vendredi 31 octobre 2014

Emigration des sionistes… un retour en arrière

Il y a plusieurs semaines, un Israélien émigré en Allemagne, a publié sur son compte Facebook, une liste des prix des produits de consommation, les comparant à ceux des produits en vente dans les magasins de «Tel-Aviv».
Il s'est avéré que les prix en Allemagne sont moins chers qu'en «Israël». Mais les différences étaient relativement modestes. Environ 14%.
Des dizaines de milliers d'Israéliens ont aimé cette page Facebook. Plusieurs ont répondu par des commentaires, encourageant à l'émigration et à la nécessité de fuir «l'enfer de la cherté de vie» dans l'entité, comme a écrit un des internautes.
Rapidement, la contamination a atteint les réseaux sociaux dans d'autres pays européens. DesIsraéliens ont posté, à leur tour, des comparaisons entre les prix des produits dans leurs lieux de résidence et «Israël». Ce phénomène s'est plus tard organisé pour encourager l'émigration. Il a été nommé «protestations de Berlin».
Les responsables de ce mouvement ont reçu, jusqu'à l'heure actuelle, plus de 9500 demandes d'émigration vers l'Allemagne, parmi 25000 demandes parvenues à d'autres.
Le même phénomène s'est répété dans d'autres pays, dont l'Espagne, où des manifestants ont exhorté le gouvernement espagnol à accélérer la promulgation de la loi relative à la récupération de la nationalité par les Juifs séfarades. En d'autres termes, à donner des passeports à plus de trois millions de Juifs, ce qui leur permettra de se rendre dans les pays européens, d'y résider et d'y travailler.
Les autorités de «Tel-Aviv» ont exprimé leur mécontentement du phénomène qui dépasse le mouvement de protestation contre la situation économique, pour constituer une atteinte au projet sioniste et un péril pour «l'Etat juif».
Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, élu au Parlement sur fond des protestations contre la situation socio-économique en «Israël», a affirmé que le phénomène en question et ceux qui le nourrissent, étaient des ennemis du sionisme. 
Le ministre israélien a expliqué que le sionisme n'avait pas pour but de traiter la situation économique, mais de mettre «l'Etat sioniste sur place».
En effet, quelle que serait la tournure que prendrait ce phénomène, ce dernier confirme les propos du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah : «Israël» est plus fragile qu'une toile d'araignée. Les propos de sayed Nasrallah, n'illustrent pas seulement la situation sécuritaire «friable» de l'entité sioniste, mais aussi la situation socio-économique de cette entité.
En effet, les crises vécues par les Israéliens ont toujours prouvé l'antipatriotisme de ces derniers. Ainsi, le sacrifice tant chanté par les protagonistes du sionisme, est absent, tout comme la cohésion entre les Juifs et les parmi les rangs du «peuple uni». Une cohésion qui ne résiste guère face aux crises. Par-là, on peut expliquer la fragilité du lien entre le «Juif» et sa «patrie», dans la mesure où il est prêt à émigrer vers l'Europe, même pour des raisons futiles, comme le prix «bas» des produits de consommation dans les pays européens.
La crise économique
Si on reconnait que la tendance à l'émigration est présente dans tous les pays secoués par les crises économiques et financières, néanmoins la situation en «Israël» est différente. De fait, on ne peut comparer les conditions de vie dans cette entité à celles des autres pays... en général, les ressortissants des pays secoués par des crises économiques, se rendent dans des pays où sont assurées les opportunités de travail et un meilleur avenir, par rapport aux opportunités de travail dans leurs pays natales, où l'avenir est presque bloqué. Alors qu'en «Israël», les conditions de vie sont jugées bonnes, en comparaison avec les pays européens, puisque le décalage à la baisse entre les prix des produits de consommation est estimé à 14%. Mais si un tel taux pousserait des milliers de familles juives à l'émigration, quel serait le cas lorsqu' «Israël» serait vraiment frappé par une crise économique aigue. Probablement, aucun colon n'y résidera.
Nul ne peut, en effet, faire des pronostics sur les aboutissements de ce phénomène. Cependant, le dépôt de plus de 25000 demandes d'émigration vers l'Allemagne, pourrait être un indice sur l'avenir, voire une preuve sur ce qui aura lieu, en cas de mise en œuvre de la loi sur la récupération de la nationalité espagnole par les juifs émigrés en «Israël». D'ailleurs, ces calculs seraient derrière l'atermoiement des autorités espagnoles dans l'approbation des décrets d'application de la loi en question. «Tel-Aviv» serait même intervenu pour reporter la promulgation de la loi en Espagne, pour éviter la restitution de la nationalité européenne aux Juifs qui seraient en mesure de vivre et de travailler dans tous les pays européens.
Dans ce contexte, il convient de rappeler les propos du ministre israélien de la guerre, Moshé Yaalon, interrogé par Haaretz sur «la théorie de Nasrallah selon laquelle Israël n'était qu'un palais en papiers». Yaalon a affirmé que cette «caractérisation pourrait être vraie dans le passé, avant l'an 2000. «Mais après cette date, il a été prouvé qu'Israël est puissant, à partir de l'opération militaire menée dans la Cisjordanie en 2002, passant par les opérations dans la bande de Gaza en 2008 et 2012, arrivant enfin à la récente offensive contre Gaza».
Mais Yaalon a omis d'évoquer la défaite d'«Israël» en 2006. Une donnée qu'il a tentée d'ignorer puisqu'elle confirme un fait : l'aveu du ministre sur la période précédant l'an 2000, s'applique aussi sur les dates ultérieures.

Un jeu en ligne palestinien fait l’éloge de la résistance armée

Un groupe de développeurs informatiques dans la bande de Gaza a créé un jeu en ligne dans lequel les joueurs tentent de libérer virtuellement la Palestine et qui fait l'éloge de la résistance armée contre l'entité sioniste.
Dans le jeu appelé «La libération de la Palestine», les joueurs peuvent effectuer des échanges de prisonniers, acheter des armes et perpétrer des attaques. Selon les développeurs, l'objectif du jeu est de familiariser les enfants palestiniens avec les armes et de cultiver chez eux le goût pour la résistance armée.
«L'idée est de développer l'esprit de résistance chez les garçons et les filles palestiniennes», a déclaré le développeur du jeu, Karam Hussein à la chaîne Sky News Arabia.
«Ce jeu montre aux jeunes Palestiniens, et en fait, à tous les Palestiniens, que la compréhension mutuelle et les négociations sur les droits des Palestiniens ne mènent à aucun résultat positif. Le langage des armes est le plus efficace avec les Israéliens», a déclaré un autre développeur du jeu, Hussein Al-Ghad Al-Arabi.

La troisième Intifada a éclaté à al-Qods

Les médias occidentaux osent à peine prononcer le mot, les «Israéliens» le nient obstinément, les Arabes l’ignorent, mais les faits sont là: la troisième intifada palestinienne, celle d’al-Qods, a déjà commencé.
Plus un jour ne passe à al-Qods sans que les Palestiniens ne sortent dans les rues pour affronter la police, l’armée, les colons et les militants de l’extrême-droite «israélienne». Les incidents se comptent par dizaines, ces dernières semaines, et pourtant, les médias du monde entier s’abstiennent d’accorder à ces événements l’importance qu’ils méritent. Il est cependant clair, aux yeux des analystes et des observateurs honnêtes, que les habitants arabes de la ville sainte, soumis à des persécutions et des vexations quotidiennes de la part de l’occupant «israélien», ont décidé de prendre en main leur destinée.
Bien que le calme soit revenu à Gaza et en Cisjordanie depuis le cessez-le-feu conclu fin août, les affrontements se poursuivent à al-Qods. Le durcissement de la répression «israélienne» et les nombreuses restrictions et mesures de rétorsion prises par les autorités d’occupation n’ont pas brisé le moral et la détermination des «qodsiotes» à défendre leur ville et leurs lieux saints. Et cette résistance est en train de prendre des formes diverses, allant des manifestations de jeunes, aux attaques contre les symboles de l’occupation, et, tout récemment, le recours à la lutte armée.
Un rabbin extrémiste blessé
Mercredi soir, des inconnus circulant à motos ont tiré contre un militant d’extrême-droite, Yéhuda Glick, qui a été grièvement blessé, dans une rue de la partie Est d’al-Qods. Agé d’une cinquantaine d’années, ce rabbin dirige depuis longtemps les tentatives d’occupation de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam, que les juifs extrémistes appellent le «Mont du Temple».
Quelques heures plus tard, la police «israélienne» a annoncé avoir abattu un Palestinien soupçonné d’être l’auteur de l’attentat contre Yéhuda Glick. Il s’agit de l’ancien détenu palestinien Mou’taz Hijazi, membre du Jihad islamique en Palestine, qui a passé onze années derrière les barreaux des prisons sionistes. La version «israélienne» est cependant contestée par les observateurs, surtout que Hijazi a été abattu à l’aube à son domicile, alors qu’il se défendait contre des policiers qui venaient l’arrêter. Est-il possible que l’auteur d’un attentat, commis quelques heures plus tôt, aille tranquillement passer la nuit dans son lit?
Après ces incidents les forces d’occupation ont interdit d’accès, «jusqu’à nouvel ordre», l’esplanade des Mosquées aux visiteurs et aux fidèles musulmans. Cette mesure a provoqué une forte tension dans la ville et des dizaines d’habitants d’al-Qods, qui passent la nuit sur les lieux saints pour les protéger (les mourabitoun), sont en état d’alerte, prêts à faire face à toute tentative d’occupation de l’esplanade.
Cette restriction s’ajoute aux innombrables vexations qui sont infligées aux Palestiniens. La semaine dernière, les autorités «israéliennes» ont interdit aux travailleurs palestiniens de Cisjordanie d’emprunter, pour le trajet du retour, les même bus que les juifs. De nombreuses organisations des droits de l’homme ont dénoncé une mesure de ségrégation, présentée comme un impératif de sécurité.
Multiplication des provocations
Mais le plus grave reste la politique de relance de la colonisation d’al-Qods, annoncée par le Premier ministre Banyamin Netenyahu (construction de 1000 logements dans les quartiers arabes), qui prend la forme de provocations contre la population palestinienne, et qui s’ajoute aux visites quotidiennes des extrémistes juifs sur l’esplanade des Mosquées.
Dans le même temps, l’appropriation de maisons palestiniennes par des colons dans le quartier arabe de Silwan se poursuit de plus belle.
Cette annonce a provoqué la colère des jeunes palestiniens, qui sont descendus dans les rues dans plusieurs quartiers pour affronter les policiers «israéliens». Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées, où il a été accueilli par une foule qui scandaient: «En route pour al-Aqsa, martyrs par millions.»
Ces événements sont les derniers d’une série d’incidents qui se multiplient ces dernières semaines. Depuis l’assassinat, cet été, du jeune palestinien Mohammad Abou Khdeir par des extrémistes juifs, les rames du tramway, inauguré en 2011 pour relier les quartiers Est et Ouest d’al-Qods sont la cible quotidienne de jets de pierres et de cocktails Molotov. Pour de nombreux jeunes Palestiniens, cette ligne est devenue le symbole d’une souveraineté israélienne qu’il faut combattre quel que soit le prix à payer.
Presque toutes les nuits, des jeunes érigent des barricades dans des quartiers arabes, livrent des batailles rangées dans la vieille ville, attaquent des «Israéliens».
Le durcissement de la répression n’a pas réussi à briser le soulèvement. L’arrestation, depuis juillet dernier, de 800 Palestiniens, n’a pas ramené le calme dans les rues d’al-Qods.
Face à cette réalité, des journalistes israéliens et des médias occidentaux commencent à évoquer le mot «Intifada». Pour Hamos Harel, du quotidien Haaretz, «il n’y a pas d’autre choix que de parler d’une intifada municipale qui fait rage depuis l’été».
Des médias français, comme le quotidien Le Monde et les hebdomadaires Le point et L’Express n’hésitent plus à parler d’intifada.
Connie Hackbarth, éditeur chez Alternativnews, s’emploie à démontrer que contrairement aux démentis «israéliens» du caractère insurrectionnel des événements d’al-Qods, c’est bien à une nouvelle Intifada que le monde est en train d’assister.
«Des affrontements ont éclaté tout au long du week-end à Jérusalem-Est, alors qu’un supplément de policiers israéliens et de forces spéciales ont été déployés dans la ville pour faire face à la ‘non-Intifada’», écrit-elle, ironiquement.
La journaliste souligne que «des dizaines de Palestiniens ont été blessés ce week-end lors d’affrontements entre les forces israéliennes et les manifestants Palestiniens dans différents endroits à travers Jérusalem-Est.
Dès vendredi matin d’importantes forces de la police israélienne et de la police des frontières ont commencé à se rassembler sur la ville sous ce que la police a baptisé «Opération Gardiens des murs».
Trois ballons de surveillance ont été lancés au-dessus des quartiers de Ras al Amud, Abou Dis et Beit Hanina, dans la partie ouest de la ville. Des affrontements ont également eu lieu dans A Tur, Silwan, Issawiya et Wadi Joz tout au long du week-end dernier.
Dimanche 26 octobre, Mahmoud Zahar, haut responsable du Hamas, a déclaré que le cycle constant de violence à Jérusalem est une «intifada».
L’intifada d’al-Qods n’est plus un soulèvement silencieux, comme le souhaitaient les «Israéliens». Les dirigeants et les médias arabes continueront-ils à l’ignorer?

Prière sous haute tension en Palestine

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont entendu leurs imams prêcher la défense de la mosquée Al-Aqsa contre les Israéliens, lors de la grande prière du vendredi en Cisjordanie, à Gaza et dans la Vieille ville de Jérusalem transformée en camp retranché.
À Al-Aqsa même, la prière placée sous très haute surveillance policière israélienne s'est déroulée dans le calme sur l'esplanade des Mosquées, rouverte vendredi matin après avoir été complètement fermée jeudi par Israël pour la première fois depuis des années.
Mais, à quelques kilomètres de là, à Qalandiya, la prière a été suivie d'affrontements entre environ 300 Palestiniens et des policiers israéliens au point de contrôle entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée sur la route de Ramallah, ont indiqué les forces de sécurité palestiniennes.
Une dizaine de Palestiniens ont été blessés, dont un par balle, ont indiqué les secours palestiniens. Des jets de pierres ont aussi été rapportés contre des gardes-frontières dans le quartier de Wadi Joz à Jérusalem, a indiqué la police israélienne.
Les Palestiniens étaient appelés de toutes parts à mettre à profit les rassemblements de la prière pour manifester contre les agissements israéliens sur l'esplanade des Mosquées, où se trouve la mosquée Al-Aqsa.
«Une journée noire»
L'esplanade qui surplombe la Vieille ville est le troisième lieu saint de l'islam. Également vénérée par les juifs, elle est au coeur depuis l'été des tensions à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée de la ville.
Devant un nouvel accès de fièvre et de crainte qu'une étincelle ne fasse exploser la poudrière qu'est l'Esplanade, les autorités israéliennes, qui en contrôlent les accès, l'avaient fermée complètement jeudi.
Ce fut «une journée noire» et «une catastrophe», a déclaré le cheikh Azzam al-Khatib dans son prêche à Al-Aqsa.
Seuls quelques milliers de fidèles ont pu venir l'écouter, car les abords de l'esplanade avaient été placés comme en état de siège.
Des centaines de policiers ont pris position dans toutes les ruelles étroites de la citadelle, connue habituellement pour l'agitation de ses échoppes, mais désertée vendredi par les touristes et les clients.
Des policiers, certains lourdement armés, contrôlaient tout le monde avec pour instruction de ne pas laisser passer les hommes de moins de 50 ans.
Du coup, 9000 fidèles ont prié dans les rues autour de la Vieille ville, selon la police israélienne. Des averses intenses ont peut-être aussi rafraîchi les ardeurs à Jérusalem-Est et ailleurs.


«La bataille d'Al-Aqsa»
À Ramallah, devant le président palestinien Mahmoud Abbas, l'imam a repris les mots prononcés par ce dernier la veille et qualifié la fermeture de l'esplanade des Mosquées non seulement de «déclaration de guerre aux Palestiniens, mais également à l'ensemble des musulmans à travers le monde». Il a lancé un appel à ces derniers et aux oulémas (les théologiens) à défendre Al-Aqsa.
Le parti Fatah du président Abbas avait appelé à une «journée de la colère». «Israël a déclaré la guerre à Jérusalem et à Al-Aqsa», titrait à l'unisson la presse palestinienne.
Dans la bande de Gaza, des milliers de personnes ont pris part à deux rassemblements distincts à l'appel du Hamas et du Jihad islamique, a constaté une journaliste de l'AFP.
«Habitants de Jérusalem, tenez bon! Nous sommes derrière vous pour mener la bataille d'Al-Aqsa», a lancé Fathi Hamad, un dirigeant du Hamas, à la foule après la prière.
La fermeture jeudi de l'esplanade des Mosquées était une première depuis l'annexion de 1967, selon la fondation jordanienne qui gère le site. La police israélienne affirme en revanche que cela n'était pas arrivé depuis 2000, après la visite sur l'esplanade d'Ariel Sharon, alors leader de l'opposition de droite.
Perçue comme une provocation par les Palestiniens, cette visite est communément considérée comme le point de départ de la deuxième Intifada.
Les musulmans s'alarment de l'intention prêtée au gouvernement israélien d'autoriser les juifs à prier sur l'esplanade. Ils dénoncent des provocations de la part de juifs ultranationalistes qui accèdent à ce lieu sous le couvert d'une visite et se mettent à prier. Ils s'indignent en outre des restrictions imposées à l'accès au site.
Le gouvernement israélien a répété ces derniers jours n'avoir aucune intention de changer le statu quo sur l'esplanade.

Jérusalem: Israël rouvre sous condition l’esplanade de la Mosquée d’al-Aqsa

Après l’avoir fermé exceptionnellement jeudi, les autorités de l’occupation israélienne ont rouvert l'esplanade de la mosquée d’Al-Aqsa à l’Est de Jérusalem occupée. Arguant des raisons de sécurité elles n’ont permis qu’aux femmes et aux hommes de plus de 50 ans d’y avoir accès.
En même temps, elles ont fait déployer un important dispositif militaire dans la ville sainte.
Des centaines de policiers de l’occupation ont pris position dans toutes les ruelles étroites de la citadelle, connue habituellement pour l'agitation de ses petites  échoppes.
Selon l’AFP, les touristes ont déserté le souk dans le quartier musulman. Des checkpoints ont été établis partout pour contrôler les voies menant à l'esplanade, qui surplombe la Vieille ville.
Des policiers lourdement armés au côté d'autres plus légèrement équipés contrôlaient tout le monde, avec pour instruction de ne pas laisser passer les hommes de moins de 50 ans, sauf à ce qu'ils produisent les documents certifiant qu'ils ont un magasin dans la Vieille ville.    
Appels pour al-Aqsa    
Depuis que les colons juifs ont multiplié leurs visites à l’esplanade, et évoquent le partage de la mosquée d’AlAqsa, au mépris des sentiments des musulmans,  la ville sainte est en proie à une hausse des tensions.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a ainsi qualifié de "déclaration de guerre" la fermeture de l'esplanade et les agissements israéliens à Jérusalem-Est. La Jordanie, qui contrôle la fondation gérant l'esplanade, a accusé Israël de "terrorisme d'Etat".
Jeudi, rapporte l'agence alQuds,  les principaux partis palestiniens, le Fatah, le Hamas, le front populaire et le Jihad islamique ont adressé un appel aux Palestiniens pour se mobiliser pour la défense de la Mosquée d’al-Aqsa.
Ils ont lancé des appels pour se rendre à la prière du vendredi dans la mosquée d’al-Aqsa et pour manifester partout en Cisjordanie occupée.
Glick, le colon qui prône la destruction d’al-Aqsa   
Mercredi soir, l’un des rabbins  juifs actifs qui militent pour la destruction de la mosquée d’al-Aqsa  a fait l’objet d’une tentative de liquidation.
Membre fondateur du Mouvement pour le Mont du Temple, il était qualifié par les palestiniens « l’ingénieur des assauts contre al-Aqsa », tellement il en appelait à attaquer la mosquée sainte.
Il s’est choisi comme métier «  guide touristique »  à travers lequel il organisait à sa guise des visites des juifs dans l’esplanade. Les nombreuses  interdictions de la police israélienne n’ont jamais eu raison de la poursuite de ses visites. Elles se sont d’ailleurs bornées à des sommations verbales aux visées médiatiques trompeuses.
Il préside le Fond du patrimoine du Mont du Temple, une association qui appelle à la destruction de la mosquée d’al-Aqsa et de construire le temple juif à sa place. Il incite constamment les juifs à effectuer les prières dans l’enceinte de la mosquée d’al-Aqsa.
Membre du Likoud et de son conseil central, Glik s’activait dans le milieu des députés de la Knesset, les incitant à adopter une projet de loi pour transférer la supervision de la mosquée d’al-Aqsa du waqf islamique en Jordanie aux autorités israéliennes.
En 2010, durant la fête des Pâques il a tenté d’introduire un mouton pour le sacrifier dans l’une des cours de la mosquée.
Selon le Yediot Aharonot,  mercredi soir , Glick venait de sortir d’une conférence organisée sur le partage de la mosquée al-Aqsa dans le centre Begin pour le patrimoine à Jérusalem occupée, (avec la participation de membres de la Knesset et de colons), lorsque Hijazi s’est présenté devant lui et lui a tiré dessus, après lui avoir dit : «tu ne me plais pas ». Son intervention était intitulée : «  Israël retourne au Mont du Temple ».
Hijazi : Tu ne me plais pas    
La responsabilité de l’attentat contre lui a été imputée à Moataz Hijazi, (32 ans) un ancien détenu palestinien dans les geôles israéliennes, libéré en 2012.
Les policiers de l’occupation ont perquisitionné sa maison, dans le quartier Silwane, au sud de la mosquée al-Aqsa, l’ont emmené sur le toit et l’ont abattu.
La deuxième chaine de télévision israélienne a avancé que Hijazi était même capable d’assassiner le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens, parce qu’il travaillait dans le restaurant du centre pour l'héritage de Menahem Begin,  fréquenté par d’importantes  personnalités israéliennes.
«  Comment Hijazi qui était détenu pour des raisons sécuritaires dangereuses et qui appartient à une organisation palestinienne hostile à Israël qui est le Jihad Islamique est-il parvenu à travailler dans un endroit aussi sensible ? », s’est interrogée la chaine.
Selon le journal, il a pu être identifié grâce aux caméras de surveillance qui ont filmé la moto à bord de laquelle il circulait et qui a été retrouvée près de son domicile.
Selon l'AFP, pour nombre d'habitants du secteur,  les policiers se sont en fait livrés à un "assassinat pur et simple".
Jeudi soir, des centaines de palestiniens ont participé à ses obsèques à Jérusalem occupée. Et toutes les factions palestiniennes ont salué son action.

Jérusalem en danger pendant que le monde dort

Par Tariq Shadid
Les tensions culminent dans ce que trois des principales religions mondiales, l'islam, la chrétienté et le judaïsme considèrent comme une Ville Sainte. Son nom araméen, "Ur Shalim", d'où est originaire son nom international Jérusalem, signifie "la ville de la paix" ; il est pourtant évident qu'il ne lui sera pas permis d'être à la hauteur de son nom longtemps encore.


Mosquée al-Aqsa, invasion des terroristes sionistes le 28 octobre 2014
Les projets israéliens de mettre en discussion, le mois prochain, un projet de loi qui partagera la Mosquée Al-Aqsa entre les musulmans et les juifs, ont suscité des inquiétudes dans toute la région, et les dirigeants de l'Autorité palestinienne ont protesté et condamné cette perspective. Néanmoins, les paroles creuses n'ébranlent pas les sionistes et il est plus que vraisemblable qu'elles n'affecteront en rien leurs plans.
Ces temps-ci, des extrémistes juifs font irruption sur l'Esplanade des Mosquées quasi quotidiennement, gardés et protégés par des soldats de l'armée d'occupation israélienne. Plusieurs vendredis de suite, les autorités d'occupation ont interdit aux fidèles palestiniens de moins de 50 ans d'aller prier dans la mosquée. Ces pratiques mènent régulièrement à des confrontations entre la police israélienne et des Palestiniens qui protestent sans arme, et nombre d'entre eux sont blessés.
Les colons israéliennes poursuivent leur programme de nettoyage ethnique des habitants palestiniens d'origine de Jérusalem Est par des expulsions et des démolitions de maison, et des combines axées plus spécifiquement en ce moment sur le quartier de Silwan pour acquérir autant de maisons arabes que possible.
Même si les autorités israéliennes essaient de sauver les apparences en prétendant que ces agressions sont l’œuvre et l'initiative de "colons de droite", par opposition à des actions provenant de la "société civile israélienne", il est maintenant évident pour beaucoup, dans le monde entier, qu'une coopération étroite existe entre ces milices juives et l'armée d'occupation. Il ne fait aucun doute que les colons, qui reçoivent du gouvernement israélien des armes, une protection et un entraînement militaire sont une milice terroriste lourdement armée qui prend ses ordres directement de Tel Aviv.
Les autorités israéliennes ont remis le contrôle de grands pans des terres de Silwan entre les mains d'une organisation coloniale appelée Elad, dont le but est de construire un centre touristique au milieu du quartier, tandis que les autorités ont tiré des plans pour transformer tout le secteur en un "Parc national". Jérusalem est en train d'être "judaïsée" à un rythme effréné, en violation de tous les accords internationaux, mais sous un voile de silence maintenu par les hommes politiques du monde entier.
Quand le Dôme du Rocher a été attaqué le 21 août 1969, tout ce que ça a provoqué fut une réunion du Conseil de Sécurité demandée par la Jordanie et soutenue par 24 Etats-membres. Même à cette époque, en 1971, on connaissait et on discutait déjà dans les hautes sphères des Nations Unies de l'existence d'un plan directeur israélien de "nouvelles colonies, confiscation de terres et biens arabes, travaux de construction et creusements." (Résolutions et Déclarations du Conseil de Sécurité des Nations Unies (1946-1989), éditées par Karel C. Wellens, p. 449).
Le 11 avril 1982, un tireur juif a assassiné 12 fidèles musulmans dans la mosquée, et blessé 12 autres. En 1990, dans ce qui fut connu sous le nom de "Lundi Noir" ou "Emeutes du Mont du Temple", 22 fidèles musulmans furent tués par les forces d'occupation israéliennes. Deux résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU ont condamné cette violence, et c'est tout. Aurions-nous dû nous attendre à une réponse plus dure, quelque chose au-delà des mots ? Eh bien, les choses n'ont fait qu'empirer depuis. Des attaques contre le complexe d'Al-Aqsa, même avec des conséquences moins mortelles, sont maintenant si fréquentes qu'elles ne font même plus les titres. Il est maintenant clair pour les Israéliens que le moment est enfin arrivé de prendre des mesures plus drastiques pour s'approprier Jérusalem, même si elles sont officiellement illégales selon les conventions internationales et les résolutions de l'ONU.
Au petit matin du 30 octobre 2014, le fanatique sioniste extrémiste Yehuda Glick a été grièvement blessé par balle à Jérusalem. Les forces d'occupation ont ensuite tué Mutaz Hijazi, Palestinien de 32 ans, dont elles ont affirmé qu'il était responsable de la tentative de meurtre du colon juif. Glick est un rabbin de premier plan parmi ceux qui prônent la saisie par le judaïsme de la mosquée Al-Aqsa, qui est toujours officiellement sous le contrôle du Waqf islamique, sous les auspices de la Jordanie.
Le fait que l'Etat sioniste cherche à détruire la mosquée Al-Aqsa pour construire à sa place son "Troisième Temple" est rarement mentionné dans les débats politiques. Astucieusement, les sionistes laissent toute l'activité provocante qui fait partie de ce plan aux "mouvements de colons" qui opèrent sans un mandat visible ou tangible de la part des autorités. Néanmoins, le fait qu'ils sont plus ou moins autorisés à agir en toute impunité et qu'ils reçoivent la protection de l'armée lorsqu'ils agissent, et que des plans détaillés de construction du Troisième Temple existent déjà, devrait être suffisamment évident pour quiconque est prêt à percer leur modus operandi. Regardez cette vidéo pour avoir une idée claire de la réelle gravité des choses.
Le contrôle israélien sur Jérusalem a démarré en 1967, il y a 47 ans, mais leurs plans pour s'emparer totalement de la Ville Sainte et s'approprier totalement ses aires sacrés et civiles ont été exécutés lentement, régulièrement et patiemment. Le bouleversement actuel au Moyen-Orient constitue pour eux le bon moment pour redoubler d'efforts, accroître le contrôle sur le site d'Al-Aqsa, et accélérer les initiatives pour intensifier la judaïsation au cimetière Mamilla et dans les quartiers de Silwan, Sheikh Jarrah et autres secteurs de Jérusalem.
Comme mentioné dans des articles précédents de cet auteur (Over our dead bodies, By Means of Deception) la judaïsation de Jérusalem fait partie d'un plan global de l'occupation sioniste, et il en a toujours été ainsi. Les sionistescomptent sur la faiblesse et la passivité des arabes et des musulmans ; ils tiennent compte du fait que le site d'Al-Aqsa est une poudrière, mais ils réalisent également que le moment est peut-être venu où ils pourraient s'en tirer en s'appropriant toute l'enceinte d'Al-Aqsa, soit en une seule étape, soit en commençant par la moitié, et puis en s'asseyant sur les cris impuissants de désapprobation et les protestations qui ne manqueraient pas d'éclater dans le monde musulman.
Il ne se passe pas grand chose actuellement qui leur donne tort. Les gouvernements des pays arabes sont soit trop affairés à s'occuper de leur propre pagaille interne, soit trop impliqués dans des activités régionales qui les lient étroitement à l'allié juré d'Israël, les Etats-Unis, pour entreprendre la moindre action significative sur le sujet. Les gouvernements occidentaux ont déjà affiché leur volonté routinière de fermer les yeux sur toutes les pratiques israéliennes de vol de terre, de meurtres de masse et de nettoyage ethnique. 
La tâche de porter la question de Jérusalem au niveau international revient donc seulement aux millions d'activistes dans le monde entier qui ne sont pas prêts à laisser les Israéliens poursuivre leurs plans sans opposition.
Les sionistes sont en train de mettre le feu aux poudres, parce qu'ils pensent que les choses se passeront comme ils veulent. Bien que ce soit un peu tard, il appartient à tous ceux qui sont actifs pour la Palestine à travers le monde de mettre le paquet pour leur donner le résultat qu'ils attendent le moins.
Traduction : MR pour ISM

Panique au Cinemed 2014 pour cause de collaboration avec l’apartheid

Des dizaines de militants ont interrompu ce dimanche une projection d’un film israélien financé par l’État sioniste et présenté au festival Cinemed 2014 à Montpellier, au sud de la France.
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Photo : BDS34
Comme le montre la vidéo, des dizaines de militants se sont levés alors que le film commençait, brandissant des pancartes et scandant :. « Israël assassin, Cinemed complice », « Israël hors de Cinemed » et « Pas de partenariat avec l’apartheid ».
La manifestation avait pour but de « dénoncer le partenariat entre la direction de Cinemed et l’Etat d’Israël à travers son consulat à Marseille, et de demander l’expulsion de l’État d’Israël de Cinemed », a déclaré dans un communiqué le collectif de militants BDS-Sud .
La campagne BDS milite pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions.
La déclaration a également dénoncé la colonisation par Israël de la Cisjordanie sous occupation, son refus du droit au retour pour les réfugiés et la discrimination contre les Palestiniens vivant en Israël.
Six films israéliens sont présentés au festival, qui se déroule jusqu’au 1er novembre, « en partenariat avec le consulat général d’Israël à Marseille. »

Les militants portant des pancartes et des drapeaux palestiniens ont occupé la scène. Plusieurs d’entre eux ont abordé les centaines de personnes dans le public et ont expliqué que l’action était motivée par l’attaque et le blocus de Gaza par Israël, « l’incitation au génocide » par les dirigeants israéliens et d’autres violations des droits des Palestiniens.
Tandis que les militants prenaient la parole sur la scène, d’autres distribuaient des tracts d’information au public.
Malgré l’attaque de cet été par Israël sur la bande de Gaza, qui a tué plus de 2100 personnes, dont plus de 500 enfants, « Cinemed déroule le tapis rouge pour un État qui doit sans aucun doute être appelé génocidaire », ajoute le communiqué.
Alors que la vidéo montre le public écoutant les militants, quelques personnes ont répondu à la protestation aux cris de « fascistes ! », a rapporté le journal régional Midi Libre.
Disculper l’apartheid
Comme la protestation se poursuivait, le directeur du festival, Jean-François Bourgeot [membre du parti socialiste, comme il se doit - NdT] a pris le micro et a tenté d’expliquer : « Bien sûr, on a le droit d’avoir une opinion sur le conflit israélo-palestinien, mais cela est un festival de cinéma, et nous considérons que le cinéma israélien contribue à dévoiler la réalité dans cette région ».
Il a dit que pendant les guerres en ex-Yougoslavie : « nous avons continué à inviter des réalisateurs serbes et croates ».
Mais Bourgeot a éludé la question principale soulevée par les manifestants : le parrainage officiel du festival par Israël, et l’utilisation par Israël de la culture pour faire sa publicité et dissimuler ses crimes contre les Palestiniens.
Il y a dix ans, la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a appelé à un boycott des manifestations culturelles et académiques parrainées par les institutions israéliennes, sur le modèle du boycott de l’apartheid en Afrique du Sud.
« Les institutions culturelles font partie intégrante de l’appareil idéologique et institutionnel du régime israélien d’occupation et d’apartheid contre le peuple palestinien », déclare le PACBI dans ses directives de boycott.
« Malgré les initiatives méritoires d’une poignée d’artistes, d’écrivains et de cinéastes, ces institutions sont clairement impliquées dans le soutien, la justification et le blanchissement de l’occupation israélienne et du déni systématique des droits des Palestiniens », ajoute le PACBI.
Le PACBI stipule qu’une activité culturelle doit être boycottée « si elle est partiellement ou entièrement parrainée par un organisme israélien officiel ou une institution complice. »
Auditorium déserté
Malgré l’intervention de Bourgeot, la protestation a continué et la salle a été évacuée. Les manifestants se sont ensuite rendus dans la salle à l’extérieur « afin de mieux poursuivre leur manifestation », comme le rapporte le Midi Libre.
La vidéo montre des manifestants défilant parmi les festivaliers, scandant des slogans et brandissant des pancartes.
Le festival Cinemed est dans sa 36e année et les militants BDS protestent depuis 2011 contre la participation d’Israël.
Les militants appartiennent au groupe local BDS 34 (le nombre se réfère au Département 34, dans la région de l’Hérault où il est basé).
Dans un commentaire au début de la vidéo présentée ci-dessus, un militant affirme que même si Israël a parrainé le festival encore cette année, contrairement aux années précédentes le consul général israélien ne s’est pas présenté en personne, ce qui est « une victoire pour nous. »
Personne dans ceux qui ont assisté au Cinemed dimanche soir, n’aura manqué le message de solidarité avec la Palestine.
Des manifestations qui se renforcent

Il y a eu un certain nombre de manifestations similaires depuis l’attaque de cet été par Israël sur Gaza. BDS-SUD a réalisé une intervention similaire à l’ouverture du quatrième festival du cinéma israélien - également soutenu par le gouvernement israélien - dans la ville de Carpentras, le 6 octobre.
Lire également :
Succès de l’opération de boycott du 4ème festival de cinéma israélien à Carpentras - 10 octobre 2014
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Ali Abunimah est l’auteur de The Battle for Justice in Palestine. Il a contribué à The Goldstone Report : The Legacy of the Landmark Investigation of the Gaza Conflict. Il est le cofondateur de la publication en ligne The Electronic Intifada et consultant politique auprès de Al-Shabaka, The Palestinian Policy Network.
http://electronicintifada.net/blogs...
Traduction : Info-Palestine.eu

Prisons israéliennes : 200 moyens de torture utilisés contre les prisonniers palestiniens

Les organisations de droits humains et les associations de défense des droits des prisonniers ont recensé plusieurs centaines de moyens de tortures utilisés contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes pendant les interrogatoires.

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Les méthodes sont multiples : passages à tabac, placer les prisonniers sous l’eau froide puis l’eau chaude, les menotter ou immobiliser de longues périodes avec les bras attachés dans le dos, les attacher à une porte ou une fenêtre pour de longues périodes de temps, souvent des heures...
Un rapport de l’ONU répertorie quelques 200 moyens de torture. L’organisation israélienne de défense des droits humains, B’Tselem, en recense quant à elle environ 105. Quelque soit leur nombre exact, tous ces rapports montrent l’importance des abus dont sont victimes les Palestiniens arrêtés.
Selon Fouad Khuffash, le directeur du Centre Ahrar d’étude des prisonniers et des droits humains, la torture peut être divisée en deux catégories : physique et psychologique. Pour certains, la torture psychologique est moins préjudiciable que la torture physique, mais les cicatrices mentales laissées par les deux sortes de torture peuvent être à l’origine de traumatismes durables.
Khuffash ajoute : "La torture dans les prisons israéliennes est systématique et commence avec l’arrestation du prisonnier, pas avec son interrogatoire. Elle est pratiquée selon des méthodes étudiées pour répondre au cas du détenu et à la nature de son dossier. Les officiers du renseignement se relayent, chacun jouant le rôle qui lui est assigné."
Selon Fahd Abu Al-Hajj, le directeur du Centre Abu Jihad des Affaires des Prisonniers à l’Université de Jérusalem, 73 méthodes d’interrogatoire sont considérées comme "très populaires" dans les prisons israéliennes. Ces techniques témoignent de la barbarie et du manque de respect des principes de base des droits humains, a-t-il déclaré.
Il a ajouté : "La preuve en est qu’un grand nombre de prisonniers meurent pendant les interrogatoires, le dernier d’entre eux étant Raed Al-Jabari."
Al-Hajj pense que l’usage de la torture par les services secrets israéliens est systématique et qu’aucun prisonnier dans aucune prison n’y échappe.
Selon lui, les prisonniers sont passés à tabac, douchés alternativement à l’eau brûlante et glacée, attachés pendant de longues heures, les mains menottées derrière le dos, à une fenêtre ou une porte ; on les fait aussi asseoir sur des chaises pour les battre avec des bâtons jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance ; ces bastonnades visent les endroits sensibles du corps provoquant des blessures qui mettront des années à guérir quand elles engendrent pas des maladies chroniques.
L’organisation israélienne des droits humains, B’Tselem, dit, dans son rapport, que 105 moyens de torture qui sont utilisés contre les détenus palestiniens, constituent de sévères violations des droits humains. Un comité des droits humains de l’ONU dit que la torture dans les prisons israéliennes "traverse la ligne rouge", et précise que les Israéliens ne reculent pas devant des méthodes aussi brutales que briser le dos des prisonniers, leur arracher les doigts et leur tordre les testicules.
Les Renseignements israéliens basent la torture des détenus sur de soi-disant instructions secrètes approuvées en 1987, après le déclenchement de la première Intifada. Ces directives les autorisent à appliquer une pression physique et psychologique "modérée" sur les prisonniers. Cela a servi de couverture légale à la torture pratiquée par les agents des services secrets israéliens.
Au cours des 10 dernières années, les méthodes d’interrogatoire ont évolué : de centrale, la torture physique est devenue l’auxiliaire de tortures psychologiques d’une violence telle qu’elles laissent des traces indélébiles.
Mohammed Kilani, qui a subi de nombreux interrogatoires, dit que ce qu’il a vécu de pire c’est d’être resté plus de deux mois à l’isolement, attaché à une chaise.
Il dit aussi qu’il n’y a pas de moyen de tortures pratiqué dans quelque prison que ce soit dans le monde qui n’ait été soit conçu, soit utilisé par les autorités israéliennes à moment donné.
Selon les statistiques, environ 72 prisonniers sont morts sous la torture dans les prisons israéliennes depuis 1967, sur un total de plus de 200 prisonniers morts en prison.
Le premier prisonnier mort sous la torture a été Yousef Al-Jabali le 4 janvier1968 dans une prison de Naplouse. Beaucoup d’autres prisonniers sont morts depuis dans les mêmes circonstances, comme Qassem Abu Akar, Ibrahim Al-Rai, Abdul Samad Harizat, Attia Za’anin, Mustafa Akkawi et d’autres, jusqu’au dernier en date, Arafat Jaradat.
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

Reconnaissance de la Palestine: Stockholm s'attendait à une réaction israélienne

La Suède s'attendait à une réaction d'Israël, qui a rappelé son ambassadeur à Stockholm après la décision de ce royaume scandinave de reconnaître l'État de Palestine, a indiqué vendredi le chef de la diplomatie suédoise.
"L'ambassadeur d'Israël a été rappelé pour consultation, cela arrive. Nous savions qu'Israël allait réagir et critiquer la décision", a dit à l'AFP la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström.
"Nous espérons continuer à avoir de bonnes relations bilatérales avec Israël", a ajouté la ministre, qui n'a pas eu de contacts avec son homologue israélien, Avigdor Lieberman, depuis la reconnaissance par la Suède de l'État de Palestine jeudi.
"Les contacts entre la Suède et Israël ne sont pas interrompus. Nous espérons que l'ambassadeur reviendra", a-t-elle souligné, annonçant son intention de se rendre prochainement au Moyen-Orient.
La décision suédoise a été qualifiée de "malheureuse" par Israël.
"Le gouvernement suédois doit comprendre que les relations au Moyen-Orient sont plus compliquées que le montage des meubles Ikea, et qu'il faut agir en ce domaine avec responsabilité et sensibilité", a jugé jeudi M. Lieberman, dans un communiqué.
"Je serais heureuse d'envoyer un meuble Ikea empaqueté à Avigdor Lieberman pour qu'il l'assemble. Il découvrira qu'il faut un partenaire, de la coopération et un bon manuel", a répondu Mme Wallström dans un entretien avec CNN.
"Les personnes intelligentes ont de l'humour et j'ai trouvé qu'il montrait qu'il en avait, j'ai donc répondu d'une manière humoristique. On en restera là", a dit la ministre à l'AFP.
Selon l'Autorité palestinienne, quelque 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, dont, outre la Suède, sept autres membres de l'Union européenne. La République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre l'ont reconnue avant leur entrée dans l'UE.
En Suède, la reconnaissance de la Palestine a soulevé la question de la reconnaissance par le gouvernement d'autres territoires, notamment le Sahara occidental, un objectif énoncé par le parti social-démocrate quand il était dans l'opposition.
"Nous allons nous pencher sur le cas du Sahara occidental après un examen approfondi de la situation actuelle", a indiqué Mme Wallström.

Jérusalem : l'esplanade des Mosquées a rouvert

L'esplanade des Mosquées a rouvert à Jérusalem-est vendredi aux premières heures de la journée de grande prière musulmane hebdomadaire, après avoir été fermée jeudi en vertu d'une décision rarissime prise par Israël devant l'escalade des tensions.
Les rues de la Vieille ville que surplombe l'esplanade des Mosquées étaient calmes tôt dans la matinée, a constaté une journaliste de l'AFP. La masse des fidèles n'est attendue sur l'esplanade qu'en fin de matinée pour la prière.
Les hommes de moins de cinquante ans ne pourront y prendre part, la police ayant décidé par précaution de leur interdire l'accès à l'esplanade pour limiter le risque d'incident, quand elle a décidé jeudi soir de rouvrir le site.
Les autorités israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade, située dans la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée depuis 1967, avaient fermé l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam également vénéré par les juifs, devant un nouvel accès de fièvre.
C'était la première fois que l'esplanade était fermée depuis l'annexion par Israël de Jérusalem-est, a affirmé la fondation qui gère le site.
Jérusalem, déjà en proie à de vives tensions, a été le théâtre mercredi soir et jeudi d'une tentative d'assassinat contre une figure de la droite ultranationaliste juive, de la mort de son agresseur présumé, tué par les policiers, et de multiples heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens.
En gardant l'esplanade close vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire, Israël aurait pris un risque considérable.
Un calme relatif a régné dans la nuit de jeudi à vendredi. Des incidents épars, principalement des jets de pierre sur les forces de l'ordre ou des véhicules israéliens, se sont produits en fin de soirée, a rapporté la police. Trois Palestiniens ont été arrêtés, a-t-elle dit.
Muataz Hijazi, le Palestinien de 32 ans soupçonné d'avoir tenté d'assassiner mercredi soir Yehuda Glick, l'une des figures de la droite ultranationaliste juive qui horripile les musulmans en réclamant le droit de prier sur l'esplanade des Mosquées, a été inhumé dans le calme jeudi soir à Jérusalem-est, a dit la police. Muataz Hijazi avait été abattu chez lui jeudi matin.
Jérusalem-Est est en proie depuis quelques mois, et plus encore depuis une semaine, à des violences qui font craindre une troisième Intifada, du nom des soulèvements palestiniens contre l'occupation israélienne qui ont fait des milliers de morts.
"On entend partout le mot +Intifada+ mais on n'y est vraiment pas", a affirmé le commissaire Yohanan Danino, chef de la police israélienne, à la radio militaire, "souvenez-vous du déroulé des évènements lors de la dernière Intifada. On n'y est vraiment pas et notre mission, c'est que l'on n'y arrive pas".

Racheq: l'occupation n'a pas une autorité sur el-Aqsa

Izzat Rachaq, membre du bureau politique du mouvement du Hamas, a mis en garde contre les conséquences négatives conséquences de ses violations dangereuses contre la mosquée bénie d'el-Aqsa, et les attaques répétées contre les fidèles qui y se trouvent, tandis qu'elle protège les colons lors de leurs invasions provocatrices.
Dans une déclaration exclusive au CPI, Racheq a déclaré le jeudi 30/10, que l'occupation israélienne n'a pas d'autorité sur la mosquée sainte d'el-Aqsa pour être déléguée de la fermer et empêcher les fidèles de y entrer. Il a ajouté qu'el-Aqsa est un Waqf islamique et restera comme elle est, alors que les tentatives sionistes ne peuvent pas changer ses caractéristiques.
Il a ajouté que les Palestiniens ne resteront pas silencieux devant ces crimes, mais ils se soulèveront en face de la machine de la guerre sioniste et se trouveront à al-Aqsa et Jérusalem pour les défendre avec tous les peuples et la nation et les hommes libres dans le monde.
Racheq a appelé les fondations médiatiques et les organisations humanitaires à s'occuper à l'occupation, tout en exhortant la nation arabe et islamique à mobiliser leurs énergies pour protéger et soutenir el-Aqsa.

Barghouthi: La troisième Intifada a commencé et la répression israélienne ne peut pas l'arrêter

Dr. Moustafa Barghouthi, secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne, a déclaré que le peuple palestinien dans son ensemble est en état d'Intifada, en particulier dans la ville occupée de Jérusalem en réponse à la criminalité et la violence israélienne, et les attaques et les violations continues contre la mosquée bénie d'el-Aqsa qui s'expose à une fermeture sans précédente et une judaïsation.
Barghouthi a souligné dans un communiqué publié le jeudi 30/10, qu'Israël a provoqué les sentiments du peuple entier par ses politiques colonialistes et ses tentatives de consacrer le système de l'esclavage racial.
"La troisième Intifada qui dégénère en forme de vagues successives va poursuivra et ne sera pas arrêtée par la répression israélienne", a-t-il ajouté.
Moustafa Barghouthi a fermement condamné l'assassinat brutal du jeune homme palestinien Moataz Hijazi par l'armée de l'occupant israélien, ce qui prouve qu'Israël adopte la loi de la jungle et ne comprend pas la langue de la loi.
Il a appelé le peuple palestinien à soulever demain vendredi pour défendre el-Aqsa et la dignité du peuple et sa liberté.

L’occupation arrête un jeune homme et prend d’assaut les maisons de trois frères à Jénine

Les forces sionistes d'occupation ont arrêté vendredi à l'aube un jeune homme de la ville de Zababda du sud de Jénine dans le nord de la Cisjordanie, et ont perquisitionné les domiciles de trois frères.
Selon des sources de sécurité en Cisjordanie dans un communiqué de presse, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté Ibrahim Aysar Ibrahim Turkman (30 ans) après un raid sur sa maison familiale et son inspection.
Elles ont également indiqué que les forces ont attaqué les maisons des frères Thaer, Mohammed et Ahmed Nafie Charkaoui (détenu dans les prisons israéliennes), et ont saccagé leurs maisons puis ont interrogé les habitants.

L’occupation arrête quatre citoyens de Jérusalem occupée

Les forces sionistes d'occupation ont arrêté à l'aube du vendredi (31-10) quatre citoyens du quartier Wadi Hilweh à Silwan dans le sud de la mosquée Al-Aqsa.
Le citoyen Majed Ghaith a déclaré au Centre d'information de Wadi Hliweh, dans un communiqué de presse, qu’une unité sioniste comprenant plus de 100 soldats a attaqué le quartier à deux heures du matin et a pris d'assaut un certain nombre de maisons avant d'arrêter le directeur du centre de Wadi Hliweh Jawad Siyam et son neveu Yazen Siyam ainsi que Mahmoud Ghaith et Muntasar Faraj.
Il a souligné que les détenus ont été embarqués au poste de police dans l'ouest de Jérusalem et il est prévu qu’ils soient présentés devant le tribunal sioniste.

Adwan:La coordination sécuritaire et l'interdiction de la résistance en Cisjordanie ont servi Israël

Un député palestinien a souligné que la coordination de sécurité palestinienne avec l'occupation et l’interdiction pour la résistance de la mise en œuvre d’opérations commando en Cisjordanie et à Jérusalem ont permis à l'Etat juif de poursuivre ses attaques sur la ville sainte et la mosquée d’al-Aqsa.
Atef Adwan, membre du Conseil législatif palestinien, a déclaré à Quds Press : " L’occupation n’aurait pas osé attaquer Jérusalem et la Mosquée Al-Aqsa si les dirigeants du peuple palestinien ne se vantaient pas de défendre la sécurité d'Israël pendant la guerre de Gaza empêchant le peuple de la Cisjordanie de soutenir leurs frères dans la bande de Gaza ". 
Il a ajouté : «Ils (les éléments de l'occupation) préparent des magouilles contre al-Aqsa et savent que certains palestiniens soutiennent leurs positions et interdisent à la résistance de leur faire face et cela à travers la coordination sécuritaire avec l'occupation ».
L’occupation sioniste et les colons poursuivent leurs violations contre la sainte ville de Jérusalem et la mosquée al-Aqsa comme un prélude pour la contrôler. Hier, l’occupation a même osé la fermer entièrement et ceci pour la première fois depuis 1967.

Les forces d'occupation rouvrent la mosquée d’al-Aqsa et se préparent à la colère des palestiniens

Les autorités de l’occupation sioniste ont rouvert tôt ce matin la mosquée d’al-Aqsa après sa fermeture totale pour la première fois depuis 1967, mais elles ont imposé des mesures strictes de sécurité autour de l'ensemble de Jérusalem suite aux appels palestiniens à une Journée de la colère.
Des témoins ont affirmé que les autorités d'occupation ont rouvert la mosquée aux fidèles palestiniens pour accomplir la prière de l'aube, mais ont empêché ceux de moins de cinquante ans d'y entrer.
Ils ont ajouté que les forces sionistes ont été déployées à proximité de la mosquée Al-Aqsa et à l'entrée de la vieille ville, en soulignant qu’un état d'alerte de sécurité a été déclaré comprenant toute la ville.
L'alerte sioniste a été annoncée après des affrontements qui ont eu lieu à Jérusalem après l'assassinat de l'ex-prisonnier Motaz Hijazi (accusé par les autorités d'occupation d'avoir essayé d'assassiner le rabbin extrémiste Yehuda Glick).
L'occupation a ordonné hier soir à la famille Hijazi d’enterrer leur fils en présence de 45 personnes de sa famille seulement.
Ce matin, le calme a régné dans la ville de Jérusalem, avec une atmosphère tendue avant la prière du vendredi.
Le Hamas et le Jihad islamique avaient salué hier la tentative d'assassinat du rabbin extrémiste Glick, et en revanche les organisations juives extrémistes ont appelé à la prise d’assaut de la mosquée d’al-Aqsa une nouvelle fois aujourd'hui.
Les forces d'occupation israéliennes ont empêché hier certains groupes juifs de prendre d'assaut la mosquée Al-Aqsa, et la police de l'occupation a arrêté quatre colons pour avoir essayé de pénétrer dans la mosquée par la force.
A la suite de l’attentat commis contre le rabbin Glick, la police d’occupation a imposé une fermeture complète à la mosquée al-Aqsa, une mesure qui est la première du genre depuis l'occupation de Jérusalem il y a 47 ans.
Le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu que la fermeture « est temporaire et vise à éviter les affrontements ».

Israël rappelle son ambassadeur de la Suède après sa reconnaissance de la Palestine

Le ministre des affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman a rappelé son ambassadeur Isaac Bachman de Stockholm pour des consultations en signe de protestation contre la reconnaissance d’un Etat palestinien par la Suède.
Cette décision a été prise par Lieberman après l’annonce officielle par la ministre des affaires étrangères de la Suède Margot Wallström de la reconnaissance par son pays de l’Etat Palestinien.
La Suède est devenue le premier pays occidental à reconnaître l’Etat palestinien, déclenchant ainsi une colère intense chez l'occupation israélienne.
La ministre a expliqué que le gouvernement suédois considère que les palestiniens ont le droit de décider de leur sort malgré leur manque de contrôle sur tout le pays.

En attendant la reconstruction, les habitants des frontières de Gaza vivent dans des tentes

Le séisme qui a touché les habitants de la frontière de la bande de Gaza a arrêté le temps à leurs yeux après avoir perdu les refuges de l’été de l’hiver. La moitié d’entre eux sont toujours réfugiés, et l’autre moitié a pris sur elle et a décidé de construire des grottes et ont planté des tentes offertes par la Croix rouge.
Si l’on décide de ne pas emprunter l’entrée est d’Abu Hamam, située sur les frontières, c’est que l’on est à des dizaines de mètres des frontières. Le plus surprenant c’est les centaines d’oiseaux blessés qui rodent au-dessus et autour du tas de déchets tout près des frontières.
Il ne manque plus que les cris de loup pour rendre l’endroit encore plus effrayant. Les restes de maisons détruites rappellent de tristes souvenirs écrasés par les engins de l’occupation. Arrivé aux quartiers proches des bases miliaires, qui n’est pas ce qu’il y a de plus facile, l’odeur de la mort qui provient des chemins de terre est frappante.
Le quartier Abu Hamam, à l’est de la zone frontalière est une zone qui a été dévastée lors de la dernière guerre contre Gaza et a échappé aux médias ce qui suscite la colère de ses habitants qui commencent à revenir petit à petit malgré la destruction de leurs maisons.
Lors de la guerre contre Gaza, 20 000 maisons ont été totalement détruites par l’occupation et 40 000 autres ont été partiellement détruites. L’occupant refuse toujours l’ouverture des passages et l’entrée des matériaux de construction pour reconstruire la ville.
Des grottes et des tentes
Ceux qui reviennent aux décombres de leurs maisons se préparent à vivre le choc et à accepter la situation avec la venue de l’hiver. Ceux dont la maison a été complétement détruite ont planté des tentes et des cabanes en plastique, et ceux dont la maison a été partiellement détruite ont acheté une petite quantité de ciment pour réparer ce que la guerre a détruit.
Le citoyen Khamiss Allouh, 40 ans, affirme qu’il a fourni beaucoup d’efforts et d’argent pour construire une cabane constituée de quelques branches et de bouts de plastiques tout près des oliviers qui entouraient sa maison qui n’ont pas été épargnée par l’occupation, ni même les oiseaux qu’il élevait depuis des années.
Il ajoute au CPI : "notre maison a déjà été bombardé par le passé, mais jamais je n’ai cru que la maison serait entièrement détruite, quand je suis revenu après la guerre je n’ai pas su retrouver ma maison. Toutes nos affaires sont sous les décombres. C’est avec beaucoup d’effort que nous avons sorti des draps, des linges de maison et des habits avec lesquels nous nous protégeons du froid avec l’arrivée de l’hiver".
Khamiss Allouh a quasiment fini tous les préparatifs de sa nouvelle cabane, il n’est pas sur qu’elle tiendra avec les tempêtes de l’hiver mais, comme il le déclare, il est contraint d’y habiter après en avoir eu assez de vivre dans les écoles et les agences de secours qui abritent encore ses parents.
Ses quatre filles, dont la plus grande n’a pas fêté ses 7 ans, posent beaucoup de questions sur la télévision, le réfrigérateur. Leur père les avait convaincues, avant notre arrivée, de ne plus poser de questions et de cesser les recherches des poupées, après avoir retrouvé plusieurs de leurs jouets.
Un lit et des dépenses
Ce qui dérange le plus Oum Charif, voisine de Khamiss, c’est les chats qui se sont répandus dans le quartier juste après  leur retour. Ce n’est pas le fait que ces chats abiment la nourriture et polluent l’endroit qui l’a dérange mais plutôt le fait d’abimer ce qui a couté des milliers de Shekels et beaucoup d’efforts.
Elle ajoute au CPI : « nous avons fui nos maisons après les bombardements de mi-ramadan et nous y sommes retournés à la fin de la guerre. Nous n’avions plus reconnu les limites de nos maisons au milieu des tas de destructions. Comme vous le voyez nous avons commencé il y a quelques jours à construire des cabanes en bois et en nylon. Ces chats grimpent sur nos cabanes et font des trous qui feront rentrer la pluie en hiver »
Oum Charif a l’air agacée du niveau des prix, son mari est chômeur et ses 7 enfants ont besoin d’argent pour payer les transports qui les emmènent à l’école chaque jour. Elle s’est retrouvée avec 5000 Shekels (1000 euros) qu’elle a obtenus après un long effort, pour construire un lieu pour dormir, tout près de sa maison détruite.
Elle poursuit : « j’avais une maisons avec plusieurs pièces, une cuisine et un salle de bain. Maintenant je vis dans une cabane en plastique et j’ai besoin d’habits d’hiver après que l’occupation a brulé les habits d’enfants. Je veux que l’on me donne un lit pour l’hiver et que l’on me reconstruise ma maison. J’ai peur de cette cabane qui ne nous protégera pas du froid et des pluies de l’hiver »
De nouveaux endettements
 Avec beaucoup de tristesse, Mohamed Allouh, 33 ans, parle de son studio qu’il avait habité il y a moins d’un an et qui lui avait couté 22 000 dollars. Il a encore une dette de 5000 dollars… Il y a quelques jours, il s’est de nouveau endetté de 1000 dollars de plus pour construire une simple maison près de ses proches et de ses voisins.
La Croix rouge a offert à son père une tente qu’il a montée à l’entrée du quartier dévasté pour montrer aux institutions humanitaires et aux associations de bienfaisance de l’ampleur de leurs souffrances. Mais Mohamed n’a pas eu la chance d’avoir une tente il a donc décidé de construire une pièce en plastique comme ses voisins.
Je suis en colère car nous n’avons pas eu le droit aux aides. Nous sommes une zone marginalisée ignorée par les institutions. Les obus ont détruit ma maison, maintenant, comme mes voisins je vis dans un refuge temporaire mais je n’ai ni de lit ni de couvertures pour mes enfants… ni même d’habits »
Avec l’arrivée de l’hiver dans les zones frontalières dans lesquels des milliers de maison ont été détruites par l’occupation depuis les chaudes journées de l’été, les cabanes de cuivre et de plastiques se multiplient. Elles sont habitées par de nombreux citoyens qui ont préféré rester près des décombres de leurs maisons et de leurs jardins dévastés. Les habitants de la bande de Gaza attendent toujours la reconstruction de leurs maisons détruites par l’occupation.

Jérusalem enterre le martyr Moataz Hijazi malgré les interdictions sionistes

Des centaines de Jérusalémites ont enterré le martyr Moataz Hijazi hier soir, malgré les conditions émises par l’occupation et la présence intense des forces israéliennes dans la zone du cimetière.
L’enterrement a eu lieu au cimetière des Mujahideen à la rue Salahuddin, sous les takbeers des participants malgré le siège strict imposé par les forces d'occupation israéliennes sur le cimetière quelques heures avant l'enterrement avant. Elles ont fermé le cimetière et déployé tous leurs éléments aux portes, dans le but de contraindre la famille à appliquer la décision du tribunal émise hier après-midi.
Le tribunal de première instance avait décidé que l'enterrement du martyr soit effectué en présence de seulement 45 personnes de sa famille et que la cérémonie d'enterrement soit organisée dans le cimetière sans transporter le corps du martyr à sa maison familiale, dans une tentative d'empêcher les habitants de l’enterrer en tant que héros et réduire la probabilité de l'apparition d'affrontements au cours du cortège funèbre.
Le juge a également rejeté la demande de la famille de faire l’autopsie du corps de son fils après que la police israélienne a déclaré que la cause du décès est inconnue, l'accusant de la mise en œuvre de la tentative d'assassinat du rabbin Yehuda Glick à Jérusalem avant hier.
Les forces d'occupation sionistes ont imposé un siège serré sur le cimetière pour empêcher la participation des habitants de Jérusalem aux funérailles.
Les forces d'occupation sionistes avaient assassiné jeudi à l'aube l’ex-prisonnier libéré Moataz Hijazi (32 ans) après la prise d'assaut de sa maison.
http://www.palestine-info.cc

jeudi 30 octobre 2014

Washington réclame que tous les fidèles puissent accéder à la mosquée Al-Aqsa

Les Etats-Unis ont réclamé jeudi que tous les fidèles puissent accéder à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et appelé toutes les parties à faire preuve de retenue face à l'escalade des tensions.
La mosquée "doit être rouverte à tous les fidèles musulmans", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki. Mme Psaki a aussi dénoncé la tentative d'assassinat de Yéhuda Glick, figure de l'ultra-droite israélienne qui a la double nationalité américaine et israélienne.

Reconnaissance de la Palestine: Israël rappelle son ambassadeur à Stockholm

Israël a rappelé jeudi son ambassadeur à Stockholm pour consultations, après la reconnaissance par la Suède de l'Etat de Palestine.
"Cela reflète vraiment notre irritation et notre agacement devant une décision inutile qui ne contribue pas à la possibilité d'un retour aux négociations", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon.

L'ONU demande à Israël de lever le blocus de Gaza

Le comité des droits de l'homme de l'ONU a demandé jeudi à Israël de lever le blocus de Gaza et de mener des enquêtes indépendantes sur les opérations militaires à Gaza en 2009, 2012 et 2014. Il a dénoncé aussi les "démolitions punitives" des maisons des Palestiniens.
"La poursuite du blocus de Gaza et ses conséquences pour la population civile sont une fois encore un de nos plus graves sujets de préoccupation", a affirmé un des experts de l'ONU, Cees Flinterman, en présentant les conclusions finales du comité sur le rapport présenté par Israël.
"Les problèmes persistent depuis le précédent examen en 2010 et nécessitent une sérieuse attention", a ajouté le président du comité Nigel Rodley.
L'Etat hébreu doit réformer ses procédures d'enquête et s'assurer que toutes les violations commises lors de ses opérations militaires à Gaza en 2009, 2012 et 2014 soient sanctionnées, ont affirmé les experts des droits de l'homme au terme de leur session à Genève.
Ils ont regretté que les autorités de Jérusalem n'aient pas pu leur fournir des informations à jour sur les violations commises lors de l'opération Plomb durci à Gaza fin 2008-début 2009. Les experts ont dénoncé le nombre disproportionné de victimes parmi les civils, dont des enfants, la destruction des infrastructures civiles, dont des hôpitaux et écoles, pendant l'opération Bordure Protectrice à Gaza (8 juillet au 26 août 2014).
Enquête indépendante
L'Etat hébreu "doit s'assurer que toutes les violations commises pendant ses opérations militaires dans la bande de Gaza en 2008-2009, 2012 et 2014 fassent l'objet d'une enquête complète, effective, indépendante et impartiale et que les responsables, dont les personnes aux postes de commandement, soient poursuivis et sanctionnés en relation avec la gravité des actes commis", affirme le comité dans ses observations finales.
Il a demandé qu'Israël cesse immédiatement "les démolitions punitives" en Cisjordanie, qui ont repris depuis le mois de juillet. Il s'est inquiété aussi du sort des Bédouins.

Charles Enderlin : "Le sionisme religieux a phagocyté toutes les institutions d'Israël"

Le journaliste, qui vient de réaliser le documentaire "Au nom du temple", explique au Point.fr pourquoi la flambée de violence à Jérusalem était inévitable.
Propos recueillis par ARMIN AREFI

La ville trois fois sainte est au bord de l'implosion. Fait rarissime,l'esplanade des Mosquées a été fermée ce jeudi à Jérusalem, au lendemain de la tentative d'assassinat par un militant palestinien du rabbin ultra-sioniste Yehuda Glick. Cette figure de l'extrême droite israélienne est l'un des principaux personnages de Au nom du temple*, le nouveau documentaire de Charles Enderlin, qui a enquêté sur l'irrésistible ascension du messianisme juif dans la société israélienne. Correspondant de France 2 à Jérusalem depuis plus de 30 ans, le reporter explique au Point.fr pourquoi l'actuelle flambée de violence était inévitabl

Le Point.fr : Qui est Yehuda Glick ?
Charles Enderlin : C'est un des principaux activistes du sionisme religieux pour le droit des juifs à aller prier sur l'esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs). Et il peut y accéder depuis qu'il a réussi à obtenir un diplôme de guide touristique lui permettant d'accompagner des groupes juifs religieux, autorisés par la police à visiter l'esplanade depuis quelques années du dimanche au jeudi, pendant plusieurs heures.
Pourquoi a-t-il été visé ?
Pour les musulmans, Yehuda Glick est le plus visible des militants pour le droit à la prière juive sur l'esplanade. Les photos de ses visites sont publiées sur Internet et reprises sur les sites d'activistes palestiniens, qui s'insurgent contre "ce colon qui veut [leur] prendre [leurs] saintes mosquées". Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a lui-même déjà lancé un appel solennel aux Palestiniens afin d'empêcher ces colons d'accéder à ce lieu saint. Ainsi, l'esplanade est régulièrement le théâtre d'accrochages entre Palestiniens et policiers israéliens.
Pourquoi l'accès est-il interdit aux juifs ?
Le grand rabbinat l'interdit parce que, selon la Torah, un juif n'a pas le droit de fouler le sol du Saint des Saints, c'est-à-dire l'intérieur du Temple. Or, cette institution ne connaît pas en réalité l'endroit exact où celui-ci se trouvait. Au contraire des rabbins nationalistes religieux, qui, eux, affirment l'avoir localisé. Ils ont donc publié il y a une dizaine d'années un point de droit religieux autorisant les juifs à monter sur l'esplanade, sans pour autant s'approcher du dôme du Rocher.
Ce décret revêt-il une valeur légale ?
La police les autorise à accéder à l'esplanade, mais leur interdit d'y prier. Par conséquent, tout juif bravant cette interdiction est immédiatement expulsé par la police israélienne, ce qui ne plaît pas aux plus religieux qui, comme Yehuda Glick, continuent à s'y rendre. 
Qui contrôle l'esplanade des Mosquées ?
En 1967, lorsqu'Israël a conquis Jérusalem, Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, a décidé de laisser le troisième lieu saint de l'islam sous l'entière responsabilité du Waqf, l'administration (jordanienne) des biens musulmans. Mais c'est bien la police israélienne qui est censée intervenir si quiconque trouble l'ordre public de ce lieu. Il est cependant à noter qu'aucun gouvernement israélien n'a jamais pris de décision sur le droit ou non des juifs à y prier.
Pour quelle raison ?
En juillet 1967, le gouvernement israélien s'est rendu compte qu'il était impossible d'interdire officiellement la prière juive sur l'esplanade, car il s'agit tout de même d'un lieu saint juif. D'autre part, si de telles prières étaient autorisées, la réaction du monde musulman serait terrible. Imaginez un instant une cérémonie juive dans Saint-Pierre, ou une messe chrétienne à La Mecque : on ne joue pas avec les lieux saints. Maintenant que le sionisme religieux a le sentiment que plus rien ne viendra remettre en question la mainmise d'Israël sur la Cisjordanie, qui est pour eux la Judée-Samarie - donc la terre d'Israël -, ils se tournent vers le mont du Temple. Il existe d'ailleurs un Institut du Temple à Jérusalem, dans le quartier juif de la vieille ville, où sont reconstitués tous les ustensiles du culte sur le Temple, en prévision de sa reconstruction.
Les religieux croient-ils vraiment à sa reconstruction ?
C'est dans leurs plans. Dans Au nom du temple, j'ai même filmé l'architecte du Troisième Temple. Quant à Yehuda Glick, ce n'est autre que le président de la fondation pour la reconstruction du Temple.
Pourquoi Israël a-t-il ordonné sa fermeture ?

Mahmoud Abbas a dénoncé ce jeudi matin une vraie déclaration de guerre. Mais il s'agit certainement d'une mesure de sécurité pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. La grande crainte de la police israélienne est que l'on porte atteinte aux mosquées, ce qui serait synonyme de guerre. Mais il est possible que la fermeture ne soit que temporaire et que les musulmans puissent y accéder demain pour la prière du vendredi.
Comment expliquer la double attaque dont ont été victimes des citoyens juifs cette semaine ?
Cela fait plusieurs semaines que Jérusalem est sous tension. La violence y est omniprésente depuis l'assassinat du petit Palestinien Mohammed Abu Khdeir pour venger l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens près de Hébron. Cette poussée de fièvre s'explique par la poursuite de la colonisation et les menaces pesant sur le mont du Temple.
Justement, pourquoi Benyamin Netanyahou annonce-t-il une accélération de la colonisation en cette période si fragile ?
Cela a toujours été la politique des gouvernements israéliens, qui ont accéléré la colonisation pendant la première et la seconde Intifada. Depuis la signature des accords d'Oslo (1993), le nombre de colons et de constructions a plus que doublé.
Quelle est la place du sionisme religieux aujourd'hui en Israël ?
Il représente une partie de la coalition gouvernementale, mais pas seulement : selon une étude sociologique faite par l'Institut pour la démocratie, 51 % des Israéliens juifs croient en la venue du Messie. Le message religieux de rédemption est passé dans la société israélienne. D'autre part, le sionisme religieux a phagocyté toutes les institutions du pays. A contrario, le sionisme libéral de Theodor Herzl est aujourd'hui en perte de vitesse. Quant à la gauche séculière non religieuse et pro-paix, on considère qu'elle représente entre 15 et 17 % de la population juive israélienne.
Est-ce pour cela que la colonisation se poursuit tous azimuts ?
Tout à fait, c'est en raison de l'alliance entre le sionisme religieux et le Likoud - la droite nationaliste dirigée par Benyamin Netanyahou - depuis l'arrivée au pouvoir de Menahem Begin en 1977.
Le mont du Temple étant un lieu saint de l'islam comme du judaïsme, la crise est-elle inextricable ?
C'est également mon avis. N'oubliez pas que les accords de Camp David ont échoué en juillet 2000 parce qu'aucun accord n'a pu être trouvé sur l'esplanade des Mosquées.
Ce lieu saint a reçu la visite d'Ariel Sharon en septembre 2000, ce qui a provoqué la seconde Intifada...
Effectivement, cette poussée de tension peut de nouveau aboutir à une crise majeure. Comme le disait Matti Steinberg, le principal analyste du Shin Beth (les services de sécurité intérieure d'Israël, NDLR), le mont du Temple est bel et bien le trou noir du conflit israélo-palestinien, et même entre l'islam et le judaïsme. 
(*) Au nom du Temple, de Charles Enderlin, documentaire bientôt diffusé sur France 2, tiré du livre du même nom (Éditions du Seuil).