jeudi 9 juin 2011

Le Hamas ne croit pas que l’agression sioniste contre Al-Quds réussisse à changer ses aspects

[ 09/06/2011 - 20:54 ]
Damas – CPI
Le mouvement de la résistance islamique Hamas a catégoriquement condamné la falsification pratiquée contre les lieux islamiques par les occupants israéliens. Approuver la construction d’un musée sioniste sur la terre d’un cimetière est une autre page noire du terrorisme sioniste. Cette profanation de tombes vient à l’encontre de toutes les religions et de toutes les traditions internationales et humanitaires.
Dans un communiqué de presse dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 9 juin 2011, le mouvement du Hamas a commenté l'accord donné par la mairie sioniste de la ville d'Al-Quds pour la construction d'un musée sioniste sur les tombes des Musulmans, dans le cimetière de Maamanallah, à l’ouest de la sainte ville d’Al-Quds. Ce plan sioniste est très dangereux ; il est basé sur la falsification de l’Histoire. Il montre la nature discriminatoire de l’occupation israélienne qui ne fait que confisquer la liberté et les droits des autres.
Le mouvement du Hamas ne croit cependant pas que cette politique sioniste réussisse à faire disparaître la ville d'Al-Quds et ses aspects historiques de l’esprit et du cœur de notre peuple palestinien et de notre nation arabo-islamique « à qui nous faisons appel à soutenir l’endurance de ces Palestiniens qui restent attachés à leur terre, à les défendre afin qu’ils obtiennent leurs droits usurpés ».
Le mouvement a appelé les organisations et les institutions juridiques et humanitaires à une réaction rapide pour protéger le cimetière Maamanallah et tous les repères historiques de la sainte ville d’Al-Quds de ce danger sioniste qui ne fait que falsifier les réalités et l’Histoire.

La présidence réfute toute division à propos de la déclaration d'un État palestinien

09/06/2011 
Bethléem – PNN – Nimir Hammad, conseillé du Président palestinien Mahmoud Abbas, nie les informations colporter par les médias israéliens à propos de dissensions parmi les leaders palestiniens sur la question de la reconnaissance par le Conseil de Sécurité de l'ONU d'un État palestinien en septembre.
ImageMercredi, le quotidien israélien Haaretz publiait que les responsables palestiniens sont partagés quant à la déclaration ou non de l'État palestinien en septembre prochain.
D'après Hammad la demande de reconnaissance de cet État est toujours d'actualité et ce que rapporte Haaretz est faux.
Le quotidien tient ses informations de diplomates européens et israéliens qui se sont entretenus récemment avec des dignitaires palestiniens.
Selon Haaretz le Premier Ministre Salam Fayyad, l'ancien Premier Ministre, Ahmad Qureia et l'ancien représentant de la Palestine à l'ONU, tous prétendants à la succession de Mahmoud Abbas quand il se sera retiré, font partie de ceux qui sont opposés à une évolution de la communauté internationale.
Abbas lui, se dit prêt à aller à l'ONU en septembre pour plaider la reconnaissance de l'État Palestinien. Mais les États-Unis et Israël s'oppose à cette reconnaissance, et craignent de se retrouver isolés sur la scène internationale si une majorité de pays soutiennent la déclaration de l'État palestinien.
Les négociateurs palestiniens Saeb EreKat et Nabil Abu Rudaineh ont dit à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton pendant une réunion lundi que les palestiniens n'iraient pas plaider à l'ONU si Israël acceptait de revenir négocier sur la base des frontière de 67 avec des échanges proportionnels de territoires, toujours d'après Haaretz.
Certains opposants à la reconnaissance par l'ONU de l'État palestinien estiment que cette initiative serait dommageable pour les relations avec les États-Unis, en particulier avec le Congres.
Aussi, si un État était déclaré, ce serait sur des frontières provisoires, et ce pourrait normaliser la situation actuelle, et mettant en péril la possibilité future d'avoir Jérusalem-Est comme capitale, ainsi que de droit au retour des réfugiés palestiniens.
Haaretz site un haut fonctionnaire de Jérusalem qui dit que Abbas « veut laisser son empreinte et être celui qui, durant son mandat, va réconcilier et obtenir la reconnaissance de l'ONU. Il y a beaucoup de gens qui s'opposent à sa vision, mais jusqu'ici, c'est celle qui domine » 
Lien 

Les milices d’Abbas enlèvent trois partisans du Hamas et en présentent deux à un tribunal militaire

[ 09/06/2011 - 14:05 ]
Cisjordanie – CPI
Les services de sécurité d’Abbas poursuivent leurs vagues d’enlèvements des partisans du Hamas. Ils ont enlevé trois d’entre eux à Naplouse et Selfit, et deux ont été présentés à un tribunal militaire.
Selon des sources locales jeudi, la dite « sécurité préventive » a enlevé l’ex-détenu Oussama Saleh Shahin, propriétaire d’un centre d’examens médicaux dans la ville.
A Naplouse, les services d’Abbas ont enlevé deux jeunes palestiniens ; Riad Shakukani et l’ex-détenu Raed Sharif. Les renseignements généraux ont également convoqué l’ex-détenu, le professeur Omar Jibrini du camp de Balata, à l’est de Naplouse.
De plus, les services de sécurité à Naplouse ont présenté au tribunal militaire les deux frères, Anas et Abdullah Jawdallah, deux anciens détenus enlevés dès leur libération des prisons de l’occupation. Ils sont les frères du martyr Ahmad Jawdallah, et les enfants de la martyre Souad Snoubar.
La sécurité préventive a libéré Abd al-Nasser Rabi de Qalqilya  après le report de son jugement dans 48 heures.

Libération du doyen des détenus administratifs, Ayed Dodin

[ 09/06/2011 - 15:16 ]
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Le Centre Ahrar pour l’étude des détenus et les droits de l’homme a rapporté que le doyen des détenus, Ayed Dodin âgé de 45 ans et originaire d’Hébron, a été libéré après avoir purgé quatre ans et demi en détention administration sans acte d’accusation, dans la prison du Néguev majoritairement.Le directeur du centre, Fouad al-Khafach, a déclaré que le détenu Dodin a passé pas moins de quatorze années dans les prisons de l’occupation, dont de nombreuses années en détention administrative. Il n’a passé que quelques mois en dehors de la prison jusqu’à ce qu’il soit de nouveau arrêté et placé en détention administrative dont il ne sortait que pour y revenir.
Al-Khafach a parlé d’une bataille juridique menée par les avocats de Dodin avec les tribunaux sionistes qui insistaient sur la nécessité d’expulsion du détenu Dodin comme condition à sa sortie de prison. Cela a toujours été refusé, et c’est la raison pour laquelle il est resté aussi longtemps dans les prisons et centres de détention.
Dodin est considéré comme l’un des dirigeants les plus éminents du mouvement des détenus dans les prisons. Il était chargé de représenter dans la prison du Néguev plusieurs fois, et est l’un des porte-parole officiels des détenus dans les prisons de l’occupation. De plus, sa détention a été prolongée en raison de son activité au sein de la prison.
Le chercheur des droits de l’homme a souligné que près de 200 prisonniers sont en détention administrative dans les prisons de l’occupation. Ils sont répartis entre la prison du Néguev, Ofer, et  Megiddo dans un déni total de leurs droits garantis par la loi de la part des services de renseignements sionistes qui ne portent qu’une seule accusation à leur encontre : « menace pour la sécurité de la région ».

Comment les Palestiniens malmènent Israël sur Facebook…

(Beyrouth, Liban) “Nous utilisons Facebook bien sûr, comme les Tunisiens. Nous savons aussi que l'ennemi nous surveille de près. Facebook, nous l'avons adapté à nos besoins”, a déclaré Abou Omar, un activiste palestinien, dans une rencontre avec Webdo, dans l'un des camps palestiniens au sud de la capitale libanaise.
“Nous n'avons pas besoin d'Internet pour communiquer entre nous. Nous sommes entassés par milliers sur quelques centaines de mètres carrés. Le mot se propage très vite, de bouche à oreille”.
Depuis les camps, les Palestiniens utilisent massivement Facebook mais l'ont dérouté, donc, de son utilité primaire : partager les informations.
Webdo est entré en contact avec un autre activiste, souhaitant garder l'anonymat. Il est présenté comme l'auteur de la stratégie utilisée par les Palestiniens, lors des activités du 5 juin 2011. Une marche “du Retour en Palestine” était organisée ce jour-là.
“L'idée était de créer plusieurs pages Facebook annonçant plusieurs actions à différents points de la frontières sud du Liban” a expliqué l'activiste. Mais réellement, rien de tout cela n'a eu lieu.
“Le but est de faire déployer les forces armée ennemies tout au long de la frontières. Ça leur cause des pertes par millions de dollars”.
L'activiste a ajouté qu'à la perte financière, s'ajoutait l'énorme stress au niveau des soldats israéliens. “Ils nous attendent à certains points. Que nous allons à d'autres points ou pas du tout, c'est déjà une réussite !”.
Les Palestiniens semblent vouloir jouer la guerre des nerfs avec les Israéliens. “Les Palestiniens ont joué le jeu. Dans les commentaires sur ces vraies pages mais à faux message, certains parlaient de ballons gonflables, de planeurs et autres techniques pour traverser la barrière frontalière”.
Les Palestiniens ont fait passer le mot entre eux, dans les camps, de ne pas croire aux informations propagées sur Facebook. D'après l'activiste, “Les réseaux sociaux sont déjà infiltrés par l'ennemi pour espionner et pour désinformer”.
Lien

Sit-in de solidarité à Rabat avec le peuple palestinien

Rabat, 08/06/11- Le groupe d'action national pour le soutien à l'Irak et à la Palestine a organisé, mercredi soir à Rabat, un sit-in de solidarité avec le peuple palestinien, en commémoration du 44ème anniversaire de l'occupation de la ville sainte d'al Qods.
Les participants ont scandé à cette occasion des slogans dénonçant notamment la politique de répression israélienne et la poursuite de la construction de colonies juives sur les territoires palestiniens.
Ils ont également appelé, lors de cette manifestation à laquelle ont pris part des acteurs politiques, associatifs et des droits de l'homme, à l'unité des rangs des Palestiniens, tout en condamnant les crimes perpétrés par les israéliens contre le peuple palestinien désarmé, dont tout récemment celui du massacre de plus de 30 manifestants au Golan syrien.
Le coordonnateur du groupe d'action national pour le soutien à l'Irak et à la Palestine, M. Khalid Soufiani, a dénoncé, dans une allocution, la poursuite de la construction de davantage de colonies juives et la persistance d'Israël à judaïser la ville sainte.
Il a en outre appelé à arrêter "toute sorte de normalisation avec l'ennemi sioniste", réitérant le droit légitime du peuple palestinien à lutter contre l'occupation, tout en se félicitant du dernier accord de réconciliation inter-palestinien. 

Le droit au logement des Palestiniens à Jérusalem-Est n’est pas respecté

La violation du droit au logement des Palestiniens habitant Jérusalem-Est par les autorités israéliennes affecte directement la vie des familles palestiniennes et est en infraction avec le droit international.  Telle est la conclusion d’un rapport mandaté par ASF. Le rapport présenté à Bruxelles le 31 mai 2011 résulte d’une mission d’observation faite par une délégation d’avocats anglais à Sheikh Jarrah, un quartier situé à Jérusalem-Est.

Depuis le début de l’occupation israélienne et l’annexion de Jérusalem-Est en 1967 jusqu’à aujourd’hui, les familles de réfugiés palestiniens ont été la cible d’expulsions forcées. Une  soixantaine de personnes ont récemment été chassées de leurs maisons tandis que 500 autres font face à des menaces d’expropriation et de déplacement. Cette situation est contraire à la Quatrième Convention de Genève qui interdit toute mesure de la part des forces d’occupation de déporter des habitants ou de transférer une partie de sa propre population vers le territoire occupé. Or « en ce qui concerne Jérusalem-Est, le gouvernement israélien a bien pris de telles mesures », estime le rapport présenté à l’occasion d’un séminaire organisé par ASF. La situation à Sheikh Jarrah illustre le fait qu’Israël ne respecte pas ses obligations en matière de droit international et « fait intégralement partie de la politique illégale de colonisation dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) ».
Un autre aspect mis en évidence par le rapport porte sur la manière dont ces expulsions se déroulent. Ainsi, la police israélienne qui assiste aux expulsions et démolitions des habitations appartenant aux Palestiniens est présente de façon disproportionnée, bloquant les routes et faisant usage d’une force tout à fait inutile pour expulser les familles touchées. « Quand elles [les Forces de Défense Israéliennes] sont venues pour nous expulser, c’était comme si l‘on était en zone de guerre », témoigne une femme palestinienne à la délégation. « Il était quatre heures du matin. Dans l’heure, les colons ont occupé notre maison, utilisant nos affaires ». Résultat: les personnes expulsées sont sans logement et ne bénéficient d’aucune aide de la part des autorités d’occupation israéliennes.
A Sheikh Jarrah, « on assiste à une violation persistante du droit à l’autodétermination des peuples, qui est la pierre angulaire du droit international », déclare un avocat enregistré à la Cour Européenne des Droits de l’Homme et membre de la délégation. Le rapport conclut que les processus israéliens de contrôle de planification et de répartition en zones sont sous-tendus par des motivations politiques visant à manœuvrer l’équilibre démographique entre habitants israéliens et palestiniens, ces derniers étant victimes d’une crise du logement.
Actuellement, quelques 190.000 Israéliens vivent dans des colonies implantées dans Jérusalem-Est.
Le programme d’ASF en Israël et dans les TPO vise à promouvoir le respect et l’application du droit international par le renforcement des capacités des avocats défendant les droits humains et les organisations de la société civile. Le rapport découle d’une demande adressée à ASF par des avocats locaux et des ONG et reprend les conclusions d’une  mission d’observation faite en décembre 2010. Pour accéder au rapport et à ses recommandations (version en anglais uniquement) : Enforcing housing rights : the case of Sheikh Jarrah

Denise Hamouri a rencontré Alain Juppé

7 Juin 2011
La mère de Salah demande que Paris prête une même attention à son fils qu’à Gilad Shalit.
La mobilisation autour de Salah Hamouri brise le mur du silence. Vendredi, lors de son déplacement au Proche-Orient, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a rencontré les parents de Salah, à Jérusalem. « Cette entrevue a été plutôt positive », estime Denise Hamouri. « Tout d’abord le ministre nous a dit qu’il voulait absolument nous rencontrer avant la fin de son court voyage dans la région. Il m’a bien sûr demandé des nouvelles de Salah, les conditions de ses visites et ses perspectives d’avenir après sa libération en novembre 2011. Je lui ai alors bien précisé que Salah avait l’intention de revenir à la maison, en Palestine, pour reprendre des études, et de faire un voyage en France pour remercier tous ses soutiens. Il m’a ensuite assuré que pendant ce voyage il avait demandé à ses interlocuteurs israéliens des mesures de “clémence” pour Salah, mais qu’il avait à chaque fois essuyé un refus. » Denise et Hassan Hamouri ont également demandé à Alain Juppé que la France prête une attention égale aux dossiers Shalit et Hamouri.
« Salah Hamouri est détenu depuis plus de six ans sans que le tribunal militaire qui l’a jugé n’ait jamais pu produire une quelconque preuve démontrant sa culpabilité. Il devrait être libre », a déclaré Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et coordinateur du comité de soutien à Salah Hamouri. « Salah n’est pas un criminel, mais la victime de l’occupation et d’un simulacre de justice », a-t-il ajouté. Dans une lettre en date du 31 mars 2011, Alain Juppé a reconnu que les aveux de Salah Hamouri n’avaient été corroborés par aucun élément de preuve, et déclaré que le choix de Salah Hamouri de ne pas solliciter de demande de grâce était une « attitude respectable. » Une invite à poursuivre la bataille pour la libération de Salah Hamouri.
Pierre Barbancey

L'aviation israélienne attaque la constellation de Cassiopée

08/06/2011
TEL AVIV, 8 juin - RIA Novosti
L'aviation israélienne a récemment essayé d'intercepter une cible inconnue qui s'est avéré être des étoiles faisant partie de la constellation de Cassiopée, a annoncé l'hebdomadaire Bamahane publié par l'armée de défense d'Israël.
Un contrôleur aérien en poste dans une base militaire du nord du pays a remarqué des feux clignotants suspects dans le ciel nocturne. Il a estimé qu'il s'agissait d'une tentative d'attaque aérienne libanaise ou syrienne. Deux chasseurs et deux hélicoptères d'assaut ont recherché des agresseurs inconnus pendant 40 minutes.
Le pilote d'un hélicoptère a enfin supposé que les lumières n'étaient pas des aéronefs ennemis mais la constellation de Cassiopée. Il a posé son hélicoptère près de la tour de contrôle et a confirmé qu'il s'agissait bien des étoiles après avoir observé le ciel avec les contrôleurs aériens.
"Il est clair que les récents événements nous font prendre tout au sérieux (…) Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des risques", a indiqué un représentant de l'armée israélienne cité par l'hebdomadaire.

Conférence internationale au Caire sur les prisonniers palestiniens et arabes en Israël

08/06/2011
Une conférence internationale sur les prisonniers palestiniens en Israël sera organisée prochainement au Caire, selon la Ligue arabe.
D'après le secrétaire général adjoint de la Ligue, Mohamed Sabih, il est impératif d'apporter un soutien international à la question des détenus palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes.
Le diplomate a précisé que cette manifestation sera organisée en collaboration avec des organisations internationales de la société civile et des droits de l'Homme.
Quelque 7300 prisonniers palestiniens et arabes, dont 34 femmes et 310 enfants, sont détenus dans 23 prisons israéliennes, selon la Ligue arabe.
Des dizaines de détenus palestiniens croupissent dans ces geôles depuis plus de 20 ans, ajoute la Ligue arabe, faisant état de l'existence de centres de détention secrets.
Selon la même source, les pratiques commises dans ces prisons sont "pires que celles perpétrées dans la prison d'Abou Ghrib" en Irak et dépassent de loin celles du régime d'apartheid en Afrique du Sud.
Tout en condamnant la participation de médecins israéliens à la torture des prisonniers, elle a appelé les organisations de défense des droits de l'Homme et la société civile en Europe et en Amérique à intervenir pour mettre fin à ces pratiques.
Le Maroc avait organisé en septembre 2010 une conférence internationale sur les prisonniers palestiniens en Israël et qui a abouti à la création d'une alliance internationale pour le soutien de ces détenus.
MAP
Lien

Succès du 1er Forum des Campagnes Européennes contre Agrexco

France - 9 juin 2011
Par Coalition contre Agrexco
Le premier Forum Européen des campagnes contre Agrexco s’est tenu les 4 & 5 juin 2011 à Montpellier. Organisé par la Coalition contre Agrexco France et le BNC (Comité National Palestinien du Boycott), il a rassemblé 22 délégués de 7 pays européens (Suisse, Italie, Angleterre, Hollande, Belgique, Allemagne, Catalogne) et 90 délégués venus de toute la France. Les norvégiens et suédois excusés ont envoyé un message de soutien.
Succès du 1er Forum des Campagnes Européennes contre Agrexco
En présence de Rafeef Zianah représentante du BNC, de Michael Deas coordinateur européen du BNC, et de 3 avocats palestiniens du barreau de Ramallah, les délégués ont travaillé sur deux axes majeurs des campagne contre Agrexco : le boycott d’Agrexco et l’offensive juridique contre Agrexco. Ils ont échangé leurs expériences et évalué les modalités d’action dans une excellente ambiance d’écoute et de sympathie.
Le forum a montré l’existence d’une réelle mobilisation européenne contre Agrexco et révélé un large accord avec l’appel au Boycott du BNC palestinien. Le passage à une étape supérieure de la lutte s’est concrétisé par la construction d’une coordination européenne et l’adoption d’une journée d’action européenne de boycott d’Agrexco le samedi 26 novembre 2011.
Montpellier le 5 juin 2011.
Le Forum Européen contre Agrexco au J.T de France3 (5/06/2011)
Forum Européen contre Agrexco - J... par ccippp34

Un adolescent palestinien blessé près de la frontière gazaouie

Gaza - 9 juin 2011
Par ISM-Gaza
Posté le 7 juin 2011, par ISM
Mohammed Kafarna, 19 ans, a été frappé au cou par un éclat de balle lors de la manifestation non-violente hebdomadaire à Beit Hanoun, dans la Bande de Gaza.
Un adolescent palestinien blessé près de la frontière gazaouie
Mohammed Kafarna
Selon le médecin qui l’a pris en charge, il y avait trois morceaux de métal logés dans le cou, la cuisse et l'abdomen. Mohammed est dans un état stable, et restera sous surveillance pendant les 24 prochaines heures, jusqu’à ce que les médecins décident ou non de l’opérer.
Mohammed participait à une manifestation hebdomadaire qui a lieu depuis 3 ans. Tamer Zaleen, un membre de l’Initiative Local de Beit Hanoun qui organise l’événement, participait aussi à la manifestation. « Nous étions à environ 150 mètres de la frontière debout sur un monticule. Un tir de sommation a été effectué puis un autre, qui était plus proche. Un éclat du second tir a frappé Mohammed au niveau du cou ».
Eba’a Razeq, une blogueuse de Gaza, assistait elle aussi à la manifestation. Elle a expliqué que « Mohammed criait, 'je suis blessé' mais nous n’avons pas vraiment réalisé ce qui s’était passé. Puis il a commencé à courir vers la voiture. Lorsqu’il est arrivé, il s’est évanoui ».
La manifestation proteste contre la « zone tampon » imposée par Israël qui empêche toute personne d’accéder aux terres palestiniennes situées à moins de 300 mètres de la frontière israélienne. Ceux qui pénètrent dans cette zone, même s’ils sont propriétaires de ces terres, sont susceptibles de faire face à des coups de feu.
Zaleen explique, « C’est la première fois que quelqu’un est blessé lors de cette manifestation pacifique depuis quelle a commencé en 2008, mais cela ne nous arrêtera pas. Il s’agit juste de terres agricoles ! C’est notre terre, nous n’avons pas peur. »
Source : palsolidarity
Traduction : BL pour ISM

Six Voix - Vivre à Jérusalem-Est

Jérusalem - 9 juin 2011
Par B'Tselem
Dans ce projet innovant, B'Tselem et le Guardian ont donné à quatre Palestiniens et à deux Israéliens des caméras pour qu'ils filment des chroniques-vidéos de leurs vies à Jérusalem Est occupée, à l'ombre de l'entreprise coloniale. Ces reportages donnent un aperçu de l'impact de la réalité explosive sur leurs vies. C'est l'un des aspects du projet-vidéo de B'Tselem, par lequel l'organisation a remis à quelques 200 familles palestiniennes des caméras pour qu'elles documentent les violations de leurs droits.
Six Voix - Vivre à Jérusalem-Est (vidéos)
Qu'est-ce qu'est Jérusalem Est ?
Le secteur connu actuellement comme Jérusalem Est a été circonscrit en 1967, quand Israël a occupé la Cisjordanie et en a annexé quelques 70km² à Jérusalem Ouest. Israël a appliqué à Jérusalem Est le droit israélien, tandis que le reste de la Cisjordanie est resté sous occupation militaire. Pourtant, l'application du droit israélien dans le secteur est partial et discriminatoire : les environ 270.000 Palestiniens qui vivent à Jérusalem Est ne sont détenteurs que d'un statut de "résident permanent" israélien qui peut être facilement révoqué, contrairement au statut de citoyen qu'ont les Israéliens dans toute la ville. De plus, la municipalité de Jérusalem néglige gravement l'infrastructure à Jérusalem Est, impose aux Palestiniens des restrictions d'urbanisme sévères et n'alloue pas les ressources adéquates au secteur. La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion unilatérale de Jérusalem Est, qu'elle considère comme un territoire occupé, comme le reste de la Cisjordanie .
Les colonies à Jérusalem Est
Israël a bâti 12 vastes colonies sur la terre annexée à Jérusalem Ouest, s'appropriant la terre des Palestiniens. Quelques 200.000 Israéliens y vivent maintenant, et de nombreux Israéliens les considèrent comme des quartiers légitimes de Jérusalem, bien qu'elles soient illégales selon le droit international. De plus, des organisations de colons fondamentalistes, soutenues par l'Etat, travaillent systématiquement à créer des enclaves israéliennes à l'intérieur des quartiers palestiniens, dans le but de garder la main-mise sur ces zones dans de futures négociations. Ces enclaves sont maintenant peuplées d'environ 2.000 Israéliens ; elles ont été créées dans le quartier musulman de la Vieille Ville, à Silwan, Ras al-Amud, A-Tur, Abu Dis, et Sheikh Jarrah, entre autres, et provoquent des frictions violentes et une tension constante dans ces quartiers.
La barrière de séparation
En 2002, en réponse à une série d'attaques de Palestiniens à l'intérieur d'Israël, le gouvernement a décidé d'ériger une barrière physique, prétendument pour empêcher d'éventuels attaquants d'entrer en Israël. Cependant, 85% du tracé de la barrière entre profondément à l'intérieur de la Cisjordanie , annexant de facto à Israël de grands pans de terre et une soixantaine de colonies. Dans le secteur de Jérusalem, le mur de béton de 9m de haut coupe de nombreuses communautés rurales palestiniennes de leur centre de vie dans la cité et d'autres quartiers palestiniens, et quelquefois les partage même en deux. Il restreint le mouvement de quelques 250.000 Palestiniens, impactant leurs droit à l'enseignement, au traitement médical, à un niveau de vie satisfaisant et à une vie de famille durable.
THAER QIRRESH
Photo
14 ans, Palestinien du quartier musulman dans la Vieille Ville de Jérusalem.
La vidéo de Thaer
Quelle est son histoire ?
Thaer se sert de la caméra pour documenter la vie de sa famille nucléaire depuis qu'un organisme colonial s'est emparé de l'immeuble où la famille élargie était locataire depuis les années 1930. L'organisme a acheté l'immeuble à ses propriétaires palestiniens il y a 20 ans, mais le droit de la famille élargie à continuer à y vivre en tant que "locataires protégés" est toujours contesté devant un tribunal. En juillet 2010, avant que le tribunal ait rendu son verdict sur l'affaire, des colons se sont emparés de tous les appartements de l'immeuble, sauf celui où vivent Thaer, ses parents et ses frères et sœurs.
Enclaves coloniales
A Jérusalem Est, les enclaves coloniales encerclent le bassin de la Vieille Ville au sud, à l'est et au nord, et certaines d'entre elles sont positionnées sur les routes principales qui mènent à la Vieille Ville, permettant le contrôle de mouvement le long de ces routes. Des enclaves coloniales ont été également établies dans les quartiers musulman et chrétien de la Vieille Ville, dans l'objectif d'entourer le Mont du Temple.
Ces enclaves enfreignent le droit des Palestiniens locaux à la liberté de circulation, à la vie privée et à la sécurité. Les gardes de sécurité des colons intimident les résidents et limitent leurs mouvements près des enclaves, même ceux des enfants qui veulent jouer près de leurs maisons. Dans des immeubles dans lesquels des colons vivent à côté des Palestiniens, la mobilité des Palestiniens est également restreinte à l'intérieur même des immeubles. De plus, la police fait de la discrimination contre les Palestiniens. Lorsque des frictions se produisent entre les deux populations, elle ne protège que les droits des colons.
'ABD AL-FATAH 'ABED RABU
Photo
51 ans, fermier palestinien de al-Walajah, au sud-ouest de Jérusalem
La vidéo d'Abd al-Fatah
Quelle est son histoire ?
‘Abd al-Fatah, Palestinien de 51 ans, est né et a grandi dans le camp de réfugiés Dheishe, mais sa famille est originaire de al-Walajah - village de Cisjordanie qui a été annexé, en partie, aux limites municipales de Jérusalem après la guerre de 1967. La famille y a toujours un peu de terre. Il y a dix-sept ans, après que des entrepreneurs aient commencé à s'intéresser à la terre, ‘Abd al-Fatah a décidé d'aller y vivre, pour en revendiquer physiquement la propriété. Il vit maintenant sur la terre, dans une ancienne grotte cananéenne, de quelques cultures et de l'hébergement d'amis palestiniens, israéliens et internationaux, ainsi que de son activité dans l'initiative de paix All Nation's Café.
Récemment, le projet a été publié de construire une nouvelle colonie dans le secteur qui inclut sa terre. Pendant la même période, ‘Abd al-Fatah a été accusé de construction illégale d'une remise, d'un poulailler et de toilettes près de la grotte, et l'affaire est maintenant devant les tribunaux.
Pourquoi 'Abd al-Fatah fait-il tout ce chemin à pied ?
Dans le film, on voit 'Abd al-Fatah allant à Jérusalem pour une discussion judiciaire sur son affaire. Il a interdiction de prendre la route directe et rapide pour Jérusalem qui passe près de chez lui, et qui lui prendrait environ une demie-heure. Il doit d'abord, par avance, aller au Bureau de Liaison et demander un permis. Ensuite, le jour de son rendez-vous, il doit prendre un chemin de terre jusqu'à la ville de Beit Jala, puis un taxi jusqu'au checkpoint de Bethléhem, la seule entrée sud à Jérusalem pour les Palestiniens, et prendre un autre taxi jusqu'au tribunal. Le trajet dure trois heures, à l'aller comme au retour.
Quel problème pose la barrière de séparation ?
En 2010, Israël a entamé la construction du mur autour de al-Walajah. Le tracé prévu encerclera la zone construite du village, coupant les villageois de la plupart de leurs terres agricoles, des pâturages et de la route qui mène à Jérusalem, et ne leur laissera que le seul chemin de terre qui va à Beit Jala.
ZUHEIR AL-RAJABI
Photo
40 ans, Palestinien du village de Silwan, au sud de la Vieille Ville de Jérusalem
La vidéo de Zuheir
Quelle est son histoire ?
Des colons se sont emparés de deux immeubles dans la rue de Zuheir, au coeur de Silwan, un quartier palestinien densément peuplé. Leur présence donne lieu à des conflits quotidiens avec les résidents locaux déjà étouffés par la politique municipale de Jérusalem faite d'ordres de démolition, de restrictions d'urbanisme et d'un grave manque d'entretien. Zuheir a décidé d'installer des caméras de vidéosurveillance autour de sa maison pour documenter les affrontements fréquents entre les Palestiniens, les colons israéliens et les forces de sécurité.
Pourquoi Silwan est-il si important ?
Comme tant d'autres endroits de Jérusalem Est et Ouest, le village de Silwan est situé sur un site religieusement et historiquement important. Selon la Bible, cette vallée serait le lieu même que le Roi David aurait arpenté il y a quelques 3000 ans. Malheureusement, les riches découvertes archéologiques sont utilisées comme outil politique pour chasser les Palestiniens. C'est exactement ce que Yonathan Mizrahi s'efforce de dénoncer (voir plus bas).
Des émeutes éclatent à Silwan
Le 22 septembre 2010, des Palestiniens ont jeté des pierres sur un garde de sécurité des colons conduisant dans la rue principale de Silwan. Le garde a tiré et a tué Samer Sarhan. Selon les médias, le garde a dit qu'il avait craint pour sa vie parce que sa voie de sortie avait été bloquée. Les caméras de Zuheir ont jeté le doute sur cette allégation : dans la vidéo diffusée sur une chaîne d'informations israélienne importante, on peut voir le garde quittant les lieux rapidement, la voie libre. La police a ouvert une enquête sur le meurtre et a confisqué l'ordinateur de Zuheir, ainsi que toutes les vidéos, sans explication. Les semaines qui ont suivi ont vu des émeutes à Silwan et la violence des gardes de sécurité israéliens.
MUNA ET MOHAMMAD AL-QURD
Photo
12 ans, jumeaux palestiniens de Sheikh Jarrah, Jérusalem Est
La vidéo de Muna et Mohammad
Quelle est leur histoire ?
Sheikh Jarrah est un quartier palestinien où a vécu, avant 1948, une très petite communauté juive. Le gouvernement jordanien, qui en avait le contrôle jusqu'en 1967, y a installé 28 familles de réfugiés palestiniens qui vivaient avant 1948 dans ce qui est maintenant Israël. récemment, des organisations de colons fondamentalistes ont gagné un procès en reconnaissance de propriété de plusieurs parcelles devant un tribunal israélien. Plusieurs des familles ont été expulsées de tout ou partie de leurs maisons, et les colons ont pris leur place dans ce qui représente une démarche déclarée de judaïsation du secteur.
Qu'est-il arrivé à la famille des jumeaux ?
Des colons se sont emparés de la partie avant de la maison de la famille al-Qurd, et la famille continue de vivre dans la partie arrière. L'ironie abonde, puisque la partie avant a été déclarée "extension illégale" par la municipalité de Jérusalem, qui n'a pourtant pas hésité à approuver le déménagement des colons dans cette partie. D'autres familles ont été jetées à la rue. Des activistes palestiniens, internationaux et israéliens, et parmi eux Sara Benninga (voir plus bas), ont initié un mouvement de solidarité croissant et manifestent dans le quartier toutes les semaines pour dénoncer l'injustice d'Israël qui accepte les revendications de propriété d'avant 1948 des Juifs, mais pas celles des Palestiniens.
YONATHAN MIZRAHI
Photo
39 ans, archéologue juif israélien, vit à Jérusalem Ouest
La vidéo de Yonathan
Quelle est son histoire ?
Yonathan a cessé de travailler pour l'Autorité du Patrimoine israélien lorsqu'il a réalisé que la science qu'il aime était utilisée pour glorifier l'histoire juive dans le secteur tout en minimisant le rôle des autres strates historiques. Après avoir quitté le service public, il a créé Emek Shaveh qui organise des visites guidées alternatives sur un site de fouilles particulièrement important : le village palestinien de Silwan, où vit Zuheir al-Rajabi.
Pourquoi Silwan est-il si important ?
Comme tant d'autres endroits de Jérusalem Est et Ouest, le village de Silwan est situé sur un site religieusement et historiquement important. Selon la Bible, cette vallée serait le lieu même que le Roi David aurait arpenté il y a quelques 3000 ans. Malheureusement, les riches découvertes archéologiques sont utilisées comme outil politique pour chasser les Palestiniens.
Quel est l'objectif de Yonathan ?
Il emmène les gens faire des visites pour dénoncer ce qui se cache derrière l'attraction touriste ostensiblement culturelle appelée "La Cité de David", qui est gérée par l'organisation coloniale Elad. En fait, ces organismes ont investi des sommes énormes dans cet entreprise, et d'autres autour de la Vieille Ville, pour contrecarrer la division de la ville dans tout futur accord de paix. La municipalité de Jérusalem est en train de créer un parc archéologique sur un site adjacent à la zone contrôlée par l'organisation Elad, et a annoncé qu'elle projetait de démolir des dizaines de maisons à Silwan, soi-disant parce qu'elles sont situées sur un site prévu pour un parc national et parce qu'elles ont été construites illégalement.
SARA BENNINGA
Photo
27 ans, activiste juive israélienne du Mouvement Sheikh Jarrah Solidarity
La vidéo de Sara
Quelle est son histoire ?
Sarah est l'une des responsables du mouvement non violent collectif d'activistes israéliens, palestiniens et internationaux qui protestent contre l'entreprise coloniale dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem Est. Elevée dans une famille traditionnelle qui vit à Jérusalem Ouest, Sara a fait ses études dans une école religieuse. Elle étudie et enseigne les Beaux-Arts et écrit une thèse sur le sujet.
Pour quoi Sara se bat-elle ?
Des colons se sont emparés plusieurs maisons dans le quartier palestinien de Sheikh Jarrah, parmi elles une partie de la maison de Muna et Muhammad al-Qurd (voir plus haut). Beaucoup pensent que c'est une injustice particulièrement criante car ces familles descendent de Palestiniens qui sont devenus des réfugiés après 1948, et ont été installées dans le quartier par le gouvernement jordanien. Les revendications de propriété des parcelles par les colons remontent à l'époque Ottomane et ont été acceptées par la cour suprême israélienne. Cependant, les revendications de propriété de la terre à l'intérieur de l'Israël d'avant 1948 par les Palestiniens ne sont pas possibles selon le droit israélien. Le mouvement de solidarité a réussi à attirer l'attention du public sur cette injustice et son but est de réinstaller les familles dans leurs maisons.
Source : B'Tselem
Traduction : MR pour ISM

Rapport de l'UNRWA sur le développement de l'économie de la Cisjordanie

08/06/2011
Jérusalem – PNN – Mercredi, l'UNRWA a fait paraître un rapport sur la question de de l'essor que connait l'économie palestinienne en Cisjordanie. Contrairement à ce que les médias décrivent, le rapport de l'agence indique que, au cours de la première moitié de l'année 2010, le taux de chômage à augmenté bien plus vite que le taux d'embauche.
ImageSelon ce rapport, il y a aussi eu un décrochage du pouvoir d'achat des classes laborieuses. Cela vient de l'inflation sur les produits de consommation courrante. Le rapport pointe aussi que le taux d'emploi parmi les réfugiés est pire que chez le reste de la population.
Salem Al-Ajluni, le chercheur auteur de ce rapport dit que « alors qu'il y avait une croissance modeste du taux d'emploi, cette progression a été d'autant minimisée en 2010 puisque le chômage a quant à lui augmenté durant la seconde moitié de la même année. La part des réfugiés palestiniens dans la population active a encore reculée, sans doute à cause du désespoir de trouver un nouvel emploi. »
Al-Ajluini ajoute que « Durant la première moitié de 2010 il y a eu une crue du taux de chômage parmi les réfugiés, ce qui fait monter le chiffre du chômage à 27,9%, alors qu'il est de 24,9% chez les non-réfugiés.
D'après l'auteur du rapport, les travailleurs qu'ils soient ou non réfugiés, ont perdu 30% de leur salaire réel.
Christopher Gunness, porte-parole de l'UNRWA commente « les effets de cette situation sont rudes pour les réfugiés palestiniens à qui l'UNRWA vient en aide. »
Ainsi, « les bonnes nouvelles concernant l'économie ces derniers mois venant des média, ne doivent pas faire oublier d'important faits. Le marché du travail pour les réfugiés est particulièrement déclinant. L'occupation et les infrastructures qu'elle implique, comme les colonies, les routes qui les desservent et qui violent et divisent clairement le territoire palestinien, la violence des colons, et le mur de séparation affectent les potentialités de trouver du travail pour l'ensemble des palestiniens et les réfugiés en particulier. Tout cela entraine une augmentation du nombre de  réfugié dépendants de soutiens extérieurs, ce qui met une pression d'autant plus grande sur l'UNRWA. »
L'UNRWA vient en aide à 688,700 réfugiés enregistrés en Cisjordanie, répartit dans 19 camps. Selon Sami Mashasha, aussi porte-parole de l'agence, du fait du chômage élevé chez les réfugiés cisjordanien, les familles dépense la moitié de leurs revenues dans la nourriture, ce qui laisse peut de place pour les autres besoins de bases, tel que l'habitat et l'éducation. Également, cela encourage le cycle vicieux du crédit, de la dette des ménages, qui aggrave la pauvreté. 

La bande de Gaza va bientôt manquer de médecins, D'après des sources officielles

08/06/2011
Gaza-PNN-Le ministre de la santé de gaza a annoncé que l'enclave palestinienne est en phase de connaître une crise sanitaire sans précédent.
ImageDr. Bassam Naoim, porte parole du ministère de la santé à Gaza, a dit mardi pendant une réunion des pays donateurs que les stockes de 178 médicaments sont épuisés, tandis que pour  190 autres ils sont réduit à 50%.
Il a ajouté que les interventions chirurgicales dans les hôpitaux de Gaza ont été réduits au minimum en raison de ces « conditions catastrophiques que connaît le secteur de la santé dans la bande de Gaza. »
Il a aussi averti que dans les prochains jours toutes activités chirurgicales pourrait être annulées du fait de cette crise, ce qui va exposer la longue liste de patient à l'attente d'interventions chirurgicales qui sauveraient leur vie.
Naoim a demandé a toutes les ONG internationales du secteur médicale et aux groupes de défense des Droit de l'Homme de prendre leurs responsabilités pour régler ce marasme une foi pour toute.
Israel imposa un siège stricte à la bande de gaza a l'été 2007, exposant les 1,5 million de palestinien qui y vivent à un manque de nourriture, de médicament et de carburant.
Sous prétexte que les fournitures et équipements médicaux constituent un dangereux risque pour la sécurité, les patients doivent aller consulter  un médecin en Égypte ou dans les hôpitaux israéliens, après avoir décroché une autorisation qui est rarement donnée aux milliers de malades de l'enclave côtière. 

Conférence de Paris : Un projet avorté aussitôt annoncé

jeudi 9 juin 2011 - 09h:10
Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran
Aussitôt annoncé par Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, le projet de Paris d’organiser dans l’Hexagone une conférence internationale en vue de remettre sur les rails le processus en panne des négociations de paix au Proche-Orient, est mort et enterré.
Sa mise à mort n’est pas le fait des Palestiniens, qui pourtant attendaient autre chose de la France, mais de Barack Obama et de sa secrétaire d’État, Hillary Clinton, qui ont opposé une fin de non-recevoir brutale à l’initiative française. Alain Juppé a pourtant plaidé que le projet de conférence internationale a pour but de faire renoncer Mahmoud Abbas et la direction palestinienne à leur intention de saisir l’Assemblée générale des Nations unies à l’effet de la reconnaissance internationale de l’État palestinien sur la base des frontières de 1967. Option dont ne veulent entendre ni le gouvernement d’Israël ni Washington.
Les Américains n’apprécient manifestement pas que la France veuille s’ingérer dans le dossier palestino-israélien, même avec l’intention d’éviter la saisine des Nations unies à laquelle ils s’opposent. C’est peu dire que Barack Obama a en l’occurrence infligé un humiliant désaveu au président français, qui veut à tout prix donner l’impression que la diplomatie française a son mot à dire sur les grands problèmes internationaux et celui du conflit du Proche-Orient principalement. Cette même diplomatie dont son chef, Alain Juppé, a dit qu’elle est prête à affronter le « veto » de la Russie sur le projet qu’elle a introduit avec d’autres puissances occidentales auprès du Conseil de sécurité en vue de faire condamner le régime syrien à cause des violences de sa répression des manifestations populaires en cours dans le pays.
Va-t-elle faire preuve de la même détermination à l’égard du « no » catégorique opposé par Washington à son projet de conférence internationale ? Va-t-elle surtout afficher son « indépendance » vis-à-vis de la politique américaine en se ralliant à l’intention de la direction palestinienne de porter la question de l’État palestinien devant l’Assemblée générale de l’ONU ?
En tout cas, Hillary Clinton a clairement fait comprendre aux Palestiniens et à la France que l’Amérique entend rester seule maîtresse du jeu dans le conflit du Proche-Orient et que toute démarche impliquant un autre processus que le tête-à-tête palestino-israélien sous « médiation » américaine est nulle et non avenue.
Benyamin Netanyahu, qui n’a même pas daigné commenter l’annonce du projet français, doit jubiler au camouflet que la secrétaire d’État a infligé à ses promoteurs, qui à ses yeux ne sont pas des alliés sûrs d’Israël pour la raison qu’ils prennent, même timidement, quelque distance avec la politique israélienne de rejet intransigeant des demandes palestiniennes.
Quant à Mahmoud Abbas, qui fonde de trop grands espoirs sur le rôle de la France dans le conflit palestino-israélien, il lui faut réviser ses calculs et ne compter que sur les capacités de son peuple à déjouer la stratégie d’enfermement que les États-Unis et Israël veulent leur imposer. Mahmoud Abbas doit désormais démontrer au monde qu’il s’exprime et agit au nom de tout le peuple palestinien et, pour ce faire, resserrer et consolider l’unité nationale de celui-ci en accentuant le processus de réconciliation dans lequel se sont engagés les différents courants politiques palestiniens.
Sarkozy n’avait d’intention dans ses rapports avec l’Autorité palestinienne que de donner l’illusion à l’opinion française d’être le seul chef d’État occidental ayant l’écoute des parties dans le conflit au Proche-Orient. Pour le reste, c’est-à-dire l’essentiel, il s’alignera sur Washington et Tel-Aviv, ainsi qu’il vient de lui être fermement intimé.
9 juin 2011 - Le Quotidien d’Oran - Analyse
Lien

La lutte pour un droit égal à la liberté d’enseignement

jeudi 9 juin 2011 - 06h:36
Riham Barghouti - ISS
La lutte des étudiants palestiniens pour la liberté d’enseignement, et l’égalité des droits sont inextricablement liées à l’occupation agressive israélienne, depuis des décennies, des territoires palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Plus récemment, cette brutalité de l’occupation israélienne s’est manifestée de façon flagrante pendant l’assaut meurtrier d’Israël contre la bande de Gaza, principalement dans les zones densément peuplées de civils, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Les 22 jours d’agression contre Gaza ont coûté la vie à plus de 1400 Palestiniens, 85 % au moins étant des civils, dont 313 enfants (1). Cet assaut, baptisé par les forces israéliennes, « Opération Plomb durci », a suscité une large condamnation de la part de la communauté internationale.
(JPG)
Manifestation d’étudiants à Birzeit
En particulier, un grand nombre d’organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International (2), Human Rights Watch (3) et des agences des Nations-Unies (4) ont publié des rapports détaillés sur les violations des lois de la guerre et du droit international humanitaire par Israël. Il y est rapporté aussi de nombreuses allégations de crimes de guerre, notamment le ciblage illégal de civils, l’usage de bombes au phosphore blanc sur les zones densément peuplées, et le ciblage d’institutions civiles, notamment des institutions universitaires.
Le terme « scolasticide » a été inventé pour décrire la destruction méthodique, par les forces israéliennes, des centres d’enseignement. Le ministère de l’Enseignement et l’université islamique de Gaza ont été bombardés, des écoles dans toute la bande de Gaza ont été attaquées, dont les deux écoles des Nations-Unies qui avaient été utilisées comme abris provisoires par des civils, avec d’importants dégâts et de nombreux morts et blessés (5).
Ces attaques contre les civils et les immeubles, et notamment contre les institutions scolaires, ne doivent pas être comprises comme des cas isolés. Au contraire, elles reflètent une politique méthodique israélienne pour le ciblage du système d’enseignement palestinien, une politique constante qui traverse toute l’histoire de l’occupation. Historiquement, les Palestiniens se sont préoccupés de l’enseignement comme étant une fin en soi, mais aussi comme un moyen de survie et de résistance non violente contre l’occupation militaire, la dépossession et l’exil. Quand les premières universités palestiniennes ont vu le jour dans les années soixante-dix, leur vision n’était pas seulement d’offrir une possibilité pour un enseignement supérieur, mais aussi de soutenir et développer le combat pour la libération nationale. Ce potentiel d’enseignement en tant qu’outil pour la libération en a fait une cible facile pour l’establishment militaire israélien. Les agressions contre l’enseignement ont pris alors la forme de fermetures d’institutions, de refus d’accès à l’enseignement, d’assassinats et de violences physiques contre les étudiants et enseignants, d’arrestations et d’expulsions, et de destructions des institutions universitaires.
Attaques israéliennes contre l’enseignement
Commencée en 1967, l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza a entraîné de graves restrictions aux déplacements à l’étranger. Ces restrictions ont ôté aux Palestiniens le droit de voyager pour poursuivre des études supérieures dans les pays arabes ou ailleurs à l’étranger. Elles ont aussi favorisé l’émergence d’un certain nombre d’universités dans les territoires occupés, dont celle d’Hébron (1971), Bethléhem (1973), Birzeit (1973), Al Najah - Naplouse - (1977) et l’université islamique - Gaza (1978).
(JPG)
de l’université de Birzeit le 3 septembre 2002
Yasser Darwish
Cependant, presque immédiatement après leur création, ces institutions palestiniennes d’enseignement supérieur ont été la cible des attaques de l’occupation israélienne. Par exemple, en 1973, alors que Birzeit était pratiquement achevée en tant qu’université dans toute sa dimension, les autorités israéliennes ont fermé le campus par ordre militaire ; une mesure qui s’est répétée à plusieurs autres occasions. Un an plus tard, en 1974, le président de l’université de Birzeit, le Dr Hanna Nazir, était arrêté par les autorités israéliennes et expatrié au Liban. Le Dr Nasir a gardé la présidence de l’université en exil pendant dix-neuf ans. De retour à Birzeit en 1993, il a déclaré :
« Ma conviction personnelle pendant de nombreuses années a été que l’on peut trouver la clé de la libération de la Palestine dans l’enseignement supérieur... La relation étroite entre liberté d’enseignement, droits humains, et droit à l’autodétermination demeure le creuset dans lequel l’enseignement supérieur palestinien doit se développer et s’épanouir » (6).
Dans les semaines qui ont suivi la Première Intifada, en décembre 1987, Israël a fermé toutes les six universités palestiniennes, treize collèges et cinq centres de formation. Le 2 février 1988, l’armée israélienne a ordonné la fermeture de 1194 écoles en Cisjordanie, jusqu’à nouvel ordre. Moins d’un an plus tard, les écoles maternelles ont à leur tour été fermées par ordre militaire. En dépit de ces perturbations, l’effort pour assurer la continuité du système d’enseignement a été maintenu. L’enseignement palestinien par exemple est entré dans la clandestinité avec des classes se tenant dans des églises, des mosquées et des salles de séjour. Cependant, l’armée israélienne a monté fréquemment des opérations contre ces classes improvisées, y arrêtant les personnes présentes. Le 19 avril 1989, The Jerusalem Post relatait que la police israélienne avait « découvert un réseau de classes illégales tenues par les universités cisjordaniennes dans des établissements secondaires privés de Jérusalem-Est » (7).
Les six universités précitées sont restées fermées par ordre militaire pendant quatre ans. Comme toujours, la justification avancée par Israël était la « sécurité ». Les autorités arguaient que les écoles et universités étaient des lieux de manifestations et de troubles par les étudiants, de sorte que toutes les institutions scolaires devaient être fermées. Cette logique sécuritaire a été invoquée maintes et maintes fois par Israël, en dépit de son usage illégal car il s’agit d’une forme de punition collective, et pire encore, d’une violation en bloc du droit humain à l’enseignement garanti par la loi internationale. En fait, les responsables de l’armée et de la sécurité israéliennes ont défendu le bombardement de l’université islamique à Gaza, le 29 décembre 2009, en déclarant que, « historiquement, les universités sont le foyer de la pensée radicale, de la liberté d’expression et de la protestation » (8).
En plus des attaques et fermetures d’institutions universitaires, Israël viole en permanence la liberté d’enseignement des Palestiniens en entravant l’accès aux établissements universitaires et en isolant la communauté universitaire palestinienne tout entière. D’abord, les étudiants palestiniens de Gaza n’ont pas l’autorisation de partir à l’étranger pour poursuivre leurs études, même quand ils bénéficient de bourses internationales. Ensuite, depuis 2005, les étudiants de Gaza n’ont pas le droit de se rendre en Cisjordanie pour y étudier. A cause de l’existence de plusieurs centaines de check-points, des bouclages et du mur de séparation israélien, il est de plus en plus difficile pour les étudiants palestiniens vivant dans quelque région de Cisjordanie de passer dans une autre région de ce territoire pour fréquenter une université. En outre, les citoyens palestiniens habitant en Israël sont menacés du retrait de leur droit à résidence en Israël s’ils sont découverts en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, leur interdisant ainsi d’étudier dans des universités palestiniennes. Dans le même temps, les citoyens palestiniens d’Israël sont confrontés à des pratiques discriminatoires multiples, notamment le refus de bourses, de possibilités de logements ou d’admission à certains programmes, au prétexte qu’ils ne font pas de service militaire (9).
En plus de leur aspiration à étudier, les universitaires palestiniens sont régulièrement privés du droit à se déplacer à l’étranger pour participer à des conférences ou réaliser des projets avec des institutions internationales. Les universitaires internationaux se voient, eux, systématiquement refuser les visas et de ce fait, sont incapables de se rendre et circuler en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour participer à des conférences, y intervenir ou enseigner dans les institutions. Les détenteurs d’un passeport étranger, d’origine palestinienne et non palestinienne mais vivant dans les territoires et travaillant dans les universités palestiniennes, sont souvent privés de leur visa de retour, et même menacés d’expulsion.
La réponse palestinienne
En 2002, l’université de Birzeit a lancé la Campagne du droit à l’enseignement (10) pour surveiller et informer sur les violations israéliennes de la liberté d’enseignement. La Campagne a appelé :
(JPG)
Manifestation d’étudiants sur le campus de Birzeit, au nord de Ramallah
« ... les syndicats, les institutions scolaires, les mouvements sociaux et politiques (en Palestine) et dans le monde à soutenir le droit à l’enseignement en Palestine en demandant (entre autres choses) aux gouvernements de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il respecte ses obligations légales, qu’il mette fin à ses agressions contre les infrastructures civiles et laisse le libre accès de tous les Palestiniens à leurs institutions scolaires » (11).
En mai 2002, le corps enseignant et les personnels de l’université de Birzeit sont allés plus loin en publiant une déclaration par laquelle ils remercient un certain nombre d’initiatives de boycott qui ont eu lieu en Europe et aux États-Unis, et font appel :
« ...à la communauté universitaire internationale pour... suspendre toute relation avec les institutions universitaires israéliennes, boycotter les conférences universitaires tenues en Israël, et presser leurs institutions à se retirer de tout investissement dans les entreprises et grandes sociétés israéliennes » (12).
Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel
Inspirés par des initiatives internationales et s’appuyant sur la stratégie de boycott au sein du combat palestinien, les universitaires, intellectuels et professionnels de la culture palestiniens ont lancé la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel (PACBI) le 6 juillet 2004. La déclaration de principe de la PACBI affirme :
« Les institutions universitaires israéliennes (la plupart sous contrôle de l’État) et la grande majorité des intellectuels et universitaires israéliens ont contribué directement à maintenir, défendre ou justifier l’oppression (sous ses différentes formes) israélienne, ou s’en sont rendus complice par leur silence. »
PACBI appelle « les collègues de la communauté internationale à boycotter globalement et systématiquement toutes les institutions universitaires et culturelles pour contribuer au combat pour la fin de l’occupation, de la colonisation et du système d’apartheid d’Israël », par un certain nombre de moyens. Et notamment en s’abstenant de tout projet collaborationniste et projet commun, en promouvant le boycott et en soutenant directement les institutions palestiniennes en ne recourant pas à des partenaires israéliens (13). Cette demande a pour but de soutenir la position du Conseil palestinien de l’Enseignement supérieur, composé des présidents de toutes les universités palestiniennes, qui vise à s’abstenir de toute « coopération technique et scientifique entre les universités palestiniennes et israéliennes » jusqu’à ce qu’Israël ait mis fin à son occupation (14).
Les tentatives méthodiques pour détruire l’université et l’institution culturelle palestiniennes (15), la complicité des institutions universitaires d’Israël dans les atrocités commises par Israël (16) et la haute estime, quoique malvenue, accordée à l’establishment universitaire israélien, donnent à l’appel pour un boycott universitaire et culturel une importance particulière.
La déclaration de la PACBI a recueilli un large soutien parmi la communauté universitaire palestinienne et a été approuvée par près de 60 institutions universitaires, culturelles et autres de la société civile, syndicats et organisations dont la Fédération des syndicats d’enseignants et personnels universitaires palestiniens, et par le réseau palestiniens d’ONG en Cisjordanie.
Boycott universitaire, engagement constructif et liberté d’enseignement
(JPG)
Université islamique de Gaza
Au niveau international, un débat féroce s’est engagé à la suite et autour de l’appel pour un boycott universitaire et culture d’Israël. Les deux principaux arguments de son opposition étaient que les boycotts excluaient « un engagement constructif » et minaient la liberté d’enseignement.
D’après l’argument sur l’« engagement constructif », un boycott universitaire viserait les intellectuels susceptibles d’être les plus progressistes et partisans des droits palestiniens. L’argument veut se fonder sur l’hypothèse que, en général, les universitaires et intellectuels tendent à être les plus compatissants à l’égard de la lutte des opprimés. Cependant, dans le cas d’Israël, il se trouve que c’est tout simplement inexact. A l’exception d’une infime, mais cruciale, minorité, les universitaires israéliennes soutiennent l’oppression par leur État et en sont les complices, au moins par leur silence. Une étude a été publiée par l’ONG israélo-palestinienne mixte AIC (Centre d’information alternatif) :
« Les institutions universitaires israéliennes n’ont pas fait le choix d’une position neutre, apolitique, envers l’occupation israélienne, elles apportent leur plein soutien aux forces de sécurité et à la politique israéliennes à l’égard des Palestiniens, malgré les soupçons graves de crimes et d’atrocités qui planent sur elles » (17).
D’autres partisans du boycott affirment qu’il y a un parti pris inhérent à l’argument invoquant la liberté d’enseignement, en ce sens qu’il ne concerne que la liberté d’enseignement des Israéliens, qui en seraient les seuls dignes. Le fait que les Palestiniens se voient refuser les droits fondamentaux tels que la liberté d’enseignement sous l’occupation militaire israélienne est ignoré (18).
Le professeur Haider Eid, maître de conférence en littérature postcoloniale et postmoderne à l’université d’al-Aqsa de Gaza, et membre du PACBI, déclare :
« Le même argument avait été utilisé contre le boycott universitaire, culturel et sportif de l’Afrique du Sud. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, Margaret Thatcher et Ronald Reagan parlaient de l’"engagement constructif" comme moyen pour défendre leurs liens diplomatiques avec l’Afrique du Sud. Certains universitaires et athlètes ont repris ces mêmes arguments. Mais ils oubliaient qu’ils tentaient de faire d’une situation anormale une situation normale... Je n’ai aucun problème avec l’échange d’idées universitaires. Mais je suis moi-même un universitaire. J’ai été invité à cinq conférences au cours de l’année dernière, et je n’ai jamais été autorisé par les Israéliens à sortir de Gaza. Pourquoi faudrait-il se préoccuper tant de la liberté d’échange d’idées avec les institutions israéliennes quand Israël lui-même dénie de tels échanges aux Palestiniens dans toutes les sphères de la vie ? » (19).
Ce deux poids deux mesures est mis en évidence par le fait que ceux qui s’opposent avec véhémence aux campagnes de boycott universitaire parce qu’elles mineraient la liberté d’enseignement israélienne ont failli à dénoncer les violations israéliennes des droits universitaires des Palestiniens. Par exemple, les universitaires Neve Gordon et Jeff Halper ont noté que :
« Pas un des presque 450 présidents d’universités et collèges américains qui ont dénoncé avec force l’action d’universitaires britanniques visant à boycotter les universités israéliennes en septembre 2007 n’a élevé la voix pour s’opposer aux bombardements israéliens de l’université islamique de Gaza (en décembre 2008) » (20).
Une prise de conscience de plus en plus forte de la nécessité d’exercer des pressions sur Israël pour qu’il mette fin à ses violations des libertés d’enseignement et aux autres libertés des Palestiniens a fait émerger un grand nombre de campagnes internationales de boycotts universitaires en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud et en Australie. Même à l’intérieur d’Israël, des citoyens palestiniens et juifs se sont joints au mouvement en déclarant :
« Nous sommes profondément préoccupés par les dommages potentiellement irréversibles infligés aux Palestiniens à la fois par l’occupation brutale israélienne et par les politiques internationales, et nous sommes arrivés à la conclusion que l’occupation ne prendra fin que si son coût pour les Israéliens, leur élite en particulier, l’emporte sur ses avantages » (21).
Le rapporteur spécial des Nations-Unies, Richard Falk, professeur de droit international à l’université de Princeton, approuve :
« Les Palestiniens ont gagné cette deuxième guerre non militaire. C’est par une telle guerre qui s’était déroulée sur un champ de bataille politique mondial que, finalement et étonnamment, il a pu être mis fin au régime d’apartheid d’Afrique du Sud, et elle est devenue beaucoup plus menaçante, en terme de sécurité israélienne, que la résistance palestinienne armée » (22).
La poussée du mouvement de boycott universitaire, dans le cadre du mouvement plus large de boycotts, désinvestissements et sanctions contre Israël (23), peut être attribuée à une prise de conscience accrue à la fois de la brutalité de l’occupation israélienne et de l’impunité dont historiquement Israël profite en dépit de ses violations manifestes du droit international. Le mouvement de boycott donne une force, un moyen non-violent fondé sur des principes, à la société civile pour qu’elle agisse afin que les institutions israéliennes aient à rendre des comptes sur le plan économique, culturel et universitaire pour leur complicité dans la politique et les actions flagrantes d’Israël. Il est vrai que les boycotts universitaires peuvent gêner les libertés d’enseignements de certains universitaires israéliens. Cependant, le refus d’agir ne ferait que permettre la poursuite des violations massives par Israël des droits des Palestiniens à l’enseignement et de leurs autres droits humains, tout en donnant de la hardiesse à Israël, par la poursuite de son impunité, pour commettre des violations encore plus graves que celles que nous avons vues jusqu’à présent.
(JPG) Riham Barghouti est membre fondateur de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël, qui fait partie du Comité national BDS en Palestine. Elle est aussi membre fondateur d’Adalah-NY : la Campagne new-yorkaise pour le boycott d’Israël.
Notes :
[1] Communiqué de presse du 12 mars 2009, réf : 36/2009 du PCHR (Centre palestinien pour les droits de l’homme). Dernière vérification le 8 juin 2011 sur : http://www.pchrgaza.org/portal/en/i...
[2] Amnesty International (2009), Israël/Gaza : Opération "Plomb durci" : 22 jours de morts et de destructions, Londres, Index numéro : MDE 15/015/2009. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.amnesty.org/en/library/i...
[3] HRW (2009), Couverture complète de Israël/Gaza : conflit Israël/Gaza, décembre 2008/janvier 2009, New York : Human Rights Watch. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.hrw.org/en/features/isra...
[4] Conseil des droits de l’homme (2009), rapport de la mission d’enquête des Nations-Unies sur Gaza (Commission Goldstone), soumise à l’Assemblée générale des Nations-Unies le 25 septembre 2009, réf : A/HRC/12/48. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www2.ohchr.org/english/bodie...
[5] A Gaza, les écoles elles aussi sont moribondes. Voir : Ameera Ahmad et Ed Vulliamy (2009) The Guardian, 10 janvier 2009. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.guardian.co.uk/world/200...
[6] Dr. Hanna Nasir (1993), Lettre du Président de l’université de Birzeit
[7] Cité par Stanley Cohen (1989), L’enseignement comme un crime, The Jerusalem Post, 18 mai 1989
[8] Stephanie Freid (2009), Le bombardement de l’université : cible stratégique ou crime de guerre, Fox News, 30 décembre 2009. Dernière vérification le 8 février 2011 sur :http://www.foxnews.com/story/0,2933...
[9] Lettre ouverte aux membres du Conseil d’administration de l’université de Trondheim, Abnaa Al Balad, 9 novembre 2009, dernière accès le 4 février 2011 sur : http://www.alternativenews.org/engl...
La lettre abordait également le processus d’endoctrinement des écoles publiques israéliens où « les programmes contiennent très peu, voire pas du tout, d’histoire et de culture palestiniennes car elles visent à les éradiquer de notre mémoire historique et à promouvoir la ligne politique officielle ». Pour un rapport sur les pratiques discriminatoires d’Israël en matière d’enseignement, voir : Human Rithts Watch (2001), Classe de seconde : discrimination contre les enfants arabes palestiniens dans les écoles d’Israël. Dernière vérification le 4 février 2011 sur : http://www.hrw.org/legacy/reports/2...
[10] Campagne pour le droit à l’enseignement, dernier accès au site le 4 février 2011 sur : http://right2edu.birzeit.edu/index
[11] Campagne pour le droit à l’enseignement, déclaration sur les buts et l’appel international à l’action, dernier accès le 4 février sur : http://right2edu.birzeit.edu/downlo...
[12] Copie de l’appel avec les premières signatures sur (dernière vérification le 8 février 2011) : http://www.oznik.com/petitions/feed...
[13] En octobre 2009 (révisé en août 2010), PACBI a publié les grandes lignes pour aider les membres de la communauté internationale intéressés par le soutien au boycott universitaire d’Israël. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.pacbi.org/etemplate.php?...
[14] Cette décision a été prise, à l’origine, dans les années quatre-vingt-dix pour répondre aux fermetures israéliennes des universités palestiniennes et reprise la dernière fois en 2006.
[15] Pour plus d’information : voir le site de BDS Movement. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://bdsmovement.net/?q=node/7
[16] L’étendue de la complicité des institutions universitaires israéliennes dépasse le domaine du présent article, elle est traitée dans un article d’AIC (Centre alternatif palestinien) : Boycott universitaire d’Israël et complicité des institutions universitaires israéliennes dans l’occupation. Dernière vérification le 4 février 2011 sur : http://alternativenews.org/images/s...
[17] Uri Yacobi Keller (2009), L’économie de l’occupation : le boycott universitaire d’Israël ; Jérusalem/Beit Sahour, AIC. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.alternativenews.org/engl...
[18] Omar Barghouti et Lisa Taraki (2005), Liberté contre liberté universitaire, Palestine Monitor, 6 Juin 2005
[19] Eric Ruder (2009), Un nouveau mouvement contre l’apartheid israélien, Socialiste Worker, publication n° 691. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://socialistworker.org/2009/02/...
[20] Neve Gordon et Jeff Halper (2008), Où voit-on l’indignation universitaire à propos du bombardement de l’université à Gaza ? , Chronique de l’enseignement supérieur, 30 décembre 2008. http://chronicle.com/article/Opinio... - et sur Info-Palestine : Cible : l’Université islamique
[21] Voir le site israélien Boycott ! Soutenir l’appel palestinien au BDS de l’intérieur. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://www.boycottisrael.info/
[22] Richard Falk (2009), Le rapport Goldstone et la bataille de la légitimité, Electronic Intifada, 22 septembre 2009. Dernière vérification le 8 février 2011 sur : http://electronicintifada.net/v2/ar... et aussi, sur Info-Palestine, Les Palestiniens gagnent la bataille de la légitimité : cela va-t-il compter ?
[23] Les Palestiniens ont publié un appel global pour les boycotts, les désinvestissements et les sanctions (BDS) contre Israël le 9 juillet 2005, qui a lancé des initiatives à travers le monde entier. Voir l’appel et des exemples d’initiatives BDS (dernière vérification le 8 février 2011) sur : http://www.bdsmovement.net/ ;
et consulter la rubrique Boycott Israël sur Info-Palestine.net.
PDF - 16.7 ko
Appel du 9 juillet 2005 de la société civile palestinienne au boycott d’Israël
30 mai 2011 - Institute of Social Studies - traduction : JPP
Lien