vendredi 13 août 2010

Mansi fustige le silence international sur le déplacement des familles de la Vallée du Jourdain et du Néguev (vidéo)

Palestine - 12-08-2010

Par Palestine Info 
Le Ministre palestinien des travaux publics et du logement, Yousuf Al-Mansi, a dénoncé avec force le silence international sur les démolitions des maisons palestiniennes par Israël dans la Vallée du Jourdain et dans le sud Néguev, et a demandé une intervention immédiate pour empêcher Israël de déplacer les Palestiniens.
10 août à 5h45 : 3ème démolition d'AlAraqib par les forces sionistes
Dans un communiqué de presse diffusé mardi, Mansi a dit qu’Israël était en train de lancer une guerre contre les Palestiniens de la Vallée du Jourdain et du Néguev pour les obliger à quitter leurs villages.
Il a exprimé sa solidarité avec les familles palestiniennes de ces secteurs et a salué leur fermeté en face de la politique de démolition d’Israël.
Le ministre a également appelé les organisations pour les droits de l’homme à venir constater les démolitions de maison menées par Israël dans les villages palestiniens pour que soit révélée sa politique globale de destruction.
Mardi, Israël a une fois de plus démoli toutes les maisons et les tentes du secteur Ein Hilwa, au nord de la Vallée du Jourdain, et d’Al-Araqib, dans le Néguev, et a pris des ordres de démolition contre une mosquée et 44 maisons en Cisjordanie.
Pour sa part, le haut comité de suivi pour les citoyens arabes des terres occupées en 1948 ont décidé d’organiser une série de démarches de protestations et de gestes pratiques contre la démolition d’Al-Araqib, qui a eu lieu trois fois de suite.
Les membres du comité ont tenu une réunion à la suite de la démolition de mardi et se sont mis d’accord pour reconstruire les maisons et organiser différentes protestations à Jérusalem Occupée et dans les autres villes palestiniennes occupées.
Dans un incident séparé, les forces israéliennes d’occupation ont kidnappé mercredi à l’aube 5 citoyens palestiniens, sous le prétexte qu’ils étaient recherchés, lors de raids chez eux dans plusieurs villes de Cisjordanie.
Des sources locales palestiniennes ont dit 5 Palestiniens avaient été kidnappés près des villes de Ramallah, Al-Khalil et Naplouse lors de raids violents dans les maisons.
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Quel gâchis !

Gaza - 12-08-2010

Par Nicole Johnston 
Quand on arrive par la route près de la décharge principale de Gaza, on voit un énorme mur d’ordures se profiler sur la plaine. Une centaine de chiens et des dizaines d’enfants pauvres les explorent, grattant dans les déchets à la recherche de tout ce qu’ils peuvent vendre. Dans ce cloaque propice aux maladies, il y a 20 pour cent de tous les médicaments que Gaza a reçu depuis la fin de la guerre israélienne de janvier 2009.  
Le Ministère de la Santé du gouvernement déposé du Hamas et l’Organisation mondiale pour la santé disent que la date de péremption de cette aide était déjà passée, ou proche de l’être, avant d’arriver à Gaza.
Il reste donc maintenant aux responsables la lourde tâche de s’en débarrasser. Mais comment ? Gaza ne dispose pas des installations adéquates pour le faire, alors elle est jetée dans une décharge et écrasée au bulldozer avec le reste des ordures.
Des millions de dollars d’aide gâchés
Des hommes déchargent à mains nues les caisses de médicaments de l’arrière d’un camion dans la décharge. L’odeur est repoussante et les mouches sont partout.
Non seulement les donateurs ont envoyé des médicaments périmés, dit le Ministère de la Santé, mais la plupart de l’aide reçue est inadaptée, de mauvaise qualité, ou ce sont les mauvais types de médicaments.
De même pour l’équipement médical, disent les médecins, il est souvent dépassé, vieux de 10 ans, et incompatible avec la fourniture électrique locale.
Au total, le Ministère affirme avoir dû jeter 70% de l’aide médicale reçue depuis 18 mois.
Un dépotoir d’aide ?
Un médecin nous dit qu’il a l’impression que Gaza est devenue un dépotoir d’aide. Mais Gaza n’est pas la seule. Il dit que quelquefois, les médicaments sont envoyés à El-Arish en Egypte, avant d’être acheminés à Gaza par voie terrestre. Quand on informe les officiels de Gaza qu’ils ont expiré, ils les refusent et ils sont envoyés ensuite au Darfour au Soudan !
Le Ministère de la Santé dit qu’il y a deux mois, il a reçu pour 2 millions de dollars de doses de Tamiflu pour le virus H1N1, suffisamment pour un tiers de la population de Gaza. Mais le Ministère ne voulait pas de ce médicament, disant que la menace H1N1 est passée. Le Tamiflu est lui aussi, maintenant, dans la décharge.
Ils disent aussi qu’il est arrivé que les donateurs envoient d’énormes quantités de médicaments, bien au-delà des besoins de Gaza pour cinq ans. Dans l’incapacité de tout utiliser, les médicaments arrivent à leur terme et doivent être jetés.
Coordination avec le Hamas
Le docteur Ehab Hjazi, président du Comité des dons au Ministère de la Santé du gouvernement déposé du Hamas, dit que si les pays et les organisations se coordonnaient directement avec le Ministère, ils sauraient exactement de quoi Gaza a besoin. Et la liste longue. Les hôpitaux manquent de 115 médicaments, dont des antibiotiques et des médicaments contre le cancer.
Mais parce que le Hamas a été mis par de nombreux pays sur la liste des « groupes terroristes », les donateurs ont les mains liées. S’ils traitent avec le Hamas, ils risquent d’être interdits et de perdre leurs financements.
Les donateurs peuvent cependant savoir de quoi Gaza a besoin par l’OMS.
Il est donc temps que la communauté internationale fasse les choses correctement.
Envoyer des millions de dollars d’aide peut donner à un pays ou à une ONG une publicité positive à court terme. Mais si cette aide finit dans une décharge fouillée par des enfants et des chiens, alors c’est plus qu’un problème pour la population de Gaza, c’est une insulte.

Flottille pour Gaza : premières réunions du panel d'enquête à New York

12 août 2010 – Le panel d'enquête sur l'incident de la flottille pour Gaza s'est réuni pour la première fois cette semaine, les 10 et 11 août, au siège de l'ONU à New York, a indiqué jeudi le porte-parole du Secrétaire général, Ban Ki-moon.
Ses quatre membres ont rencontré le Secrétaire général qui a décrit la nature de la tâche qu'il attendait d'eux. Le Comité a aussi entamé des discussions de fond sur la manière dont il conduirait ses travaux. Les membres du panel se sont également entretenus avec les représentants de plusieurs départements du Secrétariat général de l'ONU, pour s'assurer que les arrangements administratifs et les soutiens nécessaires à leurs travaux avaient été établis ou étaient sur le point de l'être.

« Les discussions se sont déroulées dans un esprit de bonne coopération et une atmosphère positive », précise le communiqué du porte-parole de Ban Ki-moon, qui annonce aussi que le panel se réunira à nouveau début de septembre et qu'il s'efforcera de rendre un premier rapport sur l'état d'avancement de ses travaux au Secrétaire général le 15 septembre.

Début aout, après deux mois de consultations intenses, le Secrétaire général de l'ONU avait annoncé la création de ce panel d'enquête, chargé de faire la lumière sur l'incident survenu le 31 mai impliquant une flottille partie de Turquie pour se rendre dans la Bande de Gaza.
Samedi 7 août, le nom des membres israélien et turc du panel avaient été rendus publics. Le représentant d'Israël, Joseph Ciechanover, et celui de la Turquie, Ozdem Sanberk, rejoignent le président du panel, Geoffrey Palmer, ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande, et le vice-président du panel, Alvaro Uribe, Président sortant de Colombie.

Le 2 juin, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait de son côté voté la création d'une mission internationale indépendante chargée d'enquêter sur d'éventuelles violations du droit international lors de l'incident de la flottille pour Gaza.

Le 23 juillet, le Président du Conseil, Sihasak Phuangketkeow, avait nommé trois experts internationaux pour cette mission : le Juge Karl T. Hudson-Phillips, de Trinité-et-Tobago, ancien juge à la Cour pénale internationale ; Sir Desmond de Silva, du Royaume-Uni, ancien Procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone; et Mary Shanthi Dairiam, de Malaisie, ancienne membre du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Ils présenteront le résultat de leurs investigations au Conseil des droits de l'homme lors de sa 15e session, au mois de septembre 2010.
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Le Liban inquiète le Congrès et perturbe l’Administration américaine

12/08/2010  
Beaucoup plus qu’au Liban, c’est surtout dans les couloirs du Congrès Américain que l’affrontement militaire d’Adayssé entre l’armée libanaise et l’armée israélienne semble avoir le plus semé des remous. Il faut croire que les législateurs américains sont vraiment sous le choc.  
Car cela fait depuis l’an 2006 que les Américains s’étaient chargés d’équiper l’armée libanaise et de la suivre de près. L’aide n’étant certainement pas gratuite, elle aurait dû servir à changer sa doctrine basée sur l’hostilité à Israël, voire à la monter contre le Hezbollah.
Or le face-à-face farouche que les soldats libanais ont tenu contre les militaires israéliens leur a montré  que rien de cette doctrine n’a été ébranlé, au fil des 700 millions de dollars d’aides militaires américaines offertes au Liban depuis 2006. (Somme certes bien dérisoire par rapport à ce qui est donné à l’entité sioniste : trois milliards par an.)    
Depuis, incités par le cri d’alarme israélien lancé au lendemain du face-à-face fatidique,  les législateurs américains ne chôment pas.
Cela s’est traduit par les dernières déclarations de la part de certains d’entre eux, exigeant la suspension de l’aide de 100 millions allouées à l’armée mais qui n’a pas encore été dépensée.  
Plus encore et selon le quotidien libanais AsSafir, c’est toute la politique américaine avec le Liban qui est dans le collimateur des Congres men. Le chef de la commission des forces armées de la Chambre des députés américains a déjà envoyé une lettre au secrétaire d’état à la défense Roberts Gates allant dans ce sens et visant à s’enquérir sur les «  mesures prises pour garantir l’utilisation de l’aide (militaire) pour ses fins escomptés ».
Ayant entre les mains les rapports rédigés par les attachés militaires à l’ambassade américaine au Liban ayant trait à l’évènement d’Adayssé, ils voudraient d’abord tenir à huis-clos une réunion avec les responsables du dossier libanais au Pentagone, avant de décider de passer une séance publique.
Le ton du Congrès penche vers un durcissement des conditions américaines pour allouer l’assistance militaire au Liban, évalue le journal libanais.
Ce qui ne va sans contrecarrer la politique suivie par le département des affaires étrangères qui ne cesse de minimiser l’importance de l’incident, assurant que «  rien en prouve que des fusils d’origine américaine y ont été utilisés ».
Evoquant des conditions préalables imposées pour la fourniture de l’équipement, son porte parole Philipp Crowley  a tenu à assurer que  « l’aide américaine à l’armée et aux forces de sécurité libanaises contribue à favoriser la stabilité régionale » ce qu’il estime être dans l’intérêt de la Sécurité nationale américaine.  A fortiori, les Américains semblent ne pas avoir beaucoup le choix. S’ils décident de tarir l’armée libanaise, d’autres  déjà sont prêts à prendre la relève.
Dès lors que l’aide militaire a été débattue à Washington, Téhéran, leur bête noire, voire même Damas ont sans tarder offert leurs bons offices aux Libanais, exprimant leur disposition à lui fournir tout l’armement dont il a besoin.
Ce qui n’a pas manqué de donner du punch aux Libanais, dont les responsables ont depuis haussé le ton : exprimant leur attachement à vouloir équiper l’armée où bon leur semble ( le chef de l’état), à refuser les conditions préalables d’où quelles soient ( le ministre de la défense), à qualifier de « résidus » l’équipement américaine fourni aux Libanais, ( le président du parlement), voire à saluer l’aide militaire iranienne ( le bloc du Futur du Premier ministre Saad Hariri).
Leila Mazboudi 
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Hariri adopte les indices de S.Nasrallah et exige d'interroger les Israéliens!!

12/08/2010  
Selon le quotidien libanais as-Safir, citant des sources proches du Premier ministre libanais Saad Hariri, ce dernier a dit à ses collaborateurs que les indices présentés par le  secrétaire général du Hezbollah, sont d’une extrême importance et d’une extrême sensibilité.
Hariri a souligné qu’il  soutient fermement tout effort voire tout le temps nécessaire pour que l’enquête prenne une nouvelle voie et se poursuive jusqu’à la fin. Hariri a déclaré que le TSL doit prendre au sérieux les idées proposées par Sqyed Nasrallah et les soumettre à l'examen, en notant que le chef du Hezbollah traduit l'opinion de beaucoup de Libanais et a révélé des informations et des documents qui ne peuvent être ignorés, car cela posera  problème : «je suis personnellement favorable pour sonder dans cette voie parce que je veux la vérité en tant que chef du gouvernement et en tant que garant du sang ! » a-t-il souligné. 
Selon Hariri, les données fournies par Sayed Nasrallah conduisent à interroger les Israéliens, estimant que si Israël s’y refuse, alors il ne sera plus  accusé mais condamné ! 

Retour des douaniers européens à la frontière de Rafah ?

jeudi 12 août 2010 - 07h:00
Ma’an News Agency
Il ne s’agit pas forcément d’une bonne nouvelle pour la population palestinienne enfermée dans la bande de Gaza... Cette initiative n’est peut-être que la première étape du projet israélien de sous-traiter le contrôle de la bande de Gaza à l’Union Européenne. Il faut se souvenir que ces observateurs européens, qui étaient avant 2007 installés en territoire israélien, on toujours fait preuve d’une soumission totale aux diktats des Israéliens qui bouclaient la frontière comme bon leur semblaient... - N.d.T]
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Photo : Ma’anImages
Les observateurs européens seront de retour à leurs postes au passage de Rafah, à la fin du Ramadan, ont annoncé ce mercredi les sources de la sécurité égyptienne, ajoutant que la question a fait partie d’un des nombreux points discutés concernant le dossier palestinien.
Un porte-parole de la Mission d’assistance frontalière de l’Union européenne [EUBAM] a déclaré ne pas pouvoir confirmer le rapport, ajoutant que « l’EUBAM est prête à se redéployer dès qu’une solution politique sera trouvée. »
Des sources de sécurité ont aussi déclaré à Ma’an qu’une visite de rang élevée aurait lieu à Rafah dans les prochaines semaines et qu’une large prise de contact avait lieu entre les Egyptiens et les Palestiniens. Les réunions, selon la même source, ont abordé la possibilité de ce retour avec l’accord du Hamas, et sans intervention israélienne.
Pourtant, ce qu’il faut définir, a ajouté la source, est de savoir si la mission serait basée sur le côté égyptien de la frontière ou du côté palestinien.
Le compte à rebours pour le retour des agents del’EUBAM, commencerait après le dernier jour du Ramadan, prévu au début du mois de Septembre.
Les observateurs européens s’étaient retirés de la frontière de Gaza en 2007, après que les responsables du Hamas ont pris le contrôle du territoire assiégé. L’accord permettant à la mission d’opérer dans la zone, avait été mis en place entre l’Union européenne, Israël et l’Autorité palestinienne [de Ramallah].
11 août 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
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« Un jour, une Intifada bédouine éclatera »

publié le jeudi 12 août 2010

Serge Dumont

 
Le hameau d’Al-Arakib, dans le désert du Néguev, a a été rasé mardi pour la troisième fois. La politique de sédentarisation par Israël est un échec
Il faut s’armer de patience pour trouver Al-Arakib. Car ce village bédouin situé un peu au nord de Beer-Sheva, la « capitale du désert du Néguev », n’est pas reconnu par l’Etat hébreu et il ne figure pas sur les cartes. Pourtant, le 27 juillet dernier, 1250 policiers accompagnés de 12 bulldozers ont envahi ce hameau et l’ont rasé en moins d’une heure. Depuis lors, ses habitants reviennent quotidiennement sur place et assemblent à la hâte des baraquements qui sont aussitôt détruits par des forces de l’ordre stationnant en permanence dans les environs.
Mardi, Al-Arakib a donc été démoli pour la troisième fois en moins de deux semaines, mais les habitants ont d’ores et déjà promis de le reconstruire. « On nous expulse de nos terres ancestrales juste avant le ramadan, mais nous ne partirons pas d’ici. Nous n’acceptons pas d’être traités comme des chiens », fulmine Awad Abou Farikh, le porte-parole des habitants.
Une forêt sur les ruines
En attendant, le territoire d’Al-Arakib ressemble à un champ de bataille sablonneux. Les ruines des 45 habitations détruites sont dispersées au gré du vent. Quelques boîtes métalliques rouillées traînent ici où là. « Un jour, une Intifada bédouine éclatera. Les juifs vont payer pour ce qu’ils nous font », jure Awad, un ouvrier qui campe à l’endroit où il résidait avant l’« attaque » et dont les yeux brillent de frustration.
De fait, ces dernières heures, quelques plantations appartenant à des kibboutzim voisins ont été saccagées et plusieurs véhicules incendiés. Principalement visés, les camions du Fonds national juif (KKL), une organisation qui récolte de l’argent auprès des communautés juives de la diaspora pour « reverdir le désert » et qui promet de planter une forêt sur les ruines d’Al-Arakib. Mais une partie de l’espace dégagé abritera également des installations militaires. A long terme, quelques hectares devraient également accueillir certains des colons de Cisjordanie évacués dans le cadre d’un accord de paix avec l’Autorité palestinienne.
« Nous avons perdu nos terres au terme de onze ans de procédure judiciaire parce que les tribunaux israéliens exigeaient des actes de propriété écrits alors que notre patrimoine se transmet selon la tradition orale. Face à une administration hostile, notre parole ne valait donc rien », soupire un ancien du village, un cheikh qui promet de « déclencher une guerre d’indépendance bédouine ».
Depuis le début des années 1950, de nombreux Bédouins se sont engagés volontairement dans l’armée israélienne. Au début, ils servaient d’éclaireurs. Plus récemment, ils constituaient certaines des unités d’élite qui ont participé à la deuxième guerre du Liban (2006) et même à l’opération « Plomb durci », l’invasion de la bande de Gaza où nombre d’entre eux ont pourtant de la famille. A en croire notre interlocuteur, cette période bénie est terminée. « Nos jeunes n’ont plus envie d’aller se faire tuer pour un pays qui leur crache au visage », dit-il.
Grosso modo, la moitié des 200 000 Bédouins d’Israël vit dans les villages non reconnus. La plupart de ces hameaux sans électricité ni égouts ni eau courante se trouvent dans le désert du Néguev. Certes, depuis le début des années 1970, l’Etat hébreu tente d’attirer leurs habitants dans des villes de développement, mais cette politique ne porte pas ses fruits. En témoigne, la cité de Rahat qui passe pour l’exemple le plus achevé de cette politique de sédentarisation et où le niveau de délinquance est le plus élevé de l’Etat hébreu. Quant au chômage, il y atteint 38,7% contre 8% dans le reste du pays.
« Poussés à l’extrémisme »
En tout cas, c’est au nom de la politique de sédentarisation que les autorités israéliennes ignorent les villages fantômes. En 2005, le tribunal de Beer-Sheva a ainsi débouté une famille bédouine qui demandait l’autorisation de raccorder son taudis au réseau électrique national. Agée de 3 ans, la fille des plaignants souffrait d’un cancer et son état nécessitait l’utilisation permanente d’appareils médicaux électriques. Mais cet argument n’a pas ému les juges et les Bédouins ont été déboutés. Leur fille est morte quelques mois plus tard.
Depuis lors, plusieurs décisions judiciaires semblables ont été rendues. Au moins dix villages non reconnus ont également été rasés. « Il est difficile de comprendre pourquoi Israël pousse une partie de ces citoyens vers l’extrémisme et le crime, écrivait le quotidien Haaretz à propos des événements d’Al-Arakib. Les Bédouins ne méritent pas cela. »

Marchandage libyen sur un Israélien

publié le jeudi 12 août 2010
Serge Dumont

 
Détenu cinq mois par Tripoli, le photographe Raphaël Hadad, que Tripoli prenait pour un agent du Mossad, a été libéré hier au terme de rocambolesques négociations.
Jusqu’à hier matin, personne ni en Israël ni ailleurs n’avait jamais entendu parler de Raphaël Hadad, 34 ans, un obscur poète, photographe et guide touristique partageant son temps entre Jérusalem et Tunis. Mais tout a changé depuis que la censure israélienne a autorisé les médias de l’Etat hébreu à révéler que Hadad avait été détenu depuis cinq mois par le Moukhabarat, les services de renseignements du colonel Kadhafi. Et qu’il venait d’être libéré au terme de négociations secrètes impliquant rien moins que le Mossad, la DGSE et les services secrets italiens, ainsi que l’homme d’affaires autrichien Martin Schlaff, dont les liens avec l’homme fort de Tripoli sont connus.
Certes, Jérusalem et Tripoli n’ont pas négocié directement. Mais c’est bien la première fois que les deux pays - toujours officiellement en état de guerre - entament des pourparlers.
Inconscient.
Tout a commencé en mars lorsque Hadad fut mandaté par l’association israélienne Or Shalom (organisation regroupant les Juifs ayant fui la Libye) pour photographier les vestiges architecturaux laissés par la communauté juive libyenne. Le photographe a pu entrer en Libye grâce à son passeport tunisien, et sa mission était connue des autorités de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (c’est le nom officiel), puisqu’il était accompagné par un policier.
Or, le 19 mars, au quatrième jour de ses repérages, l’Israélo-Tunisien a subitement cessé de donner de ses nouvelles alors qu’il s’était engagé à contacter régulièrement ses mandants.
En raison de la chape de silence imposée sur cette affaire par les services de sécurité israéliens, la presse de l’Etat hébreu s’est contentée de lui consacrer quelques entrefilets sans substance. A contrario, plusieurs sites d’informations en arabe ont prétendu qu’un « espion israélien » venait d’être « démasqué par Al-Qaeda » et que son sort était lié à celui des otages français disparus en Afrique du nord. En réalité, Hadad était détenu au secret par les Moukhabarat libyens, qui l’ont longuement interrogé en pensant tenir un agent du Mossad. Lorsqu’ils ont compris que leur prisonnier était un inconscient doublé d’un excentrique, ils ont quelque peu allégé ses conditions de détentions. En tout cas, ils l’ont autorisé à téléphoner à des membres de sa famille vivant en Tunisie afin de les informer de la situation.
Dès la disparition de son ressortissant, Israël a tenté d’obtenir de ses nouvelles par l’intermédiaire d’hommes d’affaires juifs italiens d’origine libyenne. Le président tunisien Ben Ali et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ont également été sollicités. Sans résultat. Quant au directeur général du Mossad, Meïr Dagan, il est intervenu auprès de la DGSE ainsi que des services italiens. Objectif ? Faire passer aux Libyens un message expliquant que Hadad n’est pas un agent secret, mais un « original ».
Ces contacts ont permis de confirmer que la vie du poète-photographe n’était plus en danger. Mais de là à espérer une libération rapide… C’est alors que Martin Schlaff, 57 ans, entre en scène. Lié au régime est-allemand durant la guerre froide, ami personnel de Vladimir Poutine, ce milliardaire aux cheveux poivre et sel possède l’un des carnets d’adresses les mieux fournis au monde. Parmi ses contacts, de nombreux dirigeants arabes et africains, mais également Seif el-Islam et son père, Muammar al-Kadhafi. Une aubaine pour le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman - un autre de ses vieux amis -, qui lui a demandé d’entrer dans le jeu des négociations secrètes entre Jérusalem et Tripoli. A l’époque, la Fondation Kadhafi venait d’affréter l’Almathea, un navire chargé de 2 000 tonnes de produits de première nécessité destinés à la population de Gaza. Or Ehud Barak, le ministre de la Défense de l’Etat hébreu, n’était pas informé des pourparlers secrets en cours et menaçait d’ordonner l’arraisonnement du navire. Le succès de Schlaff n’était donc pas assuré.
Faucons
Que s’est-il passé en coulisses ? A en croire l’entourage de Lieberman, le fils de Kadhafi voulait un succès d’image. Il a donc proposé d’échanger la libération de Hadad contre l’autorisation accordée à l’Almathea de faire escale dans le port de Gaza City devant l’objectif des caméras. Mais le marché était inacceptable pour les dirigeants d’Israël. Surtout pour les faucons du gouvernement, dont Lieberman est le chef de file.
En fin de compte, par l’intermédiaire de Schlaff, Tripoli a accepté que sa cargaison humanitaire pénètre dans la bande de Gaza par voie terrestre. Quant aux Israéliens, ils ont autorisé la Fondation Kadhafi à financer la remise en état de quelques immeubles touchés durant l’opération Plomb durci (l’invasion de la bande de Gaza de janvier 2009), ainsi que la construction de vingt maisons préfabriquées destinées à des familles palestiniennes. Le 14 juillet, l’Almathéa a effectivement accosté dans le port égyptien d’El-Arish, où sa cargaison a été déchargée deux jours plus tard. Après une semaine, elle a été acheminée en camion vers l’enclave palestinienne. Quant à Hadad, il a été relâché dimanche et s’est envolé pour Vienne à bord de l’avion privé de Schlaff. Il est rentré hier en Israël, où il risque cependant d’être condamné à plusieurs années de prison pour « s’être rendu en territoire ennemi sans autorisation ».

Israël : l’interpellation de Régis Debray

publié le jeudi 12 août 2010

Robert Bistolfi

 
On ne présente plus Régis Debray, analyste rigoureux et homme de plume talentueux. « À un ami israélien », son dernier livre, est particulièrement intéressant
il se refuse - l’esquive habituelle est trop facile – à renvoyer dos-à-dos Israéliens et Palestiniens car « …on ne semonce pas un vaincu quand il est à terre ». Il invite en revanche les Israéliens, et aussi leurs soutiens de la diaspora, « les forts (…) qui ont une bonne image et du vent dans les voiles » à faire un examen lucide des dangers de leur surdité face aux attentes impatientes dont ils sont l’objet. Les titres des chapitres - Du sionisme, De l’antisémitisme, De la Shoah aujourd’hui… - nous renseignent au départ sur sa volonté d’aborder sans détours des sujets qui, parce qu’ils sont (à juste titre) considérés comme trop sensibles, sont le plus souvent évités par les analystes goyim. Régis Debray n’a pas de ces prudences-là, même s’il est conscient des risques qu’il prend : avec humour, n’évoque-t-il pas au départ les gages qu’il pourrait donner, cela en excipant d’un grand-père juif ?
L’interpellation de Régis Debray est d’autant plus percutante qu’elle procède d’une grande connaissance et d’une vraie empathie pour la longue histoire juive et pour sa contribution au progrès de l’humanisme. Il dit d’abord pourquoi le drame du Proche-Orient a une portée symbolique, et donc politique, plus forte que celle que peuvent avoir ceux, parfois plus atroces, qui se déroulent ailleurs : « le voisinage, l’histoire, la parenté en décident ». De surcroît, si Israël prétend défendre l’Occident, il n’est pas interdit à un Occidental de vérifier le bien fondé de sa démarche.
Tout cela est conduit de la manière la plus subtile, avec le sens de la complexité et des nuances qui est le sien. On n’évoquera donc que quelques points saillants, saisis ça et là, en assumant la subjectivité de ce choix, et en invitant le lecteur à aller au texte lui-même.
Du Sionisme. Si sa diversité est bien réelle, on ne peut cependant « absoudre le sionisme à front de taureau au nom du sionisme à visage humain ». L’image positive du kibboutz ne peut faire oublier des faits historiques têtus : l’image du David fragile a été largement construite (en 1947, l’armée d’Israël était plus nombreuse que les sept armées arabes réunies) ; la Nakba fut réellement une catastrophe palestinienne, avec les « villages rasés, civils exécutés sur le champ, foules poussées dans le dos, impitoyablement ». Nombre de nations sont certes nées dans la violence. Toutefois, une certaine réparation de l’injustice a pu intervenir ultérieurement : ici, la violence de départ s’est au contraire prolongée dans la colonisation. Cette violence a été aggravée par les transformations internes du sionisme victorieux. Une formule - « Du kibboutz à la kippa » - résume le glissement intervenu : la légitimité est passée du terrain politique, où des compromis avec l’autre sont envisageables, au terrain religieux où une exclusivité vous est assurée par l’élection divine. Fondée sur le rappel lancinant des souffrances passées, une habile communication viendra parallèlement interdire toute critique et faire « admettre le camp de réfugiés d’aujourd’hui au nom des camps de concentration d’hier ».
De l’antisémitisme. Un constat au départ : l’antisémitisme de type ancien n’est plus un vrai danger. Dénoncer « le retour des vieux démons » serait au mieux « une facilité de plume », au pire un « levier de la politique sioniste », - levier dont Ben Gourion avait usé et dont Sharon abusera en dénonçant « l’antisémitisme déchaîné régnant en France ». Dans ce contexte, la traque du propos antisémite en est venue parfois à faire « flotter comme un petit relent de maccarthysme ». L’antipathie à l’égard des « feujs » chez certains jeunes issus de l’immigration n’est pas niable, mais elle ne se situe pas dans la lignée de l’antisémitisme d’autrefois ; elle relève d’une certaine identification à la cause palestinienne. Les agressions antisémites isolées auxquelles cette identification a pu conduire ont été unanimement dénoncées et justement condamnées. Cela n’interdit pas de s’interroger sur des faits générateurs de confusion dans des esprits non matures. Tout d’abord sur la tolérance suspecte dont le racisme à l’égard des « Arabes » bénéficie (si l’on peut dire), alors que tout propos à possible connotation antisémite est immédiatement stigmatisé. Ce traitement inégal alimente le sentiment que : « …la figure symbolique du juif français – à travers ses représentants officiels – est le chouchou de la République ». Les signes de cette préférence - et des tolérances qui lui sont associées - sont multiples. Le poids du CRIF exprime plusieurs d’entre elles, avec une participation à ses dîners mondains qui dit son importance politique. Autre tolérance : « Voir le grand rabbin de France manifester dans la rue, sous le drapeau bleu et blanc, devant l’ambassade d’Israël, son appui à l’entrée (des) chars dans Gaza, froisse les règles et l’instinct de laïcité ». Dans ce contexte de tolérance univoque, entachée par la complaisance suspecte de faux amis, peut-on s’étonner de certains abus : telle l’affirmation serinée que toute critique du sionisme n’est que le faux-nez d’un antisémitisme banal ?
De la Shoah, aujourd’hui. Loin de disparaître des mémoires avec le décès des derniers survivants, la pensée du génocide est aujourd’hui intégrée par tous comme une obligation éthique (le négationnisme est en déroute). Il oblige chacun à s’interroger en responsabilité sur l’enseignement que l’humanité la plus large doit tirer des exterminations entreprises par les nazis. Par ailleurs on doit comprendre que (tardivement au demeurant) la Shoah soit devenue l’un des événements structurants de l’identité juive d’aujourd’hui. Mais tout cela n’interdit pas de s’interroger sur le bon usage de la mémoire lorsqu’on constate que « la transmission officielle de l’hécatombe est passée de l’effacement au ressassement et de l’évanescence à l’omniprésence » (le souvenir des déportés politiques, comme dans un absurde système de vases communicants, s’estompant parallèlement). Cette « religion de la souffrance », qui a ses mystiques, ses théologiens…, et aussi ses Tartufe, ne s’inscrit pas au total dans un « véritable devoir de mémoire », lequel exigerait qu’on en fasse « un tremplin pour quelque chose de plus et de nouveau ». S’enfermer à l’infini, ici dans le remords, et là-bas dans le deuil ne va pas sans effets pervers. Le premier : la glaciation de l’histoire (la sacralisation de l’événement immobilise le temps et dissuade de penser à nouveaux frais le politique). Le second : l’auto-absolution (« le souvenir ressassé du crime contre l’humanité relativise le crime de guerre »). Le troisième : l’auto-enfermement (la « victimité forteresse » fait que « les ayants droit n’ont plus d’yeux ni d’oreilles que pour leurs propres souffrances »). Avec le temps, une désacralisation de la Shoah ne peut manquer d’intervenir ; elle ne signifiera pas profanation. Et l’on peut même s’interroger : « N’y aurait-il pas plutôt dans cette histoire à venir, celle d’après la mémoire, un élargissement temporel des horizons de tous ? ».
D’un danger d’autisme. La disproportion des forces joue plus que jamais en sa faveur, mais Israël se vit toujours comme une citadelle assiégée. Une vraie anxiété étreint les Israéliens, mais les communicants officiels excellent ensuite dans la propagation, à l’extérieur, de cette idée de fragilité qui soude la sympathie : la disproportion des pertes, la responsabilité israélienne dans la rupture de certains trêves, tout cela est habilement retourné et instrumentalisé. Le drame est que l’autre est de moins en moins reconnu comme tel, une « carapace d’indifférence » à son égard l’emportant sur la haine. Le « mur » est la dernière étape, pratique et symbolique, de cette coupure ; l’aboutissement du projet de Jabotinski d’une « muraille de fer » ? L’ancrage identitaire rigoureux qui, historiquement, avait permis de traverser les épreuves conduit-il aujourd’hui à une surdité dangereuse ? Sinon, comment expliquer que le « Plan Abdallah » ait été « écarté d’un revers de main », alors qu’il représentait « ce qu’un sioniste de 1948 aurait pu rêver de mieux ? ».
Du nouveau monde. Des nuages noirs se dessinent dans le ciel d’Israël, mais la panique ne serait pas de mise. La bombe iranienne ? Elle « force à la vigilance, non à un tocsin planétaire ». Le boycottage des pays arabes ? Il est essoufflé. Il y a certes l’éloignement des Turcs, l’affirmation de nouvelles puissances qui n’ont pas avec l’histoire juive la relation particulière qui est celle d’un certain Occident. Il y a aussi la personnalité de Barack Obama qui endosse la figure du traître en puissance dans les communautés juives, en particulier en France, parce que susceptible de changer la donne consolidée sous Georges Bush. Mais, pour Régis Debray, la panique serait d’autant moins de mise qu’une relation spéciale lie les Etats-Unis à Israël, et que les innovations velléitaires du président américain devraient pour cela faire long feu. Les deux pays partagent un même ancrage testamentaire, la même conviction de faire l’objet d’une élection divine, en bref « un même inconscient historique ». Il ne faudrait donc pas chercher dans le poids de l’AIPAC, le lobby pro-israélien au demeurant fort efficace, le soutien indéfectible qu’Israël obtient de Washington en toutes circonstances : c’est sur un partage bien conduit des bienfaits de la Providence que se fonde la complicité essentielle des deux nations. Partout ailleurs, certains faits imputables à Israël auraient valu une condamnation sans réserve des Américains. S’agissant de l’allié israélien, Washington leur assure une impunité qui jusqu’ici a été sans faille. L’énumération est cruelle : « emploi d’armes insolites ou interdites, obus à fléchettes, billes à carbone, bombes à sous munitions ; la violation tranquille d’à peu près toutes les clauses des diverses conventions de Genève (…) ». Pour ce qui est de l’Europe, « ombre molle, insignifiance redoublée d’obligeance », les dirigeants israéliens n’ont rien à craindre : « En réglant vos frais d’occupation, en soulageant d’autant votre budget, l’Europe vous aide à tourner la loi. ». Les Etats-Unis et la Diaspora étant indéfectibles dans leur soutien, les dirigeants israéliens parlent de « processus de paix » tout en persévérant dans leur projet essentiel : empêcher qu’advienne une Palestine viable. Ce à quoi invite Régis Debray, c’est, au moins, à « soulever le rideau d’hypocrisie qu’on ravaude d’année en année. Nous résoudre à dire ce "qu’on n’ose pas dire" : au lieu de « colonisation », "conquête". Au lieu de « croissance naturelle » et de « colonies sauvages », "nettoyage" ethnique par grignotage et morcellement ; au lieu de « moratoire » ou de « pause » dans les négociations, répit dans "l’annexion" ».
Des deux Israël. Le bilan d’étape est noir, mais de la richesse contradictoire de la tradition juive peut-on espérer voir poindre un espoir ? Parmi d’autres, deux courants principaux peuvent se lire dans cette tradition, deux Israël s’y nourrissent : l’un - non sans misanthropie à l’égard du reste du monde - est centré sur le seul devenir du peuple élu ; l’autre, au contraire, s’ouvre avec bienveillance aux autres et ne dissocie pas son sort de celui du reste de l’humanité. La réponse est d’autant plus incertaine que l’affrontement des deux se fait dans l’ambiguïté et l’ambivalence, et cela dans la société comme dans la Diaspora [1] Pour faire bref, qui l’emportera : « l’Israël vocationnel » qui participe activement à la construction de l’universel, ou « l’Israël généalogique » replié sur la gestion égoïste de son particularisme ? L’inspiration de Moïse ou celle de Jacob et de Josué ? Régis Debray qui n’attend rien de l’extérieur, espère un sursaut salvateur au sein même d’Israël, un sursaut qui verrait la lignée de l’ouverture à l’autre - le Palestinien en l’occurrence - prévaloir enfin. Mais y croit-il vraiment ?
« À un ami israélien » se présente comme une lettre à Elie Barnavi. La réponse de celui qui fut ambassadeur d’Israël en France comporte des observations et aussi des éclaircissements d’ordre personnel (en particulier sur sa relation au sionisme). Mais cela après avoir constaté : « A quelques nuances près, j’aurais pu signer cette lettre ». L’un des points de divergence avec Régis Debray porte sur le déblocage de la situation au Proche-Orient : contre son ami, Elie Barnavi pense que seule une intervention américaine pourrait permettre de réduire le fossé entre les Palestiniens (qui sont allés au bout des concessions territoriales possibles) et des Israéliens jusqu’auboutistes « accrochés à leurs chimères messianiques ou opportunistes ». La raison et l’espoir politique est sans doute du côté d’Elie Barnavi.
[1] Ici, il faudrait citer intégralement le portrait ironique et acide de tel « excellent esprit » qui, en France, « invoque le matin sur France Culture l’ascétique impersonnalité républicaine contre les retours de flamme identitaires, et l’après-midi sur radio J le particularisme culturel contre l’universalisme abstrait ». Le nom n’est pas cité, mais l’intellectuel médiatique en question est aisément reconnaissable.
publié par Confluences Méditerranée

Netanyahu refuse les pourparlers basés sur les frontières de 1967

12/08/2010
Durant sa rencontre avec l'envoyé américain George Mitchell à Jérusalem, Benjamin Netanyahu a refusé d'entamer des négociations avec l'Autorité palestinienne (AP) si celle ci imposait des conditions avant l'ouverture des pourparlers.
Le président de l'AP Mahmoud Abbas avait déclaré mardi, suite à sa rencontre avec Mitchell, que les négociations devraient forcement être basées sur les frontières de 1967. Cette demande n'aurait pas été exclue par Mitchell. De plus, elle correspond à une décision du Quartet pour le Moyen-Orient, prise suite à une réunion à Moscou datant du 19 Mars. Le Quartet avait déclaré que la fondation d'un État palestinien devrait se faire sur la base des frontières de 1967. La déclaration portait également sur le gel des colonies en Cisjordanie, la diminution des expulsions à Jérusalem-est et l'appel à deux années de pourparlers devant débouchés sur la construction d'un État palestinien. 
Mitchell a affirmé à Netanyahu que les États-Unis n'avaient pas encore pris position, mais que si Israël acceptaient les conditions de l'AP, celle ci serait prête à entamer immédiatement les négociations. Cependant, selon le journal Haaretz, pour certains fonctionnaires israéliens engagés dans le processus de paix, ces conditions ne peuvent être acceptées par Netanyahu car elles vont à l'encontre de l'opinion publique israélienne.
Dans un éditorial du New York Time de mercredi, Abbas était appelé a accepté les négociations immédiatement, et à ne pas rompre avec Obama, pour le moment enclin à la construction d'un État palestinien. Malgré ces critiques, Abbas reste sur ses positions et affirme la nécessité d'entamer les négociations à partir d'une structure claire et acceptée par tous. 

Processus de paix ou paix réelle?

13/08/2010
*Daoud Kuttab est directeur général de Community Media Network à Amman et ancien professeur de journalisme à l’Université de Princeton.
*Daoud Kuttab est directeur général de Community Media Network à Amman et ancien professeur de journalisme à l’Université de Princeton.  
De Daoud KUTTAB
Des pourparlers directs entre les dirigeants palestiniens et israéliens sont la manière la plus évidente de parvenir à la paix dans le conflit au Moyen-Orient. Mais l'histoire a montré à maintes reprises qu'un processus de paix à forte visibilité seul ne constitue pas une recette de succès.
La Ligue arabe doit se réunir à la fin de ce mois pour conseiller les dirigeants palestiniens sur le fait d'engager ou non des pourparlers directs avec Israël. Les dirigeants palestiniens disent qu'il n'y a pas d'utilité à engager de pourparlers directs qui ne seraient ni plus ni moins que l'occasion d'une séance de photos destinée à donner l'impression d'un processus de paix tout en évitant tout engagement substantiel.
Pour les Palestiniens, la première étape pour de réels pourparlers de paix doit comprendre une forme d'accord autour des questions fondamentales des frontières et de la sécurité. Les Palestiniens ont présenté à leurs homologues Israéliens (par l'entremise des Américains) une offre écrite comprenant l'abandon des territoires occupés par Israël en 1967 et habités depuis par des colons israéliens. Ces territoires seraient échangés contre des terres de taille d'importance égale. Israël n'a pas encore fourni de document écrit indiquant sa position sur le territoire qui deviendra un État palestinien jouxtant celui d'Israël.
Israël insiste sur le fait qu'aucun progrès réel n'adviendra à moins que les deux parties ne s'assoient face à face à la table des négociations. Dans un tel cas, la coalition de droite de Netanyahu pourrait être convaincue d'accepter la maintien du gel partiel des implantations, mais uniquement si l'opinion publique israélienne voit le président Mahmoud Abbas et Netanyahu engagés publiquement dans des négociations. Toutefois, l'histoire de telles négociations nous livre une version bien différente.
Tous les succès obtenus dans le conflit au Moyen-Orient ne l'ont pas toujours été devant les caméras ou par des pourparlers publics. La visite du président égyptien de l'époque Anouar el-Sadate à Jérusalem et la percée entre l'Égypte et Israël qui s'est ensuivie à Camp David n'ont pu avoir lieu qu'après des ententes établies en coulisses. La conférence publique de Madrid n'a pas apporté de percée significative alors que le canal d'Oslo, beaucoup plus secret, a permis l'accord entre l'OLP et Israël. Même les situations les plus explosives entre Israël et ses voisins du Nord ont été désamorcées par des ententes faisant souvent intervenir de tierces parties neutres.
L'ancien sénateur américain George Mitchell représente une tierce partie relativement neutre supervisant les discussions actuelles. Ces « discussions de proximité » permettent à Mitchell de s'assurer que de réelles propositions sont soumises par chacun des deux camps. Si les discussions de proximité sont remplacées par des pourparlers directs, dans lesquels les États-Unis ne sont plus physiquement présents dans la salle des négociations, il n'y a aucune garantie que le partenaire le plus fort n'essayera pas d'intimider le plus faible.
Des discussions directes ont aussi des travers bien connus. Des échecs dans ce type de discussions directes ont souvent conduit à des sursauts de violence. Personne, ni les deux principaux protagonistes ni le reste du monde, ne le veut.
Lorsque l'ancien président américain Bill Clinton avait essayé d'organiser un second sommet de Camp David, le dirigeant palestinien Yasser Arafat avait hésité. Il sentait que la situation n'était pas appropriée pour des discussions directes. Ce qui inquiétait Arafat était la possibilité d'un échec et l'éventualité d'un chasse au coupable si les discussions ne produisaient pas le résultat escompté.
Clinton, empêtré dans des problèmes intérieurs, avait absolument besoin d'un succès international ; il a donc assuré Arafat que personne ne serait pointé du doigt si les discussions devaient s'avérer être un échec. Mais dès le départ de Washington des parties en présence après l'interruption de ces discussions, Clinton se joignait au Premier ministre israélien de l'époque Ehud Barak pour blâmer les Palestiniens.
Cet échec et les réponses affectées des deux camps sur ce qui était ou n'était pas proposé dans les discussions ont contribué à rallumer la violence qui conduisit la seconde intifada au cours de l'hiver 2000. Il faut mettre au crédit de Clinton et de son équipe la décision de faire une dernière tentative vers la fin de sa présidence malgré la violence ambiante, à Taba en Égypte. Cet effort est reconnu comme ayant été l'un de ceux par lesquels les deux camps ont été au plus près de parvenir à une percée.
Il serait bon que l'entente de Taba ou les tentatives plus récentes de Abbas et de l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert deviennent la base de pourparlers directs. Le gouvernement Netanyahu s'est refusé à accepter toute référence à cela avant le début des pourparlers. Les Israéliens veulent des discussions sans conditions, même si Netanyahu a imposé ses propres conditions aux Palestiniens : reconnaissance d'Israël en tant qu'état juif et acceptation d'un État palestinien démilitarisé qui ne comprendrait ni Jérusalem ni la vallée du Jourdain.
Tous les experts du Moyen-Orient s'accordent pour dire que la meilleure voie pour une réelle percée dans les négociations palestino-israéliennes est une négociation discrète en coulisses. Mais l'opinion publique de part et d'autre constitue le plus gros écueil à une issue positive ; cette dernière doit être écartée des discussions au jour le jour pour mieux garantir ce succès.
Bien sûr, l'opinion publique peut et devrait être impliquée par le biais d'un référendum national dans l'évaluation des résultats une fois que les discussions auront abouti et qu'un accord global acceptable aux yeux des deux dirigeants serait atteint. Mais jusque-là, ou du moins jusqu'à ce que les deux parties soient parvenues aux contours d'un accord, des pourparlers directs et des opportunités de séance photo devraient être considérés comme contre-productifs. Après tout, les Palestiniens et les Israéliens ne sont plus intéressés par le processus de paix. Ils veulent juste la paix.
© Project Syndicate, 2010.
Traduit de l'anglais par Frédérique Destribats

Flottille : Ankara constitue sa propre commission d’enquête

13/08/2010
La Turquie a annoncé hier avoir constitué sa propre commission d'enquête sur l'assaut israélien contre une flottille d'aide à Gaza ayant coûté la vie à neuf Turcs le 31 mai, commission qui devra rendre compte à un panel d'experts mis en place par l'ONU sur cette affaire. Des responsables des ministères des Affaires étrangères, de la Justice, de l'Intérieur et de la Mer prendront part aux travaux de cette commission.
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Netanyahu entrave la médiation US et refuse toute garantie aux Palestiniens

13/08/2010
Le message du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell a été ferme. Il ne veut aucune condition, notamment le gel de la colonisation, et refuse toute garantie à la reprise des pourparlers avec le président palestinien Mahmoud Abbas, entravant ainsi la médiation américaine. Abbas s’est rendu hier au Caire où le président égyptien Hosni Moubarak recevait le roi Abdallah II de Jordanie pour tenter précisément d’accélérer le processus de paix israélo-palestinien.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le roi Abdallah II de Jordanie ont été reçus séparément hier par le chef de l'État égyptien Hosni Moubarak, dans le cadre des efforts visant à relancer les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens. Aucun des dirigeants ne s'est exprimé à l'issue des discussions. M. Abbas et Abdallah II se sont entretenus de leur côté à l'aéroport du Caire avant de quitter tous deux l'Égypte, selon l'agence officielle égyptienne MENA. Ces concertations express visent à accélerer la reprise des négociations avec Israël.
Ces visites interviennent après une nouvelle rencontre, il y a deux jours à Ramallah en Cisjordanie occupée, entre M. Abbas et l'émissaire américain George Mitchell, qui tente de convaincre les Palestiniens de reprendre les négociations directes.
Un responsable palestinien avait fait état de progrès lors de cet entretien, tout en indiquant que les Palestiniens maintenaient leurs demandes, à savoir un gel de la colonisation juive en Cisjordanie, et particulièrement à Jérusalem-Est, et des garanties sur le tracé des frontières d'un futur État palestinien.
M. Abbas demande également que le « quartette » des médiateurs internationaux pour la paix au Proche-Orient réaffirme sa prise de position de mars dernier quant aux conditions de ces futures discussions. Le « quartette », composé des États-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations unies, avait appelé à un gel total de la colonisation juive et à des négociations de paix visant à la création dans un délai de 24 mois d'un État palestinien sur la base des frontières d'avant la guerre de 1967. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé le préalable diplomatique réclamé par le président palestinien pour reprendre un dialogue direct avec lui après une pause de 18 mois, compliquant les efforts de l'émissaire américain au Proche-Orient.
Le refus présumé d'Israël « ne change rien » à la disponibilité du « quartette » à réitérer sa position pour inciter les parties à reprendre langue, précise-t-on toutefois de source diplomatique occidentale. M. Mitchell a incité l'UE à faire preuve d'unité sur cette question.
Les journaux israéliens Haaretz et Maariv ont précisé hier que M. Netanyahu a signifié la veille à George Mitchell qu'il n'acceptait aucune condition à la reprise des pourparlers. Les deux journaux de gauche jugent que la cinquième mission en quatre mois de Mitchell, qui a regagné Washington sans en dévoiler l'issue, s'est donc soldée par un « échec », appréciation que le porte-parole de Netanyahu, Mark Regev, s'est refusé à confirmer ou infirmer. « Le gouvernement d'Israël appelle depuis maintenant plus d'un an à un démarrage immédiat de pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens », a rappelé M. Regev. Devant Mitchell, Netanyahu avait montré des signes d'impatience : « Allons-nous commencer ? Commençons ! Tel est mon seul message. » De source palestinienne, on souligne que se référer aux frontières d'avant 1967 ne revient nullement à fixer des conditions puisqu'il s'agit d'une base de discussion figurant dans tous les accords passés avec Israël depuis 18 ans, y compris avec Netanyahu il y a près de 10 ans.
De même source, on espère toujours que, en dépit de la fin de non-recevoir de M. Netanyahu, le « quartette » fera droit à la demande de M. Abbas en renvoyant ainsi la balle dans le camp du Premier ministre israélien. « C'est dans l'air », confirme-t-on de source diplomatique occidentale en précisant que l' « on saura dans quelques jours s'il y a accord sur une formulation qui soit suffisamment adaptée pour déboucher sur des pourparlers directs ». Catherine Ashton, haut-commissaire de la Diplomatie européenne, a estimé que M. Abbas était « très près » d'accepter la reprise du dialogue et fournirait sa réponse « dimanche ou au début de la semaine prochaine ». 

Ashkenazi menace les convois de secouristes en route vers Gaza

Jeudi, 12 Août 2010 17:50 
Farsnews – Le chef d'état-major de l'armée israélienne, dont le mandat expirera, dans quelques mois, a lancé un avertissement aux convois qui ont l'intention de faire route vers Gaza, pour voler au secours du peuple de cette région assiégée, depuis longtemps, par l'armée sioniste, selon "Haaretz". "Si les convois d'aides se rapprochent de Gaza, ils se heurteront à notre bouclier de défense.", a-t-il lancé.
Lien

Le Pentagone met en garde Wikileaks contre toute nouvelle révélation

Jeudi, 12 Août 2010 22:36 
IRIB- Le Pentagone a fait part de sa vive inquiétude, à l'égard de la publication, par le site Wikileaks, de nouveaux documents. "Des centaines d'experts d'informations du Pentagone, ayant examiné 15.000 documents «top secrets», dont dispose, maintenant, Wikileaks, ont mis en garde contre les conséquences négatives de la publication de ces documents.", a déclaré Geoff Morrell, le Porte-parole du Pentagone. Le Pentagone a haussé le ton, jeudi, contre Wikileaks, en exigeant que le site Internet d'informations rende, immédiatement, les 15.000 documents militaires confidentiels sur l'Afghanistan qu'il n'a pas encore publiés et qu'il retire de la toile ceux déjà diffusés. "La publication, par Wikileaks, d'un grand nombre de nos documents a, déjà, mis en danger nos troupes, nos alliés et les citoyens afghans qui travaillent avec nous. La diffusion d'informations classifiées supplémentaires ne peut qu'aggraver la situation.", a déclaré Geoff Morrell, le Porte-parole du département américain de la Défense. 

30 associations italiennes rejoignent "la flottille de la liberté 2"

[ 12/08/2010 - 11:32 ]
Rome – CPI
Plus de 30 associations italiennes rejoignent la flottille de « la liberté 2 » prévue pour continuer l’effort dans la levée du sévère blocus sioniste imposé injustement contre les Gazaouis depuis plus de 4 ans consécutifs.
Un membre de la campagne européenne anti-blocus (un des organisateurs de la flottille), Mohamed Hanoun, a déclaré qu’il a été convenu de former un comité italien qui servirait de lien entre la campagne européenne avec le public italien pour les préparations du lancement de la flottille de la liberté vers Gaza.
Hanoun a déclaré par téléphone à l'agence « Safa », que l'accord a été pris à l'issue d'une rencontre qui s’est tenue à Rome avec la participation de plus de 30 institutions de la société civile en Italie en présence de dizaines de personnalités respectées italiennes.
Le président de l'assemblée palestinienne en Italie, Mohamed Hanoun, a ajouté que de nombreux participants et journalistes ont exprimé leur désir de participer à la flottille, malgré l'attaque sanglante des pirates de la marine sioniste contre la première flottille.
Le nouveau comité italien a convenu de tenir une série de rencontres avec certains politiciens italiens pour les appeler à intervenir pour la levée de l'injuste blocus imposé contre Gaza.
Rappelons que le lancement de la flottille de la liberté 2 avait été reporté à cause de l'augmentation de la participation des pays européens.

L’occupation renforce ses mesures oppressives contre les captifs durant le Ramadhan

[ 12/08/2010 - 13:17 ]
Naplouse - CPI
«Les prisonniers sont très contents de l’arrivée du mois de Ramadhan, mais ils se plaignent de leur situation désastreuse dans toutes les prisons israéliennes à cause des restrictions et mesures oppressives renforcées prises par les autorités sionistes, notamment après la flambée des prix dans les cantines pendant le mois sacré de Ramadhan», a dit un prisonnier libéré. 
Il a ajouté : «l’interdiction des visites aux familles des détenus empire la situation et oblige les prisonniers d’acheter leurs besoins de ces cantines qui imposent des prix irraisonnables».  
Il a indiqué également que les captifs dans les prisons désertiques du Neguev souffrent énormément de la haute chaleur, où les cellules sont pareilles à des fours et lieux de tortures après l’interdiction d’utiliser des ventilateurs ou des climatiseurs, et surtout en les privant des quantités d’eau nécessaires. 
Enfin, il a souligné que les captifs exhortent les institutions et organisations des droits de l’homme, notamment la Croix Rouge de presser sur les autorités de l’occupation pour mettre fins à ces mesures oppressives israéliennes inhumaines et permettre aux captifs de faire leurs prières nocturnes de Ramadhan dans des conditions convenables, hors des cellules surpeuplées et insupportables.  

Des colons sionistes insultent l'islam près d'une mosquée au nord de Selfit

[ 12/08/2010 - 12:32 ]
Selfit – CPI
Des colons sionistes ont envahi le village de Kafel Hares au nord de la province de Selfit, et ont lancé des injures à l’encontre de l'islam et de notre noble Prophète Mohamed (saw) près de la mosquée du village, sous la protection des forces de l'occupation israélienne.
Le journal sioniste "Yediot Ahronot" a rapporté dans son édition du mardi 10 août que les forces occupantes ont imposé le couvre-feu dans le village pour permettre aux colons sionistes d’y pratiquer leurs rites.
Il est à noter que des extrémistes sionistes effectuent leurs rites talmudiques deux fois par an dans le village qui subit à cette occasion un couvre-feu et des agressions contre les habitants.
Environ 1000 colons sionistes se sont dirigés au centre du village sous la protection de grandes forces de l'occupation israélienne en insultant l'islam et notre prophète Mohamed lorsqu'ils se sont approchés de la mosquée du village.

Remise en liberté d'un sioniste accusé d'avoir tué 4 palestiniens

[ 12/08/2010 - 13:38 ]
Al-Nassera – CPI
Un tribunal sioniste a décidé hier après-midi de libérer un colon sioniste accusé du meurtre de 4 citoyens palestiniens en l’assignant à résidence, malgré le fait que les services de renseignements sionistes aient présenté au tribunal un rapport confidentiel sur l'implication de l’accusé dans des opérations terroristes d’assassinats .
Le juge du tribunal de Soulh à Bitah Tikva a décidé de libérer le colon sioniste, Chaim Pearlman, en transformant sa peine à l’assignation à résidence, un mois seulement après son arrestation par les services de sécurité sionistes (Shabak/Shin Bet), pour avoir assassiné 4 palestiniens.
Malgré le fait qu’un témoin palestinien victime d'une tentative de meurtre ait été en mesure d’identifier Pearlman, le juge a refusé son témoignage sous prétexte que les photos de l'accusé ont été publiées dans les journaux. Les services de renseignements sionistes accusent Pearlman d’avoir assassiné 7 autres palestiniens.
Le tribunal a décidé de reporter la libération de l'accusé jusqu'au jugement d’appel présenté par la police contre la décision de sa libération.
Il faut souligner que Pearlman décrit dans les médias hébreux comme « le terroriste juif », est un militant du mouvement d’extrême droite « Kakh » fondée par le rabbin Meir Kahana. Il a été inculpé il y a un mois pour avoir poignardé à mort 4 palestiniens durant les années 90.
Pearlman a déclaré aux médias qu’il a été approché par les services de renseignements sionistes pour assassiner le Cheikh Raed Salah, président du Mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948.

L'armée occupante envahit l'est de khan Younès et rase des terres agricoles

[ 12/08/2010 - 14:41 ]
Gaza – CPI
Des blindés militaires sionistes ont envahi, ce matin jeudi 12/8, des terres agricoles à l'est de la province de Khan Younès au sud de la Bande de Gaza en rasant des grandes surfaces de terre.
Des sources palestiniennes ont déclaré que les forces de l'armée sioniste ont envahi des centaines de mètres dans la zone d'al-Farahin à l'Est de khan Younès au sud de la Bande de Gaza en ouvrant le feu hasardeusement sur les habitations.
Les sources ont ajouté que les blindés sionistes ont rasé les terres agricoles en lançant une campagne de fouille dans la région sans qu’aucune victime ne soit enregistrée.
La région de Khan Younès subit des incursions sionistes quotidiennes notamment après que les résistants palestiniens aient tué un officier et un soldat sioniste dans une embuscade l’automne dernier.

Le Djihad Islamique : les négociations fragilisent les droits du peuple palestinien

[ 12/08/2010 - 14:31 ]
Gaza – CPI
Le Mouvement du Djihad islamique en Palestine a effectué une mise en garde contre les négociations avec l'entité sioniste, considérant qu’elles fragilisent les intérêts du peuple palestinien et contribuent à perdre leurs droits.
Dans un communiqué publié à l'occasion du début du mois sacré de Ramadan, le Djihad a déclaré : « Poursuivre les négociations et s’empresser à satisfaire la direction américaine pour réaliser des projets en faveur de la question palestinienne aggrave les désaccords palestiniens internes. Cela s'oppose directement à l'appel au consensus et à l'unité ». Le mouvement considère les arabes et les musulmans responsables de tout ce qui se passe en Palestine occupée.
Il a appelé à prendre des positions sérieuses qui contribueront à la levée du sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza, au soutien de la résistance du peuple palestinien, et au renforcement de sa lutte. Le Mouvement du Djihad islamique a appelé le peuple palestinien et la nation arabe et islamique à l'unité et à oublier les désaccords en disant : « Notre cause a besoin aujourd’hui de mains qui construisent et non qui démolissent, elle a également besoin d’efforts sincères qui préservent nos relations sociales et réforment notre situation politique sur la base d’une protection constante et de la poursuite d’un projet de libération nationale, et de faire face aux agressions sionistes, la judaïsation et la colonisation ».
Il a appelé tous les responsables et concernés à mettre fin aux crises continuelles qui frappent le peuple palestinien qui souffre toujours en appelant également à résoudre la crise de l'électricité.
Enfin, le Mouvement a renouvelé ses demandes de libération de tous les détenus politiques et à cesser les campagnes d'arrestation politiques et sécuritaires, ainsi que le renoncement aux politiques oppressives adoptées en Cisjordanie qui ont engendré la fermeture des organisations de bienfaisance qui soutiennent la lutte du peuple palestinien.

Haniyeh : nous restons attachés au choix de la résistance

[ 12/08/2010 - 20:50 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a assuré l'attachement du peuple palestinien et de son gouvernement au choix de la résistance pour la libération des territoires et des lieux saints.
Il a affirmé que tous les signes montrent la force de la position palestinienne et l'échec des plans sionistes.
Lors d’une réunion avec deux délégations Malaisiennes, la première faisant partie des organisations de la société civile islamique Malaisienne, et l'autre du Croissant Rouge malaisien, au siège de la présidence du gouvernement dans la ville de Gaza, Haniyeh a insisté hier, sur l’attachement arabe et islamique à la cause palestinienne, en refusant toutes les tentatives de la séparer de la nation.
Le premier ministre palestinien a accueilli les deux délégations Malaisiennes en considérant que leur visite s’inscrit dans le cadre des efforts Malaisiens évidents pour la levée du blocus, et de leur soutien au peuple palestinien assiégé, en déclarant que son peuple aime et respecte la Malaisie.
Haniyeh a adressé ses vœux à la Malaisie à l'occasion du début du mois sacré de Ramadan en affirmant que le soutien malaisien aux Palestiniens reflète l’esprit d’unité de la nation islamique en appelant à accentuer les aides aux Palestiniens pour faire face à l'occupation et aux complots.
Il a insisté sur la nécessité de ne pas visiter la ville occupée d'al-Qods sous l'occupation sioniste, car cela fournirait une reconnaissance et une légitimité à l'occupation . Il appelle les Oulémas musulmans à respecter la fatwa du Cheikh Youssef al-Qardawi, président de l’union mondiale des Oulémas, qui interdit aux musulmans la visite d’al-Qods sous l'occupation.
Haniyeh a remercié le Croissant Rouge malaisien qui visite Gaza avec une délégation composée de 67 humanitaires dont 34 médecins, pour leur soutien médical et psychologique aux citoyens palestiniens à Gaza.
De son côté, le président du conseil consultatif des organisations de la société civile, Cheikh Mohamed Azmi Aboul-Hamid, a affirmé que toute la Malaisie soutient le peuple palestinien et poursuivra le travail par tous les moyens possibles pour se réjouir avec le peuple palestinien de la victoire et la libération.
Il a souligné que les sociétés Malaisiennes ont l'intention d'installer 7 grands projets dans la Bande de Gaza pour soutenir les palestinien et renforcer leur lutte.
Dans le même contexte, le président de la délégation du Croissant Rouge malaisien, Batu Jaji Abdul Rahim, a remercié le peuple palestinien pour son accueil chaleureux, en transmettant les vœux de Ramadan du premier ministre malaisien, Sri Najib, du peuple malaisien et son gouvernement au peuple palestinien.
Enfin, Haniyeh a donné à la délégation une lettre destinée au premier ministre malaisien et remis aux humanitaires des cadeaux symboliques.