dimanche 31 janvier 2010

Le Hamas : Le médiateur allemand va démissionner à cause d’Israël

Roni Shaked et Itamar Eichner – Yediot Aharonot
Le médiateur allemand dans le dossier Shalit, Gerhard Conrad, pourrait démissionner de ses fonctions dans les prochaines semaines. C’est ce qu’affirme le Hamas qui accuse Israël d’avoir causé cette démission par son entêtement.
Iman Taha, un des hauts responsables du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré hier au journal égyptien al-Yum a-Sabaa : « Le médiateur allemand va démissionner prochainement. Il met fin à sa mission à cause des Israéliens qui s’entêtent à rejeter les demandes du Hamas, ce qui a mené les négociations dans l’impasse. Les Israéliens l’ont tout simplement mis dans l’embarras ».
Au Hamas on continue à affirmer que l’accord sur Guilad Shalit n’a pas été conclu car Israël est revenu sur certains de ses engagements, concernant notamment la libération de Marwan Barghuti et Ahmed Saadat.
Le journal égyptien al-Masriyun, affirmait avant-hier que les négociations concernant Guilad Shalit reprendront la semaine prochaine. Selon le journal, c’est la France, et non l’Allemagne, qui servira cette fois-ci de médiateur. Les Français, affirme al-Masriyun, souhaitent effectuer l’échange de prisonniers en une seule étape et non en trois comme le prévoyait la médiation allemande. Par ailleurs, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a déclaré hier en privé qu’il souhaite reprendre immédiatement les pourparlers avec Israël mais qu’Abou Mazen refuse de se rasseoir à la table des négociations./.

Le Premier ministre Jordanien : « La paix est en train de se refroidir »

Gideon Kutz – Maariv
Le président Shimon Pérès a eu hier un entretien de travail avec le roi Abdallah de Jordanie, dans le cadre du Forum économique mondial de Davos. Au cours de cette rencontre, qui a été qualifiée de « franche et ouverte », les deux hommes ont évoqué les moyens qui permettraient de relancer les négociations entre Israël et les Palestiniens. Avant cette rencontre, le Premier ministre jordanien, Sami al-Rifaï, a tenu des propos inhabituels en déclarant au Maariv : « La Jordanie regrette que la paix avec Israël soit en train de se refroidir, à cause de la situation dans laquelle se trouvent les pourparlers ».
Le président Pérès et le roi Abdallah se sont entretenus hier à Davos pendant trois quarts d’heure. A la demande des Jordaniens, la rencontre s’est faite dans la discrétion, en l’absence de journalistes.
Selon les Israéliens, l’entretien a été « franc et ouvert » et le souverain jordanien a exprimé son inquiétude pour l’avenir de la région. Il a souligné l’importance du processus de paix entre Israël et les Palestiniens pour le processus régional et la nécessité de reprendre rapidement des négociations qui mèneront à deux Etats pour deux peuples.
Le président Pérès a réaffirmé l’engagement d’Israël en faveur de la paix et a indiqué qu’il existe en Israël un consensus en faveur de la solution de deux Etats pour les deux peuples. M. Pérès a souligné qu’Israël est prêt à se rasseoir sans délai à la table des négociations et que des efforts suprêmes doivent être faits pour relancer le processus diplomatique.
Le Premier ministre jordanien, Samir al-Rifaï, participait lui aussi à l’entretien. Avant d’entrer dans la salle, il a déclaré : « La Jordanie regrette que la paix avec Israël soit en train de se refroidir à cause de la situation dans laquelle se trouvent les négociations israélo-palestiniennes. Nous souhaiterions au contraire que cette paix se réchauffe ». Le Premier ministre al-Rifaï a cependant indiqué que les relations entre la Jordanie et Israël poursuivent un cours normal et que la Jordanie reste impliquée dans la région pour ramener les parties à la table des négociations.

Le Premier ministre accepte de libérer plusieurs centaines de prisonniers du Fatah pour faire redémarrer les pourparlers

Barak Ravid et Natasha Mozgovaya – Haaretz
Le Premier ministre Netanyahu accepte de libérer plusieurs centaines de prisonniers dans le cadre de la démarche que les Etats-Unis tentent d’effectuer pour relancer les pourparlers avec les Palestiniens. M. Netanyahu a fait savoir à l’émissaire américain, George Mitchell, qu’il est prêt à faire ce geste dans le cadre de l’ouverture de négociations à un échelon subalterne et par le biais des Etats-Unis.
Selon un haut responsable israélien, George Mitchell a fait une nouvelle proposition au Premier ministre Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen, et a suggéré que la première phase des pourparlers prenne la forme de « pourparlers de proximité », semblables aux négociations qui se sont déroulées entre Israël et la Syrie.
Dans ce cadre de ces pourparlers, M. Mitchell ferra la navette entre Jérusalem et Ramallah et transmettra les messages de deux parties et leurs positions sur les questions fondamentales. Des pourparlers pourraient ensuite s’ouvrir à des échelons subalternes pour voir s’il y a lieu de passer à des pourparlers au niveau des dirigeants.
La proposition faite par George Mitchell comprend des gestes de bonne volonté de la part d’Israël, le principal étant la libération de plusieurs centaines de prisonniers du Fatah. Selon un haut responsable israélien, il s’agirait surtout de prisonniers qui n’ont plus que de courtes périodes de prison à purger. D’autres gestes seront effectués tels que la levée de barrages.
Toujours selon ce responsable, le Premier ministre Netanyahu aurait accepté cette proposition tout en soulignant la nécessité d’obtenir une réponse positive de la part des Palestiniens. George Mitchell a fait part de sa proposition à Abou Mazen mais celui-ci, affirme le responsable israélien, « a dit qu’il réfléchirait puis est parti pour l’étranger sans donner de réponse ».
Hier, le président américain, Barack Obama, a consacré une partie de son discours au habitants de Tampa, en Floride, au dossier du Proche-Orient, évoquant les obstacles politiques internes aux sein des deux camps : « Le Premier ministre Netanyahu fait un effort pour aller au-delà de ce que sa coalition lui permet, tandis que le président Abbas a des difficultés à faire face au Hamas, une organisation qui ne reconnaît pas le droit d’Israël à exister ».

Israël-Palestine: à la recherche des minutes perdues

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Ces minutes ne se comptent pas en secondes puisqu’il s’agit des relevés des dernières négociations officiellement reconnues par les Israéliens et par les Palestiniens, en 2000.
L’un des bras droit de l’ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert, Udi Dekel, a créé la surprise la semaine dernière en assurant lors d’un colloque que ces minutes sont introuvables côté israélien . Il a réitéré cette accusation lundi sur les ondes de la radio militaire israélienne Galei Tsahal.
Cette lacune aurait handicapé les équipes de négociateurs israéliens lors des contacts initiés sous l’égide de George Bush, en 2008. Munis de ces notes, en revanche, les Palestiniens auraient été, selon Udi Dekel, mieux préparés.
Déjà que le processus politique israélo-palestinien est au plus mal, si en plus les négociateurs sont mal outillés…
http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/

"Jérusalem, capitale palestinienne"

Par JPOST.FR
28.01.10
Jérusalem ou rien. Selon le chef de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, Abou Dis - une ville entre Jérusalem et Maaleh Adoumim, actuellement sous contrôle de l'AP - ne sera jamais acceptée comme capitale du futur Etat palestinien. Les Palestiniens continueront d'insister pour obtenir le contrôle de Jérusalem-Est, précise-t-il.
Mahmoud Abbas.
Photo: AP , JPost
Jeudi, Abbas a expliqué que, même s'il ne souhaite pas diviser la ville sacrée, il faut impérativement définir quelle partie appartiendra aux Palestiniens et quelle partie sera aux Israéliens. La volonté d'Israël d'être reconnue en tant qu'Etat juif, poursuit-il, apparaît uniquement dans le plan de partition de 1946. Il accuse ainsi Israël d'instrumentaliser ce plan.
En ce qui concerne la reprise des négociations de paix, Abbas refuse de s'y consacrer tant que certaines "questions fondamentales" ne seront pas abordées, dont notamment celle des constructions à Jérusalem-Est. "Que se passera-t-il s'ils [les Israéliens] ne reconnaissent pas les frontières d'avant 1967 et qu'ils ne veulent pas envisager le retour des réfugiés palestiniens ? De quoi parlerons-nous ?", demande Abbas. "Si j'entame des négociations dans ces conditions, ils en profiteront pour dire que j'ai accepté leurs nouvelles constructions."
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1263147995597&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull 

Communiqué de l'UJFP : Il y a un an, GAZA sous les bombes

le 28/01/2010 03:20:00
Aujourd'hui l'Union Européenne «conditionne ses aides»

Il y a un an, GAZA comptait ses morts. Femmes, enfants, vieillards, 1 400 victimes de la barbarie, sous les yeux du monde. Plus de 5 000 blessés, toute la bande de Gaza, des villes et des villages en ruines.

Depuis, rien n’a bougé. Les Etats-Unis, l’Union Européenne soutiennent le blocus qui se poursuit, qui prive de nourriture et de soins la population de Gaza, et rend impossible toute reconstruction. Pendant que 1,5 millions de personnes sont enfermées dans un espace de moins de 400 km2, Israël continue l'annexion et la judaïsation de Jérusalem, la colonisation de la Cisjordanie, assuré que les molles protestations des Etats-Unis resteront sans suite.
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Au mur de béton construit par Israël s’ajoute maintenant le mur d’acier, souterrain, en cours de construction par l’Egypte avec le financement des Etats-Unis et le concours de hauts gradés de l’armée française.

Un dépêche du Monde du 15 janvier nous apprend que « l’Union européenne ne voit pas le moyen de continuer à financer l’Autorité palestinienne à hauteur de ce qu’elle fait, sans que l’on puisse présenter à nos partenaires nationaux une perspective politique ».
Mais que fait l’Union européenne pour ouvrir une perspective politique? Bien au contraire, elle poursuit ses échanges économiques privilégiés avec Israël considéré quasiment comme un membre à part entière, au mépris de l'article 2 de l'accord d'association qui stipule la suspension avec un membre violant les droits humains.

Qui peut encore faire semblant d'ignorer la volonté d’Israël d’empêcher la constitution d’un Etat palestinien viable et souverain par l’application des résolutions de l’ONU? Qui peut encore croire en la bonne foi de l'UE pour aider à avancer vers cette constitution? La collusion de plus en plus franche de l'UE avec Israël ne peut manquer d'attiser une colère justifiée de la société civile.

L’UJFP appelle tous les défenseurs du droit international en Palestine comme ailleurs à amplifier la campagne Boycott, Désinvestissements, Sanctions (BDS), pour mettre fin au blocus de Gaza, à l’occupation et pour la libération de tous les prisonniers otages d’Israël. Cette campagne est aussi un outil de pression sur les gouvernements européens, qui leur montre le refus des opinions de laisser liquider la Palestine.

Dans toutes les villes où elle est présente, l'UJFP participe aux manifestations sur ces objectifs.

A Paris, l’UJFP appelle à la manifestation du 6 février 2010 au départ de la République 14h

Union juive française pour la paix
24 janvier 2010
http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=668

L’endoctrinement toxique de l'État sioniste‏

Israel - 30-01-2010
Par ISM 

"Defamation", de Yoav Shamir, sous-titrée en français
partie 1




Defamation, un film à voir absolument
Par Gilad Atzmon
16 janvier 2010

"Je ne saurais trop recommander à quiconque vit sur cette planète d’aller voir le film Defamation, de Yoav Shamir, un documentaire sur l’antisémitisme. Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l’identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d’antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d’une telle phobie. Il dénonce aussi ces propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu’eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l’idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales »."

Defamation, partie 2




Defamation, partie 3



Defamation, partie 4



Defamation, partie 5



Defamation, partie 6



Defamation, partie 7



Defamation, partie 8

 http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13352&type=temoignage&lesujet=Sionisme

An Nabi Salih : des enfants du village traqués par les gaz lacrymogènes dans la maison où ils s’étaient réfugiés

Ramallah - 30-01-2010
Par ISM 
Plus de 20 habitants du village, dont 14 enfants, ont été visés par les soldats israéliens dans une volée de gaz lacrymogènes et de balles caoutchouc-acier alors qu’ils s’étaient réfugiés dans la maison de la famille Tamimi à An Nabi Salih. Ses habitants ne participaient pas à la manifestation hebdomadaire et les enfants des maisons voisines s’étaient rassemblés là pour leur sécurité. Un jeune garçon a été touché à l’estomac par une grenade lacrymogène. Cinq personnes, des enfants et des femmes âgées, ont été transportées en ambulances et traités pour leurs blessures, en particulier l’asphyxie au gaz lacrymogène.

Un peu plus tôt, vers midi 30, les soldats israéliens ont bloqué la manifestation non violente qui tentait d’approcher une source dont les colons de la colonie juive Hallamish se sont emparés. Les manifestants avançaient lentement de quelques mètres puis s’asseyaient sur la route. Des activistes internationaux et israéliens avaient rejoint les Palestiniens, en solidarité. La tactique a été répétée plusieurs fois jusqu’à ce que les soldats commencent à tirer des grenades lacrymogènes sur les manifestants. Alors que les soldats encerclaient le village, tirant des grenades depuis trois côtés, un canon à eau a commencé à les arroser d’eau croupie.

Juste après que la réserve du canon à eau soit épuisée, la maison Tamimi a été ciblée. Tandis que les grenades lacrymogènes et les balles caoutchouc-acier pleuvaient à travers les fenêtres de la maison, des bénévoles du Croissant Rouge et des activistes ont aidé les femmes et les enfants à se mettre en sécurité dehors. En tout, 9 femmes, 1 homme et 14 enfants ont été pris par l’attaque à l’intérieur de la maison.

La même maison avait été visée la semaine dernière et les vitres avaient été brisées par les grenades lacrymogènes et assourdissantes. 7 personnes avaient été incommodées par les gaz mais il n’y avait pas eu de blessures graves. Alors que les femmes et les enfants sortaient de la maison, les soldats leur avaient braillé d’y retourner. Ils avaient refusé, étant donné les quantités de gaz lacrymogènes stagnant dans la maison, et les soldats les avaient frappés. Une femme avait été arrêtée.

Cette répression brutale d’une manifestation non violente est dans la ligne des tentatives actuelles du gouvernement israélien d’écraser par tous les moyens la résistance populaire, à savoir les arrestations illégales et l’usage aveugle et débridé de la force.

Selon un habitant de An Nabi Salih, l’objectif de la manifestation était de se rendre à la source volée par les colons israéliens, mais la motivation globale des démonstrations en cours est de faire cesser l’avancée constante de la colonie Hallamish sur la terre palestinienne. Les résidents disent que depuis 1977, la colonie a volé la moitié des terres arabes du village, brûlé et coupé des arbres appartenant au village depuis plusieurs générations.

Il y a environ 6 semaines, un groupe de colons d’Hallamish s’est emparé de la source située sur une terre privée palestinienne, entre le village et la colonie. Depuis, et en dépit du fait que la propriété de la source n’est pas contestée, l’armée empêche les Palestiniens d’accéder à ce secteur.

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13353&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Une Turquie en plein essor contre des Arabes en récession - Le grand écart

Turquie - 30-01-2010
Par Khaled Amayreh 
Tandis que la plupart des Etats arabes se délectent de leur impuissance et se chamaillent sur une longue liste de problèmes, la Turquie, lentement mais sûrement, s’affirme comme une puissance dirigeante au Moyen Orient, aux côtés d’Israël et de l’Iran. Elle a, en particulier sous le gouvernement du Parti Justice et Développement (AKP), pris et continue de prendre des mesures stridentes en déployant son influence vers l’est, se préparant en fait au titre prometteur d’Etat de premier plan du monde musulman sunnite.


















Forum de Davos, 29 janvier 2009. Recep Erdogan quitte le plateau, estimant qu’il n’a pas pu répondre à la tirade enflammée du chef sioniste Shimon Peres défendant le massacre perpétré par l’entité à Gaza (Peres lui a présenté ses excuses un peu plus tard) (photo Reuters)

Les Turcs comblent un vide psychologico-stratégique au Moyen-Orient, en particulier dans la région arabe. Vide qui a principalement été causé, il est vrai, par le recul d’influence des puissances arabes traditionnelles comme l’Egypte, qui s’est mutée une entité stagnante, sans ambition, à cause à son asservissement invalidant aux Etats-Unis.

L’extension continue du rôle régional de la Turquie est un véritable succès que les autres pays pourraient considérer comme un modèle.

Le soleil levant de la Turquie

En effet, quand l’AKP est arrivé au pouvoir en 2002 par les urnes – sans magouilles politiques, comme c’est souvent le cas dans la plupart des pays arabes – il a commencé à s’attaquer avec tranquillité et sagesse à une multitude de problèmes chroniques qui assaillaient la république turque.

Finalement, le succès du traitement de ces maux principalement économiques a produit des effets et répercussions étonnants, permettant à l’économie turque non seulement de sortir de sa stagnation récurrente d’antan, mais aussi de réaliser une croissance phénoménale, en particulier dans les secteurs de la production et de l’exportation.

Aujourd’hui, la Turquie est la 17ème puissance économique au monde. Elle est aussi le pays qui peut se lever fièrement et dire « Non » à Israël et aux Etats-Unis.

En interne, le gouvernement turc a cherché à résoudre, ou du moins à atténuer, le problème kurde persistant, principalement en reconnaissant les griefs du peuple kurde et la légitimité de ses droits linguistiques et culturels. Cette démarche a beaucoup aidé à stabiliser la scène intérieure et à en renforcer la sécurité, condition essentielle de la prospérité économique.

Sous la direction d’Erdogan, la Turquie a réussi à résoudre de vieux contentieux avec l’Arménie, privant ainsi Israël et le lobby juif des Etats-Unis d’une carte de pression sensible qui avait été utilisée à maintes reprises contre elle pour la maintenir dans l’orbite israélo-états-unien.

Néanmoins, ce qui est le plus remarquable au sujet de l’AKP, c’est sa détermination inflexible à préserver sa libre volonté politique, en particulier vis-à-vis des Etats-Unis et d’Israël.

Il y a sept ans, lorsque les Etats-Unis étaient sur le point d’envahir l’Irak, le gouvernement turc a fermement refusé d’autoriser les avions de guerre états-uniens à utiliser la base aérienne Incirlik pour attaquer l’Irak. Le Premier Ministre Erdogan a défendu cette position, qui, a-t-il dit, reflétait la position collective du peuple turc.

Ceci s’est produit quand la plupart des régimes arabes rivalisaient pour faire plaisir et apaiser l’administration Bush qui massacrait les Irakiens par dizaines de milliers.

Erdogan n’a pas eu besoin de donner la moindre explication à l’administration états-unienne. Il a simplement dit « Non », et c’est tout.

Préservant la dignité de son pays dans un monde qui ressemble plus à une jungle et moins à une communauté humaine civilisé, Erdogan n’a pas hésité à aller à l’encontre de l’Etat sacrosaint du monde, Israël, pour ses agressions meurtrières et néonazies contre le peuple palestinien sans défense.

Finalement, tout en préservant soigneusement ses relations avec Israël pour certaines nécessités pratiques, Erdogan a dit clairement aux dirigeants du régime israélien que l’avenir des relations de la Turquie avec l’Etat juif dépendrait pour beaucoup du comportement israélien, en particulier envers les Palestiniens.

Ce sont des paroles graves venant d’un dirigeant de l’allié stratégique d’hier d’Israël au Moyen Orient. Israël a reçu le message, mais reste incapable de l’intérioriser et de l’accepter.

Il est vrai que la Turquie non arabe ne va pas devenir un allié dynamique des Palestiniens dans un avenir prévisible. Cependant, on peut affirmer sans risque qu’à partir de maintenant, la Turquie ne restera pas sourde et muette, et ne détournera pas les yeux si, et quand, Israël décide de s’embarquer dans un autre épisode génocidaire néonazi contre la population de Gaza et autres Palestiniens.

A tout le moins, la Turquie ne sera plus considérée comme un atout stratégique pour Israël, comme ce fut le cas pendant de nombreuses années avant l’avènement de l’AKP au pouvoir.

Un monde arabe en pleine stagnation

En contraste avec le succès turc, le monde arabe reste divisé contre lui-même, avec nombre d’Etats arabes luttant pour se maintenir à flot d’un point de vue économique, cédant gravement et manifestement leur souveraineté et leur dignité nationale aux Etats-Unis, l’allié et gardien d’Israël.

En fait, la situation collective arabe est probablement la pire depuis la chute du Califat ottoman, après la Première guerre mondiale. L’échec arabe collectif à accomplir une tâche relativement facile comme la levée du blocus écrasant de la Bande de Gaza, semble refléter une impuissance et une paralysie profondes qui transcendent tous les niveaux.

De même, la préoccupation intensive de chaque Etat arabe vis-à-vis de ses affaires intérieures exclut tout travail arabe concerté vers une intégration économique et politique. La raison principale de cette paralysie politique durable – cette écrasante calamité – est la prévalence continue d’une mentalité tribale et d’un despotisme dynastique dans tout le monde arabe.

Une des expressions les plus tangibles de cette mentalité tribale est le fait que les dirigeants arabes pour la plupart autocratiques, indépendamment du fait qu’ils adoptent une constitution royale ou républicaine, n’existent que pour contrôler leurs populations et se maintenir, ainsi que leurs fils, au pouvoir, et non pour conduire leurs nations et faire progresser leurs intérêts.

L’Egypte par exemple, un pays de 80 millions d’habitants, a d’immenses ressources humaines et autres à sa disposition. Ce pays très important, qui était jadis destiné à devenir un tigre africain, est en retrait dans toutes les sphères concevables de la vie à cause des décisions despotiques du régime et de sa gestion politique lamentable.

Comme on pouvait s’y attendre, cet état des choses a nourri et approfondi les sentiments de dépression collective, d’apathie et d’impuissance des Egyptiens ordinaires, ce qui, en retour, a poussé des milliers de professionnels à quitter le pays à la recherche de dignité, de respect et de travail à l’étranger.

Les Etats du Golfe

Quant aux riches pays arabes dirigés par des despotes ignorants, décadents et dynastiques, ils sont pris dans l’étau du même cercle de frustrations, parce que l’ultime stratégie des cheikhs au pouvoir est d’y rester à n’importe quel prix, y compris en succombant à la volonté des puissances étrangères.

Il va sans dire que ces despotes sont dans bien des cas de parfaits ignorants et ils ont scandaleusement échoué à traduire les immenses ressources financières à leur disposition en réalités économiques tangibles et durables.

Certains de ces émirats arabes sont en fait tellement stupides qu’ils ont gaspillé des milliards de dollars dans la construction de projets ostentatoires, mais stériles d’un point de vue économique, comme des tours gigantesques, pour étaler leur richesse.

Cependant, ces chefs tribaux manquent des moyens primaires qui protègeraient leurs économies des crises financières bien réelles, comme nous l’avons vu récemment à Dubaï.

C’est cette mentalité tribale destructrice qui a empêché des pays culturellement homogènes, comme les Etats membres du Conseil de Coopération du Golfe, de créer un vrai marché commun, ou de réaliser une unité monétaire. Pas plus qu’ils n’ont été capables de construire une force militaire crédible qui les protègerait contre une possible agression extérieure.

Il ne fait aucun doute que la situation arabe collective continuera à se détériorer davantage, jusqu’à ce que la maison arabe collective s’effondre complètement. A moins que les masses arabes ne se réveillent de leur léthargie, de leur désespoir et de leur apathie, et décident de se responsabiliser et de restaurer la dignité et la liberté arabes usurpées.

Les Arabes ne sont pas stupides, et ils peuvent, s’ils le veulent, apprendre des Turcs, nos frères dans la foi. Cependant, vous pouvez mener le cheval du proverbe au point d’eau, mais vous ne pouvez pas l’obliger à boire.

Il est vraiment triste que dans ce même pays où le Coran a été révélé au Prophète Mohammad (la paix soit sur lui) des milliardaires courent après leurs désirs bestiaux et affirment mensongèrement qu’ils respectent la loi de la Shari’a.

Oui, quelle est le genre de Shari’a qui autorise un prince décadent, par exemple, à gaspiller les ressources de la Oumma pour ses désirs lubriques, pendant que des millions de Musulmans n’ont pas de quoi nourrir leurs gamins ?

Dans le Coran, Allah avertit de tels individus décadents que leur punition n’est qu’une question de temps. « Si vous vous dérobez, Dieu fera appel, pour vous remplacer, à un autre peuple qui ne vous ressemblera nullement. » (Mohammed, 38)

En attendant, nous disons à nos frères turcs, nous sommes heureux de vous revoir. Cela fait longtemps que les Ottomans nous manquent. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13350&type=analyse

Holocauste : retour de manivelle

samedi 30 janvier 2010 - 07h:51
Gilad Atzmon
Le site ouèbe israélien (du quotidien Yediot Ahronot) Ynet écrit ceci :
« Peres, à Berlin, Netanyahu, à Auschwitz, Lieberman, à Budapest et enfin, Edelstein, au siège de l’Onu à New York, ont tous convenu d’attaquer le rapport Goldstone sur la guerre contre Gaza en ce mercredi de Journée Internationale de l’Holocauste ».
Une fois encore, l’échelon politique israélien va tenter de détourner l’attention du fait que le crime israélien surpasse toute comparaison.
Le ministre israélien de la Propagande Edelstein a déclaré à Ynet, avant son départ pour New York : « Faire le lien entre le rapport Goldstone et la journée internationale de célébration de la mémoire de l’Holocauste, ça ne va pas être facile-facile ». Pour ça, on ne saurait lui donner tort... La véritable interprétation du rapport Goldstone, c’est en effet que les Israéliens sont les nazis de notre temps. « Nous devons retirer les leçons de ce qui s’est passé », dit Edelstein, « à l’époque, aussi, ceux qui lançaient des cris d’alarme s’entendaient dire qu’Hitler était un clown et que toutes les sombres prévisions faites durant les années 1930 étaient totalement absurdes... »
Il faudrait que quelqu’un se dévoue pour dire à l’homme de la Propagande israélienne qu’aujourd’hui, personne ne pense que le massacreur en masse Barak, l’agité de la bombe nucléaire Peres, la planificatrice de guerres Livni ou l’ultra-raciste Lieberman sont des clowns. Nous les respectons pour ce qu’ils sont. Mais nous n’en préférerions non moins les savoir derrière de solides barreaux.
De fait, tous ces dirigeants qui, de par le vaste monde, se sont inclinés devant la pression juive et ont fait de l’Holocauste quelque chose à célébrer annuellement au niveau international ont dû être convaincus que l’Holocauste portait en lui un message universel contre l’oppression et le racisme. Ils auraient été cohérents avec eux-mêmes (si tant est que l’holocauste comporte effectivement un quelconque message universel et moral), en arrêtant le bras guerrier de l’« Etat exclusivement juif ». De plus, la seule interprétation authentique de la leçon administrée par l’Holocauste ne peut être autre chose que le fait d’en traîner les dirigeants politiques et militaires criminels devant la justice.
Le ministre de la Propagande Edelstein a ajouté : « en cette journée de commémoration de l’Holocauste, qui marque aussi la bataille contre l’antisémitisme mondial, bien plus encore qu’en un quelconque autre jour, nous devons débattre de ce lien, parce qu’aujourd’hui les soldats des Forces Israéliennes de Défense sont accusés de prélever des organes illégalement et d’assassiner des enfants ».
Les Israéliens ont parfaitement intégré la notion que la réalité de la brutalité israélienne est aujourd’hui connue d’absolument tout le monde. Les assassinats d’enfants, de vieillards et de femmes par « Tsahal » font partie de notre mémoire collective. Par ailleurs, l’implication institutionnelle d’Israël dans des prélèvements illégaux d’organes humains est une donnée bien documentée et reconnue.
Le ministre Edelstein a tort lorsqu’il avance l’argutie selon laquelle « après la Seconde guerre mondiale et la création de l’Etat d’Israël, l’antisémitisme ne vise plus les juifs, mais Israël et les Israéliens. Le rapport Goldstone, les journaux, en Suède, faisant état de prélèvements d’organes et les informations similaires, ne sont qu’une forme d’antisémitisme parmi d’autres ». Edelstein a tort, car toutes les accusations portées contre Israël sont fondées et prouvées. De plus, l’opposition à Israël, à ses lobbies juifs et au pouvoir juif, de manière générale, est politiquement motivée, bien davantage que déterminée par une quelconque forme de racisme.
Dans le droit-fil de la « Journée Internationale de Commémoration de l’Holocauste », je le dirai ouvertement et à forte et intelligible voix que s’opposer à l’Etat juif et au nationalisme juif, telle est la véritable signification que l’on puisse donner à la commémoration de l’Holocauste.
Dire NON à Israël, c’est dire NON au racisme.
Ce sont et la morale et l’universalisme qui nous y invitent, sans la moindre hésitation.
(JPG)
* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
17 janvier 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.gilad.co.uk/writings/the...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
 http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8074

A Hébron, le “temporaire” dure depuis 16 ans

publié le samedi 30 janvier 2010
Gilles Paris

 
S’il faut prendre un exemple de ce que la gestion chantournée du dossier palestinien par la communauté internationale peut créer de curieux, on peut s’arrêter sur le sort du TIPH, la Présence temporaire internationale à Hébron .
Après le massacre de fidèles musulmans, il y a tout juste 16 ans, le 25 février 1994, par un extrémiste juif de la colonie voisine de Kiryat Arba dans le caveau des Patriarches (lieu saint du judaïsme et de l’islam), les Nations unies adoptaient une résolution (904) , mentionnant “une présence internationale ou étrangère temporaire, qui était prévue par la Déclaration de principes (entre Israéliens et Palestiniens, Oslo I), et ce, dans le cadre du processus de paix en cours”.
Le 31 mars, l’OLP (l’Autorité palestinienne n’existait pas encore) et Israël signaient un accord en ce sens et en mai la mission était sur pied. Faute d’accord entre les deux parties, cette mission pliait bagages en août.
Elle revenait sur place à la faveur des accords d’Oslo II qui prévoyaient des retraits partiels d’Israël de Cisjordanie. Le cas particulier d’Hébron, du fait de la présence dans une partie de la ville de colons radicaux, étant provisoirement tranché en janvier 1997 (division de la ville en deux zones, H1, palestinienne, et H2, israélienne.)
La TIPH est une cible de choix de ces colons, protégés par l’armée israélienne avec laquelle ils entretiennent des relations tendues, et qui font régner un véritable climat de terreur dans H2, maintes fois documenté (lire ici ).
Depuis, les observateurs de six pays (Danemark, Italie, Norvège, Suède, Suisse, Turquie) font ce que l’on attend d’eux : ils observent. Pour combien de temps encore ? Nul ne le sait plus.
publié sur le blog du Monde "Guerre ou paix"

Gaza : Israël cherche une parade au rapport Goldstone

publié le samedi 30 janvier 2010
Marc Henry

 
Un document nie les « crimes de guerre » mentionnés par le rapporteur de l’ONU sur l’offensive de l’an dernier.
Jusqu’au bout, Israël aura hésité sur la tactique à adopter pour éviter d’être reconnu coupable de « crimes de guerre ». Ce n’est que vendredi, au dernier jour du délai fixé par les Nations unies, que l’État hébreu a présenté à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, sa réponse écrite aux accusations très graves lancées dans un rapport du juge Richard Goldstone sur l’opération « Plomb durci », menée l’an dernier dans la bande de Gaza.
Jusqu’à présent, les responsables israéliens s’étaient contentés de dénoncer le caractère « partial », « tendancieux » et « faux » de ce rapport, en soulignant même ces derniers jours qu’il risquait d’alimenter l’antisémitisme dans le monde. Pour tenter de contrer ce document, l’armée israélienne affirme dans le texte de 40 pages remis vendredi pouvoir réfuter, preuves à l’appui, les 32 cas de « crimes de guerre » évoqués par le rapport Goldstone.
La thèse des militaires est simple : l’offensive a été lancée pour mettre fin à des tirs de milliers de roquettes contre des cibles civiles en Israël et il n’y a pas eu de recours excessif à la force. Ce sont les islamistes du Hamas, maîtres de la bande de Gaza, qui ont utilisé les civils comme boucliers humains, ce qui expliquerait le bilan de plus de 1.400 morts établi par les services médicaux palestiniens. Mais ce plaidoyer laisse entière la question principale. Le rapport Goldstone presse Israël de constituer une commission d’enquête indépendante. Or, sur ce point, les dirigeants israéliens sont divisés.
Comparutions limitées
Ehoud Barak, le ministre de la Défense, et le général Gaby Ashkenazi, chef d’état-major, ne veulent pas entendre parler d’une commission devant laquelle soldats et officiers seraient contraints de déposer. En revanche, les juristes soulignent qu’un tel refus pourrait aboutir à des mandats d’arrêts internationaux contre des militaires et des dirigeants politiques, qui seraient ainsi menacés d’arrestation à l’étranger, sans compter le coup porté à l’image d’Israël comme pays couvrant des « crimes de guerre ».
Benyamin Nétanyahou, qui a le dernier mot, a du mal à trancher. Seule certitude : le temps presse, Ban Ki-moon doit transmettre d’ici à vendredi prochain le rapport Goldstone ainsi que les réponses d’Israël et du Hamas au Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit décider des suites à donner. Les islamistes, accusés eux aussi de « crimes de guerre », plaident non coupables en arguant que leurs roquettes tirées de Gaza touchaient des cibles civiles en Israël en raison de leur imprécision.
Désireux de limiter les dégâts, Benyamin Nétanyahou cherche une formule de compromis. Selon les médias, il pourrait annoncer au début de la semaine prochaine la création d’une commission présidée par un ancien juge de la Cour suprême.
Toutefois, seuls le chef de gouvernement de l’époque, Ehoud Olmert, les ministres du cabinet de sécurité ainsi que les membres de l’état-major seraient appelés à témoigner. Les commandants, les officiers et les soldats, qui appliquaient sur le terrain les ordres reçus, n’auraient pas à comparaître.

Obama ne veut faire défaut ni à Israël ni aux Palestiniens

publié le samedi 30 janvier 2010
Matt Spetalnick

 
Le président Barack Obama a déclaré jeudi qu’il ne négligerait jamais de soutenir la sécurité d’Israël mais que Washington devait aussi prendre en compte les épreuves du peuple palestinien.
"Nous nous employons à renforcer la capacité des deux parties à prendre place de chaque côté de la table" et à négocier, a-t-il dit lors d’une réunion publique en Floride.
Les efforts d’Obama et de son administration pour relancer des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens n’ont guère produit de résultats depuis sa prise de fonctions il y a un an.
Les discussions entre les deux parties sont bloquées depuis l’offensive israélienne de décembre 2008 et janvier 2009 dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, qui s’est soldée par 1.400 morts côté palestinien et 13 morts dans le camp israélien.
Le président palestinien Mahmoud Abbas demande qu’Israël cesse toute construction dans les territoires occupés pour que des négociations reprennent. Il juge insuffisant le gel temporaire des activités de construction décidé l’automne dernier par Israël.
Le chef de la Maison blanche a dit que la diplomatie de la paix se heurtait à des contraintes internes dans les deux camps.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "fait des efforts pour aller un peu plus loin que ne le veut sa coalition", a noté Obama.
Le gouvernement conservateur de Netanyahu comprend des partis pro-colons vivement opposés à ce que des secteurs occupés soient cédés aux Palestiniens pour un futur Etat.
Pour Obama, le président palestinien Mahmoud Abbas "veut sincèrement la paix" mais doit composer avec le Hamas, qui refuse de reconnaître le droit d’Israël à l’existence. Abbas, dirigeant proaméricain modéré, est aussi affaibli du fait qu’il ne gouverne qu’en Cisjordanie et que le Hamas contrôle Gaza.
Reconnaissant les "aspirations légitimes" des deux parties, Obama a cherché à réaffirmer la capacité de son gouvernement à jouer un rôle de médiateur.
"Israël est l’un de nos plus solides alliés, a-t-il dit. C’est crucial pour nous, et je n’hésiterai jamais à garantir la sécurité d’Israël."
Mais il a aussitôt ajouté : "Nous devons porter attention à la situation désespérée des Palestiniens. Il n’est pas bon pour notre sécurité, ni pour celle d’Israël, que des millions de personnes se sentent privées d’espoir."
Matt Spetalnick, Reuters, version française Philippe Bas-Rabérin
relayé pâr Yahoo

Des femmes et des enfants asphyxiés après des attaques sionistes au village du prophète Saleh

[ 30/01/2010 - 10:21 ]
Ramallah – CPI

Des dizaines de femmes et plus de 15 enfants palestiniens ont été asphyxiés après le lancement des soldats sionistes à des bombes lacrymogènes dans la maison du citoyen Hussein al-Tamimi, où se regroupaient des femmes et des enfants, dans le village du prophète Saleh, au nord-ouest de Ramallah.
Des dizaines d'habitants du village du prophète Saleh et de Dir Nezam se sont accrochés avec les soldats sionistes qui ont envahi les deux villages, en lançant des bombes lacrymogènes sur les habitants.
Les forces occupantes ont libéré plusieurs palestiniens qui ont été arrêtés, hier vendredi, lors des accrochages.
Les soldats sionistes avaient frappé deux citoyennes palestiniennes après leur enlèvement lors de la marche hebdomadaire organisée par les habitants de cette région pour protester contre les pratiques inhumaines des colons sionistes et leurs tentatives de confisquer des terres agricoles des Palestiniens pour élargir la colonie de "Halmiche".

Des colons sionistes envahissent la maison d'une citoyenne palestinienne dans la ville d'al-Qods

[ 30/01/2010 - 10:28 ]
Al-Qods occupée – CPI

Des dizaines de colons sionistes ont envahi, le vendredi 29 janvier 2010, la maison de la citoyenne palestinienne Fatima Abdel-Wadoud al-Dahoudi, 80 ans, à Akbat Saraya, dans la vieille ville d'al-Qods après la décision d'un tribunal sioniste qui a permis de l'envahir.
Le tribunal sioniste avait publié, le 25 janvier, une décision pour envahir le deuxième étage de la maison d'al-Dahoudi, ainsi qu'une décision pour l'emprisonner après le payement d'une amende de 20 mille Shekels.
Le tribunal sioniste a permis aux colons sionistes d'envahir la maison de façon continuelle.
De son côté, le fils de la propriétaire de cette maison, Mohamed a affirmé que sa mère habite dans cette maison depuis 1960, alors que les tentatives sionistes sont continuelles pour la confisquer.

Le gouvernement de Haniyeh : Abbas ne représente pas le peuple palestinien

[ 30/01/2010 - 10:44 ]
Gaza – CPI

Le gouvernement palestinien dirigé par Ismaïl Haniyeh, à Gaza, a dit que l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est prêt de reconnaître le caractère juif de l'entité sioniste, ne représente plus le peuple palestinien.
Le porte-parole du gouvernement, Taher al-Nounou a dit, le vendredi 29/1, dans une déclaration de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que son gouvernement affirme que les déclarations du chef du mouvement Fatah, Mahmoud Abbas, la nuit dernière, à la télévision russe, où il a annoncé qu'il est prêt de reconnaître l'aspect juif de l'état de l'occupation, dans le cadre d'une paix totale, ne représente que le mouvement du Fatah et non pas le peuple palestinien parce qu'elles représentent un renoncement aux principes palestiniens.
Il a affirmé que cette reconnaissance dangereuse annoncée par Abbas et son mouvement est un renoncement au droit de retour des réfugiés palestiniens et donne à l'occupation le droit d'éloigner les palestiniens qui habitent dans les territoires occupés, en soulignant que cela vient dans le cadre des abandons de l'OLP depuis la reconnaissance de l'état sioniste et son droit à l'existence sur nos territoires occupés, ainsi que les accords qui confisquent les droits de notre peuple.
Il a appelé les factions palestiniennes, notamment les membres de l'OLP à annoncer leur position claire envers les déclarations d'Abbas.
Il a appelé également toutes les forces et factions palestiniennes à servir les intérêts nationaux du peuple palestinien.

Haniyeh refuse la fixation des palestiniens à Sinaï ou en Jordanie

[ 30/01/2010 - 11:37 ]
Gaza – CPI

Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a affirmé son refus au projet de fixation des Palestiniens à Sainaï ou les autres projets comme le patri remplaçant en Jordanie, en soulignant que le danger principal contre la sécurité égyptienne est l'occupation israélienne.
Lors du discours de vendredi 29/1, Haniyeh a dit dans la grande mosquée d'al Omari, à Jabalia au nord de la Bande de Gaza, que certains côtés ont publié deux rapports sionistes dans les pays arabes dans le but de provoquer les égyptiens contre Gaza.
Il a déclaré que le premier rapport souligne à l'existence d'un plan pour fixer les habitants de la Bande de Gaza à Sinaï, dans le cadre des échanges des territoires après la création d'un état palestinien indépendant, alors que le deuxième rapport dit que des personnalités palestiniens et égyptiens ont participé à une conférence pour soutenir le gouvernement égyptien et construire le mur d'acier pour interdire l'entrée des éléments d'al-Qaïda en Égypte.
Haniyeh a précisé que ces rapports ne sont que des mensonges et que leurs sources sont les sionistes, en affirmant que son gouvernement n'accepte pas le projet de fixation à Sinaï ou en Jordanie, et que les Palestiniens ne possèdent de patrie que leurs territoires.

Les autorités égyptiennes arrêtent le directeur de la police de Khan Younès

[ 30/01/2010 - 13:02 ]
Gaza – CPI

Les autorités égyptiennes ont arrêté, le samedi 30/1, le directeur des patrouilles de la police dans la ville de Khan Younès, Ibrahim Marouf, lors de son retour avec son père malade qui se soignait en Égypte.
Des sources sécuritaires ont déclaré que les autorités égyptiennes ont permis au père de Marouf d'entrer dans la Bande de Gaza, à travers le passage frontalier de Rafah, alors qu'elles ont arrêté son fils, Ibrahim, qui l'accompagnait, tout en soulignant que les égyptiens n'ont pas expliqué les raisons de son arrestation.
Après l'arrestation d'Ibrahim Marouf, le nombre des captifs palestiniens dans les prisons égyptiennes atteint 23 personnes.

Les autorités égyptiennes font exploser un tunnel sur les frontières avec la Bande de Gaza

[ 30/01/2010 - 17:07 ]
Rafah – CPI

Les forces de la sécurité égyptienne ont fait exploser, le samedi à midi 30/1, un tunnel utilisé pour faire entrer les besoins nécessaires aux Gazaouis dans la région du quartier de Baraheimah, au sud de la ville de Rafah, sur les frontières égyptiennes avec la Bande de Gaza, sans qu'aucune victime ne soit enregistrée.
Des sources médiatiques ont dit que les forces de la sécurité égyptienne ont fait exploser un tunnel utilisé pour faire entrer les marchandises et les besoins nécessaires à plus d'un million et demi de palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans consécutifs.

L'occupation transforme 660 dunums des terres agricoles d'al Essawia à un jardin

[ 30/01/2010 - 17:59 ]
Al-Qods occupée – CPI

Des sources de la presse sioniste ont dit que le comité local israélien de la planification et de la construction qui appartient à la municipalité de l'occupation a transformé plus de 660 dunums des terres agricoles du village d'Essawia dans la ville occupée d'al-Qods à un jardin national, dans un pas pour empêcher les Palestiniens de construire de nouvelles maisons dans leurs terres agricoles.
Le journal sioniste hebdomadaire, "Jerusalem", a dit dans son édition de vendredi 29/1, que la municipalité de l'occupation interdit les Palestiniens, de façon continuelle, de construire de nouveaux bâtiments dans le quartier d'Essawia, à al-Qods occupée, à travers sa décision de transformer 660 dunums des terres agricoles situées sur la montagne d'Eskabous à un Jardin national.
Le comité sioniste avait discuté ce plan, avant 5 ans, mais les autorités sionistes ont effectué un autre plan pour minimiser les surfaces spécialisées à la construction dans le quartier d'Essawia.

La Syrie et le Qatar affirment la poursuite des efforts pour briser le blocus imposé contre Gaza

[ 30/01/2010 - 18:17 ]
Doha – CPI

 Le président syrien, Bachar al-Assad a tenu, hier à midi, le vendredi 29/1, une séance de discussion avec l'émir du Qatar, Hamad Ben Khalifah al-Thani, dans la capitale Doha, en discutant des nouvelles situations régionales et d'autres questions proposées dans l'agendas du sommet arabe prévu en fin mars prochain, en Libye.
 
L'agence officielle syrienne des nouvelles, "Sana", a déclaré que le président syrien et l'émir du Qatar se sont accordés de poursuivre le travail et d'augmenter les efforts pour briser le sévère blocus sioniste imposé injustement contre la Bande de Gaza.
 
Ils ont déclaré également que la réalisation de la réconciliation palestinienne représente le seul moyen pour reprendre les droits légaux du peuple palestinien.

Vider les villes arabes, une volonté sioniste

[ 31/01/2010 - 00:13 ]
Mohammed Wated

A l’instar de Jaffa, Al-Led et Ar-Ramla, à  l’intérieur d’"Israël", il y a des villes mixtes : des quartiers juifs et des quartiers arabes. Mais les aspects arabes de ces derniers, où habitent quelques 75 mille Arabes, commencent à s’effacer.
Depuis la Nakba (la catastrophe de 1948), "Israël" a démoli environ 22 mille maisons appartenant aux réfugiés arabes. Elle a aussi vendu plus de dix mille maisons à des riches juifs.
Il reste quelques onze mille maisons habitées par des Arabes. Ils payent des loyers annuels au gouvernement israélien, bien qu’elles soient à eux !
Sami Abou Chahada, chercheur dans les affaires de Jaffa, dit que le conflit est aussi politique qu’existentiel. On remarque une immigration négative. Les Arabes quittent Jaffa. Les statistiques disent de leur côté que quelque 13 mille Arabes habitent encore dans la ville. 75% d’entre eux habitent dans des maisons louées par des entreprises publiques. Ces sociétés ont mis la main sur les biens des réfugiés palestiniens et les louent.
Les biens des Arabes et des réfugiés se vendent aux Juifs riches à des prix exorbitants. Un hectare de ces terrains se vend à huit cent mille dollars. Le prix d’un appartement d’une centaine de mètres dépasse un million de dollars.
En parcourant les quartiers arabes, par les allures des maisons, on remarque tout de suite qu’elles sont habitées par des Arabes. Ce sont plutôt des maisons délabrées faites par l’assemblage de morceaux en zinc et en fer blanc, des vestiges d’anciennes maisons encore élevées pour être témoins d’une époque de crimes.
On remarque également de grandes tours, des appartements luxueux consacrés aux Juifs qui s’élèvent sur le terrain des Arabes.
Menace de liquidation
Récemment, deux cents familles arabes sont chassées de leurs maisons, ajoute Abou Chahada, sans leur trouver une alternative. Elles doivent quitter la ville pour aller vers les localités arabes à l’intérieur palestinien. Cinq cents autres familles luttent contre l’établissement officiel israélien qui avait publié des notifications leur ordonnant de quitter leurs maisons pour les démolir.
Abou Chahadda a sonné l’alarme contre la volonté de vider les villes mixtes de leurs habitants arabes. L’existence arabe dans la ville de Jaffa est en voie de disparition, dans la décennie à venir.
De plus, souligne-t-il, les occupants israéliens implantent des centaines de leurs agents avec leurs familles dans les quartiers arabes. Cette implantation laisse ses mauvaises influences sur le tissu social, économique et politique des habitants arabes.
La chance de la ville d’Ar-Ramla n’est pas meilleure. Les vestiges du passé sont témoins de la Nakba. Dans le présent, la ville vit des difficultés et vit dans un souci perpétuel d’un destin incertain, les habitants ayant peur d’être chassés et d’être sans-abris.
Les occupants israéliens ont démoli la maison de la famille de Farida Chaaban. Elle dit qu’il n’y a plus de sécurité. L’avenir est incertain pour les enfants. « Ma famille vit encore le fantôme de la Nakba. Nous sommes arrivés dans la ville d’Ar-Ramla en 1953, après avoir été chassés de la région d’Al-Aghouar. La Nakba n’est pas une histoire à raconter à nos enfants. Elle est toujours présente. Nous vivons toujours la Nakba. Nous avons peur qu’elle soit l’avenir de nos enfants, la Nakba ».
Aujourd’hui, il y a 15 mille Arabes dans la ville, quelque 20% des habitants. Ils vivent dans une peur bleue d’être chassés, de voir leurs maisons se faire détruire. De plus, tous les aspects historiques arabes sont visés par la mairie de la ville.
Bataille de survie
L’architecte Bothaïna Dabitt, responsable du projet des villes mixtes à l’association de Chatil, dit que depuis la Nakba, les Arabes des villes mixtes se battent pour leur survie dans la ville d’Ar-Ramla. En 1948, leur nombre était supérieur à vingt mille. Après la Nakba, il est passé à mille seulement. Ses 63 villages ont été totalement vidés.
Elle ajoute que la plupart des Juifs ont délaissé l’ancien bourg de la ville, ainsi que les quartiers habités par les Arabes. Ils ont installé des murs discriminatoires, séparant les quartiers juifs des Arabes.
Et en ce qui concerne les Arabes de la région du Néguev, environ cinq mille personnes, après avoir été chassés de leurs terres, ont réinstallées avec quelques cinq cent mille familles d’agents de l’occupant.
L’ingénieur affirme que la ville d’Al-Lid est habitée par vingt mille Arabes, 27% du nombre d’habitants. Récemment, 150 de leurs maisons ont été démolies. Il y a aussi cinq cents ordres de démolition de maisons existantes. Le nombre de maisons que l’établissement israélien considère comme illégales atteint 2500 maisons.
Par contre, aucune alternative n’existe pour les familles qui perdent leur domicile.
A Al-Lid, il y a une femme âgée porteuse d’une tenue arabe. Elle porte un de ses petits enfants. Le petit est beaucoup moins lourd que tous ces soucis dont celui d’être chassée. La poussière de la Nakba ne veut pas la quitter, ni ses petits enfants, ni les générations futures. Un train passe et détruit le mur de silence dans le camp de réfugiés. Le train passe, laissant les habitants originaires vivant en marge de la vie et sur les ruines.
Article publié par aljazeera.net, le 26 janvier 2010 Traduit par le Centre Palestinien d’Information (CPI)

samedi 30 janvier 2010

Israël a-t-il gravé une Etoile de David dans le sol de Gaza ?

Gaza - 29-01-2010
Par Maan News 
Entre le 3 et le 10 janvier 2009, les véhicules de l’armée israélienne ont creusé une Etoile de David mesurant 60 mètres dans le sol du sud de la Bande de Gaza, selon un rapport des Nations Unies diffusé cet été.

















C’est le juge Richard Goldstone qui a levé l’affaire lors d’une conférence, mercredi, à l’université de Yale.

Une publication du UN Operational Satellite Applications Programme (UNOSAT), publiée par le UN Institute for Training and Research (UNITAR), montre une image satellite du symbole.

Selon le rapport des Nations Unies, “non seulement les signes au sol comprennent des traces de chars dans des champs cultivés et des rues pavées, mais aussi une Etoile de David mesurant 60m de diamètre creusée dans le sol, vraisemblablement par les véhicules militaires. Il est important de noter que ce signe a été créé pendant la première semaine de l’incursion terrestre de l’IDF à Gaza, entre le 3 et le 10 janvier 2009.”

Un porte-parole militaire israélien n’a fait aucun commentaire.

Le rapport a été publié à la demande de la Mission des Nations Unies Goldstone sur le conflit à Gaza.

L’analyse de l’imagerie par satellite a été ordonnée de manière à obtenir des informations factuelles sur la date à laquelle certains immeubles ont été endommagés et sur les affirmations quantitatives des dommages causés à certains types de structures.

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13346&type=communique&lesujet=Sionisme

Traqué, Gabi Ashkenazi reporte son voyage à Bruxelles

Israel - 29-01-2010
Par Gnet 
Gabi Ashkenazi, chef d'état major de l’armée israélienne "Tsahal", a été obligé de reporter son voyage à Bruxelles pour participer à la réunion des chefs d’état major des pays membres de l’OTAN (organisation de l’alliance atlantique), de peur d’être arrêté suite aux accusations de crimes de guerre adressées à l’armée israélienne durant la guerre contre Gaza, rapporte le journal israélien Yediot Aharonot, dans son édition d’hier.












Les autorités de sécurité israéliennes ont refusé la proposition à ce que Gabi Ashkenazi s’envole pour un pays européen, depuis lequel il regagnera Bruxelles, invoquant "ne pas s’être préparées pour assurer sa sécurité et la crainte de son arrestation".

Selon le Yediot Aharonot, l’appareil de sécurité israélien a décidé, suite à des consultations qu’il a entreprises, de ne pas prendre le risque, en ce sens qu’il a présupposé le lancement d’un mandat d’arrêt contre Ashkenazi ou une provocation qui serait l’œuvre de certaines parties qui le mettrait ainsi qu’Israël "dans l’embarras". Pour ce faire, Ashkenazi a préféré attendre un vol direct Tel-Aviv / Bruxelles où il est arrivé à l’aube du mardi.

Le Yediot Aharonot explique que, conformément aux procédures d’usage au sein de l’Etat hébreu, les voyages d’Ashkenazi ou de tout autre haut officier israélien sont précédés par des vérifications juridiques afin de leur éviter l’arrestation.

L’armée israélienne a ainsi décidé d’annuler la visite d’une délégation de ses officiers en Grande Bretagne, de crainte qu’ils soient appréhendés sous le chef d’inculpation de crimes de guerre.

Ce faisant, des affiches ont été accolées en Pologne contre Ehud Barak, ministre de la Défense israélien et Tsipi Livni, chef de Kadima et ex-ministre des Affaires étrangères, "recherchés pour crimes de guerre". Un prix de 10 mille euros est proposé pour toute information relative à leur éventuelle présence sur le sol européen.

Source en arabe : Al Watan http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13345&type=communique&lesujet=Poursuites%20judiciaires

Israël et le réseau routier de l’Apartheid

vendredi 29 janvier 2010 - 08h:16
Ariadna Jove Martí - Rebelión
Ce réseau routier d’apartheid viole les droits humains les plus élémentaires des Palestiniens et empêche toute possibilité de développement économique et de construction nationale, écrit Ariadna Jove Martí.
(JPG)
25 octobre 2007 - Une manifestation anti-Apartheid s’est déroulée sur la très fréquentée route 443, l’une des nombreuses routes qui traversent les terres palestiniennes occupées mais réservées aux seuls Israéliens. L’armée et la police israéliennes ont utilisé la force pour disperser les manifestants.
Le réseau routier que l’État sioniste d’Israël a mis en place et est en train de développer en Cisjordanie [1], destiné exclusivement à l’usage des citoyens israéliens et internationaux, est devenu une mesure de plus de colonisation et d’apartheid qui restreint la liberté de circulation de la population palestinienne tout en réduisant et en rendant difficile l’accès aux services élémentaires et fondamentaux auxquels tout être humain a droit.
La planification et la mise en place de cette grande infrastructure ont débuté en 1967 après la guerre des Six Jours lorsque le territoire palestinien de Cisjordanie est occupé et qu’Israël en prend le contrôle. Au fil des années, ce réseau routier s’est développé pour relier les colonies illégales entre elles à l’intérieur de la Cisjordanie et avec Israël. Ce plan systématique a pris de plus en plus d’ampleur au cours du processus de paix d’Oslo (1993-2000) lorsque de nombreuses terres ont été confisquées pour construire de nouvelles routes et autoroutes pour les colons immigrants, enfreignant ainsi l’Accord qui prévoyait le non-établissement de nouvelles colonies par Israël.
Chaque route israélienne à l’intérieur des territoires occupés contient une zone de sécurité de 50 à 70 mètres de chaque côté (parfaitement grillagée, murée et limitée). Il est interdit de construire à l’intérieur de ces zones et les bâtiments déjà existants deviennent illégaux. Leurs occupants ont été délogés et les constructions ont été systématiquement démolies par l’État d’Israël ; quant à celles qui sont encore sur pied, elles sont condamnées au même sort. Chaque tronçon de route de 100 kilomètres entraîne la spoliation de 2.500 acres (10,11 km2) de terrain. Sur toute la surface de la Cisjordanie, il existe un total de 1661 kilomètres de routes de l’apartheid qui ne peuvent être utilisées que par Israël exclusivement, ce qui représente 41525 acres (168,04 km2 ) de terrain qui ont été confisqués pour leur construction. La circulation de véhicules palestiniens est interdite sur ces routes grâce à la mise en place de différents mécanismes : il n’existe ni entrée ni sortie de route accédant aux populations palestiniennes ; la construction de clôtures, murs, portes, monticules de terre, barricades avec des blocs de ciment, etc. par l’État d’Israël en empêche l’accès ; des checkpoints mobiles constants, des contrôles et des ordres militaires en interdisent leur utilisation.
L’infrastructure de ce complexe réseau a été planifiée et implantée par Israël non seulement pour relier les plus de 200 colonies illégales à l’intérieur de la Cisjordanie mais aussi dans le but de fragmenter le territoire palestinien. Ces politiques d’occupation mises en place par l’État d’Israël sont les mêmes que celles qui furent imposées durant l’apartheid en Afrique du Sud. En combinant la politique d’occupation et la construction de routes, les régions de la vallée du Jourdain et la Mer Morte ont été annexées à Israël et ont confirmé le complice accord de paix de Araba en 1994 entre le roi Hussein de Jordanie et le Premier ministre israélien Isaac Rabin où dans les annexes de celui-ci, la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie est marquée comme frontière entre Israël et la Jordanie. L’autre preuve irréfutable de ce plan est la démonstration du processus qui se met en place pour séparer les territoires occupés de Al-Quds [Jérusalem] Est en Cisjordanie et les annexer progressivement à Israël. Cette stratégie est particulièrement visible dans la colonisation des quartiers de Sheikh Jarrah, Silwan, Al-Tur, Beit Safafa, etc. Le réseau routier de Al-Quds, le mur de l’apartheid, la colonie massive et continue et le développement des colonies illégales ont été élaborés pour assurer et perpétuer l’annexion de la ville sainte au territoire israélien en violant les résolutions des Nations Unies.
La responsabilité de la Communauté Internationale et particulièrement celle des États-Unis dans la construction massive de ces routes sont évidentes. L’aide économique internationale qui jour après jour est arrivée en Palestine pour réaliser les grands projets de développement, de construction d’infrastructures et de nouvelles routes destinées à la population palestinienne est précisément en train de financier les tunnels, les routes secondaires et les connexions de tout ce réseau qui divise le territoire de la Cisjordanie. C’est-à-dire qu’elle est en train de financer et de développer le réseau routier de l’apartheid qu’Israël a modelé pour exproprier et annexer toujours plus de territoires. Il est fréquent d’ailleurs de trouver dans ces tunnels et sur ces routes palestiniennes des affiches qui rappellent que nos gouvernements financent et soutiennent l’apartheid israélien.
Si nous observons la carte routière d’exclusion de la Cisjordanie, nous remarquons que les quatre voies 1 et 5 qui traversent ce territoire d’est en ouest divisent le territoire palestinien en trois grands blocs (nord, centre et sud) ; ceux-ci sont à la fois fragmentés en îles isolées et connectés entre eux par des tunnels rendant impossible la solution de création de deux États. La Cisjordanie a été désagrégée en douzaines d’enclaves qui séparent géographiquement les communautés palestiniennes. Il y a un checkpoint israélien à chaque entrée ou sortie de ces enclaves. Les routes secondaires sont reliées entre elles par des tunnels construits sous les routes principales à l’usage exclusivement israélien.
Lorsque la construction de ce réseau routier sera terminée, la circulation de véhicules palestiniens et israéliens sera totalement séparée et ne se mélangera à aucun endroit dans toute la Cisjordanie. La population palestinienne vivra isolée et de façon fragmentée dans tout le territoire, quant à l’unique connexion entre les fragments, elle se fera grâce aux tunnels contrôlés par l’armée israélienne.
Les routes des Territoires Occupés reçoivent le nom de “routes stériles” et la circulation de véhicules palestiniens y est restreinte. Certaines ne sont pas complètement illégales pour les palestiniens mais leur accès y est totalement limité et bloqué rendant ainsi leur utilisation impossible.
Sur la surface théorique de la Cisjordanie (c’est-à-dire 22% de la Palestine historique), 45% ont été confisqués par l’Etat d’Israël pour l’établissement de colonies illégales et la construction du mur de l’apartheid. Des 54,5% restants (c’est-à-dire, 11,99% de la Palestine historique), 10,6% sont totalement isolés et divisés grâce au réseau routier de l’apartheid perpétué par Israël. Les routes sont devenues des barrières qui divisent la Cisjordanie et la population palestinienne, et actuellement, seulement 10,72% de la Palestine historique est sous le contrôle palestinien en Cisjordanie.
L’impact et les conséquences de ce plan imaginé par l’État sioniste entraînent la fragmentation totale du territoire, rendant impossible la croissance et le développement économique de la société palestinienne outre les grandes conséquences humanitaires et de ségrégation des populations. Ce dispositif d’apartheid israélien viole les droits de l’Homme, la liberté de circulation, rend impossible l’accès aux services élémentaires, viole le droit au travail, à l’éducation, le droit d’entrer et de sortir du territoire, le droit à l’autodétermination, il contraint la population palestinienne à migrer et détruit complètement l’économie et l’organisation politique palestinienne.
(JPG)
Le réseau routier de l’Apartheid. Les routes en rouge sont réservées aux seuls Juifs.
16 janvier 2010 - Rebelión - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rebelion.org/noticia.php...
Traduction de l’espagnol : Yolande Renedo
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8079

« Tous unis avec les musulmans pour briser le siège de Gaza »

vendredi 29 janvier 2010 - 15h:16
George Galloway - Silvia Cattori
George Galloway, député britannique à la Chambre des communes (*), est un homme posé, vif, chaleureux. Son regard bleu est attentif et amical. Il n’a pas de temps à perdre. Il est préoccupé par la gravité de la situation à Gaza. Il a mille fers au feu mais il a néanmoins accepté de venir donner, le 26 janvier, une conférence à Lyon (**). C’est dans ce cadre que nous l’avons rencontré.
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George Galloway, député britannique à la Chambre des communes

Rencontre avec George Galloway
D’une voix forte, claire et limpide, il délivre son message : face à la guerre que mène l’Occident contre le monde musulman, c’est une faiblesse mortelle de la gauche de ne pas s’unir avec les musulmans (1). Il est impératif que toutes les forces progressistes et anti-guerre s’unissent avec eux. Car les positions des musulmans aujourd’hui sont objectivement les mêmes que celles de tous les progressistes dans le monde : en finir avec les guerres et les injustices.
Silvia Cattori : Après le dernier convoi de « Viva Palestina » à Gaza (2), que comptez-vous faire ?
George Galloway : Je pense que le temps des discussions est passé. Les actions parlent plus fort que les mots. Nous devons briser le siège de Gaza par tous les moyens. Nous l’avons brisé trois fois au cours des derniers onze mois ; nous devons continuer de le briser de plus en plus pour obtenir la fin définitive de ce siège.
Nous n’allons pas laisser seule la population de Gaza. Le prochain convoi se fera par la mer. Nous n’avons pas d’autre choix. On prendra la mer en mai 2010. Il y aura des navires d’Afrique du Sud, du Venezuela, de Malaisie, de Turquie, etc. Nous avons besoin d’autant de navires que possible, du soutien d’autant de gouvernements que possible, de la protection d’autant de drapeaux que possibles pour apporter à Gaza autant d’aide que possible ; du ciment, du bois, des clous, pour reconstruire Gaza.
Certes, c’est beaucoup plus difficile maintenant que l’Egypte a interdit l’entrée de son territoire aux convois. J’aurais préféré aller par terre plutôt que par mer, je ne suis pas un marin, mais c’est la seule voie pour aller à Gaza. Nous voulons que ce convoi international puisse naviguer sous pavillon turc, qu’il y ait à son bord des personnalités éminentes, et qu’il puisse transporter une grande quantité de matériel. Nous avons de bonnes chances d’arriver à bon port. Si nous y parvenons, nous pourrons revenir avec nos bateaux remplis de produits de Gaza, et amorcer ainsi une ligne commerciale maritime entre Gaza et le monde.
Nous sommes en train de construire une coalition internationale ; le mouvement « Viva Palestina » existe maintenant dans de nombreux pays : Afrique du Sud, Australie, États-Unis, Malaisie, Grande Bretagne, Irlande ; je souhaite voir le mouvement de solidarité en France se joindre à nous.
Silvia Cattori : Si je comprends bien, vous comptez rassembler et unifier internationalement les groupes et les gens, actuellement dispersés et affaiblis, pour atteindre la plus grande efficacité possible et devenir éventuellement le leader de ce mouvement ?
George Galloway : Non, je ne pense pas en être le leader. Je crois que la Turquie est le leader. Le Premier ministre, M. Erdogan, devrait être notre leader. C’est, je crois, le seul homme d’État qui peut réellement avoir un large écho - en particulier dans le monde musulman, le monde arabe - et qui peut réveiller le géant endormi de l’opinion publique arabe.
La Turquie a été un élément très important dans notre réussite. Elle est un nouveau facteur dans cette équation palestinienne. Après des décades d’alliance stratégique avec Israël, la Turquie est dirigée aujourd’hui par un gouvernement que les citoyens du monde ne peuvent qu’admirer. L’ONG humanitaire turque, IHH a été décisive dans le succès de notre dernier convoi. Elle nous a apporté des véhicules et plus du 40% des personnes qui ont participé au convoi. M. Erdogan est intervenu personnellement pour obtenir que Moubarak nous laisse passer. Il nous a apporté tout le soutien politique et diplomatique qu’il nous fallait pour que nous puissions atteindre notre objectif d’entrer à Gaza pour offrir à la population notre matériel et notre soutien.
Silvia Cattori : Je comprends que vous soyez pressé de repartir, et de vous lancer dans un nouveau défi pour attirer l’attention du monde sur Gaza et sa population délibérément affamée, et toujours prise au piège d’un enfermement plus que jamais cruel et dangereux. Mais n’est-ce pas un rêve irréalisable ? En naviguant sous pavillon turc, ne craignez-vous pas d’être accusé de vouloir dresser un État contre un État ? Cela ne sera-t-il pas considéré par Israël comme un acte de guerre ?
George Galloway : Non, cela ne sera pas un acte de guerre parce que les eaux internationales sont les eaux internationales ; et après c’est la mer de Gaza. Il faut seulement avoir le courage de passer des eaux internationales aux eaux de Gaza. Il n’y a aucune menace contre Israël. Le convoi peut être inspecté par des fonctionnaires des Nations Unies, pour vérifier qu’il n’y a pas d’armes. Déjà plusieurs bateaux sont passés.
Silvia Cattori : Les deux dernières tentatives d’atteindre Gaza par la mer, en 2008, ont échoué ! Et les trois premières tentatives, si elles ont réussi, n’est-ce pas qu’Israël avait peut-être à ce moment là, un intérêt à les laisser passer ?
George Galloway : Il s’agissait d’un ou deux bateaux, et ils n’avaient pas la protection d’États importants. Il faut s’assurer la protection d’États qui pèsent d’un certain poids. C’est à quoi nous travaillons maintenant.
Je crois que nous sommes en mesure de créer les conditions qui nous permettront d’arriver à bon port. Nous devons essayer coûte que coûte ; dans ce contexte de blocus, il n’y a pas d’autre voie pour atteindre Gaza que d’y aller par la mer. Au début des années 1960, quand Berlin Ouest était isolé, tous les pays européens ont organisé un pont aérien pour lui apporter de l’aide. C’est d’un tel pont dont nous avons besoin. Nous ne pouvons pas le faire par air mais nous pouvons le faire par mer. Plus important il sera, mieux ce sera. Nous devons y aller en grand nombre ; nous devons avoir à bord des personnalités de renom, et le soutien d’États importants, ou au moins d’un État important. Et la Turquie sera, je crois, la clé.
Silvia Cattori : Le groupe de « Free Gaza » n’a-t-il pas annoncé son intention d’aller à Gaza à la même époque ? Ne travaillez-vous pas ensemble ?
George Galloway : Je ne sais pas ce que va faire « Free Gaza » ; nous respectons ce qu’ils font. Nous savons qu’ils ont déjà différé trois fois leur voyage ; je souhaite qu’ils se joignent à notre convoi, mais s’ils décident d’y aller seuls, ils ont mon entier soutien.
Silvia Cattori : Les gens qui vous ont fait confiance, qui vous ont accompagné durant les trois convois, surtout lors du dernier, comment vont-ils ? Cela a dû être une expérience fascinante et sans doute enrichissante, mais aussi très traumatisante. Comment sont-ils revenus du troisième et dernier convoi de décembre-janvier ? Et vous-même ? Brisés ou plus forts ?
George Galloway : Plus forts. Mais le prochain convoi par mer ne nécessitera pas d’engager la présence d’autant de personnes. Dans ce cas, les seules personnes qui peuvent être un soutien, qui peuvent être vraiment efficaces, sont des personnalités connues, des gros donateurs, et des gens qui ont une expérience de marin. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de passagers dans ces bateaux. C’est une tactique différente, celle-ci. Dans un convoi par terre, tout le monde était le bienvenu. Dans le dernier, nous avions avec nous 520 personnes de 17 pays. Ici, nous n’aurons besoin que de 15 à 20 personnes par bateau.
Silvia Cattori : Les gens qui ont suivi votre longue et pénible odyssée ont été impressionnés. Cela doit vous faire plaisir de savoir que l’on entend dire : « Si vous voyez quelqu’un de la trempe de Galloway, suivez-le ». Mais vos succès ne pèsent-ils pas lourd sur vos épaules ? C’est une grande responsabilité !
George Galloway : Oui. Mais je suis dans ce combat depuis 35 ans. J’avais 21 ans quand je l’ai commencé. Je ne vais pas l’abandonner. Nous n’allons pas laisser seule la population de Gaza.
Silvia Cattori

(*) Voir le site web de George Galloway : http://www.georgegalloway.com/index.php
(**) Invité par l’association Résistance Palestine.

[1] - Par deux fois le public s’est levé et l’a ovationné pour lui exprimer son admiration pour avoir réussi par trois fois de véritables exploits en assurant l’arrivée des convois de « Viva Palestina » à Gaza.
[2] - Voir : “Viva Palestina”, et maintenant ?, par Stuart Littlewood, info-palestine.net, 14 janvier 2010.
28 janvier 2010 - Silvia Cattori
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8083