vendredi 8 avril 2011

Cisjordanie: des colons partiraient contre indemnités

Une partie des colons juifs en Cisjordanie seraient prêts à être évacués vers le territoire israélien en échange d'indemnités, selon des extraits de documents WikiLeaks publiés jeudi par le journal Haaretz.
"Je suis un économiste, et je sais qu'une partie des gens (les colons) sont prêts à accepter (des compensations en échange de leur départ) si le montant proposé est correct", a affirmé Danny Dayan, le chef de Yesha, la principale organisation de colons, selon des propos tenus dans des conversations avec des diplomates américains et cités dans ces extraits.
Interrogé jeudi matin par la radio publique israélienne, M. Dayan a confirmé ces propos en déclarant: "j'ai dit des dizaines de fois et publiquement qu'il n'est pas difficile de vendre des logements en Judée-Samarie (Cisjordanie) vu leur prix, et que certains pourraient se laisser tenter par des offres alléchantes".
M. Dayan a par ailleurs confirmé d'autres propos cités par Haaretz dans lesquels il s'est dit hostile aux actes de vandalisme et aux violences de colons extrémistes contre des Palestiniens, et favorable à la levée des barrages routiers de l'armée israélienne en Cisjordanie "lorsqu'ils sont inutiles". (belga)
07/04/11 09h29

Dexia cherche un repreneur pour sa filiale israélienne

Dexia a chargé la banque d'affaires Rotschild de chercher un acheteur pour les 66% de parts que détient le bancassureur dans sa filiale Dexia Israël, rapporte le site d'informations financières français Wansquare jeudi. Dexia a confirmé l'information. Dexia Israël est estimée, selon Wansquare, à 180 millions d'euros.
Le groupe franco-belge a plusieurs fois été accusé d'avoir financé des colonies israéliennes en Palestine via sa filiale. L'association "Israël colonise - Dexia finance" a salué la décision de vendre cette filiale "après 2 ans et demi de campagne intensive".(belga/chds)
07/04/11 19h25

Le « Bateau pour Gaza » à Pau

publié le jeudi 7 avril 2011
AFPS Pau

 
Depuis le 22 janvier baptême de notre bateau pour Gaza à Pau, notre beau voilier (5m de long, 5m de haut) a taillé sa route.
Il a fait escale dans la communauté Emmaüs de Lescar-Pau, membre à part entière de l’équipage et du collectif palois. Il est installé à l’entrée de la communauté (la plus importante de France) avec un panneau explicatif. Entre 500 et 1.000 personnes passent devant chaque jour. Les militants du collectif les mardis et samedis (jours de plus fortes affluences) distribuent des tracts, expliquent et recueillent des dons. La communauté édite chaque trimestre un journal, le Cairn qu’il distribue à 5.000 exemplaires et par internet à l’adresse suivante : http://www.emmaus-lescar-pau.com/_m... Page 20 un article pour le bateau.
JPEG - 99.5 ko
Pau
Fin mars-début avril nous avons fait route vers l’Amérique Latine. Pendant 2 semaines a eu lieu à Pau le XIXème festival CulturAmerica. L’association est membre du collectif palois pour le bateau et nous accueille à chaque colloque ou conférence et nous avons la possibilité d’expliquer notre projet et de recueillir des dons. L’ambassadeur du Salvador a reçu son tract. Le Salvador envisage la reconnaissance de la Palestine à l’instar des autres pays d’Amérique du Sud ou Centrale.
Retour à toutes voiles au port d’attache en Béarn ou comme partout dans tout le Sud-Ouest, il y a deux sports majeurs, le rugby bien sûr et le loto. Le 27 février, nous avons été invités au loto de la communauté chrétienne de Bordes, petites ville à 15km à l’est de Pau. Nous avons présenté le projet du bateau. La communauté a voulu partager le bénéfice du loto avec nous. Environ 300 personnes ont participé au jeu. A l’invitation de la paroisse, le 1 avril Yves de l’AFPS présentait un diaporama réalisé à partir de 3 missions en Cisjordanie. A cette occasion nous avons aussi rappelé le but poursuivi par le projet du bateau. Nos hôtes nous ont remis un chèque de 1.200€ récoltés lors du loto. Merci à eux.
La prochaine étape pour le bateau sera l’envoi à toutes les mairies des Pyrénées Atlantiques et à tous les élus d’un courrier expliquant notre projet. Nous avons réussi à constituer un fichier de toutes les adresses mail des collectivités locales du département. En quelques « clics » nous pourrons leur envoyer les documents. Rappelons pour l’anecdote que Michèle Alliot-Marie y a retrouvé son poste de députée. En plus elle est membre du conseil municipal des Saint-Jean de Luz. Elle sera donc doublement destinataire de nos courriers.
A ce jour notre collectif a collecté et envoyé directement au MRAP 4.636€, sans compter ce qui a été envoyé directement par chacun. Et on continue …
Nous vous envoyons ce poème, bien dans le sens du sillage laissé par notre bateau :
« Celui qui évite une passion et son tourbillon d’émotions,
de celles qui redonnent lumière à son regard
Celui qui ne change pas la vie alors qu’il est insatisfait
meurt lentement ;
meurt lentement
celui qui par son travail ou son amour, n’est pas capable d’abandonner ce qu’il a pour aller vers l’incertain
pour suivre un rêve (...)
Pablo Neruda

La résistance des Arabes du Golan

Jeudi 7 avril 2011
7/3/11 - Alors qu’un sondage de l’ « Institut israélien pour la Démocratie », affirme que 70% des Israéliens estiment que leur gouvernement ne doit pas lancer d’initiative de paix, et que Benyamin Netanyahou a décidé de construire 942 nouveaux logements dans un quartier de colonisation juive de Jérusalem-Est, une cinquantaine de personnalités israéliennes – parmi lesquelles le fils d’Yitzhak Rabin, un ex chef du Mossad, et deux anciens chef du Shin Beth -  ont présenté, le 6 avril 2011, une « Initiative de paix ». Elle comprend, notamment, la restitution du plateau du Golan à la Syrie….
   Comme tous les peuples colonisés et spoliés, les Arabes du plateau du Golan occupé par Israël - druzes (1) en majorité - résistent. Mais, leur combat n’ayant pas pris la forme d’une lutte armée - les conditions ne s’y prêtant apparemment toujours pas - la presse internationale ne lui accorde pas l’attention qu’il mérite. Cela fait plus de 40 ans que cela dure, car dans le domaine médiatique, Damas n’a pas l’influence dont dispose Israël en Occident.
   A la différence des Palestiniens des Territoires occupés et de la bande de Gaza, les Syriens du Golan sont en outre victimes de manipulations ethnico-religieuses, en raison de leur appartenance au druzisme. La stratégie « diviser pour régner », pratiquée par toutes les troupes d’occupation, s’est traduite à l’égard des Druzes du Golan par des mesures inspirées de celles en vigueur en Afrique du Sud du temps de l’Apartheid. Les spécialistes israéliens des questions raciales leur ont accordé – et imposé - un statut particulier qui les distingue des Arabes musulmans sunnites ou chrétiens ; statut identique à celui en vigueur pour les Palestiniens druzes (2) et les Tcherkesse (3) du nord d’Israël. Ils sont considérés comme des citoyens à part – théoriquement – entière, donc astreints au service militaire. Le refus d’obtempérer est assimilé à de l’intelligence avec l’ennemi - la Syrie, leur patrie - et est passible de prison. Dans les faits, ils se sont tout de suite rendus compte qu’ils n’avaient pas accès à tous les emplois, que leurs terres étaient confisquées et que les aides financières accordées aux municipalités druzes étaient nettement moins importantes que celles dont bénéficiaient les colonies et les villages juifs.
Métempsychose et taqiya
   La religion druze, apparue au 11ème siècle, est une scission de l’ismaélisme fatimide (4), une branche du chiisme se réclamant non seulement des six imams qui ont succédé à Ali, gendre du Prophète Muhammad et 4ème calife (5), mais également du calife al-Hakim bi-Amr Allah qui régnait sur un empire comprenant l’Egypte, une partie de la Syrie historique (6) et de l’Arabie. Disparu mystérieusement au cours d’une promenade en 1021, il était, pour ses partisans, la réincarnation du Mahdi (7), voire une « incarnation divine ».
   Les Druzes professent un syncrétisme religieux distinct de celui des autres ismaéliens. Les enseignements de leurs livres sacrés – tenus secrets -  ne sont révélés qu’aux membres de leur communauté, hommes ou femmes, ayant atteint l’âge de 40 ans (8). Ainsi, la société druze se répartit en uqqal (initiés) et djahhal (ignorants) qui ne participent pas aux cérémonies religieuses. Les chefs de la communauté, choisis parmi les initiés, sont appelés adjawib –(parfaits). Leurs décisions politiques, sans appel jusqu’à ces dernières années, sont de plus en plus contestées par des jeunes qui estiment que la résistance passive au sionisme a fait son temps.
   Les Druzes croient en la métempsychose et en la transmigration des âmes (9), et s’interdisent tout prosélytisme. Ils pratiquent la taqiya, c'est-à-dire l’art de la dissimulation, ce qui les autorise à se comporter en fonction des circonstances comme des musulmans ou des chrétiens, et à « baiser la main qu’ils ne peuvent couper » quand ils sont en danger, sans remord de conscience.
Nationalisme arabe ou collaboration
   La pratique de la taqiya s’est traduite en Palestine par la collaboration de certaines familles druzes avec les colons sionistes dès 1929, puis par leur participation aux guerres israélo-arabes. A l’origine de ce choix, qui les fait passer pour des traîtres à la cause arabe et islamique, il n’y aurait pas seulement la protection de leur religion et de leur mode de vie, mais le comportement de clans locaux, sunnites, qui les dénonçaient comme de dangereux hérétiques. En 1937-39, ils refusèrent néanmoins la proposition qui leur était faite par des dirigeants sionistes d’être transférés dans le Golan pour échapper à la « menace musulmane ». Aujourd’hui, ils ne sont plus seulement enrôlés dans le Herev (Epée, en hébreu), bataillon druze de l’armée israélienne, ou comme interprète, mais dans les troupes de choc et dans la sécurité (10).
   Au plan politique, leurs opinions fluctuent en fonction des courants dominants traversant la société israélienne. En 1959, le cheikh Salih Khnayfis leur demandait de voter pour une coalition religieuse juive du moment, puis en 1965 pour le Herout de Menahem Begin - futur Likoud - tandis qu’un autre Cheikh Jabr Mu’addi les incitait à choisir David Ben Gourion et le parti travailliste Mapaï, ce que firent 50% d’entre eux. Dans les années 70, les Druzes se sont rapprochés du parti communiste israélien Rakah qui appuyait le Comité pour une initiative druze (Al-Mubadira) (11), puis s’en sont éloignés lorsque le parti a décidé d’intégrer leur comité dans sa structure. Aux élections législatives de 2009, l’ultra-sioniste Avigdor Liberman obtint des scores importants dans plusieurs villages druzes. L’un d’eux, Hamad Amar, est député de Yisrael Beiteinu à la Knesset, deux autres au Likoud et à Kadima (12) … Dans leur cas, il ne s’agit pas de taqiya, d’options tactiques, mais de collaboration pure et simple.
   Mais, les temps changent… Les effets de la propagande israélienne séparant les «bons arabes » (les Druzes), des «mauvais arabes » (les résistants palestiniens, toutes religions confondues), s’atténuent. Toute la question est désormais de savoir jusqu’à quand la taqiya refreinera leurs sentiments patriotiques, ou leur colère d’être traités comme des citoyens de deuxième catégorie. A Amman, en août 2001, Walid Joumblatt, chef des Druzes des montagnes du Chouf, au Liban, a demandé à ceux vivant en Israël et dans le Golan de ne plus faire leur service militaire dans l’armée de l’Etat hébreu. Le député druze Said Nafaa, de Galilée, qui dirigeait la délégation venue d’Israël lui a apporté son appui. A son retour, il a créé le « Pacte des Druzes libres », réclamé la fin de la conscription et affirmé que les Druzes doivent être des Arabes palestiniens comme les autres. Ceux, de plus en plus nombreux, qui ont répondu à son appel ont été emprisonnés. En décembre 2009, Nafaa a été accusé de « contact avec un agent étranger » pour s’être rendu en pèlerinage – avec 280 religieux - en Syrie. Son immunité parlementaire a été levée.
Drapeaux syriens et portraits de Bachar al-Assad
Dans le Golan, à quelques exceptions près, les Druzes se comportent en nationalistes arabes, comme cela a toujours été le cas lorsque la Syrie était en danger. Sans remonter à l’époque des Croisades où ils participèrent à la reprise de Jérusalem aux côtés de Salah Eddine (Saladin) (13), l’histoire du Mashreq bruisse encore de l’épopée de Sultan al-Atrach, chef druze qui contribua à l’accession à l’indépendance de la Syrie en infligeant de cuisantes défaites aux troupes d’occupation françaises dès 1925-27 (14). Sa statue trône toujours à Majdal Shams, principale ville du Golan occupé, où les jeunes apprennent qu’il avait appelé à la création d'une armée arabe unifiée pour libérer la Palestine, lors de la création d’Israël en 1948.
   En 1981, après l’annexion du Golan, les habitants ayant refusé dans leur majorité les cartes d’identité israéliennes qui leur étaient imposées, entamèrent une grève de protestation. Ils résistèrent 6 mois au blocus de leurs villages par l’armée. Tous les ans, ils fêtent l’indépendance de la Syrie, brandissant le drapeau national et des portraits du président Bachar al-Assad. En 1985, à Majdal Chams, lors d’une manifestation contre l’annexion du Golan, un jeune druze a été condamné à 6 mois de prison pour « sédition » : il avait entonné une chanson « anti-israélienne et pro-syrienne ». Le conseil de sécurité de l’ONU qui a voté, en décembre 1981, la résolution  497 (15) déclarant que les lois israéliennes appliquées dans le Golan étaient « nulles et non avenues », n’a évidemment pas réagi. Les Druzes se rendent ensuite sur les hauteurs surplombant la « Vallée des cris » où les familles druzes séparées par la ligne de cessez-le-feu, couverte de barbelés et truffée de mines, s’interpellent au mégaphone. 
   Les Israéliens, forts de leur impunité internationale, jouent la montre. Il serait temps que la libération du plateau du Golan et le retour des réfugiés soient évoqués ailleurs que dans des réunions diplomatiques internationales sans lendemain. Demander pour la énième fois à Israël de respecter les résolutions du Conseil de sécurité ne mène à rien. La « communauté internationale », si elle existe, doit l’y contraindre.
Notes:
(1) Les Druzes s’appellent entre eux « mouwahidoun » (Ceux qui croient en un dieu unique).
(2) Les Palestiniens de religion druze sont estimés à environ 100 000. Ils vivent dans des villages situés sur le Mont Carmel et en Galilée. Le nombre des Druzes dans le Golan serait d’environ 22 000.
(3) Les Tcherkesses, appelés aussi Circassiens, sont originaire de Tcherkessie, Etat du Caucase conquis par les troupes tsaristes au 19ème, à l’époque du « Grand jeu », après une résistance mémorable. Ils sont musulmans sunnites et parlent l'adyguéen. Des centaines de milliers de Tcherkesse se sont réfugiés en Turquie et en Syrie sous l’Empire Ottoman, notamment en Palestine où ils ont pris, plus tard, parti pour l’Etat d’Israël en 1948. En Jordanie, ils forment la Garde royale. Dans le Caucase, ils vivent aujourd’hui dans les républiques d'Adyguée, de Karatchaïévo-Tcherkessie et de Kabardino-Balkarie, au sein de la Fédération de Russie.
(4) Les Fatimides sont une dynastie musulmane fondée par Ubayd Allah al-Mahdi, da’i (missionnaire) ismaélien originaire de la région de Sétif en Algérie, qui disait descendre d’Ali. Ils régnèrent sur le Maghreb (909-1048), puis sur l’Egypte (969-1171) où ils fondèrent la ville du Caire. Ils s’opposèrent aux Croisés en installant une base en Palestine, à Al-Majdal  (Ashkelon, en hébreu). Salah Eddine (Saladin) abolira le califat fatimide en 1171, le replaçant sous l’autorité de Bagdad.
(5) L’ismaélisme est une secte créée à la mort de Jaafar as-Sadiq, sixième iman chiite à Bagdad, en 765. Ses adeptes ne reconnaissent pour successeur que son fils Ismaël désigné pour lui succéder, mais qui disparut mystérieusement et dont ils affirment qu’il reviendra à la fin des temps. Ils se différencient des chiites duodécimains qui choisirent Musâ al-Kazim, son frère cadet, comme septième imam. Ils sont divisés en plusieurs sectes, la plus connue aujourd’hui est celle dirigée par l’Agha Khan. Les zaïdites, autre secte chiite présente au Yémen, ne reconnaissent que cinq imam, le dernier étant Zayd ben Ali, petit-fils de Hussein mort à la bataille de Kerballa. Zayd ben Ali s’opposa aux Omeyyades. Tué dans une bataille, il fut décapité et son corps exposé en croix à Koufa en 740.
(6) La Syrie dite historique, appelée Bilad al-Cham comprenait son territoire actuel, la Palestine, le Liban, la Jordanie, le sandjak d’Alexandrette, et une partie de la Mésopotamie aujourd’hui turque. Elle a été dépecée par la France et la Grande-Bretagne, comme prévu dans les accords secrets Sykes Picot de 1916.
(7) Le Mahdi est pour les chiites le dernier imam de leur secte. Son retour, à la fin des temps, précèdera celui de Jésus. Pour les ismaéliens, ce sera Ismaël, et pour les duodécimains Muhammad, occulté en 874 à Samarra (Irak).
(8) Les Druzes ne peuvent être initiés qu’à 40 ans, âge auquel le Prophète Muhammad a commencé à transmettre le Coran.
(9) Les Druzes, comme les adeptes d’autres religions au Proche-Orient et en Inde, croient qu’après la mort l’âme va vers un autre corps, mais qui ne peut être que druze et de la même condition sociale. Ils croient également que l’âme se purifie à chaque migration.
(10) En juin 2009, lors de la visite officielle de Nicolas Sarkozy en Israël, on a appris que des Druzes faisaient également partie des services de protection des hautes personnalités. L’un deux, Raed Ghanen, s’est « suicidé » ou aurait été abattu sur un toit de l’aéroport Ben-Gourion, lors du départ du président français. Selon Zavtra, quotidien russe, le Service fédéral de sécurité de la Fédération Russe (FSB) aurait informé le Premier ministre Poutine et le Président Medvedev qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat. La famille de Raed Ghanem refuse la thèse du suicide. On ne saura sans doute jamais ce qui s’est passé, à savoir si le jeune Druze s’est suicidé, a voulu assassiner Sarkozy, empêché un autre de le faire, ou s’il s’agit d’un accident.
(11) Les Druzes se sont rapproché du parti communiste Rakah grâce à Sami al-Qasim, grand poète druze qui en était membre, plusieurs fois emprisonné en raison de son engagement politique.
(12) Outre Hamad Amar (Yisrael Beiteinu), 2 autres députés druzes d’extrême droite siègent à la Knesset : Ayoub Kara (Likoud), Majalli Wahebi (Kadima).
(13) Un des principaux sanctuaires religieux druze de Palestine est la tombe de Jéthro (Nabi Shu’eib, dans le Coran), beau-père de Moïse. Ce prophète du peuple madianite (surnommé Abou Madian, condensé en arabe dialectal en Boumediene) vivait à l’est de la mer Morte, entre le Jourdain et le Sinaï. Selon la tradition, l’emplacement de sa tombe aurait été indiqué, en songe, à Salah Eddine (Saladin) par un ange. Son emplacement est situé sur le champ de bataille de Hattin où il vainquit les Croisés de Guy de Lusignan, le 4 juillet 1187.
(14) Sultan al-Atrach (1891-1982) est un des acteurs de la Révolte arabe dirigée par Fayçal d’Arabie et appuyé par l’agent britannique T.E Lawrence. Il a mis à leur disposition des troupes et a pris part à la prise de Bosra. Ses hommes ont été les premiers à entrer dans Damas, le 29 septembre 1918. Il a participé à tous les combats qui ont permis à la Syrie d’accéder à l’indépendance. Sultan al-Atrach a été décoré pour le rôle qu’il a joué par les présidents Gamal Abdel Nasser et Hafez al-Assad.   
(15) Résolution 497 du Conseil de sécurité du 17 décembre 1981: http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/497%281981%29
© G. Munier/X.Jardez
Publié le 7 avril 2011 avec l'aimable autorisation de Gilles Munier

Le Quartette sonde les intentions des Palestiniens et des Israéliens sur la paix

Les médiateurs du Quartette s'attellent actuellement à sonder les positions des Palestiniens et des Israéliens avant de pouvoir confirmer la date de leur prochaine réunion, a déclaré mercredi un responsable palestinien.
La réunion du Quartette, qui regroupe les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'Organisation des Nations unies, "n'a pas encore été officiellement arrêtée pour la mi-avril", a fait savoir Mohammed Ishteya, un négociateur palestinien.
"Si les membres du Quartette pouvaient parvenir à un nouveau résultat, la réunion aurait lieu le 15 avril [...] sinon, les discussions vont prendre plus de temps", a indiqué ce responsable à la radio Voix de la Palestine.
Il a accusé Israël d'avoir fait traîner les discussions avec le Quatette en campant sur des positions inflexibles. "Les intentions d'Israël révèlent qu'il ne veut pas que le processus des pourparlers de paix soit un succès", a-t-il relevé.
M. Ishteya a affirmé que côté Palestiniens, on était prêt à reprendre les négociations de paix avec Israël, du moment que celui-ci arrête ses constructions de colonies et accepte les références du processus de paix.
"Dans le cas contraire, les négociations seraient inutiles", a-t-il dit.
Les pourparlers de paix parrainés par les Etats-Unis ont été suspendus en septembre dernier, suite à la reprise de constructions de colonies israéliennes en Cisjordanie.
"Le Quartette doit parvenir à une position obligeant Israël à cesser la construction de colonies", faute de quoi la réunion du Quartette serait "une perte de temps", a fait remarquer le négociateur.
Source: xinhua
Lien 

Merkel demande à Israël des progrès d'ici septembre

BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel a demandé jeudi à Israël des progrès d'ici septembre dans le processus de paix mais assuré que Berlin ne reconnaîtrait pas unilatéralement un Etat palestinien.
"Un progrès important dans le processus de paix doit être atteint et peut être atteint d'ici septembre, d'ici l'automne 2011", a déclaré Mme Merkel, lors d'une conférence de presse après des entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous croyons que les progrès dans le processus de paix sont plus urgents que jamais et qu'il faut dépasser le blocage", a-t-elle martelé.
Mais dans le même temps, elle a assuré à l'Etat hébreu que l'Allemagne, qui siège actuellement au Conseil de sécurité de l'ONU, ne reconnaîtrait pas unilatéralement un Etat palestinien.
Les Palestiniens disent se préparer à demander aux Nations Unies, lors de la prochaine assemblée générale de septembre, de reconnaître un Etat palestinien sur les lignes antérieures à la Guerre des Six jours de 1967, c'est-à-dire sur l'intégralité de Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
"Quand j'aborde la question d'une reconnaissance d'un Etat palestinien, je répète à nouveau que l'Allemagne travaille à une solution pour deux Etats, un Etat israélien et un Etat palestinien", a dit Mme Merkel. "Reconnaître unitéralement un Etat, ce n'est définitivement pas une contribution à achever ce but", a-t-elle ajouté.
M. Netanyahu a assuré qu'il s'efforçait de faire redémarrer les négociations actuellement au point mort et demandé la "patience" de ses interlocuteurs. Concernant le processus de paix, "je vais bientôt y revenir. Je le promets et je vous demande s'il vous plaît de patienter", a-t-il dit.
Mme Merkel et M. Netanyahu se sont tous deux employés à atténuer leurs différends, alors qu'en février dernier la presse israélienne s'était fait l'écho d'un entretien téléphonique tendu où la chancelière aurait réprimandé le Premier ministre israélien pour l'absence de progrès dans le processus de paix.
"Je n'ai jamais été fâchée. Nous avons des discussions très aimables", a-t-elle dit, alors qu'elle était questionnée à ce sujet, convenant toutefois qu'il y avait "parfois des controverses".
Et M. Netanyahu de faire écho: "je peux vous assurer que nous menons des discussions dans une atmosphère aimable et amicale".
Tout deux ont insisté sur la menace iranienne, qui selon les Occidentaux cherche à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.
"Le programme nucléaire de l'Iran est plus que jamais une menace", a dit Mme Merkel. "Tout doit être fait pour empêcher que l'Iran entre en possession d'armes nucléaires", a-t-elle ajouté.
Il faut utiliser chaque possibilité "pour empêcher l'Iran de développer l'arme nucléaire", a renchéri M. Netanyahu.
(©AFP / 07 avril 2011 15h50)
Lien

Enquête militaire sur tout civil palestinien tué par l'armée en Cisjordanie

jeudi 07 avril 2011
L'armée israélienne a annoncé qu'elle ouvrirait désormais une enquête sur la mort de tout civil palestinien tué par ses forces en Cisjordanie, renouant avec la pratique antérieure au début de l'Intifada en 2000.
Cette décision, approuvée par le chef d'état-major, le général Benny Gantz, et notifiée à la Cour suprême, a été annoncée dans un communiqué mercredi par le procureur militaire, Avihai Mandelblit. Ces dernières années, l'ouverture d'une enquête dépendait du recueil de preuves suffisantes sur le terrain. "La nouvelle politique exige que chaque cas dans lequel des Palestiniens non impliqués sont tués par des tirs de l'armée israélienne fasse immédiatement l'objet d'une enquête de la Division d'enquête criminelle, sauf si cela s'est produit pendant une activité comportant des éléments manifestes de combat (par exemple des échanges de tirs)", explique le texte. Cette décision est motivée par la réduction des situations de combat en Cisjordanie, souligne le général Mandelblit, ajoutant qu'elle ne "s'applique pas à la bande de Gaza, où l'activité de l'armée israélienne comporte des éléments manifestes de combat". Deux organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme, B'Tselem et l'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), ont salué dans un communiqué conjoint le retour à l'automaticité des enquêtes. Elles insistent néanmoins sur la nécessité que les enquêtes soient menées "efficacement, professionnellement, et avec une complète transparence" et regrettent que cette décision soit soumise à des "circonstances sécuritaires".
Lien

Les recommandations du rapport Goldstone sont toujours valables

Amnesty International rejette la campagne du gouvernement israélien contre les recommandations du rapport Goldstone et exhorte la communauté internationale à continuer de demander justice pour les victimes de la guerre de Gaza.
Dans une prise de position personnelle, Richard Goldstone, chef de la mission des Nations unies de recherche sur les crimes de guerre durant le conflit dans la bande de Gaza, a remis en question une des conclusions du rapport de cette mission concernant la préméditation des attaques de l'armée israélienne sur des personnes civiles. En réponse à cela, les autorités israéliennes ont demandé le retrait du rapport Goldstone. 
Amnesty International rejette catégoriquement cette demande. La prise de position de Richard Goldstone dans le  «Washington Post» ne remet pas l'entièreté du rapport en question, mais une seule de ses conclusions. De plus, il ne s'agit que d'une prise de position personnelle de Richard Goldstone, qui n'a pas été suivie par les autres membres de la mission. La communauté internationale est instamment priée de veiller à ce que justice soit rendue sur la base des recommandations du rapport.
Lien

L’inattendu rapprochement saoudien-israélien

L'administration américaine discréditée, Israéliens et Saoudiens se rapprochent pour empêcher l'Iran de tirer partie de la déstabilisation de la Syrie et de la Jordanie. Ils ont un allié inattendu: la Russie.
Les troubles s'étendent en Syrie et le régime semble perdre le contrôle de la situation. La Jordanie se retrouve aussi contaminée par ce printemps arabe et des peuples qui soudain n'ont plus peur de réclamer la liberté. Si la Libye préoccupe peu les Israéliens qui ne sont pas directement concernés, il en va évidemment tout autrement de la Syrie. La chute ou la déstabilisation du régime de Bassar El Assad auraient des répercussions profondes au Proche-Orient, et sur Israël en particulier.
La Syrie n'est évidemment pas la Tunisie, l'Egypte ou même la Lybie. Les révolutions tunisienne ou égyptienne ont vu toutes deux les militaires jouer un rôle majeur et contraindre de fait les dictateurs à quitter le pouvoir. Les Libyens se sont retrouvés face à une armée restée en partie fidèle au dictateur, mais dans un pays qui n'en est pas vraiment un et où le système tribal reste omniprésent. Pour ce qui est de la révolte syrienne, elle se fait contre la minorité alaouite qui contrôle le pays, mais l’armée est jusqu'à aujourd'hui suffisamment puissante pour empêcher la contestation de prendre de l'ampleur.
 Bassar El Assad a ainsi ordonné aux forces parachutistes de la garde présidentielle d’organiser le 18 mars deux opérations héliportées à Daraa et à Deir Ezzor en y faisant au moins 54 morts puis a envoyé son frère cadet Maher Assad, à la tête de la 4e division blindée, pour réprimer le 21 mars le soulèvement populaire.
La Syrie au bord de l'implosion
La préoccupation d’Israël reste l’extension des troubles à ses frontières. La révolution risque de devenir incontrôlable si de nombreuses parties interviennent dans le conflit. L’opposition syrienne a fait appel aux Kurdes, qui représentent 10% de la population. Cette communauté, prise dans l’étau turco-syrien, cherche à tirer partie des révolutions arabes pour gagner l'autonomie voire même un Etat. L’Iran pourrait trouver dans l'engagement kurde, l'alibi recherché pour intervenir quitte à fomenter, comme au Liban, une guerre civile.
Bassar El Assad est lié étroitement à l’Iran qui lui fournit des armes et un soutien économique. Le contrôle du Liban, pierre angulaire de la politique syrienne depuis des décennies, repose notamment sur le Hezbollah aux ordres de la République islamique iranienne. L’Iran a promis récemment à Damas la modernisation du port de Lattaquié pour le transformer en base maritime iranienne en Méditerranée et en port de stockage d’armements contrôlé par les Gardiens de la Révolution. Les travaux ont déjà commencé et une première expédition d’armes a été tentée via le navire Victoria qui a été arraisonné par la marine israélienne.
Le président syrien a appelé à l’aide les Iraniens qui lui ont fait intervenir des troupes armées du Hezbollah pour mater la rébellion. Des milliers de miliciens islamistes ont traversé la frontière pour participer à la répression contre les révoltés. L’activisme kurde et l’intervention du Hezbollah pourraient entraîner la chute du régime. Par un effet de dominos, le Liban et la Jordanie pourraient également sombrer et nul ne sait quels régimes pourraient alors émerger du chaos. Une victoire du fascisme islamiste dans des pays dont les sociétés sont fragiles et éclatées n'est pas une vue de l'esprit. Les Israéliens soupçonnent même les Iraniens de favoriser les émeutes en Syrie.
La Syrie est la chasse gardée de l’Iran mais reste aussi un protectorat russe qui assure son approvisionnement militaire. Moscou suit de près une situation qui se détériore à ses dépens et tente de favoriser le dialogue entre les dirigeants et la population syrienne.
Les dirigeants israéliens se refusent pour leur part à communiquer sur les révolutions arabes. Ils craignent par dessus tout d'être utilisés comme épouvantail par un camp ou l'autre. Le paradoxe aujourd'hui, c'est que la crainte est telle dans la classe politique israélinne qu'elle préfère des régimes dits forts qui ont instrumentalisé la haine d'Israël depuis des décennies mais qui garantissent une certaine stabilité et canalisent ou utilisent les organisations terroristes. Jérusalem préfère ainsi la survie du régime syrien au risque de voir le pays passer sous le contrôle de l'Iran et du Hezbollah.
En réponse à cette situation sans précédent, la recomposition géopolitique et diplomatique s'accélère dans la région. Les israéliens estiment que Barack Obama, sans influence sur Bassar El-Assad, est aussi décrédibilisé aux yeux des régimes dits modérés comme la Jordanie ou l'Arabie saoudite après avoir lâché l'allié de toujours des Etats-Unis, Hosni Moubarak. Benjamin Netanyahou a donc fait le voyage à Moscou pour s’entretenir avec les dirigeants russes de l’abcès de fixation syrien. La Russie semble vouloir profiter de la situation, en canalisant les déceptions à l’égard des Etats-Unis, pour jouer à nouveau un rôle de parrain de la région.
Nouvelle diplomatie israélienne
Tandis que les critiques pleuvent sur le gouvernement israélien accusé de passivité à l’égard des missiles qui s’abattent sur le sud du pays depuis Gaza, le Premier ministre multiplie les initiatives diplomatiques. Exit les Américains pour un nouveau front commun avec les pays arabes modérés. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a profité de la présence israélienne à Moscou pour organiser une réunion secrète avec le ministre saoudien des Affaires étrangères le princeSaoud Al-Fayçal et son responsable des renseignements, le princeMuqrin bin Adulaziz.
Les Israéliens savent que les dirigeants du Hamas cherchent par tous les moyens en multipliant les attaques et les attentats à envenimer la situation pour favoriser des représailles israéliennes et donner l'opportunité à l’Iran d'intervenir en sauveur. Dans le même temps, Netanyahou est soumis à la pression de son armée qui estime que toute passivité pourrait être interprétée comme un signe de faiblesse. Il s’agit en fait pour lui de mettre en place une alliance de fait avec les pays arabes modérés pour contrer la menace iranienne.
Sous l’égide des Russes, il veut favoriser un nouveau dialogue entre Israël et l’Arabie saoudite et contrebalancer le sentiment de trahison par les Américains. Israéliens et Saoudiens sont plus que réservés sur  l’intervention militaire contre la Libye estimant qu'elle créera le chaos et laissera la porte ouverte aux islamistes. Ils sont persuadés que l’Iran a trouvé avec ces émeutes le meilleur moyen de faire oublier son programme nucléaire.
L’Arabie saoudite s’est targuée d’avoir compris la première le danger que courait le Bahreïn devant l’inaction américaine et a envoyé ses troupes le 14 février pour contenir les menaces proférées par l’Iran contre le roi Hamad bin Isa Al Khalifa qui réprimait la révolte chiite. Il est clair que les sunnites semblent aujourd'hui préférer Israël aux chiites.
L'Arabie saoudite et Israël ont un ennemi commun, l'Iran islamique, et ont l'intention de l'empêcher de remplir le vide laissé par l'effondrement de régimes dont les populations arabes ne veulent plus. Benjamin Netanyahou tente même de protéger le régime syrien tout en ne tombant pas dans le piège tendu par le Hamas qui veut réactiver le front de Gaza.
Et dans le même temps, la Russie revient en force dans le jeu israélo-arabe. Les Etats-Unis ont senti le danger et ont immédiatement mandaté en Israël le secrétaire à la Défense Robert Gates pour réaffirmer aux chefs militaires israéliens l’importance que revêtent pour son pays la sécurité d’Israël et le maintien d’une alliance privilégiée. Les frontières diplomatiques bougent rapidement... au même rythme que les peuples arabes.
Jacques Benillouche
Lien 

Le Commandant d'Unité dit qu'il a reçu l'ordre de continuer les travaux du bulldozer malgré le danger encouru par les civils

Israël - 7 avril 2011
Le procès Corrie souligne la responsabilité israélienne dans l'homicide d'une manifestante non violente
Par Rachel Corrie Foundation
Haïfa, Israël – 4 avril 2011 – Le commandant de l'unité qui a tué Rachel Corrie a dit au tribunal d'Haïfa dimanche qu'il a reçu l'ordre de continuer les travaux du bulldozer bien qu'ils aient constitué un danger pour les civils, dont les activistes étrangers, qui étaient présents sur les lieux et n'avaient pu être dispersés.
Le Commandant d'Unité dit qu'il a reçu l'ordre de continuer les travaux du bulldozer malgré le danger encouru par les civils - le procès Corrie souligne la responsabilité israélienne dans l'homicide d'une manifestante non violente
Connu par le tribunal sous le nom de Capitaine S.R., l'officier bédouin a dit qu'il avait effectivement demandé d'interrompre les opérations de bulldozer le jour où Rachel a été tuée parce qu'il pensait que des civils pouvaient être blessés, mais qu'il a reçu l'ordre de continuer.
"Les témoignages d'aujourd'hui constituent des preuves solides sur la faillite de l'armée israélienne à prendre les mesures nécessaires et raisonnables pour protéger la vie de Rachel et empêcher sa mort tragique évitable. Ils soulignent également l'insuffisance méthodologique du système d'enquête militaire qui, dans cette affaire, ne fut qu'un leurre," a déclaré Maître Hussein Abu Hussein, qui représente la famille Corrie. "Plus de huit ans après la mort de Rachel, nous découvrons de nouvelles parcelles de la vérité, malgré un mur de secret et le manque de transparence."
Rachel, étudiante américaine, activiste et militante pour les droits de l'homme, est morte écrasée par un bulldozer Caterpillar D9R le 16 mars 2003 alors qu'elle protestait, de façon non violente, contre la démolition de maisons palestiniennes à Rafah, Gaza.
Le jour où elle a été tuée, le Capitaine S.R. a envoyé un message radio au commandement de l'armée israélienne disant que quelque chose du bulldozer était tombé sur Rachel. Toutefois, devant le tribunal, il a admis ne pas avoir vu le moment exact de l'incident et que ce n'était qu'une hypothèse fugitive. Il a dit qu'il s'était approché du corps de Rachel moins d'une minute après l'incident et qu'il était très clair, à partir des marques sur le sol, que Rachel avait été renversée par le bulldozer.
Le témoignage du Capitaine S.R. sur l'emplacement du corps de Rachel après le choc corrobore ceux des témoins oculaires internationaux et du conducteur du bulldozer ; tous disent qu'après que le bulldozer ait reculé, le corps de Rachel était situé entre le bulldozer et le monticule de terre qu'il avait poussé. Ceci remet en question le témoignage du commandant du bulldozer et la position de l’État, selon lesquels le corps de Rachel était à un autre endroit : de l'autre côté du monticule de terre créé par le bulldozer.
Le Capitaine S.R. a confirmé que les photos prises par les militants ce jour là reflétaient exactement la scène de l'incident après que Melle Corrie ait été renversée.
Témoignages complémentaires inclus :
- Il a attesté que la pratique courante de l'unité sur le terrain était de s'arrêter si quelqu'un se trouvait dans un périmètre de 5m du bulldozer. Les témoins oculaires internationaux avaient auparavant témoigné que Rachel était bien au-delà de cette distance quand le bulldozer a commencé à avancer.
- Il a confirmé qu'il ne pensait pas que la présence de militants dans le secteur était interdite et a affirmé qu'il n'était pas sûr que c'était une zone militaire fermée, mais qu'en tout état de cause, il ne pensait pas qu'il avait autorité de la déclarer. Il a ajouté qu'il était interdit que des gens se trouvent aussi près du bulldozer, et que des mesures de dispersion de manifestation avaient été prises quelques heures plus tôt ce jour là, mais avaient été abandonnées car elles n'avaient eu aucun impact sur les manifestants.
- Il a confirmé qu'une femme soldat avait une vue sur le site grâce à une caméra à distance ce jour là, et que des instructions auraient pu être données à son unité en fonction de ce qu'elle voyait.
- L'examen de l'interview donné par le Capitaine à l'émission "Uvda" de la Chaine 2 israélienne a confirmé l'existence d'une vidéo de l'armée qui n'a pas été déposée comme preuve par l’État ni fournie aux avocats de la famille Corrie. L'interview, diffusé le 5 avril 2003, comprenait une séquence de la vidéo militaire israélienne des opérations du 16 mars 2003. Son témoignage confirme que d'autres vidéos de l'armée israélienne existent, même si l'enquêteur en chef de la police militaire responsable du recueil des preuves dans l'affaire ait fermement affirmé le contraire.
- Il a confirmé qu'un document écrit existe qui précise la règlementation spécifique aux civils, pour une "procédure de retrait" - un ensemble d'instructions expliquant comment éloigner les civils dans des situations identiques. Les avocats de l’État ont continué d'affirmer que cette règlementation n'existait pas - en contradiction directe avec les témoignages sous serment de leurs propres témoins quelques instants auparavant.
Le deuxième témoin ce dimanche était S.L., qui était, en 2003, chef du département du génie mécanique. Dans un affidavit déposé à la cour, se référant à la règlementation, S.L. a dit, "la directive n'est en aucune façon applicable aux conditions opérationnelles dans lesquelles le bulldozer a travaillé dans cette affaire." Cependant, dimanche au tribunal, il a contredit cette affirmation et a admis que la règlementation exigeant que les bulldozers D9 n'opèrent pas à moins de 20 mètres des gens, en fait, s'appliquait.
Lorsqu'on lui a demandé si "des leçons avaient été apprises" à la suite de cet incident, il a dit qu'il n'avait pas connaissance de changements dans la formation et a affirmé qu'à ce jour, les bulldozers n'avaient pas été équipés de caméras améliorant la visibilité. Il a dit que l'armée israélienne avait expérimenté ces caméras mais avait trouvé que ce n'était pas une bonne solution parce qu'elles pouvaient être trop facilement endommagées, et parce que ni le conducteur du bulldozer ni son commandant n'arrivaient à faire attention aux caméras pendant les opérations. Cependant, il a confirmé que des bulldozers téléguidés équipés de caméras avaient été utilisés par l'armée israélienne pendant l'invasion du Liban de 2006.
Les audiences de dimanche ont été suivies par l'ambassadeur américain et des représentants d'organisations juridiques et pour les droits de l'homme : Avocats sans Frontières, Al Haq, Amnesty International, Human Rights Watch, National Lawyers Guild, et Yesh Din.
La prochaine audience est prévue pour mercredi 6 avril, de 9h à 16h, devant le juge Oded Gershon, au 6ème étage du tribunal de district d'Haifa, 12 Palyam St.
Le vice-commandant de bataillon et commandant de peloton doivent venir témoigner.
Une nouvelle audience est prévue.
Pour connaître les mises à jour, les modifications éventuelles de calendrier du tribunal et les informations, visitez la page "Trial Update" du site Rachel Corrie Foundation.
Pour des questions liées à la presse, prenez contact à : press@rachelcorriefoundation.org
En Israël, appelez Sarah au + 972-52-952-2143

Rachel Corrie Foundation for Peace & Justice
203 East Fourth Ave., Suite 307
Olympia, WA 98501
info@rachelcorriefoundation.org
rachelcorriefoundation.org
twitter.com/rcfoundation
Traduction : MR pour ISM

Les démolitions font de plus en plus de sans-abri

publié le vendredi 8 avril 2011
Irin

 
En mars, le nombre de foyers palestiniens démolis par les autorités israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est a augmenté pour le troisième mois consécutif, selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Depuis janvier, les autorités israéliennes ont démolis 176 édifices palestiniens, déplaçant par le fait même 333 personnes, parmi lesquelles 154 enfants. « La Cisjordanie est le lieu où est censé être situé le futur État palestinien, et sa viabilité diminue avec chaque nouvelle démolition », a dit Chris Gunness, le porte-parole de l’UNRWA, à Jérusalem.
En mars, 77 bâtiments ont été détruits, contre 29 en janvier et 70 en février.
La moitié des structures qui ont été détruites étaient des maisons. Il y avait aussi des étables, qui peuvent avoir autant de valeur pour les bergers que leur propre maison, a dit M. Gunness.
Le nombre de Palestiniens rendus sans-abri par ces démolition a également atteint un record, selon l’UNRWA. Les démolitions ont en effet touché 158 personnes en mars (parmi lesquelles 64 enfants), contre 70 en janvier et 105 en février.
Le capitaine Amir Koren, porte-parole de l’administration civile israélienne de Judée-Samarie (Cisjordanie), a dit à IRIN que ces structures étaient illégales.
« L’administration civile est responsable de l’application des lois en matière de planification et de construction en Judée-Samarie...Comme telles, les structures illégales bâties tant par des Israéliens que par des Palestiniens sont automatiquement démantelées en fonction d’un ensemble de priorités qui ont été amenées devant la Haute cour de justice des dizaines de fois par le passé ».
« Au cours des deux premiers mois de 2011, l’administration civile a exécuté 69 ordres lui intimant de démanteler des structures illégales construites dans la zone C par des résidents palestiniens ».

Des romanciers israéliens au secours d’un libraire palestinien

publié le vendredi 8 avril 2011
Gilles Paris

 
"Munther est le fondateur et propriétaire de la librairie de l’ American Colony à Jérusalem-Est, lieu exigu mais vital de la pensée et du débat libres et indépendants" [1]
Le sort de Munther Fahmi s’est sans doute joué dans la colonne ci-contre, qui égrenne les révocations de permis de résidence pour les Palestiniens de Jérusalem-Est décidées à partir de 1967 par les autorités israéliennes. Son cas exemplaire a suffisamment ému de grandes plumes d’Israël, Amos Oz et David Grossman, pour qu’elles se portent à son secours.
Car ce libraire installé en face du prestigieux American colony, hôtel où est installé Tony Blair, l’émissaire du Quartet, dans la partie orientale de Jérusalem conquise en 1967, est menacé d’expulsion de la terre qui l’a vu naître, conformément à un mécanisme d’une effrayante simplicité.
Comme la majorité des Palestiniens de Jérusalem-Est, Munther Fahmi, né en 1954, avait refusé la pleine citoyenneté après la conquête de 1967, qui passait par l’allégeance à l’Etat juif. Il s’était contenté d’un permis de résidence (ouvrant l’accès à des droits sociaux). Un permis retiré après un long séjour aux Etats-Unis, pays dont il avait reçu la citoyenneté. A son retour, dans les belles années des accords d’Oslo, il avait dû se contenter de visas touristiques de courte durée, dont l’octroi est devenu de plus en plus compliqué. Faute d’en obtenir un nouveau, il est menacé depuis quelques jours de devoir quitter définitivement les lieux. images.
Le cas de Munther Fahmi a inspiré de nombreux articles dans la presse anglo-saxonne (lire aussi icihttp://www.newyorker.com/online/blogs/books/2011/03/fahmi-american-colony-hotel-jerusalem-deportation.html). Une pétition en ligne a été lancée pour tenter d’infléchir le cours des choses. De nombreux Palestiniens de Jérusalem-Est n’ont pas eu et n’auront pas cette chance ténue. [2]
[1] texte de la pétition en son soutien
[2] voir aussi en anglais :

Le libraire de Jérusalem

The bookseller of Jerusalem
It’s often the small injustices that stab us in the heart, even in a world of monstrous tsunamis, nuclear emergencies and despotic repression.
Last week, Munther Fahmi told me he is in imminent danger of deportation.
Fahmi, a friend for the past 15 years, is a bookseller in Jerusalem.
One might better say he is the bookseller there, since his shop is almost the only serious foreign-language one left in a city that once boasted many.
Fahmi’s store is in the tranquil courtyard of the American Colony, the foreign correspondents’ hotel and one of the few established meeting- places of Israeli Jews and Palestinians.
The store’s eclectic stock reflects its cosmopolitan clientèle.
Works by Israeli and Arab novelists and poets rub shoulders with nonfiction representing every political point of view. For anyone with a serious interest in Middle Eastern literature, history or politics, the place is an oasis of civilized reflection in a landscape brutalized by national and religious antagonisms.
Fahmi was born in Jerusalem. In 1967, after Israel conquered the eastern half of the city, he, with the rest of the Arab population, was issued an identity card recognizing him as a resident. In 1975 he left to continue his university education in the US. He graduated, started a business and a family, and acquired US citizenship. Then, in 1994-5, intoxicated with the prospect of peace after the signing of the Oslo Accords, he flew back to Jerusalem to set up the bookstore.
Upon arrival at Ben-Gurion Airport he was told that his Jerusalem ID was being revoked, and that the only way he could now enter was as a tourist. Over the next decade and a half he continued to do that, as there seemed to be no way to reinstate his right of residency.
About two years ago, the border agents started giving him a hard time whenever he entered or left.
Then he was told that he would henceforth be allowed to stay for no more than three months in any given year.
He started legal proceedings, but his suit against the Interior Ministry failed when the court invoked a law that strips the right to remain in Israel from any resident who leaves for seven years or more and holds a foreign passport. Most non-Israeli residents of Jerusalem, of course, are Arabs, since Jews who live in the city are generally citizens. The law is therefore applied mainly against Arabs.
FAHMI APPEALED to the Supreme Court which, a few weeks ago, ruled against him. The court advised that his only recourse would be to write again to the Interior Ministry, requesting that it reinstate his residency. He did so a few days ago. If the ministry rejects his request, he will be deported, and his bookstore will presumably have to close.
A petition in support of Fahmi’s right to live permanently in Jerusalem has gained support from over 2,000 signatories, including not only usual suspects like Amos Oz and David Grossman but also the director of the Jerusalem Book Fair, Zev Birger, former deputy defense minister Ephraim Sneh, and former editor-in-chief of this newspaper Ari Rath The Interior Ministry is hardly celebrated for its enlightened attitudes - particularly under the current minister, Eli Yishai of Shas. But quite apart from that, Fahmi’s plea to remain in the city of his birth has little prospect of success. The reason is that his case is not unique. It is an open secret that Israel has for years pursued a systematic policy aimed at countering what is seen as the demographic threat posed by the high Arab birthrate in the city. A few years ago the Palestinian-British professor Musa Budeiri was saved from expulsion in similar circumstances only with the personal intervention of the then-British prime minister, Tony Blair.
This is not merely a matter of individuals. The inability of Arabs to acquire building permits in the city has been a running scandal for years. The so-called security barrier which runs through, not just around, the municipal area, leaves thousands of Arab residents in Shu’afat, Kafr Aqab, Semiramis and part of Walajeh on the outside, effectively deprived of municipal services. Most Jewish Jerusalemites are not even aware that their so-called "reunified" city is, in fact, divided in this way. Thousands of children are currently barred admission to the overcrowded Arabic- language city schools in east Jerusalem. The long-term objective of all this is transparent : to extrude as many Arabs as possible from the city.
Fahmi’s case is thus part of a larger set of policies that threaten to sweep away any lingering hope of peaceful coexistence in Jerusalem. That is why this injustice against a bookseller should affront decent-minded people everywhere - perhaps even in the Interior Ministry.
BERNARD WASSERSTEIN
The writer is Ulrich and Harriet Meyer Professor of Modern Jewish History at the University of Chicago, and the author of Divided Jerusalem : The Struggle for the Holy City (Yale University Press).
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"
intro et ajout de note : CL, Afps

Le Soudan portera plainte au Conseil de sécurité contre Israël

08 Avril 2011 08:11 
IRIB- Le ministre soudanais des Affaires étrangères a déclaré, jeudi, qu’il portera plainte au Conseil de sécurité contre Israël, concernant l’attaque, par missile, contre un véhicule, dans l’Est du pays, qui a laissé 2 morts. Selon Reuters, Khaled Moussa, le Porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, a déclaré que ce ministère avait fait les démarches nécessaires, pour déposer sa plainte officielle au Conseil de sécurité. Le ministère soudanais des Affaires étrangères a démenti, dans un communiqué, les rapports des médias, selon lesquels, l’une des deux victimes était un responsable de haut rang du Hamas, et a affirmé que toutes les victimes de cette attaque sont des Soudanais. Ce texte ajoute que cet effort désespéré a été déployé, par Israël, pour ternir l’image du Soudan. Rappelons que Washington a entamé le processus devant conduire à faire sortir le Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme, depuis que le Soudan a accepté les résultats du référendum sur l’indépendance du Sud-Soudanais.
Lien 

Un nouvel espoir pour la réconciliation inter-palestinienne

08 Avril 2011 08:19 
IRIB- Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est entretenu, jeudi, au Caire, avec le Maréchal Hussein Tantawi, le chef d'Etat de fait de l'Egypte, au cours de sa première visite, dans le pays, depuis la chute de Hosni Moubarak. Les deux hommes ont "examiné le soutien de l'Egypte à la cause palestinienne, à la lumière des circonstances que connaît l'Egypte, ainsi que la nécessité de poursuivre le dialogue et de rapprocher les points de vue, pour parvenir à une réconciliation entre le Fatah et le Hamas. Les deux dirigeants ont, également, évoqué le processus de paix israélo-palestinien et "la nécessité de déployer les efforts et les tentatives, pour le relancer". Les deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, qui se sont rencontrés, tout récemment, envisagent de se retrouver, au Caire, pour poursuivre leurs négociations, en vue d'une réconciliation. L'ancien régime égyptien de Hosni Moubarak était le principal obstacle à la réconciliation entre groupes palestiniens, d'autant plus que les Etats-Unis et le régime israélien, aussi, y étaient, farouchement, opposés. Le régime égyptien avait conditionné le voyage, en Egypte, des dirigeants du Hamas, à leur acceptation d'un plan de réconciliation inter-palestinien, préparé, par Omar Suleyman, le Chef des services de sécurité de l'ancien régime. Le nouveau gouvernement égyptien, qui n'est, ni hostile, ni soumis aux Etats-Unis et au régime israélien, tente de jouer son rôle, en vue de la réconciliation entre les groupes palestiniens. C'est pour cette raison que le nouveau ministre égyptien des Affaires étrangères a levé les restrictions de voyage des dirigeants du Hamas, en Egypte. En outre, le nouveau gouvernement égyptien mène des efforts, afin de mettre un terme au blocus de la Bande de Gaza, alors que l'ancien régime de Hosni Moubarak s'était donné tous les moyens, y compris, la construction d'un mur d'acier et la fermeture des passages frontaliers avec la bande Gaza, pour resserrer de plus en plus l'étau autour de ses habitants. L'adoption de cette politique, par le nouveau gouvernement égyptien, intervient dans un contexte international favorable aux Palestiniens, notamment, suite à la reconnaissance d'un Etat indépendant palestinien par un certain nombre de pays latino-américains. Par ailleurs, sur le plan régional, aussi, l'Egypte a opté, actuellement, pour une politique qui s'annonce prometteuse. Le chef de la diplomatie égyptienne a fait état, il y a quelques jours, de la volonté de son pays de rétablir des relations diplomatiques avec l'Iran. En tout état de cause, la tenue d’élections libres et démocratiques, en Egypte, et ailleurs, dans le monde arabe, permettra aux véritables représentants du peuple de parvenir au pouvoir, ce qui réduira l'écart entre les nations et les Etats arabes. Dans un tel contexte, un nouvel horizon prometteur s'ouvrira devant les Palestiniens.
Lien 

Première visite au Caire de Abbas depuis la chute de Moubarak

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est entretenu hier au Caire avec le maréchal Hussein Tantaoui, le chef d'État de fait de l'Égypte, au cours de sa première visite dans le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, a indiqué l'agence MENA. Les deux dirigeants ont évoqué le processus de paix israélo-palestinien et la question de la réconciliation interpalestinienne. M. Abbas s'est également entretenu avec le Premier ministre, Essam Charaf, le ministre des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, et le chef des renseignements, Mourad Mowafi. M. Abbas a espéré que l'Égypte « surmonte les circonstances actuelles et reprenne son rôle arabe et régional », selon l'agence MENA.

Le raid au Soudan visait un responsable de la branche armée du Hamas

08/04/2011
Le raid aérien qui a fait deux morts mardi soir au Soudan, attribué à l'armée israélienne, visait un chef de la branche armée du Hamas qui en a réchappé, a affirmé un député du mouvement islamiste palestinien à Gaza, selon un site Internet proche du Hamas. Abdellatif al-Achqar était « la principale cible du raid aérien, mais Allah les a aveuglés et l'a sauvé », a dit le député Ismaïl al-Achqar, oncle de l'intéressé, dans une déclaration rapportée par le site SAFA. Selon le député, Abdellatif al-Achqar est un « important chef militaire du Hamas » et a déjà été à plusieurs reprises la cible de tentatives d'assassinat israéliennes. De son côté, le ministère soudanais des Affaires étrangères a annoncé que son pays allait informer le Conseil de sécurité de l'ONU de l'attaque, et porter plainte auprès de cette instance.

Flambée de violence à Gaza : trois Palestiniens tués, un israélien blessé

08/04/2011
Un adolescent israélien a été grièvement blessé hier par un éclat de missile antichar qui a percuté l'arrière d'un bus transportant des écoliers près du kibboutz de Nahal Oz, blessant légèrement le chauffeur. C'est la première fois que ce type de projectile atteint une cible civile israélienne, ont affirmé les services de sécurité israéliens. À la suite de ce tir, au moins 45 obus de mortier et roquettes se sont abattus en l'espace de trois heures sur le sud d'Israël, dont l'un a touché une maison à Ein Hashelosha, à l'est de la bande de Gaza, sans faire de blessé, a précisé le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld.
Le nouveau système de défense antimissile israélien Iron Dome (« Dôme de fer ») a pour la première fois, en situation de combat, intercepté une des roquettes tirées de Gaza au-dessus de la ville d'Ashkelon, dans le sud d'Israël. Présenté comme le premier de ce genre dans le monde, ce système de conception israélienne doit permettre la destruction de roquettes d'une portée de 4 à 70 km lancées du territoire palestinien. Israël ambitionne de se doter de six batteries Iron Dome d'ici à deux ans.
Au même moment, blindés, avions et hélicoptères israéliens frappaient la bande de Gaza, faisant trois morts et 34 blessés, selon des sources médicales palestiniennes. Les frappes israéliennes ont touché la ville de Gaza et ses environs, les régions de Rafah et Khan Younès, dans le sud du territoire, ainsi que le camp de réfugiés de Jabaliya et deux positions du Hamas dans le nord.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé hier soir qu'« (il) n'hésiter(ait) pas à prendre toutes les décisions nécessaires » pour faire face à la situation à Gaza, qu'il s'agisse de « mesures défensives ou offensives », a-t-il précisé. De son côté, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a « ordonné à l'armée de réagir rapidement par tous les moyens nécessaires » pour riposter aux tirs venant de Gaza et a ajouté qu'Israël considérait le Hamas comme responsable de tout tir provenant de l'enclave.
Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas et le bras armé du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont revendiqué deux tirs de roquettes contre le passage frontalier de Soufa, près de Rafah.
De son côté, le Hamas a indiqué dans un communiqué que son Premier ministre à Gaza, Ismaïl Haniyeh, s'efforçait de prendre contact par téléphone avec toutes les parties palestiniennes impliquées afin de « stopper l'escalade dans la bande de Gaza ». « Nous allons lancer une campagne diplomatique pour expliquer qui a déclenché l'escalade », a déclaré le porte-parole du gouvernement du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou, tout en rejetant la responsabilité sur les Israéliens. « Notre position est constante et nous allons faire pression sur l'occupation par des moyens politiques pour arrêter l'escalade contre la bande de Gaza et demandons à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités pour les conséquences de cette escalade », a-t-il ajouté.
Le Hamas avait déployé d'intenses efforts pour ramener le calme après la précédente rupture de la trêve à la suite de la mort de deux membres de sa branche armée dans un raid israélien le 16 mars. Il entendait ainsi éviter une réédition de l'opération israélienne « Plomb durci » à Gaza en décembre 2008-janvier 2009, dans laquelle avaient péri 1 440 Palestiniens et 13 Israéliens.
Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté hier les puissances occidentales à intervenir « immédiatement » pour faire cesser les frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Abbas a également appelé les militants palestiniens à ne fournir aux Israéliens aucun prétexte à bombarder le territoire.
À Washington, un porte-parole du département d'État a déclaré hier soir que les États-Unis « condamnent avec la plus grande fermeté l'attaque contre des civils innocents au sud d'Israël ». « Nous sommes particulièrement inquiets des informations selon lesquelles des armes antichars avancées sont employées contre des civils », a ajouté Mark Toner.
(Source : agences)

L'occupation annonce l'arrestation d'un groupe allié à al-Qassam

[ 07/04/2011 - 09:53 ]
Nazareth - CPI
Le service des renseignement sionistes "Shin Bet" a annoncé l'arrestation d'un groupe appartenant au Mouvement "Hamas", l'accusant d'avir planifié de capturer un soldat israélien à le compromettre pour la libération des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Laradio sioniste a rapporté, le mercredi soir 6/4, que l'armée de l'occupation israélienne a arrêté, au début du mois de Janvier, trois militants de la branche armée du Hamas, dans la région de Ramallah , qu'avaient planifié pour enlever des soldats israéliens.
Elle a ajouté que les trois détenus avaient l'intention d'utiliser le soldat comme monnaie d'échange pour obtenir la libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes. Ils ont planifé d'acheter un lopin de terre dans la région de Ramallah et de construire une maison là-dessus, où un tunnel sera utilisé pour contenir le soldat après sa capture, comme ils ont acheté une voiture avec une plaque portant un numéro d'immatriculation sioniste, et ont travaillé pour obtenir des cartes d'identité bleue, dans le cadre des préparatifs de l'enlèvement du soldat.
  "Les trois détenus sont: Hamza Moussa Ibrahim Zahran, Nazar Mohammad Chenina et Jihad Hani Deep Chami", a également signalé la radio sioniste.

Al-Arabi confirme le soutien de l'Egypte à la cause palestinienne jusqu'à la fin de l'occupation

[ 07/04/2011 - 10:58 ]
Le Caire – CPI
Dr. Nabil al-Arabi, ministre égyptien des Affaires étrangères, a confirmé que son pays place la cause de Gaza en tête de ses priorités des dossiers étrangers. Dans une conférence de presse commune avec son homologue autrichien, Michael Spindelegger, à l'issue de leur rencontre, le mardi soir 5/4, au Caire, il a déclaré : "Nous considérons que la situation à Gaza est une priorité, d'autant plus que ce qui se passait est inacceptable selon les normes et droits de l'homme".
"Nous travaillons actuellement pour développer une manière de faire face à ces situations, et ces comités auront probablement terminé leurs travaux à la fin de la semaine, nous discutons de cette question avec tous les secteurs de l'Etat en Egypte", a-t-il ajouté.
Al-Arabi a annoncé que le Caire contacte le Hamas et le Fatah pour réaliser la réconciliation palestinienne, soulignant que l'ex-président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen) se rendra en Egypte demain pour deux jours, et qu'ils aborderont tous les problèmes.
Il a ajouté : "Nous poursuivrons nos contacts avec les deux côtés et nous espérons qu'ils réalisent des résultats positifs et les deux mouvements ont confirmé leur désir de parvenir à la réconciliation, notamment à la lumière des précédentes tentatives de signer un accord, et à ce stade nous rencontrons chaque partie séparément".
Al-Arabi a également accueilli une délégation représentante de l'assemblée des personnalités palestiniennes indépendantes sous la direction de Dr. Yasser Wadiah, pour discuter de la réconciliation et de l'avenir de la cause palestinienne à la lumière des dernières évaluations.
L'ambassadrice Minha Bakoum, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a déclaré que le ministre a confirmé l'intention du nouveau gouvernement égyptien de poursuivre ses engagements dans le soutien de la cause palestinienne, afin de parvenir à la création de l'Etat palestinien indépendant et à la fin de l'occupation sioniste.
Al-Arabi a souligné l'importance que l'Egypte attache à reprendre ses efforts en vue de combler le fossé palestinien et de mettre fin à l'état de division dès la première occasion. Dans ce contexte, le ministre al-Arabi a écouté les points de vue de la délégation palestinienne à l'égard de la situation palestinienne, affirmant que l'objectif de l'Egypte est d'amener la paix et non d'emprunter le processus de paix.