vendredi 4 juin 2010

Hugo Chavez: "Maudit sois-tu, Etat d'Israël"

Jeudi 3 Juin 2010
Maudit sois-tu, Etat d'Israël", a lancé le président vénézuélien Hugo Chavez mercredi au cours d'une cérémonie publique où il a une nouvelle fois condamné l'assaut israélien meurtrier contre un bateau turc d'une flottille humanitaire internationale en route pour Gaza.   
"Maudit sois-tu, Etat d'Israël! Maudit sois-tu, terroriste et assassin! Vive le peuple palestinien", a dit le chef de file de la gauche latino-américaine, qui a rompu ses relations avec Israël en janvier 2009 en réaction à l'offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Chavez a également critiqué la réponse, trop mesurée à son goût, du gouvernement américain qui s'est dit "préoccupé". "Comme c'est Israël, tout est permis", a-t-il commenté lors de cette cérémonie retransmise par la télévision officielle.
"Le gouvernement Obama condamne le terrorisme systématiquement sauf quand il est commis par lui-même ou l'un de ses alliés, Israël. Ils nous accusent de parrainer le terrorisme alors que ce sont eux qui parrainent le terrorisme", a-t-il ajouté.
http://www.almanar.com.lb
http://www.alterinfo.net/Hugo-Chavez-Maudit-sois-tu-Etat-d-Israel_a46880.html


Paris appelle à l'ouverture d'une voie pour acheminer des assistances humanitaires à Gaza sans entraves

03 Juin 2010
Paris /  Le ministère français des AE a appelé aujourd'hui à l'acheminement, sans entraves des assistances humanitaires vers Gaza.
Répondant à une question sur si la France demande la permission au bateau irlandais, "Rachel Curry", ayant pris part à la flottille de la liberté de gagner Gaza, le porte-parole du Quai D'Orsay, Bernard Valero, a dit: "Il est nécessaire que les assistances humanitaires soient acheminées à Gaza sans obstacles et que le bateau "Rachel Curry" envoyé par une organisation irlandaise devrait arriver samedi prochain à Gaza et faire parvenir les aides à la population de la bande de Gaza".
A. Chatta & T. Slimani 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/03/291491.htm 

Le Tribunal sioniste ordonne la mise en détention provisoire d’une semaine des dirigeants politiques arabes qui ont participé à la Flottille de la Liberté pour Gaza

Israel - 03-06-2010
COMMUNIQUÉ DE PRESSE D’ADALAH

Par Free Gaza Movement
Les avocats de la défense : « La décision de la cour de placer en détention les dirigeants politiques arabes qui ont participé à la Flottille de la Liberté pour Gaza est discriminatoire et constitue une poursuite judiciaire sélective. Ils ne sont pas détenus en tant que citoyens israéliens mais en tant que citoyens palestiniens arabes d’Israël. L’enquête devrait plutôt se diriger vers l’armée israélienne pour ses violations du droit international lorsque elle a attaqué le bateau et ses passagers ».

(Haifa, Israël) Le lundi 1er juin 2010 au soir, Dina Cohen, juge du tribunal d’Ashkelon, après une audience de neuf heures dans une salle comble, a décidé de prolonger d’une semaine, jusqu’au 8 juin 2010, la détention des dirigeants politiques arabes : Mr. Muhammed Zeidan président du Haut Comité de Suivi des Citoyens Arabes d’Israël, Sheikh Raed Salah, dirigeant du Mouvement Islamique en Israël (nord), Sheikh Hamad Abu Daabes, dirigeant du Mouvement Islamique en Israël (sud) et Melle Lubna Masarwa du Free Gaza Movement et de l’Université d’Al Quds.
Ces quatre citoyens palestiniens arabes d’Israël ont été détenus sur le Mavi Marmara, un des bateaux de la Flottille de la Liberté pour Gaza, qui a été attaqué par l’armée israélienne le 31 mai 2010. Les avocats d’Adalah, Hassan Jabareen et Orna Kohn, ainsi que Maître Hussein Abu Hussein et Maître Khaled Zabargha, du centre juridique Al Mezan de Nazareth, ont représenté ces quatre personnes devant le tribunal.
Alors qu’aucun acte d’accusation n’a été fourni, l’État estime qu’une série de charges criminelles pourraient être appliquées, notamment complot en vue de commettre une infraction et possession et utilisation d’armes. Le procureur a clairement souligné devant le tribunal que la demande de garder en détention les dirigeants a été faite en accord avec les principes étatiques d’enquête et de détention de citoyens israéliens ayant participer à la Flottille de la Liberté pour Gaza.
Pour les avocats de la défense, la demande de l’État et la décision de la Cour sont en contradiction avec les principes fondamentaux du droit pénal qui demande que chaque individu doit être jugé uniquement sur la base de ses propres actes. Le procureur a argumenté que les soldats de la marine israélienne ont été attaqués par les passagers à bord du bateau; hors, il n’a pas fourni de preuve pour démontrer la participation ou la responsabilité dans cette attaque d’aucune de ces quatre personnes.
De plus, les avocats de la défense affirment que la décision est discriminatoire envers les détenus et équivaut à une accusation sélective basée uniquement sur leur appartenance nationale. Ils ne sont pas détenus en tant que citoyens israéliens mais en tant que citoyens palestiniens arabes d’Israël.
Devant le tribunal, les avocats ont soulevé un grand nombre d’arguments préliminaires en faveur de la libération des quatre dirigeants. Ils ont soutenu que les tribunaux israéliens n’avaient aucune juridiction sur le cas, le bateau se situant dans les eaux internationales lors de l’attaque par la marine israélienne. Le procureur n’a pas pu répondre lorsqu’il lui a été demandé quelle autorité légale avait l’armée israélienne pour attaquer le bateau dans les eaux internationales.
Les avocats ont aussi plaidé que la détention était illégale, de toute évidence, puisque la loi oblige que les détenus soient amenés devant un tribunal dans les 24 heures. Dans ce cas, cependant, les quatre personnes ont été gardées en détention pratiquement 40 heures avant d’être amenées devant un tribunal. Le procureur et la police ont argumenté que les heures de détention doivent être calculées seulement à partir du moment où le bateau avait atteint le port d’Ashdod. Les avocats de la défense ont contre-argumenté que puisqu’ils ont été privés de liberté lorsqu’ils ont été arrêtés sur le bateau, la détention a démarré au moment de leur arrestation. Ils n’ont pas eu le droit de s’entretenir avec un avocat et n’ont pas été amenés devant un juge dans la limite temporelle de la loi.
Adalah va faire appel de cette décision de prolongation de la détention devant le Tribunal d’Instance de Beer el-Sabe, demain, le 3 juin 2010. 

Flottille de la liberté : Le MV Rachel Corrie défie Israël

Gaza - 03-06-2010

Par Free Gaza Movement 
Parti de Malte lundi, le MV Rachel Corrie, navire marchand reconverti qui fait partie de la « flottille de la liberté », devrait atteindre la bande de Gaza en début de semaine prochaine. A son bord, quinze militants pro-palestiniens dont l'Irlandaise Maired Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix en 1976.
Le cargo, baptisé en hommage à une Américaine tuée à Gaza en 2003, le cargo est la propriété de l'Irlande qui a formellement demandé à Israël de laisser le MV Rachel Corrie accoster et décharger ses 1 200 tonnes de matériel médical, de fournitures scolaires et de ciment -interdit par Israël à Gaza.
L’armée sioniste menace d'intercepter le navire, comme il l'a fait pour le Mavi Marmara.

Les 4 Palestiniens de 48 sont libres

Palestine 48 - 03-06-2010

Par Nadine Acoury
Mr. Muhammed Zeidan président du Haut Comité de Suivi des Citoyens Arabes d’Israël, Sheikh Raed Salah, dirigeant du Mouvement Islamique en Israël (nord), Sheikh Hamad Abu Daabes, dirigeant du Mouvement Islamique en Israël (sud) et Melle Lubna Masarwa du Free Gaza Movement et de l’Université d’Al Quds, Palestiniens de 48 détenus par les sionistes après l'attaque de la flottille, ont été libérés et ils ont tenu une conférence de presse à Umm el Fahm, avec la participation des deux élus à la "knesset" Jamal Zahalka et Hanine Zohbi (elle-même détenue avec eux et qui a été agressée lors de la séance d'hier à la Knesset).



















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  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13906&type=communique&lesujet=Actions

Mitchell appelle à ne pas laisser la "tragédie" anéantir les "progrès"

03/06/2010    
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a appelé jeudi à ne pas laisser la "tragédie" de la flottille humanitaire pour Gaza anéantir les "progrès limités mais réels" des négociations de paix.  
"On ne peut pas laisser la tragédie de la semaine dernière déraper hors de tout contrôle et saper les progrès limités mais réels qui ont été accomplis", a déclaré M. Mitchell, en référence au raid meurtrier contre la flottille lors d'un discours au second jour d'une conférence internationale sur l'investissement en Palestine à Bethléem (Cisjordanie). 
"Ce qu'il s'est passé rend votre tâche ici et la volonté d'aller de l'avant encore plus cruciales", a-t-il dit à l'intention des participants à la Conférence sur l'investissement en Palestine 2010.   
Cette conférence, la deuxième depuis 2008, réunit des délégués palestiniens de l'ensemble des territoires occupés et un millier d'hommes d'affaires étrangers d'une trentaine de pays, selon les organisateurs.
M. Mitchell s'exprimait au lendemain d'une rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en vue des entretiens de M. Abbas à la Maison Blanche avec le président américain Barack Obama le 9 juin.   
"Comme cette conférence le démontre, les efforts de l'Autorité palestinienne pour inspirer confiance aux investisseurs et aux consommateurs sont en train de payer, sur place et dans le monde. Plus de 2.000 personnes de 35 pays et des centaines de compagnies locales, régionales et internationales sont représentées à cette conférence", a ajouté l'émissaire américain. 
 "Il n'y a pas de conflit auquel on puisse mettre un terme. Les conflits sont créés, dirigés et soutenus par des êtres humains. Ils peuvent être arrêtés par des êtres humains, aussi haineux ou cruels soient-ils. La paix peut l'emporter", a assuré M. Mitchell, un des artisans du processus de paix en Irlande du Nord.

L'Afrique du Sud rappelle son ambassadeur en "Israël"

03/06/2010  
L'Afrique du Sud a rappelé son ambassadeur en "Israël" après l'assaut meurtrier contre la flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza, c'est ce qu'a annoncé, ce jeudi, le ministre adjoint des Affaires étrangères, Ebrahim Ebrahim.
"Nous le rappelons pour des consultations", a déclaré le ministre lors d'un point-presse à Pretoria.

Flottille: Mankell pourrait interdire la traduction de ses polars en hébreu

03/06/2010  
L'auteur suédois de romans policiers à succès Henning Mankell a dit, ce jeudi, étudier la possibilité d'interdire la traduction en hébreu de ses ouvrages, pour protester contre l'intervention sanglante de l'armée israélienne contre la flottille pour Gaza à laquelle il participait.   
"Mes livres sont des best-sellers en "Israël" et je dois réfléchir sérieusement à la possibilité de faire interdire leur traduction en hébreu", déclare, dans le quotidien Dagens Nyheter, le créateur du personnage du commissaire Kurt Wallander, héros de plusieurs de ses polars.  
L'écrivain de 62 ans dont les ouvrages ont été vendus à plus de 25 millions d'exemplaires dans le monde et dont certains ont été adaptés au cinéma ou à la télévision, a dit avoir du mal à comprendre "la stupidité" de cette attaque.  
"S'ils (les Israéliens) avaient voulu nous arrêter sans perdre la face, ils auraient pu briser les hélices ou le gouvernail et remorquer les bateaux. Mais se lancer en toute conscience dans une confrontation violente et tuer des gens, je ne comprends simplement pas", dit l'écrivain.  
"Jamais jusque là, Israël n'avait été autant condamné. (...) Le monde ne ressemble plus à ce qu'il était il y a une semaine", assure-t-il. 
M. Mankell était l'un des 11 Suédois ayant pris part à la flottille pour Gaza, un convoi humanitaire de six bateaux avec 682 personnes représentant 42 pays, que les commandos israéliens ont attaquée lundi matin faisant au moins neuf martyrs. 

Flottille:un Espagnol estime que le nombre des victimes est entre 16-20 et non 9

03/06/2010    
Un des trois militants espagnol ayant embarqué sur la flottille internationale humanitaire attaquée lundi par l'armée israélienne a estimé jeudi que le nombre de victimes devait osciller entre 16 et 20, et non neuf comme officiellement annoncé par les autorités israéliennes. 
"Les chiffres officiels parlent de neuf morts, mais les chiffres que des gens comme nous qui étaient là peuvent donner, de ce que nous avons vu, ce que nos camarades nous ont rapporté, nous pouvons être en train de parler de 16 à 20 morts", a déclaré Manuel Tapial à la radio privée Cadena Ser.  
Les militaires israéliens "sont arrivés en tuant. D'abord avec des Zodiac, tirant des fumigènes, des bombes assourdissantes, des bombes à fragmentations", a affirmé ce membre de l'ONG Cultura, Paz y Solidaridad Haydée Santamarيa, depuis la Turquie où il se trouvait. 
Il a également affirmé qu'au moment où le premier soldat israélien a été attaqué par les hommes à bord lorsqu'il a posé le pied sur le bateau en descendant d'un hélicoptère, "il y avait déjà deux ou trois morts à cause des tirs depuis les Zodiac".
Trois Espagnols avaient pris place à bord de la flottille de la Liberté qui entendait débarquer de l'aide humanitaire à Gaza malgré le blocus israélien imposé sur les gazaouites.

"Nous nous inclinons face à la grandeur d'âme des militants de la flottille.."

03/06/2010  
Dans un discours prononcé à travers un écran géant, à l’occasion de la commémoration du décés de l’Imam Khomeini, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah a souligné que ce qui s’est passé sur la flottille de la Liberté prouve que les valeurs que l’Imam Khomeini prônaient, sont plus que jamais  vivantes, et qu’il convient « de s’incliner devant leur courage, leur humanité, leur noblesse, leur grandeur d’âme » parce que ces militants toutes nationalités confondues, femmes et hommes, laïques et croyants, ont « affronté la peur, la mer, le défi puis l’agression, la piraterie, le massacre,  la détention avec fermeté et volonté » et  tout cela montre que ce qui s’est passé comporte de grandes indications qui nécessitent l’adoption de mesures..».
Sayyed Hassan a invité le peuple libanais et tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne et qui sont contre l’Oppression, à un rassemblement populaire Vendredi à 20h30 pour exprimer leur soutien aux « héros de la flottille de la Liberté », rassemblement au cours duquel il compte exprimer la position du Hezbollah !
Les principales idées du discours:
A l’occasion de  cette commémoration, je m’adresse au garant de la révolution islamique,  Sayyed Khamenei , au peuple iranien, à son président, à tous les amoureux de l’imam Khomeiny, je leur présent mes plus sincères condoléances  en cette occasion commémorative qui ne peut mourir car elle est liée à la Vérité, au Bien, à des valeurs humaines..  
Certes, l’Imam Khomeini a réalisé de nombreux exploits, parmi  lesquels le fait de raviver un nouveau système de valeurs suprêmes  pour les nations, les peuples et l’Homme .. un système de valeurs qui s’est opposé contre la  culture de la reddition  face à la puissance  matérielle, contre  la culture de la démission et de l’abdication, contre  la culture du renoncement aux grandes causes, contre la culture de l’assujettissement à l’un des deux grands blocs, contre la culture du désarroi,  contre la culture du manque de confiance  en soi, en la nation…
L’imam est venu et a ravivé  un système de valeurs tout à  fait différent,  il a ravivé la culture du jihad,  la culture de la vie noble, la culture de la résistance,  la culture du rejet à toute humiliation,  il a ravivé les valeurs du Sacrifice :  sacrifice de l’argent, de ses biens, et même de sa vie, oui le martyr… il a ravivé la culture de la confiance en soi, après la confiance en Dieu, la confiance en notre nation, notre peuple, notre jeunesse, nos capacités de changer..
Le discours de l’imam est un discours humanitaire il ne s’adressait pas qu’aux musulmans mais il s’adressait a tous les opprimés, à tous les pauvres du monde entier..
Quand il parlait des peuples opprimés,  il ne parlait pas des peuples musulmans ou du  peuple palestinien mais aussi il s’adressait aux peuples de l’Afrique de l’Amérique, aux indiens des  Etats-Unis, à tous ceux que les grandes puissances coloniales exploitaient leurs richesses et les abandonnaient affamés..
Ce qui préoccupait l’Imam Khomeini c’est tout cela, et c’est en ce sens qu’il parlait  d’exporter la révolution, mais ce concept a été mal interprété par les mauvais esprits qui ont prétendu que l’Imam Khomeini cherche à bâtir un empire iranien..
Or, l’Imam a vite clarifié cette idée, il a dit que par exporter  notre révolution nous voulons exporter les grandes valeurs humaines sur lesquelles notre révolution  se fonde, il a invité tout les peuples à connaitre ses valeurs,  à s’inspirer de la révolution..  
Au Liban notre résistance, notre victoire se fonde, s’inspire des valeurs  de cette révolution, peu importe si cette culture est iranienne,  car cette culture comprend des valeurs humaines que tous les prophètes de l'Humanité ont porté dans leurs messages et défendu depuis Moïse, à Ibrahim, à Jésus, à Mohammad..  
Or parmi ces valeurs, l’Imam a insisté sur celle de la résistance contre l’oppression, et la plus importante cause pour l’imam Khomeiny est celle de la Palestine, d' al-Qods, de la Mosquée al-Aqsa..
Des années ont passé  depuis le départ de l’imam Khomeiny , ces valeurs sont plus que jamais vivantes surtout au regard des derniers événements..
Aujourd’hui, nous sommes devant un spectacle humain des plus nobles celui de  la Flottille de la Liberté..
Il est de notre devoir de féliciter tous ses militants et de s’incliner devant eux pour leur courage, leur grandeur d’âme, leur humanité,  leur résignation,leur résistance, cette variété qui était présente à bord de la flottille a mis en évidence ces valeurs, du cheikh résistant au cardinal résistant, de l’homme résistant à la femme résistante, du laïque résistant au croyant résistant, ils  ont affronté la mer, la peur, le défi puis l’agression, la piraterie le massacre, et la détention avec résignation et courage,  tout cela montre que ce qui s’est passé a de grandes indications qui nécessitent d’adopter des mesures ..
Mais faute de temps nous n’allons pas les exposer maintenant, c’est pourquoi nous vous invitons tous les Libanais, tous les Palestiniens, tous nos frères et sœurs,  à participer à un rassemblement  demain, un festival de solidarité et de soutien pour le peuple palestinien et pour les  héros de la flottille de la liberté, pour ses martyrs qui sont tombés, pour leur exprimer notre soutien, notre sympathie.. !

Les preuves truquées d’Israël contre "Free Gaza" : des photos prises en 2006 et 2003 !

jeudi 3 juin 2010 - 12h:08
Agora Vox
Les gouvernements de la terre entière mentent quand il s’agit de leurs intérêts, Israël n’en est pas une exception. En effet, le gouvernement israélien, pour justifier ce qui est humainement injustifiable, a procédé hier à la publication de photos qu’il dit être des photos de « l’équipement militaire » transporté par la flottille d’aide internationale pour Gaza.
C’est le ministère des affaires étrangères qui a publié sur sa page Flickr ces « accablantes » photos qui, semble-t-il, incriminent le navire Marmara, victime de l’assaut sanglant. Cependant, les fonctionnaires du service informatique du ministère ne semblent pas avoir suffisamment de compétence pour se rendre compte que Flickr enregistre tous les détails techniques concernant les photos qui sont téléchargées dessus, et offre aux utilisateurs la possibilité d’en consulter la fiche. Marque de l’appareil, date et heure exactes de prise, tout y figure. De même si les photos ont été retouchées par un logiciel type Photoshop, on peut le vérifier et vérifier avec la date de la modification. C’est ce qu’on appelle les données EXIF[i].
Bref, rien ne passe sous la table. Malheureusement pour le gouvernement israélien, plusieurs des photos publiées sur la page citée ci-dessus, ont été prises il y a des années, quelques-unes en 2006, d’autres en 2003 ! C’est le cas de cette photo qui représente ce qui est supposé être des gilets pare-balles et dont la fiche EXIF montre qu’elle a été prise le 7 février 2006. De même pour celle-ci qui est supposée représenter des caméscopes et des jumelles sophistiquées, infra-rouges, peut-être même ultra-violets... Idem ici avec ce disque de coupe.
L’ironie remonte encore loin dans le temps puisqu’on trouve aussi des photos qui datent de 2003, comme ces deux photos montrant une hache et ce qui ressemble à des bombes lacrymogènes cachetées, ici et ici. Ainsi sont les preuves « accablantes », des photos de matériel de bord qu’on trouve sur n’importe quel bateau y compris des bateaux de pêche, avec quelques autres photos tirées des « archives » pour épicer le tout, car peut-être que la flottille avait tenté de lever le blocus sur Gaza en 2003 et en 2006... en cachette ! Et dire que le Hamas attendait impatiemment quelques haches, quelques billes et quelques bombes lacrymogènes pour devenir plus fort ! Scandaleux les humanitaires, scandaleux !
[i] La plupart des appareils photo numériques enregistrent des fichiers JPEG (jpg) comportant des données EXIF (Exchangeable Image File). L’appareil photo enregistre les paramètres de l’appareil et les informations d’exposition dans le fichier image. Parmi ces informations, on peut citer : la vitesse d’obturation, la date et l’heure, la distance focale, la compensation de l’exposition, les unités de mesure et si oui ou non un flash a été utilisé.
Un exemple des mensonges diffusés par le gouvernement israélien :
(JPG)
3 juin 2010 - AgoraVox - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.agoravox.fr/actualites/i...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8847

La propagande israélienne pirate les ondes de France 2

jeudi 3 juin 2010 - 09h:28
Grégoire Lalieu 
Ce lundi 31 mai, quelques heures seulement après l’abordage de la flottille humanitaire en route pour Gaza, les autorités israéliennes ont procédé à un nouvel acte de piraterie, celui des ondes de France Télévisions. Parti pris, mensonges grossiers, désinformation... Le journal télévisé de France 2 naviguait en eaux troubles ce soir-là.
-  Tu as vu chérie ? Ils recommencent à diffuser des publicités après 20h sur France Télévisions.
-  Mais non mon amour, c’est le JT de Pujadas !
(JPG) Etonnant ! Comme beaucoup d’autres chaînes de télévision à travers le monde, France 2 a ouvert le grand bal de l’actualité de ce 31 mai sur l’attaque israélienne menée contre la flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais la couverture médiatique de cet événement a vite donné au journal télévisé des allures de spot gouvernemental israélien.
David Pujadas nous rapporte le récit du raid sur la flottille « pro-palestinienne », évitant systématiquement l’emploi de l’adjectif « humanitaire » pourtant utilisé partout ailleurs pour qualifier le convoi. Selon l’homme-tronc de France 2, l’opération a fait neuf morts. D’autres médias, y compris israéliens, font pourtant état d’un plus grand nombre de victimes. La plupart en tout cas, emploient prudemment le conditionnel ou précédent leur chiffre d’un « au moins » professionnel, tant il est difficile dans pareille situation d’obtenir des informations précises. Mais David Pujadas, lui, confirme son nombre de victimes à plusieurs reprises durant l’émission avec tout l’aplomb du journaliste sûr de ses sources. Mais de quelles sources s’agit-il exactement ? Durant la journée du 31 mai, seule l’armée israélienne a communiqué le chiffre de neufs morts.
En fait, toute l’émission était axée sur la version de Tel-Aviv : les soldats ont gentiment prié le convoi de les suivre jusqu’au port israélien d’Ashdod ; les « pro-palestiniens » ont refusé d’obtempérer ; un commando israélien est monté à bord d’un bateau où il a été attaqué à coups de bâtons, de couteaux et de billes ; les soldats ont été contraints d’ouvrir le feu. Le récit est appuyé par des images gracieusement fournies par l’armée israélienne qui, selon M. Pujadas, « veut ainsi prouver que ses soldats ont été agressés ». Des propos confirmés par les interventions de la porte-parole de l’armée israélienne, du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que par une interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères, Daniel Saada. Nous reviendrons plus loin sur cette interview.
De la version « pro-palestinienne » des événements, nous saurons juste que les activistes ont qualifié l’attaque de « délibérée ». C’est tout ? Oui ! Pas un mot sur les témoignages concordants établissant qu’un bateau grec avait essuyé des tirs à balles réelles depuis un hélicoptère durant la nuit. Ces informations apportent pourtant un éclairage pertinent aux images diffusées par France 2 mais doivent avoir le fâcheux inconvénient de contredire la version israélienne.
Pas un mot non plus sur l’aspect illégal du raid israélien. Le reportage de France Télévisions rapporte que l’attaque s’est déroulée dans les eaux internationales, au-delà des eaux territoriales israéliennes. Mais la chaîne du service public se garde bien de préciser que l’opération viole donc le droit international et qu’elle constitue un acte de piraterie. Par conséquent, non seulement France 2 ne précise pas que l’équipage de la flottille humanitaire était en état de légitime défense. Mais de plus, la chaîne publique surexpose la version israélienne, inversant la victime et l’agresseur.
La présentation offerte par France 2 du convoi « pro-palestinien » cadre elle aussi parfaitement avec la propagande israélienne. Il fallait zapper si vous désiriez découvrir, comme c’est le cas généralement pour la couverture d’événements humanitaires, le portrait de courageux pacifistes s’embarquant dans une aventure solidaire. Il fallait zapper également si vous désiriez en apprendre d’avantage sur la présence de députés européens, d’un rescapé de la Shoah ou d’un prix Nobel de la paix. Le reportage de France 2 nous expliquait plutôt comment la flottille humanitaire avait été essentiellement préparée par une ONG turque, proche du Hamas « qui contrôle Gaza ». L’UMP contrôle-t-elle la France ? Etrange vocabulaire... Le reportage vise en fait à ternir l’image de la mission humanitaire qui aurait caché un objectif politique : briser le blocus pour renforcer le Hamas. Des députés européens, un rescapé de la Shoah et un prix Nobel œuvrant pour une « organisation terroriste » sous couvert d’actions humanitaires : joli scoop !
Quelques erreurs déontologiques plus tard, M. Pujadas nous annonce l’interview imminente de Daniel Saada, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, et envoie un reportage sur le blocus israélien, « pour bien comprendre » et mettre à l’aise l’officiel israélien. Le reportage de France Télévisions nous apprend en effet qu’Israël a imposé un blocus politique et économique sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir « par la force » en 2007. Il s’agit d’un mensonge grossier répété inlassablement depuis plusieurs années. Le 25 janvier 2006, le Hamas a remporté haut la main des élections législatives dans la bande de Gaza. Ces élections avaient mobilisé plus de trois-quarts des électeurs sous le regard de 900 observateurs internationaux ayant validé la parfaite régularité du scrutin.
Le reportage revient ensuite sur la guerre de Gaza : « après des tirs de roquette par le Hamas sur le Sud d’Israël, l’armée de Tsahal lance une offensive majeure sur Gaza ». Le journaliste laisse ainsi entendre que le Hamas aurait rompu la trêve avec Israël et que ce dernier aurait agi en état de légitime défense. Il s’agit d’un vulgaire mensonge sur lequel s’est basée la propagande israélienne et que France Télévision propage, une fois de plus, complaisamment. La trêve conclue entre le Hamas et Israël impliquait comme condition le desserrement du blocus sur Gaza. Non seulement le gouvernement israélien n’a pas respecté cette condition mais il avait même lancé, en novembre 2008, un raid meurtrier sur l’enclave palestinienne, déclarant par la suite que la trêve n’était pas pour autant rompue ! Dans son rapport sur la guerre de Gaza, le juge Richard Goldstone, mandaté par les Nations Unies, a établi que c’est bien Israël qui avait rompu la trêve. Visiblement, l’avis d’une commission indépendante de l’ONU a moins de valeur pour France Télévisions que la propagande d’un pays en guerre.
(JPG)
Interview d’un diplomate israélien : les copains d’abord
Après avoir déroulé son tapis rouge de mensonges, M. Pujadas passe donc à l’interview du porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères. Introduit par un reportage légitimant à demi-mot le blocus et la guerre contre Gaza, M. Saada joue sur du velours. La haute pugnacité M. Pujadas va-t-elle le faire vaciller ?
Première question : « Finalement il y a eu neuf morts, pouvez-vous reconnaître que l’opération était disproportionnée ? ». Pas très mordant : en droit, une opération disproportionnée est une opération de légitime défense qui exagère dans ses proportions. Par le choix de ce vocabulaire insidieux, David Pujadas prend donc déjà la défense du crime israélien. Réponse de l’officiel : « Lorsqu’on voit la violence inouïe déployée par les activistes à bord du bateau (...) on est amené à dire que les soldats israéliens ont fait preuve d’une retenue et d’une maîtrise de soi absolument exceptionnelle ». Peut-être M. Pujadas aurait-il pu rebondir sur les propos pour le moins surprenants de son interlocuteur.
Mais le journaliste enchaîne aussi tôt : « N’avez-vous pas renforcé ceux que vous voulez combattre, le Hamas et ses alliés ? ». Réponse de Daniel Saada, imperturbable : « C’est le contraire qui s’est passé. L’objectif de cette mission n’était pas humanitaire (...) mais consistait à briser le blocus pour renforcer le Hamas ». Une idée déjà évoquée précédemment dans un reportage du journal télévisé : la boucle est bouclée.
David Pujadas conclura l’entretien par une troisième et dernière question sur le crédit d’Israël. Le porte-parole rétorquera que les actions de son gouvernement sont souvent mal interprétées. Au regard de l’étonnant reportage ayant introduit l’interview, de la torpeur journalistique de M. Pujadas et des réponses psalmodiées par M. Saada, le téléspectateur sera en droit de se poser des questions sur la spontanéité de l’entretien. Et au regard de l’ensemble des reportages consacrés à l’attaque de la flottille pour Gaza, n’importe quel esprit critique se posera des questions sur l’indépendance de France Télévisions face à la propagande israélienne.
Le Journal Télévisé de David Pujadas est-il une exception dans le paysage médiatique ? La couverture de l’attaque de la flottille pour Gaza est-elle une anomalie dans le traitement quotidien du conflit israélo-palestinien ?
Malheureusement, non. Dès qu’il s’agit de ce conflit, la propagande israélienne s’invite dans les médias occidentaux suivant ces cinq règles de la « propagande de guerre », telles qu’elles sont décrites par Michel Collon dans le livre Israël, parlons-en ! :
1. Cacher l’Histoire. Avant d’interviewer M. Saada, David Pujadas nous a proposé un reportage sur les raisons du blocus israélien, « pour bien comprendre ». Pour bien comprendre, il aurait fallu rappeler les causes profondes du conflit et comment Israël, Etat colonial, occupe des territoires palestiniens en violation du droit international.
2. Cacher les intérêts économiques. Pourquoi un pays se croit-il autorisé à assassiner des membres d’un équipage humanitaire dans les eaux internationales ? Jusqu’ici, Israël a toujours jouit d’une impunité car il est soutenu par les plus grandes puissances occidentales, principalement les Etats-Unis. Sa mission ? Jouer le rôle du gendarme du pétrole dans la région stratégique du Moyen-Orient.
3. Diaboliser l’adversaire. Par la magie de France 2, un convoi humanitaire regroupant diverses ONG, des députés européens et même un prix Nobel de la Paix s’est transformé en action de déstabilisation politique au service du Hamas. Le mouvement de résistance palestinien démocratiquement élu étant présenté comme une organisation islamiste ayant pris le contrôle de Gaza par la force et étant la principale source de conflits.
4. Inverser la victime et l’agresseur. La propagande essaie de nous faire croire que le commando israélien a perdu le contrôle de la situation, attaqué par une bande d’activistes surexcités. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé sur les bateaux. Ce qui est clair par contre, c’est qu’Israël a abordé le convoi dans les eaux internationales. Il s’agit d’un acte de piraterie illégal qui place les activistes pro-palestiniens en situation de légitime défense.
5. Monopoliser l’info, exclure le vrai débat. La version israélienne a occupé la majeure partie du temps d’antenne consacré à l’attaque de la flottille. La rédaction de France 2 a tenté de comprendre ce qui s’était passé : les activistes étaient-ils armés ? Qui a attaqué en premier ? La flottille avait-elle un objectif caché ? Ces questions restent secondaires et il serait difficile d’y apporter des réponses précises pour l’instant car l’armée israélienne exerce un contrôle sur l’information. L’élément principal de ces événements, c’est le blocus illégal et inhumain qu’impose Israël à la population de Gaza. Ne l’oublions pas, des personnes ont payé de leur vie pour essayer de briser cette situation injustifiable.
2 juin 2010 - Michel Collon
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8845

Une participante à la flottille témoigne : « J’ai vu du sang répandu partout »

jeudi 3 juin 2010 - 06h:40
Ma’an News
Des avocats ont été autorisés à avoir accès aux quelque 680 militants, détenus par Israël au cours d’une mission humanitaire a destination de Gaza. Ce mercredi, ils ont diffusé le témoignage des détenus, décrivant l’ouverture de feu par les forces israéliennes et l’état de panique qui s’en est suivi.
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Huit citoyens du Koweit ont été libérés mercredi et ont pu rentrer chez eux - Photo : EPA
Les avocats de l’association palestinienne des détenus et Adalah, et le Centre juridique pour la minorité arabe en Israël, ont déclaré s’être entretenu avec les personnes qui étaient à bord lorsque Israël a attaqué la flotte de six navires dans les eaux internationales. Le directeur de l’association, Qaddura Faris, dit avoir rencontré des ressortissants indonésiens, turques, algériens, syriens, et français.
Après l’abordage des navires, les militants emprisonnés ont déclaré que les forces israéliennes ont confisqué tous les téléphones portables, ordinateurs portables, et l’argent en liquide. Ils ont déclaré aux avocats que des commandos israéliens ont commencé à tirer à balles réelles, avec des balles en caoutchouc, des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes à partir d’hélicoptères, sans préavis, ce qui a causé la panique et la confusion parmi les personnes à bord.
Les hélicoptères ont terrorisé les passagers, dont plusieurs étaient réunis pour faire la prière musulmane de l’aube.
La militante syrienne Shatha Barakat a déclaré que quand elle a essayé d’aller à l’étage supérieur d’un des navires pour aider les blessés, elle a vu des taches de sang partout et a entendu des coups de feu dans toutes les directions. Elle a prodigué les premiers soins à un homme âgé qui avait été frappé. Barakat affirme que personne sur le navire n’était armé. Les soldats israéliens qui ont été blessés, affirme-elle, l’ont été par des tirs aléatoires provenant des hélicoptères militaires.
Le médecin Indonésien Halim Ben Muhammad Hassan, également présent sur la flottille, raconte aux avocats qu’il a donné les premiers soins à plusieurs personnes qui ont subi des blessures par balles réelles et par balles en caoutchouc, et il confirme qu’il a vu quatre militants morts à bord.
Très tôt, le lundi matin, la flotte de six navires a été attaquée par des commandos des forces israéliennes, qui ont fait au moins 10 morts parmi les militants à bord. L’incident s’est produit dans les eaux internationales. Après cela, la marine israélienne a détourné les bateaux d’aide humanitaire vers Ashdod, et a mise en prison toutes les personnes à bord, avec parmi eux des membres des parlements du monde entier.
Les bateaux transportaient a bord quelque 10 000 tonnes d’aide humanitaire et tentaient de briser le blocus de quatre ans qu’inflige Israël à la bande de Gaza, dont - les Nations Unies l’affirme - les trois quarts de ce qui en reste est dans un état lamentable suite à l’agression d’Israël, il y a 16 mois. Les matériaux de construction restent largement introuvables à cause de l’embargo Israélien.
2 juin 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction de l’anglais : Mariem
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8841

Un Etat criminel et voyou

jeudi 3 juin 2010 - 17h:26
Nahla Chahal - CCIPPP
Israël n’arrive à vivre que par le crime... écrit Nahla Chahal.
Ce ne sont pas des mots de colère face au nouveau crime israélien. Pas uniquement, même si la colère est totalement justifiée. Mais ce sont les adjectifs qui caractérisent cet Etat. Israël n’arrive à vivre que par le crime : du crime originel de la Naqba, aux expropriations ininterrompues des terres, aux expulsions des palestiniens, aux massacres qui, chacun, porte un nom. Cette fois, la tuerie s’est produite dans les eaux internationales, visant des militants de 40 pays, dont des américains et des européens.
C’est un Etat raciste en plus : le plan israélien avait prévu d’attaquer avec une particulière violence le navire turque, et de tirer en plein sur ses voyageurs ! Ils sont finalement des sous-hommes puisque essentiellement des Turques ! Exactement comme le sont les Palestiniens ou les libanais aux yeux d’Israël. D’ailleurs, la justification israélienne de l’attaque est bien éloquente : ce ne sont pas des pacifiques, mais des soutiens à une organisation terroriste (le Hamas) !! Il est donc légitime de les traiter de la sorte. Deuxième argument qui dit long sur le mode de pensée israélien : ils ont résisté à l’assaut !! Avec des bâtons, c’est vrai, mais les israéliens supposent que tout le monde doit se soumettre à leurs ordres
Cependant, 3 points s’imposent aujourd’hui comme des évidences :
-   La Turquie est désormais, et pour la première fois, partie prenante du conflit ! il est intéressant de comprendre le calcul israélien qui a mené à cette situation.
-   La conduite politique de la communauté internationale a l’égard d’Israël est stérile et contreproductive. Soustraire Israël à toute obligation d’appliquer les résolutions des Nations unies, l’Inviter a devenir membre de l’ OCDE, destiner le rapport Goldestone aux oubliettes, essayer d’élever le degré de coopération entre l’UE et Israël, désigner une promenade a Paris au nom de Ben Gourion...Tout ceci protège les agissements israéliens , et les encourage.
-   La solidarité avec la lutte du peuple palestinien devient le symbole d’une bataille contre la barbarie, contre la loi de la jungle que pratique Israël.
Il est possible qu’Israël ait voulu, via son acte criminel de ce lundi 31 mai, intimider les militants internationaux et les dissuader de continuer à organiser ces initiatives. Il est par contre certain que son image a pris un nouveau coup. Face à la campagne BDS, Israël criait que c’était une tentative pour la « déligitimiser » ! Au fait, Israël veut être totalement libre : libre de tuer comme il l’entend, de nier l’existence du peuple palestinien comme il l’entend, ou de nier son humanité en en disposant comme bon lui semble.
Après l’attaque criminelle sur Gaza l’an dernier, nous avions dit que nous n’oublierons pas. Depuis, nous avions travaillé pour lancer la campagne BDS France, avions participé à la Marche de la liberté pour Gaza qui a été bloqué au Caire, avions continué à envoyer des missions en Palestine, et enfin avions participé à la Flotille. A nos camarades de la Flotille morts pour la liberté de Gaza, et pour soutenir la Palestine, à nos camarades blessés, à ceux et celles d’entre eux emprisonnés dans ce camp construit à la hâte à Eshdod : plus que jamais, nous continuons !
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Nahla Chahal
1e juin 2010 - Communiqué par l’auteur
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8832

La leçon turque

jeudi 3 juin 2010 - 07h:33
K. Selim
Le Quotidien d’Oran
Trois jours après leur agression en haute mer, les Israéliens maintiennent un véritable blocus de l’information sur le nombre exact de victimes et leurs nationalités.
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Manifestation à Istambul, 2 juin 2010 - Les pays occidentaux vont-ils se voir "dépossédés" de la question palestinienne qu’ils ont délibérément laissée pourrir pendant des décennies ? Le temps est-il venu d’une solution imposée par le Proche-Orient lui-même ? - Photo : AP
Mais au fil des libérations des otages détenus par Israël, les circonstances de l’assaut criminel de ses troupes « d’élite » se confirment. Les Israéliens ont fait usage de leurs armes avant même de prendre pied sur les navires. Les militants, immédiatement brutalisés, se sont défendus avec des moyens de fortune, des bâtons et des chaises essentiellement.
Au fil des libérations d’otages et des témoignages, les scénarios péniblement mis au point par les officines sionistes et complaisamment répercutés par les médias occidentaux se délitent complètement. Ils ne convainquent même pas ceux qui sont chargés de les relayer.
Dans la stupeur générale encore palpable et les demi-condamnations bégayantes des défenseurs occidentaux des droits de l’homme, seule la voix de la Turquie est clairement perceptible. Il s’agit, selon tous les juristes et experts indépendants, d’une situation extrêmement grave, sans précédent, où des navires chargés d’aide humanitaire et transportant des militants pacifistes ont été très violemment arraisonnés dans les eaux internationales. Les assaillants ont tué des individus désarmés, saisi des navires et ont pris en otage les personnes à bord, les frappant pour certains et les plaçant tous en détention.
Les Turcs, par la voie de leur Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, réaffirment leur exigence d’une commission d’enquête internationale, appuyés en cela par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
L’affaire jette une lumière crue sur les mœurs israéliennes et les méthodes criminelles auxquelles ils ont systématiquement recours dans le quotidien de l’occupation et du blocus de Ghaza. De ce point de vue, l’objectif des humanitaires consistait précisément à fracturer le siège imposé à un million et demi de Palestiniens. Le message destiné à l’opinion mondiale et aux dirigeants occidentaux a été parfaitement transmis. Beaucoup de voix s’élèvent pour exiger la fin de ce blocus. Les Turcs conditionnent la reprise de relations normalisées avec Israël à la levée de ce blocus. Les réactions d’une grande dignité, mais très fermes, des responsables turcs sont à la hauteur de la crise internationale provoquée par les terroristes israéliens.
La leçon turque aux régimes arabes « modérés » est rude. La Turquie démocratique, membre important de l’OTAN et allié traditionnel des Etats-Unis, démontre un degré d’autonomie auquel sont loin de prétendre ceux qui aspirent à jouer les rôles de leaders du monde arabe. Dans le paysage sinistre de la capitulation, la réouverture du point de passage de Rafah est un minimum qui doit absolument être maintenu. La position turque le démontre, l’alignement aveugle sur les Américains est une voie sans issue.
Faut-il attendre de ces régimes qu’ils fassent pression sur les Occidentaux, et sur le quartet en particulier, pour la levée immédiate et sans conditions du siège de Ghaza ? Ce qui est sûr est que la défaite politique israélo-américaine en Méditerranée orientale sanctionne avec une égale sévérité l’échec des « modérés ».


Retour des 32 Algériens kidnappés par les troupes israéliennes

M. Aziza
Les trente-deux ressortissants algériens, libérés par Israël, après l’attaque « de la flottille de la liberté » partie avec l’espoir de forcer le blocus imposé au territoire palestinien de Ghaza, étaient attendus hier soir à l’aéroport d’international d’Alger, a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères.
S’adressant à la presse en marge de l’inauguration de la 43ème édition de la Foire internationale d’Alger, Mourad Medelci a déclaré « vous pouvez vous assurer qu’ils (ressortissants algériens) sont en bonne santé (à l’exception) de l’un d’entre eux qui a été légèrement blessé à l’oeil ». « Nous nous sommes mobilisés pour parvenir à ce résultat grâce aux contacts avec des pays amis de la région comme l’Egypte, la Turquie et la Jordanie », a-t-il ajouté. Le nouveau ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a précisé pour sa part que « l’arrivée des ressortissants algériens à l’aéroport Houari Boumediene aura lieu ce soir vers 22h00".
Un avion spécial de la compagnie Air Algérie, avec toute une délégation à son bord, s’est d’ailleurs envolé hier pour la capitale jordanienne afin de ramener les ressortissants algériens libérés. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, quatre médecins, dont deux psychologues, des membres des groupes parlementaires des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) et du groupe parlementaire des Indépendants ainsi que des journalistes font partie de cette délégation.
Le président de l’association algérienne des secours humanitaires, Hariti Abdelaziz que nous avons interrogé hier dans la matinée, nous avait assuré que « les ressortissants sont en bonne santé. On compte un seul blessé, un député qui a une blessure légère à l’œil ».
Le président de la cellule a saisi l’occasion de l’annonce de cette bonne nouvelle de libération des ressortissants algériens, pour lancer un appel aux Algériens afin de réserver à la délégation en retour de Jordanie un accueil populaire. « On est sûr que les autorités algériennes comptent leur réserver un accueil officiel mais on aimerait bien qu’il soit aussi populaire ».
Notre interlocuteur a tenu à souligner que « il est vrai que les aides n’ont pas pu parvenir aux habitants de Ghaza, en raison de l’attaque, mais le message est arrivé et les Egyptiens ont vite ouvert le passage de Rafah ». En ajoutant : « Des voix se sont élevées partout dans le monde pour appeler à la levée du blocus sur Ghaza ».
Les trente-deux algériens arrêtés par Israël, après l’attaque criminelle contre la flottille de la liberté, dans les eaux internationales, ont été libérés mercredi à 4h00 du matin.
Cette libération a été faite avec l’aide déployée par des gouvernements de certains pays amis (la Jordanie, la Turquie et l’Egypte), selon le ministère des Affaires étrangères.
Après l’attaque, l’Algérie avait appelé à la libération immédiate et sans condition de ses ressortissants détenus illégalement par Israël, et ce, conformément à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 31 mai 2010. La délégation algérienne de la flottille humanitaire compte parmi ses rangs des députés, des journalistes, des médecins et des militants du mouvement associatif.
3 juin 2010 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8843

La Turquie organise les funérailles de ses citoyens assassinés

jeudi 3 juin 2010 - 14h:20
D’après Al Jazeera
Les experts légistes turcs ont confirmé que les neuf militants tués au cours du raid israélien sur la flottille d’aide humanitaire destinée à Gaza ont été tués avec des armes à feu.
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Les funérailles des 8 militants turcs assassinés ont lieu à Istambul ce jeudi
Huit étaient des citoyens Turcs et l’un d’entre eux un ressortissant américain d’origine turque, a rapporté l’agence de nouvelles Anatolie, disant que les funérailles ont débuté à Istambul.
Les autres militants, y compris certains qui ont été blessés dans le raid israélien, ont atterri dans la ville turque ce jeudi matin.
Jamal Elshayyal d’Al-Jazeera , qui faisait un reportage depuis le navire avant que le raid ait eu lieu, a également été envoyé en Turquie par les Israéliens après avoir été libéré.
Il a dit avoir assisté à certains de ces assassinats, et il a confirmé que au moins « une personne a été tuée par un coup de feu à la tête à partir d’un hélicoptère au-dessus. »
Notre correspondant était sur le pont supérieur lorsque le navire a été attaqué et a déclaré que quelques minutes après avoir vu les hélicoptères israéliens, il y a eu des coups de feu venant du haut.
« Les premiers tirs [en provenance des bateaux israéliens] depuis la mer étaient des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc revêtues d’acier. Les tirs à balles réelles ont commencé cinq minutes après. Il y a eu des coups de feu aussi bien depuis les airs que depuis la mer. »
Il a confirmé que certains passagers ont pris quelques-unes des bars de rambarde du navire afin de se défendre, alors qu’ils voyaient les soldats israéliens qui approchaient.
« Après les tirs et les premiers tués, les gens ont brandi des drapeaux blancs et des inscriptions en anglais et en hébreu. Un Israélien [sur le navire] a demandé aux soldats d’emporter les blessés, mais ils ont refusé et les blessés sont morts sur le navire. »

Plus tôt le matin, trois avions sanitaires avaient atterri sur une base militaire à Ankara, la capitale turque, transportant les militants blessés qui ont été transférés vers les hôpitaux de la ville.
Des centaines de supporters, dont Bulent Arinc, vice-Premier Ministre turc et plusieurs autres responsables politiques turcs, étaient présents à l’aéroport d’Istanbul pour accueillir les militants.
Beaucoup brandissaient des drapeaux turcs et palestiniens et scandaient des slogans anti-israéliens.
« Ils ont fait face à la barbarie et à l’oppression, mais ils reviennent avec fierté », a dit Arinc devant les centaines de parents et de partisans en liesse à l’extérieur de l’aéroport et qui scandaient « Dieu est grand ! »
Une foule de plusieurs milliers de personnes était également rassemblée au centre d’Istanbul pour fêter le retour des militants.
Des responsables en Israël ont déclaré plus tôt qu’ils avaient libéré environ 700 militants, provenant de 42 pays, kidnappés à bord de la flottille d’aide humanitaire destinée à Gaza.
Plus de 100 militants, principalement venus des pays arabes, ont été ramenés dans des autobus au pont Allenby en Jordanie ce mercredi.
Un avion transportant 31 militants grecs, ainsi que trois français et un Américain, a atterri à l’aéroport d’Athènes dans les premières heures de jeudi, selon ce qu’a déclaré le ministère israélien des affaires étrangères.
Sept militants blessés dans l’acte de piratage de lundi étaient toujours traités dans un hôpital israélien [leur état étant certainement trop grave pour qu’ils puissent être transportés].
Trois autres - un Irlandais et deux femmes venant d’Australie et d’Italie - sont restés en Israël « pour des raisons techniques », a-t-il été ajouté, sans plus de précisions.
Mais Ayman Mohyeldin, correspondant d’Al Jazeera à Jérusalem, nous a fait savoir que quatre Palestiniens-Israéliens sont toujours en prison.
Israël persiste et signe
Israël continue à défier le monde en ce qui concerne son acte de piratage et se dit prêt à intercepter un autre navire d’aide humanitaire, le « Rachel Corrie », que les organisateurs de la Flottille de Liberté dise être attendu dans la bande de Gaza dans le courant de la semaine prochaine.
Action en justice envisagée
Ahmet Davutoglu, ministre des Affaires étrangères de la Turquie, a également appelé à la constitution d’une commission internationale [pour enquêter sur le piratage].
« Nous avons clairement indiqué que nous allions revoir nos relations avec Israël si tous les Turcs n’étaient pas libérés à la fin de la journée, » a déclaré Davutoglu lors d’une conférence de presse ce mercredi.
La Turquie a envoyé trois avions pour rapatrier des centaines de militants détenus à la suite du raid israélien de lundi dans les eaux internationales.
Davutoglu a ajouté que la Turquie était prête à renormaliser ses relations avec Israël si celui-ci levait son blocus sur Gaza, en ajoutant « qu’il était temps que le calme remplace la colère. »
Les relations entre la Turquie et Israël se sont rapidement détériorées après le raid meurtrier, la plupart des crimes de sang s’étant produits sur le « Mavi Marmara », un navire battant pavillon turc et transportant des centaines de sympathisants pro-palestiniens.
Les médias d’Etat ont rapporté mercredi que le ministère turc de la Justice envisageait une action en justice contre Israël.
Les responsables étudient les lois nationales et internationales pour voir quelles mesures pourraient être prises après l’opération de lundi dans les eaux internationales, selon un communiqué de l’agence de nouvelles Anatolie.
Des milliers de Turcs ont organisé deux jours de manifestations à travers le pays, dénonçant la piraterie israélienne à l’encontre de « la Flottille de la Liberté ».
3 juin 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/e...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8849

Commission d’enquête : Israël cherche une échappatoire

04/06/2010
Israël a opposé hier une fin de non-recevoir à une commission d'enquête internationale sur le raid meurtrier contre la flottille humanitaire propalestinienne au large de Gaza, tout en cherchant une solution de compromis avec les États-Unis. Israël a rejeté la résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève approuvant l'enquête internationale, estimant que cette instance n'avait aucune « autorité morale ».
En revanche, plusieurs ministres ont pris parti en faveur d'une enquête interne. « En matière d'enquête, il doit y avoir une enquête israélienne, c'est dans notre intérêt, nous n'avons rien à cacher. (...) Nous disposons d'assez de juristes éminents. S'ils veulent des observateurs étrangers, qu'il y ait des observateurs étrangers, mais la commission doit être israélienne », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. « Aux appels lancés pour la création d'une commission d'enquête internationale, il faut répondre sans hésitation qu'Israël est un État démocratique indépendant et pas une république bananière », a renchéri le Premier ministre suppléant chargé des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon. « Nous sommes capables d'enquêter, d'en tirer les leçons puis de les appliquer. Mais il ne faut pas que durant tout ce processus nous nous livrions à l'autoflagellation », a ajouté cet ancien chef d'état-major, membre du cabinet gouvernemental de sécurité. Le ministre des Finances Youval Steinitz a suggéré la constitution d'un « comité de vérification » sous l'égide de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement. M. Steinitz n'a pas toutefois exclu que « pour des raisons tactiques », Israël soit « malheureusement contraint » d'envisager une autre solution.
Selon les médias, Israël négocierait avec les États-Unis en vue de la constitution d'une « commission » acceptable par les deux alliés. « Des contacts sont en cours avec les Américains », a confirmé à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous le couvert de l'anonymat, sans plus de précision. D'après les médias israéliens, parmi les options discutées avec Washington figure la création d'une commission d'enquête dirigée par un « juriste de renommée internationale » et composée de représentants israéliens et d'observateurs américains. Les États-Unis ont exprimé à nouveau mercredi leur souhait de voir les autorités israéliennes engager elles-mêmes l'enquête demandée par l'ONU sur le raid israélien, soulignant que l'État hébreu avait toute capacité de mener une investigation « crédible ». Washington avait approuvé mardi l'appel de l'ONU à une enquête « rapide, impartiale, crédible et transparente » sur le raid.
Par ailleurs, les États-Unis vont enquêter sur les circonstances de la mort d'un Américain à bord de la flottille pour Gaza, a annoncé hier le département d'État, en précisant qu'il ne s'agissait pas « à ce stade » d'une enquête criminelle. « Nous allons soigneusement évaluer toutes les informations que nous pourrons recueillir sur les circonstances de sa mort, et ces faits nous mèneront où ils doivent nous mener », a affirmé le porte-parole du département d'État, Philip Crowley. « Nous prenons au sérieux la santé des citoyens américains partout dans le monde », a-t-il souligné. M. Crowley a refusé de commenter le fait que les neuf personnes tuées après l'assaut de l'armée israélienne contre la flottille présentent des plaies par balle.
En outre, la chancelière allemande Angela Merkel a proposé hier que des représentants du quartette pour le Proche-Orient participent à l'enquête israélienne, a indiqué son porte-parole. Mme Merkel a fait part de sa suggestion lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, a ajouté Ulrich Wilhelm. Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a également préconisé hier la participation d'observateurs indépendants nommés par le quartette. L'Italie, tout comme les États-Unis et les Pays-Bas, s'était opposée au sein de l'ONU à l'ouverture d'une enquête internationale.  

Gül : Israël a commis l’une des plus graves erreurs de son histoire

04/06/2010
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan rendant visite aux 
19 blessés soignés dans un hôpital d’Ankara. Umit Bektas/Reuters
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan rendant visite aux 19 blessés soignés dans un hôpital d’Ankara. Umit Bektas/Reuters
En attaquant le convoi d’aides à destination de Gaza, « Israël a commis l’une des plus graves erreurs de son histoire », a affirmé hier le président turc Abdullah Gül, tout en assurant que les liens d’Ankara avec l’État hébreu « ne seront plus jamais les mêmes ». Ces déclarations interviennent alors que les examens des corps des neuf victimes ont montré que toutes avaient été tuées par balle. 
Deux chaînes de télévision israéliennes ont rapporté hier soir que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisagerait d'alléger le blocus imposé à la bande de Gaza. Selon la chaîne publique, M. Netanyahu pourrait permettre à des navires marchands de gagner le territoire palestinien, mais à condition que leurs chargements soient préalablement inspectés. De son côté, la chaîne 10 (privée) a précisé que les cargaisons civiles pourraient passer librement après une inspection impliquant éventuellement une coopération internationale. Les deux chaînes télévisées ont estimé que M. Netanyahu espère ainsi empêcher des transferts d'armes vers la bande de Gaza, tout en détournant les pressions et critiques internationales à l'encontre d'Israël après l'assaut sanglant contre le convoi maritime d'aide à Gaza.
De son côté, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a affirmé qu'Israël avait le « droit absolu » de défendre sa sécurité. « On peut disputer le fait de savoir si Israël aurait dû faire descendre des gens sur ce bateau ou pas (...) mais la vérité est qu'Israël a le droit de savoir (...) si oui ou non des armes sont introduites » à Gaza, a expliqué M. Biden. Mais il a aussi affirmé « qu'il ne faut pas oublier le calvaire des Palestiniens. Ils sont en mauvais état. Donc il faut que nous pressions, que nous incitions le plus possible Israël à les laisser importer des matériaux de construction » à Gaza. « D'une part, le Hamas, et d'autre part, Israël doivent être plus généreux avec les gens qui souffrent à Gaza », a développé le vice-président, en remarquant que « tout cela s'arrêterait demain si le Hamas était d'accord pour former un gouvernement avec l'Autorité palestinienne selon les conditions énoncées par la communauté internationale ».
D'autre part, les examens des corps des neuf victimes de l'assaut meurtrier contre la flottille propalestinienne - huit Turcs et un Américain d'origine turque - ont montré que toutes avaient été tuées par balle, dont une à bout portant, selon les conclusions des médecins légistes turcs.
Parallèlement, des centaines de militants du convoi maritime, expulsés par Israël, sont arrivés hier en Turquie. Israël, sous forte pression internationale après le raid sanglant, a confirmé que l'ensemble des 700 étrangers arrêtés avaient été expulsés, à l'exception de sept blessés. Au total, 488 militants turcs sont arrivés à l'aéroport d'Istanbul, où ils ont été accueillis en héros par un millier de personnes, agitant des drapeaux turcs et palestiniens, scandant des slogans anti-israéliens.
En outre, des représentants d'ONG arrivés en Turquie ont renouvelé les accusations de violences à l'égard d'Israël. Un militant espagnol présent dans la flottille, Manuel Tapial, a estimé que le bilan était plus lourd, évoquant « de 16 à 20 morts ». De son côté, le président de l'ONG islamiste IHH, un des principaux organisateurs de la flottille, a affirmé à son arrivée que toutes les victimes du drame ne sont pas connues. « Ils nous ont rendu neuf corps (...) Mais la liste des martyrs est plus longue », a affirmé à l'AFP Bülent Yildirim. Toutefois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a démenti ces affirmations. « Il n'y a pas de passager manquant... Nous savons où se trouvent tous ceux qui étaient sur la liste qui nous a été donnée », a-t-il dit après avoir rendu visite aux 19 blessés soignés dans un hôpital d'Ankara. Cinq militants, dont on ignorait le sort, se trouvent dans les hôpitaux israéliens, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le président turc Abdullah Gül, accusant Israël d'avoir commis « l'une des plus graves erreurs de son histoire », a assuré que les liens entre la Turquie - longtemps un des seuls alliés de l'État hébreu au Proche-Orient - et Israël « ne seront plus jamais les mêmes ». M. Gül a estimé que l'assaut contre la flottille avait engendré des « séquelles irréparables » dans les rapports bilatéraux, soulignant que « la Turquie ne pardonnera jamais » cette agression. « Cette affaire sera suivie. Il n'est pas question de la faire oublier ou de l'occulter », a ajouté M. Gül.
D'autre part, un navire affrété par une organisation irlandaise pour livrer de l'aide humanitaire à Gaza devrait arriver demain, mais son équipage n'opposera aucune résistance en cas d'intervention israélienne, a annoncé jeudi un porte-parole. S'exprimant depuis le bateau, l'un des passagers, l'ex-haut responsable de l'ONU Dennis Halliday, a « souligné que le but (de la mission) n'était pas de provoquer mais d'acheminer une cargaison humanitaire à Gaza ». « Nous appelons l'ONU à inspecter le cargo et à nous escorter jusqu'à Gaza, à faire monter à bord un représentant », a-t-il ajouté.
Pour leur part, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé au terme d'une réunion extraordinaire mercredi soir au Caire de « briser » le blocus israélien imposé à la bande de Gaza « par tous les moyens ». Dans leur résolution, les chefs de la diplomatie arabes ont également décidé une série de démarches auprès des instances judiciaires internationales pour poursuivre les responsables israéliens qui assument la responsabilté de cette attaque. 

L’indignation libanaise s’amplifie

04/06/2010
Les Libanais, toutes tendances confondues, continuent de dénoncer l'attaque israélienne contre la « flottille de la liberté ».
Le président Michel Sleiman a pris contact avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec qui il a passé en revue la situation dans les Territoires palestiniens après l'attaque de lundi contre la flottille. Ils se sont mis d'accord sur la nécessité de lever le blocus israélien de Gaza et de former une commission internationale d'enquête.
Le président Sleiman, qui a reçu l'ancien ministre Fouad Boutros avant de conférer avec la vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, puis avec l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et le ministre Fady Abboud, a également discuté avec ses visiteurs de l'affaire de la flottille. Cette question a été aussi évoquée par le ministre des Travaux publics, Ghazi Aridi, au cours de sa visite officielle à Damas. M. Aridi, qui a été reçu par le Premier ministre syrien, Naji Otri, a expliqué le comportement d'Israël par le fait qu' « il s'agit d'un État parasite qui se permet de violer les lois et les règles internationales ». Il n'en a pas moins estimé que « l'attaque contre la flottille a créé une nouvelle donne du moment qu'elle a mis l'État hébreu en vis-à-vis avec la Turquie, un des principaux États islamiques avec qui il entretient des relations ».
Par ailleurs, le député Ammar Houri a estimé dans une déclaration à Radio Orient qu'« Israël a prouvé qu'il ne connaît que le langage de l'agression et des crimes » et a jugé nécessaire que le Conseil de sécurité agisse en conséquence. Le député FL Antoine Zahra a pour sa part souligné que l'État hébreu n'avait aucune raison d'attaquer la flottille. La présidente de la commission parlementaire de l'Éducation et de la Culture, Bahia Hariri, s'est pour sa part rendue à l'ambassade de Turquie où elle a présenté ses condoléances au chargé d'affaires et lui a remis un message de condoléances au nom du Rassemblement de Saïda.
Pendant ce temps, des délégations partisanes composées de représentants du CPL, du mouvement Amal, du Courant du futur, du PSP, de la Jamaa islamiya et du PNL ont entamé depuis hier une tournée auprès des ambassades des pays membres du Conseil de sécurité pour leur remettre un mémorandum conjoint réclamant que des sanctions soient prises contre Israël.
L'ancien ministre Fayez Chokor a estimé quant à lui que le Liban est « directement concerné par l'affaire de la flottille, parce qu'il est au ceur des événements ».
Le BN et l'Option libanaise
Réuni sous la présidence de M. Carlos Eddé, le Bloc national a stigmatisé « l'extrémisme d'Isaël, qui transparaît à travers sa nouvelle idéologie militaire, qui consiste à frapper des civils désarmés à bord d'embarcations non militaires, au Liban ou à Gaza ». « C'est comme si Tel-Aviv essaie d'exterminer ses voisins en oubliant que nous sommes à l'ère de la communication et des satellites. »
L'Option libanaise, qui a tenu hier une réunion sous la présidence de M. Ahmad el-Assaad, a comparé l'attaque de lundi « aux crimes nazis contre l'humanité et les juifs », avant de relever « que la victime est aujourd'hui devenue un bourreau » et que « l'attaque contre la flottille a effacé des mémoires les images de l'holocauste ».
Dans les milieux religieux aussi, la dénonciation était vive. Le patriarche melkite, Mgr Grégoire III Lahham, a rendu un vibrant hommage aux militants pacifistes attaqués, dont notamment l'évêque Hilarion Kabouji, et a invité les chefs arabes à œuvrer pour sceller l'unité interpalestinienne et interarabe, ce qui permettra, selon lui, de faciliter une solution au conflit sanglant dans la région. Estimant que les condamnations ne sont plus suffisantes, Mgr Lahham a demandé aux dirigeants arabes de multiplier les efforts auprès des États occidentaux « pour pousser Israël à la paix ».
Le Conseil supérieur de la communautré évangélique au Liban et en Syrie a aussi salué les militants et exhorté « les forces œuvrant pour la paix et la liberté dans le monde à élever haut la voix pour dénoncer la nature de cette entitié raciste (Israël) qui poursuit ses agressions contre des civils et l'obliger à mettre fin à ses violations des droits de l'homme, ainsi qu'au blocus de Gaza ».
Les ulémas sunnites, qui ont tenu une réunion sous la présidence du mufti, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, ont exhorté les dirigeants arabes de rompre leurs relations diplomatiques avec Israël, avant de dénoncer le soutien américain à l'État hébreu et d'inciter le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités.
Cheikh Kabbani a ensuite discuté de l'affaire de la flottille avec le nouvel ambassadeur d'Iran, Ghadanfar Rokon Abadi, qui a fait état d'une concordance de vues sur la nécessité de condamner cet acte criminel.
Réuni sous la présidence de son vice-président, cheikh Abdel Amir Kabalan, le Conseil supérieur chiite a jugé nécessaire d'« expulser l'ennemi sioniste de l'ONU et de l'obliger à lever le siège de Gaza ». Il a aussi appelé les Arabes à revoir leur politique concernant la cause palestinienne et a reproché au Conseil de sécurité de pratiquer la politique de deux poids deux mesures.

Flottille de la liberté : analyse beyrouthine de la position arabe

Par Khalil FLEYHANE | 04/06/2010
Dans les coulisses de la diplomatie Dans les milieux diplomatiques libanais, on se montre sceptique quant au sort de la décision des ministres arabes des Affaires étrangères de se rendre au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander à Israël de lever le siège qu'il impose à Gaza. Dans l'absolu, les services diplomatiques libanais estiment que la décision arabe est bonne. Son problème, à leurs yeux, est qu'elle est inapplicable et irréaliste, dans la mesure où elle se heurtera assurément au veto américain.
Dans ces milieux, on souligne que la Maison-Blanche et le département d'État assurent un appui inconditionnel à l'attaque militaire israélienne contre la flottille de la liberté, bien que celle-ci soit en violation du droit humanitaire international et des droits de l'homme. On rappelle aussi dans ce même cadre qu'aucun responsable américain n'a critiqué l'agression israélienne et qu'entre ses deux alliés, Israël et la Turquie, principale victime dans cette attaque, Washington a choisi le premier.
Le refus du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de lever le siège imposé à Gaza n'est pas pour arranger les choses non plus. Les États-Unis soutiennent également Israël dans le maintien du blocus, sous prétexte qu'il empêche l'afflux de roquettes au Hamas. La raison principale est qu'il souhaite maintenir le siège pour l'utiliser comme atout lors des négociations avec les Palestiniens, ce que les Américains soutiennent.
Toujours dans ces mêmes milieux, on s'est dit consterné par le refus des pays arabes qui entretiennent des relations avec Israël de rompre celles-ci pour protester contre le comportement israélien à l'égard des Palestiniens. Selon des informations en provenance du Caire, un éminent ministre arabe aurait répondu en ces termes à son interlocuteur qui lui demandait, avant la tenue de la conférence ministérielle, de menacer de rompre les relations diplomatiques avec Tel-Aviv si celui-ci ne lève pas le blocus imposé à Gaza : « Vous voulez qu'on prenne position au sujet des rapports diplomatiques avec Israël alors que la Turquie, qui a eu des morts et des blessés sur les embarcataions, s'est contentée de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv ? »

Test décisif pour l’unité palestinienne, la cohésion arabe et la crédibilité de l’ONU

Par Émile Khoury | 04/06/2010
Le commentaire Un ancien ambassadeur du Liban souligne que si le massacre de la flottille ne réconcilie pas les Palestiniens, ne réunifie pas les Arabes face à Israël et ne pousse pas l'ONU à imposer ses résolutions, plus rien ne retiendrait Israël, lancé sur la voie des agressions, des violations des droits de l'homme et des spoliations.
Ce ne sont pas les communiqués de dénonciation des Arabes ou de la communauté internationale, les ruptures de relations diplomatiques, le retour à un boycott généralisé, les manifestations de masse avec drapeaux israéliens incendiés qui peuvent empêcher les sionistes de continuer à tenir tête au monde entier. Il faut trouver un moyen de les contraindre à se soumettre aux résolutions de l'ONU, aux préceptes de la conférence de Madrid et aux mécanismes de la feuille de route du quartette.
Dans ce cadre, les Arabes, et les parties qui les soutiennent, doivent fixer un terme précis à la réponse qu'Israël doit donner à leur initiative adoptée lors du sommet de Beyrouth, ainsi qu'à un processus de paix équitable par voie de négociations. Après quoi, ils sont tenus de proclamer l'état de guerre, qu'elle soit classique, avec ouverture de tous les fronts, ou de harcèlement, avec opérations à l'intérieur du territoire ennemi.
Ils doivent surtout se montrer assez convaincus eux-mêmes que la situation a totalement changé après le massacre pour en persuader les Américains. Seuls à pouvoir influer sur Israël, pour le porter d'abord à lever le blocus de Gaza, l'inciter ensuite à cesser les colonisations, et l'amener enfin à de véritables négociations de paix.
Cependant, Israël justifie le maintien de l'embargo par la crainte de la reprise de tirs intensifiés de roquettes, ou de missiles, sur ses localités à partir de Gaza. Il met à profit la division, le conflit, entre le Hamas et le Fateh pour soutenir qu'il ne trouve pas devant lui d'interlocuteur vraiment représentatif des Palestiniens pour négocier.
Allant au-delà des obstacles que l'actualité présente, l'ancien ambassadeur cité estime nécessaire d'enclencher, une fois pour toutes, le traitement global du conflit arabo-israélien, cause palestinienne en tête. À son avis, le fractionnement du problème d'ensemble serait improductif. Car c'est d'une paix complète, d'un package deal que découleraient la solution des différents litiges et le coup d'arrêt à l'extension du terrorisme, régional et même mondial, dont le terrorisme d'État qu'illustre le massacre des humanitaires en route pour Gaza. En même temps, la résistance et son armement n'auraient plus lieu d'être, ni au Liban avec le Hezbollah, ou encore avec les organisations palestiniennes d'obédience syrienne, ni dans les territoires palestiniens avec le Hamas.
À propos de ce dernier, il passe en réalité en premier. En effet, souligne le spécialiste, il est absolument nécessaire que ce mouvement se réconcilie pour de bon avec le Fateh pour faire front à Israël. Et pour que l'idée d'un État palestinien devienne vraiment viable. Les Arabes doivent pousser à la roue dans ce sens, tout en faisant un travail similaire sur eux-mêmes, pour unifier leurs vues et leurs projets par rapport à un Israël que les USA ne parviennent plus à contrôler. Et qui, dès lors, ne se contrôle plus, se déchaîne dans le crime, et le reste à l'avenant, sans aucun doute. Avec danger de guerre dévastatrice généralisée à la clé.
De son côté, un officiel met l'accent sur la nouvelle chance que le massacre de la flottille offre à la diplomatie américaine. Avant cet événement, elle avait dû ravaler son fiasco quant à l'arrêt des colonisations israéliennes et à la reprise de pourparlers directs israélo-palestiniens. Maintenant, forte d'une levée de boucliers mondiale sans précédent contre Israël, elle bénéficie d'un nouveau moyen de pression sur son allié récalcitrant. Il faut qu'elle en profite, en montrant à Israël, faits à l'appui, que seule une paix équitable peut assurer sa sécurité.