vendredi 14 octobre 2011

L'Unrwa exige la fin du blocus de Gaza

14 Octobre 2011
IRIB-L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) a demandé la levée du blocus de Gaza.
Le porte-parole de l'Office onusienne, Adnan Abu Hasna a souhaité dans un communiqué que l'échange des prisonniers palestiniens avec Israël soit une occasion favorisant la levée totale du blocus de la bande de Gaza. "Le blocus de plusieurs années imposé par le régime sioniste aux habitants de Gaza, leur rendant la vie intenable, doit être levé sans faute, insiste ce responsable onusien rappelant qu'Israël n'a rien gagné avec ce blocus que l'isolement international et qu'il doit accepter la levée du siège de Gaza de même qu'il a accepté l'échange des prisonniers. Entre temps, le centre palestinien défenseur des droits de l'Homme a salué, dans son communiqué, la signature de l'accord de l'échange de prisonniers. "Sous prétexte de la détention du soldat israélien, Gilad Shalit chez les combattants palestiniens, le régime sioniste a imposé un dur blocus sans précédent à Gaza et ses habitants, cette punition collective a laissé des impacts destructeurs tous azimuts sur la vie des citoyens de la région, déplore le Centre rappelant qu'avec la mise à exécution de l'accord sur l'échange des prisonniers palestiniens, Gilad Shalit sera libéré et le régime israélien n'aura donc plus de prétexte pour poursuivre ce blocus et qu’il devrait alors en mettre fin. Le Centre palestinien des droits de l'Homme a aussi demandé à la Communauté mondiale de faire pression sur Israël pour qu'il arrête ses exactions à l’encontre des habitants de Gaza. N'oublions pas que le blocus de Gaza est responsable de mort en martyre des centaines de personnes notamment des malades qui ont perdu la vie, faute de médicaments et d'équipements médicaux d'autant plus que des centaines d'autres risquent de mourir à cause des impacts néfastes du blocus de la région. Les organisations des droits de l'Homme ont à maintes reprises mis en garde contre la tragédie humaine dans cette zone, exigeant, elles aussi, la fin du blocus de Gaza, imposé depuis 2007 par le régime sioniste, pour réprimer le gouvernement élu d'Ismaël Haniyeh, et affaiblir la résistance du Hamas. La résistance a fini par avoir raison du régime sioniste, le forçant à accepter l'échange des prisonniers, via la médiation égyptienne.
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A Manchester : un rassemblement solidaire avec les détenus palestiniens

[ 14/10/2011 - 20:40 ]
Londres – CPI
Le Forum palestinien de Grande-Bretagne a organisé, ce vendredi 14 octobre 2011, un rassemblement devant la siège de la télévision britannique BBC, dans la ville de Manchester, un rassemblement de solidarité avec les détenus palestiniens en grève de la faim. Les détenus protestent contre la politique d’isolement inhumaine et contre les sanctions pratiquées à leur encontre par les autorités de l’occupation israélienne.
Zaher Birawi, porte-parole du Forum, a dit que ce sit-in veut dire que tous les Palestiniens et tous leurs amis britanniques sont solidaires avec les captifs palestiniens et leurs familles. Ils appellent à l’amélioration de leurs conditions de détention qui viennent à l’encontre de toutes les lois internationales.
Le rassemblement s’est fait devant la BBC pour inciter les médias occidentaux à couvrir les souffrances des captifs palestiniens, causées par les mesures punitives pratiquées par l’administration pénitentiaire sioniste. Il appelle en particulier la BBC à donner de l’importance à cette affaire sensible pour toute la société palestinienne.
Auparavant, le forum avait appelé, jeudi 13 octobre 2011, toutes les institutions internationales telles la Croix-Rouge, Amnesty International, les institutions des Nations Unies, ainsi que tous les hommes libres à réagir afin de protéger les captifs palestiniens.

Anti-normalisation : une partie nécessaire de la campagne BDS

Monde - 14 octobre 2011
Par Doc Jazz
Doc Jazz est un chirurgien/musicien palestinien qui vit dans le Golfe arabique. Il est connu pour son style de jazz-pop et les textes engagés de ses chansons dont la plupart sont consacrées à la cause palestinienne. On peut en écouter une centaine sur son blog, The Musical Intifada, créé en 2001, ainsi que lire ses articles sur la Palestine.
Certains se demandent pourquoi le mot "normalisation" est de plus en plus fréquemment utilisé par les mouvements pro-Palestine. Beaucoup semblent intrigués par ce mot, ne sachant pas exactement ce qu'il sous-entend. Ce qui les frappe probablement le plus, c'est que cette expression, basée sur le mot "normal" qui a d'ordinaire une connotation positive, est utilisé dans ce contexte comme quelque chose de péjoratif, ou même de méprisable. Il est donc important de clarifier ce qu'il veut dire, pourquoi il est vu comme négatif, et quel est son rôle dans l'oppression et dans la dépossession du peuple palestinien.
Anti-normalisation : une partie nécessaire de la campagne BDS
Définition et formes de normalisation
Dans le contexte palestinien, "normalisation" signifie : traiter l'Etat sioniste comme s'il était un pays "normal" semblable à n'importe quel autre, alors qu'il est une colonie de peuplement illégitime construite sur une terre volée. "Normalisation" est la plupart du temps utilisée lorsque les Etats, les nations ou les peuples arabes s'engagent dans des relations sociales, économiques, culturelles ou politiques avec "Israël". Le contexte négatif de ce mot est fondé sur le fait que c'est une position largement partagée dans le monde arabe que cet Etat colonial et raciste doit être boycotté, isolé et contraint, au lieu de lui permettre de prospérer dans un environnement de normalité. En Arabe, cette expression est appelée "ta6bee3".
Nous vivons à une époque où la normalisation est rampante, comme l'illustrent divers exemples. La normalisation politique est plus évidente dans le cas de l'Egypte et de la Jordanie, qui sont les deux seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec l'Etat sioniste et qui ont des interactions officielles politiques et économiques. Dans certains autres pays arabes, on trouve une normalisation plus cachée et moins ostensible, qui prend principalement la forme de liens économiques et stratégiques.
Ces deux types de normalisation sont liés à la géopolitique et ont lieu au niveau des gouvernements. Cependant, les autres formes de normalisation sont l'affaire de gens ordinaires et de leurs organisations sociétales. Dans ce contexte, on peut penser aux arts du spectacle, à la collaboration entre universités, au sport, aux interactions et aux échanges universitaires, et d'autres situations dans lesquelles la participation de citoyens israéliens est jugée acceptable.
Qui sont les "normalisateurs" ?
Avec la mondialisation de l'appel au boycott de l'Etat sioniste, et le travail croissant des populations dans de nombreux pays, dans le monde entier, pour populariser le BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), le mot "normalisation" a fait son chemin dans les débats et les discussions qui ont lieu en dehors du monde arabe. En dehors du Moyen-Orient, la différence principale est que les gouvernements de la plupart de ces nations ont déjà "normalisé", et depuis longtemps, leurs relations avec "Israël". Pour cette raison, le mot perd un peu de son sens dans le contexte international, mais pas nécessairement tout son sens.
A notre époque moderne, le monde occidental est le foyer d'un nombre grandissant de Musulmans et de personnes d'ascendance arabe. Par leur origine, ils sont censés avoir une meilleure connaissance du conflit arabo-israélien et une solidarité automatique avec les Palestiniens occupés et persécutés. Cela fait généralement sens, parce que contrairement aux populations indigènes occidentales endoctrinées par leurs propres médias, ils ne peuvent pas dire qu'ils ignorent le calvaire palestinien. Il en va de même pour certains journalistes arabes qui vivent dans le monde arabe mais se servent principalement de l'anglais pour propager leurs idées, diffusant ainsi leurs positions au public occidental. Lorsque ces personnes expriment l'acceptation du sionisme ou des sionistes, ils peuvent eux-mêmes être qualifiés de "normalisateurs".
De même, tandis que le mouvement BDS continue de s'étendre, visant à créer un boycott mondial de l'Etat sioniste de la même manière que celui qui a fait tomber l'apartheid sud-africain dans les années 80, l'expression peut être appliquée à tout citoyen qui se distance de BDS et continue de légitimer Israël en différentes occasions, comme les activités artistiques, la coopération universitaire ou au niveau du commerce et des affaires.
Pas toujours blanc et noir
Il faut faire attention à ne pas qualifier de "normalisation" toutes les situations. Il y en a par exemple dans lesquelles c'est presque une nécessité inévitable de traiter avec l'oppresseur sioniste. Un bon exemple de ceci existe parmi les Palestiniens vivant dans les territoires occupés qui sont sans emploi sauf s'ils travaillent dans les entreprises israéliennes, une situation qui est aussi une des conséquences directes de l'occupation. De même qu'il n'est pas juste de parler de "normalisation" lorsqu'il s'agit des Palestiniens qui ont la citoyenneté israélienne. L'argument crédible qu'on peut avancer est que leur seul choix pour contrecarrer la police de discrimination institutionnalisée à leur encontre est de participer aussi largement que possible à la société.
Cependant, quand la possibilité de boycotter et d'isoler existe, et est délibérément évitée, l'étiquette de "normalisation" se justifie. Y a-t-il par exemple un besoin spécifique pour une université de Cisjordanie de se lancer dans des programmes d'échange avec une université israélienne ? Y a-t-il un besoin absolu et irremplaçable pour un artiste arabe de se produire dans l'Etat d'"Israël" et d'essayer de gagner en popularité parmi ses citoyens ? Est-il nécessaire pour les organisations de migrants en Occident de forger des liens et des coopérations avec les représentants sionistes des communautés juives locales ? Dans tous ces exemples, la réponse évidente est "non". Ce sont donc des exemples de normalisation et ils peuvent facilement devenir des sujets de conversations inter-arabes animées.
Motivations
Lorsque vous discutez avec ceux qui sont engagés dans la normalisation, vous entendez toute sortes de réponses. Il y a parmi eux des opportunistes purs et durs ; être pro-Israël s'avère lucratif dans un monde dominé par un marché tourné vers l'Occident. Partant de là, vous trouverez par exemple des journalistes qui adaptent leurs articles et leurs reportages aux intérêts sionistes. Vous trouverez des agences de voyage qui adaptent leurs cartes et indiquent que la Cisjordanie et Gaza font partie de l'Etat sioniste. Vous trouverez des artistes d'origine arabe qui vont se produire à Tel Aviv. Il y a aussi des exemples en apparence plus innocents : vous pouvez ainsi trouver des Palestiniens vivant en Occident annonçant sur leur profil Facebook qu'ils sont allés voir leur famille en "Israël".
Mais il y a aussi ceux qui ne veulent tout simplement pas croire à l'efficacité potentielle de BDS, dont le boycott universitaire et culturel. Ils prétendent souvent qu'ils sont des "bâtisseurs de ponts" qui ont le pouvoir de désamorcer les tensions entre les gens, et peuvent donc contribuer à une atmosphère de "compréhension mutuelle et de respect". Dans de nombreux cas, ces gens n'ont qu'une connaissance limitée de la situation politique et ont tendance à sous-estimer la véritable nature du projet sioniste. Ils sous-estiment son racisme et son comportement intrinsèquement violent. Malgré plus de 60 ans de preuves tangibles de leurs actions continues d'oppression, d'expulsion et d’expansionnisme, pour ces gens, les sionistes sont apparemment toujours perçus comme s'ils avaient les meilleurs intentions.
Les dangers de la normalisation
Dans les deux styles de normalisation décrits plus haut, ceux qui s'y engagent ont tendance à minimiser le rôle négatif qu'ils jouent quand ils agissent de cette façon. BDS est une partie vitale et essentielle de la résistance palestinienne non violente. Parce qu'il n'est guère pensable que ceux qui s'engagent dans la normalisation prônent la lutte armée contre "Israël", en prenant position contre BDS, le message qu'ils envoient est que les Palestiniens ne devraient pas résister du tout.
En fait, la normalisation est même pire que cela. Alors que le mouvement BDS essaie de faire pression sur "Israël" pour qu'il mette fin à ses pratiques permanentes de vol de terre, de racisme et de nettoyage ethnique, les normalisateurs lui fournissent l'espace qui lui permet de résister à cette pression. Il n'est donc pas étonnant que l'Etat sioniste chérissent les normalisateurs et les traite avec le plus profond respect. Les actions de normalisations, qu'elles soient au niveau politique, économique, culturel, social ou universitaire, chacune à sa façon sape les efforts inlassables du mouvement BDS.
Comment traiter avec la normalisation ?
Pour que les stratégies de boycottage soient efficaces, de sérieux efforts doivent donc aussi être déployés pour combattre la normalisation. Dans certains cas, cela peut se faire par le raisonnement, en convaincant les normalisateurs que leurs actions sont une forme d'aide et de soutien à l'occupation. Nous devons réaliser que certains de ces actes sont faits dans la croyance erronée que "tendre la main à l'autre bord" est une action de "paix". Ceux qui pensent de cette manière ne voient pas que cette façon de penser n'a de sens que dans une situation où les deux parties adverses sont de force comparable, et qu'elle n'est pas applicable lorsque la réalité est que l'une des deux submerge l'autre par un avantage militaire massif et des relations économiques et une influence politique sur les superpuissances mondiales. En plus de cela, cette façon de penser annule la valeur de la justice en traitant les deux côtés comme s'ils étaient également coupables, une forme de pensée qui, en soi, défie les principes mêmes du bon sens et du droit international.
Si le raisonnement et la conviction ne donnent aucun résultat, "nommer et faire honte" devient une nécessité. Tant que les normalisateurs ne sentent pas que leurs actes déclenchent de la réprobation, ils continueront à savourer les avantages financiers et autres que procurent les courbettes aux puissants. Le fait que les médias de masse les promeuvent habituellement lourdement signifie que leurs effets nocifs reçoivent aussi une large exposition disproportionnée, qui, à son tour, a un effet éducatif négatif sur les masses, ce qui entrave encore le travail de propagation des campagnes BDS, et réduit leur succès.
Aucune campagne BDS ne peut être vraiment complète sans un travail anti-normalisation. Bien que cette tâche ait l'aspect très désagréable de viser principalement ceux qui se tiennent de leur propre côté de la barrière, "il faut battre le fer tant qu'il est chaud" et si ce travail est oublié, c'est donc à chacun d'entre nous d'aider à sensibiliser sur la normalisation, et de s'assurer qu'elle fasse partie du vocabulaire et de la compréhension de tous ceux qui sont actifs dans la lutte pour la libération et l'indépendance palestiniennes.
Traduction : MR pour ISM
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Deux jours après l'annonce de l'accord d'échange, les prisonniers palestiniens poursuivent la grève de la faim avec détermination

Israël - 14 octobre 2011
Par Addameer
Ramallah, 13 Octobre 2011 - Tandis que le monde salue la conclusion d'un accord d'échange de prisonniers entre les autorités israéliennes et le Hamas, le 11 octobre, les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes sont entrés résolument dans leur troisième semaine de grève de la faim, lancée le 27 septembre en réponse à la détérioration marquée de leurs conditions de détention. Addameer redoute que l'état de santé désastreux et l'isolement de ces prisonniers ne fassent que s'aggraver au cours des trois prochains jours puisque les prisons israéliennes seront fermées pendant la fête juive de Sukkot.
Deux jours après l'annonce de l'accord d'échange, les prisonniers palestiniens poursuivent la grève de la faim avec détermination
En effet, alors que l'accord d'échange sera minutieusement examinée pendant ces trois prochains jours, il sera complètement impossible aux avocats et aux délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de visiter les prisons pendant cette période de fête de Sukkot. En conséquence, jusqu'à dimanche 16 octobre, les prisonniers en grève vont rester sans surveillance indépendante ni contact, alors que l'état de santé de certains d'entre eux est déjà désastreux.
De plus, il sera impossible de vérifier si le sel a été rendu aux prisonniers qui sont en grève depuis plus de 14 jours, comme le stipule le droit israélien, ce retrait constituant une mesure illégale qui peut avoir un impact important sur la santé des prisonniers. Au 12 octobre, date des dernières visites que les avocats d'Addameer ont pu faire, l'administration pénitentiaire, dans les prisons visitées, n'avait toujours pas rendu le sel aux grévistes. De plus, Addameer s'attend à ce que le Service pénitentiaire israélien (IPS) complique encore davantage les visites des avocats pendant toute la période de libération des prisonniers, et qu'il va vraisemblablement imputer ces complications à la logistique des libérations.
Addameer est extrèmement préoccupé par cette période de trois jours au cours desquels les prisonniers en grève seront complètement isolés du monde extérieur, en particulier ceux qui font la grève de la faim depuis le 27 septembre. En conséquence, Addameer exhorte le CICR à intervenir auprès de l'IPS pour l'autoriser à visiter les prisons pendant les fêtes de Sukkot, et rappelle à l'IPS qu'il sera tenu pour responsable de la vie des prisonniers en grève.
Enfin, il faut rappeler que les mesures punitives collectives imposées par l'IPS contre les prisonniers politiques palestiniens ces derniers mois ont été prises directement après un discours du Premier ministre israélien Netanyahu à l'occasion du 5ème anniversaire de la capture du soldat israélien Gilad Shalit. Shalit devant maintenant être libéré dans les prochains jours, Addameer exige que la communauté internationale se rassemble pour s'assurer que ces mesures aux motivations politiques, qui constituent une punition collective, soient immédiatement inversées et que les revendications légitimes des prisonniers soient satisfaites.
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
P. O. Box: 17338, Jerusalem
Tel:+972 (0)2 296 0446 / 297 0136
Fax: +972 (0)2 296 0447
Email: info@addameer.ps
Website: www.addameer.info

Source : Addameer
Traduction : MR pour ISM
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Début de la récolte des olives sous haute tension à Qaryut et à Burin, le 13.10.2011

Cisjordanie - 14 octobre 2011
Par Anne Paq
Une famille palestinienne, avec des internationaux, ramasse les olives pendant la saison de récolte sur un terrain proche de la colonie de Shilo dans le village de Cisjordanie de Qaryut, 13.10.2011. Les autorités israéliennes n'ont donné que 3 jours à la famille pour tout récolter.
Début de la récolte des olives sous haute tension à Qaryut et à Burin, le 13.10.2011
A Burin, accompagnée d'internationaux venus en solidarité, une famille palestinienne a cueilli les olives pendant la saison de la récolte sur un terrain proche de la colonie de Yitzhar dans le village de Burin, 13.10.2011. Les autorités israéliennes n'ont donné que 3 jours à la famille pour tout récolter. Une partie des terres dans cette zone a été incendiée il y a environ un mois par les colons israéliens.
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Voir les superbes photos d'Anne Paq sur son blog, Chroniques de Palestine.

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Résistances

vendredi 14 octobre 2011 - 08h:11
K. Selim - Le Quotidien d’Oran
Gilad Shalit n’était pas un « otage », comme l’affirment de manière scandaleuse des médias français. C’est un soldat d’une armée qui occupe des territoires palestiniens et agresse continuellement un peuple. La précision s’impose.
Les officiels français ont multiplié les mots de compassion et de dénonciation du Hamas sur le sort du soldat Shalit. Ils ne se sont jamais intéressés au sort du civil franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné par Israël pour ses opinions. La comparaison, absolument pertinente, entre les deux cas est très éloquente. La propagande sur le « pauvre » Shalit est dérisoire. L’essentiel est que les Palestiniens n’ont pas cédé aux pressions qui se sont exercées sur eux. Ils ont obtenu l’un des meilleurs accords possibles en échange de la libération d’un soldat qui était en opération.
Les explications embarrassées d’Israël sur un Hamas qui serait devenu « pragmatique » ne méritent pas qu’on s’y étende. Pragmatique, le Hamas, comme les autres groupes palestiniens, l’a toujours été. Les médias occidentaux « découvrent » même que le Hamas peut agir de manière autonome, en fonction de l’intérêt palestinien, sans être ligoté par Damas et Téhéran. Quelle découverte !
Apparemment, les « spécialistes » ne savent plus quoi dire devant un accord qui est manifestement une réussite pour les Palestiniens. Haussons encore les épaules sur ceux qui tentent de rabaisser les choses en suggérant qu’un Israélien vaut 1027 Palestiniens. En réalité, cet accord procède d’une chose aussi vieille que le monde : le rapport de forces. La disproportion des forces entre Israël et les Palestiniens n’a pas besoin d’être expliquée. Comme tout peuple en lutte pour sa liberté, les Palestiniens doivent se battre dans un contexte difficile pour construire un rapport de forces par la résistance. Et celle-ci est multiforme, elle n’est pas que militaire, elle ne peut pas être purement diplomatique.
Le Hamas sort-il gagnant de cet accord ? Il ne faut pas couper les cheveux en quatre, la réponse est « oui ». Et on doit ajouter que ce n’est pas un cadeau d’Israël. Netanyahu ne cherche pas à renforcer le Hamas, il a seulement pris acte qu’il n’avait pas d’autres moyens pour sortir du cas Shalit. Il continuera de toute évidence à faire la guerre aux Palestiniens, pas seulement ceux du Hamas, mais également ceux du Fatah. Mahmoud Abbas est-il sorti gagnant en osant déposer une demande d’adhésion à l’Onu contre la volonté américaine ? La réponse est « oui » aussi. On peut choisir de compter les « coups » de l’un et de l’autre et cela n’est pas forcément faux.
Mais ce qui serait erroné, c’est de s’y arrêter. Car, que ce soit le combat pour l’adhésion à l’Onu ou pour la libération des prisonniers, ce sont bien « tous » les Palestiniens qui gagnent. Et il faut tirer absolument l’enseignement évident – mais hélas perdu en raison des divisions inter-palestiniennes – qu’une lutte de libération combine toutes les formes d’actions. Et que les Palestiniens amoindriraient leur capacité à changer le rapport de forces s’ils se privaient de l’un ou de l’autre.
Il y a eu, sous l’illusion de la solution par la seule diplomatie qui a été entretenue par les Occidentaux et l’Autorité palestinienne, une division préjudiciable et inutile sur ces questions. Il est impératif que les Palestiniens reprennent le chemin de l’unité. Surtout à un moment où le mouvement des peuples pourrait changer l’ordre des choses.
14 octobre 2011 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...
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La destruction officielle des communautés palestiniennes en Israël-Palestine

vendredi 14 octobre 2011 - 07h:13
Jacques Bude*
Il y a des morts qui sommeillent dans des chambres que vous bâtirez. Des morts qui visitent leur passé dans les lieux que vous démolissez. Des morts qui passent sur les ponts que vous construirez - Mahmoud Darwich, Discours de l’homme rouge.
Depuis la rédaction de ce texte en janvier 2011 les conditions de vie des Palestiniens se sont encore considérablement détériorées.
Dans le cadre de sa création en 1948, l’État d’Israël s’est emparé de 78% de la Palestine mandataire. Quelque 530 villages, de nombreux quartiers urbains et des villes, ont été détruits ou vidés, totalement ou en majeure partie, de leurs habitants palestiniens. (1) Par le recours à la violence, les plus hautes autorités de la communauté juive de Palestine - d’abord de l’Agence juive et ensuite de l’État d’Israël - ont délibérément expulsé du territoire conquis 800.000 hommes, femmes et enfants sur les 950.000 Palestiniens qui y vivaient.(2)
En outre, environ 40.000 de ceux qui n’ont pas été expulsés, ont été chassés de leur maison, village ou ville pour être regroupés dans des zones restreintes. Ces "déplacés de l’intérieur" ont été empêchés de rentrer chez eux, bien qu’ils soient devenus citoyens israéliens." (3) Les 2/3 des maisons confisquées ont été détruites. Le reste a été attribué à des immigrants juifs.(4)
À l’intérieur des frontières du nouvel État, la propriété de la communauté juive est passée d’environ 11% en 1947 à plus de 92% en 1949.(5) La politique du nouvel État d’Israël était de s’approprier, afin de l’attribuer à des Juifs, la plus grande partie possible du territoire - particulièrement les terres cultivables et les ports - en y laissant le moins possible de Palestiniens.
Depuis lors, seuls des Juifs - d’où qu’ils viennent et où qu’ils vivent - peuvent acquérir les biens confisqués lors de la création de l’État d’Israël, alors que les Palestiniens - où qu’ils soient nés et où qu’ils vivent - ne le peuvent pas.
Même les Palestiniens de nationalité israélienne ne peuvent acheter ces biens alors que n’importe quel Juif du monde le peut.(6) A l’intérieur des frontières reconnues de l’État d’Israël, il est interdit aux Arabes israéliens de vivre sur les quelque 94% du pays réservés aux Juifs.(7) Le système politique israélien légalise, sur base communautaire, des dénis de justice tels que chasser des Arabes de chez eux afin d’y installer des Juifs.(8)
Les Arabes d’Israël sont des citoyens de seconde zone. Ils subissent de très graves discriminations, notamment mais pas uniquement en ce qui concerne les droits de propriété.
Ils vivent dans des lieux où les infrastructures administratives et sociales sont sévèrement sous financées. Ils jouissent néanmoins de la liberté de déplacement et d’importants droits civils et politiques.
En 1967, l’armée israélienne occupe les 22% restant de la Palestine mandataire. En 2009, suite à plus de 40 ans de "faits accomplis" illégaux au regard du droit international, les Israéliens avaient confisqué à leur usage exclusif 70% de la Cisjordanie (9) dont une grande partie des terres cultivables : colonies entourées de terres agricoles et d’une zone de sécurité ; réseaux de routes et de distribution d’électricité et d’eau réservés aux Israéliens ; centaines de kilomètres de larges structures de confinement - notamment le Mur - ; zones militaires ; parcs industriels ; .... Et cette colonisation se poursuit, voire s’accélère.
Tout cela s’inscrit dans le projet de morceler le territoire en une douzaine de réserves non contiguës et, à l’extérieur de ces réserves, de confiner la population dans de petites enclaves, isolées les unes des autres par un maillage très dense de routes interdites aux Palestiniens et par plus de 700 obstacles à leurs déplacements : check-points, barrières et barrages permanents, grilles surveillées, tranchées, murs et monticules de terre, ...(10)
Les réserves et les petites enclaves sont systématiquement dépouillées de leurs moyens d’existence notamment de leurs terres. À cela s’ajoute et s’accélère une colonisation à l’intérieur des réserves et des enclaves, comme à Jérusalem-Est et à Hébron.
Depuis 1967, tout est systématiquement mis en œuvre pour rendre la vie des Palestiniens de moins en moins supportable : entraves à la circulation des personnes et des biens ; infrastructures plus que négligées ; économie asphyxiée (11) ; vie communautaire paralysée - plus de 24.500 maisons (sa maison, c’est infiniment plus que des murs et un toit) démolies. (12)
(JPG)
Entre la fin septembre 2000 (début de la deuxième Intifada) et la fin juillet 2010, 6.565 Palestiniens dont 1274 enfants, 369 femmes 32 membres du corps médical et 11 journalistes, ont été tués (1.482 d’entre eux ont été tués au cours d’affrontements armés avec les forces d’occupation, les autres 5.083 étaient des civils). Durant la même période, 30.628 Palestiniens ont été blessés (17.078 dans la Bande de Gaza et 13.550 en Cisjordanie).(13) Beaucoup d’entre eux ont été délibérément estropiés par des tireurs d’élite.(14)
La spoliation de terres, l’asphyxie de l’économie et la paralysie de la société, ininterrompues depuis 1967, ont porté leurs fruits.
500.000 Israéliens juifs se sont illégalement installés dans les territoires occupés.(15) 130.000 d’entre eux se répartissent dans 121 colonies et une centaine avant-postes qui se réservent 42% de la Cisjordanie. (16) Ces implantations fortifiées, systématiquement situées au sommet et à flanc des collines, sont des pièces maîtresses du dispositif de confinement de la population palestinienne dans des enclaves strictement contrôlées.
Par ailleurs en 1967, au cours de la Guerre des 6 jours, entre 400.000 et 450.000 Palestiniens, soit 1/3 des habitants de Cisjordanie et de Gaza, ont été expulsés, en quasi totalité vers la Jordanie.(17)
Depuis lors, quelque 130.000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur des territoires occupés (18) et des centaines de milliers d’autres ont été amenés à s’exiler.(19) En 2009, du fait du Mur qui se contorsionne au gré de la confiscation d’un maximum de terres et d’eau, 498.000 Palestiniens vivaient dans des zones coupées du reste de la Cisjordanie (20) et 263.200 d’entre eux, dans des zones - dites "coutures" et déclarées zones militaires fermées - enclavées entre le Mur et Israël. Tous risquent le déplacement forcé.(21)
(GIF)
Les terres et ressources en eau du village de Jayyous séparées par le Mur. © OCHA
"Ils vont être coupés de leurs moyens d’existence et emprisonnés dans des enclaves isolées. N’ayant plus de quoi vivre, ils seront forcés de quitter ces enclaves et de chercher du travail dans les faubourgs des villes de Cisjordanie.
Ainsi, les zones limitrophes d’Israël se trouveront-elles ’nettoyées’ de leurs Palestiniens."(22) Cette politique de destruction de la société palestinienne et de confinement de la population dans des enclaves coupées de leurs moyens d’existence, atteint son paroxysme dans la minuscule bande de Gaza où sont enfermés 1.500.000 "terroristes" hommes, femmes et enfants.(23)
Ce territoire est hermétiquement ceinturé, du côté mer, par la marine de guerre israélienne et, du côté terre, par une clôture infranchissable hérissée de lames de rasoir et longée, sur les terres palestiniennes, par une bande d’une largueur de 500 mètres à 2km qui comprend et rend inaccessibles 29% des terres cultivables (24) et où toute végétation et tout édifice sont rasés afin d’offrir une vue dégagée aux tireurs israéliens.
Cette population, soumise depuis des années à un blocus draconien, a récemment subi, après en avoir subi bien d’autres, une agression militaire d’une brutalité exceptionnelle. Les infrastructures publiques ont été particulièrement visées : immeubles administratifs, hôpitaux, écoles, routes, réserves alimentaires et même les casernes de pompiers.
Plus de 10.000 logements ont été complètement détruits ou lourdement endommagés.(25) Selon un rapport du Comité International de la Croix-Rouge, 1380 Palestiniens ont été tués et 5380, blessés. (26) Selon le droit international, ce blocus et cette agression militaire constituent des crimes contre l’humanité.(27)
Jeff Halper montre comment l’occupation désintègre la communauté palestinienne des territoires occupés et tend à la réduire à l’impuissance. En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, "rien n’empêche Israël de terroriser la population palestinienne.
Que ce soit par sa propre armée ou par la milice auxiliaire, financée par les États-Unis et opérée par l’Autorité palestinienne afin de pacifier sa propre population.
Que ce soit par les colons qui tirent sur les Palestiniens, les brutalisent et brûlent leurs récoltes sans crainte d’être poursuivis ou par des agents secrets, aidés par des milliers de Palestiniens forcés à devenir des collaborateurs souvent pour que leurs enfants puissent avoir accès à des soins médicaux ou avoir un toit sur leur tête.
Que ce soit par des expulsions ou par la myriade de contraintes administratives d’un système, invisible mais kafkaïen, de contrôle total et d’intimidation." (28) A Gaza, depuis le redéploiement en 2005 de l’infrastructure et des forces d’occupation en périphérie, le contrôle et l’intimidation s’exercent de l’extérieur par un blocus impitoyable et un harcèlement militaire avant, pendant et après l’opération Plomb durci.(29)
Amira Hass caractérise on ne peut mieux à quoi la Communauté palestinienne des territoires occupés est désormais réduite : "Si les indigènes le désirent, ils peuvent continuer à vivre dans les réserves ; s’ils ne le veulent pas, qu’ils s’en aillent".(30)
La terre sans les Palestiniens
Le nombre, l’expansion, la structure et les lieux d’implantation des colonies - notamment autour de Jérusalem-est et de Bethléem - ainsi que l’importance et la nature des infrastructures réservées aux colons et aux forces d’occupation, montrent à l’évidence que l’intention des autorités israéliennes n’est pas d’évacuer les territoires occupés en violation au droit international mais, tout comme lors de la création de l’État d’Israël, d’en accaparer la plus grande partie possible.
Les autorités israéliennes cherchent manifestement à déstructurer la communauté palestinienne au point qu’un État palestinien indépendant soit impossible. Témoins, entre autres : la destruction des infrastructures nécessaires à un État, la déportation ,(31) l’emprisonnement et l’assassinat de personnalités dirigeantes ; les milliers de prisonniers ; (32)les entraves à l’accès à l’enseignement supérieur sur place et à l’étranger ; la répression des étudiants ; ... .
Par un de ses aspects essentiels - accaparer le maximum de terres en y laissant le moins de Palestiniens possible -, la politique israélienne n’a pas changé depuis 1948. Elle s’est simplement adaptée : "Dans une région suivie avec autant d’attention qu’Israël-Palestine, écrit Tanya Reinhart, le nettoyage ethnique ne peut pas prendre la forme de massacres de masse ni de grands transferts de population.
C’est un processus lent, quotidien, qui vise à briser la société et à conduire le plus de gens possible à disparaître ou à s’enfuir."(33) D’autres composantes de cette politique, telles l’enfermement des Palestiniens dans des enclaves délibérément paupérisées et la désarticulation de leur communauté, sont beaucoup plus sévères dans les territoires occupés qu’en Israël.
Au début de la guerre de 1948, les Palestiniens étaient propriétaires d’environ 93% du territoire de la Palestine mandataire. Aujourd’hui, alors qu’ils constituent au moins 48% de la population qui vit sur ce territoire ,(34) ils ne sont propriétaires que d’environ 11% (35) et d’un pourcentage bien inférieur encore - sans doute moins de 5% - des terres cultivables.
Au début de la guerre de 1948, la quasi totalité des Palestiniens vivaient sur le territoire de la Palestine mandataire. Fin 2008, on estimait à 10.600.000 le nombre de Palestiniens dans le monde. Au moins 7.100.000 d’entre eux - soit les 2/3 - étaient des personnes déplacées. 6.600.000 - soit 62% - s’étaient réfugiés à l’étranger et 427.000 étaient des déplacés de l’intérieur. (36)
Aujourd’hui, dans leur propre pays, une grande majorité des Palestiniens vivent dans des enclaves surpeuplées, strictement contrôlées et largement dépouillées de leurs ressources. Il n’est donc nullement exagéré de parler d’une désintégration probablement irréversible des communautés palestiniennes en Israël-Palestine et cela d’autant moins que les confiscations et le harcèlement "légaux" sont toujours en cours.
(à suivre)
Notes :
1) Badil, Survey of Palestinian Refugees and Internally Displaced Persons, 2008-2009, P.11. Le cas de Lydda (aujourd’hui, Lod où se trouve l’Aéroport international Ben Gourion), à l’époque ville de quelque 20.000 habitants située à l’intérieur de l’État attribué aux Arabes par l’ONU en 1947, est exemplaire à plus d’un titre. La ville qui ne disposait que de quelques vieux fusils, était pratiquement sans défense. Après avoir subi un bombardement, elle est attaquée, le 13 juillet 1948, par des forces de l’armée régulière commandées par le Colonel Yitzhak Rabin, futur Général, Chef d’état-major, Ministre de la Défense, Premier Ministre et Prix Nobel de la Paix. La résistance ne dure que quelques heures. Le jour même, 456 personnes - hommes, femmes et enfants - sont massacrées dont 176 à l’intérieur d’une mosquée. Le lendemain, quelque 50.000 Palestiniens terrorisés dont plus de la moitié étaient des réfugiés qui avaient fui les villages environnants, sont expulsés sur ordre direct de Ben Gourion. Seules quelques centaines de personnes ont été autorisées à rester. Ilan Pappe, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008, p.218-222.
2) Badil, Survey ..., p.10.
3) Palestine Monitor 2009 Factbook, p.23.
4) Badil, Survey ..., p.11.
5) Badil, Survey ..., p.3.
6) "La Loi sur les Biens des Absents (également connue comme la Loi sur les Propriétés abandonnées) a été promulguée en 1950. .... La Loi stipule que les biens d’un Absent seront transférés sous la juridiction de l’Administrateur des Biens des Absents, sans possibilité de faire appel ou de compensation." Meron Rappaport, "Les maîtres de la terre", Haaretz Magazine, 20 janvier 2005. Cette loi s’applique également aux "déplacés de l’intérieur" qui ont été dépouillés de leurs biens. Ce sont les fameux citoyens arabes israéliens "absents présents". Par la Loi fondamentale 1960 : Terres d’Israël (1960 Basic Law : Israel Lands ), toutes ces terres deviennent propriété inaliénable du Peuple juif et ne peuvent être vendues qu’à des Juifs et donc pas aux Palestiniens. Badil, Survey ... p.15.
7) Voir Jeff Halper, "Ramadan kareem from the Netanyahu and Obama administrations", 17 août 2010 (www.icahduk.org).
8)Un exemple récent parmi beaucoup d’autres : "Le soir du 29 juillet 2010, à leur retour d’une cérémonie de mariage, neuf familles, habitant le quartier musulman de la Vieille Ville de Jérusalem, se sont retrouvées expulsées de leurs maison s par des colons et empêchées d’y rentrer par la police. Les Palestiniens n’ont évidemment aucun recours légal contre la confiscation, en 1948 et après, de leurs propriétés, villages entiers, villes et quartiers urbains, fermes, usines ou immeubles commerciaux". Jeff Halper, "Ramadan ... .
9) Badil, Survey ..., p.27.
10) Palestine Monitor factsheet, Checkpoints. (www.palestinemonitor.org)
11) Crime de guerre aux termes de la 4ème Convention de Genève Art. 55 : "..., la Puissance occupante a le devoir d’assurer l’approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux."
12) Selon les estimations de l’ICAHD (Israeli Commitee Against House Demolitions) - mise à jour du 28 juillet 2010 -, au moins 24.813 maisons ont été détruites depuis 1967 en Cisjordanie, à Jérusalem Est et à Gaza. "Statistiques des Démolitions de Maisons (1967-2010)". (www.icahd.org). Crime de guerre aux termes de la 4ème Convention de Genève Art. 53 : "Il est interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l’État ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives, sauf dans les cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires."
13) Selon les statistiques (octobre 2010) du PCHR (Palestinan Center for Human Rights) (www.pchrgaza.org)
14) Environ 1 an avant le déclenchement de la 2ème Intifada à la fin septembre 2000, à l’initiative et sous le contrôle direct du Premier Ministre et Ministre de la Défense de l’époque E. Barak, "l’armée a formé 4 bataillons spécialement destinés à faire face à l’agitation en Cisjordanie. ... . Dans ces unités spéciales, on apprend à viser et à tirer de façon calculée : mutiler, mais sans trop augmenter le chiffre des morts (dont, d’après l’armée, les Palestiniens ont besoin pour gagner l’appui international). (De là,) les balles qui frappent si souvent et de façon si précise aux yeux, à la tête ou aux genoux". Tanya Reinhart, Détruire la Palestine ou comment terminer la guerre de 1948, La Fabrique, 2002, p.85-88.
15) Crime de guerre aux termes de la 4ème Convention de Genève. Art. 49.6 : "La Puissance occupante ne pourra procéder ... au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle."
16) By Hook and by Crook : Israel’s Settlement Policy in the West Bank, Rapport B’tselem (The Israeli Information Center for Human Rihgts in the Occupied Territories), Juillet 2010. www.btselem.org
17) Badil, Survey ..., p.17. 4ème Conv. Art. 49.1 : "Les transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées hors du territoire occupé dans le territoire ... de tout autre État, occupé ou non, sont interdits, quel qu’en soit le motif."
18)Badil, Survey ..., p.57.
19) Le taux annuel d’émigration atteint les 2%. Badil, Survey ..., p.39.
20) Il s’agit des habitants de localités enclavées dans des zones confisquées, notamment dans la Vallée du Jourdain.
21) Badil, Survey ..., p.24.
22) Tanya Reinhart, L’héritage de Sharon, La Fabrique, 2006, P.190.
23) A l’instar de tant d’autres puissances occupantes, l’État d’Israël déshumanise ceux qu’il opprime en les qualifiant de "terroristes".
24) Farming without Land, Fishing without Water : Gaza agriculture struggle for survival, Rapport de l’ONU (OCHAopt), Mai 2010 (www.ochaopt.org)
25) ICAHD, "Statistiques des démolitions de maisons à Gaza pendant l’opération Cast Lead", (www.icahd.org).
26) Voir Gaza Strip, Initial health needs assessment. Rapport de l’ONU (OCHAopt) du 16 février 2009. L’évaluation de Badil, plus récente, fait état de 1.414 morts dont 313 enfants et 116 femmes. Badil, Survey ..., p.19. Du côté Israéliens, 3 civils et 10 militaires dont 4 par "feu ami", ont été tués. (www.btselem.org/english/gaza_strip)
27)Richard Falk, Professeur émérite de droit international à l’Université de Princeton et Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, considère que l’attaque militaire "non défensive" de décembre 2008 visant à "punir" Gaza ainsi que le blocus imposé à ce territoire, constituent des crimes contre l’humanité. Richard Falk, "Nécessaire inculpation des responsables de l’agression contre Gaza", Le Monde diplomatique, mars 2009.
28) Jeff Halper, "Ramadan ... .
29) Entre le 20 janvier 2009 (fin de Plomb durci) et le 30 septembre 2010, soit quelque 600 jours, il y a eu 420 attaques israéliennes dans la zone tampon qui encercle la Bande de Gaza. Outre les destructions du peu qui reste à détruire, ces attaques ont fait 84 morts et 183 blessés. Voir PCHR Fact Sheet (buffer zone) de décembre 2009 et d’octobre 2010. (www.pchrgaza.org). Et les attaques israéliennes ne se limitent pas à la zone tampon.
30) Amira Hass, "Like a plane without a pilot", Haaretz du 04.05.2010.
31) Depuis 1968, quelque 2000 Palestiniens ont été déportés parmi lesquels des résistants, des activistes politiques, des directeurs d’école et des inspecteurs de l’enseignement qui protestaient contre la censure des manuels scolaires, des enseignants et des étudiants qui avaient organisé un boycott, des avocats qui avaient organisé une grève. Badil, Survey ..., p.20
32) Fin juillet 2009, il y avait 743O détenus palestiniens - y compris 333 mineurs - dans les prisons israéliennes. On comptait, en outre, 387 détentions administratives sans jugement. On estime qu’au moins 40% des hommes sont passés par les prisons israéliennes. Badil, Survey ..., p.20. C’est dire que très peu de familles palestiniennes n’ont pas été touchées par l’arrestation d’un de leurs membres.
33) Tanya Reinhart, Détruire ... , p.88.
34) Selon le Bureau central israélien de statistiques, il y a aujourd’hui 5.770.9OO Juifs et 1.559.100 Arabes en Israël. Selon le Recensement de la population 2007 de l’UNRWA, il y avait 3.767.126 Palestiniens dans les territoires occupés. Ce qui donne 52% de Juifs et 48% d’Arabes sur le territoire de l’ancienne Palestine mandataire. Le pourcentage de Juifs est probablement surestimé et celui des Arabes, sous-estimé. Apparemment, les statistiques israéliennes prennent en compte tous les Juifs de nationalité israélienne, y compris de double nationalité. Or, un grand nombre d’entre eux - sans doute des centaines de milliers - ne résident pas en Israël. D’autre part, étant donné que le recensement de l’UNRWA date de 2007, la croissance des 3 dernières années - environ 3% par an - de la population palestinienne des territoires occupés, n’est pas prise en compte.
35) En 1947, les membres de la Communauté juive étaient propriétaires d’environ 7% du territoire de la Palestine mandataire. Entre 1947 et 2009, les autorités israéliennes ont confisqué 82% de ce territoire. Ainsi, sur 89% du territoire de la Palestine mandataire, seuls des Juifs peuvent devenir propriétaires. Badil, Survey ..., p.3.
36) Badil, Survey ..., p.56.
(JPG)
Jacques Bude
Jacques Bude est Professeur émérite de psychologie sociale de l’Université libre de Bruxelles. Mère et père morts en déportation. "Enfant caché" sauvé par des gens merveilleux du pays de Liège.
Ce texte est - à quelques modifications mineures près - la première partie d’un article paru dans le numéro de mars 2011 de La Revue nouvelle de Bruxelles sous le titre "L’appel au dialogue de paix occulte la Destruction de la communauté palestinienne".

Prisonniers palestiniens en Israël

vendredi 14 octobre 2011 - 07h:15
IMEU
A la suite du récent accord annoncé pour un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, et avec la poursuite de la grève de la faim des Palestiniens dans les prisons israéliennes, IMEU propose la fiche récapitulative suivante sur les Palestiniens emprisonnés en Israël.
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Deux femmes s’embrassent alors qu’elles prennent part, au siège de la Croix-Rouge internationale à Gaza, à une manifestation appelant à la libération de leurs fils détenus dans les prisons israéliennes - Photo : Reuters/Mohammed Salem
Généralité : faits et chiffres
  • Depuis qu’Israël a commencé son occupation militaire de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza après la guerre de 1967, Israël a emprisonné plus de 700 000 Palestiniens, soit environ 20 % de la population.
  • Selon les services pénitentiaires d’Israël, fin août 2011, il y avait approximativement 5200 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 272 dans le cadre de la détention administrative, sans accusation ni procès. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), le nombre de Palestiniens dans les prisons israéliennes dépasse actuellement les 6000.
  • Ceux contre lesquels sont portées des accusations sont passibles des tribunaux militaires, des tribunaux que les organisations des droits de l’homme critiquent pour ne pas respecter les règles minimum requises pour un procès équitable.
  • Selon le rapport annuel d’Amnesty International pour 2011 sur Israël et les Territoires palestiniens occupés : « Les Palestiniens dans les (territoires occupés) soumis au système judiciaire militaire d’Israël continuent d’être confrontés à un large éventail de violations de leur droit à un procès équitable. Ils sont régulièrement interrogés sans un avocat et, bien qu’ils soient des civils, ils sont traduits devant des tribunaux militaires, et non des tribunaux ordinaires. »
  • Le même rapport d’Amnesty indique : « Les allégations répétées de tortures et autres mauvais traitements, y compris sur des enfants, sont fréquemment relevées. Parmi les méthodes les plus couramment citées, il y a les coups, les menaces auprès des détenus et de leurs familles, les privations de sommeil et l’imposition de postures douloureuses pendant de longs moments. Des aveux qui auraient été obtenus sous la contrainte ont été acceptés comme preuve par des tribunaux militaires et civils israéliens ».
  • 2000 prisonniers palestiniens ont récemment entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions dans lesquelles ils sont détenus.
Détention administrative
  • Israël utilise une procédure dite de détention administrative pour emprisonner des Palestiniens sans inculpation ni procès.
  • Il y a actuellement environ 270 Palestiniens en détention administrative.
  • Bien qu’il n’y en ait aucun à l’heure actuelle en détention administrative, les autorités israéliennes n’en ont pas moins, par le passé, utilisé cette procédure à l’encontre des enfants palestiniens, aussi bien que des adultes.
(JPG)
Enfants prisonniers
  • Comme tout Palestinien des territoires occupés, ils sont traduits devant les tribunaux militaires israéliens.
  • En août 2011, il y avait 180 mineurs palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Parmi eux, 34 avaient entre 12 et 15 ans.
  • Selon un rapport récent d’une ONG israélienne, Sans frontières juridiques, qui a suivi les cas de 71 enfants palestiniens alors qu’ils étaient en cours de procédure dans le système judiciaire militaire israélien :
    • l’infraction la plus courante est le lancement de pierres et de cocktails Molotov ; dans la plupart des cas, aucune pierre n’a été véritablement lancée, ou l’a été sans toucher de cible, ou sans causer de dommage ; en aucun cas, en provoquant un grave préjudice ;
    • dans 94 % des cas, les enfants ont été détenus en détention préventive et n’ont pas été libérés sous caution ;
    • dans 100 % des cas, les enfants ont été reconnus coupables d’une infraction ;
    • 87 % des enfants ont été soumis à une forme ou une autre de violence physique pendant leur détention.
  • Sous la pression d’organisations des droits de l’homme et d’avocats des droits des enfants, l’armée israélienne a récemment annoncé qu’elle relevait l’âge à partir duquel les Palestiniens sont traités comme des adultes de 16 à 18 ans, toutefois des critiques se plaignent qu’ils sont toujours soumis à la même injustice et aux mêmes traitements violents que les Palestiniens adultes.
11 octobre 2011 - IMEU - traduction : JPP
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Israël annonce la demolition d’ une centrale photovoltaïque construite par l’Espagne

publié le vendredi 14 octobre 2011
Enric González-El-Pais

 
Les panneaux solaires ont été installés par l’ Agence Espagnole de Coopération, ont coûté environ 300.000 euros et fournissent de l’ énergie électrique à 40 familles palestiniennes d’ Emnaizel, en Cisjordanie
La centrale photovoltaïque d’ Emnaizel, un village de Cisjordanie au sud d’ Hébron, est très récente. Elle a été construite en 2009 et a coûté 292.000 euros, financés par l’ Agence Espagnole de Coopération Internationale, et elle fournit de l’ éléctricité aux 40 familles d’ Emnaizel, à une école et à un centre médical. L’armée israélienne a annoncé que la centrale serait démolie dans une semaine, ainsi que deux maisons, pour défaut de permis de construire.
Emnaizel se trouve en Zone C, la partie des territoires occupés sur laquelle l’ Autorité Palestinienne n’a aucun contrôle. Les permis de construire doivent être délivrés par l’ Autorité Civile, qui contrairement à son nom, est l’organisme militaire israélien qui gère l’ occupation, et qui n’en accorde pratiquement jamais. La stratégie d’Israel pour les coliines au sud d’Hébron consiste à dénier tout droit à la population rurale palestinienne pour la pousser vers les zones urbaines et laisser auxcolons juifs le contrôle des terres cultivables.
Sans la centrale, composée d’ une surface de panneaux solaires de 30 mètres par 40 et d’un bâtiment pour les batteries et instalée par la société espagnole "Sistemas Energéticos Básicos" (Seba), Emnaizel est condamnée à rester sans électricité, car le fait d’être en Zone C l’ empêche de se raccorder aux réseaux électriques palestiniens. “Mardi les soldat viendront au village et colleront sur la porte de la centrale l’avis que la démolition se fera autour du 18 ; jusqu’alors nous n’avions eu aucune information sur leur intention de la détruire”, explique un coopérant espagnol quie travaille dans cette zone.
L’ ONG israélienne "Rabins pour les Droits de l’Homme" a assuré la défense légale des familles d’ Emnaizel en ce qui concerne la centrale électrique et a demandé par fax la suspension du processus de démolition. L’Autorité Civile israélienne, cependant, était en vacances jusqu’au 19 pour les fêtes de “sukot”, ce qui a terriblement réduit la marge de manoeuvre des avocats. Hier, il a été impossible de contacter aucun responsable de l’Autorité Civile.
Traduit de l’Espagnol par Yves Chilliard
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Israël prévoirait 2.600 logements de plus à Jérusalem-Est

Reuters | 14/10/2011
Israël a l'intention de construire plus de 2.600 logements dans une nouvelle colonie de peuplement comprise dans le périmètre de Jérusalem-Est, a affirmé vendredi l'organisation "La Paix maintenant", hostile à la colonisation.
Le projet, indique cette organisation, a été approuvé cette semaine par une commission municipale, qui a donné le feu vert au chantier, sur des terres conquises par Israël en 1967 lors de la "guerre des six jours".
"Le projet d'Israël de construire 2.600 logements(...)entre Bethléem et Jérusalem est un camouflet pour les efforts visant à parvenir à une paix juste et durable", a réagi Saëb Erekat, chef des négociateurs palestiniens.
Les négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens ont tourné court voici un an, Israël refusant de céder aux demandes de la communauté internationale et de proroger un moratoire temporaire sur les constructions de logement dans le implantations juives des territoires occupés.
Selon "La Paix maintenant", qui suit de près les chantiers de construction, le nouveau projet créera un quartier d'habitation complètement nouveau dans un secteur appelé "Givat Hamatos" ou "colline de l'avion", appelé ainsi en raison d'un avion israélien tombé sur les lieux lors de la guerre des six jours.

Paris espère la libération anticipée du Franco-Palestinien Salah Hamouri

14/10/2011 
"La France a demandé aux autorités israéliennes à plusieurs reprises la libération anticipée de Salah Hamouri. Nous faisons et continuerons de faire passer ce message aux autorités israéliennes pour que, à l'occasion des libérations de prisonniers palestiniens prochaines, Salah Hamouri retrouve lui aussi la liberté", a affirmé lors d'un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Salah Hamouri, étudiant Franco-Palestinien de 26 ans, est emprisonné en Israël depuis 2005 pour avoir projeté d'assassiner un rabbin, ce qu'il a toujours nié. Il aura purgé la totalité de sa peine le 28 novembre.
En vertu d'un accord intervenu cette semaine entre le Hamas et Israël, 1.027 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes, doivent être échangés prochainement contre le Franco-Israélien Gilad Shalit.
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, avait un peu plus tôt salué "les efforts considérables" de la France pour la libération annoncée du soldat israélien, qui possède aussi la nationalité française Gilad Shalit, enlevé à Gaza en 2006 et espéré qu'elle en fera de même pour le Franco-Palestinien Salah Hamouri, à l'issue d'une rencontre à Paris avec le président Nicolas Sarkozy.
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Shalit: le Hamas rejette les critiques palestiniennes sur les expulsions

AFP | 14/10/2011
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a rejeté vendredi les critiques contre les conditions de l'échange du soldat israélien Gilad Shalit contre un millier de détenus palestiniens, qui prévoient le bannissement de plus de 200 d'entre eux.
"Leur nombre est faible et ne représente pas même 5% du total de l'accord et leur éloignement se fera avec leur accord personnel et de leur plein gré", a déclaré à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza, au sujet des bannis vers l'étranger.
"Ces prisonniers exilés auront la possibilité de revenir plus tard à Gaza lorsqu'ils le voudront, quant aux autres bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la patrie", a-t-il ajouté.
L'accord conclu par l'intermédiaire de l'Egypte entre Israël et le Hamas prévoit l'échange du soldat israélien contre 1.027 détenus palestiniens, parmi lesquels 205 résidents de Cisjordanie ou de Jérusalem-Est seront bannis, 164 vers Gaza, et 41 à l'étranger.
"Notre joie et notre victoire ne seront complètes qu'avec la libération de toute notre terre et de tous nos prisonniers", a dit le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, lors du prêche du vendredi. "Aujourd'hui, les prisonniers, et demain Jérusalem et Al-Aqsa", mosquée de la Ville sainte.
"Les condamnés à de lourdes peines avaient deux choix: mourir en prison ou la libération en vertu de l'accord qui prévoit le bannissement d'un petit nombre", a expliqué M. Radwane.
Il a rappelé que l'Autorité palestinienne avait accepté en 2002 le bannissement à l'étranger de 13 Palestiniens pour mettre fin au siège par Israël de la basilique de la Nativité à Bethléem en Cisjordanie, fustigé à l'époque par le Hamas.
L'Autorité palestinienne s'est réjouie de l'accord, mais son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki a déploré que le Hamas ait accepté le bannissement de plus de 200 d'entre eux, une condition jusqu'alors refusée par le Hamas.
Selon M. Radwane, "la résistance a brisé des lignes rouges de l'ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes". 
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Des colons mettent le feu à 300 oliviers à l’ouest de Silfit

[ 14/10/2011 - 20:35 ]
Silfit – CPI
Un groupe de colons sionistes ont mis le feu, hier jeudi 13 octobre 2011, à des dizaines d’hectares de terrains agricoles palestiniens, à l’ouest de la ville de Silfit, au nord de la Cisjordanie. Trois cents oliviers ont été abîmés.
Des témoins oculaires palestiniens confirment qu’un groupe de jeunes venant de la colonie sioniste de Brokhin, installée sur les territoires du village de Broqin, à l’ouest de la ville de Silfit, ont incendié environ quinze hectares de terrains agricoles palestiniens.
Quelques jours auparavant, un groupe de colons avaient incendié quelque douze hectares, avec quarante-cinq oliviers.
Ce village de Broquin devient un objectif de ces colons sionistes qui agressent de plus en plus les villageois, leurs biens, leurs maisons. Pis, les forces israéliennes d'occupation ont publié une décision consistant à démolir la mosquée et l’école du village.

Abbas demande à Sarkozy d'agir pour la libération d'un Franco-Palestinien

14/10/2011
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué vendredi à Paris les efforts de la France pour la libération annoncée du soldat franco-israélien Gilad Shalit et espéré qu'elle en fera de même pour le Franco-palestinien Salah Hamouri emprisonné en Israël depuis 2005. Salah Hamouri, étudiant de 26 ans, est emprisonné pour avoir projeté d'assassiner un rabbin, ce que l'étudiant nie. M. Abbas a dit souhaiter que "tout le monde (fournisse) des efforts, y compris la France à nos côtés, afin d'obtenir sa libération".
S'exprimant devant la presse à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, M. Abbas a affirmé avoir "félicité le président de la République française pour la libération du ressortissant franco-israélien Gilad Shalit. La France a fourni des efforts considérables afin d'obtenir cette libération".
"En ce qui concerne l'échange de prisonniers (...), nous pensons que c'est bon pour nous et je tiens à ce que chaque prisonnier palestinien puisse retrouver sa liberté. Lorsqu'un si grand nombre de prisonniers palestiniens sont libérés, retrouvent leurs familles, leurs maisons, cela nous rend très heureux", a-t-il assuré.
En tout, 1.027 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes, doivent être échangés contre Gilad Shalit, détenu par les islamistes du Hamas à Gaza depuis 2006, au terme d'un accord conclu sous l'égide de l'Egypte.
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Israël projette de construire un nouveau quartier à Jérusalem-Est

AFP | 14/10/2011 
Israël projette de construire un nouveau quartier à Jérusalem-Est annexée, pour la première fois depuis 14 ans, qui comprendra 1.700 logements israéliens, a annoncé vendredi l'ONG anti-colonisation La Paix Maintenant.
"La procédure légale pour ce nouveau quartier, appelé Givat Hamatos, a commencé. Les 1.700 logements prévus pour les Israéliens seront érigés sur des terrains domaniaux tandis que 910 autres logements bâtis sur des terrains privés palestiniens dans le même secteur seront destinés à des Palestiniens du quartier voisin de Beit Safafa", a déclaré à l'AFP Hagit Ofran, une des responsables de la Paix Maintenant. 

Libération de Shalit: Abbas salue "les efforts considérables" de la France

AFP | 14/10/2011
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a salué vendredi à Paris "les efforts considérables" de la France pour la libération annoncée de Gilad Shalit et espère qu'elle en fera de même pour le Franco-palestinien Salah Hamouri.
S'exprimant devant la presse à l'issue d'une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy, Mahmoud Abbas a affirmé avoir "félicité le président de la République française pour la libération du ressortissant franco-israélien Gilad Shalit. La France a fourni des efforts considérables afin d'obtenir cette libération", a-t-il ajouté.
"En ce qui concerne l'échange de prisonniers (...), nous pensons que c'est bon pour nous et je tiens à ce que chaque prisonnier palestinien puisse retrouver sa liberté. Lorsqu'un si grand nombre de prisonniers palestiniens sont libérés, retrouvent leurs familles, leurs maisons, cela nous rend très heureux", a-t-il assuré.
Le président palestinien a également évoqué le cas de Salah Hamouri, étudiant franco-palestinien de 26 ans emprisonné en Israël depuis 2005 pour avoir projeté d'assassiner un rabbin, ce que l'étudiant nie.
Il a dit souhaité que "tout le monde" fournisse "des efforts, y compris la France à nos côtés, afin d'obtenir sa libération".
Selon Israël, la libération de Gilad Shalit et de 450 détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l'accord entre l'Etat hébreu et le Hamas sont respectés.
En tout, 1.027 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes, doivent être échangés contre Gilad Shalit, au terme d'un accord conclu sous l'égide de l'Egypte.
M. Abbas a également "remercié" M. Sarkozy pour son discours aux Nations unies, "consacré au soutien de la cause palestinienne". Le 21 septembre, à l'Onu, le président Sarkozy avait plaidé pour un statut intermédiaire d'"Etat observateur" de la Palestine aux Nations Unies.
Il a réaffirmé les positions palestiniennes sur le processus de paix, bloqué depuis plusieurs mois: "si M. (Benjamin) Netanyahu (Premier ministre d'Israël) est d'accord sur le principe des deux Etats sur la base de la frontière de 1967 et d'arrêter la colonisation (...) nous sommes prêts à reprendre les négociations tout de suite".
"Israël semble déterminé à poursuivre la colonisation, jusqu'à aujourd'hui il y a eu 2.600 appels d'offres pour la construction de logements de colonies, en tout cas au cours des deux dernières semaines. Cela montre que M. Netanyahu n'accorde pas de considération à la légalité internationale et ne souhaite pas la paix", a-t-il ajouté.
Le président palestinien a souhaité que "la France joue un rôle essentiel et de plus en plus grand dans le processus de paix". 
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Shalit et 450 Palestiniens devraient être libérés mardi, indique Israël

AFP | 14/10/2011
La libération du soldat israélien Gilad Shalit et de 450 détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l'accord entre l'Etat hébreu et le Hamas sont respectés, a-t-on indiqué vendredi au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Nous espérons que le calendrier prévu par l'accord sera respecté et que Gilad Shalit rentrera chez lui mardi", parallèlement à la libération d'un premier contingent de détenus palestiniens, a affirmé à l'AFP un responsable qui a requis l'anonymat.
Le médiateur du Premier ministre en charge du dossier, David Meidan, devrait se rendre samedi soir au Caire pour mettre au point les derniers détails du transfert de prisonniers avec le Hamas par l'intermédiaire de responsables égyptiens, a indiqué la radio publique. Selon la radio, l'administration pénitentiaire va publier samedi soir ou dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être libérés afin de permettre d'éventuels appels d'organisations ou de famille de victimes d'attentats devant la Cour suprême, qui disposera de 48 heures pour statuer. Dans le passé, la haute instance judiciaire n'a jamais remis en cause un accord sur un échange de prisonniers conclu par le gouvernement. Ce n'est qu'à l'issue de cette procédure que l'échange pourra avoir lieu.
Selon la radio militaire, Gilad Shalit pourrait être transféré de Gaza ou d'Egypte vers Israël. Il sera ensuite transporté par hélicoptère dans une base militaire où l'attendront des membres de sa famille. Il sera soumis à un premier examen médical avant de pouvoir rejoindre son domicile dans le nord d'Israël.
Plusieurs sites Internet de la bande de Gaza ont publié jeudi des listes non-officielles de détenus palestiniens qui doivent être libérés en échange de Gilat Shalit.
Aux termes d'un accord conclu entre Israël et les islamistes du Hamas grâce à une médiation égyptienne, un premier groupe de 450 prisonniers palestiniens doit être relâché tandis que le soldat israélien sera également libéré. Un deuxième contingent de 550 prisonniers palestiniens doit retrouver la liberté dans les deux mois.
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El-Racheq : Nous avons déterminé les normes de la deuxième phase de l'opération d'échange

[ 14/10/2011 - 09:21 ]
Damas – CPI
Le membre du bureau politique du Hamas, Ezzat el-Racheq, a révélé que la deuxième étape de l'opération d'échange des prisonniers conclue avec la partie sioniste sous l'égide de l'Egypte aura lieu deux mois après l'exécution de la première phase, selon des normes convenues.
Dans ss déclaration publiées sur sa page Facebook, le jeudi 13/10, el-Racheq a affirmé que ces normes sont que les prisonniers qui seront libérés doivent être de ceux qui ont été condamnés par des accusations nationales ou sécuritaires et non criminelles. La deuxième condition est que les prisonniers ne doivent pas faire partie de ceux qui vont bientôt finir de purger leurs peine, mais de ceux qui sont encore condamnés à 10 ou 20 ans, à condition qu'ils soient tous libérés vers leurs maisons.
Le dirigeant du Hamas a souligné que les noms seront déterminés par le côté sioniste, mais selon ses normes.

El-Khoudari appelle à mettre fin au blocus et à la division

[ 14/10/2011 - 09:32 ]
Gaza – CPI
Le député indépendant au Conseil législatif palestinien et président du Comité populaire anti-blocus, l'ingénieur Jamal el-Khoudari, a appelé à mettre fin à la division et à briser le sévère blocus sioniste imposé sur la Bande de Gaza, ainsi que de reconstruire ce qui a été démoli par la guerre sioniste menée contre le secteur, fin 2008/début 2009, après l'exécution de l'opération d'échange des prisonniers.
Dans une déclaration de presse écrite dont le CPI a obtenu une copie, le jeudi 13/10, el-Khoudari a souligné que ces dossiers sont très importants en vue de l'unité palestinienne globale et le début du travail pour mettre fin à l'occupation et la colonisation ainsi que la libération de tous les détenus et la reprise des droits justes.
Il a attiré l'attention sur la nécessité de donner une image véritable du peuple palestinien à travers l'unité et son travail collectif pour obtenir ses droits et revendications.
A propos de la division palestinienne interne, el-Khoudari a précisé l'importance de tenir une rencontre au Caire entre les factions, en particulier le mouvement du Fatah et celui du Hamas pour mettre en oeuvre les mécanismes de l'application de l'accord de réconciliation le plus tôt possible.
Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur l'entité sioniste afin de mettre un terme à l'embargo imposé sur Gaza, surtout avec la fin des prétextes faibles utilisés par l'occupation et concernant le soldat capturé à Gaza, Gilad Shalit, pour continuer le blocus.
El-Khoudari a finalement appelé les pays et les côtés donateurs qui ont promis de soutenir et reconstruire la Bande de Gaza d'intervenir immédiatement et commencer la reconstruction du secteur qui souffre encore d'un manque d'institutions éducatives et d'établissements résidentiels, civils et de santé.

Mechaal discute avec Mowafi des moyens d'exécution de l'opération d'échange

[ 14/10/2011 - 09:38 ]
Le Caire – CPI
Le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a discuté avec le chef des services de renseignements généraux égyptiens, le ministre Murrad Mowafi, le jeudi 13/10, des moyens de l'exécution de l'accord d'échange des prisonniers convenu mardi dernier entre le mouvement du Hamas et l'entité sioniste sous l'égide de l'Egypte.
Des sources égyptiennes ont déclaré que la délégation du Hamas présidée par Mechaal a remercié l'Egypte pour ses grands efforts à soutenir le peuple palestinien, en particulier son rôle dans la réalisation de l'opération d'échange des prisonniers, au cours de laquelle 1027 prisonniers palestiniens, y compris toutes les prisonnières palestiniennes, seront libérés en échange de la libération du soldat sioniste, Gilad Shalit, capturé par la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza.
Il a été rapporté de Mechaal : "Nous remercions l'Egypte qui a mené des négociations difficiles et ardues via les services de renseignements généraux, qui a accompli un devoir national, et leur efforts ont abouti grâce à Allah pour la réalisation de l'opération d'échange qui est une réussite historique pour le peuple palestinien et sa résistance".
Mechaal avait précisé mardi dernier les détails de l'opération d'échange des prisonniers convenus dans des négociations décrites comme féroces avec le côté sioniste à travers le médiateur égyptien et allemand, soulignant qu'elle comprendra 1027 prisonniers.
"L'opération d'échange des prisonniers sera effectuée en deux étapes, la première comprendra 450 prisonniers qui seront libérés en une semaine, et la deuxième phase sera exécutée deux mois après l'exécution de la première phase et comprend 550 détenus", a expliqué Mechaal dans un discours télévisé.
Il a souligné que l'opération comprend également toutes les prisonnières et 315 détenus condamnés à la perpétuité.

Source : Rencontre Mechaal-Abbas après le début de la libération des prisonniers

[ 14/10/2011 - 09:26 ]
Le Caire – CPI
Un haut dirigeant du mouvement du Hamas a confirmé que des préparatifs sont en cours pour organiser une rencontre entre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, très prochainement.
Le leader qui a préféré garder l'anonymat, a affirmé dans des déclarations exclusives au CPI que des contacts étaient en cours entre les deux mouvements pour déterminer le lieu et la date de la rencontre, soulignant qu'elle aura lieu après le début de la libération du premier groupe des détenus libérés dans l'opération d'échange des prisonniers, la semaine prochaine.
Il a ajouté que la rencontre Mechaal-Abbas abordera plusieurs dossiers, y compris le commencement de l'application du programme de l'accord de réconciliation convenu en mai dernier au Caire.
Mechaal avait téléphoné à Abbas pour l'informer des détails de l'opération d'échange des prisonniers entre la résistance palestinienne et l'entité sioniste, selon laquelle plus de 1027 prisonniers palestiniens seront libérés en échange de la libération du soldat sioniste capturé par la résistance palestinienne, Gilad Shalit.

Shalit: la Croix-Rouge prête à servir d'intermédiaire entre Israël et le Hamas

13/10/2011
MOSCOU, 13 octobre - RIA Novosti
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a proposé de servir d'intermédiaire entre Israël et le Hamas lors de l'échange du soldat Gilad Shalit contre un millier de détenus palestiniens, rapportent jeudi les médias internationaux citant Marcal Izard, porte-parole du CICR.
"Nous discutons de cette proposition avec les deux parties. Nous leur avons proposé nos services en tant qu'intermédiaire neutre", a déclaré M.Izard.
Mardi 11 octobre, le gouvernement israélien a entériné l'accord conclu par l'intermédiaire de l'Egypte entre Israël et le parti islamiste Hamas et portant sur l'échange d'un millier de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en juin 2006 en lisière de la bande de Gaza.
Le porte-parole a confirmé les informations parues dans les médias, en indiquant que bien que le CICR n'ait pas fait partie des négociations, il a offert "ses services" aux deux parties en tant qu'organisation neutre et indépendante.
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UNRWA : Israël Intensifie les Déplacements Forcés en Septembre

Ecrit par Pierre Tiercin   
13.10.11
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mercredi qu'Israël devenait "de plus en plus efficace" pour déplacer les palestiniens, quadruplant les statistiques mensuels de juillet à septembre 2011.
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Démolition d'une maison palestinienne par un bulldozer israélien près d'Hébron
"On a pu observer une augmentation choquante du nombre de personnes chassées et affectées par les demolitions orchestrées par Israël en Cisjordanie", a déclaré le porte-parole de l'UNRWA Chris Guinness, en citant un récent rapport statistique publié mercredi dans un communiqué de presse. "Suite à la suspension officieuse des démolitions pendant le mois du Ramadan en août, les démolitions ont repris de plus belle et 990 personnes ont été déplacés ou affectés au cours du mois septembre". En juillet, ils étaient 247 à avoir souffert des démolitions israéliennes.
Un tiers des palestiniens chassés en septembre le fut suite à la politique israélienne de démolition des citernes et des réserves d'eau. En Cisjordanie, où seulement 5 à 10% de l'eau disponible est assez propre pour être potable, la destruction de citernes peut signifier l'expulsion de toute une population d'une région donnée. "Une citerne de Khirbet Atuf dans la vallée du jourdain [...] desservait près de 300 personnes", a expliqué Guinness.
Des familles entières sont contraintes de migrer et de se trouver une nouvelle habitation. Ainsi, la majorité des palestiniens chassés en septembre sont des enfants. En septembre, 439 des 990 palestiniens chassés étaient des enfants, et ils étaient 120 sur les 247 déplacés en juillet.
La plupart des palestiniens qui sont affectés par les démolitions vivent dans des régions classées "zone C" par Israël, qui représentent 70% de la Cisjordanie. Dans ces "zone C", les palestiniens se doivent d'obtenir des permis de construire auprès des autorités israéliennes. Toutefois, l'UNRWA a démontré que 94% des demandes étaient rejetés.
Le déplacement forcé des populations est illégal au regard de la législation internationale", a affirmé le porte-parole. "L'UNRWA appelle à la fin de toutes ces pratiques et politiques qui poussent au déplacement forcé des palestiniens. A cause des démolitions massives, qui ont affecté des dizaines de milliers de palestiniens, des communautés entières vivent dans la peur quotidienne de voir leurs maisons et leurs gagne-pain frappés d'un acte de démolition par Israël".
NB : Au terme des accords d’autonomie d’Oslo II (1995), le territoire palestinien a été divisé en trois zones :
- une zone A relevant de l’autonomie de l'Autorité Palestinienne (60% de la Bande de Gaza et 3% de la Cisjordanie, à savoir les villes de Jéricho, Jénine, Qalqilya, Ramallah, Tulkarem, Naplouse, Bethléem et Hébron - en partie)
- une zone B gérée en commun (27% du territoire palestinien, principalement des zones rurales, administrées civilement par l’Autorité Palestinienne et conjointement par l’Autorité Palestinienne et Israël pour les questions de sécurité).
- une zone C dépendant exclusivement du contrôle israélien (70% du territoire, incluant les colonies israéliennes implantées en Cisjordanie, à Gaza - démantelées en 2005 - et à Jérusalem-Est).
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