dimanche 27 avril 2014

Netanyahu: pas de pourparlers de paix tant que le Hamas ne reconnaît pas Israël

AFP
Israël ne négociera pas la paix avec le nouveau gouvernement palestinien tant que le Hamas ne déclarera pas reconnaître l'Etat hébreu, a affirmé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Celui-ci a dit dans une interview sur CNN que le mieux pour que des pourparlers de paix reprennent serait que le président palestinien Mahmoud Abbas renonce à l'alliance avec le Hamas, le mouvement islamiste qui appelle à la destruction d'Israël. A défaut, une reconnaissance publique par le Hamas de l'Etat d'Israël pourrait ramener l'Etat juif à la table des négociations.
"Soit le Hamas renonce à la destruction d'Israël, adopte le chemin de la paix et dénonce la terreur, soit le président Abbas renonce au Hamas", a déclaré M. Netanyahu.
"Si l'un de ces deux événements se produisait, nous pourrions revenir à la table des négociations. J'espère qu'il renoncera à son alliance avec le Hamas et qu'il reviendra à la table des négociations, la balle est dans son camp", a ajouté le Premier ministre israélien.
Mercredi un accord palestinien de réconciliation signé à Gaza entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas islamiste prévoit la formation d'un gouvernement de "consensus national" et la tenue d'élections à la fin de l'année.
Dès l'annonce de cet accord, M. Netanyahu a suspendu les négociations en vue d'un accord de paix, qui avaient repris l'été dernier à l'initiative du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Samedi, Mahmoud Abbas a promis que le futur gouvernement d'union nationale palestinien composé de personnalités indépendantes, en accord avec le Hamas, rejetterait la violence, afin de rassurer la communauté internationale sur sa volonté de paix avec Israël.
Autre signe de bonne volonté du président palestinien, celui-ci a condamné dimanche la Shoah, "le crime le plus odieux qui soit survenu contre l'humanité pendant l'ère moderne", sa condamnation la plus forte du génocide juif à ce jour. Il a aussi appelé le gouvernement israélien à conclure une paix "juste" avec les Palestiniens.
M. Netanyahu, qui dit avoir été "choqué" à l'annonce de l'alliance entre l'OLP et le Hamas, a toutefois tenu à tempérer l'importance des dernières déclarations de M. Abbas, dans une autre interview à la chaîne CBS.
"Il a fait un grand pas en arrière, s'est éloigné de la paix en se rapprochant du Hamas qui appelle à l'extermination des Juifs dans le monde entier, donc vous savez, vous pouvez dire des choses gentilles, et même des choses importantes à propos de l'Holocauste, mais vous ne pouvez pas vous allier avec ceux qui nient l'existence de l'Holocauste et qui appellent à en commettre un autre", a-t-il déclaré.
Malgré la position ferme de Benjamin Netanyahu, son cabinet apparaît divisé face à ces derniers développements. Ainsi, la ministre de la Justice Tzipi Livni, principale diplomate en charge des négociations de paix avec les Palestiniens, a estimé qu'il était important d'attendre de voir quel visage le futur gouvernement d'union palestinien allait présenter.

Israël confirme l'abandon du processus de paix

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réaffirmé aujourd'hui que son gouvernement ne prendra pas part au processus de paix avec un gouvernement palestinien soutenu par le Hamas.
Dans un interview à CNN, le premier ministre a également déclaré que Mahmoud Abbas ne peut pas dénoncer l'Holocauste comme "le crime le plus odieux" alors qu'il fait alliance avec le Hamas.

Marwan Barghouti parle de l’imposture des pourparlers de paix

dimanche 27 avril 2014 - 07h:22
Stephen Lendman
En mai 2004, Marwan Barghouti a été illégalement condamné pour son implication dans des attaques terroristes ayant fait cinq morts. Un panel de trois juges a reconnu qu’il n’était pas impliqué. Néanmoins quelques semaines plus tard, il a eu cinq sentences, plus 40 années d’emprisonnement. C’est un prisonnier d’opinion.
JPEG - 35 koMarwan Barghouti, "le Mandela palestinien", dirigeant du Fatah, est toujours très populaire auprès d’une majorité de Palestiniens (Getty)
Il se définit lui-même comme « un dirigeant politique, un membre du Conseil Législatif Palestinien, élu par mon peuple. Israël n’a aucun droit de me mettre en examen, de m’accuser ni de me juger. C’est une violation du droit international. J’ai le droit (légal) de résister à l’occupation ».
En octobre 2002, il a accusé "l’État d’Israël d’être directement et indirectement responsable, pour avoir commis des actes spécifiques de génocide, de nettoyage ethnique, notamment d’avoir déraciné des Palestiniens par des attaques militaires, des arrestations arbitraires et des incarcération illégales, des détentions administratives, des attaques contre des femmes, des enfants et des personnes âgées, des destructions systématiques et injustifiées de propriétés et de maisons ainsi que l’expropriation et la spoliation systématique …"  
 Il y incluait de nombreux autres crimes. Il accusait Israël d’imposer délibérément des conditions de vie inhumaines. Il est resté en prison. Il a été interviewé le 15 avril dernier et a commenté l’imposture des pourparlers de paix. Il avait encore beaucoup de choses à dire.
L’universitaire Adnan Abu Amer l’a interrogé en arabe
Les négociations Israël/Palestine ont commencé en juillet dernier. Elles étaient mortes avant de commencer. Elles n’ont abouti nulle part. Israël exige tout à sa façon, il n’offre rien en retour. Les pourparlers ne servent à rien. Comme convenu, la date butoir du 29 avril approche. Abbas est un collaborateur israélien de longue date. Il a accepté de manière irresponsable de prolonger les négociations.
Il a dit "pour la fin de l’année - peut-être bien en 2015. En retour, il demande des concessions trop mineures pour compter.
Pourquoi ? Il faudra qu’il s’explique. Le 18 avril Ma’an News titrait : « Aucune percée dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens. Précisant : le 17 avril, cinq heures de « discussions très difficiles » n’ont pas débouché sur un accord. Une source palestinienne non nommée a dit : « Le fossé (entre les deux parties) est toujours très large. Il n’y a eu aucune avancée ».
Le vendredi, le négociateur américain Martin Indyk a rencontré tour à tour chacune des parties. Rien n’a réussi.
Le commentateur israélien Nahum Barnea a comparé les 9 mois de pourparlers à de la « torture mutuelle » prolongée. Il a dit : « Kerry les a laissés aller comme un joueur de casino, qui insiste à remettre son argent sur la roulette, dans l’espoir que la roue finira par s’arrêter sur son numéro. Il a cru qu’il parviendrait à un accord de paix. Ensuite il s’est limité à un accord-cadre. Ensuite il s’est encore davantage limité, avec une proposition américaine pour un accord-cadre. Puis juste à des idées. Finalement, tout le prestige des Etats-Unis a été investi dans un accord marginal, contestable, qui ne fera que prolonger la torture mutuelle ».
Il convient de répéter ce que soulignaient des articles précédents. Les chances de parvenir à un accord juste et équitable sont virtuellement nulles. Prolonger les pourparlers ne sert à rien. Les multiples sessions précédentes n’ont abouti à rien. N’attendez pas qu’il en soit autrement cette fois-ci.
Barghouti a des choses à dire.
C’est ce qu’il a fait depuis sa prison. En mai 2002 il a été kidnappé, dit-il. Cet enlèvement succédait à différentes tentatives manquées d’Israël pour le tuer. Trois mois d’instruction épuisante ont suivi. Il a passé plusieurs années à l’isolement. Sa cellule faisait 2 mètres de long sur 1,5 mètre de large. Cafards, rats et moustiques l’infestaient. Il n’existait aucune ventilation.
« J’étais complètement isolé du monde » dit-il. Il a eu 6 livres tous les 6 mois. C’est la Croix Rouge Internationale qui avait pu les lui fournir. En prison il a appris l’hébreu.
Il dit la situation palestinienne « de plus en plus difficile ». Israël « bloque » les efforts de paix. La dureté de l’occupation persiste. Les Israéliens ont à nouveau élu un gouvernement pas du tout disposé à mettre fin à l’occupation et aux colonies, ni à faire la paix avec les Palestiniens.
Il blâme le Fatah de ne pas se réconcilier avec le Hamas. Cet échec complique la scène palestinienne. Il soutient l’unité nationale : parvenir à l’unité nationale constitue la loi de la victoire des mouvements de libération nationale pour les peuples opprimés. La réconciliation est un pré-requis pour l’unité du peuple et l’établissement d’un Etat.
Il est confiant : un jour, l’unité et la réconciliation auront lieu. Les Palestiniens triompheront.
Les pourparlers de paix actuels sont vains. Ils ont échoué parce qu’Israël donne priorité à la violence, à l’instabilité et à la dominance.
Il veut que la Palestine soit membre à part entière de l’ONU. Il veut une participation pleine et entière aux conventions et aux accords internationaux. Il souhaite que les responsables israéliens rendent des comptes devant la Cour Criminelle Internationale (CCI)
Il veut davantage d’aide de la communauté internationale pour isoler et punir Israël. Il veut qu’Israël soit boycotté politiquement, économiquement et militairement.
Il veut que la résistance populaire s’amplifie et que tous les éléments palestiniens y soient impliqués. Il veut un futur état palestinien dans les frontières de 1967.
Il déplore l’implication des USA dans les pourparlers de paix, qui fournissent un soutien unilatéral à Israël et qui rendent impossible une résolution pacifique du conflit. L’Amérique n’est pas un honnête courtier : si elle voulait la paix dans la région, elle l’aurait exigée d’une manière claire et explicite.
Pour y arriver il faut mettre un terme à l’occupation des territoires occupés en 1967, pour préparer la création d’un état palestinien avec sa capitale à Jérusalem-Est, en application de la Résolution 194. Aux termes de celle-ci, en décembre 1948, « ... il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables ».
L’admission d’Israël à l’ONU avait été subordonnée à l’acceptation et à l’application de la Résolution 194. Les membres de l’Assemblée Générale ont affirmé le droit au retour des dizaines de fois. Israël le dénie. Selon une décision de la Cour Suprême israélienne : « La Judée, la Samarie et Gaza ont été sous occupation belligérante de l’État. Ce ne sont pas des parties de l’état d’Israël." Peu importe. Israël gouverne extrajudiciairement. Les extrémistes au pouvoir ignorent les décisions de leur propre Haute Cour. Seuls les juifs ont des droits. Tous les aspects de la vie en sont affectés. On refuse systématiquement aux Palestiniens ce qui est trop vital pour qu’ils y renoncent.
Les droits incluent la souveraineté, la terre, le logement, la culture, l’éducation, les soins de santé, l’emploi et la liberté religieuse, entre autres. Ils incluent tout ce qui se fonde dans le droit international.
L’échec à obtenir un traité de paix juste et équitable menace de transformer un conflit à bas bruit en un conflit plus important
L’initiative arabe de paix constitue le minimum accepté par les Arabes pour se mettre d’accord (équitablement) avec Israël. Mais ce qui a été publié par la délégation ministérielle arabe à Washington quant au fait d’être prêts à amender les frontières de 1967 et à accepter le principe d’un échange de terres, a nui à la position des droits arabes et palestiniens. Cela n’a fait qu’aiguiser l’appétit israélien pour davantage de concessions. Personne n’a le droit de modifier ni d’échanger une frontière de pays.
Il veut le retrait israélien complet de Palestine selon les frontières de 1967. Il y inclut "toutes les colonies, qui se trouvent sur des terre palestiniennes volées".
Elles n’ont aucune légitimité, il exclut de les incorporer à Israël.
La seule solution possible en ce moment est une solution à deux états. Il met l’accent sur une Palestine souveraine dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Il ne faut pas l’abandonner. Cette dure occupation doit cesser. L’unité palestinienne devra travailler pour "un état indépendant avec la pleine souveraineté".
Les Israéliens devraient se rendre compte que le dernier jour de l’ère de l’occupation sera le premier jour de paix dans la région. Ils doivent annoncer leur bonne volonté pour mettre fin à l’occupation, se retirer des frontières de 1967, reconnaître l’autodétermination des Palestiniens, « y compris leur droit d’établir un état indépendant ayant une pleine souveraineté, avec Jérusalem-Est pour capitale ».
Barghouti exige la fin de l’apartheid israélienne, basée sur l’occupation, les colonies et le racisme.
L’alternative à l’échec de la solution à deux états ne sera pas un état binational mais la continuation et l’extension du conflit sur base d’un conflit d’existence sans compromis. Que Israël fasse la paix avec les pays de la région n’assurera pas la stabilité globale. Les Israéliens se trompent s’ils croient que le statu quo va continuer, ils devraient se rendre compte qu’ils n’obtiendront la sécurité que par la paix, que le peuple arabe a changé et qu’ils ne pourront pas défier éternellement la région.
Ces huit dernières années, Abbas a raté une occasion historique de parvenir à la paix. Il conspire avec Israël, de manière irresponsable, croit Barghouti. Il est l’homme de main d’Israël, il coordonne une sécurité sans précédent contre son propre peuple. En échange, des terres palestiniennes sont volées. Jérusalem a été judaïsé, des Palestiniens sont déportés, leur maison, leur liberté et leur avenir sont détruits.
Il insiste sur le droit des peuples à résister, par tous moyens et méthodes : c’est reconnu par la Charte des Nations Unies et par le droit international.
Le temps d’Abbas touche à sa fin.
Les Palestiniens seuls doivent choisir son successeur. Barghouti s’est engagé à lutter pour leur liberté, pour l’indépendance et pour la paix. C’est sa priorité. Il a consacré toute sa vie à la lutte populaire. Les Palestiniens seront libres un jour : la cessation de l’occupation est inévitable.
Il croit que les arabes rejettent la tyrannie et la dictature, l’occupation et la répression, et qu’ils n’ont pas à vivre enfermés dans un régime arabe paralysé et impuissant, tourmentés et soumis à la la domination de la sécurité politique américaine et de la force militaire.
Les régimes arabes ont échoué à construire des institutions démocratiques. Une réforme constitutionnelle devra mettre un terme à des décennies de dictature et de répression. Il faut construire de nouvelles fondations, instaurer les droits démocratiques basés sur un pluralisme politique, sur les droits religieux, la liberté intellectuelle et le règne des principes du droit. Le changement révolutionnaire en dépend, souligne-t-il. Les instaurer est le seul moyen d’en finir avec la subordination.
La paix dans la région dépend de la réussite des Palestiniens à établir leurs droits fondamentaux, dans lesquels Barghouti inclut l’indépendance souveraine, l’équité et la justice. Il est persuadé que cela sera fait, et quant à lui, libre ou prisonnier, il travaillera pour que ce jour-là arrive.
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* Stephen Lendman vit à Chicago. Auteur de plusieurs livres, il publie depuis 1999 ses chroniques de géopolitique, notamment dans son blog, et il présente des interviews sur Progressive Radio Network. Il est lauréat de Project Censored en 2008 et du Club des Journalistes Mexicains en 2011. Son adresse : lendmanstephen@sbcglobal.net.
22 avril 2014 - Steve Lendman Blog - Vous pouvez consulter et article à :
http://sjlendman.blogspot.be/2014/0...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Les Gazaouis rêvent de pouvoir un jour prier à la Mosquée Al-Aqsa

samedi 26 avril 2014 - 07h:10
Rasha Abou Jalal - Al Monitor
Ville de Gaza, Bande de Gaza – C’est en 1999 qu’Oum Aref Yusef a visité la Mosquée Al-Aqsa pour la dernière fois. Depuis, elle n’y a plus remis les pieds à cause des restrictions de voyage compliquées mise en place par Israël à l’encontre de la population de Gaza.
JPEG - 96.1 koLe 31 décembre 2013, un Palestinien fait sa prière à l’extérieur de la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, après sa libération d’une prison israélienne - Photo : Reuters/Ammar Awad
Âgée de 72 ans, Yusef contemple avec nostalgie et avec regret la photo du Dôme du Rocher doré, accrochée sur le mur de sa maison du quartier Nasr, dans la ville de Gaza. Elle confie à Al-Monitor : « J’arrive encore à sentir le parfum de ses vieux murs. Je n’oublierai jamais cette sensation forte qui accompagne la prière en son sein. Je me souviens de ce moment comme si c’était un rêve que j’espère revivre avant que la mort ne m’emporte à jamais. »
En effet, Israël n’autorise plus les habitants de Gaza de voyager à Jérusalem depuis le déclenchement de la seconde Intifada palestinienne de 2000. Israël a également limité le nombre des personnes pouvant traverser le passage frontalier d’Erez à une minorité comprenant des étrangers, d’importants industriels et des malades.
Les nombreux récits de Yusef au sujet de sa dernière visite à Al-Aqsa ont cultivé une ambition et un désir chez ses petits-enfants, nés sous la décision d’Israël d’interdire les Gazaouis de voyager à Jérusalem. Sa petite-fille Samah, 19 ans, a confié à Al-Monitor qu’elle ne connait Jérusalem qu’à travers les images de la télévision et les récits de sa grand-mère.
Samah représente toute cette génération qui rêve de partir dans cette ville qui, pour longtemps, est considérée comme la principale cause du conflit israélo-palestinien persistant. Cependant, les restrictions israéliennes font obstacle au rêve de ces jeunes qui ont appris à concevoir et à imaginer d’autres moyens leur permettant de vivre et de maintenir le lien avec les monuments sacrés de Jérusalem.
La jeune Sajeda Abu Ouda habite à Khan Yunis, dans le sud de la Bande de Gaza. Elle entretient une passion pour le lieu saint de Jérusalem au point où elle a demandé à ses amis de Jérusalem d’écrire son nom sur une feuille, de prendre une photo du nom avec le Dôme du Rocher en arrière-plan et de lui envoyer le résultat par courriel. Bien évidemment, son rêve est de prendre une photo en personne devant ce lieu saint, et le plus vite possible.
« Ma joie fut indescriptible lorsque mes amis de Jérusalem ont accédé à ma demande. J’ai pleuré d’émotion et j’ai senti que c’est moi qui marchais dans les vestibules de la mosquée. J’ai mis ma photo dans un cadre en bois orné et je l’ai accroché au mur de la maison, » raconte Abu Ouda à Al-Monitor.
Et d’ajouter : « C’était une joie hors normes, j’ai senti l’espoir couler dans mes veines. Il est vrai que je n’ai jamais été là-bas physiquement, mais grâce à cette photographie, c’est mon âme qui a été transportée pour danser dans les cours de la mosquée. »
Le jeune Ahmed Zeituneh a vécu la même expérience et a publié sur Facebook la photo de son nom devant le Dôme du Rocher. Il a précisé : « Nous les Gazaouis, nous sommes interdits de nous rendre à Jérusalem. Toutefois, en réussissant à avoir nos noms inscrits là-bas, nous avons prouvé aux occupants israéliens que Jérusalem est Arabe, Musulmane et Palestinienne. »
Il a également expliqué les restrictions imposées par l’occupation israélienne constituent le principal obstacle qui l’empêche de se rendre à Jérusalem. Il a indiqué que l’objectif d publier ces photos était d’affirmer le dévouement et l’attachement de « tous les Gazaouis » à la Mosquée Al-Aqsa face aux tentatives de judaïsation entreprises par les Israéliens. »
L’idée s’est très vite répandue et a fait son chemin chez les habitants de Jérusalem et de Gaza qui ont lancé des campagnes à travers les réseaux sociaux sous le slogan « Aujourd’hui ton nom, demain toi-même. » Les Gazaouis ont vite adopté le concept et tout le monde a tenu à avoir son nom photographié devant Al-Aqsa dans le but de signifier leur espoir de pouvoir un jour prier dans ce lieu saint.
Parmi les pages Facebook dédiées à ces campagnes, nous citons « Ton nom à Al-Aqsa » [Your name at Al-Aqsa] et « Ton nom d’Al-Aqsa » [Your name from Al-Aqsa]. Les personnes qui consultent ces pages peuvent voir des centaines de photos de noms des Gazaouis devant Al-Aqsa ou le Dôme du Rocher, prises par des bénévoles de Jérusalem.
Salah Khudeir est le modérateur de la page « Ton nom à Al-Aqsa ». Ce jeune habitant de Gaza a informé Al-Monitor qu’il reçevait quotidiennement des centaines de demandes. Il a souligné : « Beaucoup de Gazaouis désirent voir la Mosquée d’Al-Aqsa et on peut concrètement ressentir l’impact de cette privation. C’est pourquoi, je tiens à répondre aux attentes des centaines de personnes sans exception et gratuitement. »
Il a ajouté : « Au lancement de la campagne, nous avons reçu entre 50 et 100 demandes chaque jour. Mais plus tard, le nombre a grimpé à 1000 demandes dans une seule journée. Actuellement, nous cherchons des bénévoles à Jérusalem pour photographier tous les noms des Gazaouis qui rêvent de visiter Jérusalem. »
La propagation des photos des Gazaouis à travers les médias sociaux a incité les jeunes Palestiniens de Gaza à réclamer leur droit de visiter Jérusalem. Plusieurs campagnes et sit-in ont été organisés à travers la Bande de Gaza sous le slogan « Je suis Palestinien de Gaza, et je demande mon droit de faire ma prière à Jérusalem. »
Raid Moussa est l’un des organisateurs de ces campagnes. Il a précisé que l’objectif était d’exercer une pression sur toutes les parties concernées afin de permettre aux Gazaouis de visiter Jérusalem et de prier à Al-Aqsa qui est en soi un rêve difficile à réaliser du fait des intransigeances israéliennes.
Se confiant à Al-Monitor, Moussa a expliqué que son jeune groupe s’est chargé de transmettre les centaines de demandes de personnes désirant visiter Jérusalem à l’Autorité Civile de la Bande de Gaza ; l’administration chargée de la gestion du voyage via le passage d’Erez.
« Les responsables nous ont informés que les Israéliens ont rejeté ces requêtes ; un refus qui nous a amenés à protester devant les bureaux de l’autorité dans une tentative vaine de recouvrer nos droits, » a-t-il souligné.
Interrogé sur les raisons qui ont poussé Israël à interdire aux Gazaouis de voyager à Jérusalem, Maher Abu Aref, président de l’Autorité Civile dans la Bande de Gaza, a refusé de répondre.
Toutefois, il avait, en août 2013, abordé ce sujet dans une interview accordée au journal local Felesteen : « La question de permettre aux civils de voyager via le passage d’Erez n’est pas discutée. Il s’agit d’une question politique et l’Autorité Civile ne s’immisce par dans ces affaires. »
Israël continue d’interdire aux Gazaouis de voyager par le passage d’Erez. Malgré cela, les citoyens n’abandonnent pas le rêve de voir un jour toutes ces restrictions levées et ces obstacles franchis pour arriver enfin au bout du tunnel qui les transportera en toute sécurité à Jérusalem où ils pourront enfin prier à Al-Aqsa.
JPEG - 5.2 ko
* Rasha Abou Jalal est écrivain et journaliste à Gaz, spécialisée dans les nouvelles politiques, les questions humanitaires et sociales liées à l’actualité.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

L’UE appelle Israël et les Palestiniens à la reprise des négociations

IRIB - L’UE a appelé  Israël et les Palestiniens à retourner à la table des négociations de compromis.
"Les négociations entre Israël et les Palestiniens doivent se poursuivre, tandis que les efforts déployés, pour faire avancer les négociations, ne doivent pas être remis en question", a déclaré, ce dimanche, la Cheffe de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton.  
"Les multiples efforts déployés, ces derniers mois,  pour aider les négociations de compromis, ne doivent pas être gaspillés", a-t-elle ajouté. Les déclarations d’Ashton interviennent, alors que Benyamin Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, a suspendu ces négociations, en réaction à l’entente des Palestiniens sur la formation d’un gouvernement d’Union nationale.

Netanyahu : Pas de pourparlers de paix tant que le Hamas ne reconnaît pas Israël

Israël ne négociera pas la paix avec le nouveau gouvernement palestinien tant que le Hamas ne déclarera pas reconnaître l'Etat hébreu, a affirmé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Celui-ci a dit dans une interview sur CNN que le mieux pour que des pourparlers de paix reprennent serait que le président palestinien Mahmoud Abbas renonce à l'alliance avec le Hamas, le mouvement islamiste qui appelle à la destruction d'Israël. A défaut, une reconnaissance publique par le Hamas de l'Etat d'Israël pourrait ramener l'Etat juif à la table des négociations.
"Soit le Hamas renonce à la destruction d'Israël, adopte le chemin de la paix et dénonce la terreur, soit le président Abbas renonce au Hamas", a déclaré M. Netanyahu.
"Si l'un de ces deux événements se produisait, nous pourrions revenir à la table des négociations. J'espère qu'il renoncera à son alliance avec le Hamas et qu'il reviendra à la table des négociations, la balle est dans son camp", a ajouté le Premier ministre israélien.
Mercredi un accord palestinien de réconciliation signé à Gaza entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas islamiste prévoit la formation d'un gouvernement de "consensus national" et la tenue d'élections à la fin de l'année.
Dès l'annonce de cet accord, M. Netanyahu a suspendu les négociations en vue d'un accord de paix, qui avaient repris l'été dernier à l'initiative du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Samedi, Mahmoud Abbas a promis que le futur gouvernement d'union nationale palestinien composé de personnalités indépendantes, en accord avec le Hamas, rejetterait la violence, afin de rassurer la communauté internationale sur sa volonté de paix avec Israël.
Autre signe de bonne volonté du président palestinien, celui-ci a condamné dimanche la Shoah, "le crime le plus odieux qui soit survenu contre l'humanité pendant l'ère moderne", sa condamnation la plus forte du génocide juif à ce jour. Il a aussi appelé le gouvernement israélien à conclure une paix "juste" avec les Palestiniens.
Malgré la position ferme de Benjamin Netanyahu, son cabinet apparaît divisé face à ces derniers développements. Ainsi, la ministre de la Justice Tzipi Livni, principale diplomate en charge des négociations de paix avec les Palestiniens, a estimé qu'il était important d'attendre de voir quel visage le futur gouvernement d'union palestinien allait présenter.

Hamas : Le discours d'Abbas est positif et reconnait l'échec des négociations

Gaza – CPI
Le mouvement du Hamas a considéré le discours du président de l'AP, Mahmoud Abbas, devant le Conseil central de l'OLP comme une reconnaissance et une annonce de l'échec des négociations avec l'occupation et leur gravité contre les principes et les droits du peuple palestinien.
Le porte-parole du mouvement du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré le samedi soir 26/4 sur sa page Facebook que cette reconnaissance exige une annonce de fin des négociations et le retrait immédiat.
Barhoum a décrit les déclarations d'Abbas de ne pas reconnaître la judaïté de l'Etat et l'attachement au choix du retour des réfugiés palestiniens et la libération des prisonniers et la nécessité d'achever la réconciliation est une parole positive qui doit être développée.
En ce qui concerne le gouvernement à venir, Barhoum a souligné qu'il sera provisoire et aura des tâches limitées selon ce qui a été convenu au Caire et à Doha.
Il a déclaré que le sujet politique palestinien sera la mission du cadre leader provisoire, confirmant que la position du Hamas envers les négociations est claire, et il ne donnera jamais une couverture aux négociations avec l'ennemi.

Opérations de ratissage et déploiement des forces occupantes au sud d'Hébron

Hébron – CPI
Les forces armées de l'occupation israéliennes ont effectué des opérations de ratissage dimanche (27-4) dans les terres de la zone El-Majnouna proche du camp "el-Fawar", au sud d'Hébron, tandis que les mécanismes de l’occupation ont été présents près du camp.
Selon des témoins au " Centre Palestinien d’Information ", les forces occupantes ont commencé à raser le territoire des citoyens dans le domaine d’el-Majnouna et à étendre un point militaire qui se trouve sur le sommet d’une montagne par des bulldozers.
A travers ce point militaire l’occupation contrôle le sommet de la montagne et l’ancienne zone du camp de laquelle elle a prétendu d’être retirée, mais en vérité elle a étendu son contrôle sur la région.
D'autre part, une grande force de soldats a été présente près de la tour militaire à l'entrée du camp el-Fawar, sans connaître les raisons de cette alerte.

Cisjordanie; L’occupation arrête 4 palestiniens et blesse d’autres

Cisjordanie – CPI
Les forces armées de l'ennemi occupant israélien ont continué leur campagne d’attaques menée contre les palestiniens en Cisjordanie occupée. Elles ont pris d’assaut les villes et les villages d’Hébron et Jénine conduisant à l'arrestation de quatre palestiniens et blessant d'autres.
Selon des sources locales, les forces israéliennes ont attaqué la ville de Tarqumiya à l’ouest d'Hébron et ont arrêté Mohammad Hassan Abu-Dabous (26 ans) et Mohammed Said Abu-Dabous (31 ans), en plus de l’arrestation de Raed Abdul Nabi Hawamdeh (28 ans) après l'inspection de la maison de son frère au sud de Samua et le jeune Ahmad Mustafa Abdul-Ghani Hawamdeh (36 ans) après des raids effectués sur son domicile.
Hier soir, de violents affrontements ont éclaté dans la ville d’Edhna où les soldats ont tiré des balles en caoutchouc, des balles réelles et des gaz lacrymogènes, blessant un certain nombre de jeunes y compris les jeunes Mohammed Ahmed Awad par une bombe à gaz dans sa tête.
Des témoins ont déclaré que les forces israéliennes prennent d'assaut la ville quasi-quotidienne ces derniers jours à la lumière des affrontements et l’escalade des processus de lancement de cocktails Molotov et de pierres vers la tour militaire situé sur ​​l'entrée principale.
Les forces occupantes israéliennes ont pris d'assaut dimanche à l'aube (27/4) la ville de Jénine et ont effectué des opérations de ratissage dans les quartiers d’el-Merah et les vergers ainsi que la zone autour de l'hôpital public.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que plusieurs véhicules militaires se sont déplacés dans le domaine de la rue militaire et ont commencé les opérations de ratissage dans le quartier des vergers puis ont arrêté un certain nombre de citoyens et les ont interrogés.
"Les forces de l'occupation se sont réparties dans le quartier d’el-Mzerah et ont commencé à surveiller les maisons. Elles se sont ensuite arrêtées un certain temps devant l'hôpital public dans la ville de Jénine, sans effectuer d’arrestations", ont-elles ainsi poursuivi.
En même temps, les forces armées occupantes ont arrêté un citoyen de la ville de Jénine à un barrage militaire près de l'entrée de la ville de Tulkarem et l'ont interrogé puis lui ont remis une convocation pour se rendre au service des renseignements au camp de Salem au nord de Jénine.
Des sources locales ont déclaré que les forces israéliennes ont arrêté le jeune Adham Tayseer Mahmoud el-Jamal (27 ans) au poste de contrôle cité et lui ont remis un communiqué pour revoir son service des renseignements dans le camp de Salem au nord de Jénine.
 Les sources ont souligné que les forces occupantes ont arrêté un certain nombre de citoyens sur la barrière et les ont détenus pendant des périodes de temps variables.

Londres : La Grande-Bretagne appelée à briser le blocus de Gaza

Londres – CPI
Le centre palestinien d'Awda et le forum palestinien en Grande-Bretagne ont adressé des lettres au ministre britannique des affaires étrangères, en mettant en évidence l'injustice dont souffre le peuple palestinien à Gaza en raison du blocus imposé sur la Bande de Gaza depuis 7 ans.
Le centre et le forum ont adressé des messages similaires aux fondations juridiques et civiles opérant en Grande-Bretagne et aux députés britanniques, en les appelant à faire pression sur le gouvernement britannique afin de prendre une position qui donne justice au peuple palestinien à Gaza et stoppe la politique du blocus injuste et illégal.
Ils ont exhorté le gouvernement britannique à s'aligner avec le consensus palestinien sui se dirige avec des mesures stables vers une unité nationale adoptée par le peuple palestinien pour défendre ses droits, en particulier après l'échec des pressions internationales visant à exiler l'un des côtés palestiniens.
Ces lettres s'inscrivent dans le cadre des activités organisées en Europe, après avoir choisi le 26 avril comme date de la solidarité avec le peuple palestinien assiégé dans la Bande de Gaza.
Des organisations et fondations juridiques en Europe ont effectué une série de manifestations et des sit-in de protestation en même temps pour condamner le blocus imposé sur la Bande de Gaza pour la 8ème année consécutive.

Massive grève de la faim lancée par les « détenus administratifs » palestiniens

samedi 26 avril 2014 - 21h:11
Addameer
L’organisation de soutien aux prisonniers et aux droits de l’homme Addameer peut confirmer le lancement d’une grève de la faim illimitée impliquant plus de 100 prisonniers politiques palestiniens. Tous les participants sont retenus en détention administrative, procédure par laquelle les prisonniers sont détenus sans inculpation ni jugement.
Aujourd’hui, le motif de la grève de la faim remonte à mai 2012 lorsqu’un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire israélienne et les représentants des prisonniers, qui a mis fin à une massive grève de la faim impliquant environ 2000 prisonniers politiques. Dans le cadre de cet accord Israël a accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles. Cependant, depuis Israël n’a pas respecté l’accord et a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative en laissant aux détenus que le choix de lancer une nouvelle grève.
La grève se déroule en ce moment à Ofer, Megiddo et les prisons du Naqab et il est prévu d’intensifier la grève si les revendications des détenus ne sont pas atteintes. La revendication générale des grévistes de la faim est de mettre un terme à la pratique de la détention administrative. Les grévistes de la faim demandent spécifiquement que les extensions de détention administrative sont limitées à une extension seulement.
Depuis le 1er Mars 2014 Il y eu 183 Palestiniens détenus sans inculpation ni jugement en détention administrative, parmi eux 9 membres du Conseil Législatif Palestinien (CLP). Ce nombre n’a cessé d’augmenter au cours de l’année dernière. En 2014 seulement, Israël a eu recours à la détention administrative contre 142 détenus, y compris le renouvellement d’injonctions existantes et l’application de nouvelles injonctions.
L’avocat d’Addameer Samer Sama’an a visité aujourd’hui un certain nombre de détenus administratifs, y compris le député du CLP Yasser Mansour, à la prison du Naqab. Il a été confirmé que 55 détenus administratifs emprisonnés dans la prison du Naqab ont lancé une grève de la faim. Tous les détenus en grève ont été immédiatement isolés par l’administration pénitentiaire israélienne du reste de la population carcérale et sont actuellement détenus dans des tentes.
Comme indiqué auparavant les détenus administratifs sont emprisonnés sans inculpation ou procès. Ils sont détenus sur la base de « preuves absolument secrètes » et ni eux ni leurs avocats n’ont accès à ces preuves. Certains détenus ont passé plus de huit ans en prison, sans jamais savoir le des « preuves secrètes ». Alors que la détention administrative est légale en vertu du droit international, elle doit être utilisé dans des circonstances très spécifiques et au cas par cas. Ce n’est clairement pas le cas étant donné qu’Israël a eu recours à la détention administrative contre des dizaines de milliers de Palestiniens.
Dans un autre entretien M. Sama’an a rapporté que les prisonniers et les détenues à la prison du Naqab souhaitant rencontrer leurs avocats sont forcés à attendre de longues périodes dans de minuscules cellules dépourvues de toute aération. En conséquence, beaucoup choisissent de ne pas rencontrer leurs avocats en raison des procédures humiliantes que l’administration pénitentiaire israélienne leurs impose.
Addameer tient les autorités israéliennes pour seules responsables de la santé de tous les grévistes de la faim. Addameer demande également à toutes les parties prenantes à la quatrième Convention de Genève de faire pression sur Israël afin de libérer immédiatement tous les détenus administratifs et de cesser la pratique de la détention administrative.
En outre, Addameer appelle la société civile mondiale à se mobiliser sans délai pour soutenir les détenus grévistes et 5000 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes.
24 avril 2014 - Addameer - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.addameer.org/etemplate.p...
Traduction : CCIPPP
http://info-palestine.net 

Les Palestiniens prisonniers en Israël sont prêts pour une grève de la faim de masse !

dimanche 27 avril 2014 - 08h:12
Joe Catron
Près de deux cents détenus administratifs palestiniens, emprisonnés indéfiniment sans inculpation ni jugement en vertu des ordonnances des tribunaux militaires israéliens, ont annoncé leur intention de lancer dès ce jeudi, une grève de la faim de masse pour leur liberté.
JPEG - 115.3 koUm Ibrahim (au centre) assure une présence constante au sit-in hebdomadaire devant le bureau de la Croix-Rouge dans la ville de Gaza - Photo : APA/Mohammed Asad
L’information est arrivée alors que des manifestations et évènements à travers la Palestine et le monde commémoraient pour la 40e année, la Journée des prisonniers palestiniens.
Des milliers de personnes ont visité une exposition sur la place Saraya, l’ancien site de la prison israélienne à Gaza, puis se sont réunis à l’extérieur du bureau du Comité international de la Croix-Rouge.
Après les manifestations, Ibrahim Baroud, libéré des prisons israéliennes il y a un an, s’est entretenu avec The Electronic Intifada à son domicile dans le camp de réfugiés de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza.
Parmi les milliers et milliers d’anciens prisonniers palestiniens dans la bande de Gaza, Baroud est remarquable non seulement en raison de sa longue détention de 27 ans, qui en fait un des plus anciens détenus palestiniens, mais aussi par les immenses efforts déployés par sa mère durant son absence.
En 1995, neuf ans après la capture de son fils par les forces israéliennes, Ghalia - également connue sous le nom d’Um Ibrahim - organisait un sit-in dans la cour du Comité international de la bureau de la Croix -Rouge avec Handoumeh Wishah, ou Um Jaber, qui avait à l’époque quatre fils en prison.
Bien que peu nombreux au début, leur présence s’est maintenue semaine après semaine, année après année, traversant les transitions politiques et les offensives militaires, prenant de plus en plus d’importance dans les activités de soutien aux prisonniers à Gaza. Les sit-in sont devenus un lieu fort d’unité politique.
Les femmes protestent
Au fil des années, Um Ibrahim a mis les femmes au premier plan dans une série de manifestations, sans craindre la confrontation, afin de mettre en évidence la question des prisonniers. Elles ont ainsi bousculé le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Nasser Al Qidwa, en 2005 avec un discours enflammé, et elles ont bombardé le convoi du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon avec des chaussures et des pierres alors que celui-ci entrait dans la bande de Gaza en 2012.
Les sit-in se poursuivent aujourd’hui, et les parents et ceux qui soutiennent les prisonniers, dont beaucoup de mères et d’épouses de détenus, occupent la cour de la Croix-Rouge tous les lundis matin. Leur nombre ne fait qu’augmenter, en même temps que leurs efforts pour libérer les prisonniers - que ce soit par des négociations politiques, des grèves de la faim ou des échanges de prisonniers - ou pour les défendre contre les mauvais traitements imposés par l’administration pénitentiaire israélienne .
Um Ibrahim reste une présence constante, assise dans la première rangée, et elle mène souvent la foule avec les slogans.
« Les prisonniers n’ont jamais été mentionnés dans les accords d’Oslo » , a déclaré Ibrahim Baroud samedi, se référant à l’accord de paix signé par Israël et l’Organisation de libération de la Palestine, il y a de cela vingt ans. « Ce fut une déception pour nous et un échec de la direction palestinienne. »
Âgé aujourd’hui de 51 ans, ​​Ibrahim, membre du Jihad islamique [résistance islamique], a été libéré le 8 avril 2013 après avoir purgé 27 ans de prison suite à une condamnation d’un tribunal militaire israélien pour résistance armée à l’occupation.
« Selon les Conventions de Genève, quand un conflit se termine, la première chose qui doit se intervenir, c’est la libération des prisonniers des deux parties, » a-t-il dit.
« Dans les prisons , nous savions cela, et nous nous attendions donc à être libérés. Comment un dirigeant peut-il laisser ses soldats dans les prisons de l’ennemi ? »
Sit-in et grèves
L’exclusion des droits des prisonniers des accords d’Oslo a suscité un renforcement des initiatives pour les soutenir, y compris avec le lancement de sit-in en 1995, rappelle-t-il.
En outre, les forces israéliennes avaient interdit à sa mère de lui rendre visite, avait rapporté l’agence Ma’an News en 2010. L’interdiction, justifiée par des « questions de sécurité »sans autre précision, n’avait pris fin qu’après la grève de la faim collective, nommée Karamé (« Dignité ») en 2012.
Pour faire cesser la grève, Israël avait accepté d’autoriser à nouveau les visites des prisonniers par leurs familles depuis la bande de Gaza, après les avoir interdites pendant plus de six ans.
JPEG - 80.4 koIbrahim Baroud célèbre sa libération des prisons israéliennes lors de son arrivée à Gaza,le 8 avril 2013 - Photo : APA/Ashraf Amra
« Moi et mes compagnons de captivité suivions les sit-in chaque lundi », a déclaré Baroud. « Nous regardions nos familles à la télévision. »
« Le sit-in a été un moyen de communication entre les prisonniers et nos familles , surtout durant les six années où nous étions privés de les voir. »
En raison de la longue séparation d’avec sa mère, il dit : « J’étais encore plus pressés que les autres de la voir. »
Le père de M. Baroud est mort trois ans avant sa libération, alors que les visites depuis Gaza étaient interdites.
« Bien sûr, je suis triste »
Depuis l’accord Karamé en 2012, des visites irrégulières par les familles de Gaza ont pu reprendre, bien que certaines interdictions de sécurité individuelles subsistent et qu’Israël continue à interdire aux enfants de plus de seize ans de visiter leurs parents détenus.
Comme Baroud l’expliquait ce samedi, des initiatives pour marquer la Journée des prisonniers, commencées quelques semaines plus tôt, se sont poursuivies dans la bande de Gaza.
À quelques pâtés de maisons de là, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) , un parti politique marxiste-léniniste, a organisé une bruyante fête de mariage pour Omar Massoud, un ancien prisonnier libéré le 30 octobre après 21 ans de détention.
Massoud, un combattant de l’aile armée du FPLP, a été libéré avec le deuxième groupe de prisonniers vétérans qu’Israël avait promis de relâcher au début de ses récentes négociations avec l’Organisation de libération de la Palestine.
Le 29 mars, alors le quatrième groupe devait être libéré, Israël a annoncé qu’il ne les relâcherait pas sans un accord palestinien pour prolonger les pourparlers d’au moins six mois.
« Ils ont retardé sa libération pour la cinquième fois, » a dit Najat al-Agha, la mère du prisonnier - aussi connue sous le nom d’Um Diyaa - samedi à son domicile dans le camp de réfugiés de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza.
Tout d’abord, dit-elle, son fils aîné Diyaa al-Agha a été retiré de la liste lors de l’échange en 2011 de 1027 Palestiniens captifs en échange d’un soldat israélien détenu par les Brigades Ezzedeen al-Qassam - l’aile armée du mouvement Hamas - alors qu’initialement il devait en faire partie.
« Alors qu’il était censé être libéré dans chacun des quatre lots » dans le cadre des récentes libérations, dit-elle.
Um Diyaa assure une présence constante à la Croix-Rouge, aux côtés d’Um Ibrahim.
Son fils Diyaa, un combattant du Fatah condamné à vie par un tribunal militaire pour avoir tué un officier israélien dans une colonie dans la bande de Gaza en 1992, se tient avec son frère Muhammed dans la même section de la prison de Nafha.
« Bien sûr, je suis triste », a déclaré Um Diyaa. « Mais j’ai encore l’espoir de sa libération. Je m’assois toujours à côté du téléphone, attendant un appel m’annonçant une bonne nouvelle ».
Israël renie l’accord
Le refus d’’Israël de libérer Diyaa al-Agha et 25 autres prisonniers marque la seconde fois qu’il renie un engagement de libérer ces mêmes prisonniers. Le protocole d’accord signé en 1999 à Charm el-Cheikh avec l’ Organisation de libération de la Palestine, stipulait qu’Israël devait libérer les prisonniers palestiniens arrêtés et condamnés avant le 13 Septembre 1993, et ​​arrêtés avant le 4 mai 1994.
Le 28 juillet 2013, le cabinet israélien s’était engagé à libérer tous les prisonniers restants de la période pré-Oslo en quatre étapes, sous la condition que l’Organisation de Libération de la Palestine s’abstienne d’avoir recours à l’ONU ou à d’autres organismes internationaux, comme la Cour pénale internationale, pour la durée de neuf mois correspondant aux négociations en cours, selon le site israélien +972.
La violation par le gouvernement israélien de l’accord signé l’an dernier pour libérer les prisonniers a même soulevé les critiques des responsables des États-Unis. Le journal israélien The Jerusalem Post a signalé que les négociateurs américains « qualifiait expressément la décision de violation de l’accord signé » dans les échanges avec leurs homologues israéliens (« US : La non- libération des prisonniers palestiniens est une violation des conditions de la négociation », 29 mars 2014).
« Il s’agit d’une obligation israélienne », a déclaré Ibrahim. « Les prisonniers dont nous parlons, ceux d’entre nous qui ont été capturés avant Oslo, auraient dû être libérés il y a déjà vingt ans. »
Mais, ajoute-il, de nombreux prisonniers ont perdu la foi dans le processus de négociation, se référant aux assurances israéliennes [non suivies d’effet] lors de l’accord de Charm el-Cheikh en 1999, et ils ont peu d’espoir dans leur libération.
« Nous avions connaissance de la malhonnêteté israélienne, et savions qu’ils ne libéreraient pas tous les prisonniers prévus », a ajouté M. Baroud.
Comme Omar Massoud, Baroud s’est récemment marié, le 15 mars. Et comme sa mère, il assiste souvent aux manifestations pour soutenir les prisonniers.
Selon l’organisation Addameer de soutien aux prisonniers, Israël détient au 1e mars 5224 prisonniers politiques palestiniens. Parmi eux se trouvent 183 détenus administratifs, 210 enfants, 11 parlementaires palestiniens et 21 femmes.
« Je ne peux pas dire que ces initiatives sont suffisantes », a déclaré Baroud en parlant des événements organisés à l’occasion de la Journée des Prisonniers et pendant le reste de l’année. « Elles doivent être plus larges et plus forts que cela. Elles n’égalent pas le sacrifice des prisonniers, qui ont payé un prix élevé pour leur cause ... Mais même si le niveau de ces activités n’est pas aussi élevé ce que les prisonniers attendent, cela a toujours un impact positif pour eux. »
« Les détenus sont dans l’attente »
Les efforts pour libérer les prisonniers doivent englober toute une gamme de stratégies, ajoute-t-il.
« Les initiatives politiques et militaires pour libérer les prisonniers doivent coïncider. Quel que soit celui qui gagne la bataille, ce sera bon pour les prisonniers. Mais le travail doit être fait par tous. »
Plusieurs parties partagent ce devoir, dit-il encore.
« Beaucoup de prisonniers comptent sur la résistance pour les libérer. La résistance a une responsabilité majeure envers les prisonniers. Nous avons vu un exemple de cela dans l’échange Shalit [en 2011]. »
« Les détenus attendent que les dirigeants palestiniens fassent leur devoir, que ce soit en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, l’Autorité palestinienne ou les organisations politiques. »
Le samedi, rapporte Al-Monitor, le Conseil central de l’OLP se réunira à Ramallah pour décider de sa réponse au refus d’Israël de libérer le 29 mars Diyaa el-Agha et 25 autres.
Mais lors de la Journée des prisonniers le Hamas a renouvelé son engagement à la lutte armée pour la libération des prisonniers, tout comme le FPLP et le Jihad islamique palestinien.
« Nous confirmons que la lutte continuera jusqu’à la libération de toute la terre de Palestine, jusqu’à la libération de tous les prisonniers et aussi longtemps qu’Israël mènera cette politique contre nos prisonniers en les utilisant comme un moyen de pression et de chantage politique », a déclaré à The Electronic Intifada le porte-parole du Jihad islamique palestinien, Daoud Shehab.
« Cela nous oblige en tant que Palestiniens à utiliser toutes les méthodes et toutes les options pour libérer nos prisonniers », a-t-il ajouté.
À l’intérieur des prisons, des plans d’actions de protestation sont prévus, comme la grève de la faim des détenus administratifs à partir de ce jeudi.
Ces différentes approches reflètent le large soutien dont bénéficie le mouvement des prisonniers, par-delà les divisions géographiques et politiques de la société palestinienne, explique Baroud.
« La question des détenus est celle qui pourrait faire exploser la situation ici. »
Ce soutien continuera également à se refléter dans les banderoles, les drapeaux et insignes - jaunes, verts, noirs, rouges, représentant les différents courants politiques palestiniens - qui remplissent la cour de la Croix-Rouge tous les lundis matin.
JPEG - 11.6 ko
* Joe Catron : New-Yorkais membre de ISM, Catron est un militant et journaliste qui vit à Gaza. Il a co-édité The Prisoners’ Diaries : Palestinian Voices from the Israeli Gulag, une anthologie de récits de prisonniers libérés en 2011. Son blog : http://joecatron.wordpress.com - son compte twitter : @jncatron.
22 avril 2014 - The Electyronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Info-palestine.eu - Naguib

Les avions russes MIG à l’Egypte et la peur israélienne grandissante

La visite effectuée par l’ancien ministre de la défense égyptien Abdel Fattah Sissi à Moscou en février dernier a porté ses fruits dernièrement. Un important contrat d’armement a été signé entre les deux parties égyptienne et russe, un accord qui a soulevé l’ire d’Israël, proche des frontières avec l’Egypte et qui craint que ce pays arabe ne redevienne parmi les pays arabes les plus forts dans la région. De plus, une telle transaction changera l'équilibre des forces en cours sur la base de la supériorité militaire israélienne
Cet accord d’armement stipule la livraison à l’Egypte des avions de type MIG-35, du système de défense aérien capable de détecter les avions survolant à basse altitude, des avions de chasse MIG-29 sophistiqués comparables aux F-16 américains, des systèmes antinavires, des munitions et des armes légères diverses. Cet accord a provoqué l’hystérie des milieux militaires et politiques. 
La décision égyptienne de se doter d’armes est survenue suite à la tentative américaine de revoir ses aides à l’Egypte, les Etats-Unis étant pendant des années la source principale d’approvisionnement en armements au Caire. Cherchant à se libérer des chantages politiques américains, et à se révolter contre les attaques israéliennes grandissantes dans la région arabe, et contre la minimisation du rôle du Caire en paralysant la Ligue arabe, la direction égyptienne a pris la décision de se tourner vers la Russie, bête noire des Etats-Unis. 
En effet, les pressions américaines se sont multipliées sur l’Egypte après la destitution de l’ancien président Mohammad Morsi. Washington a essayé de jouer la carte des aides fournies à l’Egypte, dont ceux d’armements afin de faire pression sur les politiciens égyptiens. Washington pensait que cette carte est toujours efficace alors que le mouvement de contestation populaire rejette toute partie qui tente de l’acculer dans le cadre de la citoyenneté « esclave » loin des grands problèmes nationaux. Mais la réaction égyptienne a surpris les Etats-Unis : se tourner vers la Russie qui a ouvert ses dépôts d’armes pour permettre aux Egyptiens de choisir ce que bon leur semble en matière d’armement. 
L’administration US a réalisé que ses pressions ne seront pas productives au moment où Israël répétait auprès des Américains sans cesse ses craintes quant au danger que pose l’Egypte sur ses prochains projets. Malgré ces lamentations sionistes, le Pentagone a annoncé la livraison prochaine à l’armée égyptienne de dix avions de combat Apache, ce qui reflète un changement américain de la politique envers l’Egypte. 
Le président russe Vladimir Poutine a su profiter de l’échec américain en Egypte pour renforcer sa présence stratégique dans la région à travers l’Egypte, le plus grand et le plus fort parmi les pays de la région. Une mesure qui poussera les Américains à regretter leur retrait de ce pays, en faveur de l’expansion russe. 
Traduit du site arabi-press

Le prédicateur d'al-Aqsa salue l'accord de réconciliation

Jérusalem occupée – CPI
Le prédicateur de la mosquée sainte d'el-Aqsa, le Cheikh Youssef Abou Asnina, a salué l'accord de la réconciliation palestinienne, appelant à le mettre en œuvre le plus tôt possible.
Le Cheikh Abou Asnina a déclaré dans le sermon de vendredi que cet accord est une mesure initiale pour mettre fin à la division et unifier les efforts des Palestiniens contre l'occupation israélienne.
D'autre part, il a critiqué les mesures de l'occupation contre la ville occupée de Jérusalem et la mosquée bénie d'el-Aqsa, condamnant les invasions des colons extrémistes protégées par les forces armées occupantes dans el-Aqsa et aussi le traitement inhumain contre les fidèles ces derniers jours, en plus de l'installation des barrages militaires et l'interdiction aux fidèles d'entrer dans la mosquée sainte sous de faibles prétextes.
Le Cheikh Abou Asnina a appelé les responsables à s'occuper des Jérusalémites qui confrontent des meures de judaïsation et la démolition des maisons, la confiscation de leurs terres et aussi les taxes élevées imposées sur eux.
Le prédicateur d'el-Aqsa a appelé à libérer les prisonniers qui s'exposent à différents types de torture dans les prisons israéliennes.

Un ministre israélien appelle à reprendre la colonisation

Ramallah – CPI
Le ministre israélien du logement, Uri Ariel, a appelé à reprendre la construction dans les colonies de la Cisjordanie occupée pour répondre au dernier accord de réconciliation entre l'OLP et le mouvement du Hamas.
La radio publique israélienne a rapporté d'Ariel, qu'Israël doit reprendre les projets de construction dans les colonies en Cisjordanie occupée et travailler pour imposer ses politiques à venir sur la zone "C" située sous le contrôle de sécurité israélien en Cisjordanie.
Il est a noter que la zone "C" représente 60% de la superficie de la Cisjordanie occupée et est habitée par environ 300 000 Palestiniens, selon un rapport publié par OCHA.

L'armée israélienne se prépare à des protestations populaires en Cisjordanie

Ramallah – CPI
Le journal hébreu "Yediot Ahronot" a déclaré que l'armée israélienne a annoncé mener des manœuvres militaires soudaines dans la direction centrale, en présence du chef d'Etat major à l'armée israélienne, Benny Gantz, soulignant que ces entraînements visent à confronter toute attaque contre l'armée en Cisjordanie occupée.
Le journal a souligné dans son édition de samedi 26/4, que les brigades de l'armée d'infanterie et les groupes de sécurité armés qui protègent les colonies et les forces des gardes-frontières ont participé aux manœuvres.
Il a souligné que les soldats ont reçu des leçons sur le scénario de l'utilisation de la force militaire surprise dans le cas de toute confrontation avec les Palestiniens ou des tentatives de mettre en œuvre des opérations martyres ou des manifestations populaires.
Dans le même contexte, le site Web de l'armée israélienne a souligné que l'aviation a préparé un groupe d'entraînement aérien dans le but d'habiliter toutes les équipes de l'aviation et que les avions et les hélicoptères de l'armée israélienne ont mené des entraînements pour intercepter des drones sur les frontières de l'Entité sioniste. 

La réconciliation, les négociations et la logique américaine

CPI
Le ministère des affaires étrangères américain a déclaré  au président Mahmoud Abbas que l’administration américaine ne reconnaitra plus l’OLP comme étant le représentant légitime du peuple palestinien, si l’accord de réconciliation avec le mouvement du Hamas venait a être appliqué. L’administration américaine a aussi fait part de sa déception et de son étonnement quant à la réconciliation considérant que celle-ci menace les efforts de l’arrangement entre l’AP et Israël selon ses dires.
Quelques-unes de ces données nous révèlent l’attardement mental de l’administration américaine, et d’autres données nous montrent la nature des arrangements que souhaitent les Etats-Unis. Les Etats-Unis reconnaissent  l’OLP comme étant le représentant légitime du peuple palestinien quand la représentation ne dépasse pas 45%, mais menace de retirer sa reconnaissance si l’organisation devient réellement représentative du peuple palestinien et représente 95% de celui-ci en incluant le Hamas et le Djihad Islamique au conseil national.
Les Etats-Unis considèrent l’unité du peuple palestinien comme un frein aux arrangements avec Israël, c’est-à-dire qu’ils veulent  qu’un groupe palestinien se réconcilie avec l’ennemi et combat ses frères. Voici la tâche inconcevable, et si elle a été concrétisée à un moment cette situation ne peut durer et les choses reviendront à la normale.
Le peuple palestinien refuse une paix avec l’ennemie qui aurait lieu sur le dos de son unité et sa réconciliation. De même, le peuple palestinien n’a pas accepté et n’acceptera jamais une paix qui mettrai en péril les droits ni [une paix qui induirait] l’abandon des principes ni la reconnaissance de la légitimité de l’occupation israélienne sur une partie de la Palestine que ce soit les territoires occupés de 48 ou de 67. L’ennemi doit cesser de rêver d’arracher sa légitimité par unanimité ou de la part du mouvement de résistance islamique Hamas.
Quelques leaders de l’OLP ont défendu leur position face aux pressions israéliennes et américaines, en soulignant qu’ils sont toujours attachés aux négociations  et que la réconciliation renforce l’idée de « deux pays » et afin d’être claire avec tous les retissants nous assurons que la réconciliation et tous les accords signés entre le Fatah et le Hamas sont concentrés sur le document de consensus national  qui termine par « à partir du principe que les droits ne s’effondrent pas avec les prescriptions, et sur la règle de non reconnaissance de la légitimité de l’occupant », ceci est aussi mentionné dans l’introduction du document. Quant aux négociations, le document énonce que « la direction des négociations est l’affaire de l’OLP, celles-ci ont lieu sur la base de l’attachement aux buts nationaux comme il est mentionné dans ce document, quel que soit l’accord  concernant ce sujet, celui-ci doit être exposé au nouveau conseil national palestinien pour être accepté, ou bien organiser un referendum général dans le pays et les lieux d’exil » 
http://www.palestine-info.cc 

Abbas: Le rejet d'Israël à la réconciliation est injustifié

Ramallah – CPI
Le président de l'AP, Mahmoud Abbas, a fermement critiqué le fait que le gouvernement israélien décrit l'accord de réconciliation comme un accord avec les terroristes, en disant: "Vous avez signé un accord avec eux durant l'ère de Mohamed Morsi, et pourquoi je suis interdit de recourir au Hamas".
Dans son discours lors de l'ouverture de la 26e session du Conseil central de l'OLP dans le siège présidentiel à Ramallah, Abbas a insisté, samedi 26/4, sur l'importance de fournir les bonnes intentions de toutes les parties pour mettre fin à la division.
"Nous devons procéder à la réconciliation", a-t-il souligné, confirmant que le rejet d'Israël à l'accord de réconciliation est injustifié et qu'il insiste de mettre fin à la division.
Abbas a rappelé dans son discours, les martyrs et les dirigeants qui sont tombés en martyre pour défendre la cause juste de leur peuple, en disant: "Nous continuerons leur marche", ajoutant: "Les prisonniers sont dans nos esprits".

Erikat: Hamas n'est pas un mouvement terroriste et il a le droit de ne pas reconnaître Israël

Jérusalem occupée –CPI
Le chef des affaires de négociations à l'OLP, Saëb Erikat, a déclaré que le Hamas a le droit de ne pas reconnaître Israël, accusant cette dernière de s'ingérer dans les affaires internes palestiniennes de manière impertinente et flagrante.
"Le Hamas est un mouvement palestinien et pas une Organisation terroriste", a déclaré Erikat dans son entretien avec le site web médiatique "Eram News".
Il a ajouté: "Israël sait bien qu'il est impossible de parvenir à un Etat palestinien sur les frontières de 1967, sans la réconciliation entre les factions palestiniennes".
Erikat a accusé Israël d'user l'accord de la réconciliation palestinienne comme un prétexte d'arrêter les négociations de règlement, considérant que l'imposition des sanctions sur l'AP est une intimidation.
Il a déclaré qu'il ne peut pas reprendre les négociations qu'après l'accomplissement d'Israël à ses obligations.

Cisjordanie: Plusieurs palestiniens arrêtés à Hébron et 5 autres convoqués à Bethléem

Hébron – CPI
La radio publique sioniste a déclaré qu'une force de l'armée de l'occupant israélien a kidnappé tous les passagers d'un véhicule palestinien dans le sud du Mont d'Hébron au sud de la Cisjordanie occupée, sous prétexte d'avoir trouvé un pistolet dans le véhicule, le vendredi soir 25/4.
La radio a souligné que la force armée occupante a arrêté les jeunes hommes, en les emmenant à l'enquête sans souligner à leur nombre ou leurs âges.
Il est à noter que les forces armées occupantes installent des barrages hasardeux dans différentes régions de la Cisjordanie occupée et arrêtent et fouillent les citoyens, sous nombreuses prétextes et prétentions.
D'autre part, les forces armées occupantes ont envahi le camp de Dahicha et le village de Fajjar au sud de la ville de Bethléem en Cisjordanie occupée, tout en convoquant 5 jeunes hommes, le samedi à l'aube 26/4.
Des témoins oculaires ont déclaré à notre correspondant que de violents affrontement ont eu lieu entre les soldats israéliens et les jeunes palestiniens, où les forces armées occupantes ont lancé les bombes du gaz lacrymogène et assourdissantes sur les jeunes hommes lors d'une invasion dans le camp de Dahicha via plusieurs axes et ont pénétré dans plusieurs maisons.
Les soldats israéliens ont déjà kidnappé, le vendredi à l'aube, deux jeunes hommes du camp de Dahicha, en les accusant d'avoir lancé des Cocktails Molotov sur un barrage militaire à l'ouest de Bethléem.
De plus, les forces armées occupantes ont envahi le village de Biet Fajjar au sud de la ville, où elles ont livré des convocations à deux jeunes hommes.
Les soldats israéliens ont également pris d'assaut, le samedi à l'aube, les villages de Yaboud, Yamoun et Qabatia et Dier Thaif dans la province de Jénine, tout en photographiant les maisons des citoyens palestiniens pour le troisième jour consécutif sans montrer les raisons.
La police israélienne a expulsé le jeune homme Mohamed Mofaid Fatouh Jaba de la mosquée bénie d'el-Aqsa pour 6 mois, alors qu'elle a arrêté de nouveau l'ex-prisonnier libéré Mohamed Abdul-Latif (23 ans), notant qu'il est soumis à la résidence à domicile et empêché d'entrer dans el-Aqsa pour 6 mois par une décision militaire.
Le juge du tribunal de district a de son tour prolongé l'arrestation de 63 Jérusalémites.

Journal: Les Egyptiens avaient un rôle dans l'achèvement de la réconciliation palestinienne

Londres – CPI
Le journal "Al-Quds Al-Arabi" publié à Londres a dévoilé qu'un rôle a été joué par les services de renseignements publics égyptiens dans l'achèvement de la réconciliation palestinienne et l'accord sur la formation d'un gouvernement d'unité national et les élections.
Le journal a déclaré dans son édition de samedi 26/4: "Qu'on ne peut pas prévoir le niveau de la réconciliation soudaine entre le mouvement du Fatah et le Hamas sous l'égide du président de l'AP, Mahmoud Abbas, avant de comprendre le rôle caché dans la décision des services de sécurité en Egypte qui ont permis au dirigeant du Hamas, Moussa Abou Marzouk, de quitter les territoires égyptiens à la Bande de Gaza, puis le retour à l'Egypte.
Il a ajouté: "La coordination de sécurité égyptienne était claire pour l'accord de réconciliation déclaré le mercredi dernier, sans mettre des mécanismes pour le mettre en œuvre".
Le journal a souligné à l'existence des objectifs politiques via l'ouverture de la porte devant le mouvement des dirigeants du Hamas.
Il a poursuivi: "L'Egypte, et surtout la société de sécurité dit qu'elle est prête pour reprendre son rôle classique dans le dossier du dossier palestinien, en particulier en ce qui concerne la réconciliation".

"Israël" reconnaîtra-t-il le mouvement du Hamas ?

Palestine – CPI
Les événements de ces derniers jours passés au Sud (de l’entité sioniste) laissent penser à la politique à suivre envers la bande de Gaza. Cette politique devra être basée sur une bonne définition des intérêts. Et intérêt ne veut pas dire souhait. L’intérêt est une affaire très importante. Pour l’avoir, l’on doit être prêt à en payer le prix. Le problème, c’est que les intérêts israéliens auprès de la bande de Gaza sont très étroits et seulement sécuritaires.
Tout d’abord, nous les Israéliens, nous voulons le calme et en même temps empêcher la montée en puissance de Gaza, militairement parlant. La dernière opération de l’armée de l’air en est un exemple probant. Puis "Israël" n’a pas un intérêt politique dans la bande de Gaza. Et il y a un grand intérêt palestinien, ainsi qu’égyptien et jordanien, pour que la Cisjordanie et la bande de Gaza forment une seule entité politique. Mais "Israël" n’en a aucun.
Nos intérêts exigent que dans la bande de Gaza se trouve un pouvoir stable et politiquement responsable. Et c’est l’avis du général Sami Torjoman, le chef de la région sud. Et nous remarquons que seul le mouvement du Hamas peut constituer un pouvoir stable. Donc il est de l’intérêt d’"Israël" que le pouvoir du Hamas soit stable.
Par ailleurs, Gaza est un Etat, dans tous les sens du terme, en ayant les quatre conditions nécessaires. La bande de Gaza a ses frontières reconnues, son pouvoir central, sa politique extérieure indépendante et enfin, sa force militaire. Plus "Israël" traite Gaza comme un Etat, plus il aura des raisons de conserver un calme qui est de nos intérêts essentiels.
Cette dernière année, il y a eu une bonne opportunité. L’Egypte est devenue un ennemi du Hamas. Erdogan, de Turquie, ne pourrait aider le Hamas, vu ses problèmes intérieurs. La bande de Gaza est donc dépendante, plus que jamais, d’"Israël". Et ce dernier pourrait en profiter, par une bonne application de la politique du bâton et de la carotte.
En ce qui concerne la carotte, "Israël" pourra permettre à plus de produits de traverser les points de passage, à plus d’électricité et de carburant de servir la bande de Gaza. Il pourra même encourager les investissements étrangers dans la bande de Gaza, entre autres.
Et en ce qui concerne le bâton, "Israël" devra leur faire comprendre que toute violation du calme sécuritaire causera la cessation de ces avantages. De plus, toute violation engendrera une réplique militaire forte non seulement à ceux qui ouvrent le feu, mais aussi au Hamas, à ses intérêts et aux intérêts de son gouvernement.
Cette politique à deux tranchants ne pourra réussir qu’en cas de reconnaissance du Hamas comme le pouvoir supérieur, s’il peut bien évidemment imposer son pouvoir sur toutes les autres organisations et s’il comprend qu’il aura beaucoup à perdre si le calme ne perdure pas.
Lorsque la politique israélienne envers le Hamas a été fixée en le considérant comme un mouvement terroriste, avec qui tout contact est interdit, nous avons réagi de façon très puérile, en se disant que bien que le Hamas gouverne l’Etat de Gaza et qu’il ait été démocratiquement choisi, nous ne sommes pas obligés de reconnaître le Hamas, politiquement, comme il ne nous reconnaît pas. Cependant, il est de l’intérêt d’"Israël" de reconnaître la réalité du terrain pour en profiter pour nos intérêts. Notre intérêt est de créer de bonnes relations de voisinage, basées sur la persuasion.
Apparemment, renforcer le pouvoir du Hamas affaiblira les chances d’arriver à une solution politique. Toutefois, si ce n’était pas le Hamas qui maîtrise la bande de Gaza, ce serait le Djihad Islamique, ou pire : des organisations liées à Al-Qaïda qui n’ont aucun sens de la responsabilité. Le mouvement du Hamas reste le moins mauvais des régimes.
Article paru dans le journal hébreu Yediot Ahronot en avril 2014, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

L'ouverture du passage de Karm Abou Salem aujourd'hui après 9 jours de fermeture

Rafah – CPI
Les autorités de l'occupant israélien ouvrent le passage de Karm Abou Salem, au sud-est de la Bande de Gaza pour l'acheminement des marchandises, aujourd'hui dimanche 27/4, après une fermeture continue durant 9 jours en raison des fêtes juives.
Le président du Comité de la coordination pour l'entrée des marchandises dans la Bande de Gaza, Raed Fatouh, a déclaré dans un communiqué dont notre CPI a obtenu une copie que l'occupant permettra l'entrée de 420 camions apportant des marchandises pour le secteur commercial, agriculture, les aides et les communications.
Il a ajouté qu'on pompera des quantités du carburant nécessaire pour la centrale électrique de la Bande de Gaza, en plus de l'essence de véhicule et le gaz de cuisine.
Fatouh a ajouté que 18 camions apporteront du ciment, deux pour les matériaux de construction et 82 autres pour "Hasama" pour les projets de l'UNRWA.
Il est à noter que le passage de Karm Abou Salem est le seul passage commercial pour l'acheminement des marchandises et le pompage du carburant à la Bande de Gaza et qu'il est fermé par l'occupation le vendredi et le samedi de chaque semaine.