation procèdent quotidiennement à des arrestations en masse contre les civils palestiniens de Cisjordanie et de certaines régions de la bande de Gaza.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13370&type=communique&lesujet=Blocus

Le vol de l'eau palestinienne par Israël

Cisjordanie - 03-02-2010
Par Nabil Sahli 
Régulièrement, des rapports mettent en lumière la grave pénurie d’eau que subissent les villes et villages palestiniens en Cisjordanie et à Bethléem en particulier, et font remarquer qu’un colon israélien consomme en moyenne six fois plus d’eau qu’un Palestinien. Et ceci en dépit des droits de ce dernier aux sources, en tant que propriétaire originel de la terre, mais un propriétaire dont l’accès à son eau est interdit par l’occupation militaire israélienne. Les colons utilisent l’eau pour remplir à ras bords leurs piscines, et pour arroser leurs jardins aux pelouses verdoyantes.

















Piscine publique dans la colonie illégale d'Ariel

Lorsqu’on observe de près le processus de colonisation, on réalise que la confiscation des sources d’eau a toujours été une priorité pour les colonisateurs israéliens. Ce fut dans ce contexte qu’un document, écrit en 1941 par David Ben Gourion, le leader sioniste et premier Premier ministre d’Israël, a dit que les eaux du Jourdain et Litani (au Liban) (*) devaient être intégrées, pour sa survie, dans les frontières du futur Etat juif. A la suite de l’établissement de l’Etat d’Israël en mai 1948, les autorités ont cherché à prendre le contrôle des ressources d’eau de la Palestine. Des ingénieurs ont immédiatement commencé à mettre sur pied des projets hydrauliques, dont le plus important sur le “transporteur d’eau national d’Israël », pour transférer l’eau du Lac de Tibériade au Désert du Néguev, qui constitue 50% de la superficie de la Palestine historique.
Avant 1948, le discours du mouvement sioniste a particulièrement insisté sur l’importance de l’eau pour la survie d’un futur Etat sioniste. Cela a été clairement indiqué dans les documents rendus public suite au premier Congrès sioniste, présidé en août 1897 par le père du sionisme politique, Théodore Herzl, à Bâle, en Suisse. Depuis 1948, les dirigeants israéliens ont fait de nombreuses déclarations insistant sur la nécessité de l’eau pour le projet sioniste.
Les planificateurs et les décideurs d’Israël ont constamment développé de nouveaux plans et mesures politiques permettant à Israël de garder le contrôle sur les ressources d’eau, tant en Palestine que dans les pays voisins. L’eau a donc été un facteur décisif dans la détermination de la géographie d’Israël et de sa politique expansionniste, de 1948 à la guerre de 1967, jusqu’à aujourd’hui. Cela explique en partie la construction du mur d’apartheid, le « mur de l’eau », comme certains l’ont appelé, qui, par ses tours et détours à travers la Cisjordanie occupée, intègre la plupart des principales ressources d’eau de la région. L’eau de ces sources – sous la terre agricole palestinienne – est détournée pour l’usage domestique des colons et à des fins agricoles et industrielles. Le résultat est que les Palestiniens, avec une croissance de population de plus de 3,5% par an, sont confrontés à de graves pénuries d’eau conduisant à un manque total d’eau potable et des quantités insuffisantes pour l’agriculture, transformant une terre jadis fertile en un désert. Privés ainsi de leurs moyens de subsistance traditionnels, il existe un risque réel que des milliers de Palestiniens soient « indirectement » expulsés de Cisjordanie. Une telle expulsion – « le transfert silencieux » selon la terminologie sioniste – n’est pas autre chose qu’un nettoyage ethnique.
Les ressources en eau des territoires palestiniens occupés en 1967 sont d’une importance vitale pour Israël, et c’est la raison pour laquelle les autorités sionistes ont publié des dizaines d’ordres illégaux permettant de maintenir leur hégémonie sur les ressources en eau de la Cisjordanie. Un ordre militaire israélien de première importance a été pris le 7 juin, pendant la guerre de 1967, octroyant à Israël le contrôle total de toutes les ressources d’eau dans la Cisjordanie bientôt occupée, transférant la propriété à Israël et à ses organes d’Etat.
Le contrôle israélien a été renforcé par le refus systématique de délivrer aux Palestiniens les permis de forage de nouveaux puits ou d’approfondir et de réparer les puits existants asséchés. En conséquence, Israël, l’occupant illégal de la terre, contrôle l’eau, pendant que les propriétaires de la terre, les Palestiniens vivant sous occupation israélienne, sont interdits d’accès à leurs propres ressources naturelles. Déjà, environ 60% des Palestiniens de Cisjordanie vivent dans une pauvreté extrême, un chiffre qui risque d’augmenter au fur et à mesure que l’impact du « mur de l’eau » s’aggravera. En l’absence de tout véritable projet contraire palestinien et arabe, la stratégie d’Israël reste celle de colonies prenant le contrôle de toujours plus de terre et d’eau, en la partageant avec le moins possible de Palestiniens.
Dans le cadre de ce processus, Israël dit que le forage de 300 puits par les Palestiniens au cours des dernières années a eu un effet négatif sur les projets d’irrigation des colonies, augmentant, dit-il, les niveaux de salinité. Les répercussions sur la productivité agricole ont touché l’économie israélienne toute entière. Encore une autre raison de maintenir le contrôle israélien sur l’approvisionnement en eau, au mépris des conséquences pour les Palestiniens.
Après 1967, les secteurs touchés par la crise de l’eau se sont agrandis, Israël contrôlant les ressources en eau du bassin du Jourdain et de la rivière Hasbani en Jordanie, et les sources du Baniyas, sur le Jabal Al-Sheikh (Mont Hermon) en Syrie. Ce qu’il faut ajouter au contrôle israélien sur plus de 81% de l’eau palestinienne entre 1967 et 2009. Des études démontrent que les Palestiniens ont les pleins droits légaux sur près de 750 millions de m3 d’eau, à Gaza et en Cisjordanie. Bien qu’Israël se soit engagé, par traité, à donner 80 millions de m3 d’eau par an aux Palestiniens, il continue à leur nier ce droit. Israël vole l’eau qui appartient de droit aux Palestiniens, puis accepte, par traité, de donner 80 m3 par an aux Palestiniens – qui sont propriétaires de 750 millions de m3, rappelez-vous – mais leur refuse même une fraction de leurs droits légitimes. Ce seul fait ridicule tout processus de paix.
Les Palestiniens de Cisjordanie ont besoin de 150 millions de m3 d’eau chaque année, mais n’ont accès qu’à la moitié de cette quantité, en dépit d’une demande en augmentation due à la croissance de la population. Il est clair que la crise de l’eau sera plus catastrophique dans la Bande de Gaza, étant donné la croissance de la population sur une superficie plus réduite. La population de Gaza a besoin de 120 millions de m3 d’eau par an mais n’en consomme que 45, venant principalement de l’eau de pluie et non pas de la nappe phréatique. La politique de l’eau adoptée par les autorités israéliennes a conduit à la pollution des sources à cause des niveaux de pompage très importants qui ont provoqué le mélange des eaux usées avec l’eau de pluie.
Israël continuera de maintenir son contrôle sur l’eau de la région. Il consomme déjà 90% des ressources hydrauliques renouvelables chaque année, et avec le nombre croissant d’immigrants juifs en Israël et l’augmentation correspondante de la demande en eau, on estime que l’Etat devra faire face à une augmentation de son déficit en eau, qui pourrait atteindre 1 milliard de m3 par an. Ce qui l’obligera à envisager davantage d’options pour contrôler les ressources en eau, légalement mais théoriquement contrôlées par la population arabe, en Palestine et au-delà.
En conséquence de la politique d’Israël, la faim et la soif deviennent donc une réelle possibilité pour les Palestiniens vivant en Cisjordanie et à Gaza. Ceci arrive à un moment où Israël continue de bafouer le droit et les conventions internationales, en toute impunité. Il faut rappeler qu’à moins que les Palestiniens aient le contrôle total de leurs ressources naturelles, il est inutile de parler d’un Etat palestinien véritablement indépendant et souverain.
Comme il n’y aura jamais de véritable paix tant que les Israéliens poursuivront leurs projets coloniaux. La question de l’eau doit avoir une place prioritaire dans les négociations de paix dans la région. Sans cela, aucun Etat de Palestine digne de ce nom n’existera jamais.

(*) raison des incessantes attaques du sud-Liban par l’entité sioniste (ndt).
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13373&type=analyse&lesujet=Nettoyage%20ethnique

"Al-Quds, patrimoine religieux et civilisationnel de toute la nation islamique"

Jérusalem - 02-02-2010
Par Baladi 
C'est ce que vient de déclarer sheikh Raed Salah, président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48 (Etat sioniste) et défenseur inébranlable de la mosquée al-Aqsa et des lieux saints, dans la ville d'al-Quds et de la Palestine. Sheikh Raed Salah est menacé de détention, après la décision illégale du tribunal militaire sioniste, il y a une dizaine de jours, de l'emprisonner pendant dix mois, rien que parce qu'il s'est opposé à un policier sioniste qui voulait l'empêcher d'avancer vers la mosquée al-Aqsa, menacée de destruction.













Il faut rappeler que toute décision des tribunaux israéliens est illégale, d'abord parce qu'il s'agit d'une puissance occupante, ensuite parce que, selon les résolutions internationales, la ville d'al-Quds est une ville occupée (parties ouest et est). Sheikh Raed Salah est Palestinien, il vit dans son pays, il agit dans son pays, il défend les lieux saints de son pays.
Ensuite, la durée de dix mois est stratégique pour les sionistes, car ils comptent sur l'internement de sheikh Raed Salah pendant cette période pour briser la défense populaire de la mosquée al-Aqsa, pensant qu'en emprisonnant les dirigeants, le peuple se taira. Pendant les dix mois à venir, soit avant la fin de l'année, les sionistes envisagent la destruction de la mosquée al-Aqsa et largement pratiquer l'épuration éthnico-religieuse de la ville, en intensifiant les destructions des maisons et les expulsions des Palestiniens, pour créer une situation de "fait accompli" comme ils l'ont toujours fait depuis le début de leur invasion de la Palestine.
Samedi 30 janvier, à l'appel des syndicats palestiniens, des milliers de manifestants dans la ville de Gaza ont protesté contre la nouvelle menace qui pèse sur Sheikh Raed, puisque le tribunal militaire se réunit à nouveau pour statuer sur les chefs d'accusation qui pèsent contre lui.
Ce n'est pas la première fois que Sheikh Raed est visé. Depuis que les sionistes ont entamé leurs travaux de destruction de la mosquée al-Aqsa, il n'a cessé d'agir et d'alerter l'opinion palestinienne, puis arabe et musulmane, et à présent internationale, pour qu'elle assume ses responsabilité s envers ce lieu saint historique, un des premiers lieux sacrés de l'islam et haut lieu du patrimoine musulman dans le monde.
Pour sheikh Raed Salah, c'est toute la ville d'al-Quds qui est menacée par une épuration ethnico-religieuse de grande envergure, que les sionistes entreprennent, défiant le monde entier, et non seulement les musulmans ou les Arabes. Une entreprise de destruction du patrimoine de l'humanité, une entreprise d'épuration ethnico-religieuse.
C'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui dans la ville d'al-Quds, où les sionistes, colons et officiels, gauche et droite, se sont lancés dans une course en détruisant les maisons, en installant des colonies, en chassant la population, en érigeant un mur pour couper la ville de son environnement palestinien, en volant les maisons à leurs propriétaires, et en détruisant sciemment toute présence musulmane ou chrétienne arabe, dans la ville, pour la judaïser, faire comme si elle avait été une ville juive, alors que toutes les recherches archéologiques ont démontré que les allégations sionistes sont une falsification de l'histoire et de la géographie.

La ville d'al-Quds, patrimoine historique de l'humanité,
La ville d'al-Quds, capitale éternelle de la culture arabe,
La ville d'al-Quds, patrimoine religieux et civilisationnel de la nation islamique.


C'est pourquoi nous devons nous mobiliser pour empêcher l'arrestation et la détention de sheikh Raed Salah, pour empêcher la destruction des lieux saints, musulmans et chrétiens, de la ville, pour empêcher l'épuration ethnique en cours d'une des villes les plus prestigieuses du monde musulman.
- Nous devons agir et réclamer des organisations internationales (UNESCO, en premier lieu) de prendre position clairement en faveur du maintien et de la préservation des lieux historiques dans al-Quds, et notamment la mosquée al-Aqsa et d'agir sur le terrain pour stopper toutes les mesures sionistes de destruction.
- Nous devons réclamer des personnalités politiques, non seulement des positions claires envers la ville occupée d'al-Quds et de sa population palestinienne autochtone, mais également des interventions de leur part dans les médias, les instances politiques, en France et à l'étranger. Il ne faut plus se satisfaire des déclarations chuchotées entre quatre murs.
- Nous devons réclamer des responsables religieux, musulmans et chrétiens, et même juifs, en France, de dénoncer clairement et publiquement le rapt et l'épuration ethnico-religieuse de la ville d'al-Quds, qui sont des crimes contre le patrimoine historique de l'humanité.
- Nous devons agir, auprès de toutes les mosquées, les associations musulmanes, dans toutes les rencontres publiques (réunions, meetings, etc.) pour que la question de la préservation d'al-Quds soit à l'ordre du jour des réunions et des prières, des interventions diverses.
- Nous devons agir auprès des églises en France pour qu'elles assument leurs responsabilité s non seulement envers les chrétiens de la ville d'al-Quds et de la Palestine, mais envers toute la population palestinienne, qui souffre de l'occupation et de la destruction systématique de son pays, au nom d'une religion que les sionistes ont falsifiée et mutilée.
- Nous devons intensifier l'information à propos de ce qui se passe actuellement, souligner le rôle de la population palestinienne d'al-Quds qui défend, aux côtés de ses dirigeants sur le terrain, sa ville et son existence même.
- Nous devons soutenir matériellement le maintien des Palestiniens dans la ville d'al-Quds, en soutenant les divers projets éducatifs et médicaux, la reconstruction des maisons démolies, les projets économiques permettant de desserrer l'étau installé par les sionistes pour étouffer les Palestiniens.
Participez à la campagne internationale pour défendre Sheikh Raed Salah, préserver la mosquée al-Aqsa et les lieux historiques, et sauver la population d'al-Quds de son expulsion.

Association Palestine en Marche
EPI, 13 chemin Auguste Renoir
6912O VAULX EN VELIN
contactpalmar@ yahoo.fr
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13365&type=analyse

"Israël" classe l'enquête sur un manifestant américain blessé par sa police

Israel - 02-02-2010
Par Al Manar 
Les autorités israéliennes ont classé sans suite lundi leur enquête sur un incident au cours duquel un manifestant pro-palestinien américain, Tristan Anderson, avait été grièvement blessé par l'armée l'an dernier en Cisjordanie, a annoncé lundi le ministère de la Justice.


Tristan Anderson, un Californien de 39 ans, avait été touché en pleine tête par un tir de grenade lacrymogène lors d'une manifestation, le 13 mars 2009 dans le village palestinien de Nilin, contre la barrière de sécurité érigée par Israël en Cisjordanie occupée.

Il a subi de graves lésions au cerveau et ne peut aujourd'hui communiquer que difficilement après avoir passé des mois dans le coma et subi plusieurs opérations chirurgicales dans un hôpital de Tel-Aviv, selon un autre militant, Jonathan Pollack, qui lui a rendu visite récemment.

"Le dossier est clos car il n'y a pas de preuve de comportement criminel de la part de la police", a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice, sans plus de détails.

Michael Sfard, l'avocat de la famille de la victime, a indiqué qu'il comptait faire appel de cette décision et a accusé les autorités de "négligence grave".

Il a assuré que Tristan Anderson n'avait pas lancé de pierres contre les policiers et n'avait pas été impliqué dans les incidents avec les forces de l'ordre lors de cette manifestation. Il a été atteint par une grenade tirée par un policier se trouvant à 60 ou 70 mètres de lui, a-t-il précisé.

Des centaines de militants palestiniens, israéliens et étrangers manifestent chaque semaine à Nilin et dans les environs pour dénoncer la barrière de sécurité, présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste" destinée à empêcher des infiltrations palestiniennes de Cisjordanie et qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens.


Sur notre camarade Tristan, articles et vidéo :
Tristan Anderson est toujours dans état critique
15.03.2009
Israël déclare que le tir sur l’activiste américain, Tristan Anderson, est un "acte de guerre"
18.08.2009
ISM
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13367&type=communique&lesujet=Victimes%20ISM 

Le projet d’échange de terre : une transgression juridique, géographique et politique

Palestine - 02-02-2010
Par Salman Abu Sitta
L’auteur est fondateur et président de la Société de la terre palestinienne et conseiller honoraire de Middle East Monitor (MEMO)
Les colonnes des journaux foisonnent en ce moment de commentaires sur des gesticulations diplomatiques arabes, israéliennes et états-uniennes qui suggèrent de nouvelles initiatives dans le processus de paix, qui est mort il y a quelques temps (bien que personne n’ait encore signé son certificat de décès). Ces tentatives de ressusciter le processus ne le ramèneront pas à la vie parce que les causes de sa mort sont décisives et ce sont les mêmes causes que nous connaissons depuis des décennies.




























 
Agrandir la carte.


Les démarches « nouvelles » n’ont strictement rien de neuf, elles sont simplement des appels recyclés et reconditionnés à revenir aux lignes d’armistice de 1949 (connues sous le nom erroné de « frontières de 1967 », elles ne sont pas de 1967 et il n’y a pas de frontières).
Dans le même temps, elles prévoient d’autoriser les colonies israéliennes situées au-delà de la ligne d’armistice à faire partie d’Israël, par un processus d’échange de terre. Ce projet n’appelle pas l’application du droit au retour (des réfugiés) bien qu’il affirme la nécessité de se conformer au droit international, plutôt vainement puisqu’il sera entièrement soumis aux diktats d’Israël et des Etats-Unis.
L’objectif de la nouvelle version est l’échange de terre demandé par Israël ; ce n’est pas une demande de négociation aussi innocente qu’elle en a l’air parce qu’Israël veut essentiellement invalider le droit international, qui dit que Gaza et la Cisjordanie sont des Territoires Occupés. Israël veut également casser l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice, selon lequel cette terre palestinienne est occupée et que les occupants doivent s’en retirer complètement ; et que le mur d’apartheid contrevient au droit, qu’il doit être démantelé et que des indemnités doivent être payées.
Ainsi, en un seul coup, Israël veut démolir les normes juridiques établies et transformer la terre au-delà du mur en ce qui sera, au mieux, un Etat palestinien avec une souveraineté partielle. Ce sera très similaire à ce qu’Israël a réalisé par le traité de paix avec l’Egypte en 1979, qui laissait aux Egyptiens une souveraineté incomplète sur de grandes étendues du Sinaï, même s’il y avait un retrait militaire israélien total.
Si des concessions sont faites à Israël sur cette base, et si les négociateurs palestiniens les acceptent, alors la cause palestinienne sera fragmentée en dossiers séparés relativement petits, comme les frontières, l’eau, les colonies, les réfugiés et autres, basés sur le principe de droits égaux de la Palestine et d’Israël en Cisjordanie. Ce qui restera à marchander ne sera que la répartition de ces droits entre les deux parties, selon un équilibre du pouvoir
Ceci justifie le tollé provoqué par la question de l’échange de terre. Les journaux étaient pleins de commentaires sur les « informations de dernière minute », dans le Haaretz du mois dernier (Aluf Benn: Olmert's plan for peace, 17/12/2009), avec publication d’une carte de la proposition d’’échange de terre. Le plan a été présenté au président palestinien Mahmoud Abbas pour lecture ; de manière puérile, il s’en est vu refuser une copie officielle à moins qu’il accepte de le signer, pour accord.
La duperie israélienne n’a pas de limites mais personne ne s’y laisse prendre, sauf ceux qui sont désespérés ou ignorants des faits, ou les deux. Israël veut échanger la terre qu’il a occupée en 1948 par la terre qu’il a occupé en 1967, alors qu’il n’a de droit ni sur l’un ni sur l’autre. Israël croit que cette formule donne une légitimité à la terre occupée une année ou l’autre par la suppression des droits des propriétaires en sa faveur. Certains peuvent dire qu’Israël « est propriétaire » de la terre qu’il échange pour les colonies, mais c’est faux ; même s’ils reconnaissent Israël en tant que pays, contrôle de la terre ne signifie pas propriété et la terre reste la propriété de son propriétaire initial, peu importe le temps qu’il faut pour la récupérer. En conséquence, Israël n’a pas le droit légal de suggérer un tel échange de terre, à moins que le propriétaire de la terre transfère d’abord son titre de propriété à Israël, ce qui, bien sûr, ne va pas se produire légalement.
Une étude du projet d’Olmert, en l’état, montre que, en fait, il propose la confiscation des terres palestiniennes situées entre le mur d’apartheid et la ligne d’armistice de 1949, y compris Jérusalem Est, ce qui veut dire qu’il considère que les nouvelles frontières d’Israël sont le tracé du mur lui-même (voir la carte). Ce qui veut dire un ajout d’environ 370 km² de Cisjordanie à Israël, en plus des 68 km² de la partie arabe de Jérusalem annexé en 1967, soit un total de 438 km² de territoire.
Une des ironies de l’histoire est qu’Israël veut étendre la superficie cédée par le Roi Abdullah (de Jordanie) en mars 1949 sous la menace que le nouvel Etat d’Israël de l’époque n’occupe la Cisjordanie toute entière. Cette « concession » d’Abdullah a vu une superficie de 375 km², dont 70 villages et leurs 100.000 habitants, tomber sous la domination israélienne.
L’escroquerie proposée aujourd’hui par Olmert a plusieurs précédents : l’armistice avec la Jordanie, en mars-avril 1949, stipulait que la Jordanie disposait du droit d’échanger la terre cédée à Israël avec d’autres terres, à Al-Fator (district de Bissan) et à dans le district d’Al-Khalil (Hébron). Des garanties furent données qu’Israël paierait le coût d’une nouvelle route entre Qalqilia et Tulkarem pour rétablir la connexion entre elles après le compromis territorial susmentionné.
Bien sûr, rien de ce genre n’est jamais arrivé ; l’argent pour la route n’a jamais été payé, Al-Fator n’a pas été récupéré et la terre à Hébron n’a pas été acquise. Ce n’était que du théâtre bidon, et les acteurs le savaient ; et ce qui est surprenant, c’est qu’Al-Fator était une terre arabe en 1949 et qu’elle n’avait nul besoin d’être « récupérée », mais puisque tout ceci n’était que pour la galerie, Israël l’a, de toute façon, annexée.
Ce projet Olmert, s’il est approuvé, confèrera une légitimité à l’occupation de Jérusalem et de ses environs, l’occupation du secteur de Latrun en Cisjordanie, et la légitimité de l’extraction continue par Israël de l’eau de l’aquifère occidental, le plus grand réservoir d’eau de Cisjordanie.
Qu’a offert Israël en échange d’une telle générosité arabe ? Il offre d’étendre la superficie de la Cisjordanie dans le district d’Hébron de 190 km² (le chiffre 28 sur la carte) de terre qui étaient, et sont toujours, et seront toujours, arides, qui sont vides à part un village arabe qu’Israël ne reconnaît pas ; Atir (ou Um Alhairan) n’a pas d’eau, ni même une sortie sur la Mer Morte. Israël, par conséquent, ne perd rien, mais gagne en se débarrassant d’un autre village arabe. Comme pour la partie ouest du district d’Hébron, Israël offre une expansion de 12 km², également de terres infertiles, ainsi aucune des colonies du secteur ne sera touchée, dont Alchomaripa et Omazia ; cette dernière est construite sur la terre de Dawayma, le village palestinien qui a subi le plus grand massacre lors de la Nakba de 1948. Ces colonies ne seront pas affectées et les colons juifs ne remarqueront aucun changement.
Les observateurs de l’histoire de la Nakba savent que la ligne d’armistice, dans le district d’Hébron, qui part de Jérusalem jusqu’à la Mer Morte, était dans une large mesure arbitraire ; il n’y eut ni bataille ni discussion à ce sujet, ni avec l’Egypte ni avec la Jordanie, les deux ayant des forces pour défendre cette zone en 1948. En effet, la ligne d’armistice aurait pu être à l’ouest de sa situation actuelle, ramenant Fallujah et Beersheba dans la Cisjordanie, ainsi que des centaines de km² de terre. Ce fut une négligence des Arabes, qui perdirent ce territoire.
La ligne proposée autour de Jérusalem et de Latrun est la deuxième tentative majeure de s’emparer de la terre arabe. La première fut menée avec succès en 1949, lorsque Moshe Dayan a déplacé la ligne d’armistice pour inclure l’ouest de Jérusalem et Beit Safafa et les territoires Walaja, ainsi que la ligne de chemin de fer Jaffa-Jérusalem. La seconde est le projet, actuellement proposé, de créer une Jérusalem avec une population juive majoritaire.
L’histoire de Gaza n’est pas moins tragique que celle de la Cisjordanie. La ligne d’armistice réelle acceptée par l’Egypte en février 1949 (montrée sur la carte) alloue à la Bande de Gaza une superficie de 555 km², ce qui représente 200 km² de plus que sa taille actuelle.
Comment est-ce arrivé ? Un « accord de coexistence » secret fut négocié entre le gouvernement égyptien et les Israéliens et signé en février 1950. Le prétexte fut la sécurité, mais en réalité il était destiné à empêcher les Palestiniens de revenir chez eux en traversant la ligne d’armistice ; ces Palestiniens sont considérés par Israël comme des « infiltrés » et en fonction de cet accord, la ligne d’armistice a été déplacée à sa position actuelle. Ce qui est étrange, c’est que l’« accord de coexistence » stipule que l’accord d’armistice originel ne sera pas affecté par ce qui était censé n’être qu’un accord temporaire, mais personne n’a songé à demander que la ligne d’armistice soit ramenée à sa place originale pendant toute la période allant de 1950 à 1967 !
Ceci nous amène au plan Olmert pour la paix, avec l’expansion de la Bande de Gaza de 64,5 km², sur les 200 km² originels volés par la fraude et les négociations secrètes, et dont les Palestiniens n’ont pas connaissance.
Exactement comme la situation proposée pour le district d’Hébron, l’expansion de la Bande de Gaza ne signifie pas le retrait de la moindre colonie ; Beeri, Kissufim ou Nirim, qui ont été construites sur la terre volée à la Bande de Gaza, ne seront affectées en aucune manière.
C’est l’attitude pérenne d’Israël ; il saisit la terre par la force ou l’extorsion, puis propose d’en rendre une petite partie à son propriétaire légal en échange de la forfaiture de ses droits à un morceau entier de terre. Et c’est considéré comme une énorme concession de sa part !
Le vacarme qui a accompagné les fuites sur le plan Olmert était entièrement artificiel et avait pour but de faire progresser la question dans le cadre de la diplomatie arabe et états-unienne. Le plan lui-même a déjà été publié dans la Newsletter of the Foundation for Middle East Peace (FMEP) et n’est donc pas top-secret. L’officier qui a dessiné la carte est Shaul Arieli, qui l’a proposé dans le cadre de « l’Initiative de Genève ».
Au moment de la première diffusion, le général à la retraite Giora Eilan a publié la même carte avec tous les détails dans le Washington Institute's Policy Focus No. 88. Le Général Eilan, qui fut président du Conseil de la Sécurité nationale israélienne de 2004 à 2006, ajouta à son plan un projet intégré pour la « paix » contenant les points suivants :
- Les frontières seraient basées sur l’expansion israélienne en Cisjordanie, en échange d’un retrait symbolique d’Hébron et de Gaza, selon la carte.
- Le retour des réfugiés serait symbolique, accompagné d’une réinstallation massive dans les pays arabes, selon différentes options. C’est la même formule que « l’Initiative de Genève ».
- Jérusalem serait divisée selon les quartiers, laissant la souveraineté à Israël.
- L’Etat de Palestine ne serait pas un Etat et ne serait pas la Palestine telle que nous la connaissons. Elle serait démilitarisée, sans souveraineté ni capacité à s’engager dans des traités étrangers, sans autorité sur ses frontières, sur la Vallée du Jourdain, sur l’espace au-dessus de la terre et en sous-sol, et Israël aurait le droit d’établir et d’exploiter des stations de pré-alerte partout sur son territoire.
- L’eau serait distribuée selon la situation actuelle.
- Un couloir connectant la Cisjordanie et la Bande de Gaza serait créé.
Cette fragmentation a un double objectif : tout d’abord, Israël pourrait s’en tirer sans reconnaître la Cisjordanie et Gaza comme terres occupées, et ainsi elles pourraient être partagées selon l’équilibre du pouvoir. Et ensuite, Israël n’aurait pas à accepter le retour des réfugiés palestiniens dans leurs maisons et sur leur terre.
En conséquence, l’acceptation de négociations sur la base d’une multiplicité de questions conduirait à un piège israélien, alors que les droits des Palestiniens sont clairs et sont fondés sur deux principes :
1. L’irrecevabilité de l’occupation et de l’acquisition de terre par la force, comme confirmé par l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice de juillet 2004, qui demande le retrait d’Israël à la ligne d’armistice de 1949,
2. Le droit au retour pour les réfugiés, qui est un droit confirmé par la communauté internationale plus de 130 fois ; il ne peut pas être annulé et aucune formule alternative ne peut être inventé pour l’abroger.
Il semble que les Etats-Unis aient au fond adopté le plan Olmert sous une forme ou une autre, selon le quotidien Maariv du 5 janvier ; peut-être est-ce la raison des navettes actuelles des ministres arabes des affaires étrangères. Comme le note le journal Al-Hayat, la Secrétaire d’Etat US Hilary Clinton, lors d’une conférence de presse avec le Ministre des affaires étrangères jordanien Nasser Jawdat, a appelé à « mettre fin au conflit » par le biais d’un Etat palestinien avec « un échange amical de terre et la réalisation de l’objectif israélien d’un Etat juif dans des frontières sûres et reconnues. »
Cette dernière clause (la référence à l’« Etat juif ») ouvre la porte, pour Israël, à l’expulsion des Palestiniens vivant dans l’« Etat juif », selon le programme d’échange de terre (voir la carte).
Ce plan ne réussira pas, pour plusieurs raisons :
1. Les Palestiniens n’agréeront pas le soi-disant « échange de terre », puisque le Président de l’Autorité palestinienne n’a pas le pouvoir de remettre la terre palestinienne à Israël parce que les frontières de Palestine ont été établies par la Charte nationale palestinienne de 1968. Une telle décision devrait être déterminée par un Conseil National Palestinien élu, représentant 11 millions de Palestiniens, et un tel conseil n’existe pas.
2. La manière légitime et acceptable de réaliser la justice pour les Palestiniens basée sur leurs droits inaliénables est que les Israéliens mettent fin à l’occupation illégale, lève le blocus immoral imposé sur la Cisjordanie et sur la Bande de Gaza, et réaffirme le droit au retour des réfugiés palestiniens ; personne n’a le droit de renoncer ou d’annuler ces fondements.
Comme l’« Initiative arabe », ce plan n’insiste pas sur le droit au retour et le soumet à l’approbation d’Israël, ce qui ouvre la porte à des négociations durant plusieurs années pour arriver à un accord sur une « solution juste » à la question des réfugiés. Ceci est contraire au fait que le droit au retour est inaliénable, et le droit international a déterminé auparavant que la « solution juste » devait être le retour de ces personnes chez elles, et sur leur terre d’où elles ont été expulsées. Nul besoin donc de négocier sur ce droit, à moins que l’intention soit de le résilier.
Ce qui est projeté aujourd’hui est une nouvelle rédaction de plans qui ont échoué, assortis d’une nouvelle apparence agréée par toutes les parties, sauf par le peuple palestinien. Cette nouvelle formulation israélienne offre à chaque partie en négociation ce qu’elle veut, dont : un échange de terre, un Etat de nom seulement, l’« Initiative de Genève », l’« Initiative arabe » et la bénédiction états-unienne. Mais le peuple palestinien, le possesseur des droits légitimes, qui manque d’une authentique représentation à la table des négociations, ne fera aucune concession aujourd’hui, après soixante ans de ténacité. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13364&type=analyse&lesujet=Sionisme

A propos de l'ouvrage d'Howard Zinn : "Une histoire populaire des États-Unis, de 1492 à nos jours"

Etats-Unis - 02-02-2010
Par Comité Action Palestine
"Une histoire populaire des États-Unis, de 1492 à nos jours", Agone, 2002. "L’Impossible Neutralité. Autobiographie d’un historien et militant", Agone, 2006. 
C’est le propre de la fiction de transfigurer la réalité. Lorsque cette fiction se met au service d’un État ou d’un système économique, elle se nomme propagande idéologique. On se souvient peut-être de 1492, le film commémorant la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, tourné quelque cinq cents ans plus tard. On y voyait Gérard Depardieu, sur une plage de violons, baiser le sable de l’île d’Hispaniola, avant de se frotter à des indigènes menaçants... En réalité, les Arawaks au complet “abandonnèrent leurs villages pour se rendre sur le rivage, puis nagèrent jusqu’à cet étrange et imposant navire afin de mieux l’observer.”























Christophe Colomb tenait un journal de bord et il note lui-même que les Arawaks “ont apporté des perroquets, des pelotes de coton, des lances et bien d’autres choses qu’ils échangeaient contre des perles de verre et des grelots. Ils échangeaient volontiers tout ce qu’ils possédaient [...] Ils ne portent pas d’armes.” Passée la surprise des premiers instants, le caractère propre à la civilisation occidentale reprend le dessus, et Colomb écrit ce commentaire prophétique : “Ils feraient d’excellents domestiques [...] Avec seulement cinquante hommes, nous pourrions les soumettre tous et leur faire faire tout ce que nous voulons.” Les choses étaient dès le départ mal engagées. On sait ce qu’il advint par la suite des Indiens de tout ce continent nouvellement découvert. Et les cinq siècles qui suivirent ne furent guère plus réjouissants.

Une entreprise de démythification
Toute l’entreprise de Howard Zinn est, dans un premier temps, de détruire les mythes américains. Cette épopée du Nouveau Monde et de ses illustres figures -ses “sauveurs”, comme ils sont considérés dans les livres d’histoire outre-Atlantique-, Colomb et les pionniers, les Pères Fondateurs pour la Révolution, Lincoln pour la sortie de l’esclavage, Roosevelt pour la Grande Dépression, Carter pour la guerre du Vietnam et le scandale du Watergate..., Zinn s’attache à la désacraliser, et à l’inscrire dans un contexte matérialiste qui fait la part belle aux obscurs, aux sans-grade, à ceux dont on ne parle jamais mais qui n’en sont pas moins les véritables acteurs de l’histoire. Partant, il rend ainsi hommage à d’innombrables figures oubliées. Le parti pris est évident et totalement revendiqué. Selon l’auteur lui-même, il s’agit d’une “histoire irrespectueuse à l’égard des gouvernements et attentive aux mouvements de résistance populaire. Une histoire qui penche clairement dans une certaine direction, ce qui ne me dérange guère tant les montagnes de livres d’histoire sous lesquelles nous croulons penchent clairement dans l’autre sens.”

Un pays fondamentalement raciste
Même si l’on en parle peu, on connaît assez bien la douloureuse tragédie des Indiens. Véritable génocide, leur massacre organisé s’est déroulé sur près de quatre cents ans, en fonction des velléités expansionnistes du nouvel empire qui se constituait. La technique est toujours la même : profiter de la supériorité militaire pour accaparer de nouvelles terres, refouler les Indiens, leur promettre la tranquillité sur leurs nouveaux lieux de vie, trahir la parole donnée et pousser toujours plus loin la conquête. Les colons ont toujours utilisé la politique du fait accompli pour refuser de rendre les terres volées ; une fois qu’ils étaient installés quelque part, ils ne pouvaient plus se retirer. Le tout s’accompagnant bien sûr de déportations, de massacres, de mensonges et d’hypocrisie humaniste ou sécuritaire. Troublant parallèle avec ce qui se fait actuellement en Palestine occupée... Durant cette cohabitation sanguinaire, près de quatre cents traités ont été signés entre les Indiens et les différents gouvernements ; aucun n’a été respecté.
On sait bien sûr que la richesse des premiers propriétaires terriens de l’Est et du Sud s’est constituée grâce à l’esclavage. Zinn estime à cinquante millions le nombre de Noirs qui ont eu à en souffrir. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que l’histoire de ces Noirs n’est qu’une longue série de révoltes, d’insoumissions, et de massacres qui n’ont rien à envier à ceux perpétrés contre les Indiens. Nous sommes loin de l’image du bon nègre soumis à l’autorité du maître paternaliste, comme Autant en emporte le vent le laisse suggérer. Ce que l’on tait également, c’est que beaucoup de Blancs -appelés serviteurs sous contrat- étaient aux ordres de ces grands propriétaires, et que bien vite, unis dans une même servitude, exploités blancs et noirs ont donné des signes d’alliance possible. Zinn montre très bien que, face à cette montée en puissance de conflits de classe, le racisme s’est érigé en instrument de contrôle social. “Si des hommes libres, au désespoir, avaient dû faire cause commune avec des esclaves désespérés eux aussi, les conséquences auraient pu dépasser en violence tout [ce qui se faisait alors]. La solution à ce problème, évidente mais jamais formulée -simplement progressivement assumée-, était le racisme, seul outil susceptible de ségréguer les Blancs dangereux des esclaves dangereux en élevant entre eux le mur du mépris social.”
Le racisme est donc un élément fondamental de la politique des États-Unis, et ce, dès l’époque des premiers colons. Pendant les siècles qui suivirent, il fut un des instruments de la domination des capitalistes sur les travailleurs, les syndicats eux-mêmes ayant beaucoup de mal à intégrer des Noirs dans leurs rangs. Zinn rappelle ironiquement que l’intervention américaine pendant la seconde guerre mondiale n’obéissait pas encore vraiment à des motivations humanistes : “Faisait-on réellement la guerre pour démontrer que Hitler se trompait quant à la supériorité de la “race” aryenne sur les races inférieures ? Dans les forces armées américaines, les Blancs et les Noirs restaient séparés. Lorsque, au début de 1945, les troupes furent embarquées sur le Queen Mary pour aller combattre sur le sol européen, les soldats noirs prirent place dans les profondeurs du navire à côté de la salle des machines, aussi loin que possible de l’air frais du pont, dans une sorte d’étrange remake des transports d’esclaves d’autrefois. La Croix-Rouge, avec l’accord du gouvernement, ne mélangeait pas le sang des Noirs avec le sang des Blancs.”
L’intervention américaine obéissait donc à d’autres impératifs. Lesquels ? Toujours les mêmes : satisfaire les besoins expansionnistes du capitalisme dominant. La guerre de Sécession (1861-1865) en fut un exemple significatif. Traditionnellement, on oppose les bons Nordistes et Lincoln aux méchants Sudistes esclavagistes. En réalité, les faits furent un peu plus complexes et les résultats moins glorieux qu’on veut bien le prétendre. Les incessantes révoltes des Noirs, appuyées par quelques Blancs abolitionnistes, mettaient en péril un système parfaitement rodé. De nombreux documents témoignent du fait que les propriétaires esclavagistes vivaient dans la peur. Ils étaient obligés d’utiliser les pires méthodes pour mater les Noirs, ce qui ne fonctionnait que très épisodiquement. Il faut rappeler également que, du fait de l’arrivée incessante et massive d’esclaves, les Noirs étaient devenus largement majoritaires dans les États du Sud, et les propriétaires se sentaient quelque peu envahis par cette horde de sauvages assoiffés de sang. Il fallait réagir : “Un soulèvement général risquait de se révéler incontrôlable et de libérer des forces qui pourraient s’en prendre, au-delà de l’esclavage, au système d’enrichissement capitaliste le plus efficace du monde. En cas de guerre généralisée, en revanche, ceux qui la conduiraient pourraient en maîtriser les conséquences.”
L’abolition ne fut donc pas le fait d’une prise de conscience humaniste, mais obéit à des impératifs purement économiques. Lincoln lui-même, considéré aux États-Unis comme un héros, est présenté comme un personnage fort ambigu. Ses discours semblaient motivés par l’opportunisme le plus évident. Selon le public auquel il s’adressait, il était capable de tenir des propos soit racistes soit abolitionnistes. Toujours est-il que les esclaves furent affranchis et que tout le monde y trouva son compte -les dirigeants, s’entend. Le capitalisme moderne s’étendit ainsi dans tous les États, du Nord au Sud, les affaires furent plus florissantes que jamais, et des millions de travailleurs, Noirs et Blancs, se retrouvèrent dominés par un nouveau système d’exploitation, beaucoup plus performant et beaucoup plus rentable. Un analyste de la situation de l’époque, W.E.B. Du Bois, affirma que pendant cette croissance du capitalisme américain avant et après le guerre de Sécession, Blancs et Noirs vivaient tous en esclavage.
Le racisme ne disparut évidemment pas pour autant : “Lorsque la guerre de Sécession prit fin, dix-neuf des vingt-quatre États du Nord n’accordaient toujours pas le droit de vote aux Noirs. En 1900, tous les États du Sud, par de nouvelles constitutions et de nouveaux statuts, avaient inscrit dans la loi la suppression du droit de vote et la ségrégation pour les Noirs. Un éditorial du New York Times affirmait que “les hommes du Nord [...] ne dénoncent plus la suppression du droit de vote pour les Noirs. [...] La nécessité de cette suppression, au motif suprême de l’autopréservation, semble désormais candidement reconnue.” Il faudra attendre les années 1960, et les révoltes en faveur des droits civiques -autre période particulièrement trouble et sanguinaire-, pour que les Noirs aient accès aux même titre que les autres à un minimum de représentation. Et le problème est loin d’être résolu. Aux États-Unis, et encore de nos jours même si c’est plus diffus, le racisme se présente comme un formidable outil de maintien de l’ordre capitaliste.

Une fausse Révolution
La Révolution de 1776 apparaît également dans cet ouvrage comme une vaste fumisterie. Le terme n’est pas trop fort tant le “peuple” de l’époque manifesta peu d’intérêt pour aller se battre contre les Anglais. Les pauvres, Blancs et Noirs, les plus nombreux, ne voyaient pas bien ce que pourrait leur procurer le fait de changer de maîtres, ou plutôt le fait que leurs maîtres s’émancipassent de la tutelle anglaise pour mieux asseoir leur puissance économique. Ils furent pour la plupart enrôlés de force dans l’armée de libération et ne manifestèrent guère l’enthousiasme patriotique dont fait preuve Hollywood lorsque l’industrie du cinéma se penche sur cette période.
De fait, la Déclaration d’indépendance obéit à des objectifs moins avouables que ce que l’on croit d’ordinaire : “Vers 1776, certaines personnalités de premier plan des colonies anglaises d’Amérique [Les Pères Fondateurs] firent une découverte qui allait se révéler extrêmement utile au cours des deux siècles suivants. Ils imaginèrent qu’en inventant une nation, un symbole, une entité légale appelée “États-Unis”, ils seraient en mesure de s’emparer des terres, des privilèges et des pouvoirs détenus jusque-là par les protégés de l’Empire britannique. Du même coup, ils pourraient contenir un certain nombre de révoltes en suspens et forger un consensus qui assurerait un soutien populaire suffisant au nouveau gouvernement contrôlé par une nouvelle élite privilégiée.”
Cette idée de génie connut le succès que l’on sait, et c’est ainsi qu’une nouvelle classe dominante fit son apparition, s’appuyant sur une Constitution profondément et fondamentalement libérale, dans le sens où elle donnait tous les pouvoirs aux riches et laissait l’immense masse des pauvres patauger dans le mythe toujours actuel d’une éventuelle ascension sociale.

La lutte des classes
Dès le début, les États-Unis furent la patrie du capitalisme triomphant, sûr de son bon droit et de sa force. Ce qui ne signifie pas que l’histoire se déroula sans heurts. Au contraire, le livre de Zinn fourmille d’exemples montrant que la lutte de classes a toujours été d’actualité dans cet empire qui se constituait peu à peu. Et l’on est étonné face au nombre impressionnant de conflits qui émaillent l’histoire du pays. Que ce soit contre les travailleurs noirs, les ouvriers blancs, parfois -plus rarement- contre les deux unis, les capitalistes ont toujours eu d’énormes problèmes pour assurer la main-mise sur la classe populaire. Mais ils ont toujours utilisé la même méthode pour en venir à bout, et que l’on cache prudemment dans les manuels d’histoire : la plus extrême violence.
Témoin ce qui se passa en 1914 dans une mine du Colorado : “Dès que la grève éclata, les mineurs furent expulsés des logements qu’ils occupaient dans les villes possédées par la compagnie minière.[…] Ils établirent des campements de tentes dans les collines voisines et poursuivirent la grève en maintenant les piquets de grève. Le service d’ordre engagé par les représentants des Rockefeller utilisait des fusils-mitrailleurs et des carabines et effectuait des raids sur les campements de grévistes. [...] En avril 1914, deux compagnies de la garde nationale se tenaient dans les collines surplombant le plus important campement de mineurs. [...] Les femmes et les enfants creusèrent des fosses sous les tentes pour échapper aux tirs des mitrailleuses. Au crépuscule, les gardes nationaux descendirent des collines pour mettre le feu au campement. [...] Le lendemain, un employé du téléphone passant à travers les ruines du campement souleva une plaque d’acier qui recouvrait une fosse creusée dans l’une des tentes et découvrit les corps carbonisés, recroquevillés.” Cet événement est aujourd’hui connu sous le nom de massacre de Ludlow. Il n’est qu’un exemple parmi la longue liste d’abominations commises par les richissimes patrons pour contraindre la classe ouvrière à se soumettre.= Il faut dire que celle-ci, malgré la répression permanente, lutta sans interruption, parfois les armes à la main, pour tenter d’obtenir son émancipation. Juste après la première guerre mondiale, de nombreuses constitutions de ce que l’on est tenté d’appeler des Soviets firent leur apparition. En 1919, à Seattle, la ville fut gérée par les grévistes. “Pendant la grève, la criminalité diminua. Le commandant du détachement militaire envoyé dans la région confia aux grévistes qu’il n’avait jamais vu une ville aussi calme et aussi bien gérée.” Mais ces expériences firent toutes long feu, si l’on peut dire, et, peu à peu, la classe ouvrière fut matée. Les rebelles furent exécutés, ou longuement emprisonnés, ou disparurent sans laisser de traces. Ce n’est pas le moindre des mérites de l’ouvrage de Zinn que de leur rendre là un dernier hommage. La législation fut savamment adaptée pour qu’elle accable toujours les plus faibles.
Incidemment, l’auteur règle son compte à une procédure juridique qui tente de faire son apparition en France ces derniers temps, celle dite de la “peine négociée” : “L’acte final de la procédure de peine négociée est une vaste supercherie qui rivalise elle-même de malhonnêteté avec le crime dont il est question dans bien des cas. L’accusé est contraint de reconnaître publiquement sa culpabilité pour un crime que, bien souvent, il n’a pas commis. Il doit ensuite préciser qu’il a avoué sans y être contraint [...] et sans qu’on lui ait fait aucune promesse en retour. Dans la peine négociée, l’accusé plaide coupable, qu’il le soit ou non, épargnant ainsi à l’État, contre la promesse d’une réduction de sa condamnation, la peine d’avoir à le juger.” Les Français sont avertis de ce qui les attend si une telle loi apparaît dans leur pays.

Le consensus bipartisan
Le peuple américain, vivant dans ce que l’on considère comme la plus grande démocratie du monde, pourrait espérer compter sur ce que l’on appelle l’alternance politique, pour voir ses intérêts défendus de temps à autre. Hélas, en fonction de ce que Zinn nomme le “consensus bipartisan”, républicains et démocrates, au cours de leur longue histoire, ont toujours soutenu de façon indéfectible les intérêts des possédants : “La position politique adoptée par les différents candidats ayant participé aux primaires des principaux partis s’est toujours limitée à l’horizon défini par les notions de propriété et d’entreprise. [...] Ils acceptaient l’idée que les vertus économiques de la culture capitaliste étaient inhérentes à la nature humaine. [...] Et cette culture a toujours été fondamentalement nationaliste.”
Les deux grands partis ont ainsi pour tradition bien établie d’abandonner la population à la loi du “libre marché”. Un exemple ? “Sous Reagan, le gouvernement avait réduit le nombre de logements sociaux de quatre cent mille à quarante mille ; sous Clinton, on les supprima totalement.” Pas étonnant donc que les différentes campagnes électorales se concentrent davantage sur le fait de savoir si tel ou tel candidat a été un bon patriote, s’il est un bon mari ou si sa femme fait bien la cuisine, se transformant alors en un immense show médiatique et démagogique. Bien évidemment, tout rapprochement effectué avec notre propre alternance française serait purement fortuit...

Nationalisme, colonialisme et mensonges
Entre nous, [...] j’accueillerais avec plaisir n’importe quelle guerre tant il me semble que ce pays en a besoin.” Voilà ce que Théodore Roosevelt écrivait à un ami en 1897. Zinn rappelle que la culture capitaliste américaine est, comme nous l’avons vu plus haut, “fondamentalement nationaliste.” En effet, la guerre présente le triple avantage de souder une conscience nationale et de développer les sentiments patriotiques, de faire ainsi oublier les problèmes internes et les conflits de classe, et de permettre au marché de trouver de nouveaux territoires pour écouler les produits. Ce fait n’est pas nouveau et l’actualité récente en offre bien des exemples. Il est d’ailleurs un des fondements du capitalisme, comme Lénine l’avait déjà remarqué à son époque. Or, l’histoire des États-Unis n’est qu’une longue série de conflits et de guerres extérieures. Les dirigeants américains ont toujours pris soin de présenter à leurs administrés des ennemis bien définis et bien diaboliques.
Tout le monde a en mémoire Saddam Hussein, l’Islam, et auparavant le communisme. Mais cette fabrication d’un ennemi, devant satisfaire le triple objectif précédemment cité, est une vieille histoire. Entre 1798 et 1895, par exemple, cent trois opérations extérieures eurent lieu, particulièrement centrées vers Hawaii, le Japon, la Chine, et surtout l’Amérique latine. Définie en 1823, la “doctrine Monroe” entendait faire clairement comprendre aux Européens, alors que les pays d’Amérique latine prenaient leur indépendance vis-à-vis de l’Espagne, que les États-unis considéraient désormais ces pays comme relevant de leur zone d’influence. On sait par quoi cela se traduisit dans les siècles suivants, Zinn en développe les détails les plus significatifs.
Concernant d’ailleurs les relations entretenues avec l’Amérique latine, John O’Sullivan, rédacteur en chef de la Democratic Review, devait utiliser en 1845 cette formule devenue fameuse : c’est la “destinée manifeste du peuple américain que de se répandre sur le continent que la Providence lui a assigné afin de permettre le libre développement de notre population qui croît annuellement de plusieurs millions d’individus.” Destinée manifeste, en effet. De tels propos permettent un peu de comprendre pourquoi, toutes proportions gardées quant aux chiffres, les États-Unis et Israël se sentent si proches aujourd’hui dans leurs justifications idéologiques.
Un fait est frappant lorsqu’on observe les raisons invoquées pour entrer en guerre. Il s’agit bien évidemment de prétextes, d’agressions supposées et d’appels à la légitime défense. Ce fut le cas pour l’invasion du Mexique en 1846. Un certain colonel Cross, “disparut au cours d’une expédition le long du Rio Grande. Son corps fut retrouvé onze jours plus tard, le crâne défoncé. On prétendit qu’il avait été assassiné par un groupe de guérilleros mexicains ayant osé traverser la rivière.” La guerre était lancée, faisant quelques milliers de morts de part et d’autre.
En février 1898, un navire de guerre américain, le Maine, qui se trouvait dans le port de La Havane fut détruit par une mystérieuse explosion et sombra avec deux cent soixante-huit hommes d’équipage. “Sans preuves, le rapport officiel américain accusa immédiatement l’Espagne, laquelle proposa aussitôt de confier l’enquête à une commission mixte. Les États-Unis refusèrent. Il est intéressant de noter qu’il n’y eut aucun gradé parmi les victimes. Tous les officiers du Maine, ce soir-là, étaient à une réception en ville.” Toujours est-il que les États-Unis entrèrent en guerre avec l’Espagne, chassèrent les Espagnols de Cuba et occupèrent l’île sans se préoccuper davantage des légitimes revendications d’indépendance des Cubains.
En 1914, une grave récession avait frappé les États-Unis. Malgré les déclarations de Woodrow Wilson qui avait promis que son pays resterait neutre (“Il est des nations trop fières pour se battre” ), les États-Unis avaient besoin de stimuler leur économie grâce au marché des armes. Lorsque, au début de 1915, le paquebot anglais Lusitania fut coulé par un sous-marin allemand, cent vingt-quatre Américains sombrèrent avec lui. Les États-Unis prétendirent que ce paquebot ne transportait qu’un chargement inoffensif et que les Allemands avaient commis un crime épouvantable qui obligeait l’Amérique à entrer en guerre. “En fait, le Lusitania transportait bel et bien mille deux cent quarant-huit caisses d’obus et quatre mille neuf cent vingt-sept boîtes de mille cartouches chacune ainsi que deux mille caisses de munitions pour des armes de poing. Son manifeste fut falsifié ultérieurement pour dissimuler cette réalité, et les gouvernements anglais et américain mentirent à propos de sa cargaison.”
Concernant l’entrée en guerre des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, s’il est évident qu’ils n’ont pas bombardé eux-mêmes Pearl Harbor, il n’en reste pas moins vrai qu’ils ont tout fait pour que le Japon le fasse. Il est désormais certain que Franklin Roosevelt mentit à propos de deux événements impliquant des sous-marins allemands et un destroyer américain. L’un des juges du procès pour crimes de guerre qui se tint à Tokyo après la Seconde Guerre mondiale, affirma que les États-Unis, en décrétant l’embargo sur le fer et le pétrole qui menaçait l’existence même du Japon, avaient à l’évidence provoqué la guerre avec le Japon et qu’ils avaient espéré que le Japon réagirait. “Les archives montrent qu’une réunion à la Maison-Blanche, deux semaines avant Pearl Harbor, anticipait une guerre et s’interrogeait sur les moyens de la justifier.” Les Japonais ayant attaqué, les Américains leur déclarèrent la guerre ; les Allemands déclarèrent à leur tour la guerre aux États-Unis, qui finirent par débarquer en Europe, et l’on connaît la suite...
Au mois d’août 1964, Lyndon Johnson et son secrétaire d’État à la Défense, Robert MacNamara, informèrent la population américaine que des événements tragiques avaient eu lieu dans le golfe du Tonkin, pour démarrer une guerre de grande ampleur au Vietnam. MacNamara affirma que, “au cours d’une patrouille de routine dans les eaux internationales, le destroyer américain Maddox avait été l’objet d’une agression injustifiable” de la part des torpilleurs nord-vietnamiens. “En réalité, la CIA était bel et bien engagée dans une opération secrète dont la cible était les installations côtières nord-vietnamiennes. Ainsi, s’il y avait bien eu attaque, elle n’était pas “injustifiable”. En outre, le Maddox était en mission d’espionnage. De même, il ne naviguait pas dans les eaux internationales, mais en zone vietnamienne. [...] Une autre “attaque” contre un autre destroyer américain, deux nuits plus tard -agression que Johnson qualifia d’”agression délibérée”- semble également avoir été inventée de toutes pièces.”

Cette longue série de prétextes et de mensonges -non exhaustive ici- pour satisfaire des intérêts peu avouables, ne manque pas d’interroger. Howard Zinn livre peu d’informations concernant les attentats du 11 septembre 2001. L’actualité est encore trop chaude et nous ne disposons pas encore de suffisamment d’éléments pour analyser cet événement de façon à en comprendre clairement les tenants et aboutissants. Toutefois, à la lumière de ce que fut l’histoire des États-Unis par le passé, il n’est pas interdit de penser que les faits ne se déroulèrent peut-être pas de la façon dont les médias, bien aidés en cela par l’Administration américaine, en rendirent compte. Toujours est-il que désormais, nous savons que les États-Unis sont capables de mentir officiellement, et de sacrifier un certain nombre de leurs compatriotes pour satisfaire des intérêts économiques. Si certains en doutaient encore, l’ouvrage de Zinn leur sera d’une lecture édifiante.

Un ouvrage salutaire
On reste quelque peu assommé après avoir terminé ce livre monumental, impossible à résumer et dont on ne peut évidemment rendre compte dans sa totalité. Face à tant de bassesses, de turpitudes, d’hypocrisie, de soutiens inconditionnels aux régimes les plus malodorants -il y aurait beaucoup à dire sur l’histoire de la CIA-, on est tenté de croire que les États-Unis figurent parmi les États les moins fréquentables au monde. Et qu’ils sont même l’État le moins fréquentable, compte tenu du rôle de superpuissance mondiale qu’il possède désormais, et de l’influence qu’il exerce sur la totalité du globe.
Toutefois, le but poursuivi par Howard Zinn n’est pas de détruire son pays. Mais il tient manifestement à ce que tous ouvrent les yeux sur la réalité de ce que l’on cite toujours comme un modèle de démocratie, d’intégration et de liberté.
On ne résiste pas ici à l’envie de reproduire dans son intégralité un passage dans lequel l’auteur décrit ironiquement ce que l’on considère souvent comme des avancées sociales :
N’est-ce pas une formidable idée que de faire payer par la classe moyenne les impôts qui garantiront l’aide sociale apportée aux pauvres ? -ajoutant ainsi la rancœur des premiers à l’humiliation des seconds. Et que dire de la politique qui consiste à déplacer, par l’intermédiaire du ramassage scolaire, les écoliers noirs des milieux défavorisés vers les écoles des quartiers blancs défavorisés en une sorte d’échange cynique entre écoles de pauvres ? Pendant ce temps-là, les écoles réservées aux riches étaient protégées, et les fonds publics distribués avec tant de parcimonie aux enfants nécessiteux étaient engloutis dans la construction d’avions de combat coûtant des milliards de dollars. Ingénieux, également, de répondre aux revendications d’égalité des femmes et des Noirs en leur accordant de maigres privilèges spécifiques et en les mettant en compétition avec tous les autres pour la recherche de ces emplois qu’un système irrationnel et incohérent rendait extrêmement rares. Pas mal non plus, cette idée de focaliser les craintes et la colère de la majorité silencieuse sur une classe de criminels, fruits de l’injustice économique toujours produits en plus grand nombre qu’il n’est possible d’en emprisonner, permettant ainsi de mieux dissimuler le gigantesque pillage des ressources nationales entrepris en toute légalité par de nombreux dirigeants.”
Dans un autre paragraphe, Howard Zinn offre un concentré de ce que semblent être les U.S.A : “Il n’existe pas d’autres systèmes de contrôle capables d’offrir autant d’opportunités, de possibilités, de latitude, de souplesse et de récompenses aux heureux gagnants de la loterie sociale. Il n’en est pas non plus qui répartisse ses outils de contrôle de manière aussi sophistiquée -par le vote, la hiérarchie du travail, l’Église, la famille, l’enseignement, les mass-médias-, ni aucun qui ne sache aussi bien endormir son opposition en faisant quelques réformes, en isolant les individus, en mettant l’accent sur la loyauté patriotique.”
Pour autant, si Zinn dénonce les agissements et les structures politiques et économiques de son pays, il n’en reste pas moins vrai qu’il éprouve un profond respect pour son peuple -ou devrait-on dire ses peuples ? Tout l’ouvrage en témoigne, en lui donnant la parole, en mettant l’accent sur ses réactions et ses révoltes, bien plus nombreuses et farouches qu’on ne le croit. Car, aussi sophistiqué soit-il, aucun système n’a jamais réussi à se garantir des révoltes populaires. Et aucune élite au pouvoir n’a pu définitivement se prémunir contre cette capacité des gens apparemment désarmés à résister, des gens apparemment satisfaits à envisager des changements. Pour tous ces gens-là, pour ces oubliés de l’histoire, il fallait faire un livre. Il fallait écrire une histoire. “Faire cette histoire, c’est retrouver chez l’homme ce formidable besoin d’affirmer sa propre humanité. C’est également affirmer, même dans les périodes les plus pessimistes, la possibilité de changements surprenants.”
On l’aura certainement compris, cette Histoire populaire des États-Unis n’est nullement un brûlot anti-américain, encore moins un manifeste anti-américains. Il est juste un formidable ouvrage qui met en lumière les iniquités d’un système économique aberrant, fondamentalement injuste, raciste et colonialiste : le capitalisme.
Autant dire que l’on ferait œuvre de salubrité publique si l’on imposait sa lecture dans toutes les écoles de ce monde en proie aux manipulations de toutes sortes. Il n’est pas interdit de rêver...
 http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13363&type=analyse

Les syndicats palestiniens appellent à une action urgente contre les attaques des colons

Cisjordanie - 01-02-2010
Par Middle East Monitor 

La Fédération générale des syndicats de Palestine (Palestine General Federation of Trade Unions - PGFTU) a lancé un appel à agir d’urgence pour mettre fin aux attaques des colons et des forces militaires israéliens en Cisjordanie.



Adressé à l’Autorité Palestinienne, à l’Union Européenne, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux organismes de protection de l’environnement, l’appel lancé par la PGFTU attire l’attention sur les attaques qui se produisent presque quotidiennement contre les civils palestiniens dans toute la Cisjordanie occupée.
Plus récemment, ces attaques ont eu lieu dans le village de Burin, au sud de Naplouse et à Al-Twani, près d’Hébron.
La PGFTU condamne le « silence des Etats arabes et autres sur les crimes israéliens et les violations des colons dans les territoires palestiniens occupés. »
Le Secrétaire Général de la PGFTU, Shaher Saad, a également souligné que les autorités d’occupation israéliennes ont notifié aux habitants de Burin la démolition d’une mosquée ainsi que d’un certain nombre d’immeubles résidentiels et d’entrepôts.
« Ceci est la preuve que les Israéliens ne sont pas sérieux quand ils prétendent vouloir la paix, » a dit M. Saad. « C’est une atteinte flagrante à la liberté et une violation manifeste des droits de l’homme. »
Shaher Saad a appelé les citoyens et les ouvriers palestiniens à ne pas quitter leurs terres. « Ne répondez pas aux diktats de l’occupation et des colons illégaux sur notre sol. »
Il a également insisté sur la nécessité d’une intervention de toutes les institutions et Etats concernés en raison des abus commis par les colons et l’armée israélienne, qui se répandent dans toute la Cisjordanie.

Ici le site de la Palestine General Federation of Trade Unions. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13362&type=communique&lesujet=Attaques%20de%20Colons

Cisjordanie occupée: un ministre israélien pose la 1ère pierre dans une colonie

Hébron - 01-02-2010
Par Al Manar
Le ministre israélien sans portefeuille Benny Begin a posé dimanche la première pierre d'un lot de dix nouvelles maisons qui seront érigées dans la colonie juive de Beit Haggaï, au sud d'Hébron al-Khalil, en Cisjordanie occupée.

"Ma présence ici signifie que nous continuons à construire en Eretz Israël ("la Terre d'Israël"), en Judée et en Samarie (Cisjordanie occupée) et ailleurs", a déclaré Begin après la cérémonie.
"Il n'y a aucune contradiction entre ma présence à Beit Haggaï et la décision gouvernementale de suspendre les autorisations de permis pour de nouvelles constructions pendant dix mois" en Cisjordanie, a prétendu le ministre.
Le gouvernement n'a pas décidé "d'un gel de la construction, mais seulement d'une suspension", a-t-il ajouté.
Beit Haggaï, un site isolé au sud de la ville palestinienne de Hébron, héberge 500 habitants. Cette implantation ne fait pas partie des blocs de colonies qu'"Israël" compte annexer.
La semaine dernière, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a proclamé que les colonies du Goush Etzion, près de Bethléem, de Maale Adoumim, à l'est de Jérusalem occupée, et d'Ariel, près de Naplouse, étaient parties intégrantes d'"Israël".
  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13361&type=communique&lesujet=Colonies

Le Hamas dément " les fausses versions" israéliennes sur l'assassinat de Mabhouh

03/02/2010 Le Hamas a démenti les différentes versions de l'assassinat perpétré contre l dirigeant du Hamas Mahmoud Mabhouh, véhiculés par les médias israéliens. Par la voix du vice-président de son bureau politique, Moussa Abou Marzouk, il a accusé les médias israéliens de publier des scénarios incorrects au sujet de cet assassinat, regrettant que des médias occidentaux et arabes adoptent ces versions fausses, excluant la participation de tout État arabe dans l'assassinat.
Lors d'une interview accordée à la télévision syrienne, Abou Marzouk s'est étonné que les médias israéliens publient des dizaines de fausses histoires sur l'assassinat de Mabhouh, assurant que les détails  de l'enquête sont toujours aux mains de la police de Dubaï.
Concernant le séjour de Mabhouh à Dubaï, Abou Marzouq a révélé qu'il devait être de courte durée, " d'une seule journée, car il devait se rendre ailleurs" a-t-il affirmé, "raison pour laquelle il est descendu dans cet hôtel proche de l'aéroport" explique-t-il. 
Parmi les fausses versions véhivulées sur l'assassinat, Abou Marzouk, dans une autre interview adressée au quotidien londonien arabophone Al-Hayat (la vie),  a nié que le martyr se trouvait à Dubaï sans précautions de sécurité, assurant qu'une protection avait été mise à sa disposition.
Il a également nié les informations selon lesquelles les autorités sécuritaires à Dubaï refusent de traiter avec  le Hamas, ou qu'elles veuillent informer exclusivement l'Autorité palestinienne du contenu de son enquête.
Il a également démenti des assertions publiées par le quotidien israélien Haaretz, selon lesquelles le Hamas accuse des services de sécurités arabes d'être impliqué dans l'assassinat. S'exprimant pour le quotidien jordanien As-Sabil ( le Chemin) il a estimé que les états arabes n'avaient au
cun intérêt à se débarrasser de Mabhouh, réitérant  l'accusation de son mouvement au Mossad israélien. 
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=122675&language=fr

Les oulémas tirent à boulets rouges sur le régime Moubarak

mercredi 3 février 2010 - 11h:06
Merzak Tigrine - Liberté
Estimant que la construction par l’Égypte du mur d’acier à la frontière avec la bande de Gaza est interdit par la charia, les oulémas musulmans égyptiens et internationaux interprètent cette opération comme une action visant à “renforcer blocus imposé au peuple palestinien, à l’affamer, à l’humilier en vue de le mettre à genoux pour qu’il se résigne aux desiderata d’Israël”.
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Flics égyptiens à la frontière entre l’Egypte et Gaza - Photo : Suhaib Salem/Reuters
Ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer la construction par le régime égyptien d’un mur d’acier à la frontière avec la bande de Gaza. Il s’agit des oulémas musulmans, à commencer par ceux de nationalité égyptienne, qui ne mâchent pas leurs mots pour condamner cette entreprise du gouvernement Moubarak.
Ils vont jusqu’à assimiler le silence de quiconque à de la trahison vis-à-vis de la cause palestinienne, voire une “alliance avec les ennemis de Dieu et de la nation musulmane”. Ainsi, les oulémas de l’université d’Al-Azhar estiment que la construction de ce mur est une “guerre contre l’islam et les musulmans et un soutien à l’ennemi pour briser la volonté des Palestiniens, qui militent pour hisser la parole de Dieu et de son Prophète”. Tout aussi virulent, le président de l’Union internationale des oulémas musulmans, Cheikh Youssef al-Qaradhaoui, a déclaré que “le mur en acier construit par les autorités égyptiennes sur les frontières avec la bande de Gaza est interdit par la charia”, tout en signalant au passage que “l’Égypte qui a mené quatre guerres pour les Palestiniens ne doit pas entreprendre une opération à 100% anti-palestinienne”.
Selon lui, “la construction ces jours-ci par l’Égypte du mur d’acier est interdite par la charia, car, ce mur vise à fermer tous les accès à Gaza, afin de renforcer le blocus imposé au peuple, à l’affamer, à l’humilier en vue de le mettre à genou pour qu’il se résigne aux desiderata d’Israël”. Sur sa lancée, Cheikh al-Qaradhaoui dira qu’à travers la construction de ce mur d’acier, l’Égypte est en train de dire aux Palestiniens “succombez, et vive Israël”, car, expliquera-t-il, “les populations de Gaza ont eu recours aux tunnels, comme alternative au point de passage de Rafah souvent fermé, même devant les caravanes humanitaires”.
Il s’est déclaré profondément choqué par ce mur, au point qu’il dise ne pas avoir cru la nouvelle de sa construction : “Lorsque cette information a été publiée pour la première fois, j’en ai récusé la véracité et je me suis alors dit qu’une telle information vise à semer la discorde entre l’Égypte et le peuple palestinien, l’Égypte a également démenti l’information, et puis nous avons été terrifiés d’en apprendre l’exactitude.” En réponse aux déclarations des responsables égyptiens selon lesquels l’instauration du mur est une affaire de souveraineté, cheikh al-Qaradhaoui rétorquera : “L’Égypte est un pays libre et souverain, mais elle n’est pas libre d’aider à tuer les siens, ses frères et ses voisins palestiniens.” Avant d’ajouter que cela ne lui est pas permis “au nom du nationalisme arabe, de la fraternité islamique et de la fraternité humanitaire”.
À ce titre, il soulignera que l’Égypte “doit ouvrir le point de passage de Rafah à la population de Gaza, c’est le seul poumon par lequel ils respirent. C’est son devoir de ne pas participer à asphyxier et à tuer la population de Gaza”. Il ne manquera pas de solliciter l’intervention de la Ligue arabe et de l’Organisation de la Conférence Islamique afin qu’elles œuvrent à arrêter cette tragédie, tout en lançant un appel à tous les amis de l’Égypte afin qu’ils essayent de la dissuader à commettre ce “crime qui demeure injustifié”.
De son côté, un membre du parlement égyptien, Mohamed al-Oumda, a affirmé que la construction de ce mur constitue une “honte” pour tous les Égyptiens, gouvernement et peuple, appelant à un large mouvement pour s’y opposer. Il annoncera avoir intenté une action en justice contre le président Hosni Moubarak et le chef du gouvernement égyptien, pour leur responsabilité directe dans la prise de décision.
30 décembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.algeria-watch.org/fr/art...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8109

Effets des armes israéliennes : les malformations à la naissance en augmentation à Gaza

mercredi 3 février 2010 - 06h:14
Maysaa Jarour
Bien qu’israël ait interrompu son « Opération « Cast Lead » fin Janvier 2009, ses effets sont encore apparents et se feront encore sentir pendant les décennies à venir.
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Photo : Palestine Telegraph
Des médecins de la ville de Gaza font état d’une augmentation alarmante des malformations congénitales chez les femmes ayant été exposées au phosphore blanc et à d’autres produits chimiques utilisées dans les armes israéliennes.
Dalal Al-Agh, une femme habitant le quartier Al-Tofah dans la ville de Gaza, a récemment donné naissance à un bébé malformé à l’hôpital Al-Shifa. Le nourrisson a des difficultés à respirer, ses bras sont trop courts, et ses pieds et son nez sont plats. Il pèse à peine quatre livres et il a été pris en charge par l’unité néonatale de soins intensifs.
Les médecins ont observé que la mère du nourrisson malformé vivait dans le quartier d’Al-Tofah dans Gaza, lequel a été attaqué par les Israéliens avec des bombes au phosphore blanc pendant la dernière guerre. Ils en déduisent que les défauts à la naissance sont la conséquence directe de l’exposition à ce produit chimique, qui selon les groupes de défense des droits humains, ne devraient pas être utilisés dans des zones densément peuplées de civils.
Le docteur Thabet Al-Masri, chef du Département des soins intensifs néonatals à Al-Shifa, a fourni les statistiques de son unité, montrant une augmentation des malformations congénitales depuis l’invasion israélienne de l’an dernier. Malheureusement, il n’existe pas de statistiques disponibles pour l’ensemble des hôpitaux de la bande de Gaza ou même de la ville de Gaza, a-t-il ajouté.
Environ 40 000 bébés naissent chaque année dans la bande de Gaza, dont 12 à 13 000 voient le jour à l’hôpital Al-Shifa.
Le tableau ci-dessous montre le pourcentage d’enfants nés à Al-Shifa avec des malformations congénitales au cours de la période Juillet-Septembre 2009, comparé à 2008. De toute évidence, il y a eu une augmentation des malformations :
Juillet-août 2008 : 0,7 %
Septembre 2008 : 0,8 %
Juillet 2009 : 1 %
Août 2009 : 1,2 %
Septembre 2009 : 1,2 %
Le nombre d’enfants malformés morts dans les services de soins intensifs a également sensiblement augmenté de 2008 à 2009.
En ce qui concerne les raisons de cette augmentation des anomalies congénitales chez les nourrissons de Gaza, le Dr Thabet accusent des agents à la fois à la fois génétiques et environnementaux. Outre l’exposition de la mère au phosphore blanc pendant les premiers mois de la grossesse, d’autres facteurs environnementaux comprennent les radiations et les gaz utilisés dans les armes employées par Israël dans sa guerre contre Gaza.
Un des enfants difformes, dont le nom n’a pas été divulgué, a quitté les soins intensifs après une opération chirurgicale, mais il y est ensuite retourné en raison d’un dysfonctionnement respiratoire.
En Décembre, l’association Al Dameer de défense des droits de l’homme a publié un document intitulé : « La santé et les problèmes environnementaux dans la bande de Gaza conduisent à une augmentation du nombre de bébés nés avec des malformations congénitales, à des avortements et à des maladies cancéreuses dues à l’utilisation par l’armée israélienne de produits radioactifs et de matières toxiques au cours de sa dernière offensive contre le territoire. »
Montrant la forte augmentation des malformations à la naissance, le document conclut qu’Israël est responsable d’une catastrophe écologique et sanitaire dans la Bande de Gaza.
Selon un responsable au ministère de la Santé à Gaza, une étude sera lancée prochainement pour analyser l’augmentation des défauts à la naissance à partir de 2005 (année où les premières données sont disponibles) jusqu’à 2009, juste après la dernière guerre israélienne contre Gaza. Il a ajouté que les résultats de la recherche pourraient être publiés d’ici la fin février.
1° février 2010 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8104

Israël accusé de négligence médicale à l’égard des prisonniers palestiniens

mercredi 3 février 2010 - 06h:13
Ma’an News Agency
Hébron, Palestine occupée - L’Association des Prisonniers Palestiniens a accusé les médecins israéliens de négligence, et d’avoir omis de prodiguer les soins nécessaires aux patients dans un état critique.
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Hamza At-Tarayreh est décédé des suites d’un cancer de la gorge, dans un service de soins palliatifs en Jordanie. Il n’avait eu droit à aucun traitement durant son incarcération dans les prisons israéliennes - Photo : MaanImages
Le responsable de l’association, Amjad An-Najjar, a déclaré qu’il y avait 300 détenus et anciens détenus dans le district qui avait souffert d’un traitement inadéquat.
Il a évoqué le cas de Muhammad Abdul Afu Al-Imleh, âgé de 26 ans, qui souffrait d’insuffisance rénale alors qu’il était en prison, et le cas de Hamza At-Tarayreh, sur qui a été diagnostiqué, peu après sa libération, un cancer de la gorge.
Al-Imleh avait été enlevé en 2004 et libéré en 2007. Ses problèmes rénaux étaient tellement aiguës qu’il n’y a pas eu d’autre solution que de procéder à une greffe de rein, qui a eu lieu en Jordanie en 2008, dit Amjad An-Najjar.
Le jeune homme avait été envoyé à l’hôpital Ar-Ramla, la seule installation équipée pour les détenus ayant besoin de soins médicaux, mais An-Najjar a déclaré qu’une transplantation n’avait pas alors été prévue.
Les médecins en Jordanie avaient examiné les rapports médicaux décrivant l’état de santé d’Al-Imleh [après sa libération], et selon An-Najjar, « les rapports disaient qu’il avait reçu un traitement médical inapproprié dans la prison d’Al-Ramleh , ce qui a conduit à une aggravation de son état. »
Hamza At-Tarayreh, âgé de 49 ans, est un deuxième cas de négligence médicale, dit An-Najjar. Il souffrait d’un cancer depuis des années tandis qu’il était en prison, et les médecins d’Hébron ont envoyé le patient en Jordanie, où on lui a diagnostiqué un cancer très avancé et il est mort dans une aile de soins palliatifs, ajoute An-Najjar.
2 février 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8103