mercredi 29 octobre 2014

Un haut responsable américain aurait traité Netanyahou de"couard"

Alors que les relations entre "Israël" et les Etats-Unis sont pour le moins détériorées, certains responsables estimant même qu'elles ont touché le fond, un haut fonctionnaire américain ayant requis l'anonymat a évoqué le "manque de courage politique" du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, allant jusqu'à le qualifier de "couard" (chickenshit, en anglais), a rapporté mardi soir le magazine américain The Atlantic.
Selon Jeffrey Goldberg, le correspondant du magazine, les principaux responsables de l'administration Obama considèrent Netanyahou comme manquant de vision politique sans autres aspirations que de gagner les soutiens de la frange la plus radicale de son électorat.
Le côté positif de Netanyahou est le fait qu'il a peur de déclencher des guerres. Son côté négatif est le fait qu'il ne fera rien pour aboutir à un accord avec les Palestiniens ou avec les Etats arabes sunnites. La seule chose qui l'intéresse est de se protéger d'une défaite électorale. Il n'est pas Rabin, il n'est pas Sharon, il n'est certainement pas Begin. Il n'a aucun courage", écrit Jeffrey Goldberg.
L’actuelle administration US a l'intention de jeter Israël sous le bus
Le ministre de l'Economie Naftali Bennett a répondu durement à l'article, en disant que "le Premier ministre n'est pas une personne privée, mais le chef de l'Etat juif et du monde juif. Ces paroles sévèrement blasphématoires contre le Premier ministre israélien sont blessantes pour des millions de citoyens israéliens dans le monde et pour les Juifs ".
Bennett, le chef du parti de la droite religieuse nationaliste "Habayit Hayehudi", a ajouté que si ce qui a été cité est vrai, "l'actuelle administration (américaine, ndlr) a l'intention de jeter Israël sous le bus".
Un porte-parole de la sécurité nationale des États-Unis a quant à lui tenté de minimiser le niveau de tension entre les deux pays. «Nous ne croyons pas qu'il y ait une crise dans la relation. La relation reste toujours aussi forte et les liens entre nos nations sont inébranlable."
Le site israélien Ynet révélait vendredi que le ministre israélien de la guerre Moshé Ya'alon avait été empêché de rencontrer de hauts responsables américains durant sa visite à Washington en raison de la colère de l'administration Obama suite aux critiques israéliennes virulentes contre le secrétaire d'Etat John Kerry.
Le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid lançait il y a quelques jours une mise en garde, affirmant qu' "il y a une crise avec les Américains qu'il est nécessaire de gérer comme une crise".
"Nous ne pouvons prétendre qu'il n'y a pas de crise. Nos relations avec les Etats-Unis sont vitales et tout doit être fait pour mettre un terme à cette crise", ajoutait Yaïr Lapid.

"Israël" achète une seconde escadrille de chasseurs furtifs F-35

Les Etats-Unis vont vendre à l’entité sioniste une seconde escadrille de chasseurs furtifs F-35, ont rapporté mardi les médias israéliens.
Le quotidien Haaretz affirme que l'accord, conclu par le chef du Pentagone Chuck Hagel et son homologue israélien, Moshe Ya'alon, concerne "au moins" une vingtaine d'appareils.
Le ministère israélien de la guerre n'a pas souhaité confirmer cette information pour l'instant.
Le Jerusalem Post a révélé, quant à lui, qu' « Israël » a signé un contrat de 2,75 milliards de dollars (€ 2,17 milliards) en 2012 pour l'acquisition d'une escadrille de chasseurs 19 F-35 de chez Lockheed Martin et a reçu l'approbation du Pentagone pour l'achat de 75 appareils supplémentaires.
L'acquisition des F-35 permettra à Israël de déjouer les défenses anti-aériennes ennemies. Les deux journaux affirment que la livraison de la commande initiale devrait débuter d'ici la fin de 2016 pour s'achever en 2018. Les premiers avions de la deuxième escadrille devraient commencer à arriver en 2019, ajoutent les deux quotidiens.
Selon le Jerusalem Post, les deux ministres ont finalisé l'accord il y a quelques jours.
Les deux hommes se sont rencontrés la semaine dernière à Washington avec en toile de fond de nouvelles tensions entre les deux alliés causées par les critiques israéliennes à l'égard de la politique étrangère de l'administration Obama, l'annonce de nouvelles constructions dans les implantations et à Jérusalem-Est ainsi que les remarques du secrétaire d'Etat John Kerry sur le lien entre la montée en puissance de groupes takfiristes et le conflit israélo-palestinien.
Ces appareils, qui sont disponibles en version décollage vertical ou pour porte-avions, ont été affectés par des retards de production et des dépassements de coûts.
Prévus pour remplacer les avions de combat de l'armée de l'Air, de la Marine et du corps des Marines américains et soutenu par un consortium de 8 pays, ce programme est le plus cher de l'histoire militaire des Etats-Unis avec un budget de 395,7 milliards de dollars.

Le Centre de la paix et le Forum des enfants victimes de guerre organisent une formation pour soutenir psychologiquement les enfants traumatisés

Ziad Medoukh

Mardi 28 octobre 2014
Le lundi 27 octobre 2014 , le Centre de la paix de l’université Al-Aqsa   en coopération avec le Forum des enfants victimes de guerre , a organisé une formation pour l’équipe du Centre chargée du  soutien psychologique des  enfants traumatisés
Cette formation a été assurée par Monsieur Ghassan Rdwan, directeur du Forum, qui est venu  préparer l’équipe du Centre à de nouvelles techniques d’animation, mais surtout,  travailler, dans le domaine du soutien psychologique des enfants, avec les jeunes animateurs du Centre, dans les différentes structures  et différents quartiers.
 Monsieur Ziad Medoukh, coordinateur du Centre de la paix, a remercié  le formateur de sa venue et de son intervention auprès des jeunes, dans le cadre d’une formation pratique. Il a ajouté que son Centre profite de toutes les expériences à Gaza et dans le monde dans le domaine de la formation au soutien psychologique afin de développer les compétences de ses jeunes. Il a insisté sur la nécessité de travailler avec le Forum dans les jours qui viennent, dans différentes structures de la bande de Gaza, notamment avec l’équipe du Centre composée de jeunes motivés et formés.
Puis, Monsieur Ghassan Rdwan a commencé sa formation qui duré plus de trois heures. Il a insisté sur les techniques d’animation avec les enfants. Il a expliqué comment, au travers des activités variées et des exercices pratiques, les jeunes pourraient inciter ceux-ci à participer à toutes les activités proposées dans une séance de soutien. Il a mentionné que ces techniques peuvent  favoriser le dynamisme et le travail collectif et éveiller l’attention des enfants.
Ceux-ci , a-t-il dit, sont connus pour leur grande imagination  et pour leur capacité à créer, capacité qu'on se doit d'exploiter afin de proposer des solutions à tous leurs problèmes, notamment ceux liés à la violence et à la guerre. 
Il a demandé aux jeunes présents à cette formation de travailler ces techniques entre eux en insistant sur la nécessité d’être souple avec les enfants, d'être toujours à leur écoute et de les aider à s’exprimer et à parler, soit via l’expression artistique verbale soit via l'expression artistique non verbale, afin de créer un climat de confiance.
Il a donné des conseils pratiques et des orientations  afin qu'ils puissent  les appliquer lors de leur travail de soutien sur le terrain, en mentionnant trois points essentiels !
-Observer le comportement  des enfants pendant les activités et  animations proposées.
-Les encourager à s’intégrer facilement dans le groupe.
- Varier les activités et les adapter, selon l’âge et les centres d’intérêts
Les jeunes étudiants ont beaucoup apprécié ces orientations pratiques et se sont dit prêts à les appliquer avec les enfants dans les différentes structures.

La récolte des olives en Palestine en diminution de moitié par rapport à la moyenne annuelle

Par Maan News
La récolte des olives en Palestine devrait produire cette année seulement la moitié de la quantité d'huile d'olive habituelle, affirme un expert à Ma'andimanche. Faris al-Jabi, qui préside le Centre national palestinien pour la recherche et le développement agricole, a déclaré à Ma'an que la récolte 2014 d'olive ne devrait pas dépasser 15.000 tonnes d'huile d'olive.


Dans les bonnes années, la Palestine produit 30.000-32.000 tonnes d'huile d'olive, mais la production devrait diminuer cette année, en particulier dans les districts de Salfit, Ramallah, Tulkarem, Qalqiliya, a déclaré al-Jabi. 
A Salfit et Ramallah, on s'attend à ce que la production d'huile baisse de 30 pour cent par rapport à la moyenne annuelle. 
Par conséquent, on prévoit que le prix de l'huile d'olive douce pourrait atteindre 23-25 shekels (environ 5,30€) par kilo. 
La production d'huile d'olive assure les moyens d'existence de quelques 80.000 familles en Cisjordanie occupée.
La page Facebook de l'UAWC, d'où est tirée la photo ci-dessus :https://www.facebook.com/uawcpal?hc_location=timeline
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Après Gaza, à quel prix payer la sécurité en Palestine ?

Aujourd’hui en pleine expansion, le secteur de la sécurité de l’AP en Cisjordanie a toujours servi d’instrument de contrôle et de pacification de la population palestinienne. Selon le paradigme d’Oslo, pas d’Etat indépendant sans forces de sécurité puissantes. Sous l’AP, la répression pourrait mener à un état quasi policier. Le retour d’un gouvernement d’union à Gaza rend donc indispensable une "réforme" du secteur de la sécurité.

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Les supplétifs de l’Autorité Palestinienne de Ramallah - armés, entraînés et financés par les États-Unis et l’Union européenne, contrôlés par l’occupant israélien - s’apprêtent à sévir contre des manifestants palestiniens à Jénine en 2013 - Photo : AP/Mohammed Ballas
L’offensive de 51 jours menée contre Gaza par Israël invite à redoubler les efforts pour se débarrasser du système de contrôle minutieusement élaboré des existences palestiniennes dans tous les territoire occupés (TPO) et pour garantir les droits palestiniens. Un premier pas obligatoire est de s’occuper des forces de sécurité, soutenues par les donateurs, qui servent avant toute chose les ambitions coloniales d’Israël. Ceci est d’autant plus urgent que l’AP a l’intention de retourner à Gaza dans le sillage de l’accord d’unité.
A Shabaka, la contributrice politique Sabrien Amrov et le directeur de programme Alaa Tartir abordent ces questions en étudiant l’état du secteur de la sécurité aujourd’hui, ses origines et ses objectifs, ainsi que l’autoritarisme croissant qui fait de « la Palestine » un état sécuritaire. Tout en abordant le secteur de la sécurité à Gaza, ils s’attachent d’abord à son développement en Cisjordanie. Ils soulignent l’urgence de remettre en question les fondements d’une réforme du secteur sécuritaire, démarche qui est cruciale pour remettre sur les rails la quête palestinienne de liberté, de justice et d’auto-détermination.
Un secteur en plein essor
Depuis une dizaine d’années le secteur de la sécurité a crû plus rapidement qu’aucun autre sous l’Autorité Palestinienne (AP), qui y emploie maintenant davantage de fonctionnaires que partout ailleurs, soit 44 % sur un total de 45.000 agents. De plus en plus d’écoles et de programmes universitaires de « sciences sécuritaires » se sont créées, notamment le Palestinian Center for Security Sector Studies à Jéricho, considéré comme le plus prestigieux de Cisjordanie, et des milliers d’étudiants palestiniens séjournent à l’étranger pour recevoir une formation sécuritaire « de classe internationale ».
La sécurité engloutit une proportion non négligeable du budget de l’AP, soit près de 1 milliard de dollars (26%) du budget 2013, à comparer à seulement 16 % pour l’éducation, 9% pour la santé, tandis que la part de l’agriculture a dégringolé à 1 %, alors qu’elle est traditionnellement l’une des principales sources de subsistance pour les Palestiniens.
En outre le secteur de la sécurité bénéficie d’une aide internationale considérable : les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Canada ont injecté des millions de dollars, rien qu’en 2013, dans ce qu’on appelle par euphémisme « la Réforme du Secteur Sécurité » (SSR). En fait on a maintenant 1 agent de sécurité pour 52 habitants palestiniens, mais 1 éducateur pour 75 habitants. La presse quotidienne publie fréquemment des annonces d’appels d’offre pour de nouvelles prisons AP – il y a déjà 52 nouvelles prisons et 8 nouveaux quartiers de sécurité – ainsi que pour des équipements anti-émeutes.
Un indicateur important de l’importance croissante du secteur de la sécurité est la désignation de personnel de sécurité à des positions de pouvoir, dans des municipalités ou des gouvernorats et à des postes politiquement sensibles. Ainsi par exemple Majid Faraj, le chef du Renseignement palestinien, faisait partie de l’équipe de négociations avec Israël. Même si certains chefs des forces de sécurité comme Jibril Rajoub et Mohammed Dahlan ont été puissants dans le passé (et le seront peut-être un jour à nouveau), ce qui est différent actuellement c’est que le phénomène est présenté dans un emballage qui lui donne l’air de participer de la construction nationale d’un Etat moderne.
Inutile de préciser que loin d’assurer la sécurité des Palestiniens, la prolifération de ce secteur, comme Israël le voulait dès le départ, a servi d’instrument de contrôle et de pacification de la population palestinienne de la zone qui se trouve sous l’autorité directe de l’AP (la Zone A, selon les Accords d’Oslo) ainsi que dans la zone contrôlée conjointement avec Israël (la Zone B). Dans ces zones, les forces de sécurité palestiniennes ont maté des manifestations, arrêté des militants, désarmé violemment les ailes militaires de partis politiques et torturé des militants et des activistes politiques. Simultanément, la collaboration sécuritaire avec Israël a atteint des sommets inégalés, comme nous le verrons plus loin. Pendant ce temps, Israël a les mains libres en Zone C, soit environ 60 % de la Cisjordanie, qui est sous son contrôle militaire.
L’évolution du secteur de la sécurité
Le secteur actuel de l’AP a son origine dans la Déclaration de Principes d’Oslo signée en 1993, où l’article VIII prévoit « une force de police puissante » pour les Palestiniens, tandis qu’Israël demeure responsable des « menaces extérieures » ainsi que de la « sécurité générale des Israéliens ». Tout cela est détaillé dans l’Annexe I de l’Accord intérimaire (Oslo II) en 1995 dans un protocole sur les opérations de sécurité conjointes israélo-palestiniennes ainsi que dans les spécifications israéliennes sur la dimension de la force et sur le type d’armes, avec les procédures de leur enregistrement. Autrement dit, l’AP jouant le rôle de sous-traitant était prévu dan les Accords d’Oslo.
Paradoxalement, cette « force de police puissante » a entraîné en partie l’intensification violente de la Deuxième Intifada et la répression israélienne contre la police palestinienne et contre d’autres institutions gouvernementales. C’est en 2002, au plus fort de la Deuxième Intifada et de l’invasion de villes palestiniennes par Israël que l’ancien président des USA George W. Bush et feu le Premier Ministre israélien Ariel Sharon ont tous deux mis l’accent sur les éléments sécuritaires de la Feuille de Route pour la Paix lancée ultérieurement, en 2003, par le Quartette.
Comme Bush le déclarait en 2003 : « Les Etats-Unis ne soutiendront pas l’établissement d’un état palestinien tant que ses dirigeants ne s’engagent pas une lutte soutenue contre les terroristes et ne démantèlent pas leur infrastructure. Cela nécessitera un effort supervisé de l’extérieur pour reconstruire et réformer les services de sécurité palestiniens ». Ainsi donc, après avoir été un droit, l’autodétermination pour les Palestiniens est devenue un privilège dont l’AP devait démontrer qu’elle le méritait.
Par ailleurs, la Feuille de Route a consolidé le basculement de la stratégie nationale de l’AP luttant pour l’autodétermination vers l’acquisition d’un secteur sécuritaire qui en principe serait régi par « les principes de gouvernance démocratique et la règle du droit », mais en réalité ne ferait que servir Israël.
En effet, la Phase I de la Feuille de Route exigeait que l’AP entreprenne « des efforts visibles » pour arrêter des individus et des groupes « menant et planifiant des attaques violentes contre des Israéliens où que ce soit ». Les conditions imposées au secteur sécuritaire palestinien incluaient : combattre le terrorisme ; appréhender des suspects ; interdire l’incitation ; collecter toutes les armes illégales ; fournir à Israël la liste des recrues de la police palestinienne ; et rendre compte des progrès aux Etats-Unis. L’évolution du secteur de la sécurité palestinienne a été « un processus contrôlé de l’extérieur », clairement « animé par les intérêts de la sécurité nationale d’Israël et des Etats-Unis »(1).
En même temps il est important de noter que l’AP sous Abbas, d’abord comme Premier Ministre puis comme Président depuis 2005, avait ses propres raisons d’adopter un tel cadre. Abbas souhaitait établir un monopole sur l’usage de la force et cimenter son leadership après qu’il eut repris les rênes de feu Yasser Arafat, ainsi que protéger le élites AP, comme notre collègue Tariq Dana, du réseau al-Shabaka, le notait récemment. En outre, l’AP avait tout intérêt à réprimer les islamistes autant que d’autres partis d’opposition en Cisjordanie, surtout après la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de 2006 et le schisme Fatah-Hamas de 2007.
Les efforts de l’industrie du développement pour réinventer les forces de sécurité palestiniennes ont gagné en puissance après que Salam Fayyad fut devenu premier ministre en 2007, toujours au nom de l’entreprise de construction nationale.
Malgré les violations évidentes et croissantes par l’AP de la règle du droit, les donateurs internationaux et l’AP elle-même ont continué à vendre la Réforme du Secteur Sécurité (SSR) comme si l’objectif était d’assurer une justice efficace et impartiale et de sauvegarder les droits de l’homme.(2) Mais dans le contexte d’une occupation militaire prolongée, l’ordre du droit et de la loi est voué à l’échec, pour rester poli. Comme l’a admis un diplomate occidental impliqué dans la formation à la sécurité, dans un rapport d’un Groupe de Crise International sur le sujet : « Le principal critère de succès, c’est la satisfaction d’Israël. Si les Israéliens nous disent que ça fonctionne bien, nous considérons que c’est un succès ».
La sécurité à Gaza
L’analyse du secteur de la sécurité dans la bande de Gaza dépasse le cadre de cette enquête, mais quelques mots conviendront à propos des similitudes entre le Fatah dirigé par l’AP à Ramallah et les autorités dirigées par le Hamas à Gaza. Sur 23.000 fonctionnaires employés par le Hamas, 15.500 travaillent dans le secteur de la sécurité. Tout comme l’AP maintient son emprise sur le pouvoir en Cisjordanie, le Hamas le fait à Gaza. Par exemple, la Commission Indépendante sur les Droits de l’homme basée à Ramallah rapportait que sur 3.185 plaintes reçues en 2012 à propos de violations commises par des agences de sécurité ainsi que par des institutions civiles, 2.273 venaient de Cisjordanie et 812 de Gaza. Reste à voir comment l’entrée du gouvernement d’union à Gaza affectera son secteur de la sécurité.
Une partie des efforts du Hamas pour garder le contrôle de la bande de Gaza a visé à maintenir des cessez-le-feu avec Israël. Paradoxalement, on peut donc dire que le Hamas a été le meilleur garant de la sécurité d’Israël depuis que le blocus de la bande de Gaza a commencé sérieusement en 2006 - mais, comme le soulignait l’analyste vétéran Mouin Rabbani, la coordination du Hamas avec Israël diffère de celle du Fatah en ce qu’elle est « informelle et manifestement tactique ». L’habileté du Hamas à faire respecter ses cessez-le-feu avec Israël est une chose que les analystes israéliens ont reconnue, même si cela n’a pas empêché Israël de lancer des offensives de plus en plus destructrices contre Gaza, pour « tondre la pelouse », euphémisme qu’ils privilégient pour leur approche assassine de Gaza.
L’oppression par une police d’État en devenir
Aujourd’hui, le résultat final de la SSR revient à renforcer l’autoritarisme de l’AP à un degré jamais atteint. Comme le soutenait Nathan Brown en parlant du contexte autoritaire de la SSR : « Le programme dans son entier est basé non pas simplement sur un désinvestissement ou une mise en attente de la démocratie et des droits de l’homme, mais sur leur renoncement pour le présent ». Yazid Sayigh a conclu que la réforme du secteur de la sécurité débouchait sur une transformation autoritaire qui menacera non seulement la sécurité à long terme mais également la capacité à réaliser un État palestinien. S’il doit y avoir un État palestinien, il risque de n’être qu’un état policier de plus comme ceux de la plupart des autres régimes arabes.
Une brève étude de ce que les Cisjordaniens endurent aujourd’hui sous l’AP montre que pour beaucoup d’entre eux l’AP des déjà devenue un état policier à travers lequel ils subissent les multiple niveaux de l’oppression, tant d’Israël que de l’AP. C’est ce qu’indique la différence de langage entre l’AP et le peuple. L’AP décrit son travail conjoint avec Israël comme « coordination » tansi, tandis que le peuple utilise le mot « collaboration » ta’awoun connoté négativement. Certains Palestiniens parlent d’une politique du « tourniquet » où des prisonniers sont libérés de la prison d’une autorité pour rentrer dans celle de l’autre. Interrogé, un résident du camp de Jénine disait : « Après que les Forces de Sécurité Préventives de l’AP m’ont arrêté et emprisonné pendant 9 mois parce que je suis membre du Hamas, trois semaines après ma libération, Israël m’a arrêté et inculpé exactement pour la même raison. Ils ont littéralement utilisé les mêmes mots ».
L’explication donnée par un cadre des Forces de Sécurité Préventives dit tout : « Nous avons des listes de noms. [Les Israéliens] ont besoin de quelqu’un et nous sommes chargés de trouver cette personne pour eux ». C’est l’approche qui existe depuis des années, comme le souligne une évaluation de 2010 par l’International Crisis Group : « Le Service de sécurité intérieure (Shin Bet) fournit à son homologue palestinien des listes de militants recherchés, que les Palestiniens vont ensuite arrêter. Les agents des IDF et de l’intelligence israélienne [disent] que ’la coordination n’a jamais été aussi extensive’, avec ’une meilleure coordination à tous égards’ ».
Alors que la répression par les forces de sécurité AP a lieu sur une base permanente et prend différentes formes, il faut donner des exemples spécifiques pour montrer à quel point les forces AP sont disposées à réprimer toute dissidence publique. A la mi-2012, les forces de sécurité AP s’en sont pris à une manifestation pacifique à Ramallah, envoyant 5 protestataires à l’hôpital et motivant des plaintes de la part de 18 autres. Les blessures infligées à un des manifestants sous garde policière étaient tellement graves que selon Amnesty International, elles équivalaient à de la torture.
En 2013 un autre rapport d’Amnesty International révèle que la brutalité policière avait entraîné la mort de deux Palestiniens : une femme de 44 ans a été tuée lors d’un raid de la police sur un village, qui a également blessé grièvement 8 autres villageois et provoqué des centaines de protestations locales et des heurts avec les forces de sécurité, avec un second Palestinien tué lors d’une opération distincte au camp de réfugiés Askar à Naplouse. La brutalité générale exercée a été décrite comme « choquante même selon les normes des forces de sécurité AP ».
Faisant écho de façon flagrante au traitement qu’inflige la justice israélienne aux tentatives palestiniennes d’assurer leurs droits à la vie, à la terre et à la liberté, les tribunaux palestiniens n’ont trouvé « aucun agent de la sécurité cisjordanienne qui soit responsable de torture, de détention arbitraire ni de cas de morts illégales en captivité […] ni aucun agent poursuivi pour avoir tabassé des manifestants à Ramallah le 28 août », selon un rapport de Human Rights Watch en 2013 ». C’est le cas même quand les agents de police sont connus. En fait, les autorités vont quelquefois jusqu’à poursuivre les victimes, comme lorsque la police a attaqué des militants en avril dernier. En fait, les forces de l’ordre ont le pouvoir d’utiliser le système judiciaire à leur bénéfice. Voilà pour l’État de droit dans les programmes SSR.
En outre, la répression ne se limite pas à des manifestants ou des personnes « recherchées », c’est-à-dire, des Palestiniens recherchés par Israël. L’ Euro-Mid Observer for Human Rights rapportait dernièrement qu’en 2013 les forces de sécurité palestiniennes avaient arrêté arbitrairement 723 et interrogé 1.137 personnes sans charges claires, ni décisions de justice, ni mandats. En outre, les forces de l’AP ont arrêté 56 personnes sur base de leur statut Facebook d’opposant, arrêté 19 journalistes et un certain nombre de dessinateurs de presse et d’écrivains. 117 cas de torture extrême ont été démontrés.
Là où la collaboration sécuritaire de l’AP avec Israël est la plus flagrante, c’est dans les camps de réfugiés de Cisjordanie, ce qui aggrave l’isolement des résidents d’avec le reste de la société, éradique et criminalise ce qui subsiste de la résistance armée palestinienne. Le traitement infligé au camp de réfugiés de Jénine fournit le meilleur exemple de cette approche. Dévasté par les forces israéliennes pendant la Deuxième Intifada en dépit d’une résistance héroïque, en 2007 Jénine commença à servir de gouvernorat pilote au gouvernement Fayyad, aux donateurs internationaux et à Israël pour ce qui est du renforcement de la primauté du droit. Sous le couvert d’une « Opération Espoir et Sourire », les forces de l’AP furent mandatées pour extirper du camp toute source « de terrorisme et d’instabilité ».
A Jénine l’oppression n’a pas cessé à ce jour. Par exemple, entre août et octobre 2013, période où se déroulaient les pourparlers parrainés par le Secrétaire d’État US John Kerry, les forces de sécurité palestiniennes et les militaires israéliens ont mené plus de 15 raids contre le camp de réfugiés de Jénine (voir le rapport de l’Agence de presse Ma’an News par exemple). En mars 2014, les forces militaires israéliennes ont donné l’assaut au camp de réfugiés de Jénine, assassinant 3 personnes et en blessant 14 autres. Avant l’opération les services d’ordre palestiniens de la zone autaient reçu l’ordre de rester dans leurs bureaux. Les forces de sécurité palestiniennes sont même utilisées pour intimider des Palestiniens qui osent critiquer leurs actions ou celles des autorités AP. Ainsi en mai 2014 les forces de sécurité palestiniennes et les gardes du gouverneur de Jénine attaquèrent un civil palestinien après qu’on l’eut entendu proférer un commentaire sarcastique sur le cortège du gouverneur à travers la ville.
L’expérience de Jénine montre que la résistance armée, jadis considérée comme partie intégrante de la lutte palestinienne pour l’autodétermination, est traitée par l’AP comme une forme de dissidence qui ne relève pas simplement du maintien de l’ordre mais doit être criminalisée et éradiquée. Ainsi donc, l’objectif plus général de la SSR est de criminaliser la résistance à l’occupation et de laisser Israël – et ses larbins attitrés - seul possesseur de l’usage des armes face à une population sans défense.
Le succès de la SSR conçue par Israël avec les USA et implémentée par l’AP repose sur la manière dont les forces de l’ordre palestiniennes sont conditionnées à se conditionner elles-mêmes. L’auto-conditionnement est visible à différents niveaux, à commencer par les autorités gouvernementales les plus haut placées. Abbas tient régulièrement des réunions avec les forces des sécurité et leur ordonne inlassablement d’agir d’une main de fer. Le porte-parole des forces de sécurité AP, Adnan al-Dimiry, est allé jusqu’à suggérer que ces forces ont produit un vrai miracle sécuritaire et que la Cisjordanie est plus sécurisée que des villes israéliennes.
On peut s’alarmer davantage encore lorsque de jeunes Palestiniens qui sont formés dans les forces de sécurité ont l’occasion de révéler leur auto-conditionnement. Comme l’avouait un étudiant de l’académie turque : « C’est du sale [boulot], mais nous devons montrer que nous sommes capables de le faire. Par après, quand nous aurons notre État, nous pourrons le gérer de manière à pouvoir en bénéficier ». Car les jeunes gens et les jeunes femmes qui rejoignent les forces de sécurité incarnent peut-être la dualité entre leur sujétion à l’occupation et leur collaboration sous la forme la plus pure.
Quand près de la moitié des emplois du secteur public palestinien sont dévolus au secteur sécuritaire, quel choix vous reste-t-il ?
A Ramallah, un groupe d’agents a admis que même si on s’est mis d’accord sur le fait que les Israéliens sont strictement interdits d’accès à la Zone A, quand ils le font, « ils nous appellent pour qu’on baisse les armes, et ils entrent. On n’a même pas le droit de paraître en rue ou dans nos voitures de police s’ils décident de venir faire une incursion. S’ils disent : disparaissez, nous disparaissons. Qui va les arrêter ? Personne ». Plusieurs analystes ont noté l’impact d’un tel conditionnement.
Le professeur de droit Asem Khalil suggère que la coordination de la sécurité elle-même est une forme de conditionnement : « La lutte palestinienne se trouve à un moment où il n’est plus question d’autodétermination – il s’agit de réputation internationale, de prouver qu’on mérite de gouverner son propre État, et la coordination est une forme de discipline où les donateurs internationaux, de concert avec la puissance coloniale, conditionnent le futur État de Palestine ». La politologue Mandy Turner argumente que l’entreprise de construction nationale est une forme de contre-insurrection mais qu’il lui faut du temps pour s’épanouir, précisément parce qu’il lui faut remodeler le sujet colonial en un conditionnement aux normes imposées par les principes néolibéraux.
Un appel aux Palestiniens pour Réformer la ’Réforme’ ».
Les « Palestine Papers » fuités par Al-Jazeera, y compris des documents détaillés issus des rencontres israélo-palestiniennes d’Annapolis en 2008, révèlent que dans une certaine mesure les dirigeants palestiniens croyaient encore que s’ils faisaient tout ce que demandaient les donateurs en termes de sécurité, ils obtiendraient un État (voir par exemple Saeb Erekat). Et pourtant les Palestiniens sont plus éloignés que jamais de s’assurer un État. Bien plus, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou a enfin dit clairement au cours de l’offensive de l’été 2014 contre Gaza qu’Israël n’abandonnerait jamais le contrôle de la sécurité en Cisjordanie.
Le mythe selon lequel les millions de dollars injectés par les donateurs dans le secteur palestinien de la sécurité serviraient l’entreprise de construction nationale a été mis à nu et on voit ce qu’il en est. La Réforme du Secteur de la Sécurité (SSR) telle qu’elle a été menée dans les TPO a faussé la lutte nationale et ses priorités dans le but de priver le peuple palestinien de sa capacité de résister au joug colonial. Elle a rompu la ligne bien visible entre la vie des Palestiniens sous l’occupation et les forces israéliennes d’occupation, contribuant ainsi à la création d’une nouvelle élite de praticiens de la sécurité qui abusent de leur pouvoirs et projettent sur les civils palestiniens les humiliations qu’ils subissent de la part des forces israéliennes.
La question qui se pose est la suivante : quel impact l’offensive israélienne de 51 jours de l’été dernier aura-t-elle sur le secteur sécuritaire dans les TPO ? Avant le début de l’offensive, on voyait peu de changements : l’opération contre Gaza avait commencé dans le sillage de la répression israélienne de juin 2014 sur la Cisjordanie, qui a connu alors une répression intensifiée de l’AP contre des manifestants palestiniens, aussi bien en tandem avec les forces israéliennes que de son propre chef. Peu après, Abbas a joué la carte nationaliste pour répondre à la colère palestinienne et mondiale causée par l’attaque contre Gaza, et l’équipe palestinienne négociant un cessez-le-feu au Caire a intégré toutes les factions. Mais dès la fin de l’offensive, Fatah et Hamas ont recommencé à s’envoyer des accusations ; il n’empêche que leur accord de fin septembre sur un gouvernement d’union pourrait mener à une relation de travail commun. Il est trop tôt pour juger de l’impact que cela aura sur le secteur de la sécurité tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
Quoi qu’il en soit, une réforme de la sécurité sous occupation est fondamentalement faussée : plus l’AP investit dans la SSR, plus elle conforte l’occupation et plus elle est forcée d’œuvrer comme un sous-traitant d’Israël. Il y a vraiment un besoin urgent de rompre avec le paradigme du développement sécurisé élaboré sous Abbas et renforcé sous Fayyad, pour s’occuper enfin des besoins de développement réels des TPO. Nous en voulons pour preuve le fait que le nombre de familles recevant une assistance financière est passé de 30.000 à 100.000 entre 2007 et 2010 : les arguments de l’AP selon lesquels une meilleure sécurité entraînera de meilleures conditions économiques sont donc creux.
Voici pour suivre 4 recommandations adressées à la société civile palestinienne et à ses sympathisants dans le pays et à l’étranger en vue d’entamer le travail qui peut et qui doit être fait pour "réformer la réforme du secteur de la sécurité" :
* D’abord et avant tout, les organisations de la société civile palestinienne devraient se servir des médias, des forums publics et d’autres supports pour changer de discours et rejeter la croyance que résister à l’occupation doit être criminalisé. Tout peuple vivant sous occupation a le droit de résister, que ce soit par des manifestations, par le discours et les écrits, ou de se défendre d’attaques armées. En fait c’est la criminalisation de la résistance à l’occupation qui constitue un crime.
* En deuxième lieu, la société civile a besoin de toute sa créativité pour instaurer des contrôles et des bilans. La clé d’une réforme sécuritaire réussie est une responsabilisation et une prise en main publiques. Ni l’une ni l’autre n’existe dans le contexte palestinien, étant donné l’absence de tout contrôle, de toute évaluation et de surveillance indépendante, sans parler de l’occupation israélienne qui englobe tout. Les acteurs cruciaux de l’AP prétendent « qu’ils obéissent aux standards internationaux », mais sans un parlement qui fonctionne, sans un médiateur indépendant ni recours efficient au pouvoir judiciaire, ces mots n’ont pas de sens. Tant que ces contrôles et bilans ne sont pas introduits, la SSR fera partie du problème et non de la solution.
* Troisièmement, il faut trouver des moyens d’investissement créant des opportunités économiques alternatives pour permettre aux gens de survivre et de continuer la lutte contre les multiples couches de l’oppression, sans être obligés de travailler dans le secteur gonflé et répressif de la sécurité.
* Enfin, le mouvement « Boycott Désinvestissement Sanctions » (BDS) a donné à beaucoup de Palestiniens et à leurs partisans un espoir renouvelé dans l’efficacité des outils non-violents pour résister à l’oppression et garantir les droits. Certains de ses principes et pratiques d’organisation peuvent s’appliquer aux efforts pour rompre le joug de l’état sécuritaire.
Notes :
(1) Hussein Agha & Ahmad Khalidi, : "A Framework for a Palestinian National Security Doctrine" (Royal Institute for International Affairs/Chatham House,Londres 2005).
(2) Roland Friedrich & Arnold Luethold, : "Entry-Points to Palestinian Security Sector Reform" (Centre for the Democratic Control of Armed Forces (DCAF), Genève, 2007).
(3) Les citations proviennent d’interviews réalisées par les deux auteurs à Ramallah, Birzeit, Bethléem, Naplouse, Jénine et Ankara en 2012, 2013 et 2014.
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Alaa Tartir coordonne le programme de Al-Shabaka (The Palestinian Policy Network), il est chercheur doctorant au Département ’Développement International’ de la London School of Economics and Political Science (LSE). Il est également chercheur au MAS (Palestine Economic Policy Research Institute) et au Centre Bisan pour la Recherche et le Développement ainsi qu’au PARC (Palestinian American Research Center) et au Centre pour le Moyen-Orient de la LSE. Il a publié notamment "Le rôle de l’aide internationale dans le développement : le cas de la Palestine 1994-2008" (Lambert 2011).
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Sabrien Amrov, diplômée en Relations Internationales de l’Université d’Ottawa, membre d’al-Shabaka, est chercheuse en Sciences Politiques du Moyen-Orient au SETA, think tank turc basé à Ankara, ainsi qu’ à l’Université Birzeit.
http://al-shabaka.org/policy-brief/...
Traduction : Info-Palestine.eu - Marie Meert

Le groupe israélien SodaStream va fermer son usine controversée de Cisjordanie

SodaStream, une entreprise israélienne fabriquant des machines à gazéifier les boissons, a annoncé mercredi la fermeture de sa principale unité de production, située dans une colonie de Cisjordanie occupée et au coeur d'un appel international au boycottage du groupe.
La société a invoqué la passe difficile qu'elle traversait et passé sous silence le boycottage pour annoncer qu'elle allait "relocaliser" l'usine située dans le colonie de Mishor Adoumim, à l'est de Jérusalem, "par étapes d'ici à fin 2015". Il s'agit d'"améliorer l'efficacité opérationnelle" du groupe coté sur le marché du Nasdaq à New York depuis 2010, dit l'entreprise sur son site internet. Une autre usine installée dans le nord d'Israël, près de Nazareth, va également être fermée.
SodaStream présente sur internet son usine de Mishor Adoumim comme un "modèle d'intégration" employant 1.300 personnes: 500 Palestiniens, 450 Arabes israéliens et 350 juifs israéliens jouissant des mêmes salaires et des mêmes conditions sociales. Les employés palestiniens y "perçoivent des salaires quatre à cinq fois supérieurs par rapport aux salaires moyens dans les territoires contrôlés par l'Autorité palestinienne".
L'usine de Mishor Adoumim, établie dans la zone industrielle de Maalé Adoumim, une des plus grandes colonies israéliennes de Cisjordanie, est dans la ligne de mire des partisans du boycottage économique de la colonisation.
La querelle a gagné une attention considérable début 2014 quand l'entreprise s'est offert les services de Scarlett Johansson pour sa promotion.
L'actrice expliquait dans un des spots pouvoir boire des sodas en bonne conscience sans polluer la planète avec des bouteilles en plastique puisque les machines de SodaStream permettaient de préparer des boissons à domicile. L'artiste, qui était alors ambassadrice de l'ONG humanitaire britannique Oxfam, avait essuyé les critiques du mouvement international BDS ("Boycott, désinvestissement, sanctions") qui qualifie SodaStream de "profiteur de l'occupation" israélienne. Un porte-parole de Scarlett Johansson avait alors annoncé mettre fin à son rôle d'ambassadrice d'Oxfam en raison d'une "différence fondamentale d'opinion" sur le boycott. Elle apparaît en revanche toujours sur le site de SodaStream.
Dans une interview publiée au début de l'année par le quotidien juif new-yorkais Forward, le PDG de la compagnie Daniel Birnbaum avait reconnu que Mishor Adoumim, ancienne usine de munitions reconvertie en 1996, était devenue "une épine dans le pied" pour l'entreprise. Selon son conseiller Maurice Silber, cité par Forward, "tout le monde est contre l'occupation" et le PDG était prêt à payer des impôts sur les sociétés dans un futur Etat palestinien.
Dans sa communication, SodaStream n'évoque pas la controverse. La fermeture des usines de Mishor Adoumim et du nord d'Israël va permettre de réduire de neuf millions de dollars les coûts de production, dit la compagnie.
La société traverse une phase délicate. Le chiffre d'affaires a atteint 125,9 millions de dollars au troisième trimestre contre 144,6 millions à la même époque en 2013. Le chiffre d'affaires annuel devrait reculer de 9% par rapport à 2013. "Nous lançons aujourd'hui un plan global de croissance pour remettre l'entreprise sur la bonne voie", a expliqué le PDG.
SodaStream emploie plus de 2.000 personnes sur une vingtaine de sites en Australie, en Chine, en Allemagne, en Afrique du Sud, en Israël et en Cisjordanie.
Le groupe a annoncé en 2012 vouloir construire une nouvelle usine dans le désert du Néguev, dans le sud d'Israël.

La Maison Blanche prend ses distances avec des propos "déplacés" sur Netanyahu

Le président Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont bâti un "partenariat efficace", a assuré mercredi la Maison Blanche, prenant ses distances avec les propos d'un responsable américain traitant, sous couvert d'anonymat, le dirigeant israélien de "trouillard".
"Cela ne reflète certainement pas la position de l'administration", a déclaré Alistair Baskey, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), jugeant ces propos "déplacés et contre-productifs".
"Le Premier ministre Netanyahu et le président ont bâti un partenariat efficace et échangent de manière étroite et régulière", ajoute-t-il, citant en exemple la rencontre entre les deux dirigeants début octobre à la Maison Blanche. "Naturellement, en dépit de relations extrêmement étroites entre les Etats-Unis et Israël, nous ne sommes pas d'accord sur tous les sujets", poursuit-il.
Dans un article du magazine The Atlantic centré sur les relations entre les deux dirigeants, qui sont notoirement difficiles, un haut responsable de l'administration Obama affirme, sous couvert de l'anonymat : "Le problème avec Bibi, c'est que c'est un trouillard".
"Le bon côté avec Netanyahu est qu'il a peur de lancer des guerres", poursuit-il. "Le mauvais côté est qu'il ne fera rien pour trouver un accord avec les Palestiniens", poursuit-il. "La seule chose qui l'intéresse est de se protéger lui-même de toute défaite politique".
La question de la construction de nouveaux logements à Jérusalem-est occupée et annexée fait l'objet de tensions récurrentes entre les deux pays. Les échanges ont pris un ton plus vif depuis la dernière visite de M. Netanyahu à Washington le 1er octobre qui a coïncidé avec l'annonce de la construction de 2.610 nouveaux logements
Lundi, les Etats-Unis ont une nouvelle fois affirmé que la construction de nouveaux logements était "incompatible" avec les efforts de paix entrepris dans la région.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Israël: Netanyahu rejette les critiques américaines sur Jérusalem-Est

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu mercredi toute concession sur Jérusalem-Est malgré des critiques américaines contre sa personne et sa politique de colonisation.
"Je ne suis pas prêt à faire des concessions qui mettent en danger notre Etat", a affirmé Benjamin Netanyahu lors d'un discours au Parlement. Il répondait ainsi à la publication mardi par le magazine "The Atlantic" de déclarations d'un responsable de l'administration de Barack Obama le traitant de "dégonflé" en dénonçant sa politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ces attaques personnelles anonymes, présentées comme sans précédent par des commentateurs, ont fait la une mercredi des médias israéliens.
"Les attaques me visant sont lancées parce que je défends l'Etat d'Israël", a ajouté le Premier ministre. "Il faut comprendre que nos intérêts suprêmes sont en tout premier lieu la sécurité et l'unité de Jérusalem, ce qui ne constitue pas la principale préoccupation de ceux qui m'attaquent de façon anonyme", a poursuivi Benjamin Netanyahu.
Selon le responsable cité par "The Atlantic", Benjamin Netanyahu "ne fera rien pour parvenir à un arrangement avec les Palestiniens ou les Etats arabes, la seule chose qui l'intéresse est de se protéger d'une défaite politique".
Ce responsable a également souligné que l'annonce de nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est ont suscité la "colère" de l'administration Obama.
Les Etats-Unis ont vivement critiqué lundi la décision israélienne de pousser la construction de plus 1 000 logements dans des quartiers de colonisation israéliens à Jérusalem-Est, affirmant qu'une telle action était "incompatible" avec les efforts de paix entrepris dans la région.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. La communauté internationale juge illégale l'annexion et l'occupation de Jérusalem-Est par Israël.

"Le truc avec Bibi, c'est que c'est un dégonflé"

Les relations entre l'Administration Obama et le gouvernement de Benyamin Netanyahu sont au plus mal, estime le journaliste Jeffrey Goldberg dans les colonnes de The Atlantic.
Une dégradation qui s'illustre par le commentaire fait par un haut responsable de l'Administration Obama au sujet du Premier ministre israélien : "Le truc avec Bibi, c'est que c'est un dégonflé". "Ce commentaire est représentatif de la manière sans retenue avec laquelle les responsables israéliens et américains parlent désormais les uns des autres à huis clos, et un signe supplémentaire que les relations entre l'Administration Obama et le gouvernement Netanyahu avancent vers une véritable crise".
Dans la galerie d'adjectifs utilisés pour décrire Netanyahu dans les couloirs de l'Administration Obama, l'on trouve également : obtus, réactionnaire, myope, pompeux, vantard...
Selon l'auteur de l'article, des proches du Premier ministre israélien ont indiqué que ce dernier a déclaré, à plusieurs reprises, avoir fait une croix sur Obama. Du côté de l'Administration américaine, on évoque une "colère rouge" envers Netanyahu, notamment en raison de sa politique de colonisation en Cisjordanie et surtout à Jérusalem.
Israël a annoncé lundi accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue autour de la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée. Cette annonce est en effet survenue dans un climat de violences qui font redouter un embrasement généralisé. La poursuite de la colonisation juive dans la partie palestinienne de Jérusalem est citée comme l'un des facteurs majeurs de tension.
Mardi, des diplomates ont indiqué que le Conseil de sécurité des Nations unies devait se réunir d'urgence mercredi pour évoquer les nouveaux projets de colonisation d'Israël à Jérusalem-Est.
Les Américain estiment que la politique israélienne visant à promouvoir la colonisation a sapé les efforts du secrétaire d'Etat John Kerry pour relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Israël dément les accusations de "ségrégation raciale" dans les bus

Un responsable israélien a nié mardi qu'il soit désormais interdit aux travailleurs palestiniens en Israël d'emprunter les mêmes bus que les colons pour rentrer en Cisjordanie, après des accusations de "ségrégation raciale".
"Il n'y a pas d'interdiction (pour les Palestiniens) de prendre le bus avec des Israéliens", a affirmé un haut responsable du ministère de la Défense, répondant par écrit à une question de l'AFP.
Des centaines de Palestiniens munis d'un permis de travail vont chaque jour travailler en Israël, principalement sur les chantiers de construction.
Actuellement, ceux qui se rendent dans la zone de Tel-Aviv ou dans le centre d'Israël doivent transiter à l'aller via un unique point de passage, celui d'Eyal près de Qalqiliya, au nord de la Cisjordanie occupée.
Au retour, ils peuvent emprunter des routes différentes, qui leur permettent de rentrer plus vite chez eux.
Mais le quotidien israélien Haaretz avait fait état dimanche d'une mesure décidée par le ministre israélien de la Défense, applicable à partir du mois prochain, qui les obligerait désormais à "pointer" au point de passage d'Eyal à leur retour.
Il s'agit d'un "projet pilote" prévoyant que le trajet en bus, pour les Palestiniens, s'arrêterait à Eyal, a expliqué à l'AFP Sarit Michaeli, porte-parole de l'ONG israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem.
Dans les faits, les Palestiniens ne pourront donc plus emprunter les bus des colons israéliens qui relient les grandes villes d'Israël aux colonies, sans s'arrêter dans ce sens au point de passage.
"Il est temps d'admettre que cette procédure militaire est un cache-sexe pour céder aux demandes (des colons) de ségrégation raciale dans les bus", a réagi B'Tselem dimanche.
Selon les médias locaux, le procureur général Yehuda Weinstein a demandé au ministre de la Défense Moshé Yaalon de s'expliquer sur cette mesure.
La source au sein du ministère de la Défense a indiqué mardi à l'AFP que "les travailleurs (palestiniens) devront retourner (en Cisjordanie) via le même point que celui par lequel ils sont passés à l'aller, afin de contrôler les entrées et les sorties, comme le font tous les pays souverains, ce qui réduit les chances d'attaques".
Mais, a-t-il assuré, il ne sera pas interdit aux Palestiniens d'emprunter les mêmes bus que les Israéliens.
"Qualifier de fourbe la réponse du ministère est un euphémisme", a réagi à ces déclarations Mme Michaeli. "La réalité de la situation, c'est que ces colons ne veulent pas partager leurs bus avec des Palestiniens".
La mesure s'appliquerait dans un premier temps uniquement aux Palestiniens entrant en Israël via Eyal, et non à ceux qui traversent en d'autres points de la Cisjordanie, a-t-elle précisé.

Jénine: 8 Palestiniens kidnappés par l'occupation dont un dirigeant du Hamas

Les forces armées de l'occupation israélienne ont arrêté, le mercredi à l'aube 29/10, huit citoyens palestiniens dans la ville de Jénine, y compris le dirigeant du mouvement du Hamas, Fayçal Saba'neh.
La famille du détenu Saba'neh a déclaré au correspondant de notre CPI qu'une importante force de l'armée de l'occupant israélien a pris d'assaut la maison de Fayçal Ibrahim Saba'neh (53 ans), après le minuit et ont exactement fouillé la maison, causant beaucoup de sabotage, avant avoir arrêté fayçal Saba'neh et confisqué son téléphone portable.
Des témoins oculaires dans le village ont confirmé que les forces armées occupantes ont également arrêté deux autres jeunes hommes, en amenant tous les détenus les yeux bandés et les mains menottées vers une direction inconnue.
Dans le village de Jouba'a, au sud de la ville, les soldats israéliens ont kidnappé deux frères et un autre citoyen, après avoir pris d'assaut leurs domiciles et leur atelier et ont saisi des motocycles et des pièces de recharge pour véhicules.
Deux autres jeunes de résidents du village de Yaboud ont été arrêtés sur le point de contrôle de Doutan.
Il est à noter que le dirigeant Saba'neh a passé plus de 10 ans dans les prisons sionistes et est l'un des leaders du mouvement du Hamas dans la province de Jénine et l'un de ses éminents de leaders du Hamas dans son village, Qabatia.

60 Fondations jordaniennes rejettent la normalisation avec l'occupation

60 Fondations jordaniennes, dans le cadre du rassemblement du mouvement "La Jordanie Boycotte" ont confirmé leur refus de traiter avec l'occupant israélien, appelant toutes les fondations de la société civile et les secteurs public et privé à se joindre au Boycott et à ne pas normaliser.
"Cette annonce vient pour commémorer le vingtième anniversaire de l'accord de Wadi Araba pour confirmer que la société civile jordanienne, qui représente une grande partie des jordaniens, est ferme sur le refus absolu de la normalisation avec l'entité sioniste qui continue ses crimes contre les peuples arabes, y compris la dernière guerre sur la Bande de Gaza et l'invasion continue de la mosquée sainte d'el-Aqsa", a déclaré le mouvement dans un communiqué le mercredi 19/10.
Le mouvement a appelé les institutions jordaniennes à rejoindre le Boycott et stopper la normalisation, confirmant de contacter les réseaux arabes et internationaux afin d'exhorter leurs membres à isoler l'entité sioniste jusqu'à la fin de son occupation des territoires arabes et le retour des réfugiés dans leurs foyers et aussi la reprise de tous les droits du peuple palestinien.
Les Fondations du mouvement ont pris une position claire contre les entreprises multinationales qui sont impliquées avec l'occupant, en les appelant à choisir entre le marché arabe ou le travail avec l'entité sioniste.

Hamas : Alhamad Allah responsable de la paralysie du travail des passages de Gaza

Le mouvement du Hamas a tenu le chef du gouvernement du consensus, Rami Alhamad Allah, responsable personnellement de la paralysie du travail des passages dans la Bande de Gaza.
"Les déclarations d'Alhamad Allah selon lesquelles il doit remettre les passages de la Bande de Gaza sont condamnées et injustifiées" a déclaré le Hamas dans un communiqué le mardi 28/10, tout en indiquant qu'il y avait un accord conclu entre le vice-premier ministre, Ziad Abou Amr, et des services de sécurité dans le secteur, sur la gestion des passages.
Il a ajouté que le gouvernement est le côté qui refuse d'appliquer l'accord et de diriger les passages.
Alhamad Allah a déclaré hier mardi qu'il faut remettre les passages de la Bande de Gaza pour être contrôlés par le gouvernement du consensus.
La gestion des passages de Gaza par le gouvernement ouvre la porte à l'acheminement des marchandises, en particuliers les matériaux de construction, qu'Israël refuse de faire entrer, sous prétexte que le Hamas contrôle les passages.

Hanen Zoabi ciblée par les sionistes

Le parquet israélien a fourni hier mardi 28/10 une recommandation de poursuivre la députée arabe à la Knesset israélienne, Hanin Zoabi, pour des accusations d'avoir menacé et insulté des policiers.
La dixième chaîne israélienne a déclaré la nuit dernière que cette recommandation survient suite à une autre recommandation de la police de la traduire en justice pour incitation, menaces et insulte d'un fonctionnaire, après avoir été vue alors qu'elle attaquait verbalement un policier sioniste qui transportait des détenus au tribunal de Nazareth.
La Knesset israélien a exclu Zoabi de la participation à ses sessions pendant une période de 6 mois, après avoir décrit les auteurs de l'enlèvement des trois colons comme ceux qui ont le droit et ne sont pas des terroristes.

Le Conseil de sécurité discute mercredi la colonisation à Jérusalem

Le Conseil international de sécurité tiendra, aujourd'hui mercredi 29/10, une réunion urgente pour discuter des nouveaux projets coloniaux de l'Occupant israélien dans la partie orientale de la ville occupée de Jérusalem.
Des diplomates ont déclaré que ces consultations urgentes viennent à la demande de la Jordanie, après que l'ambassadeur de Palestine à l'ONU, Riyad Mansour, a appelé les 15 membres du Conseil à examiner la situation de crise dans la Jérusalem-Est occupée.
Le gouvernement israélien a récemment annoncé son intention d'approuver un plan de construction de 2 000 nouvelles unités coloniales, dont la plupart dans la ville occupée de Jérusalem, en coïncidence avec l'escalade des invasions de groupes des colons extrémistes dans la mosquée sainte d'el-Aqsa.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que son entité continuera à étendre les colonies et l'expansion coloniale dans les villes de la Cisjordanie occupée et Jérusalem.

L’occupation convoque trois gardiens d’al-Aqsa pour les interroger

La police israélienne a convoqué mardi soir (28-10) trois gardes de la mosquée al-Aqsa pour un interrogatoire.
Des sources de Jérusalem ont déclaré que la police israélienne a remis à trois gardiens de la Mosquée Al-Aqsa des convocations pour un interrogatoire au poste de police.
Ces gardes sont : Ashraf Abu Armelah, Haitham Demreh et Arafat Najib.
Il est à noter que la mosquée Al-Aqsa a subi récemment des campagnes massives de profanation délibérée menée par les colons sous le regard des forces d'occupation sionistes dans une tentative d'imposer une division temporelle et spatiale à la mosquée, notant que des affrontements ont lieu dans ses cours entre les jeunes habitants de Jérusalem et les forces d'occupation.

Abou Marzouk : Les déclarations de Netanyahu sur la colonisation prouvent l'échec des négociations

Le mouvement du Hamas a considéré que les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur la colonisation en Cisjordanie occupée et la ville occupée de Jérusalem est la même politique que tous les gouvernements successifs israéliens, ce qui prouve l'échec du processus de paix.
"Le processus de paix futile ne réalisera rien au peuple palestinien, pendant qu'il fournit une couverture pour la politique israélienne", a déclaré Moussa Abou Marzouk, membre du Bureau politique du mouvement du Hamas dans ses déclarations publiées mardi soir sur sa page Facebook.
Il a confirmé la nécessité de faire face aux tentatives d'imposer la vision israélienne au peuple palestinien avec la faiblesse arabe et l'indifférence de la communauté internationale dans cette agression sioniste continue sur les droits des Palestiniens, qui se voient confisquer leurs terres et violer leurs lieux saints, ce qui peut conduire à l'explosion de la région.
Le mouvement du Hamas estime qu'il faut faire face à la politique sioniste via une position nationale unifiée sur la base du renforcement de la fermeté de notre peuple et soutenir sa résistance qui a prouvé à Gaza sa capacité à résister et à contrecarrer les projets sionistes.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que son entité poursuivra l'expansion coloniale dans la ville occupée de Jérusalem et en Cisjordanie occupée.

Prolongation de la détention administrative d’un dirigeant du Hamas à Hébron

Les autorités israéliennes ont décidé de prolonger la détention administrative du Cheikh Ahmed Suleiman al-Kik, responsable au mouvement de la résistance islamique Hamas, de la ville de Dura à Hébron.
Selon des sources locales au "Centre Palestinien d'Information", les forces d'occupation veulent prolonger la détention administrative du détenu pendant trois mois.
Cheikh al-Kik a été arrêté en Juillet dernier et a été placé en détention administrative pour une période de quatre mois. Il a ensuite été transféré de la prison d’Ofer à l'ouest de Ramallah à la prison du désert du Néguev, alors qu'il souffre d'une maladie cardiaque. Sa détention a été renouvelée de trois mois, notant que c’est un ancien prisonnier qui a passé plus de trois ans dans les prisons de l'occupation.
Il se trouve actuellement dans les prisons israéliennes plus de 550 prisonniers en détention administrative, sachant que les forces d'occupation prolongent la détention d’un grand nombre d'entre eux à chaque fois. Les détenus appellent les organisations juridiques locales et internationales à faire pression sur l'occupation pour arrêter cette politique de détention illégale.

Hébron: Des blessés dans des affrontements à Yatta et l’occupation prend d'assaut le centre-ville

Plusieurs personnes ont été blessées aujourd’hui (29-10) après une attaque menée par l’occupation contre eux lors de la démolition de "Tabon" à Khirbet Umm al-Khayer à Yatta, tandis que les forces israéliennes ont pris d'assaut les quartiers à l’intérieur d’Hébron, au moment où les éléments de la sécurité de l’AP ont pris la fuite.
Des sources locales ont déclaré que l'occupation a démoli "Tabon" sous prétexte de plaintes déposées par les colons. Les soldats ont agressé les habitants et les ont roués de coups puis ont tiré des grenades assourdissantes, blessant six citoyens de famille Al-Hathalin.
D'autre part, des témoins ont déclaré au « Centre Palestinien d'Information » que " cinq véhicules militaires ont pris d'assaut la rue al-Salam, le quartier de l'université et la rue principale menant au centre de l'Université d'Hébron dans le centre de la ville et à proximité de l'école Malik Khalid sans savoir la cause de cette intrusion soudaine, tandis que les dispositifs de sécurité de l'AP se sont enfuis vers leurs sièges pour ne pas faire face à l’occupation qui a pris d’assaut les zones A qui sont sous le contrôle palestinien, selon la Convention d’Oslo.

Rafah/Egypte : Des milliers de familles sommées d'évacuer leurs maisons par l'armée égyptienne

L’armée égyptienne a appelé hier soir (28-10) la population des quartiers nord de la ville égyptienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à évacuer leurs maisons afin de les démolir en prélude à la création d'une zone tampon de 500 mètres de profondeur.
L'armée égyptienne, qui mène une large opération militaire dans la péninsule du Sinaï, a annoncé la création d'une zone tampon le long de la frontière avec la bande de Gaza d'une longueur de 13 km et d’une profondeur de 500 mètres à partir des côtes de la mer à l'ouest et jusqu’au passage de Kerem Shalom à l'est.
Le plan prévoit également la mise en place d'un canal d’eau et d’un mur en fer souterrain pour empêcher la contrebande d'armes et de militants, selon l'armée égyptienne.
L'agence "Quds Press" a cité selon l’un des habitants de la ville égyptienne de Rafah que "l'armée égyptienne leur a sommé de quitter leurs maisons cars elles sont situées à l'intérieur des 500 mètres de la frontière".
Il a ajouté : "ils vont déplacer des milliers de familles et vont démolir nos maisons pour lutter contre le terrorisme !".
Il a poursuivi: «L'armée nous a donné jusqu'à mercredi midi heure locale de l'Egypte pour évacuer nos maisons afin de les faire exploser ».
L’armée égyptienne a commencé depuis le début de cette semaine une large opération dans le Sinaï après que des dizaines de soldats ont été tués et blessés dans une attaque contre une de ses positions.
Il est à noter que le régime du président égyptien Hosni Moubarak en 2007 a mis en place une zone tampon financée par les Américains. Il avait commencé à poser des plaques en métal sous le sol pour empêcher l'introduction d'armes pour la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, mais ce plan n'avait pas réussi.
Il y a un comité formé par l'Autorité palestinienne, l'Egypte, les Etats-Unis et "Israël" pour empêcher la livraison d'armes à la bande de Gaza par les tunnels de l'Egypte en plus du contrôle marin.

Les colons prennent d'assaut la Mosquée Al-Aqsa

Des groupes de colons juifs ont pris d’assaut mercredi les esplanades d’al-Aqsa sous la protection des forces d'occupation, tandis que les femmes musulmanes à l’intérieur de la mosquée ont fait face à ces colons.
Notre correspondant a cité, selon des sources de l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, que des groupes de colons juifs ont pris d'assaut cet après-midi la mosquée à partir de la porte des Maghrébins, sous haute protection des unités spéciales de l’occupation.
Les sources ont expliqué que les fidèles musulmanes à l’intérieur de la mosquée ont résisté à l’intrusion des colons et ceci a crée un état de confusion parmi les colons.
Elles ont ajouté que les gardes et les serviteurs de la mosquée ainsi que les fidèles se sont déployés dans les cours de la mosquée afin de prévenir toute tentative d’y effectuer des prières talmudiques.
Il est à noter que les forces d'occupation ont permis dernièrement aux colons extrémistes de prendre d’assaut la mosquée Al-Aqsa et ses cours sous une haute sécurité, ce qui a incité les fidèles à avertir de la possibilité de l'imposition de la division temporelle et spatiale à la mosquée al-Aqsa.

Un jeune palestinien succombe à ses blessures subies pendant la guerre sur Gaza

Hier, un jeune homme palestinien est mort des suites de ses blessures qu'il a subies pendant la guerre de Gaza il y a trois mois. Il était soigné dans les hôpitaux turcs.
Des sources médicales palestiniennes ont déclaré que le jeune Ibrahim Adly Assalya (20 ans) du camp de réfugiés de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza est décédé mardi (28-10) après avoir succombé à ses blessures reçues pendant la guerre de Gaza.
Assalya a été blessé par le bombardement des avions de l'occupation et d’une artillerie qui a visé l'une des maisons dans la ville d’Azbet Abed Rabbo, à l'est de Jabaliya. Tous ceux qui se trouvaient dans la maison ont été tués ou blessés dans un massacre qui est considéré comme l'un des massacres les plus horribles commis au cours de cette guerre.
La bande de Gaza a subi le 7 Juillet dernier une attaque militaire sioniste qui a duré 51 jours. Des milliers de raids aériens, terrestres et maritimes ont été lancés, 2161 palestiniens ont été tués et des milliers ont été blessés, des milliers de maisons ont été détruites et d’horribles massacres ont été perpétrés.

Jordanie : Nous ne renoncerons pas à notre droit de tutelle des lieux saints

Le ministre jordanien du développement politique Khaled Al-Kalalda a confirmé que son pays ne renoncera pas à son droit de tutelle des lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville occupée de Jérusalem.
Il a ajouté, dans un communiqué de presse le mardi (28/10), que «La Jordanie fera face à toutes les tentatives qui vise à créer une nouvelle réalité sur le terrain par la division spatiale et temporelle de la mosquée al-Aqsa et l'expansion des colonies ».
Le ministre jordanien a souligné que son pays dirige un mouvement diplomatique pour résister aux politiques sionistes menées envers Jérusalem, en vertu des accords signés entre les deux parties en référence à la Convention de " Wadi Araba ".
Il a donc affirmé que "l'extrême droite israélienne" est à la tête des attaques systématiques menées contre la mosquée Al-Aqsa et qui visent à la diviser par une loi proposée au Parlement sioniste il y a moins d'un an, en soulignant que les attaques sionistes contre la mosquée Al-Aqsa continuent depuis un an en même temps que la réussite de l’extrême droite sioniste.

Hébron: L'occupation démolit des établissements et des bidonvilles à Yatta

Les forces armées de l'occupant israélien ont commencé le mercredi matin 29/10, à démolir des établissements et des bidonvilles appartenant aux citoyens palestiniens au nord-est de la ville de Yatta dans le sud d'Hébron en Cisjordanie occupée.
Le coordonateur du comité de la lutte anti-colonisation, Ratib Jabour, a déclaré à notre CPI qu'un bulldozer militaire israélien, accompagné par des importantes forces de l'armée israélienne ont démoli des étalibssements et des bidonvilles pour les moutons appartenant aux citoyens Ahmed et Moustafa Tibna dans la région de Khouchm Daraj et des autres appartenant à la famille de Hathalin.
Jabour a fermement condamné les pratiques des forces armées occupantes qui essaient d'expulser les citoyens de leurs terres, sous prétexte de la construction sans permis, attirant l'attention qu'un processus parallèle de démolition a été effectué hier dans le Kherbat d'Um Khair sous la même prétexte.

Pourquoi Israël a permis à Hamdallah de visiter la Mosquée al-Aqsa ?

Israël a autorisé le Premier ministre Rami Hamdallah à visiter la mosquée al-Aqsa lundi afin de calmer les protestations et de réduire l’influence du Hamas dans cette région, selon la 1ere chaine de la télévision israélienne.
Channel 1 a rapporté lundi soir que la visite de Hamdallah a eu lieu avec la coordination des autorités israélienne, malgré le refus de la police israélienne, et du ministre de la sécurité intérieure, Yitzhak Aheronovic.
Cette visite s’est voulue une tentative de calmer les protestations quasi-quotidiennes et affrontements à Jérusalem occupée, selon le reportage de la chaine.
L’expert en affaires palestiniennes, Oded Granot, a expliqué que la visite est un message clair adressé au Hamas que l’AP ne lui permettra jamais de prendre le contrôle des rues de Jérusalem. Il a souligné que Hamdallah détient une carte VIP, un permis délivré par Israël aux officiels, leur octroyant des privilèges refusés à la majorité des palestiniens, comme la permission d’entrer en Palestine de 48 après une coordination sécuritaire avec les autorités israéliennes.
Selon les prétentions de Granot, le Hamas s’active à faire monter la tension à Jérusalem et la Mosquée al-Aqsa, c’est pourquoi, cette visite était plus un message pour le Hamas qu’à Israël.

L'armée égyptienne commence à créer une zone tampon avec Gaza

L'armée égyptienne a commencé le mercredi 29/10 à démolir des maisons et des installations sur les frontières avec la Bande de Gaza, en vue de créer une zone d'isolement entre l'Egypte et la Bande de Gaza.
L'Agence de presse "France 24" a cité d'une témoin qui a préféré rester dans l'anonymat que les bulldozers sont entrés dans la zone de Barahema au nord du passage de Rafah et démolissent les maisons sur les frontières.
Elle a ajouté qu'un grand nombre de résidents de ces zones ont commencé à évacuer leurs maisons pour créer la zone d'isolement sur les frontières entre Gaza et l'Egypte.
L'Egypte envisage de créer une zone tampon sur les frontières entre l'Egypte et Gaza en deux étapes: La première comprend 300 mètres de la ligne de frontières, où ses résidents ont obtenu un délai jusqu'à mercredi pour évacuer leurs maisons, ce qui a été effectué par la population qui a quitté la région, tandis que la deuxième étape cible 200 mètres, où l'armée a donné un délai de 48 heures à la population pour évacuer leurs maisons.

L'Allemagne et l'Espagne expriment leur préoccupation envers l'expansion coloniale

L'Allemagne et l'Espagne ont exprimé mercredi 29/10 leur préoccupation et regret envers la décision de l'occupation israélienne de mettre des plans pour construire 1 000 nouvelles unités coloniales dans la ville occupée de Jérusalem.
Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré à l'Agence officielle allemande de presse le mercredi 29/10, que telle mesure La construction coloniale) permettra de doubler les obstacles sur la voie d'une solution à deux Etats.
Elle a ajouté que cette étape va augmenter la difficulté des négociations visant à une trêve permanente dans la Bande de Gaza, exprimant la crainte de son pays que l'expansion des colonies va augmenter la gravité des tensions actuelles entre les Israéliens et les Palestiniens.
De son côté, le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que ces décisions sont incompatibles avec l'objectif que le gouvernement israélien lui a officiellement adopté par les négociations avec les Palestiniens pour trouver une solution pacifique, juste et globale dans la région.
Le communiqué a confirmé que les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens sont illégales au regard du droit international, insistant que la continuation de la colonisation affecte la continuité géographique de l'Etat Palestinien et représente un obstacle à la réalisation de la paix sur la base de deux Etats vivant côte à côte en paix et sécurité.
Des médias israéliens ont révélé, il y a plusieurs jours, que le gouvernement israélien a l'intention de présenter des plans pour construire 1 000 nouvelles unités coloniales dans la ville occupée de Jérusalem.

Abou Arar avertit de l'explosion de la situation en raison de la démolition des mosquées

"Le Fait que les autorités de l'occupant israélien continuent la politique de démolition des maisons et les mosquées dans les villages arabes dans les territoires palestiniens occupés en 1948 va bientôt entraîner la région à l'explosion", a confirmé le député arabe à la Knesset israélienne, Taleb Abou Arar.
Dans son discours devant l'Autorité général de la Knesset israélienne, Abou Arar a déclaré, le mercredi 29/10, que durant un seul an, l'occupation a démoli un certain nombre de mosquées et leurs établissements dans les territoires palestiniens occupés en 1948, y compris la dernière mosquée démolie dans le village de Zarnouq et les centaines de maisons palestiniennes dans les villages non reconnus dans le désert du Néguev.
Le député a dit: "Les actions et les comportements de l'occupation sont complètement critiqués et refusés par les jeunes hommes palestiniens, et donc la situation est en train d'exploser à chaque instant", appelant les autorités israéliennes à permettre aux Palestiniens de construire les maisons et les mosquées et à ne pas les démolir.
Abou Arar a démontré qu'environ 70% de la population du Néguev sont des jeunes hommes et dont la moitié vit dans les villages non reconnus, considérant que le gouvernement doit prendre en compte l'accroissement naturel et la nécessité de construire des maisons et des lieux de culte.
Il a tenu le gouvernement israélien responsable de la détérioration des conditions de vie dans les villages non reconnus au Néguev.