dimanche 25 avril 2010

Un site web de colons juifs attaque et incite contre le journaliste palestinien Khaled Amayreh

Samedi 24 Avril 2010
Un site israélien d’information et d’opinion affilié au mouvement Gush Emunim à la mentalité nazie, qui est le fer de lance du mouvement colonial manifestement fasciste, a attaqué et a lancé des incitations contre un journaliste palestinien qui a critiqué Ed Koch, l’ex maire de New-York et suprématiste juif. Koch, soutien notoire d’Israël et partisan d’un agrandissement territorial juif, a récemment exhorté le Président Obama a donné le champ libre à Israël pour qu’il vole davantage de terre arabe en Cisjordanie et construise davantage de colonies exclusivement juives à Jérusalem Est arabe occupée.
Dans un article récent paru sur Al-Jazeerah, le journaliste en question, Khalid Amayreh, a décrit Koch dans un article comme un « menteur irrécupérable qui ment comme il respire et qui essaie de laver le cerveau des gens sur la réalité du nazisme israélien personnifié par la créature satanique connue sous le nom d’‘Israël’. »
Le site web sioniste religieux souligne que l’opinion d’Amayreh est une charge contre les tentatives israéliennes d’annihiler l’existence nationale du peuple palestinien par l’expansion des colonies exclusivement juives sur les territoires palestiniens occupés.
Arutz Shiva est administré par des colons juifs fanatiques affiliés au sionisme religieux, qui enseigne que les non-Juifs vivant en Israël-Palestine doivent soit être expulsés, soit réduits en esclavage comme « porteurs d’eau et coupeurs de bois », soit physiquement exterminés.
Le groupe, qui a infiltré l’armée israélienne d’occupation et dont on pense qu’il est responsable du meurtre de sang-froid de nombreux civils palestiniens, plaide aussi pour la démolition des lieux saints islamiques et chrétiens à al-Qud al-Sharif.
Les colons messianiques sont racistes jusqu’à l’os. Leur idole ultime est le personnage mystique nommé Abraham Kook, qui professait que la différence entre les gênes juifs et ceux des « gentils » est très similaire à la différence entre les gènes humains et ceux des animaux. Partant de là, beaucoup de sionistes religieux ont adopté cette idéologie meurtrière et semblable à celle des nazis, qui considère tous les non-Juifs comme des non-humains et appelle à les tuer puisque leurs vies n’ont aucun caractère sacré.
Il y a quelques années, un colon juif qui venait d’arriver de France a tué de sang-froid un chauffeur de taxi arabe après une course. Lorsque la police l’a interrogé, il a dit : « Je n’ai pas tué un être humain, j’ai tué une bête. »
Khalid Amayreh a réagi à la provocation coloniale à son encontre, disant qu’il n’était « pas surpris par la façon dont ces voyous racistes réagissent aux critiques du sio-nazisme. »
« Je crois que ces colons représentent les nazis de notre époque. Il suffit de comparer leur mentalité et leur vision du monde avec l’idéologie du Troisième Reich pour voir des similitudes frappantes. Ces gens, étant donné la laideur brutale de leur mentalité, sont un danger non seulement pour les Palestiniens, mais aussi pour les Juifs. »
« Souvenez-vous que l’Holocauste n’a pas commencé avec Auschwitz ou Bergen-Belsen, mais avec des comportements apparemment inoffensifs tels que ceux des colons que nous voyons aujourd’hui. »
http://ism-france.org/news/article.php?id=13766&type=analyse

Damas "fournit un éventail élargi de missiles au Hezbollah" (USA)

24/04/2010  
La Syrie fournit un éventail élargi de missiles au Hezbollah, a affirmé vendredi un diplomate américain, en soulignant que l'éventuelle fourniture de Scud restait "à étudier de près". 
 "Nous sommes préoccupés par l'élargissement de la coopération entre la Syrie et le Hezbollah", a indiqué cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat.  
Le régime de Damas "fournit un éventail élargi de missiles" à la milice chiite libanaise, a-t-il poursuivi. 
 "La Syrie est classée par les Etats-Unis comme un Etat parrainant le terrorisme", a rappelé ce responsable de haut niveau, en raison "d'informations abondantes recueillies depuis plusieurs années sur le soutien syrien au Hezbollah".
 "Quant à la question de savoir si des Scud ont franchi la frontière du Liban", a-t-il ajouté, il faut continuer à l'"étudier de près".
Les Etats-Unis ont accusé la Syrie la semaine dernière de fournir des missiles Scud au Hezbollah, à la suite de propos du président israélien Shimon Peres sur ce sujet. Israéliens et Américains ont ensuite affirmé ne pas détenir de preuves sur cette livraison.  
 Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avait "regretté" mercredi matin que le département d'Etat ait adopté les accusations israéliennes.

Dr. Arafat Shoukri : « Les conditions sont réunies pour faire de cette flottille un point de rupture »

samedi 24 avril 2010 - 07h:40
Mobilisation internationale pour sauver Gaza de l’asphyxie.
(JPG)
Dr. Arafat Shoukri
Une coalition réunissant de nombreuses organisations se prépare à envoyer, en mai 2010, une flottille de plus de dix bateaux et cargos au secours de Gaza.
Le Dr. Arafat Shoukri, participe à ce spectaculaire convoi maritime avec l’ONG qu’il préside : « l’European Campaign to End the Siege on Gaza ».
Il n’a pas ménagé ses efforts, depuis trois ans, pour conduire des délégations de parlementaires à Gaza afin qu’ils se rendent compte de la gravité de la situation et qu’ils encouragent les États de l’Union Européenne à exiger d’Israël la cessation du blocus inhumain qui étrangle la population de Gaza.
Le Dr. Arafat Shoukri répond ici aux questions de Silvia Cattori.
Silvia Cattori : Quand la « Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza » (ECESG) a-t-elle été créée et pour quelle mission [1] ?
Arafat Shoukri [2] : La « Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza » a été mise sur pied à fin 2007 pour mobiliser la plus grande communauté européenne possible contre le siège de Gaza. Déjà à cette époque, il y a plus de trois ans, le siège étranglait la production et les cultures de la population [de Gaza], et la situation n’a fait qu’empirer depuis lors avec l’attaque israélienne de 2008/2009. Notre mission est de travailler avec les trente ONG qui constituent notre coalition, ainsi qu’avec ceux qui nous soutiennent individuellement, pour briser le siège israélien en intervenant auprès des législateurs européens, au travers des médias, et en fournissant une aide humanitaire à la population de Gaza.
Silvia Cattori : Le 4 avril 2010, les gens qui un peu partout dans le monde s’inquiètent du siège qui asphyxie Gaza, ont appris avec soulagement que l’ONG « Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza » (ECESG), allait prendre la mer dans le cadre d’une nouvelle tentative de forcer le passage [3]. Pourquoi avoir annoncé cette nouvelle depuis Istanbul ?
Arafat Shoukri : Nous avons choisi Istanbul pour annoncer notre dernière - et plus importante - flottille pour briser le siège, à la fois parce que c’est la ville d’un de nos principaux partenaires, IHH (Insani Yardim Vakfi) - qui a conduit l’un des derniers convois à Gaza (en décembre 2009), et parce que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est si courageusement exprimé contre le blocus israélien de Gaza. En dépit des liens étroits de la Turquie avec Israël - ils ont même conduit dans le passé des exercices militaires conjoints - il a courageusement, et sans hésitation, dénoncé l’attaque contre Gaza pour ce qu’elle était : un crime de guerre. L’Occident pourrait s’inspirer de l’exemple de la Turquie.
Silvia Cattori : Ce n’est pas la première participation d’ECESG. N’aviez-vous pas déjà soutenu l’envoi de bateaux par Free Gaza en 2008 ? Qu’est-ce que ce nouveau convoi peut apporter de différent à Gaza ?
Arafat Shoukri : Oui, notre campagne a participé à deux précédentes flottilles. Toutefois, celle-ci sera la plus grande, et l’un de nos co-sponsors, comme nous venons de le dire, est une organisation influente d’un allié d’Israël. Nous espérons également accueillir à bord de nos bateaux un certain nombre de notables, y compris des députés [aux Parlements nationaux] et des députés au Parlement européen. Cela étant, et compte tenu des récentes critiques adressées à Israël pour son comportement agressif - aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, où il poursuit rapidement l’expansion de ses colonies - je crois que cette flottille peut être un réel bélier pour enfoncer le mur du blocus israélien.
Silvia Cattori : Les crimes de guerre commis par Israël lors de son opération « Plomb durci » à Gaza ont été une sorte d’électrochoc pour beaucoup de gens. Il me semble qu’à partir de ce moment, il s’est opéré une jonction dans les pays occidentaux entre deux milieux qui, jusque là, ne travaillaient guère ensemble : d’une part des citoyens européens qui soutenaient la cause palestinienne et d’autre part des citoyens arabes et musulmans de nationalité européenne et des immigrés. Confirmez-vous cette analyse ? Si oui, ne pensez-vous pas qu’il s’agit là d’un tournant important dans le mouvement de soutien à la lutte des Palestiniens pour obtenir leurs droits ?
Arafat Shoukri : Oui, absolument. Attaquer Gaza, d’une manière aussi brutale, a été une grave erreur, à plus d’un titre. Des groupes et des personnes qui ne voyaient pas Israël comme l’oppresseur qu’il est réellement, et qui de ce fait n’étaient pas engagés dans le mouvement anti-apartheid, sont maintenant avec nous. Cela a également rassemblé des groupes disparates qui ne s’étaient pas unis auparavant. Cela pourrait bien s’avérer être la ruine ultime d’Israël.
Silvia Cattori : Pouvez-vous nous donner le nom de quelques personnalités qui participeront à cette audacieuse odyssée en mai ?
Arafat Shoukri : En ce qui concerne les personnalités qui se joindront à nous, nous préférons attendre pour le moment et annoncer leurs noms plus tard.
Silvia Cattori : Tout le monde sait qu’Israël est en guerre contre Gaza et que son projet est de liquider le Hamas et ensuite d’enterrer la cause palestinienne. Votre projet ne peut être que quelque chose de très dérangeant pour ce régime qui violente Gaza et qui ne tolère aucune opposition. Des agents du Mossad sont probablement déjà infiltrés dans ce projet pour tenter de le déstabiliser ; et les services de propagande de l’armée israélienne se préparent sans doute à vous contrer. Depuis l’annonce de ce projet, avez-vous déjà constaté des actes de sabotages ?
Arafat Shoukri : Nous n’avons pas encore vu d’actes de sabotage, mais nos partenaires ont assurément été l’objet de menaces et d’accusations de la part de diverses personnes au sein du gouvernement israélien et des mouvements affiliés d’extrême droite. Et je suis sûr que cela ne fera qu’empirer. Mais nous n’allons pas changer nos plans.
Silvia Cattori : Jusqu’ici rien, ni les fermes condamnations du Premier ministre Erdogan, ni la demande de Barak Obama, n’ont réussi à contraindre Israël à lever le siège. Pensez-vous vraiment que cette flottille, aussi imposante soit-elle, aura des chances de réussir là où les grandes puissances ont par lâcheté échoué ? Et à faire connaître enfin la réalité intolérable imposée par Israël aux Palestiniens ?
Arafat Shoukri : Comme je l’ai déjà dit, une action ou un événement ne sera probablement pas suffisant pour contraindre Israël à se rendre compte que la poursuite du siège n’est pas soutenable. Mais les conditions sont réunies pour faire de cette flottille un « point de rupture ». À chaque flottille que nous parrainons, il devient de plus en plus difficile pour Israël de faire passer comme légitime son oppression des Palestiniens de Gaza.
Silvia Cattori : Lors de sa visite en France, M. Erdogan a donné une grande leçon d’humanité au prétendu « humanitaire » Bernard Kouchner en dénonçant fermement les crimes de l’État israélien [4]. Il a contribué à briser la scandaleuse omerta des démocraties occidentales en précisant qu’Israël - et non l’Iran - est la plus grande menace au Moyen Orient. Cette attitude nouvelle de la Turquie est sans doute un tournant majeur dans l’équilibre géopolitique de la région. A-t-elle un impact sur l’organisation de votre projet ? Pensez-vous qu’elle puisse contribuer à mettre les autres États devant leurs responsabilités ?
Arafat Shoukri : La Turquie, pays à cheval sur le Moyen-Orient et l’Europe, a été le seul allié musulman d’Israël - ce qui signifie que cette relation a fourni à Israël un peu de crédibilité apparente. Toutefois, comme Recep Tayyip Erdogan est de plus en plus critique à l’égard de la politique et des pratiques israéliennes, cette relation tombe en ruine. Et en effet, cela est très important. Le refus du gouvernement turc de faire marche arrière ou de se rétracter, ainsi que la participation à la flottille de la Fondation pour les droits et les libertés humains et l’aide humanitaire (Insani Yardim Vakfi - IHH) [5], pourraient bien représenter une « couverture » permettant à certains autres États de la région de suivre cet exemple.
Silvia Cattori : Comment jugez-vous l’attitude bienveillante de l’Egypte, et aussi de la Jordanie, à l’égard d’Israël ? N’est-il pas intolérable que ces pays participent, par leur soutien contre nature à l’occupant israélien, à l’écrasement du peuple palestinien ?
Arafat Shoukri : Ces pays bénéficient tous deux d’une aide très importante de l’Occident, en particulier des États-Unis. Oui, nous voudrions voir un soutien plus tangible du monde arabe aux Palestiniens, mais nous devons également reconnaître le pouvoir des États-Unis et de l’Europe. Tant qu’ils n’auront pas renoncé à leur exigence de privilégier Israël, leurs pays « satellites » se sentiront dissuadés d’agir comme ils le devraient.
Silvia Cattori : Votre ONG a fait des efforts soutenus pour amener des parlementaires à réagir et à briser le silence qui entoure la situation à Gaza. Ces parlementaires que vous avez accompagné à Gaza, ont-ils rencontré des difficultés pour obtenir de l’Égypte le passage vers Gaza ou éventuellement via Israël ?
Arafat Shoukri : L’entrée par Israël ne nous a pas été autorisée du fait de la position, fortement et ouvertement affirmée, de l’ECESG contre les politiques et les pratiques d’apartheid d’Israël. Quant à l’Égypte, nous avons rencontré quelques difficultés, mais finalement nous avons toujours été autorisés à pénétrer dans la bande de Gaza, et avons également obtenu des réunions avec de hauts responsables gouvernementaux.
Silvia Cattori : Les délégations qui ont visité Gaza ont-elles rencontré les autorités du Hamas ? [6]
Arafat Shoukri : Oui, les délégations de l’ECESG ont rencontré des représentants du Hamas lors de nos visites à Gaza. Quelque soit notre degré d’accord ou de désaccord avec lui, le Hamas est le gouvernement élu, et cela doit être reconnu et respecté. L’autre chose est que le Hamas est une force sur le terrain et, que cela nous plaise ou non, aucune paix ne sera possible dans la région tant qu’il ne sera pas lui aussi à la table des négociations. Mais nous rencontrons également des représentants de la société civile.
Silvia Cattori : La Baronesse Jenny Tonge [7] - que nous avons rencontrée l’an passé après sa visite à Gaza - ne se lasse pas de dénoncer la complicité de nos États, de rappeler qu’il y a là une génération d’enfants qui est en train de subir des dommages irréparables. Pourtant malgré ses efforts la diplomatie de l’Union Européenne n’a pratiquement rien fait pour mettre fin au siège de Gaza. N’est-ce pas inimaginable ?
Arafat Shoukri : Oui, il est très difficile d’essayer d’expliquer aux Palestiniens, en particulier à ceux qui vivent dans la bande de Gaza, pourquoi cela prend si longtemps pour mettre fin au siège et pourquoi la communauté internationale a permis à Israël de violer de manière aussi systématique le droit international. Le pouvoir du lobby pro-israélien aveugle est très fort, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, et en particulier dans des pays comme l’Allemagne, où la culpabilité pour les crimes commis contre les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale subsiste encore et les dissuade de dénoncer Israël. Mais notre mouvement se renforce alors qu’Israël perd de plus en plus le contrôle, et nous allons l’emporter en fin de compte, je n’en doute pas.
Silvia Cattori : Il faut avouer que les Palestiniens ont été malheureusement desservis par ceux-là mêmes qui dans le mouvement de solidarité en occident prétendaient les soutenir. N’est-ce pas votre mission de rétablir quelques vérités ? Ne faut-il pas cesser de protéger les acquis d’Israël obtenus par le vol de la terre palestinienne depuis 1948 ? Ne faut-il pas cesser de tergiverser sur les droits fondamentaux des Palestiniens ? Ne faut-il pas cesser de s’associer à ceux des Palestiniens qui, depuis leur compromission dans les Accords d’Oslo en 1993, aident Israël à liquider les mouvements de résistance à l’occupant ?
Arafat Shoukri : Oui, il est grand temps de cesser de tergiverser, comme si nous ne savions pas ce qu’une paix véritable et juste exige. Il y a longtemps que nous connaissons les paramètres requis, et il y a eu certains dirigeants palestiniens qui n’ont pas agi dans le meilleur intérêt de leur peuple. Mais dans le même temps, nous serons toujours prêts à parler avec des organisations, en particulier influentes, qui se disent intéressées par le dialogue. Bien que cela soit souvent infructueux, nous devons rester ouverts à la possibilité d’un changement.
Silvia Cattori : La société civile palestinienne qui a lancé depuis 2005 la campagne de boycott contre Israël (Palestinian campaign for the academic and cultural boycott of Israel - PACBI), demande de ne pas accepter dans des projets de solidarité des personnes et associations qui ont des positions contraires aux droits fondamentaux des Palestiniens, ce qui paraît la moindre des choses. Toute action ou projet de solidarité qui n’affirme pas son adhésion à ces principes n’est plus crédible. Exigez-vous de toute personne ou association qui participe à vos projets son adhésion aux droits fondamentaux des Palestiniens. Votre ONG a-t-elle pris clairement position sur ces sujets [8] ?
Arafat Shoukri : L’ECESG est très en faveur de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël (BDS) et le respect de ses principes ; tous ceux qui travaillent avec, ou pour nous, doivent partager notre soutien à cette forme de résistance non-violente.
Silvia Cattori : À Jérusalem, Israël se livre à de nouveaux faits accomplis. Que font les musulmans dans le monde pour protester contre les déclarations du Premier ministre Netanyahou qui dit que Jérusalem n’est pas une colonie, mais la capitale éternelle de l’État d’Israël ?
Arafat Shoukri : Les musulmans doivent en permanence améliorer leur capacité à s’unir les uns avec les autres, malgré leurs différences, et protester avec force - mais de façon non-violente - contre la poursuite de la colonisation de Jérusalem par des colons juifs. Mais plus importante encore est la nécessité de tendre la main aux autres races et religions et de les encourager à se joindre à nous. Notre mouvement doit être une « grande maison ».
Silvia Cattori : Israël a demandé à être admis dans le club des nations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Palestinian Boycott National Committee (BNC) [9] a appelé l’OCDE à geler cette demande en faisant valoir qu’Israël est inéligible comme membre aussi longtemps qu’il se comporte en État voyou. Si il est admis cela ce sera une nouvelle défaite pour la justice et une nouvelle preuve que nos démocraties agissent sans foi ni loi. Avez-vous manifesté votre opposition ?
Arafat Shoukri : L’ECESG mène une très dure campagne contre l’acceptation d’Israël au sein de l’OCDE [10], et il a tout à la fois publié un communiqué de presse et distribué une lettre aux députés aux Parlements nationaux et aux députés au Parlement européen affiliés, en les encourageant à prendre contact avec les représentants de leur pays, et en les exhortant à voter « non ».
Silvia Cattori : Je vous remercie infiniment
Notes :
[1] http://savegaza.eu/eng/
[2] Le Dr. Arafat Shoukri, citoyen britannique d’origine palestinienne, est né en Palestine. Il vit au Royaume Uni et est Directeur exécutif du Palestinian Return Centre (PRC) . Il préside également la « Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza » (European Campaign to End the Siege on Gaza). Père de trois enfants, il est docteur en droit international des réfugiés de l’Université de Londres.
[3] Outre l’European Campaign to End the Siege of Gaza, cette coalition inclut l’ONG turque Insani Yardim Vakfi (IHH), la Greek Ship to Gaza campaign, la Swedish Ship to Gaza campaign, le Free Gaza Movement, le California-based Free Palestine Movement.
Concernant le soutien de partis politiques turcs, voir : « Felicity Party Supports Flotilla Campaign ».
[4] Le Premier ministre turc Erdogan a effectué une visite officielle à Paris les 6 et 7 avril 2010, au cours de laquelle il a décrit Israël comme « la principale menace pour la paix au Moyen-Orient ».
[5] Voir : http://www.ihh.org.tr/anasayfa/fr
En décembre 2009, la Fondation pour les droits et les libertés humains et l’aide humanitaires (Insani Yardim Vakfi - IHH) a conduit un convoi terrestre à Gaza qui a apporté des tonnes of d’aide humanitaire et autres fournitures.
[6] Voir : « Gaza : Eyewitness Report - ECESG Delegation - January 2010 »
[7] Voir : http://www.paltelegraph.com/columni...
[8] Voir :
http://www.bdsmovement.net
http://www.pacbi.org
[9] Voir : http://www.bdsmovement.net/?q=node/126
[10] Voir ; « Say ’no’ to Israel joining OECD », savegaza.eu.
24 avril 2010 - Texte original en anglais :
http://www.silviacattori.net/articl...
Traduit de l’anglais par JPH
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8591

Vers un mouvement juif européen pour la paix

samedi 24 avril 2010 - 08h:14
Face au discrédit d’Israël au niveau international, un mouvement sioniste plus présentable que celui organisé autour de la clique à Netanyahu semble vouloir s’organiser en Europe.
La liste des signatures est édifiante quant aux objectifs réels de cette initiative :
procéder à un ravalement de façade tout en maintenant les mêmes objectifs qui sont de déposséder les Palestiniens [rien n’est dit sur la colonisation et le droit au retour des réfugiés palestiniens],
conserver un état sioniste ethniquement nettoyé [la fameuse majorité juive]
masquer les véritables rapports de forces [parler de pressions sur les deux parties est une escroquerie ; faudra-t-il demander comme prochaine concession aux Palestiniens de se coucher sur le sol et de se laisser mourir ?]
(Note de la rédaction)
« L’avenir d’Israël passe nécessairement par l’établissement d’une paix avec le peuple palestinien selon le principe deux peuples, deux Etats. Nous le savons tous, il y a urgence. Bientôt Israël sera confronté à une alternative désastreuse : soit devenir un Etat où les Juifs seraient minoritaires dans leur propre pays ; soit mettre en place un régime qui déshonorerait Israël et le transformerait en une arène de guerre civile ». C’est ce qu’écrivent, dans un « Appel à la raison » qui sera rendu public demain, des « citoyens de pays européens, juifs », attachés à « l’avenir et la sécurité » d’Israël et convaincus que « l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jerusalem-Est sont une erreur politique et une faute morale ».
Plus de cent personnalités, parmi lesquelles, Daniel Cohn-Bendit, Boris Cyrulnik, Etienne Emile Beaulieu, Alain Finkielkraut, Georges Kiejman, Claude Lefort, Bernard-Henri Lévy, Olivier et Pierre Nora, Denis Peschanski, Henri Rousso, Henri Weber, ont déjà signé l’appel.
Les artisans de cette initiative, dont plusieurs sont membres du mouvement « La paix maintenant », estiment que l’Union européenne et les Etats-Unis doivent faire pression sur les deux parties en conflit pour les aider à parvenir à « un règlement raisonnable » et considèrent que « l’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts vitaux de l’Etat d’Israël ». Ils entendent, au-delà de leur appel, créer un mouvement européen capable de faire entendre la voix de la raison à tous.
« Pour nous, dit l’un des initiateurs, Daniel Rachline, il est clair que la solution négociée du problème israélo-palestinien passe par la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat d’Israël et doit reposer sur trois piliers : - le partage de Jerusalem ; - le retrait des territoires occupés ; - l’indemnisation des réfugiés palestiniens. »
Daniel Rachline, comme ses amis, admet avoir été inspiré par l’exemple de « J Street », l’organisation de soutien à Israël créée aux Etats-Unis en 2008, par des juifs progressistes favorables à une solution à deux Etats pour contrer l’American Israel public affairs committee (AIPAC), puissant lobby pro-israélien, aligné sur les positions du Likoud.
« Nous trouvons très encourageant de voir émerger un nouveau mouvement favorable à Israël et favorable à la paix, indique Amy Spitalnick de J Street. Pour notre part, nous sommes une organisation strictement américaine et nous n’avons pas l’intention de travailler au-delà des frontières des Etats-Unis mais nous sommes disposés à œuvrer avec tous ceux, à travers le monde qui veulent faire progresser une solution à deux Etats ainsi que la paix et la sécurité pour Israël et le Moyen-Orient ».
Pour confirmer la dimension européenne de cette initiative et en exposer les objectifs, une première manifestation, organisée par les promoteurs de l’appel aura lieu le 3 mai, au parlement européen à Bruxelles.
Source : http://renebackmann.blogs.nouvelobs.com

Misérable appât

samedi 24 avril 2010 - 08h:19
K. Selim - Le Quotidien d’Oran
Quel est le but de la nouvelle tournée de l’émissaire américain George Mitchell au Proche-Orient, alors qu’Israël répète à qui veut bien l’entendre qu’il n’y aura pas de pause dans la colonisation des territoires occupés et entreprend une des plus vastes opérations d’épuration ethnique de ces dernières années ?
La mission de Mitchell n’est pas destinée à convaincre Israël de changer d’avis mais de l’assurer de l’indéfectible soutien américain à sa « sécurité ». Cela a été dit par l’émissaire américain et on le croit volontiers. La seconde partie de la déclaration de l’émissaire d’Obama est que les Etats-Unis veulent la « création d’un Etat palestinien ».
Peu de gens censés au Proche-Orient prennent au sérieux cette assertion. Il suffit pour s’en rendre compte de voir comment Israël parvient à imposer aux Etats-Unis ses priorités, à savoir bombarder l’Iran et menacer la Syrie. L’entrain dont fait preuve l’administration américaine à satisfaire les désirs israéliens n’a pas d’égal.
A quoi sert donc la nouvelle visite de George Mitchell au Proche-Orient ? A défendre les intérêts d’Israël, assurément ! Et à intimer l’ordre à Mahmoud Abbas d’entrer à nouveau dans le « processus » sans fin de négociation. Le chef de l’Autorité palestinienne, à la légitimité fortement contestée, s’est vu contraint ces dernières semaines, pour des raisons de pudeur élémentaire, de refuser de reprendre les vaines discussions avec Israël.
La nouvelle tournée de Mitchell, représentant d’une administration sans aucun courage vis-à-vis d’Israël et de son puissant lobby, n’a qu’un seul but : dire à M. Mahmoud Abbas que la période de pudeur doit prendre fin. Et bien entendu, il arguera des incitations que les Etats de la région, si peu « modérés » en matière de libre expression de leur population, pour le contraindre à entrer dans un processus destiné à servir d’alibi.
En cas d’agression contre l’Iran - c’est dans l’air -, il vaut mieux donner l’impression aux opinions de la région que les Etats-Unis sont sérieusement engagés dans un processus de solution pour les Palestiniens.
Le plus remarquable est que les Etats arabes à l’alignement sans modération ne sont même pas à même de faire dans la plate « realpolitik » et d’obtenir une quelconque contrepartie à un soutien à une agression contre l’Iran. Au contraire, les Etats-Unis vont sonner la mobilisation pour amener les Etats arabes de la région à voir comme un grandiose « pas en avant » la proposition israélienne de création d’un « Etat palestinien avec des frontières provisoires ».
Voilà le misérable appât qui est offert pour amener Mahmoud Abbas et les autres dirigeants de la région à entrer dans un processus dont l’aspect mystificateur est connu depuis des années. Il ne faut pas être grand stratège pour comprendre que « l’Etat aux frontières provisoires » le restera définitivement et que les policiers de Ramallah seront chargés de veiller à la permanence d’un système d’apartheid soutenu par les démocraties occidentales.
Si M. Abbas entre dans cette énième supercherie, il se transformera définitivement - et pour l’histoire - en prévôt en charge de veiller au silence des bantoustans palestiniens.
24 avril 2010 - Le Quotidien d’Oran - Editorial

La Cisjordanie est le « Lebensraum » d’Israël

dimanche 25 avril 2010 - 06h:38
Khaled Amayreh - Al Ahram
Le dernier projet d’Israël est le nettoyage ethnique sous un autre nom, rapporte Khaled Amayreh depuis Ramallah.
(JPG)
Sionistes fanatiques et voleurs de terres palestiniennes en Cisjordanie sous occupation qu’ils considère comme leur "Lebensraum". Nés à New York, en Lituanie ou ailleurs, ils prétendent dépouiller de leurs terres les légitimes propriétaires palestiniens.
Comme nouvelle mesure provocatrice visant à encore réduire les perspectives pour les Palestiniens et à consolider l’emprise israélienne sur les territoires occupés, Israël a émis de nouveaux décrets militaires qui permettraient à l’armée d’occupation israélienne d’expulser des milliers de Palestiniens de leurs maisons et leurs lieux de résidence en Cisjordanie.
Les nouvelles directives définissent comme « infiltré » tout Palestinien ou non-Palestinien vivant en Cisjordanie sans disposer d’une carte d’identité israélienne ou d’un permis spécial délivré par l’armée israélienne d’occupation.
Ainsi même les Palestiniens nés en Cisjordanie, et qui y ont toujours vécu mais sans être en possession de papiers israéliens, seront considérés comme « des infiltrés » pouvant être expulsés à tout moment.
En outre, selon les nouvelles règles, les contrevenants feront face à une déportation immédiate ou seront condamnés à purger jusqu’à sept ans de prison.
Un article sur ces nouvelles règles dans la presse israélienne de cette semaine, a souligné qu’Israël serait en mesure d’expulser des dizaines de milliers de Palestiniens. Toutefois, l’article n’a pas révélé la destination vers laquelle les déportés potentiels seraient envoyés.
Dans le passé, Israël a déporté de nombreux Palestiniens vers la Jordanie et le Liban. Cependant, les conditions sont aujourd’hui considérablement plus difficiles pour Israël pour procéder de même, étant donné le traité de paix jordano-israélien et la délicate situation à la frontière israélo-libanaise, en particulier depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah [mouvement de la résistance libanaise].
L’ordre militaire, qui est entré en vigueur mardi, ciblera principalement des milliers de Palestiniens originaires de la bande de Gaza et vivant en Cisjordanie.
Il vise également les Palestiniens rapatriés - dont beaucoup sont mariés à des conjoints originaires de Cisjordanie - qui ont regagné les territoires occupés à la suite du processus d’Oslo et de la création de l’Autorité palestinienne [AP].
De plus, il pourrait menacer des militants pacifistes étrangers qui arrivent en Cisjordanie pour témoigner des violations israéliennes du droit international et pour encourager la résistance non-violente contre l’occupation israélienne.
Jusqu’à présent les responsables du gouvernement israélien se sont abstenus de tout commentaire sur les nouvelles règles, qu’il s’agisse de les confirmer ou de nier leur existence. Ce silence, selon l’avis des observateurs, peut être destinés à tester les réactions palestiniennes, arabes et internationales avant d’appliquer les mesures draconiennes sur le terrain.
Comme on pouvait s’y attendre, les nouvelles directives ont été fermement condamnées par les responsables palestiniens et arabes ainsi que par les groupes de défense des droits humains.
Le Hamas, le mouvement palestinien de la résistance islamique, a qualifié la mesure de « continuation des opérations de nettoyage ethnique systématique à l’encontre de notre peuple et qui ont débuté en 1948 ».
« Au moment où les Juifs commémorent l’Holocauste allemand, Israël commet un holocauste silencieux contre le peuple palestinien », a déclaré un porte-parole du Hamas en Cisjordanie - qui ne voulait pas que son identité soit révélée, apparemment par crainte d’être arrêté par les Israéliens ou par le régime de l’AP.
Le Hamas et le Fatah se sont engagés à résister activement à ces nouvelles mesures, disant que refouler les Palestiniens de leur patrie ancestrale revenait à procéder à un « nettoyage ethnique ».
Salam Fayyad, premier ministre de l’AP [de Ramallah] et soutenu par l’Occident, a déclaré que les nouvelles mesures étaient en contradiction avec le droit international ainsi qu’avec les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies qui condamnent les déportations forcées. « Il est clair que ces mesures prises par Israël tentent d’approfondir l’emprise de l’occupation en Cisjordanie et de faciliter les saisies de terres par les Israéliens. »
L’officiel de l’AP, Saeb Ereikat, a qualifié l’initiative israélienne « d’agression contre les Palestiniens et d’affront aux principes les plus fondamentaux des droits de l’homme. Les Palestiniens sont transformés en criminels dans leurs propres demeures. »
Mahmoud Abbas, le président de moins en moins communicatif de l’AP, a jusqu’à présent gardé le silence, sous prétexte de peut-être soulever la question avec la communauté internationale par la voie diplomatique.
L’administration Obama et l’Union européenne n’ont pas réagi aux nouvelles provocations israéliennes en Cisjordanie.
Un porte-parole du gouvernement jordanien a déclaré cette semaine qu’Israël avait assuré la Jordanie que la nouvelle directive n’entrerait pas en vigueur. Toutefois, il n’y a pas eu de confirmation du contenu de la déclaration du porte-parole jordanien, soit par Israël soit par l’Autorité palestinienne.
Le secrétaire général La Ligue arabe, Amr Moussa, a également condamné les nouvelles mesures israéliennes, affirmant « qu’il est difficile d’établir la paix dans la région en raison du comportement d’Israël. Nous rejetons cette mesure et nous demandons à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités. » M. Moussa a indiqué qu’une réunion de la Ligue arabe allait discuter de la situation.
Le mois dernier, la Ligue arabe a tenu une sommet à Syrte, en Libye, qui a porté sur la cause palestinienne et les provocations israéliennes, dont la judaïsation de Jérusalem-Est et l’expansion continue des colonies juives. Mais le résultat de la réunion a été assez unanimement considéré comme médiocre et inefficace, un certain nombre d’alliés régionaux des Etats-Unis faisant pression pour l’adoption par les participants de résolutions très conciliantes qui permettraient la poursuite du « processus de paix » sous la houlette des Etats-Unis.
La très répressive directive israélienne, qui d’après les militants des droits de l’homme, revient à une déclaration de guerre contre le développement démographique palestinien, a aussi été dénoncée par 10 organisations israéliennes de défense des droits civiques et humains. Ces organisations ont exhorté le ministre de la défense Ehud Barak à annuler les nouveaux décrets.
Ces groupes ont estimé que les ordres militaires en question étaient si vagues et si généraux que pratiquement tous les habitants de Cisjordanie étaient potentiellement dans une situation à risque. Ils ont fait valoir que les instructions militaires ne définissaient quels permis étaient nécessaires pour éviter l’expulsion.
Cette nouvelle menace de nettoyage ethnique contre les Palestiniens en Cisjordanie coïncide avec l’anniversaire commémoratif de l’Holocauste en Israël, un rituel annuel destiné à extorquer de la sympathie au reste du monde et surtout à détourner l’attention des crimes israéliens contre les Palestiniens, comme les attaques brutales de l’an passé contre la bande de Gaza.
Certaines critiques d’Israël font la comparaison de l’approche israélienne contre les Palestiniens - dont la politique de déportation - avec la politique de l’Allemagne nazie et au fameux « Lebensraum » [terme allemand pour « espace vital »], une doctrine qui a prévalu en Allemagne au début du 20ème siècle et qui voulait dire que le pays avait besoin de nouvelles terres pour s’y développer, notamment vers l’est.
Cette notion de « Lebensraum » est devenue une motivation importante dans l’agression territoriale allemande après 1937. Israël se réfère de plus en plus à la Cisjordanie, occupée par l’armée israélienne en 1967, comme « Eretz Israël » [la terre d’Israël]. Parfois, le même terme est appliqué à la Jordanie dont certains dirigeants juifs parlent comme de « la terre orientale d’Israël ».
(JPG) * Khaled Amayreh est journaliste palestinien et réside en Cisjordanie sous ocupation
23 avril 2010 - Al-Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2010/994...
Traduction : Naguib
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8595

Lettre à un ami le Jour de l’indépendance d’Israël

dimanche 25 avril 2010 - 06h:10
Michel Warschawski - AIC
Ce soir, tu vas fêter le Jour de l’indépendance de l’Etat d’Israël. Pas moi.
Tu crois probablement que les juifs méritent un Etat, que les survivants de l’Holocauste et leurs enfants ont droit à un foyer sûr qui leur appartienne, et que la Terre d’Israël est l’endroit naturel et légitime pour réaliser cette vision d’un Etat pour les juifs. Comme tu le sais, je suis en désaccord avec toi sur ces deux points : d’abord, je ne soutiens pas les Etats ethniques. Ils créent nécessairement une névrose aiguë et la peur permanente que « l’autre ne vienne contaminer leur pureté » ; ils contiennent en eux quasiment le besoin permanent d’un nettoyage ethnique et de faire naître des guerres pour y parvenir. Ce fut le cas en 1948, l’année que tu célèbres aujourd’hui. En outre, les Etats ethniques, fermés par nature, sont condamnés à la stagnation culturelle, alors que l’évolution culturelle requiert des fenêtres grandes ouvertes et non des châteaux dans lesquels on se barricade.
Ensuite, et malgré le slogan éculé « une terre sans peuple pour un peuple sans terre, » quand le processus de la colonisation en Palestine/Terre d’Israël a commencé, celle-ci était déjà la patrie d’un autre peuple. Les survivants de l’Holocauste méritaient-ils un Etat qui leur appartienne ? Si oui, alors pourquoi aux dépens d’un peuple qui ne porte absolument aucune responsabilité dans le massacre des juifs d’Europe de l’Est ? Un Etat pour les juifs en Bavière ou en Saxe aurait pu être une réponse pour les survivants de l’Holocauste, sans nuire aux droits de Palestiniens innocents et sans les déposséder de leur pays et de leur patrie.
Dit autrement, tu es sioniste, et moi, antisioniste, et même si nous avons pu faire un long chemin ensemble dans la lutte pour une cessation partielle de l’occupation et de l’entreprise coloniale, la différence entre sioniste et antisioniste ne perd rien de sa justesse aujourd’hui, et elle continue d’influer sur les possibilités d’une réelle réconciliation entre les peuples de cette terre. Si tu veux, on peut la formuler ainsi : pendant que tu croies que les problèmes ont commencé en juin 1967, aux lendemains de « la guerre la plus juste de l’histoire de l’humanité », pour moi, le « problème » a commencé au début du siècle précédent, avec le processus de la colonisation juive en Palestine.
J’ai une requête pour toi et tes amis : faites passer quelque chose avant votre bonheur d’aujourd’hui. N’oubliez pas que le motif de vos réjouissances est aussi un motif de deuil pour le peuple de cette terre : les Arabes de Palestine, où qu’ils soient, dans les camps de réfugiés, en exil, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, et aussi dans votre Etat, qui ne peut et ne veut être aussi leur Etat.
Vous aimez fonder vos arguments sur la bible. Moi aussi. Dans le livre des Proverbes, il est écrit : « Ne te réjouis pas quand tombe l’ennemi ». Et dans le Midrash, il est noté que lorsque le peuple d’Israël a traversé la mer Rouge, échappant aux armées du Pharaon, les anges se sont mis tout à coup à chanter. Dieu leur dit : « Ils se noient dans la mer et vous chantez ? ». Je vous en prie. Quand vous célébrez l’indépendance d’Israël, rappelez-vous que tout près de vous, il y a des millions de Palestiniens à ce jour dont le monde a été détruit. Et ils refusent de pardonner, et d’oublier.

19 avril 2010 - AIC - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8596

Pas d’impunité pour la politique israélienne en Palestine !

samedi 24 avril 2010 - 08h:02
Congrès FIOM-CGIL *
XXVeme CONGRES NATIONAL FIOM-CGIL
Droits de l’Homme et loi internationale pour tous :
Pas d’impunité pour la politique israélienne en Palestine !
(JPG)
Italie : manifestation syndicale
L’occupation israélienne des territoires palestiniens, commencée il y a plus de 40 ans, l’expansion continuelle des colonies illégales dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem Est, et l’embargo de Gaza commencé en 2007 et poursuivi après l’attaque militaire qui a tué 1400 Palestiniens, tout cela doit cesser.
Toutes les actions susnommées font partie d’une politique qui viole en permanence la loi internationale, et qui bénéficie d’une impunité injustifiée et injustifiable. Tous les droits humains sont niés : des droits économiques et sociaux aux droits civiques et politiques. Le Mur/Barrière, qui atteindra 750 km, les 600 checkpoints et barrières militaires, l’exclusion d’usage de nombreuses routes - réservées aux seuls Israéliens - ne restreignent pas seulement la liberté de mouvement des Palestiniens, mais expriment aussi un nouveau système d’apartheid (ségrégation raciale)
Le ‘Tribunal Russel sur la Palestine’, concernant les « responsabilités européennes » (Barcelone, mars 2010), demande que l’UE et chacun de ses Etats membres « imposent à Israel les sanctions nécessaires pour mettre fin à l’impunité, via des mesures diplomatiques, commerciales et culturelles ».
Le rapport Goldstone, accrédité par l’ONU et aussi reconnu par un vote du parlement européen, demande que l’impunité de la politique israélienne finisse, car il fournit des preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrée par l’IDF pendant l’attaque contre Gaza.
Sur la base de ces considérations, le XXVeme congrès national de la FIOM [Federazione Impiegati Operai Metallurgici], tout en exprimant sa complète solidarité avec les comités populaires palestiniens pour la résistance non-violente contre le mur, l’occupation et la colonisation, et avec toutes les actions prises dans cette direction par les mouvements pacifistes israéliens, croit qu’il est essentiel de forger une étape plus forte et nouvelle de solidarité avec le peuple palestinien et de mettre à l’impunité israélienne, par :
-  La pression sur le gouvernement italien pour qu’il agisse par la suspension des accords commerciaux (ainsi qu’au niveau européen) contenant des conditions privilégiées pour Israël ; la révocation de l’accord italo-israélien de coopération technologique et militaire ;
-  Toutes les actions possibles au sein de la campagne internationale BDS (boycott, désinvestissement et de sanctions) lancée par les associations palestiniennes, y compris les syndicats, en définissant judicieusement les formes [d’action] et les objectifs efficaces ;
-  L’envoi de délégations en Palestine et en Israël, pour entraîner une connaissance directe de la situation, et soutenir et renforcer les liens d’amitié et de solidarité avec les mouvements palestiniens et israéliens de résistance non-violente et de paix.
Approuvé par vote :
504 pour, 3 contre, 117 abstentions.
* La FIOM-CGIL est la principale organisation syndicale de la mécanique et métallurgie en Italie.
Montesilvano, 16 avril 2010
Traduction de l’anglais : Jean-Pierre Bouché
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8592

Israël/Palestine : “pourquoi nous avons échoué”

publié le samedi 24 avril 2010
Gilles Paris

 
Exercice d’introspection passionnant [en anglais] sur le site de Foreign Policy qui donne la parole à des acteurs passés et actuels, américains, israéliens et palestiniens du processus de paix éponyme. Pour leur demander ce qu’ils ont appris et ce qu’ils recommanderaient.
Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité intérieur de Jimmy Carter : “Trop souvent, l’engagement américain a été plus rhétorique que réel”.
Saëb Erekat, chef des négociateurs palestiniens : “j’ai cru que je comprenais les Israéliens”.
Michael Oren, ambassadeur israélien à Washington : “il est erroné de parler de conflit israélo-arabe, la plus grande menace est l’Iran”.
Yossi Beilin, ancien négociateur israélien d’Oslo : “j’ai sous-estimé les minorités prêtes à payer un prix élevé pour faire échouer le processus“.
James Wolfensohn ancien émissaire du Quartet : “j’ai cru qu’on pouvait régler le problème”.
Robert Malley, ancien conseiller de Bill Clinton : “la solution des deux Etats apparaît aujourd’hui plus comme une priorité israélienne que palestinienne”.
Gamal Helal, chef des traducteurs américains : “il n’y a pas d’ambiguïté constructive, l’ambiguïté ne peut être que destructrice”.
Dov Weisglass, ancien conseiller d’Ariel Sharon : “le conflit est plus compliqué aujourd’hui qu’il y a deux ans”.
On retiendra enfin la formule d’Anthony Zinni, “marine” du Centcom expert en matière de Proche-Orient (il fut l’un des plus lucides sur l’Irak) envoyé au feu pour une improbable médiation, fin 2001, au paroxysme de l’affrontement entre Ariel Sharon et Yasser Arafat, enfermé à Ramallah :
“Nous devrions prendre conscience de ce qui ne fonctionne pas : les sommets, les accords de principe, les envoyés spéciaux, les plans américains. Pratiquement toutes les composantes de notre approche ont échoué. Alors, pourquoi continuer à les répéter ?“
De quels outils la diplomatie pourrait-elle alors jouer ?
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

Un blessé gravement touché à la tête à Bil’in lors de la manifestation de clôture de la Conférence

publié le samedi 24 avril 2010
Comité populaire et vidéo

 
Bil’in a clôturé la 5ème conférence internationale par une manifestation de masse contre le mur d’ apartheid vendredi 23 avril. .
 Parmi les manifestants, l’ancienne vice-présidente du parlement européen, Luisa Morgantini ; Mustafa Al Barghouti, député palestinien, ancien candidat à l’élection présidentielle et Hisham Abu Raya, membre du Front populaire pour la Libération de la Palestine. Le commissaire européen pour la Paix au Moyen-Orient , Mark Otti, était aussi présent de même que Thierry Vallat, observateur de l’UE.    Les soldats israéliens ont utilisé contre les manifestants des armes qu’ils utilisent rarement, dont des balles-éponges et des grenades fumigènes, en plus des habituelles balles en caoutchouc et grenades lacrymogènes. Le blessé le plus sérieusement atteint est Imad Zorqa, 43 ans , de Yaffa, qui a reçu une grenade de gaz à la tête et est actuellement hospitalisé (à l’hôpital Shaikh Zaid) à Ramallah.   On compte de nombreux autres blessés dont un militant italien de 30 ans, Simon, blessé d’une balle dans la main ; un cameraman de 34 ans, Abbas Al-momani, blessé à la jambe ; le photographe du Comité populaire, Haitham Al Khatib, 34 ans, aussi blessé à la jambe ; Um Samarah, 48 ans, blessée au dos ; Majd, 22 ans, blessée à la jambe ; et Dor, 27 ans, blessé à la jambe.
Un journaliste, Mohib Al Burgagothi, un militant américain et trois militants israéliens ont été arrêtés.
 La conférence de Bil’in, commencée le 21 avril, s’est tenue en présence d’au moins une vingtaine de diplomates internationaux et arabes dont Luisa Morgantini et Thierry Vallat . De plus, le Premier ministre palestinien, Salaam Fayad, et plusieurs membres du Conseil Législatif palestinien étaient également présents.
Des militants internationaux venus de France, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, d’Irlande, du Royaume-Uni, de Grèce, de Suisse, des Etats-Unis, des Pays-Bas et d’Israël ont participé à la conférence.
La conférence s’est conclue par un discours de l’ancienne vice- présidente du Parlement européen,, Luisa Morgantini, qui a réitéré l’espoir que la résistance populaire permette de mettre fin à l’ oppression et au vol de la terre [palestinienne].   pour davantage d’ information :
Dr. Rateb Abu Rahmah
membre du Comité populaire contre le Mur et les Colonies de Bil’in
saborahmeh42@yahoo.com  
tel : 00 972 597117673

Epuration ethnique en Palestine

publié le samedi 24 avril 2010
Marc Prunier

 
Depuis le 13 avril, l’application d’un décret militaire permet à l’occupant israélien d’expulser des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie.
Cette réglementation reprend la définition élaborée en 1969 du terme «  agent infiltré  » et la pousse à l’extrême, puisque le terme s’appliquait initialement aux personnes entrant illégalement en Israël, mais en provenance de pays alors classés comme ennemis  : Jordanie, Égypte, Liban et Syrie.
Aujourd’hui sont considérés comme «  agents infiltrés  » tout Palestinien dont la famille est originaire de Gaza, tout conjoint né à l’étranger, tout Palestinien ayant séjourné plusieurs années à l’étranger, enfin toute personne n’ayant pas reçu l’aval de «  l’administration civile israélienne  » pour obtenir une pièce d’identité ou un titre de séjour lui permettant de résider en Cisjordanie.
Derrière l’appellation «  administration civile  » se trouve un département de l’armée chapeauté par le bureau «  du conseiller juridique de l’armée israélienne  » qui règne sur la Cisjordanie.
La qualification «  d’agent infiltré  » dépendra de l’appréciation du commandement de l’armée d’occupation sur le terrain. Une personne est soupçonnée d’être «  un agent infiltré  » si elle est dans un endroit donné sans document ou permis attestant qu’elle a le droit de s’y trouver. Un tel document, dit la loi, doit être délivré par le commandant en chef des forces israéliennes en Cisjordanie ou de son représentant. Les personnes suspectées pourront être condamnées à des peines de prison d’une durée de sept ans maximum. Les individus capables de prouver qu’ils sont entrés légalement en Cisjordanie mais qui n’ont pas les papiers nécessaires pour y rester seront aussi jugés et condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans.
Le commandant du secteur pourra exiger que «  l’agent infiltré  » règle les frais de sa propre détention, garde et expulsion, dans la limite de 7 500 shekels (1 500 euros).
Il va sans dire que ces ordres ne concernent pas les centaines de milliers de colons juifs illégaux qui vivent sur les terrains volés en Cisjordanie et Jérusalem.
Obnubilées par la démographie, les autorités d’occupation inventent sans cesse de nouvelles règles afin d’expulser le maximum de non-juifs de la terre de Palestine. La construction permanente dans les colonies, l’expulsion des arabes de Jérusalem s’inscrit dans la continuité de 1948  : expulser de leur terre des milliers de Palestiniens afin qu’ils ne puissent devenir démographiquement majoritaires sur l’ensemble de la Palestine historique.
Nul n’est besoin de psalmodier «  la communauté internationale doit...  », cette même communauté internationale bien discrète sur ce déni de justice qui bafoue ses propres «  lois et conventions  ». Plus que jamais, le NPA s’inscrit dans la campagne unitaire Boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël, pour que justice soit rendue au peuple palestinien.

Abbas pour un dialogue entre organisations palestiniennes et israéliennes

25/04/2010


"Nous sommes prêts à entamer un dialogue responsable, car nous savons que la grande majorité des Palestiniens et des Israéliens veulent une paix véritable", affirme Abbas. / AFP
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé samedi à un "dialogue politique ouvert" entre organisations et groupes politiques palestiniens et israéliens ainsi qu'avec des organisations juives de par le monde.
"J'appelle à un dialogue politique ouvert entre les forces politiques palestiniennes et israéliennes, et nous sommes prêts à l'entamer, sans exception" a déclaré le président Abbas.
Un tel dialogue se ferait selon lui sur la base d'une acceptation par les deux parties d'une solution du conflit israélo-palestinien fondée sur la création d'un État palestinien vivant aux côtés d'Israël.
Il s'est dit également en faveur d'un tel dialogue, direct, avec les organisations juives du monde, lors d'une allocution devant des responsables de son parti, le Fateh.
"Nous sommes prêts à entamer un dialogue responsable, car nous savons que 84% des Israéliens souhaitent la paix (...), et que la grande majorité des Palestiniens et des Israéliens veulent une paix véritable", a souligné M. Abbas.
L'appel du président Abbas survient alors qu'il refuse d'engager des pourparlers directs avec Israël tant que l'État hébreu n'aura pas décidé d'un gel complet de la colonisation.

Israël s'entête : La Syrie a bien livré des Scud au Hezbollah

25/04/2010

"L'Égypte se tient aux côtés du Liban dans toute circonstance et face à toutes les menaces", a assuré le chef de la diplomatie égyptienne à Beyrouth./Photo Dalati et Nohra.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak est revenu à la charge hier pour accuser la Syrie d'avoir fourni des missiles Scud au Hezbollah affirmant que ceci est de nature à rompre l'équilibre de forces dans la région qui est désormais, selon lui, menacée. Cependant, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Ahmad Aboul Gheit, l'Égypte a qualifié ces assertions de "ridicules". Pour sa part, le commandant en chef de l'armée libanaise a catégoriquement démenti l'existence de telles fusées aux mains du Hezb. Ehud Barak, lors d'une interview à la radio israélienne, a assuré que l'État hébreu considère avec gravité la livraison d'armes au Hezbollah, dont des missiles Scud, assurant cependant que son pays n'a aucune intention de lancer une nouvelle offensive à la frontière avec le Liban. D'un autre côté, le chef de la diplomatie égyptienne, en visite éclair samedi à Beyrouth, a jugé "ridicules" les inquiétudes exprimées par Israël et les États-Unis sur un transfert présumé par la Syrie de missiles Scud au Hezbollah.

"Ces allégations sont des mensonges et sont ridicules", a déclaré le ministre égyptien devant les journalistes à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth. "L'Égypte se tient aux côtés du Liban dans toute circonstance et face à toutes les menaces", a-t-il ajouté. Le ministre égyptien a eu des entretiens avec le Premier ministre Saad Hariri, le président de la Chambre, Nabih Berry, le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, ainsi qu'avec un certain nombre de personnalités politiques.
Par ailleurs, le commandant en chef de l'armée s'est dit convaincu qu'aucun Scud n'a pu entrer dans le pays, écartant les rumeurs de livraison de ce type de missiles par la Syrie au Hezbollah. Le général Jean Kahwaji a estimé qu'il est impossible que des armements de cette catégorie aient pu être introduits au Liban sans être repérés. Cité par le quotidien an-Nahar, il a expliqué que les missiles Scud ne sont pas aussi facilement transportables que les roquettes Katioucha. "Les opérations de transport ne sont pas une partie de plaisir, c'est une opération d'envergure. Je suis convaincu qu'il n'y a pas de Scud au Liban et que toutes les discussions sur cette question sont politiques", a-t-il déclaré. "Les missiles Scud ne sont pas comme les Katioucha que l'on peut transporter sur l'épaule et transférer d'un endroit à l'autre. Ces missiles mesurent 30 mètres, elles sont embarqués sur des véhicules imposants et il faut 40 minutes pour préparer leur lancement", a expliqué Kahwaji. Il a ajouté qu'Israël est en mesure de lancer un conflit à tout moment, reconnaissant toutefois que "les informations disponibles ne pointent pas vers une guerre dans un avenir proche. Il n'y a pas de motifs exigeant une guerre et le Sud est totalement calme".
Le chef de la Finul a confirmé cette position en affirmant ne pas avoir vu de missiles Scud dans le sud du pays. "Nos troupes n'ont pas vu de missiles Scud ou d'autres missiles. Je suis certain qu'il n'y a pas de missiles dans la zone d'opération de la Finul", a assuré le général Alberto Asarta Cuevas, cité par le quotidien as-Safir.

Les forces occupantes rasent des terres agricoles à Bethléem

[ 24/04/2010 - 12:45 ]
Bethléem – CPI

Des sources locales ont dit que les bulldozers militaires sionistes ont rasé des terres agricoles dans le village de Walja, au nord de Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée.
Les sources ont ajouté qu'un grand nombre de soldats sionistes accompagnés par des bulldozers militaires ont envahi, le jeudi dernier, la région de Natoufe dans le village de Walja, en rasant de grandes surfaces des terres agricoles à l'entrée Est du village.

Plusieurs raisons pour qu’une guerre se déclenche après les fêtes de la création d’"Israël"

[ 25/04/2010 - 03:32 ]
Palestine – CPI

Ces jours-ci, beaucoup de déclarations, beaucoup de manifestations inquiétantes dans la politique israélienne et les développements régionaux sont des signes alarmants d’une nouvelle guerre entre "Israël" et certains de ses voisins.
Il y a l’avertissement d’Abdallah, le roi de Jordanie, d’une guerre régionale qui pourrait se déclencher en juillet prochain, après le jour de l’indépendance. Mais "Israël" doit mieux écouter l’inquiétude des amis.
Le monarque jordanien rejoint un bon nombre de dirigeants du monde arabe et de l’autorité palestinienne qui craignent une nouvelle explosion dans la région, en particulier en Cisjordanie, ou entre "Israël" et le Hezbollah. Il s’agirait probablement d’une troisième Intifada, non par un déclenchement populaire spontané, mais comme une réponse à une pression extérieure.
Nous devons croire qu’Abdallah n’est pas concerné par un tel affrontement. Cependant, il y en a d’autres qui le veulent. Il y a un mois de cela, des responsables du Fatah et du Hamas ont échoué à mettre en feu la ville d'Al-Quds autour de l’inauguration de la synagogue Al-Kharab (la Ruine), dans le quartier juif. Et le chef du Hamas Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a appelé à une escalade en Cisjordanie.
Dans une interview donnée au journal Chicago Tribune, Abdallah a expliqué que la Ligue Arabe se réunira en juillet afin d’étudier l’initiative de paix arabe. Mais s’il n’y a pas une avancée dans les relations entre "Israël" et l’autorité, dit Abdallah, il sera difficile pour les pays arabes modérés de défendre leur attachement à cette initiative.
Le roi a-t-il pesé ses mots quand il a parlé ainsi ? Que se passera-t-il sinon ? Les dirigeants iront jusqu’à encourager les Palestiniens de Cisjordanie à sortir pour manifester, en leur promettant un soutien sans faille.
Il y a également le président du cabinet de l’autorité Salam Fayyad, qui est une personne modérée. Il a décidé que les préparations pour l’installation d’un Etat palestinien doivent prendre fin avant août 2011. Sinon, qu’est-ce qu’il y aura ? Une déclaration de l’Etat ? Ou un affrontement avec "Israël" ? Les Palestiniens, comme le roi Abdallah, attendent-ils du président des Etats-Unis Obama une nouvelle initiative imposée aux deux parties ?
Le roi jordanien a aussi dit qu’il y a de gens au Liban qui croient que la guerre est sûrement à venir. Et à Washington, ces jours-ci, on croit que la Syrie a fourni au Hezbollah des missiles Scud.
En même temps, a été publié par le ministère américain de la défense un rapport détaillant les aides militaires faites par l’Iran au Hezbollah. Ce parti possède plus d’armes qu’avant la guerre de 2006.
Les frontières d’"Israël" sont relativement calmes ; toutefois, la réalité de la région se complique de plus en plus.
Le lien entre la monté de la force militaire de l’Iran, de la Syrie et des organisations palestiniennes et la paralysie politique du gouvernement de Netanyahu et la crise avec les Etats-Unis, tout cela n’est pas de bonne augure.
Et les derniers discours n’ont pu renforcer les esprits. Le président de l’Etat Peres a envoyé des menaces, tout en vantant les capacités d’"Israël" face à l’Iran. Le président de la Knesset Robi Riflin ne veut s’excuser de la libération de la ville d'Al-Quds.
On sait que lorsqu’il n’y a rien dans le domaine de la politique avec les Palestiniens et les Syriens, il ne sera pas impossible de s’occuper du domaine militaire. Enfin, "Israël" a plusieurs raisons de s’inquiéter au début de la soixante-troisième année de sa création.
Article écrit par Amous Harïl Wafi Yskharof, dans le journal hébreu Haaretz Le 21 avril 2010 Traduit et résumé par notre Centre Palestinien d’Information (CPI)

Réconciliation ou ou coordination sécuritaire, Abbas doit choisir

[ 24/04/2010 - 19:09 ]
Naplouse – CPI

Le professeur des sciences politiques à l'université nationale de Najah, à Naplouse, Dr. Abdel-Sattar Qassem, a affirmé que l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le mouvement du Fatah ne voient pas aux raisons des désaccords en parlant superficiellement du consensus national.
Il a déclaré que le discours prononcé, aujourd'hui samedi 24/4, par Abbas ne représente pas un discours présidentiel.
Dans une déclaration de presse spéciale au centre palestinien d'information, Qassem a dit, le samedi, que la réconciliation sera réalisée spontanément si l'on traitera les principales raisons des désaccords, en soulignant qu'on a signé l'entente en 2005, au Caire, et 2007 à la Macque, sans trouver des solutions aux raisons des désaccords.
L'analyste politicien s'est adressé à Abbas en disant : "Oh! Abou Mazen comment veux-tu une réconciliation et une coordination sécuritaire avec l'occupation en même temps? Cela est impossible, alors que la feuille égyptienne ne peut pas être la base du consensus national.
La signature de la feuille égyptienne va minimiser les tensions durant l'étape prochaine seulement, mais son contenu approfondi les accords à cause de la reconnaissance de l'entité sioniste et des conditions sévères et injustes du Quartet international.

Des alertes d'une catastrophe humaine après la fermeture du passage de Rafah

[ 24/04/2010 - 18:45 ]
Gaza – CPI

Le département des passages et frontières au gouvernement palestinien a mis en garde contre une catastrophe humaine qui va frapper la Bande de Gaza à cause de la continuation de la fermeture du passage frontalier de Rafah sur les frontières palestino-égyptiennes.
Il a appelé à la nécessité du travail sérieux pour trouver une solution à ce problème.
Dans un communiqué publié, le samedi 24/4, le département a déclaré qu'il contacte plusieurs côtés internationaux comme l'ONU et le comité international de la Croix-Rouge dans le but de faciliter le passage des malades.
Il a appelé le côté égyptien à éviter les cas humains lors des désaccords politiques, en affirmant que le voyage des malades représente une priorité principale, notamment les personnes qui ne peuvent pas attendre à cause de la détérioration de leur état de santé.
On souligne que les autorités égyptiennes ont fermé le passage depuis  mi-juin 2007, en renforçant le blocus sioniste très sévère imposé injustement contre la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans consécutifs.

Six Palestiniens blessés par les tirs des forces occupantes à l'est d'al Maghazi

[ 24/04/2010 - 17:13 ]
Gaza – CPI

Six Palestiniens ont été blessés, le samedi à midi 24/4, par les tirs des forces de l'occupation qui ont attaqué les participants dans une marche pour protester contre la région isolante, à l'est du camp d'al Maghazi, au milieu de la Bande de Gaza.
Le directeur des urgences et des secours au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein a dit dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, que les forces occupantes ont ouvert le feu directement sur les manifestants, en blessant six personnes, dont un état grave et qui ont été emmenés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa.
Des témoins oculaires ont affirmé que des forces occupantes installées dans les tours militaires ont ouvert le feu sur les Palestiniens qui manifestaient contre les tentatives sionistes de créer une région isolante, à l'est d'al Maghazi, en faisant plusieurs blessés.
Notons que les Palestiniens organisent des marches continuelles pour protester contre la région isolante imposée par l'occupation sur les frontières entre la Bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés en 1948.

L'occupation décide de démolir deux maisons palestiniennes à Naplouse

[ 24/04/2010 - 17:19 ]
Naplouse – CPI

Les forces de l'occupation ont envahi, le samedi matin 24/4, la région de Tana, à l'Est de Naplouse, et ont informé deux familles de la décision pour démolir leurs maisons dans 48 heures.
Les habitants de la région de Tana ont dit que des dizaines de blindés militaires sionistes ont envahi, ce matin, la maison de la famille de Chaher Hanani et Assaâd Hanani en leurs présentant des décisions pour démolir leurs maisons durant les 48 heures prochaines.
Les forces occupantes avaient démoli dernièrement des dizaines de maisons, ainsi que l'école de cette région, sous prétexte de la construction sans permission, en annonçant que cette région est une zone militaire fermée, et qui témoigne des entraînements continuels des soldats sionistes.

20 captives et captifs isolés dans des cellules individuelles pareilles à des tombes

[ 24/04/2010 - 15:29 ]
Ramallah - CPI.

Le centre palestinien pour les études des captifs a affirmé que plus de 20 captives et captifs souffrent énormément dans les prisons sionistes, et sont isolés par les autorités occupantes, sous des prétextes futiles, dans des cellules individuelles où ils ne peuvent pas voir le soleil, dans le cadre de leur politique pour punir les détenus palestiniens.
Le directeur du centre palestinien, Raafat Hamdouna, a souligné que les cellules individuelles sionistes ressemblent à des tombes sombres et que les conditions très pires, les tortures et les pratiques criminelles des soldats et geôliers sionistes dans plusieurs prisons sionistes menacent la vie de plus de 20 captives et captifs, dont la captive Wafaa Al Besse, de la ville de Gaza qui est isolée dans une cellule individuelle de la prison de Ramlah.
Le directeur du centre a appelé les institutions, les organisations des droits de l’homme et les côtés qui s’occupent des affaires des captifs au monde à intervenir immédiatement pour sauver les captives et captifs palestiniens et démasquer l’aspect terroriste, criminel et raciste des autorités occupantes israéliennes qui prétendent respecter la démocratie et les droits de l’homme.